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Exemple d’axe 

A première vue, il semble d’abord évident que Da Li pose un regard assez sévère sur la
maîtresse de maison québécoise et sur son mode de vie. En premier lieu, l’épistolière critique
son rythme de vie auquel elle a bien du mal à s’adapter. Elle observe et commente ainsi ses
différentes actions au quotidien dans: “Le matin, avant le lever du soleil, elle cuisine déjà. En
poussant des sifflements continuels de sa grande bouche et de son long nez, elle fait des
bruits de vaisselle très forts qui m’arrachent au sommeil.” (l.12-14) . L’adjectif “continuels”, et
l’adverbe “très fort” viennent exprimer la gêne que créent ses actions chez Da Li, gêne que
souligne l’emploi métaphorique de verbe “arrachent”. Matin comme soir, la proximité rend
donc la cohabitation bien difficile entre les deux personnages. En second lieu, Da Li porte un
jugement sévère sur le mode de vie nord-américain, soumis aux diktats de la société de
consommation. En décrivant la nourriture qu’achète son hôtesse, elle ne manque pas d’en
relever la quantité et la variété jusqu’à l’excès. Le contenu de ses courses s’étale ainsi dans
une longue énumération: “Je ne te dis pas, chère Sassa, combien de kilos là-dedans de boeuf,
de porc, de poulet, de fromage, d’oeufs, de jus de toutes les couleurs, de pommes, de
patates...sans compter les boîtes de  conserve dans les armoires.” (L.17-19). On peut relever
l’emploi hyperbolique dans les expressions suivantes: “au moins une dizaine de produits”
(l.18) ou “Trop de nourriture” (l.20). L'énumération comme l'hyperbole permettent de mettre
l'accent sur l’excès et la tendance à l’accumulation dans ses achats. La voisine semble
aimantée par la publicité, par ses envies plutôt que par ses véritables besoins. La présence de
l’autre et sa manière de vivre différente font donc bien l’objet d’une critique de la part de Da Li.

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