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D’ENGAGEMENT
Par
Emeline FLASON
Par
Emeline FLASON
Remerciements
Je remercie tout d’abord Dieu, sans qui la réalisation de ce mémoire et de cette année à
Montpellier n’aurait pas été possible.
Je tiens a remercier mon tuteur de stage, Monsieur Arnaud MAES, professeur associé à
Montpellier Management, pour avoir accepter de m’accompagner dans la production de ce
mémoire de recherche ainsi que pour ses précieux conseils.
Je tiens à remercier ma famille, ma mère, mon père et mon frère qui m’ont été d’un grand
soutien tout au long de ma scolarité.
Un grand merci à ma seconde famille de cœur « FNF » qui m’accompagne également depuis
des années dans ma scolarité et me sont d’un grand réconfort. Une mention spéciale va à
Anthony BARDET, ami, frère diplômé de l’INSEEC Bordeaux et désormais Responsable
Marketing dans cette entreprise que je suis en train de créer aujourd’hui.
Enfin, je remercie toutes ces entreprises qui n’ont pas fait aboutir mes candidatures de stage,
m’ayant ainsi donné la volonté et le courage de créer ma propre société qui représente le
début d’une nouvelle aventure.
« Fail fast, fail often. » - « Echoue vite, échoue souvent. » Mantra de la Silicon Valley
PARTIE V-‐ Limites de la recherche et Conclusion ............................................................... 31
Introduction
Les entreprises ont donc beaucoup investi dans les réseaux sociaux ces dernières
années afin de toucher massivement leur cible, tout en usant d’outils en accord avec
l’environnement moderne (Bolton et al, 2013). Or, il a été démontré que ces outils auraient un
impact plus que faible sur ce public en forte demande de lien social (Dalla Pozza, Heitz-
Spahn et Texier, 2016).
Internaute et une marque, plutôt que de voir ce dernier comme un être passif. »
(Truphème,2010)
De même, l’hospitalité, en phase avec une démarche marketing de proximité, reste une
technique peu ou mal utilisée par le e-commerçant jusqu’à la fin de l’année 2016. En effet, si
la technique reste convaincante auprès de la plupart, une minorité s’interroge sur les véritables
intentions d’une hospitalité trop prononcée (Bataoui et Giannelloni, 2016)
Alors si la demande de chaleur humaine virtuelle est de plus en plus importante, quel
est le juste degré d’humanisation que doivent arborer les sites e-commerce revendiquant
l’authenticité et la transparence de leurs services ? Comment créer de l’engagement à partir de
cette humanisation ? Des influenceurs ou ambassadeurs aux airs de leaders d’opinion 2.0
peuvent-ils représenter un éventuel support à cette humanisation ?
Afin de répondre à ces questions, et de dégager les effets positifs a une stratégie
d’humanisation d’une plateforme web, ce mémoire de recherches s’intéresse au cas de
Trendibbean, pure player en création. Ce dernier consiste en une plateforme de vente en ligne
de créations fait-mains de qualité. Ayant pour but de promouvoir les cultures du monde à
travers les tendances du moment, Trendibbean se positionne comme un véhiculeur
d’authenticité et de simplicité. En ce sens, la marque se veut proche de sa cible, ses
utilisateurs et clients potentiels. Pour ce faire, elle mise sur des valeurs telles que la simplicité,
l’authenticité par la transparence et la proximité.
Elle développe ainsi sa stratégie marketing digitale non seulement via son site web,
mais surtout grâce à une base d’influenceurs et des réseaux sociaux qui jouent le rôle de
support au site web de la marque. Ainsi, cette recherche prend pour point de départ le concept
d’hospitalité afin de faire ressortir l’essence humaine afin de comprendre comment transposer
ce concept au monde digital, afin de se rapprocher au mieux de la cible et interagir.
Il sera ainsi proposé une revue littéraire se penchant sur des concepts clés pouvant être
rattachés à la notion d’humanisation tels que l’hospitalité, la proximité et l’interactivité. S’en
suivra une analyse de deux concurrents indirects de Trendibbean et de leur stratégie
d’humanisation par rapport aux hypothèses établies selon la revue littéraire. Ces observations
seront alors discutées dans le but de connaitre les effets d’une stratégie d’humanisation, afin
de fournir des préconisations. Cette recherche se conclura par les préconisations adaptées à la
stratégie Marketing de Trendibbean puis les limites de cette recherche.
D’après l’étude CREDOC de 2016, 85% des Français ont accès à Internet et 74% y
accèdent tous les jours dont 95% sont des 18-24 ans. La recrudescence des moyens d’accès au
web accentue cette tendance un peu plus chaque année, voire chaque jour. Afin de toucher
personnellement chacune des cibles, le marketing traditionnel n’est désormais plus un outil
pertinent face au marketing de contenu qui coûte 62 % moins cher et génère jusqu’à trois fois
plus de prospects pour le même budget (DemandMetric).
Pourtant, si les marques montrent un effort constant dans la prise en compte de chaque
consommateur en tant qu’individu doté de caractéristiques émotionnelles et intelligentes, elles
ne sont que 28% à personnaliser leur contenu sur la base sociodémographique (Enquête Mapp
2016), alors que 90% d’entre eux trouvent qu’un contenu personnalisé est utile
(McMurray/TMG). De plus, si certaines données telles que les précédents achats, les pages
visitées, etc… sont exploitées afin de pouvoir soumettre les offres se rapprochant au plus des
désirs des acheteurs européens, 67% d’entre eux préféreraient que les marques leur fassent ces
propositions en fonction des avis qu’ils donnent, plutôt que les achats passés (Epson Europe
2016).
Pour inciter à l’achat, l’e-mailing demeure le canal le plus efficace pour 64% des
marqueteurs e-commerce. Mais si les spécialistes sont conscients de l’impact de ce canal, ils
sont encore peu nombreux (37%) à concevoir des communications e-mails entièrement
responsive. Créer une expérience utilisateur de qualité reste alors encore un aspect à
perfectionner.
A défaut de parfaire leur stratégie, les enseignes misent sur les incontournables
réseaux sociaux dans le but de bâtir une relation basée sur l’échange, et la réciprocité avec
leurs clients.
Avec 2,91 milliards d’utilisateurs actifs dans le monde, les réseaux sociaux ont
chamboulé la façon d’établir la relation client-marque. Chaque minute, 7 millions de snaps
sont envoyés sur Snapchat, 216 millions de photos aimées sur Facebook et 10 000 images
épinglées sur Pinterest. Les marques ne peuvent ainsi plus négliger ces outils rapidement
devenus parties intégrantes de la vie des milléniales.
Définie comme une interaction sociale temporaire consistant à accueillir chez soi un
étranger et à lui offrir sécurité, confort, matériel et bien-être pour le temps de son séjour
(BatouI et Gianelloni, 2016) ; l’hospitalité renvoie ici à la condition de l’invité dans son
ensemble une fois chez l’hôte, c’est-à-dire, tant sur le plan physique qu’émotionnel. Cette
notion d’hospitalité comporte une forte dimension sociale renvoyant à la convivialité, la
rencontre chaleureuse où le lieu devient vivant, propice à l’échange et à la prise de parole
(Montandon, 2004).
L’hospitalité repose ainsi sur une forte interactivité entre consommateur et marque.
Recréer ce sentiment à travers un univers virtuel est alors possible, mais d’autant plus difficile
que la proximité géographique avec le consommateur est inexistante. Il faut ainsi donner
l’impression aux internautes qu’ils perçoivent des caractéristiques humaines à travers une
plateforme web, en restant le plus fidèle possible aux quatre dimensions de l’hospitalité qui
reflètent un échange des plus humains.
Donner l’impression d’être avec les autres, comme le veut la définition de la présence
sociale (Fulk, Schmitz et Power, 1987) permettrait d’ancrer ces dimensions via le web. Sa
définition première, a été introduite par Short, Williams et Christie en 1976, qui ont défini la
présence sociale comme étant le degré d’importance attribué à une autre personne dans le
cadre d’un échange par un intermédiaire technologique. Elle mesure la perception subjective
des autres personnes lorsque le contact n’a pas lieu en face-à-face mais est intermédiée par un
moyen technologique. Les consommateurs perçoivent cette présence sociale s’ils ressentent
une forme, un comportement, ou expérience sensorielle indiquant la présence d’une autre
forme d’intelligence.
En effet, l’étude des leviers d’interactivité montre que « transmettre des éléments
cognitifs et affectifs dans le cadre de la présence sociale, permettrait de générer des attitudes
positives envers le site web » (Cui, Wong et Xu, 2010). Cependant, ces résultats présentent les
relations sociales avec la marque en passant par une relation avec les autres consommateurs et
leurs comportements d’achat. En induisant ce type d’information sur le site web, le
consommateur se réfère et se reconnait dans ses semblables ayant eu la même expérience que
lui. Ceci leur permettrait alors de se sentir en compagnie non pas d’une machine, mais d’un
outil permettant de se connecter aux autres, et ce de manière fiable. Associé au concept
d’hospitalité, il ne s’agit alors là pas d’une relation hôte-invité, mais davantage du résultat des
précédentes relations hôte-invité, qui conduisent au dessein de la perception de l’hospitalité de
l’hôte selon les expériences des invités qui ont précédé le nouvel invité.
Avec une autre approche, Vignolles confirme l’impact de la présence sociale perçue
sur la réputation du site web via la personnalité du site. Représentation mentale d’un site
Internet marchand sur des dimensions similaires à la personnalité humaine et qui la reflètent
(Poddar, Donthu et Wei, 2008), la personnalité s’intègre dans l’identité de la marque, et est
l’image diffusée et en partie reçue par le consommateur. En d’autres termes, le degré de
présence sociale perçue sur le site peut influencer la personnalité qui lui est associée.
Impactant non seulement la personnalité, ainsi que la réputation, qui représentent toutes deux
des qualités humaines. La complémentarité de ces deux visions repose sur le fait que
l’humanisation d’un site web passant par la présence sociale perçue, repose non seulement sur
l’impression véhiculée à travers la plateforme, mais également sur le fait qu’il réside une
importance capitale dans la relation qu’a la marque (hôte) avec son consommateur (invité).
Ainsi, dans ces deux cas, l’image identitaire véhiculée via le web et l’approche choisie
par la marque en terme de proximité avec le consommateur, définiraient la balance adéquate
pour une présence sociale perçue et donc une humanisation optimale ; La proximité
permettant de créer ce sentiment de chaleur avec le consommateur, et l’identité en corrélation
avec cette proximité, permettant de générer une communauté autour de la marque, et aux
consommateurs de véhiculer des valeurs dans lesquelles ils se reconnaissent (perception de
l’hospitalité / de l’identité selon les expériences précédentes).
Au sens propre du terme, la proximité se définit comme une faible distance spatiale
entre des entités (objets, individus, lieux, etc.). Au sens figuré, elle correspond à une affinité,
ressemblance, parenté, des relations étroites entre ces entités. En complémentarité des
dimensions sociale et spatiale de l’hospitalité, la proximité apparait comme une élongation
dans l’élaboration d’une relation plus humaine.
Rapporté au monde du digital, il est à rappeler que l’objectif attribué à une stratégie
d’humanisation via le web, consiste à rapprocher le consommateur de la marque mais surtout
de lui faire sentir une présence humaine lors d’une expérience intermédiée par un moyen
technologique.
Ainsi, cette présence sociale perçue présentée comme passant par le ressenti des autres
est ici, associée à la proximité organisationnelle. Se distinguant de la proximité géographique,
elle est davantage portée sur le relationnel. Définie comme étant la « capacité d’une
organisation à faire interagir ses membres », elle rendrait « les interactions entre les membres
d’une même organisation plus faciles qu’avec des unités situées à l’extérieure de
l’organisation ». En effet, la notion se rapporte à une logique d’appartenance organisée,
expliquant que deux membres d’une organisation sont proches l’un de l’autre parce qu’ils
interagissent, et que leurs interactions sont facilitées par les règles ou routines de
comportements (explicites ou tacites) qu’ils suivent. Appartenir à la même organisation
suggère que les membres de celle-ci partagent certaines valeurs communes, notamment celles
véhiculées et transmises par cette même organisation.
consommateur. C’est ainsi que cette recherche revient sur l’aspect de la présence sociale
perçue à travers l’identité créée autour de la marque afin de créer de l’interactivité avec le
consommateur.
De même, la théorie de la présence sociale (Short 1974), énonce que « les éléments
d’une communication en face à face manquent à une communication intermédiée par un
moyen technologique. S’ils sont intégrés dans cet échange via le site web, l’interactivité
perçue devient plus importante ». Si la recherche s’est penchée sur des éléments cognitifs et
affectifs permettant de déterminer le degré de responsivité par exemple, émanant des éléments
provenant de la présence sociale perçue pour parler d’interactivité, cette recherche s’appuiera
sur une autre dimension. Bretz définit l’interactivité comme une possibilité de communication
entre des utilisateurs de média et entre ces médias. La proximité organisationnelle
s’imbriquerait dans cette définition de Bretz, laissant supposé qu’une communauté
interagissant permettrait une interactivité perçue entre membres, mais également une présence
sociale perçue à travers le site. Dans cette continuité, Balpe énonce que « ce ne sont pas les
éléments du média qui déterminent son interactivité, mais les relations qui s’établissent au
sein du média et entre les médias ». En opposition au point de vue de Bretz, Rice et Williams
définissent le média interactif comme un outil offrant la « possibilité de communiquer de
façon réciproque et ce simultanément ».
Toutes ces visions exposées différemment rejoignent cependant un point qui est la
communication entre individus dessinant une communauté : l’interactivité.
L’interactivité est une notion faisant partie intégrante l’engagement marketing. Elle est
plus ou moins importante selon le degré d’implication de l’internaute.
La revue littéraire a ainsi permis de dégager trois grandes hypothèses qui vont être
soumises a vérification :
Il s’agit ici de vérifier que se concentrer sur les émotions, le ressenti et la volonté
d’instruire, d’aider et/ou divertir le consommateur lors de son parcours digital assure un
engagement de sa part ; mais également de constater le degré de considération et donc de
personnalisation de l’offre.
Cette hypothèse sera vérifiée par l’analyse des différentes marques via les dimensions
ludiques et d’espace de l’hospitalité.
Fashion Nova est une marque de prêt à porter américaine née en 2015. Réputée pour
la qualité de ses vêtements, ses petits prix et sa remarquable capacité à adapter ses produits à
tous les types de femmes, elle est appréciée par un large public, notamment les stars. Elle
bénéficie d’une bonne image, très souvent véhiculée par les stars américaines.
1. Hypothèse 1
(H1) – Une communauté créée sur les bases d’une proximité organisationnelle permet
de générer de l’engagement envers la marque.
Afin de tester cette hypothèse, elle a été traduite par plusieurs caractéristiques et ratios :
-‐ Taux de trafic du réseau social au site web de marque : qui est le pourcentage de
visiteurs provenant du réseau social qui se rend sur le site web de la marque. Cette
donnée permet de connaitre la faculté qu’à la marque d’attirer les internautes de ses
réseaux sociaux vers son site web ;
a) Observations
sentent pas plus proche de cette marque que d’une autre comme le montre le sentiment
d’association à la marque.
La construction de ce groupe associé à la marque se ferait alors sur les bases d’une
proximité davantage communautaire qu’organisationnelle, car la communauté est volatile. Ses
membres peuvent y adhérer aujourd’hui et s’en détacher demain si la marque ne pose pas de
solides bases, qui se concentrent finalement massivement dans ses ambassadeurs.
2. Hypothèse 2
Cette hypothèse sera vérifiée de par des observations faites sur les sites étudiés dans
l’hypothèse précédente, par rapport aux caractéristiques suivantes :
a) Observations
Fashion Nova : L’une des spécificités de la marque est que tous ses ambassadeurs
officiels disposent d’un code à leur nom, permettant aux followers de profiter de réduction
allant de moins 15 à moins 20%. De plus, elle propose perpétuellement des offres
promotionnelles aux consommateurs, via des codes mis en évidence sur le site et publiés tous
les jours sur ses réseaux sociaux. Enfin, après chaque achat le consommateur peut avoir accès
à un code promotionnel s’il laisse une recommandation, un avis quant au produit acheté.
Enfin, contrairement à Fashion Nova, la marque propose des jeux concours à ses
consommateurs. Cependant, ce phénomène est récent car n’a commencé qu’en Juin 2017, a
hauteur d’un jeu par mois.
Fashion Nova : Il existe une forte interaction entre la marque et ses followers,
notamment sur la page Instagram. La marque publie en permanence des photos de ses
produits (comme celles que l’on peut retrouver sur le site), constituant les 2/3 de contenus
restants publiés sur la page. (cf : (H1) intérêt de la marque pour sa communauté). Les
consommateurs bénéficient ainsi de plusieurs canaux pour découvrir et connaitre les produits
de la marque. Ces publications ne manquent alors pas de susciter l’attention des Instagramers
qui n’hésitent pas à commenter et surtout, poser des questions quant aux produits présentés.
C’est ainsi l’occasion pour la marque d’interagir avec ces internautes, et elle ne faillit
pas à cette tâche. Fashion Nova attache une attention toute particulière à ces questionnements
et y répond chaque jour, et ce un a un en «taguant » chaque Instagramer.
Sur ce point, les deux marques usent à peu près des mêmes procédés : un ton familier
dans la newsletter générée tous les deux jours pour Fashion Nova, et une à deux fois par
semaine par Missguided. Entre jeux de mots et émoticônes, les deux spécialistes de la mode
ne manquent pas d’imagination pour adopter un discours adapté à l’époque dans laquelle vit
sa cible. Missguided et Fashion Nova enregistrent ainsi respectivement un taux de conversion
à partir de leur newsletter, de 0,91 et 4,77%.
Finalement, comme une majorité des marques, ces spécialistes de la mode proposent
des offres promotionnelles aux consommateurs lors d’occasions telles que leur anniversaire
ou encore leur suggère des produits pouvant s’accorder aux produits sélectionnés lors de la
phase de finalisation d’achat.
Ces deux enseignes ont globalement un site web aux caractéristiques plus que
corrects. Des améliorations en terme de structure et d’accessibilité seraient cependant des
atouts non négligeables qui pourraient permettre aux deux marques d’éventuellement générer
davantage d’engagement.
Il est tout de même à noter que la marque Fashion Nova se distingue quant à son
interaction avec sa communauté aussi bien sur le site Internet, de par une facilité d’accès en
ligne à une interaction direct avec un des ses représentants ; mais également sur le réseau
Instagram grâce a sa stratégie éditoriale et une réactivité quasi irréprochable.
L’hypothèse (H2) se vérifie alors et est donc valable, mais reste étroitement liée à (H1),
voire, dépendrait de cette dernière, car il faudrait créer le sentiment communautaire et installer
une forte présence sociale perçue sur tous les canaux de la marque, afin de pouvoir envisager
d’établir une relation encore plus chaleureuse avec cette communauté.
De même, afin de favoriser le passage des consommateurs d’un canal à un autre, les
liens hypertextes ou références des réseaux sociaux et site web, seront présentés aussi bien sur
les différents canaux que sur les publications des réseaux sociaux (ex : faire apparaître le lien
du site web sur certaines publications Instagram).
Enfin, si les réseaux sociaux servent de support au site web dans une stratégie
d’humanisation, il n’est pas négligeable qu’un point de contact physique pourrait palier à
toutes les carences « humaines » d’une expérience digitale. Trendibbean s’efforcera ainsi de
favoriser un passage au « web to store », le store représentant des petits points de vente
Une fois les bases d’une proximité communautaire installée, la marque peut envisager
diverses actions complémentaires au travers de ses outils de communication, qui permettront
de renforcer sa stratégie d’engagement marketing web, les réseaux sociaux représentant un
véritable appui pour une plateforme e-commerce.
Les limites de cette recherche reposent sur le fait qu’elle se base sur des hypothèses
fondées sur deux marques de prêt à porter féminin, et uniquement sur deux canaux de
communication dont un réseau social. Il faudrait ainsi effectuer des recherches quant à la
capacité d’attraction réelle des ambassadeurs, et ce, avec des marques d’un autre secteur
d’activités. De plus, la compréhension de la construction d’une communauté par un
influenceur ainsi que les motivations des followers à suivre cet ambassadeur, pourrait
permettre à une marque de définir les critères idéaux quant à la construction d’une stratégie de
marketing d’engagement basé sur le principe du earned media, favorisant la perception d’une
présence sociale.
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