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L'ADULTE
Dr A. Mahtout
I- Introduction
Un demi litre par 24 heures; telle est la production quotidienne de LCR qui circule
régulièrement dans notre cerveau. La totalité du liquide est renouvelée 03 fois par
jour.
Ces anomalies sont responsables d'une rupture épendymaire progressive avec œdème
péri ventriculaire et diminution de la perfusion cérébrale à l'origine d'une
dégénérescence neuronale et d'une gliose réactionnelle.
III- Etiologies
Dans la majorité des cas les causes de l'HCA sont inconnues, ce sont des formes
primitives ou idiopathiques qui touchent préférentiellement une population de plus de
70 ans.
La fréquence de l'HCA est difficile à évaluer. Les diagnostics par excès sont aussi
fréquents que par défaut. Actuellement elle est de l'ordre de 1.3 à 2.2 cas par million
d'habitant en France soit 0.4% de la population au delà de 65 ans.
V- Clinique
A- Troubles Moteurs
Les troubles affectant les membres inf touchent également les membres supérieurs
contrastant avec un examen neurologique tout à fait normal.
L'installation de ces symptômes est progressive. En l'absence d'un traitement
l'évolution se fait au bout de quelques années vers un état grabataire.
Il s'agit d'une régression des acquisitions, elle est difficile à étiqueter car elle
s'apparente à de nombreux tableaux cliniques rencontrés dans les démences
d'Alzheimer ou non Alzheimer hormis l'aphasie, l'apraxie et l'agnosie jamais
présentent dans l'HCA.
Il s'agit d'une dégradation progressive, petit à petit les personnes deviennent inactives
et désintéressées avec une altération de la mémoire des faits récents. Sans traitement
l'évolution va jusqu'au mutisme akinétique.
C- Troubles Sphinctériens
Devant ces signes cliniques, une batteries d'examens est demandée a savoir:
A- TDM cranio-cérébrale:
VII- Traitement
Les Dérivations lombo péritonéales (DLP) ne sont plus pratiquées, car elles peuvent
être à l'origine de complications comme l'engagement. Les dérivations vers la plèvre,
la vessie et la vésicule biliaire sont historiques.
Actuellement deux possibilités sont offertes au chirurgien ; soit le drainage se fait
directement du ventricule vers le péritoine, soit du ventricule vers la veine jugulaire.
Depuis l'apparition des valves réglables, la préférence va vers la dérivation jugulaire.
Quand les patients sont inopérables d'autres solutions peuvent être proposées comme
la réduction médicamenteuse de la sécrétion de LCR (ACETAZOLAMIDE), la
réalisation de PL répétées ou la kinésithérapie.
L'utilisation de valve réglables permet de contrôler le drainage qui est adapté aux
besoins du patient, évitant ainsi une complication majeure de l'hyper drainage de LCR
qui est hématome sous dural.
VIII- Evolution
Les troubles de la marche sont les premiers à s'améliorer et ce très rapidement et d'és
les premiers jours en post opératoire, la récupération intervient dans plus de 70% des
cas.
La récupération des troubles cognitifs est plus aléatoire et s'étale dans le temps
pendant les 03 à 06 mois qui suivent la pose de la dérivation. Le résultat global est
apprécié un an après.
IX- Surveillance
Elle se base sur des signes cliniques et scanographiques, des ajustements de pression
sont nécessaires chez 50% des patients, avec en moyenne 03 ajustements par patient.
Le réglage de la valve se fait au cabinet du neurochirurgien par un simple aimant alors
qu'autre fois on été obligé de réopérer et de changer la valve. La valve peut rester en
place toute la vie.
X- Complications
CONCLUSION
Il ne faut pas hésiter à proposer cette intervention chirurgicale aux patients de 80 ans
et plus, la pose d'une dérivation pour HCA, est certes un acte neurochirurgical mais
elle reste une intervention légère avec un risque de complication inf à 02% et avec
70% d'amélioration. La pose d'une Dérivation est un acte parfaitement codifié. Les
bénéfices sur l'autonomie, l'incontinence et si l'on intervient assez tôt sur les fonctions
cognitives sont spectaculaires.
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