Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
^
^f/. //r/z/rriA/ ^ //fftt'/t.i/f/i/
•
•v^
HISTOIRE GENERALE
DES
AUTEURS SACRÉS
ET
ECCLESIASTIQUES,
CATALOGUE,
OUI CONTIENT LEUR VIE, LEl'Analyse & le Dénom-
la Critique, le Jugement, la Chronologie,
brement des différentes Editions de leurs Ouvrages ce qu ils ren-
-,
TOME SECOND.
A PARIS,
Chez P. A. Le Mercier, Imprimeur-Libraire, rue Saint Jacques,
à Saint Ambroise.
XXX.
M. DCC.
AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU ROY.
Digitized by the Internet Archive
in 2010 with funding from
University of Ottawa
http://www.archive.org/details/histoiregnr02ceil
, , 8
,^
DES
TABLE
CHAPITRES ET ARTICLES
Contenus dans ce Volume.
HAp
TRE P REM I R. S. Jtijlhf
1 1^ , PhUofophe, Apologijiey
^^^Martyr éf Docteur de l'Eglife P<^ë-
Article premier. Hijloire de fa vie , ibid.
Art. IL Des Ecrits de S.Jufiin , 6
§.l. De l'exhortation AUX Gentils , ibid.
5. II. Difcours de faintjujlm aux Payens , 8
§. III. Première Jpologie de faintjujlt?!- , 5
5. IV. De Lï féconde apologie de faintju/lJft 1
Ai.irtyri de Lyon , ^6
zo(î
Monogfimic ,
^
4<j^
Art. XVII. Trait<-' des Jeûnes. De la Pudicité y 47 jt
HTSTÔIRE
HISTOIRE GENERALE
DES
AUTEURS ECCLESIASTIQUES.
CHAPITRE PREMIER,
S. JUSTIN, Philofephe , Apolopfte , J^îartjr,
<ur DoBeur àe fE^ltJe.
ARTICLE PREMIER.
Hiftoire de fa vie.
leiccms
iùjtc même les railons qui y engagèrent. Ayant deilcin,
,
dit il (r),
1
i .
feuls l'avoient connue & annoncée aux hommes que leurs écrits ;
qu'il falloir ajouter foi à leurs paroles fans leur demander des
preuves ^ n'ayant point rempli leurs livres de démonflracions
dialediques ^ les évenemens (c) tant des fiecles palTés , que du
prefent , faifant pleinement connoître la vérité de leurs oracles j
& les miracles qu'Us ont faits rendant encore indubitables les
myfteres qu'ils ont appris aux hommes. Ces difcours allumèrent
dans i'ame de notre Saint un feu qui l'embrafa d'amour pour
les Prophètes ^ &
la lumière {d) de la vérité lui ouvrant les yeux
à mefure qu'il lifoit leurs écrits, il fe convainquit par lui-même
de la vanité du Paganifme &
de la vérité de la Religion Chré-
tienne. La conftance des Martyrs [e) fut encore un des puiffans
motifs qui lui firent embraffer le Chriflianifme , perfuadé que le
peu de crainte qu'ils avoient pour la mort , généralement &
pour toutes les chofes qui paroifïent les plus terribles , étoit
une preuve convaincante &
de la vérité de leur Religion ,& de
la faufleté des vices &
des déreglemens qu'on leur imputoit. Son zélé
III. Ce qu'on fçait de la vie de faint Juftin depuis Ibn Bap- P°"'. ^°'
J?
tême, c'efl qu'il fie (/") tous fes efForts pour mériter de porter verilô^n.^'^""'
le nom de Chrétien , qu'il s'en fit gloire , qu'il ne fouhaita &
rien tant que de paroître tel devant tout le monde , fans craindre
ni les violences des perfécuteurs , ni les calomnies dont on noir-
ciiïbit les Chrétiens. Nous apprenons de lui-même qu'il con-
ferva fon manteau de Philofophe , cet habit n'ayant rien de
commun avec le Paganifme , 6c convenant également à tous
les profeffeurs des fciences comme le remarque Tertullien
,
(g) ^
& à ceux qui faifoient profeffion d'une vie plus auftere plus &
retirée que les autres. C'ert fous cet habit {h) qu'il prêchoit
la parole de Dieu j &
il y a tout Ueu de conjedurer qu'il ne
(a) Juftin in Dialog. fag. îio, (l^)Tertull. lih. de Pallio , cap. 11. On
(h) Ibid. pag. 114. voitauffipirl'hiftoired'Eufebe, 6, ci 9, W.
(<) Ibid. fag. îzf que le grand Patriarche d'Alexandrie confèr-
(d)Orat. ad Gr*c.fag. 34 , & Ap»l»g, va fon palliu m de Philofophe, même étant
t'^i- 5 '•
"i- ï ' • I
I Evoque
ureque.
(e) Ibid. fag. yo. I
{!,) Eufeb. lih. 4, cap. 1 1.
if)lhià.pag.'n. \
Aij
,
& la recompenfe que Dieu lui donna pour les victoires qu'il
avoic remportées fur fon ennemi , fut la couronne du Martyre
que Crefcent {d) lui fit foufFrir par (es artifices Se ihs intrigues.
Notre Saint Tavoic ainfi prédit dans fa première Apologie^
compofée plufieurs années avant (a more {e). Je m'attens bien
dit. il , de mevoir quelque J9ur dans les fers , ou utrtaché à. un potcatc
four y fûuffrir le dernierfufplice par l'infii^ation de quelque démon ,
« peut-être même par Les follicitations de Crefcent , que l'on peut
fliit'ot appeller un feBateur des applaudiff^mens dufafte , qu'un ^
étmateur de la fugejle ^
de la vérité. Lachronique d'Alexan irie
met le Martyre de S. JulUn fous les Confuls Orfite & Pudent,
e'eft-à-dire en l*an 165 de Jefus-Chrrfb. Eufebe (/) n'en fait
,
les Acles de fon Martyre & avec faine Epiphane(g) qui nous
aïïiirent qu'il fouffric fous Ruftique qui éroit Préfet fous le regne^
de Marc Aurele & de Lucius- Verus fon Collègue'
VI. On peut regarder faint Juftin comme le premier des Eloges don-
Peres de l'Eglife , puifqu'après les Apôtres ôc leurs Difciples,nésiSJuftia,.
nous n'avons point d'Auteur fi ancien que lui. Tatien fon Dif-
ciple , l'appelle {h) un homme digne d'admiration j Eufebe &
dit {i) qu'entre les grands hommes qui éclairoient ce fécond
fiecle de l'Eglife , le nom de Juftin les furpaflbit tous par fon
éclat. Il l'appelle encore [k) un amateur fincere de la vraie
Philofophie, un homme admirable vraiment Philofophe. &
Saint Epiphane (/)\ S. Jérôme (w), Theodorec(«),&; les autres
(w)Eùreb. W. 4 H'.p.cap. 16. (Q Eodem temporr Jui}imii vert PlrilofçphU
(i) Ibid.. (r) Ibid. (</)Ibid.. amator (!>icerijjimtn ad/inc Gtntilinm Philoiopho-
(e) Juftin. Afoltg. pag. 46.
I , rum fcriptis ac fermonibus ailxrefcebai. Eufeb^
(7)Eufeb. W.4 Hift. cap. lé. hh. n,cap. 8.
(jj)Epiphan. Htref, 46, num, i. Q^Juflinm Samarhaitat centre y Chrifti fitUm
(h) Et reClè ^nflinm omnium aàmirationt </.*- amplexMS , ac magnopere in ea exefcitatm , tum
^tùjjimu, , thilofayhoi Cynicos tatromhus JîmiUi multipiici •oir-tuiis Jpecimine per vitum-tdito tan-
,
tffeiixh. Aptld Eu(èb. Ub. 4 , rJ/i. 1 dem nranyrii pro Cbriflo caronam meriius cl^'in
6.
(<) BaJem tempeflate prt cxtert! omnibm flore' Territorio Romano , Ruftico f r«/We. Epiphan* - •
G S. JUSTIN, MARTYR.
Cm. I. Arr.r
Anciens en onc aulFi parle avec clogc mais ce qui foie le ,
rcclion mais il n'eft pas certain qu'il ait travaille iur cecce
;
A R T I C L E I I.
LTxhorta- 1, T
Es fréquentes conférences que S. Juftm {b) avoit avec les
JLv Payens&iles Juifs fur le fujet dc la Religion Chrétienne
ï^conS
mcQtlsS.Ju- l'obligèrent aufîi à conipofer plu Heurs ouvrages, foie pourrépon-
ftin.
-'-^dre plus amplement à leurs queftions , foit pour réfuter plus au
-long les railons qui les eeuoienc attachés à leurs erreurs. Entre les
Ecrits qu'il compofa contre les Payens Eufebe (r) en marque un
,
(^a) Jupinu, X^-ijo .luim .vit Ii.iuJ Unft ni (h) Juftin. in Dialof.pag. 187.
A^<>P»Urtm imfmtîhmi
,
V virtMtékin remnui, (r) Mcb. Ith. f H^. €af. 18.
. Mctiiodiiii <^ti klmji,m Cad. ii4^p>£9Ht
JUSTIN, MARTYR. Ch.I. Arc. II. §. I.
'
s. /
titre : mais on croit & avec beaucoup de vrai-femblance {a)
,
,
que
c'eft le même qui dans nos éditions fe trouve placé le premier , &
à qui l'on a donné pour titre Exhortation aux Grecs , parce qu'il
,
Gobar qui écrivoit vers l'an ^80, rapporte un paflage qui s'y
trouve & que Photius {b) reconnoit être tiré d'un écrit où
,
fiecle de l'Eglife.
II. Dès le commencement de eedifcours faint Juftin demande -Analyfe cîe
d Dieu de lui infpirer ce qu'il devoit dire & de donner aux Grecs lelonl
r? ^."^j"^^
'
, ,, (,
^ '^
r ••!
ia grâce den prohter. hntrant eniuite en matière il examine deParis 163^,
,
édition
d'abord quels onc été les Inftituceurs de la Religion tant Payenne '"''"'•
que Chrétienne , & en quel cems ils ont vécu. Il commence par ^^*
''
les Poètes , & fait voir aux Gentils leur ridicule, de faire pafTer pao...
pour auteurs de leur Religion des gens tels qu'Homcre & He-
îîode , qui ne donnent à leurs Dieux d'autre origine que l'eau P^g- î-
& qui fans aucun refped: pour la Divinité racontent leurs par- ,
(a) Cet ouvrage étant tout enferoble une tantôc le titre de Refntation , tantôt celui iEx-
refutation des folies du Pagaoiline , Si une i banMion.
cxhorution .i embraflèr ia Religion Chre-I Qj) Photius , Coe/. z^z , fag, p^iQ^
tienne , il n^eft pas furprei)u.nt qu'ga lui donne l
,
Poëces dont les Payens faifoient tant de cas , n'ctoient rem_ ^9-
S III.
Première apologie de faint Jtifiin.
(tf) Til'emont , fii^. 6^0 tem. i. fidti nBflr* ieftnfioncm continent , Inipc/Attri /<»•
'
(A)Etifcb. Iii>. 4, eap. 18. tonino CT" Senatui Romano nuncupavil. Itftenim
(c; Ibitl. cap.. 16. Dans le chapitre (îiirant in urbt Roma iamuiititm hai/tiji. Eufeb. llh
Eiifcbacite fous le no.n de première Apo- la + , caf. 1 I.
logie un pidliçedc celle q;i'il marque tou- (<) Tillemont, tant, i ,far. 37 j'.-
)onrs la féconde ; mais c'ell une fa.ite qui fc (y ) tJs q»i V'.ri fréter raiiantm ad torum f •*'
détruit J"cUe-m:me , & fju'il faut corriger ne> tictH Jumm ever/iontm dicant antt ann4t
par plu^enrs. autres endroits oÙEulcb&JitIc 1 conum tjuin^Ha^ima m» afftverare Cl'nftum fub'
contraire. I Cyreni» nutiim ejjt, Juftin. in A[olog, z , fag^
(^ Idaa^ftfX» Jhflinms diti ttidm liirti ^f' I Sj
s. JUSTIN , M A RT Y R. Ch. I. Arc. ÎI. §. ÎII. ir
verscetems-là. Caril yeft dit que dès lors (./) la fede deMar-
cion étoic fort célèbre &
répandue dans le monde. Or, Mar-
cion n'ayant été hérétique que vers l'an 145 , félon le lènii-
inent des plus habiles Criciqaes(^) ,il n'y a point d'apparence
qu'il ait paru avec quelque éclat , ni que ia fede ie foit ré-
Fandue par tout le monde que quatre ou cinq ans après , vers
an 150.
III.La generofîté de faint Juftin dans la défenfê de la Re- Analyfc de
ligion Chrétienne paroît dès le titre même de fon Apologie, cette Apoior
Il y déclare fon nom, celui de fon père, de fon ayeul, de fa^"^"
Ville, de fà Province ôcil ne rougit point dans tout le corps Pag. yj,
j
(a) Marcion Pontkui fer omne genus homi- \ verjitatis Deumnegent.]u(iin. Apolog. l.p.70.
n»m, itmonnm fretus auxilio, plurimis Amhor I (i) Voyez Tillcmont, Tom i. Hijf. Eicl,
tft Ht bUffhema dicant, v effefiorem hujui uni- \ f*£, 604, ^ 650,
B ij
Il s. JUSTIM, MARTYR. Cn. T. Art. IT. $. ÎIT.
tijn. Sainr JaUm tait encore rcmart.]iicr aux Empereurs ,
que
fi etoienc moins gens de bien , il leur li?roic .nfé
les CJirvtxouJ
de le garantu: des lupplices , en niant quand on les incerrrKrc.
,
cipaux de notre Doctrine, eft que rien n'elt caché aux yeux
de Dieu , & qu'il doit nous juger un jour, nous punir ou nous
récompenfer, félon le mérite de nos a^^ions. Au refte toutes ,
les Loix ni toutes les peines que vmis avez établies contre
60. nous, ne tont que nous convaincre de la vérité de notre Re-
lic;ion toutes les choies qui le paiïent aujourd'hui ànt)tre égard,
,
fur le pardon des injures , fur le culte de Dieu fur les juremcns,
,
fur la charité que l'on eft obligé d'entretenir avec tous les hom- ^3.
mes & fur l'obeïllance que l'on doit aux Princes, Après avoir
,
fainte Doctrine eft iî grand, qu'entre ceux qui dès leur enfance
en ont été imbus, il s'en trouve un grand nombre de l'un &
de l'autre fexe âgés de foixante ans &c au delà qui ont pafîé
,
,
toute leur vie dans toute la pureté du célibat, &: fans avoir été
atteints de la moindre corruption ^ & je puis me vanter avec
une fainte complailànce d'en pouvoir montrer de tels dans tou-
tes fortes d'états èc de conditions. A l'occafîon de l'obeilTance
due aux Princes de la terre il fait remarquer l'exaditudc des
,
Chrétiens à payer les impôts &: les fubfides, difant qu'en cela
ils ne font que fuivre les préceptes de Jefus Chrift. Il ajoute:
^^,
Nous n'adorons que Dieu feul , mais nous fommes difpofés à
vous obeïr avec joie dans tout le refte, vous reconnoiflTant pour
nos Em^pereurs & pour Princes de tout le monde , & deman-
dant inftamment à Dieu qu'avec la fouveraine puiflance vous
ayez aulfi un efprit droit & une conduite fage àc modérée. Si
vous n'avez aucun égard à nos prières, nous n'y perdrons rien j
perfuadés que nous Tommes que chacun fouffrira par un feu
,
Pag- 70, Les Paycns accufoient encore les Chrétiens de faire dans
leurs affemblées des repas de chair humaine , &: de fe fouiller
par des crimes honteux après avoir éteint les lampes qui les
,
&
de faire du mal à perfonne de commettre aucune impiété, que
nous regardons comme criminels &
coupables de proftitunon.
& d'homicide, ceux qui expofent leurs enfans nouvellement nés,
qui feroit cependant une fuite neceiTaire de ces défordres Se de
ces mélanges qu'on nous impute. L'unique fin que nous nous
propofons dans le mariage , efl: d'avoir des enfans , de nous &
appliquer à les élever ôc fi nous n'avons point la volonté de
j
Jcrvilalem &i la vocarion des Gentils &: après avoir montre que
,
*''•
on ne peut prouver la vérité &: que Ton montre au contraire
,
ter cette calomnie, qu'il déraille tout ce qui le lailoit dans leurs
AlTemblées, quoique régulièrement il ne fut pas permis d'en
parler devant ceux qui n'eroicnc pas Chrétiens 11 commence
f>ar
les cérémonies du Bapccmc, donr il prouve la nec édite &
a vertu parles paroles des Prophètes &: de Jelus. Chiill: puis ^
la j mai? ne condamnez pas à mort pour cela des gens quin fine
fait
y,
(i) ibid.Otp. 13. O- afuijuftiv. pag. loo Apologie , & que le Refcrit de ce Prince aux
crioi. Dans Eulcbe & dans la Chronique Villes d'Afie en fut une fuite. ^ii/?;n«s Mar-
d'Alexandrie , cette Conftitution , en foveur tyr . . . ad Amoninum Piiim dtfcnponem Chripia-
des Chrétiens , porte le nom de Marc-Aurele. norimi firif/it , qaâ Iniperator in-pul/us, Dccrao
Mais outre que la fuite d'Eufebe fait voir adcivhates A/îanas mifj'o cavit ne qiiis Chi^fiaiios
qu'elle eft de Tite-Anlonin , dit le Fieux , & prof ter Religioncm fiippUcio afficeret : Quodfiauis
non de Marc-Aurele fon fuccefleur , c'eft que eo nomine accufaretur , remn abfolvendum , accH-
dans les Exemplaires Grecs & Latins de cette falorem muUlandvm effe. Zonaras Lit. 1 1 HiJ}.
Lettre qui fe trouve parmi les Ouvrages ma- Tom. ,p, 594, Aufiî M. Valois q'.ù veut que
1
aufcrits & imprimés de lâint Jiiftin, elle porte ce Refcrit foit de Marc-Aurele , clt néan-
toujours en tête le nom de Tite-Elie-Adrien- moins obligé de rcconnoitre qu'Eufebe le
Antonin. Et Zooaras dit pofitivement que ce donne à Antonin.
*Ç^
Tome II,
i8 S. JUSTIN, MARTYR. Cn. I. Arc. T. §.IVr.
$• IV.
JDe l.i féconde Apoloye de
ftint JuJUa,
ScconJc I- r^ UoiQTJE faine Juflin n'ait compofc cet écrit que pcit
Apologie .le V.^tlc tcnis avant Ion Martyre après fon Dialogue , &
S. Juilin.
j^y^.^ Tryphon nous ne laiderons pas
, d'en parler ici à caulc ,
Livre (oit rendu public , afin qu'on connoiffe ce que (ont les
Chrétiens. Or cet écrit n'étant pas fuffifant pour faire con-
noîtrc les Chrétiens, c'eft, concluent ces Critiques, le Livre
de fagrande Apologie , qu'il demande que l'on publie. Ils
ajoutent encore le témoignage d'Eufebe r qu'ils prétendent ( ) ,
(-)
, num. 13 , & Grabius trtfnt. ia i 1 (f) Lufcbc t/i. 4 H»/?. Cr»/". 16
s. JUSTIN, MARTYR. Art.II. §. IV. 19 Ch. I.
permît (a). 6/ voas nous aaordez^^ dit-il , ce que nous vous de-
mandons ^ 7ious aurons moyen de faire -voir la vérité à tout le mon-
de car c'ef} four cela fcul que nous avons fait ces difcours. A l'é-
gard d'Eufebe il efl: incontertable qu'il a diftingué les deux Apo-
logies qui nous refient puifqu'il met {b) la première en 14.1.
5
autre chofe , finon qu'il avoit déjà parlé plus haut de l'Apolo-
gie qu'il cite en cet endroit- La fuite de fon difcours en efl
une preuve & ce qui le prouve encore mieux, c'eft qu'au mê-
j
.• 1- V
ticuherement aux perfonnes j
de I-
quahte, n. j- A^
c eft a dire, au Sénat
' > < Aiirele & au
sénat.
.(/). Ces Empereurs étoient Marc-Aurele&:LuciusVerus,aiiifî
qu'Eufebe nous en afrure(g) , bL après lui faint Jérôme (^) ,1a
(a) Idtm porte Jiifiitius alias eliam libros qui I Voyez auffiPhotius G)(/. 23 I.
fideiiiopridifeiifomm continent , Imferatcri Art'] (A) Juftin Apolog. i ,;. ji.
tonino Pio V Senaïui Romano nuncupavit. Eu- j
(c) Eulèbc IirCl/ronica & lii. 4 H//?, rfl»,
•/èbe Lib. 4., cap. 1 1 . lijJem temporilius Jufti- j
i-6.
«»j cum alterum Uirum fro fidei noflrje defenfione ( </ ) Id. Ibiâ,
j
hiiperatoribus fiipra mcmoratis obtulijjk . Idem ]
(e) Eiifcbe Lib. 4 , cap, i6 O" lS.
i'-id.
j'-ia. cap, 10.
16. jv»
Vro i\eLigione piurimum Lz-
Chrifli plurimiim
Reli{^iane Liirtjti (.!- 1
I
{j)) JiUtin
\] Juftin m
in Apo
tilulo Apolog.
tiiulo 1 , p.'g 41.
itravit Jiiftinm in tantHm ut Aiitoiiiiio l'io (J' \ ^^) Eufebe lui fnpra.
ùenatui Itbrutn . . . C7"
.C7- alium libriim fucce/Joribus
Cuccertoribus I
1 (h) Hicron. in C^i^lo^o,
(t) Cai^oa cap. ij dircfn,
^•ifitm Ainaniui daret, Hieronym, iitCai'do^o. '
AUxand. ad aim, i6y Photius Cad. itj.
Cij
,o s. JUSTIN, MARTYR. Ch. T. Art. II. §. IV.
Chroni d'Alexandrie, Phocius &i un grand nombre d'Ecri-
]ai.'
faint Jullin il n'cll fait mention que d'un Empereur, c'efl que
,
t
(f) Valcfius mnoiil ^ii lib. 4 H//?. Eu ri. (f) Cum Antunini Rcmanerum Imperatorii fui
(d) Alarcm Romanorum Imj'erator cognomenio fa mort qui portent Divas Marcus Anto-
, :
Pins. Suidas in voce Marcus. Sponius dans fes ninus Pim. Et au revers ConCecr-ttio. Or , ces
mélanges d'antiquité, rapporte une Infcrip- Confccratio'.is ne fe failbient point fans Ar-
tion trouvée dans les Thermes on les Bains rêt du Sénat.
Antoniens , qui commence ainfiiDivo Coni- (f) Euleb. in CIrronic. ai an. l6y lib. 4 ,V
moifo Dtvi fiifi'.io. Dansles Médailles frappées Hifl. cap. 14.
à l'honneur de Severe , allié à la famille de id) [l>id. caj>. ï6.
Marc- Aurele, il eft appelle Divi Maici fii
: (e) Jullin W/'o/oj. I , [-Jg- 4I3 4i» 4v Q.'*^
filins. Hcri.
(A) On trouve des Médailles frappées après^
,
parcr de lui ifc .i le lui (igniHer lelon les Loix en lui donnant
, ,
la Foi de jeius-Chrift.
Anaiyie de IV. Saint Juftin prit occafion d'un jugement fi cruel &: en
cette Apoio-
j^2me-tcms fi précipite, pour montrer l'i^ijuilice des procé-
dures contre Ici Chrétiens. Le zcle que Ptolomee <k les autres
Martyrs avoient fait paroitre pour la confcllion de la vérité,
& leur confiance dans les tourmens, auroicnt pii pcrluader les
Paycnsque les Chrétiens ne chcrchoicntqu'à fe faire tuer. On
nous dira peut-être, dit faint Juftin Tuez-vous donc tous, 6c
:
dit ce Père ,quec'eft bien en vain que nous nous flattons d'avoir
Dieu pour procecleur puifqu'il nous laifle ainfi cxpt>fes à toutes
,
xie font excitées contre nous que par l'inftigation des mauvais
Anges qui ont toujours perfecutc ceux <]ui fuivent la. droite
,
crût pas que ces feux éternels ne font que de vaines menaces
inventées a deflein de faire peur aux impies, il fait voir que
fîeffectivement il n'y avoit pas dans l'autre vie des peines éter-
nelles deftinées aux médians, on pourroit nier qu'il y eût un-pag. 47..
Dieux, di'nc Ici Pottcs ci.c tu loin de dcciirc le;» amours in-
fimes. Pour nous, comme nous ny avons point de part, nous
ne nous en merrons pas crn peine, ccntcns d'avoir Dieu pour
p ç. \u tcmoin de notre innocence. Cependant atin c]u'elle (ùt connue
de tout le monde , &: que les Chrétiens pulîent être délivres
de ces faux louptjons c]ui lesexpoloient lans celle aux (uppli-
,
. §. V.
Nousn'avons X,
qu'une p.nrtic
O AtNT JuSTiN un Ouvrage intitulé, écrivit encore
de ce Trj;tc.
^^
*^^ ^ dc montrer qu'un feul
^^ Muiiarchic ,ào\\t \z but ctoit
, . i,
, t- r i i /• '
i
Jérôme (Z') & Photius (c ont aufTi parlé de cet Ouvrage ,en )
lorte qu'il n'y a aucun lieu de douter que le faint Martyr n'en
ait compofé un fous ce titre. Mais le témoignage d'Eufebe a
donne lieu , à quelques perfonnes habiles (^/) , de douter lî le
Traité de la Monarchie que nous avons fous le nom de faint
Jul^in , étoit effectivement dc lui. Leur raifon efl que dans cet
Ecrit l'Auteur ne fè fert que de l'autorité des Ecrivains pro-
f>hanes,au lieu que faint jullin emplovoit encore dans le fîen
es paroles de l'Ecriture, félon que le dit Eufebe. Mais on ré-
(aj Vrtttr lus iiltros cfl eliam aliui de Monar- (è) Hieronym. in Catalog. taf. 23.
chie Oà q»am
, ijutJem non Jtlitm amheritatt (f)Phonus (.'od. 1 15.
fac-.orum ap»d no. lo'uminum , JeJ Ctmitium (J) TiUcmont ,if 6^6,
. tom. 1 HiJ}. Etdtf.
tti~r>. :.i;i:orum a,Jcr:t. Euîcb.L/i. 4 HiJ}, c.lS.
fouc
s. JUSTIK, MARTYR,
Ch. I, Arc. Il, $. V. zy
/but aifemenc cette difficulté, en difant Que l'Ouvrage de :
{<')'E^o ver9,fcm puul'o anu prtmijî, ilivi) 1 (/;) Nourry lom. I Apparat, .td Bihliot. Htl^
-'^urjatu fcntentiâ, humana etUm mtr voa. \ .^8;.
Juftin W.iieAlonar.». loj. j . cVEufebe W. 4 H<Y?. fd/. l8.
Tome II,
^
D
i6 S.JUSTIN, MARTYR,
Cm. I, Art. !!,§ V.
Pjg. loî. phcc ,
Placon, tiu'ils n'ont point reconnu
d'r.iirypiilc &: «.le
"^^'
d'autre Dieu que le Créateur iic Conlervateur de toutes eliofes,
los.il ùitvoir encore par les propres part)lestlc Mcnandre d'Eu- ,
ïov. rypidc & d'Homcre, qu'ils ont même eu du mépris pour les
S VI.
J)« Tii,iloyic de fuint JiiJJin avec Tryphon.
CcDiaiopic
I. A R i.*s p h
grande Apologie de Hïint Juflin , le plus
^'"^
Juftin.
-^~^célèbre de les Ouvrages eft un Traire deConrroverfe
contre les JuiFs, intitule Di.iloyie uvccTrypIjon. Il portoit ce
:
titre dès le tems d'Eufebc (./), &: on ne voit pas qu'il en ait
changé. Tous les Anciens qui ont parlé de cet Ecrit , l'ont cité
fous le nom de faint Juftin, ne doutant point qu'il n'en file
{à) Euicb. Uh. 4, ca^. 18. (*) Kochius di. c«i tituim : Juflini Dulo-
I
Iguicxouiinacus.
S.JUSTIN, MARTYR, Ch. I, Art. !!,§. VI. 17
réfuter 3 & je fuis moins étonné des petites contradiélions que cet
Ouvrage a foufFert entre trois ou quatre Sçavans, que de voir
lePère Hardouin ne reconnoître que ce Dialogue pour Ou-
vrage véritable de S. Juftin , &l lui enlever de fa propre auto-
rité , les deux Apologies qu'on ne s'étoit point encore aviléde
lui coutelier.
II. Ce Dialogue, tel que nous l'avons dans les Editions des H l'eut à
^phcie.
Ouvrages de S. Juftin n'efl: pas entier car on n'y trouve point
, ;
tre chofè , finon que pour fuir la guerre que l'on faifoit alors
à fa Nation il avoit quitté fa patrie & demeuroit ordinaire-
, :,
étant prêt de s'embarquer , fe promenant un matin dans & " ^'^ °S"^*
les galeries du Xyfte , il arriva que Tryphon le vint aborder, ac- Pag. zi/.
(h) Tryphon vocor fum autem ex Crrcumci- fellem. Juftin in Dial. fag. 349,
fone Hebrtui, ex hello pro\!moprofiigui,atijue in ( 1/ ) ihij. ^06, 37I.
Grtcia CT- Corinthi frimùm degere jolhv.i. In (c) Uni. izy.
Dialog. pag. 117. (/) /i/</. i , 571.
j
Pjg. ii8. Icnc ils pas aulfi de Dieu de Ion Unirc de la l'rovidencc i II
, ,
cil vrai répondit jauu ]ulUnj nuis ils i)nt avance plullcurs
,
«?*
H' n'ont point beloin de Dieu puilqu'ils ne peuvent mourir. Alors
,
S.JUSTIN,MARTYIl,CH.T,Arc.II,$.VI. 19
l'ont annoncée aux hommes leurs ouvrages ie confervcnc en-
^
routes chofes, 6c que pour faire connoître le Chrift fon Fils qui
procède de lui. Ce vieillard me dit encore plulîeurs chofes,
à mefure qu'il me parloit, je fentois s'allumer un feu dans mon
amc qui l'embrafa d'amour pour les Prophètes èc à force de -,
(a) On voit ici que les Jui6 forcés par les choient des fubtilités pour éluder , comme ils
Prophéties qui marqtioient letems du Me:lîe ont toujours fait depuis. FUiiry , tom. i ,
&
n'ofoient dire qn'il ne fut pas venu , cher- pag. 46 j.
,
qu'on les puille garder. Ce qui nous étonne , ell que vous qui
prétendez avoir de la pictc ,n'ob(ervez , ni les Fêtes ni le Sab-
iig. bac, ni la Circoncifion &: vous confiant entièrement en un
j
ture nous enfeigne qu'il y aura une dernière Loi Scimc alliance
d'une autorité iouveraine, que doivent maintenant garder ceux
qui afpircnt à l'héritage éternel car pour la Loi donnée à
:
& en mangeant , ils euffent fa Loi devant les yeux enfin , que ;
£^«''- . xx,
des préceptes ceremoniaux ne leur avoienc pas été donnés 'l'
comme bons par eux-mêmes , ce que Dieu n avoïc pas befoui pfaim. ^9.
de leurs facrifices.
Tryphon s'étant plaint de ce que S, Juflin n'avoit allégué
que ce qu'il avoit trouvé dans les Prophètes de peu favorable P^g. 144.
figures de la Loi ont pris fin que les deux boucs que l'on of-
;
cob, &: tant d'autres faints Patriarches qui ont vccu avant MoiTe,
ne les ont pas obfervés. Tryphon infifta Si quelqu'un en voyant
:
(j) Entre CCS paflÀgcs s. Jullin en rapporte [termes : Hk [if<ha Salzator ncfl'.r,
nération? Il fait voir aufli heureufement que la fuite de la pré- j<>. , ^f^,,.
que s il s'écoit tait haptiler dans le Jourdain i'il avtiir (oi ftert ,
^^o- 3'^- la mort, c'ell qu'il l'avoit hicn voulu ainfi pour laiiver les ,
^'^'
les Chretiw'ns. Et pour rendre ces vérités plus (enfibles.il leur
335- expliqua le Pfeaumc vingt & unième où la Croix du Sauveur
,
Pag. 334- enluite aux Juifs leur aveuglement, de ne point ajouter foi à la
33Î- Refurrccflionde Jef US- Chrilt, qu'ils fçavoicnt avoir été figurée
336. par l'exemple deJonas,&: de perfecutcr les Chrétiens qui prient ,
ians celle pour eux, afin que Dieu leur fade mifcricorde, com-
me il l'a faite aux Gentils, félon la prédiction du Prophète
Mich . IV.
Michée. De là il prend occafion de relever la fidélité des Chré-
P=g.
tiens, qui (ans fe lailTer intimider par aucune menace, ne cef-
337.
foicnt point de confe(Ter par toute la terre le nom de Jefus.
Chrifl, encore qu'on leur coupât la tête, qu'on les crucifiât,
qu'on les expofiù aux bctes. Nous foufFrons, dit-il, les fers,
le feu, les tournions. Mais plus on nous pcrfecure, plus il y en
a qui deviennent pieux & fidèles par Je nom de Jelus ce que j
,
kchie. Car il n'y a, dit-il, aucune efpece d'hommes, ni Grecs, Pag. 34^.
ni Barbares , ni Scythes errans dans des chariots, ni Paflres
io<Tés fous des tentes, ni de quelque nom qu'on les appelle,
chez qui l'on n'adrefle au Créateur des prières 6i des aclions 347, &feq.
de grâces, au Nomdejefus crucifié.
Saint juflin montre enfuite que la quaHté d'enfans d'Abra-
ham ,eft pallee des Juifs aux Chrétiens, qu'ils font lèuls vrais
Ifraclites , &
d'autant plus dignes d'être appelles enfans de
Dieu, qu'ils kii font plus fidèles , aimant mieux foulFrir les .
la venue du Meffie , & fait voir que les Juifs en avoient corrom- 34?.
(«) Ce que S. Juft'ti dit ici de David , i c.ncher ; & uns faire mourir Urie , il l'eût
femble avoir ce fens : Si Daivid eût crû pou- |
obligé d'autorité à répudier (à femme com-
,
oir ufer félon fa paflîon de la liberté du di- me Augufte depuis obligea Drufus à repu-
Torce & de la polygamie , il n'eût eu rien à i dier Livie, flmry , lom. j Hift. pag. 476.
si s. MARTYR, Cii. l,Arr. II, §. VIT.
JUSTIN,
& de pcnicr Iciiculcnicnr à leur (aliic , ik: Je croire
fcs ami!>
qu'ils ne pouvoicnc rien f.iircie plus imp(»rranr pourcctcfter,
?iiie de préférer à leurs Mairrcs le Chrilk du Dieu Tout puif.
§. VII.
De fEp'trre de faim "fujiiti à Diogner.
Cette Eoitre I. X Es ancicns n'ont point parle de cette Lettre ce n'eft , &
^'VuTn X_/ que depuis qu'Henri Etienne "la fit imprimer parmi les
ouvrages de (aint Juftin en 1591, qu'elle a ete communément
attribuée à ce Père. Ce qui peut cnci>re donner lieu de douter
fi elle cft véritablement de lui , c'efl: que le flvle en e(t beau-
grands fcntiincns , & on y découvre dans n'ellen effet qu'un éloge, & non une critique
l'Auteur une grandeur d'aine admirable. Il & un jugement de fuyant , & qu'on pour-
fait voir J. C. prédit dansl'ancienTcftament. roit(bupçonncr ceux qui pcnfent aind , de
n donne de bonnes règles pour rii\tclligence n'avoir point lu ce dont ils jugent car il faut
;
des Ecritures. La Divinité de J.C. y trouve avouer qu'il n'y a prefque ni ordre ni mé-
dcf preuves trùs-fortcs ; & on f^ait que les thode dans cet ouvrage , & que Tryphon
f
Socinicns en ont toojours redouté l'autoritc. paroît un auditeur ade?. bénévole.
Quelques Auteurs , entre autres M. l'Abbé (i) Cum Apoftr/orumfuerim Di/cij^ulin .fiaGtm
Houtteville dans la Préface de Ton Livre de linm DoSlor. tpiJh ad Diognet. pag foi.
!
U Rdig'tn C-retinne froutce parles faits,] (c) Cur nn/um lioc genm aui infliimum in c$n~
ont prétendu que cet ouvrage étoit un des fittiudinrm venin num caperitacnenpninflhid,
plus travaillés & des plus méthodiques des pag. 4^4.
anciens Pères ; que les objections y font les (a) fer [.-.ngaincm O" niiorem cr Holceaufl^
plus fortes <juc l'on ait faites aTatrt & depuis , factrefe illi iacrifciapittam. Ibid. pag. 4Ptf,
I
T ,
s. J U s I N" , MARTYR
, Ch. I , Arc. II §. VII. 39 ,
faux Dieux ceux dont on ie lert contre les Juifs dans l'Epître
;
celle que leur fit en l'an 136 Barcoqueba Chef des Juifs révol-
tés, lequel voulut obliger les Chrétiens à prendre parti avec
les Juifs contre les Romains comme ils le refufoienc , il5 &
les faifoit mourir cruellement dans les tourmens , ainfi que le
remarque faint Juftin dans fa grande Apologie (/-). Enfin , ce
qui fait voir que cette Lettre n'eft pas , comme on le prétend
écrite avant la deftruélion du Temple de Jerufalem , c'eft que
faint Paul y eft cité {c) fous le fimple titre de \ Apôtre ^ ma-
nière de parler qui n'a été en ufage que dans le fécond fiecle
de l'Eglile.
III. Il femble même que les difficultés que l'on forme contre Réponfe aux
cette Epître ne font pas difficiles à réfoudre. 10. Le fîlence des °i'je<Si°"5'
anciens n'eft pas toujours une preuve convaincante de la fup-
pofition d'un ouvrage > 6c s'il en étoit une , il prouveroit égale-
ment que la Lettre à Diognet n'eft ni d'un Auteur plus ancien
que S. Juftin, ni de S. Juftin même. Les ouvrages d'Athena-
gore font requs de tout le monde , comme étant incontefta-
blement de cet Apologifte. Cependant ni Eufebe , ni S. Jérôme
n'en ont rien dit dans des Ecrits faits exprès pour marquer
les Ecrivains Ecclefïaftiques des premiers fiecles ôc leurs ou-
vrages. D'ailleurs , quoiqu'Eufebe fe foit propofé dans fon Hif-
toire Ecclefiaftique de nous donner un Catalogue des ouvrages
de faint Juftin j il ne marque toutefois que les principaux , ajou-
tant : qu'il y avait encore filnfieurs autres de je s Livres entre les
vuiins de tout le monde. 20. Il n'eft point extraordinaire qu'un
Auteur , eu égard à certaines circonftances , fe foit plus appli-
eft VI. u ,
lomiiie il y a lieu lic le croire ,
que lc Diogner , .i qui
cecce Lettre cit ad redce de qui Marc Aurele avoïc , (oit celui
appris les beaux Arts il etoit convenable que (aint Ju(tin s'ap-
,
Jta Jt illi Dco Sacrificiel facrre futam. Epift. vitii , litc adtrjtii, JuiUn, pag. 494.
corps
,,
S.JUSTIN, MARTYR,
Ch. I, Art. II, §. VII. 4.1
corps, mais encore de ceux de refpric, en quelle manière ôc
fous quelle forme exiftenc ceux que vous regardez comme
Dieux j l'un efl de pierre , l'autre d'airain. Cependant vous
les adorez, vous les appeliez Dieux , vous les fervez. Parleroit-
on ainfi à un Juif?
V. Quoique cette Lettre ne foit pas venue toute entière juf- Aiulyfc de
qu'à nous, elle ne laifTe pas de renfermer plufieurs chofes très- <^"^^^"'''='
utiles èc très-importantes pour la Religion Chrétienne. Saint p y..
Juftin y fait voir d'abord que ce n'ell pas fans raifon que les
Chrétiens refufent de rendre aux Divinités du Paganifme uii
culte divin puifque ces Dieux ne font que des flatues de pierre
,
fecutent , fans que ni les uns ni les autres puiflTent rendre au-
cune raifon de la haine qu'ils leur portent. Enfin pour le dire
,
Tome II. F
41 S. JUSTIN, MARTYR. Ch I Art.ïl § VU.
, ,
c'ell: lui qui nous a rachetés, lui feul pouvant laver nos ini-
îoo. quités , étant Fils de Dieu ;
que tous doivent mettre en lui
leur confiance, que le moyen de connoître Dieu le Pcre &de
joi. l'aimer, eft de croire en fon Fils. Pour engager plus aifémenc
Diognet à ajouter foi à fès paroles il protefte qu'il ne lui a
,
rien dit que ce qu'il avoit appris des Apôtres , dont il fc qua-
lifie Difciple, ajoutant qu'ils avoient eux-mêmes appris du Verbe
,oj_ taille enfuite les avantages que le Fils de Dieu nous a procures
par fon Incarnation j&: finit en avertifllint Diognet de ne point
négliger la connoiiïance des vérités qu'il venoit de lui apprendre,
l'aiturant que fans la connoiflance de la vérité il n'y a point
de véritable vie j ce qu'il confirme par l'autorité de S. Paul,
,,
ARTICLE III.
Des Ouvrages fuppofés ci famt Juftin.
§. I.
(a) V-gregiArn hanc animi voluntatem cum in flianis , cum advenus Gentes , tum advenus Ju-
Vodii quant fiagrantem ej]e anlrmaivrrierim , O" frteterea aller ejus Traétatus contra fri-
non djtos ,
gravutè Vjhi> morcm geffl. Juftin , pag, IIO. mum ijy fecundum librum Plyft.x AuJcu'tationiSf
(i) Te per omnia ac perpetao opia'mus in Dte pve contra forinam , materiam cy privatiottcm
valere , l'ater Elenilnre. Le Grec çoTte i \rjtionihiiiepichenmaticis ac vioUntii,qmdex ufu
Keùffi^ '» ^£à «
zyc, Apud Eufeb. lih. J Hifl. eft infèrent , itidemque contra ijuinlmn illud c»r-
,
Fij
1 ,
iJcc de cet III. L'Auteur des Ecries qui nous relient contre les principes
Oiivrage.
d Ariltote, ell inconnu :& il ne nous a laillc aucun indice dans
L Auccur en . ' . n , /- i i
$. I L
Des rèponfès aux Orthodoxes fur 14e que/lions importantes
Q- de quelques autres Ecrits fuppolts à S. JuÇin.
point de faint ques diJfiLultes Jormees contre lapiete. Cet Ecrit ne lublilte plus >
Juftin. ^ c'eft apparemment pouren reparer la perte, que l'on a mis
fon nom a la tête d'un autre Traité fur des matières fembla-
bles , Rcponfes de faint Jujiin aux Orthodoxes fur 146
intitulé :
(-) Phot. ci. 1 y. (A) Q»*p. 1 1 î. \ (0 S«^y7. 1 16. (/) Q**p. 1 i. (£) Qutfl. 17.
(0 S^o'P' 8i- WiC"*.'' »»7, I {h) ilutp, ,41. (J)iiu^p. Jl.
s. JUSTIN,MARTYR,CH.I.Art,III,§.lT. 45
que laPychonilTeneficpoinc paroicre Samuel , mais lèulemcnt
un phancome ; au lieu que S. Juftin die que ce Prophète ap-
parut véritablement à Saul.
II. On ne fçait point au julle en quel tems cet Ouvrage a Le tcms &
été compofé. Cequiell certain, c'eft que l'Auteur écrivoit de- l'Auteur de
puis rttablilîèment de l'état Monaftique^ dont il parle dansr" ?"^"S^
I .
,,'
. .
/-.ii-i
&
avant 1 an 500 puilqu il dit dans
'°"^ inconnus.
la qucftion vingt-unieme , ,
(a) De hoe apud ifjos qatque [ Monachos] 1 (é) Voyez Theodoret , «m. 3 Of-f^-Ti^.
freyttui efi iuéj!i», Quaeft. il. j
46 S.JUSTIN, MARTYR, Cn.I,Art.III,$ II.
fonncs qui n'ctoicnc ancccrcs tic )c(iis-Chrirt que par alliance
ou en vcicu de la Loi ccl ou'ccoïc Hcli qui cil appelle perc
, ,
Autr« ou- ^^^ baptiles chez les hérétiques , on les oigne de l'huile Sainte j
vragcs fiippo- mais s'ils y ont rec^û les faints Ordres , qu'on leur impofe les
lusai.juiUn.
rnains. Dans la foixante 5c quinzième , il enfci^ne, qu'auffi-tôt
après la mort, les âmes des Julles font fcparces de celles des
impies , & conduites dans le Ciel par les Anges où elles jouïfTenc ,
(<) Apud JuRxn. fag, i^o , i6i > i6», \6\ , i66.
,
I. /^A N convient aufTi que le Traité qui eft intitulé : Expo. Cet Ecrît
\_J Jition de la vraie Foi , ou de la Sainte ^ Confubftantielle "'^^ P"'"^ ^'^
^'"' *
Trinité ^n'eii point de S. Juftin. Le titre feul en eft une preuve,
s'il n'étant pas à préfumer que dans un terns où
eft original ,
^
de
W
(h)
II.
""""""""""^
la
La manière dont
Trinité
F",?- 47.
Grab, tom.
,
'
&
l Sflciteg. pag,
l'Auteur de cet Ecrit traite le Myftere U eft d'un
ce qu'il
^
156.
I
j
(e)lhid.
^"^5"''''"'^'"'
^^———^——^—
dit contre les erreurs des Neftoriens
quieme ou h-
Cf) ihiJ.pag.^yj.
(g) ibid. fag, 374. (It) ihiil. fag. J/J.
,
xiéme fiecle,
Ouvrage. pour l'utilité des choies qu'il contient, que pour la beauté de
Pag. 37, & ion ftyle,&: la manière nette Se précilc dont il explique ce qui
fcq.
regarde les Myfteres de la Trinité ôc de l'Incarnation. Il prouve
d'abord qu'il n'y a qu'un Dieu en trois pcrfonnes,le Père, le
Fils &: le Saint Eiprit que ces trois perfonnes n'ont qu'une mê-
'>
{a) Onne peut guercs le mettre plus tard Opu/iu!. caatra Latin, Eucbymius, in Paneftia ,
puifqu'il eu
cite par Lco.ice de Byfancc qui lit. 16.
Tivoit fur la foi du fixicmc fieck. (</)Tom. 4 CoHcit. ft^. 1 103.
(è) Vt de ctttro V:lam taçiit in/}itutt a^4m, {e) On examinera cet aniclc plus à fond ,
Apud Jultin. fa/. 38^. lorfque l'on traitera des Ecrit* de Juftin de
(,c) Lcont. paf. -iji , J90. CyparilTlot, Siciic.
lib, 7 dç tAfàiç, Thcolog . cJ/>. I . Plctbon
le
,
S.JUSTIN,MARTYR,Ch. I,ArLnr,§.IV. 49
le Verbe de Dieu, s'elt humaine ^ dans le me.
unie à la nature
me moment le Fils de Dieu & le Fils de l'homme n'ont plus
faitqu'un leul Fils. Le refte de l'Ouvrage eft employé à ré-
§. IV.
I,T L ne faut que lire cette Lettre pour fe convaincre qu'elle Cetre Let- ,
embarralfé , &
différent en tout de celui du laint Martyr. Les
matières qui y font traitées , ne conviennent point non plus à
fon fiecle^ce ne font que àt^ préceptes de Morale pour des
perfonnes qui dans leur maifon particulière vivoient comme
réparées du monde. On leurprefcrit [a) de foufFrir en filence
les iniures, d'ufer de vin avec modération de ne converfer j
Tom. II. G
jo S.JUSTIN, MARTYR,
Cn.I,Arr. IV.
raccuCic point de ne (l^avoir i]iie reprendre les autres, il avoîc
raniailc dans une Lettre aux Princes ou aux Supérieurs , divers
avis importans au lalut ,&:(.]uelon dclkin ell: de Kiire la même
cliofe dans celle ci Quelques- uns ont cru (./)i]ueZene &Serenc,
A qui clic eft adrellee, etoient deux Moines qu'il inftruiloir.
C'ccoic donc des Moines hien differens des autres 5c d'une vie ,
ARTICLE IV.
Des Ouvrages Je fanit Jtijïin qui Jotit perdus.
\\. Saint Juftin en avoir compofé un autre f'^ ),cn forme d'Ex-
a dit excellemment dans le Livre contre Marcion (h) , Qu'il rie croirait
pas au Sauveur meme ^ s'il prêchait un autre Dieu que le Créateur.
Le faint Martyr Q\tQ(c) lui même Ton Traité contre toutes les
herelîes dans fa grande Apologie offrant de le prefenter à,
efl: afTez grande pour nous obliger à croire que faint Juflin a
(a) HJeronym. in Catdog, cap. lyyO" Phot. (/) Cedren. Comp. Hifl.pag. 145».
Cedïi^. (g) Eufeb. lih. ^Hifl. cap. 18.
(b) Apud Eufeb. UIk 4 , cap. 18. (A) Anartaf. Sinaït. lib. 7 in Hexameron.
(f)
JuÎHn, pag. 70. (;)T'IIemont , Hifl. Ecclef. tom. i,pag. 37I.'
(J) TertuU. cont. p^alentin. cap. f. (k) Eutymius , part. 2 fai.opl. lil. IJ.
(«) Theodoret. /;i, i Htrttic. labul, cap, 2. (/jPofîevin ,/îpparat. 9'j6.
©* Ub. 2 cap. ij
Gij
51 S. JUSTTN, MARTYR, CH.T,Arr.TV.
roire de Trogui Pompcius, na pai non plus bcloin d'crre ré.
futce cet abrège écant de l'aveu de tout le monde, dua
; ,
(«) Hieronym. Epift. 79 ad Ma^mm. 1 nm cUiremevt qu'il ne rçavoit rien ; z^ je fuii prêt
r/,^H-,lU„
(i) Halloix , K/t.
,^;, ^..a ,,^ ,rO
Juflin. fag. 316, 1 8. deUsUipropoJerenvotrefreJcme:
3 ceq-^in'eft
(c) Idem, pag. 173. pas indigne des foins ç^ de l'application
iTun Em-
(<i) Tilleinont, tant 1 Hift. 'EciUf.pag. 649. ferem: Qut fi vous ave^eu quelque connoijj^nce
(e) Le Leâcurfera plus en état d'en juger ^""" ^
... j ,-,,-. ,^.
n- . \
''"""'"''> ''' J'"-'p(»fe! > je ne dôme
par de^ paroles de (aint Juftin. Voici
la luite I
ARTICLE V^
Doctrine de S, Jujlin.
s ur iFcii- 1. "O Ntrf. les ancicnsFcresdc l'Eglile il y en a peu qui aie
turc;i>ai;uc. J_^ mieux içu notre Religion, &: qui ait parle plus cxacle-
menc de nos Mylteres, que laine Judin Voici ce qui nous a
paru remarquable dans fes licrits. Il enleigne quec'ed
(le plus
des Prt)phctes '.W, qu'il faut apprendre toute la kicnce de la
Religion Chrétienne parce iju ils n'ont cte que les organes du ;
que cette divine parole porte avec elle l'c) une majcltc qui U
fait revcrcr &: craindre par ceux qui font dans l'égarement
;
mais qu'elle e(t pleine d'une douceur qui la rend le repos iS: la
conlolation de ceux qui lui obeïllènt que jamais l'Ecriture ffl' -,
que les Juifs con/ervent l'Ecriture, c'ed pour oter toute oc-
calîon aux Gentils de croire que nous l'ayons luppolee que -,
(4) llttqut 14m temf»! tft , l^tri Grtti Jtiaiendof^itu tjm n ricla tranjvcr/im Jant afli
Jivinis frtflieiariimvacarelihni, O" ix tiivt- via : V qui in ta ft txtrctnt , faavijjima tii ton'
Tarn tiiifctre Ktli^iontm , non dictndi artti frofi- tin~it qu'ti, Ibid. pag. iif.
teiftiiui verum tas lobis res annutitian- (/) Si exiftimai in dubium oratlontm vocuri
tibui quai itfctndem in tôt Spiritai Sdnctui , P.e- pofjt , W diecTtm advirfjri invictm fihi Scriplu-
Ifiotiem ztram difccrt vtltntts per illos dictndos ras , tnim »nq»am bot andtbo vet in
errai 1 ntijut
tj'e flMuit. Juftin , Cohort. ad Grxc. pjç. 3 1. animum indiKere titl iloqui ,z:trumfi qua Serip-
,
(t) Perro quod VMuinAïUei m» ulia <^itàm Di- t»ra , qua ttuimodi ejjtvideatur , inmtdium pro-
tjino ycrhj afjljtt ujantur, vo, <jHi,jut ip/ai di<lit- fonatur . . omnibui modii perfiéajum habeni nul''
ros ejji rear Jull. Afelog. 1 , fjg. 7 j. lam Scripinram ab alia ditier/am tjjt , ipft mtpo-
(c) Sid enim cum Propltiiariim zerba tanqimm tiùi , que dic'lafint , me» inltUigtre fattbor. Ibid.
à ftrfon* olicfitÀ diCla àiiuUtis , ne ab iffii ']uoi Spi- pae. 1^9.
riiui a^vh dici exiftimetis ,fedà firb» quoi il-
\t)
Nam quoi etiam nunc apud Judaoi pitta-
lu Ibid. pag. j6.
incitât iivino, til nofira libri affervantur , Dizina id dt nobii
{d) ^umfutatii , yiri nos unqimm htc in , opm tfl Providentia. Ni emm tx Ecclejîa ta pro-
Seriptunt iniilligere potuijje , mfi valiuitate Dti , fertntts , occafionem , quafi [uppofui à nobii aut
M «y?<i intel'igtremus vo'.rniii , ^atimm accepijje- corrupti fim , maltdiciii noi inccjjtre voltuti-
OTHi?In Dulog. cum Tryph. pag. 346. but , prtbeamui ex itlorum Sjna^oga produtir ,
({y Timorem nam-jiu ijuemdam infe habet [Do- mas. Orat. I ad Gric pag. 14.
ftrina Scrvatorù] Cr idone* tfi ad terrendoi per- (/)) Uaqut à primoafudnoi tropbtt* l^g'f' C
,
s. JUSTIN,MARTYR,Ch. I,Arc.V. 5^
fuadé aux hommes de recevoir des Loix écrites 5
que quoique
les feprance Incerprcces qui traduifirenc l'Ecriture lous Pcolo-
mée Philadelphe, fuffent renfermés en autant de Cellules (^^^^^
n'avoient pas lailTé d'accorder bien dans leur tradudion j(î f'/'jl
qu'ils s'étoient fervi des mêmes penfées des mêmes ter- &
mes que ce fut à Herode Roi des Juifs que Ptolomées'adrefla
j
pour avoir les Livres facrés j que ce Prince les lui ayant en-
voyés, Ptolomée lui fit une féconde députation, pour lui de-
itiander des Interprètes j que les Juifs (c) ont altéré en plufieurs
endroits les divines Ecritures , £c en ont retranché beaucoup
de pafTàges qui regardoient la Paillon la mort de Jefus- &
Chrill ce qu'il faut apparemment entendre des Exemplaires
5
latore Mofe incifiam Ht intelligatis ventium , & nonien ejus ne memoretur am-
[ Gncos alloquitiir ] omnibus repris fîve Sa- pliùs, Kejedio '{uidem ijfa ex Hieremia adhuc in
fieuttbus , five Voètii ,j!Ve Hiflo, icii , JJvc Philo- quibiifdam exemplaribus qu£ in Judtorum affer-
fophts Cr Legiflatoribus , multo a»ti<iH!oremfii!j]e vantHr Syna/'ogii , feripta repcrititr : non enim
frimum Keigionis noflrs Doilorcm Mfjfn ,fumi ita diu cft itm h^c verba refciderunt
i
Ex
mbis Grict déclarant Hiftorix. Il'id.pag. ?. Hieremisf militer difli< ijia refecuerunt Recor-
(«) Pan cum Interpreiibus numéro domimculas datuscft DomiinisDeus niorttiorum fuoruin
txtriii pr£cel>ij]e [ Ptolemxuni ] , ut figillatim ex Ifraèle , qui obdonnicrunt in terra agge~
pro fe quilùue interpreiationem ptrjicertt- . . • ris , &
defccndit ad eos ut evangelizaret, &
(J>)
Et cognito feptuaginta ijlos viroi , non fo- Iito eis fignilîcaret nuntio falutare fuum,
lùtn eadem (ententia , verUm etiam eijdem cj]i: vn- Denique ex Pj.ihno pç ptrpauca hiec abjïiderunt ,
his in tranjlatione ujos , ac ne una ijnijetn diilione à ligno , cùyn enim ad vtrlum ita fuijjet dii'ltim :
alium ab alio dij]enjîjje , Vc. Juilitlj Orat. ad Dicite in gentibus Dominus regnavit à li-:
Salvator noller & perftigium noftriim. Ac fi fti ] ipforumi^ue Se^tatoribus eompojîii , memori*
in aiiimum induxcris, & in cor veftriim afcen- mandatum efl , fudorem ipfiits tanquam gutlaa
derit quod humiliaturi eiun fiinusiii figno ,
janguinis defluxifje in terram , eo deprecante c
& pofteà non defolabitur
fperaturi in eiim : (//aHfê .•
Tranfeat , fi fieri poteft, poculain
locusifteinomne tempiis, dicit Deusvirtu- hoc. Dialo'r. cum Tryph. pag. 3 3 I .
tuiii. Sin in cum non credidcritis , neque au- (f) Et "vir apud nos quid.im , cui nomen crat
dieritis annuntiationcin cjiis , deridiculLim Joanncs, è duodecim Apojlotis Chrijli unm , in ea
eritis gentibus. Et ex Hiercmierelponfis hét,crtj- qux illi exhihita efl révélations , CZC Dialog.
tidtruni Ego
ut agnus qui ad facrificanduin
: cum Tryph. pag. 308.
abducicur. Super me cogitarunt cogitatio- (y) Apojloli in Commentants à fe edilis , que
nem, diccntes Venite , niittamus lignumiii
:
Evangelia vocMtur. Apolog. 2 , pag. <?8»
panem ejus , & exteramus eum de terra tj-
}
56 ^ s. JUSTIM, MARTYR,
Cn.T,Arr. V.
paroîtrc baimicl devant Saul (j). l-t il (c fcrc de te Kiir pouf
prouver que les aine;, des Julles rombcnt fous la puiliaiicc du
deinon peut les faire paroîcrc quand U lui plaîc que le
, c]ui
j
que c'efl lui (i) qui a paru autrefois à Moife & aux autres Pro-
phètes en forme de feu &: en image incorporelle , ôc mainte-
nant fous l'Empire d'Augufte, s'efl fah: homme par une Vierge,
félon la volonté du Père, pour le falut de ceux qui croient en
lui, 6c a bien voulu ccrc mcprifé &: foufFrir, pour vaincre la
(i«) jtniniJi /uptrflilti mantrt , elUm eo de- p'im^genilm Dtifl , Dem etiam ejf. Apolog. l «
IHonûraverim , qw-d (J- Samutlii animjm Ventri- pag. 96.
ttqua Pyihoniffa , iia ut Sait! petierut , tvixavit. (A; £. JrfuiClinJtui, uniii (yfoluipropriè Filim
/Ippjreiauitm ad hune medum , mnnei animas Dec '^rniiui ,
qui nimruni ratio V Verlium eius
Vrorum iufiorum c
Prophetarumjub pettfîultm liwJ.X" O" priir.ogtnitui
efl (jr virluitfl.Apo],
eju/mtdi vinutum cadtre , qujlcm Q" «'" vtnin- i, pag. 68.
lo-jua illa fui.'je rehui ijfii dtclaratur. Diolog. Porro Filiui ejus [ hoc cft Dci Patrjj ] qui
CumTryph. pag. J33. foîut prtprii dieitur FAtu> , yerbum , fimul eum
{h) ll.i. taâ. pJ^. (<) Itid. pag. JJz. illt ante irtaiura» CT* exiffim V nafetni ,
quoniam
(d) SjIo autem lum puere in BttUtem quia primititi per eum ewicla condidil (y trnavit,
Jeftph in vicQ eo non hutuit </«» div^nerct , in Apolog. I , pag. 44.
fptcum qutmiam vieo froximum fe<t(fu, Aique (1) i:-i^M« yitdA.1 ex!/limaniti fempir Paftntem
jbi cùm ej'ent , tnixa tfl Maria Cirijtum , V in rtrum eunclarum eum Mo/e ejji locutum , eum^
frafrpi pofuit qui eum eo efl coUmuim , Filiut Dci ejjet , rttli
(jt\Vhteum ex Aralia vcnientes invinere M4- eoar^uuntur neque Patrem , neque Filium nejje,
gi. Juft. Did/c*. eum Tryph.p. 303 feq- Apolog. z pag. 96.V ,
(f ) i^m' enim pilium Patrem tffe dieunt , «m* iznii , aliquanio etiam in imagine iniorpureorum
teriuntur nrque Patrem fcire , neque Filium tjje apparuijjet , nune por. » de ïo'iintate Dei , huma-
{airi UHiverforum nojj'e , qui , qutd Vabum (y nt lentrii cauiahomojac'lm, Apol. i , pag. 96,
morr
, .
s. JUSTIN,MARTYR,Ch.
I,Art.V. 57
mort par fa rcfurrcdion que ni Abraham [a \
more 6c par fa 5
nous, il a pris un corps (/) une ame femblables aux nôtres. &
III. Il diftingue clairement trois Perfonnes en Dieu , toutes sur la Trî-
dignes d'adoration , ce qui fait voir la pureté de fa Foi , tou- ""é des Per-
Jacoh , neque hominum alim quilqunm , Patrem Cr Veiiit Pilium . . . .V Spiriium Prophiticitm coU-
C ippMs Clirifli , viiit, Dialog. cuin Tryph. toutefois dans faint JulHn quelques cxpref-
Myrtére de la Trinité
fions difficiles fur le ;
omn'ta coiiformaverit atqi*e ornaverit, vocatur. flrum nos habere. . ^efum Chriflum , eundtmque
.
Apolog. I , p.ig. 44. quod ipjîus veri O' ftngularis Dei Fil.um ejje edo-
ïridUlin aHtem vaticiniis frius efl quant ili fumus fccundo locol ac Spiritum Vropheticum
(</) ,
apparuerit , quandoque quinquiei mille , aliq»an- tertio ordine , nos ciim ratione venerari iSf colère
mille , C aliquando oStingenlis annis. Apol. 1 la fuite de fon difcours & toute fa doctrine
pag.75. fur ce fujet , on verra que par ces paroles il
(f) Huic primum [ Moyfi ] Deus quod caliiiis m ne met point de difterence entre le culte qui
fan^los homines iital iiur divinum O" propheliciim eft dû au Père , & celui qui eft dû au Fils &
txhibuit do.ium. Orat. ad Grxc. pag. 11. au Saint Efprit ; qu'il ne diftingue point non
(/) Lon^è ampliorei cj]e res noflras doffrlnis plus l'eflencedu Pcre de celle des autres
humaiiii omnibus confiât : ob id , quod qui noPrâ Perfonnes ; mais uniquement l'ordre que ces
caufa apparuit , Clyrijlus ratiotialis ex parle rim- Perfonnes gardent enfemblc à raifon de leur
mfaffus eft , corpore , ratione CT" anima, Apol. origine.
I , pag. 48.
Tome IJ. H
j8 S.JUSTIN, Cn.I. Arr.V. MARTYR,
noilTons, dit il
,
Dieu,
Pcrc ilc rcquitc, ilc l.i pureté
pDiir le
dit , mais par Jefus-Chrill devant qui les hommes (eronc pré- ,
(«) Semfittrnam Cr furam viiam (oncufif- (c) Et nunc noi qui in cruiljîxum fub Ponlit
ttrttet , ad lonjuttudintm cum Dto parente O" ofi- Pilaio yejum Dtminum noflrum credimm , d*mo-
JUeuniltrferitm vivenii alfiramm O* ad conftf-
, nia cunila , fpiritu/que mahgnoi adiurantei , fub
Jitntm chriflianam jtflinamm , ferJHaum l>.ibtn- potepate «» ni>Pra Jubditoi habimm. Ibid. Pag.
tti , attjue crtJinlei conletjui liane eo> lojjt , qui 301.
faClii Deo Irobani , fe illttm conjeciari , iy
ipjii (rf) Scienles eum priment nilum Dti
, CT item
vit* eiw cnfuetudinem adamare , in qua nullam creaturarum omnium (y F atriarcharum ] ilium :
,
euiverfjriam ftrftntiretP fravnatem. .... fUto quandvquidtm ex yir^ine , in génère eorum car»
Vcri Khadamantum CT* Aiinoem iiidtm intufioi ad '
Jieri , O* l'omo informit
, inhonoratm , (y frati-
ft venitntti ptexurum e/Je dxtcuit net autem idi- : bilil, in lucem edi fupinun. Ibid. pag. 31^.
ffitm etiam failum in dieimui Jed à Oiripo, cor~ ;
I
Sicm erg» ah Abraham» Circumcifio , cr à àdoCt
ftribns tijdem atm animubut fiiii uniendii ; atque Sabbatum cr Sacrifeia ita fintm ea habt-
I
T»m decurjo ambitu durent , ut ille ail , cruciaii- yir^ine ^enei:s Akralit (y Tribus Judt , Cr ftir-
I
(A) Aique hic quidem uccipit inteUivenlit, Ipi- Ibid. pag. 261. :
s. , JUSTIN
, Ch. I, Art. V. 59 MARTYR
Je {a) métier de faine Jofeph écoic celui de Charon , que &
Jefus-Chrift a voie parte fa jeuneffe à faire avec lui des char-
rues &: des jougs,
V. Il reconnoîc le libre arbitre (^) dans les Anges comme Suries An-
dans l'homme, qu'ils font immortels (f) qu'ils prennent (^) ges & lori- ,
,
S'^cde rido-
dans le Ciel quelque nourriture, mais différente de celle dont latrie,
1 i-^- A >i & deI I 1
nous ufons i il diltmgue les bons Anges des mauvais, quil ap- l'Antc-chriil.
pelle Démons i &
il dit que ceux-ci font nés (^) du com-
merce que les Anges ont cû avec les femmes avant le déluge ;
que paroirtant fous diverfes formes dans les fiecles partes , ils
ont corrompu plufieurs femmes, abufé de plufieurs enfans, &
épouvanté de telle manière les hommes par des fpeétres &des
fantômes, que dans cet étonnement gênerai perfonne ne s'avi-
fant d'examiner leurs preftiges , bien loin de les reconnoître
pour des démons, on les a pris pour des Divinités qu'ils font j
leur prince, & avec les hommes qui auront fuivi leurs mauvais
confeils qu'avant [h] la venue de Jefus-Chrift, Satan n'a ofé
;
{a) Et cum ad Joannem venijjct Jefus , CT" Jo- Deos illos vocarent , CT* nomine quemaue quodjïbi
fephi Vahri lignarii filins haheretur 5 informis vi- Ditmonum qui/que impvfuerat , appellarent. Pofi-
delicet ,
queniadmodum Scriptur* annuntiaverant quam vero Socmtes ratione vera htc per inquijîtio-
nfrpartm , Fuberque adeo a^ ipfe l'ittarelurejji ;
nem in apertum proferre QT" mort aies à Dimoni- ,
fahrilia namque , cum in hominihus ejjet ,facieb^t bus abducere eff annifus y illi ijfi Dtmones per hc-
tfitra , aratra c iuga conficiens. Dialog. Cum mines pravitate gaudentes efjecerunt , ut quafi
(î) Sedemmqttia liberi arbitrli O" Angelorum ciunt. Apolog. 1 , pag. îî & ^6.
Cy hominum Retins ab initia creavU Deus , /k/?o (/) l'rsdicamus namque cavendum vohis ejfe .
judicio pro deliOii fuis fupplicium in iginfempiter- ne incufati à nobis Dtmones vos leducant , CT*
no reportahuni. Apolog. I , pag. 45. prorfus à legendis i^ percipiendis Infce qui, dicun-
(f ) Ceterum Angtlos ejfe , c !emper nianere , CT' tur , avenant, Conlendunt enim fummepere illi
in id fer refolutioiiem non redire mute funt fro'^e- Itabcre vos fervos CT" adminifros : atque aliquan-
niti , dcmonffrMum eji. Dialog. cum Tryph. da quidem per infomnia , nannunquam vera fer
pag. 3î8. magicas pr^ffigias lunffos/îbi mai/cipant ,
qui de
Qï) Atque in Cftlis , ut nohit fatis patet , illi falulefua nihil plane funi folliciti. Ibid. pag. 6t.
[ Angeli ] quamvis non eodim alimenta qua nas (g) Aptid nos archidux £?• frince(<s malorum
htmines utimur, alimtur. Ibid. pag. i7ï». Dtemonum , Serpcns vocaiur , CP" Satanas, zy
(e) Çhtandoquidem C?* antiquitus per'aafi D<e- Diabolus ; fiuti ex Jcriptii noftrii ,fi inquiratis ,
mones per fpcCira apparentes , mulier:s lanjlupra- co^nofcerepoietlii : quem unà cum militiafua , C
rant ZT pueras imminuerunt , i^ lerticitl ameuta
, hominbus eum fequcntibits in ignem mijjum , C7*
hamimbus exhibuerunt : ut attonili illi redditi per fxculum infinit um excruciatum iri primonfra' >
tjui res ipfas qi«t fiebant , non ratione jitdicabant , vit Cbriflus. Ibid. pag. 7 1
ac meii» correpti , Dtmones malos ejfe nejciebant , (/;) rid. Eufd. tib. 4 Hift. c. i «.
Hij
60 S JUSTIN, MARTYR, Ch.I, Arc. V.
encore allure de ia propre coiulanuurioii lentimcnr c]iie faine ;
Irence &: lainr l'piph.inc ont enleigiic licpiii-i. Il croit (./) i]ue
].i chute lie Satan hit une punition dece(.]u'il avoit enj^age hve
nos premiers pères ayant oui dire au (errent que s'ils nian-
geoient du fruit défendu , ils deviendroient (enihiables à i\cs
Dieux , ils crurent qu'il y avoic donc plufieurs Dieux que Dieu ^
vcc le corps
r
Icmenc & s'il paroîc quelquefois nier ( c ) qu'elle (bit imnior.
m
i
«ur le rcçne ,, n. ^ . r J j i
•
iciniiicam. telle ,
(.i) Sirfem tilt 'jut locului ijl S.ltailJS , C pag. 45 , lue habct Std rn:m inijuir , <y»ii<«
: ,
lapju grJViCiiiiit , propierca tjuodinjrjudimji- lik-r' -rliirii \J- An^tlorum i^ In/tn.hum j^cnui
dnxcrit Evum. Dialog. cuin Tryph. p. 353. ah initia creavit Dtut , influ judtcia pru dtiiiiil
(h) Paradi.f crf^o illi iJctH , dr fropitr iiiobt- fuit /êipplicium in igné ftmpilcriigrcpcri4Ùiint.
iiemiam loUm tjUteift tjje txipim.inut ; nc^jut (») So!ui aultm ingenitm V itttorruffitilii efl
dum fjiii initllh<-entliprojteria idijuojue aciid:J]t, Dcu> , c jTOpUTca i)eu. eft : omnia vero rili'jua
quod pcr/najum eii ji'jjet m , citm non tjjeiit , ^'iniia fitnt C lorrupliln.ij , cjua de eau/a ani^
Je ejje Deos creJcrtni Dctrum nomtn ud poPcroi
, m* morinnlur iy puniunlm-. In Dialog. CUUI
fuoi ex ft pro'tniioi hommtilranjmiferuiu, H<e Tryph. pag. Z13. ^imitro nec immurlaltm
ipja f/? prima de Diii Jalja O" mtndax imaj^ma- o-m [ animain ] dJcere oportet ; nam fi immortalis
tio, a lulo fjr mendaci tria pMrt. Orat. I ad /ît , nimimm in^cnit a anoaut fmrit . Ibitl.pag.
fit. Dhilog. cmn Tryph. pag. 150, riore , ludicii itmpM, expidanlei. Ibid. p. 113.
(</) Ad puiim Veto publitam con/ervandam , (/) Ego antim , iy fi <jMi TcU* per omri^fety
t>»ti, plulijii.im lti,miaei cunîti adfMiorei fumui CT" teniia Chrifli^ni jiiut , t^ earmi rejmriiiionem
tfimLuorei 4Hi vidtlicet ducmus mtUnm afud
i juturamnovimui , (j" mille annot in Hierufalem
Vtjtm ttlium ejjepoffe aut maltjthm , avarum , V iiiflaHraia
, ^j" exornaia , o* diUiata ptHt ,
fanam i'«/,'j'«l(m fro fadomm juorum njf/'/i pore Uçutui ift Erit cnim ca-jum novuin &
:
fntendere. Aj'ol. î , p. 5^. Idcin ilocct loc. terranova & non recordabuiitiir priorum,
:
%. cil. Apolog. a , p. J7 i & Apolog. 1 , nc4uc coruin iUa vcnicnt in coida ....•
,
même y auront lieu qu'après que cet âge aura duré mille ans
^
ces mêmes corps , jettes en terre & pourris nous feront un jour corps, le libre ,
rendus à chacun; 6c nous fondons notre efperance fur ce que l^ "f" ^'^'^'-"^f
'
Dieu a dit que tout lui eflpolFible. Il réfute le fentiment {d) grâcf, & de
,
— la pénitence,
quia eccc ego facio Hierufalemexfultatio- fcmfhemam omnium unanimnerfimul relurreiiio-
nem , & popiilum meum teitiam & nem iy judUium juuirum ,id ^luod Domimuno- c
non erit amplius ibiiminatiira alit)iiis zcate , fler d:xit , quod iiuptum neque daturi , iieque
infans dieruin & fenex qui non iniplebittem- accepturi, fed Angelis squales fiitiiriy/Hj,
pus fuum. Erit namque adolefccns filius uipoujrlii Dei rejurrulion'n. Ibid. 308.
centLim annorum moriens vero peccator fi-
: (<i) ConleJJ'uifum tibi i^y aineuy me juidem O"
lius centum annorum Se maledictus erit. Et '
aliospluroeadtmmecumfimientes , ai bitran id ,
6i S. JUSTIN, MARTYR,
Ch. I, Arc.V.
lie ceux nul prctcn(,loienc que couc le tù.\km par la force du
dclliii,^ laie voir que c'clt par un choix libre que l'homme
le porrc à vivre (elon les règles de la venu , ou qu'il (c laillc
aller au neche mais il (outient en même ccmsquc pour taire
;
oui ont pallc leur vie dans l'injullice (ans s'être reconnus &
lans avoir changé de conduite , (èront éternellement tourmentés
dans l'enfer.
Sur la Cir- VIII II enfcignc quc la Circoncifion (<i) n'a été donnée aux
concifion
, & Juifs que comme un ligne pour les dillinguer des Gentils , &
c^lcgj^cr" nullement
pour les juîkiHer que l'oblervation du Sabbat n'a -,
nrque illt fuerit frohanJus , neque hic rrfirilien- non f>r*pulialum Deuifnxiffit Adam neque refpe- ,
Jendiil, Acn fi arbit rio libéra , C <•'' ' urfia fugitn- xtfftt fitj>er mnnera frafHtium tarnisUabtniii , ac
dm , C
"d hcntpa Jeliftrula , fatultalem habtMl V:ciimai ofitrentii Ahelit f^obii crgo folii
neriAlium gtnui , non futrrt in caH/a/îte culpa [ )\xixoi allociuitur ] ntcejjariafuit Circiimcifia
qujliumcumijut demiim fiifhrum. Quod autcm . . iflai ut ptpulai fierel non pofutlif "em non , v
nonfata diflinatum/ii , eum rcl malum ttl bonum gens, , . f^jm fine obfrrvatione Sabbati qui nomi-
tU'e , l'int dtmonflfamin , quod liomintm
t»ndtm naii /uni modo , ;«/?! omnet Deo compUcuerunt ,
ad Cênlraria fubtndt tranfirt videmm. Apolog. V /(!/? i7:'i>» Abraham , alque eim liberi cuncii ad
(a) Neque tnim vel nalHra ttl in^'eiiio Imma- i^emibui per thripum ab rrrore CT* leduilione cir—
ne , ret tam Imblimes C7* divinat liominihiii cogni- eumci/i (uni )omni ftudio
in fenlentiam fuam ad-
tione ajjeqm efl ptffibile :fed eo quoi tum ealitus tn , non fervatum eoi iri ille
dutere annifm non fuerit
viroi Jan^oi defeendit , ^rataitt ofui ejl donc. affirmant eadem ftcnm obfervaveriru
, nifî illt . . .
rint , ni/)i' tamen arbitramur daturam fupflieii , e^o refpondi ; O" quidem eum talibui neque illi
KP-c. Dialog. cum Tryph. pag. 118. con'uetud.nii , neque ho^fitii communiortem habert
(c) Loee fitf. cit. iJ eft , Aft'.jg. 1 , ;>«»• ^7. auient ; quoi e'^o non co'.laudo. Dialog. CUlIt
(d) Si iMOTjne necijjaria ejjet [ Circumcifio] Tryph. pag. 16$ & i6i.
, -
(4) Quo vero moio Deo qitoqite nos dicaverim»!, (i) Nos autem fecundum hujufcemodi lavatie-
fer Chrijlum rénovât! ,jani expoiiemus nem . creàentem iam , CT' nobis adfcitum , adfra-
Quicunque perfuafî fuerint , C creiiderint zera tres, qui dicunlur, eo adducimus ubi illi congre-
ejjè oHt à nobii traduntur csr" dicmnur , ac vive- gatifunt , ac communes preces
C^ fupplicationes y
re Je ita pojfe reccf^erint , orare jejtinantes , CT' cum profeipjls, tum pro illuminato , i^ atiis ubi-
fetere à Deo priorum peccalorum remijjionem do- que genlium omnibus , animo intenta peragendas,
tentur , nohis cum itlis unà C^ orantibm je- c Apprecibusjinitis , miituis nos invicemof-
junantihui. Deinde eo adducuntur a nobii ubi aqua culis falutamus. Deinde ei qui fratribus prtej}
tunétarum Parentis , tT" Domini Dei i^ Servato- rum Patriyper nomen C Saniii Filii Spiritus , of-
ris noflri Jefu Chrifli , Cr Spiritm Saniii , in aqiia fert C Eucharifliam
, gratiarum aélionem ,five ,
tum lavantiir ; Cl>riflui enim ipfe dixit : Nifî re- pro eo quod nos donisfuis hifce dignatusft , proli-
generati fiieritis , non introibitis in Regnum xe exfcquitur. Atque ubi ille preces CT" gratiarum
Cœlorum Vociitur vero lavacrum hoc ailionem abfolvit ,
populus qui adefl omnis ,faujla
liluniinatio , quod eorum quiltM dijcunt , mentet ai-probatione acclamât dicens : Amen. . . Pnfdens
illuminentur. Apolog. 1, pag.93 & 54. vtro , pûflquam gratiarum aCiioiiem perjecit , V
Priorem nativittiem nojlrarn ignorantes , necef- populus univerfus apprecatione Uta eam compro-
Jilate quadam , miuua pa-
liquido genitalijutu , bavit ,
qui apud ms vocantur Diaconi atque Mi-
rentitm mixtione intercedente, progenerati Jumin , nlfiri , dijlribuunt unicuique pr^Jentium , ut par-
O" '» mulii moiibm pravaque conjuetudine edu- ticipet eum , in quo graiix ail^ funt j panem ,
iii , M nenecc(fuaiis CT" ignoramifS liberi perma- vinum CT" aquam,i^ ad abfentes perfcrunl. Porro
fUAmiti , jed deleiim Cr Jcientin filiifatnus . ac alimentum hoc apud nos appellaïur Eucharirtia :
remijjionem ante commijjorum peccalorum conjc- quod nulli alii participare licituni tfl, qjiam veram
^Hamur in aqua : fuper eo qui renalccndnm Jibi ejje doltrmam noflram credenti, C^ lavacropropter
tffeftaiHeric , aique per paniientiam ab admiljîj rcmijfioncm peccalorum , c^ generationem ahluto ,
itUélii rtfipuerit , parentis rerum omnium C/' , CT" , illi ut Chriftus tradidu , Non enim
vivent;.
Demini Dei nomen nominatur , Cf. Ibid, p. i»4. ut commune)» panem , nequf cemmunem pttum ^
64 S. JUSTIN, MARTYR, CH.I.Art.V.
fons en conimun de très ferventes
prières, tant pour nous-
mêmes tfc pour le B^ptilc, que pour tous les hommes en i',c-
neral. Los prières achevées nous nousencre-l.iluons parlebaîler
lie paix puis celui qu> prclldc parmi les frères , ayant rcal
-,
ift*fumimuf , ftd (Jutmadmodum per vtrium Dti . viniim CT" M]»a : V Pr<tpit/îtui iiidtm ,
quamiêm
carofuclm Jelui Chn^us Servator ncfler, car- V fro tiirili f»a p'I'fl > O" graiiantm adif
prttei
rum cr lan^uintm y jaltitii ndjlft-caufa, hahuil , nu fundil , V popitlui Jauff Milam»! , ditens t
mJ emiJern mtilum ni jm c»m in ^u* ptr prtcti , Amen, êi diffribmio <vmmunicatiQ-fut fi ecum
titthi rim .ib rplo frojiCii ,
grmi» Juin aiU , o/i- m <ji4il<u> i^ralit funl a(lt , cuiqHi pra.cnii : .lA/ri»-
tnoni.im , unde jan^mi i^ <»ro noftru ptr rnnutio- I;Am> aulcm pér Dlaroiwi «n.'IIKHr. Cattrum ^M
nem Junitir , incarnai i lihui ytf»carn,m iy Un (upiafiorty 'uni , C t'olmt ,
pro artiiria qmfrptê
9m:Hcm tfjc dûCli funuf. Apol. Z ,p. 97 8C9i. juo , quod vilum tfl fonirikuunl , Cr t^utd ita col-
(j) £l ii»i habtnt , iniizrntcs omnti adiuvunt i li.imr, Jpud l'repofilum dtptmiur : al^utilleinde
C ajjidut alii tum aliii JHmw. Altjut m omni- \ opttul.lur pHpiUii cr vidiui , (y liii qui prtpler
kiUftiuaiofferimui , oktatiomhui htnidiemdo lau-i marLum j aui atiijuatn aliam caufam e^ini ,
C ad imitationtm tam p»!<l>r^rum rtrum fohar- die à ntormn re'urrtxit .... ApoPolii Uif- V
tatur , habcl, Sub hac conlur'jimm fmmumier lipulii I'hii uppurnil , atqae ea docuil qua iliam
omnti , V preraionei profimdtmm : <y , JïcHti apud fo) , M iiifpicerixit fTttulimui, Apolog. z y
OU
,,
Ecries des Apôtres ou les Livres des Prophètes, autant que l'on
a de tems. La lecture finie, celui qui préndc,faie undifcours
au peuple, cane pour reprendre les vices, que pour l'exhorter
à imiter les chofes qu'on a lues. Nous nous levons enfuite cous
enfcmble &l nous faifons nos prières puis on offre , comme -,
qui prélîde , lequel emploie cec argenc à aflîfter les veuves , les
malades , les orphelins , les perfonnes miferables 6c ruinées , les
prifonniers &
les voyageurs qui viennenc de loin en un moc ^
ôc au-de là qui avoienc paffé leur vie dans le célibac Se fans leur amour
,
,
(<j) l'^rmulii profe^lo fexui utriufque <:y fexa- {i') lu noOrj eft poielfate ut cum iiiquirimurne-
gima c lefiuaginta nati Annoi ajtud nos , tjui ncmui , Jed vivere nuiimiut niindaciter quidauam
à pHerii dijcipliiiam Chrifli funt ajJtilMi , incor- loqueniei. Apolog. 2 , pag. 57.
rupti O- cœl-.bei perdiiraiu . Et 'ilorior me per om- (c) Al qui ne unum q:tidim ep genmmortalium f
ne genus hominum noffrorum laiei commonflrare ÇiVc Barbarorum , /Fi'e Grxcorum ,/éu ctiuni alio-
fj]e. Apolog. î , pag. 6i. rum omnium , quocun jue apl>i:lle>nHr nomme , vd
(A) Non mini tMitum ^jui adulterium reipfj com- Humaxobiorum , vel Nomadum domo carentium
mittit , ah eo rciicititr , fed ttiam adulterium vel in tentoriis viventium Seeniiarum CT" pecori-
committere volens :videlkct^ Quoi non opéra jo- hus vilam toterantium , inter quoi per nomeii crii'
lum , verum cogitttioiiei quoqiie manijeji^ Jînt cifixi Ji:f» fupplicaiionei C?* j^rutijrum adionei
Cto. Tbid. ead. p.ig. Patri c^ Fuhriiatori rerum omnium , nonfi^nt.
(f) Afo^o-. I , pag. 41 o- 4i- In Dialog. cum Tryph. pag. 34?»
Tome II.
,
-
C.(. S.jnSTIN,MARTVR,CH.l,Arr.V.
où jcfiis-Chrid ne hic adore. Au lieu de ne chercher qu'à s'en.
richir,ils mccroienc leurs biens en cununun (./] pour en faire
parc aux autres.
5^,j1p^5j,,
XII. Saint Judin (^ emploie quclquctois l'autorité de la
)
qion, qu'il dit que ce lont les démons [c] qui ont fait ordon-
ner la peine de mort contre ceux i]ui liroient les Livres d'Hy-
llarpe,&: de la Sibylle ou des Prophètes ce qui ne nous empê- ,
ARTICLE VI.
Jugement Jes Ecrits de Jai/it Jtijh/i > Catalogue des différentes
éditions de je s Oeuvres.
Jugement I- "O^^^^ius dit de faint Juflin '/) qu'il fait paroître par tout
des hcriti lie unc fcience proh)nde de la Philofophie Chrétienne,
J[_
5. Juiiin.
niais encore plus de la Prophane,une grande érudition &: une
ample connoifTancc de toutes fortes d'Hirtoires.
On peut ajouter qu'il ctoit trésinftruit dans la Loi &: dans
les Prophètes, & qu'il polTedoic dans un dégrc cminent l'in-
tellicçcnce des divines Ecritures pour le/quelles on remarque
dans tous fes Ecrits un refpecl; &: unc vénération fingulicre. De
là vient que les Livres font pleins de pafTages qui en font tirés.
Il ne fçavoic point l'Hcbreu, ce qui lui a occafionné quantité
(a\ i^i ficiiniarnm cy po/Jiffanum fruilus ac 'nirm , moriii fuppticium adztnu, librcrum HjJa/-
fTOVenlm ftt reins omnibut adumabamui ,nunc , pis , aui SihylU , aut froj hclarum Icilorti corfii-
ttiam ta qu* li^Limus , in commune (onjerimus , tutum tjl ; uî per timortm homines ah Util , omo-
(y cum indice mi bus ^mtufi^ue ammumcamui. minuifcrifta ta U^enlts, rtrum bonarum notitiam
Apol. i,p3g. 6l. ptrcifiant , (edm ferlilutt tarnm rtlintanlur y
(Jb) Pcrfacilt autem vohit trit udam Reli^io- ab/lerre-iititr. Apolog. 2 pag. 8i.
,
ntm tx puni aliqua , CT* '" qiupToximt ad l'ro- (</) El tjHod in medio [ cruas ] fixum tfl , ut
fhetarum accidunt doihinam , à zeteri Sybiita cornu C7 ipfum tminet , in quo vtliuniur c infl-
tx ajpatu ^uodam mirifico , per'fortfs ac rt/pon/a dent qui crucii fupplicium Jubeuat, In Dialog.
Voi doceme, ptrciperc. Orat. I ad Gr.\-c. p. 34. cuinTryph. pag. ji8.
(c) OptTti aman cr inJUnilit mulervm D*tno- (<•; Phot.Cedf lif. (/) Juft. pag. 180.
S.JUSTIN',MARTYR,CH.I,Art.-\rT. (,j
manière toute différence de celle d'Origene. Ses difcours {a) ^
(a) 7ag. 331, Origenes , lih. 6 contr. Celf. cuhores hahiti lîiit. Qiiales iiiter Crxcoifuerc y Na-
fig. 3otf. crâtes , Heraclitus , atque iis /imites : inter Bar-
(i^Phot. C(k/. iif , e^ Juftin, /"Aj. 280. beras autem Abraham , O" Ananias , C A:^riai ,
(f)Phot. -ihiL Cr Mifa'él c^ Elias , c?- alii complures
(d) Voyez ci-devant, wim. III , & Nourry, At qui cum ratione C?" ferbo vixerunt , atque
Affarat. ai BiblioC. Pat. DiJJèriat. r de Oper. etiam mine vivunt , Chrifliani , CP"extra metum
Juftir.. &Bullus , lih. 1, cup. 4. atque pertmb.tlionem omnem fiint, Apolog. z »
((•) El rjmcmi'jue cum rations ac ferho vixcre , pag. 83.
Oiriflsani jum,ijua.mvu »'iiet V nMim Numinii
63 S. J U S T I , A N M RT
Y R , Ch. I , Art VI.
Chrétiens, parce que Jefiis-Chrill dl le Verbe de Dieu & la
railon (ouvcraine , donc tout le genre humain narciupe fie :
que ceux qui, comme So». rate, ont vccu luivant la droite railon,
(ont Chrétiens. D'où quelques Critiques Proteltans (,) ont in-
fère que, leU>n la dodrme de lame Jullin,il falloir convenir
que les Payens, avec le lecours leul de la railon, pouvoicnc
être lauvcs. Mais cette conlequence ne luit nullen.ent des prin-
cipes du laine Martyr, qui ne veut dire autre choie finon ,
qu'avant la venue de Jelus Chrirt tout le genre humain , mais
fur tout ceux qui , comnK* Soci;ate avoient plus de lumières ik de,
(c) Cutn .iw tm llùemtMi JE:y:-iierum Rfx , rcgnoit eu tgy; te des l'an du monde y-iij ,
i:h'.i<uhtc~m nft.iucT.t ..d Ht.oiim Jié- au lieu qu'Hcrodc ne commenta à régner
i*»rnm ««» Ktjttn mift , ttfùtmfibi^rifro^lK- dans la Judcc que l'an 3963.
s.JUSTIN, MARTYR, Ch.I, Arc VT. C^
celles de Hoefclielius, de Billius & de plufieurs autres Critiques.
Il fie encore encrer dans cecce édition les ouvraçrcs d'Achena-
gore , de Théophile d'Antiochc , d'Hermias 6»: de Tatien Cecte
édicionqui palïè pour la meilleure, quoiqu'elle foie défeclueufe
en beaucoup d'endroics, fuc réimprimée à Paris en 1615 & en
16^6, /ôA &: enfuice à W^iccemberg en 1686 , fol. quoiqu'un ait
mis dans le cicre i Cologne. On ajouca dans celle de Paris les
Réponfes de Lanflelius aux remarques CriciquesqueCafaubon
avoic faices fur les ouvrages de S. JuTtin^ôc dans celle dcV</'ic-
temberg les Noces de Korholcus avec fes Commentaires fur
Achenagore Théophile bc Tacien , que l'on avoic déjà imprimés
,
1555 ,& à Paris en 156, 8©. écoic plus ample, ôcrenfermoit cous
les ouvrages de S. Juftin. Langus en donna encore une nouvelle
verfion qu'il fie imprimer à Baie, chez Froben en 1565, fol.
avec des Commencaires de la façon. Ces deux verfions ont
crouvé place dans laBibliochcquedes Pères: celle de Perionius,
au fécond come de l'édicion de Cologne de l'an 1618: celle
de Langus , au fécond volume de l'édicion de Lyon de l'an
1677. On a aufli imprimé feparémenc&: en Lacin quelques ou-
vrages de S. J'iftin comme l'Exhorcacion aux Grecs, de la
;
Le Traducteur
,
qui ell M. Le Gras de l'Oratoire , prétend
que cette Lettre n'clt pas de S.JuItin mais il n'en rapporte
,
point d'autre» preuves que celles que nous avons t.khé de réfu-
ter. La première Oraifon contre les Grecs a aulTi été traduite
en François imprimée feparément à Paris en 1^80, par les foins
de Martin du Pin fie à Straitourg en Langue Allemande en
^
s, JUSTIN, MARTYR
Ch. I, Art VII. ,71
logies de S. Juftin de Terculiicn & de Minucius
avec celles ,
ARTICLE VI I.
eft j qu'il y eft dit qu'il fut décapité pour avoir refufé d'obeïr
,
71 S.JUSTIN, MARTY
Il,CH.I,Arc.VII.
crc marcynlc , fdun l'ophuoii I.i plus commune, lous Ic« Em-
pereurs Murc-Aurclc &: Luiius Vcrus, toutefois il n'ell fait
mention dans ces Acies tjue il'un leul Emj)ereur. Latroillemc
vient du lieu de la naillancede Hierax un des compagnons du
M.irtvrc de S. Jullin ,
qui elk nomme Jcone m rhrype ^ Ville
inconnue a toute l'antivjuite. Pv)ur repondre à la première dit-
Hculté , il lutHt de remarquer c]uc quoique Marc-Aurele n'aie
fait aucun iîdit gênerai pour perfecuter les Chrétiens , ainfi
,
donc
,
me ;
des Difciples , èc qu'il y inftruifoit tous ceux qui
qu'il y avoit
vouloicnt venir l'écouter 5 qu'il étoit plein de refpeét pour les
prophètes i &
autres circonstances que nous avons remarquées
dans l'Hifloire de la vie de notre faint Martyr.
IV". Ces Actes nous apprennent que S. Juftin ayant été inter- Aniiyfe de
rogé fur la Doètrine des Chrétiens par Rufl:ique , Préfet de"'^'^'^^'
Rome, il répondit Leur Dodrine lé>) c'eft: de croire un feul
:
fuadé que quand je vous aurai fait fouetter depuis les pieds juf.
qu'à la tête vous monterez encore au Ciel? Oui, dit faint
,
CHAPITRE II.
Saifit Abcne , Evijue Je Jciûple,
(«) Surius, IX OSlthri- ,f*g. 337. m f»peri»ri l»c» imfontt aliquii. Quoi fifectrit ,
(i) Baronius, ad iitm 11 ociobrii. Romano JErario folva bit mille trnrtoy , (j- bon*
(f) Baronius , aJ annum 16} , nnm Ij. futria Hitrafeli miUt amreei. Apud Suriuin }
(j) Surius , uhi fmfrj. pag. 1018.
(t^ Ntn alltTnm lumulmn miln , ntqut hure (/; Eufeb. lit. î Hijf. cap. 16.
S.MELITON,EVESQUE,Ch. III. 75
CHAPITRE III.
Saint Meliton , Evèque de Sardes , Prophète <6r Apolo^iJ}e.
fut
Oune
règne de Marc-Aurele, écoic originaire d'Aile (^). Il en Ac""''»:' ^^ '
des plus grandes lumières, au jugement de Polycrate vc.rus.
I/o.
d'Ephefe(f ) , qui lui donne le titre d'Eunuque, & dit qu'il fut
toujours rempli du S. Efprir. Ce qu'il faut apparemment enten-
dre de l'efprit de Prophétie, dont Dieu le favorifa, qui lui &
fît donner par les Fidèles le nom de Prophète {d).
nome J Jeju Navé , les Jw^cs , Ruth , quatre des Rois , deux des Pa.
ralipomcnes , Les Pfeaumcs de David , les Proverbes de Salomon ,
autrement la Sageffe , PEcclefiafle , le Cantique des Cantiques , Job ;
les Prophètes , Ijaie ^ Jcremie ^ les douz^ en un Livre , Daniel , Bz^-
chiel , Efdras , dont fui fait des Extraits que j'ai divifés enjïx Li-
vres. CqÇc lepremier Catalogue des Ecritures que nous trouvions
dans les Auteurs Chrétiens. Il eft conforme à celui des Juifs,
excepté qu'ils y ajoutent Efther, que Meliton omet ^ cequimon-
{a) Eufeb. lib. 4 hp. r. iC'. verfui Ecchpam fro Monlano dicit eum apluif-
('') Hieronym. in Catalo^o f. 24. l que nofirorHnt Prophetam piitari. Hicronym. !»
(c) Apud Eufeb. Ub J c. 14 , |
Catalogo cap. 14.
(<') TmMianin infeftemlibris(imi[cri^fit ad- 1 (e) Eufcb. lib. 4, c. ifi. (f) Ihid. (_g) ibiJL
Kij
76 S. MI.LITON, EVESQUE, Ch.III.
crc que Catalogue n'e(l pas cxacl qucU]iie peine qu'il fc foit
l'on ,
aiitrcj ouvra- '"«^"f dcpuis occalion à s. Clément tlAlexandne ,de traiter la.
C-del'Hofpitalité un intitulé /,/ Clcf^ que l'on dit (/") être en-
i
vcrsinn i7j. jonne licu de croire que Meliton l'écrivit dans les dernières
vers l'an 175 (/:) après que Commode eut re^ù la puifTancedu
U) Kutcb. ;;A. 4,f. x6. (b) Ibii. (f) IbiL (g) M. Valois a craduit Eurcbc eiucc (cas '
(d) \J.cm , lib. î , c. 14. De Incarnmiont Dci.
(f) LIcin , lih. 4 , f. z6. Hicronym. in Ca- (A) De Deo corforeo libriim unum, Hicronym,
(«l'o:;» c i4. S. Jérôme & Ruffin inarcjucnt in Catalo^o caf. 14. Et Rntfin , De D ciirne
quciqixs-uns des ouvr.igcs de Meliton d'une '
indmo. On
examinera dans la fuite 11 Meli-
inanicre un peu diftcrcntc de ce que nous 1
ton a cru que Dieu ctoit corporel,
trouvons dans le Grec d'Eulbbe ; par cxem- 1 (<) Eufeb. lih. 4 , c. 16.
pic , ai lien qu'il y a dans Eufebe , que Mcii- (AjEufebc dans fa Chronique met l'ApoIo-
ton conipofa un livre de la Prophétie, >-l'/<^ gie dcMcliton en l'an 70 de J.C. la dixicmc
t
(/) LabblUS, ttm. 1 Bibliot.pag. 87. rele n'avoir plus alors qu'un fils ; ainfi c'étoit
s. MELITON EVESQUE,
, Ch.III. 77
Tribunac. ne nous refte plus que quelques fragmens de cette
Il
cens. Et enfuite ; 5^' c'ejl par votre ordre , j'accorderai que c'eft bien
fait. Un Prince jujte n ordonne jamais rien d'injufie , nous rece- ^
vons volontiers la récompenfe d'une telle mort. La feule prière que
nous vous faifons , cfi de connoïtre par vous-même ceux que l'on ac-
cufe d'opiniâtreté , pour ju^er enfuite s'ils Jont dignes de fouffrir la
mort^ les fupplices , ou de demeiirer en repos (jS en fùretc. Que fi ce
pas de vous que vient ce confeil £J^ cette nouvelle ordonnance ,
n'efi
qui ne conviendrait pas même contre des ennemis barbares , nous
vous prions bien plus inftamment de ne pas nous abandonner à ces
brizandaires populaires. Il ajoute Notre Pbilojophie avait cours
:
après la mort d'An:]ilIS^'erus arrivée en 70. 1 (/') Ce que Meliton ditici de Ncron & de
}
Les paroles de Meliton portent naturel Domitien peut fignificr qu'ils furent les
,
lement à croire que Commode regnoit déjà feuls qui firent de nouvelles Loix contre les
avec loi! perc , ou au moins qu il avoit la Chrétiens mais il y avoit toujours alTez de
:
ficurs aucrcs ont cnfcignc dans cous leurs Livres, que Jefus-
Chrill croie vrai Dieu Se vrai homme?
(«) Son tfl neceffarium 'l'j qtoi ratio ntnfugit Eiifco. lih. % H<p. cap iH. L'Auteur de la
(* iiilionbus Otrifli pofl l'aftijmum «dprucrt KJ" Chronic|uc P.ifcale fur 10lyiTij>i.ide i}6,
(Umo)iprari animé V corforii lim (J" humant cite aulfi un j'oflagc de Mcliton qui prouve
natvtrjc nohipcytm lOhi'tmtttlii unitattm , U" ah clairement qu'il rcconnoiflbit Jcfus-Chrift
omni fîi'one rtmct »nem. '\am qua fofl bapij- pour Dieu. Uon fumm cuUorti lapidum , m
mum maxime miracu'a , la-
à C'r/yî«f f/ïj/liii , mimmo qu:dcm /en'u prddîiorum , fedioliui Dei ,
tcnum tim d:l>ia tattm poljpmnm mundttom- qui tP antt omnia in omnibui V
m OmPe C
froh»hant tT" conprmahant : cum entm idem f/Ki vtrt Dio ycrbo antc Jttula , •«;•# btw
DtmfimiU V
'mmoperfiClus ripl, duai nalurat
tjui notii fattfcdt ; diviniiatim qmdtm ^er m-
s. MELITON, EVESQUE, Ch. III.
79
VI Nous avons aujourd'hui fous le nom de Melicon un Livre Ecrits fup-
intitulé, De la mort de la Vierge Marie. Cet ouvrage eft très- ro""" àMca-
^°"*
ancien,mais pleins de fables, qu'il ne mérite point d'être
fi
portent fon nom dans une chaîne des Pères fur la Genefe ,& ,
dit Polycrate (^) que Dieu le vifite pour le faire rellufcicer. d" tcrin de
,
11 étoit homme d'une fainte vie , d'un bel efprit 6c d'un ftyle
très-élegant(^).Quelques anciens ont crû qu'il avoit enfeigné
que Dieu étoit corporel. Mais comme ils le diftinguent en mê-
me-tems des Anthropomorphites il y a apparence que Meliton ,
(<•) Q^id Meliloncm eimuchum , q»! S;nrit u San- lur diceni eum à plerifque voffrorum Prophetam
flo affiutus cun^lageffu ; qui >^ Sardibui fimeft jiHtari. Hieronym. in Catalog. cap. 24.
«dvcniitm Dumini de calii , inquorefuntiluius (f) Melito <jM; jcrifta Teliquii quibus ajferit
efl , expeflam ? Eufëb. lih. 5 caf. 24. Deum corporeismOrigcnes apud Tbeodont.
efjc.
(è) Mctiionis eltjjiis CT* decUmatorium in^e- qutO. 20 in Genefim. In frinitate nibil cor-
n:um laudans Tertulliaiius in f(pttm lihrii quoi poreum m Mdit» C7- Tenulltaum. GcnnadiuSj
,
Jcrij'fit adverfus Ecdefmm pro Alo.-.tano , ca'viUa- lib. Dopn. £ccej. cap. 4,
8o S.DENYS, S.PHILIPPE, ET S.PINYTE.Ch IV.
CHAPITRE IV.
Saint DenySf Lvi^juv Je Coriuthe. Saint Philippe, Evalue
Je Gortjne , Cjt Janit Finjte , Evijuc Je Cnojfc,
s. Deins I. TT^ Ans Ic nicmc ceins que Mcliton jUcurilloir (aintDcnys
Gortync.
(.<) Eiifcb. lih. 4 , cj/>. 21. Ej'icopo, crudivn. Hicronyin. in Catalog. c. 17.
(h) TillcinontjKm. i . /-j». 448. («) Eufcb. lit. 4 co/'. 1}.
,
(c) lu iutho'.icii lUii tjitai ad divtrjat EccleJIji (/ ) Rcjeri f^titrm Dior.yfmm Artepagitam . ".
jg doiiè.
voulant qu'il eut égard à l'infirmité du commun des hommes.
Saint Denys craignoit fans doute que par un excès de zèle Pi-
ny tus n'approchât de l'erreur des Encratites fe), qui defendoienc
le mariage. Ce faint Evêque y fit une réponfe dans laquelle ,
après avoir témoigné beaucoup d'eftime 6c de refpeci pour (aine
Denys Se pour fa Lettre il l'exhortoit de fon coté à donner une
,
(j) Elle étoit aufltadrelTée aux autres Egli- (e) Eufebe dans (a Chronique met le com-
ses de Candie. mencement de la dont
Scfte des Encratites ,
(i) Prxilarum adverfus Marcionem eiiiit li- Tatien étoit chef, en la douzième ann -cdc
hruvi. Hicronym. in Catalogua , cii[i. 30. Ma'c- Aurele , de J. C. 171 ; mais on croie
(f) Eufeb. lib. 4 , cat. îj. qu'elle a pris naillancc un peu auparavant.
(d) ibid. (/>Eulcbc. hb. 4 Hift. (ap. il-
Tome II. L
8i S.DENVS, S PHILIPPE, ET S.PINYTE, Cii. IV.
tout ce que nous ^'avonsdc laint Pinyrc qui, Icluii S Jcromc^
fleurie li)us l'Empire tic Marc-Aurclc iisi Lucc-Aurclc-Coiiimo-
dc,&: tut l'un des plus grands hommes de Ion fiecle. La (cptic-
nic tll celle qu'il écrivit a l'i- j;lile Komaine ( ^ ) &: à Soter qui ,
,, prenant loin des libéralités que l'on envoie aux Saints, il a on-
„ foie en mè'ine-tcms pjr les pieux dilcours, les trercsqui func
,
„ ailes vers lui comme un pcre tendre pour les enfans " Il ajoure:
,
„ nous a été écrite par Clément." Ceft encore dans cette Lettre
que laint Denysdit(<:) que S. Pierre fie S. Paul après avoir
fèmc cnijmble à Corinthe la Doclrine de l'Evangile paderenc ,
fon état Saint jeromc dit encore dclui(/) c^u'il avoir fait voir
dans les écrits de quels Philof)phcs chaque hercfie avoit tiré
fon origine. Mais ccsecrits nous lont enrijiemcnt inconnus. Au
(.1) Eiitib. ; '•.4 HiC.c^p 13. Evange :Ct DcKIrint Icmine.no inPilufruiil , O*
(A) C'ttoit alori U cojtumc de lire darii inh.d:aw /îmul pruittli , cum zoi (îmiUter infti-
FEglife Ic'. Lcttrci Je» grandi hommes, après <»';/.>. / , toJcm icmpo/t mar:yrium firmlerHnt.
F£criti;re Sainte. Eufcb. '.* i Hl>.(ap î5.
(f ) forro amkt' mrtt nJrmtjne tempère marty' (t<Idem, if^. 4 , eap. 23.
imjmit , tanta aJmtnifne 'eftra (tmenltm ijut CnoiiyrrO'iu: Ca^imU'orum Epi ctpe . . <jHi origines
Frtri « tau:i fjroue 'mtdezifjt , Rom.iiioi iciii- '>*-£ ÂumpngHa ttm , O" f* jmlut flr'ofopho-
(et 13" Ctrinlliio, f!mul lommiiCwO ,, Am' enim rum JiiMiil'H: imani.rijit , mn.'i/) volutninihui eH'
itti in urhtm nojiram CtnnUnum ingrifiy ff^rjo fluaruni ? Hicronym. Epifi. 83 adMa^num,
. ,
CHAPITRE V.
Saint Claude Apollinaire , Abolo^ifte ij" Evèque cfHieraple.
I. /^^ E fut encore fous le règne de Marc- Aurele (r) que Claude cîaudc A-
\^^ Apollinaire Te rendit célèbre par fès ouvrages
par po'i'na'fe &
fes vertus. On lui donna le titre de très -heureux peu après fa l'an " i™! ^ a"
mort [d) 5
&
il a toujours été confideré dans l'Eglife comme un J. c.
& comme l'un des plus fermes des plus invincibles appuis de &
l'Eglilè contre l'herefie {h). Il étoit Evêque de la vjlle d'Hie-
raple en Phrygie , l'an 172 on croit { i) qu'il pouvoit avoir 5 &
fuccedédans l'EpifcopatàS Aberce ou à S. Papias,alTéz long-
tems auparavant.
II. Qiioique fes Ouvrages fubfiftaiïent encore du temsd'Eu- ^o^ Apoio-
febe,& qu'ils fuffent entre les mains de plusieurs perfonnes, 1^*^^.^^°^^^ "
cet Hiftorien ne nous en a néanmoins fait connoître qu'une vers l'an 175.
partie, n'en ayant pas lu davantage. Celui dont il parle en
premier lieu (kj^c[\ une Apologie pour les Chrétiens que ,
{S) Eufeb. lih. 3 Hifl. cap. 13. (/) Chron. Ahxand. aiOlympiad 240.
(é) Ditnyfïus Corinchiorum Epifcopus tantî ,
{g) Eufeb. in Chron. ad atm. 171.
eloquenlU O" inâi<lir'ie fu't , ut non folum fax (/))Idem, Ub. 5 H:fl. cap. 16.
Civilatii C* Provir.cixpopHlos ,fei O'aliarum Vr- (() Tillemonc , tem. z , pag. ^^i.
iium CT- VrovituiarHm Epi^copos Ep:flo!:i erudi- (/^) Eufeb. lih. 4, cap. 17
Ttt. Hicronym. m Catalogo , cap. 17. \l) hifigne voitimen pro fide ChriftiaKorum de-
(f) Eufeb. /lè. 4 , cap. i6 er 27. Hieroii. dit. Hieronym. in Cjtdogo , cap, i6,
inCatalog»^ cap. z6. (m) Eufêb. l h. 4 , cap. z6.
Lij
,
contre les Juifs Oi ^ ^'" '"'' '"^ P't-"té {d). On cite audi fous
("on nom un DKcourslur la P.u]uc,dont il nous relie deux
palFages t^iii font voir que l'Auteur ctoic perluaJe que |e(us-
Cluilt etoit mort le quatorzième )our de la Lunc( Maison '
(a) Cam tiihtrf»! Cermanoi CT Surmalat /«- lon/eniane* •i<icA , quod co tCinporc quo
TiiMurHi M, AuTtiiUi •tiicm in/hutrtt CT" txcr- , paflus cl\ Doininus non comcJic cypicun
tiiui 'iJ fi tîii frtmcriiur, , . . tin» mit:tei Lij^io- l'al'cha , dtHHH hijttxl.bn : i^u.dam :-^llur/uiU
mil Mciiimt <y««/i/<i mcrho ttiam aune m>inet /Ml IX it^rwraniia dt ln/it nfiiani ttninttimrt
, j
imm ac:t> .uitrfjÊnlitJlit vrJiraïur ,jUxiiginib»>^ rtm titiia di«Mam fajji , a-um<]u* dinma iftÊMIH
ut ro'^r i oranttLtiy mot tfi , p'trty ad Dtumjuatjig Mgnutnum Di/cipuli, mandHCijJe D»m:nMm mtt- .
fx.h lieMHT. Cutiu J/tdotHli nttitatt hapillm jfu- l » viTO A-^rrTum d:t pajjum tfjt , ai'jut ila di-
feJuCtit y Mtititl tjiêidti^m /on* r mutori d.gnum ad (C't Aiaiil Â^m , mi illum initilif^unl : unit Ltgi
miralionc aCiidijjt narmm him : ^JuiJem Jf.minHm eonlruria tP torum initrpiiiat:e , ii'aut aJvtr art
fai.i»i ,
^fibi» hefimm tofit tnjugam Vtrjt ai'jut liitniur Ei\ii.gt'.ij. Rur'Hm tudtm Llirafîc lUe m
miiniiM fim : iLUiu vtr» imbiîmm vint , timtlu cnpfli Otiima ici l'a ihain Domini ,
i/uarta
txertitiu cii'HiH tjui Dtiim prteaii Jmeréun yfam \.(.ijii}um m.i.num fit A. 1.0 Dti , Filiui wmî»
famfni fcrjutrus .frtitr jftm Ttirtatuitp. Altiui Si», ijui i:i.(4iii Jo itm imxit , V tjm ludi-
t* rt> !»•» a Scnpiorilnii ajidt noPra fctinus alu- catu> 'P Jodrx ï;iri>,Hm C mortuoium , \J- aui
vit y l»w <i noPris «i.n» homimbiài rtjtrutr, , . trad "•> tP m
manm ptcialo^tim crmlji. trtturf m
£x hi> iji Al tllinurii ijui Lt^ionim ipjam enfui lui J>'ptr iOinua uitiornÊ, ejl txallMUi , o* WKJ
mention dans pluHeur» Mauulcrics. Aniinlid d Vrbit Epi eo ut , Cluipum fui f'um»
(.i)Hiotius,CW, 14. fuCIHt </l j utima prtdiiiémiuijjr , uciul nm com-
(f) .4, tllinariui JaudijJ'imiH Hiirapfltos Afi* muni omii umionl^Hjié recrpiam y juii la iibrit */—
(u) TlicoJorct. Ub. I Hxieik. ta'jitl c zl, (/) Eufeb. hb. J , cap. 16.
(A) Hieronyiri. Epift. H3 ud Ma«^n. Quidde i:i)lbid.
JAditone . , tjuij de ApolliiMi-io , a»i ori'^inei
. .
(')) Labbe , lom. Cmcll. pag. j9p.
htrefeon finrularum , iS" ex ijuibin Philofophorum (i) Apollinar:i vir lande dtgiiu, , CT" quipi-^tcr
foniibui emanarint , multii voluminilius exflk.i 'vinarum refum coTtiilionjm externa auoqu*
rum f Ij'cipiina e^cuhm fuit. Theodoret. W. j H«r.
(f) Eiifeb. Ub. î H'fl. cap. 16. Fabit'. cap. 2.
(d) Idem , tib. 5 , (a(). ly. (A. l^'r fane prsffani , C phrafi itfus nonpx-
(e)Baiuf. tom. I ColUii.Comil.fag. î. II tindu. PhotiuS j CoJ. 14,
^M
?/; HARDIiSANE HT HARMONTUS, Ch. VT.
CHAPITkL VI.
BardejattL' cr Harmomus.
Sonorigme.
j
-ry Pi^f^xitZKliï. quc l'on noniiiic quelquefois U li.thy/o^
,
JL) f'i^H (^)t ctoit Syrien d'ori<j,ine (f> ,«.ie la ville ci'Edclle
'
^ '^"""'
ainli le mérite de tant de laintes actions qu'il avoit faites étant
Catholique II reconnut (/) toucetois la faullete des erreurs qu'il
avoit embrailées, & les réfuta même pour en donner de l'éloigne-
ment aux autres. Mais toujours éloigné de la veritc qu'il avoit une
fois abandonnée , il ne quitta les premiers cgaremens^w), que
pour retomber dans de nouveaux. Car il devint Chef d'une noiu
vellc herefie (//) qui prit de lui le nom de Burclcfiunites. On ne f^^ait
point au Julie quelle en ctoit la doctrine. Thcodorct dit (o) furie
rapport d'autrui que Bardefanc retrancha pluficurs chofes du fy-
ftcme fabuleux des Valenriniens mais il inventa comme eux (/>) ^
(a) Hicronym. llb lin Jotinian. caf. 19. 1 ('>) Epiphan. H*rtf. Jtf. num. I.
(J) Epiphan, Htref. <,6, cap. i. Eufebc dit (AJ Eufeb. lib. 4 Hifi. f4/>. 30.
que les Ouvrages que Bardclànc avoit écrits l (/j Idem , ibii. & Hicronym. »nCi»»ii/(>»fl ,
{a) Origen. coni. Marcion. SeO. 3. (/) Ibid. au confervandi} ; corrui latnen
'irbhrii libertatem
(f) Theodoret. £/'//?. 14J. CrqutCHtn'jHe adcorfusfpefUnt , fato ^^utcrnanda
(</) Epiphan. uhifufrj. uhjicit. Phot. Cad.
ÎIJ , f-ag. 661.
(«)Ideni, tl:id. Phot.Cot^. izj. (0 Theodoret. Uh. i Heretic Fuùu!. cap. it,
(/) PrjEdcrtinat. c.ip. 5^. (iCi Sozomen. Uh. 3 , cap. 1 6.
(g) Pfeudo-Aiiguftin. Ht^ef. :;^. (/)Thcodoret. '«'x 4, r. 2î. (m) lUd.
(h) Sam eifl animam ijuidem àfato ^ G" à »t- (>i) Eaieh.lib, 4 Hft. cap. 30.
tditia ntmume qu<t dicitur iliitram dimiltit , (v) Kieroiiym. ia Ouahj^o , cap, 33,
n BAROrSANE ET HARMONIUS,Ch. VI.
lopotamic. 11 avoic aulli(./ ) faïc plulijurs Icrits au lujcc de 11
ficrICL linon ouc l'on failoit aux Chrcticns. Le plus CL-Jcbrc &
c plus fore de tou5, au jugement de (aine Jérôme (6 croit ) ,
ctoient alors rcpandus dans toutes les parties &: nicme dans
toutes les Villes du monde II s'entretenoit ilans ce Diilogue
avec un nomme Philippe (e) ^ il y reconnoillojt en termes ex-
près le libre arbitrée/" ' -, & il y luivoit entièrement la Foi &: la
Dodrine de l'iiglile. Saint Jérôme qui n'avoit lu les Livres de
Bardelane qucdans la traduclion Grecque, dit ('' qu'il etoit
aile de )Ui;er par la force bi le feu qui y paroillbient encore,
combien cet Auteur étoit éloquent d.xns la Langue naturelle,
ciuietoit la Syriaque. Il avoit en etîjt l'elprit ù vif &: un génie
fibeau , qu'il failoit l'admiration (h) des Philolophes me.iies.
Ses ouvrages furent traduits en Grec par (es Dilciples ,que Ion
zèle pour la vérité lui avoit attirés en très grand nombre {/).
Saint Jérôme [k] cite de Bardelane pluficurs chofcs furies
Brachmancs & les Gymnolophirtcs des Indes. Mais il ne faut
pas oublier ce que Porphyre rapporte de Bardeiane (/j tou. ,
fj) Eufcb. /lA. 4 j '•'•/'• 3°- mui ur.iverfét , fi vit» niliil po/Jernui , al:orum tfr
(A) S<riffii infnitu aJverfiHamnti l'tnt hxre- jtmHi or|a;i<i . niUil noffra Zoluniate prodmtnttl.
s:
tictl "fit ti- f'IUl-'Vtr.tnt. In ^oiLm c/4- Dto aulim vtltaie , jii'iil imftdiri fetefi 1 ill:m
q-i
Tijftmm itlt vjorirjimui Uhtr , ']utm M. Amo- tmm fiouftaii cuncU /ubtieiuninr , ijui unitmijiét
mno de Fato iritdtdii , G" mutiu »IU de Pcrfe- nat»r* fttr pfitm alit^têidlargiiui tft ,!>omim .im-
curionc valnmina <jm Sclalorei tjm d* Sya îem iltud Jtdil txi.nmm , M lihtrtmit Toinniatii
tin;i(4 itTttrmxt in Grtx-im. Hicfonyin. 1» alijHt imIkio mltremr. Apud EiiCzh.lib. 6 tfA- I
(c)"Eufcb. lib. 6 Pr^farm Evanl. rof. 10. (i) ^' •"""" lanta vii <fl falgor in inier- I
V
(rf) iiuii autim duimul <U C'tripianorMm St- prttatiant , ijUJntam putamu} in (trmoiufreprio f
'
fla /»/ m emni farte orbis , immo trr» in amni Hicronyjn. in CaïaU^o cap. 3 J. ,
civil Jlt inVtniHDtHr t Eufeb. lib- 6 Iréparal, (/)) laiii Bardeiaiiei , r»(«) cliam Pl/ilofephi ai-
(/') Stc truUai P4rlhi Cl riftiani diuant «v«- (V Hieronym. lib. lin Jovm. cap. 9.
ffl , ntc cjniLui cbficiHnl Mtdi ncc PerftJiUui , (/) Cum ali^mi :n ordintm Samansgrum infcribi
iucunt , ntc EaClriani V O-'.'i matrim^ma cor- covJtur.aicivisatiifrimaits .icccd:t , ijui , cemper-
Tumfunt , ntc Efyflii apin , aui canem , hirtum , ta urii.,
poj]t^onum tondit one , dt om-
pa'^i (j-
tmft'<m leiunt ; ftd ulicMmi^ut funt , alienitlc- nium ejui faculiatum flaiH iimovuu. Iiaqu* \ovi-
gib.ii ifEtrt ntc c»^i f»l]itr.i \ ntt gtnttlÀitca ta- ci») lote corpore a fiiftrvacaneii conraf» ^ amitlum
figne ,aMjmt, au! fnmifis aliii^m imfcUumur ix lu.'*) dtm:j]um accipit Cad Samanfi dijctdit ,
nnauam , M , an* ntfjinia Mj^iPtr torum dixit , nt'iiM tamcn ad uxorem , ntijuc ad liberoi , fi for-
f/U:ii:àj fnteM ; Jtd fJufeilMim , laitrts , i^no- te liabutrit y ft convertit , neque de iliii ratienem
minium , criKiMiti intoiembilct /ufftrunl. \am ultam habit (olHi apud ft conicndini. Curam aH-
qutmadmodum libertat tuflra ce^t nonccitf , fa itm tibirerum Rex lujc.pil , «( pro modulo Jacul-
corfm najirum , lun fucile fottfl ffricuia cffge.t laium iil:i fuppciiltmur nccjjaria curam vrra '
'f cent ,p amma fuefluiit ejjtnj oaftrtf n»t •//<- itxerii faniliarci. ynn amtm Samant^rum ejl
chant
,
CHAPITRE VIL,
Saint Soter Pape.
I. A Pre's la mort d'Anicet, qui avoit gouverné l'Eglife de itfatfaîtE-
JLX. Rome pendant onze ans, Soter fut mis en fa place en vêque dcRo-.
huiufmodi : Bxtru urbem habitant , diem totum quandam iiaturx adminiflrationem Jponte tolèrent ,
exercenteiin («iloijuiii de Dm. Habent autem do- atque ad animx folutionem e corforibui prol>erent.
nioiO" templa y regiii fumj>tibui itdificata in fui- , Plerumqxe etiam cum fe refle habere viderint
bus fuiit Oeconomi , , , A^faratui illorum toius nullo malo urgente évita difcedunt.PoTphytiuSt
toiififlit ex ory:^a , fane , fruOibm horariis CT* l'b- 4 de Abftineiitia , fa^, 407.
oleribui : itaijue tintinnabulo Jîpium dante omnes (a) Eiifcb.tib. 4 Hift. cap, 1%
in domum proférant. , . Ubivero freces abfolut<ey (i) Idem, ibid. caf. Z'i
Tome II. M
,
S-imonTcr» IV. Eulebc dit que Sotcr gouverna 1 Eglile Romaine pen.
J'*a 17*. dant huit ans. Ainfi , ayant commencé en 168 , il faut qu'il luit
mort en 176 II paroitpar (aint lience ( ) qu'il y eut a Rome t
S. ioitr F-tp-t Vfiii V Ajoi'.oniui Efl'tjiarum ilttïjm , mi m nmnc prSti ^uhtfnurum , Anut-
,
hm/Ibtitm ftcit , «jneu ^Ioirt.<n»in JtJ luiii , «f «m mi'tnint. Ipf lumtncum /i»< m nimt »bjerv*rtnt
|
ttnira iettjtm jifiaiiiltitn Vrtu i •if-im, VtX- pactm iul>il»minu> €ùlthani , <Hm litaiti aj ftt/t-
deft- Hdr, 16. , nijjtnt ex Bccle/iit in ijuihm id obJtrvabalHr,
CHAPITRE VII I.
J_v Marc-Aurele fur les Q^uades par les prières des Chre- tyrsdcLyoa,
tiens, fut bien tôt troublée par les foulevemens des peuples qui
rallumèrent la perfecution en diverfes Provinces la rendirent &
plus violente qu'elle n'avoit été auparavant. Mais elle ne fut en
aucun endroit plus fanglantc que dans les Gaules , fur tout &
dans les Villes de Lyon ôc de Vienne. Eufebe nous en a tranf-
mis l'Hiftoire qu'il avoit tirée dei monumens publics (^/) ,c'efl:-
à-dire, des Acies des Martyrs écrits par ceux-là mêmes qui
avoient été les témoins &: ce femble,les compagnons de leurs
,
qu'on doit avoir des Morts. Eufcbe l'avoit encore inférée toute
entière dans fon Recueil des Ades des Martyrs , tant il la ju-
(a) <^x ijuidem ml'o.e immortali mcmoriu ai- (0 M<;. Dubofquct , liv. z Hifl. Ecdef.
gnijjima , litterurum monumemii commendata , cUap. 18.
(ff- adpofiirmtranfmijja Jimt. Eufeb. Vruocmio {d) AcL Mart, Kuhiart , par. 6^.
Ub. 5 H,/?. EccU-f. le) Auguftm. Ub. De cura pro Mort.
(b) Valef. in Not, ad Ub. y Eufeb. Tillcm. cap. 6,
fag. l ,tom. 3,
Mij
91 LETTRE DES EGLISES DE VIENNE
gcoic «.ligne , comme il le du lui-mcme, d'une ctcrnelie mc-
nioiic (./).
& quelques autres dont nous parlerons dans la fuite. Ils luuf-
frirenren la dix-(eptiemc année du règne de Marc Aurele fi>J ^
lie jckis Chnfl 177, au commencement du Pontificat de laine
Eleuthere.
Anaiyfc Jcs 111- L'animofîté des Payons fut telle dans cette pcrfccution,
Acies de leur que pon feulement fcj ils challoientles Chrétiens des maifons,
*"^'''
tjcs bains &: des places publiquci, mais ils ne fouf^roient pas
V. Ces calomnies & autres de cette nature, que l'on répan- Conftance
doit contre les Chrétiens, excitèrent contre eux la rage des s.Sanftus '''=
Payens d'une manière fi étrange que ceux mêmes {èj qui les Bhndine^'"'^ ,
clave. Mais quelque cruels que fuffent les tourmens qu'on leur
fit fouffrir, ils retrouvèrent inutiles par la vertu de Telus-Chrift. ^ ^^
VI. Biblis qui peu de jours auparavant avoit renonce à la de fainte Bi-
foi, fut appliquée à la gêne(f), pour lui faire avouer les impiétés ^^>
dont on acculoit les Chrétiens. Mais bien loin de rien dire à
leur defavantage elle fit cette reponfe genereufe , Comment :
(<j) Qui d^monii impulju citm tormcMaformi- (d) Qulfieri pojjii ut infanta comedereiit , Qui
iarent . mililihui ad hoc ip'um cOi inçitantibiii,
. . animaniium dc^uflare
h»i ne fawr^ttintm (juidem
Tliyefteas qimjiltim canas C^ incejloi Oïdipi conçu ^icet ? On voit par là que les Chrétiens ob-
litus . . . adver/m iio> ementiti J'uiil. Ellfeb. fcrvoicnt encore la défenfe de manger du
lib.^ , cap.l. fang , portée par la Loi ancienne , Si. conlîr-
(i). Idem , ibid, (c) Idem , iliid. iiice par le Conviic dcs Apôtres, ll/id. ie)lbid.
,
iaTtniiijut ^uihiio mMCr t-iitm-jut tir:o eumu'j- Lettres aux Frères d'A/îc & de Pluygie.
ta tft , cum eo< <juoi taniju-nn ixiiicioi al' O'iu ejt- iJtm lib. 5 cap. 4. F'iH/^itoin, 1 > p. 510g
,
^rat f
ItzosJjm .ir ^pirjn:tirteu^rTMrtt, iDla. {d) Eufcb. tib, 5 , caf>, I.
(f) Ces Cotifcûcun avoicntdcjaoui par-
3
,
ET DE LYON, Chap.VIII. 95
reiit Citoyens Romains eurcnc la tête coupée , les autres
furent condamnes à être expofés aux bêces. 11 examina fe-
parément ceux qui avoient nié 5 mais contre fon attente , ils
contelîerenc qu ils etoient Chrétiens, & furent mis avec les au-
tres Maityrs, il n'y en eut que quelques-uns , qui n'ayant ja-
mais faic paroître dans leur conduite aucune trace de la foi,
demeurèrent fepares de l'Egliie.
XI. Pendant l'interrogatoire, un Chrétien nommé ^iexan- Martyre de
dre (a) , Phrygien de nation , &
Médecin de profeflîon , étant S- Alexandre,
près du Tribunal , faifoit des lignes de la tête & des yeux pour s!l^wkiue'']
exhorter ceux qui avoient nie d'abord, à conklTer fans crainte &^icStcBian-
la vérité de leur foi. On s'enapperçut bien-tôt, &: les Payens
'*'"^'
CHAPITRE IX.
Des Acles de Saint Alexandre (S de Saint Epipode,
Martyrs de Lyon.
Ces Adcs ne j
^nt^pa.ongi-
TL yeux fur les Acles du martyre de
ne faut que jettcr les
harangues trop longues &. trop ajuflces, les penlces trop re-
cherchées. Ils ont d'ailleurs été compofes dans un tems où le
lieu de la fépulture de ces deux Saints étoic devenu ccicbre (b)
par les miracles qui s'y opéraient tous les jours ^(^ qui y attiroicnt
un concours de peuple ce qui n'a pu fe faire que dans la paix
;
(j; Eufcbc qui rapporte cette circonllin- eidem Epiflo't fuhtunxcrunt CC qui luffit pOUt
.
faint
MARTYRS DE LYO , Ch. IX. 97 N
faine Evêque gouvernoic l'Eglife de Lyon , le tombeau de nos
Saints etoic enfermé (a) dans l'enceinte de cette Ville.
II. Nous apprenons de ces Ades , que la perfecution s'étanc Ce qu'ilt
les douceurs & les plaifirs de la vie , dont ils fe privoieut par
leur attachement à la Religion Chrétienne. Epipode répondit :
Jja vie que vous me proposez, , efi pour moi une éternelle mort , ^
la mort dont vous me menacez^ , qu'un pajlaq^e à une vie qui
n'ejl
{a) Eufcb. FiniiT. Hom. 49 ^ ftg- ^-6. qui inejfahili myflerio Homo pariter CT* Deiii ,ff
(b) Ad. Marc. fînc. fag. 63. muUi tramitem immortalitatii injlnuit
fuis , CT"
(r) Stmpiîernum vero Dom :1111m noftrum Jefum adcaleftia reqna peiducit. Ibid.pag. ^.|.
Chriftum quem friempras , refurrex'jje non nofli , (^ Ibid.p^e^, (c) Ibid.f. 66. (/) Ihid.f. 61.
Tome //. N
,
,
98 ACTES DE S. SYMPHORIEN, Cu X.
le loifir démettre un de fes IdiiIiois, lorliju'Dii le vint
*.]iic
CHAPITRE X.
Des Aclcs du martjre de faint S)>n/>horie>i ^ iT de quehiues
outres Martyrs des Gatdes.
(d) Se Domino mi/immt MJriyrii ftr txuvit\ fois Fjkianm pour Fabius , & f^alerianm pour
he filali epi ttUatai plurimos cura/ft non ot^abal, Valejiui.
StMim<jitt (I Lhcih bentdiiliontm O* lioffitaUi ca- (f) Flcury , tom. 1 , pa^. ^31. Tillemont
litem faîmi) porrexil. Q^ui Jum fioeutum remedium lom. 3 ,pa^. 43 C 607.
Jâii accepit ,proiinui itJ ttlindo arJort conva- ((/)Tillemont , ilni.
ittit , Hf non ope hnmana y fti mirahdi Divini- (e) Sic Martyr dtUtus ad fontem , ibi in par» c
tatii a»x:lio, v:f M fanitati reiiit»! diceretuT. va ceilula jtpnliui , fimper lamen vinulibm ft
Aà. Mm. fînc.pag. 67- pubticavil iia
! ut ifjit tjuo^He Gtntil:buij ob mi-
(4^ On lie dans ces Ades que S. Sympho- raeula V faniiaium bnttfuia Pupentibw , in ma'
rien foiiflrit fous l'Empire d'Aurclien -, maù ximo honore ea temptjtate haberelur. Aft, Mart.
on croit qu'il faut lire Amete au lieu d'Aurr- Kuinan , pag.7î.
lien. Ces deux nomi , félon la remarque de (/) Kon lon^e à Bajîlieafua ^uéfludiofummo
Dom Ruinart, fe changent très- fou vent dans Antiflhii noflri Ecctefîace'fum protu'.it adijîcattl
les Manufcrits , où l'on trouve aulfi pluiicurs fapi^iHtn. Ibid. Il y a quelques Maoufr
. ,
ACTES DE s. SYMPHORIEN
,Ch. X, 99
Evêque de la ville d'Aucun avoit fait bâtir une magnifique Egli(e
fous le nom de ce faint Martyr. Car fuppoféquedanslecems
des perfecutions l'Eglife fût alfez riche pour entreprendre des
édifices de grande depenfe , les Princes qui regnoient alors, ne
l'auroienc pas foufFert. Il faut donc dire que cet Evêque étoit
bâtir cette Eglife n'étant encore que Prêtre & que les Ades du ,
cens ans après les évenemens qu'il raconte fe foit trompé dans ,
crits, où cet endroit touchant l'Eglife bâtie Oljicio recitatum eft : Aurelius Impemtoi- , omnihin
(Jbiis nom de S. Symphorien ne fe lit
le , Adminiflratorihui fuii atcjue RcCloribus : ComVe-
point. Mais on le trouve dans le Maniilcrit rimin ah l>i! qui fe temforibus noPris Chriflidnoi
de l'Abbaye de Conche en Normandie, qui dicunt , le^um fincepta violari. Hos compre-
pafl'c pour le meilleur de tous. Il a d'ailleurs henfos , nijï Dits nofirii facrificaverint , diverfii
une fandc liaifon avec le relte des Aifles , & f unité crHciatibtn , quatemts habeat d:Jlriilia
(<«) Gregor. Turon. lih. z Hifl. franc, r. i 5 tio terminata lam finem. AiS. Mart, fine,
(h) -Ignorai forjttan quod Vrincifum nojlrorum pag. 70
/cita J»nxermt. Offçia rtcitante pandatw. Ex (f) TillejKont , tom. 3 ,
pair. ëio.
Nij
,oo S. H EG ESI PPE , Ch. XI.
& faint Valcrien , faint BL*nit;nc ,
lune Andoche faintThyrfc,
,
CHAPITRE XI.
Sa i fit Ue^ijîppc.
Hcge/ippc (i- 1. 1" TEgesippequi cft quclquef)is appelle un homme Apo-
.
mlflJncc.Son
xJ-ftoliquc (^j, étoit Juif de naiflance tj, i^iavoit palle de
Toyjgc jKo la Religion de fespercs à lafoi do Jelus-Chrill. Qiioiqu'il le fuc
me vers l'jii
particulièrement attache à l'Eglile de Jerufalem d) il ne lailla ( ,
»J7
pas de taire un voyagea Rome f;) , i!c il eut en pallant l'avan-
tage de conférer avec pluficurs Evêques. Il trouva à Corinthe
que les Fidèles de cette Eglilè , dont Prime ctoit alors Evêque ,
confervoient la doclrine qu'Us avoientapprife des Apotres&c de
iaint Clément , il &
ic nourrit avec eux pendant quelques
jours de la parole de la vérité. Etant arrive a Rome, il y de-
meura julqu'au PonriHcat d'Eleuthere {/ ) , qui lucceda à Soter
l'an de Jclus-Chrift 177. La Chronique d'Alexandrie fgj mec
fa mort en l'an iS'o.
Sci Ecrits II. Ce fut apparemment pendant fon /cjour a Rome qu'il
ont perdus,
écrivit en cinq livres l'Hiftoire EcclcHaftique, depuis la Paf-
fion de Jefus Chrill jufqu'à fon tems. Eufcbe leur donne le ti-
tre de Conment.tircs ou Mcmotres (h ) , & il remarque qu'He-
gefippe les avoir compofes d'un ilylc fort fimple avant voulu ,
(••) ^"y'X TiUtmtnt , ttm. 3 , ^. 3î Cy ft^tj. I <]iti fimuUcra frimtim tTi';ne tal-truKt in Imite
(A) He^tjipf iti , Vit anti<]uu' V AftPolicut. meioni fcrihl Q»ihm Canttaphia Ttinfla^ue
:
Phot. Cei. 2;». S. Jcroine dit qu'il n'ctoit txtntxtrunt , fitut eiUm nutit j.tri viJ,mu). Ex
pas éloigne du tems des Apôtres: y'icium qnibm fut Antinom Stivii Ctfarn Hadnani ,
ttmfgrum afapelicorHm. Hicroyni. 1» Cj/j/u». in cwu> hanortm cerltinun fatrum , ijuoi Knil-
caf. ii. IIparo;t en cftct quHcgcfîppc ctoit nonm vacant , noRra etitm ttMt {tlcbraluT.
déjà cciclirc des le tems de l'Apothcofc £ulcb. /;/;. 4 H.;/?.f4/>. 8.
d'Antinous , qui fe fit vers l'an 133 ,& qu'il (. ) Idem-, caf. zi.
dtfcndoit des !ors la vérité contre les Hérc- {*: U>id. (t) Ibid. (f) !*"'
tiques & contre les Payens. Ttmjimiflum (y) C'^onc. Alexand. adûlymfidd. i }9»
^uaflarml Hegefiff»! , aftnt dtfluat , (tmdtiii {hj Eufcb, lil. 4 , caf. il.
s. HEGESIPPE, Ch. X I. loi
vrage hors quelques petits fragmens confervées par Eufebe.
,
c'efi qu'il rendoit témoignage , que jufqu'<à fon tems il n'y avoi4:
aucun Siège Epifcopal (/) ni aucune Eglife particulière où l'on
,
nommé Thebutes, en haine de ce qu'il n'en avoit pas été élu Evê-
que. Hegefîppe &c plufieurs anciens après luij donnoient aux
Proverbes de Salomon le titre de la Sa^efic (h) parce qu'ils con- ,
(a) Eufeb. lih. 2, caf. 23. ( (fyyiie yvagenfeilum in telis igneis Sata-
(4) Idem , lih. 3 , cap. 19. (c) Ibid. f . 3 !• nx , p. 410 , 424 , c Altatium de Simeoni-
(rfj Apud Eufei). lib. 4 , cap. iz. bus , fag. z.
de cet endroit qn'Eu(èbe con-
(s) C'eft (/) Bona qui prsparata [uni juflii oculm non
dut qu'Hegefippe êtoit né Juif. Ibid. j
vidit , ntc auris audivit , nec iu cor homiiiis af-
legem ar Proi'hetas.) ijr a Domino iplo pr^diçata'.fcio an offtnfui , dicit fruftra h«c dici , Z^" coi
[uiit. Idem , ihid. (^) Idem , ibid. qui hic dicum , in S. Scriptiirani cy contra Chri-
(/)) Kon jolum auttm ipfe , Jed Irenteui £7* c I
J7(/m dicentcm • Beati oculi vidcntes & at'.res
omnti antiqKi, troverbia Jj/oniof;/s î)OMre/o- j vcllfje hiC audientcs , mcnt/w, Apud PllOt,
Unt Sapientlam. Ibid. (i) ibid. \c».i. 131,
lot s. HEGESIPPE, Cm. XI.
endroit tronque, on peut douter li cet Auteur, oui citoit de
cfl
qu'il a vus dans les Bibliotcqucs de Milan f^oyc^ Tilttmont lom. 3 />. 6lo
, ''>I I.
, C
& de Turin. ¥»tTn erga lue Hc^t/il>pHi ,fnon (i-) Hf^'fipin vicinui apofloticorum tempontm
f^lit toitx anlinH'jfitnm , Uiitrii fartim Ltiigo- omnei à Paffiont Domini ufi/nt ad fiiam ttaltm
bardicii, fJrtitn Romanii mjiu'cH'ii firifiim.alltr EccltfijfîicorMm Acluum Hifioriai lereni , miJlt-
ttb Htgtfippo tjui tcmforibm apoftolicii floruit, qui .lui ad uiitital/m U'^tniium pertinente hinc indt
ex ytfffliofoTfan tfut [Mtrn^^ximt librum quin- con^rtgiinl , 'Jfimjutiibroi eoml^bfuil firmimtfim-
tum , ttmpiljvil ; C
<jit:dcm grtct , fi Ambro- p'.ici , ut qucrMm vitam /eflahatnr , dieendt qHO-
Jîui fecuadum è grt<a latiiu rtiLUdil. QuiJquiJ quetxfrimeret carailerem. Hicronyni. in C«-
fit , Aulhorm aut Compilalortm vixijje non pofi lato'^o , eap, 11.
tiicepliomm pluxam lmper^ia,em , id ejl, pofl /<- ( f) lifdem ttmporibm in Btclefia floruit He^t-
citium decimHm , iif Mirtm C /'o/Ji«J putant ,
ftl'pm . . . . C^ Dionyfiui .... quorum omnium
ftd ante Uculum .ipiimum , ex Ambrofiani itim- libri finceram Apofto'ica Traditionii ae Virt fdei
^e tx Taurincnfit aJui. anliquilaie facile de- docUinam contimntei, ad nos ufijue perventruat.
maaflrari ftltfi. Mobillo , l«n. I Mfjiti Iiali- Eufcb. lib- 4 , cap. II , V bofoincn. Uh. f.
CHAPITRE XII.
Saint Th£Op}?ile , Eveque dAntioche.
I. npHEOPHiLEjfucceireur d'Eros dans la chaire Epifcopale Hiftoire .le
(<i) Le premier depuis S. Pierre futEvode;' ligi, inprimis tamen Prophetarum oracula,qn£
le fécond , Ognacc ; le rroi/iéme , Héron ; Spiritu SaitSlo ajflati prxdixere , plurimum miht
le quatrième , Corneilie ; le cinquième , contulere. N-im frxterita qiiie prtdi.\ermtt , eve-
Eros; le fixiéme, Théophile. nere,J!milher (jr prmfentia , nec-nonfiiturorum,.
(h) Eufeb. Uh. 4 , f.j/'. 20. qHis modm , quive ordojît futurus
, prxmonue-
(c) Et ejo qm'Jem qiiondam farum credidi re, Cottfirmaim igitur ex iis qH.t prtdiSlafutit à
yefurreflioiiem futuram : animo dili-
at ea cuni Propheth O" contigere,n<in ampUui hxfito, fed Dca--
genter volz'ens revolt'enfqiie qui modo dixinius , fidem hahie , lubenti animo ei obtemperans.
nihil hxjïians lihenler iisjidem
accommoda. Fidem Thcophil. !ib.-i ad Amolyc, pa^. 78.
aieam pUrimum. adjuvaruiit Lktert Sacrte jhijj (d) Eufeb. W//?. cap. 24.
lib, 4 (e) Ibid^
,
lï"!*"^ à divcrles rcpnlcs ,&:nc les acheva que peu avant la mort vers
l'an 181. Autolyque , à qui il les dcdia, ctoit Paycn , mais
trcs-habilc dans les fcicnces, &: fi curieux d'apprendre, qu'il
palîoit les nuits à lire. Le premier de ces livres paroit ctre le rclul-
tâc d'une conférence qu'ils avoient eue cnlemble (rj Le fécond
eft écrit d'une manière toute différente du premier (d) le j &
rroificmc,cn forme de lettre (r) j mais tous traitent des prin.
cipes de la Religion. Qiielques St,'avans ( f) ont d*)utc qucTheo.
phiie d'Antiocheen fut auteur ,& ont crû qu'ils croient d'un au-
tre Théophile , qui ccrivoit lous la per/êcution de Severe (<j. La
raifon qu'ils en donnent , t'ell 10. Qu'il cft fait mention dans ces
livres d'un ouvrage de Chrylt)re, où l'on trouvoit une lidc des
Empereurs [h) , depuis Julc-Celar julqu'à la mort de Marc Au-
rele , arrivée en 180. zo. Qiic Théophile y rcprefente les Chré-
tiens comme étant encore perlecutcs. Or leionccs Critiques,
Théophile d'Antioche étant mort en la première année de
Commode, n'a pii voir un ouvrage qui faiioit mémoire de la
mort de Marc-Aurele prédecelTeur de Commode d'ailleurs ;
(d) TKeofhilui i^ •inj cum ctttTii aJl/tr- (d) Théophile l'appelle un Livre: Votoia-
fui ittal h*riiicoi iffHgruVit , ut lonflat tx ^mo- men m freienti l.:heHo. Ibid.
i»m un m libre It^uti tju^jium Jftriuiuie , <jn<7n (e) Cela paroit par la manière dont il
contra Marciontm eUl-oravit , qiu lihtr una cum coinmeacc : Thiopliilut Autuljce /alutemduit,
*'iiiqitOi relmlt , eti-^mnum txjfat, Eufcb. Ub. Lib. J
ad Auiolyc. pag. I 17.
4 , caj). 14, cy Hieronym. <n Catalego f (/") Dodwel. m Dijjertat. ai Ireiumn ,
cap. r^ n. 44 , fag. 171, c Dijjertat. dt Rom. Penlif,
(A) Alimi eli'tm ertat lihtr quem contra Her- caf. :.
mogcnii Ittrtfim infcriffit , i» que ltj>$moaiit uti- (g) Théophile Scheiwigius , Profeflcur
tur ex Jeunnii Reveljtiene JeCumptit. Eufcb. d'Kumanitéi à Danriic défend aurtl ce fen-
lib. 4, cap. 14 ; £?• Hieronym. m Cota', c. i^. timcnt. Cet Auteur avoir promis une nçn-
(c) C'ert ce que Thcophilc nous apprend vcllc édition des Livres de Théophile à Au-
lui - même dan? la l'rcface du fécond Li- tolyquc , & une Dilicrtation lur ceux qui
vre : Ame hofee aliquol die: , epiime Ayio'.yte , ont porté le nom de Thcophilc. J'igoore
fermontm habutmu, te audieiue , (y fatn tviien- s'il a tenu !â promclîc.
ter itclaravitnui qun mem fit Deus. Intérim tu (A) 5» <juis lurum nomina fcire avet , le^at
quidem, ne ii omiferim , auresfrtbuiPt attentai : O'Tjforottm X<i)'itnc!aiorem M. Aurelii f^iri
quibui fera£l ii ^ mniua falutat'one fa(iafin''uli QUI à condiia urhe h que ad obitum fatroni/ui
'igreffi fumus. Thcophil. lib. X ai ÀMelyc. f-'eri manifcft anntiatit cum ntmina , lum tem-
fera. 'jrhcophil, lib. 3 > ftg- 137-
il
s. THEOPHILE, EVESQ^UE, Ch. XII. loj
il ne paroîc pas naturel de placer en ce tcms-là des ouvrages
qui parlent des periècutions ouvertes contre les Chrétiens. Mais
je ne vois pas quel inconvénient il y a que Chrylore , affranchi
de Marc-Aurele, ait rendu fes écrits publics aufll-tot après la
more de ce Prince & qu'étant venus à la connoiffance de
5
Qii il n y a que ceux qui ont le cœur entièrement purifie qui 70.
pwiilTent connoître la nature de Dieu Toutefois pour lui en don-
ner quelque idée, il fait l'énumeration de fes principaux attri-
buts ,& ajoute Qiie comme l'ame de l'homme ell invifible, &;
:
providence & par fes œuvres. Celui qui voit un vaillèau voguer 7,.
en mer èc entrer dans le port , ne doute pas qu'il n'y ait au
,
les Chrétiens c]ii'en 183 , lorkiue Marcia , {h)TertuU. lih. ai Scapul. cap. 4.
pour laquelle il avoir un amour déréglé, Nitm Dein fufciiabit carnem tuam, eum-
( f )
entra à la Cour. Car, comme cette femme que una cum anima tua immorialitate dtntlhit,
a imoit les Chrétiens , elle perfuada ailemeiit Thcopliil. lib. I , f"^- 74.
à l'Empereur de leur être favorable. Herod.
Tom. II, O
,,
cil plus diiine d'honneur que tous ces Dieux mais il ne Kuir pas ^
reur même non , pour être adore , mais pour rendre la jullice. Il
reprend Autolyquedu mcpiis qu'il temoignoit pour le nom de
Pjg. 77. Chrétien, qui n'enferme rien que de bon & d'agréable dans ix
Hgnihcation puilqu'ii ne nous e(l donne qu'.î taule de l'huile
,
texte qu'un ne pou voit lui faire voir un homme qui lut rellul-
citc , lui qui ne failoit point difiîculte dccroirequ'Hercule &
Elculapc, l'un dévore par les flammes , lautre frappe de la fou-
dre, etoient revenus d'entre les morts. Mais pour lui rendre cette
7I. vérité plus (enlible, il apporte l'exemple de plufieurs fortes de
rclurreclion que nous voyons tous lesiours dans la nature fie il ;
]*cxhi)rte pour s'en mieux convaincre à lire avec foin les Ecri-
, ,
Pag. 80. culte des Faux Dieux l'ignorance des PhilolophesSc des Poctcs
;
81 Se fcq. fur le fujcc de la Divinité ,&: les contradictions dans lefquellcs ils
font tombes touchant l'origine du monde,fiii: la Providence qui le
gouverne. Il avoue néanmoins que tjuelqucs-uns d'entr'cux ont
parlé aflezjufle fur l'unité de Uicu,&:lur le jugement qu'il doit
gg exercer envers les hommes mais il fait voir que les Prophètes
j
de qui ils avoient emprunté ce qu'ils ont écrit (ur ces matières
8^. font beaucoup plus dignes de foi. C'efl fur le témoignage de
ces hommes divins qu'il rapporte l'hifloire d^* la création du
90 Si feq. monde, qu'il explique cnfuitc par des allégories morales. En
parlant du fcptieme jour, il remarque que toutes les nations
s'accordoicnt a le nommer ainfî, & à l'honorer particuliere-
ji. ment. Parleslflcs dcfcrtes environnées de rochers , &: qui font
périr les vailTeaux qui y abordent , il entend les erreurs des Hé-
rétiques , qui perdent tous ceux qui embi afTent leur parti , & les
?. traitent comme les Pirates traitent ceux qu'ils ont furpris. Au
lieu que les Eglifes Catholiques font , félon lui femblablcs à des ,
Ifles fécondes fie à des Ports alîures, qui fervent de retraites à ceux
qui fuient les tempêtes du monde,&:qui cherchent à fe garantir
delà colère du Seigneur. Dans les trois jours qui ont précédé la
s. THEOPHILE, EVESQUE,Ch. XII. 107
création des aftrcs il crouve la figure de la Trinité de Dieu , de
, ,
phon , & les autres Ecrivains Grecs , qui paflent pour les pre-
miers de tous. Entres les Auteurs prophanes donc il rapporte
les autorités il cire Manethon l'Egyptien , qu'il accufe de blaf-
, , jo.
{a) Laftance appelle ce ttoiCiémcLiYtc U Livre da tems. Laft, Ith.Inflit. Divi». caf. ij.
Oij
,
l'jg. i»o. tlienslulage ell que les enfans mangent leur père que Pla- j
fieurs autres qui (ont perdus. Eulebe ni laint Jérôme ne les (pcci-
Hent point, ils le contentent de dire qu'on lesvovoit de leur
tems, &: que la plupart etoient des Inltruclions ou de petits
Traites pour l'cdih'cation de VEgViicfh). Mais Théophile nous
apprend lui-même qu'il avoit fait un ouvrage où il s'ctoic
,
(4) Fenti f«i [ Chriftianos ] eontintmU vi- qut(onliiiet Genejlo^-iarumfcrUm. Di Uoi tpttm
gtt , unitu uxorii mulrimviiiiim /crVJlur , cafli- nonnulli Dcucalioncin locant , in titro q$iem
Coi colhur , ft<ct»m traiieaiKr , jujlitia txerte- fitprj oflcndimu) flodili fumm : qutm , f! lubet
luT, Lex ditina rejnal. Pjg. 1 17. in/picere poiei . . . . Qitid rtferl plurj cemmtmo-
(A) Exunt O" •«'" tjujitm libri in quibui tlt~ rarc , (um omnia ifia compendiofc trailatAfint in
menia fitUi uoflrt tr-Jnnlitr. Eufcb. tib, 4 Catalo'o Gittcalo^ia.-um ijui litride quo Jmpra ?
t*^. 14. £« j/<« hrcvti tle^-inlrjijut JruàalHi ad , Idcm , il/iJ. /><i^. I06.
tdifiejiicntm Ecclejit ferlintntti. Hicronym. /ni (f) AbunJe de hit locmi fumut in alla nojlra
Catalogo, cjp. ij. Oraticnt. Idem , lih. 3 ad Aui^yt.pa^.
(^c')Efju'dem de DiahtUciifui menlioK<m aliai ^f^ EvangtUum O* Ltgi Jub nomiitt cim in
muliam Jt<imu> in aliiifcriptii noftrii. Thcoph, Pi everbia Sa'omenii Commcntarioi , tjui mihi
Bb, 1 ai Autolyc, pa^, loj. mm fupenorum tùluminum dcgantia ij" fhrttR
|
{i) Xam elium O" noi cçn/criffimiti Orationtm M*» videnlur cengrutrc. Hicron, in Catal. (. > J.
|
s. THEOPHILE, EVESQUE, Ch.XII. 105
ftyle des autres ouvrages de ce Saine. li les cite cependant ,
comme étant de Théophile , dans fes Commentaires fur faint
Matthieu {a) , 6c il en rapporte un fragment dans une de fes
Lettres (ù) ce qui nous laiflè incertains de ce qu'il a penfé fur
5
que ce font ceux-là mêmes que ce Père avoit lus fous le nom
de Théophile d'Antioche. Mais il eftvifîble qu'ils fe font trom-
pés , ôc que CCS petits Commentaires fur les Evangiles n'ont été
faits que long-tems après faint Théophile, & après S. Jérôme
lui-même car on y trouve plulieurs paflages tirés mot à mot
-,
broife. L'Auteur y parle des Moines <;/) &: décrit leur manière ( ,
apex autim quatuor litlerai habem , fer Elan- Jefui , Ego &Paccrunum fuinus î Scioidum
\
MO S. TunoPHrLE, EvnsQun. Ch. xn.
ConcorJc IX. Saine Jcrumc du encore /'..J ,i|ui.Tlicoplule avoir rcdigé
4c l./jiicilcs
>
. rnbii>.e a S.
en un corps les paroles des i]iiatre tvancçcliftcs , c'elk-à-diic ,
'Ihco^'hiie. c]u'il avoir fait une Concoi de* de l'iivangile &i que par cet ou- -,
nur^uablc.
&agreahlei les railonneniens ,
julkes &: prcilans; éc ils lonr (î
& il n'y a prefquc rien de lirreral dans les explicarions qu'il a don-
née;, de l'ouvrage des fix jours. Ses (enrimens (ur la Religion (ont
crcs orrhodoxcs , même lur la gencrarion lu Verbe,qu'il recon-
noir coerernel à (on Père /< " "'-" l^ide* pas de donner encore le )
tfl -iHol Cl'njlft Uotrimiti nojler iia itrui hotuo ij- fui , proinJe e^tni tfî : ipjt zcroiulriiiiu , nu. Lut
vtrm tP Dfm Je Putrt Dto , De»> : de Mat. e lio rei e^lt. Dem fuum fermomm in
igiiur habeni
mine , l)«mQ, lUic jec»nditm Immine"! > liie lecun- tuii jiiiceribHi , fenuii eum tum eum produerret ,
Jum Deum iocmH>creJili4r: juxtaqimm ratiomm (um tuaUpiinlia aille l<*c uniter/a. Hoc Ui mo-
tliam in rr.'iiMii aux aut tqna'.iialem eum Pâtre , ue H us cft m mundi crir.tiont , V oniiiia tjud en-
4M hum Hit.Item eim l'um-initalit fonant , facile didii,per ij-fum fec't Hic irim ipium diciiur, .juia
intelUitm fatthit. Thcophil. lib, i Ctmmenl. omnium efl principium dominaturijue omnium ,
fui nohii moniminla iiinipi. Hier. E/>. ai Al^af. im eft. Non enim erani Pio/ lieia mm mundui
(i) Valclîus , in î^otii ad Hifl. Eu'eb, f. 84 erearelur : fed japientia Dei ijua in ip'o efl . Ier~
(c)Pr»/''"l< projeCio omnet aieo eon/vatui^ mo'jue cm lantlui 'cmper préOoerai KaitA»-
iiiter je dixerunt de prtieriin 07* <U prtjeiilibui y«f i M/itf titiri •'«'ci rvfiwmÇm àuTf.Thcoph.
aKÂ nuntfiitiU , m non duhirrrntdejMuril, <y«'n ttb. t ad Auto le. puy, 88.
Jïnt eVentura ^€^iéemadmoAi"n prioraetnligeremn (d) Ibld. ubi luprJ. Cum vtro condere tjut
nia, Jam primum oninutm confenf» magno noi lam deiiberazerat inpilwjjet , Imne Jcrmonem
iocuerunt Deum ex nihilo omnia creajje. Ni/ni 7«/i»i» pro'.Mumyprimogenilum tuuverja creatur*.
tnim cum Dca floruit aut vixit, Jed ipje fiti loeui Theophil. lib. i , pag. 100.
eral , nultiui indjgeni , v anie fatula luififlem. (c) [m diei <jui pTtcij]ere creationcm duorutn
Hine duclus hominem , à i]u« co^ncjteretur , ctn- luminarium , Trinil-t:i Mjflcrium acrojanOum
dert vtliùt. Hinc frifaravit mimimn : itgeni- rep'éjtnlant, Thcopb. lib, l ad ÀMoiji. p, 9^,
s. THEOPHILE, EVESQ^UE, Ch.XIL ,ni
des Perfonnes Divines parle avancageufeinent du faluc (./) Il
&
de quelques autres , par les foins de Conrad Gefner , fur un ma-
nufcrit que Jean de Frife avoit eu àVenifé èc en Latin, au même -,
(«) P>\tteyea dur» h.tc loquitur, viditur ea pro- Tertere quafi exulem jtibens , ut Patutofive de-
fene qu-ifi'iux:l.o alùjuocyeûi: F.iciamus honii terminalo lenipore peccatum cxolvens , c probe
ncm ad imagincm & fimilitudincm noftram : omnia edoilus CT" inflitmui , poflremo revocare-
,
<t hitc verba nd neminem alium ijunm ad jiiuni tur, Theophil. lib. 2, pafr,'ioi cr 103.
jtrmoncm fapienliamcjue d'nexii, Theoph. lib 1 {c) l'rtcierea vMtcinatus efi Adum dicem : Hu-
(idAutolyc.f.'j6. Théophile donne en cet en- jus rei gratiadeferct homo patrem fuum &
droit le noin Je s.î.iyje .\ latroifiéme Perfon- matrcm, & adgUitinabitur iixori fux, crunt-
ne de la Trinité ; mais ailleurs il l'appelle qiie duo in carne una. Ibid. pag. 104.
S. Efprit. Nu arbitrerii M , l'oéia tjr J'ahulurum {d) UlriiiJ'.jue Teftamenti Miiiiflri uuo codtm-
Scriflorei ferbihent , Dt/ jilioi ex conçut, lu ejje que Spiritu infpirati locutifunt. Idem, tib. 3 ,
funt, fiiret, hune conJlUttrium habuit, ut ipiimim (/) Ani huius reliquiie adhuc Jurare perhi-
CT* prudenlia cjus foret, Cum lero jam condere hetuur in moiitibui Arabicis , CT" ibi ojtendi.
qut deiiheruvcrat injlituijjet , hune fermomm Idem , lib 3 ,
pa^. Iiy.
genuit proUtiim ,
primogi.>i:ium unifer/^crca- (^) Sic Deui dédit mundo qui peccùtorum tem-
titra , nec intérim Dtui cxinaniim cfl fcrtnone ,
pcftaiibuj zy naiifragiiijaitatur , Synugo'j^ai ,
fermonem «i'^nens, (y Jermort" alloquem ijme vo- <^»j EcclefijS nominamus,in quibui veritatis do-
hbal femper. Ha-c uoi docttU S^-cit LiiteiA , tT- clriiia trvit , nd quui conjiigiunt veritatiijludio.
omiiei Santio Spiritu affl^t! , quorum de iiunicro Idem j /;/). 2 ipag. y4.
fi.
ijiJo-imiei ad hune modum d JJeren : In princi- (/.^ (^lapropier , eift Homerus O" Hefiodus , Cy
pio erat Sermo , &c. Thccph. lib. 2 , p. 1 00. ahi ioii£ quidpium tlvcmi funt ajflati à Mufis ,
(b ) Ad t»:m moJum frotoplajium iiojlium ino- id nequ^iqu.im eftcredendum. Kam phantafiaqua-
bediiiilia ex paradiio expulii. Kccprojierea ijua- dam r.ipli ty errore , nec/piritupiiro ducli vati-
Jt aliquid malt Jcienlia five cognitiom ur- (inati funt , ut hinc vel elucekit ; fiquidem
tort homo prini£vus in lahorei , irijli-
ineffet , objcffi inlerdum Janaiitur adjuralionibus quifiuiit
tiam iy pofiremo in mortem proUpJui tfi ,fed iiiu- in virtuie tevera exifentii Dei , O" Jeduclores
hedienlium foiius culpet , qux horum malorum fpiritui qui expellunlur ad eum modum , confi-
taufa extiiit. At Deus maximitm.hentjicinm jio- tenlur eoi ij]e d^tmoiies , qui tum limporis cy in il-
mini pnftitit , ne perfetuum inpeccalorum for- lii zireifuiti extrccbant ijy ofetahantitr, Idein,
dibui h^irere cogereiur. At tjuod illud benef- lib. 1
efl , fug. 87.
cium ; ]SIemj>e quod tum ejecit faradifo ftlum
,
lu ATHENAGORF, APOLOGISTE, Cil. XIII.
de fon Apparat. C'dl cctcc vcriion tju'on a (uivic dans les Bi-
bliotci.]iics des Pcrcs de Paris en
1575 ij^9, 1609, 1644; dt ,
CHAPITRE XIII.
AtJ^ena^orc ^ Apoh^ijlc de la Religion Chrctiemte.
^^'^ToiaE ne nousapprend prelque rien delà vicd'Athc-
fl^'î?ab!t'T-
^'
T
.1 -/ nagore on fixait feulement qu'il étoit d'Atlicncs {a) , ôc
tlicnago.c. j
eut pour Dilciple (aint Clément mais je ne vois pas que les ^
T» Chriflianti fcriptis oppugnare , luf^ratii ex funt àh ipfo Angeli , O" ob mr,:eriam dr materU
mentr Sn-ipturis , m fu/ceptaui oppu/natienan in- 1 fpcnei conrredilam fibi habent ajminijlraiionertt.-
flitueret acturatim , itj Captus à Spiritu Sjnfl» t Apudïpiph. Hm-ef. 64 n. 11. .
ijt , M , ad exrmplitfn mapii Pauli , ex perfecuiote Diabolus , inqilit Mcthodius, eP fpiritm clr-
d'Athenagore
,,
pas qu'il l'ait pris avant fa grande victoire fur les Qiiades en
174 (i).
IV. Dès le commencement de fon Apologie , Athenagore Analyfc de
fe plaint que les Chrétiens font les feuls qui n'aient point la li- g"'^pan,i° Te^
bcrté de vivre fuivant leurs loix & leurs Religions , tandis qu'il œuvres de s.
J^^tm, edmoa
eft permis à tous les autres peuples de fuivre celles qu'ils ont
r '^
r de 1636.
reçues de leurs pères , quelque ridicules
n
quelque deraiionna pag. i &feq.
1 • , •
I
& I I
blés qu'elles foient. Pour détruire enfuite les prétextes dont les
Payens s'autorifoient dans les mauvais traitemens qu'ils fai-
foient aux Chrétiens , il entre dans le détail des crimes dont 4.
deniDeofacli (mit , eut materia cj;" que aJ ma- le 27 Novembre , que Commode reçut le
terU formai pertinent , /idminiftratio commifja titre d'Empereur. Cum Paire Imptrator efl
eft.Methodius apud Phot. Cod. 224 , /i. yo7. api'elUtm ipnuio Katendai Decembrii die , PoU
Ce que dit ici Methodius d' Athenagore Iwne cr Apro CunjutiliHs , o' iriumphavit cum.
fe trouve d.uiv l'Apologie que ce dernier a Pâtre Lamprid. in ^iia Commodi , pag. 46.
faite pour ici Chrétiens, i'ag. 27 e?" 28. (")£' '« /''"^ » l»"^ iuflijjimum eft , ;»
{a) Imperdtonbm M. Aurélia Antonino , CT" Kegna olim parcnti fuaedat oramui.
Lucio Amelio Commodu , Armeniach , Sarmali- Athenag. Le';ac.pay. 40.
f/j,C ,
quod maximum eft , fhilofopliis.'Lt^At. for» Didionnaire prétend
(d) Baile dans
pag. r. que cette Apologie ne fut jamais prefentcc
La paix profonde dont jouiflbitrEm-
(i) au nom des Chrétiens , mais que ce fut un
pire lorfqu'Athenagore prefenta fon Apolo- Ecrit qu'Athenagore fit en particulier , &
îogie marque qu'il ne l'écrivit que vers
, qu'il laiffa courir , com.me ces prétendues '
176 ou 177. Univerfui hic tirr.irum orbi- ve Apologies que les Protert.ins failoient cou-
jirt prui'an,<t heneficio ahliftma pace perfniitur. rir après la révocation de l'Edif de Nantes;
Pag. 2 & (!. Ce ne fut non plus qu'en 1 76 mais cette opinion n'a nul fondement.
Tome II. P
114 ATHENAGORE APOLOGISTE, , Ch. XIII.
tes. Si nous en fomma coupahUi , n'ip.irpiez^ ni âge nt fcxf : mais
fi ce font des calomnies fins fondement ^ t'ejiù vous d'examiner nos
mœurs , notre doHnne , ty- notre afjeilion à votre feti'ice , (^ de
nous (.lire la mime ju/iice que vous fericz^à nos advcrfaires.
LnChrcticns V. Pour rcfuccr l'accuîation d'Achcïfmc , il liic d'abord , que
)iii»ihc% J'A- les Chrcciciis ne (ont point du (cntinicnt de Dia<j;orc, qui ne
me.
aucun Dieu & qui fans i'eniharraller hcauenup
t 1.1
reconnoillt)ir , ,
*^' ^"
delà divinité d'Hercule , ne tailuit point dirticulte d'allumer (on
feu ,&: de le préparer à manger au dépens d'une llatue de bois
de ce prétendu Dieu qu'il avoir danslamaifon mais qu'ils ado-
, ^
10. ne peut être connu que par la penfee que les Chrétiens ado- -,
,, faites (^ ce même F. [prit qui a parlé dans les prophètes , nous di^
:
rayon ,du Soleil. Qui ne s'étonnera donc qu'on nous accufe d'yjrhéifi
me , nous qui rcconnoijions un Dieu fcre , un Dieu fils , un ^
S. Efprit qui font unis en puiffance , (^ dijlinyiés en ordre l Mais
,
nous n'en demeurons pas là: nous difons encore qu'il y a une muL .^
férentes claffes par fon Verbe , pour conferver C ordre des Elémens ,
des Cieux , de ["Univers ^- des Sa i fons. Athenagore entre en-
n'adorent point d' Idoles ni de chofes mater iclles i mais c'cjl qu'ils
font fcrfuadès que Dieu n'a pas bcfoin dujan<^dcs victimes ni des
holocaujles. bailleurs il y a fi peu d'uniformité dans le culte des
Dieux , que ftc'efl une impiété aux Chrétiens de ne les pas adorer ^ 14 & fcq.
c'en fera une également aux Payens ^ putfque chex^eux chaque pays
afes Dieux particuliers , ^
que ceux qui font adorés dans une Villa
ou dans une Province , ne reçoivent dans d'autres aucun culte.
Quant aux Idoles , comme elles font de nouvelle invention , ^ toutes
faites de la main des hommes , elles ne méritent aucune vénération.
\^t% Payens objecloienc que les Idoles faifoient quelquefois des it.
miracles mais Athenagore, fans examiner fi ces prodiges étoient
:
VI. Quant aux inceftes donc on accufoit les Chrétiens Atlie- , Des incefte».
& a toutes leurs penfées , & qu'il doivent recevoir de lui des ré-
compenfés ou des peines éternelles, fuivant qu'ilsauront bien
ou mal vécu, il n'cft pas vraifemblable qu'ils veuillent fe li-
vrer par leurs crimesàlajuftice decefouverain Juge. 2". Qu'ils
font fî éloignés de (é fouiller par des inceftes , qu'ils ne fe per- j,?.
mettent pas même des regards tant foit peu libres, & que s'ils
fe donnent le baifèr dans leurs aflémblées, ce n'eft qu'avec une
grandeprécautionjbanniffantde leur cœur la moindre pcnfée
impure. Il ajoute Chacun de nous prenant une femme , félon nos
: 37,
loix ne fe propofe dans le marlay; que d'avoir des enfans
, , (^
imite le Laboureur , qui ayant une fois confié fon qrain à, la terre ^ at-
tend la moifion oivec patience . Ilyena même parmi nous plufieurs de
Pun ^de l'autre fexe , qui vieillifent dans le célibat , efpéravtd'y
vivre plu> unis à Dieu. Enfin ou nous demeurons vicr<îes jufc^u'à
,
la mort ^ou nous ne nous marions qu'une feule fois i car les fécondes.
Pij
1x6 ATHENAGORE, APOLOGISTE, ChXIII.
nocei font rcq^.trdtii p.irmt nom iomi,ic un honnitc aâttltcrc.
'^"'^^ 1 ^ ^^""'^ '^' ^tyl«-*^"ft 1^" même que celui de l'Apologie donc
dcf Mom.°A-
naiyfc de ce Hous vcnons dc parler en forte qu'on ne doute point que ces;
(j) Refurriduroi ijuiJim mortuoi , non tioftra (i) Xon cum ficimui fcapum , ut niUil torum (ju<t
lantHin aut nova ftr,nafio <fl , fed l'Itdofopliii hue pertinent omiileremm
, feJ ut fummutim
;
niant mu'.tis approbata : quoi in prt'cntia/i Je- »Penderemm emnibui Imc eonvenientièus ijuidae ,
fi- 19.
ATHENAGORE,APOLOGISTE,Ch.XIII. 117
qu'il foit englouti dans les eaux, il eft certain que Dieu peut
reiinir cous ics membres & les rétablir entièrement. Non- feule-
,
pofé de corps de d'ame , auroic en vain été créé ainiî , s'il n'y
avoir qu'une de ces deux parties, c'eft-à-dire, l'ame, qui demeurât
éternellement. 30. Par le jugement que l'homme doit fubir un
^°'
jour de toutes fes adions, n'étant pas jufte que l'ame, qui par
elle-même n'eft point fufceptible des plailîrs des fens,en porte
feule la peine ; ni que
le corps , qui n'eft pas capable de dif-
cernement , puni pour des péchés qui appartiennent
foit feul
particulièrement à l'ame. 40. Par la iin de l'homme , qui étant
né pour jouir des biens éternels , n'en jouïroit pas parfaitement,
fi fon corps , qui lui a lervi d'inftrument pour les mériter , ne fé
fur l'autorité de Gefner mais cet Auteur n'en dit pas un mot '"S°''<^'
:
(«îj Scriffit <U feipfi libres iuodecim tjiti latem in BibUothica Çefneriana. Scultet , lii, l j /" 4^»
,
iiS ATHrNAGORn,APOI.OGISTE,CH.XIII.
cois par SU. 1 uincc. Seigneur de Gcnillc. LcTradiiLlciir prc-
Jugement XI. Les écrits d'Athcnagorc l'ont fait palFcr pour un excellenc
de«EcritsdA- Autcur
, & un dcs plus grands ornemens de l'Eglilê. On y
Cç"^,f°i[^Jjj„.
trouve en effet beaucoup d'efprit, d'érudition & d'éloquence,
tiennent de & unc connoilfan e profonde des Myfleres les plus relevés de
reaurquable.
^otre Religion fes ouvrages font écrits avec méthode , mais
;
le ftyle en eft un peu trop diffus ,&trop coupé par des paren-
,
ATHENAGORE,APOLOGISTE,Ch.XIIÎ. 119
théfes j fès raifonnemens font foucenus &
bien fuivis, furtout
dans l'Apologie pour les Chreciens car on trouvera peut-être :
sieurs anciens , cjui ont crû que les Anges étoient déduis de leur
adminiftration pour s'être fouillés avec les femmes. Il reconnoîc
(4^ yerum fath jjm mihi demonffratum eft tiam , Patrem , Filium , CT" Spiritum ; afiu ve-i
non negare nos Numen , qui unum illum ingeiii- ro C efjentia unum , Filius enim Patris mens y
tum , tiernum , invifihilem , impaffibilem , qui verbum CT* fapientia efl : o- ab eodem Spiritus ut
nec loco incliidi poieft , nec aliter quant fola men- lumen ab igné profiiiit, ) Sic c alias quafdam
te CT* ratione comprehendi j
qui luce ,
pu'.chritudi- potefiates ej]e cognofiini'is ,
qui vel àrcu mate^
uCf fpiritu CT* potenlia incjjahili continetur ; à riam , eam vcr/antur. Ibid pag. 27,
vel intra
g»» faûafunt omnia per verbum ipjîus , per qiiod Quem Deum cum yerbo fuo cogno cere optamuSf
C7* digefla funl c^ p.ibiliuntur ; hune , inquam , m qiirtnam Filii ad Patrem fit unio intelligamus ,
uniim prtdicamm Deum. Q»in C Dei Filium men- quid Pater cumFilio communicet,quid fit Spiritus ;
te complet i mur . . , . Fiiiui Dei eftveihiim P.i- qUft unitas trium , qu£ difcrttio iinitorum , Spi-
tris in idea CT" efficacia , ab ipfo enim (Jr per ritus fcilicet , Filii £?• Patris. Ibid. pag. li.
ipfum faHa funt omnia , cum Vater CT* FiUus (i) Ctterum ut hominibus arbiirii libertas
unum fint : ita ut Filius fit in Faire O" Pater in circa virtutes CT* vitia data efi ( neque enim Vot
Filio, per unioncm c polcniiam Spiritus , fîqui- Vel honore bonos , Vel pana malos afpceretis , ni-
dem mens CJ" verbum Dei Filius Dei efl, Jam fi fi fpontc conjultoque alieri boni , ahcri mali ef-
Vobis qui intelleiiui fublilitate excellilis , altiiis fent') G" alii bona fideres fibi crtditas procurant
y
repetendum videtur, quidnam fibi velit hic Dei alii improbi perfidique deprehendumur : fie etiam
Filius, paucis dicam, Frimigenia hic efl Patris pro- circa Angelos res fe habet, Alii enim ultra taies
geniei , qus non ut faéja (à prinàpio enim Deus , manferunt ,
quales a Deo fuel i erant , CT" in mu-
qui ep mens ixterna in feipjo verbum aut rationcm nere Jito fidèles fe prabuerunt • alii CT* res fibi
habet cum raiionalis ipfe xternum fit ) Jed ut
, concreditas proterve contumeliofeque traltarunt ,
rerum cunUarum idea O" perfeClioJoret , progref- £?" prêter omne officii fui ac dignitatis décorum fe
fa efl . , Oralioni noQrs Frophtticus etiamSpiritus gejjerunt .... Jtaque àfiatujuodtficerunt, alii
ftjjentitur,Dominus enim inquit , creaiit me ini- , quidtm amoribus capti virginiim , ej- libidine
tium progrejjtonis ejus ad opéra Jua ; quanquam C carnis accenfi : ipfe vero Princepstum negligenlia,
ipfum Spiritum Saniium agentem in iltts qui pro- tum improbitate circa procurationem fibi cancre-
fheticos fermones fundunt iia a Deoemanare ad , , ditam ... Hi igiiur Angeli cum calis excidijfent
ipjumque reftidi dicimus , ut emifji a foie radii re- circa aérem O" terram obverfantes , non amplius
ciprocant, Qui> igiiur non miretur , nos qui Deum evehifupra calos f/otuerum ; nec-non animx Gi-
tatrem pTidicamus , c^ Deum Filium , c?" Spiri- gantum ,
qui ex Angelis virginum amore deceptis
tum Saiiii uni , ita ut unionis torum vim C
or- c nati futit 1 Diemones ilti funt , qui circa mundum
dinisdiflinélionem expanamus , impios (^ fine Deo obcrrant , CT* motus priftinî fua libidini conve-
hominesvocari rAthenagor. m Apo'.eg. pag. 10. nicnteredunt. Cuterum Princeps ille materix , ut
Vt Deum afferimus , C?" Fdium iifi^s Verbum , O" ipfe rerum eveniUiprobat, Dei bonitatifua procu-
Sfiritum Sandum ( triaquidemfecundum poten^ rations Je offonit. Ibid, pag. i7 & 28.
,
mon extalc(f ), fut ttè njittê de dcvj/it vos ycuv , pour mar-
quer leravillcmenc l'eronnement&i l'admiration où ilsécoient
,
après la more de leur femme. Saint Bafile, qui croyoit les fè-
• condes noces permiles(/'), ne laille pas de les appeller une for-
nication châtiée (z). 11 faut donc dire qu'Athenagore de même ,
ciue la plupart des Auteurs Grecs (//) qui ont parle un peu durc-
(j) CendUont if/im ratiani C infliiulo crcii- (^) Millier a!lip.iu cfl Lcgi ijii.into tem-
ffiHi t Jecunilum *iuod Itorrtinem tsc aitlmu irtimor' porc vir cjus vivit ; fin veroniortuus fucrit,
tali o* corportjcdl, Lib. De KtfurTtiliont Mor- libéra cA : ciii viilt , nubat , tarittiin in Do-
tuorum, pjg. 54, î6 & 57- mino, yide lyBorf non Jïmpliiilei dixfl Apofîi-
(i) Ccrum injuper i'rophel.irum voeti animai Ihi nubat Itd admit in Domino tantum.
, ', .
noproi muniunt . ntc Jubiio juin eliam loi, do(lif- Nam cr 'JUMptr morlem vin liberam tonJeij»ilur
fimi vjapitntijjimi Priniipei, Hi/loriai <j- Seri- nuhendi Jaculiaitm , non lameniu libenaie po-
na Mofis... C
Tt'i^''orum Irophctarum ati<j»a lita Hlcuwjue nubirc dtbel , ftd tantum in Do-
IX pane cognoveritii. l'repl'tta) nomino , ijHt tx- mmo. i^uid eP auiem m Domino nubtrc ? Non
tTaJtlujJijiietofiaiiontipt(!tiy Divini Spiritui ui vile maneipium voluplalibui carnii adiornubi-
impulju j ijuidijuid Ml in ipfn ejfeiebjt , c'o.yH<- lum perirahi , led jttditio iy eommodiorit vil*
banlur , eum Spirititi e:i ccutrjanii ulerclur , M ratione nupiiai eltgere. Bafil. lib. Dc vcra Vir-
tibiii ad inP.4ndum uli )olct liltictn, Apolog. ginttatc , tom, I , pag. 751. Ti._;;umonim ij-
pro Chrift. pag. 9 , vid. pag. 8, polygamo'um euwdem canomm dijinimu , tjucm
in di9amit proporitone ferfata, Annurji enitp m
(/i C'eft aiiifi qu'on lit dans
Septante 1 iigamii , alii vero duos annoi
les trigumoi aulem '
& i]li'a lil S. Allgurtin , m cxtajl met. fafelribm CJ" quatuor annii fegrriant td au- '^
(<) Non tnim eJm exufm pafj'ui tfl Djvid lem non amptiut coitiugitim , fed p Jygamiam ap-
ont amenti ij" j»riofo triliuiiur , fcd liomintm pellant , Vel potiui cafti aum larnuMiontm,
incndlMcm in modum ohflup{j{enlcm/igniJi(at, Bafil. Zpip. 1 "'' Ampliiloc. can. 4. Voyez
Epiph. HtreJ. 48 , n. 7. notre Apologie de la Morale des l'crcs,
(y ) yd ut nal»i eP unu/qnit'j n niPrum ma- /"«X-3».
tut , vel nupliii eopulaïur unias, Sicnnd* enim (A) Clem. Alex. Ub. 3 Sirom.p. 4^4 Orig.
décorum ijuoddam aduitenitm Junt. Apolog. Hom. 1 7 in Joann. Opui imper/eclum :n Mail.
attribué à S. Chrifoft. nm. i , pa^^. Hîi.
ment
,
Empire (c).
(<») Nos certe taiitiim à fromi'cH.ullu ^cnere fi-eti prxfen'.em hanc eiufijiic delicias , C fen-
abfumus , ut ne inluitin (juidcm nobis lafcivior Juum etiam animtjue non paras voluptates
lut libiUini conjunélHi fermntatur , . i^omo . . contemnimus. Itaqiie uxorem quam lecundiim ap-
do ig'tur non cajloi aut pudicoi fufl>icclur aliijuii probalas nobis le^e>fibi ^jiii;qiie diixerit , repu-
iilos , (juibminalium ufum oculoi luos verttrene tat non in alittm quant in procreandds fvbolisfi-
fm efl , quant à Df» coniiti Junt hoc efi > ut , nem quetnadmodiim cnim at^ricola poPquam Je-
:
corpori luicant i C quibus Ufciviiis imueri mina terrx mand.tvit , mejfis tempus expeiiat,
adultéra tnjiar eft , cum
ufm cciiloifibiin alios necaliafiiperiniicit; (te nobi- et: im conciipi'cenli^
facloi, iy jecogitcitiomim qitocme fuarum reosfu- modus liberorum procrcatiotie defiailur. Invenias
turos imdligant ? Non en: m cum humanis legi- autem multos ex noflris in utroque lex.i, qui in ca-
bm nobis ra efl,qua.' et'-Jm improbm aliqiiii ejf:*- libatu confenc/cant ,quod.n !'oc f}a:it Di.oconj:tn-
gerit,A Deo tjuidem noftram dijciplnMm e(fe tra- ciiores fe futuro, fferent. Apolog. pag. 37.
ditam ab inilio ajjerui. Summa apud nos lex eft , (i) yefirum Jam fuerit :nqu:rere ds vita no~
5»4: juftitit, modum <jr exempUr in nobit ip- pra y de opinionibus , de j}ui:o iy obedicntia er-
fis requirit , à nobis ad proximum transfert, ga vos , Tamtliam , CT" ImpL-riiim vcprum atque :
Quamabrtm etiam pro tetatis di/crimine alios pro ita demam tantumdem juris C^ equitatii quantum
filin o* filiahus , alios pro fratribu, C forori- adverfariis noflris . , .concedere. yincem:is prucul
tut habemus : provecliores tetate patrum C?* ma- dubio illos qui pro verilate vitam etiam ejjun-
,
trum loco bonoramus. lllorum igitiir quoi tan- dere paraît ftimus. Apolog. pag. 4 & J.
^uam Jratrct cj- Jorores , a«t alio et'i^nationis no- (c) Ecqui eiiimconjeuitentiir lejutus ea qut pe—
mine (onjunilos nobis d:icimus., inviolaia (y in- lunt , quam t:os adeo Z'obis dévot: addiclique ?
tégra manere corpora maximi apud nos fit. Rur Nos enim pro Imperioz'cjfro preces adDcum futt-
fuscum Reti'rio nojlra nos doceat, ficut vir quidam dimus , C quod iujfijfimum efl , in Re-
utfilius ,
famlus fcriffit Si qiiis ofculiim fiiae cupiùitatis
: ':^no olim pArenti fticcedat , t4tque iwpuiium vt-
Tom. II,
,
m ATHENAGORE,APOLOr, TSTE,Ch.XIII.
imjninK-c à Vcnilc en 149S &: \^^o^f'ol. dans un
auparavanc ,
CHAPITRE XIV.
Tatie?i, Chef de rHérefie des Encratites.
Se ce fut là, que faifant reflexion (f) fur la corruption liorrible qui
regnoit dans les mœurs des Payens , fur les abominations les ,
Chrctieanet
("»)Tarian. Orat. comra Gr^ccos , fag. 174. (i) Magnant terrte partent f>cragravi ZS' ttim
,
{h) Epiphan. Ub. Panarif. fag. 231, jludia Vtftra profejjus jum tum^artes iiivcn-
, CT"
(c^Tatian. Orat. contra Gnscos fa^, ij^.
, tianesmultas exercu' O" tandem Roma: vcrfa-
,
tufeb. Itb.n, cap. 16. tHS , varias à vobii ilUic àelatai ftaïuai ajj'cxi.
-"^
(0 Tatian. pa^. i 70. Idem , ibid.
,
114. TAT I E N .
à cuufe que les paroles en font firnples , ejne les y^uteun en paroiflem
(mitres C^ èlotines de toute ,i(je'c{,tttvn , (jue les chofes iju'tls difent Ce
tre fie le Dodeur des autres , fut la cauFe de Fa perte ,ficle fit
fiaim , ^^ua(i prx etltrii ejjtt , iToprium chara- nianii falu'.ii , u- principia ijutdam acpropaga-
fttrtm doiiriné in/limit. Iren. lib. I , cap. 10. lionts (emmcnlu) efl ; Jcd Anlitchia prafcriim ,
(J) Jiê/lini Mariyris ftllaioT fuit , fiurtni in qut ad Daphntm cjl , illim dcgmaderivatum in
EcdtJÎA y ijH.inJiu ab ejm Ijun non difte(fit. Citicia at Pi/îdia cumprimii cgalnit, EpipluD,
(A) Epiphan. ubi fuira , cy Hxref, 47 , ». i I , cap. 31. Clem. Ahxand. liù, ^ Stromat.
Philnrtrius , caf. 84-
(c) Epiph. itbifiip. Tertul. lih. de PrAfcripl. (m) ihiifeminat in cavne/ua
, de carne cr me-
n6 TAT TE N ,
que de tomber dans les erreurs des Valentiniens fie autres Héré-
tiques, dont on ne voit rien dans cet Ouvrage, On y trouve
même unedodrine toute contraire à celle qu'il cnleiç^na dans
la fuite. Car il y reconnoît qu'il n'y aqu'unleul Créateur f/') ,
&i un Maître de toutes choies que c'ell par le Verbe de Dieu :
ftance que fon Perc &: qu'il exilloit dans lui avant qu'il créât
,
coup d'endroits.
,\n.iivre de V^ï- JDcs le commencement de ce
difcours, Tatien fait voir
ce Diicours. flux Grecs, qu'ils ne peuvent fans injuflicc haïr les peuples
OMi.<ijcr«. qu'ils nommoicnt barbares, puilque t'eft d'eux que Icurvien-
"^"^ toutes leurs fcicnces &. leurs arts II montre cnfuitcl'im.
VX ^*'d,^°^'
i(!j6, ' perfection de leur langue, corrompue par un grand nombre de
Pjg. MX. dialecles. Se la vanité de leurs études, c'ell-à dire, delà Gram-
j^j, maire, delà Rhétorique, de la Poétique, &de la Philofophie,
dans Icfquelles ils n'avoient pour but que d'apprendre à faire
valoir leurs injufticcs 6c leurs calomnies, à chanter les combats
& les amours impurs des Dieux, à contcntçr leur orgueil &
leurs autres palTîons. Puis il ajoute : rourquoi fuis ^ je haiflahU
comme un fcclèrut , fi je ne veux pas imiter vos mœurs ? Je fuis
(.«)ThcoJorct , lih. Hrrttic. fabul. cap lo. (1/) Cht fi Viflrii le^ihui fujfragari n»'o , la»-
Hicronym. in ^fmei 3 , pjg. 98. quam fctlerat ijjlmus exponor odio omnium ? Ta-
(i) Epijihin. H*Tef. 4<t , num. i. tian. Oral, adGnec. paj. 143
(c) Porra TjliJntt inf.nha firit/ît lolumina , (e) I! fiit mcnaon cxprclTe de U mon ic
t tju'bin unui coilrd CtiUet fiorcntijjimui extat faint Juftin pag. ijS.
,
liber, ifui inter ormtij e era eiui fertur infignis. (/)Tarun. /-jç. i4f.
HiCTonym, ta Cotai f~o , cap. i>f I
Ç^) Hictonym. ubi /upra.
CHEF DES ENCRATITES, Ch.XIV. 117
fret à payer des tributs au Roi , s' il m^ en impofe {a); i^' fi mon mai.
tre veut que je le ferve , je me reconnais foyiefcl.ive. Il faut honorer
l'homme d^une inaniere qui convient à l^ homme craindre Dieu ,& p^g, ,^j
(eul. Il wV a que four le renoncer que je n'obéirai f as , je mour- ^
rai plutôt que d'être ni ingrat ni menteur. Tacien explique quel ^
&
Anges dans les hommes {d). Mais en s'expliquant fur la nature
I4(f.
147.
fum. Si DominUi iiilervirp & miniPrare ,Jervi- fon image invilîble , tfl né avant toutei les
tutem agnofco . Dcum folum (t ijaii negare ju-
. . crcatiirci 1 ou lepremiir né de toutes les créatures ;
heat ,non ohediam , fei potiui moriar , nemen- c'eft-à-dire , que le Verbe , qui eft engen-
dax CP" ingratui efficiar. P.ig. 144. dré de toute éternité & avant toutes chofes,
(b) DeUi erat ;n princif^io , priiicipium autem fut produit , pour .ainfi dire , au dehors ,
Verbi poientiam efje acccpimu; , Quippe Dominiis loyfque Dieu créa par lui toutes chofes , les
niundi,cum ip!e fit univerjorumjiibfluniiA jtion- vifîbles Se les invifibles. On doit l'expliquer
dum condiio mmidofulus erat. Si vero rejpicias aulfi favor.iblenient , lorfqu'il appelle le
potcntium eius , in q:iii vi/ibilia çsr ïiivi/ibiLu Verbe , le Miniftre de Dieu , Dci M'niftium,
cuniLi confifluM > omnia cum ipfo eraiit. Inipjo pag. 151. Car parla il ne veut pas dire que
enim pcr potemium ^erbi , tum ipje , tum yerbiim le Fils de Dieu foit fournis à fon Père ,
quod in ipfo erat , extitit. Cum Voluit .luieni comme un fcrviteur l'eft à fon maître, mais
ipfe , f^erbum ex eius fîmplicitate profiliit. El comme au principe duquel il procède. Mi-
yerhum non inaniter prolalum primogenhum opus niftrat enim Deo l'atri pro enies fua , ce font leS
fit ipjim Spirilui.Hoc fiimiti ej]e principiuni muii- paroles de S. Ircnée , id efl, Filius cp- Spiritus
di • natum autem pcr d:vi(ioneiit ) non avul-
efl Sanclus yerbum CT" Sapientia , quihm ferviimt
,
Jîoiiem, Qiiod enim avellilur , à primo feparatur : cr fubjeSlifimt omnes Àngeli. Iren. ';i. 4 j c, 7,
quoil Vero dividiiur, id funSHone donatum pro- (f) Quamohrem corporum quoque refurreilio-
pria , iiihil imminuit illum, à quo vimfuamfum- ncm fore credimus pofl con^ummutionem univerfo-
ffit. Quemadmodiim enim ab um face alix mut- mm .... Juiicii caufa futuram, Pag. 14^.
t* accendiimur , ne: tjmen primxfacis lux nii- (d) ferbum igitur ante creatos homines ,pro-
rtuitiirproptcr plures iiidii fiiccen'ai ;Jîc etiamVcr- d'.ivit An-relos : mraque vero creatura , arbitra
bume Pairi> polemia pro^rejjîtm , non reiimjiiiit fuiUbertali permijja efl , boni rationem nonfibi
genilorem Verbi experiem. N.)m O" ego fî io- nativam , fed à Deojolo ci don.zt.im h.ibens ....
quitr CT" vos nudiatii , non tunicn propter tranjî- Ht in improbos iure animudvertalur , ulpote fut
tum fermonii c^o i^ui vobilciim loquor ,
fermone cu'ipa taies : jiifli contra laudes de prsclaris aflio-
vatuuifio. Pag. 145. On voit par I.1 que Ta- irbus merito auferant . . . Forro yerbi po'.entia
tien dit que le Verbe eft la première proJii cum fecmn pnenojjh quideventurmn effet , non ex
ftion de l'efprit -, il faut l'entendre dans le necefjitate V ftto , led libero eligentium propofi-
iXicme fens que faintPaula dit dans fon Epi- (0 rerum fulurarum exitm prxdicebat. Pag. 14*,
iiS TAT I n N ,
' '•
ipiiitueliCjOU un compi)led'e(pric& de matière. Dc-làil pallc X
157 & Tet].
l'origine & aux luiccs de 1 Idolâtrie, donc il Jaic voir rabkirditc.
Il .s'applique fur tout à dt)nner de l'horreur tles Spcclades du
i6i &rc4. Théâtre is: du Cirque. Puis après avoir dépeint les maurs in-
f.imesilcs Cy niques, &,rimpolhire des autres
Philolophes, donc
le mérite conlilloic dans un extérieur néglige, à dire qu'ils ^
n'avoient beloin de rien , quoiqu'on eut vu qu'ils recevoient de
167. l'Empereur deux cens pièces d'or de penlion i jl dit, que la rai-
fon pourquoi il avoit quitte la Religion des Grecs pour cm-
brallér celle des Chrétiens , c'ell que ceux là vi voient dans le
Juxe&danslamolletic , èc que lesmœurs de ceux-ci ctoienc
pures &: chailes. Chizjious , dit-il , on fie dcjirc point lu vutne 'i^lonc:
nom fuivons Lt Loidc Duu^ (j^ nous rcjcttom toute opinion hunuiine.
2^otrc rhilofophie n'eji pas feulement pour les riches : les pauvres
l'apprennent yrtituitemcnt. Car divines font au-deijus dei
les chofes
faints difcours.
Suite del'A- IX.Taticnfinit,cn montrant qucMo'ifecfl non feulement plus
Baiyic. ancien qu'Homerc, maisaullî queLinus, Philem()n,Thamyris,
171 ficfci]. Amphion &: la Sibylle, & qu'il etoit contemporain d'Inaquc, pre-
mier Roi d'Argos, quivivoic plus de quatre cens ans avant la
guerre de Troyes. Les Auteurs dont il fe ferc pour prouver
félon la remarque de funt AugulUn : iplum in lue l'ita moriuntHT , eandtm :» pofterum
Tatien die encore que îcv Démons ne feront hominum eonditioni, qui eum vivrrent pro animi
tourmentes qu'après le Jugement dernier. fui lenieniia perfecerunt quidqmd illit platuifjet . ,
Quod inpTxjinlia peculiare habent , nempe non fi- Damonibui autem peccat-i Ut us fe extendum pr»- 1
(iiiliter Ht hamioti morijid quo^ue pHiutionii lem- fur long^-vam ttaitm. Pag. 153.
l'antic^uitc
,
(a) Tatian. Orat. adCrscoi, fiag.i>i^, funt non modo qui ejus erant Scilt, fei ii
,
(*) Ihii. fag. 1 5 î . (c) Ibid. fag. 173. etiam qui Apoftolica Dogmata fequtbantuT , com-
(</) Clcm. Àlexand. Hb. 3 Stromat. f. ^66. fofitionii fraudem non cognofcentei , fed fïmplicius
\e) Eufeb. .'ii.
J ,caj>. 13. tanquam comfendiario libre utentcs, Theodof.
(/j Evangtiium , quoi Diatefleron didtur lib. I Hteretic.fahul.cap îo. (^) Idem , ibid.
tompotuitTatanui awputatn Gene.ilo'Jii CT* (/;) Eufeb. W. 4
'
, , fd/». ip, Cbroiiic. Pa/cbal,
^"'! omnibui qitt Dominum ex femine David fe- ad O'.ympiad. 138.
tundum carnem nalum ojlmdmit, Eoque On Cioic Ambroife
ufi 1 (/) que faint fait allll*
Tome IJ. K
i5oTATIEN,CHEF DES ENCR ATITES,Cn. XIV.
ticulcc ,
Di-iiduron , c'cll-à-dirc, un Evaivj,ilc coiiipi)(c des
niuirrc Nous n'avons Concorde.plus aujourJ'luii ccccc
r.rit< liii'i— XI. Mais on en rrouvc une lous Ion nom dans le Iccond tome
CjàTaticn. J^. ij Bibliotcquc des Pores, de l'cdiiion de Lion ôc quidans ;
lo. Le llyle en ef\ beaucoup plus clair, plus concis &: plus elcirant
qui tait voir qu'il l'avoit compolee des termes mêmes des Evan-
gciiltcs- au lieu que dans celle qui nous re(\e, l'Auteur ne s eft
point allervi au propres paroles de l'Evangile ^ mais leulemcnc
auléns,qu'ilarenduà(aFa<5on. 4*. On voit par le témoignage
dcZacharie de Chrvfopolcff), qui vivoit dans le douzième
ficde que l'harmonie de Tuticn ne fubnituit plus alors.
,
Grccr
^^
d'Antioche,par les loins de Conrad Gefncr, &: en Latin en la
même ville la même année de la traduction du même Auteur ;
, ,
&: à la fin des Oeuvres de faint Juftin de l'an 1515 &: 1636
fol. a Wirtembcrg en 1686, fol. à OxFord en 1700 , /w-80,
avec les Notes de divers Critiques & une Differtation de Mef- ,
(i) ftr»nt opHa illud <jiuii et ijuatuor "Evan^e- ceniikus , ml praliikertt. Zaciurias , tom, I^
hiiconltalumejl, quedjue fccuadum HcbfXOi Bibliot. fig. 74t.
,
MILTIADE APOLOGISTE, ,
Ch. XV. 131
Archidiacre de Worchefter , qui l'a donnée fur deux Ma-
luifcrics de la Biblioceque du Roi de France , Ôc quelques
autres.
CHAPITRE XV.
Mihlacie, Apologifte. Saint Apollom , Sénateur Romain <(3*
(a) Miltiades Ecdefiaritm Sophifta. Tertull, qui in extaji , in compeniiiim rcdegi. Eulcb,
«dverf. liaient in, caf>. f, Lh. î H.ft. cap. 17.
(i) Hicronym. in Catalogo, cap.^^, ^U.
(/) Idem ,
forum advtrfin M'diiadtm fratrem tioPrum, qui ^eticum dcdh. Hieronym in Cr.tal0^o, cap. ^9.
fecHliari opère docuerat non dectre îrophetam lo- (A) Eufcb. & Hicronym. «bi fupra.
Rij
151 MILTIADE APOLLONE, , Ch. XV.
vragcs, S. Jcrunic clliimnc beaucoup celui que Milciide fît
contre les Gentils (a) , &i il reniarc]iie qu'il ctoit plein des pall'o-
«'cs 6»: des plus belles peniees des Piulolophes de lorte que l'on j
j! C 'le** de tiens.
Mais ayant quelques années après pris en affedion & ho-
ComnioJc. nore du rang d'Impératrice une nommée Martia ( r ) , qui pro-
tcc;coit les Chrétiens , il les laiila en paix à ia confideration.
Pendant ce calme {d)^\i parole de Dieu fe répandit avec beau-
coup de fruit, & l'on vit des peuples innombrables cmbralîcr la
foi de JcluvChrill. Cela parut lur tout a Rome, où les familles
les plus confiderables , (oit par la naillance, foit par les ri-
chelics, le foumirent à l'Evangile. Alais de tant de perfonncs
illulbes qui augmentèrent le nombre des Fidèles de l'Êglife Ro-
maine, le feul dont nous ayons connoil]ance,tll S. Apollone,
homme célèbre par la connoiflàncc qu'il avoit des belles-let-
tres &:delà Ihilofophic &:encorcpluspar lapuictcde fa foi.,
(j) Scripfit CT* (ontra Génies ztlumen t^re- ies Ecclejiarum Sophifia, TcrtuU. <ulver/.f^alent,
gin"! »» neftiai qnid in in ilU primum
mirari defieai , erudiliontm fteuli , anfcitntiam (c) Dion. Caflius , lib. 71 , fd^, S19.
Scrluuraram. Hicronym. Epift. 83 jrf Méignum. (</) Eufeb. lih. î , cap. 11.
(A) Nec imttiqM dicemur iffi nobi- Jiiixijfe (e) Apo'lontm Romand UrbhStnatrr. Hicrofl.
materias -, tjitti tel jtm viri fMtûiitAtt (y frte- in C~l-i-o!0 , rap, 42.
ftaulin infgnei , nec/Jiim nopri anieeejjtrts , fed (/) Eiifcb. lit, 5 , cap, II, Hicronym. in
ipformm H^refi^charum contemporjlei infiruftif- Cala!og:> ,c.ip, 41.
yTmii valuminitui iy prodUtruni O" reluelcrmnl , (^)Eufcb. W.y, <<!/>. î.
myuflinms, FhiUfofhus V Martyr , ut Miltts- (/>) Idem , ibid. tap. il.
.
tu ttgit. Hieronym. in Catalogo , sap. 41. {d) Mode/lut pré, ctteris e^regiè errores illiu!
(h) Eilfeb. lib. î j cap. n. [ Marcionis ] ac doloi detegens, omnibus Jpe-
(<•) Modeftus fub Imperatore M, Anto-
CS" iffe ûaniloi exhihuit. Eufcb. lib, 4 , cap. ly.
fiino 5 C* L. Aurelio Commode adverjm Marcio-
(t) Idem , lib. J , cap. 1 3
nttn feripjit librum qui ufque hodie perfeverat.
, (/) Idem , ibid.
Ftrunturfui nomineeim çy alla Syntagmata fcd
, {g) Eufebe ni lâint Jérôme ne le difcnt
*b ernditis quafi ffindigrapharepudiantHr. Hi^r. point.
,
anivres (^) mais il diloic qu'il n'y avoic rien de iî obfcur que
-,
,
rai la folie de cet homme , qui fe vantant d'être le Docteur des au-
tres ^ fie pouvait pas rendre raifonde fadoHrinr. Rhodon mit cecce
conterence par écrie, & l'inféra dans l'ouvrage qu'il compofà
concrc les Marcionircs. Il fie aufll de fore beaux Commencaires
fur l'ouvrage des lîx jours de la crcacion du monde [k). Saint
Jérôme (/) lui attribue un écrit confiderable contre les Monta-
niflcs, dans lequel il parloir de Miltiide, qui avoic auiîi écrit
Contre eux M.iis oncfl perfùadé que cet ouvrage n'étoie point
{») Rtmtiit Se-plurlinuditHi tJiJitplinimJ, (^) £«i qui in Crucifixeffem fuum cotloiajftnt ,
frÂcifutmqiêe aHvcrJiii Mjrciuiemopui. Hieron. fat'.'anioi cjje a^mthal , dummodo in banii ope-
tihui deprtUtndtrtntur. Eulèb. /l'i.
5 y cap, 11,
(tj Eufcb. lih. î , c.^fi. I 3. (il) Idcin, ihii. (i) licm, Ibid,
(c) Idem , ihitli Hieronvm. «4/ fiifra. (JC)Stdv in Hcxamtron eltgumti TraflatiU
(d) Uttn, ibU. {,) idem , ihid. ccmpo'uit , O" •iizcrjitm ihr/gji mftgnc opm,
(/)Idcrà,/M. Hicron. <H C»<j/. cjp. p. (/) IJcui, Ikid,
s. IRENE'E , EVESQUE DE LYO N Ch. XVI. , 13 5
deRliodon, mais d'Aftere Urbain 5 ce qui paroîc par un frag.
ment de cet écrit rapporte dans Eufebe C^O ^'^^ ^'*-'" voit que >
CHAPITRE XVI.
Saint Irenée ^ Evècjue de Lyon, Docleur de tE^life
<ijr Martyr.
ARTICEPREMIER.
Jiifioirc de fa vie.
fur des tablettes , mais dans le plus profond de fon cœur. C'cll S.
Irenée lui-même qui nous apprend toutes ces circonftances 5 &
il ajoute , qu'à force de repafier dans fon efpritles inftruclions
Ment pliifijuam tredecim aiiiii iam e/j/'/î Jimt. mit en. Paroles qui marquent clairement que
Eufeb. Ub 5 , cap, 16. faint Irenée étoit fort proche de l'empire de
(/)) Temporibui Commodi ey Severi flormt. Domitien mort l'an y6 de J. C. C'ell ap-
Hieronym. in Caialogo> cap. 37. paremment faute d'attention fur cet endroit
(c) Le fentiment qui met la naifi'ance de que M. Dupin a reculé la naiflance de (àint
faint Irence vers l'an i 20 de J. ell fondé
C. Irence jufqu'en 140 , en quoi il n'a été lui-
fur faint Irenée lui-même ,
qui en parlant vi de perfonnc.
«lerApocalypfcj/îi. 5 adier'. Htref. cap. 30, {,d) Iren. Epijl. ad Mor. apni Eu/eh. l>b. $ ,
cit ordonne cnvovc par laint Polycarpe. Il hic ordonne Prêtre de Eglilc 1
Prêtre l'an
^ç Lyon par laint Pothin (. ), qui en ecoic Evèque &i il exer^joic -,
"*
dcja les fondions de Prècrcl an 177, lorlqu'il fut choili parles
Marcyrs de Lyon pour ocre le porteur d'une Leccrc(r/), qu'ils
ccrivirenc au Pape Eleuthcre, où, après l'avoir laluc comme
leur pcre ils ajoueene (e) Nous avons exhorté /renée , narre frère
, :
fc Ht donner la jujhce ^
la vertu , nous vous l'eujftons recommandé
d'abord comme Prêtre de l' Eglifc j car il l'eft effeclivemcnt. Le mo-
tif de dépucacion de faint Irence , fue de procurer la paix aux
la
Egliles divilees fur laquellion delaPâquc On croie qu'il fut
,
aulfi perceur des Lcecres que les mêmes Mareyrs ccrivirenc aux
Eglifes d'Afîe&: de Phrygie,au lujee des croublcs que les nou-
velles Prophccies de Monean y avoienc caufcs depuis quelques
tems.
Ilcft&itETc- III. Saine Pochin ccanemore la même année, faine Ircnée fut
que de Lyon „^j^ gp ç^ placc
( fj^èc fuc le fccond Evcquc de l'Eglife de Lyon,
travam dan^ Cecce Ville changea bicn-eôe de face fous la conduiee de fon
iTinfcopat. Il nouvel Evêque ôc Dieu donna cane de force à fes prédicaeions
,
JLivrej
3 ,,
(«i) Anatol. apud Bucher. fag. 44-5'. Saint Cyrille de Jenifalem en parle dans
(i) Eiifeb. lib. 5, cap. 24. fes Catechcfes , Cauch. 16. Saint Balilc W.
(f) Grcg.Turoii. /<i. I Hifi. Fr.;ncor.c. ij. de Sf'irit. Sanéh caji ly. Ephrcm le Syrien ,
Hieroiiym. in cap. 64 //. Jraû. de /^irtuie. cap. S. Socrate le Corin-
(d) Cet ouvrage eu cité par Tertullien , thien, ad Calcem H:f!arid de Mariyrio Janéli
Lib.coiit. y^leiiCiiiianos. cap. 5 ; par Eiifcbe iolycarpi. S. Jérôme , m Catdog. S. Auguiîin,
en plufieurs endroits de fon Hiftoire Ecclc- Lib I cont. Jdianum cap. } iy 7 ) Se plufîeurs
ilaltique , entr'autresj dans le Livre i, c. 1 autres.
Tome //, S
.
jour leur.-, myllcrcs les plus caches, ÎS: à découvrir toute l'uii-
pietc & le ridicule de leur dochinc.
Théologie II- La Théologie des Valentmicnsr^jconfiftoit dans une gc-
de» vaiciui- nealogie Kibuleule de plulicurs Eoncs Vd donc le premier ôc le ,
"«"*•
plus parfait ielon eu\,etoit un être inf ihble, cternel, non engen-
dre jincomprehenlible, qu'ils nommoient plus communénienc
Bythoi , c'ell-à tlire, protondeur. Us lui di)nnt)ient pour femme
Lnnoi.t ^o\.\ lapcnlee, qu'ils appelloicnt encore ('h.irti grâce, ,
nicude de la Divinicc.
s-iite Je la
^'^- Outrc ccs rcvcrics ils en avoienc encore invente d'aa- ,
d'elle & ayant étendu fà croix fur elle, par cet attouchement il
;
dans une triflelfe qui lui fit même verfer plufieurs larmes mais ;
dans le l'icrom.c
Suite.
^^- ^^ Sauveur avoit pris les prémices de ce qu'il devoit /ku-
vcr: à' tîjchumoth il avoit reçu le Ipintucl: l'Auteur du monde
l'avoit revêtu du Chnil animal, en forte que Ion corps même
étoit pfychique, invillbleôi iiupalTlble. Mais il n'avoir rien pris
de matériel parce que la matière cft incapable de fàkit. Il y
,
appuyer fur l'autorité des fainces Ecritures , puilquc faint Jean , tiniens.
Valentin qui n'eût changé quelque chofe à fa doctrine. Pour les 1"^^*
en convaincre , il rapporce {d) les extravagances de Second,.
d'Epiphane , de Ptolomée &
des Colorbaléens touchant le
nombre des Eones , leurs mariages &c leurs produclions. Il décrit
fort au long(f) les preftiges &
les fortilégesdont fe fervoit un^ v
certain Marc pour féduire les fimples, &; les attirer à fon parti.
Cetimpofteur voulant imiter ce qui fe pratiquoit dans l'Eglife
pour le Sacrifice de l'Euchariflie , prenoit des calices remplis-
d'eau &
de vin 3 &: après de longues prières qu'il pronon<^oit en^
ù doctrine, ,
i
fut qu'avec grande peine qu'elle le lailla pcrfuader par les frères
de rentrer dans (on devoir j& depuis ce tcms, elle ne celFe de
confeller avec larmes de avec loupirs le crime qu'elle a corn-
mis avec ce fcduc^cur. Qiiant à la doctrine de Marc (^/) , elle
étoit peu différente de celle des Valentiniens, fi ce n'cft qu'il
l'expliquoitpar des fignihcations allégoriques tirées des lettres
de l'alphabeth (cicnce qu'il feignoit avoir apprile des quatre
:
doch-inc, dogmes, ils s*imaginv)icnt les rendre i'ortprobables par des ex-
plications ridicules & forcées qu'ils donnoicnt à quelques Para-
boles de l'Evangile f'r^ jSc par les endroits de l'Ecriture, où le
(4) Ircn. Ub. I (OM. iUrcf. f. 14 c?" 15 • (*) I<lcm , ibil c. 1 3. (0 Kcm ,
ihii. c. 1 6 a-fen-
s. IRENE'E EVESQUE , DE LYO N , Ch. XVI. 145
Tout cela, félon eux , fignifioic quelque clafle de leurs Eones j
par exemple , les huit premiers écoienc figures par les huit jours
qui avoient précédé la création de l'homme. Ils reconnoifToient
que le Baptême inftitué par Jefus-Chrill efFaçoit les péchés (a) ,
mais ils en avoient entièrement falfifié la forme (b). Ils oignoienc
auffi de baume leurs nouveaux Baptifés, pour fe conformer à
l'ufage de l'Eglife , ce qui n'cto;t pas univerfellement reçu chez
eux car plufieurs , fans fe (bucier du Baptême fe contentoient
^
,
pre les femmes par le moyen des breuvages amoureux ils ado- -,
roient Simon lous la figure de Jupiter , & Ion Heiene ibus celle ,
«Je Mmcrve.
MenanJre. Xlll. Mcnandrc, fuccctTcur de Simon ( ^), ne lui céda en
n crcûi-.
j.jj,j^ dans la (cience de l'art magique qu'il pouiTa même jul- ,
qu'a Ion plus haut point, lliediloitle Sauveur envoyé par les
puillances invilibles pour dtlivrer les hommes. Il baptiioic fes
Diiciplcs en ion nom , &c pretendoit par ce baptême les faire
participans de la refurrec^ion, après laquelle ils ne dévoient
plus craindre la vieilleilé,ni même la mort.
Erreur? de XIV. U eut entr'autrcs Difciples, Saturnin Bafilidcs. Le &
Saturnin Se Je prcm icr enleignoit U) que l'homme avoit été crée par les Angcs;
quôj'iUditic'-*!"'^
^^ Sauveur ne s'ctoit fait homme qu'en apparence que le ;
roicntl'un de Dieu dcs Juit's n'etoic qu'un Ange enfin que lufage du mariage j
l'autre.
&: la génération vcnoienc de Sathan. Bafilidcs au contraire pre-
tendoit que fdj la jouiflance des plailirs etoit pcrmife indiffêreni-
nicntjqu'on ne dcvoit faire aucune difficulté de manger des vian-
des immolées aux Idoles^ &i qu'on pouvoit même renoncer fa foi
pour fe mettre à couvert des tourmens. Du relie, il nioit, comme
Saturnin, la vcrice de l'Incarnation c'eft pourquoi il ne vouloit ^
que le Chrifl étoit defcendu fur Jefus fous la forme d'une colom.
be après fon baptême, mais qu'il s'en étoic retourné dans le
,
Ciel au tems de fa PafTion de forte qu'il étoit bien vrai que Jefus
-,
étoic more & refTufcicé mais que pour le Chrifl il écoic coujours
j ,
demeuré impaffible.
XVII. Saint Irenée dic^'^j, que les Ebionites penfoient touc Erreurs des
aucrement de Jefus-Chrifl , que Cerinthe &: Carpocrate. H les ^^5°"j^^^ç^^-^
accufe feulement de ne pas recevoir d'autre Evangile que celui tes,
de faint Matthieu de garder les obfervances de la loi Judaïque
,
& de traiter faint Paul d'Apoflat parce qu'il les avoic décriées. ,
Les Nicolaïtes tiroient leur nom de Nicolas [d) , l'un des fepc
(a) Fcvardentius afud Mttj]uet, notis ad i (d) NicoUitm autem Majriflrum quiilem ha-
Jren. pag. 104. bent Kicolattm , uniim ex feptem qui frimi «d
(h) Iren. lib. i , cap. i6, (c) Idem, ibid. Viaconium ab Aloflolii ordinati funt. Ibid,
Tome II. T
. ,
Mjraon con- ccctc railon Qu'on eonnoilîoit le prenuer , au lieu que le lect)nd
:
ijmcut. '^i^"*-'
M"^"•
*-"'-*^^* •^'-" l Mais Marcion qui lui
'ii-irre etoit la bonté. ,
,
qu'aucun autre Hcrctiquc n'avuit oie tenter avant lui {6j, il
die
nctcignoit pas de dire, qu'il mcritoit plus de croyance que les
Apôtres qui nous ont lailîc les Ecritures. Selon lui, Caïn, les
Sodomitcs, les Egvpticns 6c les autres nations qui s'etoient
louillees des crimes les plus abominables, avoient cté délivres
par )e(us.-Chnlt, lorlqu'il etoit detccndu danCiescnters; mais
AbJl Enoch , Noe ,&: les autres Julles dcrAna;;n-Tcllamcnt,
,
&
,
ARTICLE III.
Second Livre de Saint Irenée co)itre les îiéréjles.
pourroit admettre des Dieux julqu'à l'infini, n'y avant pas moins
d'abfurdicé d'en reconnoitre deux, que d'en fuppofer un plus
grand nombre l'autre, qu'il n'en faudroit admettre aucun
:
}
parce que ces deux Dieux de Marcion ayant chacun leur Empire
feparé & indépendant, il s'enfuivoic que ni l'un ni l'autre n'e-'
toit tout- puilîanr, ^ par confequent qu'aucun d'eux n'ctoic
Dieu.
II. Après avoir
ainfi établi l'unité de Dieu, il prouve fort
Preuves que
au long(<a?)qu'on ne peut lui refufer la qualité de Créateur Dieu eft au-
t?"''''<=i3cré>
fans luioter celle de Dieu que s'il étoit vrai, comme le prc- ^
Dieu a crcc toutes choies par Ion \\Tlie. Il relevé en pallant f.i)
le ridicule des Hérétiques qui ddoient que le Z)<7;;/owr^f Scics
Anges neconnoilloicnt point le premier Perc, comme fi la raifon
naturelle nenousconduifoit pas d'elle-même (Aj à la connoif-
iance d'un /cul Dieu Seigneur de toutes choies dont le nom a ,
prouve qu'il c(t cet Etre fbuverain dont toutes les créatures
rc/pcclent & craignent le pouvoir , parce que c'eil à lui qu'elles
font redevables de leur cxi/lencc.
Les créatures HI. Il attaque cnfuitc cc que dilbicnt les'Valentinicns (^^,que
ne font point
les ini«i2Cs ilci
jgs créatures n'ctoient tiuc Ics images des Eoncs
^ l'ombre du , &
&
, .
Eoncs. rlerom.t après avoir montre que des êtres corruptibles &,
^
pas d'autre Dieu que celui qui a créé le monde. C'clt, dit- il , le
con/cntemcnt univcr/cl de tous les hommes n.)n feulement des j
aux hommes.
Dieu a tiré IV. La manière dont les Hérétiques expliquoient la création,
toutes chofcs affurant (f)C[\.\c la matière Se les elémcns avoient été formés
" """'• des pallions à'Hachamoth , fournit à (aint Irenée un nouveau fu-
io ratio nientibui infixa , moveat ea O" revcltt \ inzocationtm eiut qui fitit ea. Ircu. ibid.
fil , quoniam tji nnm Dem Dominui omnium. 1 (</) Iren. lit. 1 , cap. 7 CT" 8.
Père , n'ecoic pas affez puiflanc pour tirer toutes chofes du néant,
6c qu'il n'eût pu leur donner l'être fans le fècours d'une ma-
tière préexiftante. Il les compare en cet endroit au chien d'E-
fope {a) , qui lâcha le pain qu'il tenoit dans fa gueule , pour at.
traper ce qui n'en étoit que l'ombre car c'eft ainfi , dit-il , que
:
Baptême il leur tait voir {b) que ce nombre elt défectueux touchanticurs
j
pour deux raifons l'une qu'ils y mettoient le premier Père , qui ceuce Eones.
:
,
port aux chofes dont , félon eux , ils étoient la figure que parce j
Rfgîci pour i;ile Sauic Irence prend de là ocealioii de preltrirc les règles
ruuciiijieiwc iiuvancci pour l'iiuelligeiKe de riicriture. Il tauc , dit il , s'acta-
""'* cher lur coucàte rapporce clairenienc en ceime.s pro-
v.]ui y ell
pres, exprès &: C'elt de teccc manière iju'il y elt
lij;niti».atifs.
qui nous eft enleigne dans les laintes Ecritures, in(pirccs parle
Verbe de Dieu &: par Ton Saine Elprit qu'au refte nous ne de- :
r-il notre croyance que Dieu rcflufcitera nos corps , èc les ren-
,
juftice.
IX. Il fait fur tout éclater l'ardeur de Ton zelc contre l'or- Folk v-mité
Vaicim-
gu^il infupportable des Hérétiques (''^^, qui ofoienc fe vanter '^^'
culier il fe contente de faire voir (bj que l'hereGe des Valenti- ^^ celle des
5
niens étant une fois abbattue les autres tomboient d'elles-mê- ^^""'"i"^^'
,
ter d'avoir relîufcité des morts eux qui ne croyoient pas même 5
&: les Apôû'Cs avoient reiïufcités, il étoit fouvent arrivé fd) qu'à
la prière de fes Saints & en vue de leurs jeûnes 6c de leurs au-
,
{a) Iren. lih i , caj>. 30. ApoOoli per orationem ; e?' infralernitatcfitpijji-
(i) Idem , ibid. cap. 3 I. mèproptCT aliijmd neceffarium , ea ijux efl in quo-
(c) Nec enim eacii puJjHM donare tilfum quo loco , Ecclefià univerjà poflHlante per /</«-
neque furdis auiitum , neque omnei Dxmonei ef nium C fuppUcatiomm multam , reverfus efl
'
fu^are , prster toi qui ah ipfii immittuntur , fi fpiriim moriui, C donatui ej} lionio oraiipnibus
tamen c^ liocfacimit. Idem , ibid. SaiiSiorum') ut ne quidem credant [ loqiiitur de
(i/) Tantum aulem abfunt ut mortuum ex- Hareticis tatum Iren, ibid.
] hoc in pojjé fieri.
(itent ( t^uemadmoium Dominui excitavit (3"
i^i S.IRENE'E,EVESQUEDE LYON.Ch.XVI.
Dieu avoir rcnJu la vie à des morts. Il ajoute que bien loin de ,
rôdamiEgii- fîémc jour après ia mort ( c'ell une chofe certaine) il s'eft -,
aife de les convaincre par les oracles des Prophètes; que Jc-
fus-Chrift
,
reflufcités par les prières de l'Eglife, ont enfuite vécu avec nous
pendant un très-long-tems enfin il n'eft pas poflîble de faire :
l'énumeration de tous les miracles qui le font tous les jours dans
i'Eglife en faveur des Gentils au nom de Jefus- Chrift cruci-
fié fous Ponce - Pilate.
XIII. Entre autres raifonsqu'il rapporte pour prouver l'im- Impoflîbiiité
poflibiliréde la métempfycofe , celle.ci eft la principale que Ci pfycofcî"^'"" ,
les moindres objets qui nous ont frappés pendant la veille {ù)
nous reviennent enfuite en dormant, à plus forte raifon devrions-
nous nous fouvenir de ce que nous aurions fait pendant une Ion.
gue fuite d'années que notre ame auroit été unie à un autre corps.
On répondoic Qiie l'ame avant d'entrer dans un nouveau
:
corps, bûvùic d'une certaine liqueur qui lui faifoit oublier tout
lepaflé mais faintirenéefemocque de Platon, qui avoit fourni
;
(a) QHafiro/>ter O" in ''"'»i [ Chrifti ] nomine nus impojiùonent curant , i^ fanos reflrtnunt.
tjuiveri illiusfunt tlifiipfli , ub ipfo accipienles Jam eliamqutmadmoàum diximm , £7* mortui
,
num , quemadmodiim iniaJtjHifque accepii donum nis multii. Et q»id autem ? No» efl numerum
ah eo, Alii cnim Demona excludunt frmijjhne dicere gratiarum quai per univerjum mundum
V vere , ut etiam /<tp!J/ime credant ipjt ,
qui Eccte/ia à Deo accipiens in nomine Chrifli Jefu
tmundatifunt à iiequijjlmis firitibus , C^ /î>it in crucifixi fub Ponlio Pilalo , per finguloi diei in
EccUlîai alii autem C prtfcitniiam habent fmu- opitulatiommgentium perficil. Irea.lib. 1, c, Hf
rorum , cr vi/îona , e?" dMiones prspheticas. (/>) Idein , ibid. Clip. 33.
Alii auitm Uboraniei aligna infrmiiate per ma- , ( c ) Idem , ibid. cap. 34.
Tom. JI, V
,
mencement qu'ils lij-achent qu'il n'y a que Dieu feul qui foie
,
fans commencement
&: ians fin mais qu'il peut con(crver l'être ,
de nous mêmes, ni par notre nature que nous avons la vie c'eft ,
une pure grâce que Dieu nous fait c'ell pouri]uoi ceux qui en ^
( < ) PfT h*< manifefîe dtdaratum tjt V ftr- nam halitalioncm untmquamrjue vtntcm rtti-
ftvCTt animât , c* non At corpaire in corpul pere, tliam tinte juiieium. Ircn. lib, l , C4p, 34.
tranfire , C habrre hominii figuram M etiam ( h ) Idem , ibil
, Cy mimintrint tcrum qiK
€C^noftat»T fint hic ( ( f ) Idem , ibid, ca/i. 3j
V- Prcphttitm J<kxjiu adtfft Abraht , CT" i'I-
'>2^,
m^
s. IRENE'E EVESQUE , DE LYO N , Ch. XVI. 155
ARTICLE IV.
Analyfe du troijîéme Livre contre les Héréjïes»
il fuppofe comme certain(^^^, que files Apôtres ont tenu des u Tradition,
niers choilirent Lin pour gouverner après eux cette tglilc A Lin
iucccda Anaclet, luivirent Clément, Lvarilte Alexandre, ,
de parler que nous confondons tous ceux qui olènt faire <\cs
,
allemblees illicites , loit par amour propre, foit par vaine gloire,
ou par aveuglement, ou enfin par quelque autre motif que ce
foit; car c'cll à cette Eglile, comme à la principale, que l'E-
glifcunivcrfclle , c'efl a-dire, tous les Fidèles (ont obliges de
s'unir parce qu'elle a toujours inviolablcment conlervc la Tra-
,
coup plus digne de foi que Valcntin èc Marcion. On lui a ouï ra-
conter, que Jean ,Di(ciplc du Seigneur, avoir tant d'horreur
des Hérétiques , qu'étant un jour entré à Ephefe dans un bain
où Cerinthe (c lavoit , il en fortit avec précipitation , craignant,
difoit-il , d'être écrafé lousks ruines delà maifon avec cet en-
nemi de la vérité. Lui-même ayant rencontré dans Rome Mar-
cion j qui lui demanda s'il ne le connoifloit pas je te connois ^
( < ) Maximt C •tntiiju.Jfimt U" omn.lui cog- tiiaiim O" maUm/tiitenliam, pT'itrr <juam operm
niié , à gtoriofilJlmti diuhm Afojlolii i'tiro C tel co'U^unti ad hanc tnim EccU/iam propterpo-
Paulo Româ fmnJan O" confliiut/t Ecclefi* , tie.-im principaliiaum necejjetjl omntm convenirt
tam quam hatel ah Apof)»U> Trtiiiionem, «»- c Ecilefium , liot tfl , toi qui Hnd:que fidlUt ,
futit
utniUMum homimbm jtitm , fer /ucctffitnts E ij- inqua fempcr ah liii , qui funt undique , conftr-
eoporum pertcttienltm uf<jue ai moi inâicantii ,
vaia tji ta que cj) ah Apoflolii Traditio. \ïtn.
toiifunlimui emnei e»i ,
quiquoquo modo , vel per '.
l:b. 5 , <iip. 5.
(ibi fltcemia , vd vanam gltriam , vtiftr lac- I (^h) Idem , ihid. (c) Idem, ihii, Uf- 4<
.
'
III ^
mais le Saint leur tait voir ( ^ ) que cette Fa<^on de parler ne Favo-
ri(e en aucune manière leurs erreurs touchant la pluralité des
Dieux: que l'ordre de la phrafe y ell renverlé, fie que fon vé-
ritable fcns ell que Dieu a aveugle l'elprit des Infidèles de ce
ficelé II attribue cette manière de parler, dont s'etoit (érvi
iaint Paul, à la vivacité de (on llyle, ôc à limpetuolïte des
mouvemens du S Elpric dont il etoit animé , & rapporte quel- ,
ne veut dire autre chofe, finon que ceux qui s'attachent ou aux
richeircs ou aux plaillrs en deviennent les efclaves de même ,
j
qu'il ell dit , que celui qui fait le pcchc , cft efclave du pcchc.
.Septante.
__-___«_^,.„_«»__._^,«iii.^_„.^.„^^,.^««.«,.«.i^.MB«^«.—
(m) Iren. lib 3 , cap. 7. (f) Idem, ibiJ. cap. if,
(i ) Idem , ihid. cap. 8. (g) Idem , ib:J. cap. j».
( c ) Idem , ibiJ. cap. 9, 10 , C fejq. (/)) Idem, •b.i'. cap. 18.
(d) Idem, ihid. cap. 17 a- 18. (i) Idem, ibid, cap. 10.
(()Idera, ibid. cap. 17. (i^.) Idem, ibid. cap. ii.
,
gênerai font fi éloignés de faire (^), que s'ils avoient prévu que
nous dufllons un jour nous fervir de leurs Ecritures , ils n'auroient
pas manqué de les brûler eux-mêmes. Il relevé beaucoup l'auto-
rité de la verfion des Septante & c'ert; apparemment fur la foi
;
travaillé à cet ouvrage feparés les uns des autres (b):^QQ. qui n'em-
pêcha pas qu'ils ne s'accordalTent tous eniemble non-feulement
dans le fens , mais même dans les paroles d'où il conclut qu'ils :
celui qu'il retenoit depuis fi long-tems dans {qs fers & par le- ,
(4) Qm quijem [ Judsi ] y? cognovijfent nos crédite funt , omnibus eadem , Cr eifdem nomi-
futures , C^ ufuros bis tefiimoniis qut funt ex nibm recitantibus ab initia ufijue ad fnetn,
fcriptun's , nunquam duhitaffent ipfi fuas combu- uti (y frtefentei gentes cognofierent quoniam
,
Ttre firifturas. Iren. lib. 3 ,cap. il. per ad/pirationem Dei interprétât^ funt fcriplur*.'
(4) Convenientibus autem ipfii in unrnn apud Iren. ihid.
Ptolemtum, (y comparantibus fÎMS interfret atio- (f) Iren. Ub. 3, cap, îj.
ntij DtHs ilorificatm
eft, c
Striftw* verè divin*
j6o s. IRENE'E,EVESQUE DE LYON,Ch. XVI.
iiir le (crpcnt , c'clt-à-dirL' , lur le Dcinon ,
qui hit coiulamné
cicilurs avec tous lescoiiipagnoiisde ion apoltaHe, au icu ecer-
nel. Enfin , dit laint Irence Adam niciica le pardon de (a tautc
,
ARTICLE V.
Ayialyfe du quatrième Livre contre les Héréjîes.
de l'avoir bien connu que pluficurs qui ont écrit avant nous
,
(4) Hi o^ui contradiiunt fatini Adjt , nilnl fro- (A) Idem, ihid.cap. z4.
fciunt, nift hoc, quoi fcmttiffoi Htrelicet V (t ) Idem yiiitl.cap. ij.
Apopatas faciunt vericatii , C aivMMoi.fe ftr- ( d) Ircn. In l'rtfat, ad 4. lil>. pag. 117.
fentis V mortis ^tnditnt. Ircn, lib,
3 , f. ij.
phétes
s. IRENE'E, EVESQUE DE LYO N , Ch. XVL i6i
phëces , il que le Dieu que ces anciens Jufles ado-
fait voir (./ )
ce qu'ils difoient ( ù ) que le Ciel &i la Terre devant un jour périr, «''j^-^Aio»».
le Dieu Créateur fubiroit par confequent le même fort , puifque
l'un eft fon trône, &
l'autre fon marchepied , il fe mocque de
leur ignorance, &: de ce qu'ils croyoient que Dieu fût afTis à la
manière des hommes. Il leur montre enfuite par les Ecritures,
qu'à la vérité le Ciel &
la Terre paieront, mais que Dieu, qui
en eft l'Auteur , demeurera à jamais avec fes ferviteurs que la :
Fils , i^c. &: foutient [d) que le fens de ce pafTage n'efl: pas , com-
me ils prétendoient , que le Père eût été inconnu aux hommes
avant Jefus-Chriflj mais que, comme le Père n'a jamais été
connu que par la révélation que le Fils en a faite dans tous les
tems , de même la connoiiïance du Fils ne nous a été commu-
niquée que par la révélation du Père qu'Abraham (£>) eft du ;
rice &: par clperance de gain c'eit pourquoi en ce jour elle per- -,
ne fe rencontrant que dans des choies qui ont relation entre elles.
Il prouve encore la contormite des deux loix par des raifons
plus fortes la première clf {J) qu'il n'y a prefque aucune page
:
ver que les deux Teftamens font l'ouvrage d'un feul ôc même
Dieu, c'efl: que non feulement les Prophètes ( <ï), mais encore
plufieurs Juites qui fe font iantifics dans l'ancienne Loi, (ou-
piroient lans cefle après l'arrivée du Meflîe qu'ils n'euiïcnc ,
pas fans doute prévue, fiellene leur eût cté révélée par le Père-,
qu'ainfipuiftiue nous reconnoillons pour Sauveur celui-là même
qui nous a été annoncé par ces Prophètes, nous devons croire
auffi que celui qui les infpiroit, eft fèul vrai Dieu, d'autant
plus que Jefus-Chriftnenousena pas enfeigné d'autre. Latroi-
fîème railon eft ((^) que Jefus-Chrift, bien loin d'abolir l'an-
cienne Loi , en a confirmé les points principaux, entre autres les
deux grands Commandemens de la charité envers Dieu &; en-
vers le prochain dans lefquels il aiïure lui-même que la Loi ôc
,
chofe d'extérieur, qui (arisfit les fcns c'eft pourquoi Dieu leur 5
avoit commandé de lui bâtir un Temple ,& de lui offrir des fi-
crifices , afin d'arrêter par- là le penchant qu'ils avoient à l'Ido-
, quidam
(a) Ireii. Ub, 4 , caf. Ii. tur, lu i^uâ quidtm qutcdam auferunt
{h) Idem , ihid. cap. I z. vero addunt , qmdum aiiiem quemudnwdum vo-
(c) Kon o'um autem perprevavicaliaiiemfru- lant interpretantur ;
qitihui utuniur Jingulariter
ftratifunt [Pharifei] /c^^eW Dci , mifienta zii- ma^iflri eorum. Idem , ibid.
>ium aijua fed ly faam legem è contrario flu- (d) Idem. lib. c.ip.
;
4 , 13.
tuermt , jn* ujijue udhuc Pharifaica fOM- Idem, ii/V/, f<jf. 14
J («)
Xij
ié4 S. IRENE'E , F.VESQUE DE LYON, Ch. XVT.
l.uric: qu'oucreccla il Ic^ avoir lui\:luri;ci..lc pluficuriobicrvan-
ces onercu(c$ , &
en paiticulior de la Ciiconi.irion( o.poiir les
punir de l'abus qu'ils avoijnr Fait de leur liberté, candis qu'ils n'c
toienc aftrainci qu'aux preccpces naturels que Dieu s'ecoic d'a-
bord conccnre de graver dans leurs tceurs nuis qu'au tond il ;
ri fié parmi les nations {^ en tout lieu on offre en mon Nom la vi-
,
(i) Idem, il': J.eap. 17. I (') Ucill , itiJ. cap. 18,
{i)Uivaiii>ii. (ap. \.6, l (/) Idem > ii.>^.
s. IRENE'E EVESQUE ,
DE LYO N , Ch. XVI. i^y
rEucharilHe eft le Corps de leur Seigneur , & que le calice ell Ton
Sang , s ils ne le connoilîenc pas pour le Fils du Créateur ^ &
comment, diiéntils^ que la chair qui eft nourrie du Corps &
du Sang du Seigneur, eft fujette à la corruption, & ne reçoit
point la vie ? Qu ils changent d'opinion ,ou qu'ils celTent d'of-
frir ce que )'ai dit. .... Comme le pain qui vient de terre
recevant l'invocation divine, n'ell plus un pain commun mais ,
ainfî les hommes verront Dieu, ôc cette vifion les rendra im-
mortels , parce que c'eft dans cette viilon que confifte la vie éter-
nelle.
XL Après cela il fait voir fort au long (d), que non-feulement Figures de
les paroles des Patriarches &
des Prophètes , mais leurs adions l'Egiiie dans
étoient prefquc autant de figures de ce qui devoit arri- '^""^"
'^'^'
mêmes ,
Eaiturcs. faut avoir recours aux Prêtres, c ell a dire aux Evequcs,.t]ui luc-
ccdant A la dignité des Apôtres ont en même - tcms luccede à ,
leur foi; que les autres, qui (ans égard pour cette fuccedion,
font des allemblées particulières, doivent être regardes com-
me (ufjjecls. Il donne en même tcms des marques pour diftin-
c;uer les uns des autres. Les vrais Docleurs (elon lui , font ceux ,
que Dieu favorile des dt^ns (urnaturels qui ont luccede aux ,
née fur l'autorité d'un ancien qui avoit vi'i les Apôtres , pour
nousapprcndrc que Dieu n'approuve jamais le mal , {|ui que ce
ioit qui le commette &: pour nous empêcher de le commettre
,
(f) Ircn. /ji. 4 , f .!;. 14. 1 (f) Idem, liiJ. (j/-. r'î.
(
i
) Idem , ibii, cuj>. I j
/ (4 ^"'- ^"F- *7- (') ^^^™ ' '^"'' '• *^*
S.IHENE'E, EVESQUEDE LYON,Ch.XVI. 167
XIII. Les Hérétiques deleurcocén'oublioiencriendece qui Quoi^iue
pouvoir aiftifiet-ridccinjui'be qu'ils s'étoienc faice du Dieu des ^'ic ,,i'i^'"'^ -^
Juifs. L'endurciiremenc de Pharaon , 2c l'enlèvement des vafes n'en cil 'pas
précieux des Egyptiens par les HraëliteSj leur en fournillbient •''"'s"'''
des raifons allez plaufibles en apparence. Mais S. Irenëe leur
enlevé tout l'avantage qu'ils en vouloient tirer, en expliquant
ces faits conformément à ce qu'il avoit appris de cet ancien
dontil parle plus haut. Il répond donc {a), que l'endurciflement
de Pharaon eft un de ces effets dont Dieu n'eft l'Auteur , que
parce qu'il les permet, que ce Prince auroit dû fe convertir à la
vuedes merveilles que Dieu operoit en faveur de fon peuple 5
gues , qui ont donné à Dieu des enfans enfin la femme changée
5
les Ecritures, de ceux mêmes qui avoient converfé avec les Apô- l'iommcverï-
- _ Ti A •,,>•!?
tablemcnt fpi-
tres. 11 prouve encore par ces mêmes anciens ( ^ ) , qu il n y a rituel.
(a) Iren. Ub, ^,ca!!. 19. \ (<) Idem :i/</. m/'. 31.
, (d) lâçm , ikid.
rituel, dont parle S Paul , qui doit juger de tout, (ans pouvoir
être juge de pcrlbunc; que non-lculementil jugera les Gentils
Icsjuits, &: chaque dpeee d'Heretiquc, nuis encore les faux
Prophètes qui lans avoir reijU de Dieu le don de Prophétie , &C
,
tendant que l'homme cft bon ou mauvais par fa nature &: non ,
rre par le choix de ("on libre arbitre i que ce libre arbitre influe
(«) Ircn. Uh. 4 > t'p- 5}. 1 (0 ï^cni , If^id. eap. i6.
\h) Idcin , Ibii. f Jp. 3 4 cr 5 y I ("0 I<lcin , ibti. c.
i-j. (*) Ucta.ibii. f. JJÎ
dans
^
a cependant que ceux qui croient en lui & qui font fa volonté ,
qui participent à cette qualité les autres font les enfans du Dia- j
ble , non par nature , mais par imitation , en faifanc les œuvres.
ARTICLE VL
'Analyfe du cinquième Livre contre les Herejtesl
ment rachetés par fon Sang èi. c]ue c'eft pour cela qu'il a pris ,
S. Paul , n'a pas lieu pour nos âmes , donc la lubilance eil im-
mortelle.
Suite. III. Pour ce quicft dit dans le même Apôtre, que la chair
& le lan^ ne peuvent polTêder le Royaume de Dieu renée , laine I
fait très bien voir {J) que dans cet endroit la chair fie le (ang
fignirient les hommes charnels, qui n'étant pas animes de l'el-
prit de Dieu , 1 mt mortsà la grâce, &: ne peuvent par confe-
quent avoir parc au Koyatime du Ciel C'elt pourquoi il dilUr.gue
deux <>)rtesde vies(f ), l'une qui cil naturelle vie commune à
tous les hommes en gênerai , l'autre qui elt la vie de l'elpric , &
qui n'eil donnée proprement qu'à ceux c|ui mortiHenc leurs
f>aflîons. Au relie il luppole bien que nous rellulcicerons dans
a même chair(/ iquia fervi d'inltrumenc à nos bonnes oeu-
vres il en donne même pour preuve exemple de Lazare & des
; 1
/ Vr
ont commence
I 1 A
paroitre
^ que„ des Hcreti-
> ' ^
que c'eft à l'Eglife qu'il faut avoir recours pour s'inftruire delà
véritable foi, parce qu'elle eft; ce chandelier à fept branches,
qui éclaire tout le monde au lieu que les Hérétiques voulant^
(4) Ircn. /;/;. f cAf, \6. , iy in ejUi Jiniit educari , C Dominicis Scriptit-
(h) Idem , iliL ris tnutriri. Hantata eft enim Ecclefîit Varadifus
(c) Idem , ihià. cap, 17. in hoc mundo. Ab Omni crgo ligno Paradifî
(<i) Idem , ibid. cap, 18. efcas mandiicabitis , ait Spiritui Dei, id eft ,
(X) Idem , ibid. cap, lo. tiçreritis univerfam Hxrelicam diJJ'entionem. Ireil.
( '>
) Tugcre igitur oforut fententias ipforum lib. cap, 20.
, J ,
tHxreticorum ] coofugere uutem ad ExcUfiam ,
Yij
171 S IIlENE'E,EVESQUEDELYON,CH.XVr.
VI. Selon notre Saint, le Vcrhcdcvoit naître d'une Vicrcc,
Ponr.iuoiJc-
*:."""., afin de triompher avce julUcc du Dcnion (.v), qui avoit abufé des
je. le commencement de la (nnjiiicite de la femme pour nous a(iu-
jcrrir à Ion empire. Et pour prouver ».]ueJe(usC.hrill a ctc en-
voyé par le PereCrc.iceur, il rapporte (^) la victoire éclatante
que ce même Sauveur remporta fur le Dcmon lorlque tente ,
dre dans lequel elle devoit s'accomplir il ne laiiïe pas de ren- v'ifionTcinH- ^
verfer en partant (^/) ce Paradis chimérique où ils prétendoient *^'i"'^ ^''^ ^'^'
"'''^'^
être reçis incontinent après leur mort mais il attaque fur tout fm 3
'^'^
ARTICLE VIL
autres Ecrits de Saint Irenée.
l-Tn\E's le tems de S. Gregoire-Ie- Grand les Ecrits de Lettre de s. ,
\-J S. Irenée étoient devenus fi rares que quelque recher- ifcnée à Flo- ,
(a) Ireii. Uh. f, cap.^i. ej} quod fiHicilè (jun/îvimus ; fedhaitenus ex eis
(h) Idem , itid. cap. 3 r O" inVcniri aliqiiid non valuh. Greg. Magn, lib,
Jêqq,
(c) Idem , ibid. cap. 36. 2 , Epifl.indiét. 4. Epifl. •i6,pag. 1142.
( </ ) Idem ,
33 34 er 3y.
ibid, cap. ,
if) Eufeb, Hifl. Ecdef. lib, î , cap. 20 &
( e ) Ge/?4 verè vdfcrifta beati Ireii*i jum dit» i4,
,, ^
(je Florin que Dieu n'clk pas Auteur du mal. Il y parloit ainfi
,
:
Cette doctrine , mon cher Florin , n'eji fus faine. Elle cji contraire X
celle que fEgltfe tnfapie , &
conduit à timpiité ceux qui fui. U
vent. Les H érittqucs mêmes qui font hors de l' L'ilifc n'ont ofé Li
foutenir. Les f-iinti Pritres qui ont gS qui avoicntctc avant nous ,
été dtfciples des j4patres y ne vous Pont point cnfctyiLC. Liant en.
eore jeune , je vous ai vit dans l' ^jie inférieure auprès de Poly carpe
faifant tout votre poffible pour vous hicn mettre diins fonefprit. . . .
le titre nous fait juger que S. Irence y rcfutoit l'erreur des Va-
lentiniens touchant lus huit premiers Eoncs, qu'ils regardoienc
comme le fondement de tout leur Picroyn.t. \\ marquoit dans
cet ouvrage , qu'il touchoic à la première fucccHlon des Apô-
tres 5c à la fin il avoit mis ces paroles Toi , qui tranfcnras ce
;
:
conhdcrablc à la Cour Je l'Empereur. S'i- (îdIc que lliint que pour re-
Irence y lit voir
tant trouvj en l'Afic mineure dans le tcms connoitrc un feul Dieu , il n'ctoit pas nc-
que faint Polycarpe t Hcurilibit , il fe ren- cellaire de le faire auteur du mal ; auflï eft-
dit (on auditeur , tachant d'acquérir fon cf- elle intitulée De la Monjrchti , v fur ce tjue
timc. Dans la fuite il fut fait Prêtre de l'E- Dit» n'ift fM Auteur iu mal. l'hilaflre parle
glifè Romaine ; mais l'erreur qu'il embralfa Je certains Hcrctiqucs appelles Horitm,
& dans laquelle il entraîna pluficurs pcrfon- qu'il dit être une branche de l'hcréfie de
nes, le lit dépofer du Sacerdoce. Son hé- Carpocrate. Gennadc accule aulTi un nom-
rcCe confilloit à faire Dieu auteur du inoj -,
me Kloricn ou Florin d'avo:r cnlcignc que la
au moins ne paroit-il pas qu'il donna dans chair eA la caufe du mal ; mais on ne f^ait
celle de Cerdon & de Marcion, qui intro- fî c'eft le même dont il cft ici queftion ,
duifoieat deux principes , l'un bon & l'au- d'autant qu'Eulcbe Si S. Jcrume ne lui at-
tre ma.ivais, puilque lôint Irence, dans la tribuent point cette erreur. Iren. afiud Eu/et,
Lettre qa il lui écrivit lui reproche qu'au-
, cap. lo , /ri. 5. Eufeb. lib. % , Hifl. Eicl. c. If.
cun de ceux qui croient hors de ts^life 1 PhilaQ. f. 7. Gcnn^LtUDogm. c.76.
n'avoit o(c foutenir la doôrine qu'il dL-fcn- (t) Eufcb. /A. 5 , caf. 10.
doi:. Le titcc De lahUnarchit ou de rUniu it ( c ) Idem , ilid.
s. IRENE'E EVESQUE , DE LYO N , Ch. XVI. 175
Zivre , je te conjure par Notre iiciq^neurjcfus, (^ par [on glorieux
avènement où il jugera les vivans ^
les morts , de le coUationner
Ircnee lui eci ivit au nom des FiJcles qu'il i;ouvernoit dans les
Gaules, il loutenoit dans la Lettre que le myltcre de la Relur-
rccliondevoit être célèbre le Dimanche, maisil avertilToit Vi-
ctor avec reipect de ne pas retrancher de iii Conmiunion, des
Egliies qui gardoicnt une ancienne Tradition qu'elles avoienc
rctjHie. Il lui reprcfentoit à cet effet la fagc modération de fcs
Predecclî'.mrs, qui etoit allée julquM fourfrir que ceux qui l'ai-
ioient la 14 delà Lune, oblervallént cette coutume à
Paque le
Rome même, lorlqu'ils y croient venus de leur pays &: pour lui j
autres chofes
, il ajoutoic // n'eft pas feulement quejlion au jour
:
auquel lu Fête de Pàquc doit être célébrée j iWazit encore de l.i ma.
niere dont on doit jeûner. Les uns croient n'être obligés déjeuner qu'un
jour (c) , les autres deux ^\. ^
les autres plujteurs. Quelques- uns
mcinc tcms que faint Ircncc afTirc que ,plulieurs , & d'autres enfin pendant le Ca-
dès lors il y avoit quarante ji>urs deÛmés lu rême entier. Aufll les anciens Conciles fiip-
jeune : Habemm qitadriigefimx diti ici»n:ii lo.i- pofant fins doute que par tout on jeûnoit
fetratoi , dit-il , Hom I o / cafr, 1 6 Levli. Saint quarante jours, n'ont rien détermine furie
Jérôme Epift. 17 ad Marcellam dit quc cette nom jrc des jours de jeiinc , mais feulement
,
comme venant des Apôtres. Ce n'cft donc Xerof'tagie pendant tout le Carême; 'k le»
pas du nombre des jours mais de la ma- ~<i;onl^itutions Apoûoliqucs /i4. J.f-'/'. 18. ne
,
nière de jeûner, dont il ctoit qucflion dr l'ordonnent que pour les fîx jours qui prc-
tems de faintlrencc o'cft-à dire , que le>
", jede:it la Fcte de Pique.
jiiw fe coïitentoicnt de eardcr U Xtropha^u (J) Eufcb. hb. j, caf. X4.
OKX
,
ter qu'il ne /oit tiré de la Lettre des Eglifes de Lyon & de Vienne
touchant le martyre de leurs compatriotes. Depuis l'édition
des Oeuvres de S. Irenée par Mr. Grab en 1702 à Oxford, &
(<) Nonfleftere autem genu Dominico die , Re- (/>
) Eufeb. lib. , cap. 16. <i
fitrreiiionii efl /î^^nifcatio H<ec amem (c) Hieronym. àe Vir. Uluflr. cap, jj 3
tonfuetulo ab jipoflotorum temporibui capit
^uemaJmodum ait bt.ttusMurtyr cy
Ireiitus (d) Iren. Ub, 1 adverf, H^r.cap, 17,
Lugiunenfii Epifcopus in libro de Pafcha, in (t) Eufeb. lib. 4 , cap. zj.
^Ho niam mentionemfacit Pentecofles m quâge- Maximus. tom. 1 p^g- l^î.
(/ ) •
VH non f.eciimm, quod eodtm loio bahenda Jit (^) Ad lalcem oper. Iren. p. 34 CT fe<]^r
Tome II. Z.
178 S. IRPNE'E , EVESQITE DE LYON , Cir.XVI.
celle de Doiu Malluetcn 1710 .i Pans, un Procclhmc nomme
Cluillophe Pfaft", a donné lur un maniilcrit de Turin ijuatrc
fragmcns trcs-ct)iirrst]ui porcDicnc le nom de S. Irenee, &: qui
paroillenccn effet aile/. ct)nturmes aux matières que ce Saint a
traitées, fie aux quellions agitées de fon tems. Pfan a fait impri.
mer ccsfragmensa la Haie en 1715 in.^". en Grec fie en Latin ,
,
Hambourg , in.folio.
VII. Saint Jérôme d'izf.ijcn parlant de l'ApocalynTe, que
S. Irenee l'avoit commentée mais ce Père, e(t le (eul des an-
-,
ARTICLE VIII.
Docîrine de Saint Irenée.
aux Prêtres qui ont fuccedc aux Apôtres ( ) que les Septante rf
j
(«) Script urt fterjecU Juin , quippe à ^erbo fidem noflram cuflodiimtrO' eam qui efl in Filium
Dei cr Spiritu eim dui<e. Iren. lib. z adv. H^r, Dei dileclionem adaugeut, . . . Scriptural fine c
cap. 18. ». 2. periculo nobn exponunt. B-tliqu: veto qui abfflunt
(i) Et froplerea Prophète ah eodem Verho à pr:nc:fali fuccejjione CT* quocumque loto colli-
tropheticum accifientes it?arifma prudkateniin gunt tjufpeiti habendi , vel quaft H^tretici CP*
,
dus fecmidum carntm advenium per (juem corn- mais Jententie ; Tel quafî fcindentes C?- elati , CT*
mixtie iy comnmnio Dei CT- liominis Jecundum flbi placentes 1 aut rur/us ut liypocritx , qu^fflus
flacitum fatris fada efl ah initio pnemimiaitte gratià (3" vante glorite hoc opérantes. Omnes au-
ferho bei quoniam videbitur Deusab hoiiii- lem hi deciderunt à ï/eritate.ldcm , ibid. c, iSy
iiibus & converfabitur cum eis liipcr terrani. ». 5 O- 2.
Iren. lib. 4 > cap. 20. ». 4. (f) llle autan experimentum fumere volens V
(f) Omnii autim frophelia priufquam haheat meiueits ne forte conlentientes eam veritatem qux
ejfecium, xnigmata is" ambiguitata jum liomi- ejj'et inScripturis , ahfconderent per interprctatio-
nibui. Cum autem venerit ttmpm cr evenerit nem jeparans eos ab invicem
; , jufjit omnes ean-
quod Projihetatum ejt , tune Prophetià: habenl li- dem imerpretari Scripturam , c hoc in omnibus
i^uidum CT cerlam ixpofniontm, El propter hoc librisjciit. Convenientibus autem ipfis in unum
guident Judjcii cùm legttur tex in hoc tempore , afud l'to'tmieum O" comparantibus fuas interpre-
fabulî fimilii efl : non enim Itabent expiifltitnem tationes , Deus glorifcatus efl , çy Scriptur^ verè
omnium rerum periinentem ad advenium Fitii divins crédite Junt , omnibus eadem , cr eijdem
Dei qui efl Jecundum homintm à Chriflianii : verbis (S" eijdem ttominibus , recitantibus ab ini-
Vero cum Icgitur thefaurus efl ab/confus in agro ,
, tia nfque ad fmm , uti i^ friejentes gentes cog-
cruce verà Chnflt revelatm efl. Ibid. c. 26. tiofcerent quoniam per adjpirationem Dei interpre-
(if) Eii qui in Ecclejïa Junt Presbyteris obau- tatijvnt Scripturii. Iren. lib j , cap. il.
dire oportet , hii nimirum qui fu<cej]ionem habenl (/) in ea captivitate populi qux fada efl à
ab Apoflalii ; qui cum Epifeopatùs fuccejjione ch.i- Nabuchodoitojor , corruptis Scripturis , C^ poft fep-
rifina veritaiii certum , Jecundum placilum l'a- tuagint.i annos Jud.iis dejcendentibus inregionem
tris acceperuM : nam ubi iharij'mata Domini Junt fuam,pofl deindcflemporibus Artaxercis Perjanim
ibidifcere oportet veritatem apudquoi eft ea ,quit Régis infpiravit Ejdrx Sacerdott Tribus Levi prx»
efl ah Apeflolii Ecclefixjuccejjta , CT" id quod eflja- teritorum tropbetarum omnes rememorare lermo"
num o- irreprobabiU converjalionii c inadultc- nés CJ- reflititere populoeam legem qu^ data cflptt
ratum c incorruptibile Jermonis conflit. Hi enim Moyjen. Idem , ibid.
C" eam jma efl in unum Deum
,
, ^ui omniafecit >
Zij
,,
,
iSo-S.lRENE'E, EVESQUEDELVON,CH.XVr.
depuis AEliiras, Prccre de la Tnlni de Lcvi, i.\c rctuMir rou»
ksdi(c(nirsdc"sProplicccs,ii:la Loi de Moïle , donc appareni-
iiicnc il s'ecoic perdu queKjue partie. Il a cru aulli avec heau-
cnip d'anciens frf^ que les Angcsavoienr produit les Geansdunc
ileliparledaiislaGenele. Ucitelouslcnom d'iiàïe de Jere- &
niie (ù) un palla«;e qui ne le trouve point dans nos exemplaires
maisqui s'y trouvoit alors, puiiqueS. JulUn acculé les Juils de
l'en avoir rerranclié. Pour prouver la Divinité de Jerus-Chrifl,
iJ emploie l'autorité des Lamentations de Jercmie/'Vy II le 1ère
S. Jude, &
la féconde de S. Pierre, lans en nommer les Auteurs;
(j) Ircn. lib. 5 , (j\ 70. Qiioniarn non colo Idola maniifa(fia, &c.
(/>) Kccoinmcmontiis el\ Doniimi'i Snnc- Dan. 14 , J. c
Ircn.//i. 4, ctp. J.
«us Ilracl mortuoriim liiorum , qui prjrdor- (f) llilHr ttiam Jeiiltntiii cxSalomtnii Sapien'
micnint in terra dclb.'Vionis & dcfccnditad lia Jeprompiii, ilaftrt iiceni : Vifio Uci parit
«os iiti evangdiljrtt cis fslucarc fuum ad incorniptionem ; incorruptio autem proxi-
ûlvandum cos. Ircn. lih. 4 , cap. it, mos Dco factt. hufcb. lib. 5 , Hifl. cap. i6,
(t) Lib. 3 , cap. 10 , Trcn. 4. lo. SiSap. 6,18,19.
(d) Lib. 4 , cap. :o . Barnc. 3,38. (/i) Ircn. lib. 3 , cap, i,
damnabas , dimittcbas veto noccntcs. Dan. dut idem : Qui enim, induit, dicitewavc ,
13. 10 Ircn. lib. ^, cap. z(. Quem C* Danttl comniunicat operibus ipforuin ncqui/lîinisi
Prohtta cum Aixijjet ti Cyus Rex Fir/arum : Ircn. lib. I ,cap. 16. V 1 Joan II.
Quare noa adoras Bel ? Himunciayii di«ni : (^l) Sedv Jtinnti Dtmini Difeifilui in Apt-i
,
tiiyffi SacerJotalem CT" gloriofum regni cjui vi- O'Paulus CJ" reliqiti dtinceps CT* horiim Seflatoi-ei
dais adventum, converfiis rum , inf.iit , vide- l'rophitica omnia ila amninciazcruiit quemadnio-
re vocem qui loquebatiir niccum , &c. d,im feniorum interpretatio conlinet. Ircil. lib. 3,
Iren. lib. 4 , cap. 20 Apoc. I , I î. cap. ir.
(a^ Benèergo pronunciavh Jcriptura qut dicit : (f) Cum in Scripturis argumitur Hiretici , in
Primo omnium crede quouiam iinus eft accufutioiiem covz'crtuiitur ipfanim Scripturarum
Deus. heii. lib. 4 , c. 20. CT* lib. 2. Pafloris. quafi non reSlè habeant neqiie fint ex auClori-
Mand. I. taie. . . . non cnim per lilteras traditam illam
{h) Cùm tantâ igitur veritale C^ gratià Dei fid per vixiam vocem. . . . Cmh autem ad cam
interprétât^ fiitt Scriptiirt [ per Septuaginta ] iterum Traditionem que ejt ah Apojlulis, qii£ per
tx quibus prxparavit O" reformavit Dem /idem fuccejjiones Presbylerorum in Ecctefiis cufloditur
terpreiatio priufij^uam Dominus nofler deficnderet, fi nonfilum l'reslyteris fid eiiam Apoftolisexijlen-
fAlla fit verè impudorati <y audaces of- tes fapientiores fmceram veritatem inveniffe. Apo-
tenduntHr qui mine volunt aliter interpretationei flolosenim admifiuijje ea qus funt legalia Salva-
fxcerc, qnnndo ex ipfîi Scripturis arguanlur a no- toris verbis. Iren. lib. 3,1:. 1. Traditionem porro
bis CT* infiâem adventùs Filii Dei concludantiir, Apojlolorum in loto muiulo manifijlatam in om~
tirtna efl aiiicm cy non fila, c fila vera ijiu ni Ecclefià adeft refpicere omnibus qtti vcra velint
fecundum nos ejifides , maiiifeflam ojlen/ionem ha- videre : £7" halemits adnumerare eos qui ab Apo-
bens ex his Scripturis <ju£ interprétât^ fitnt illo ffolis infiituti funt Epifiopi in EccUfiis , Cr ftic-
tnodo quo pnediximiis, ^Ecclejite anniincialiojtne cefjores eoriim afque adnos, qui nihil taie docue-
interpolatione. Etenim Apofloli cùm fint his om- runt > neque cognoverunt quale ab his deliratiir.
hibus vetujfiores conjonant fTxdi(}ie interpretatio- Etenim fi recondita fiifjent Apojluli qu£ forfim cr
ni , C interpretatio coiifonat ApoOnlorum Tra- latenter ab reliquis perfiilos docibant ,
his zel
ditiani. Etenim Peirus v Joaimes iP" Matthtiti maxime traderenf ea qmbus etiam ipfas committf^
j8i s. IRENE'E, EVF.SQTTE de LYON , Cii XVI.
trine que Jelus Chrill &: ics ApuciCb nous ont tranlmilc de vive
voix. Ccctc cloclrine, fclon lui cil connue, 6c la même dans ,
toutes les Egliles , dont les Evci]ucs font les fuccclleurs des
Apocres, mais lur ti>ut dans l'Ei;lile de Rome, dans celle
(leSmyrne, is: dans celle d'tphcle, c]ui toutes ont eu foin de
conlerver pur le dépôt de la foi qu'elles avoient rc^ii des
Apotrcs,(oitpar cciit,foit de vive voix.
SurlEgiiic. ii[. Les marques de la vraie Eglile, font, que répandue dans
tout le monde, elle enleigne par tout une même fi'i(^/), s'ap-
puyant (ur la Tradition ferme des Apôtres, méditant les mê-
mes prcteptes, gardant en tous lieux la même forme de gouver-
nement avec la même efperance montrant par tout la même ;
hjat H.r/f/;ji. yuidè tnim ftrfeiloi C irrtpre- dtm expiilanlilui adttntum Domini , CJ" latf
htnl'bAct («1 ztlébuni tjji , 'j'iia> o* fudtjjtrn rt dtm Ulmn leiiH» hem i mu y id ijl , anima O" cor-
Umiuihjni , fmmm ip!oruKi lucum Ma^^ijlerit trd' poru juPintmibni, çy tccUfa quidtm praduaiio
Àtniti. . , . fti tjMKiam vuidt lon^mm tfl in vtra cr Jirma apmd quam una CT tadtm •aluin
hoc iMi vtlumint omnium Ecilc/îaritm tnumtra- Via in Hnivrr/* muad» oftcnditur. IrCD. lib, f f
CT' ?«».'« Romt JmiJatâ CT* conpitutt Ecelifix tam Itfjl Sinpturai. . . . (j- trit ctniummalut
ijHom hahel -tfi Apefialit Iradiliuitm V annién- Diitipului O" fimilit l'jir:familiai qui de thc-
<iaijm ItvmaiiliHiJiJtm pcr fuccejjicnes Epijiopt- ûuro fuo prcfert nova & vctera. i^uaprof-
Tum ptrvtnitnttm tj'jit aJ noi tniitantei , con- Itr tu tjui in Eccti/ia funt Friibjltrii obaudirt
fMiid:m»i çmnti toi •yui •juoqKo modo. . . frt- . oportti y liii tiui Jutceljîtntm habtnt ab ApcPelii >
ttrijHjm cptricl colligunt.lbtd, c, 5. Agnitiovcrt quicum Epijiopaiùt fucttjj.ont eharijma vcriiaiit
tfl Afoflalorum doitriiu ij-fiiti-juai EccU/ixfiatm cenum fttundum plaeitum pJlrii aietptrunl : rt-
in univerfa m»nie , C clurailcr corporiy Chr.fi liquot ttroqui abfifluni ù frincipali futctjjiont V
id ijt , Ecclefit ftciindum fmfct^ienti Epijfoporum quo<umjut loco tolliguni , fufptdoi hab<rt Vtt
mibm tlli tjm ijiK in mko •j'ejut 1<ko tfl Etcltfum qujfï Hareticoi O" mata Itnltnlia , vtlquafifiin-
troÀidcTUnt : qh* p^rvtiùl ud nti CHpodilionéJînt ',
denltiCr elaioiO- Jibi plactntli, aut rurfui ut
filione Scripturjriém iTuii-itio plcnijima , nequt l'ypofricai qu^pm gratià c van* ,;'»''< l>»(ope-
éuLLtunnnium y nt^ue ahlutiontm rteipieni yi^ rantts. Ircn. lib. 4 , c. 16. Lbi igilur thari/ma-
Ictiio fine fui ui!»nt O" ftiundMm Scriptural ex- ta Domiui pofitafunt , ibi dijCtrt oparttt tirita-
(•») EorHtn qui ah Etttt/ià funt , fcmita cir- eanvtrfalioni) , ij- inadulleralum (J" incorrufti-
tumitMS mitndum univtrfiém , quippe Jirmam ha- biltfermstnii c(Mi/?di. Hi tnim <j- tam qu* tfl in
iem ab Apeflolii Tradif.tnim \j- vide, e iiob:i do- unum Dtum , qui omniafecit yjidtm noflram (u-
uaïuamnium unum CT* tandem ej]e/id<m, amnibui fiodiuntO" tam qua tfî in filium Dti » diltCliO'
:
m>um (J" eundim patrem pracipitnlibus tan- C ntm adoubent y qui tamui iifptfitioMi frtpitr nos
iem dijpofïiiomm Incarnaiionit Fitii Dti trtdtiui- j'icit y V fuipiurai pnt pencuto nobii exponunt ^
eut y CT* tunJtm donationtm Spirit») citrutbut j ntque Dtum biajphimaiitti y ntqut l'atriarchat
C tadtm mtditantibui pr*cepia , CT' tandem fi- txlionoramei , ntqut Profheiai ctntimntnttif
guram .;m qu* efl tr^a EccUfium orJmalionii Ircn. ibid, cap, 16.
/tu rt^imaii Étil^ajiiii cufioditntiLui , C«o- C
s. IRENE'E , EVESQUE DE LVO N Ch. XVI. , 1S3
rent de la fuccefllon principale, èc qui font des AiTemblécs, quel-
que parc que ce (oie, ils doivent être regardes comme fufpeds,
foie d'herefie , foit de rchifme. La vraie fcience efl la dodrine
des Apôtres (^ ) , qui ert parvenue jufqu'à nous, confervce fui-
cerement par l'explication entière &: fidèle des Ecritures. C'efl
par la charité (^) ,1e plus excellent de cous les dons, que l'E-
glifeen cous lieux £c en tout cems envoie au Père une mulcicude
deMarcyrs. Les aucres n'en peuvent moncrer chez eux,ôc ne
difent pas même que le martyre foit néceiïaire, fi ce n'eft qu'il
s'en trouve un ou deux qui aient été confondus avec nos Mar-
tyrs, & menés enfemble au fupplice. C'elt dans l'Eglife feule
que Dieu a mis les opérations du S. Efprit ( f ) la nourriture de ,
{a) Agnitio vcra eji Aj-'o(lolorHm doilriiia , O'c, {d') Super Use arguenlur qui funt a Simone O"
Iren. lib. 4 , c. 33. vide fupra. Carpocratc , Z^ fi qui alii virUiles operari dicun-
(b) frtecifHum ddalioiiii mHnm qiiod efl fre- tur non in virtute Dei neque in veritate 1 neque
:
tii:Jîus<juam agnilio , gUriofiui autcm ijuam Pro- ut benefci hominibus faciemes caquxjaciitnt ,feâ
fhetia, omnibus aulem rcUquii charifmatibuifu- in ferniciem Cî" errorem per magicaselufionesi^
fereminentiui. Quapropter Bccltjîa omni in Ifi-o univerfa fraude , plus Udentes quant utililalem
ob enm quam habet cr^u Deitin ddeciionern, mul- prieflantes his qui crcdunt eis , in eo quod Jedu-
titudincmMartymm in omni umpore prjemitlit ad cant. Non enim excis pojJUnt donare vifum , ne-
fatrem \reliquis aulem omnibiti non tantum non quefurdis aiidiium , neque omnes diniones efju-
habentibin haiK rem oflendere apud/e , fed nec gare, fréter eos qui ipfis immittuntur, fl tamcn zp"
quidem necejfarium tjj'e dicentibui taie martyrimn: hocfaciunt : neque débiles , aut claudos , aut pa-
tjjè enim mitriyrium veriim fentenliam eorum, ralyticos curare vcl alia quadam parte corporis ve-
Uifïlî unus aut duo aliqiiando per omne tempiii xalos : quemadmoium Jspe evenit fieri fecuiidnm
ex quo Dominus appamit in terris cum Martyri- corporalem iiifirmitatem vel earum qutàftris ac-
bus noflris qitajl i^ ipfe mifericordiam confecutus , eidunt , infirmitatum bonas valeludines reflaura-
epprobrium Jîmul bajulavit nominis CT* cum eis re. Tantum aulem abfunt ab eo , ut mortHum ex-
duflus efl velut adjeclio quiedam donata eis. Op- citent ( quemadmodum Dominus excitavit C?"
frobrium enim corum qui perfecutioncm patiun- Apofloli per orationem ; O' in fraternitale ficpijji-
turpropter juflitiam C^omnes panai fuflinent, £? me propter atiqmd necejjarium ,ea, qu£ efl qtio-
mortificanlur propter eam qute efl er^a Deum di- quo loco Ecclefia univerja foflulante periciunium
ItUionem, c confe(flomm t'itii eius,fola Ealefia O" fupplicatior.cm multani , reverfus efl fpiritui
fure fuflinet. Ircil. lib. 4 , c. 33. mortui , cy donatus efl bomo orationibus fanilo-
(c) Vbi Ecclefia , ibi c* Spirilus Deis V ubi rum : ) ut nequidem credant hoc in totum pojje
Spiritus Dei , illic Ecclejîa O' omnis gratia : Spi- fieri ej]e aulem refiirreitionem à mortuis , agni-
:
(<») Ai ItJtic e»!"! Etcltfijm proptcr poliortm qut (înt vtritaiis uli omnit (juicumqut Vtlit fit-
:
fritHifjhtaitmnctfljt tfl ommm lommire Eccte- mal ex cà polumvit*. Hec ip tmm ml* iulroi-
fiim , hoc t/? , ««j (jui funt undi'jue Jiiteles ,in,jiià tui , omna éiuiem rcliqui Jura /uni C>' lairontl,
Jtmfcr ah hit tjmi lunt Miiiiiitf , conltrvita
ifl ta l'ropltr quodoporlel dtViiMt ifmidt'n illoi i nu*
^lu ah AfufîoUt Trudiie. funduaiti i^imr iy
eft au:tm lunt Ecil<f* cum fumma diliji^tniiu ail:-
tn^rHenlTi beau Apofltii EuUfjm , Lino Epif- gere Cr apfrihtndereveriiaiii trad.lionim. i^id
copuium aiminiflrandt Exiirfit iradidtrunl . . . tnim f Eip de modicaali-jua iju^ftione dijrtpiuti»
/ÎK' ed:t aulcm ti Hmucleimi ; ptf} eum itrlio loco nb efjit , nonne oporieril in unli'juiljinuit recurrert
Api>Po!ii Epijitpaimmjorthuf Otmem. . . . Imic Ecilepai , in tjuibut ApoPvii eonverfali lunt , <?"
*tUim Ctmtnù ftKCtdit Ezariflm , CT" Evarip» ab eii de prtjetii qu^fiont Jumere qufdcenum cy
AUx*ttdtr , a{ dtmttf) Stxlui ah Aptfloli) confli- re liijuidum ed ? <2uid autem } /! netjue ApopUt
tittut tP Sixmiy CT" "h hoc Ttlefpfiorus qui eiiam tjiiiilcm Scriptural reliijuijjenl nobis. Nonne opor-
& Dieu lui-même 38c qu'il ell en méme.tems vrai homme, féul
Sauveur de tous ceux qui croient en lui que c'efl le Fils de Dieu 5
efi omnium pitier pr£i er Nun qiiemaAmoditm pm- \ geiiitus qui femper hiimano gencn adcfl , ursilui
eflendimm; f;d Nus [xtlcr, C7" ptiter Nus. T^ecejje CT" confparfus fi'.o plafmate , fecandum pUcitum
eft itaque, v eam qui efl ex eo Logos , immo Patris , O" caro ft/tus , tpfe efl Vefus Cltrifliis
laagii aaum ip/um Kun, cumjit Logos >/'er- Domiaus nofler qui pafj'ui efl pro ttobis (jr jmce-
feClum CT* impajJlbiUir. i:Jê ; cy eas qmex cofinl xit propter nos. Ibid, Quoniam nemo in totum
emjjionei , ijnfdim jiibl}ar.t:<i ciim Jîiit , ctiiiisO' ex finis Adx Deus appellatwr fecundum eum
ipje , perfeiiai iy impajjihitei , O" fimper fimiUi aut Dominns nomin..tur ex Scripturis demonftra-
^nm eo pirfeverare y qui eti emijîi. Iren. lili. i , vimus. Quoniam auiem ipfe proprie prêter om-
cap. 17. nés qui fuerunt tnnc honiines, Deus o* Dominus ,
(.il Solui unm Deiis fairicMor liic qui e,?/«- iy Kex teternm , CT" iinigcnûus, O" l^erbur»
fier omvem principaUtatem , . hic Dan , hic con- incaniatum freiicatur , C" à Prophclis ey Apo-
ditar qttifecit eu perfemetipjum, hoc efl , per l^cr- flolis ,Crab ipfo Spiritu adefl liidere omnibus qui
hum \j- Sapienliam , Ccc'.um i/p-Terram. Idem , vel modicum de veritate alti^erint. Hîc autem
ibid. c, 30. IVcf enirn horum Aiigilormii minifle- non teflificarentur Scripture de eo , fi fimiliter ut
rio indigebat Deiis adj.tcietulttmqurt apudje prx- omnes homo tant.im fuifjet. Sed quoniam pr£.
dtfinierat fieri , quafi ipje juat non hahertt ma- claram pnter omnes l}abuit in Je eam quje efl aj
tius. Adid enim ei Jemperf^erbum O" Sapientia.F^' Alt ijfimo Pâtre ^enituram , prxclara autem fun-
lias c* Spiritui per quos iy in qiùbus omniu li- c'ius efl CT* ea qux efl ex f^irgne generaticne , utra-
bère CT" fponte fccit , ad quoi (j-ioqmtur dicem , que Scripturte Divint de eo teflificantur : CT* quo-
Faciamus honùnem &c. Lib. 4 c lo. , , niam homo indecorus c
pajjibilis c^ fuper pul-
(Jj)
Stmper amem co^xiflem Fiiius Patri olim lum af.ntefedens , aceto iy felie potatur CT" Jper-
C7" ab initia , fem er revdat Patrem CT" Angeln ,
nebatur in populo , £7" ufque ad mortem dejcen-
C Archangelis , CT" Foteflatibm , C f^intiiibui dit : iS" quoniam Dominus fanUus O" mirabilis
tS" omnibus qmbui vult revdare Deui, If. /. 1 , Confiliarius , ey decoriu fpccie , Deus fortis C
c. Jo. ATo» enim infeclm es , 9 homo,neqiie fem- fuper nubes veniens univerforum Judex , omnia
per coexiflebas Deo /ïcut pioprium ejm yerbtim. de eo Scripturs, propheiabant .... Hic igiturFi-
Idem , cap. ij. i^Moniam ferbum , idefl. Filins lius D^i Dominus nofler exiflens f^erbum Patris
/emper cum l'atre erat per mitUa demonflravi- CT* Filius hominis : quoniam ex Maria nui ex
mus. Q^oni.tm autem CT* Sapientia qute efl Spiri- hominibus luibcbat ç-enus , qu4. cp* ipfa erat homo,
tui, erat iipud Deitm ante omnem coiiflitutionem, habuit fecundum homintm generationem , factus
per Saiomonem ait ; Dcus Sapicntia fundavit efl Filius hominis. Lib. 3 , cap. 19.
terrain , parjvit aurcm Cœlum prudentii : (J) Et f^trbum quidcm loqueh..tur Moyfi ap-
C Doiainus creavit me principium
rurfui: parens in co.tfpeîin quemadmodum fî quis toqua-
,
vianim fuaram in opcra Tua. Lib. 4 , c 20. tur (td am.cum Juum. L:b. 4 , cap. 10.
ter Fiiium qui efl in Pâtre C babel infe Patrem , («) Vid. loc. jup. laudat. lut. c.
M qui efl maniftflatus ,
efl Deus. Lib. 3 , c. 6. (/ ) Quemadmodum illa [ Eva ] virum qui'
\c) Non ait erum fiiium hominis novit Evan'^e- dcm habens Adam, ziir^a tamen adhuc exiflens . ,
ïi»m , nifi hune qui ex Maria , qui £7" paflus efl . inobediens facla , ZJ^'fibiO' univerfi) generi bw
• • • . Sed hune qui natus efl ^fum Chriflum mano cauja facla tfl mortis : fie esf Maria prÂ-
««vit Dei Fiiium , i^ eandem h:inc paJJUm rejur- deflinatum habens virum , CT' tamen tiirgo obe—
«xi/y«. Lib,
3 , cap, 16. Dti l^erbum Huige- ,
diens , O" fibi , V univtrfo ?eneri humano caHfà
Aa
iî6 S IRENE'E , EVESQUE , Ch.-XVI. DE LYON
BaptC-inc£i/),&:qu'crantallc trois Kus depuis ù Jcrulalcindani
le reins de la Pique (^) ,il l'y avoir célébrée. Saine Irenee ne die
poinc que Jclus Chrill ioirniorr en cerre dernière P.ique, c'ell-
a dire, vers la trente- troillenie année de Ion av;e ^ il paroit au
contraire avoir cru iju'il ne louffiit que long-tems aj-)res(r;,
6c ngc d'environ cinquante ans. 11 ajoute qu'étant delcendu
après (a mort dans le lieu où ctoicnt les Prophètes îk les Pa-
triarches, il y demeura trois jours avec eux ((/).
nitcnce, d t.i- cemc , Ic liore arbitre de hiimnie i^(ç fie dit que lui ieul a cte u 1 ' ,
chanftic, & caule de la perte, &: l'ert encore tous les jours que le mal ne ;
faiU tp jéiiult,. Ircn. lib. 3 , c, 11. Prmj'juam in (tlumba fimjlicituli , tiniUii aulcm iii:i rijo-
ctnVfttijfet y»ftjih cum Mjria , mttntnle ig'l»r lutii ptr a»a Llb. 4 , alli'^ali tramai mtili.
ta in vi'^iniialt , inventa tfl in uttro h-tbtni lit cap. isi. Saint Auguftin cite ce pafljge pour
Sfiritu S-tn(lo. It>ld. CJ(<. 1 1. PurKi furt fH- prouver le pèche originel contre les l'ela-
rtm aftriinl vtUl\.m Llb. 4, C.1p. 33. gicns, !ili. De ce que
1 coni. Juliaii. cap. ;.
(u^ TrJ^int* *ju:dtm annomm txifîtm cum tous les hommes
ont contraftc le péché ori-
Vtnirti ad bapli/mum , itinit Mapflri tialim ginel , laint Irentc en infère la neceilité da
ftrfcOam l'jtini , vtoit JtT»jaitm. L. 1 , C. 1 1. Baptême dans tous les àj^cs & dans toutes Ici
{b) IJcm ibiil.
, conditions. {.Ijuniam it. i.lajtulmationt ijua ft-
(f) Quoique laint Ircnéc fcmblc dire que cundum Adam j ml inîran ^rtljuMt .fat lui liem»
Jefiiv-Clirift fouttrit la mort verv la trcntc- indi:tbat lavmao ret^tner.il:onii paptiuam lini- i
troilîcmc aancc de fon a^c, il cli ncaninoins z>ii Imam fiiptr oculoi tjai , dixlt ti : V'ade in
vrai qu'il a crà que le Sauveur ctoit inorc Siloam lavare. Lib. î , r. & i j .
' mnts venrt
â^e d'environ cinquante ans , ce qu'il tâche ptr femeupmm falvart : cmnti , imjuam , qui
de prouver par le témoignage des anciens ftr tum rtnafcunlur m Deum , injamti V par-
qui avoient vii (aint Jean Si les autres Apô- vuloi , Cr putrel , CT" lavtnti , (y Jciiiortl.
tres , & par ces paroles des Juifs ijefus- Lib. 1 , cap. II.
Chrill : Quinaua^inta annoi nfinànm htihti , c?* (/>) Po/uit Dcm in homint pottPalcm tUfiio-
Abraltam vidifli. Vid. Ircn. lib. i , cap. ii. nii , tjiétm aJmoium V in An^ilii : (rirnim An"f
(</) Nun( aultm Inbui dithui converJMiti »yî li raliùnabilci ) uti hi tjuidtm quitbcdifjtnt , iiijlt
nbi tram morliéi , quemaimoduin l'rophtia ail bonum/îm pojfidenlti, datum ijuidem à Deo , ftr-
dt te: Commcmoratus cil Dominus lânâo- Valum vert ab ip/ïi. Qai amem ntn ohtdicrmnl ,
rum morniorum luorum , eorum qui ante i»Pt ntn invenienlur cum bono , merilam pa- C
dormicriint in terra fepciitionis, & dcfccn- n.im percipitnt : qucniam Deus tju:dem dedit bt-
dit ad cos entrahcre eos , & ûlvare cos. ni^ae bonum , ipfi vtro ntn c»ptdierunt dsli^tmer
Llb. 5 , cap. 3 1 . lUud , neque prttio'um arbitrât! font , fed/uptrt-
(r) Et tfuidam tfmiitm yaltniimani clam tas mintnliam boniiatii cenltmpftrunl. Abiiciintit
mutîtrti, ab tu duOrinam h,inc , cor-
ijita di/cuiit t;;iiur bonum C tjuafi rtfpuenies mtriio omntt
TumfHnt , ijucmiimtdum mmta ftfi ab Ht fuafa , y«y?>im judicium incident Dei. Llb. 4, cap. 19.
fefi canvt'Ja mitlurti ad Eciltfiam Uei cum rtli- (1) Homo -i-er} rationabilii , O* fecundum l>oe
Jiw trrort O" hoc conft)]* fant. Llb. I , cap. 6. fimilii Dm , liber in arbitriofail ut (3- fa* poltpa-
(/) î^madmtdum adjhUium ifl morti j^tnm tii , iffi (ibi cau'a ifl ut aliquando tjmidtm fru-
hamanum pertir'^inim , Jalvaiur per iirjj/iKm ,
mfiuum , ali^uaiida auttm palea pat. Q^tipropttr
aifua laïki difftfila tirgtnaiii intbtdiciilia ptr <J- Jupe lonitmiiaiiiur , ijuouiam ralun-ihilu
Vir^inaitm ni eJlinliam. AS)IU tnim pnitpiafii jaclui am.fii zeram raliomm , O" irralioaabdif
feeiMiém fer cmiêltianem primo^emu tmendatit- ttr vivent adverjatui tfl iupitia Du. L. 4 , C. 4.
ntm AccifUni ^ iy JerjtMii p.udtnlia devula (i^) Sunt tria ex ^uibiti homo confîat , carut f
j
glife qui oflPre cette oblation [d) , qu'elle l'offre en tout lieu du &
levant au couchant ^ félon la prophétie de Malachiejque ceux
c]ui ne croient pas que Jefus Chrift foit le Fils d u Créateur , ne -
Ânima CT* fpiritu l Cy tltero quidem falvanle CT" gent!, fed ut ipfi nec infruûuofi, nec ingrati fint
,
Jirurante tjui eft fpirilui ; aliero quoil unif.tr cy cum qui ex creatura panis eft , accepil Cr gratias
join>.nur,^uodcfl euro : idveî'o quod inler h^i cft egitdicem. Hoc eft meuin corpus ; & cali-
duo, t^uod eft anima ^ut alnjiuiiidojuhfc^jiicns fpi-
i cem ftmiliter.qui eft ex ea creatura, qute eft fecun-
ritum eUv.tt»rab eo ; ali-juj/ido autcm conjémiens dum fuum fanguinem eonfejfus eft, CT* novi
nos ,
cirni dcciJit in tcrreitti coiicupifcenliui. Lib. 5 , Teftamenti novam doeiiit oblationem quam Ec ;
C3p. 9. Siftn de aridu tritico mafja unajicri 7ion clefia ab Apoftolis accipiens in iiniverfo mund» ,
fotcfl fine humore , neque uiius panis ; ita iiec ojjert Deo, ci qui alimenta nobn pr,efiat primiiias
noi untim fieri in Clirijro Jcju poleramusfineaquu Jiiorummunerum in iiovo Tcftamemo , de quo in
que de Calo ejl. El fiiUt arida terra , fi non duodecim Prophctis Malachiaifie pnfignificavit :
percipiat Immorem , no7t fruiHf.cat ; fie O'nei ti- Non ell mihi , &e. Malach. 1 , 10, 11. Ircn.
gniim aridum exiftentes primum , nunc^uam fru- lib. 4, cap. ly,
cHfiearemm vitam fine (uperna voluntaria plu- (d) Hanc oblationem Ecclefîa fola puram offert
Via. Lib. 3 , cap. 17. Non à nohii fed à Dco ,
Fabricatori , ojferens ei cum gratiariim aOione ex
tft honum Jalutiinojtrs. Ibid. cap. zo. creatura ejus. Judtti autem non ojferunt ; manus
(<i) IVon aliin quijudicai Deus , c alim qui enim eorum fanguine pleni fuit ; non enim rece-
confoCiit tdfalutetn Pater ; nec aliui nui sternum perunt f^erbumquod oftertur Deo fed neque om- •
lumen donat , aliin vero qui iubcl i» exterierei nei Hxrcticorum Synagogie. Alii enim alterum prê-
mitti tenebras eos q»i non habcnt indumentum ter Fabricatorem dicentes Patrcm , ea que feeim-
tiuptiarum. Scd uniis il' idem Dominai Palcr diim nos creata fiint ojjercntes ei , cupidum alieni
Domini noftri , a quo £7* Prophète mifji /une ; oftendunt eum CT* aliéna eoncupifcentem . , . Quo-
indiquai quidem convoeani propter immeniam be- modo autem conftabit eum panem m quo gratte
nignitaiem ', eoi iiero qui convocatijunt infpiciemfi aflefint , corpus ejj'e Dominifui , CT" calie'em fan-
cvnveniens hibeant indumentum ^ eon^^rnens gtiinis ejus , fi non ipfumFabrieatoris miindi Fi-
nuptiis Fila fui . . , Bfl auiem hic Pater l'Jomini lium dicant ? . , . Quomodo autem rmfus dictint
vfflri , ciijui providcntia confiant omnia ,<iy tiijju earnem in corruptioncm devenire , CT* non perd-
adminifirantur omniaUJ" gratuito quidem donat père vitam qus, corpore Domini i^ fanguine ali-
inquai oportet ; fecHndtim autem merilum dignij- tur ? Ergo autfententiam mutent , aut abftineaiit
fime diflribuit adverjm in^^ratm jafliijimui retri- offerendo que pred-{la funt. Noftra autem confo-
iutoi: Ircn. lib. 4, cap. 36. nans eft Jentemia Eucharifti.t , c Euchariftia
(Z>) Non facrificia fanilificar.t hominem , non rurfui confirmât fcntentiam noflram. Offerimuf
enim indiget facrifieio D.'HS ; fed confiieniia ejus enim eiquefunt ejus , congruenter communicatio-
qui offert fanÙificat facrificium pura exiftem , nem C unitatcm predicantis carnis CT" fpiritus.
V pneftat acceptarc Deum quafi ab amico. Quemadmodum enim qui eft à terra panis , per-
Peccator aittc-m , inquit , ( IJa. 66 , 3. )
cipiens invocationem Dei , jam non commitnis ejh
qui occidit mihi vitulum. quafi occidat ca- panis , fed Euchariflia , ex duabus rébus confîans,
nem. ibid. cap. 18. terrcna ey coclefti -.fie CT" corfora noftra percipien-
(f ) Sed CT" fuii Difcipidii dans confdium primi- tia Eiichariftiam , jam non funt corruptibilia ,
lias Deo ojferre ex fuis crealuris, mn quafi indi- fpemrefiirruiienishabentia. Lib. 4, cap. 18.
Aa i
i«l8 S. IRENET, EVESQTTEDE LYON,Cn. XVI.
relire , l'autre cclc'llc, lijdvuir, l.i cliair Je Jcliis-CInill ,t]iiiell
terrelhe &L de inciiie nature que la notre, îc (on elprit , c'e(l-à-
dire , Ion Ame 6c Lx divinité , par laquelle il cil du Ciel &. telelle.
Il marque encoie ailleurs la croyance (ur la preleucc rcclle de
le ptiin , ijui cji l'ouvrjy: du Cri-,itcur ^a.t.il decLite tju'il cfi fon
Corps {^'ullttic que la liqueur qui e/l tnilèe d,t7is le (jlne ^cfl fon
y
qui tait voir qu'il diftinguoit ces deux degrés dans la Hiérar-
chie Ecclefiadiquc.
Sur les Anges VIL Quoique S. Irenée reconnoilTe que les Anges n'ont rien
& limmortaL- ^q chamcl fo" il fcmblc néanmoins leur attribuer une cfpcce de
'
le de J'ajiic.
(<») [ Marcus ] ftui* vin» mixta fiitgtnt fc \ ctdit , imtriorem ttinm htmintm imfltal. At-
itHJtfrart , atifut tm'ocalitnh vnha >n Irni^ui aut ir.'ftcrfa in terram itnam finafiit frano , ce-
f>r«Hnéms, iffiiil M furpurta v ruhitund» *p~ gniiienem fitMn in tt amplificet ; aliatjue ncn-
fartani , iriflrmttmr<j»t gratis ah iii ijut/upr» nuiia Imitifmcii verha pronimti*n> , quitufmife»
imniu.iint fMif^uintm fumm ftr iffim inVKalif- TamtHamvt'.Mtfhoquodamfungiiitumdemmit
non III ptcuium tUudfliiUre , giflianlqu* li qui Iwmimi /ptcimtnedil , maj^no tide-
prtJUj^iéUorii
ttdjHnt 1 IX c» potiont gHflart , w itiam in iffoi licet poculo ex parvo Hlqut adt» impletOy u( etitua
gratiata, qit< pir Imnt Mitgmm prtdicaiitr , $n- . rtdtéiidit. Ircn. lih. I cent. Httr. cap. IJ.
JUiat, Rmtjiu mitUtribm pocuiamixtaparrigeni , (4) In Milcio fauiui , comocatii Efijcefii V
ipjai adpantc je canfccrare iubtt. i^d <um fa- frctbytcrii mit erant ab Eplx/o à reliquis pT»- V
tlmmfutrù , ipfi alimd poculnm long» mofui to j
ximu Civitutihut .mitllattfiifitannii , aditcit f
quod M mmliertula fid»cia lonjccratum efl , pra- 1 c?"f . Idcin , lit. j , tap. 14,
ftrtm , al'fut tx minore ilio à muiiertconfecrat» , (c)Rur/m queniam ntque hom» tamum erit
iuidqHod a/e allatum efl Iran fundem , acjîmul 1 quijulvi» noi , nrqne fine carne j fine came enim
hac ttrba m^unTtni : Oraiia ta qHS fitpra tm- Angeli Junt , pradicavit dictm , VC, IdcOl j
S.IRENE'E,EVESQUEDELYON,Ch.XVI. 189
corps léger de la nature de l'air. Il ajoute , qu'en conle-
{^i) ,
des impies ( ^ ) , & les biens dont Dieu comblera fes Elus léront
éternels, & n'auront point de fin ^ ce qui prouve que S. Irenée
a crû l'immortalité del'ame. Il ell vrai qu'en quelques endroits
cefaintDodeur dit que ce n'eft point par notre nature, mais par
grâce (/) , que nous jouïfîons de l'immortalité , &; que tous \qs.
êtres créés n'ont de durée (^^y, qu'autant qu'il plaît à Dieu de
les conferver. Mais 10. il eft vifible par le texte même que l'on
objeile, qu'il ne s'agit pas de l'immortalité de notre nature j
(•0 Ce n'eft qu'une confeqiience que l'on Iiienti4r citnt bono , O' meritam pànat» pèrcipient ;
tire de plufieurs endroits de les ouvrages quo>tit,m quidem Deus dédit bénigne bonum , ipfi
où il dit que les Anges en punition de leur Z'ero non cuftodierunt ddigenter illud , neque pre-
péché, font tombes du ciel en terre. An'Mi tio/um arbitrati Jutit , [edfitpereminenlium bonita-
tranfgrefji decidc-nitit in terrant in jiidicium. \xcn. lis conlempfertwt , abjicientes igiiur bonum CT"
itternui ,/edei qui /eduxit CT* oflendere jecit ho- ratus eft , Ci" Dommus manifefte dixit , CT" reli-
minem, C , inqHam ,
qui princips Apoftafu eft qit£ dimonftrant Scripttin. Lib. i , cap. 18.
principi ahjcclfionis , <jr hii Angelis qui ttpoftai.t Pana eorum qui non crcdunt yeibo Dei (jr con-
fitUi JHnt cum eo. Idem, lib.
3 , cap. 23. Cum temnunt ejus advcnium , (y convertitntur retror-
igititr à Deo omniafuCiufunt , ^ DiabolusfiLi- fum , adamplificata tfl , non Jolurn temporalis
metipft O" reliquii faclm eft abfcejjionis caufa. jedi^ .Hernafada. Lib. 4, cap. i8.
Idem 3 lib. 4 , cap. 41. (y ) Non enim ex nobis , neqae ex noflra nalw-
( c ) £.v tune apoflata faftits eft Angélus C ra iiita eft , fsd JM:<ncium gratiam Dei datur. Ht
inimitus , ex qm '^elavit plafma Dei Lib. 4 , ideoquijervaverit datum vit x , ar gratiasege-
cap. 40. Diaboliii cum fît uniis ex Aii^clis l>ii rit ei qui praftilii , accipiet is" in Jtcculum/.iculi
qui fuper fpirittnn aéris pr.(poJîti funt . . , invi- lon'ç.tudinem dierum, Qui autem abjeccrit eam ,
Jens homini , apoftata à Divin^i faillis eft Lege ; O" ingratus exti'.eriiFaélori oh hocquodfatlui «//,
invidia enim aliéna eft à Deo. Lib. 5 , cap. 14. iS" non cognoverit eum qiti pneftat, c
ipjefe pri-
(d) Pofiiit Deus in homine poleftulem tlettionis vât in/tculum ficuii perfeveramia. L. 2 , C. 34^
qHemadmodiim iy in An^clii i An'^eli enim , uti (g) Quando omnia qus Jaéla/u/it > mitium f^r
ht qmdem qui obedijjent ,]iifte bonum tint pojjtdun- ihiT,t ju<c liabeatit , pcrj'.verui4 aiitem qnoad ni-
te> , datum quidem à Dca , fervatum ab ipfis. que c Deus CT- ejje C7- perfcvtr/lrevelimril, Liu.»
Qui aMtm non obetliaunt , jufte lion invc- î 5 cap. J4.
190 S.mENE"Ê,EVESQUEDE LYON, Ch. XVI.
mais de l'iminortalicc biciihcurculc fc de la vie cternelle lo.
Dans les autres cndroics où le Saint leniblc contcllerl 'immor-
talité à notre amc, il ne veut tlire autre cliolè , Hnon qu'il n'y a
c]iic Dieu d'immortel ,ainll que dit l'Apotre & qu'à Dieu (eul ,
(«) Quid fufcrtjt diare mortalc corpiii nifi corpora ne/Ira , ijuii Cy fortior ,
jotcntior vi- V
fljjma,iàtfl,caro de tjua CJ" Jcrmotjl. c?" ijuame- re btnut ofiendiiur Utrumne Demiur'^Hi ,
?
do tivificabit eum Detis f Hj.c,enim ep tjut mori- ijui $olHm Z'ivifiat Iwminem , an falj'o to'nomi-
tur Crfo'.î'itur , non animj iieijue fpirilui. Mon iiaim eorum Paicr , oui ea tjmdem tjut unt na-
mim tfl viialem amiitcre h.-.bdiiateni -, V fine tura immortalia , cjitibus à fua nalura adeP vi-
(finmine in fojlerum o~ iiunimatcm CT* immo- tere yf.if^it fe ciViJicare; 'jnihm auiem opuiiP
hiltm péri , CJ" dcpcrire :n iUa ex •'utLuiinitiHm •ib eoadjuturium ut vivant ,»«» v.vifieaiisiUa
fuhpantU haouit. Hoc auttm ntque anim* tZ't- hin-gne , fed relinqueni illa rugli^enter in mer'
mit , flalui enimeft vilt : nenutjpirnui., inconi- lentf Lib. î , cap. 4.
fefnui eii.m (3" fimflex Jpinlui qui refolvi non (^) Vrofter hoc c
fueros eripithat Chripus qui
potcp, V ipji vita tft eoTum qm percipium illum. erant de domo David , hene Joriiti itlo timport
Ircn. tib. 5 , cap. 7. naici ut cos prtmitterci in Regnum fuum, Ircn.
(A) Idcin , ièid. i:b. 3 , cap. 1 6. Qui falvati funt (sr acceperunt
(c )Ciim die ont ea ijat omnibus funt manife- htertditaiem f Ht [cilictt qui credunt Deo , KS'
fia , qaoaiam vivificAmur à Pâtre: aliitd autem eam que e/? er^a illum dileilionem cupodierunt ,
^ncd non ulias viv'jica:ur , nifi illi Deusprtiflet , ^uemadmodum Caltb Jcphone Cr Jefui Save, ,
vita derelinifui , «»( impoienlem V inpr- kJ" pueri inneccntet , qui neque malili* fenfunt
mum opendit Patrem ipforv.m , aut invidum <J- hubuount.
Ihiditm. Dimmr^o tnim hic iizrficoflit mertalia
S.IRENE'E,EVESQyEDELYON, Ch. XVI. 191
Jefus-Chrifl n'av j}C pris une chair fembiablc à la notre (./) , nous
n'aurions pas été délivrés du péché que nous avons encouru
par la d'Adam que la Loi de Moïfe pouvoir bien
prévarication ;
faire connoître le péché /^y mais que JelusChnit feul eroic j''
,
nature humaine afin que par cette union les hommes devinlTenc
,
retur , c?- bomo exiret à morte. Iren. /. 3 , f. 18. deiites à vita , in 10 quod non eredant invenlam
trotter hoc f^erbum Dei liomo , V qm Fdius arum que, peritrat . . fie iS" hi qui contradicurt
l)ei tfl , factui cfl filiui hominii , commixius faluii Ads , nihil proficiunt , nifi hcc quodjemet-
ftrbo Dei , ut adopiionem percipiemfiat Filins ipfoi hxreticos O" apoftatas faciunt veritalis c?"
Dei. Non enim poleramus aliter incorrupteUm advocatos fe ferpentis v monts oftendunt, Iren.
C inimorta'ilatem percipere , nip adunati fuif- lib. 3. cap, 25.
femui incorrupteU & immortalitati. (e) Eva virum Adam, Virga ta-
quidem'Jjabens
Quemadmodum aiitem adunari pojjêmm incor- men adhuc exiftens , erant enim uirique nudi in
rupteU O" immortalitati, nifi prias imorruptcl.i Paradifo, Q- non confundelantur ; quoniam paulo
(y immortalitas faflafuifjk id quod CT" nos ; ut antefadi non intelUclum hubebant gcnerationis ;
aéfprberetur quoderat conuptibile ab incorrupte- cporlebat enimillos primo adoUjcere dehinc
fie
la , c quod erat mortale, ab immorialitate ut midtiplicari. IbiJ. cap. zz.
filiorum adoptionem perciperemu!, Ibid. c. Ip. (/) Ouoniam auKm V Circumcifionem non
(i) Spiritalis enim cum lex effet , manifeflavit quajî coiiJummairicemiufli:i^,fed injîgno eam de-
lantummodo peccatuwynon auteminteremit. Ibid. dit Deus,ut cogiiojcibile perfeleret gei.us Abraha,
cap. 18 ex ipfa Scriptiira difcimus
Gen. 179. . . Et quia
(c) bbi fup. l.J.c 18. ly. ncnper hiC jupificubitur homo > fedinJJgno data
(dj Circa Adam nihil taie faHum efl [ ut in funt po^iilo , oftendit quod ipfe Abrahamjine Cir-
Cain ] fed omnia in contrarium, Ab altero enim cumcifîone KS" f'ne objervatione Sabbatorum credi-
jtductui fub oicafione immoitalitatis, flatim timo- ditDeo Cr reputatum efl illiadjuftitiam . . Scdçp'
ré corripitur (S" abjconditur : non quaft pojjii effu- Enoch flf.e Circumcijîone piaccns Deo , cum effet
gere Deum , jed cotijufus , quoniam transie/Jus homojegatione ad Angeles fungebaturyO" tranjla-
pruceftum ejus , indi^nus efl venire in conjpectum tus efl C cor.fervaiitr ulque liunc icflis judicii Dei.
O" coUoquium Dei : limor aulem Domini initium Idem. lib. 4. c/tp, 16.
intdligtntit , intelltcius zéro transgrejjionis f'ecit (g)llli quidern yudxi décimas fuerum hali-
panitentiam : fanilentihus auttm largitur beni- bant lonjecratas , qui .lutem percepemnt liberla-
in.iatemfuam Detts. Etenim pcr fuccmclçrium in '
ttm Chrijlîtinij omnia qiujnnt ifforum addomi-
191 S. IRr.NE'E,EVESQUE DE LYON, Ch. XVI.
pics tics Apôtres, d.mslc Enoch Se Elic avoicnc ctc transfères
Paradis terreftrc(./>, ôcquc c'clb dans le même lieu où les julles
vont après leur mort attendre le jour de la rellirredion ^ que
le premier homme pécha le vendredi ^ ) , comme il avoit été (
chrift (e fera adorer lera celui de Jorulalcm (c) ,& qu'il fera mar-
quer cous (es Dilciples lùr le front 6c (ur la main, &: leur interdira
tout commerce avec ceux qui n'auront point ces caraclcres que ;
(îon du (ouverain bien mais que les luîtes qui n'ont pas louiïert ;
tA , ntrt qiéM Juin minora htfMt ntJJtrum /ptm UiMn>«/a i^ilur ir-tnijerunlur uuorumdam/tntt»-
hahtnna. Lib. 4. cap iS. lit ab hartlieii frrmombui , (y fmnl irnorantet
( 4 ) EnacU fUctni Dso in quo fUcuil etrfore Jirpo/îiionti Dti V myflermm f'iijforitm rifurrefll^
tTanj\alm elt . . (y EU*i peut trMin pla/mtlii nii , Cr rf"»ii ( tcrrtni cr Itmporatu iuflorum
fithi}amia nfumplui tfl . . . i^uMpropUr frti- cum Ciwifio ) fiuod efl priMipium imorrufttiA ,
(A) M.:mlepnm tfl itaqm <J»»ni4m in iU» dit ni lue , qut renoiaiHr ad appariiionrm Vtirt' ,
mtrlemf»Jtin»it iioiiiimi oltiitm Pairi , in q»a iwrgtnfi rtcipere promiffiomm litredtiaiit q»am
mertnui eft Aiiim imateJiens Deo : in qua amtm Dem promijh patribm , cr rt^nart in ta, pofl
nortum efi , in ifja cy mandncat'it diyiî enim , dtindefitri judicium. lu qua tnim eoadiliomt la~
Vttu : In qua die manducabiris ex co, morte boravtrum , frtu ^lili junt , omntbm mtdit
inoriemini. Hune itaqut drcm rtcapilHUni m probaii ptr /ufftrtmiam, iuftum tfl in ip/a rteifrrt
fmtttipfitm Dominas , venit ad pjlfonem pridu toifrucuijufltrtntia. Ibld CJp. }1. Il faut
auttm SMatum qtuejtftxtt eonditionii de', in encore rcmaroucr ce ijuc le Saint ajoute
eiua Inmo p'.njmalin efl , ftcund-em jlajm*ti*nefH touchant les dittcrentci demeures des bien-
«/, f<im 1»* tn 4 mont ^er fuam pajjionem do- heureux, i'rattreuuie auitm figura hat , CT" rc
»M"<. Lib. ^r-cap. ïj. novtto l>om:at CT* vij^ente ad ituorrHpIc'.am , ut
(e) Idem , lib ^.eup. l^ tT tC. n»n pof[it lam tel eraije , irit cttlum mkimii CT*
( </ ) Omni inloeo Bccttfïj ob eam ijuam haitt Urra nova , iit quibui novut per/tverabit hom»
tT'a fViini dileélionem, m-.i'tiiudinem Mariymm femper nova confaLuluiii Dio, Et qutniam hac
in omni trmport prtim:it-l jdPatrem. L. 4j 35. C ftmpir perfezitrabuiu fine fine , Efaiat ait , Cr.
(r) Si erjro Dominvi le^tm mortuorum jervuvit lia. 66 , 11. , £1 quimjdinedum Prtibjitri
. .
Mtfiern primo^tnitusàmortuii, C cemmoretnr dicuiu , lune qui digni Jueriui (aloritm eomerfa-
ufijnc in teniam dlem in infenoribul Irrrt , pojl tiiiti , illue tramfîùunt , id tfl , m cizloi i alii lu~
drrndt refurgens in cjrnt . i/t etiam fixuras cla- ttfaradi/i delic:u Meniur 1 alii auttm fpetiofita-
Vtrum ofienderet Difcipu'ii , fie afcendu ad Pa- ttm Ofintis poljidtbunt : ubiqut aulim Dem vi-
trem . Manifeflym tft quia ty Difcipulorum
. .
dtbiiur , (y quemadmodum digni ermnt vidtntet
liter ,
iHemadMeium C Dominm rtfmrtxit ,Ji< fuUt hoLiiuTum ItjoUicitm. Lib. j , cap. ^6.
f.inç
,
,
& de toutes les fatisfadions que l'efprit peut goûter. Saint Ircnée
ne dit pas combien de tems les Juftes refieront en ce lieu. On
peut encore remarquer que du tems de cefaint Martyr on divi-
ibit en France le jour en douze heures (b) , mais elles n'étoient
pas néanmoins toujours égales , que les croix ( c) outre les &
quatre extrémités ordinaires , avoient encore un fîegc au milieu
iiir lequel ferepofoitle crucifié.
IX. Ce que nous avons rapporté de la
vie &: des écrits de S. Ire- Jugcmens
née [d) ^'^"" ^'^
,
jullitie pleinement
éloges qu'en ont fait les Ecrivains g"Irenée.
les
s.
les plus éclairés del'Eglife. Ils ont loué lafainteté de fes mœurs,
la confiance de fa foi, la vigueur de fon zcle, la pénétration
de fon efprit, la pureté de fa dodrine, la profondeur de fa
fcience , l'étendue de fes lumières , la folidité de fes écrits )a ,
(.1) Rej^nabunt ju/li in terra cre/centes ex vi/sonc ftudia denique C^ ftngulorum ex fiipr»
injlituta
Domin: , CT* per iffum ajjuejieiit capere gtorium diiiii Ireni-i libris à quo bxc accuraie tradita
,
Dti Putrii C
cum fanClis An^elis conVerfutio- jiint , licet volenlibui cognofiere. Eufcb, lib, z
iiem C
communionem C" unit. item fpiriiualium Hift. cap. 13. Porro bi teftes fde di^^nifjimi
in regno capient : c
Moi quoi Dominus in carne qiiippe qui rtiiii femper cathoiidequs doclrinx pro-
inveniet expeitantei eum de ca!i>,c^ perpefjoi tri- pugnatorei extiterint, Irenctum dico ,iijPc. Idem,
bulationem,qm (y ejfugerint iniquimanus. Ircn. lib. 3 j cap. 13, BeMui ille Àpoflolormnjuccejfor
lib. f. cap 3î. IrengUifubtiliHi ea de re difputans , E'iflidiiftul-
(i) Et dies nonfemper pnefinitas ditodecim ha- titiam cmn pa-i imbicillitatc conjiinUam ad-
hel horai , fed à novcm ufque ai quindicim af- mirabiliter convicii. Epiphan. H^reJ 14 , num.
cendit c^ itermn à quindecim in novem defcenditt 8. Hxc alqtte bis fimilia optivnn ille fenex
Idem, Ub. zcap. 14. Iren^ui totidcm vcrbis de vanijfimii iliorum
(c) Ipfe habitus crucis fines CP' fummitates ha- opinionibus dijferuit vir omnino Spiritus San-
hetquinque, diioi in loiigitudineC?" duoi inlati- ili donii infruflifflmus , C?" caleftibiis orna-
tudine,0- iiiium in medio inquo requiefcit qui cla- mcntii , ad certamen feruiiclm :
tu ita dixerim ,
quai toi jam viri faniiitate CT' frxflanlia infîgnei n. 33. Hoc ille fcripft ante annos circiler tre-'
infiruitijimis voluminsbui prodiderunt . ut Jii- centoi : cy fcripfit in iii libris quos advtrfui om-
Pinui Martyr . . ut Irenxui omnium doctrinariim iiei hsrefi doSlijJimo C?- eloqitentifjimo fermons
CMrioJij]imui explor^tor. Tertull. lib. cont. ya- coinpofuit. Ep. 53 ad Tbeodor.vid.
Hieronym.
lentinian. cap. 5. T^on ipjîtts modo Simonii , fed Si ajjertorei eos flagiias quorum aliquid eliam lit-
CT reliquoram btrelicis pravitalii autoritm initia, teraram inveniri potefl , illiiflri'que dodrinacfl ,
l'itam , fal/oTHm dogmatum caiifai C rationes , en adefl ajïertortun ejits memorabilis v vcnern-
Tom. Il, Bb
,
fut pas long-tcms fans traduire lés écrits en Latin &: cette tra- ,
tilif conftjjui alqut cn'irnfiii. S, IrenéHS iicit an- (d) Ce <\:t> le prouve , c'c-ft mi'EuJêbe qui
ti'l»amftrpcntii pla^tm fde Ctirijfi C?" frute fa- rapporte pluficurs fraj;mcns des écrits de
nari , C
qHod frolvpUfli ptc<a:afaimitstatHjuam ûint Irenee , ne dit nulle part qu'il lésait
vincatii alU^MÎ. Allg. Iw, I conl, JuUjn, c, } rrnduits en Grec , ce qu'il ne manque pas de
O" 7. Irertui Pii'.jcurpi aud lor V
di:cif»'u, dire toutes les fois qu'il cite q.iclquc Auteur
fuit Inmennue McidtKtalinm Galtorum,
, Thco- Latin .commcTcrtullîcn & quelques autres.
dorcc. DUlog. I , pa^. 55. D'ailleurs S Bafilc , S. tpiphane , S. Cyril-
,
ce fiinr DoAcur contre le? Valc-mnicns Phoritis n'ont lii les ouvrages de S. Ircnéc
l'Abbc FayJit, très-connu par fes fingulari- qu'en Grec : ce qui fait voir que S. Jérôme
tés , n'a pas craint d'entreprendre la julliti- même ne les avoir lus qu'en cette Langue ,
cation du Tyrtcmc de ce% Hcrcciqiies lûrlcs c'eft qu'il dit que le ftylc en ctoit très-élo-
Eons. C'ell dans fes Eclaircillomens fur la quent, rlc'futmijjimo Jtrmone campofuit i clogç
Doctrine & l'Hilloire Eccleiialliquc des deux qui ne convient nullement a la Verfion La-
premiers ficelés, à Maftrichten 169'i 8°. où tine que nous en avons ; 8f ce Père faifânt
il avance beaucoup d'autres opinions fingu- le dénombrement de ceux qui parmi les Au-
licres. teurs Grecs ont fiivorifc l'opinion des Millé-
(4) flura vero eimfdem fanSli Irtn*! ac varia naires met de ce nombre S. Irenée. Silpni-
,
ff) Hippolytm O" Irenras Efiflolam Pauli ad tantum Lurdunen/ïi Epifcofi, Hicron, Pro/ej»
Hebrxn dicunt nen tffcillim. Idem , Ctd% z^i. lit. 1 8 in Ifaiam.
s. IRENE'E, EVESQUE DE LYO N, Ch. XVr. 195
du tcms même de faine Irence èc de TertuUicn {a) , qui en ti-
tane les paroles de notre Saine , fiiie prefque mot à moc la eradu-
dionLaeine, telle que nous l'avons aujourd'hui. Le ftyle en eft
rude grolîier , malpoli^ dur, difficile jembarralTé, diffus, de
,
éditions que l'on avoit déjà faites, que fur plufieurs manufcrits
(a) Comparez les paroles de S. Irenée , 1 pag. loi & loi , & celle de Henri Dodwel
lib. I , cij'. 1 1 , ». 3 , avec celles qu'en cite 1
qui t.khe de prouver dans là Diflertation fur
TertuUien , lib. advcif. ralemin. cap. 37 ; & |
cette matière , que cette Verfion Latine de
du nomb. f du même chapitre de S Irenée ;
l'Ouvrage de S. Irenée fur les Héréfies , ell
avec le chap. 15 du même livre de Tertul- ; pofterieure à Tertnllicn , & mémo de U i»»
lien. Voyez aufli la féconde Dilfertation j
du quatrième fieclc.
ide D. Mafluet fur les Livres de S. Irenée ,
Bbij
19(5 S. IRENE'E,EVF.SQUE DE LYON, Ch. XVI.
d'Italie de France, &:d'Ani;lctciic'. Lanuiivclleéduionqu'ila
,
oue D. .Mafluct ciit mieux rcuflî que lui dans ac ai iltfenfionem contra Mjjftetum paratui ;
Ion travail , écrivit contre Ion édition des mais la mort l'a empêché de le publier On
Ouvrages de S. Ircn jc, pour démontrer que dit même i]u'il avoit dcflcin de faire réimpri-
le r<;avant Bcnedidin avoit altère en quanti- mer Oeuvres de
les S, Irenéc avec ces re-
té d'endroits le texte & la do^rinc du fâint marques.
Dofteur. Cet Ouvrage de Grabc cU iaci-
,
CHAPITRE XVII.
Saint VtBor , Pape.
I, TE Pape S. Eleuchere étant mort ^ après avoir gouverné S. Vi^orcft
me, & foutenoit que tous les anciens (/O ^ les Apôtres mêmes
avoientpenféainfi. Theodotenefe laiiTa aller à ce blafphême,
qu'après s'être rendu coupable d'une autre faute, non moins
confiderable. Car ayant été pris avec beaucoup d'autres dans la
p^rlecution de Marc-Aurele^ il fut le feul qui renonça Jefus-
Chrift fg). Pour fe garantir de la confufion qu'une telle faute lui
caufoit , &
des reproches que tout le monde lui en faifoit , il
prétendit que ce n'étoit point un péché de renoncer à Jefus-
Chrirt, parce que ce n'étoit pas renoncer à Dieu , mais Icule-
ment à un homme. Le Pape ViAor en ayant été averti (A), ex-
communiaTheodote Scie chafla de TEglife, Les Theodociens
,
te dont ils tailoient proteliion [k] ^n leur envoya des Lettres de nmftcs quii ,
rcvoqiie
(a) Ellfeb. lib. î , cAp. iz. cile de quinze Evéques où il excommunia fuite :
, cou-
(Il) Un Auteur anonyme dans Eufe- cité Theodote , Ebion & Arcemon. Tom. i Conc, damne l'hérc-
be , lih. y , (ap. 18 , compte Viftor pour le pag.éQz. fie dePra.xeas.
treizième Eveqiie de Rome depuis S. Pier- (0 Eufeb. W. y, cnp. 18.
re. Ain(î ne compte ni S. Pierre, & ne
il {k^ Voici comment Tertullien devenu le
diftingue p.is Clet d'Anaclet. DéfcnfèurdesMontanirtcs , raconte ce fait.
(c) Anaftaf Bibliot. lib. de tontif. Rom. Idem tune [ Praxeas ] Epifcopitm Ramaniim.
tap. If. Bolland. tom. I April. pag. 14. 'i^nojceniemjam Bropheliai Montant , l'rifc^ Cf
(d) Ce Theodote étoit Corroyeur de fbn MaximilU , CJ" ex ea agnitione pacem EccUfîis
métier , mais très-habile dans les Belles- AjΣcy fhrypx infcrentem , falJU de ipfii Vro^
Lettres. Epiphan. Hïref. 54 , cap. i fhetis ^ Ecclefiis eorum adfeverando , ij' Prs'
(e) Idem , :b-d, cejj'orum ejus aulon'lales defendendo , coêtit Q^
{ f) Eufcb. lib. 5 , cap. 1 8. Liltems pach revocare jam emijjas , CT" à prop»-
i,g) Epiphan. H.trcJ. 54, cvp. i. lîto recipiend»rum charifmatum co)iC(fj.ire. Tcr-
('>) Eufeb. lib. 5 , cap. 18. Le Synodique tulL (ont. Sraxtam ,cap.i.
ajoute que viftor aiicinbla à Rome' un Con-
,,
Qucftion
poids ce recueil n'ayant été compote au plutôt que dans le
neuvième tiecle.
,
(.j) Duo ne^otU ÇijW.i Pcxtas Rtmti pro- tum divitig'ib4iU, yaUnlinimi item , qiù, fnacr
turavit , iroplietittm cxfuiii O" lurtfm intulit : tx'.eras iiiefiUl > earfm ctiam Ûirifli cieltfe
Tarademm fugavlt O" P-»trtm (rixifixit. frvdi- a/ferebat, Libcll. Synod, n. Ip.
fcavtram ..-:rn< Praxtam; lik ijho^iic fuptrfr- (<) Omnti fxr Apam EuUfix vetufia tjtiadjm
minjtx dormientibm miiliis injimpliiiiute ioihi- tradntont n'x* qatri-i deiima Lunajitlut'irit l'af-
nt ; traiifCU dehinc fer (jut'n Vem voiuh ttUm cl>x fcfliim dilni CiUbrjnduni tjji ccn/tbaul , 9110
avulft niJibintur, Denique cai trM pripiniimDo- die prijcriflum eral Judtii ut Aj^num immola-
floT JiemciiJatione fua j nuiut chiro^riiphumV rtiU ; eoijut omnino luna , iii qutmtumqMe dimum
afui Ff)dncoi , apud (^m< gtfta rei eJJ , txindtfi. diem imidii]tt,fintm iijHniis impontndiim ejjtfla-
leniittm, îuebanl. Ëiifeb. lib. f • cx^. ij.
(t) Sabellium V Koètum ferfona traxet
in (1^) Cum lamtn rcliijH* Iclius »,Lii EccUJit alif
(«) La Lettre Synodique de ce Concile unitate EccUfix prerjHS alieiioi ejje pronuncial
ifenfermoit le fentiment des Evêques d'A- Idem , ibid. cap. i^.
chaie. hieroi.ym. in Catalogo , cap. 44^ ( l ) Idem , ibid. Nous avons encore une
(/) Eufcb. W. î , cafi. 13. partie de la Lettre que S. Irenée écrivit fur
{g) Idem , ibid. cap, 14, ce fujct à Viâor au nom des Clirctiens des
(/') Idem , ibid. Gaules donc il écok le Chef,
. ,
tflitjuai d.vtrjlijiei , tKC ohUrvari' illic omitiu t- qitanim memaria ad nos ujqiie perfmcrai, Eufcb.
^ujlilti-
,
qut JeroV^mlx)'' •.rrjntur. Secifndum m Chronic. V 1>I>. î . cap. 13. yititr fupra
^uod imctiwii qneque Pmhuiii mulla f>rel(xo- qutpione Pa/clu O" alia qutdam Jcribtm opuf-
Tum cy mmiimm iivrrftaît zariantur : nec ta- cula , rcxit Eccte/îum , CTf. Hlcronym. »i»
rnenf>rof-l er hoc ab E<chfit CatUdic* f»te aique Catalo^e, càp, 34.
uniiau alitjUjiidodifit/jHm t/î. Firniil. Epifi, 75 (d) Jean Dofc cft le premier qui nous ait
Inter op. Cypriani tdit. Pamel, donné ces deux Lettres dans un Supplément
(4) Saint Jérôme dit qu'il gouverna dix à de Fleury. liaronius les a
la liibliotequc
ans fous Severe. Rexit Èciltlî.tm jub Severe inférées dans Annales en l'an lyg ; & le
l'es
principe dectm annis. Hieronym. in cutalo-io P. Contant djns l'Appendice aux Decre-
cap. 34. Eufcbelui donne dix ans d'Epifco- tales des Papes , pag. ii>. La première cft
pat faiïs marquer fous quel Prince il les intitulée : yic'lor Epi/copm Dejiderio f^icnnenfi
commença. /-7i-7or XII l. Homa Epifcopatitm fuj- E,ifcop9. La féconde : f^ichr Epifiepui fratri
tipit annit dicem , cm»> mediocria de Rtlhiont Paratoda Epifcopo.
voUmina, Eufeb. lib. 5. cap. 13.
txfiant (<) Collera iw^er Divrrjiiti dormieni te itoiii
Tome IJ. Ce
,
CHAPITRE XVIII.
T/u'ophile de Cijarcc , F aimas d Amajîrulc , BaCijujllc de
Connthc^ \jr Poljirate it'Ej'htJc.
(j) Eiifcb. lib. 5 , cap. 2i c?" Zj. ria /«r omiiei Ecttifai mif.antiir , nt nobit cri-
(
(_c) Epijopiviro PaUpint , Noirci/fus fciliftt lib. ^ , cap. 15. Quoique ccne Lettre fut
V TlKophiiu, , <f cum illiiC'aJfiuiTyri , Cla- V commune à tous les l'eres du Concile de
TuiitolemaidiiEpicopiyVquiJimulcumipJîs Paleltinc, que Narcilfe y foit nommé
&
conVtiientM ,
pojfjuam de Iradilione dtei Paf- PrcfiJent avcc Théophile , nous ne Ij'lTons
tUalii , tjut i.im jiide ab Apopolis adip/us conti- pas d'attribuer a ce ifcrilicr la Lettre Syno-
nua fucccjjUtie manavcral , muha in fuis Litteris diquc , autorilcs en ccin par Uint JeromC
dij]iruerunt ; tandem udprem Fpipolthii utuntur ^
qui la lui attribue cxf^rclT-mcnt.
^erbii : Date oferam ut Epifioltt mllr» exemfU- ' (d) C'ctoient apparemment les Romains*
BACQUYLLE
ET PO LYC RATE,
Ch. XVIII. 203
l'Auteur (a) mais ce fut apparemment Palmasd'Amaftride,
;
'"*^'"*^
par qui elle fut écrite ni qui prcfîda à ce Concile. L'Auteur de ^^ "^
,
qui oitimi eamJem Jidcm, eamiemqHe doSlrit'am vobii fi^nlfcare non idco mei Job'm ej]e iiUmfen-
froferentci , unam edidere fentemiam. Idem, tintiam, fed CT" omnium qui in haliafur.t , G"
Ccij
XC4 P O LV C R AT E , Cil. XV 1 1 1.
(rt) ÎVo) iptur Verum ac ^tnmnum agimmaitm nium leftrum tnin'.mii, l'i.ly,raiei , (X IratUliont
r.ec addehte> tjiiid'jU'tm K(c detriheniei. Bitmm ih co.nalorum mcoium quorum tliam noimulloi af-
AfijtnagnA iju^dam tumina txtiniU /uni qux illo leClatU! fum , fucruiil iiiim Jtpltm omnino tx (o-
adtcntui Vominiii dit rtjumduru jmu cum De- , ftiatii mei> Epilcopi , quibui tge tllavui acctjp,
minm t Calo véniel , flenui mujiPuie C ^loria i^i quidcm omnti tmper tajché diem lune celé»
fanfloftjiie emnei fuji-.lulil. Ihiliffuifiilictlunut Lrarum cum Judtorum popuiui tirmiinum abii-
è duodecim Apojfolis qui morlum tft Hierafoli V ceret. Ego, inquam,frairri, quinque CT* /txa<;inta
tiujdim piia qut Sfirtlu lanCio a^alu vixil Cr £- orte diiperfiS jernionti l*pe conii^i, qui Stripiuram
fhtfi re'juitjdi. l'rxlerta Jounnti qui injinu Do- Sjcram oninem pertegi , nihil moveor ii> qut nobis
mini re'.ubuii qui tliam Sactrdos Juii (j" lami- .id formidintm inttnianlur , , l'cjjim elium E-
,
Tirrafeat tumeni* Epifcopui (y Martyr qui imir- noflram ajjenfufuo comprobaruni , ignarijcientes
»i< retiuiejeil. Hiiid Sagarim Efiliopum eun- me canes iftei non fruftra geftare jed viiam ex ,
Jtmque Alartyrem altinel ditere , qui Laodice* prtcepiii inftiiuiijque Jejit-Clirifti femper egijji,
geffil ,
qui cy Sardibus film if adienlum Demini ritaiem tiri ix parte opu/culo demonftrarem. flo*
de Calii in quo rejurrell urus tft Hi om-
txpic'lans^ Tuii iimperibui Seteri frineipii tadem tiale qua
ttt!diem yajch^: quarta décima iunaiuxia E^an- NarciJJiii Hitrojelym*. HicTonym. in Calai. Cg
CHAPITRE XIX.
Heraclite , Maxime , Catulule , Apion Sexte , Arabien , J//(/f ,
Cmmenul- I- TI7 Us EU
après avoir parle ilcs di(putcs touchant la P.î-
I
MAMMt. queftion célèbre d'où vient le mal àc pour montrer que la ma-
, ,
tière eft créée. Nicephore {d) parle de cet Ouvrage avec clo-
o;e jl'Auteur de la Philocalie &:Eu(ebe (f ),cn citent un paf-
làgc pour prouver que la matière n'clt point incréce, &: n'cft
,
(<i) Eufeb./;^. % , CJf. 17. (J) Solutioiiei eJHS al^nt dtCifionei irrcfrag»^
Eufcb. ibid. & Hieronytn. <» Catalo^o , c. 46. («) Hu(cb. lib. 7 frtfar, Evang. cap, tl
(f) Ataximi que^ut îolumina de Vul^.itijjima CT" 11.
"Vndt malum (f) Eufcb. î, eap. II.
illa afuÀ H^reticoi ^ujifliont , fit lib.
,
tion, oul'ouvrage des fix jours, (a) S. Jerômu {b) loue celui de
Candide, comme fore beau j &: Nicepliore,^f^ die, qu'il efl le
premier des anciens qui aie craicc cecce matière en quoi il fe ^
«/ocy Severo famofum qitîfHonem infigni volumi- (/) ^udas de feptiiagima xpud Danielem htb-
ne ventilavit matum C^ quoi materia à domadibus pletiiljime difpmuvit
, unde chro!io"ra- c
Veojuciajit. Hieronym. in Calaiog. caf, 47. fhiam Juj'eriormn lemporum ufijue ad dccimum
(.1) Eufeb. lib, 5. cap. 27, Severi jiroduxit antnim , in qiia erroris arguilur
(Jj)
Caniidm regnantibus Juprafitiftii in He- quod advemum Amichrifti circafim tempurafii-
uameron puUhenrimos traitatm edidit. Hieron. |
turum ej)e dixerit : ftd hoc ideo quia ma^^niiudo
in Catalog. cap. 48. Candidin Chrijiianorum dij- \
perjecmiotium prxfentem mundi niinabatur occa-
putator aculijjtmui notus efjlcititr. Eufcb. ;'»
|
y"«m. Hicronyin. «'» C«(a/o^. f. 51, ©" Eufeb,
chroii. ad unn. J. Sevtri. i lib. J, cap, 17,
(c) Niccph. lib. 4. f . 3 5. (d) Idem , ibid. ( IQ l^emm majores noflri hcbr^orum e?" Gn
(t) ^t.\(«) Imperalore Sciero lihrum de Ktlur- |
corHm librorum peritijfmi, Ijîdorum çj' Hierom-
reiiioiie fcnp/îi. Hieronym. in catalog, cap. jo. j
mum &
Clementem dico , licet dijfimiliamenjîum
<?• Eufeb. l:b. 5 , cap. 17 frincipia pro diverfitate lingue Jcnjerint ; tamcn
(jNicephor. iib. 4 c. jf.
) ad Hiiam eandemque VafclitL certijfimam ratiomm
(g) DionylVc Mjj}, Jl.tol. c. y Tem. i,p. 5 J. die CT" luna V umpore convenientibus
fumm.i ,
(">) Arabiunus Jub codem Principe edidit qui- Dominiez Kefurreclionii confiiiferuiit
veiieratione
dam opujcitla ad chrifttanum dogma pertinentia, Anatolius/» can, ïajch. apud Bucher. p. 43^.
Hieron, ;» Caja/. r. Jl. cp- Euf. /. J,c.i7.
,
aaierjui Arttmonis l)tTtfim ttuborMum quant , quidem c Melilonii V reliquerum firipta quii
Paalus S-tmo^tenfîs ncflTii ttmporibm renotare 'P in quibm CliriPum Deum Jimut
"loi igiiorti
,
quorumd'tm fcripta fiaorit ttate antiqmora ; qut yiclor eadem femiebat qut illorum dtctt impif
un aàterfus gemes (y contra fui temporis litreti- tas, curTheodotum ofinionii illiui auierem abBc^,
fgs t>r9 Vtrilitii defenficnt f<rip[(TDnt ; Jujlinum cle/ia removit i Eukb, lib, f . caf. li.
fieur»
,
Theodotiens fbj lis ont corrompu fans crdinte les divines Ecri^
:
fus-Chrijî , ^
au lieu de chercher la vérité dans les Livres facrés ,
ils ne s'appliquent qu" à trouver par quelle fîyire de Jillopfme ils fou.
outre Jes Livres de Médecine , a écrit fur les figures des argumcns ,
(<«) AfilepiodiiiUi C Thcodotm ai-geiitariiis flagris fx/ûi C?' gravijjime verbcratm eft ; adca
ferjuajermit Njtuli itt , Mcepio Jalario , li^rejîs ut primo dilmuio conjKrgens , faccum iiidiierit
illius Epifiûjms creuretur , eajcilirct conditione ut C^ ciiiere confperfui confeJUm cum Licrymii ad pe-
menflruos ceidum quiNquavinta detiarios ab illis des Zepliinni Epijiopi fife abjecerit , non Joliim
acciperet. Socialus igitar iilorum panibui ,ftfe à Cleri , fed etiam S<ecHUriiim ViftigUi advolu-
Domino corripiebatttr infomnit, Oemenn'ljïiniis tus , Chrifti mifericordis Eccle/î.im ipfam quoque
eitim Domiims M
Dcm ttoflcr Jefm Cinifiiis eum mifericordem fetibm fuis commoverit aique con-
gui falJintHm fuanim tcfla e>.tilcral,perire extra cujferit. Mu'.iifijiie precibiis ufus , ojlehjis etiam
Ecclefiam tioUbat. Sed cum notluniai ejii/modi vibicibus pUgarum quai pro Chrijfi ccnfejjione
Vifîonei negligeret Katalii j utpote honore pri- pertulerat , vix tandem ad communiontm ad-
mx apud illoijcdii O" lurpis lucri cupiditale inef- mijj'us eft, Eiifeb. lib. j , cap, z8.
calus , tandem à fanilii A'i^dii per tetam mUcm ( b ) Idem , tbid,
Tome II. Dd
,
IIO M us A NU s, Ch.XIX.
ly- fur toute l.i Phtlofophtc. Pour preuve que ces Hcrctiqucs
avoicnc corrompu les , divines Ecritures l'Anonyme appurrc les
variations (./) qui ic trouvoient dans Ici diftcrens l xcmplaircs
dont ils le fervoicnt , puis il ajoute b ) Qj^c h/un -uns d'entre eux i
:
Mufanus fV^entre ceux dont les Ouvrages ont fait palier dans
les ficelés fuivans , la pureté de la toi &: la traditi.Mi des Apôtres.
Theodoret (f) donne auilî à Mufanus, le z\zvi: de Dcfenfcur de
Li vente. Il vivoit encore en 104, félon la Chronique d'Eufebe.
(a) Hinc ejt qiui divinii Scripturis auditiler Traité contre l'Hcréfic d'Anc<non. Hune
manm intulerunt , mi à ft tmeiidatai t[jt dicen- Cuium Vreibyierum Romana Ecctefit fuijjt «(jîr-
tei. Aiaut idà mt iionfalfotis iibjià,quifjmi vo- munt fub k'icliirt ij" Zepliirino i'cnlijtahui , »r-
luerit ,
l'ucilc cognofitl. ?\jm/î ^uii excmplatia diiialumque KJ- ^tntium Fpifcopum ,Jcripfijft quo-
terum undi'jnecon'jui/iiajlmn! inter ft coiunleril que ptcutiarem ahum liltrum contra Artemonis
inveniet prtftdo iiU inter ft fluiimum dijjcnlire. litrefim C7* adverfut l'roctum , C^c. Phot. Cod.
Cent AJclefiodcti txemflaria non (onveniunt lum 48. Mais Photius fcmble diftinguer ce Livre
Mis <l»*
funi Thtodoti. J*m Hermofhili txttn- d'un autre intitulé : Le Lahyriiulie , que quel-
plaria, cum iliii q»* dixi, minimt cei>ftn:ium. E.t ques-uns , dit-il , attribuoicnt à Origenc ,
ctTo qttà. d:ci4ntitr AfMomiii nt tecum quidtm if- & que d'autres afTuroicnt être de Caïus,
fa concordant Çiuanlt forro auddci* fil Prêtre de Rome. Cependant il eft certain
tjufmodi facin»s , ne ifjoi quidcm ignorart crtdi- que le Labyrinthe & le Traité contre Arte-
hilt ep, Aut enim facrai Scriptural à Sanila Spi- mon cité par Eufcbc, n'ctoicnt qu'un même
ritu diCla'.JS efjt non creJunt , ac proindt injide- ouvrage , comme il paroit par Theodoret
Its funt , aut fimclip/os Spiritu Sanfio fapicnttorti lib. î , H*retic. Fabiil. cap. ^ , qui cite du La-
ejje exiftimant, ac froinde quid aliud funt , quam byrinthe l'Hifloire d'un nomme Natalis,
Vrmoniaei^ Eufeb./ii. J, cap. 18. qu'Eufcbc avoit tirée du Livre contre Ar-:
( i ) Idem ihtd. , temon.
(c) Pcarfon np. pophum. , p. 147 148. . (rf) Eufcb. lib. 4, cap, 2!. V Hicronym,'
Cette opinion cil fondée fur le témoignage in Catalo^o, cap, 31,
d'un Anonyme cité par Photius ,
qui afl'ure (0 Eufeb. l:h.^,cap, ZI.
<)uc Caius, Ptctrc de Rome avoit cctic un (/) Theodoret lib. 1 > Heritic. Tabul. r, 11.'
,
CHAPITRE XX.
Les ASîes des Martyrs, appelles Scillitains.
I. "XT O us avons les Acles de ces Martyrs dans les Annales Autenticitc
1_\| de Baroniiis, ôcdans le Recueil de Dom Ruinart. Je «s a^cï.
f^ij
(i>). Le premier les croit originaux, & tels qu'ils ont été extraits
l^^^/Jl
Félix , Aquilin, Ladance, Janvier ScGenereufe. On les nom- d"i'e^j'ij,ar[^!
ma dans la fuite Scillitains , apparemment parce qu'ils étoient re.
de Scillite, ville de la f/J Province Proconfulaire de Cartha-
( «) Baron, ad an. zoi , imm. i. ((?) Par exemple au , lieu de X^U Kalcni.
(b) Ad. Martyr. f.ig. 8l. Agufti , qui crt la véritable leçon , les exem-
(c) Tom. 5. Analeû. fag. 59^, plaires de Baronius lifcnt XI f Kalend. Aug.
( ^ ) Ruinart Ad. Martyr, p.
7J. Tillcmont & celui d'Allemagne Xyi Katend. Au^.
tam. 3 , Hift. Ecclefiaft. 63 b'. (/') HoUkn, Geografh. pa?,. 4y.
f.
Ddij
,
l'an 200 de J.
C U les fit lendemain ^s'adrelliint
revenir le ,
voulc^vous pas leur , dit il , rendre u nos Princes l'honneur que vous
leur (ievez^, C" facrijier À nos Dieux i Elles répondirent Nous ho- :
vorom Cefar comme on don honorer Cefar mais nous 7i' offrons quk j
notre Dieu nos adorations (j^ nos prières. Saturnin demanda cn-
luite à Sperat , s'il continuoit à être Chrétien , il répondit ;
Oui ,
je le fuis encore j c'ejl la yrace (e) que j'ai rei^ite , ^ que
fefpcre conferver jufqu'à la fin non par ines propres forces , mais .,
neur ^
qloire appartiennent , avec le Père le Saint EJprit dans ^
les fiecles des Jiecles. Le Proconful Saturnin, qui avoit répandu
lefang de ces Martyrs , perdit la vue peu de tems après , com-
me nous l'apprenons (^} de Tertullien.
CHAPITRE XXI.
Les Actes du Martyre de faiiite Perpétue , de fainte Félicité y
O" de leurs Compagnons.
I. /"^ N Acles du martyre de fainte Perpétue Auteurs de
peut divifer les
x_y & de , en trois parties. La première , qui
fainte Félicité *^" ^^^'^-
*"'^" ^
eft la principale Se la plus belle , fut écrire par fainte Perpétue cu^
même , la veille de fon martyre la féconde eft de faint Sature ; -,
eur autcncicitc.
Martyre de L'anncc du martyre de (aintc Pcrpctuc &: dc (ainte Fclicitc
!'•
s c l'crpctuc , Ce qu'on en peut due, c'elt qu'elles louffrirenc
eft incertaine.
*y*^ç,|'",j*°' 'durant li perlccution de Scvere vers l'an ici ou 105. La Chro- ,
de iept ou huit mois. Ces deux Saintes après avoir été arrêtées
avec les Compagnons de leur martyre demeurèrent quelques ,
ces les embûches que le démon lui drelloit par Ion moyen-
fur , audiviinin , eaqiie omnia verbomm digtpa de Paris , & (îir un autre du Mont-Caffin
Cr iUaj\rata luminibiti aurt [icrcepimui , mtnte trouvée par Holllcnius. Mais ces copies c-
fatâ -tvimm , reli^ione lionoravimoi , caritjte toient imparfaites , &
on ne trouvoit pas
lauJjvImut. Dtbaur tamen etiam à nohinam dans celles de S. Viftor pluHcurs circon-
dtvot* celtbrilati ferma folemnii , qutm fi meri- ftanccsdu martyre de faintc l'crpctuc, rap-
tistarMtn imparem fro'ero impi^r»"! tamen af- portéesp.ir faint Auguftin. L'édition de D.
fcilum gaudio t4n««/f/?;»/.»iij exh'bco. Aligillt. Ruinart eft beaucoup plus ample 8c plut
Serm. 180. «on». 5> /" l'34- complette que les précédentes. Il a donné
(j) Voyez, les trois Sc-rmonî de Gint Au- ces Âftes fur plu/ieurs manufcrirs , tires unt
guftin au jour de la Fctc de ces faintcs Mar- d'Angleterre , que de France & d'Allema-
tyres. gne.
(b) Avant que Dom Ruinart ciit public (f) Tertuîl./i'i. df Anima, r. jf. Auguft,'
CCS Aâcs on les avoit déjà imprimés plu-
, ^rm. z8o 183 , ;94 j & Serm. deltmpore Bar»
,
fiçurs fois fur des manulcrits de faiiu Viâor barico. Fulgenc. Apftndic, tom, 1 , Serm. 70,
Ste PERPETUE, Ste FELICITE', &c. Ch.XXI. irj
Quelques jours après elle fut bapcifée avec les autres & le faint ,
ayant repondu au nom de tous qu'ils n'en feroient rien ils fu- en prifon.
, ,
der à Dieu, qu'il lui fit voir fi elle 6c les autres échaperoient *^ "P""^-
voit, dit elle, quelles faveurs elle avoit déjà reçues de Dieu ,
lui promit avec confiance qu'elle lui diroit le lendemain ce
qui devoit arriver. En effet , s'étant adrefiTce à Dieu il lui fit ,
connoître dans deux (a) vifions qu'elle & les autres Confef-
,
lui faireun fi grand affront dans le monde Mon père , lui dit Jefus-ChriiL :
(a) TertuUien cite cet endroit , mais il martyr fortijjima fub die pajjîonis in revelatione
femble avoir confondu lc> deux vifions ou Paradijî , Je' os illic commartyres Jitoi vidit f
les deux révélations qu'eut fainte Perpétue , Tertullian. Anima , r. J j.
lib. de
lorlc(u'il dit que la très-généreufe Martyre {h) Tertullicn parle encore de cet Hila-
Perpétue ayant eu peu avant fà mort une rien , & témoigne que la periccution fut
vifîon du Paradis , y vit feulement les com- violente fous lui , à caule des cris que le
pagnons de fon martyre. Q^modo Perpétua peuple faifoit contre les Chrétiens; mais il
,
l'on perc, &: à l'âge il tendre de Ion Hls. Mais la voyant inHc-
donnant qu'on les expolèroit aux bêtes, dans les combats qui
dévoient (e faire en faveur des Soldats le 7 de Mars , pour la
Fcce d'Antonin Geta fécond rils de Sevcre. ,
Dinocrate VII. Des que les Martyrs furent retournés dans la prilôn ,
dclivrc Jc^
Perpétue, qui etoit accouiumcc d'y avoir fon enfant, 'envoya
peines du
Purgatoire le Diacre Pomponc à Ion père pour le lui redemander mais il j
par k-. pncrcs ,iL' voulut pas Ic donner. Quelques jours après, comme ils
pctuc etoient tous en oraiion, Perpétue prononça tout d un coup le
nom de Dinocrate de quoi elle fut elle-même furprife ne s'en
-,
,
ajoute que Dieu punit bien-toc ces cris p.ir Se de tomber dans d'autres fautct
; peut-être
une grande ilerilicé. Delejmui ittctfji efl , qucd même, ajoute S. Augulhn, que (on perc l'a-
uulla cizitJi impmu laiura fit faiiguinis nojhi voit engagé dans les Sacrifices du Paganis-
ffiujionim ; fi^ HHjriane Pnt/ûle cum Je
fient CT* me , par un crime que (à réiîftance Se la foi-
areit ftpÊilmrarKm nojfrarmn acctamafftnt ' Art* blell'e de ("on âge aura pu rendre bica
non Jîm : are* ipforum non fuerunt ; mejjei t»im moins grand qu'il n'eût été dans un autre.
fini non «^«mn». TcrtuUian. lib.utlScjpuUm , De fratre auiem fanéla Ptrpcii.t Dinocrate , ntc
cap. 13. Jêriptura ipfa canotiica efl , née illafic feripfit ;
{a) Ce Dinocrate ctoit un des firercs de vel quicHni<jHt illuJ f'ripft Kl itliim fuerum <jui
fainte Perpétue , mort à l'âge de fcpt ans feptennii mortuui fuerat , fine hupti/mo diieret
d'un cancer qui lui avoir mangé tout le vi- fiiijj'e defunclum : pro quoilU imminente marty-
façc. Il y a toiHc apparence qu'il avoit été rio creditur exaudita ut a panii Iraiiifirretur ad
i>aptirc, puifquc toute la maifon de làintc requiem. A'amilUui ttatii pueri V menliri , cy
Perpétue étoit Chrétienne , excepté fon vernm loijui , o- confite/i , ne^are iam pof- V
perc. Cependant Dinocrate étoit tombé /»« cr ideo cum baptifuiitur, jam CP" fjmho-
,
dans les peines & dans la damnation de la tum redduiil , cr ipfipro fe ad interrogala jam
mort , félon l'exprefllon du faint Auguftin refpoiident. i^uo i^'tur i'cit utrum puer itte pofl
qui peut entendre par ce terme toutes haptifmum perfcculionii timpore à pâtre impia
les peines aufquelles les hommes (ont con- per idolo'.atriam fueril alienalui à CItriflo , prof-
damnés après la mort , a caufe de leurs pe- ier quoi in dumiiaiitnem mortis ierit , nec inde
clics , & les temporelles du Purgatoire , mft pro Oirifto moriturt fororii precihui donatus
auffi-bien que les éternelles de l'Enfer. Il exierit < Auguftin. ///>. I de Origine Anime ,
pouvoir avoir mérité cette peine par quel- c. 10. Voyez TiUcmont l«ro. 3 HiJ>. Etcltf,
Îues autres péchés légers ; car les enfans , pag, I4#, Ifo,
II
it ce Pcre , font capables à 7 ans àc incotir
furent
Ste PERPETUE, Ste FELICITE', &c. Ch. 217 XXL
furent pas vaines car les ayant continuces jufqu'au jour au-
-,
n'étoit que dans (on huitième mois. Ils s'unirent donc pour ob- des Confef."
tenir de la bonté de Dieu, qu'elle fût délivrée avant le jour 'curs.
(a) C'ert-à-dire , des peines du Purga- viili K o- coLre fallido , (y vuliim iiif.icie ejui
,
toire, où cet enfant avoit été mis pour les quodciim marereturliabuii. . . . ijr expemiiti
fautes dont nous avons parle dans la note Jum , cj- ce-rnovi fr.ztrcm meum lahorare, Jed
précédente. Voici les paroles de Stc Per- coiifid^ham f>rofitiui\mi orationevi meam lubori
pétue : Po/? d΀i pumos y dt*m univérfï oranius > tjiit , CJ* orabum pro eo omnibus diibiis quoujijue
futite média oraiione projcÙaeP inihi vox C ti-Jiiftvitiiui in ctrcerem cajlrtnfcm . . . vj?" feci
nommavi Dinocrjicm CT* oli(1ufui , quod niin- pro iiio orMioiicm die ac no£le gemeiii O" lacry-
^uam mihi vcnijjet in mentem nijt litnc ; CT* Tnans, ut mihi donaretur. Die ^lutem nuo in ner-
dolui commemoratti cafm ejus CT* cognovi me ,•
vo maiifunm , oflmfum eft mihi hoc : video lo-
fiatim di^nam ejje , cr fro eo fetere debere, C?" cum,qutmvidiram lenebrofum, ejjelucidiim , CT*
cccpi jtro eo oratiuncm faccre , mullum CT" '"^c- D inocmlemmundo corpore , henevejlitum, re/ri-
txifceread Dominum. Coittinuo if[a noite ojltii- gerantem , c ubi erut vulnui , video cicatriccm ;
Jum eft mihi hoc in Oromate : Video Dinocratem CT* experriila fmn. Tune intellexi traiijlaiwn
(xemiiem de loto tencbrofo , ni; C complures eum ej]e dcyana. Aâsi flncera Martyr.Ruinart.
t,rant, xfluaiitem c Jittenum vdde , Jardido fag. S? cr 90.
Tome II. Ee f
îiS s. LEONIDE, S. PLUTARQ^UE,
Le< Slinl^ X. La du combat Pcrpctuc eue encore une vifion, dans
veille
font
Jaquclle clic comhacnt thansice en homme, Se vainouic un
««i'"'^"
aux bctcs •. ,. ^
Eîçypticn, quj lui avoir prelenrc le combat ce qui mar(]uoit
.
,
-,
.'
la vidoireiju'ellealloit remporter lur le démon. Le même jour
tous les Conklleurs turent menés au tellin , nomme le foupcr
libre ^
que l'im avoir coutume de faire aux perlonnes qui dé-
voient être le lendemain expofees aux bêtes ou aux Gladia-
teurs, &: où on leur lailloit une entière liberté de (e rcjouïr ctv-
tore une fois avant leur mort. Mais les Saints changèrent au-
tant qu'il leur fut poflîblc ce Kellin en un repas de charité.
,
lui dans la prifon. Sature après avoir ttc traîne par un Sanglier,
auquel on Tavoit cxpolc tut tue d'un coup de dent que lui
,
CHAPITRE XXII.
Le Martyre de Jaiiit Leonidcj de Jaint Flutarquejdcfainte
Pctamtemic y Cr de (juiLjucs autres dans la perjeciition de
Severe.
(a) Ce Pudent ctoit le Geol-cr de U pri- l'Eglifc d'Alrique. MthiUen tom. } AnalcÛ.
fon où leslaints Mi.tyrs avoient été enfer pag.^oî
jnéî : ayant reni.irmic qu'il y avoir en eux b) Euleb. lil). 6 , Hifi. €*p. t La dixième
en m.
deux frères étoient venus trouver Origenc dans le tems qu'il en-'^"
humaines, pour apprendre de fa bouche les
feignoit les lettres
vérités de notre Religion car ils étoient tous deux Payens. Plu- '>
Martyre île III. Elle ccuit Hlle d'unc nommée Marcelle, d'une grande
Stci'utjmicn- j^jj^uf^; ^ il'iinc vertu éclatante (
). Son Maître, qui ctoit un /^
priant en ce cas de ne lui taire louiVrir aucun mal. Mais ni les ca-
relles ni les menaces du Gouverneur ne purent ébranler la
fermeté de Potimienne. On la tourmenta, &: on lui fit (buffrir
'
.
fa) On voit par la fuite de l'Hiftoirc que Difciples d'Origene, qu'après l'an 103 , &
les Chrétiens , aufli-bicn que les Pa yen* avant l'an iiz,Scvere étant mort en m.
furent furpris, lorfque quelques jours après La raifon en eft , qu'Origenc ne fc trouva
la mort dt funtc Potamiennc, Bafilide de- Chef des Catéchclcs qu'en 203 , qui ctoit
cbra qu'il ctoit Chrétien. Ce qui donncroit la dix-huiticme innée de fon âge.
lieu de douter (î Bafîlidc avoit crfc(:ti vcmcnt {Il) Kuffinmet fàinte Potamiennc entre le»
été Difcipled'Origenc. Mais il pouvoir être Difciples d'Origene ; mais £ufcbc ni Palla-
venu l'écouter plulîcurs fois fit recevoir fcs de n'en dilcnt rien.
inftTuAions,fans cmbrafl'er leChriilianifme, ( c ) Cette Hiftoire eft tirée de celle dTu-
& (ans même fè faire Cattcumcnc. Au rcilc febe Uk. <; , c. 5 , &dc Palladc, H//?. tMJUc^
on ne peut mettre le martyre de tous ces f4/.. 3.
,,
defcendit peu à peu dans poix toute bouillante depuis les pieds la
jufqu'à la tête. Elle fut trois heures dans ce fupplice &: ne mou- ,
rut que lorfqu'elle eut étc plongée jufqu'au cou. Sa mère Mar-
celle confomma Ton martyre par le feu. QuantàBafïlide,fainte
Potamienne lui apparut trois jours après fbn martyre , lui dit, &
en lui mettant une couronne fur la tête, qu'elle avoit obtenu fa
grâce auprès du Seigneur , ôc qu'il en recevroit l'effet dans peu
de tems. Baklide ne fut pas long-tems fans voir l'accomplifTe-
ment de cette prédiétion. Cars'etant rencontré peu après dans
uneoccafion où fes compagnons le voulurent faire jurer^ comme
il le refufa conlfamment , difant qu'il étoit Chrétien , ils le
Juperoimigralurum. ïoft lue fignjculoDomini à leat C." in propbanoi diflillare imbres etiam Ct
;
fratribui accepto ,popridie Cliriflum gloriofe con- folei fiioi penquanle Dec jujlis Cy iniufiii. Si'
'
fejjm, cavité trHncatm efl. Idem, ibid. quidem iy Nabuçhodonofor iivinitui fomniat , Cîf
,
CHAPITRE XXII L
jMnnicc - l'clix , Avocat <jr Apolo^ijîe.
m*ior pane v!> htmimtm tx iifionihiu Dtum iif- llunculii , fed variii extmplii tammtndare Jeft»
(Uat. Tcrtull. lib. di AniwJ, c. 47. deilnnam. Origcn. /(i. 1 foirt.Cel/um p. J^.
(*) IrriltM lictt Cclfut quod diutur , aut intr»- ( i ) Minuc. in Dialogo loin. 3 , bMut. tatr.
Auciiti ah ta JuJUm ; dtceiur lamiii : Mulios fa- pag. 141.
ne iiitiioi attracloi ejji ad Chr:J) tunam Keiigiv- (f ) Dticnjja ftpmodum caii^ine , de ifnelr.i-
Hcm , ffiritu quodam refente waïai.te iniclltctum rum profimdo in luter» fafientùt KS" VehUUii
earum , m firo verb» ex ore ad id teaiftris non emerfi. Idem itid.
{Httclareiitur martem cppelere,p»fi tijiones oila- (d) Tilkinont lom. 3 Hifl. tccl. féf. 163.
tai iffii i-<i darmientibHS vd vi^'ltM-l--"- Al»i- ( < ) Minuctui Fdix Remt infignii C*ufidtciH,
ta enim talia vdimui : 4»^ Jï rtumorariutHr Hicronym. in Catale^o, cap. 58.
dunlaxat gejla in ne/Ira prtfenlia , cacl^nimm (/) Eachex.Epi/l. ad Vdtrian. dectmtmff
tollerent , raii tui tjufout fient Moi , Je ifuiiui muudi,
mule Çvfpkaniur , fngert. Tefiis auiem efi Deui (^) Hicronym, in Caialoro ,c. j 8.
tuijift c»nffitntit , cviari me non fafii narra-
MINUCE-FELIX, APOLOGISTE, Ch. XXIII. 213
tanifte fous le Pontificat de Zephirin, &c lous l'empire d'An-
,
un autre appelle Cécile (./), qui étoit un homme franc & fin-
cere, mais aulïï zélé pour le Paganifmc, qu'Oclave pouvoit
l'avoir été avant fa converfion.
III. Ce fut avec ces deux amis que Ivlinuce-Fclix eut la con- Minuce cft
du nom de l'un d'entre eux. Ce Dialogue eft le feul écrit que porte fon nom.
nous ayons de lui. Voici quelle en fut Toccafion,
IV. Minuce defirant de fe baigner pour fccher quelques An^iyCe de
•
ri i> ji iir \ce Dialogue
mauvaifes humeurs pari eau de la mer j s en alla fe promener a ,„„,_ ^ ^fy^.J^
> ,
Oflie avec ces deux amis OAave & Cecilius. Ce dernier ayant r^o-. Lug^n».
,
frère , ce n'efi pas être bo7i ami de fouffrir qu'une perfonne qui voui
^
(4) Il y a quelque lieude croire que Cé- de naillance. On voit d'ailleurs que fàint
cile , dont il elt parlé dans ce Dialogue , clt Cypnea a pris beaucoup de choies dans le
celui qui travailla à la converfion de fàint Di.'Jogue de Minucc-Felix, qu'il .ivoit eu
Cyprien ; car il vivoit en même tems que apparemment de ce Cécile.
ce Fere , & ils étoient tous deux Africains
,
ximes &: dans les cérémonies. N'cjLil fus dcploruble , dit -il , de
voir cttsc J. ici ton ubundonnie de (e [perce s'élever contre les C
Dieux , former de ce qu'il y a déplus mcprifable parmi les hommes ^
une conjuration profane , ^
je joindre par des ali.cmblécs noHurneSy
par des jeûnes folemnels , C;- par des repas inhumains] Leur folie
va jufqu^àconiptcr pour rien les tourmens prèfcns ^ farce qu'ils en
craiyicnt de futurs c>'^ d'incertains. Répandus par tout le monde , ils
fe rcconnoifjcnt à certaines ynarques fecrcttes , ils s'aiment prejque
avant que de fe connaître^ ils s'appellent tous jnr es t^ faurs cou. .^
vrant j'ous ces beaux noms les infamies (^ les crimes dont ils fe font
p.ig. t44. une Rcltpon. J'apprens qu'ils adorent la tète d'un kne fa.J, (5^ «»
homme qui a été puni pour fes crimes ,&• le bois fune/le de la croix.
Cécile ajoute à toutes ces calomnies, celle de l'enfant couvert de
farine que l'on donnoit, dit-il, à manger aux Chrétiens , celle du
chien qui eteignoit la lumière £c celle des incefles &: des abo- ,
Dieu fi impuilTant, qu'il ell captif des Romains avec Ton Peu-
pic i
un Dieu qu'ils uc peuvent ni montrer ni voir , incommode,
inquiet jufqu'à l'impudence, puifque félon eux ce Dieu s'infor-
T
(^u) Audio toi
;;;: :
t»rfijjimx peciKiii CJfi<it •ifn'i fition des mains i b Confirmation & i la Pé-
ttnfecrMum intf'la nt/ii» ^i<4 perl'uafianc zenera- nitence , en divcrfcs autres occa/îons ,
foit
ri. Miniicc i>a^. 143. Cécile ajoute : Alii toi comme il fc pratique encore. Pltury tom. i
frrunt iffii" Antiflitit jc Sa,crdotis co'.crt /;cnit.i- Hift. Ecclef z-*^' 80 AulTi Minuce-Fclix ne
L^Cy" qiuifi fareiuii fui jAorjre luiluTam. Idcm répond à ce reproche , qu'en niant le fait,
Calomnie infime & abi'urde,dont on ne peut Etiam ait quidt aJçraiit Saierioiii virilibui ad-
deviner d'autre fondemcnc, linon que l'on vtr/um tto) fabulai ur , ttntai in net ctnfcrrt jmd
voyoit les Chrétiens fe mettre j genoux de- /»«/»;<«. Minuc./-»^. ijo.
^.uijl'Evciucailisjfoit pour recevoir iim^'o-
rac
,
préfentes combien vous êtes trompés dans vos cfpéranccs. Vous êtes
pauvres , pour la plus grande ^ la meilleure partie vous fouffrez^
5 le
froid , la faim , vous êtes travaillés de mifercs , votre Dieu l'en- ^ Pjg. i^y;
dure (^ le dijjimule 5 // ne veut ou ne peut vous fe courir , tant il efi
faible ou injujle. Sans parler des maladies (^ des autres mifcres com-
munes ^ on vous fait foujfrir les tourmens ^ la croix ^ le feu. Où eji
ce Dieu , qui peut fecoiirir après la mort ^ ^ ne le peut pendant la
vie ? Ne voyez^-vous pas que les Romains ^
fans l\i,lji(lance de votre
Dieu y régnent , JouiJIent de l' Empire de tout le monde , ^ de vous-
mêmes } tandis que pleins de crainte ^ d'inquiétudes vous vous ,
aux Spcclacles ^ni aux pompes , ni aux fefins publics : vous déteflez,
les combats facrcs ^
viandes offertes j
,
les le vin qu'on a cm~ ^
forte des autels. Ainfi il femble que vous craignezjnème les Dieux
que vous ne croycz^point.Vousnevous couronnez^point de fleurs ^ ^
"VOUS réfervez^ vos parfums pour les morts. On vous voit toujours
paies (^ tremblans j vous ne refsufciterez^-point, ne vivcz^point en &
attendant. Donc , quelque peu de bonfens ou de mode.
s'il vous refte
V. Après que Cécile eût ainfi parlé, Otfcave répondit, que suite. Png.
tous les hommes, fans diftindion d'âge j de fexe de condition, ,
-46.
fiderer les Cieux , le cours réglé du Soleil & des Etoiles , la vi-
ciflîtude éternelle des ténèbres & de la lumière, l'arrangement
des Saifons ,
qui ne fe trouble 6w ne fe perd jamais, le flux re- &
flux de la mer , les fources intarriflables qui coulent continuel-
Tome II, Ff
116 MINUCE-FELIX, APO LO G ISTE, Cm.XXIII.
Icmcnt fc arrolcnc h
(î l>icn dilpolcc en plaines , en val-
terre ,
mué Pl'urope^ fj4frique CT" ^'-^/'^ > Ù" *» A f »'/'''' l^mpire n\i pu.
fouffrir le gendre ^
le beau -père. Les abeilles n^ ont qu'un Roi , les
ble on dit encore : s'il platt à Dieu. C'efl ainfi que parlent les
;
éloignés de l'ince;h ,
que quelques-uns même ont honte des pl.iifiri
légitimes. Nous ne nous rconnoiffons point à quelque marque cor-
porelle , comme vous le pcnfcz^, mais a la modefiie t^ à. l'innocence.
Nous nous appelions fre-es ,
parce que nous avons tous tin 'même
père , une même foi (^^ de mêmes efperanccs.
VIII. Contre le reproche que les Chrétiens n'avoi?nc ni (la-
tue, ni Temple, ni Autels, ni Sacrifices, il fe contente de ré-
pondre que l'homme eft la vraie image de Dieu , que le monde
même eft trop pour y renfermer une Majellé infinie qu'il
petit
j
{À) Ah itfii enim Dtmonibus rumor faijus w N//7 quod vos cr totos aftiios in pahulis CMm vs-
feritu-o- favetur. inJe <./? 'jjiod audire te dicis ft-a vcl lua Bpona lonjecratis e?* tojdsm ajînos
taput ajini rem nobis rj'e divinam. Qiiis tam flul- cum Ifids religiofe décorait:. Minuc. pag. Ijo.
tm ut hac colat ? Quis flukior «t hot ciU credat ?
Ffij
iiS MINUCEFELIX, APOLOGTSTE,Cn.XXIir.
jcnt fur fis auvrcs 5 // n'cji p.is Jculonint uupris de noui , tliji d.irrs
«vus. Rien ne lut ejl caché , même nos penfées tes plus fecrcttes.
7^ oui ne vivons p. is feulement fous lui , m.iis inime avec lui ^s'il cj]
permis àe parler atnji. A
Dieu tout l' Univers n'ejl tju'une Province.
£ei Ruts ne voient ce qui fe p.iile d.ins leurs Et.it s que par les yeu.^
de leurs Minijircsi mats ce Monarque du monde n'a bejoin de pcr-
fonne pour l'avertir.
Tjg. 251. IX. Cctile objeiîloic 7/ n\i fervi de rien aux "juifs d'adorer
:
qu'ils ont adoré Dieu dans la famtctc (j>- dans l'innocence ^ qu'ils
ont obei à jes loix , d'un petit nombre qu'ils étoient , ils font deve-
nus un peuple nombreux de pauvres ils ont été faits riches d'efi
•
.^ .^
claves j Rois > tous les clémens ont combattu pour eux contre leurs
ennemis i en fuyant , ils ont défait ceux qui les potirfuivoient 1 (3" fans
armes , /// ont vaincu des hommes armés. Leurs péchés feuls ont at-
tiré fur eux les calamités où nous les voyons réduits aujourd'hui. Jl
ne leur eji rien arrivé qui ne leur ait été prédit loni^-tems aupara^
Viint 0- ils ont abandonné Dieu .^avant que Dieu 1rs abandonnât.
.^
Pour preuves de tous ces faits , Octave cite Jes Ecritures mê-
mes des Juifs, les Hiftoires compofces par Jofeph l'un d'en-
tre eux , celles des Romains &: de Julien
X. li fait voir enfuitc que les Stoïciens, les Epicuriens, &
Platon , ont crû de même que les Chrétiens que le monde de- ,
pas que Dieu les mcprife , ni qu'il foit trop foible pour les fe-
courir mais c'clt: qu'il les éprouve, comme on éprouve J'or
;
""
les Aftrologues. Mais , ajoute ce Père quoique cet Ouvrage [oit ^ ,
(a) Hii enim v/parjîs utimur moUihus ac fo- (d) Miriucius-Felix in libro cui titulus
tfl
lutis O" fertii colla comfUcUmur. Minuc. in Oftavius , O' in altéra contra Mathematicos , (l
Dialogopug. 151. tamen infiriptio non mentitiir auihorem , qiiid
(h) Non eloipiimur magna fedvivimiis. Ibid. GentHium fcripinrarum dimifit intaCliim? Hier.
(c) Std O" aliuifub nomine ejus feitur de jato EpiJI. 83 ad Magnum.
Vel cootra Mathematicos ,
qui cum fit c '/î/e di- (e) Ac de jato falii , zel Ji pauca fro tempore-
ferti homiiiis ^non mihi 'videtur CHmfupertoris fy- O' utérins &• pUnim. MinilC. •'>
difputari alias
h ctovttùre. Hieron, in Catal. f. 58. Dialo^o,{ag. 251.
,, ,
n.rtrine .le XIII. Entre les raiions tlonc MinutePelix lefercpour prou-
Miuucc-Fclix. ver l'cxilUntecleDieu il appuie beaucoup fur liilce que nous ,
nom que celui de Dieu J lui feulfe connaît , 5- ejl incomprchenjible au»
hommes nuii il voit toutes leurs actions (^ leurs pcnfees les plus
;
fecreties. L' homme ejl libre de fa nature (c) ,/ô« ame immortelle ( d )
<5>- fon corps, après avoir été réduit en pouljicre , rcjjufcitera (e),
celui des impies pour être condamné aux flammes étemelles ( f ) Il re- .
(j) Hu [ Dciis] l'tc ttJenpoIr'^, l'ijn iiufor tti'iini dt piitare tiu^ diiimut , non iit*oJ noi fimut
rft : ttrt Ci>nirrtl'tti<ii poicfl , née /eflinuri i fen fi- eorum tifliyia liberuti , ftd ijuod illi de divinil
lm mafar tfl , infmiHi , immtn!ni , O* joli ftlu prtditalionikui Prophetarum umhram iniepola»
UiitHS <juum:n tÔ noiui. Nu4i. fera jA wiei\i- It fenIJiii imitati put. Sic eondiiionem rtnaf-
tum ftilui an'^K^um eft Cr iJeo Jît eum <i:gnt : ceiid: fapitntium dariorei lyiliM'^orai primui V
tipimjmm Aum intftima(u!em Aicimi,.. E'-juar
.
prttifuux l'iato corrupta C dimidituapdt iraJi-
^iKmaimodum fenti». Maïuilitelwem Dei ijni ft dtrum. Kam eorparibui diljo'mit fo'etianimât
/at.U nojje , minuit : ^ui non vu!i minucie , i.on Volutii CT* ptrpttito manerr , CT* in alla nova eor—
navit. Ker r.omtn Deo <juxrm ; Veut nain.n efl : pou Jtpiui eommtare. Addunt iflii O" Ma ad r»-
iUic Vacubulis ^ui eft , cum fer fin^uloi ftafritt lorijuendam teriialem , inpecudri , avel , Idluai,
apfe'.'.inionum infi nubfi mul.til»du iirimeniu tfl ; ! ominam
aii:mji redire, .\iiii Ph^lolo/I'i Jaiuflu^
Deo tjiti folut tP , De» t»f jin.'*™ lolum efl : tjnern dio,[tdmimieo t'1113 di.na ifla fentenlla eft, Std
ferfpiciei ejui cl-trilatem. Qit:J quod omnimn lie (r) Ctrpui omnt five arefcil in puhtrem , five
«yî« hubeo cunfinfum. Audio Vlt!^^u^ cum ad Ca- •n humorcm laivilur , vtt in einerem eomprimi—
lum manu, tenduni , nilnl aliud ijuam Deum di- lur , : cf in nido. em lenualur , juhdueilur r.obis
^
cunt, C7* r>cui magnui efl , V Di.u, verm efl : CT" fed Deo elementorum lupodiu rclerv,Uur, nec , ut
fi Dem diderii, vulfi ifle naluralii ftrmo efl , an erediiis , ullum d^mmum jepuliura iimi.mmi , fti
.0jripiani tonfiiailis oratio f Et 'jui Jaiem frin veierem o* mehorem lonjuttadinem humandi
tipem lo'-unt ,
fal'.unlur in nomme-, fed de uaa jreijutn'.amui. l'iiti jdeo ijuum infolatium noflri
poteflite (omtnliunl. Minuc. p''^, 146. re'urren-.ontm futuram, omnii naiura mediletur.
(i) Quid aliud V ab nobii Dcui , iptam mriij Idem, ihid.
C ratio CT" Jpiritm frtdu^tur i Idem , litd. (/ Nec ttrmeatit aut moim ullui, aut termi-
)
(cj Mtns libéra efl, CT" 'Ao •"?/'" hominii nu). fupieni i^nii menibra urit Cf refeit :
lilic
non dignité! iudicatur. Idem , pag. 1^1. earpit iy nutrit,ftut ignti fulminum lorpora
(J) Qucliiucs-uns ont cru que Minucius- lan^U'l , nu aijumuni : fuut i^ne> JE-tiue C
Fclix avoit cnfcignc que l'amc monroit Kc/mCh V
ardentium uhii^ue terrarum fl^i^ram,
avec le corps ; mais ils n'ont pas pris garde nteere^amur : ita ptrnale illud imerdium , non
que ce Perc dit en termes exprès que l'y- damni, ardentium pa'iitur ,jed intxeJacoifoTMit
tnagorc & Platon n'ont crii l'immortalitt; de lacfraiione nutriinr. Eoi auiem merito lor^ueri
l'ame que pour l'avoir appris de nos divines <^ui Deum nefciunt , mI impioi , ut iniufloi , nifi
Ecritures; ce qui fait voir cbircment que projjnui, nrmo délibérât : cum parenlem amuium
Minuce lui - même pen'bit comme eux CJ" omnium Dominum , non m:ncris juleriifit
arec cette diftcrence, qu'il ne reccvoit pas i"uora e, ijuum ladert. Idem , ihid,
b Mttempfycorc. Animjdvtrsh [hilvjoplim (^) Hebii htmitiiium ncc t/idtrtfai , tue audi-
,
avoicnt point Minuce Félix ne laille pas de dire, que les Chré-
tiens n'adoroient point les croix ( c ) dans le fèns que le difoient
les Payens qui, au rapport d'Origene (^/) reprochoient aux
,
,
Chrétiens d'adorer tous ceux qui mouroient fur la croix & ap- ,
fed C fobria, Nec enim indulgemus epulii , aut (e) Crucei nec colimits , vec optamui. Ibid.
conviviiini mero diicimm, jed gravitate hilarita- (/) Origen. lib. 1, cont. Celf.p. 87. Qua in
tem teinpfrttmus. Cjflo fermone , corpore cafiiore , re Celjus idem facit quod inimicorum nojlrorum
pleriqiie invhlati corporii virginitate perptiua vililjimi qui , legentes erucifixi Jef» hiftoriam ,
fruuntur , potins quant gloriantur, T..ntuni deni- colligunt inde noi veneraiionem exhibere in cru--
^ne abcfl inceffi cupido , ut nonnuUii ruborijït cem actii omnibus.
ttiatn piidica comunClio, Idem , ibid. (^g) Non corpus honoribus l'oneflatis , rcfcrva-
(A) Ad epiiUs folemni die coeunt cum omnibus lis unguenta funeribus. MLinixC- p. 145:.
liberis , fororibus , m/itribas , fexus omnii homi- (A) Tertullicn le dit exprcircment : Tbm.t
nes ty omnis itatis. IJcm , ihid. plane non emimm. Si Arabix querunltir ,
fcieni
(c) Tou Vie ad haui parlcm :^e!usfidei perora- Sabici ,
pluris Cy cario.'is fuas merces Chriftianis
t-;J j inzemens ChriJUanum ab idoUi in EccUJÎam lepelitndis profligari , quant Diii fumigJndi:,-
vmire ^ de adverjariî t^jicilta lit aomum De'ii Tci'ùldl: Afieloz. c, 41.
îU MINUCE-rELIX,APOLOGISTE,CH. XXIir.
Chrétiens s'en fcrvoienc cHlvUvemenc dans les (cpulturcs.
Ildie qu'il y a des clprits malins (./) , qui après avoir penlu la
beauté &: les avanta;j;es de leur nature en le plongeant dans les
vices tachent pour le conliiler , d'y précipiter les autres , i>c
,
,
péchés. Ce font a/A , ajoute- C-il , qui opèrent ce que les j^ictcns M
font de furpren.mt y qui donnent l' efficace <i leurs vnchantemens ^qui
font qu^ on voit ce qu\-n effet on ne voit foint ^(j/'- qu'on ne voir pus ce
qu'on voit ; ils infpircnt les Prophctcs des IKtycns , ils habitent d.ins
leurs Temples , ils fe ijiiilent quelquefois dans les entrailles des bè.
tes
,
gouvernent le vol des oifcaux , prcfident au fort , ($' rendent des
Ce font eux encore qui trou-
oracles embrouillés de plufie tirs menfonç^^es.
blent la vie Cr tourme nient les , comme hommes en différentes manières
fis font contraints de l'avouer dans les exorcifmcs qu'on leur fait au
(^a^ Sfirhus funt iiifinccTi , ttgi, à caUpi Dtmonji de fe verum confientibui crédite. Adju-
zi^orc terrenii labihui CT* cupiJiiaiiliHi tU^rava- rati enim per Deum verum çp" fo'.um , intii/ , mi-
ti. Ifli igilur fpirhui po^ea quant fimfiicilatem jeri corporibui inhorrefi uni i Cr Vel exiiium p*-
fiihpantit lut oimfii V immrrfi iiiiii jifrJiJt'- pim , Vcl evanefcunt gradatim , proul /idei pa-
rtnt ad fol Mi um calumiiaii: fux non Jepnunt
, tientii adtuvM , aut gratta (urantit aJjpirat.Sic
ferditi itm periUre , CT" depr.iz.iii errorem pra- Chripianoi de proximo fugiunt ,
quts longe in
viiatit injundfte Cf tlienali a
, Deo induiHipra- calibui per loi Ueejjcbant : ideo inferti tnenti-
vi> rtligienihui , à Deo ferre^are ... M-igi non bui imperilorum , odium nePri feruni , oeculte per
tantum fiiunt Dtmonai ,fe<l eliam ijuidquid mi- timorem. Minuc. />. 149.
raculi ludunl ,
Dxmonai f'oirint. lllit
per afpiran- (A) yoi fcclera admtjfa punilii apud nos O"
tihm C iiifunientihui pnOi^ij edunl ; vcl qut cogitare peccare «/? ; vos ctnfcios liinetil , vos
n*n fun! viicri , vtl qux [mit , non videri , . .' etiam canfcientiam folam fine qtta efje nonfoff»-
Ifti i^itur impitri ffiritui Dxmones ,fub paluii V mus, Idcin , pag. 150.
imaginiim confecrati delitclcunt , V u(p.atu /ho Minuciui Feltx non ignobilis inter Caufidi-
(c)
Mutoritalem qHtifiprtfcntii numinii confequunlur, coslocifuit. Hujui liber eut Oétiviotiiulutefty
aum infpirantHr intérim vttitus , dum faiiii déclarât quam idoneits veritalis ajjerlor cffe po-
immtrantur , dumnonnunquam txlorum JiLrai tuijjel, (i fe lotum ad id pudium comulijfct.
Cnimant , avinm lo'.Mum guhernani , fortei re- Laâant. lib. J , Inpii. cap. i ,
Ub. i ,c. z. &
gunt , oracula efficiimt ffalfn plurihm invotuta. Romani fori ia
(d) Minuciui Fciix Cauftdicus
N-im c?" fjtluntur O'fMum , ut (j- nefcientes libro eut titulus 0(fbviust/?, CT in altero con-
finceram veritatem , (y qucm jciunt in perditio- tra Mathematicos , fi tamen infcriptio non miif
nem fui non (orfitenles. . , , yitam turbunt , titur authorem , quid Centiiium Ittterarum dimi-
pmnes inquiet Jnt , irrepenles ctiam corporibui oc- fit imaUum i Hicron, in Efip, ad Magnum,
CttUe ut ffiritm ttoitti- • • f iffii ufithm tjfem
bcr
,
d'une douceur &c d'une beauté admirable. Ses penfces (ont dé-
licates, lés raifonnemens vifs, (ubtils, &: pleins de force, Tes
delcriptions agréables. Tes figures nobles &: hardies, en (orte
qu'on peut le regarder comme un des plus célèbres Orateurs
de l'antiquité ('.^j.
XV. Son Dialogue fut imprimé d'abord comme un huitième Editions de
^<"' ^"^"S'^e.
Livred'Arnobe à Rome en i)^^/ol.[\irun manulcrit du Vatican
dontb Pao2 Léon X fit préfentà François 1er. Roi de France II
fut de même mprimeà Bafleen 1146 Se j6o. Mais Baudouin le i
trois ans après 6i non trente trois ans comme a dit Mr Dupin
, ,
d'Arnobe, comme s'il eut voulu faire croire qu'on lui devoitla
découverte de la diitindion de ces deux ouvrages. Quoi qu'il
en foie, (on édition eft très belle pour les caractères & le pa-
pier. Urlîn parok encore d'autant n\oins exculable de n'avoir
pas avoué qu'on avoit avantluidillingue le Dialogue de Minu-
cius des Ouvrages d'Arnobe, qu'outre l'édition que Baudouin
avoit donnée feparément de ce Dialogue & qui devoit lui être ,
\a> El tjuando clwi/pmof facimii^ Virmia- 1 nem , Amhrofum ex illo vo'umine numerofiatis
••m, Minucium, Cjprianum, HiUrium Joan- \ efe/vi/n. Euchcrius inBl'ifi. 'id yJerUnum.
,
Tom. Il, Gg
,
en doit ùire à Canihriy;e en 678 //; S", par les foins dejean Da-
: j
CHAPITRE XXIV.
Saint Scrapion ^ huitième Evé^jue d^Antioche. Saint Pantene^
Docteur des Lettres à Alexandrie.
I. ]\ yr AxiMiN fuccefîeur de (aine Théophile dansTEvêché
, s. Serapion
faint Serapion fut mis en ia place [a) dans l'onzième année de en 190. Sa ,
étoit combe dans les fuperllitions des Juifs H ne nous refte rien
de cette Lettre, ni de plufieurs autres afTcz courtes, que l'on
voyoit encore du tems de faint Jérôme, & qui, au jugement de
ce Pere,ecoicnt conformes à la vie lainte 6c aultere que menoic
fàint Serapion ( h ). Socrate le cite (/) pour prouver contre l'he-
vang
vangiic de S. vangile accnlnic a laint Pierre. Voici que'le en fut occafion. 1
tures , qu'il avoit étudiées fous les Difciples des Apôtres (^f)./é pour gon-
Cependant fon humilité le failoit demeurer caché en Egypte. a'Aicx'ifdrtè'^
Mais Dieu éleva enfin cette lampe fur le chandelier , afin qu'elle
éclairât ceux qui étoient appelles avec lui au feftinf/9, félon
l'expreiîîon de faint Clément. Pantene fut donc tiré de fa re-
traite, pour gouverner la célèbre Ecole d'Alexandrie on ne 3
fçait pas au jufte en quelle année ce qui efl: certain , c'eft qu'il ^
(«) Vamtnm Stokie. fd]<t Plnlofofltus .... Abeille Atheniene, à caufe de la douceur
eocuit f»h Severo Vriiicil>e C:?" Aniomno Caracalla, de fon ftyle , Mu/a Atika , O' apis Atiica.
Hieronym, in CataUz^o , c, 36. (c) Hieronym. uhijufra, & Eufeb, W».
(i)C'cft ce que l'on peut inférer des pa- <j , cap. 10.
roles de ihint Cleiiienc d'Alexandrie, l'iiii (â) Origen. apui Eufùb., lib. 6 H.fl. c. 19.
de fes Difciples , qui 1 appelle , une abeille (?) Photius, Cod. 118.
oc Sicile , Sicula rêvera npii. Lib. I Stroniat. Clem. Alcxand. lib. 1 Strmnat. p. 17 j.
( /")
J>ag. 174, On nommoit Xcnophon Miife &
(1) tufcb, lib, î Hifi. Q.90' lo.
,5S S. bEHAPlON i:TS.PANTENE,Cn. XXIV.
avec foin tonta la fleur i dei B(ru> du Prophètes tS"- des Ap'utres ,
elle formoit dans les urnes de ceux qui l'écvutount , comme dans une
ruche facrèe ^ des tiiyons très purs y non de miel , mats de connoif.
fincc (^ de lumière Saint Jcromc die t]uc laine Panrcnc cnicigna
à Alexan-lric j) julqucb (ou.s le rci];no d^rtnconin Caratallai
c'elt à-dirc , qu'il rcv.cvoic clic/: lui ceux <.]ui vouluicnc venir
i'écoucer ;car pour l'Ecole pul-)lu]ue de;» c ateclieles ,clle ctuic
tenue alorh par Origcne, à qui on l'avoïc confiée des avant la
mort de Scvere, arrivée en m.
^^^- ^^ réputation de faint Panecne ayant palTc jufcfljcs dans
'Il rèchcla
foi dans lo leslndeb(f ), les peuples de ce PayUerircnr prier par leurs dé-
^^^- putes de venir annoncer l'Evangile chez eux , bc d'y coinhatrre
la Phili>iophiedes Bracmanci par celle de Jelus Clirift Dcine- -
Scs*écnK.*^Sa
l'Evangile. 11 dit feulement T;?; que ce Saint trouva dans les In-
inort.
(j) Eull-b. /;''•. 6,c-p. \\. iaiiit Jcromc toicut en ces pays li recules, pou voient avoir
ditque cette Ecole avoir conv.nenoé dc> le jonnu par ce moyen le mente de faint Pan-
teins de lllllt Mire, l'-niunus iuxia vetcnm tene. lii.tmont , Hlll. Ecclcf. lêm. J,
f. tj*,
oHMuÀ-iin in A'txamiritt <«>> ««(-«/'«wln^ h^ -a
Mureo EzjngcUffa fttrptrEuUJ'-J'id fucre Jo- ( c ) I» IitA .im ijiuque ro^tlui ah iHiuirtmil
Hort!. Hieronym. f» Catat»^, Lu(cl>c n'en .'r««i/5 , a Dtmctmo AUxandrit Bfijctf» milli-
fait pas remonter II haut rorig.inc , & il inr. Hieron, nbi Hpr-t^
norniTie pour premier Maître de cette Eco- (/) Halloixrx. tant. p. 8^1.
le làint Pantene II ajoute , qu'elle conti- ( » ) Ibi Evatf^e'iumM-iiO'ti, tjftJ aivtntum
nuoit encore lorfqu'il écrivoit l'Hilloire Ec- i;fimjjm prdttnrrai, af'uit^w ijmÛ'ripi nol:-
clcfiallique. Euith. lib. 5 , c. 10. lia imliuiO' , rtleit, ijmitui icttirrt Bariholomtul
(il DoCHil l'ub Scvtro l'nncij-e <^ >litlfn it: niKi tx iuo^dm Aftpalii ol:m, mjima ef>, frrt-
«^n«m»»t« Cji'4fi«//j. Hieronym. »'» Catalogoy dùaztrm , c?" EVMngeliiim Maithti Hehrjicil
(onfc'ifimm liiicrit Ttliq»tTtit , ejMod tjuidtm ad
(c) Le commerce attiroit les Indiens juf- fr*ditu ttmpora fervatHm ejje mcmoratur. ï.aC,
quci à Alexandrie i & le* Chrétiens qui c- lib.
J . (•«p, 10,
S.SERAPION ET S. PANTENE,Ch.XXIV. 239
des, entre mains de quelques perfonncs qui connoiiïoienc
les
de Rufin f/J^ une vie pleine de gloire par une fin excellente &
admirable.
CHAPITRE XXV.
Cams y Prêtre de Rome , puis Evècjue des Nations , <^
Docleur de ŒgUfe.
I. T7 Ntre \q5 Auteurs Ecclefiaftiques qui fe rendirent cèle- CainsOeurif:
I y bres par l'éminence de leur dodrine fous l'empire d'An- foit fous Oi-
tonin- Caracalkj Eufebe nomme Caïus (<?)
fils
6
,"'^''''^'. ^\
de Severe f'
toit Piètre de
,
^ ^
,. ., ?
V
M •
( i ) Hujm miilti qiiulem in fanSlam feriptu- (/) Prxclarnm O" tiobilem -^itam heato fine
ram extant commentarii. Sed mn^ii viva voce conclufn , Rufin. lib. 5 , c. 10.
Ecdejîis profuit.liem, iliiti. ( ç ) Eadem lempcjlale mtdti EccUJîuflici viri
(c) Nofler autcm Paimeiitis dixit, Indejînite doHrina excetUntei fonhant inter hoi
trofhetAi ejjerre fermonm inpluribm, V pr<e fente /!(•'( Beryllui. . , , Pervenit tliam ad nos Oiii
fro juturo i«/ , O' ritrfum prtefenli tempore pro diftnijjlmi viri difpiitatio Rom* habita temj'ori-
frtttrito. Clcmens in Epitom. pa^^-ZoZ. biis Ztplùrini adverftn Proclum tjucmdjm Cata'
(«) Halloix vit, Pantitni , pa;^. 8j i. phryganim h^rc/îtn jiropu^natorem, Euicb. lib,
(e) F.'orni't fub Sivero Principe c Antonino \ 6 , cap. lo,
,
& il cite ne noce d'un Anonyme plusaïKicn i|ue lui ,où il cil tiic
11
Sx difputc ÏI. Mais rien n'a rendu Caïus plus célèbre, que la difputc
avec
qu'il eue à Rome avec Procle ou Proculc, un des Chefs des
P'^^'^'^'e
.
que treize Epîtresde laine Paul , &: ne parle point le celle aux
Hébreux. C'eftdc ce même ouvrage que cet Hiftorien a tire ce
qu'il rapporte des tombeaux des Apôtres hondatcurs del'Eglile
de Rome ^'J dont l'un dit il efl: au Vatican , & l'autre fur le
( , , ,
(j) Hune Caïum Pff lytirum Pomant Etcti/ît I Scrfiarit ttmeritaitm CT" auitaiUm rupUal Irr- ,
fitifft affirmant luh yUlore CT" Zepl>:rino l'ami- decimjolum divini Ajofleli commtmeral Epifîo-
jteihin , o cinutumqut KJ" geniium El''JcofMm, j
lai eum qu* ai Htïrtti in'tripta ifl cum rt^
:
,
I
(d) ThcodofCt. Hfelie. fatiul. 'lA. J ,
r. i. mm Ir9f>l,*a po/Jum oPindcre Nam five m f^O-
(ï) D»m ttdverjaritrnm in ctruftntaJii ntvii , ti<aniim ,/ivt ad OJlitnftm viam pirrtre lihet
que
CAIUS, EVESQUE, Ch. XXV. 241
que l'Apôtre faine Philippe mourut Se fut enterre à Jeraple ( <^ j j
naires (b)^ Se où il dit que les révélations fur lefquelles ils ap-
puyoient leurs erreurs, n'étoient pas de faint Jean l'Apôtre, mais
de Cerinthe qui les avoit fuppofées pour tromper les fîmpks.
,
avoit écrit un Traité exprès contre Cerinthe ( r ) , dans lequel il ''"" à Csius,
que nation des Juifs étoit beaucoup plus ancienne que celle
la
des Grecs. L'Auteur y enfeignoit que l'homme eft compofé de
feu , de terre &: d'eau qu'outre cela il a une ame qui a la figure ;
tccwrnnt tihi Iropta eorum qui Ecclefîam illam nuptiatibus ftflis tranfaclum tri, quofacilim im-
fundaverunt. Eufeb. lib. 2, cap, ij. peritoi hominei decipiat. Eufèb, lib. 5, c, 28.
(<j) Pr^lereu in Dialogo Caii , Proculus , ad- ( c ) Theodoret le marque allez claire-
verfui quem iiiftituta cfl djfputatio , de Phitippi ment par ces paroles : Comra hune Cerinthum
ejufdimque filiarum exiiit plane conjcntiens cum fcripferunt noit ii modo quos anie d/ximui ,fed
iis quiemeio ret»limin,jîc ait ; Quatuor pof} lac cum illis etiam Caius C Dior.yfiui Alexaiidriniti
Philippi flia Prophetidti fuerunt Jerapoli Afit ci- Epifcopus. Thcodoret lib. z, HKret.fabul.c. 3.
vitate, ubi etiam eariim O" palris Philippi Jepul- (J) Comperi annotai um , non ejje Jojephi
fuiffe
thrum vifitur, Eiilêb. lib. ; , f. 3 l. hoc opus , fed Caii cujujdam Preibyteri Komic
. (i) Eadem tempeftale alierius htreps aulorem agentii , quem CT* autorem Jaciunt Labyrinlhi :
fMij]i i.erinthum accepimus ,de quo Caim lue in eu jus etiam Dialogits efl adverj as Pnc^um quem-
dijpulatione fua jcribit : Sed cy Cerinihus , in dam , hsnfis Montaniflarum defenforem. Cum
g»Jt , per revelationes quajdam à Je tanquam à enimfine titulo opus reliclum ej]et , alii quidem
fiKlgno quidam Apofio'.o confcriptas , fortenta qiiis- Jofepho in/criptum referuiit , alii Jf.fl.no Marty-
iam, quafiab An^elis/îbi ojfenfa, commentus no- ri , nonnulli Irenso : quemaimodum c Laby-
ois introducit , affirmant foft refurrcclionem re- rinihum Origeni quidam tnbucre. Alioqui Caii
gnum Chrijii in terris fusurum , ac rurfui homi- eft opus eju/dem rêvera qui Laljlriuthum compo-
ites Hierofolymii détentes cupiditatibui £?• voliip- fuit quando ipfe in extremo Lalyrimho tefla-
,
taticorpnii obnàxioifare. Ad.Ulque hofîis itle di- tum rclinquit ejje fe libri de Univerjï natura au-
vinarum Scripiurariim^millc annctrum/patium in torem. Phot. Cod. 48. (e) Apiid Ihot. Ibidt
Tome IL, Hh
,
CHAPITRE XXVI.
Saint Clément, Pritre d'Alexandrie, iJT Docteur de Œ^life,
ARTICLE PREMIER.
Hijtoirc de fa vie.
Convcrfion L HH
I T u S Flavius CleiTicns écoit , félon quchjues Auteurs ,
Maitrcj. ciens lui ont donne (e). Il s'ctoi: dcja rendu fi^avant dan les
Bwlles lettres lie dans la Philofophie, particulièrement de Pla-
ton ,lor(quil ouvrit les yeux a la lumière de l'Evangile rA^. De.
puis ce moment il ne longea plus qu'à (e rendre liaoïle dans les
,
ai eii deu < autres dam la grande Grèce , donc l'un étoit de Syrie , l'au-
tre d" Eiyptc deux autres encore dans l'Orient , l'un Afjyrien , l'au.
j
( a ) Hune Caium affirmant Icri/tfjJ'e tjuoaue fe- (/> Hac auitm mirahiit Me Cletnim in ex-
tittiartm ili»m iihrmn tanua Arttmonii htrtfim. horuiieiie ad ^entei aperle révélai , vir emnitun
fes ffj de peur qu'elles ne filTent tort à ceux qui les pren-
,
(<) Cleineiis, lik l Stromat, pa^. 174. P.inttnum. . . , O" JanÛiim Clementem Domi-
Hivci-am ijuidem br.ut donrini/ervabant
(/>) iimn item meum qui me plnrimum adjuvit, Euf.
truditioiiem , fl^im à Petro , V J-icoho , f lib. 6 , cap. 14.
Roanne, C;- Vaitlo , fanSlh Apofiolii , ita ut
fi- {fy^oniam autem iis, qui non/uni probati, non
tins accipcret à Pâtre, (^puuci autemfunt patribus facile polej} exhiberi ejujrnodt miriiflerium : lnec
Jimiles ) ad nos quoqiie Deo roUiite pirvcnerunt monimenlis fufcitans , nor.nulla qiiidem confuha
illa, a m.ijorsbits data O' Apofii/lica dcpofnuri prMermiito ,timens fcribere qunetiam cavi dicc-
ftmina. Ibid. pag. 2.74 CT" 175. re , non utique invidem , neque enimfas ,Jcd lis
(f ) Eufcb. '///;. 6, fof. 6. metuens , qui inea inciderent , tie in aliam forte
(^à) Idem , ibid. c. II. Hieron. in Catal. partent accipienles , laberentur , cr pitero gladium
tap. 38. ut dicunt qui proverbiis utuntur prihere inveni-
,
(*) Patres agnofcimiis beatos illos qui viam rcmur, Clem, Alexan. lib. I Stromat. p. Ijô,
nobii frtiverHitt , a^ ^uos bmijecuiuri fiimus
Hhij •
,
144 S.CLEMF.NTD*ALKXANDR1E,Ch.XXVI.
donner (on emploi {^i),è<. 1-lon toutes les apparences , le fejour
même d'Alexandrie, où il devoit être trcs- connu &: haï de»
Paycns plus que perlonne à caule de (es levons puUliijucs (ur la
,
nous (t^avons
fiir l'expérience que vous en fcrc\. C'eft tout ce cjnc
des actions de (aine Clément. Il Hcurit fous le rcgne de Severe,
& Tous celui d'Antonin Caracalla Ton fucccdeur (f). L'année de
fà mort cfl: incertaine, mais on peut la mettre au plus tard en
117, tems auquel l'Empereur Caracalla fut tué. Saint Alexan-
dre , dans une de fes Lettres à Origcnc(/), parle de S. Clé-
ment comme d'un homme mort depuis quelque tems.
(4) Eiifcb. /<A. <; H^n.fu'tf.c 3 De: >!u:u lie prti-Jiniia , (iim lue apud noi prt-
(h) C'cft de là que (aint Alexandre l'en- ltn$ ejjii , Eeclifam C't;/?/ ct* totiprmavit C
voya porter une Lettre de congratulation à magnopere anxii. Idem , ibiJ.
de S. Afclcpiade. y<r)c\Y.uf. lib. 6,(ap. 1 1. (f ) Ffuruii Severi CT" Anlonlni filii ejm ttmpo-
(f) Itrre ''JJ Littéral Donim\fralrt , pcrhia- rilm. Hieronym. in Cutalogo, c. :!H. On peut
tum rrokjttTum Clemtnltm aâ toi mi/7 , virum infcrcr de ce témoignage que S. Clément
virtutt prttliiHm C pruBjikm , aHcm foi V i^o- n'a pas vécu au-delà du règne de Caracallar
pu iam , <y amfiiui tegntfftlii , jm' •jt'dem (J) Eufcb. /«i. 6 , f. 14.
s. CLEMENT D'ALEXANDRIE , , Ch. XXVL 245
ARTICLE II.
le lui ont attribué. Cet Ecrit , qui dès avant le Pontificat de Vi-
<îtor(r), c'cft-à- dire,avant l'an 191, avoit rendu célèbre faine
ClemententrelesDcfenleurs de la Divinité de Jefus Chriftj
peut avoir été un fruit de les Cateclieles. Ce qu'il y a de certain,
c'ed qu'il ell; antérieur aux Livres des Stromates, 6c même à
ceux du Pédagogue , /elon la remarque de Photius ( d). Cepen-
dant Eufebe ik: S. lerôme ne le comptent que pour le troifîcme
des ouvrages de faine Clément {c) moins attentifs à les placer ,
félon l'ordre des tems, que par rapport à leur étendue. C'efl
pourquoi ils ont mis en premier lieu les fept Livres des Stro-
mates, & enfuite les huit Livres des Hypotypofes.
IL Le but que faint Clément fe propofe dans ['Exhortation Analyfe Je
aux Payens^ eft de les engager à abandonner leurs faulFes fia- *^^"'*-^';'"'^-
perftitions ,&:à embraflerla foi du vrai Dieu. Il commence par^^p^^^"^de Vil s
tes les ficlions des Dieux 6c des Héros débitées parles Poètes,
il les exhorte à n'écouter que la vérité feule , qui toute éclatante
(a) Atque hitc n'e Grtcorum quidem falfa reli- morejque informat , qaihus alium c^uemdam prt-
gi»nejaiii, ut arhiiror, o^tndimm in libro qui di- miitU adJHngiiijue fm^ularem librum , quo Genti-
titurKf^rfisrlix.lf , ubunde adhiLilii iis , tju.t lo iiiim refellit inif,ietatem. V\loX. Cad 110.
ftuiebam, hiftoriis. Clem. lib.7, Sirom. ,".711. («) Eufeb. lib. 6,c. 13. Hicron. m Catal,
(t^Eufeb. lib. 6, c. 13. Hieronym. m c.?8. Eufebe mpporte pKifieurs grands paP-
CMal. c. 58 a-c. , lâgcs de l'Exhortation aux Payens dans le
(c) Eufeb. W. j, c 18. fécond Livre Di U Frefaraiion Evim^'^li'i'ii >
id) t*dagogin tribm hbris confcriftHSVUittn chap. 5.
»46 S. CLl-MUNT D'ALEXANDRIE , Ci. XXVI.
S. Clcmcnc prctcnc au n'en dl point de plus an-
coiiciMirc iju'il
;eur fait voir que les Oracles qu'ils attnbuoient à leurs Dieux,
n'etoicnt que des prclliges, ceux qui les rcndoicnt ayant été
réduits au filcnce que Bacchus, Cerés , Jupiter &: les autres
i
qu'ils adoroient comme des Dieux étoient a plus julle titre di-
,
par la licence des Poètes &: l'ignorance des peuples, qu'il n'y
avoit pasjufqu'à l'impudence qui n'eut les autels à Athènes. Il
î4 & fcq. 39. fait enluite une peinture trcs-vive de la vie que ces Dieux pré-
tendus ont menée lur terre oc montre par le récit de leurs cri-
^
mes que
,
Pavens n'auroicnt pu en choilîr de plus indignes de
les
la qualité de Dieu. Les Temples & les Statues des Dieux four-
nillènt encore à lamt Clément un puiilant motif pour détrom-
per les Payens ces Temples n'étant originairement que des
,
tombeaux, & les Statues des Dieux ayant été plufieurs fois la
4«&rcq. rilee des Payens mêmes, & traitées avec le dernier mépris. Il
apporte encore en preuve contre les Payens la différence des
J.C fcntimens de leurs Philofophes fur le culte des Dieux les uns en -,
étoit le plus grand obftacle à la converfion des Payens.il leur fait ^^ 5^ fgqq.
leurs péchés par une fincere pénitence, & à les laver dans les 79,
<flrine,àfuivre fes loix, fes confeils. Les motifs dont il fe ferc sp.
elle paroît y avoit ete ajoutée après coup par une main étran-
gère ce qui fait qu'elle ne fe trouve point dans beaucoup d'e-
;
1.
ARTICLE
Des trois Livres du Pedazozue.
O^AiNT Clément ayant appris a l'homme à connoitre le vrai LesLivresdu
i3 Dieu dans le Difcours dont nous venons de parler, en com- i^edagogueé-
pofa un autre pour apprendre de quelle manière il doit vivre
lui
.A III.
j^'*
^^"
(«) friHi auiem l'isda^o^m à nobit in lre> librot portioiinéc,qu'ileft hors d'apparence de l'at-
civitHi , ojtendit iducuuoiiem c inj\itMiomm a tribuer à S. Clément. Toutefois elle eil la
fHtritia , Ijocifl, vile raliontm que ex Caliil:./Î même dans tous les mannfcrits & dins tous
ptrjidtm mcrimtnium accipn. Clem. Alexand. lesimprimes ; S; les ibmmaires mis à la tête
lik. 6 S:romut. /rf .61^. de chaque ch îpitre, font les mêmes par tout,
(A) La diftribution que l'on a faite de ce li- ce qtii eil une preuve de l'antiquité de cette
vres ea chapitres elt £ coufiiTe cic fi peu pro- dUtr;bucion,
14^ S. CLEMTNT D'ALEXANDRIE , Ch. XXVI.
croie avec beaucoup Je vrailciubUiicc qu'il les comno/a dans le
ceins c]u"il failbit à Alexandrie vies Inltruclions aux Cacccu.
menés. Car ils paroillencKiits principalement pour des perfon-
nes i|u'il de leurs mauvailcs habirudcs, & prépa-
falloir guérir
rer à ladoc^rinede i'Eglifc. Saint Clément cite lui-mcmelcl'e-
dagogue dans les LivresdcsStromates(^/)i cei.|ui fait voir qu'il
l'écrivit auparavant î*c apparemment avant l'an 194., auquel on
croit qu'il commença à trav-ulL-ralebStromates. llcltaulllcitc
par Eulebc (/!-), par laine Jérôme ^c parPhotius; 6c ce dernier,
comme nous l'avons déjà dit plus haut , remarque que le Péda-
gogue iuivoic l'Exhortation aux Payens.
Analvfc du ^ '• Dans le premier Livre laine Clément explique d'abord ce
premicrLivrc. qu'il cnccnd par Ion Pédagogue. C'elt lelon lui un Maître de-
, ,
Cai'. 1, §: iii>.
fiinc à former un enfanc dans la vertu , à: à le faire palier de l'é-
C'ic "-les enFans à celui des hommes parfaies. Le Maîere qu'il nous
t^o^Tu!'
Cap. i 7.
P''opo'c dans ce Livre , n'ellaucrc que J. C. ceux qu'il loumct
,
Op. 5.
^ fadilcipline, (bne les nouveaux Baptiles. Ce divin Pédagogue
nous remet les péchés, comme Dieu, & nous en preferve comme
ç. homme par qu'il donne également à l'un &C
lés inllruclions ,
l'autre ie:ce, parce que tous deux n'ont qu'un même Dieu ,
(") CIcmcns lib. 6 Strom. fag. 6l6. (h) EuTeb. Ub. 6 Hijf. c. 13. Hicron. in Catal. c. 38.
Phot. Cad. no,
fans
,
duit auffi les Ifraelitesj ^ c'cfl lui dont Dieu dit à Moïfè :
tiacer long.tems avant que d'en venir aux effets. S'il nous punit ce .^
fir mais fur la néceflité de vivre avec fanté ôc avec force qu'elle '''P^'^-*S"3"e.
,
5
C.jp. I. de pain fcc , f^ns boire. Quoique l^ufa'ie de toutes fortes de viandes
foit indiffèrent en lui-même on doit néanmoins s'abfl:nir de celles
.,
porter aux démons., à qui elles font inwiolées'j foit par rapport au
fcandale que nous pourrions eaufer aux âmes foibles. Cependant fi
un Infidèle nous convie à many:r ce qu'onne doit accepter qu'avec .,
viufer à faire des quejlions inutiles , de mime qu'on peut acheter in~
différemment tout ce qu'on cxpofe au marché. Il y avoir des Chré-
tiens^ c]ui par un alnisprophanc convercifloicnc les Agapes en
dcgrands repas. Saine Clément les blâme, & leur die qu'ils fe
trompenr, s'ils fe Hatcent de pouvoir obtenir l'effet des pro-
melIcsdeDieu par des repas qui le deshonorent.
Cap. î. IV. Pour la boillon , il conclut de ces paroles de faint Paul à
Timochée V(e\d^unfeu devin
:
, à caufe de votre ejlomach \^ de vos
fréquentes -maladies .,
que l'eau efl la boilTon naturelle 6c la plus
commode pour ceux qui font en Lxntc. Il croit cependant que
l'ufage du vin efl permis, &: il le prouve même contre les Ên-
cratites par l'exemple de Jcfus-Chriil, qui bénit du vin dans la
dernière Cène, &: témoigna alors aflcz clairement qu'il en bii-
voit lui-même. Mais il confeille d'en boire peu , fie feulement le
loir, à caufe que les occupations font moins ferieules, fie deman-
dent moins d'application. Il défend abfolument le vin aux jeu-
nes gens l'ardeur du vin étant incompatible avec le feu d'un
,
vent être bannies des repas bien réglés, 6c on n'y doit permet-
tre que des cantiques fpirituels. L'ulage des inftrumens n'eft pas
néanmoins abfolument défendu ,&; il eft permis d'en jouer pour
chanter les louanges de Dieu. Saint Clément ne permet de rire
que peu , modeftement &: fans éclater. Un ris modefte eft une Cap. j,"
point qu'on dife quelque chofe d'agréable pour réjouir. Il dé- Cap. g.
fend toutes paroles libres & deshonnêtes , &c veut même que
nous impofions filence à ceux qui fe hazarderoient d'en dire en
notre préfence. Il ne permet pas non plus de parler de badine-
ries ni de bagatelles parce qu'il ett impoIFibis de ne pas pé-
,
cher en parlantjbe.Tucoup.
VI. Le chapitre fuivant renferme plufieurs préceptes de civi- c.-ip. r.
ronnes de fleurs dans les feftins. Il eft vrai que Jefus Chrift fouf-
frit qu'une femme répandit des parfums fur fcs pieds , & qu'il
roic, pour ainfi dire, (i elle ctoit un moment fans adion. Tan-
dis que le corps rcpofe, elle agit fans le fccours des (cns, elle
pcnlc,clle raifonne ; ce qui fait que quelques-uns de nos fon-
ges approchent des plus ferieuies rcHexions de l'cfprit.
Cap. lo.
VIII. Dans le chapitre fuivant il traite à fond la matière de
la chaltete. La feule fin de l'union des deux fexes cil d'avoir
dcsenfans pour en faire des gens de bien. C'eft agir contre la
raifon & contre les loix , de ne rechercher que le plaifir dans le
mariage. Mais on ne doit pas s'abilcnir dans la feule crainte d'a-
voir des enfans La nature défend également dans l'enfance &:
dans la vieilJelTe l'union des deux fexes &: ceux à qui cet ufage
,
traite eniuite des vêtemen.s ,& veut qu'ils foicnt fimplcs , éloi-
gnés du fafte , blancs , fans aucune teinture , & pas trop amples ,.
aitraÎDans juniq^uemenc pour la néceflité de fe couvrir ,§c pour
s. CLEMENT D'ALEXANDRIE , Ch. XXVL 153
fe garantir du froid Se de l'incommodité que caufe la chaleur de
l'air qui nous environne. Comme l'ufage des vêtemens efl corn-
iDun aux deux lexes , la figure en peut être commune. Mais il
permet aux femmes un peu plus de dclicatefle dans leurs habits,
à caufe de leur foibleiTe , leur défendant en même tems de dé-
couvrir aucune partie de leurs corps , pas même leurs bras , ni le
bout de leurs pieds 3 c'eft pourquoi il leur confeille d'être tou-
jours chauffées , fans afFeder de faire briller fur leurs fouliers des
doux dorez , ni d'y broder des figures deshonnêtes. Pour ce qui
eft des hommes, il dit qu'il leur eft utile pour la fanté ,& pour ^*P-*''^
rendre le corps fouple , d'aller toujours nuds pieds , excepté
dans les voyages &: à la guerre. Il regarde comme une marque
de puérilité, l'admiration que l'on fait paroîtreàla vue d'une
I p^^" '^
cmeraude ou d'un rubis, qui ne font j dit-il, que des produclions
des mers étrangères , &
une raclure de la terre ; il en condamne
l'ufage , de même que celui de fc farder , de fe teindre le ooil , &
lapaliîon que les femmes avoient pour les ornemens d'or 6c d'ar-
gent, & pour les meubles précieux. Que vos mains, leur dit-il,
joient toujours ouvertes -pour faire part de ce que vous ^.vez^'^ c'efi
donner à ufure que de faire i'au/nbne aux pauvres j âef par-là
que les mains des forts fe remplifient. Que vos pieds foient con-
tinuellement difpofè s Àfe tranfporter par tout oà vous pourrezjairs
du bien. La pudeur ^
la modcflie font vos colliers (^ vos tours de
ferles i ce font ceux que Dieu vous ordonne de porter. 2^c faites
point percer v»s oreilles poury attacher des perles i il n'eft pas per^
mis de violenter la nature , qui a fait des conduits dans les oreilles
pour donner pafa^c aux f tintes inftruclions.
IX. 11 examine dans le troifiéme Livre en quoi confifle la ve- Analyfc à*
litable beauté , 6c dit qu'il n'^y en a point d'autre que celle qui eft rroiiiéme Li-
interieure , qu'il divife en deux efpeces. La première eft lafacul. ^^^ **" ^^^
té qu'a notre ame de raifonnerj la féconde eft la charité. C'eft Cap.i.
donc à embellir l'ame qu'il faut mettre tous k% foins , 6c à la pa. r,
^
rerdesornemens de la vertu. Mais il eft indigne d'une honnête
&
femme de parer fon corps avec tant d'arc, encore plus d'ur»
homme. Il blâme dans les femmes leur application continuelle
à fe rendre la chair molle 6c délicate, à changer la couleur na^
turelle de leurs cheveux, à fe peindre les joues, les yeux 6c les
fourcils tandis qu'elles négligent lefonide leurs maifons
ôc de
,
nelle il leur met devant les yeux le malheur des Anges rebelles
,
,,
^ui abandonnèrent la beauté çternelle de Dieu pour une beau-
1J+ s. CLEMENT D'ALEXANDRIE, Ch. XXVI.
Câp. j. te pcrilLiMc. Dan^ honiineMl icprcnJ le trop grand foin de
les
(c couper les cheveux , de fe peigner de le râler, de le parhimer,
,
&: die i|ue par-là ils tombent dans la niollelle , deviennent tout ^
cffcmuies. Il y en avoit même qui tailoient peindre leurs che-
Cap. ti. veux blancs ; d'autres ornoient leurs tèccs de tàu\ cheveux. Le
„ Saint condamne ablolumcnt cet ulage,dcmcme que la multi-
tude d'elclaves que l'on voyoit dan,>> certaines mailons particu- j
tent des anneaux , ils doivent les mettre au petit doigt. Les figu-
res qu'ils pourront y faire graver, font une colombe, un poillbn,
un navire qui vogue , un luth , &: non des figures d'Idoles , puif-
qu'il eft même défendu de les regarder avec attention , ni des
nudités capables de faire fentir en tous tems les troubles & les
agitations que l'amour caufe. Il condamne tous les jeux de ha-
zard , qu'il dit être les filles de l'avidité du gain , de l'indolence,
de la parelTe, de l'oillveté les fpeclacles du Cirque & du Théâ-
^
tre, qui font une fource de corruption pour les mœurs, &: les jure-
mens fur tout dans les Marchans &c les Négocians. Lorfque les
,
hommes & les femmes vont à l'Eglife, ils doivent y aller vêtus
modeftement , d'un pas grave, en gardant le filence avec une ,
couvrit pas même le vifage lorlque Troyes hit prifè , &. demeura
touJQurs voilée lorfqu'elle fe fauvoitdei'embrafement de cette
malheureuie Ville. C'étoit alors la coutume que les Chrétiens fe
donnoient l'un à l'autre le baifer de paix dans l'Eglife. Saint Clé-
ment les exhorte à n'en point abufer, & de pratiquer faintement
une coutume qui doit être toute myllique toute fâinte. Il &
n'approuve point ceux quiialuoient leurs amis à haute voix, &
qui par là le dccouvroient inutilement aux Infidèles.
XI. Le dernier chapitre n'efl qu'un tilTu depaflages tirés de Cap. n:
l'Ecriture , qui renferment les maximes de les devoirs de la vie
chrétienne, pour les differens états de la vie civile. S. Clément die
qu'il y en a d'autres dans les Livres facrés qui contiennent des ,
préceptes pour les perfonnes choifîes, que les uns s'adrefTent aux
Prêtres les autres aux Evêques les autres aux Diacres quel-
, ,
,
nous prévienne de (es grâces^ g^- fue nous fiijljîons notre vie a vous
louer , à vous remercier , à recemiohre les bontés du Père du Fils , ^
qui a bien voulu être notre Maître , qui cfitout en toutes chofes , qui
comprend tout , qui a tout fait , qui conferve tout 3 dont nous joyn^
mes tous les membres qui efi ,
le Pcre de la gloire 0- des ficelés , qui efi
fouverainemcm bon &fage , la beauté même 1^ parfait en toutes cho-
Jes 3 a. qui la gloire appartient dans tous les fiecles.
XII. Après cette Doxologie, qui donne lieu de croire que HymnedeS,
faint Clément fit de vive voix Renferme de difcours, les Inflru. Ckment.
dions contenues dans fes trois livres du Pédagogue, fuit un
Hymne ou Aclions de grâces que le Saint récita dans l'Eglife [a)
où apparemment il avoit coutume d'inftruire fes Auditeurs,
C'eft uneefpece de Cantique mefuré 5 bi. on remarque /"(^j que
(«) Quoiium autem Pieda^o^us nos diixit in Itb. 5, f. 28. Pline le jeune
, dans une Let-
txdifiani. . . heiie Imhiterit , fi nos , cum in hoc tre écrite vers l'an loj,remarque la même
ioeo lumm , ji'P<i '^ratiarum aiiionis merccdem , chofe ; & dans le Concile d'Antiochc on fè
fulchrt l'tda^c^nx convenitnttmittudcm Domino plaint de ce que P.iul de Samofate avoit
tjferamm. Clem. l:b. 3 l'tdag. c. II. été les Cantiques faits en l'honneur de Je-
(Aj Pfalmi ijuoiyM C
Cantica fratrum i^m- fus-Chrirt , fous prétexte qu'ils n'étoicntpas
fridim à fidelikm confcripta , Chriftum l^trhum aiTez. anciens.
Pd {oncdtbrant Diïimitattm ei tribiiendo.Ellkh,
t^6 S. CLEMENT
D'ALEXANDRIE, Ch.XXVL
des le commcni-cmcnr de Eglilc les Fidèles avoicin courume 1
ARTICLE I I I.
Stfomate^.
^-
T A c E auqucl /ainc Clément a donne le nom de
'O u V R.
uicfij;iuiic,
Ix Philofophie Chrétienne où l'Auteur pa/Ic d'une matière à ;
«Vy? pas une picce fuite avec an , -pour acquérir l^cjiime des hommes.
Je ne le coyijidcre que comyne un recueil (y- des mémoires dont je pour-
rai me fervir dans ma vieillejie ^ pour fupplcer au défaut de ma
méinoirc , ^
me rcpréfentcr comme dans un miroir obfcur , ou dans
une peinture qrofjiere les di[cours dcsyands hommes par qui f ai ctc
Vavanta-^c d'être inflruit. Beaucoup de Fidèles blâmèrent cette
méthode dans faint Clément (/;, mais il en prit ladéfenfc, &:
(à) Fclltii , c|iii a eu loin de cette édition ,
Hum plante ariorum fint commife : (Mm prcf^ler
imprimer ce Cantique à la fuite
n'a pas fait toi, qui funt pulchra V rnalur* (mrifiunt C/»,-
iw Pédagogue , mais après le Livre de faint fHT antur,l.titre id Ttlit Scriytura. Ex quitus cum
Clément qui 3. pour titre i^i cfl le Riche qui
: viviradicei jumpferit C alibi inferuerit Agriiola
ft fauze ? puUhrum hortum efjîciet O" nemut amtnum,
(h) Phot. Coi. T»5,/.j;. 188. Clem. Ub. 7 Stromai. pa^. "jif.
(f) Suât aulemiiln Stromatum iitique fimilel, {d) Hic Cr illic infperfn do^matibui ut i quo-
n»n lilis ttahoraiii hortii in quihui funt arborti libet eorum qui myPeriii non funt iniiiati , non
O- plume , "I certum ordinem ad delcCundoi ocu- facile poffmt inveniri fonde tradilitnei. Idem ,
Ui iigeftt : fid aliciti (imiui fpiffo c umbrofo ibid.
apparemment
, ,
avant qu'il eût publié des Edits contre les Chrétiens. Nous en
avons un fous Commode, dans le tems même qu'illeur étoit fa-
vorable. Les Gouverneurs &: les ProconlLilsfecroyoient alfez
autorifés à les perlecuter, par la haine publique qu'on leur
portoit.
III. Les Stromates de S. Clément font divifés en huit Li- ils font <3ivi-
L^-
il y a lieu de croire qu'il eft lui même l'Auteur de cette
^^^ «"^ l*"!"^
vresjôc
divifion tant elle eft ancienne (^y. Mais on croit que notre
j
(J) Koli an:em junt tjUotiilie reduiidaiites qmdem fepleni eumdem pmferunt tiiulum , iidem-
Mmtyrum fontes qui iwfl^is :pe(hntur oculis
, que prorfus Cunt in omnibm coiicibm. fcrum «c-
gui torenlur , torqi'eniur , Ç^ capite triincan-- tavin cum infcriptiun-: , ttim rei lubieCi£ mate
fr.liem, ih. z,p. 414. ria variât. In qttibujà^m enim injcribitur : Quii
(e) Rtj eri in pirvittre exeaipleri hoc epus non diici (alvctur ; eiufque J-iincipium efl : Qui tau-
oi.im Sirumaie'cn nomine injcriptum , (cd inttgrt daioriai orationti, i^c. in •liiis aero Strotnateiu
ad hune modum : Titi f lavi: démentis Prcf- ociaviti ^m V nliqui feptem l-hi , infctihitur ,
Tom. II.
25S S. CLEMHNT D'ALEXANDRIE , Ch. XXVI.
huiticmc Livre cil un trac;iiicnc de (.iulK|iic autr^' cciic de ce
Pcre,&:t]iieccqui devroic taire ce huiticmc Livre, ccoit perdu
des le Ikcle de Photius. Lulcbe, Ininc Jcromc, Theudoret,
S. Epiphane, S. Cyrille, S. Jean de Danub, &c plufieurs autres
anciens citent lesbcromatci de S. Clément (./) , &en rapportent
ds?s extraits dans leurs ouvrages. Il les cite lui - même dans Ion
Exhortation aux Gentils (^)} en lorte qu'on ne peut douter
qu'il n'en loïc Auteur. Theodoret &: CalHodore donnent à laine
Clément le (urn mi de Stronutticn , apparemment parce qu'ils
conilderoient les Stromatcs comme Ton principal t)uvragc.
Analyfc du ]V.Nous n'avons pas le commencement du premier Livre j
dcj'siroinjro "^-^'^
^'" voitparccqui nous en relie, que S. Clément l'adref-
fcioni'iJitiim foitàun dc Ics amis (.)u dc Ics maîtres , atin qu'il le lut, &: qu'il
dOxfirt licçp
^j pj^j ^^,jj ^iit;[-(;s_ L'Auteur fe propole dans ce Livre de
mmtrcr que la doctrme des Chrétiens elt beaucoup plus an-
Lib. I. S:r,
cienne que celle des Philosophes. Mais avant que d'en donner
PS- 3 6.
la preuve, il pôle pour principe que l'on ne peut refuler à un
Chrétien de traiter les vérités de fa Religion. Il ne veut pas
toutefois que tous indifféremment fe mêlent d'enfcigner ni de
vive voix, ni par écrit , &. il prcicrit à ceux qui s'en croiront ca-
pables, d'examiner s'ils n'y font point portes par quelque vue
31?-
d'intérêt ou d'ambition, tt fi leur vie efl exempte de vices &: de
défauts. Il ne demande pas moins de pureté d'intention dans
ceux qui cherchent à s'inllruire , voulant qu'ils le falîcnt , non
parun elprit de curiofité, mais dans le dellein dc travailler à
3--- leur f'alut. Enfuite il apporte deux raifons qui l'ont engagé â
écrire. L'une afin que cet ouvrage put lui fervir dans fa vieil-
lefTe ,&: fuppicer au défaut de la mémoire l'autre pour faire j
C inc-pii : Std rutjKt ihiloftfhi ûnti^u.^imi. (. in Juli.in. O" ''*• 7- Damal'c. (</'. 3 dt
Phot. Coi. 1 10. Imar»- 9.Clcin. !ib.T,Siriim.f-. 711.
(') Eafeb. Itb. 3 , r. 19 cr 30. Hicron. in ( * ) Thcodor. lib. I , H*r. fui, c. ^ O" 6.
CmuI.c. }g. Epiphan. H-.r. 51, n. 4. Thcod. CïfCod. m Cnl. Inflit. Divin.
lUtttie, FubiU. lib. I
, c. 4 CT* 6. C/lill. Ub.
,
l'ont point reconnu, qu'au contraire ils s'en font fait hon-
neur , comme s'ils n'avoient appris ces vérités de perfonne , 011
peut les faire pafier pour des voleurs de l'aveu même d'Ariflote.
, j/j.
C'eft pourquoi il les compare aux Hérétiques, 6c leur applique
ces paroles de Salomon:Zw eaux dérobées font plus douces. Pour Prov.ix, 17.
409. régner fcul. Il dit que ce fut fous Ptolemée fils de Lagus que
leslcptantc vieillards inipiresde Dieutraduifîrcntd'Hehreu en
Grec la Loi &: les Prophètes ^quc s'etant glifîé pluficurs fautes
dans ces Livres pendant la captivité de Bahylonc, Efdras inf-
o. pire aufh de Dieu (^ ) , les rétablit &:
.,
,
Icsrenouvclla fous le règne
41 1. d'Arraxcrxcs Roi des Perfes que Platon & Pythagore en ont
j
{•j 11 tau cette Clironologic en Jeux ma- ci la lupputation de ceux que \c\ Orccs ap-
nières. Dans la première il luit le c.nicul des pelloient Burhare,,c'ci\i-àitc, desHcbrcux
Grecs , & la conduit depuis la naiUànce de ii des Chrétien». *
Moilc ]i.fi]u à Commode. Il commence la (h) \'oyezccquc nous avons dit fur cet
féconde a Ad.im & la continue jufqu'à la
, endroit tom. t , pag. 124 , ny.
mon du même empereur. 11 fuit dans ccUc-
,
tail des chofes naturelles, ne parle que des niyfteres qui font ,
5
'*'
faifoient aux Chrétiens, il en fait voir le peu defolidité. lldic '^'
'
que la foi que les Grecs décrioient comme vaine Si barbare, eit **"
fe voit point que cette foi étant fondée fur l'autorité de Dieu
5
déroutes chofes qui eil Dieu & il dit que cette vertu efl nécef-
,
.
fairedans tous les états de la vie que Dieu appelle tous les
-,
corps. La crainte a aufli une grande liailon avec la foi cette 447 & feq. j
crainte trt bonne, puifqu'elle nous éloigne du vice &: nous con-
duira l'amour&auxautres vertus. La pénitencequi vient de la 45i&rcq.
foi eft de deux fortes. La première eft pour ceux qui ayant vécu
45^.
dans l'ignorance d'un Dieu , c'ell à- due , danvia Gencilité , fe
x6i S. CLEMHNT D'ALFXANDRIf:, Cii.XXVI.
convercil]L'nc&:rc»juivcnc le I3ajucmc:ccrtc pcnicciicc ne sac
corde qu'une toi-». La Iccondc cit celle i]ue Dieu par U bonté
accorde à ceux qui ionc tonibes dj.n^ quelque pèche après le
Paj. a6:- Baptême. SauicClenK-nt lenjble dire (uj qu'elle tloic aulii ctre
unique iic fans reciuites parce que les Ircquentes vicijlitudes de
,
4Sb\
que qui n'eflimoit pointcelui qui fans avoir goûte les plaifîrs de
,
4^3- & conféille aux Chrétiens de combattre fans ceflé contre l'a-
mour des voluptés, 2c de le regarder comme leur ennemi capi-
tal. Pour les y engager, il leur propofe l'exemple des Martyrs,
qui femblables au refte des hommes, quant à la foiblefle de
leur nature fé font toutefois immoles tout entier au Seigneur^
,
Ji^6.
en donnant leur vie pour lui. Saint Clément prend de là occafîon
de parler du mariage , qu'il délinit l'union légitime de l'homme
fiierit eorum g«< prim fuirunl in ^<i:t:li V pri excipientti propter piccata pamteniid, nihildijjt'
ma vita : td , inijuam , qulfnit m ignorAnfa. runt a\> Ht qui omnino mn crtdiderum ,
prêter
yamiii, qui vocjli jun: , propoiiitur peniten- quant in co jola quodfe peccare fen/erum ••
neque
tia expurgjm locum animt a pic<Mii , ui JiJei enim fiio utrum fit itteriui prudentcm ac Jcien-
funittur. Cum amtm (u Dominui (t^nitor cor- ttm peccare, an cum pro Ht qua peccavit, J>ani-
dium , CT* futura prtfciat , fMiUm hemiitii mu- lenlia duiluifuerit , rurfui ficcare. ClciUi W. *
les femmes dévoient être communes comme les autres biens. 5 14.
îî '•
de l'Ecriture dont les Hérétiques fe fcrvoient pour appuyer leurs
erreurs & pour prouver par l'autorité de faint Paul que le ma-
5
Mî- riage légitime eft permis mais que chacun doit perfevcrer dans
^
juftice; que ceux-là font heureux qui, pour lajuftice &: dans la
; 57^ & fcq.
^''l'
fiance; que plufieurs même d'entre les Payens ont foulFertcon- jsy!
ftamment les tourmens& la mort que toute l'FgHfe eft pleine
;
^^°'-
toute leur vie à mourir avec ardeur pour Jefus- Chrift. C^r, ,
Tome II. LI
,
\ croyons pas
que Dieu veuille les perjciuiions j mais ii les ./ prévues ,
, J?P. ^ no:is en il avertis , afin de nous exercer à la fumet i . T>'uiUcurs les
perjecutiavs ne nous font aucun tort j délivres de cette vie par la
jncrt ^ nous allons au Hciq^ncur; (<;• ji nous femmes f-iies ^ nous de.
vons rendre yraces a ceux qui nous donnent oceajiun de pajlcr au plu.
tôt. de cette vie ù une meilleure. Il réfute en paiTant l'erreur de
^°^'
ilu vrai Martyr conhltc non- leulcment dans l'amour qu'il tc-
dégagée des fens , elle eft plus capable d'attention que la vraie j
vre à l'avenir que celui qui n'ell jufte que par la crainte de la
5
pour donner exemple aux autres, &; afin que celui qui eft
maltraité , ne foit pas meprilë & expoié à une nouvelle injure. 6 3 y;
ces deux parties ont leurs actions propres j que ce que nous
faifons de bien , vient de l'Efprit Saint , &: que nos mauvaifes ac-
tions nous font infpirées par le démon que c'eft à tort que
j ^40;
quelques-uns enfeignoient que l'ame n'étoit envoyée de Dieu fur
la terre que pour y être punie puifque celle à^s gens de bien
, ,
Llij
aé8 S. CLEMENT D'ALEXANDRIE , Ch. XXVL
mes avec tonslch Iccrcts qmctoienrvc-
IcKiiicIlcs ils N'ailicrcnc ,
iiui à leur connoijlance ; au lieu que les autres Anees tjui lont
»• . demeures ridcles a Di;:u , ont rcicrvc à les publier a Kl venue du
p4{. ^51. Seigneur y que la un uc doir jHunr écre uiliveni leulc, mais ac-
eonipagnte de l'elperante &: de lacharite le reniple de Dieu ,
ccanc tundc hir te-» rroii vertus. 1 nluice pour montrer que nous
cicvpns croire ians exiger le videnee dans les mylleres de notre
fpiail fait voir que les Egyptiens &lcs Tayens le fei'voient de
fymbples èc d'cnigmes pour couvrir les myfleres de leurs
Dieux ,&. ne communiquer la vraie Philofophie qu'à ceux donc
la Hdclitc &: les mivurs ctoicnt éprouvées. Il en rend encore
<7J. trois autres railons l'une, pour aider la nu moire par la brièveté
^ j
fy?. par la diliii^ulté d'en approcher. Il ajoute que les Auteurs (acres
670. Ici Scycei avoientaufTi l'ufage des (ymboles &i des énigmes que •
ifSj. tre aux Corinthiens qu'il prêchoic la (cience aux parfaits, &:
,
qu'il noun iilbit de lait 6c non de viandes (olides ceux qui n'c-
, ,
(j) Ejl ijuiàim htc de Deo difputa'.io Iratlaiu tutn refit dix'nii ijui/j'iam : in magniiudinc tnim
fl^ffiiitttnia Quonidm mim cnjuTtii rti fritaiplum toium fenilur , çj- tj} pattr uniier/orum. StJ
tfi inoiat» loH^t difftciUimum : tjf tcrtc amnino nique diceruLutr. rfl ejj'e alignai eim parlti: in unum
frimum O* <ani/^<c{/.m»m (rintifium iiiji^iUi- tnim ntn cadii divifio , U" idtc tfl eliAm infini-
irum ai iimonjtràndum , nnci autiem cfl tliim tum ; non qucd tjii^modi meiut ct^itelur , ui per-
tliji omaibai caufa ut fiant O" ftOa/ïnl. 'J^"*- v*ii ntn pt,tf:t ; fed qutttnm nnlîam tt.flMniitm
adnodtém eni/n diti ftmerit , tpt»i neque efl gt- /m/cipit , tu (dimeit/iancm (f fintm non hatet : CT"
nus , ne^ui JijUreatij , nt^ut iiniis-, nejitein- idta ifi l^wrt ttpirs , V tj-'od iicmmuri non j>i>-
car Dieu Père de tout. On ne duic pas dire non plus qu'il
cîl Je
foie compole de parties puil'que ce qui efl un, elt indivifîble
, :
c'efbp uirquoi il cft infini, non parce qu'on ne peut rien penfer
au-delà, mais parce qu'il eft fans diilance 6c ians bornes. 11 eft P-'g- ^^î
pas quenousdifionsun nom qui lui foit propre c'eft par indi- 3
gence que nous nous fervons de ces beaux noms^ pour fixer no-
tre penfée, & l'empêcher de s'égarer /ur d'autres objets. On
connoît les chofes^ ou parce qu'elles font en elles-mêmes, ou par
le rapport qu'elles ont les unes aux autres & rien de tout cela :
tem , «Ht if'um jhoJ eP aui patrem am Dciini, non aherrans Us irmti pofpt cegitmw..
, , > Kc»
lut Crtatorem , aui Dominr.m , v.on iidkimn> tiiim uiiumquodque ex his Dcum fî'^wjicat , fed
tinqxum nomeit ejin prxfcrer.tes fed propter cjui om>n.i funiil omnipolentis indlcant
,
foientUtm,
fotejlasem , puUhr'u utimur mmitubm , ut in aliii Clcineiis Alex. lib. 5 Suom. j'.-.g. 6p'i.
170 s. CLEMENT D'ALEXANDRIE , Ci. XXVL
quel niontroic que les Peripatcticieiis avuienc puilc i\xn% les
il
ICI.
D'abord il dit que la Icicnccdont le Gnoflique faitprofcHkin,eft
une connoillance ferme & ftable des chofes divines ôchumai-
nesfrfj-, qu'elle s'étend également fur le paflcfic fur l'avenir;
7^8. Que c'ell le Seigneur qui nous l'a enleignée par lui-inême hc par
fes Prophètes, les Anges n'étant pas capables par eux-mêmes
de nous rendre ce fervicc .à caufc de la difproportion de leur ,
75,. nature qu'elle nous cft venue par la Tradition des Apôtres,
,
77«. qui l'avoient reçue de Jefus- Chrift que quand une fois on ^
Pierre, Jean ,Paul, fc les autres Apôtres, f'çait tout com- &
prend tout par une connoiflance certaine, même les chofèsqui
nous paroidcnt douteufcs, dont nous ne pouvons rendre rai- &
yrj&feqq. fon , parce qu'il eftleDifciple du Verbe,à qui rien n'eftincom-
préhcnfible. CeGnoftiquen'eftplusfujet aux pa(T>ons,ri cen'cft
à celles qui font néceiïaires pour l'entretien du corps, comme la
faim , la foif ,& autres femblables Maître de toutes les pafTions
qui peuvent troubler l'ame, il n'admet pas même celles qui
paffcnt ordinairement pour bonnes, comme la hardiefTe, la
(<») Si frço C?" iffian Orri^um àicimm fa- fcientia c comprthtnfe eerum qim funt C^ futtf-
flemiam , 07 tj«i eptrationtm , eam quii fil prr ra unt V frtltrta pabili: U'
, qu^ i
firm-x , ut
Pnphttat , fier quam eiijci poufl Trddilio qux efl F':l'o Dt: fn tr/ii:tA O" revtlMa Cognilia
ex co^nitiene , a( ipfe per prtjeiiiam fané^lei Afo- auttm ipfa ifl ijué per fuccfjionem ad famtl t»
Poloi dtCHtt : fafimtia futrit rejiî.'fïo , m qutfn Apiflclii abf^ueftripiii tr*dita ftntnit.
,
joie, renuilacion -,
ion ame
exempte de couc cliangcmenr.
eft
tures. Il ne defire rien parce qu'il n'a aucun befoin lelon l'ame
,
étant déjà par la charité avec ion bien-aimé , èc uni à lui d'une
manière tres-intimc. Ainiî le Gnortique ell plutôt délivré de
fespaflîons, qu'occupé à les modérer. La joie de la contempla-
tion , dont il i'e repaît continuellement, lans en être ralFaiie ne ,
ame des paillons. Il permet, fans y prendre part, que Ion corps
iifé des chofes nécelîàires pour ne pas être caufe de
,
mort. i's.
veut fe relâcher de fés occupations plus férieufes. Il peut me- p,a .gj
me en tirer avantage foit pour connoître la vérité , foie pour
,
la doit être un jour , lorfqu'ils auro?it quitté leurs corps. Il prie à toute
heure àe la penféc. Premièrement , il demande la rémi^on de fes pe.
iji S.-CLEMENTD'ALEXANDHIE, Ch.XXVI.
Pag. '^0. chës fpuii di tie plus pécher , .///« tic pouvoir bien fjnc (y- arriver pat
la pureté de caur avoir Dieu ficc u f.ne p.ir fcn ïils. Cir celui-là
,
n'ejl pas jupe , qui ne s'.thjitem que du itiul , il doit encore faire Le
'*'• bien , (^ évite l'autre. Le véritable
(y^fi^avoir pourquoi il fait l'un
Prêtre (> le véritable Diacre n'efl pas non plus ejiimé jujle , parce
quilejl Prêtre ou Diacre i mais il eji mis eh ce ranz, , parce qu'il c/i
jufte. Les promotions d' liviquc) {3i)ydc Prières {^-dc Diacra quife
font dans ^ l'jjifi\ font des imitations de la 'i^loire des ylny:s. La foi
~'^i' fans les bomies oeuvres ne peut nous rendre partuipans de cette gloire i
t;^ pour y être admis , // cjl bejoin que nous fj//îuns pénitence des pé-
chés commis après le Baptême. Endiicc (aine Clcnicnc prouve que
la dodiincdcsHcrctiquc'i n'clt i]U(.' nicnlongc. Car quoiqu'ils
794. a un Dieu ôc un Clirift, ils n'adorent pas le nic-
dilciic qu'il y
me que nous adorons, ilsrc)crtenc les principaux articles de la
foi ils interprètent les Ecritures dans un (eus c«»ntraire à celui
;
817. partout maigre les Edits des Empereurs &: des Kois au lieu que ;
(a) îVam / j.- (juoijue in Etilefij froçrtjjianei rum zixerunl in f-erft£lioiu fufliii< i»"Vtnitnttr
SpifiOftrum , PrtityteraTum /nnt , M <ub Iror , tvangcUo. Ht» lubiaioi in aubtlms /fnliii ApoPt-
imilaiionti glori^ Angeiorum , c itliu) acono- lui, primuni quiiim Oiéutnoi futuroi , dtindt
mit ac iiffoifalionii , ijuam diruiit Scriptvrt H- coofunits ej]e in FitJyteratum fer pioficlum
*3"' Ui ryfUlart ,
jKt tn/fptntes teftigiii Afo^o'.^ ?lorit.
les
,,,
méchans. Il a toutes les vertus, &: n'eft vaincu par aucun vice s^g.
ne donnant prife fur lui ni à la colère , ni à la vengeance , ni au
plailîr , ni à la douleur, ni à la vanité , ni à l'avarice. Il ne de- 851.
tains jours de fêtes, mais toute fa vie &c en tout lieu où il trou-
86o,
ve des gens qui ont embraffe la même foi que lui, ou même
feul, parce qu'il efl: perfuadé que Dieu ell par tout. Sa vie eft
une fùte continuelle. Il loue Dieu en labourant, en navigeant, gji,
perfuadé que Dieu connoît tout, même les penfées. Dans fes gj,.
prières il ne demande que ce qui eft véritablement bien c'eft- ,
à-dire, les biens de l'ame & quoiqu'il n'ouvre pas les lèvres, il
: 8j4.
ne laifTe pas de crier au Seigneur, mais du fond de fon cœur.
Quelques Chrétiens fe prefcrivoient dès lors certaines heures
pour prier comme Tierce, Sexte &None. C'étoitauffilacoû-
, 8>-tf.
pjg. 8i<i- rir pluccjcqiifdc lucntir. 11 (ouLn^c Icsp.iuvrcs Iclon leur b^loiii.
871. Si Dieu , il i'en^di^e -t.iiii le mariage ,
le lui uilpire mené dans
ii\:
87^. Car celui qui n'a loin que de lui même , le met à couvert des ten-
tations au lieu que le premier y ell coniinuellement expole par
j
877. qui (c défie de tout ce qui donne ou qui (-'aie du plailîr. Il jeune
le quatrième Ôclcfîxicmc jour de la (emainc , &: .célèbre le Di.
87s,.
manche en mémoire delà llcfurreclion du Seigneur. Toujours
prêta -quitter cette vie , il s'y regarde comme un pèlerin fie un
88^. ctranj^er^méprilant Coûtée qui elken ce monde. Il met fa joie
ggg dans i'oblèrvation de la Loi de Dieu. Supérieur aux tourmens fie
«71. à la more même il la rcçt)it avec joie de la main des pcrlecu-
,
fe (bu vient point des injures , Se les pardonne. S'il voit (on frère
dans le be(oin , il ne lui procurera pas de grandes lommcs d'ar-
8,-7. gcnt, maislenccelTaire. S'il fe trouve engagé à rendre la juftice,
il ell inflexible, n'accordant rien aux pallions, 6c marchant
ferme où la jullicc le mené naturellement. Enfin détache des
88- chofes d'ici-bas, il ell déjà dans le Ciel, où il reijoit après fa
883&fcq more la recompenle de (es vertus. Voilà le portrait que (aine
Clément fait du Gnoftique,c'eft-à.dire,du parfait Chrétien. Il
le finit par une excellente Paraphrafe du fixiémc chapitre de
841 & icii- lii première Epitre de (aine Paul aux Corinthiens. Dans le
même
Livre faint Clemenc tourne les Grecs en ridicule de ce qu'ils
, ,
gg
œuvres faites dans l'unité de la foi. Les Juifs fie les Paycns ob-
886. jedoient aux Chrétiens la mulcieude des herelies qui s'étoienc
s. CLEMENT D'ALEXANDRIE , , Ch. XXVL 275
élevées dans le Ch riftianif me. A quoi faine Clément repond que
cecce railbn ne dévoie pas les empêcher d'embralîer la foi _,
puiiqu'il y avoir aufli différences Sectes chez les Juih &; chez
les Philoiophes Grecs. D'ailleurs ces herefies onc ère prédites
Pa„. g^r.
par Jefus-Chriit 5&comme il ne leroic pas jufte de rompre des
traités, parce que quelques particuliers ne veulent point s'y fou-
mettre , de même on ne doit pas refufer de luivre la venté , à
caufe qu'il y en a qui l'abandonnent. Les herefies font même un sss.
motif pour s'appliquer plus fortement à chercher la vérité, 8c
à ladillingucrdercrreur,àconnoîtreen quoi conlîfte lafolide
piéts &
le vrai culte de Dieu. Il dit que la règle de la vérité eft la
voix du Seigneur, qui nous efl connue dans les écrits des Pro-
phètes & des Apôtres que la docirine la plus exacte n'eit que
;
tôt que d'abandonner les premières places qu'ils ont dans leurs spG,
Eglilès & dans leurs faulles Agapes qu'amateurs de la nouveau-
j
tems. Cela étant., il eft clair , dit il j que ces herefies ç^ celles qui S??.
font venues depuis font plus récentes que ta vraie Ezlife d'où elles
.^
avoienc pris leur nom des lieux où ilsecoient îk. où iUavoient en-
feignc leurs erreurs, comme les Peraciques CS: les Phrygiens
d'autres dont les noms avoienc rapport à leur dodrinc Itjavoir^ ^
même
.
,
mL-nt. chode. On
ne peut même douter i|u'il n ait exécute la pro-
nielle, puifqu'Lulebc (^)&: laint Jérôme ddcnt en termes ex-
près que les htromates de laint Clément etoient diviles en
liuir Livres. Photius(t) dicaulli avoir vuunan..icn manulcrit où
cet ouvrage etoit difhibue de la même manière. Mais il remar-
que que le commencement du huitième Livre n'etuit pas le
même dans tous les exemplaires ((/). Il en tire un où ce huitième
Livre commen^oit de même que dans nos impiimes. Ce qui f^aic
voir quedèsletcmsdePhotiusil pallbitpourêtre de (aint Clé-
ment. Il paroît néanmoins que ce Critique n'en ctoit pas pcr-
fuadc^ &: qu'il le croyoit d'un autre Auteur , puilqu'il dit (c) que
ce Livre ell tout diiFercnc des autres pour le fujet , regardant
proprement la Dialectique. Ce qui prouve encore qu'il n'cilpas
de (aint Clément , c'eft qu'il n'a rien de commun avec les autres
Livres des Stromates la méthode en efi: différente, &: on n'y
j
gion contre les Payens ou contre les Hérétiques (^)ice qui toute-
fois étoit le but que S. Clément s'etoic propole dans fes Stroma-
tes. Quelques uns ont crû que cequitaita|ourd'hui Ichuiticme
Livre des Stroniates, n'ell qu'un fragment tire du Livre des Hy-
potypoles. Mais ils le font vilîbleiucnt trompés. CarlesHypo-
typoiès etoient, félon Eulebe (c) une explication abrégée de ^
(n) Clem. lih. 6 Slromut. pug. 736 cdit. ti /cripturanim compeitdiofum mflhuit eiiarr.nio-
Oxon. «cm ; iK ait, quidem fr. teinv.JJi, fripturii , de
(i) Stromnteon Lilri quoque oilofmit adver- c^uihui inier multot ambigitur, JEuièb. lib. 6 ,
fui ta^^noi atcjue Ixerejei pugnam iii/lituentci. f-'/-. 14.
Phot. Cod. III. (,d) Eclcg. Propbet. iium. ne?" lo.
(c) Idem O.tmeni in Libris Hyfoiyfofton om- (c) Nourry , Apparat, adBibl, tat. lom, t.
»'»»» , Ht uiio verbo dicam , utrii^j\^ue Tefl.tmai-
273 S. CLEMENT D-ALnXANDIlIE,CH.XXVI.
A R T I C L E V.
Du Livre intitule Quel Riche : (cra. fauve ?
CcTraitccftl- /'^A ^ ^ tlourc pendant quci^iuc ccl raitc ctoit de
cciiiî. li
lie lanu Clc- Vilaine CIcmcnr. Dans les Manulciics du VatKan dont il ,
lUCQC.
acte tire , il croit à la (uitcdcs
Jcremie. Homélies d'Origcnc iiir
tius &:ce qui ne laille aucun lieu de douter que l'écrit dont Hu-
-,
febe & les autres anciens ont parle ne loit le même que celui ,
ches qui nous avoient ote le droit d'y prétendre. On (tait d'ail-
(«) Giflcrius, trtfat. Comment, in Hierem. pi palam Ji^nm patria , in quam coronis , Ange
(i) Clcmeiii in eo Libr» quern iufcrifflt , Qu'l- loTumque prtconio ac flaufu donalui reVtrtitUT'
riri iiVfi laluiem (onitqui po(Jlt ^ fmul (jy tim C\em. pctg. 957-
^iis ipfum di/ï^naiii , fj- narréiiiemm quanttam (f) Juxia Jliitm itfunnijunt omnes ijli . mn
«iliunxii imjirimii nece/].:r!am, Euf. l.
J i c. 2j, acceftis repronnljinnitui , fei a longe eai tjfi-
CT* lif> 6 1 dp. ifi. eienlei O" faluiunlei , C eonftentei quin peregri.,
(f) Hicronym. in Caialog. cap. 38. AnaftaC ni C hofpitei Junt fuper lerram. Qui enim hue
inl'/alm. e. Phot. CoJ. III. dicunt , Jî'nificant fe patrijm inqiiirere ; f^ fi
(</) D'Vei , tjui Chrifli manJalii ollimpera- •;».</im ipfiHi mcmini/Jent de qiu exierunt , l>4'
Veril f tx hue morlali tin i tonjfrtlm conjcitn- Itebanl mi^tu lemfus re^^uiiendi, Hcbr. J(I- 1}*
tia, ctTtamwiém trttfiiii ZAlor ['ifcnlatxt mie-
s. CLEMENT D'ALEXANDRIE Ch., XXVL
279
leurs que les Herc:cit]ueb onc corrompu ouvrages de faint Clé-
les
d'une fois d'écrire fur cette matière. En tout cas , l'on n'a aucune
preuve que l'endroit objcclé renvoie au Periarchon d'Origene,
où il n'cft fait aucune mention du chameau.
II. Saint Clément commence fon traité par de fortes inve- Anaiyfe de
dives contre ceux qui au lieu d'apprendre aux riches l'ufage Nin"i^'pas-
qu'ils doivent faire des richelles leur donnent des louanges 935 cJk.'ox'
,
^'^"
excelfives. Enluite il dit que la raifon pour laquelle il eft plus
facile aux pauvres qu'aux riches d'entrer dans le Royaume du Num. 1,
Ciel , c'eft que la plupart des riches n'ont pas plutôt entendu
ces paroles de Jefus-Chriil // c/ plus nije qu'un chameau-pa(le
:
far Le trou d'une aiyiiUc , qu'un riche entre dans le Koyatone d.it
C/>/j qu'ils perdent courage , & que défefperant de leur falut,
ils s'éloignent de la voie qui conduit au Ciel, fans fe mettre en
aff elles au Chrijlianifmc ; ils ne doivent fas non flus les flatter far
intérêt , mais leur ref ré [enter quexaîis à obferver les Cammandc-
niens de Dieu , ils f cuvent comme les autres f rétendre au Royaume
du Ciel 3 que le Sauveur eft toujours fret de les recevoir au nombre
des fiens ,pourvii qu'ils le veuillent qu'ils ne doivent fas néamnoins
5
fouillé : les vices peuvent fe trouver dans l' indigence de toutes c hofes :
lu pauvreté extérieure e^ fouvent la matière Poccafion d'une infi. ^
vite de defordres. Un homme au contraire qui a de grands biens ^ ô-
qui en fcatt faire ufage , regarde [on or^ fon argent^ fes maifonSy com.
me autant de pré fins que Dieu ; // lui en rend grâces , gS //
lui a faits
s\nfert pour le filut de fon prochain , perfuadé que fes richeffcs lui ont
été données plutôt pour le foulagement de fes frères que pour fon ufage
particulier. Si quelque accident le prive de (on bien , // fouffre
un efprit tranquille ^ regardant d'un mime œil la.
cette difgrace avec
(.i) Il paroit par cet endroit & par quelques autres , que ce Traite efl un difcours pro
;îoncé de vive voix.
acquis
s. CLEMENT D'ALEXANDRIE , Ch. XXVL i8i
acquis fur l'hericage du Ciel. Mais ce jeune homme dont parle l'£- Nnm. zo.
vous a chercher ceux à qui vous devezfaire la charité. Jlfaut donner j^y,,,^ ,5^
fans murmure , fans chagrin , fans acception de perfonne ^ donner a.
tous. Pricz^Dieu d'airéer vos prefens : hàtez^vous de les faire ^ de
crainte qutl ne les dédaigne. Iln'efi pas obligé de les recevoir , quoi-
'
que vous le foycz^de les lui faire. Le Seigneur n'a pas dit : Soyez li-
beral , affiliez ceux qui font dans le befoin mais ^ Faites- vous
:
des amis. 'Vnfimple bienfait ne fujfît pas pour faire un ami Ulfaut
de la familiarité ^ un long commerce. Ne vous embarrafîez^point de
juger celui qui efi digne de vos aumines car peut-être que vos préju.
>
gés vous fcroient tomber dans l'erreur. Il vaut mieux que vous vous
trompiez^en faifant du bien à ceux qui ne le méritent pas , que de man^
querd'en faire à ceux qui le méritent. En faifant du bien à tout le
monde , // ef indubitable que vous rencontrcrczjquelqu'un des élus de
Dieu qui pourront contribuer à votre falut. Ne vous rebutci^point fi
vous en trouvez^quelqu'un qui foit malvctu (^ difforme 5 ces accidens
extérieurs font les appanages de la mifere humaine. Nous portons un Num. 34;
tréfor dans unvafe d'argile mais la toute-puijiance du Père , le fang
:
Kum. 7. ^ ' Pour engager encore plus forcement les riches â fouLigcr
les pauvres, il leur incc dcvanclcs yeux la rcndrcdc i-juc iJieu
iiam. 5S. vie pour chacun de nous puis il ajouie -, : L.i foi ne fuujijicra plus
lorjijitenous verrons Dieu a découvert \ Cejperance chany:ra lorf-
que nous jouirons des chofes que nous efperons maintenant muii :
quand on a une vraie douleur de Tes fautes , & que l'on Yidrelîè
i;ura. 40. de ferventes prières à Dieu , afin qu'il les oublie que les faintes ^
C'eji Jeflis-Chrijl qui m'a envoyé vers vous. Le jeune homme l'en-
tendant parler de la forte, s'arrêta tenant les yeux bailles con-
tre terre, puis il jetta fes armes , étant rempli de frayeur, &:
pleurant amèrement. Comme il vit le faint vieillard s'appro-
cher de lui , il alla l'embraiîer, fatisfaifant pour fes fautes au-
tant qu'il pouvoit par fes foupirs , & tâchant de trouver un fé-
cond baptême dans fes larmes. Alors le (aint Apôtre l'alliu-a une
féconde fois & avec ferment qu'il lui obtiendroir du Sauveur
,
,
ARTICLE VI.
fcHypotypofcs I. /^^ UtR les Ouvrages cIdiu nous avons parle )u(cju'ici
i:
que laine Clément donnoit dans cet Ecrit , qui n ell pas venu
jufqu'à nous une explication abrégée de toute l'tcnture mô-
, ,
me des Livres conteltes comme l'Epitre de laint Jude is: les au- ,
Grec, d'où vientqu'elleelt du même (tyle que les Ac^es des Apô-
tres que S. Paul avoit eu railon de ne pas mettre Ion nom à la
j
tcte de cette Epître de peur que l'averllon que les Juit^s avoienc
,
ment ajoutoitun peu après, qu'il avoit oui dire à un ancien, que le
Seigneur avant ete envoyé aux Juits en qualité d'Apotre par le
Dieu tout-puillant S. Paul , qui avoit ete envoyé aux Gentils,
,
(d) In his librit omnium , ut uno ztrb» Jiiam , cr^a Dorrunum revereiiliam , tum t^uod ex aiun-
mriujijiée Teflamemi leripturarum compendiofun anti ad Htbruoi ipleGtniium frtco <y Àpofîolui
inpiiuit enarr tiontm , ne iitis ijuiiltm f'rtur- ribertl. Sed O" in lijdem libri sCltmins tradiiit-
mijjii fcripiurii de ijuihuy inter muiit» ambi-i^iiur. m ijuandam de ordine Evan.eltorum iju^m ti ,
Judtt Efiflo'.am V Bjrnjtix,ai nii-iua, Cail>u i Lufionbui tre.hyieri, atccjerai , ri/trl inliunC
tas Eptflelat iiutlli^o, Cr nvtldiiuntm t^ut d ,
- •'-«i/mw: Dietbat ex Efangeliii prius Jcripia tff»
titnr Itiri, Epijlotéim auitm jd Htbrto} tau s la ijH feriem ^tnerh Dominici loniinenl. Marti
quidtm ejjt affirmai , fed Hibruito Jamoiic uljo^i iiéltm tvangelium ex Imiulmodi oKifohtjcripiuM
ad Hibrmoi fntnum Jiriflum jiiijjt : Lucum te.t -ijjr, Cum l tirui in Lrbe Rcma tirlum Dti
tanatm f^raco fcimont jtudioje iiucrfrttalam Grt- /ublice prtdicajjtt V Spiritu Sando aJflatHS
tii hominibus td:dijjt. ignare in tu hpiflota O" '« tiiaiigelmm promui; aj]»l , multi qui aderant ,
Adibui AfoPoioium eundtm diilionii lotarim r«- Marmm loliortati funt utpote '}ui fetrum )am-
,
feriri ; hanc Vtra inUriftiomm , Pauilis A[>o- diid m JeilaiMs fuijjet Cr diùa eiut mentoria
nohnrtCle alijue ordine omijjam luijjc obiiriui : iDitret y m qu* ab Apoflolo prtdieata erant j
cum tnim Htbith Jinhtrct i^uijinijlrum de ip/o i»H,iriberel. M.trcut ignur Eian^elium ompojmt, i
tpmitntnt niultt unie tomhiberjni , ifjum JuJ/e- ti"juf, ijui illud ab illo ro-jubunt, ;m/crii/I. i^uod
flum Inibibum, pruJenli cenfiiio ului, illot ubjler- mm l itruicçtnperijjel , nec prohibmi ontntuo nm
rerejfatim ib nutio , appofnu jut nom:nii inf- Jtcri , nec Kl Jieret imtlavil. At Jiannei omnium
Iripiione , iioImi. Deii.dc alii^»anto pcj} In, uluur foPrtmui ,cum tideret i» aliorum ttan^cliiif ea
terbii : Jam ucro Jînu bcaiu, diccl>.it Pretbyter, 'ju^t ad lorpu, Cluifti pertinent , Ir.diia ij]r , ipfe
^Hando'jMiJtm Dominut omnipoientii Dti A/uPa- bizino Spiriiu aff.aui , fpimulr Btair^eiiuM
Imi ad hUbrjOi rtrjjui Juerai,frt niodtpia 1 aulu,, funidiurium liiurum ru^atH (OiijCrilJîl, i^ulcbj
mtpole ijui ad tcme> erat dirtdus Hebr*orum , (ib. 6 hijl. c. 14.
Mais le Gnofiique n'e/i point jaloux ) il donnera à celui qui n'en efl
pas digne, plutôt que de refufer à celui qui l'efi i ^
quelquefois par un
excès de charité , // covdmuniquera fa docirine à un indigne qui l'en
prie infamment , non a caufe de Ja prière , car il ne cherche pas la
gloire mais à caufe de fa perfeverancc à prier^ qui efl une difpofL
5
tion à la foi.
II. Photius,^.r; parle des Hypotypofes de S. Clément dans Jugcmene,
jfaBibloteque, mais d'une manière tout à fait défavantageufe. ^i/*^" ^ P°'^'^
le Fils qui s'ell incarne te n eil pas non plus le Verbe du Père j
:
mais e'ell une certaine vertu de Uieu qui elk comme un écoule- ,
qui ne fait ce qu'il dit : mais' or. voit que fon but univcrfel ejt de
faire quelque forte d'explication fur la Genefe ^ fur l' Exode ^ fur
faint Paul , (ur les Epi très Catholiques , furl' Ecclefiajlique. &
Les cxcm- \W Mais on ne peut douter quc les exemplaires des Hypo-
ploircsdcHy. ty pôles que Pliocius avoit en mains, n'aient cte corrompus , ôc
^"/
'^"'^^Jj^^
dilïèrens de ceux dont Eulebc nous a laille quelques extraits.
4>us. lo Photius rellraint l'explication que faint Clément tailoit de
lEcriture, aux Livres de la Gcncfc, de l'Exode, & de l'EccIc-
fiailique , fie aux Epltres de laint Paul , &: à celles qu'on appelle
Catholiques Au lieu que , (elon Eufebe , les Livres des Hypo.
typofes contcnoient des Commentaires abrégés , de toute l'E-
criture , tant de l'Ancien que du Nouveau -Teilament, même
des Livres concertes comme l'Epitre de iaint )ude ,& celle de
,
(4) Phot. Cd. 109. Trinitatis i^lorium atque itternitatem un.;m ean-f
(J>) Nihil auumfimile liaient In cmiics [ Ex- dimque dcftgnat , C interdiim invcnimus aliqua
hortatio ad Gentes & Pedagogus] en»; Hypo- in librii ejus capitula , in quibiis Filiiim Dei
tjpopbus ,
qiiu-.ido ly flolidii iUis ac U.i'fhon'n crc.it»ram dicil. Nunquid ircdibile cft de tnnto
oj'inionilm omnino z'acant. Phot. Coi, 110. viro, tant in amnibm caiholico, tam eriidito , iit
Siromatcon autem hic liber alicubi non fana tra- vcljibi contraria fenferit , vel ca , qute de Dca ,
O't ; non lumtn Ht
Hypotypofes. ÎJam mi',ltaeti.im non dicam , credere , vel audire quidem impium
5"« ibi diùa fuerum , oppit^nat. Idem , Cod. efl , fcripta reliquerit ? RtliEil. de adultérât, lib,
m. Ori^en. tom l , pag. 4>>4.
^
(0Cîemens Alexandriniis Preibyter zy Ma- {d) Cartiodor. lib. de Divin. Inflitiit, cap. 8.'
S,'Per illim Ecdefix , in emnibin J>ciie Hbris fw (f) L'Auteur ifxks avoir rapporte ces par
,
^uc ilans les vrais ConuiK'iu.urcs de laiiit ClciiK-nt lur les Êpî.
treiCacholiques, l'Auteur a, lur la nature de rainc(./;,(.les leiiti-
nicns contraires à ceux i.ie laint Clément d'ailleurs il établit ,
ration éternelle du Iils de Dieu, «.jue l'on voit bien qu'il avoir
en vue de détendre ce dogme contre les Arriens, & qu'il ccri-
voicparconlcquent plusd unllcclcaprèsS. Clément.
Abrège? tir.s V. On n'a pas laillc d'imprimer ces Commentaires fuus le
.iciiicoJotc,pQ,.j^ j^. l^ii,ic(jl(;i^,(_i-,c (i^^ni 1j Biblioteque des Percs , &: dans
.tcsProph\"<;s 1^ nouvelle
édition de les œuvres faites .1 Oxforc. Potterus,à
fum'oiLs àî>. qui nous lommes redevables de cette dernière édition y a aulîi ,
Clcuiciu.
^jjj ciicjcr un autre Livre qui avoit dcja paru en Grec dans les,
rpics de l'Epitrc de S. Judc , V* illil qui in lit. de Anima, tom lof.pag. loio.
lia CainabuTUnt , ajoute Sic etiam fec<aio
: (i) Voyez, (on Commentaire fur la pre-;
Adt fubiactmus fecunJam fimUiludinem peccati. mierc Epitrc de S. Jean.
Tom. i Op. Cleni. pjg. icoS cuit Oxon. (c) i Tr*tTtcnK Si ijftin tMytt, CTf. Exccrpt.'
(a) Apparet quonium non efl naïur aliter ani- Prophet. niiin. ^6.
ma inconuptibilii , Jed gralia Dei ptr fidcm CT* (rf) Suni Cf alil tandem libri eim hypoiypc-
jupitiam. Idcin , in l Epif. Pari. Au lieu fcon litulo in/cripti , in quibni PanKnum Magi-
que (aint Clément dit abfolument : Immor- frum Juum nominatim appcUat. Eufcb. lib. 6
titlofunt tmnci anima , »iam impitrum. Clcin. cap. 13.
pays
,
Catalogue que les anciens nous ont lailTé des Oeuvres de faine
Clément j il n'eft fait aucune mention d'Abrégés tirés de Théo-
dore, ni des Extraits des Prophètes. On ne trouve même aucun
manufcrit qui les attribue à S. Clément. Le ftyle eft entièrement
différent du fien , &ia doclrine contraire à celle que l'on trouve
dans les ouvrages qui font conftamment de lui. L'Auteur y dit,
par exemple que Dieu eft corporel ( ^ ) que les Anges ont été
, ;
baptifés pour nous (c) j que chaque homme a un bon & un mau-
vais Ange fd) qu'avant la venue de Jefus-Chrift , tout arri-
j
qui revient à l'opinion de ceux qui difent que les enfans morts
fans Baptême feront fauves , en ce qu'ils ne feront point punis.
Il difiingue aufli le Sauveur &,le Verbe fait chair fhj^ duVerbe
Tome II, Oo
190 S. CLEMENT D'Aï F.XANDRIE, Ch. XXVI.
IlcU donc plus vrailcmblablc que clc uuvrai;^ dl de quelque
nouveau converti quj peu inllruic des vericcs de la Keli^ion a
, ,
ramallc de toutes parts loit dans les Livres laints luit dans les
, ,
écrits des Pères, (oit dans les livres apocryphes , foie dans les
ouvrages des Hérétiques de quoi compoler le recueil qu'il ,
OuvraccsJc ^' Saint Clément nous apprend lui mc-me qu'il avoir fait
faintCicmLMt unTraitc de la Continence (/J dans leque. il cxaminoit, lequel
f|uc nous ni-
écoit Ic mcillcur de vivre dans la continence , ou dans un cha-
vonspus.
^^ mariage; & un autre fur le Mariage Tj!.; , où il enieignoit
comment un mari &: une femme doivent vivre cnfcmblc ,
de quelle manière il faut travailler, garder la maifon, traiter
(es Domeftiqucs &: tout ce qui appartient au devoir des fem-
,
mes. Nous n'avons plus ces deux Traités, Se ils ctoient appa.-
remment perdus des le tcms d'Eufebc , puilqu il n'en parle
pas mais il en marque plufieurs autres qui ne (ont pas non plus
:
(4) AJ eunJcm mojum Bufuifma duplex ifl : lur. Ad hune modum CT" aaua qnt exorcifatnr (J"
êlierum qmitm ftnftkiit , tju»d fer aquAm fit , Baflifma fit , «*n fotmn tjutd deterim eft eapit ,
^mJ i^rKm ftnfibilem extmguindi vtm habet I lerum iiiam farUiificalitnem accipit. Ibid. n.8i.
tdterum veto intelligibile fer Sfiriium , quoi i- {d) Hanc ob caufam laptifaim efl Salvater
fnii iHtelli^iiilii fft remtJum,eiimdemijue depel- iiofier , cum Baplijmo ntn egeret ipfe , M hii qtU
lenii vin habet. Excerpta Theodoc. nitm. S I .
regentrariMtwr aquam omnem fantiificaret . haqut
(i) S^'pft "> ncmine Paim , c Filli: , <Jr non Jtlum corpore, fed iy anima mundi iiadi-
Spirilmi Siindifignjmi , immumi ab çmni alia mits, Signum Tero tptod invifibili* noprafan/lifim
tiirttte tft • perijue tria h*e rumina ab omni , r^u* (entier, ^medqae /piritm tmpnri aniint etmmixtiy
in(orr»pti>ne fiùt , Triade mmiatm , Ubcra:»! efi. à noza i^cir:iuali<jue regentrationt fefarentier.
Ibid. n. 80. Eclog. Prophet. niun. 7.
( ( ) Infuper panii at<j»t ole»m eajem nemini- (rj Ibii. nnm, I.
[ Trinitatis ] virtme [anciifieantur , non rêvera (/) CIcm. lit. 1 , Fadagex- 'f- 'O.
eaiUm , frout Apparent > ^im funt accepta , ftd ( ») Idem lib. 3 , cap. 8.
virtute i^uadam in virtintm ffiritualtm miétan- {hj Zufcb. Ub. 4}<'^>ié,0 Ub. 6,C.\it
s. CLEMENT D'ALEXANDRIE , Ch. XXVL i^f
mettre par écrie avoic apprifes de la bouche
les traditions qu'il
des anciens Prêtres, afin qu'elles pufTenc îervir à la pofterité.
Un autre intitulé (a): Canon , ou Ki-<ilc Eccléfiaftique contre ceux
qui judaïfent, c'eft à dire ,
qui célèbrent la Pâque le quator-
zième de la Lune, comme les Juifs, Il dédia cet écrit à faint
Alexandre Evêque de Jérufalem l'un de fes difciples. Nicc- ,
phore [h) en cite un palTage dans un traité qui n'a pas encore
été rendu public. Des difcoursfur le jeûne (^f^ d'autres con- ;
(4) Eufêb. lib, 6 , cap. ij. dicatur , »it : Spiritus efl fubflantia tcnuijjîma ,"
(i) Tom. I Apparat, ad Bibliot, Patrum Nico- materiit V formx expers. Apud Léon. Allât,
lai Nourry pag. 1334. tom. I Grxciï Orthodoxe, pag. 248.
(c) Eufcb.lit), 6 , cap. ij. ( /)) Spiritus autem efi proprie fubflaiilia incof'
( d! )Antoine Melifle en rapporte porta O" incircumfcripta. Incorporeum Vcro efl
Ihid.
ces paroles que l'on trouve imprimées à la quod non confiât corpore , Vet quod no» cfl fecun-
fin des œuvres de Saint Clément , edit. Oxon. dum longum , latum O' profundum. Incircum-
par, 1010. Fac nuncfuam reverearis eum qui a- fcriptum autem ej} quod non
efl locus. NuUus ele-
fud te alteri detrahit , Jed potius illitm fie mtneas nim locus cfl per omnia , in omnibus , ac totum in
dicini : DelJttt.frater , ego ijuatidie gravius pec- quolibet , ac in feipfo tdem. Nourry tom, l
(0 O" qui pojfum itlum condemnare ? Duos enim
, Apparat. pag, 13 3^. Saint Maxime rapporte
lucraberii , uno emplajfro teipjum Cf proxi- C deux palfages de ce difcours, tom. i op. pag,
tnum fanans, I44>ifi.
(e) EixCeh.lib. 6, cap. 13. (i) Prolixiori oratione traélavimus , quodneque
(/) Cum matri fut opits Clementis
didijjnt in nominibus , fed neque in part ibus ad coït um per-
Stromatîi in Prophetam Amos , dixit ei : Da id tinent ib us W nuptiali congrefjione , /» quibus oB-
Epifcopo retegato . . . decefjh ipfa noile. Pallad. tinentnomina , qu/e uju minime trita funt ejus
,
Hijt. Laufiaca cap. 139, pag. 147. quodvere turpe tfl ,ponitiir apdlatio. Clcmens
(,g) Sed
O' ^lemens in variis quas compofuit lib, 1 fiedag. cap. 10.
mtfinitionihus ,0* quitus omttis fii dogmatis ra- Lib. 3 Strtmat , pag. <;\6. On trouve
( k.)
tiones prtfcribuntur qui Theologiam perfeqm
ilti les deux palfages qui nous rcftcnt de ce traite
^oluerii', dtfniturm quid SpiriiHs , c quot modii à la fin de la nouvelle édition de fcs œuvr».
Ooij
,
ture qui paroilîenr attribuer à Dieu (/;)&: aux Anges (/) des
membres &: des affections humaines un traite de l'origine du j
faine Clément ait compofe des traites exprès contre ces Hé-
rétiques, Se on peut rapporter ce qu'ils difent, aux livres des
Stromates où les Hérétiques dont nousvcnons de parler, font
fouvent refutés. Nous ne dirons rien de l'explication de la
parabole de l'Enfant prodigue imprimée fous le nom de faint
Clément, dans le fécond tome des œuvres de faint Hippolyte.
Ce qui y efl dit de Novae ( r ) fufîît pour montrer que ce dif-
{à) Clcm. hh. I r<Jj-. fjf. 3. (^) Clemcns, lih. 4 Siromat, fag. 601.
( />
)Idem , ii«i. ;. 6 O" Jo. ( /) ) Idem lih. 5 pag. 687-
,
lih. Quis dives , num. z6. (m) Clemcns, lib. 7 Slrtmat. fdg. J60.
(/") , Idem
lih. 5 StromM t>. 699 > Cr Hb. (n) Idem lib- 4 , pag. £04. .
que celui dont il parle pag. ^04 , & dans (/>) Idem , W. 7 , pag. 8î4-
lequel il promet de montrer que c'cft le ( t] ) Epiph. W«r. 31 , ». 3 3 . Thcodor. lib. i
hommes d'une cminente fay:fie , qui n'ont pas été éloignés du tcms
des Apôtres ^je me contenterai d'en donner la fuite. Qiielques-uns
ont cru(^) que Sozomene parloir en cet endroit de laint Clé-
ment Pape, dont les Récognitions prétendues font une efpece
d'hiftoire, éc il paroît que l'ordre dans lequel il le nomme,
en efl une preuve. Cependant comme cet ouvrage eft apocry-
phe, & que l'on ne fixait point fî Sozomene a cru que ce faine
Pape en fût l'auteur, nous aimons mieux croire qu'il a voulu
parler de faint Clément d'Alexandrie, foit à caufe qu'il a
rapporté dans fes écrits plufieurs faits qui régardent l'Hiftoire
del'Eglife, foit parce qu'il y fait une Chronologie depuis le
commencement du monde ,
jufqu'à la mort de l'Empereur
Commode.
ARTICLE VII.
DoSlrine de Saint Clément d' Alexandrie
I. O AiNT Clément enfeigne que les Ecrivains SacréSj tant Sur rEcrltute
écrit
Oque
de l'Ancien, que du Nouveau
par l'infpiration du Saint- Efprit (^ ) , foit les chofes
Teftament n'ont rien^^'""^*
Hippol. edic. Hamburg. an. 17 1 8 fol. minime ajjequuniur , qui non fcqurnitur Deum
(a) Sozomcn. /;/). i Hift. cap. 1. los duccntem : dacit autem per Scripturas divini-
(è) Valcf. in notis ad cap. 1 lih. I So'i^men, tus infpiratai. Idem , lib, 7 Strom.p. 8^4. Pro-
pa^^. j?8. Baron, ad annum 196. phète divinitus in/pirati non folum qut à Deo
(f) C^terum japientiQimm Propheta Jcremias audierint , fe loqui profltentur
fed £?• ipjl etiam ,
(.1) An non enim qu* Htrmt qualité in vifane funt apud Mofen , prabmljê Crtcii principium
apjuriêii poirfljl m tyf» Hccllfit didit lihrnm toliui loti moralii. Llb. I Strom, pag.4£9.
Ititnddtn > q»em volmt annmmiari titdii f (1/) Didt iiaqueSMomon: ViW^ fi lulccpiani
Emm Mtem , hiquit, tran^cripfii *d liiterim , cwn prarcepti moi didioncm apud te abfcondc-
ntm invenirtt qaomtJi finirtt fytttibai. Signifc*- riv. 11,1. Ub. 1 Slrom, p. J17.
Provtrb.
hitt mtiqiH Liieram cjje omnihm ilamm ,fi in nu- (f) vero Salomon Mipitntii nomme Oii»-
Jam
d-t teiiione uicipialnr , O' f>*nc f/]t Jtdtm qux Picuminiclli^cii' , hae diiil Vldcbunc cnim .
/«TMm tbiintt ittmenttritm. Clcm. lib. 6 Slrom, mortcra Sapicntiv. Sap. 4 , 7. l.ih. é Strom.
fag. 6l). pa ,. 7^î . Ecte emm Salomon DabituT ci fi- •
tr.um quidem ut diligenttr infuiramui Cf ftmper vidimus c)Uiautem vocem audivimus. Job
,
in inteihgendji ''jluidri vigiltmui dofhina. Prt- i8 11. Ub. 6 Strom. par. 7fi^. Au lieu de
,
lerea ne omnihm quidtm eonvenieht hominibui cet paroles on lit dans la vulgatc Perditio ;
nqnt i Sando Spiritu dicta funt falubriier : famam encore de Job & de l'E-
eiui. Il cite
quotirca iii qui funt e'ecli ex hominitmi , W iii pitrc de ûint Clément les paroles fmvantes.
qui IX fidi cooptatifunt ai cogniiiomm , que fer- Uuliui efl à farde mundui , iic Job , née fi fit
vantur fanOa myfleria PropUetiarum , itgumur quidem una diei t-iie ejui. Llb. 3 Stromat.
paraboliiScripturarum enim fljîm epparaholicus. p. î î ^.. On ne trouve point ce pafljge danî
Idcmibid.p. 6y6. Quia autem non omnium tji la Tulgatc , mais il el^ dans les Sepunte.
Veritaïf muUii modii oeculiat zirtutem , tifque (i) In hac captiTitate fuit Eltlxr V JAarda-
ftlii qni/uut initiait adco^niiionem , quivertla- eham , euiu> Uabetur Uber , ficut etiamMacha-
tem qutrutu prtpter eharitattm , luitm extriri baicorum. Lib. 1 Strom. pag. 591.
facit. Idem ibid. paj^. 67i. ( O Et <iiu eft prope Dominum , cft pie-
(c) Supientijjimm Mofei pulcin-e epana'.ep/îfeu mu tiagellis. Judith 8 • ij. Ub. t Stromat.
U" animt
repaitione ujus , fignificavit torptrit par. 447-
incorruptianem defcrihem in Rehecca lioe modo : (/) Cur enim non fuit utérus matris méat
V'irgo autein crat pulchra , & vir non co fcpulchrum , ne vidcrem afHiftioncm Jacob
gnovit cam. Ub. 4. Sirom. pag .637. Oa- & laborcra Gcntis Ifracl , ait Efdi-ai Propheia.
rum tfl ttnnts quoque alias viriutti que fcripi* 4 Efdr. c î , r 3J. Lib. 3 Strom, p. j 5^,
,,
(j) Beatus homo , inquit Sapientia qui , Strom. p. 374. Sicut probatur aiirum & ar-
me audiet , ik homo qui vus meas cuftodiet. gentum in fornace , ita Dominus eligit cor-
Proverb. 8,52. Lih. 1 Padagog. f. >>. da hominum. Prove.b. 17 3. Lib. z itromat, .
(b) Eufcb. l:h. 6, cap. 14 ,»tjiipra, p. 476. Aftutiorcrit /implex intelligens ;(à-
(f) Ibld. i orro auum divinus ijuoqne MpoPolm piens autem fulcipiet cognitionem. Proverb.
. , . , adducit f.bi in exami.n exemplormn aiv:i:o- II, II. Lib.i Strom. p. ^77, lis qui carcnt
rum : An non , inquii , fide per patientiain prudentia jubeo , inquit fapientia , panes abf«
prjBclare fe geflerunt .' Et nerum : Quocir- confos lubenter tartgite & aquam furti dul-,
de adlejrem rcHefiebantur , An rurfus , inq»it lias , ne diu nioreris in (oco ejus ; ita eniin
opus habetis ut vos doceam quinam fiiit trajicies aquam alieniin. Ibid. pag. i'j<.
eletncnta initii eloquiorum Dei i Ad Htb. Qiiocirca Salomon quoque aine calum O" terram
II ,
3<!. Clcni. /rà. 4 ijiflm. fug. 608, 60^. C omnia qut funt omnipotenti , dicit genitam
Ad Heb. ç. II. Lib.6Strom.pag.J71. fuijje fapientiam. Proverb. 8 , Î2. Lib. 6 Str,
(d) De Uii O" fîmilibui herelïbm exiflimo Ju- pag. 810. Bellatores percufl'ores caudis fuis,
dam prophetice dixiffe in Epiftola SinaiUtcr : HtaitPropheta. Ifài. 9 , 5 ", & Apocalyp.9 , i?,
quidemhi quoque fonvniantes.^Kii. 8. L. 5 L. 3 Strom. p. 560. Dixifti incircmupopuli:
Strom.pag 515. BenedUa funt filii tut in tabernaculis patrum tuo-
(e) Vt dicit Joannei in Apocalypfi. Lib. 6 mm. Saint Clément joint à cette fcntencc
Scrom. pag. 691. qui ne (è trouve point dans l'Ecriture , la
(/ ) yidiriur auiem Joannes qaoque in majore fuivante qui eft tirée du 54 ch.d'Ifàie, v. i.
Epiftola, in bis peccaiorum docere different/a: :
, qu<c non paris. L. 1 Str. p. 44.
Lietare .flcrilii
ai quis viderit fratreinfuum.&c. 1 ^oan. 5. Pncepit Dominus in aliqua Evangelio: Myfleritim
Lib. 1 Stium.pag. 464. mihi CT* filHidomus me<e. Ces paroles ne fe
( .s ) Qjf'fc admirahilii quoque tetrus :
trouvent point dans l'Evangile ; & dans la
CarifTirai, tnquit , obfecro vos, &c. 1 teir. z. Bible de l'édition Romaine faite depuis quel-
Lib 5 Strom.pag. 544. ques années, on les a inférées dans les re-
(I)) Quoniara Deus meimifertuseft, funt marques fur le fécond chap. d'Ifàie , v. 16.
iiiiJii omnia. Cin. 35 1 1. L. i iir. ;>. 438 CT*
, Lib. 5 Strom. p. 684. A Dec qui dixit : Paciet
48l.Rex à Deotu esnobis. Gen. 32 , 6. L. i quis clanculum, ey non videboipfum ? Ces paro-
Str. p.428. Et tu loqucre omnibus fapienti- les ne fe lilènt point dans l'Ecriture. Beati
bus mente quosimplevi (piritu fenfus. Eyod. qiios perfiquitur jiiftitia
,
qitoniam ipfl emnt per-
18, 5. L I Strom.p. 350. Dedirautem folem fecii ! O* beati qui periecuiionem patiunturpropter
& lunam , & altra in religionem qus Deus me , quoniam locum habebunt ad quem non perve-
fecit gentibus. OeW. 4, l>. Lib. 6 Sirom.pag, niet perfecutio. Matth. 5,10. Lib. 4 Strom.
7» 5. Et perdat Dominas labiadolofa omnia. p. 581. Confiderate corvos qui neque fe-
Pfalm. 31 , l8. Lib. 4 Strom. p. 57S. Diiit minant, neque metunt. Lucx 12 , 23. L. x
Sapiéntiaomni virtute plena : Qui autcm me Pidag.p. 231. Quaerite regnum Dei, &quae
audit, habiubit in fpe confidens. Proverb. i ad alimentum pertinent adjicientur vobis.
?3- Lib. zStiom. p. 501, Qui feminat jufti- Luc* Il , 31. Lib. 2 Pxd.p. 232. Qui largi-
uamjopcratuifidein, i'rM'tri» ii.. ii.Lib, i tur, fit in fimplicitate } quod cnim fàâum cA
196 S. CLEMENT D'ALEXANDRIE, Cn. XXVL
le Icdciir en puille faire le parallèle. Qiielqucfois il cite des
pallages ians mart]iier à'oii qu'on ils lonc tires , ôc il y en a
ne trouve point dans nos Bibles. Il dit que l'amour Se la crainte
font la différence des deux Tcllaniens(</y) que la verfion de ^
gilesrr).
1 TfjJi IL Un autre canal par lequel la dodrinc de Icfus-Chrift ,
in ipù), vica cU. Rom. 1 1. yojnn. 1 , 4. l.ih. I latitlptmi f (um muAimam ad eam rem eentiêlij^et
Stram. fag. 1 1 4 > CT- lib. } ^«i/jio^, fa^. }09. dili^eniiam Dtmetni» fhjlertuifV ut verierem-
Eftotc crgo prudentes & Dci imiiatores. lur leUmenter proeuralJet. . . Cmm autem unuf"
BfW. Li^' l V*iago;:^. p. J08. Junio-
î > J.
^uifjue ex lepluaj^intaSenioribui ad id operii dtle-
res, fugitc qiiiftioiies. zadTim. i ii. Ub. i . ili> fgi'Aatim ex fua propria inlerpretalui ejjet
Srtm. fa'^. 34^. \'olo cnim vos (cire, innuii Prophtiia , cmfpirarunt tmnei Jimul eolljta in-
Judai-, c]Uod Deus .^ngclos c|ui non cullodic- lerpretaiiont, c /emenliii V diiiioniim. Dti
runt fiium impcrium , fcd rcliqiicrunt pro- enim erat voluniai qua id ad Gracerum aures ton'
prium hjbicJCulum in jtidicium magni dici, ,
eomparuverai.Sequevero ab infpiratione Del
fuite
vinculis «ernis lub caligine .igreIhumAnge- erat alienum, iiui l'roplieiiam dederal wl interpré-
loruin cullodiit. Jnd. ç , 6. Ub- } l'**^-'.:;- tât ionem ijucifiie t anquam grtcam cfjiceret Prtplif
pag î8o. Saint Clcnicnt cite encore beau- iiam. Lib. I Scrom. pag. 409 & 410.
coup d'autres palljges foos marquer de quel (e) tropttrea dicit CaJ]ianui rC'nm inlerrogartt
Livre de l'Ecriture il les a tirés ; entre autres Saltme, quando cognofcenlur ea de quibui interrO'
ceux-ci t'idifli cnim , inquit , fratrcm tuum
: , gaiat j ait Dominui • Quando pudorii indumen-
viJifti Deum tuum. Lib. 1 Stroin. pag. 374. lum (onculcaverilii , C?" ijuando duo faila fuerint
Scriptura auaaue talet noi ejjc z-oUnt dialtitKoiftc unum , eum lamina, net mafeulunt
CT* ma/iitlum
bortatur, Ethciamini autem probi Trapefitr ntcfeemtiiinum, Vrimum 'Jutdrm m noltii Iraditit
Liù. I Strtm.fa^. 41?. Huiui vixem in prccaiio 'jujiuor Evan^eliit non habemui hoc diClum, O*'»
ne ne» ixpttlat Dominai , Pcte , inquieni , & Lib. 5 Stroin p. 4<;j.
faciain •
animo cogita , & dabo. Lib. 6 Strem. (</) Hi veram q^iiem beat* dollrint 'ftrva-
fag. 778. Fcpcrit , & non peperit , «nt/mi bant tradiiionem. Stalim à Fetro O" Jjcobo (y
Scripiura. Lib. 7 Strom. p3g. 8^0. Tertullicn faulo fandii Apo^olit y ita ut filiui aeciperet à
cite aufli ce padagc à la fîu de fon Livre De pâtre , ad noi quotjue Deo volenle pervenerunt itla
la Clia:r Je Jefui- Ûinfî mais on ne le trouve > à maioritu, data, c Apoflolica depofîturi femina.
point dans l'Ecricurc Lib. Strom. p. Jii. Jam vero cum Apoftolof
I
(«) PriUi ùaque veteri ptpulo Velui erat Tifa- docuerit Sa'vaior jcript* non fcripla jam qutQUt
Wtentam , c^ tex eum metu popH'.um entdiehat , rubii traduur traditio , qua noviicordibui fecun-
O" f^erkum erat AngeUi. N»t« untemij- recen- dum novum illum librum per potentiam Dei inf—
ti pDpulo navum te rieeniTtfljmtntum djiumef}, cribiiur. Lib. 6 Strom pag. 6io. Quemadmo-
Cr l^erbitm fuit fatlnm, cr metui m
dileiiienem dum ergofi qm, fiat beflia tx homine , ita borna
unverfut efi, O" mjflicm tlie Angtlm Jejm pari- Deiefje, CJ" Domino fidclii tfje difin , qui aiver-
tMr. fut Ecfle/îalficam ricaieitravit iraditionem^cy in
(b) p'erfai amem fai/fe Scriptural c f-'.;'! V humanarum htrejeon dtjîliit tpinionei. Lib. 7
Pfofhetariàm ex hebrao jemone in lin^uam ^racam Scrom. p. 890. ( Per drrifii /apientiam )cdi/ci-
aimnl icmpore Piolemai La^i filii, am , ut dtcunt :ur traditio Gnoflica, ut ipfe prajeni fancloi docuit
UinnMit temftri tjm mi fmt o^ntminMiii Phi- Apoptloi, , . Hu (Qgniti» , qu* fer Jucctjponem
IIL
.
ait reconnues pour Dieu. Le Père eft le Seigneur &; le Créa- vinité du Fils
& du S. Elprit.
teur de toutes chofes tout-puilTant ôc en tout lieu. Le Fils Sur la Diviiii- ,
réunit en foi toutes les perfedions (cj. Il efl la fagefle &: la vertu té de J. C. le
du Père, la fcience , la vérité dans le fein du Père avant tous tems de fa
naidancc & ;
,
ies tems, ilefl:,pour ainfl dire/orti, premièrement pour créer fon apatic.
le monde, enfuite pour fe faire homme. Saint Clément nom-
me génération cette prolation extérieure du Verbe au de-
hors (d) , par laquelle Dieu dit Que la lumière fait fuite. Par- :
adfeiicoi ex Apoftolis abfque fcrijttistradita fer- quodncfiiat qiiomodo fit gerenda cura uniufiujuf-
venit , sterno U' immutulnli habitu exerccnda ejl. que. Jgnoralio enim Dtum non tangit qui ante
Clem. tib. 6 Strom, p. 771 mundt conflitutiouem fuit Patris confiliarius,
(fl) Qiure y
quando etiam dicit Plalo : Circa Hiec enim erat Safieiuia qua Deus deleflabatur
omniumRe^em funt omnia.O' illim caitfa cmnia : omnipotens. Dei enim virtus , five poteflas
efl
illii"! quoque omnium caufam cum appellat , fe- Filius , ulfote ante omnia quxfunt genita Yerbum
cundum autem circa fecunda CT" tertium circa , Patris maxime friiKipale CP' ejutfapientia. Lih,
ténia ,nan aliter ego intelligo quam Sanflam fi- 7. Strom. p. S^i.Quidquidefl excellens Gnofli-
gnifcari Trinitatem ; nam tertium cjuidem cjje cus exiflimat efje honorabile pro dignitatt : c^ in
Sancium Sfirititm , Filium autem fecundum per rébus quidem fenfibilibus ejje hoiwrandos Magif-
quem fafla funt omnia ex voluntate Patrii, L. 5 tralus , c Parentes , Zjy omnem feniorem , . .
Strom. pag. 598. in bis autem qui intetligeittia fercipiuntur , id
(i) Vnus ijHidem efl univerforum Pater , unum quodefl vetuflius generatione 1 tempore & princi-
efl etiam ftrbum univerforum , cr Spiritus San- pio carens principium,O" eorum qu£ fiint frimi-
iîui uiiui , ipfeejf ubique. Lib. i Psd. p. 113. ùas 5 Filium : a quo
difiere oportet eam > qux fi.-
Si quis egenus pannofm videMur , ne idcirco penus efl caufam., nemfe Patrem univerjurum.
,
averferii : intus habitat qui abJconditHS tfl Pater Lib 7 Strom. pag. 819. Jam v^ro Angeles
ey Filim ejui qui fro nobii mortuui efl C nobij- quoque acctpimus didicijje veritaum CT" qui eis
eum rcfurrexit. Thejuurumnamque , . . in ttfla- pr±Junt frincifatus, ertum enimhabuere. Reflat
ceo vafe ferimus , Dei Pmris virtute , Deique ergo ut nos quoque afcendentes , eorum dcfideremui
Fila fan fui ne , necnon Spiritus SanCii rare com- duclonm. Çhioniam autem unum efl ingcnilum
,
munitum. Clem. /ii.Quivdives. ». 34. nempe Deus omnipotens , unum efl etiam prxge-
(c) Filius autem efl cr .^apientia , Qr Scieiitia, nitum per quod omnia fafla funt , Cr" fine if
fit
CT" yeritai , quin etiam habet demonftrationem ,
faitum efl nihil. Vmts enim efl rêvera Deus qui
CP* vim ratiocinandi. Omnei autem Spiritus po- fecit principium univerforum, fignificans frimo-
teflates cum fimul utta resfadie fuerint , ad idem
, genitum Filium , ut fcribit Fetrus prsclare iiitel'
fonferunt , nempe ad Filium, Efl autem infinitus ligens illud: In principio fecit Deus cœhiin
tinaquaque fuarum poteflatum notione , quan- & tcrram. Is autem dutus efl Sapientia ab om-
quam non fit vcre unum ut unum , neque multa nibus Prophetis. Is efl magifler omnium qate ortA
m fartes Filii , fed ut omnia unum unde etiam , funt, Dei confiliarius qui frxfiivit omnia. J»,
omnia ; efl enim idem circulus omnium potefla- autem ab alto , à frima mundi conflitutionef
tnm qu£ in unum circumvolvuntur uniuntur. v muhijariam multifque modis diiciiit Z^ fef C f
Et iieo yerbum diclum efl Alpha ÇT* Orrega , ficit.Lib. 6 Strom. p. 644.
fujus folim finis fit frincipium s CT* rurfus définit (d) yerbum autem fragrejjum ofificii caufaeflif
in idquodeft anteaprincipium , niir.qitam diftan- creationis , deinde etiam feipfam générât quand»
,
tiam accipiens C dimcnfionem. Idem /. 4 Str. yerbum caro failum fuerit , ut etiam cadai jnh
/"•^•^Sî- Sednec dici fotefl Dominum nolle dare afpefliim. Lib. 5 Strom. pag. 654.
fialutem Immano generi profiter ignoratienem , («) £9 rej^efih in terraquidem rcs efl prit't
Tome II. Pp
19» S. CLr.MHNT D'ALF.XANDllIE, Ch. X\YI.
Par où il femh)leri>ic i.-|u'il dilbnguc U nature ilu Fils de Dicii ,
de celle ihi Pcre ^ik. i]iril la croit moins parfaite s'il ne diloic ,
ell dans le Père ( /^ q"c tout elb en lui , de même que dans le ,
Dieu a tout fait par Ion Verbe, qui, à caufe qu'il procède du
Père ,clf appelle Km Minière dans la création du monde, quoi
<ju*elleloit également l'ouvrage de l'un de de l'autre. H y a un
autre endroit dans S. Clément où il paroît dire que le Verbe ,
Jtjntijjima Ivrn» <y«/ ifl mjxima in Deum pitlalt. tition aux Gentils il rcprcfcntc ain(î le paf^
Tn tnfo uut<m rt> ef> pr^pjnt.JJimj Aif^dut , qui fagc de faint l'aul : i>ui eum informa Dei effet,
Ivco prtpm. o- jam puriui tfi xlern C?* btalt . non rapinam arbilraiHi tfl emnia haèen aqmilitt
viltparticeft. Verfidiijima auttm V
JamUlfima cum Deo,
KS" maxime principalit , CT" '?"* maxime impe- (A) Qui efl univtr/erum Dem , umu folm ejf
raty creft maxime regia V longe henificentijp- bonm , iuftui , opifex Piliui m Pâtre , cm' gteria
ma , efi nunêra filii , <j»t efl Joli tmnipotenli infdcula faculorum. Amtn. Llb. I Pïd. C. 8.
fTapintju(Jimj. H^ttf> mjsinia exce'.leiuta i]u» LauJcmai unum Valrim o- Filium I Fdium ,
omnia ordinal ex voUnlMe Palris , opiime V inqujm , l'ada^o^um O" Ma^iftriim , unà cum
guhernat unioerlMm, injwfejja intxhaufla po- C SanfloSpirilu qui unut tft omnia , inquo omnia ,
tiftaie ciim'la operam, propterea quoi agit ar- per quem omnia rnium per qutm tft quod fimptr ,
canas v
abJitas reficiini netionei. Numiuam tft. Lib. 3 Pxdag C 12.
tnim àjujexcei-t fpecitla. Dei FitiuiyUt qui non (f ) Df»J in fi'c^ura l>omini, impoUutui patent*
arvidatur non Jijjecetur , ntn traneat a itxo ad
, zoluntatii minifier , Verbum Dem 'jui iff in fa'
lofum , auiem Jemper ukiqut CT* conline-ttur
yîi , Ire , qui eft à dixtris fairit. L. I Pxdag C. 1.
itufquami Iota miniy loialux patcrna, ioihi (</) Cerie ipft qooque tft eoruinnum if aptum
eculut qui omnia viiti , omnia auiii,fcii omnia, Dii infîrumenlum v
fatu'htm , Sapitiuia fuper-
fotejtate Icrutaïur poteflates. Eijuhiecla tft uni- mundjna.f^eibum cie'eftc. Exh. ad Gcnr, p. 6.
veff* mihiia Angelerum CT* Deorum, Ub. 7 (e) fiven: tnim f^erbnm CT* confepu'.lum Cltri'
Strom. pag. 701'. fto mxa cum Oto exiolliiur. Ibid. p. 13.
f 4 ) Nthil ïr^o odio hahft Dtm , fei neq»e (f) Mortitîdtus quidcin carne , vivifica»
ytrb»m : mrumque mim unum eli , nnn;eDtm. tus verb fpiritu. i /V«r. 3.
âixiienim: In principio crat Vcrbum, & (^ ) Dei aiuem eff'e Filium , V eum tffi
Vcrbum crat in Deo & Dcjs crat Vcrbum.
, Servaiorem CT* Dtminum quem not diiimui r
1/é. 1 f «/^r. f . 8. A la page 7 de l'Exhor- I aftnt diXiih* <ftendunl frophttia, Lib. 7 SOf
, ,
pag. 701. Qui teftalHS eft Juh Pontio Pilato tc- in fane la civil ate Jerufaum ftatuit alomiiiatio-
ftatui eflper ea gw* fecit , quoi ipfe ejjct Clirifti» nem , CT* in dimidio hebdomadis C?" ip/e/ulialus
nlimDei. Ex lib. 7 Hypotypof. p. 1015. <(f, c Otho C Galba, O" , ViielUiis : ycfpa-
¥.tda':o'^m autem nofler , i vos piteri , Deo Vatri (îjn»s aiilcm C iniperium obtiititit , ey yerufy-
fno cflfimilih cujm eflJiUM, in qiiem iiullum em- Icm diruic V Sanclum de/oUtum
, redd:dit. . . ,
nino cadit peccatum , eftque nulli reprchcnfani Prsterea illa quoqucfunt rejcrcnda ad Chronogra-
affïnis C
anima impatibilis: Dem in figura homi- phiam ; dies , inquam , quos fignifieat Daniel a
nis , impollutm , palcrna voluntali Jerviens , dcjolatione Jerufalem : yefpafiani anni fil >
yerium , Deui qui eft in l'atre , qui eft à dextris menjei /''// ; diio enim anni adjungumur Olhonii,
Patris ç^ cum figura Deuiefl. L. I Pxd. c. 17. CT- Galbx ; is- yitelUi XVll msnftbus , f^lll
(<i) Septiiagiiua hebdomades abbreviatx diebus ; Syfie fimit anni très C meiijes Vl, quoi
funt fiiper popiilum timm Se fiipcr civitatein eft dimidium hebdomadis , quemadmodum dixit
fani^aiT") "t confiimatur pc-ccatiim,& utob- Daniel Profheta. Dixit enim bis mille trecenloi
fîgnet pcccata,& dcleat iiiic|uitaces,& ut ex- dies fuijje , ex q«o ftttit abcmina'.io à Nerone in
pier & agac juftitiam fcmpiternam & obfi- fanêlam civitatem , ufque ad ejus everfionem. Sic
gnet vilioiicm & Prophctam , & iingat San- enim oftei.dit dcluni qi:odJubi;c:lMr : Quoufque
guin Sandorum , & cognofces & intelliges ftabit vilîo , facrificinm fublatum , peccatum
ab cxitu fermonis- ut relpondcas & a^ditices defojationis , quoddatum eft; & potcftas &
Jcrufalem ufqne adChrirtum ducem,hebdo- Sandum conculcabitur.'' & dixit ei: Ufquead
inades 7 &
hcbdom.idcs fcxaginta dus: cruut, vefjieram , dies bis mille trecenti , & tolktur
& convertct , & ardilîcabitur platca & mu- Sam^tlim. Hi ergo bis mille trecenti diesjiunt anni
rus , &
inaniciiturtcmpora ; & poil fexagin- Jex,menfei quatucir,quorum dimidium tenuit Nera
ta duas hebdomadas extcrminabitur Chrif- imperium obtinens , ijT" fuit dimidium hebdoma-
nia , &)i'.dicium non crit ipfi , & civitatein dis i dimidium autem I^efpafianus cum Olhone ,
& (ânftum dcitruet cum duce vcniente. Ex- Galba O" Vlicllio. Et ideo dicit Daniel : Bcatus
Icindcntur in inundatione & ufque ad finem qui pcrvenit ad dies mille treccntos triginta
belli abbrcviati dcjeCiionibus. Et conlîrma- quinque. Ad eos enim ufque dies fuit bellum,
bit tellamentum multum hebdomade una , pofl htcc autem ccffavit. Qftcnditur autem hic quo-
& dimidio hebdomadis toUetur facriti-
in que numerus ex fubjecio capile ,
quod fie habet :
cium mcum & libamen , & in temple abo- Et à tcmporc immutationis perennitatis, &
minatio dciblationum & ulqac ad con- , quo data fuerit abominatio defolationis
llimmationem temporis confiimmatio dabi- dies mille duccnti nonaginta. Beatus qui fu-
tur in dclblationem , & dimidium hebdo- ftinuerit &
pervenerit ad dies mille trecen-
madis cefiarc faciet thymiama (acnficii tos triginta ([uinquc. L, i Sir. p. 3y4 O' 408.
& expanfio dcftniftionis nique ad conl'um- (b) Vid. Hier, m c. 9 Dan. Pelav. L l de do-
mationem & inllar dcftrudionis libaminis. flrinatemporum,c. 30. Nourril, I Ap. ip.?6o,
Daniel, 24 & feqq. Quoditaque ( ait Cle- (c ) Natui eft Dominas nofter XXFIU anno
mens ) in feptem hdidomadihui iidificatum fit cum primum fii/ferunt cenjum , dcfcriptionemz-e
templum , hac clarum eff } in EJdra enim jcriptum fieri lenipore Augufti. Qjiod autem hoc verumfit ,
eft : C^ fie fuit Ch-iftiis Rex , Dux Judxonim , fie fcriptnm eft in Evangclio fecundum l.ucam :
cum implet£ ejj'ent feptem hehdomadei in jerufa- autem quintodecimo Tibcrii Cïfaris
AiiiTo
lem. Et in (exafinta duabus hebdtmadibui qiiie- fadnm eft vcrbum Domini fupcr Joannem
vit univerfa Judxa , Cr fuit abfque belli i, cr Zachariï filium. Et rurfus in eodttn : Erat
Dcminui nefter Cliriflut , SaitSIui Sanilorum , Jefusveniens ad Baptifma quafi triginta aii-
cum veniffet C
znfîonem implejjet Cy Prophetam, noruni. Et quod mmofolo oforteret eum '^prxii-
incarne unduiefi Patris fuj Spiriui. Inhisfexa- care, hocquoquefi: fcriputm eft : Annumaccep-
ginta duabus Inhdoniadihus ,
quemadmodum tabilem Domini prardicatum mifilU me. Hoc
dixit Prcpheta , C?- in una hebdomade Dominus Propheta dixit Evangelium. Çh:inlod(Ci-
:
CT" , CT"
dimidium hebdomadis tenmt Ktro regnans , v I
motrgoannoTibeiii , C quintodecimo Augufti /
Ppi]
300 S. CLEMENT D'ALEXANDRIE Cu. XXVT. ,
fc impltntur tri^ml* anni a tjut ad umpus quo , (d) Propiirea enim vtl folui efî ludtX ,
quod
faffuiep. Lib. 1 Strom. pag. 407. [jo!h> lit in quempeccMum non caiii. ïjh.l. Px(l>
(a) Lib. 7 Strom. f. 7«i ; u-lily t^pftyt, ! cap.
ca_ 1.
'
«iflimaritnt emn apparui/Je tijîone C?" phaniaf- orium e) im habuere. Lib. 6 Strom. p. 643.
mate. amtem prorjm pajfionii rrat expers ,
Ipfe ( " ) ^"bum , ait , luei um JHflitit earafle-
m quem nuUui Jitliirtt molui affei'lionii , ne<jue rem cftendeni An^eiiiqui frafum ajcenfui, Lib<
VtluptJi neque dtfor. Lib. 6 Stroin. p. 775.
, 4 Strom, pag. 6\6.
(f) Jjm vero unit'erfa qutque aconomia qnt ( /) ) In jummo fine f jm <ali quod appartt ,
pTtdida eft à Propljetii de Domino , viietur tm- beati pcfiti lunl Angeli ,atqutà Deo ufqite ai nu
nino paraMa iis qui veniaiem non neriénl, quan- ipfoi tilii juh aliii lunt eollotali ,
qui ex utn ^
do Filium Dei qui leeit omnia , carnem fulcepiffe <iy per unum ftrvant O" fervanlur. Lib 7Stroin«
O* in Mero f-'irginii coneeplnm tjje , qtiatenm pag. 835.
feilieet f»il ^eiiiia fenfilii eim earuiiculj (y ctn- , (1) Idem [ Plaio] quoi ex Scriptura ( Math,
fequenter quatenui fnit 'enitui , efje Cr
pafj'um t 8. ) habemm par-julorum ac minimorum Ange-
re^urrexi/Je , unui qmdtm dicil.alii z\to autant ,
lot qui Dcum ipjum Videjm diiigentem illam , V
Jucfati? qiiidcm rc:iadjluin , Grxcis aticcm vi^ilemque euram qut à pnfijtbus ac tuêttaribui
llultitiam , ut dieit ApoPolm. Aperttautem Scrif- Anj^elii in noi deriia'.Hr , a-criem i ita jcribett
'
tara CT* Hi qiù aurei hubene , aperte oftendenle, non dutitat , Cf. Lib. j Strom. p. 701.
illud ipfum qu»J pa/Ja rjl caro qmam fitfetfit Do- {!() Ii> qu* djila /uni ferct tefUmon'um Apt-
mimu , Dii vinutem cy fapieHtiam annumiam. fto'.ui iiceni : Novi homincm in Chrillo rap-
Lib, 6 Strotn. p ag. 804. tum ul'quc ad tcrtium cttltun , & iiluic ip
,
V. L'homme ell aufli doué du libre arbitre , étant raifonna- Sar fa na-
ture de rhom-
ble de fa nature (e). Il a toutefois befoin du fecours de la grâce me fur le li- ,
pour faire le bien /) pour les bonnes penfees pour connoître bre 'arbitre &
f , ,
la nccclHte lie
Paradifum qui audivit verba arcana qua: cultas habet ItSeram eligendi fjiuitaum ;m jm.î
, , la gracc,
non licet hommi \o(\ai \ fc fi^nifram
D^mn inqmfitio , difcipiin.i CJ- cogniiio. Verum enim
lion fofje explicnri .... Jîquidem Jiiper tertium vero univerfa il a ordinatajuin , ut ad uiiamre-
calum enarrari inci(it , ut fas ejt iis qui illic Jiinl ferantur facuitalem : O" propter lilum ij- vivit
élevai animas iniliare Sacris. Lib. J Strom. homo, O" certo modo
corponum itaqué
vivtt. fer
pag. tfyj. fpiriium hemoftntit , concupi/cit , Utatur , iraf-
(<j) Ipfe aiitem Dominus faliuis iqaalUatein ciiur^alitur , augeiur : quineliamper eum aclio",
afertijjime revelavit , cum dixit : Hxc cft enim nés .i^greaituT comenieattr ci quod mens cogita'
Toluntaç Patris mci, ut omnis qui contem- rit C!' conceperii. Lib. 6 Strom. pag. 80S.
platur Filium & crédit in ipfum , habeat CompofitKS eft homo ex parle rationii participe O*
vitain aeternam, Jo4«. 9 , 40. Lit^i l'tdag. experte rationis , anima O" corpore. Sed corfui
cap. 6, quidtm & circa terram opérande , Verfatur ad
(i) Mites laudat eos qui talei funt fponte Cf ex terram, anima autem adDeumexiotlitur, Lib. 4
animi inflituto , non autem eos qui ex nectfjitate. Strom. pag. ^67. Animaquî eftres longefuh-
Suiit enim apud Dominum commîmes mtrcedes C tilior quitm corpus , minime potuit afflci al aqu*
manfwnes ex vitîtorum proporlione. Qui cniin> diluvii quf ejf crajjïor , ut qux propter Jtiltiiita-
inquit Chriflui Mjth. 10, Prophetam in no- tem cr fimplicitatem minime rupeniiir,quieetiam
mine Prophctz fufceperit , merccdem Pro- appeltatur incorporea. Lib. 6 Strom. ^.766.
phetx accipict ; & qui jiiftum in nomine (S) Nam neque fieri potefl ut finenop.oanimi
jufti, mercedem jufti accipict ; & qui fufce- propofito confequamur , nequc- uiiiverfum eftpop.tunt
perit unum
ex his parvis difcipulis, non a- in noftra Z'oluntale, quale eft quod eft eviMurum.
mittet inercedem. Et rurÇm , vntutis pro me- Gralia enim fervamur ,Jed non abfqiie bonis ope-
rilis dijfertiiliji C?" prdclaras rcmunerationts ,
nbus : fed oportet quidem cum natura aptijîmus ad
fer horas numéro non nquales. Lib. 4 Strom. boniim, adidaliquodhabere ftiidium. Oporttt au-
pag. 488. Pre/>or(;5Me eygo habita varie Junt tem mentem habere fanam c^ qut nulla retarde ,
manjîones in calis pro dignitate Zl" rr.eritis eorum tur panitenlia a pulchri venatione : ad quod qui'
ipfe quo'juc furti eav.fa e!} , non autem Dominus. dem motus ad virtuttm , non autem ip/azirlus y
Lib. 1 Strora.pag. ^67. alque omnes quidem , ut dixi , apti Junt natura
(f) Imromiititur autem anima in corpus , ad ac juirendam virtutem ,fed alius quidem ma-
CT* etiam intromittitur frincipalis f.icu'.t.is gis , aUusfero minus accedit ad difciplinam CT'
qua ratioânamur , que non <;eruratur per deie- exerciiationcm. Lib. 6 Strom. pag. 788 ,
iiiontmftmittii, . , , H«f primipdis animtfii- & Lib. j pag. 336, Diiinit quidem volumaii
501 S.CLFMFNTn'ALrXANDRlF. Cii.XXVT. ,
nt.i\:fiir ohtJlit tan*rum vttitnm hhtrmm rU^enjl Itmtrt rifrehtudtiida ,ul C Jaciliti^ tuivrll,
^hiirmm, i^onum limomm .^itiitm Cf m.ii«- Cr .lut pi .luorumtibrt ; fi l'umanum iiiim rjjlt
mm hiitntiittn Mv't.i fuiii commoil.i lommuni.t : inx'tnium ex'Pimtbam Grtci , etiam extin»
, ut
fti.im ttrmifi <»• il. tlitntf 'ju! f»ia linm» jrtdiii, Jivinum aliquid , M .jua neque ab .itîa mutid.ina
ftr •iivm^mf'fiit mlpiruliontm , CMm •imm^ ijitf amieitia diprahatur , ne'jue a iimtre pralenie dif-
djmmodojlt Jijftfïl.i , ij" dtvinj v»luniji i'm Im- foltaiur. Lib. i Strom. pag. 44^. ij»* tjf
m.tn.ti .iii:m.iilr.infmiUiilHr , etriit Oti Minijtrii autem ex noPra (enientim ccntintutia } K»n ton',
ad 1.1//4 minifleria opimfirtntibm. K.im per^tn- tupifiere : non ut quii loncufilttn^ le jortiter ^e-
Ici O" civiiMii f»nt Jijfribint An^ctomm frtfe- rat , fed ut eli.im a coneupijcendo je etnlineat^
ilurt : jtrtitfji .lultm cti.tm <v Hi/unl JejHtutifin- Non poiep juttm ea aliter eomparari eonlinenliUt
gMi. L. 6 Str. p. 6lX. Quocircit DUUdiit/aU nifi gratia Dei i C idio dixit Orripm, MeUth.
Vtluti m.iriM ditit adverum/apienliitm, ijiil ijui- 7,7' Petite , Se dabitur robis.
itm r/? dilina faiitliat , iyM< cntij ,
quaiennijunt (.1) Seqiie tnim Deui i/rC'ÙHi tp bonui, quomtJ»
enlia, cejnofcil , id 'JmoJ tfi fiffeilnm (enfecum, i^niieP pr/idiiuiVt ioletaciendi , termm volunia-
CT* omni animi ptrlurbaiiont : id.jue
tiktrd ah rie boita tmpertil etiamfi antitipet petitionem, Ke-
iionfint SjlvMort , oui , femoîa ab otitlii animt que vert invite ptlvui erit 11 quijii falvtu : ntm
ftr l''trbum div:n»m cali^int i^nortvti* , qimm enim eft Ittanibui , fed omnino voluniarit , CT" //'•
mil praVJ cony-tetudo ojjiidtr AI t optimum pA- berotinimi arbiirio eoniendet adjalulem, {Juotirta
tum rcflituit , «( dirt ptrcipiamm , Dcut-nefii pracepta queque actepit , ut qui ex ft moferi poffit
anlnmo. !> tft ilui retira oji tndit 'juomoii nei ad utenni fttii ex m qut funt eligcnda Crjugietr-
iffti c»giu>fetre çportt Jl , u qui univirforum pa- da. Non facil er^o Dtm bana tx neiejjiiate , fei
trtm revettu eut vult , V quoad humaiiu na- libéra toluniate benef.icit in qui jua (ponte toif
tura eamprehendere valeat, Ncmo tnim novit vertuntur, Lib. 7. Strom. pag. Sç^. Jam ver»
Fllium nifi Pater , nc<.]iic Patrcm nifî Films, iiieP in noPra potcP^te , tujui ex aquo fumui Do-
Se cui Fdius rcvclavcrit. Libro 1 Sitomat. mini (um co quod ei adverf.itur , tu philo/ophari
,
pag. 4if. Sice ergo Pater ipfe ad fe trahit zel non O" crtdert am non credert. Per lioc erjo
,
qutinlibtt qui pure vixerit (j- procf/jirit ad quod fumus aque domini utriu/.jue eorum qua inter
tutionerrt beat* natura CT* in quam non cadit Je adzerfantur , inveuilurperi poffe id quod r/J in
interitm '.fie libcrum quodin nobis efl arbitrium nopr.t poiePate. Çhiin etiam prtctpta ejujmodi i
Veniem ad bni cognilionen , fepta iranfilii , ut nobii pofjunt péri O" nonfieri ,
que eonfenlaneum
dicitur in Cymna/iii ; non tamen alfqut tximia ep ut confequ.aur laui (J" Vilupirium : CT" qui
gratta alatur V
txurgit anima ej" txto'.litiir l'uniiintur, propur ea qua .ib iffii admijfa funt
fuper ea qui fupereminent , quiJquid grave r/? peccjia , propter ipfa fola puniunlur. Lib. 4.
déponent , V
ei quod cji co^^natum. Lib.
reddtns Strom. pag. <''33. \'oi tentât diabolui fcieni qui-
} Strom. f^6. Qui Deum fibi adferibmil
p. Jem qualei fimut , nefiieni auttm utrum perje^-
magipnnn , fix perveniuni ad Dei notitiam , raturifimui. f^crum no» àpde txeuttrt cupit , o*
^em jerente eii gratia ai qH.tmuUmamque ta- m fuam potepatem redigere tentai, iluod quidem
gnitionem. Lib. 6 Strom. pag. 8i<;. Siquii folam ep ei permiffum ,
pariim quod not tx nohit
cavillandi animo interrtget Et quomoio péri •
:[>fii falvoi efje oporte.it,occafonei ex prtteptii at-
potefl itt caro imbecilla re/iftat potep^libui V cipientes.'L\\y. 4. Strom. pag. ^01. Cui dicA
fpirilibm Domintuitnum f illud fei.tt y quod Deo Dominai :!^tPrumeP Regnum Ctilorum ? VePrur»
tmiupolenti C Domino freti , in cojue Itabeniei 'P ,
quibui parère Dco propoptum «/? , /! velitii :
jidueiam , adverjamur prineipibui ttiiebrarum C" vePrum , inqu.im p modo vilitii eredere , O» ,
ïjb. I Stiom. pag. 338. E/? tnim fcientia fudieium veniunt qua fiint ioluntaiia, Lib, :.
hjbitui demoiip.Mizut ; Fidel autem gratia. Lib. Strom. pag. 4fo.
t Strom, pag. 435. Kon er^o e[i amplim Fidei (/') Ubijup, Ub. i, Strom. çag, 808.
, .
VL Le péché ell une injuftice volontaire (^) l'ignorance Sur les cau- 5
fes & les remè-
& la cupidité en iont les caufes (cj. Mais il eft en notre pouvoir des du
pcclic.
de reprimer les mouvemens de l'une ^& de dilîïper les ténèbres Sur les etïcts
de
de l'autre , en travaillant à uousinftruire. Nous pouvons effa- la charité
Se de la craiu-
cer nos péchés par l'aumône &: par la foi {(ij èc la crainte du -,
n'y avoir point obéi (e) mais celui qui l'ayant ouïe j demeure
5
dans l'incrédulité , fera puni fur tout fi fon incrédulité efl af- ,
eneurj & deux fortes de craintes (g), l'une chafle & filiale,
l'autre fervile. Nos bonnes œuvres ne feront pas fans récom-
çenfef/j) elles nous accompagneront dans le Ciel.
;
VIL II n'y a qu'une véritable Eglife (/} , qui efl l'ancienne, SurTEglifeSc fes Miaiitrc5i
flra poteflate , eum nec vetimus difiere , nec eu- Cohort. ad Gent, pag. 75
fiditatem continere. Lib. 7 Strom. pag. 894. (i) Ex iis qu* dicta funt , manifeflum ejfe
(d) Eleemo'yniser^o cr fide expurgantur pec- exiflimo unam ejje veram Eccliflam , eam qme
tata : timoré autem Domini quilibet à malo dé- vere efl antiqua , in cujus catalogum referuntur
clinât Lib. 2 Strom. pag. 4^6. iiqui funt jufli fecundum propofltum. Nam cum
(f) Interea qui de verbo nihil unquam audivit unus fit Deus , CT' unus Dominus , propterea ii
hproHer ignorantiam erroris veniamconfcquitur: etiam quod efl fumme venerabile , CP" ex eo quod
qui vero auribus accedit , e?" confitlto tatn^n in- fit jolum claudatur , ut quod fit imitatio principis
trediUam mentem gerit y
quo videbitur eJJe pru- quod efl unum. In unius ergo nature fortem coop'
demior , eo magii ipfl fua cogniiio nocebit , cum tatur Ecdtfiia qut efi una , quam con-ntur htrefei
iffa eum pruientia condemnet , optimum qmd in multas difcindere, îS" jubflantia ergo Cy cogi"
non elegerit. Eflenim alioqui ànatura homini in- tat'one C^ principio CT* excelUntia , Jolam cjj'e
fitum , Ht ei qu.edum flt cum Deo conjunùio. dicimus aniiquam C catholicam EccUfiam , i»
Cohort. adGem . pag. 79. iinitatem unius fidei, que efl ex propriis teflamen^
(J ) Jtflitia efl duplex. "Vna quiJem propter lis , vel potius ex teflamenio quod efl unum divtr-
tharitatem, altéra vcro fropter metum. Dicium fis lemporibus , in quibui Dei volumaie per unum
,
^o4 S, CLEMENT D'ALEXANDRIE , Ch. XXVT.
lai]ucllc rciitcrmc Ici jiilL-s ,lclun le dccrcc de Dieu Los hcre-
fies font poltcrieurcs, &: i'ctîorccnc delà divilcr en pliilîeurs
parties. Dans clic leiile elk la di)dnnc la plus exadc, confor-
mcMienc aux divines Ecritures. Les mauvais Chrétiens, ôc qui ne
le iont que de nom , ne laillent pas d'en être membres {.ij mais -,
de l'Eglife , lorsqu'il dit que les Apôtres [d] qui avoient été ma- ,
Dominitm cotgrf^ut «ji um funt jjm erJinJti , Une efl , Uiii.'a Eiclifia. ne-jue cum jornic.siwnc ,
q»ai ffrtileffinavii DcHS cum Mi Ju^oi Jjélitroi eo- r»>yu« ah Efjngelit defeilionr , qut dtitut viiam
rnovijjtt anit miéntii c»i>flii»ti»ntm,C*ttrum Ec- ^tmi'.em , ulio modo oportet iniri eonfutiudintm,
ellfit rjiuqtie tmiittniij , /iiiu principium eonflru fornicutur enim in Eccltfia fuumque corpus , (i
^ionis tjf tx unitatt omnia alia fuftruni, CT "'- qui geiuiliter vivit in Eccttfia , five faite ,fivt
hil liabenS fihi /imite Vtl tq»a!t. Ex lurtCib»! tu verbo.fve etiam iff* toritationt. Ltb. 7. Scrom.
tem alit (juicltm apptllaniur tx ntmint , «( <\»* pûg. S8V.
MpptIUtt funt 4 VAtniiiM Marcioac V CT" Ha- (A) Cum Epifeopum quoque 7M1 domui relie
filidt , ttiamf! glaritniur Ji M.itihia epiniontm prift, Ecclefia ducem confliiuat Apefloluijomunt
aiiuetrt : f»it enim »na omnium ApoPoWum ficul .tutem dominicjm untus canfliluat ctnjugium,
doclrin* ita etiam iraJiiio, Lib 7 Str. p. 846 Lib. 3. biroin. 561.
Kon oportei tnim uitjijm ,
/inK faeimnl 'jui (c) 0«i;i v
uwui quojue uxoris virum miqut
htrtfti fenuuntur , adulttrtrt veritasem , nc^ut ujmiitit.feu fit Preilyter, feu Uiaconus , feu lai-
furari rigulam Ecclcfi < yproprii. gtorit (ycupiiilmi i»s uteiss matnmonio dira reprelienfionem , Lib»
inftrv'tndo in fraHJempropinfuoritm, ijHtj omni- 3 Strom. pjg. 6^ t.
no , Ht ament veriiaiem aiqiie amplcilanlur , do- {d) An eliam reprobant Apoflolts ? Felrus enim
cere oporttt. . . Qui impios trgo attin^unl fcr-
. <J- Philippui fiUes procrtarutst : HiiUppui autem
monei , neijut Vcrbii divinis riile , fed pcrver- (Diacçaus )/ilias qutqut fuas viril locavil. Et
fe Muntur , ntqut ipfi in Rc^norum Calorum in- PjuIus qmdem certe non verelur in quadam Epi-
rrediiuitur , nC'jut eos quoi drceperunt , finum pola Juam apeilare conju^^em quam non circum'
njftijui veritatem, Sed me ipft iiitroiim elatem ferebat , quod non ma^isù ei ej]tt opus minifltrio,
habentei , ftdf.-lfam ijuandam , fe» aver/am cla- Lib. 3 Stroin. p;ig. 535. Dien iiaque in qui-
Vtm , fer qu.im non rcluxato Vtlo , ut nos in^rt- dam Epiflola Puului : Non habcmiis potcfta-
dimur pcr Domini Tradiiionem, fed exci/o ejlio O" tatcm focorcin muliercm circumduccndi (î-
muro Ecclep clam perfojjo. f^eritalem Iranf're- cut & cxtcri Aportoli. Sed hi quidem , ut erat
dienles , effieiunlur principes .u duces mjJ}eriorum conjentancum mmiflerio , quod divelli non fote-,
animi impiorum, Quod enim CjiMiea EccUJî-i rat , pradicjtioni fcdicet attendemcs , non h( u-
fojftriora fua J'eeeriiu Coneiliabula , non eft ppus xores fed ut forores circumducehaat mulierei ,
,
jnuliii pTobure. Lib. 7 SCTOin. pig. 765 . Per qua una miniflraturt ejjent apud mulieres ,qus
ipfas Scripturas nectjje efl difiere demvajfrative domos cuPodiibant , per quas eliam iu Cynaeeum
amtmoda l'tpfd funt hirejes : (y contra , cpu»- ab/que ulU reprelienfune , malave fufpicione in-
wodo in fola tieriiaie v aiiti'ju.i Ecclefiafii gredi pojjet doctrina Domini. Ibid. Quodfi ac-
ferfeOiJpma cognitio , CT" ea qui ejt refera opiima cinflus quis ejje ztlit <J- expedilus , non volent
htre/îi ,id efl tleHio. Lib. 7. Stroin. p. 755. procreare liberos , propter eam qua efl in procrtan-
(,-'J
Ctrfui allegorice dicitur I Cor. 6 Domini dis liberis moitfliam Cr increpaiionem , Mancat,
Ecclejîa , fpiritalisQf faiulus cliorus , ex quibus inquit Àpoflolus , abfcjuc uxorc Ut ego. Ibiiy
a qai/olo voeantm nomiru, non aultm t/izunt ex
folittt f funt (aroti. Hoc autcm itrpus ffiritale.
rié«
,, ,
s. CLEMENT D'ALEXANDRIE
, Ch.
30J XXVL
cû des enfans , comme S. Pierre &: S. Philippe
rîés Se avoienc
vécurent dans le celibac depuis qu'ils eurent été employés au
niiniflere del'Apollolat.
VIIL Onic preparoit au Baptême par la Pénitence (aj , & SurlesSacre-
nos ténèbres de régler nos moeurs , 6c de nous remplir de cette "p " %^"'
, ,'
(,a) £odcm modo nos quoque jteccatonim nojtro- fefUIJîmo cujiode appofio , Cliridi videlicet Jîgna-
rHttt moti peenitentia
, dcliitii renunciantei , Bap- chIo Juzienemcommuniijfct, Clcm. apud Eufeb.
ad iiemam quoque lucem recur-
tifino percolati , tii 3 Hifl. cap. i^.
rimui,fiiii adfatrem. Lib. i Pxdag. cap. 6. (/) Melchifedech rex Salem , Sacerdos De! al~
(h) Sur ces paroles de la Genelc , c. ii. tifjimi ,vinum Cf panem fan&ificatum dédit
Abraham cum ztniffet in loium ijuem dixit illi nutrimentiim in typum Encharifix, Lib. 4 Str,
Deus, tertio die fu/piciem zidet locum eminus ; il pag. 6j7.
mar4uc le? trois immerfions q-ie l'on avoit ( » ) Quemadmodum vinum aqwe fie etiam ,
coutume de faire dans le Baptême Po/fimt ; homini fpiritus admifcetur. Ac temperatum qui-
etiamtrcs accifipro myjicrto fi^nandi j'cr ijitvd i-, dem vinum ,
jidem convivis pncbet ; fpiritus au-
tjuivere efl Deui ycrcdiiiir. Lib. $ Str. p. 690. tcm deducit ad incorruptionem. Amborum autem
(c) H£c uutem vincula [ tencbra: & ignoratio] temperatura ypottisfcilicet V verbi Eu- , dicitur
^am celerrime remittmnur , hitmana quidem f- chariJUa ,Jciticet Laudabilis C pnclaragratia ,
di 1 d'Ziina vero gratta , cum nimirum remiiliin- cujus qui per fidem funt participes , fanÙifican-r
lurpeccata uno medicamento Pxonio, nempe Bâ- tur CT* corpcreO* anima : quippe divinum tem-
,
ti fmo, feciindum verbam. Omnia ergo peccata e- pérament um , hominem fcilicet Divina voluntas
luimui , CT" e veftigio m.tli non fuinus amplius, Jpiritui £y verbo myjiice contemperat. Elenim
Vna enim eft Ixec grtitia illuminationis , quod non rêvera fpiritus aniynx qii£ ah ipfofcrtur , con-
fiint iidem mores qui erant antequam lavaremur, jungitur , caro autem verbo ,
propier quant Ver-
Quoniam aiitem cogniiio Hnà oritur cum iltumi' bum caro fadum eft. Lib. i l'sdag, cap. z.
Katione circa mentcm refulgens, CT" qui rudes C p'erbum ejl omnia infanti c^ Pater , , CJ' Mater,
ignari eramus ,
proliniis vocamur difcipHli. U- V Pidagogits C , Alior. Comedite, inquit ,
tyumne idf^Slum cfl , cum aliqiiando adventajjet meam carnem , & bibite meura fanguiuem,
4ifciplina ? non enim poteris tempus dicete ^ Ca- hîc coni'enientia alimenta nobis fuppeditat Do-
Uchefis enim ad fidem deducit, Fides amem fi- minus , V carnem prtlxt , O" effundit fangui-
mul cum Baptifino docetur à dtvino SpiriiH. Lib. nem : C^ "d incrementum nihil decjl parvulis.
1 Psdag. cap. 6. admirabile myjterium ! veterem £?' carnalem
(i) Fratres apellamus eos qui funt eoicm Fer- nos iubet exuere corruftionem ,
quemadmodum CT*
ho regenerati. Lib. 2. Strom. p. 450. Vttus nutrimentum : alterius autem novx Chri-
(e) freslyter vero adolefcentem ftbi traditum fli ditetx cffeOos participes , ittum ,fijieri pojjît
in domum (uam fufcipicns educavit , fovit atque recipientes , in nobis ip/ls reponcre, CT* Salvatorem
coniinuit , tandemque facramentum Baptijmi ei- intra pe^lus condere , ut carnis nojine ajjeclifs
eem tradidit. Deiiiceps Sacerdos de prijiina cura compmtamm. Lib. i Pxdag. cap. 6.
mquecuflodia paulatirfl nmifit , quippe (umper-
Tome II.
,
"
îo6 S.CLP.MENT D'ALEXANDRIE, Cm. XXVT.
prc chair du VerUc incarne Ccll pourquoi il nous ordonne
de nous dépouiller de riioMinic cluincl ik corrt)nipu, de nous
aMlenir des anciens aliniens pour participer à la nouvelle nour-
riture iju'il nous a préparée, afin que la prefénce du Sauveur
que nous renfermions dans nos poitrines, puille fantifîer notre
chair. Se punlier toutes nos inclinations &c tous nos dcfirs.
iiaint Clément ne pouvoir mieux marquer la croyance fur la
prclcnce réelle. Ce qu'il ajoute ell encore une preuve qu'il ne
doutt)it pas que Jefus-Chrill ne l'eût enleignéc par ces paroles :
8l U Virgini-
montrer par Ecriture qu aucun des anciens ait connu Ion
1
milés ,'J; , ii dit que celui qui fe remarie, ne pèche point. Cepen-
dant il les nomme fornication ('f) foit à caufc de l'efprit d'in- ,
( rt ) EHcharipiam tum ijuidam, i>( moi tfl , Ji- Jjm hunt ftfpum C inflilulutn invenies fer-
viftTiat jptrmilîiint unicuKjuc ex populo cjui par- VJniem AUfii palrem eum triennium fop A^
,
ttmfumtn [ juxta ju* videlicel confeicmi* di- raonem editiim inttrmifijjtt geTutijjt Moftn. Lib,
,
ttjmen:] ad acturate tnim , perfciltqut eli^tn- 3 Strom. pag, 54?-
dum ac fugiendum , opiima eft con/<itHlia, Lib. ((i) Sei idem iir C dominui , dum veterd re-
I Strom. pag. 3 18. noZ'-it , t. on amplius toneedtt pol^ramiûm ; tiarn
(A) Qvod aitiim tx eonfinf» ad lempiêt orationi hune quidem expetebat Deui , quando oportebjt
lijc.it coniugium , doihina tfl confcientia. Adu- homiues augeri C7" muliiplicari, fed mono^amiam
tit quidein Alçjhlmi , I Cor. 7. Ex conl'enfu , :ntrodii<it propier libtrorum protrealionem C7*
ne qois dijJUvtrtl matrimcniiim ; ad tcmpui domui eur-im, jd quamdata ifl mulier adjutrix,
aalrm , ex nttrfiiaie , ne , dum exerctt centinm- ri fi eui Al'oPoiui propler mtemperanliam Cr u-
tiam II qui »xortm dicit , labalur in pKcalum , flionem , vensam jecundi coneedii mairimonii ;
C dum fuo comugio pare it , alitnum eoneufifial. nam hic qutque nonpeccai quidem ex TrJlameniOj
Lib. J Strom. pag. <j^6. non efl enim a Lege prohibiiui , non implet amem
(f) Stillum ex itteribui ex Scriptura cpenderii fummam illam viia ferftilionem qut ajitur ex
^Hi eum prt^nante rem hahuerit fed poPqitam : Etan^e'.io. Lib. 3 Strom. pag. 548.
geflazit Hterum , O" poflq»am cdiimm jatitnt m (») Farnicatio eftah uno matrimemt adflm*
liult difulity Twrfm i viril ctgniniifuijjt uxtrtt. frtUfJi*. Ibid, pag. (^5 z.
1 , ,,
fion fût-il néceflaire pour fauver fa vie. II croit cependant fur les heures
,
de prières &
qu'il y a de certaines circonflances où il efl permis de fein-. les jours de
dre(^) &: il autorife fon fentiment de l'exemple de S. Paul
: jeûne.
(.1) Umifijuifaiie j tam h qui caPUatem delegit, di prohibstioni congruit hîc dictio qu£ efl tn dé-
quamii qui fropterliberorum procreaiionem feip- cima de Legibus : Laiis autem & )usjuranduin
fum conjun.yit rnatrimonio,in fuo propofîtojirmiter abfît de re qu.llibct. Lib. f S:rom. pag. ^96.
débet perfefer are , nec in delerim def!e(lere .... Gnoflicus efl tjufinoii m
à timoré non rcdigatur
Habet cnim fîcul caftitm , ita etiam nmtrimonium in fervitutem , verus in fermone , tolerans in la-
tropria mimera qui ai Dominum pertinent , filio- bore , nu qus proferlur oratione volens un-
in ea
rum, imjtiam , luran: gerere uxorii. Lib,
3 C quam menti ens , in eaje femper ita fcreni C
Strom. pag. 54^. Rurfui dicit Dominus: Qui "t non peccet : qiiandoquidem ipfurr, mendaciam
iixorem duxit, ne cxpellat ; & tiui non du- ut quod mm aliquo do'.o diclunifit , non efl Jermo
xit , ne ducat. Qui ex propojiio cajUtatii pro- otiofus , fed exercetur ad vitium, 'Vndique erg»
fejjui tfl HXorem nonducere , maneat calebi, Lib. veritati teflimoniiim fert is fitlus qui efl cognitione
3 Strom. pag. 5^5. prxditus ej" faClo , O' oratione : femper enim in
(b) Eft jusjurandum confejjio iefinitiva cum di- omnibus omni no fe refiegerit, CT" infermane, CT*
vina aJJ'umptione. Lib. 7 Strom. pag. 718' in atHone , V in ipfa cogitatione. Hxc ergo efl ,
(f) Sed neque juriit Gnofticm , ut qui in affir- ut obiter dicam , Chrifliani pielas C religio,
matione quidem , Ita vel Eji ; in negatione autem. Lib. 7 Strom. pag. 731.
Non , njurpare conflitiierit. Jurare eiiim tfl juj- (u) Quidquid habet in mente id etiam fert !n
Turandum vel tanquam jusiurandum mente con- lingua apud eos qui digni funt audire ex ajfenfio'
ceptumproferre affirmative. Sujjicitergo ei vel af- ne , C?* certa Icientia fimul dicens c^ vivens,
frmationi , vel negationi addcre itlud : f^ere di- fera enim fimul O" dicit , nifi quando loco
fentit
co , ut fidem iisfaciat qui refponfi ejus non pcrfpi- medicinte , ut medicus ad xgrotante:, ad eorum qui
ciunt pabilitutem. , . . Earatione, nequc jurât , laborant falutem , mentietur aut falfum dicet , ut
fi fuerit rogatui ; neque
unquam negat, nefatfum niunt Sophiflt.. Eccc enim Timmheum prxclarus
dicat , etiumfimoriutur in tormentis. Lib 7 Str. circumcidil Apoflolus , cum vociferaretur CJ" fcri-
p. 7 18. Qui aliquid vendit aut émit torumqui à beret Cireutncifionem manufaSlam nihil prodef-
fe vendunt ur,autcmuntur^nunquam dicat duo pre- fe, Sed ne repente à lege avellens adeam qui efl
tia.Unum autem ac fîmplex dicens C7' veradicere exfide cordii circamciftonem , adhuc reluctantes
fludens , fi id non confequatur , dum veritatem eos qui audiebant Htbreos , à Synagoga fefe conc-
/tfjequitur , dives tfl recta animi affelHone. Abfit ret diflrahere , fe Judxis accommodans faitus efl
autem jusiurandum in omnibus qtit venduntur. Juditui ut omnes lucrifaceret. Qui ergo propter pro-
Abfît autem etiam in aliis jusjurandum , cr ita ximoriim falutem quibus fe accommodât , fe de-
philojopbentur negotiatores forenfes O" canpones mittit , is nullius fimulationis omnino cogitur efj'e
(a) Apud nos autrm , hjmi tjmdrm é /mjîli rat , dum prr precei fuas cum liiofludtt ï'trfari. ,
materia jtiifilt fimHl.ichrum , (td ijiéodjola mime Jam viro triplicem horarum divifiontm , ifu»
ferchitur , tfl Pem , qui folm vere Dtm e/f. lotidcm fum lionoralx prt.ihin , femnl tjui iiaruot
Cohort. .iJ Cent. pag. 4Î. I entam fanltarum manfiouum trinilaitm. Lib. 7
( i ) CUmeni e\Jremo
libro cti<tm de Imagi- Strom.pag. 711. Quoniam aultm diti nJlalit
uibm (ommemmii. ]?\\oi. cod. iio. ima^o tft Driem , aique illinc tjuc'jue lux au^^tlur,
(c) Qum ijuidcm rjliene mihi vid<nlur ntflem ijua primum illuxit ex ttnebrit , iij>jut i^m itlw
vccaffe prudentem , t^uonijm anima hint ïtl]ani lanlur in ignoratient eXorlui ifl dut te^iiiliorui
àftnjitut, cfitvertilur ad feiffam (J" «/? magii veriiaiii , ijuemadmodumjiil orilur : ideo ad or-
pTfdtnlixpanicepi. Propitrea ergo /acra q»oijut lum matuliiium liabentur preeei. hndt tliamttm-
nn(l€ria noil»Ji»mfi^nipcantia eam tj»t mxliéfi p'oriim .nitlijuiljima refpiciehani ad (Iccidinum ,
animt àcorpere etntracliontm.h. 4 Str. p. J30. Ht >]ui vu'.iupanl ad fimulachra convrfo dteeant ,
paraiam etUocuiiontm Deui txaudil perpituo. vero t'enerii. Lib. 7 Strom. p. 744.
Et capHt O" manm m catum txtendimus O" feilcs (/) '/"/*' 'l""]"' l'I'ile/çphia Gracos Padagagi
*xcitamui m itliima tlamaiiont , oratiomi prtm- more ducebat , fieut Lex Hthrtoi ad Cliripum,
ptitudine i^ alacritait fpirilHi a/ftquvUei ijfcn- Lib. I Strom. p-
3 J >
Merito er^i^o JmUii tjui-
•
tiam qnt apprchtndilur imeiUgentia , V una dem Lex , Gréas auiem data efl l'iiitojaphia »(•
fum ynha corpm à terra ahd»cat coituiilts , t- ifut ad adventum ex eo auiem tempore univrr-
:
rtclam V
tltvatam aiiimam dtfiderio meliornm falii efl vocalio ad peculiarem popuUm jttfli-
ctgimut in Sanilapro^Ttdi ma^no anim» carnii , lia, per eam qua efl ex fide doUrinam per
vintuinm drfpiciciAti. , . . Quoi Ji nonnutti en- unum con^rcgante Domine qui efl «nui feint
tai at dtfiiùtai horai conflauunt precalionum , Deiii amhorum , Gracerum fliilicet O' barbare-
M > verbi {auftyterliam, fixtam, nonam t ai rum , vel potiui totim l>umani gtnerii, Lib. £
h qui tfi co^wint frudituifa Miun t/ww e- Strom. pig. £13. lit enim i^ui à l'hUefephi*
,
s. D'ALEXANDRIE , Ch.
CLEMENT 309 XXVL
de vertu à des Icicnces purement humaines. Car 10. il dit (a)
qu'il en eft de même de la Philofophie des Grecs par rapport à
la connoillance de la vérité que d'un homme qui veut marcher ,
rien pour Ieiàlut.4'^. S'il avoit crû que la Philofophie feule ju-
ftifiàt les Grecs , il n'auroit pas dit que Dieu avoit permis que
fuerunt jii-ftijicati aiisilium reconditur , eu qiio- (i) Quanqiiam per Je quoque aliquando Gr*c»i
^He onj'enjro gi« dinit ad pietaiem in Dtum, At- juftijicaret ylnlofopbia ,fed non univerfa ac per-
ijueerat qnid(m ante Domini adventum l'hilofo- feSla iufîitia,ad quam confequendam cooperatiir >
ples que S. Jacques avant prié pour celui qui ravt)it deterccn
j
MliMfl ad lormjli»ntm; nilnl tmim li difmt tx qui /IpoPoli eli^erentur, ah eo qui eliam Jinei pra»
lis quji Inmini Jormt C l^fttiti chM.tilertm Iri- vi'Ll. ilui itaqut non unà cum ti) juit tltilui
lmuiu.(^oJ autfrn dum/ierel accepii ptrfeOionem, Maithiai , cum fe pr^buijjel di'rnum ut ftrtt A-^
C juP pcMHi efl fer ol>tdient:am , hoc tral ijHod poflotui , rufficilur in tocum Juit. Licet ergo nunc
in liirum crtfctbut , iiemj'e id ijuod in tins polt- tii quojue qui ft in Dominieii exercHfre mandatil
Jfatt trJt tihtrum arhilrium. §^od
ftum
, feu C ptrjccle acgnoflice vixere convenienier Evan^
auttm tte^eril 4l(j»e a Deo leiitum elt^erit , non ^elia , adfcriii m numerum jipoPolorum, Lib.
tft cii!p.i in Deum , ftd in tligtnum ttnjertnda, 6 Strom. pjg. 7j>i,
Lib. 4 Strom. pag ^3:. ((/) S.ine lUi Apopoii baptifjli funi ,/icul CT*
(.1) Jurt tr^o Mo/es concreium ex letra corpus OemeniStromaltusmeminit in î Hyfotyp, Apo-
tjje docct , quoi ttrrenum » l'Luont lahernaciUum ftoH^umenim illuddiclum exponins , quod diciiur:
Vecaïur , animum ruiiont prtdiium calilus à Gratios Jgo Dco quLancmincni vcllrumba-
Deo inJMiem inlpirMum. Hic cnim principis il- ptifjvi i Cliripus , inquil , dicitur l'ttrumfolum
iimfucultalii jedim ijje lo'.unt , adientilium il- Peirus Andream , Andreai Jacohum
l>aplrf.il]e ,
Um animi prirmm m pjrcmem per ftn/ui tngrtf- a- Joannem.illi auttm reliquoi. hx PratO fpi-
fum interprelati. i^iocirc» homintm eii.tm ad i- ritali cap. i 76.
tnagiiKm c fimilnudintm Dci fac'lum tjJe. I- (c) Jactbo juflo , Joanni V Ptiro Dominut
mifo enim Dei ratio divin* c^ '''X''' >
^'O"" "<"> pi>P refurrcilionem fdentia donrnn imptrtiit ,
pMibilis : l'umana aillent mens imaginis imago, quod ilti (tttrii Apeflotis , l>i zéro ftpluagim»
Lib. 5 Strom. [>ag. 703, D:jtipulis , quorum unui fuit Barnab.u , tradide-
(4) <Juid cnim AcUfroJnit lalii tins ncbiliias, runt. Lib. 7 Hypotyp. apud Eufcb. lib. t
Cr •iHodejui nuiiiii eJJetpitUr mtri.ilii ? ipfe e- Hift. cap. I.
n:m p.iitr liominmn ^ui funi ^tneraliont frtpaga- (/) Dt hoc Jacob» rem prorfui memoria iignam
ti. Turfia qmdtm ilte prompte alucri atumo V rtfert Oemeni in feptimo Inpitutionum libro ,
itUf^it , uxorem (equens , fera auttm (j- honejla prout eam à maiorihut aeceperat ; ait enim eut»
tte^lexit, i>uoj\tiliim t/l ut iitam immorlMem qui Jacohum jud-tio ol'lulerat cum itlum vidiffet ,
mortali commutant , licel tuu in ferfeluum. L. Oiriflifdem libère tonfttnttm , commotum viri
i Strni. prg. 41
(c)
•
t^m e,»o primumfuii pa(fioniLus modera-
conpantia ,Je quoque Orripianum tjje affirma/Ji,
Ambo igitur , inauit ,fimul ad fuppticium duiii
1
tus t/?, fflue exercuii m imfatihilii évadât. . . funt. Cumque inter tutidum rogafjet J.tcohun
conteniil jujta cognitione per Dei diteciionem , ad csmes ut fihi teaiam daret , paulifptr moratus
fanciam manfionem ,
peut Apopoii qui nen ideo Jacobui i r.tx lihi , inquii t patimqut illum of-
qmodpndtm fuerint elecii ,]aili j'unt /ipcfluli ,
culatui eft. Uafmui ambo capite truncati i/Ut-
ex quadam exirnia naïur* proprietsu : nam Ju- ritre, Ëufcb. lib, l H'P. cap. y.
tU) quoique futrat (umeii eUiim ,feiiienti eraitt
.
morts ^ étoit Philippe {c) que les adions des Infidèles font dé- -^
nui. Sed fojlqu.im pndicavit iffe qui emt Paf- ciem ifed miferetur eorum qui pofl mortem cafli-
cha , A^niis Dei , ut ovis ad occifionem duflus , gati , per fupplicium inviti canftentur. IbiJ.
difcipulos flatim edocuit fi^une myjferhim décima pag. 87^.
quana qua eti.im illiim rtgaruntUbi vis pa- : (i) Quodjl ufurpent vocem Domini qui dicit
renius tibi Pafcha maiiducarc ? Hac igitur Philippo : Sine mortuos fepehre inortuos
iieO" fanûific.nio j:jj7M(!r«m ij-ftfli proparatio fuos , tu aiitem -fejtrere nie. Matth. S , ji,
faBa efl. Unde Joitnnei ubi liac die paratis jam Lib. 3 Strom. pag, 521,
diftipulis 5 quo à
Domino ahlutrentur , fcripfit , (i^) Cmtra autem cujufiiis gentiiis peccat adioi
fubdit : pajjus efl fequenii die Dominui nofler , No» enim abfolute bene agere fedfcopum qtiem- ,
CHTn ipfe ejjet Pafcha immolatus à Judtii. Poff dam fpcftando aCHonci producere , zj- ex rationt
h*c ergo décima quarta quaiido pafj'iis efl , ipfo operari oportere oflenditnt Scripturn. Lib. 6
ntane adpalalium addaflo , Pontificei CT" Scribx Strom. pag. 796.
non introierunt Prxiorium ut non containi- (s) Hic efl [ Chrifius ] qui Angeloi Çy Prin-
narentiir , fcd ut vefpere libère manduca- cipatus cj- PotcflateijUt nobis minijieriofrngan-
rent Pafcha. Huic dierum accurationi Scriptu- fub magna mercedefubjecit ; nam Cr ip/î
tur ,
Uone , cefjaverint .luiem etiam ab alio quocimq»e tes , fîbi ipfî fun: kXi Rom. 1, lib. j ^>r»mj
miniflerio quant umvisf.imlo Cv interfinflos.
,
P^Z- 45 i.
Ibid. pag. 865. Idem Çneflicm fer fpemfri-
312 s. CLEMENT D'ALEXANDPvIE CnXXVI. ,
toienc aullî le jour de ion BaptC-mc &: palloienc la nuic qui pré- ,
autres anciens ont prédit l'avenir (<) que de raconter aux en- -,
Ir, toi /alv»>fmtiêroi , tjui quomoJoCMiKjiit crtJi- cetidit tx Fartdij't majmi obtditniia pramium
Jeriiti , ni/1 Optra •jno'jite Jutriiil eonjttuia, Lib. taioi stcipii. On peut ajouter ce iju'il dit i
». Stroin. p. TH. la pjgc 70 dcl'ctJt où fe trouvcrcjit encore
(I>) NuUiis cil j (brJe iniindus , ait Jok ,
aujourd'hui le monde , fans le bienfait de
nec n Ht (|uiJciii uni dics vtta cjus liu.mt jclili Qhlid.i^etnjdmodumfi folntntjjel quod
irj^ù nohtt , ubi joinicaim tfi infjni natui ^ lel , ad alla quidem afira .Jliintl, uut. ejjrni amnia,'ia
miicmoilo lub jlda cctiiit txicrationtm, qm nihil nifiytrbum cognovipimmy<J' to i.tuminati rjjt-
eft oftrMin '
RtPat ergo tii , ut liJelur , conft- mui^ihit differrcmui ab avibui,qua pafiumur, ut
nutnttr M dicant muUm t[Jt f^tncraiioium , non qui pin^utpamm in Itntbrii.O" niorit nuiriamur,
Jolum tam qux tfl {orforit , fedttiam lyiKf/? ani- {<) lis qui carcnt prudentia jnbco , inquit
ma ,
propierijnam ttiamiorfm. Et •jujndodicit Sapicntia qui vtrfunlur
, m
litrefibui , dicini m
David: In pccc3tis conccptus rum,& in in> ftilita, Panciabfconfoi lubcntcrtangite. &
ijuicitibus conccpit inc mater mca , duit a>]uaiii furti dulccm pamm O" vinum ncn in .
froj'htUit quidim malrern Evam , fid Evafutt a iquiLui aliit , quam in ni qm pont li," vint
m aier vtventium : c^// m ftccatii fuit conctfiin, in obiationt , non ex Tiguli Ecclefia uiniiiur ,
ftduonipjt in f'e<(aio,ntqutveroipft peccaimn.L. htrt(iiu> aperlt lomiilt Seripiura. Sunt tmmqui
3Str.p. 4 68. Mais rien n'eft fi pofii if (urccttc foU aqua uiuntur m Eucbariflia, Scd refilias ne
iiuricrc (]iic 1j manière admirable dont il diu morerisin loco cfui. Proverb. 8. Letum ,
expofe le bienfait de la rédemption , en re- Syaagogjm non autem E<c!</!am aquivoit apcl-
,
prenant les chofci dèv le commencement ; lavii. Lib. I Strom pag. 317.
c'eft àlap. 6^ de l'exhort. auxGent./'<»ri<fn- (d") Suât auiem qui curiafm naljli Domini >
piryfî velii,.ib fîie repettni inlucrc diiinum hene- non jo'.um annum feJ eliam diem addunl , quent
,
itrrtna , innmrita maitriii ) itltclm tjf putrcu- (f) Apud Hebrâoi aultm Dti virtute O" inf-
fiditaitbui , vir tfftilm ptr inoledicntiam , CT* piraiiont anie le^em quidem Adjrt, qui (^ in
tmm palremnon audiijjit Dtum ajfccit ignomi- muliert O* in animantium nominationt futura
,
1
,
uia, i^iMnlum viliumliabel toiufiui ! homo qm pradixit , Abraham , IJaat J-itob qui aptr- V ,
erat/almui propltrftmplititatrm , injtntui tft at- te non pauca exfulurii CT* "j quajam inpabant,
ligatHi ptccatii. Eum rur/m Dtminiis foliert à prafignificabaiii, Cum Uge autem Mofet CT" Aj-
Vinfulii t'i'uit , qui cJrnt indulm , i myPerium ron poPquam / ropliet avère , Jtfus filim Kate ,
divinum ! hur.c ftrptnttm fubtgit , CT' lyrjnnum Samuel , Vc autem omnei Irophtti tri-
Sitnl
Ttdefit in jerviiuttm , nempt moriem ; quod V gtnta qiiinque. Ex mulieribui autem , nam te
maxime ep praitr opinionem , illum hominem qui quoqut prophetabani , Sara , C Rcbtcea , CT*
ftduilui fuer.tt a toluptate , O" qui interiiui erjt Maria, Debora w
Olda. Lib. I Str. p jJJ.
alligatmV carruptiom , txttnjii ma»ibiil ejjtdt U'i i"^<ii' prttCTC hujujmiidi turbafe mihi
XIV.
s. CLEMENT D'ALEXANDRIE , Ch. XXVL 3 15
XIV. De tous les Ecrits des anciens , il n'y en a point oii jugementdcs
l'on trouve plus d'érudition ,
que dans ceux de S. Clément. Ils Ecrits de faiiu
font pleins de paiïages des Auteurs facrés profanes , il y & & ^1'^'"'^'*'^*
f^ines ,cuj Uj'moii fermoiies , tamum ahtfi ut auiiri florii fep.tratim nieminitClemens in Slro7iialibuSy
a virii fermittamus , ut ne vagientci quliem -,
vir tf imprimisfludiofus , CT* qui eorum qu*
frout dici fokt , putm fabetlis lenire foleamus , apud Grtcos leguntur altituilittem cura ac ftudiv
ne forte cum iffis conn:<tria>nus impietatem, quam perfcrutalus eft , quo pauci utiqueex iis 'f.i lum
kl frofitentur. Cohort. ad Gcnt. pag. 58. prtcejjére. Cyrill. Alexand. UL. 7 in J»lia>i.
(.«) Clemens Alexanirint Ecclefii Preibyter . pag.zii.tom,6y C l'b. 6 ,
pag, ioj. Fid.
Alexandrie Eccledaflkam Scholam teauit CT" Ca- Theodor.l. I H<ret.fabul. c. é , C?" 5. Maxim,
techcfeôn Magifler fuit, Ferumur ejus infi^nia Difput. cum Pyi-rho , tom. 2 , pag, lj6.
Volumin.i , plenaque erudiiionis C éloquent:^ , (b) Jam Pidagogui tribus lihris confcriptus
tant de Scripturii divinis , q:{am de frtcularis lit- vitam , morefque informat quibm alium
: C
ttralur^ itiflrumento. Hier. inCatalog. C. 38. qucmdttm priemitlit , adjungitque Jîngularem li-
Clemens Alexandrim Ecdefix Prei/jyttr, virmeo brum , qiio Gentium refellit impietatem. Nihil
jiédicio omnium erHditijfmHi,ùSlofcrififit Stroma- autem fimile hjbent hi omîtes cum Hypotypofibus ,
tum libres C totidem Hypotypofeôo , CT' alium quando <J' flolidis illis ac blafphemis opiitionihus
contra Gentes ; Ptdugof^i quoque voluminn tria : omnino valant , (ir di^iio ipfa in hisfioridior ût-
quia in illis imm» quid non è média
in((oilum ? temperatam quaiidam gravitatem , non fine ;»-
PhUojophiaefl ? Hieronym. in cap. 9 Daniel , cundiiate , adfurgit ; CT* varia ilLt , qnt in iii^
O" Epifl- Sj ad Magnum, Hue amem mirabilii efl , rerum cognilio nihit habet minus convenieus,
Me Cumcns in Exhorlatorio ad Gentes aperte ré- Phot. Cod. Iio.
vélât , vir omnium rerum experiemia fcientiaque (<) Quibus itlud quoque adiecimus, quod Angeli
frtdnm , o- m ufu pimimorum ne^otiorum pru- illijquibui fupernafirs thtig(rat,delap(îad volof'
Tome JJ,
,
cib mort à l'âge de trente 6^ un ans ./; que les Apotrcs ont , X (
j
Philon. La Philofophic
des Stoïciens eft celle qu'il paroit avoir
fuivie mais il ne laifTe pas de la combattre fur certains points
j
fur tour en ce que ces Pliilofophcs difoient que les hommes éga-
loient Dieu en vertu. Le Traite qui a pour titre Q^e/ Ruhe :
fons pourquoi ils étoient entre les mains de tout le monde f^^)
dès le temsd'Eufebe. LcPapeGelafc les mit au rang des apo-
cryphes, fans doute à cau(ë des erreurs donc les Hérétiques
avoient rempli les Livres des Hvpotvpofes.
Editions des XV. Les œuvrcs dc S. Clément d'Alexandrie furent impri-
Ocuvrcs de
î>. Clément. »._^___^____
t«l<j , tnuntiirrunt arcana mulicril'ui , C?" <7Mi- ApoPotol , ajinflar Pomini , lii ijMOtja* qui erant
tum^ut aitorum veHcruni co^niiiontm , c»m alii apud Inftroi arnHniiaj]c f.van^itium. Oporltbat
lelarcnt Angtli , vtl fotim refervarent in aJitii- tnim , Ml ixijlîmo ,
pt «1 hle ,iia iliic ijutnae op-
tum Deniini. ItlitK profluxii dodrina fm/iltenti* times ne pra/laniijfimoi di'eipuloi tjjt tna^ipri
(y fublimium rerum rtvelalio., Clcm. lib. y imitateret . quiiim tct qui erant txHf
ut unui
Siremjt. fag. 5 50. hraii , alii vero Gfniei ad convtrfioncm dtdmt-
(a) Erac Jefus vcnicns .id Baptifma , qiiafi rtnt , hoc ifl , roi tjui in iufliiia , rju tx Lt7t tf .
triginta annonim. £1 jt4oJ anno folo opontret (X l'hiU/ophia,tixcranl ijuidtm, (cd non ftrfefle,
tum prxJicare , hoc qucjHeJîcfcriptiim t/l An- lerumtli-'fn errore C
prolal/ïone viiam lranf<~
num acccptabilcm Domini prxdicatiiin mific gerjnl. Idem , lib. 6 Strom, pag. 6}?.
me. Hoc V Propheta iixit V Ezargdium. ( (•
) Idem , iùid. pa^, 6^6.
Quinte Jnirro er^o jnno Tshcrii V , ciuinto itci- (d) Id. /. 1 Sir.p î8o , C l.
i , />. 4îlt
itia Aiigi'Pi ,fic implenlur triginta anni , ufque (f) Idem, ///'. 6 Sirom.pa<^. ^36.
ai tempui qutpajjui efl, Id. lib, I Strom, par. (/) Idem, /(A. i,pa^. 380.
540. (^) £ufcb, lii, 10 Prafer, Evang. t. ».
(i) OJttnfnrn ej! auKm in ficundv JucjMf Jl«OT.
5
(•a) Fabricius a fait imprimerccs abrégés I duiSiou du Pcrc Combefis, dans le ciinjuic-
Jc Theodotc en Grec& eiiLaciii delatra- l nie tome de fa Bibliorcquc Grecque,
Rrij
,
u5 S.HIPPOLYTE EVESQUE
de fainr Hippolyce , &
il y en a quelques-uns que M. Potccr n*a-
CHAPITRE XXVII.
Sahit HippoljtCj F.vtqM i7 Martyr f Doclcttr de VE^ltfe,
ARTICLE PREMIER.
Hijhirc de f.i vie.
Enu{« ,!c I. r^ A
I N T Hippolvte , le plus célèbre d'encre les Martyrs qui
(a) Hicron. in C*tal, Script. Ecclif. c. 6l. Illiilkcs , où narurcllcmcnt il devoir en par-
(b)'Ritoniui ad un. 119 , §6, donne i ler. C'eft ce qui nous donne
lieu de croire
S. Hippolytc le nom de i\c»n«> ; niiis il y a qu'il y a faute dansla plupart des excmpLii-
apparence qu'il l'a confondu avec un autre res de ce Saint , & qu'au lieu de lire , com-
faint Hippolytc nomme Konnui , que les me on fait dans quelques éditions anciennes
Martyrologes attnbucs à faint Jcromc , di- des Oeuvres de ce Perc , & même dans la
fcnt avoir été martyrifc à Porto avec phi- nouvelle Uipjroiyiui quixjue CT* Appollcnim Re-
iîciirs de fcs compagnons ,. le vingt-dcu- maiit urbii Senattres , il faut lire : Hippolytus
(f) Saint jcromc donne à fàint Hippolvte conformément à pluficurs anciens mânuf-
1.1 qualité de Sénateur Ronuin dans Ton Lpi- criti dont Marianus-ViftoriuSj Evéquc d'I-
tre 84 à Magnus ; mais cette qualité ne lui talie, s'eû (crvi d,ins l'édition qu'il af.iitcdcs
êft attribuée que dansquclquci éditions, 8c Ouvr.igCi de (âint Jérôme. Car il eft con-
il n'en dit liea dam Ton Livre des Hommes ibnt qu'Appollonius fitc un dci Sciuteun
,
teur du Livre des deux Natures ( g ) , qui paffe pour être du Pape
Gelafé , d'avancer que S. Hippolyte étoit Métropolitain d'Ara-
bie. Mais on convient aujourd'hui {h) que cet Ecrivain n'a donné
dans ce fentiment , que faute d'avoir lu exactement l'endroit où
Eufebe parle tout enfemble d'HippoIy te & de Bery lie de Boftres.
Ceux qui donnent à notre Saint le titre d'Evêque de Rome (/)
&de Porto (/t) ou du Port de Rome en Arabie (i) , ne font
,
de la ville de Rome. Saint Jérôme le dit Dm/. !,/>. 88, l'i'i ! bial.-i,p. i)4-
exprefféincnt , tant dans fa Lettre 84 à Ma- ( /) Eufeb. Ub. 6 HiJ}. c. 20.
gnus , que dans fon Catalogue des Hommes (g) Gelaf. tom. 4 Bibliot.
l'at, p. 414.
Illurtres. Mais nous n'avons aucune preuve (/;)ne faut que lire l'endroit d'Eufebe,'
Il
folide que notre Saint ait eu la même qua- pour le convaincre que cet Auteur s'cft-
lité. trompé , & qu'il a donne mal-à-propos à
. (a) PhotiusCo:/. m. faintHippolyte la qualité de Métropolitain
(i) Baron. a(i an. 1Z9, 5. 4, dit qu'il a d'Arabie , qu'Eufcbc n'atttibuc qu'à Berylic
lu quelque part que faint Hippolyte avoit de Boftres ; voici les paroles de cet Hifto^
été Dilciplc de (âint Clément d'Alexandrie, rien, félon la verfion de M. de Valois : Imer
& que ce fut à fa pcrfualïon qu'il alla à Ro hos fuit Ëeryllm Buftrenorum in Arabia Epifco-
me. Bullus Ub. 3 de Conf. Fid. Nie. c. 8 , va fm j qui prêter Efijlolas Cir- lucubratioiiei varia
plus loin , & il allure que les anciens Au- quoque eUgantii ingenii menumenta de fe reliquit
teurs Ecckfîailiques le difcnt tous d'une Simiiiler KS" Hippolytus alterius cujufdam Ecclc
voix. Mais ne citent ni l'un ni l'autre l'en-
ils y?* Epifiopus. Eufeb. iib.6 Hift.c. zo.
droit où ont trouvé cette circonftancc
ils (i) Léo Byfant. Ub. 3 de Sulii , pag. 450.
de la vie de f*int Hippolyte. (K) Georg. Syncel. in Chrenograp. ad an,
( c ) Pallade HiJ}. Laufiac. c. 148, ey Cyril. ^iJ -Ks- 315 CT- 3î8.
Scythopol. in Eutymii f^ita , lom. i Monum. (/) Etienne le Moine eft le premier Au-
{Cotelet. fai^. 193. teur de cette opinion. Il ne inanque pour.la
{,d) Hieron. inCutalogo, c. 61, hiffiol.ytu! rendre plapfible, que de prouver que la
mfu/dam Ecdtfut Eptfcopus , nomen 'juij'pe urbu Ville dont faint Hippolyte etoit Eveque, le
Jcire non fotui, nommoit f«r(p.
(e) Theodotet. Dialpg, l,f<>g. z,
J, 36; .
,
3i8 S. I P P O LY T E H
E V E S Q^t7 E
Evcqucd.xnsrOrienc. CcLi paroic par un cikIidic d'une de fes
Homélies à la louange de notre Sauveur, dans laquelle il mar-
quoir (elon leccmoi^nage de S. Jérôme ('^/^qu il avoit On*-
,
•' '
faint Hippo-Hippolvte. Mais ce qui nous reltc de (es ouvrages fuHit pour
h'-"' nous perfuader qu'il en empiova tout le tems à linftrudion de»
Fidèles &: à la defenledes vérités orthodoxes contre toutes
,
( .1
) Hicroiiyin. in CmM^o , c. C\ . Nous (. f) In huiui rmuUlionem AnJiro/itK. . . . •
aimons iniciix croire qu'on ne l'a fait Evt- cobortali» tft 'iri'^cnem in Scriptural Commtnta-
qiic de Porto, que parce qu'on l'a confondu Hieronyni. m Calai, e. 61. Quel-
rioifiriiirt.
avec un autre Hippolyte manyrifc à Porto. ques Critiques fc font pcrfuadcî que (àint
(i) Fm igitur pMtitnt aurei , cp- Jpiritttium Jcronie s'ctoit trompé , en difant qu'Am-
fomium fluenta atcifl. Sant'H Ignatii, . . . Ire- broifc excita Origene à travailler (ur l'K-
nei , S. Hipfttyti Efifc. O* Mart. Thcodorct criture à l'cKcmpic de S. Hippoiyte ,
parce
Vialog. Tl,J>aZ- ''4. lîf- epicccla, di(cnt-ils, n'eft fonde que fur ce
(() Ubi btMMs ille chorui f/f Efifcoforum V qu'Eufcbe , après avoir parlé des Ecrits de
DoClariim, qui tanqiiam luminjrij in miuido ref- faint Hippoiyte , pjfl'c auffi-tot à ceux d'O-
fleniaeTHM lerbum vitt continentes ? , . , Uli rigenc par ces mots i^ ««f'i»» /i , qui (ï- :
Hipptlytm y
ftMviffimui (f benrfotenli'JiniHi ? gnificnt, depuis cela , & que faint Jérôme 3
Vbi Bii/iUm Al.<^iiiii, CP'f. Chryfoft. lem. i. cru (îgnificr , c'eft à caule de faint HippiUyte.
Oral. 51,/'. 480. Mais c'cft deviner , que de dire que ûint
( d) Ecce nuiic C7" fMrttilJimui hic C ma^nus Jérôme avoit
d'Eulcbe ce qu'il dit
pris
Doclor veritMififut lejlii jidclis eonc»rd:ler cum d'Ambroilc. Comme il avoit iù bien des Li-
aliiiomnibui Suniiit Cjil}o!iet De: ac Aj>»Poli<* vres que nous n'avons pas , nous aimon»
inflitutitnibm Ecclt/ït , duai fecuiiJum nnitiomm mieux croire qu'il y avoit lu cette circon-
in<»nfH^am CT" impiHikilem q»emadmKi»m nf llance , que de i'accufcr d'erreurs (ans en
turas ,ita etiam JuJS VolmilJiei, . , . confiieri avoir de bonnes preuves.
juhtt. AniA^Ç. in CelUcl. apud Sirmtnd 10m. .
5, (f ) Hicron. Pr».'or. m .M4f(^. Theodoret.'
D;j/»i;. 1.1,3. Léo Bylânt. U(l. 3 deStdi't
^«) Hicronym. Efijl. 84 «4 3f jjni»m. ?*i' 430.
. d
ET MARTYR, 319
Ch. XXVII.
part des anciens qui ont parlé de ce Saint , lui donnent le nom de
Martyr, &
on ne voit pas que perfonne lui ait jamais conteflé
cette qualité. Les Actes de fon martyre font perdus èc nous ,
l'Eglife, & les perfonnes les plus illuftres. Mais nous aimons
mieux reculer fon martyre jufqu'à la perfecution de Dece , c'efl-
à-dire , jufques vers 250. La raifon en eit que ce Saint a refuté
l'herefie des Noëtiens, qui, félon le témoignage de faint Epi-
phane (i>) ne commencèrent à paroître que fous le règne de Phi-
,
qu'il n'auroit point oubliée , s'il eût parlé d'un Docteur de l'E.
glife aufTi renommé dans l'antiquité que l'a été le faint Evêque,
(«) Eufeb. lib 6 H!fl. c. lo. mencé ; ce qui revient à l'an 14^. Koetus. .
(A) Saint Epiphane qui écrivoit contre antehosfere centum ac tripnta armis, ;» W/zj
,
les Noiiticns vers
y avoir en-
375, dit qu'il eriundus. Epiphan. Hxref, J7, n. j.
viron 130 ans que leur hcrefîe avoit com- •
,
noiilons prc(quc plus que les noms, qui nous ont ete Lon(ervcs
par les anciens.
Ouvogeiac VII. Il nous refle des ouvra^^cs de ce (aintDoclcur, un Li-
s. Hi[.i<olytcvrc(ur l'Antechrilt ,un«^ ytle l'a(cal ,unc Honiehc (url.iTheo-
iiiiicxiikiu
en ti'ut ou cil
piianjc «un-lques
1.
frajrmens
f'
de les Cuminentaircs (ur l'Ouvratre n
i . » 1
partie. des lix jours , (ur la deneie ,lurles IMeaumes, lur les Proverbes,
fur l'Ecc!efialte,lur le Cantique des Cantiques , (ur le Prophète
Ifaie (ur Ezechiel , liir Daniel (ur l'Hiltoire de Suzanne, (ur
, ,
donciîncrdkqui font entièrement perdus, &: dont il ne nous refleplus que les
plus que Icsnoms. Un contre Marcion un de la Réfurreclion des Com-
; ;
"'""*
mentaires fur l'Exode fur le vingt -huitième chapitre du pre.
i
mier Livre des Rois fur Zacharie, & (ur quelques endroits de
;
plus.
Ouvrages IX. La grande réputation que notre faint Martyr s'étoitac-
ruppofcs à s. quifè par tant d'ouvrages , fut apparemment ce qui engagea
K.ppoiytc. ^ ^ quelques
ET MARTYR, Ch.XXVIT.' ^u
quelques Ecrivains des fiecles pofterieurs à faire pafîer fous fon
nom leurs propres écrits, afin de leur donner par là plus de
cours &
de crédit dans le public. Nous mettons de ce nom-
bre le Traité de la Fin du monde ôc de l'Antechrift, différent
de l'ouvrage fur l'Antechrift donné par Gudius le petit Ecri-c j
ARTICLE IL
T)es Commentaires de faint Hippoljte fur les Livres de
l Ancien (y du Nouveau-Teftamoit.
_!_• lyte avoit fait un Commentaire fur la création des fix re^^'i^s. Hip-
jours , ôc fur ce qui fuivit immédiatement la création ou comme ^Q^-^^cfe "rE- ,
plus cet ouvrage j on peut dire néanmoins qu'il n'eft pas ab- ^°"
''"•
une partie dan-, fon Traité fur l'Hjxaemeron, où, félon le té-
moignage de S. Jérôme ( r il a fuivi particulièrement les fen-
)
,
(a) Eoiem tempore C?' Nif>f'e!ytus . . . fcripfu (d) On en trouve un fragment dans (àint
in opui fex dierum CT* in ea <jut pof} fex dies con- Jean Damalcene 5 tom. 2 , pag. 787. nou-
fecuta jum. EuCeh. lik 6, Hift.c. 31. velle édition.
(A) HippolytMi.
. tcripfit nonnuUo in Scrip-
. . ( e
"1
Super fanélus Ambrofîiii fc heX'emeron
tural Commemarioi , è quihui lias reperi in He- : illm, [Origenis] compilavit, tit magis Hippo'.yti
xatmeron cr in Exodum , in Canticxm Cjnlico fententias B^filii-iue fejunetur. Hicronym. £/>.
Tum, inr.emfim a- in Zacbariam. HieronyiU. 41 adPamm, C7" Océan.
inCMaUio,c. 61. Q) Tom. 1 Op. Hij'pel /"«»• li.
(c)ldem,;W.
Tome II, sr
,
ques anciens Pères (]ui y lt)nt cites, que pour donner quelque
mérite à fon ouvrage , qui de lui mèinc n'en aaucun.
Comment.-»;- II. Eu(ebc(^rjne dit rien des Commentaires de S. Hippolyte
rcsdeS.Hir- fur les PIcaumcs mais il en cil parle dans la Table des ouvrages
^
" de cePcre trouvée avec fon Cycle Padal Saint Jérôme en tait
pîcaùnic"! ,
(d) Tum. i Of. Hitf. />..:;. ii , i; . zé. tout lemondc. Ud Cr ol--' fthiinij ufadalios
(A) Hieronym. f-fip. 115 -td Damaf i^tjf. ajjttvAiu licttrtperiri. £ulèb./i^. 6 Hift.t. zt.
3, V liîdor. Hifpal. in ca,-. î3 Genef. ( / ) Hieronym. /'n Citai, lap. 61.
(c) Dans la vcrGon L;>tinc de cet endroit (7) Thcodora. O/Wo^. i , u- ùialci. i ,
de Léonce de Byfance , on lit BjUam en
cette forte: Samit Hipirclju Epi lofi Cr M.ir- ( />
) 7nn, I Op. Hipp. pa". ifiy.
lyrit ex benediflicnitiHS tiaUum. 1! paroit cpic (;) Tow>. 2,,puf;.1. Quclcjies auteun
une faute , & iju'il fnuc
c'eft lire nliraam perl'iiadés que faintHippolytc avoit eompofc
confornicmem ju tvxtc Grec :
«'« tî» if/»- »n traité entier contrcles Ji. ifs, ont cru le
yi'êtt tS Afifma/4. Tom. 1 , Ojf. Hippol. trouver mar()ui; dans la table des ouvrages
pag- 4Ï. de ce faintparccsquatrc lettres grecques i»ur
(d) L'Auteur de ce Commentaire Arabe qu'ils prctcndentetrclafindu mut Iv^xX',
cite près de cjiiar.inte palKigcs foiii le nom comme s'il y avoir eu dans cette table, Aw-
de faint Hippolyte , (]u'il nomme ordinai- ar^iit ««^ fnècuVi. DtnionOralio loiilrj Ju-
rement) BjcptfiiBT TtrgliHtntpa. Idem , ikid, itoi. Mais c'cll une conjefture (ans fonde-
fag. 37 a- liq. ment. Il vaut mieux avouer que l'on ne
(f) Eufcbc ne marque qu'une fort petite l<;ait à quoi ces quatres lettres ont rap-
paaie des ouvrages de famt Hippolyte ; port ,que de vouloir deviner dans une chofc
mais il ajoute que ce lâintcn avoit fait beau- (î obfcure.
coup d'autres c^uictoicnt entre les mains de
. , ,
quelques petits fragmens près, que les anciens nous ont con-''Eccie:îaik-
iervès On en trouve cinq dans les Chaînes des Pères Grecs fur j'i^ç^J^'^^^^'^^
les Proverbes (b). Saint Hippolyte y explique les premier &: on-
zième verfetsdu premier chapitre de ce Livre. Ceux qui nous
relient fur le Cantique des Cantiques, font plus confiderables.
11 yen a trois tires du fécond Dialogue de Theodoret (fj, le
quatrième nous vient d'Anaftale Synaïte (^«f^.Dansce dernier,
S. Hippolyte met le Livre de la SagelTe au nombre des Ecrits de
Salomon ce qu'il fait auflî dans le fragment du Pfeaume foi-
j
il en éclaircic
niéi&Zacha-P'^'-*^^^^"^"^^'^ de tout Ic tcxtc dc cc Prophète,
w, néanmoins toutes les penfées. Jl y a, continue-til , diverfcs
{») Hieronym. m CMalor. cap 6i. ixplical , fenttniiam tamtn , ut ila dicam , ntn
(b) Aàlme <e^r»ianlt £^chU. . actt(Jîl An. . . prtltTturrit.Mnlia ptrro Vtttri m»ri , non vt
'tlm o- dixuudium. tccc convcnoutn- . . foflcafutrt Mcuratim ixculjj,prr,fti}mlmr. tU»J#»-
bram graduum Jomus patris tiii quos dcf- <ii4am torum pofii raiiomm ^ij'um non tfl. Ne-
cendit fol , dccem gradus cjuos dcfcendic aut enim fai ah i;'i qui tfndumtiia rti alicujut
umbra , m diti ip.ijiai horarum XXXllSol e- ten/ideranda pofumnt , raiiontm ttfttert ctrum
nim , eum jam ad dteimam heram dicurrijjit ^Ha prxitritie : Itdfavtre petini conalui if/î,
ittrum rtverfus tft. . . , (j- cum/e!t rieifjit luna ,
q»a>iiHtumtun<jUt m
rtrum ctnitmptandarum
nt duo eltmtnta cali inerJiaaIe invicem congre- (emprehtnfîone prKtfjerint, AnliihnfH vtro ad-
dientti ictlidertntur (j- ptrculfuslunt Marada-
; l'Ditum , cuittiam alpeilabilii IihJui mundicon-
thtn Chaldtui Rix B~bylonii,qu»d Aprolficam fummaiio lungitur .(Km ., ne Dijcipulii (juidint
artem ct'.net. . . . eau/a ctgniia , tfiftoUm o* TOgantih») , manifeflavtrit Salvattr, Ab Hippf
dona mifit ad E^^thiam, Toin. i Op. Hipp. lytt deinde ad quinfenlei a Chripa annoi adduci
Plg- 3'- uc tircnm/iriti ijuajl à prima mundi conPn»'
,
(<«) Lf(f7<t f/? Theodoreti Epifcopi Cyri exf'fptio Perfarum ufque ad adTentum Salvatorls anni
Danielis. Longe doclus hic vir tionHi/ipolyto mo- quingtnti fexaginta. Novijjimam quoque hehdo^
do j verum c Miii muhii antecellit prophttho- madam ponil in canfummaiione mundi, qiiam
rum vcrborum eloculione CT* explanatione. » . . dividit in Elii ttmpora O- Anticlirifli, ut tribut
Jgilur in aliquibui quidem ille in hac divini Dam fcmis annii ultimA hebdomadis , Deinolitid cotw
nietis expofnione c»m Hippolyio Martyre conve- frmitur , de qua dicium efl ( Dan. IX , 1/
) :
nit,fed plurain quibus dijjenlit. Phot. Cor/. Z03. Confirmabit paftum multis hebdomada ih
(/>) Hippolytus de LXX eifdem hehdomadihin na : CT" tribiis aliii annis fub Ant.dniflo deficiet
tpinalui iji it.i. Septcm hebdomadas itnte reditutn hoflia C?* facrificiitm. Adveniente , Zjy iniiminn
foputifupputat ,c;- LXll pofl reditum , ufijue ad fpiritu oris/ui interficiente , ufque adconfiimma'
nativitatem Chrifli : quorum ttmpora omniiio tionem O" fnem perfeveret dcfolatio, Hicron,
non congrumit ,/îqHidem regni Perjarum ducenli in cap. 9 Daniel.
V l'ipnta fuppuiantur anni , ey Mucedomim (c ) Anaftaf. Synait. Qu^fî. 48.
trecenti , co- poj} iltos ufcjuc ad nativitatem Do- (d) Ellllrat, f. Ip adverj, PJ^chopannychitas;
mini anni trigintat hoc ej} , ab initia Cjri Re^ii
, ,
Cir l'Apocaly- ^~''' <^ Ecdejîj ptnL-u , iUm aptiim olfcrv.inl T-'i- 94-
pie. inirijj'ujue m tti^num Uei , cuitilii tbi oraniibui ((/iTom.jOp. Hipp. pag. 178, & i8o.
Dtuni'jnt laui^nlihui , appreUtnfoi Cfuojdum Iru- (f ) Scril'fu in Imiic IroplittumZaoJuriafn ] [
hiuu toitnhjut dico-.tti : V'cnitc , idcmque ip- Grigtnei duo zoiumiiia ufijut ad iirtiam paricm
(î ac no<: fentite , ac Diis ciilctun adhibctc ; tifiri aprimipio, H'ppolyiuf ijuotfue edidit com-
iuiijliu adduennlcr accujant , velut <]ui ajaiit but in Ûtie v mihi »^«f iffifrf», Sid tota
contra àtcrelum C< ^arii , ûc morte to> damnant, iUorum ii>!7>ins alle^orica juit , biftonC V
... Et pllli bas : Eetle/i-i aiim nednm à Jit- vix pauij liti^erunt. Hicron. ïrtfal.infuoi
iiisajjligtiiiT, ac an^itftiJi patitur , vemm e- ad Zacb.tr. Ccmm. Cf inCatal. c.6l,
tifim à Geiitib»!, tiip.pol. i» l>an. O" Sufnuii. if) Leg'ljemefateor .tme annoi flurimoi i»
if m. 1 ,p.ig. 27 «. Matthaum. . . Hippolyti Mariyriiopufula. .
.
trtjiM ctdtX grUHi injîjfiiii, ab ^nnii minim mtmoriafcribtrenir, Jiicr, iY*/«l. in A^*"*?
tiiin^cmii [cribtui^ cçiilinem ^a-iliigr Irojihctai
ET MARTYR, Ch. XXVII. 317
l'Evangile de S. Matthieu &: il dit , que quoiqu'il en ait pris peu
-,
M- 33- _
, , , ,
de cet Apôtre.
(J) l'zTtf rî x«§ laintii 'E'vayytîtv yjf] (/) Hier, in Catal. c. 61. Synccll. f. 3îSr
(r) Tom. lOp.Hfp.pag.zSa.
(«) Les Aloges , au rapport de faint Epi- (h) llnd. /'<ï!^, i8z.
phane, Uxref. ^ i , ». 3 , i>.ig. 413 , ne re- {i)Vr-overb.^IX .1.
ccvoientpoiatic Verbe divin annoncé par {k) Joann.l , 14...
3i8 S. HIPPOLYTE EVFSC^UE
paroît ntfanmoins par toute ladiitc que l' Auteur de ce fragment
avoitdelTein d'expliquer le neuvième tliapitre des Proverbes j
au moins en explu]ue-t il les prenuer fécond troiheme qua- , , ,
du mal.
(j) Ln cxpliiiuJiu CCS paroles du chapitre lui tft fine lonluficne Dm) O" l'omo ;
•'
2».
IX da Proverbes • Sajimiia xdificjvii fîl'i Tir'f t'yityr.^ti /{ iuitf ««T^y^ûrcf C-)u'f yj^
àotnHm , txcidit clumnAi fffltm , Si le rcllc mti^ttnC^. Et paravit menjum fujm , pro-
iufiiu'au vcrfet (• , il dit : AUiftyitm clumnus miij.im JmiUa Trmitaiit eo^nninum y iice-iiea
duwu eiji/eficm Aivinetsrdinei , iju:bui pef fan- Veacr-indum fanîlHmijue eim lorpm aC fatfrui^
ftdm atqut inffîratam tliv'nn»i nus doChirum nem , (jut in areana CT* divina menfa auotiAit
trtéUurjfi4J}ealulur, h<x tfl yropheiat , Apoptloi, perfiiiuHtur CT* fantli/ieaniur in memoriam niup-
Mirtyrti , Hitrvchasfive Sacerdotes , Afictai, tjHttm non recolend* mimoria C prim^ illim di-
Sancioi o-JuPo . Ulud vero \ Inimolavit viifh- vin.! C- tirtant Ccent VenitC, COinC-
Aimas fiiai , fnphefas dénotât V Mdrryrti , ditc panem mciiin , & bibitc vinum quod
qui in nitiU not dti.att C regione ah In/idtli' inilcui vobis , divinam ipfiuscarntm
, ac vent-
ARTICLE
ET MATITYR, Ch.XXVIT, $1^
ARTICLE III.
Des Difcours ou Homélies de famt Hippoljte.
l._^ refte qu'une qui foit entière. C'eft celle qu'il a faite fur
^J^. "'''î^eo!
honimmes 6c aux Anges. Il ajoute, que c'eft l'on amour pour les
hommes qui Ta porte à s'humilier fi profondément que les ;
& qu'il n'eut point reçu le Baptême , la porte du Ciel nous fè-
roit encore fermée. Maisdepuis que le Seigneur a été baptifé ,
l'homme a reçu de nouveau la grâce de l'adoption 6c d'ennemi 5
[À) Hipp lom. I Op.p.ig.i6^. il n'aui oit pas inricc au mtmc endroit tout»
( * ) Aicede igitur CP" rtgenerari , ô liemo , ai les nations à recevoir le Baptême. lf^ii»r igo
ei»ptionem infUinm Dei. El quomoJo ? injHil , ï'rttonis voceitofUmo: bénite, omnei tribus
fi non adulteTiHin , net Cfdem commiffris , nec ^eniium ad B.'.pti/mMu immort alilatem. Ennn
,
iJolurolatris. IlfeinWc d'abord cjuc fiint Hip- on ne doutoit pas au fiecle de S. Hippolytc
polytc exclut de la grâce du Bjptcmt ceux que le Baptême ne remit toute forte de pé-
qui font tomScs djos l« pcch;s d'Idolâ- chés ; faint Clément d'Alexandrie qui vi-
trie , d'homicide & d'adulicre ; mais la lliite voit dans le mtme tems,n'en excepte aucun.
fait voir qu'il ne parle en cet endroit i]ue Htc autem tincula 'ju^tm dUrrime remiltuntw
de raâfcâion à ces fortes de pèches comine .... cum nimirum rtmittuntm piccata unome-
à tous les autres. Si non tincjrit à toiupialt, fi I tinio,nimpe r-itionaii bi>pii;'no. Om-
dicamenlo
non nmmjttas wt afftfha fmperhi* tlbi iamint- ni* trgo ptrcata tUimm .vè zepj^io ma'.i non
tur , /î/orJe! impHrii.uii abfier^ai , CT" onus pK- /itmmi amplim, Clcm, Alex. Ub I l'ad.c.6.
CJti à te jbjiciu!, Hipp. lora, i Op. pig. 164.
ET MARTYR, Ch.XXVII. 3îr
renonce au méchant ^ (^ fe confacre à Jefus-ChnJ} ; il renie fon en-
nemi j mais il confejfc que Jefus - Chriji eft Dieu j il quitte lu con^
ditton d'efclave ,
pour prendre celle d'enfant adoptifi il fort du Bap-
tême tout éclatant de lumière , comyne un Soleil de jujlice ; ce qui ^
eft de plus important , // en revient fils
de Dieu g/- cohéritier de je. ,
fus-Chrift.
III. Tlieodoret(^0 nous a confervë quekj, ^spaffàgcsduDi/- Homcllesdc
cours de S. Hippolyce lur Elcana& Anne mcre de Samuel. Par s. Hippoiytc
le peu qui nous en relie , on ne lailïe pas de s'appercevoir que le ï^
Amic'm"^
but de notre Saint dans ce Difcours ctoit de montrer que Jefus. Sa'.nucUfm- [c,
plît nonnisHos in Scriptural Comment arioi , è qui- à des Auditeurs : Adiinrunda (um , 6 DtUcli,
tus hos Tcpcri in Hex.umerim CyinExodum , . . qux a irif'ii' pueris in eamiiia dict^ jimt , Cf.
de S -h' O" fyihontjja iroin. I Op. Hipp pag. i8o.
(<•) Moncfaucon , Bill. Coijt.part. l, [>. 45. ( ) Sancli H:pi>oiyii Muiiyris de Sermone
<7
ret , Ciint Hippolyte .ippelloit le Cantique des Commentaires fur un même Livre on
des Cantiques. Bj'J'Jem [ Hippolyti ] tx Stt- quelques-unes de fes parties.
montin magnum C'.inii(i<tn. Theodoret. CiW. (L) El w^nfj/tmf de laudt Dominé Salvé-
II ,
pag. 88. lerij, in quj prt/tnie CJrigent fe Io^hi la ttilifm
taires de ûint Hippolyte ces quatre Traites (f) Nous croyons avec M. Le Moine
que Theodoret appelle des Difcours ; en qu'il faut lire , i'ralreflKon *i Stvcram A».
quoi nous avons fuivi (âint Jérôme , qui & non pas , aJStvtrinam.
met .'au nombre des Commentaires quel- iif) Exiat V
Origenii Efiflola aJ Ptiiliffum
quev-uns des Difcours cites par Theodorer, Imferatgrtm , (j- ali.i aÀStftram Phitifpi uxe-
ceux , entre autres , qui font fur les Pfeau- Ttm. Eulcb iih. 6 hiJ}.C'ip. 55.
mcs,fur Ifa»c,fur IcCantiquc dcvCamiquc», (e) Effdem [ Hippolyti ] tx Epifola ad
A R T I C L E IV.
Du Livre de S. Hippoljte fur VAntechriJl.
I. T^ An s le dénombrement des ouvra2;es de S. Hippolvcc.
r rM ^•'^ ^
t
Le t- r
Livre fur
S_yI n i>A
I T •^
-/L / N ^ 1
^
H. Il y a quelque difficulté fur le titre de ce Livre. Saint Je- le tkre cfn
rôme le nomme Simplement Traité , fur i'yimechrifi ; dans Pho- Livre de fjinc
tius il eft incitulé , Bifcours de Tefus-C/?r//? é- de L'Amcchnll i les H'i^^^'^y^'' f""^
•' ' J " \ Antechrift ,
n'clt pas
, s ^ ,
n . •
mcrac daiîs
•
{a) Hifpolytui. . . fcripfn nommllos in Scrijj- (ejCet endroit qui clt tire du nombre
, .
dem dicendi forma Jtrvala , C^ feujuum Jîmj-l ici- qui ne font point .î elle , ainlî l'injufte s'en-
tas acvelujlas. Pliot. Cad. 202. richit du bien des autres par Ton iiijuftice,
{c) Multa forro veteri more , non ul pojtea f^oyc^ Jerem. X f^ Il , 11,0- Caun. l\ttr.
futre accwatim exnjfa perfequiiur. Id. ibid.
, Gr.fcorum in Jercm.X^U, II, (om, 2. (if^
(</) Marquard. Gud. Préfat.inlib. Hifp. de Gijlcr. pag. 44y,
Antichr. edit. Far, an, 1 661 ,
.
fieurs années avant Photius , l'a mtitule Du Chriji c,- de L' An- :
techrift
, L'Epoque de ce Livre crt incertaine, & il ne nous four-
III.
L c|>oquc de .
n.
'
,T
• j t- • >
(4) /'/ CT" H'pptlyim t Koma , cr fanfffi Cy- Anlie'iriffj. Joann. DiVaik. in /^crisPdréÊl!,
haitt ; LiAfr in HtXJrmeren. . . de advent» An- mii, optime Thtophilt, ApudEpiphan. HxTcf
tichnfii. Niccphor. iib 4 H'P- ''P- ?'• 64,pjS. Î40,
ET MARTYR, Ch. XXVII. 335
aux perfonnes pieufes qui vivent dans la crainte
de Dieu, dans
la fainteté Se danslajullicc, Il protefte {a) qu'il ne lui parle à ^^""^ -^'
rn h tr '
TA- > •
loit coniioitre
première conliitoit alçavoir comment le Verbe de Dieu s etoit
1 1 j
aux Prophé-
faitconnoîtreaux Prophètes avant l'Incarnation ? La féconde, tes, & pour-
pourquoi ce même Verbe eft devenu 5Vrx7ii?ar de Dieu par rin- venukVervI-
carnation? Saint Hippolyte répond à la première quellion par teur de Dieu
une comparaifon tirée d'un inftrument de mufique, & il dit que '';" l'i"'-"^^"»^
les Prophètes en étoient comme les cordes, & le Verbe divin Mum. 2.
comme l'archet qui par ion mouvement & ion imprelîion leur
découvroit des fecrets inconnus aux autres perfonnes. Pour
éclaircir la féconde difficulté , il fait d'abord remarquer à Théo- ïi
phile que le Verbe divin, fans avoir égard à la qualité des perfon-
nes fait généralement éclater fa milericorde fur tous les Saints }
que comme un Médecin habile qui connoît l'infirmité humaine,-
il nous procure les remèdes qu'il fçait être utiles pour notre fa-
venu fous la forme d'un homme ^ il efl reljufcitc d^ entre les morts ^
I^AMechrij} aura aujji une ynarque a laquelle il reconnoitra les fiens ^
il viendra fous la forme humaine ,cS pour contrefaire "^cfus Chrifh
*J.
de Ban le bruit de fes courfers ^
le hcnniffemcnt de fes chevaux.
Daniel ^ il place 1
monde C'cfi lui . dit il , qui nous cfi rcprcfcnté par cette petite cor-
.
^^^^'^l' ^
^
*
ne (b) qui fortuit du ynilieu des dix autres de la bète , (^ dont il efi ij , »^, ij,
dit c) qu'elle fai fait la guerre contre les Saints ^(^ avait l'avan-
tage fur eux , jufqtià ce que la bcte (d) ayant été tuée , [on corps
fut détruit 0- livré au feu pour y être bridé. Pour mieux taire en-
tendre cette vérité faint Hippolyte donne une courte exphca-
, is & i^î
tion des quatre grandes bêtes que Daniel vit en fonge. Selon lui
la première , qui étoit une lionne , repréfentoit les Babyloniens^
l'ours, les Perfés & les Medes^ le léopard , les Grecs , qui de-
puis Alexandre s'emparèrent de l'Empire; par la quatrième,
que Daniel ne nomme point, il entend les Romains, qui dans
le tems qu'il écrivoit, étoient encore les Maîtres du monde.
Cette dernière bcte étoit fort différente des trois autres, &; elle
avoit dix cornes, qui fignifioient que l'Empire Romain feroit un
jour partagé entre dix Rois, Du milieu de ces dix cornes, il en
fortoit une petite , qui étoit la figure de TAntechrifl, qui plus
puifTant que les Rois qui l'auront devancé, attaquera trois des
plus fameux d'entre ces dix Rois , c'eit à-dire , ceux d'Egypte
de Lybie & d'Ethiopie, ruinera leur Empire, remettra fur &
pied celui des Juifs. La pierre, qui , arrachée de la montagne
ians la main d'aucun homme, met à mort cette bête, repré-
fente Jefus-Chrifl , qui, après avoir fait périr l'Antechrift par
le feul fouffle de fa bouche viendra juger tous les hommes. ,
les Perfes ^
les Medes parfa poitrine fes bras les Grecs parfon ^ '>
-^*
ventre ^
fes cuijjes i les Romains par fes jambes ; l'Antechrift par
fes pieds j Jefus- Chrift par cette pierre , qui défendue de la inonta.
g»f , ^
ayant frappé la ftatue dans fes pieds de fer d'argile ^ la &
mit en pièces. A^rhs a.\oir ainfi fait l'application des vifions de
Tome II. Vy
,
Niim 48
^^^f"^^ ô" IfSpiuvres ,
les perfonnts libres (j,'- les cfcLives , de porter le
Ciiractcrc de (on nom fur Li main droite ou fur le front > en forte que
ferfonnc ne pourra ni vendre ni acheter , à moins quil ne porte ce ca-
Ta'chre , ou le nom de la b'etc , ou le chiffre de fon nom. C\J} ici où il cjl
: befom dcftqclle. Que celui qui a de l'intelligence , fuppute le nombre
I
de la b'ctc } car c*cji- un nombre d'homme , fan nom ell de ftx cens foi.
xante (y- fix. Mais quelles font les lettres qui doivent compi>ier
*''•
ce nom? £c quel eit le num qui en relultera c'clt ce que laine ?
( <i ) Opert frttium tfl MV ttmf$êi dtligenli dcfoicc, le Temple ruine (ans relTourcc , les
»K.imitutxf»nammi,qu4tmio feilicttfMurumjU M lacrihces abrogc-s & fupprimcv , l'abomiiu-
/mc tutni-int , C^ cornu illmi fttrvitm inler col e- tion de la dcfûlation plac'Jc »la:islclicu(3int
mrrgat,. . OpcnJel tcro nobii Daniel hxc ita pro- lorlîiue lesRomains pendant le dernier fit—
fafiia;a'n fn/m. Etdilponctteftamcntuin mul- e,e ayant pris leTcniple , y plantèrent leurs
,
tis hcbdomjda una ; & crit, indimidio hcb- cnfeigncs chargées des ligures de leurs Dieux
tlomadxaufcrcturfacrihciuin mciim & liba- & des images des CeCirs, & y commirent
tio. Hip. I. deAncichr. n. 45, Dan. IX, 17. & pluficurs mCamies , plu/ieun meurtres &
On voit ici que S. Hippolvte ctoit perfua- autres (acrilcgcs.
dc que 1:^ dernière des 70 fcmaines de Da- {b)Af»ealyp.Xni, 17 , 18.
niel n'auroit fon accompb'flcment qu'avec {c) Saint Hippolvte avoit apparemment
la fin du ironde , & qu'il rapporte au (ccond appris ces noms dc Ion maitrc famt Ircncc ,
avcncmcnt deJcfui-Chrift ce qui doit s'en- qui Icsdonne tous troisà l'Antechrift: Q»»-
tendre du premier. C.ir ce qui cit dit dans niam aulcm non propicr inofiam nominum ha-
le Prophète Daniel , qu'i la moitUde laft- bcntium numcrum nominit tjui iicimni Utc , fcà
maint Itihofl ici C
Ici facrificei feront abolii , fe pTopter limerrm rr^a Dcmm T^lim vrritatii, c
trouve partaitcment accompli au premier £v«>~«f cnim ncmtn halet nmne.um de ^u»
avènement dc Jefui-ChriiK Peu de tems cjmritur.
. . . Sid Cr A<(T«,i^ if'dfff- T'O'Ot,
après Ci mon on vit la ville dc Jcrufàlem Ircn. Ub, <j advtrf, Htrcf, cap. 30,
,
Rois qui auront partagé entre eux l'Empire du monde (on or- -,
j, g^
^^^
gueil , qui fera tel , qu'il oféra fe faire pafTer pour un Dieu }
les vainespromefles par Icfquelles il féduira les peuples difpcr-
^^'
fés dans toutes les Provinces j fa mort après un règne de mille
deux censfoixantejoursjlafin du monde^ lejugement dernier, «^4.
conferver pur ôc fans tache devant Dieu & devant les hommes
& à être toujours dans l'attente de la béatitude de de l'avene-
ment glorieux de Dieu Se de notre Sauveur Jefus-Chrift.
A R T I C L E V.
Des Traités de faint Hippolyte contre les Héréjïes.
I. 'TH Heodoret
(a) parle d'un écrit où faint Hippolyte S. Hippolyte
X
avoit très-bien réfuté les blafphêmes de Marcion. On'Jj"'^. contre
'^'^^*°"'
doute fi ce ne feroit point celui du bien de l'origine du mal (i!?), &
marqué dans la Table des ouvrages de ce Saint trouvée avec fon
Cycle Pafcal. Mais vaut mieux dire que le Traité dont parle
il
trente-deux Sedes , depuis celle des Dofichéens , quiétoit fortie te-deux ditFe-
' ' t ' rentes Scitcs,
(rt) Vlurimi fane contra hancimpietatem [Mar- Hippolyte fit untraité dans lequel il réfutoit
Cionh] fcripfere. Jufiinui cnim. .O" Hlppolytut toutes les herefies,-afes ÙTrxira! ras Mfi'irfiS.Eufeb.
tlitime omnei doniffime^tie blafphemU hajui ra- lib. 6 Hift. cap. 11. Saint Jcrome dit la
tiem confHtarunt. Theodoret, Ub. I HAr.fub, même chofe : Adverfm omnes li.trefcs. Hier.
cap. Z5. in CJtalog. cap.6l. Cepcndam Photius qui
(A) TiUemont. tom. 3 ,
pa^. 144. avoit lû cet ouvrage dit que faint Hippolyte
(c)£.v reli'jHis autem 'Uimfiriplis hscfunt. n'y réfutoit que 31 herefies , depuis celle
',
. . Inopmfex dierum. . . adverfus Marcio-
, des Dofithcenv jufqu'à celle de Noct : Le-
ntm. Eiifeb. lib. 6 Hift. cap. zz. flus eft Hippolyti lihellus , qui lien<ei difcipulas
(d) Hippolyius. . . .fcripfittionnulloiin Scrip- fuit. Ef} Iwc volumen adverfus l!.trefei duas C
turaicommentariai , è quihns hoi reperi : in Hc- triginta , facitns
initium à Vofitjieanis , cy in
xaemeron. .. .de KefurreSlione , co»tra Marcio- JV»«'C C Phot. Çod. ni.
Noelianis dejîneus,
nem. Hicron. in C'ftnl. cap. 61. Peut-être ce liyre étoit-il dàp imparfait du
( e ) Eufebe dit cxprcflement que faint tems de Photius. (fj Pbot. tb.d,
Vvij
34o^ S. HIPPOLYTF. EVESQ^UR
dci Samaritains, iclon làinr l-piphanc (./) , )uli]u'à celle dcNnct
&. des Noccicns. Saine Hippol\cc tcmoii;ni)it dans ce Livre
qu'il ii'avoit dellcin que de reprclenter en al>rev;e iec|ue (aine
Ircnee avoïc du contre
tes Heretiijues dan^ les Dilcuurs iic ies
Homclics. Audi Photius marque-c-il que cet écrit ctoit allci
court (^). Il ajoute, qu'il y avoit quelque cho(é qui n'éioic pas
allez exad entr'autrcb qu'il ne croyoit pas que l'Epîtrc aux
,
cc fait dircà Jcfus-Chrilt une choie qui n'ell nulle part dans
PEvangile. Mafs il n'ett pas ctoy.\blc que laint Hippolytc (oit
tombé dans de iemblables fautes ôc l'autorité de la Chronique ;
'
(W) quM * nohii breriler
fi*i aitlem fgrtim nj tus Bpiftopm c M*rtyT. ThcodorCt, llb. J
Jifpulaiafimt, partimqm* ah aliit/înterh id ge H*TCf,/al>.caf. 1
f«j. 117,
mm ffri^nHntt (liKHk-t;<t /um t (futtmi , cm
ET MARTYR, Ch.XXVIT. 541
un ancien Auteur f ^z) dans Photius , nous difent de ks écries
cité
contre les Nicola'ites &: les Montaniftes (6). Il n'eft pas necef-
faire qu'il ait fait des ouvrages exprès pour réfuter ces Héréti-
ques , & rien n'empêche qu'il ne l'ait fait dans fon Traité conti'C
toutes les hcreiies.
IV. Nous portons le même jugement d'un fragment confide- Contre Noce
rable où ce laintDocleur combat l'herelîe de Noct , & nous ^ '" ^oc-
,
c'efb-à-dire, vers l'an 246 [1). Gérard Volîius (/?), qui fit im- «l'Homeiieî
que le Pape Gelafe nomme, Mémoire fur les ere/ie s ,èc que H
Photius dit avoir contenu la réfutation de trente-deux Sedes.
(4) Ad l)£c qu.dcm opinionem habtierit Hippo- (f) Alii quid.im ali.im doUrinam fubintrodiKttnt
lytUi W cfipum Diactni,
El):ph.tniuî de Nicolao cyc. Hipp. cont. Noet.
uno, £7- ijuod valide illum condemnet. Stephan. (/) Alii tjuidtim, , . . f-iCH difcipiiU cuiiijd^m
Gobar. ajiudi'hût Cod. 131. ÎJoeti. . . . qui fuit nonm»lto aine, Hippolytus»
(i) Entre les Jix-huit articles qu'Etienne cont. Necl. tiitni. I.
Gobar fc propolbit d'examiner , il y en avoir (?) Saint Epiphane qui écrivoit contre les
un où cet autcnr recherchoit quel avoit été Noctiens en l'an 37 j , dit qu'il y avoit envi-
lefcntimcntde faint Hippolyte fur l'herefie ron 130 ans que leur herefie avoit commen-
des Montaïuftcs: Quid Jenjenl beatUi Hipfioljlui cée; ce qui revient à l'an 245. Nous mettons
dehtenfî Mantizitiflarum. Phot. C. 232,/). JOj. après leTraité contre Noèt. Epifb. Hxc,
57,
ce qui donne lieu de juger que les Montani num. I.
/"S- 704.
341 S. HIPPOLVTE EVF.SQUE
Ce qui peut lui avoir occaliDiinc le titre d'Homi-he; c'cfl que
l'Auteur adrelle quelquefois la parolea les Lcdeurs , comme les
Orateurs le font ordinnirL-mcnt.i leurs Aurlireurs, ôc qu'il Hnic
Ion Traite par la «Joxologie ou glorification uiltcedans les dif-
cours publics. Mais ne ft;ait-on pas que les anciens cmployoienc
quelquefois les mêmes façons de parler dans leurs écrits que
dans leurs di(ci>urs On en voit la preuve dans l'Fpitrc de lame
?
figurés que le font ceux dont on le Icrt dans les pièces d'élo-
quence. Tout ce que laint Epiphane die contre les N obtiens,
n'ed prcfque autre choie que la première partie de ce fragment
de S. Hippolyte & il y a apparence qu'il a emprunté du même
,
tiens. Qiiic- g^ tantôt cclui dc Fils, lelon les ncccintésô: les rencontres.
A
ir'e" ^hiûi l'impiété il ajoutoit
l'extravagance, prétendant être Moiïe, &
dcrEglifc. qu'un frère qu'il avoir, etoit Aaron. Les bienheureux Prêtres
Hipp. tom. ayant fçû ce qui fc palîoit , le firent venir & l'examinèrent
î Op. pag. 5 en prclenccde l'Eglile. Il dcfavouapour lors les erreurs qu'on
'
""'" ' lui objccloit. Mais depuis ayant répandu lecrctcment fon venin
dans quelques elprits, & en ayant trouvé d'autres qui étoienc
prévenus des mêmes fentimcns que lui, il commença à foutenir
ouvertement fon herefie. Les Prêtres le firent venir une féconde
fois,&: le reprirent de fa faute mais lui leur refiftant avec or-
:
jour , qui eft allis à la droite du Père qui viendra juger les vivans ,
& les morts: Et nous difons ,Si]omQvQnz-X.-'ï\s{a) ^ce que nous avons
appris. Noët demeurant obftiné dans fon erreur , les faints Prê-
tres, après l'avoir convaincu, le chaflèrentderEglife.
VII. Après que faintHippolyte nous a dépeint ainfi cet He- Pafïïiges Aa
refiarque rapporte tout au long les paflages de l'Ecriture [b)
, il ,
'"T
[J-^J'^J'^^p,
dont il fefervoit pour appuyer fon erreur. Il en citoit de l'An- appy^itièi°c"
cien& du Nouveau-Tertament, pour montrer que dans l'un & '''^"';--
"'"" *'
dans l'autre on enfeignoit clairement qu'il n'y a qu'un Dieu.
Saint Hippolyte convient fans peine de cette vérité , mais il nie î«
d'Ifaïe {c): L' E<^ypte avec tous [es travaux , l^ Ethiopie avec [on
trafic , 0- Saia avec [es honmies d'une haute taille , paieront vers
vous ^ o Ifrael ils Jeront a vous , ils marcheront après vous ayant
^
les fers aux mains j ils fc pro(hrneront devant vous , (jr- ils vous
prieront avec foumiljîon , &
diront ; // n'y a de Dieu que parmi
vous j (^ // n'y a point Vautre Dieu que le votre. En quoi il mon-
troit également fon ignorance ôcfa mauvaife foi, puifque félon
qu'il paroît par leverfet précèdent le Prophète prédit par ces
paroles la naifTance dulvleffie, &:le myftere de l'Incarnation.
En effet , Dieu le Père y dit , en parlant de fon Fils {d) Ccfi ynoi :
(4) Ces articles font les mêmes que ceux (e) Baruc 3 , jé,
,
r// mon U
fi bien- .urne , iLins U-j;tcl )\ti fins toute mon itffcihon*
celui qui a rctjii du Perc coure Iciencc, ce unique de Dieu ,
Fils
qui s'écant faic homme a été viïlur la terre &: a convcrfc avec
les hommes ?
cuDieu. lenciment &: il tait voir que Apôtre y prouve d une manière
, 1
Jikion Pcre (j^ moi nous fommes une même chofc. Car il ne dit pas
,
fonnes qui ne font dites une mime chofe que parce qu'elles ont
, ,
une même vertu &: une même puillance. Ce qu'il confirme par
cette prière de Jcfus - Chrid à fon Père [e) y ai donné à mes :
que l'union qui eft entre les Difciples de Jefus- Chrift eft une
union de (ubftance, ou plutôt, que nous ne fommes qu'un â ,
caufe que nous fommes unis entre nous par les liens de lâcha-
nte &parlaconformité de fentimens dans les choies de la foi?
,
que
ET MARTYR, Ch. XXVII. 345
que le Père 6c fe Fils Ibienc une même perfonne mais feulement :
que le Fils n'ayant qu'une même eflènce & qu'une même vercu
avec Ton Père &: qu'en étant la vraie image ^
j
celui qui voit ( )
,
uquc touchât
,
tholique dans tout fon jour , la défendre contre tant d'here- & Num. 8.
fies qui fe font élevées contre elle , 6c qu'il venoit de combattre
dans ce Livre , il explique aflTez au long la croyance de l'Fglife
fur les myfleres de la Trinité èc de l'Incarnation. Il n'y a , dit-il , 9\
qu'un Dieu , que nous ne connoifions que par ce que Les faintes Ecri-
tures nous en difent. iLctoit feuL avant la création , (^ il n'y avait
rien au dehors qui luifiit cocternel. Mais en lui ètoit fa raifon fu ,
fagefie ,fa puijiancc ,fon confeil fon Verbe ^ qu'il froduifît en- ^^
fui te au dehors pour créer le monde <;^ pour le racheter. Quoique le is»
Verbe foit autre que celui qui l'a en'gendré , toutefois ce ne font pas 1 1,
lant lui même dans les Prophètes ,nous a annoncé le myftere de fon
Incarnation ceft lui , qui s' étant fait chair , a fait connoitre
;
aux hommes fa puiffance i c'eft par lui que nous connoiffons le Père ,
que nous croyons au Fils , &
que nous adorons le Saint Efprit. Les '3 & i**
point comme il faut. Au refic le nom de Verbe que l'on donne au Fils i y & 16.
(à) Cum enim Chriflus in omnihm fe Filium Dominus: Philippe. . . . qui vidit inc , vidit
dixijftt O" demonftrajjit non tamen cognoveram
, Patrem , ii eft ,/i me viâifli , per me potes
fum , neqiu vinutem ejui intelligere aut intueri Pat rem cognofcere. Fer imaginent enim qux fimilii
fotuerant. Et hocthilippus cum capere Honfojfet, eft , poieft facile Paier cognofei. Hippolyt. cent,
jiKad ziidere licebat , vcUbat videre Stlrtm. Cm Nuet, mm, 7,
Tome II. XX
3+6 S. HIPPOLVTE EVESQ^UE
de Dieu yti'cj} fotni un nom nuuvc.iu. La Prophita font appelle
ain(i^(^ S. Jciin, fon d.tns (on Jv.in^t/e, fou dans (on yipoca.
lypfe^le nomme Verbe de Dieu. Do le commencement Bien l\t
nommé fon F ils , parce qu*d devait un jour naître parmi la hom.
vies: car le Verbe , avant qu'il eût pris chair , n'avoit pas par-
faitement la qualité de fils (a) i [n étant alors que fils de Dieu ^
Ô- devant icrc dans la fuite fils de l'homme. ] Jl était néanmoins
Verbe parfait ^ (^^ fils unique du Père: mais Lt chair dans fefus-
Chrifi ne pouvait (ubfifier fans le Verbe ceft en lui qu'elle avait fa ;
Num. lt. tnent ce Verbe a été eniendré. Dieu t'a enzcndré comme il a voulu.
Jl nous fttfjit de fcavoir que le fils de Dieu efl venu pour noire
falut. Jl n'y a que deux pcrfonncs {S. Matthieu (y- S. Luc ) qui
aient comment il a été cny:ndré félon la chair G"* vous ofex^ de
fcii ;
f^ilui FiUui crjt , cutn i.imm tjjit pirjeciuin Vcr- intifiliii: hun< ï./ïbilim ftcit , ut mundui cum
,
htm Unigcnitm. Hipp. cont. tfoel. num, ij. eum qui apparuit viJerely ftlvusftripoljel. Hipp.
Pour entendre ce que fiint Hippolytc veut cent. Sott. num. lo. Or il eft viHLIc qu'avant
dire en cet endroit , il faut remarquer qu'il que le Verbe eut pris chair, il n'avoitpas en-
dillingue d.ins le Verbe de naif-
trois fortes core été engendre en la troifiérne manière
(ànccs ou de filiations. La première eft fâ qu'il devoit l'ctre félon le dcflcin de (on Pc-
naif&nce étemcUc ; la féconde, quand Dieu re , & n'ctoit pas par confcqucnt Fils parfait,
le produifit au dehors pour créer le monde ; puifqu'il n'ctoit point encore Fils de l'hom-
latroificme, lorfque le Verbe defcendu du me. SaintHippolyte ne croyoit point que la
feindc fon Perc dans celui de la fointc Vier- nature humaine eut donné quelque nouvelle
ge, y prit un corps & une ame femblables perfection au Verbe. Il aflurc au contraire
aux notre;. Eorum autem (JHX fai l .) fur.t iucim, que fans le Verbe la ruturc humaine n'auroic
tenjtliariiàm tP' tftrarium gin€T.ibat ycrbum: pil fubfifter. Neque yetbo fuhfi-
caro perfe fine
quêd l^trbiàm cum injc lioberei , e/Jitqut monilo perepuerat .tjuiain Vcrbchaiebat fTtitrvfrKrn,
treato inafptilabtlt , fccit afftilahilt , emilttnt iief}, in y<tb»fMbJijithat. Hipp. (Oitt, Nott.
friorem co<em v lumen ex lumine^tmrans , tU' num, 15.
frtmfjit iifi (TtatuT* dvmiaum ftn{mn /num. Et
ET MARTYR, Ch.XXVII. 347
drc immortels ceux qui croiraient en [on nom i enfin qu'il cfl "Dicte i8.
($- homme Pour prouver ce dernier article , faine Hip-
parfait.
polyte entre dans un affez long détail àt^ actions de Jefus-
Chrift , &
Fait voir qu'il y en a qui ne lui conviennent qu'en ,
tant qu'il efl Dieu d'autres, qu'en tant qu'il ell homme.
j
avance l'herefie des Monothelites qu'il l'avoit voulu copier ; ion forme fur
(a) Vnterea miji ai pnfem cum liac Epiflola cum hune totum vellemus tranfcribere ,fubitojux~
mea . , . notulam habeniem tcflimonia ex diflis ta conjuetuditiem fuam in/îflentes aduerfarii la-
S. Hi/'polyti Epifiopi Pori»s Romani, ac Martyrii tronum more rapuerunt > CT" non vahiimus ex ip-
Chriflt Dei quo O" pir ca no/Je hatcatis
nofli-i , fo ptufjuam oflo hue teJUmoniatoUere. AnaftaH
<juam concorditer cum aliis omnibus fanélii l'a- Epip. ad Theodof. Presbyt. Can^renf. tom. 3 0/»,
tribus Salvatoris noftri Jefii-Chrifli predicet na- Sirmondi ,
pag, î 79-
turai es* operationes , rejMat aulem eos qui unam (i) Canif. /om. 5, fag. 153 , 1^8.
oper.uionem cy naturam unam divinitatii liu- V (f) Tom. I Op. S. Maximi , p. LXXIV.
manitatii ejus dogmatifant. . . , Hune Ubrum By- (d) Sirin. ubifupra,
(anlii nobis , antequam faji fuijjimus , delatHtn (e) Tom- I Op. Hipp, fag. 21 y.
,
Xxij
h8 s. hippolyte evesque
deTEglifc, aulli bien av.mt les licrclics qu'aprcs 11 c(l vrai ,
?
que les Percs qui ont vécu après la naillancc de quelques er-
reurs, &: qui les ont combattues, fc (ont pour l'ordinaire ex-
primés plus nettement (ur les vérités conteltces, que n'ont fait
ceux qui ont écrit auparavant. Maison n'en peut pas conclure,
que les termes di>nton s'eik (ervi après la naillance d'une here-
ue, n'aient ru ctrecmpl(>vcs,au nu)ins par quelques. uns, avant
letems de cette hercfic. Saint Athanale, qui ecrivoit long tems
avant l'hcrefie des Monothelites , des Nciloriens , i!v des Euty-
chicns .explique néanmoins le myllerc de l'Incarnation d'une
manière qui combat également toutes les erreurs de ces Héré-
tiques fur cette matière. reconnoît deux volontés (// ) Car il &
deux natures en Jefus-Chrill, fans confufîon, fans mélange,
fans changement il donne plufîeurs fois à la fainte Vierge
-, &
Je titre de Mcre de Z)/V«(/').Tertullien .beaucoup plus ancien
que (aint Baille, établit aulli clairement la diflinclion des deux
natures ,&: l'unité d'une pcrfonne en Jefus-Chrif^ que s'il eut ,
donc il n'a pas ctc changé en chair , mais il s'en cft revêtu
ty htminum liomo Clirijlui J</i>s. Hoc enim quçd exigunl. Si tnim itrmo ex iranifi''Hraliont O"
diiil , C
'jMm mijit Jifum-Chrijlnm , unilum Jemulatione fmbflaniia , caro falimi efl , ona
Patri ftiundum Jfiritum, nobii trro fitundum jam erit fnbflantia Jefui ex duabui , ex carne ,
tarntm : U" fc Mcdiaiortm Dei iy Iwminum , ex ffiriiH mixtura quadam , . . . CT* tertium cpiii
a»i non fo'.um Ifomo , Jtd etiam Dem eft. Ibid. efficitur. Neque crgo Dem rrit Jejin. Sermo enim
pag. 888. Sic,jue dicendus fiitrit Chrifuiper- defiit ejJe , 71»/ carofaiiui efl , neque caro , id efl ,
feOm Dem cr ferfillm Ittmo , non quod divin.i komo i caro enim ron proprie tfl ,
qui Scrmofuil ,
ferftCiio m Immanam perjeilionetn niuma fit , :ia ex utroque neutrum efl ; a'.iud lon^e tertium
^uod nnptum efl duere; net ttiam quoi Jux ptrjt- tfl quam utrumque. Sed enim invenimui illum
ïlionti à fe invicem dtvift dicantur , qnod a fie- direilo C7* Deum (j" heminem expofilvm , ipfo
tate alienum efl ; ne^ue fer inirementum cirlu- hoc ïfalnto fu^erente , Quoniam Dcus homo
tis , CT" accijpone juflttit , atfîl ,Jtd raiicne txi- natus eft in ilia. yidemm duplictm flutum,
. .
fltnt:* indefiaentii , »t uirtjue unie fr.t , emiiino non confujum , fed conjunllum in uoa perfona ,
ferftclui idem Dem Cr Urne. Alhinaf. iih. 1 Deum V hominem Jefum. Et adeo/aloa efl utriuf-
font Appoiiin , pag. 9^6.
. qut proprittas fuiflamia , ut c fuat
fpiritui rei
(A) Hiiu ipfe apparent Angelm , fe a Domino egerit in itlo , id efl , virtules V opéra Cy figna;
mifjumejfefmeiur, uti Gabriel Zacharix, C Dei- O" caro pajfionti Juat funlla fit , efurieni Jub dia-
far* AUria rij» ^i«r»»» U<<{''' tohfe/Jm ejl. W#, CT-f. TcnuU. lib. (tm,tr4x. caj>. 17
ET MARTYR, XXVII. 349 Ch.
pourfe rendre aucrement , fijefus Chrift
fenfible 6c palpable :
élevées que long tems après eux. zo. Il n'eft pas étrange que
parmi le grand nombre d'ouvrages qu'avoit faits faint Hippo-
lyte, il y en ait eu quelqu'un qiri ait échappé à la diligence de
Theodoret. Cet Auteur ne parle point du Traité de l'Ante-
chrift, quoiqu'il contienne des pallages aulTi décififs que plu^
iîeurs autres qu'il cite des autres écrits de faint Hippolyte. Di-
ra-t on pour que ce Traité n'eft point de ce faint Martyr ?
cela
30. Si Beronôc Hélix (^i) ne font point connus dans le troifiéme
fîecle, ils ne le font point non plus dans les fuivans. Et combien
y
a-t-il d'Hérétiques particuliers ,&mêmedeSecT:es entières que
nous ne connoillons que par un feul livre Mais on ne peut pas ?
qu'une feule opération. Ils vouloient que la divinité fût paffi- \°lll^ ^" "^*
ble , Se l'humanité capable des mêmes opérations que le Ver-
be. Cette opinion les engageoit à foutenir que le Verbe s'étoit
fait homme par un changement de fa divinité en la nature hu-
iaint Hippolyte fait voir i|irun être infini (./), comme eU Dieu ,
ne peut changer que quoique fon union avec la nature hu-
^
celles du Verbe ;
elt tout enlemble Dieu fie
que Jefus- Chrilî
homme parfait (d) , lans confufion des deux natures (e) , fie (ans
aucun changement de leurs propriétés naturelles qu'il n'y a en ^
aclions divines par ù\ divinité , fie les actions humaines par Ion
humanité.
ARTICLE VI.
Du Livre de Saint Hippoljte fur la P.ique.
""'"^'
Saint faii'oit une chronologie (/) qu'il conduiloit jufqu'à la pre- ,
(a) Hippolyt, Fra^m. i , tim. i 0/>. Hiff. bofmt : in tjuo lemporum ftricin de'crtbem , o*
(1^ Ibii. Fragm. 8 ,pa^^. îJO. hit. Ex reliquii auitm itliuifcriplii l'tt funt , . ,
(«) Ibii. Fragm. f ,p4». lij. Je I'af(l,a, crc. Eiifcb. Ub. 6 Hifl. cap. 11,
(^) Eaitm tcmpore CT* Hippvlytus inter plurima (i) Eufcb, M ffprâ.
le premier Cycle Pafcal qui ait été fait. Cependant faint Ana.
tôle {b) Evêque de Laodicée , qui parle de ce Cycle de S. Hip-
,
mais c'eft toujours le plus ancien que nous ayons Se faint Je. ^
rôme dit r ) que ce Cycle de ieize ans trouvé par fàint Hippo-
( ,
neuf ans.
IL Ce Cycle ne nous étoit plus connu que de nom , lorfqu'on Comment on
le vit comme renaître vers le milieu du leiziéme Ç\ç.c\t. Ce f ut
''^ "'^"^'^•.
l'an 1 551 ,
que , comme on
dans les mazures d'une an- fouilloit
cienne Eglife de faint Hippolyte près de celle de faint Laurent ,
donna en Grec tparmi fes Infcriptions. Tofeph Scalieer fit des Sçavans
c"^"''^'^"/'"
font
,, r £ T ,. • -1 •
•
1
Notes pour expliquer eniuite il rut mis en, Latin avec de des notes pour
1 5
(«) Fa'chalem Cycium Hififiolytin Epifcopm majerti noflri , Hebneorum cGrxcorum libro-
temporibus Alexandri Imperatorii primui confcri- riim perit!lJimi,lJîdoruin çy Hieranymum cr Cie-
fjît, Ifid. UL
6 Orig. 17. f. mentem dico ^ Ucet dijjimih'a menjium principia
(.b^Equihus Hipfolytui XVI étnnorum circu- pro d:veifnateUngUi finjerint: tamen ad unam
litm ^Mibufdam i^iwlii lunt curfihus compofuit. eandemque Pajchtt lertiffimam rationem die c
Alii
Tum
XXV , alii XXX , nonnMi LXXXIV aiwo- / ma, c ternpore cotiveniemibus , fmnma venerw
ci, culum computatites , n«»jM4»» ad verum tioite Dominiez Refurreclionis , confenferunt. An»»
lafciit compittandi
rathntmperveiKrunt, yerHm toi, apud Bûcher, pag. 4jp,
3ît. S. HIPPOLYTE EVESQ^UE
plufieurs autres pcrlonncs habiles (./'ont travaille avec fuccès
a ccl.xircir ccrrains cndrDics de te C.inon que l'on n'avoir pas
encore bien développes. On trouvera leurs Noces avec le Cy-
cle Pafcal de faint Hippolytc dans le premier tome de les
Oeuvres.
CcquLidon- IV. Il paroîc c]uc cc qui l'cngagca à compofer ce Canon , fut
n: occafioii dilpuce au;itee depuis longtems lur le jour de la Paque Les
.i
|j
faint Hippo- ans , qui étant redoubles fcpt lois, regloienr la 1ère de P.iques
•>''^*
pour cenr douze ans, c'eil-a-dirc, depuis la première année d'A-
lexandre, qui croir de Jcfus-Chrill l'an m
,ju(qu'en 333. Le
titre qui ie trouve à la tcte de ce Cycle Lunaire a lervi aux plus
habiles pour établir le commencement d'Alexandre en l'an
221 ((),&.' pour corriger les fautes que plufieurs ont laites dans
la chronologie. En effet, il y cff dK(d) que la première année
d'Alexandre ,1e quatorzième de la lune cchcoitun Samedi, le
jourdesldes j c'ell à-dire ,1e treiziémedu mois d'Avril. Or il
eft certain que les Ides d'Avril ou le treizième de ce mois ne
s'eft trouve un Samedi qu'aux années 116, m
& 151. On peut
aullî remarquer dans cerre Infcriprion, 10. Que (aine Hippo-
lyre ne commenc^a Ion Cycle Pafcal qu'après la lêce de Pâques
delà première année du règne d'Alexandre (f). i». Qii'cn cerre
année le mois d'Avril éroit inrercalaire (/). 30. Que l'on fi-
niffoic le jeune du Carême le Dimanche de PAquc f^ ). 40. Qvie
(4) OutrcGruter, Scaliger, Samuel Pe- faila tji Xiy l'afch* Idibm Af^ilibm , Sabbat»
tit& le Pcrc Boucher j le Perc Pctau,Lticn- (um menjii Embdymdm fuijfct. Eril /e^utnlihm
nc le Moine , le Cardinal Noris, François annii , Jicut in tabula fubjcdum ef. Evenit Ver»
Blanchinus, Samuel Bafnage ont encore in prxieritii , /ic ut iniicatum eft ; Joivere aulem
donné des explications du Cycle Pafchal de oportet iejunium ubi Vcminica inciderit.
ûint Hippolytc. («) Anna primo refiminii Alexandri Imperatoril
(h) Anatol. uhi/upra, fada efî Xir l'ajch'a Uilui Aprilibm.
(e) Baronius Se quelques aurTe<; Chronolo- (/") Sabbalo, mm men/îi Embolymâmfuijfet.
giftcs mettent la première année de l'empire (^) S*tlere aulem optrltl lejuiiium , ubi Demi»
d'Alexandre Scvere en l'an 124. nica intiierit,
(J) Annoprimt rtiiminh AifAniri ImptrMmi
le
,
eft •, eveitit vero in pruteritii , Jîcut iiidicatum eft. Pàque , lorfqu'elle échéoit le i j de la lune ;
Tome II, Yy
5Î4 S. HIPPOLYTE EVESQUE
ARTICLE VII.
De la démonjîration des tenu de la F.hjuc, C de la Chrouujue
de SaiiiC liippoljte.
Chroniciue I. T^Ans h tablc dcs Ouvragcs dc Hippolytc trouvcc l'aint ,
cale pour feize ans ( f) avec une fupputation des tems jufqu'à ,
Jl"'
"j"
^ "^^^ ""^ Chronique, ',que ce dernier prétend être celle de faint
;;;
(a) ChtonUvn ai Crtcou On nc fçait fi CCS CiinanemqMmdjm Vafchaltm ptr fexdecim anno-
dcmicrcs parole? ad Crteoi , fe rapportent à
, rmm cirruitum exhibms, anno primo Imperaiorit
Ctrroricon. Peut ctrc que faint Hippolyte fui Alexitndri ccmptualionrm temporim cirtumfitibitt
vant la coutume des Anciens rcfntoit dans , Eufcb. ;-A fiHifl. Cap. 21.
ù Chronique ce que les Grecs ont débité {i) Idcin , ibid.
touchant l'antiquité de leurs DicuN. (f) tx auttm iUiut fcripth , htc funt
rei:rju:S
(f) EixUm ttmfure O" Hippdytui inter flurima (/)Hier. nCat. Honorât. Aug. /. i de
c. 61
alla in^tnii fui mtnummt* , lihrum dt Fi/dia Script. EciUf. cap. Cl. Niccph. 4 hij}. f. 31. /
cempejMit , in que temporum ftricm defcribcm V (g) Cani/ius fit imprimer cette chronique
,
ges ont entre eux quelque conformité , ils font aulTi quelquefois
très oppofésl'unàl'autre. Par exemple j félonie calcul de faine
Hippolyte , on doit compter 793 ans depuis la fortie d'Egypte
jufqu'au tems de la Pâque faite fous le règne d'Ezechias j au
jieu que l'Auteur de la Chronique donnée par M.duCange ,
n'encomote que cinq cens cinq ce qui fait une différence de
,
deux cens quatre vingt- huit ans. Enfin cette Chronique eft
-
fait une Chronologie lous le règne d'Alexandre- mais ils ne nu. ïemsau-
donnent point de preuves folides de leur (entiment. Nous ai. queliiavécu.
mons mieux avouer que l'Auteur de cette pièce nous eft incon ^^ "'cç.kI
nu: ce qu'on fçait de lui, c'eft qu'il a vécu jufqu'à la treizième Chroniciuc.
année de l'empire d'Alexandre Severe, de Jefus Chrift 135. Il
commence fa Chronique à Adam , & la finit à la treizième an-
née d'Alexandre, qui , félon lui, étoit l'an 5730. Pour rendre
fon ouvrage plus utile, il y fait entrer l'hiftoire non feulement
des Patriarches , des Prophètes & des Rois du peuple de Dieu ^
mais encore celle des Rois de Perfe , de Macédoine , 6c des Em-
pereurs Romains. On y voit auffi les differens évenemens de la
dans le itome de (on recueil à Ingoiftat en Serene , Heraclide & Héron. Euiel'. lib. 6
j601, in-4°. Le P. Labbe la fit rcimprimcr à Hirt. cap. 4. On cite encore un M.irc Aurele
Paris en \(rfî^T ,iom i Bihlioteoe MiS. C'eit Héron qui fouffric le martyre ions 1 empire
cette édition que M. du Cange a (ùivic & d'Alexandre, ainfi qu'il paroit par une an-
«ju'il a f.Ht réimprimera Paris en 1688 , in cienne infcriprion rapportée parSponius,
^fp. Chron. Pulch. fci'f. 10 , num. 21 : mais on ne donne aucune
(a) yojeT^ les notes de M. Blttnchiniis fur cette preuve qu'ils (ê foicnt rendu recommanda-
chroniijiie ,10m i Op. H'pp- p^^^. 116. II?. bles par quelques écrits. /^o>i?^ l'' l'rejace de
(h) Entre les difciples d'Origenes qui fouf M, du CM^efur la Oironùjue d'Alexandrie^
Sfircnt le martyre , Eulê jc met Plutarque ,
Yyij
,
^6 S. HIPPOLYTE EVESQUE
Republique des Hébreux. Il dit que Jcius-Chrill cfl mort A
r.iv^e de trente ans ,êc compte deux tcns fix ans depuis laPalVum
denorre Sauveur, judju'.i la trei/icme année de l'empire d'A-
lexandre
ARTICLE VIII.
De l'Ouvra<:^e de /iinit Uippolyte contre Platon , de fon
Traite des dons du Saint EJprit , cr de qtielijiics autres de
fes Traités ,
que nous n avons plus.
qu'il contient
^^^^ ^j^^^ Contre Platon (.;) ^ow de C 'Univers. Il nous refte de
.
(«) In hUtontm, vil etiam it Omni. Photius efl ver» ai ieiermiHJtmm à Dto iitm , eiim mi4
C»i. 48 , attribue un traite Icinblable au Pri- /enienii,ijuflijitiicn de omniiui jufle JtretHTf O*
ve Caïus. imufli quidtm t.ernofmpplicio , ut tariit
(yjttm, I Of. Wff.fcg. 110, fjriibm inquinati , adjuditahummr ; tufli Vert
(f) Iren. lih. $
, c 31 . Tertull. it Anima , rerni imorrmpltiiiii Cp- indifiimn f
uiitvtur. Hip.
taf. 5 j. Laâant. lih. 7 , laf. 1 1 . Greg. Nyll. cent. lUnin.pa^. 120. Cc que dit ici ûint
%»m. 3 fj». 109. Hippolyie que les juftcs ne jouiront du
{i) Kunt necejjt tj> il'erre de Haie in que c»n- royaume du Ciel qu'aprct le jugement der-
tiaenlHr .tnimt jupo>»m, Haiet locui tfi in ip/a nicr,fc trouve encore dans fesCoininentaircs
tretUiene inctni^iui C
IM .hna.ui. RetifHucHlum fui la Genefc. Voici les paroles : iuperflitet
fubterraneum in^ut lux rntudi ronjp'.enie/cil. •
, tliam manfert diï,tm iijcipuli , C filmii /«<
Loc»! ipeianquam c.mer (j- <upodij dtflinatai efl Hmpm txptilant , quo vctabumur m ri^num im-
eutîmatmi, in qua cenpumi junl Angtli Cufoiet mune ah emni ftnurbatiom , quunJo Cluiflm tii
itviientet Varids ijr icmfarariai Janasfeeundum acclamabit : V'enirc , bcnc«li(fti Patris mei,
(ujufque merti, ailiona C fMinor*. in i/?e rcciff- O" ^utt fequuntuT, Hipp, Cemm. m Ctmf. tem,
taeul» Ikm qiùiéim fefaratur , lacm nimirum 1 Op. pag. 17.
i^nii inextingoïkilit , in qutm nMum adhuccon- (») Lecum tiero i^um ztcamuifmum Abrahami»
itditm ij- deirHf»mfHijjt f»fficnmHT. tnfarMUi Hipp. (tat, iUiQn. fag. m,
ET Ch. XXVII. MARTYR, 357
change, accompagné d'un grand nombre d'Anges, dont les
uns conduifent les juftes dans leurs demeures, les autres font
fouffrir aux pécheurs des peines temporelles proportionnées à
leurs pèches. 11 reprefente le fejour des juftes comme un lieu lu-
mineux , oii depuis le commencement du monde ils jouïilènc
d'une parfaite tranquillité , occupés de la contemplation des
biens vifibles , 6c vivans dans l'elperance de trouver dans le
Ciel des biens beaucoup au-dellus de ceux du monde ), un /"«r^
repos ôc une vie éternelle. Entre les fupplices des damnés , il mec
le chagrin qu'ils auront de ne pas voir le chœur des faints Pa-
triarches &. des autres juives. A l'occafion de la refurredion
générale de tous les hommes, il rejette la métempfycofe, 6c
ioutient que chacun refTufcitera avec Ton
propre coi-ps. Celui
des juftes ne fera plus fujetà la corruption mais il jouira, con- 5
que ceux des pécheurs ne feront point changés ils feront fujets 5
aux mêmes maladies & aux mêmes infirmités qu'il ont refïèn-
ties en ce monde. Toutes les créatures raifonnables, les hom-
mes , les anges, les démons comparoîtront devant le tribunal
duVerbedeDieu,c'eft-à.dire,deJerus Chrilt; car c'eftàiui,
&nonàMinosôc à Radamante,quelePere adonné tout pou-
voir de juger.
II. La table des Ouvrages de faint Hippolyte marque en- Traii de
core un écrit des dons du Saint Efprit (b) , ou de la Tradition ^^"." H'rP°ix-
/ r''/-» te intitule De
AfoJtoUque furies dons. Un croit que nous avons encore aujour- u Tradnhn a-
:,
, r>. I j
d'hui ce Traité TfJ, &: qu'il fait partie du Livre huitième des /'''•/'''''5''*^"'''-
""'^
Conftitutions Apoftoliques. Si cela étoit , il en faudroit i-etran-
cher les endroits où le Compilateur de ces Conftitutions veut fe
faire paffer pour difciple & contemporain des Apôtres. L'Au-
teur de cet ouvrage écrivoit dans un tems où le don des miracles
'
(a) In cjuo [Hade ] jiifli ah inilio converfantitT, Vienne , l'antre d'Oxfort , ce qui fait aujour-
no» nete£itatecoai:ii ,fedconlemplatio»e bonontm d'hui la plus grande partie duhuitiéme livré
vifibilium femperfruHinur, CT* novormn euiUhet des Conftitutions Apoftoliques , porte le
atjiinalonimjpe iS" cxpeClatione iccreaiUHr , illa nom de faint Hippolyte , fous ce titre : ^4-
multo mtliora ZT potiora frtefcntibui apudfe repu- durKu).tu TivecytayÀTTco-To/ù/y 'z^tat^ctDto'^Krai^
tantes, . , , non ibi ardor , non tribolus , fed l'a- Mais cette preuve ne nous paroit pas aflcz
trum iuftoiumijue ï>uliusjubridet , expcttantium forte Se nous Ibmmes perfuadés que cet ou-
fojt illud reccptaculum quietem \y <eternam vitam vrage cft d'une main poftcrieure, & d'un
incccto. Hipp. cont. Platon, pag. 221. auteur du quatrième ou cinquième fieclc de
(i) De Charifmatihus Apoflolica traditio, l'Eglife. L'auteur de l'ouvrage imparfait fur
ic) Ceft le fentimentde Pearfon f^indic. , fiint Matthieu en cite quelque cliofe , mais
ignai. part. I , cap. 4 , & de M. Fabriciiis , comme étant du huitième livre des Confti-
tom. 1 Op. Hipp.prAfat.p. 7. Ils fe fondent tutioos Apoftoliques. yide «ut. Op. iniferf. ;'»
fur ce que dans deux manufcrits, l'un de Mmth, Htm. 5 3 ,/"»^. 969,
,
voir de l'homme , celui à tiui Dieu les donne, ne doit point s'en
gloririer ,nimepriler ccuxqui ne lesont pas il dit <.]ue l'tglilc
clt compofee d'Evcques de Prêtres de Diacres oc de Laïcs. Il
, ,
cucharirtuiuc. "^ Içait pas S il avoit fait des écrits expres<iiiir ces matières. Pal-
Hiiloirc dimc lade cite ' c) de laint Hippolvte , qu'il
un Livre K)us le nom
rinthc
'^ nomme en rapporte une hilioire con-
dilciple des Apôtres , de il
(j) Anjftal' Synait. x» H«i«ro , /><ijf. 53^. Euchari/lia , an atcifienda ijuoiijit , feriffi cy
Saint Jcromc dans fon Catalogue des Au- ; Hijfalytmvir dijtr%t]jtmiu. Hieron. tpip. it
teurs Eccicfiartiques, j .61, parle de ce
< »d Larininm,
traitéde Ciint Hippolvte (.\r\\ rcl'urredion. (c) Pallad. Hi/f, Laupjt. taf. 148. "Nirratit
lien ci^ aulii lait mention danc la table dci HippatyiL lyw juit fawiiliurii Apofiolorum.
ouvrages de ce faint , dans Honorius d'Au- (^d)Act. Mari, Kmnart. ^a». 4.17.
tun, dans Niccphore & Frcculphc. (») Eulbb. /lA- 6 Hi(t. cap. 10. >
pafTàge qui ne s'y trouve pas , doit le rendre fufpecl: dans tout ce
qu'il allègue des autres anciens Pères, dont les écrits font per-
dus. Nous mêmes raifons les deux autres
rejettons pour les
paflages qu'il cite premier tiré d'un Traité , où , félon lui
-, le
îàint Hippolyte combattoit ceux qui,àcaufedela confubflan-
tialité du Verbe de Dieu avec Ton Père , nioient le myflere de
l'incarnation & le fécond, pris d'un ouvrage qu'il attribue au
5
(a) Nous rapporterons ici les trois paflages in epiflrla ad Dienyjium Epifeopum Cjprijlc ait •
que Jean d'Antiocheattribne à ûint Hippo- Dum confitentur saturas duas coguntur u- ,
Jytc , afin que le Icfteur foit en état de ju num adorarc, & akerum non adorant in eo ;
ger s'ils font dignes de ce grand Evcqiic ou , qui divinus eft baptifantur, in eo qui homo
plutôt s'ils nont pas étc fabriqués par quelque eft non baptifantur. Porro cum in nomine
partifân de Théréfic d'Eutiches. S, Htppolytus Chriftibaptifemur, naturam unam confire-
Romanus Efifcopus in iraclat» adverfm eoi ^»i mur , divinitatem irapaftibiiem & corpus
imfiignam Incarnauonem f^erbi De: , oh con- pafTibile , ut B.iptifmus nofler fit in Deo
fubflantUViaicm eiui cum ?atre : \\r^o , ait, & in morte Domini. Jouiin. Antiochen.
cum peperit corpus , Verbum quoquc pepe- Epift. Sy nodic. ad Mcnnam, apud Eufeb.
rit, & idcirco eft Dcipara. Judsi quoque Renaudxit , in Hift. Patriarch. Alcxand. pag.
cum crucifixerunt corpus , crucifixcrunt 360.
Deum Verbuin ncque diitinftio ulla inter
: (i) Nous en rapporterons piufieurs ci -a-
Verbuin & corpus hominis occurrit in di- près dans l'Analyfe de la doctrine de faint
vinis Scripturis, fcd ipfe eft natura una , per- Hippolyte.
(bna una fuppofîtum ununi , operatio una;
, (f) herum etiam ex Epi/lola ad Javianuin
Verbum Deus, Verbum homo , qucmad- Imperatortm in quu dicit Athanafius : Ununi
modum erat. Item in tradatuile unione corporis diccrc oportet & confiteri naturam un.im , &
C1iri(H cr ejus dizinitatis firafitfluT illum qui perfonamunam Verbi Incarnati ,
qui homo
creatus eftincreatum cflc per unionem: &
, faiftus , humanitatcm perfec'tani pro nobis af^
lUum increatum per eandem unionem crca- (umpfit : q-i contra fentiet, is inimicus eft
tum fieri.quaudoquidem natura unacxdua- Dei, & fanftis Patribus répugnât. Jojiin.
bus illis integris partibus conûat. l(Um ^uo^ue Amioch, ubifuprajpag. 35>i.
36o S. HIPPOLYTE EVESQUE
Cr de ft divintti'. Ces deux ne concicnnenc pas moiiu
p.illav^cs
J'herclîe d'Eiicvthes ,t]iic le premier ;&: les Livrer dont on fnp.
pôle qu'ils lonc rires, une ece niconnus.i toute l'antu^uite. Il elfc
encore à rcniarcjuer que ce que )ean d'Antioche cité de Ki Lettre
de S.HippolyteàDeny» de Cyprc, le trouve dans une Lettre
imprimée' (oub le nom de Jules Romain à Dcnys Evcquc d'Ale-
xandrie, dans les Anecdotes de Muratorius page 54). Aind il
f)ourroit bien y avoir fautcdansl'Hilloire des Patriarches d'A-
exandrie par M. Renaudotj &: pcuc-ctrc qu'au lieu d'/f ///?#,
l)te ^ il l'aut lire Jules.
ARTICLE IX.
T)es Ouvrages faujfcment attribués à fatnt Hippoljtc.
Livre fur L ]\T^^'' "^ rcpcterons point ici ce que nousavons dit plus
lAntechriii , j^ \j h^ut de la Chronique attribuée A faint Hippolyte, ni
Iiippolcalainc i- -t' o f
i
• •
i i
'-'^ 9"^ nous venons de due des deux Traites Se de la Lettre que
i i
Hii'poiytc.
Jean d'Antioche cite fous (on nom Nous commencerons la cri-
tique des Ouvrages qui lui (ont (uppoliis, par celui qui a pour
titre De la fin du monde , de l' Antcchrijl , 5~ du fécond avencnicnc
:
(4) Baron, ad <». ii^ . $. lo. Labb. Strift. ijt fument Proflietx duo cum Jeanne ad denun-
£«/*/. />4». 471. Biitl."/ii. 5 C4f. 8. , ciandum fer univtTfum mundmm adventum An-
(i) Pnor iffiiu adtentui frtcurfortm h.thu'tt Lib. de Confumin. mundi, iium, il.
liclirifli.
Jo^nium-Baftiflam ^pofttricr autem , tju» vtn- (<•) Tillcmont , tom. j fag. 67S.
,
turus tj} ingloria , Enoch , Eii.im O* Joanmm (d) Hipp. lib, de Antichr. nuni. 5?,
iMogum txhibfbit , , , ac dimidiitm htbdtm^- \
Jean
.
iaint Hippolyte lui même , qui ne parlent que d'Enoch & d'E-
Jie il enreigne(fyque l'Antechrill ne fera autre chofequele
5
-ine d'un homme véritable. Ce qu'il dit des Moines (^f) &;des en-
celui que Gudius a fait imprimer fous le nom dece faint Do-
cteur , 6c que nous avons montré lui appartenir. Nous croyons
donc que le Traité de la fin du monde cft une produclion de
quelque Grec du moyen âge qui pour faire honneur à fon ou- ,
Traitet
III. Le Père Combefis a fait imprimer fur un manufcrit de la ^
_., ,. -n \
Bibhoteque du Roi, un petit écrit lur les lieux ou les Apôtres douze Apo-
furies
-rii- \iA- •
t...
ont prêché , & où ils font morts. Mais il dit qu'il n'a point d'au- "'L^' "J^PP^'c
'^^*^'
très preuves que ce Traité fbit de faint Hippolyte , que l'auto- ?yte."'
rite de ce manufcrit. On le trouve néanmoins cité fous le nom
de ce Saint, par Cedrene(/' j & par Michel Glycas( ^) mais j
-(a) Lib. de Confumm, munii , num. il. (/) Lii^ebunt etiam Ecc!e/î.e luUiim magnum,
(Il) Afacaijpf 1 1 , ij. Hipp.lib.deAiitichr. quia nie obtaiio , nec/ufjîtusjiet. Ibid. n.34.
»»!». 64.
(g) Tertullian. Apo'.o.et. cap. 30 o'' 41 , c
(() Lib. de Confumm. mund. num 9 e?" 40. l:b, de Speclac, cap. Il , Cif lib. de Cerona ycap,
(li": 1 ad IhtjJAlon. z , v
Hipp. /. de Antichr. 10.
num. î c?' é. (/j) Sixt- Scnenf lib. 4 Bihliot. S. pa^. 3 1 r;
(e) Pafltreiftnt quafilupi Monachi expetent Cedrcn. in Compend. hifî. pag. 103
: (/)
qut fum mundi. L. tie Confuin. mund. n. 7. (k^ Michael Glyeas,/'<irf. 3 Annal, p. i^?.
Tome JI. Z z
36i S. MÏPPOLVTr FVFSQITK
cela n'a pas cmpcchc t]uc j'Uiiicurs luibilcs gens ne le rciec-
tallcnc comme (iinpolc , Idic à caiiic i^u'il tuntienc un qr.ind
nombre de faits trcs-inccrrains (oit parce qu'il en avance luiel-
,
Hippolytc. Ici Sep:. /nrr yfporrcf de ]elus Cbrill. Néanmoins il ne dit rien
de la plupart des Aporres. Cet écrit e(l bien peu de choie ik ne ,
depuis, l'un par laint Pierre, l'autre par laint Paul, ils fi-
nirent leur vie par le marrvre. Il dit que laint Clément fut Evê-
que deSardaigne; làint Barnabe, d'Heraclée Crelcent, de -,
lùppoC-aiiuiit delà lainte Vierge. Mais il n'y a aucun doute que cet Hillorien
Hi]ipoi)cc.
j^g Çç ^j^jj. jrompé fie qu'il n'ait pris S. Hippolyte Martyr pour
,
fiélion & on peut dire que tout l'ouvrage n'eft qu'un tiiTu de
;
tre comme fon Maître , (jS a l'efclave d'ctre comme fon SciT^nettr.
VI. Nous ne dirons rien des loixante ôc huit Canons que les Ecrits attri-
Chretiens d'Ethiopie lifent fous le nom de iàint Hippolyte, ni bucsàs.Hip-
des écrits que les Chaldéens lui attribuent. Hebedjelu dit qu'ils Ethiopiens &
ont fous le nom de ce Saint, un Livre du gouvernement Ec- ?" ksChal-
'""'*
clcfiaftique un contre Caïus ,une Apologie pour l'Apocalypfe
-,
(6) Njm quia heati Vraphax ocidinoPri fue- ac demum certa jam rerumfide , ea diccham ac
runt , ipfî l'erjidcm l^'erhi myfleria prxvidcruiit , pr^dicab-int qu£ iilii divinoduiitaxM numiiiema-
que ly alii>l'op>noAum ttatibui mini(harunt,ne- nijefla forent , retiquis vero aljcondita. Nam qil/t
Anm t^ut pr.tUiiia efjent lotjiieiues ,1'ed O" prtfcn- rjtioiie l'rophcta vocaretur , nifi que juin futura
tia alquefutura niinlijnto , ne fo!um Frojheta fpiritupr.fvidcret ? , , , . , . updi convenir ntcr,
ttmforaneui ejje monlirareiur , fed CT* cunilii l'fophetx à principio yidcntei vocabamitr, Hip.
tctMihas fiiiura pradiceret , ut Prof'heta ej]e exi- lib. de Aniichr. num. z.
jiimaretuT. Hinamque patres/piritu Iroplyçtis ap- (f) Hic autem [ Dci Filins ] dédit Leç«» &
lati , digneque ah ipfi Verho honorât i , o.io iiimi- Prophetai ; (y dundo cocgii hos per Spiritum Sun-
rum velm organa in feippi fempcr unitum yerbum Slum loqui , ut accipienlei ï,irtutis Pjternj: infpi^
tanquam pUdrum h.ibereiit , cuiiti nutu/ttqie al- r^tionem , coiifUnm c ïo'.untatem l'airit niiii'
f!atu,tju£ Dem 'iidlct hxc Prophète annumiabant. tiarent. In hii igiturVerbum verfabatur loquem
Non eti'm ex fua facMhale loquebantur , ncc qii.t de ipfo. Jam en:m ipfefmn pnco erat, oftendebat'
tx aninto cffent , liiec pnedicabaiit i fedprimum que fitliirum efje m Verbum hominibuj apparent,
•juidem yerbi immine rite fapioitiaimbini , exio' Hipp. lib. coin, Koel, num. ii cr ii.
Zzij
. ,
S. Elprit (/). Il femble croire que le Prophète Daniel (k) fut fan-
(d) Unui Deas tft quem non aliunie , Fr.ilrei pa^. 163.
(f) Ibid,
a^nojeiinu) , ijujm ex fanil'i Scripturis. Qutmad- (/ ) Std tnim ntijut fapient Daniel bit rx art
modiim tnimji^jHii vellel ftpitmiam huitu/jicHU leonum treptui Ce. S.iint Hippolytccn rccon-
e\Tr<ere , non aliter hoc confeqtti poterit , nijî do' noillanc que Djiiiclactc dclivrcf deux fois
rniéipietttum in DtHtn exereere , non tlinniedij- de Bel , <]ui fut lacaufcquccc l'to-
l'hiiloirc
cemui , cjuam tx Serifturii diziinis. i>HteumjHe phctc fut expoie une féconde fois à la r.igc
trgo fanÛt Scrifturt frtdicant , fmmui ; c?" de ces bctcs féroces. Hipp. de Tradic. ApolU
aitcumqiu ixent > co^nofcamus : O" ficM vuli tom. I , pag. 247.
Pater credi , fu eredamui I <J- fr.ut vult fiiium {g) Hipp. rem. I, pag. 18 CT" if Cl»m. z, .
tropriam voluntéUem , nequt fttundum fnprtum l'auium EpifloU ad Hebraot autorem el]e neiat,
ftnfum , nt^jue vim inferenies in ea ijut ah eo d.ila Phot. Cod. m.
Etienne Gobar attribue lo
fwnt i jed ijitomodo ipfe per fandai Scriptural do- même fentiment à. (àint Irenée. Apud tint,
ttrt voluil f/lc inielligamm. Hipp. cent. Notl. Cod. iji.
num. 9. (i) frocedal igiturin mtdtum , qui per Spirtlum
(A) Hipp. Commtnt4r, inGentf. lom, i Op, p. Sjnclum toijuriur (S- vtrax »/?, DaZiid ftliui Jt/Ji,
Il V ^6. Hic cum quxdam prophelice de vtro Chriflo tant-
( f ) £« ubinam ifl eopio/lijima illa [ Salomo- ret (j- Deum noflrum pet Spiriium Sanclum ta-
,
nis] feitntiaf Ubi illa myPeria ? Vbi liLri > extant rundo cettbraret , omnia qua âjudaii in l'ajjiont
tnimfola frovtrbia o* Eccle/ia-
, CT" Sapientia ,
e)m faila funt clare dtnuntiavit, Hipp. cenl.
ftes , V
Canlicum Canticorum, Hipp. in Cant, Judaoi , lom. z , p. i,
tom, I Op. p. lyo , tom. i , />. 4 Cy J V (i^) i^M» htc loqui docuit , nifi qui ex utiro ma,
{d) Hippolyt. m Don, Sufann, Içm, l Op. V trii tejormaz'it ! Cudius croit qu'il faut lire ;
<é-/(icn(f ifanilifiiavu f
OU lutMmf , v«i«tvit%
,
II. Outre
l'autorité des Livres divins, fliint Hippolyte re- SurhTrrJi»
connoit encore celle des Traditions Apoftoliques. 11 s'en fert"'*"'
con:reNoet(^) j pour prouver que le Verbe de Dieu ell: def.
cendu du Ciel dans lefein de la bienheureufe Vierge Marie;
qu'il, y a pris une ame èc un corps , 6: tout ce qui eft de la
nature humaine , excepté le péché qu'il a foufFert (c) qu'il j 5
le Père eft Dieu que le Fils efl Dieu que le Saint Efprit ^^'
-,
^
(d) Ait Vcro alins Propheta : Congrcgabit om- vero dus , quia Filius ; teriia autent Spiritas
ncm virtiitem fuain à folis ortu tifijuc ad oc- Saitélus, l'ater m^ndr.t , f-^etbiim perjicit : filiui
cafum , qiios vocaverit , &
quos non voca- autem oftet^ditur , per qiiem Pater creditur, Oeco-
vcrit, cum illo ibunt. Candelcere mare fa- nomia confenfwnis redigitur ad imum Deum : unus
cicc pra; multitudine vclonim navkini , & cnim efl Deus qui mandat , l'ater ; qui ohedit ,
nigrefcere campum prs multitudine fcuro- Filius i qui docctfcientiam , Spiritus S. Pater qui
rum. At fiquis ei in praslio occurrerit, gla- efl fifper omnia , Filius peromiiiii, Spiritus S, in
dio eorruet. Hi/'/>. 1. de Antichr. n, 15 j4. & omnibus. Aliter Dcum imutnintelligere non pojj»-
(i) Cred.tmus igitur, Fr.ttres , fecumlamlradi- mus , ti}ft vere Pairi C- Filio O" Spiriiui Sauclo
tionem Apafloloriim , xxr» t>J» TafKtTomv rit credamus, Ftcnim Judii PatremgtoriJicaz:erunt ,
Aratn^ut yquod Deui ytrbumè lalis defcendit fed non egerunt gratias ; fiquidcm non u^nove-
infatiilam f-irginem Mariam yO'c, Hipp. cont, runt Filium. Difcipuli agnoverunt Filium, /cd non
Noet. num. 17. in Spiritu Sanilo 1 idiirco ne^az'criint, Siiens
; (f) Huic [ Noeto ] Prehyteri rejponderunt : Et igitur f'erbiim Patris aconomiam C?' zolunttt-
nos »mim Dcum verejcimus ;fcim»s Cl>riJ}um,fci- tem Patris, quod nonvatt aliter Pater glorifcari
lie» , Filium , faffum,ficut pa/Jus efl ; mortuum , nifi Jîc i cum refurrexijfet ytradidit tioc difiipulis:
ficut mortHUS efl i v /ufcitatiim tertia die, O'fe- Euntes , inquit , docetc omncs gentes , bap-
dentem ad dexteram Patrsi, z/enturumqMe adjudi- tifanteseos in nomine Patris , & Filii & , Spi-
candum vivos CT" mortuoi. Atque liM dicimm , ritusSanâi. Dotuit hic quod quicumque unuin
gt(« didicimiis. Hipp. ibid. num. l. quidhorum emiferit , ;j perfUleDeum nonglorifi-
ÇJi) Siergo Verbiim erat apudDeum , CT" Dcus cavit. Per hanc enim Triaiialcni , é'iU r^t T^ni-
erat , quid ergo i dicetne aliqiiis yo.innem dicere a"»f , Pater glorificatur. P Mer enim Z'oluit > Filius
duos Dios ? Duos quidtm non dicam , fed unum , fecit , Spiritus Sanctus manifeflum fçcit , Hipgol,
/ irfinas veto duas ; itconomiam tertiam , ^utiam conttNnit, num. 14,
dicaSpiriimSanfli. Futer ^xidi-m mm ,'
p(rfom
,
Fils unique de Dieu félon l'elîence divine ('^) Dieu de Dieu (A) ,
{a\ Iren. tih. 4 Hxrff. caf. 75. etiim virtut ex toto , totutn zéro i'^ter ^ ex qu9
(i) Bafil. lib. JiSp. S. e.,f. \6. Athanaf. zirlui yerhi-m. Hipp. cent. Koel, num. II,
Ont. coût. Gtnt. Marius Vift, lib. I de rcrum (l)Si aatm dicut yoemi Ipfe d xii : Ego &
{rtatùtie, Patcrunum (timiis advenar animum ,(y in-;
(<•) L'nj enim z-lrtui tv loto : lolum 7ero Tater, telli^at nuod non dixii : t.go & Pjtcr uniim
IX (JMO zirtHiftrbim HipD. l. cor.t.Noft, ». II. film ;y«<iuniimfumus. Il ludeti m [fumii%] non
(li) XeetJJe <p f r^o ut qutmvii nolit [Noetus] ixitur de ur.o , le! fie dixit ,
quia du»! perfenai
Ctnfiteatur i'jirem Deum omnipotinttrn, c Oiri- êemonprazit , un.tm aulem poieruiam tfive vir-
PumJtfumFitium Cei.Dtum [.ulnm lominem,cui tmem, Hipp. ihid, num, 7.
omnia liuer Juhjecii prtter le , C" Spiriium S.tn- (_;J Vw^eniiui feondum divin"»! e/fentiam,
iium , C7 '>" fljt itre trei. Quoi fit uli fdrt quo- Hipp. Sermon, in TheopItJn. lom. I Op. p. ifj,
moi» Hnm Dm Jemtnjlr.tiur fciat unam tlje , (/>) T<am unigenitum Dit ferhum cum Dtus ,
Virtatem /ïvt (vtentiam huiHi. Hipp. liid. n. 8. ejjet de Dio , feipfum exinanitil. Idem , Comm.
(f) Atjui iia •tJflilil ti a'.r.ii. Cum aliiim âico , m Genef. icm. z Op. p. 19. Iiaque qui ut homt
non duoi Deoi itico ; fei larHjU.im lumen ex lumi- periculum luhieriU , à Pâtre fa' val Ui efje .tffîrma-
fUi V" Muam tx fottlt, aui radjum a fote. L'nj lur , fuanquam natma fua txifcni Dtui j Mtrt,
,,
de fubfifle , que toutes chofes ont vie , que les Prophètes ont
ÇiSrit vmii^x.*"' ©"'t . CT" univerfam ipfam (e) Verbum Dei foium efl zifibile, verbum zé-
vifibiUm créai uram in hono Jlatu confervans. ro hominis audibile. Hipp. cont. Noet. ». 13^
Hipp. Comm, in Genef, pag. 27 , 18. (f) Idem , il'id. yid.jup. num. 3.
(a) Semper enimfuit ingltria diviiia , qui ante {g)làcm,ibid.nHm.i. yid.jup. num. 3,
emae xvum iy tempus , CT" ame mitndijaila (A) Idem , ilid. num. 14. yid. Jup. num. 3.
fundamenlaproprioPatri ceexijiit: TÛi'ii'a ci/yu- (»} ^rgo yerbum incarnalum cernimui , Pa~
SttfX''>yimrifi. Hipp. Cçmm, iit C'en, lom. 2 , trem per eum intelUgimm , Filio credimus , ipj-
pag. 19. ritum Sanflum adoramui. Idem, ibid.n, 11,
(b) Deusfilus
hcret
cum ejfet, nihilque coivum ha- (^) llfi gloria V
potentia cum facro-faiiBo,
, . . , ttihil cnimerat pr£te,- if/iim. Ipfe fo- bono CT* vivifco ejus Spiritu nunc fit O" femper in
lus miiitui erat. Kec eiiim eratjîiie rationejîiiefa- omnia feculafsculorum , amen. Idem, Serm, in
piemia , Jîne potentia ,fme confdio. Omnia erant Tbeopb. tom. i pag. 264.
,
in ipfo, ipfe erat omnia. Qiiando roluit Hic ab
, CT* (/) efl Spiritus qui initia feribalur fu-
quomodo voluit , oflendit f^ertum fuiim tempori- per aquai per qutm mundui movetur natura ,
,
bus apud eum dcjinitis ; per quem omnia fecit . . creaia omnia ïiilam aaipiunt. Qui in
.
confiflit ,
Qued yerbum cum infe haberet , effeique mande Prophctii operalus , in Chriflum dtzolavit. Hic
efl
îuafpecinbile , fccit afpeclabile emitlem priorem efl Spirilui fpecie linguarum ignearum datui
vocem , CT" lumen ex lumine generans deprompftt Àpoflolis. , , , De hoc Gabriel ad V irginem :Spi-
ipfi crealune Domimim , fenjumfuum, Hippol. ritus Sanftiis fuperveniec in te , & potentia
tont. Noet, nmn. 10. Altiffimi obumbrabit tibi. Per hune Spiritum
(f) Hic autem dédit Legem G" Prophetas ; e?" Peirui beatam illam voccm ejjatus efl : Tu es
aaiido eofgit bas per Spiritum Sanllum loqui , ut Chriftus Filins Dci viventis. Per hune Spiri-
»ccipienteizirlutis paterm infpirationem , cotifi- tum firmata Eccle/i-e pctra Idem ibid.
efl. ,
liitm ep- voluntatem Vatris nuntiarent. Hippol. yenite ex fervitute in Uberlalem ex corruptions
,
Spiritm , idtfl, Verbum ? Hipp. «h(. Noël. régénérât m homo vivifcatur, Idein ibid.
,
tinm, 16.
36U S. HIPPOLVTE EVESCLUF,
parle, que faine Pierre a contelle Divinité Je JefusChrift, la
(<•) Dlcttne al:q»is iittrt Joaiineni Juei Deoi .' lur iii qui erederent in nomine ejui. Idem , font,
Dkoi <J»iitm non dicMtn ,ftÀ unmm , ftrfonM ve- î^oet, num. 17.
to iitas i aconomiam tiriiam, grdtium dico S*n- (c) Sieui ir^çpradiealum efl , fie frtfem ftif-
{li Sfirit»!. Hippol. «ni. \i>:l. fxi^. I 4. fum manifeflum fecit , V f^ir^ini V Spiril»
(A) Idem ; liid num. 4 , C alibi f^ft. SanOo novui homojaclui ; haiem ealefle quod
(r) Al'IJui .tutem non e^ a'.ius quam f^trhun. palernum erat lannu.tm yerbum terrenum verç, ,
Idem , ibiJ, num. 13. tanguant ex tel ère Adjm , per virginem iiuar-
(1/) Die mihi , i beaia Maria , tjuid trot à te natui. Sie in mundum egrejjm Deuieorp»ratu$ ap-
in Hitro conceftiêm , V qmd<t te in matrice vir- paruii , egrefjus ferfeilui homo. Konenim per fi-
^inati f^epabJtur ? y'trbum erui Dei , primogini- êiionem aut mutaticnem ,fed vcrefaîlui eflliomo.
tm qut è calii in II drfcenderal , c Itomo [rim»- Idem, <om. Woet. num. 17.
^enilMi in utero formaïui, m primo'^cmtum Vcr- (/) Moriale eorfui tioflrumfut admt'feendo vir-
hum Dei fiimojenito litmini unitum oflenderetur. luti. To Ot^nt >!fin r'ufut r'ti Ïmitm ivfûfH
Idem , aprnl Tlieoderel , Dialo^, 1 , ct* tom, i y^fûlas- Idem , lib. Je Anliihr.num. 4.
CpeT.fag.i6l. Credamui {jjt r Vratres , fe- (g) Ht mifcuit m poculofueyiamn : m yir-
,
eundum tr.idiiionem Apopolorum , auod Deui Ver- ^ine divinii.iiemjHam miieni cum carne tanijuawf
èum e eac'.is d./.endit in/antlam Vu-^inem Ma- vinum merum ac purijfimum , Satvaior ex ea na-
riam, ut ex ea iaearualus /Hn:pia anima \>uma- tal efl fine confufione Deut Itomo , •iyuyjj»'''" V
na rationis , inquam , participe , faUui omnia 0tit yjH tcijfuraf. Idem , m i.lud l'rov. IX ,
juteunnue homo efl , exeeptopcceato , faizaret I. Sapicntia xdiljcavit , &c. (. i Op. p. i8z.
jAdam qui cec.dcrat , O" immortalitalem largàre-
,,
tures. La
de l'Incai-nation a été le falut {c) des hommes car
fin ;
Dieu veut les {d) fauver tous. Jefus-Chrift eft (e) Dieu. Il eft
coëternel (/) au Père, il eft dans le Père Cg ) & le Père eft dans ,
iui. Le Père lui a donné toute puilfance ( /^ ) & l'a conftitué Roi ,
& Juge de toutes les créatures qui font dans le Ciel fur la terre ,
(rf) Sic i^iiur humanafuu non recifat qui approhaiionem perfidie ac ver.t nihilqiie hal>cn~
demonjlrtibiitur cjje Di in i ciun rfurit C lal'O- tii pravitatis inh:imanationii fus:. Itaqiie Bero
rat cy dcfuigalus feiit G- fuper puhiiium dor- operaiionis monade , dcitatem Chrifli C huma-
mit s qui naturam habet infomnem lit Dctis. . . nitatem naturaliter fîmul confundens C^ par-
citm ab Herodt fpcrnitur , qui totam terrant ju- tiens perfonalitatem ,difloli'it ziitam.lbid.num.y,
dicaturus efl. . . iS" à milnilm illudititr is cui ( c ) Hipp. cont. Noit. num. 17. Wiiçfup.
adjiant millia mdliiim C^ dtcies ceiitena mtUia num. 6.
Angeloriim Hipp. cent. Koét. jium. i8^ ( Omnes vuU , omnefque falvare défi.,
(/ )
Verum liiet mortina tfl tunquam homo , tamen derat. Hipp. /li. de Antich. num. ^.
fecHndian divinitalii naturam maiijît vivus. ( c ) 'H.ic omnia Chrifliis aconomicè tam-
Hipp. comment, in Genef.tom. l.p. z^.Hic qitam homo precabatur j qui erat verus Deus,
venieiis in mimdum Deus Cf homo f>atef.iilus Hipp. cont. Judsos. num. 4.
«/? , C humanr.m quiJem ipfus naturam facile (/) FiUum authoris beneficiorum interfece-
efl agnofcere quando ,C efurit ftit , O'c. Di- runt , ipfe enim efl costermis Palri. li 11x6 ft
tiina vcro rji/îm natiira non ob/curè cernitur , outùcif.ti. Ibid. num, 7.
quitndo ab Avgelis aiorutur. . . . Ex aqtia in
(.s) ^" 1'*" """^"^ ^fl DfWî , nifi in Chrifla
7ntf>tiis vinum jacit mare zii ventoritm agi-
, CT" Jefu , -verbo Hatris , £?• mjflerio aconomix , id
tatum objurgatiÇj' in mari ambulati (y cttco à efl incarnatioitis ? . . . Quod autem dixit : in tt
vativitate vifum rejiituit , CTT. Hippolyt. in efl Deus, oflendit myflerium (cconomi,e , id efl
VUlm. i. tom. i. op. pag. 168. Vide <^ pag. incarnationis , quod incarnate Verbo C^ faÛa
166. V
tom. 2.. pag. 14. 17. 18. 45. C^ tom. I, homine , Pater erat in Filio CT" Filins in l'atre
pag. i<}. 164. MyPerium lutmqitt divins in- converfante Filio cum hominibus. Hipp. cont,
carnationii ApoJ!olis C Propfietis atque Doilo- Ko'ét, num, 4.
ribus duplam ac diverfam in omnibus habere ( A ) Omnem poleflatem oflendit , qu£ à Paire
raturatem theoriam dignofcitur , cùm fit per- data efl Filio , qui cœlefliiim , Icrrtflrium O*
CT" plen£ dtmonjlrativiim hiima-
fi.(}£ deitatis infernorum Rcx , omniumque jtidex crealus efl.
3--7. CT*118. Toius Deus ipfe , totiis homo idem morte viilor mortis exiilit. Hipp. lib. de Aniich,
ipfiitotus Deus pariter natura homo idem C num. i6.
iffe.Veitate qiiidem Jivin.t per fuam ipfiuifanc- (() Volimt.is Patris efl j/efus-Chriflus.Hipp,
tiff.mam carnem non exiflentia natura carnis cont. Noët. nam. i }.
opérons, humanilate verh Inimana non exiflen- (;^) Catuli'.m leonis vocavit Propheta , qui
tia natura deit.jtis.ldemjbid.pag.(y 116.1^0. ex Judu Cy Davide fecunâùm carnem fallut efl,
( 6 ) Nihil dizinum corpore operatur , luhil non quidtm ex Pavidis faliiim femine fed qui ,
SJintc VuT-
ge, le titre de Mère de Dieu il le Icrt néaninoins de certaines ,
gc.&fa >•- exprcffions qui lia;uilient la même choie. Car il dit en termes
ginitc pctpt- exprès que Marie a (rf) porte dans Ion Tein le Verbe de Dieu ;
,
uicllc.
que d'elle ^) c(V né Jcfus-Chrift, & que jcHis-ChriIl cft (c)
(
Uaptcnte & cUid pas les autres. Le premier {c) rend la vie à l'homme, le
d'iiucharilti.-,
fur la nature délivre de l'efclavage du démon le fait enfant de Dieu & lui ,
des Ange» o;
procure l'immortalité. Dans le fécond nous (/) mangeons la
de l'amc.
chair divine de Jellis-Chrift, nous buvons fon fang vénéra- &
ble en rémilTion de nos péchez. On offre tous les jours fur la
Table divine ce Corps & ce Sang en mémoire du facrificc qu'en
fit le Sauveur le jour de la divine & myllcrieufe Cène. En re-
(a ) D:c milii o bejl» Maria <]iud trat à U maie V Chripoft aidiiit. Hoflem ahn'^at ut
in utero conceftum </>•"' M le , V
virginaU m l.hnfliim Deam e/Je tonfttlur. SentiUtem ixuit,
mairite gtjlabiuar ? f^erl»m trat Des. Hipp. tndmt adapiiniem. i^od veri maximum ej} ,
éipmJ Theoiaret Dialag. l.V tom. i. »/>. />. 167. reverlilur FiLm Dei cr Chrifli htrti. Hipp.
( i ) Sahator tx ta nalui eft
,/iiie eonfufiont Serm m 'Ihroph. pa^ 11Î4
Dtas Cliomo. Hipp. lom. i. of.f. ikt. (/) Divinam ijfiui carnem ae venerabilem
( f ) I bid. tiiJr/fp. »»»». I V. ejm languinem. Tis? Jiiat ««.tm titfjim ry^ li
( </) Vnivtr/irum tx fanûiffim/i fem-
coiiJilor Tfntt ivri ulfiM , dedit nobii edtndum Liben-
ter yir^ine Maria pir ctncrptionem vmolaht- dumqut in remtjjionem pcccaiorum. liipp. lom^
lent f'iu converfibiUiale fuhflr.nliam fibimtt l.op. pAi^. iSi. \'idi: fup. art. L. iiuw.S.
tinimam inteUiiiualtm cumjeii/iùzo corpirt na- (^ ; Etenim Bccltfia per fidem in Chriflunt
lura failus ej> hem». Hipp. l<-m, I. tp. p. (T charitatem in Deum conf.fa retipu lavo'
crum. Hipp. in Dan. O" Sufann. pag. X7J<
XJO.
(* ) fenite omnes Iribus ^entium adhaplif- Vide Cr Jiip. Serm, in Theeph. pag. x6^,
maiis immortaiiattm f'ilam vchis, qui in i^ne- (/>) Ibld.
rantit calt/i^Kie ztrfatt adUut tpii.fauflafignifict ( '
) iJH"" '''"" fi^rrù ni/ï diem Paftha ptr
nundo. l'eutie tx ferV'l-te in libertatcm ex Ty- anem lavatrum in pomario ^puaniibui paraïuTm
ARTICLE XI.
I. OAiNT Jérôme (/) & les autres Anciens, qui ont tra- Jugement du
'^"
)[3 vaille fur les Ecrivains Ecclefiaftiques, ont parlé de Saint ftîlë'^de^fa
Hippolyte comme d'un homme très-dode, très-éloquent & très- Hippolyte.
vertueux. Il mais doux &
avoit l'efprit naturellement élevé ,
(a ") Erttrit hctniiies iit rejaméltone t fici'.t rhglife à un Navire, il du que les enfei-
Àngeli Dti , tmr.inim complicnii expertes j im- gncs att.ichcts à l'antenne du navire re-
Ttiortalei , nibil difluxu idhjuo deperdtre Jolilf. prefentent les Apôtres , les Prophètes qui
'Nam immortalii ualuru non ge)ier,it,c?'c Ejtif- rcpolent dans le Royaume de Jcilis-Chnft.
modi uaturis conjlum Aiigeli cy aiiimie corpcnis Signa fupcr aiitenn^m in altum fuhlata , Pro-
vineuUs exfolutxsambx eiiim t/lx >iatur,i JinH phctarum, Martyritm O" Apoflolurum in Clirifli
alterius "eiieris , C7' divirfa à creaturis latjus regnoquiefcaitiumppiitui crdo. Hij'p. «i. de
miindi, ctuxfuh aJjeUiim cadi*nt,Yi\^ç.toni. I. Antich. )ium. 5^.
*p. p. 144. (O Ibid.
(i) Ibid- ep' cotit. Platon, p. iH. [f) Hippolytiii vir diferlijïïmtis. Hieronym.
( f) Hipp. coiit. tUton. Vide fitf. an. 7. epip. iS. ad Lucin. S. Hipfolyti cruiitione la-
, 1
AAa i>
372 SAIN'T HIPPOLVTE EVESQUE
lettre ; nous avons remarque qu'il n'a pas bien compris le
3c
Icns des foixante-dix l'eniaines de Daniel Ck qu'il a trop recule ,
Son {d) dilcours eft clair grave & fuccinci & quoiqu'il n'aie
, >
ges de faint Hippolyre. La feule que nous aïons eft celle que ,
^^yj^'^^P^'*'^
lytc, par M. M. Fabricius a donnée depuis quelques années en deux volumes
t-ibiKius.
in-fol. à Hambourg, le premier en l'an 7 rt. le lecond en 7 1 8. 1 i 1
Mais dans cette édition l'Auteur n'a point fuivi l'ordre des
tems ni des matières; il paroit qu'il a fait imprimer ces Ouvra-
ges à mefure qu'il les a recouvrés. On lui doit toutefois cette
louange qu'il a travaillé avec fucccs à ramaflcr quantité de frag-
,
C H A P I T il £•
ARTICLE L
Hifioire de fa vie.
Na (Tance de
l. '
I
*
ERTur-LiEN
{a) ctoit né à Carthage(^) Ville capi-
Tcrtullicii, X de l'Afrique vers l'an \6o. de Jelus - Chrift. 11
talc ,
(îj-oit fils d'un {c) Centenier des troupes Proconlulaires , & lie
vers l'anifio.
°"
cducation. noniHioit Quintus [d) Scptimius Florens Tertullianus. C'efl:
fous ce dernier nom qu'il eft le plus connu. Né païen, il vécut
pendant quelque rems fans aucune (r) lumière, & fans con-
noiflance du vrai Dieu prenant plaifir aux divertilTemens de ,
( h
"
Idem . ibii.O" Tcttullian. ApMgtt. (_^ ) htc O* not rifimui alii^uani» ; de
S'Jfrii fuimm ifiiitt , non nafeuiitur Chrijliani,
{ </ ) Tcrtull. Ub. it vtUni. zirg. taf. 17. ( A ) Peccator enim omnium notarum dm
tT- Lactant. Uh. j in/linit. cap. I. fim 1 ntc uUi rti »ifi ptcniltniia nalmi. Idem, dt
(«) Hoc^inui homtuum quod C" ip(ï rttro Paniltniia , cap. 1 z,
fHimyt , Cici fine Domini lute. TcituU. Apo- (1) Ejm ptniicniiam lu peccator mei fimi-
h^tt. cap. 1 8. lis ,imo me miner ; tg» enim praftaniiam in
l'tc omnit , il parle des jeux dt'niii meam "gnofto ^ ita imadt , Cf. Ibid^
( /) A'one
de Théâtre , pUnim txpTÏmtre pticft , nifi ijih cap. 4.
à fa femme, qu'il fut Prêtre lorfqu'il les compofa ; & dairs le Prêtre.
(c ) Eufeb. //'/'. 1. hiff cap. 1. Tertuttia- tatem CT ij>fc ftalim feijuilur. Tertull. Itb. ai
tlm vir Legum Romanorumfteriiijjimus. Quel- Scapul. cap. uttimo.
ques-uns entr'autres Cu)as & Scultet ont if) il!*"' 'P" "?"' manifeflius ? (]uid hae
pris liijet de ces paroles d'Eufebe , de dire frohatione fidctiui ? Jimplichai verilatis in ne
que TertuUien ctoit Jurirconfulte , & de dio efl. . . . eliam de corporibus nojlro imperia
lui attribuer quelques Ouvrages de cette excédant inviti V dolentes Cf vcbis prsfenti-'
fcicnce qui font attribués dans le droit à
,
bm eruhefcentei, \Atm. Apologet. cap 13.
lin nomméTertyllicn ; niais ce (éntiment (g ) Ad ifiam difciplinam melu predicati
dl aujourd'hui abandonne de tout le jiidicii tranfvolamui. làcm ,lib. .dé anima,
monde. D'ailleurs ce Tertvilicn cft re- cap. 1. " . . :
connu pour aucq^ur de plulicurs écrits Koi nuUim loci homines, TcrtuU- it
—
( /> )
tiu'aiK:un des anciens n'a cités fous le nom
'
orat. cap, 14.
37'? TF.RTULLIEN TRESTRE.
clairement au raivj; des Laïques : mais il cil certain que dans
la luitc il fut ordonné l'rcin.-. Saint Jcromc en termes
ledit
exprès {il), & Tertullicn lui-nunie le t'ait allez connoitre dans
le livre [6) de l'Ame où il le dillingue des Laïques. On ne ,
tholique contre les hérelies, & pour juftifier l'Eglife contre les
calomnies des Païens lui méritèrent l'eftime l'aftedion & le
, ,
(a) Hic ufjite ad m«li.tm ttatrm Fr/ihylir ce feinble que Tertullicn avuit demeuré
Ecdefltf femiAnfit. Hicronym. <» Catu'.ogo , p.irmi les Prêtres de cette tglifc. Lufcbc
le marque plus cxprellcmcnt que faine
(A) Forte otfieijitid de anima dijjtruera- Jcrônic, en difant que Tertullicn a été l'un
m»> f«m eaforor in/pirit» rjftt. PoJ} IranflîU de^ j>lus grands hommes qui aient paru i
SoUmnia , dimijjj flebe , <juo ufn foîet nekii re- Rome , T«r ftuXlta i»i fnh'.f f-aftwâit,
"KncUre qua vidtril. TcrtuU. Itb de Miim*. Eufcb.
/ii i hijl. cap. i. hn6n Tertullien
incmc tcn.s iju'il (itoit auparavant Prctrc rttmqm Geniilmm fwrum toram niMronii eru—
de l'EgllIc Ci^holiquc. Hu ufjut admediam h/lentem. Tcrtull. Iib.t. de tuhuftmin cap,(,
atatem Presbjter Scclejîx pCT-man/rj.Hieronym. (/) IrriuUianMi Afer Cenlurionii Procon-
in Cat.iU^O . lap, ^j. fnlarii /iliui omnium Ecclefiarum firmoiie ce-
(</) Contra tjuoi Monlaniffjl firippt Ter- Ubramr. £ulcb. in Cbronidi , ad an. 16.
uUianui Preihyter Carth»^inen(ii- Fridifinati Scieri.
smthor cap- l(S> Vincent de Lcrins, en parlant del»
(_!Ç )
luiiM bopca(J- contHnicUi) CUricorum Rtmitna Ho/Ira, Vincent. Lirincnl. /«^ 154. «J,»,
EecUJÎx ad Montant dogma dil-'f/os rf. Hic MaU/.
ronym. in C-ttalogo, (af. 53. Ce qui piouvc
de
ET DOCTEUR DE L'E GLI SE. Ch.XXVIIT. 377
de Montan , & crut à des vifions de femmes. Saint Jérôme eft
le feul des anciens qui nous apprenne les caufes d'une chute
ildéplorable , &
il n'en apporte point d'autres que l'envie (^/)
( <« ) Invidià fiofîea cy contumeliii Clerico- enfaignoient que le Fils étoic le même que
rmn Romans EccUfix ad Montant dogma delaf- le Père , de quoi Tertullien étoit tout-à-
fni e/f.Hieronym. in Catalog. cap. 5J. fait éloigné , comme il paroît par fon livre
( è ) 'Kec undiqite dicemur ipfi nohli finxiffe contre l'raxéc. A^o«:^Eufeb./(i. 6.hip. cap,
matertai , quas tôt jam viri faiiflitate O" frx- io.
ftamià injîgnts. . , . prodiderunt V ritudt- ( (/ ) hic ufque ad mediam letatem freihyttr
runt Ht Jufiinui Fhilofophus. , . . ut troculm Ecclefix ftrmanjit. Hieronym. in Catalogo ,
vofler virginis fene£U C chrifiiant eloquentU cap. îj.
iignitas: quoi in omni ofere fidei , quemadmo- ( c ) Tertull. Uh. de pudicilia , cap. I. Cï*
dum in ijio , oftavtrim ajfequi, Tertull- l'b. lib. dejiiunio. cap. II. II. Ci?* H.
adv. yalentin, cap. y.
(f) Aus,uR'm: h'refi 86.
On voitpar Eufebe que Procule le
( (•) (s) Ib'id.
Montanifte étoit à Rome fous le Pontificat (/;)ldcm,iW.
de Zephitin. & qu'il ne participoit pas à («) Ferturque vixiffe ad' decrepitam «M--
Teneur de quelques autres Montanift«s qui tcm, Hieronym, in Catalogo , cap. 5 j.
pour les Chrétiens deux livres aux Nations les Traités des
, ,
tres qui font perdus. Un fur les dilïicultés & les peines du Ma-
riage, un contre des Hérétiques nommés Apclliens un autre ,
l'Ame. Saint Jérôme dit, que dans la Table des Ecrits de Ter-
tuUien il y en avoit un intitulé fur les Vétcmens d'Aaron;il
, ,
l'Ame. Ceux qu'on lui a fuppofés font, cinq Uvres en vers con-
tre Marcion un Poëme du Jugement , un de la Gencfe un de
, ,
ARTICLE II.
taine , une mare un baflin ni entre ceux que faint Jean a bap-
, ;
tifés dans le Jourdain , & ceux que faint Pierre a baptifés dans
^Hùquamtefert inur eos <jiios Jeannain j\ir- titr , invocaio Deo , fupervenit enim Jlalim
dane O" <;»w Telrui in liberi tinxit i nifi KS'
, Spiritm de icelis , e?" atjuiifupercfl ,faitSlifican!
illt
*jH«
Cpado ^mm Philippus inier vias firlmlà eas defemelipfo , c ita fanÙificatx , vim/anfii-
tinxit , flus /almii aut minm relulit. fcandi çombibunt. Lib. de bapt. cap. 4.
Bbb ij
, ,
mondes étuicnt répandus fiir les eaux pour nuire aux liommes ;
lades. Il ajoute qu'à mcfurc que la grâce cft devenue plus abon-
dante la vertu des eaux s'cft accrue, & en mcme-tems le pou-
,
cap. 10. ctoit figuré dans la Loi ancienne ; puis il propofe quelques
( <> j Ntn tjuèj a<j:4:t Sfiriinm fatilium tan~ fpti nojlra eiiam nmmrrus nominum ditinorwni
ft^Hjm»r ,fiiin <i€ii,i tmunJ.iii ,/ub An^tlù , .... exindt 'X^'IT' ^' latacro ptrungimur il'
SpiriiuiJ»n{i3 prtparjmur , ijutma:lmoi»m n^dulâ untiion* qua m% m
nobn carnalittr car-
tntm Joninti vtMn Domino préparazit ; ita '" 1 fît fpirituaiittr pro/icil. dtlnnt manut
. .
V Jn^tfcij tjpiifmi arbiltr , fufrr vtniun Sfi- impoMstur ptr bentdidicnem adv'cans CT" invi-
tiim J.itdo liai din^tt mhluiitnt delii}»r»m , tant Spirilum fjntlum. , Tmnc illefanciiffim»t
.
^uani fiiti impcirat obf^naU in Paire V Fi- Spiritut fuper tmmidala V btnedicla eorpera
lio {7 ^firii» /an('!o, Kamfiii tribm itjlibmi Ubent j pairt drfecndit fuper bapufmi aquai ,
Babil bmnr vtrbum , quanti maris dinn habe- tanquam pri/linam ftdtm rntgncfcens cou-
mm fer btntdiilitnim te/dcm arbitrai Jidci ^Hie/tii. Llb. de Bapt. cap. i.y.Vi,
fut Cr fftuj«rti fakiù j fn^it ni fdmuun
ET DOCTEURDE L'EGLISE. Ch. XXVIIL 581
queftions fur ce Sacrement. La première eft celle que Jcfus-
Chrift propofa aux Pharifiens , Içavoir, Ci le Baptême de faint
Jean ctoit de Dieu ou des hommes; Tertulliea répond qu'il
étoit de Dieu,c'eft-à-dire, que Dieu l'avoir commande, mais
qu'il n'y avoit attaché aucune vertu > car quoique faint Jean
fût envoie de Dieu , ce n'étoit que pour préparer les hommes
à la grâce, &non pour la leur donner jc'eft pourquoi fou Bap-
tême ne conferoit ni le Saint-Efprit, ni la rémilfion des péchés ;
ainfi qu'il l'avoue lui-même , en difant aux Juifs , que celui qui
devoit venir après lui, les baptiferoit dans le Saint-Efprit & dans Cap. 11;
de tous les Apôtres on ne voïoit que faint Paul qui eût été bap-
tifé la féconde , qu'Abraham avoit été fauve par la foi fans le
:
Baptême. Tertullien répond 1°. Que s'il n'eft pas certain que
les Apôtres aient tous reçu le Baptême , on ne peut douter
qu'ils ne laïent defiré ; qu'il paroît par l'Ecriture qu'ils avoient cap. ij."
Bbb iij
,
( 4 ) HdTtlici auiem mtllum liabcnl (onfor- bafiifmti il tmlneri ftrftffi Ultris emi/îl t
tium nopr* dififUnt, ^uot txtraneat filant ijuateniti ijui in fan-^uimem ejui CTedertnt , aqnâ
lePalur iffa ademptio communie alionii, PCon laz'arentur ; qui aqua lai i/Jent > etiam fanfui»
iihtoin i'.lii tofnofitre tji4*d mihi tfi pr^ctptum, nem potartnt. Hic r/7 baplifimut ,
qui tavacrum
quij n»n ilim Dem tfl nobil CT" ilUi nec n/im , O" non acceplum reprafental > CP" perdilum Tld-
Cljrijfm , id fjl :Jtm , id<»que nec baftirmm dti. Llb. de Bjpt. cap 16
unni , ^«tj non irirm ; tj»rm ihvi rilè non ha ( f ) Dandi quidcm jm habet fi/mmui facer-
béant » Çine dttbto non habent : nec cafit nu- thi^ui efl Epifiopui. Dthinc PrtJyteri Dia- V
merari , tjuti non h^l^etur, ha nec fcfftnt acci. t*ni , ttea lumen fine Epif^opi auihonlate ,
père , qnûi non hjkrnt. Llb de liipt. cap. propitr Eciltfîa lionortm , quo fjlvo falva pax
i?. Tertullien pajlc en cet cndioit 'dcj r/7.Alioquin elijm lait il f ml efl. Quod enim tx
heretiquci Je lun tcms , (jui la plupart aquo accipiiur , IX aqu» dan potefi. Kifi tpif-
uloicnt d'une autre forme de baptême , copi iam, aul Presb^lrri , mut Diaconi vocaniur,
ou l'entenJoicnt autrement >|uc lc\ Ca- difcenlei. Dommi firmv non débet abfconii ah
tholiques , Bc croyant ni le même «//*. Prcinde O" bapiî/mm , aque Dei eenfiu , ab
Perc ni le même Fils ; ainfi il a fuivi par omnibus exirieri poleft. Sed quanti magi) laicit
arancc la dvcifion du Concile de Nicce difriplina virtcundia moaelHt incumtit, cumV
Can. 9. qui ordonne que ceux d'entre lc& ta majonbai cnmpuaiit ,nt Ibiadjumaai dica~
PauLaniltes qui reviendront à l'Eglifc , tum Epifcopii ojjJaum Bpi/cepalui. . . Sujjiciat
feront baptifés de nouveau. fiilicet , in ncetfjîlalibui Hlarii , ficubi aul loci
( b ) Efl cjfidem notis etiam fecundum la- aut itmporii , aul per/ona conditio compellit,
ttAcrnm , unam V
ipfum ,/anguiau /ciUctL, Huac tnim ceuPantta futturreniii eeccifiiur ,
l'Eunuque ( dont il eft parlé dans les Aûes des Apôtres) & faint
Paul furent baptifés fans délai , mais Dieu avoit donné des mar-
ques fenfibles de fa volonté. Pour l'ordinaire , il eft mieux de
diiferer le Baptême {a) félon les difpofitions de laperfonne, la
condition, l'âge, fur -tout à l'égard des enfans ; car pourquoi
cxpofer les Parains au péril de leur manquer par la mort , ou
d'être trompés par leur mauvais naturel \ Qu'ils viennent lorf-
qu'ils font en âge d'être enfeignés , afin qu'ils puiflent connoître
pariet : njfijî qux noza beftia eveneril Jîmitii lien réprime avec railon l'arrogance de
frijJin£ : Ht qiiem4d>nodum ilLi ùapiifmum au- ces femmes ,puifqueies Prêtrcs-nicmcs &
ferebat , ita alùjiia per fe eiim conférât. Ouod les Diacres ne donnoient le baptême que
p qwi?aulo perperam adfcripla finit , ad licen- par ordre de l'Evéque.
tiam muUerum dicendi j tingueiidique defcn- ( a ) Itaque pro cajufque fe>fon,s condilione ,
dinitifiianl inAfia Fre.hytiTHm qui e.im fcriptu- ac difpojîtioiie , elium £tate citnflalio baptifmi
ram conjfruxit , quaji liiulo Pauli defuo c»- utilior eft : precipuè tamen circa parvuloi. Qi>id
mulatii , conviflum atque confrjfum id fe amore enim iiecijfe efl fponftres etiam periculo ingeri ?
l'uuli fic'{]e , loco deceffîjje. (^am entm fidei quia ipf per morlalitatem defliluere promif-
e?"
proximum videretHr , ut «s daceiidi CT' tinguendi Jlonei fuas pojfunt , V
proventu ma!x indoUi
daret famin.t poieflatem , qui ne difcere quidem falli. Ait quidem Dominiu , noUieillos probibere
lonjlanier mulieri permi/ît : Taceant , inquit ad me ventre, f^eniant ergo dum adalefiunt ;
V demi maritos Jun confulant. Ibid. 11 faut ventant dum difcunt , dum qui veni.tnt docen-
croire que Tertullien n'attaque ici que tur ; fiant Cbrijfiani cùm Chriflum
nojfe pt^
quelques femmes hérétiques qui app.ircra- tuerint. I^id fefiinal innocens ^tas ad remif-
jnent s'arrogcoient de leur propre autho- fionem l>eicatorum ? . . . non minore de causa
.
lité le droit de baptifer, même hors le cas innupti quoque procraftinandi . donec aut . .
àc neceflité. C'elt le lens qu'on peut don nubant i aut continentix corroborentur. Si ^ui
ncr a ces paroles ut quemadmodum illa
: pondus intelligant baptifmi , magis titfiebunt
( Quintilla) baptifinum aufrebjt ; ita aliqua confecuticncm qiiàm dilalionem : fides intégra
pcr fe eum conférât, delà fuppofé , Tertul- fecura eft defalute. Là>. deBiçt.cap. 18»
,,
ARTICLE III.
( < ) Ditm hatitfmt foltmtiioTtm Pajiba feiUt jttim Je tilt fanOiffmo Uzaero ntvi na-
fT*fitt . ExinJe Penitccpt orJinaiidii la.
. . lalit afienJiiii , V frimai manus apmJ ma-
Vttrii Uti(j'mum ffatium tfi. Ctltram om- . . trem <»m fratribm apertlii ( c'ecolt la Coutu-
M Jiet Dcmii i tji , cmna h»Ta , ttnnt Itmbut me He prier lesmains étendues ;
petite Je
habile bafiiijmo :
fi Je /iUmniiulc wttreft , Je faire, f élite Je Domino Tanlim
. . . tro ut cùm
graiiu nihil Tiferl. Ibid. tap. Hj. pelilii TerluHiani pecralorti mimineriiii. Ibid.
( i ) IngrrJJuni kapiifini.m , tratieniliu ère. (</) Pacianus epif. 3. lom. 4. Bibhot.PP.
iru ,iejmni] cr genUitlaittnitiis , C fervin- pax- }I4.
hii orare tpêrtet , CT" cum tonfefitone omnium ( e ) Ctllûtavit Dominui :n vepioitla pani-
tttrô Jtli{l*rum, . . . Noiii tr-iiitUnJum eji , tentiam ftcunJum j»* pul/aniibus paltfaiiat ;
tttJifUxaopras. \bid. tuf. lo. flaiim fiKeiJenJm ac (ubnenJus r/? animus Jef-
(r) IgiiHt btniiiili ^uti patia Dti ix- feTaiitnt 1 fi ftfund* jxu ftcniteniia Jtbitor
que
DOCTEUR DE L'EGLISE. Crf. XXVIH. 38;
que Jelus-Chrift a donné à l'Eglife de remettre les péchés; ce
qu'il nia depuis , comme l'on voit dans ( -i
) fon Traité de la
Pudicité.
I I. Dans le livre de la Pénitence, l'Auteur traite d'abord de Analyre de
cette vertu en gênerai une paillon de l'ame eau-
, qu'il définit, ^'^ Traité.
les Païens en avoient une idée fi peu jufte, qu'ils ne fe repen- ^ '^'
,10.
toient pour l'ordinaire que de leurs bonnes œuvres comme ,
reconnoiflant ce qui lui fait diftinguer les œuvres qui ont befoin
;
elperance de pardon.
III. 11 vient enfuite à pénitence qui prépare au Baptême, la cap. e.
fuerit i Itifeat fane ptceure runns ^Jedrurna ba^ lorum efum ThUihenii exprohrat. . Et tamert .
parce que nous Ibnimcs déjà laves dans le coeur. Si nous atten-
dons après le Baptême pour ne plus pécher, c'elt moins par
amour de l'innocence que par necellité. Il parle ainli eu égard ,
démon, & les efforts continuels qu'il fait pour rentrer dans les
droits qu'il avoir fur nous avant le Baptême a donné ouver- ,
ture au pardon par une féconde pénitence pour une fois feu- ,
lement. C'elt allés qu'il veuille nous rendre encore une fois ce
qu'il nous avoir déjà donné 6c que nous avions perdu par no-
,
cap. 8, obligerez Dieu en vous fervant de celui qu'il vous oftie. Ter-
tullien rapporte les endroits de l'Ecriture , où Dieu témoigne
aimer mieux la convcrfion du pécheur que fa mort ; & l'occa-
fion de la Parabole de l'Enfant prodigue. Il excite le pécheur à
fon exemple à recourir à Dieu par une humble confeflTion de
fes fautes ce qui les diminue autant que l'obftination à les ca-
,
cher les aggrandit ; l'un eft une marque de repentir 1 autre eft ,
câp. >. i"ie preuve de la volonté à perfcverer dans le mal. Puis il déduit
les exercices & les travaux de cette féconde & unique péni-
tence Plus (a) elle eft reflerrée , dit-il, plus l'épreuve en eft
:
nourrir fes prières par les jeûnes gémir, pleurer, crier jour Se :
par ces paroles : Entre des frères & des conferviteurs , où tout
doit être commun, l'efperance , la crainte, la joie, la triftefle,
Ja douleur peniez-vous qu'un autre fafle ce que vous ne feriez
;
que vous touchez c'eft inique vous priez. Et lori'que vos frè-
,
res pleurent fur vous c'eft encore lui qui fouftre & qui prie
,
fon Père pour vous. La demande d'un fils eft toujours facile-
ment exaucée. Lequel vaut mieux ou d'être condamné en fe-
cret , ou d'être abfous publiquement Il excite les uns & les ? cap- «î-
autres par l'exemple de ceux qui courent les charges & les hon-
neurs, fans fe rebuter des peines & des affronts qif ils font obli-
gés d'eflliïer enfin il leur reprefente que le feul moïen de falut
:
donofor eft rentré dans fes Etats , Adam dans le Paradis. &
foniiur , eonfeffaiie fanittutia nafiitur ,fo;ni- tum O" fotum pura nojje : plerKmaiie verà je-
Untii Deus miligalur. Itaque exomologtfn fto. iuiiiis prects altre , ingemifcere , Liclirymari
Jlernendt iS" hommii difcipliiia
hiimihficanii mugm diei noclifque ad Domiiium Deum
tfl , converfaiioium injungens mifencordm iUi- faurn , Preihyteris adzvtvi , V caris Dei adgc-
€tm , de ipfo iiuoque hahitit aique vittu mandat , niculuri , emnibus fratrwiis Icgaiiouei depraa-
fatco ip- cintri incubere ; corpm fordihui ehfiu- tionis fux injungtre. Tertull. hb. de panit,
tare , animum maroribin dtjiccre , ilU qut lap. j).
CC c ij
588 TERTULIEN' PRESTRIt
ARTICLE IV.
Traité de Tertullten jur la Prière.
plus, il n'y tait mention que du [c) jeune qui précedoit la Ectc
de Pâques or il eft certain que Mt)ntan en avoit ordonne
:
{a) fon Traite du Jeûne; une autie preuve qu'il étoit encore
dans l'Eglilb lorfqu'il écrivit celui dont il s'agit c'elt que laint ,
Hilaire (f), après avoir loué cet Ouvrage comme très -utile,
ajoute que l'erreur dans laquelle ion Auteur le lailVa depuis
:
ce Traite finuent qu'il n'étoit encore que Laïque (/) lorfqu'il le com-
pofa. Quoi qu'il en foit après une efpece de Préface afles courte
,
cap. !•
où il relevé les avantages de l'Oraifon Dominicale comme ,
( <J } Idcnv fil'- ilc Drdt eap. II. ApoOoîym noi vel mtximi nullim loei , homiiit$
(i) Idem. /<A. Je puiiiii. caf. lo. imfudenitT TtiTailaTt. TcrtuiL Ub. de trti,
(c ")
Idviil. Ut. <t' i-rM. tap. 14. cap. 14.
(<^))Llb. Jejtiun. i4if, I.
(^ ) Si in tribal ttpilut pal'il omiie ver-
(f ) Hllar.
Matth. dt oratit-
in caf. Ç. btàm , auanto "léyts dum habtmtn per btnedicm
nis aulem ftcramtnto miifilatt commentanji litnem eo/Jrm arl'itros fJti (fues CT" fponforei
Cyprianuitir faréU nutnatit hhrravit..(^am- Juluits yfu^it md fduciam ft'ti ntffrje <tiam nit*
timim CT* Tfrtul'.idr.Hi hinc x:olumtn aptill^mum 1 fnerus nominum divmorum ^ ijuitm aulem f»b
fcripfcrif.ftd eonftqtieni rrroT htminii detraxit Iribm v leflatio ftdei V fponfio jaiulis pipiiie-m
(f\ De habillé ver'o dunluxjt faminarum , I <]»»ntam ubi irei , td efl Pater V Filiut &
V*rielat tb/crvaiititii ejicit fft f*n(li^mum I Sfiritm Sanflm , tbi Sxdefu , que trium (orfm
,
que dans les autres, que fa grâce attend encore; & par-là nous
fatisfaifons au précepte de prier pour tous les hommes mcme ,
pour nos ennemis. Nous ajoutons Que votre volonté (oit faite : cap. 4.
dans le Ciel & fur la terre , non que cette volonté puifle être
empêchée par aucun obftacle ; mais nous prions qu'elle s'ac-
complilîe en nous fur la terre, afin qu'elle (bit un jour accom-
phe dans le Ciel & encore qu'il nous donne le falut dans cette
;
vie & dans l'autre, parce que fa volonté eft (f) que ceux qu'il
a adoptés foient fauves. Qu^e votre règne arrive c'e(l-à-dire ;
venez régner en nous. Si donc c'eft la volonté de Dieu & notre cap. y;
Ceci eft mon Corps ainlî nous demandons par cette prière la
;
CCc iij
,
qui , félon lui , étoit une railbn liiliilante pour les faire rejetter :
l'autre; prier les yeux baifles & à voix bafle crainte d'interrom- ,
m^nmt rcttrcani ac itncreris : ijuutio ma^ii nt ifjîs ijiiidfm mumbui Juti'.imiùf tUl» , fcd
fuh eon/ftétu Dci fin' , Ange'» aihuc «ratunii Itmprralr ac frofè iLitii- Ne vil» f» dem ta
^Jflante faclum tftum imligio/Mm tfl , nifi tx- Midacum eriilo. . . . Sonos etUm tacii fmbjetlas
frobrumui Dto quèj nos oratie futigavcrii . Llb. e/J'e apOTttt. Ibld. faf) n.
it OTJt. caj>, I L, (f ) Sic V dit Pafche quo communii (y
( t I A'o5 vtrè r.on alloUimm) tantùm ( mi>' aua/î pMi.a jij»nii reli'^io efl , mmi» dcponi-
nta)ftd ttiam cxfiuniimm i CeminiiAfulfont mm ofulitm, Ib. cap, 1 ^.
ARTICLE V.
>,,-. r r Tcrtull
qu il lui donne ce conleil ^-,
pour ion propre avantasje , &
n
non , ^duxKorcm.
l,b.
riage. Il lui reprefente que félon l'ordre établi de Dieu dès le "p. z;
exemple celui d'Adam & Eve. llert vrai que les Patriarches ont
eu plufieurs femmes , mais c'étoit par une pure tolérance, qui n'a
plus de lieu dans la Loi nouvelle.
1 1. Au refte , il reconnoît avec faint Paul, que les fécondes cap. j;
noces font permifes mais fur ce que dit le même Apôtre, qu'il
:
jeimelle la beauté du corps tout cela vous dit qu'un mari vous
, ,
après avoir perdu leur mari ont méprilc ces avantages afin
,
de n'avoir plus que Dieu pour époux. D'un autre côte la con-
cupifcencc du liecle c'cft-i dire l'amour de la giuire, des ri-
, ,
avantage qui nous doit peu toucher > puilque lorlque nous en
avons, nous louhaitons de les envoier devant, en vue des mal-
heurs qui nous menacent , ne délirant nous mêmes que de lor-
rir de ce liecle injufte pour aller au Seigneur.
dans le Minillcrc celle qui avoit été mariée plus d'une fois ;
preuves que les fécondes noces éroient regardées comme peu
convenables à la pureté de la foi, & à la fainteté du Chriftianif-
"P- 8. me. Enfin il parle li avanrageufcment de létat des Veuves
,
fcconJ livre,
combien il eft difficile à une jeune Veuve de ne plus penfer au
mariage
ET DOCTEUR DE L'EGLISE. XXVIlT. 5P5
Crf.
anariage ; laiQe à la femme la liberté de fe lemarieL- poiuvû , Livre i caj>.
( <«
) H.tf cùm ita fîntifideUs Genii'ium mit- ohfervanda f»''t > ntariius eâdem die convivia
trimotiia fiihcuntes ,
pupri reos fjje ioiiflat , (y exerceat: fî procedenditm erit i nunqiiam magit
Arcendoi ah omni commt*ïiic,i\ione ftalernitatis , fumili£ ocapatio ohveniat. Quis auum Jînat
ex lilieris Ai>(ill.tli Jiieiilis cum ij^/maJi >ie ci- conjuitrm fui'm vifnandortim fralrum gratiJi ,
hiim quidem/iimmiJum. Llb. z. nd uxor.cap }. Ticaiim aliéna C <jmdem paiiperiora qu^que
( i ) Receii/eamm iiunc cxiera pericitlu cur tmrurij çtrcumire ? qmi noClurni> convocattoni-
ruinera , »t dixi ,fd.:i ah ApoÇlolo provifa, non hus , (i iia oportiicrit , a taterefuo adimi liten-
carni tanlum vcrumetiam ipp /; irilui moltfl'f- ter ferct ? <;«/< dei'iquè folemmbus
Vafchxobno<~
fma. (Mtis enim dut>itct obliterart auotidtè fi- taniem feiurus ad conviviHm
Jufitnebit ? qaii
di.m commeriio infideli? Quitvts mulicr Jîdclis illud dominicum ,
qiod infamant ifinefua[nf-
Dominiim ol'fervet necejje ejlj O" quomodo pottfl ficione dimittei ? qui! in carcertm ad ofcttlanda
diiohus dominis ftrvire j Domino c murito , vincula martyrii reptare fatirtur ? jam veri
adde ^eittili. GetitiUm enim ohfervando »cnti~ alieni fratrum ad ofiulum lonvenirc} aqiiant
Ua exhil'e/nt , fjrmam , extruOiontm mundi- , S.intlorum pedibui ojferre f de ciho , de pocul»
tias fiCuUres , blanditias lurpiora , ip/U etiam invadere , di/îda-are , in mente habere. Si per-
ftereta mairimonii muculofa s non ut penès e^rè frater adveniut , quod in aliéna domo hof-
fiindoi officia fexits , f«i») honore ipfîai necefjîia- pitium ? Si cm lar^ienditm erit > hotreum> promu
tiSj tanquam fi*l) ocutis Det modepè C^ made- prtclufa fitm. TcrtuU. lib. i. ad uxor, cap.
raiè trar-f'^unlur. . Si Paiio facicnda €7-4.
.
eft, 3.
tnaritm de die conducat adbaluea, fijejania
fccrcts i car ce n'cll pas de même que chez les Saints ou tout ,
priions, pour bailer les chaînes des Martyrs ? (^'cllc lave leurs
ptcds qu'elle leur offre avec einprellemeiu à boiic 6c à manger
: :
qu'elle penfe aux abfens, & qu'elle en l'oit occupée ? S'il vient
un frère étranger, comment lera-t'il logé dans une mailon étran-
gère : S'il faut donner quelque chofc, le grenier, la cave, tout
Cap. J. fera fermé. Quand même le mari païen conlentiroit à tout,
«eft un mal {a ) d'être obligée à lui faire confidence des prati-
ques de la vie chrétienne. 'Vous cacherez-vous de lui en faifant
le ligne de la Croix fur votre lit fur votre corps en foufflant , ;
croira - t'il pas qu'il eft tel que l'on dit Dans les folemnités r
op. 6,
pa'icnncs elle fera obligée de fc couronner de laurier d'ac- ,
(4 ) Std »liquh ft^intt ntPra , tiec ebflre- ifmrimgilabitur : C frccedet drj/tnva Utireala
fit. Hoc tp igit»T dclifhun quoi ^ftUti nojtra CT* Iu€trti4la ! difiumhtt cum nt^tilo in/oJali-
gperari} Tion / iti mutilui quid fercto *ntt qmdilU cantr.Ht ' tjvt Dci mtnitf? qu* Chripi
amr.tm cilum ?"/?« ? V/i/i ivtiii p*Mtm , non iucocMtio ? uhi jowcnt.i fidei de fcTipt»rar«m in-
illfm tTcdit i{f< ijfidi itur? MorMtur Dti
. . ltrje{}ione ? uhi fpirilui ? «''»' rtfngtTium ? ubi
éna'Hu mm laiilut tttitnil , inlet illoi omnihm divina benediOio l TcrtulL lii. 1 . ad mar.
mtmiiitim Jxmoniêm y omiittui folimnihus re- cap. J. V (,
fim , inxifUntt »nm , iitcil'itntt mtnfe , nideri
,
ARTICLE VL
Livre dei Frefcriptions.
( <» ) Vnie
fujjiciamus ad tnarrmtilam feli- lerulro horUntes , alterutro /uflinentes. In Ec-
titatem malrimonii quod EccU/îa conciliât >
ijiis de/î.t De! fariter utrique , pâmer in convivi»
C confitmitt ohUti» , e?" M-gat beiiediâio ! D(i ,
pjriur in artgujliti , in fierf^tutionibui ,
Angcli renunliunt , pMer ruu lialet i quaU in rcfrigeriis. Libère tger V'Jnaïur , indigent
jugum fiae!:i:m duorum unius fpci , uniui voti fuflenlaiur. Eleemofymejîne tormento ,ficrijicia
a»iiu difciflixe, etu/dcm fervilMii? amho fra- fine fcrupuU, Sonant ititer duoi Pfalmi C
tres , ambj confirvi , nulla fp.ritus CATitiJ'oi Hymni ^ Cf mulu'c provocant jx/'s mtliùs Deofii0
difcrelio. Simulor^r.t , fmulzoU'iainur a/- cuntet. Ibld. cap. 8.
mul jeJHttia iranfigunt , altCTUtrt docent^s , al-
DDd ij
,
«P- <• le choix j c'cft pourquoi l'Apôtre dit, que l'Herctique eft déjà
condamné parce qu'il a fait choix de ce qui doit le faire con-
,
même j nous avons pour Auteurs les Apôtres, qui n'ont rien
des hcrefies c'eft elle qui a inventé ces Fables , ces Généalo-
;
gies lans fin, ces queftions infrudueules que l'Apôtre nous in- Cap. 7:
terdit, nous averriflant en même-tems de nous donner de garde
de la Philofophie ; car, qti'y a-t'il de commun avec l'Aca-
démie & rEgliCe i avec les Hérétiques & les Chrétiens > Notre cap.»,
inutiles.
III. Les Hérétiques difoient, il eft écrit Cherchez^ vort^r
: &
trouverez^ TertuUien répond que ces paroles s'adreffoient auX'
Juifs , qui doutant encore fi Jefus-Chrift étoit le Meftîe , pou-
voient s'en inftruire par la Loi & par les Prophètes j mais que
Jefus-Chrift aï'ant déterminé ce que nous devons croire, il n'eft
pas befoin de poufler nos recherches plus loin. Si néanmoins cap.^.
tions que nous pouvons former fans violer les règles de la Foi.
Il marque en ces termes quelle eft cette règle inviolable :
'
cap. u;
Croire qu'il n'y a qu'un feul Dieu Créateur de ce monde qui , cap. u & 13;
a tiré toutes chofes du néant par fon Verbe produit lui-même
avant toutes les créatures que ce Verbe appelle Fils de Dieu 5
:
ches , qui a parlé dans les Prophètes , qui eft defcendu en der-
nier lieu dans la Vierge Marie , qui s'eft incarné dans fon fein ,
qui eft né d'elle , & a vécu parmi nous fous le nom de J e s u s 5
averti. 3°. Parce que les dilputes ne peuvent ctre d'aucune uti-
cip. 17. lire; car les Hérétiques ne reçonent pas quelques-unes de nos
Ecritures ou ne les reçoivent pas entières. Ils y ajoutent Ôc en
,
mode de forte qu'au lieu de pouvoir rien gagner dans ces dif-
;
avant toutes choies de quel coté eft la foi & à qui appartien- ,
nent les Ecritures. De qui par qui, quand & à qui eft venue la
,
Doctrine qui fait les Chrétiens car, ou cette Dodrine & cette
:
dée & y ont établi des Eglifcs qu'enluite ils fe Ibnt dilperlés par
,
;
tout le monde ou ils ont annoncé cette même loi,& ont fondé des
Eglifes dans certaines Villes, d'où les autres ont pris la lemencc
de la Dodrine, & la prennent tous les jours à mefureque les Egli-
fes fe forment ; c'eft pourquoi on les compte aulfi pour Eglifes
Apoftoliques, & toutes cnlemble ne font qu'une même Eghfc,
par la communication de la paix fondée fur l'unité de la Doc-
«pii- trine. Là - dcftlis voici comment Terrullien raifonne
, pour ,
reçue de fon Pcre, & nous ne pouvons Içavoir qu'elle eft cette
Doélrine que par le moïen des Eglifes qu'ils ont fondées ,
, &
qu'ils ont inftruites foit de vive voix foit par écrit. Suivant
, ,
ques ils n'y oppolbient rien de folide. Ils rcpondoient que les
,
Cap. iz.
Apôtres n'avoient pas tout fcçû , ou que fçachant tout, ils ne
l'avoient pas enleigné à tous fans prendre garde que ce repro-
:
qui leur en avoir été faite par Jefus-Chrift. Il eft vrai que Pierre cap. ï?;
a été repris par Paul, mais, c'étoit pour une faute de conduite,
& non de doctrine 5 car il ne prêchoit pas un autre Dieu que
le Créateur ni un autre Chrift que celui qui eft né de Marie,
5
ni une autre efpcrance que celle de la réfurredion. Donc félon cap. 24..;
la "difterence des tems des perfonnes & des raifons les Apô-
, ,
Op 17. Les Hereriqucs replujuoicnt que les hgliies avinent mal cuni»
pris la prcdicariun des Apotrcs & ils apportoicnt pour preuve ,
les reproches de laint Paul aux Galatcs & aux Corinthiens. Mais
Tertullien réfute en peu de mots cette objedion en dilant i^u'ilg ,
joie à l'Apotrc.
«ap V I ertullicn prouve enfuitc la vérité de notre Religion,
1 1 1.
$o. 31.
par conientement unanime de toutes les Egliles en une me--
le
cap. ijj. que les Hérétiques t'uirent venus délivrer la vérité. Cependant
, on prcchoic mal , on croïoit mal tant de milliers ont été mal :
cet eû'ct les miracles qu'ils ont opérés. Je vois en eux de gran-
des merveilles, mais d'une nature bien différente de celles que
les Apôtres ont faites. Ceux-ci des morts en faifoient des vi-
vans & ceux-là des vivans en font des morts. 11 pourfuit ( </
; :
^4) Cttertm f qu* ( hdrtftt ) audml inter- it» fier (ucctfflcintm al> iniiio Jtfurrenttm , ut
fererr tr tialt ApoftBlict , ut n'io vidrantur ah primus ille Ef.fcofut a iijuem ex Af'Poiii , Tel
AflfoUl Iraiiit \ ijuia fnb AfaOobi furruni , Apopoltâi vtrii , Qui tamen cum ApaPoltt petfe»
ffffumui dUcre : tdant trfo eri^tnei EccUparum vrraverit , haluerit tutl-ortm C~ antectfjonm,
Jifurmm, tv»lt»ot trdtntm Bf^cfnpm futrim. Hk tnim medt Ettl^t AfeJ!ili<t fr"/--! fu«$
paroître
,
Smirne rapporte que Polycarpe y fut établi par Jean ainfi l'E- :
établit pour principe , que toute dodrine rejettée par les Apô-
tres eft abfolument faufle. Par là il convainc d'erreur tous les
Hérétiques de fon tems foit ceux qui nioient la réfurredion , ,
diferunt :f!cHt Smirneorum EccUJia Polycarpum neque Apofloli alicujm anlhoris tjjè , neque
À Joanne contocaliim rrfirt : Jîcut Rerr.anorum, ApoPaliii. . .Ita omnes hxrcfs ad ulramque
.
CUmenttm à Petro ordinatum itidtm. l'eriiide fonnam » iiojlris Ecdefïii provocaix, probe)}t fi
Miqiie O" C4:Ur<t exhibent quoi aii ApùfluUi in quaqua putant apojlolkas, Sed adeo ncc funt
Efi/cofiatum conflitutoi Apopolici fcminis tradu- nec probare pojjimt qucd nonfuiit , ncc reci-
ces habeant. Conjîn^ajit taie aliquid h^ictici. piunlur in pacem ep* càmmtinica'.ionem ah
!è«jd eiiim fofl bUfphemiam iiilichiim f/? ?
illis EccLfii quoquomodo ÂpoJloHcii. Sc:'iie: oh di-
Sed etfî confiiixerint , nihil promavebunt : ipf.t vcffilaleni f.icramenti nuUoniûdo Aptifulict,
t::iT,i doCirina eorum cum
Apojloltc/i compara ta , Tertull. lih. depi-ifcript.
tx diverjilate £^ contrjtrietate/iia pro!uin'.i,-.bit
tent & prient de même : ils admettent jul'ques aux Païens : ils
(a) In frimis tjuis Cathetamatus , quii f.- lium li.ii non tthnicoi conterltndi , fed nofiret
dtlii in({Ttum cjl : pariler ajiunt , parittr ,:u- cviTtendi. , . ad l>.tc foUmmodo tpcra Immiltt
diunt , f.-.riltr OTant : cliam elhnut/î fufirzc- Cy b'.andi V Jummiffi agunt , ItKriim ntc fitit
tierint JuiUlhtn cjuibni .C porci> mar^^rius prafidikni rnertniiam novcrunt hoc ttt , V
luit n»n ttrai jailahimt. SimfUiitattm votunt quod fihifmata tipud harilicoi ferè non fitnt ;
cujupcnts nêi cnram
tjji fnfiralii/nemiifiiflii!* quia cùm fini non paltut i fihijma efl unilat
Itno.ii.itm zodiiit. facim invoque f.-.fj'n cwa Ipfii. Mentior fi non tliam à Juii rf^w/ii 14-
tmr.thus m:jie> t. Ktliil cnim wterrp itiis , Uicl riant tnirr fe , dam unufqutfqne proindr C'io ar-
iiltrfa iraiUnlitus . Jum ad uniut verilaiit bitrio modulaïur qitx acitpii : q»<mjdmodum
txfngnaltoitm (onfptreri, Omnei lunitnt , cm- défit» arhinio ta compofuil ilic qui lr.iiidit
Kti Jiienii.m pollictntur. Anle funt perfccli ld<m Ikuit l^alenlinianis qutd P^altniint
Cath.eumci i iju m tioili. Ipf* muUerei htreti- idtm MaTtiiinitii qtiod M-trcioni, de arbiirio
« ijmàm pTotACti ! qut audeaut djttre , cen- [40 fidtm tnnoV'trt. Denique ptniiùs nifpcd*
ttnJere , ixoTcifmoi agcre , curationtt repnmit- htrcfis cmr.ts , in mu'iit cum amf'oribui fiiit
trrt ,
forfiun <j- tingtre. Oriinationis tcrum dijjentitntrs deprehenJunliir.
fhrique nec Eccle-
temerarir Itvti , inionfiantcs. î^.'unc KtO/liy-
, fiaihubent ,fine maire .finefide , orhifide , ex'
tci ccnluanl , nunc ftctila tkfrtivii , nunc apf- lorrts fine lare vagantur. Koiata Junt eti^m
fialas iiojlres , m gloria ni ohh^int qnia , ttri- lommmiu hareliiorum cum ma^ii quàm plu-
tilt non prfjunt. Kufijuam faiilms profit itvr , ribus , cum CiTcul.ilorthiii , cum Afirologii , cum
n» m il» cjy?rjj rtbt'.lium , uli tpfum t/]e $Uit Ihilo/ophii , curtofilati/ciiiccl déduis. (Mririu O*
fromiren tft. Itaque ati»i hoiiè Ep:/(oput, crai invenielii ulijue mtmintrunl. Adeo O" de se-
AJirj ; htdii Diaconm qui crai UUtr : htJiè nere conoerfaiionii qualitutfiAti tftirKari pottlf :
trtitjttr qui cras Lattui t nam C laïiii Sattr- dochina iudtx dific.plina cfî. Kr^^ani Dium ti-
ileu.':a muntra injuntunt. Dt verti auKtn ad- mendum : ittique Ubtra fnnt il ii omnia & Jç-
au^.iJlTOiitnt ^»ii ditam ? dm hoc fit ntg»- lut,!. Llb. deprtfc. caf, 4.1. 4t. cr 43.
,,
qu'il a aprife , comme fi celui de qui ils l'ont reçue , l'avoit coin-
pofée à fa fantaifie les Valentiniens & les Marcionires ont au-
:
notre foi. Que répondront alors ceux qui ont corrompu cette
foi qui leur avoir été donnée vierge par Jefus-Chrift S'excufe- ?
ront-ils fur ce que les Apôtres ne les ont point prémunis con-
tre les faufles dodrines ou fur l'autorité de celui dont ils ont
,
EEe ij
,
lement fur ce que dit de lui faint Auguftin qu'étant palVédu côté ;
n'auroit pas manqué de relever ce fait, s'il l'eut {\i\ n'en dit ,
pas un mot dans Ion livre des Prelcriptions non plus que dans ,
toutefois quelques uns des derniers qui ne s'y trouvent pas. Mais
nous aurons occafion d'en parler dans la fuite ^ li ce n'eft de
Vittorin qui eft entièrement inconnu.
ARTICLE VIL
Traité de la Fatience , du Scorpiaque > les deux lixres
aux Gentils.
I. 'T~^ Ertullien étoit encore dans l'Eglife lorfqu'il com- Traité delà
Prilrrnnito Phariftos (ura liis eliam TerCuU. tlh. de Patient, cap. 13.
Merodtanoi gui Chrijium Htredem efj'e dixe-
EEe iij
40 5 TER JULIEN PRESTRE.
la de cette vertu propofc pour modèle non les Phi-
necelVitc ,
^^' " lolbphcs mais Dicu-iiicme, qui tait paît de Tes dons à ceux qui
,
qu'il nous a donnés & qui montrent que cette vertu elU'ef-
,
raélites adorèrent les Idoles, & qu'ils firent mourir les Prophètes,
cjp. 6. Au contraire la patience éprouve notre foi, comme elle éprou-
va celle d'Abraham en le dilpolant à Ihcrifier Ion fils unique;
elle nous donne Dieu pour père, l'uivant ces paroles de jefus-
Chrill. Priez pour vos pcrlecuteurs afin que vous foiez les ,
cap. 7. 8. 9. cufans de votre Perc celefte. Il fait voir cnfuitc qu'un Chrétien
«p. 10. ,-,2 p(,m avoir de jullcs raifons de s'impatienter, foit qu'il perde
l'es biens . foit qu'on l'attaque dans fon honneur foit qu'il lui ,
«p. & arrive quelqu'autre accident Icmblable. Enfin après avoir fait
£1.
( t ] Annf pr/ifcnlia Trrum ejl meiim ar- tuil lih. Je Scerfiae. cap I.
Jar , i;fa car.icuta perfceulionîs ab ip/o ftilicet ( i ) Idem j lib- I . aiv. Marcion. c/ip. I.
Cjnocrphalc. A'.ios ijç/iij , alioi ^Uiiui , alioi \c) Si aihut elaufum pinai coclum , m«-
ie/li* Chr:fijnoi probaveruni. A'ii fnfHèus in- mento (laves ejus hic Domiiium l'eiro , c per
térim V unoulii infuprr Jtrupaia marl^ria rum Ecclejit retiquifje. TcrtuU. lib, dt Scof'
in carcere lUriunt. Koi ipfi ul lepores Jtjli- pinc, cap. \o.
nuta vtnetio , de le:i^i>'qiu olftdimtv. Tcr-
,
puiflance de lier & de délier , les avoir auffi données par lui à
devenu Monranirte (a). Saint
l'Eglile, ce qu'il nia depuis, érant
Jérôme clogcdu Scorpiaque, & il le cite contre
parle avec ) ( i>
qu'il nous donne la viftoire fur le diable qui eft notre ennemi.
Les gens du fiecle s'exercent à la lute dans la paix la plus pro-
fonde , & on propofe même un prix pour le viftorieux , làns
qu'on trouve à redire que celui qui prélide à ces exercices ex-
pofe les hommes à la violence des coups pourquoi donc feroic- ;
mes & aux Anges , afin de faire éclater leur conftance , fans
cela, comment y auroit-il plufieurs demeures dans le Ciel, fi
ce n'eft pour la diverfité des mérites / D'ailleurs Dieu avoit
prévu la chute de plufieurs après leur batéme & pour leur four- ,
fang, qui n'eft plus en danger d'être fouillé, les Martyrs y font
lavés de toutes leurs fautes puifqu'ils y laiifent leur propre vie.
,
Mais, difoient les Gnoftiques, Dieu eft donc homicide puif- "? 7--
( « ) Idem j lib. de riid:c. cif. Il, (i) Hicron. i" Fi^iUiit. l'cig. 2;; J-
4oS TI-RTULLIE N rRESTRF.
pour empêcher de muuiir :d\)u vieiu que nous célébrons avec
joie la mort des Martyrs. Q}ic ne puis-je inoi-mcme mourir
ainli afin de devenir Ion fils Il continue i taire voir la necelUtc
, !
CjpS. du Martyre fur ce que le culte de Dieu n'a pas plutôt com-
mence que les juiles ont Ibuffert pcrfecution Abcl ell mis à :
mort David cil pcrfecutc, tlie cft chalVc, Jercmic lapide Za-
, ,
charie tue Huïe Icjc Jean a la tète coupée les trois enfans
, , ,
l'ont mis dans la t'ournail'c & Daniel dans la folle aux Lions,
"p- 9. Enfin Jellis-C.l'.iirt a établi la nccedué du Martyre dans la loi
nou\elle,en déclarant qu'il ne confeilcra devant l'on père que
ceux qui l'auront confelVé devant les hommes. Sur quoi l'Auteur
°
réfute les rêveries des Valentiniens qui dilbient que la confef-
**
,
les divers étages de leur pleroma. Il nell pas écrit dit- il, celui ,
( a ) Quoi fetTHi caiiiuT .... quod Pau- illic martyrii rtnafcitur gtneroftale. Tcttull.
lui Jijlraniiur , ipforum fan^uine /cripla /unt .... Itb. de Scorp. cap. 15.
Viias Ct/arum ligimus , orienlim fidcm Romt (h) Hoorncbckius. Ub. I. de Thetlog. r*m
fttmui Ktro crurntavi. Thiic Pcirus ab aticro Irum cap l.pag.ioi-
tingiiur , cum crucii atljlriiigilur : tuiic Faulm ( c) Hicron. Epifl. gj. ad Magn.
fil/iUM Efiirun* ctnft^uitHr nativitatcm , cum (d) Auguft. Ub, 7. Civ. cap. j.
ment
,
fujet, les preuves, le ftyle, les paroles mêmes, tout cela leur
donne tant de reflemblance avec fon Apologétique que l'on ,
fon ftile ? Mais ce ftile eftil imitable? On dit encore que dans
le premier livre ( ^ ) aux Gentils , l'Auteur compte environ deux
cens cinquante ans depuis la naiflance de Jefus-Chrift, au lieu
que Tertullien en marque environ deux cens foixante dans fon
Traité (c) de la Monogamie. Cela prouveroit quelque chofe
f\ l'on fuppofoitque ces deux Ouvrages eullent été écrits en
même tems ou bien fi l'Auteur fe fuivoit lui-même dans fa
- ,
où il dit qu'il n'y a pas encore deux cens cinquante ans de-
puis la naiflance de Jefus-Chrift il ne fait pas difliculté de dire
,
"
( a) Hoornebekius uti Jùp. ^i. Sed O" tjHi une , ait , fielffarum p.irtivn
. (l> ) Cap. 7. fcc:i eut plaiifores qiiotidtè r<.Zc'aniur , fij}
(c)C.p. 3. vindtmiam patritidaTum racem.ilio fapcrjla,
(</) Cap. 3. (/) l.ib. 1. ad Nat cap. 7.
(_t ) JJhuc SyU caitaveritm oiuribus /pi- (^^ ) IbiJ. cap 10.
rantj adhuc Ga'dix Khoiunj juo luva"i. Ttr-
( i ) Llb. X. ad Kal. c.-.f. 7.
tull. lih. I. ad y al. cap. 7. CT" Ajo'.oget. cnf,
j
qi't.' p:ir haine, qu'Us les traînoient en jullicc &: les condamnoienj;
r,i.,!^„[^'^'
cap j. leulcinent à caule de leur nom, (ans vouloir les écouter il avoue ;
que les mœurs des Chrétiens n'étoient pas également purc'-.Ck que
quelques-uns le lailVoient aller à l'avance & à l'impureté mais il ,
cip. i. Je plus grand nombre. Il cite les loix des Empereurs, qui dé-
tendoient de condamner quelqu'un fans l'avoir convaincu i
& infère delà la neccflité d'adoucir celle qui ordonnoit de pu-
cap. 7. nir les Chrétiens fans autre preuve. Venant cnfuite aux crimes
d'incclte & de repas de chair humaine que l'on reprochoit aux
Cluétiens il fait voir que ces acculations ne font fondées que
,
fur des bruits populaires, & défie les Païens d'en apporter au-
cune preuve ajoiitant qu'il n'étoit pas croïable qu'une Religion
i
che lur les Païens & les accufc d'avoir eux-mêmes abandonné
«ap.'o. la Religion de leurs pères. Il attaque enfuite la multitude des
dieux , & montrent que les Chrétiens n'étoient pas les feuls qui
leur euflcnt rcfufé le culte profane '& bizarc qu'on leur ren-
doit. Que les Romains eux-mêmes, & ceux qui les avoient pré-
cédés avoient fait paroître en plufieurs occafions le peu de cas
,
ganifme & réfuté a cet eflette que Varron lé plus doCte des '• P^S- î3-
, ,
ceux des Philofophes , ceux des Poètes & ceux des Gentils >
c'eft à-dire, ceux que chaque Nation s'étoit choifrs. Tertullien cap. ». &
détruit ces trois dalles de dieux les premiers parce que leur '^l'î-
; ,
clut qu'ils l'ont ignorée, ou du moins qu'ils n'en ont pas été
perfuadés. II pourfuit fa critique fur {a) l'origine des dieux cap. 9.
£?n gênerai & ne manque pas de relever comme une impieté
,
teux & des dieux choifif. Puis venant en particulier à ceux cap. 10. &
qui croient adorés chez les Romains, il fait voir qu'ils n'étoient ^'^'H-
que des hommes & décrit leur naiffance leurs mariages leurs
; , ,
IFf ij
412 TERTULLIEN PRESTRE.
trcs-ccicbrc chez les Paiciis
, qui avoir écrit i"orii;inc de Saturne.
Cela fiippofc il prouve qu'ils n'ont rien fait qui doi\ c les faire
,
Cap. i«. honorer cotnmc dieux après leur mort. Les Pa'icns prétcn-
doicnt au contraire qu'ils avoicnt mérite cet honneur , foit
pour avoir mis au jour plulicurs chofes ncceflaires à la vie,
l'oit pour avoir accru la dignité de l'Empire Romain. Pourr
porta des ccriles dans cette Ville & à tant d'autres qui in\ entent,
.^«1»' U;»
tous les jours de nouveaux arts? L'Empire Romain n'étoit-il pas
déjà affermi , lorfquc Numa ijitroduilit le culte fupcrftitieux des
4icuxî Les Aflyriens , les Mcdes , les Perfes Egyptiens ne
, les
font-ils pas tombes , malgré leur pieté envers dieux ? preu-
les
ves que comme le véritable Dieu eft le feul Auteur & Créa-
teur des fruits de la terre , il eft aufll feul difpenlateur des
Roïaiimes.
ARTICLE VII r.
Apologeti>.jue Je Tertullien.
Apologéti-
^"'
LT 'Apologétique fuivit de près les deux livres aui
tuliien.*^
'
^ Gentils, &
parut environ l'an de Jefus-Chrift [a) 200.
lorfque Scverc étoit encore {b) occupé à pourfuivre ceux qui
avoient favorifé la révolte de Niger d'Albin. On croit que &
Tertullien l'écrivit à Carthage , au moins ne fut-ce pas à Rome,
puifqu'après {c) avoir rapporté les inhumanités qui fe com-
mettoient dans cette Ville en l'honneur de Jupiter & la cou- ,
(«) Tertullien aianc adrcflë l'ApoIo. f*P tiniemiam pMrrieidarum rdctmatio fnfrr-
getique tant au Scnat , qu'aux Gouver- ftti , ifuam Ttctniidlmis , CT" ramofffmi} U»~
neurs des Provincet & autre? Magilirats préflrutbant. Apolog. cup. 3J. Au
reii pofîti
de l'Einpire , il ne peut l'avoir écrite telle quoique Scvere ne fut pas alors à
,
avant l'an loo de Jefus Chriit , parce que Rome , mais occupe à la guerre de Syrie ,
Saturnin , Proconful d'Afrique en cette on ne lailToK pas de rechercher par Con
année , elt le premier qui au répandu le ordre les relies des conjurés qui %'ctoient
Cing des Chrétiens. joints à Pefccnnius Niger: inttr Utc , dit
( b ) C'cft le fcns de ces paroles de Spartien , vit. Srv. f»g. 6^. Ir/unnianat
Tertullicn Sci
: V gm "»"' fceUfarum ptr- rch^mai amlhort Hamiant ftTJitpitbillwr'
tinm focii ««( fUu/tris ^metidn rettUntm , (t ) Tcnull. -^/«'«j. f»/. y.
ET DOCTEUR DE L'EGLISE. Ch. XXVIII. 415.
Prctres de Bellone qui répandant leur propre fang pour le con-
facrer à cette Déefle , après l'avoir recueilli dans le creux de la-
main , le donnent à ceux qui participent à leurs myrtercs-Coni-
me perfccution étoit générale, il eft à croire qu'il adrcfla fon
la
Apologie à tous les Magiftrats de l'Empire. En effet, en quel-
ques endroits il parle {a) aux Sénateurs Romains ailleurs il, :
ture eft légitime , & non pas tyrannique. Lors donc qu'Eufebe
dit (d) que cette Apologie fut adreflee au Sénat Romain, il
faut entendre qu'elle lui fnt adreffée principalement comme-
étant le corps le plus refpedé ^ & le plus confiderable dans l'Em-
pire , duquel on tiroit ordinairement des Gouverneurs & des
Préfets pour les autres Provinces.
Plufieurs croient que Tertullien n'avoir pas mis fon nom à
cet Ouvrage , parce qu'il n'étoit pas permis [e) aux Çlirétiens
de fe défendre en public mais cette raifon ne perfuadje pas , :
puifqu'il l'a mis à la tête de fes Livres aux Gentils , Se, de fon
Livre à Scapula , où il entreprend également la défenfç de?
Chrétiens, Quoi qu'il en foit , Lacbance , Eufebe & S. Jérôme ,
citent l'Apologétique fous le nom de Tertullien ; & dans des
Manufcrits très - anciens elle porte fon nom. Cette pièce a été
fi eflimée , que dès le tems d'Eufebe on l'avoit déjà traduite
.1 1
'ji.'-clixîd a'-j ri:/i an fijUjii'! .
J 1
. . lil-M -
( 4 ) ibid. «^. z I. •
c,
noiîKallinpil
^j ) Éureb.7,J."î.K^. 'jî'"^ " -''
T^^l/f.
.(/') ïbid.{ap.4<!, -.(joq oBpl ~3nrjpr!C(f )Apolo(g(ri«/>.ji!,r!!;ii îTR nà'.iip
iO y^xà.c.e..iMm. ,-.^^ ^3, Lïî:j^cL û -.
que violence Iccrenc qui agit dans vos cfprits &: qui vous fait ,
que reproche contre Ion nom un tel eft homme de bien di- ; ,
Jes plus fages des Empereurs avoient été favorables aux Chré-
tiens 5 Tibère, dit-il, fous lequel le nom Chrétien commença
à fe faire connoître , aïant appris par les avis qui lui furent
donnés de Paleftine, merveilles que Jefus-Chrift y avoir opé-
les
rées , &
qui étoient des preuves de fa divinité , pçppofa au Sénat
de le recevoir au nombre des dieux; le Sénat rejetta la propo-
fition , mais Tibère demeura ferme dans fa réfolution , me^&
naça de punir ceux qui entreprendroient d'accufer les Chrétiens.
Lifez vos regiftres , vous y apprendrez que Néron eft le premier
des Emflereurs qui ait perfecuté notre ReUgion; Domitien en-
treprit lamême chofe mais il fe porta de lui-imême à nous ren-
,
ces dcfordres ,'& que pour les éviter plus Hiremcnt plulieurs ,
Magicien auquel ils avoient drcflé une ftatue avec cette in-
,
ne font dignes que d'un extrême mépris ,ajoiJtant que les Païens
eux mêmes n'en faifoient pas grand cas puifqu'ils ne leur ,
bre de ceux qui le louoient pour combattre' les bétes,i avoit ex-
polc à Carthage un tableau avec cette infcription le Dieu dii :
tion , les paflîons & les préjugés d'une faufle Rehgion, toutes
les fois qu'elle rentre en elle-même le nomme par le feul nom
Tome II. GG îî
4» 3 '
TLRTUT.LIF.X PRESTRf.
de Dieu V grand Dieu ! bun l^icu ! ce qui plaita à Dieu : Dieu 1«
voit : je le recommande X Dieu : Dieu nie le rendra. Témoi»
gnagc de l'amc i>aturellcn\ent Cluctiennc & en di("ant cela :
Cap. is. elle ne regarde pas le Capitule mais le Ciel. Pour nous faire
,
font venus les derniers, ne font pas moins anciens que vos pre-
miers hiftoriens , vos premiers Leu;inatcurs. Une autre preuve eft
«ap. 10. l'accomplilVement dçs Prophéties d'oîj vient que nous croions ;
ancêtres ils fe font écartés des règles & lont tombés dans le
, ,
étoit aflcs vifible par l'état malheureux où ils font réduits dif- ,
perdre ; ils affligent les corps de maladies , les font tomber &
dans de fâcheux accidens ils excitent aufll dans les âmes des
;
fpirent des penfées folles &: honteufes les entraînent dans , &
une infinité d'erreurs , dont la principale eft le culte des faux
Dieux. Voici par quelle voie ils trompent les hommes Tout :
efprit eft agile comme un oifeau , & parce que les Anges & les
démons font des efprits, ils fe trouvent en un moment par tout
où ils veulent. De cette forte il leur eft aifé de fçavoir ce qui
fe fait par toute la terre ; ils fannoncentfans délai, & c'eft ce
qui les fait palTer pour des Dieux , parce que l'on ignore la na-
ture de leur fubftance. Ainfi ils veulent îbuvent paroître au-
teurs de ce qu'ils annoncent 5 & en eftet, ils le font quelquefois
du mal, mais jamais du bien. D'ailleurs, ils apprenoient autre-
fois de la bouche des Prophètes les chofes que la Providence
éternelle avoir arrêtées , &
maintenant ils les puifent dans les
Ecritures faintes j conjectures fur lef-
c'eft de-là qu'ils tirent les
quelles jugent de l'avenir.
ils y remarquent les changemens
Ils
arrivés dans la fuite des tems , &
ils tâchent de paroître fembla-
bles à Dieu , en fajfant des prédirions dont ils ne font pas les
GGg ij
^ .TTiv^.'ï r;Y ){ri:il
^«teftr^. Ils travaillenr fur-tour à
ï eV Tr£ s
envelopper leurs oracles de
tr e .
De plus, les dénions, qui font leur léjour dans l'air connoif- ,
<aiH par le voHîjVage de% aftres & par la proximité des nuages
,
les maladies i comme ce font eux qui font le mal après que ,
l'on s'ell fervi des remèdes qu'ils ordonnent ils celVent d'atlli-
,
ger les corps & alors on croit qu'ils les ont guéris. Par ces
,
adorer comme des Dieux. Mais que l'on amené ici devant vos
Tribunaux quelqu'un qui foit reconnu pour polVedé du démon;
que le premier venu des Chrétiens commande à cer cfprit de
parler, il avouera qu'il eft véritablement un démon, & qu'ail-
leurs il fe dit faaflbment nn Dieu. Que l'on amené encore
Cap. i}. quelqu'un de ceux que l'on croit être agités par quelque dieu î
qui ouvrant la bouche fur les Autels, ret^oit la di\initéavcc la
fimiée qui parle a\ec effort & comme hors d'haleine fi ceux
; :
enfers? ne difent-iis pas plutôt qu'il eft dans les cieux qu'il en ;
car puifque de leur propre aveu ils ne l'ont pas dieux , il n'y a point
d'impiété à ne les pas honorer comme tels. Au contraire , les
Romains font coupables de ce crime, eux chez qui on a droit
de tout adorer, hors le vrai- Dieu. 11 réfute enfuite l'erreur des "P- ^f-
Païens, qu'ils fe parjuroient plutôt, après avoir juré par tous les
dieux que par le feul génie de Céfar. Le reproche qu'on en
,
Nous prions dit il, pour le falut des Empereurs le feul Dieu
, , "?• î^'
l'Empire. Nous le prions les yeux élevés vers le Ciel, les mains
étendues la tête nue le corps chafte l'ame innocente voilà la
, , , :
viclimc qu'il veut qu'on lui confacre car il nous eft ordonné ; cap. 31.
reurs , les Rois les Princes les Puiflances D'ailleurs nous fom-
, , : cap. jj.
fanté plus augufte que tous les génies qui ne font que des dé-
,
que nous fçavons qu'il eft établi par notre Dieu qu'ainfi il eft ,
parce que je ne fçai point mentir, & que je le refpecle trop pour
me mocquer de lui mais je le nommerai Seigneur pourvu-
: ,
G G 5 iij.
422 TERTULLIEN PRESTRr;
les Chrctiens d'ennemis publics, parce qu'ils celcbroicnt les jouri
de rcjouillances plutôt par les Icntinicns de leur cœur que par la
dcbauchcjcomme li c'eut été donner de grands témoignages d'at-
fectjon que d'allumer des feux au milieu des rues d'y dreller ,
que l'on découvroit tous les jours avoir favorilé ie parti de ces
rebelles, car ils avoient donné des marques d'une joie extraor-
dinaire, lorfque Severe étoit rentré \ic\orieux dans Rome après
la défaite de Niger & d'Albin. Ce n'eft donc pas , continue 1 er-
Cip. 16. tullicn , dans ces devoirs extérieurs que conlille la pieté, la fi-
délité , le rcfpect du aux Empereurs mais plutôt dans l'exercice
,
cap. 17, en gênerai. Au rerte leur patience dans la perfécution étoit une
,
pour nous venger de tanr d'injuftices ? une feule nuit avec des
flambeaux pourroit nous fatisfairc abondamment. Si nous vou-
lions vous faire une guerre ouverte manquerions -nous de
,
& nous rcmplilVons tout vos villes , vos ifles , vos châteaux , vos
;
veut, fuppofé qu'il veuille & qu'il puifle, car perfonne n'eft con-
traint de donner. Ce qui s'amafle ainfi eft comme un dépôt de
la pieté des Fidèles. Nous ne lediflipons point en feftins inuti-
les mais nous le faifons fervir à l'entretien & à la fépulture des
,
qui ont fait naufrage, qui travaillent dans les mines, qui font
relégués dans des Ifles ou qui fouffrent dans les prifons pour
,
de fon Eglife. 11 eft étrange que cette charité qui eft entre
nous foit en quelques - uns un fujet de nous blâmer. Voïez ,
,
Comme nous n'avons tous qu'une même ame «Se qu'un mémo
clprit nous ne teignons; pas de nous commiuiiquer nos biens
, :
tour c(l commun entre nous hors les fennnes il ne laut donc
, ;
que Dieu étoit préfcnt. Les mains la\ ées & les lampes allumées ,
chacun étoit invité à clianter les louanges de Dieu , qu'il tiroit
des Saintes écritures, ou qu'il compofoit de lui-même. Par-là on
connoillbit combien il avoir bii. Enfin le repas finiflbit comme
il avoir commencé , c'eft à-dire , par la prière, (5c on Te léparoit
avec pudeur & modellic.
Telles ctoicnt les alVemblécs des Chrétiens , fi fi>rt décriées
parmi les Infidèles. Tertullien fe contente de ce récit pour les
jultificr. Il montre cnfuite que les Païens meritoient à plus juflc
titre lenom de fadieux, eux qui fous le vain prétexte des mal-
heurs publics, conjuroient tons les jours contre la vie des
fap 40. Chrétiens. Si le Tibre inondoit li le Nil n'inondoit pas, fi la,
cet état ils frappent le Ciel de leurs cris & après qu'ils ont >
car vous vous lentez comme nous des maux publics. C'eft ré- ,
moins, que malheurs de cette vie font pour vous des châti-
les
mens , au lieu qu'ils ne font que des épreuves pour nous autres
qui nefouhaitons rien tant que de fortir au plus vite de ce mon-
de. D'ailleurs nous fçavons que ce font les defordrcs de votre
vie qui attirent les menaces dont la terre eft affligée & s'il en 5
mêlés avec vous, c'eft plutôt pour nous un fujet de joie , parce
qu'ils nous remettent devant les yeux la vérité des Saintes écri-
tures : ils augmentent notre confiance : fortifient notre foi &
affûtent nos efperances.
On encore que nous Ibmmes inutiles au commerce de
dit cap; 41-'
vos bains, dans vos foires, dans vos boutiques, dans vos hô-
telleries. Nous navigeons , nous portons les armes, nous culti-
vons la terre nous trafiquons avec vous nos métiers font les
, :
l'on confume plus de leurs denrées & d'un plus grand prix , à
enfevelir les Chrétiens , qu'à encenfer les dieux. Si les revenus
des Temples diminuent, parce que nous n'y mettons rien, la
Republique y gagne ; car nous diftribuons plus de bien dans
chaque rue que vous autres dans vos temples. Et fi Ton exa-
, cap .tj.
tap. H<. celles des autres Sectes des Philolophes. Pourquoi donc dit ,
leurs mœurs fort déréglées. 11 eft vrai qu'il s'en trouve aulli par-
mi nous qui s'écartent de nos régies ; mais dès-li-mcme nous
ceflbns de les tenir pour Chrétiens. Au lieu que chez vous les
Philolophes gardent le nom de fagcs & font trouvés comme
tels mcrne au milieu de leurs déréglemen"-.
cap. 47. Comme Tertullien avoit prouvé plus haut l'antiquité des
Saintes Ecritures il fouticnt que c'eft d'elles que les Poètes & les
,
vient que nous vous rendons grâces de vos jugemens car lorf- ;
HHh ij
,,
.,' j'
j
l'écrivit après (</ ) fon Apologie, & (^) avant ion traité de la
que traiter plus au long ce qu'il a\ oit dit dans ( c ) cet Ouvrage
du témoignage que lame rend naturellement A l'exilknce d'un
feul Dieu. Le dellein en eft aulli le môme, puilque c'eit pour la
Cap. i.p. (^4. défenl'e de la Religion Chrétienne. En eftet Tertullien voïant ,
cap- ?• un feul Dieu qu'elle prend pour fon juge. 11 remarque enluite
que les P.nens voulant marquer im méchant homme avoient ,
(«) On
Pir.fcre àc ce qu'il dit qu'il ai fdrm tarum dtmjnfhdnium. Ce qui a
avoir prouvé ailleurs l'antiquité des divi. rapport a l'Apologétique, ro/». 19
ne^ LcrituicN. Ai tmm eu», iiim* Scrifiur* j
(b ) Lc livre du tcinuignagc de l'amc y
««« pend nei rW Juitoifunt m» le /tiuUrttui clt cité.
chant pas qu'il eft mort nous répondons fans y penfer , com-
;
aux Nations , c'eft à-dire dans le tems que Severe recherchoit ceiûuviago.
encore ( a ) ceux qui avoientfuivi le parti de Niger & d'Albin..
L'Auteur étoit encore Catholique alors , ce qui paroît par ces
paroles ceux (^) dit-il, qui n'ont pas la paix de l'Eglife, ont
:
(ajAi ioc qiiidcm Tel prd:fenti.i vobis Itmpora (b) Tcrtull. ibid. cap. 1
HHh Uj
1
contrez point leurs images vous n'êtes point mêlés aux folcm- ;
& conclut qu'un Chrétienne doit pas Ibuftrir avec moins de for-
ce pour la vérité.
Traite des 1 1 1. La douzième année de l'empire de Scvcre, de Jcfus-
Spcaaclcs.
Chrirt 204. il Sénat que l'on cclebreroit
fut ordonné par le
Analyfe de r j ' •
C clt peut-être
/- ' /i
faint Auguftin, & par faint (d) Cyprien qui alïïire expreflcment
que les Confefleurs étoient fouvent avertis par vifions, deleiu:
(a) Qiit majcr volupits <jȈm fapidium papules zijiontm V cpenJalur tihi , an ptgie
V poPuUvi C epen/itm
,
fit an commeaius . . . ,
quoi rivtlalionti fttti. TertuU. Itb. Je Speél. efi mil» hoc Cre. Aft fine. Rmn, pa^. 87.
,
menes, en faifant voir aux uns ôcaux autres qu'ils Ibnt contrai-
res à la vraye pieté , & au culte fmcere que nous devons à
Dieu. Pour cet effet après avoir refuté l'objeclion ridicule des
Païens , que rien ne fervoit au théâtre que ce qui étoit l'ouvrage "p. j.
de Dieu , il vient aux Chrétieris qui pour s'interdire les fpeûa-
cles demandoient une défenfe des écritures TertuUien avoue ;
ne s'eft pas trouvé dans l'aflémblée des impies. 11 leur rappelle cip. 4.
noncer au diable , à les pompes & àfcs anges & Hippoiant que ; "p- 6.
ces pompes de fatan confilloient furtout dans l'idolâtrie j il "P- 7.
montre qu'elle regnoit par tout dans les fpeclacles qui n'avoient "P- *•
,
été inftitués que pour honorer les faux dieux. Il ne prétend pas cap.?,
néanmoins que hors les tems de fpeclacles , un Chrétien ne
puifle aller au cirque pour une caufe innocente mais il décide ,
que c'eftla même chofe d'y aller pour voir, comme d'aller aux
Temples pour facriner. Du cirque il vient au théâtre confa- cap. io.ir;
cré particulièrement à Venus & à Bacchiis. Puis aux combats ^ '^•
•d'Athlètes conlàcrés chacun à quelque divinité & enfin aux ;
l'on entendoit dans le cirque, contre les Princes mêmes il'im- cap. 17^
diment : j'ai eu railbn ; je fai trt)uvéc chcs moi. Une autre aïanc
alVirtéà une tragédie, la nuit luivante on lui montra un linge,
en lui reprochant le nom de l'acleur & elle ne vécut pas plus ,
tia.ii. de cinq jours. 11 exhorte donc les Chrétiens à vivre dans les
pleurs, tandis que les Païens s'abandonnoient aux plailirs, & à
n'avoir point de dedrs plus preflants que celui de lortir de ce
cap. 30. monde pour aller à leur Dieu. Enfin au lieu des fpcctacles du
cirque & de l'amphithéâtre il leur propole des objets plus di- ,
(a^ Les cothurnes étolent une chauflure n'ctoicnt pffctîivcincnt , & cVrt apparcm-
avantagcufc dont on fc fcrvoit fiir le thcà- mtnt ce que TcrtuUicn reprend ici.
tre , pour donner un plu* grand air aux ( b j TcrtuU. iib i. Je citli.fam. <Mp. S.
Aftcurs ; quelques femmes s'en fcrvoienc I (<•) Ibld. CMp. i,
auilî afau de paroitre plus grandes qu'elles |
lorfqu'il
ET DOCTEUR DE Ck. XXVIIL 455 L'EGLISE.
lorfqu il en deux livres qui félon
ccrivoit ce traite. Il eft divifc , ,
bits. Il ajoute que les ornements dans lefquels elles mettoient cap. t.
toute leur gloire, avoient pour autheur les mauvais Anges def-
cendus du Ciel pour l'amour des femnies que c'étoit ces mê- ,
fubftance , votre fexe ne fera pas autre que celui des hommes :
or de quel front oferez-vous prononcer contre ceux dont vous
aurez fi fort recherché les dons. Il avoir pris du livre d'Enoch
ce qu'il dit ici des Anges c'eft pourquoi il fait tout fon pofli-
, cip. j.
que l'on donne aux étoffes autres que les naturelles font des ,
adultères d'autant que les matières que l'on emploie pour cela
,
( <« ) vide Ti'd. tom. 3. Mtm EccUf p. 667.. depHliitur , ifle in cura cafilli C" cutis.
( A ) Hnbilus famittit duplicem fpectini cir- ( f ) Nam c Tohis eadem tune fuiflanti*
cumfttt , cuhum &• ornutum. Cidium dicimus repromijja , idem fexus qui G" viris , eandent
ijHim mundum muUehrem vocaiii : ornatum , judicandi digmttiçnem follicetur. Tertull. Ub,
q»fm immunditm muliebrem convenit dici. Ille I. de ciUt.fam. cap. j.
in aura Cr ar^emo <jy genmiis ,
& vejlihui
Tome IJ. II i
,
& de la violence des hommes; que leur unique foin doit être
de plaire à leur mari & que le vrai moicn d') réulllr eft de
, ,
l'âge les a blanchis contre les fa;ix cheveux qui croient peut-
;
"P '•
Il blâme fur tout les hommes q li par une envie de plaire peu
,
cap. 10. Puis aprc^ une courte récapitulation de ce qu'il avoit dit dans
fon premier livre au fujet de l'or, des pierreries & des couleurs
cap. II. artificielles il montre clairement qu'une Chrétienne ne devant
,
de faire vos adions à la vue des hommes c'eft afin que vous ;
ARTICLE X.
ki Valentinicns.
avant que les Romains enflent {d) fournis toute la grande Breta-
gne, & parconféquent avant aoS.puifque Severe aïantfait pafler
fon armée dans cette Ifle , la fournit entièrement aux Romains
l'année fuivante au rapport de Dion. Tertullien femble y con-
,
damner {e) le. fervice des armées, ce qui fait croire à plufieurs
qu'il étoit alors Montanifte ; mais comme il n'eft pas moins
ligide fur cet article dans (/) (on livre de la Patience , qui
pafle conftamment pour avoir été écrit dans le tems qu'il étoit
Catholique, nous ne faifons pas difficulté de mettre de ce nom-
bre celui dont il s'agit ici.
Ce qui l'occafionna fut la difpute d'un Chrétien avec un Anaiyfe ic
cet £cnt.
Ili \]
^^6 TERTULLTEN PRESTRE.
-.
jj
rrofclytc des Juifs. Elle dura tout un jour fans qu'on pût con-
venir de neii , de part ni d'autre delortc que Tertullien tn'it que
>
le nu)ïen le plus fur l'eroit de traiter par écrit les points contro-
\ crics. Il commence dt)nc par promer la liipcriontc du peuple
Cihrcticn dont
Jacob étoit la figure, au-delVus des Juifs figures
tjp. 1. &5. jj^i^j montre que leur loi n'étoit pas fi nc( cflaire que
Hiaù. Il
fans elle on ne piit ctre fauve , comme Enoch & plulicurs au-
tres qui avoient vécu avant elle que la circoncilion n'étoit ;
qu'un ligne pour les dilUngucr des autres peuples que l'obfer- ;
ap^.&feqq. ration du fabbat n'étoit que pour lui tenis & que les lacrificcs ,
de la loi dévoient être abolis parce que d'un coté clic défend
,
ctp. 13. Juive prédite par Ezechicl. Il ajoute que depuis ce tcms le»
,
compofé dans l'Eghfe. L'herefie d'Hermogene confiftoit à faire cap. i.p. ijj.
(a) Dans le livre contre les Valenti- nos ccmm:Jît cum Hermcgaie. Tertull. lih. atlv-
niens , il cite Celui qu'il avoit fait contre yaUnt. cap. l6.
Hermogene. 'H.tc erit , jni^iut , tnaterU qut
Ili iij
4!!^ TrRTUILIEN PRESTRE.
de l;i maticrc, quoique ne hulleruit pas d'être au-
inainail».', il
qu'il s'en ert fervi par necellité aïant beloin d'une matière ,
ou qu'il les créa par l'a puiflance ou bien par la lagelle. 2''. C^uc ,
cap. îî- & Il remarque qu'Hcrmogene n'avoit rien de fixe dans fon lyftê-
f'^ll-
nie, qu'il fufoit la matière .tantôt corporelle tantôt incorpo- ,
que fujette à Dieu & lui rcprcfcnte qu'il eft beaucoup plus
; iur
de s'en tenir aux écritures qui enleignent que le monde a été
créé de rien.
Traité con- 1 1 1. Ce que nous avons précèdent que Ter-
dit dans l'article ,
^''"*
fondé que fur la fuppolition qu'il ait compote dans f Eglife fon
traité contre les Valentiniens. C'eft ce qu'il faut maintenant exa-
miner. Plufieurs ne tbnt pas de ce fentiment regardant com- ,
mjttnam. Maison
fagelTe , '««^f itgnioTtm omnia Jeniijuc mntnlur aut i ff.ffi ut ant-
ne doit pa^ s'lh étonner , puilcgiic dans ce tnalia , eut ab al.is ut ircmmaliit lamen nti:
même Traité , il déclare nettiment , cju'il Itcnuium , titc Upidim , v (orporalem V in- ,
la paflicn &
le mouvement, ^ii t im titi poraiacis adf»nt aut allui , aut ftfj.onts , MUt
conccdn , il paile d'Herrrogcne , moium m I oftia , non fortionti deputamui. TcrtuU. Ub»
fecHiulani faritm fiéljtinitit dff»tart: cum/uh- i »dv- Hcrfitv.cMf. }6
,
ARTICLE XI.
Exhortation à la chajleté. Traité de l Idolâtrie,
(a) Procu'us nofer iirjmij fencéla , C7* rator , ut Troculas nojler , C^c. Idem , ibid.
chrifliant cloquentit digniim, IdciTl , aiv. (c ) Vt Jupimii j Philofophns V Martyr
,
y^.Km. y. 5. Ht Aliltiades . ... ut Jreiixus , ... ut l'roculus
( i ) Kcc unJijue diccmiir tpP nohisfinxiffe noptr .... cjKos in omni opère fidei ^ qiicmad-
matiriai , tjuas jam toi viri fauŒute fric- V modum in ifio optazierim ajje^ui. Tertull. ubi
famiJi influes , nec folùm nopri antecefforei fupri.
fed ipfoTum Htrejiarcharum contemparaUs , in- (</) Miltiades , cujus Rhodon in opère fuo
frucHfl'mU volnymnihus , c prodidemnt , C" quod adTerfus Montanum , l'rifcam , Maxi-
rttuderuni , «( Jufltnui , iii'otophiis C Mar- millamqHi compofuit > ricordatur jfcrip/it contrat-
tyr , Ht Miliiadei
ecchfarum fiphifla , ut Ire- eofdem velMmen ftti i^uum.
n*its omniom doihinarum ciirioftfftmits exfl»-
440 TERTULLIEN PRESTRE.
Hcoicnt (a) aie mancr, loix qu'il allure Un-mcmc dans fon {6)
Apolopctique , avoir ctc abrogées par Scvcrc. Mais il faut rc-
m.irqucr que dans cet cndrcut il n'cll qucftion que des K)ix
Tapies qui ordonnoiciu de mettre des entants au monde a\ant
,
tres comptent cet cuivrage entre ceux que Tertullien fit contre
l'Eglile &
ce leiumient paroit d'abord allés probable , eu égard
à la manière outrée dont il y parle contre les lecondes noces j
toutefois permet exprelVément , il témoigne de plus
il les ( ^) y
en ufage parmi les Chrétiens delorte qu'il
qu'elles étoient {d} ;
vaut mieux croire qu'il n'éroit pas encore tombé dans l'herclie,
quoiqu'il n'en tïit pas fort éloigné.
Analyfc de Ccttc exhortation eft adrelVée à un veuf Chrétien pour le
«Traité. dctoumcr dcs fécondes noces. 11 lui conlcille de s'en tciurà la
^'& • volonté de Dieu qui eft que nous nous lanclifions dans la vir-
c*^
ginité ou dans un ieul mariage fans prétendre ufer de l'indul- ;
faiiit Paul s'efl: conduit en cela plutôt par fon propre fens que
necefllté d'avoir une femme qui prenne foin du domeftique ; cap. ir;
le defu- de laifler des héritiers. Enfin il lui rappelle l'eftime que cap. 13.
Se ne peut par coniequent avoir ete écrit avant 205. 11 paroit Anaiyie de
même que Tertullien ne l'entreprit que peu avant fa fépara- ce Trauc.
que tout péché eft une idolâtrie , parce qu'il n'y en a aucun qui
ne faffe injure à Dieu, en rendant aux démons l'honneur qui
n'eft dû qu'à Dieu feul. Sur ce fondement il condamne ceux qui cap. t;
croïoient que l'on ne commettoit fidolâtrie qu'en brûlant de
l'encens, en immolant des viélimes, ou en fe faifant initier aux
myfteres ou aux facerdoces des faux dieux. Il foutient que cap. •'.
& 4.
ceux qui fabriquoient des idoles , n'étoient pas moins coupa-
bles de ce crime n'euflent'ils d'autre métier pour gagner leur
;
au diable «Se à l'es anges que d'en fabriquer les llatues vous
, ?
les adorer que de contribuer à les faire adorer par les autres ?
cap. 7.
L zèle de la foi geiuit de voir un Chrétien approcher du corps
.'
cap. 10.
de magie. ne doivent pas même cnfeigncr les lettres humai-
Ils
généalogies & toutes les fables des faux dieux mais ils peuvent ;
cap.it. Que s'il s'excufe fur fa pauvreté , il doit fçavoir que Jefus-Chrift
nous ordonne de quitter pour lui non feulement nos emplois ;
«p. IJ.& 14. mais nos parents même les plus proches. Quant aux fêtes &
aux rcjouilîances publiques des Païens, comme les faturnales &
( * ) IJ}* fcitntU ujifut ai Evsn^liKm frii tm»l4Ui, fMientiétm Vei traxit »f<ji" «'' Evan-
ttncijja nt Chrifto tiito , nemo txinde nalisi ^tUum. Nam C
txinit Simon mapii /am
tMem alicuttu de talo inlerfTttetur. Ijiirco jideit ouaniam atiquid adhuc dt circulatcria
matijuffi fiuu nt irtnt in fua i fti alià , non 'cfla i<yittaTtl jUt f. ilxct inter rnsmcuh pTcf<^io-
^M ventrtnt vii ,titjl ne prifina feila/uu mifns, eiiamSpinlum faiiClum fer manuum im-
tnctdrrent fie CT* alui lUa f^citi map* fcftianem eniutd'«jret , malediilus ah AfPolit
Àtfid* ejeclul eJ).Tuiuil. Lb. de IdoUL (af. 9.
,
plaint donc des Chre'tiens plus Ibigneux encore que les Païens
,
l'eût ni fait ni commandé ; car il étoit forti , & l'avoit trouvé fait
à fon retour. Il conclut qu'il faut rendre à Céfar ce qui appar-
tient à Céfar, c'eft-à-dire, être fournis aux puillances, mais félon
les loix du Chriftianifme ; enforte qu'on évite tout ce qui a rap-
port à l'idolâtrie. Il traite enfuite des aflemblées de famille, in- cap. i«.
Cap 1). ç'^,^\ nit-r que de dilllmuler. Il condamne auflj un Chrétien qui
,
cap. 14. ce qu'il lignoit. A la fin il exhorte les fidèles à conl'erver la foi
pure au milieu de tant d'écueils qui pouvoicnt a tout moment
les précipiter dans l'idolâtrie.
ARTICLE XII.
Ecrits ilc TcrtHllicn après fa chiite s Traité de tAme.
qu'a lui attribuer les trois dimenfions la figure humaine ; il & &
n'a pas honte de fe fonder en cela fur les rêveries d'une cer-
taine femme , qui s'étoit imaginée avoir vu en révélation des.
âmes de la couleur de l'air, & d'une forme humaine.
Ce qu'il ajoute eft plus fenle ,& onne voit pas bien comment il
Op. ij. lois les approuver car il Ibutient que (on lîcge eft dans le
;
cœur, lliivant ce que Jehis-Chrift & les Prophètes nous ont en-
feignc. Il ne laille pas de reconnoirre avec Platon qu'il v a dans
l'ame le railomuible & l'irraironnable mais ce qu'elle a d'irrai-
;
cull'igne félon les Stoïciens que nos fens ne font pas fujcts à
erreur; parce, dit-il , ne nous rapportent rien que con-
qu'ils
formément à l'ordre de la lagclle divine; & de peur qu'on ne
dilb que Jcûis-Chrill s'éroit trompé lorlqu'il allure avoir vîi là-
,
femme,
cap. t?. & Venant au fyftcme de Platon fur le paflage réciproque des
feijq
amcs, d'un corps à un autre, il en fait voir la faufleté, en ce
que le nombre des hommes n'a pas toujours été le même & ,
cap. 31. & qu'il cft rapporté dans l'hiftoire des antiquités humaines. Qiiant
^'^'
à la metempfychofe de Pythagore il fc contente de l'attaquer
,
ET DOCTEUR DE L'EGLISE. Ch. XXVI IL -1^7
légèrement & en paflant la regardant comme une opinion plus
,
digne de rifée , que d'une réfutation ferieufe. Apres cette di- Cap. -^e. &
grellîon aûcs longue, il traite de nouveau de la nature de l'ame. Il
'^^"
lui attribue le même principe & le même fexe qu'au corps avec
lequel il croit qu'elle eÛ engendrée. Il dit qu'elle croit non en cap. 40.
obfedé d'un mauvais efprit ; ce qui fait que nous naiflbns tous
immondes. Que l'ame eft cenfée coupable de la prévarication-
d'Adam , julqu'à ce qu'elle naifle en Jelus-Chrift qu'elle con-
:
tracte le péché par fon union avec la chair. Enfin que la chair
eft blâmée dans les écritures , parce qu'elle fert d'inftrument à
l'ame pour accomplir fes mauvais defirs, pour la gourmandife,
pour la vengeance, pour la cruauté, pour l'idolâtrie. Cependant, cap.^x;
ajoute-il, la corruption de notre nature n'eft pas fi grande que
l'ame foit entièrement dépouillée de tout bien car elle a con-
;
fervc le libre arbitre , qui pour être aftbibli , n'eft pas entière-
ment éteint. Ainfiil refte toujours quelque chofe de bon même ,
jours quelque chofe de mauvais , n'y aiant que Dieu l'cul qui
foit fans péché, & entre les hommes, Jefus-Chrift , parce qu'il
eft au/ll Dieu.
Il pafle au fommeil, qu'il définir avec les Stoïciens , raflbii- "p. 43;
piflement des fens. Il dit que l'ame n'en a pas befoin & que ,
pendant ce tems elle agit fans le fecours du corps. Que ce qui cap. 4f;
fe fait en cet état n'eft digne ni de punition ni de récompenfe.
Que les réponfes rendues pendant le fommeil par les oracles "p. ^e. s^
profanes, venoient des démons mais que la plupart des fon-
;
^'^'^"
ques & que le Prêtre commençoit à faire les prières, elle éten-
dit tout à coup fes mains jointes à fes côtés, & les joignit en
forme de fuppïiante , jufqu'à ce que foraifon étant finie elle fe
remit comme auparavant. Sur quoi il foutient que ce mouve-
ment extraordinaire doit s'attribuer à la puiflance de Dieu , &•
non à quelque parcelle de l'ame demeurée dans le corps 5 au-
,,
Op. ji- j^oiir faire orailon. Selon lui la mort cl\ tellement une luite du
,
peehé , que (î l'homme n'y lût pas tombé il eut été pour tou-,
cjp. u- * fentiment elt qu'elle defcend dans les enfers, c'eft à dire , dans
'•
un lieu loiiteir.iin où elle eft dans les tourments ou bien dans
, ,
cap î^. I-T rélinrcdion. C'elt poiuquoi il ct)mbat ceux qui croioienc
qu'elle éfoit re»^iie dans le Ciel au moment de la Icparation
d'avec le corps privilège qu'il n'accorde qu'aux Martyrs, fonde
;
fur les révélations de faint Jean & de fainre Perpétue qui af- ,
cap. j7. rons dans les mêmes corps. Eiifm il attaque ceux qui promet-
.
toient d'évoquer des enfers les âmes même des julles. Il foù-
tient que ce font des illullons dont les démons font au-
teurs , comme
ils étoient obligés d'avouer eux-mêmes dans les
braham, &
du mauvais riche qui gémiflbit dans les tourments,
prouve afl'ez qu'aucune ame ne peut fortir des enfers que fi :
unes, & les a rendues à leurs corps , il ne s'enfuit pas que les
magiciens puiflent faire la même chofe.
ARTICLE
L ,
ARTICLE VIII.
Traité de la Chair de Jefus-Chrijî.
& que dans celui qu'il fit en eftet fur ce fujet il cite {b) fou ,
nature il lui plaît , & refter toujours Dieu. Il eft: plus puiflant
que les Anges qui fe font revêtus de corps humains fans cefl'er
,
( <i
) l/f auitm cUufuLi de pr^ftiione com- rexit TertuU. lib de Carn Chrift caf>. ult.
tnuni jafiat , refurreOjo cari'is nofîne alio hbeito J ) Habvt Cr 1/7^ à
( iiobis pUntfjlmum d»
difttideiiia , hic l'.ilnl^it pritfn-ci oneni ; wa- oniui fMu animx P^Uitn. Idem , lib. de Refur-
tiifrjlo jéim tjuati futrit .juod m Clirijio re/ur- rccl, larnii ^cep. z.
4f o T r. RTULL1EN T R E STRE
l'homme, (i Ion origine n'eût pui> éié humaine de même qu'on ;
pas étonnant les An^es aïant eu des corps lans être nés de la
;
mortel. Mais, ajoute -l'il. quelle preuve a Apelles que les An-
ges aient prts ledrs corps diuis le Ciel? car on ne trouve pas
cela dans les Ecritures il elt plus probable qu'ils fe les font;
cap- 7- réponle que fit (élus. Chriil à ceu.\ qui lui vinrent aiuioncec
que fa mère ôc les frères le demandoient à la porte, il fait voir
quelle prouve tout le contraire de ce que prétendoit Apelles >
Dieu,
op. 8. Selon Apelles , le monde avoir été créé par un Ange , qui aulfi-
tot après s'en éioit repenti. Dc-làTei tullien infère que le monde
ert donc un mal ; car le repentir c'ell avouer une faute Que
, :
Cl le monde
un mal ell , le Ciel elt un mal audi & par conlé- ,
& que le fécond c(l venu du Ciel & fait voir que cette diffc- i
c^p' 9- rence doit s'entendre de l'elVrit & non delà chair, qu'il prouve
avoir été la même en. jefus-Chritl que dans les aurres hommes,
par le* même-- bofoins & les mé'nes infirmités auxquelles il a
,
sap. 10. été lujer. Il vient à ceux qui prétendoient que l'ame de Jdiis-
Chrift avoir été rendue lenfible de forte qu'elle n'étoit pas ,
cap. 113. n'étoii venu q-e pour délivrer l'ame. Enfin il prouve qu'il ,
avoir une ame & une chair puifqu'il dit z/jon ame cfi trijiejuf-' i :
,
car il eft Dieu & fils de Dieu ; aulfi il ne dit jamais comme les
Prophètes l'Ange qui me pat loi t dit ou le Seiyieur dit 5 mais de
, ,
fon authorité , ^
moi je vous dis. Par là Tertullien établit la diftin-
dtion des deux natures en Jefus - Chrift. Il juftifie enfuite les «p. i5,
LLI ij
4f2 TFRTUTLTFM PRr.STRr.,
en cet endroit comment clic a ctc \'Kriî;c& Mcic tour enfcm-
» ' 14. & M. bic : puis après avoir marque & condamne les diftércntcs ma-
nierez donc les Htfretiqiies divilbienr Jclns-Chrirt, il finit ce
traité par une tranfinon à celiu de la rerunedion de la chair.
ARTICLE XIV,
Traité de la Rcfurreclion de la Chair.
Tti'\é'ir la
rrijiurçton
T 'El o g e qu'il y fait des nouvelles pniphctics du Parader,
I ^ c*eft-à-dire , de Montan t\c permet pas de douter qu'il ne ,
/ ," ',
l'air compofé étant Montanifie. 11 eft divifc en deux parties :
Analyfc de
dont
'
t.
ce irjiic.
cjp. ".p. }1J. contre les nouveaux Sadducécns c'eft-à-dire contre les Va- , ,
cjp 7. dignité (-'/) par les avantages de la création par l'on union avec ,
cjp. s. Tame par la part qu'elle a au lalut nulle ame ne pouvant ctrc
, ,
fauvée qu'elle n'ait reçii la foi tantiis qu'elle croit dans la chair.
C'cft la chair qui fait que l'ame eft réconciliée à Dieu on lave :
eap. 9.
donc cette chair que Dieu a formée de fes mains & qu'il a ani-
!
-
( i» ) SfiritMi fjiiflMi iam omnti rttrà amlû. imtnJUnttm , tujm fi liauftrii foniei , mtlUm
CMtdtti CF' 9»d> voluiil purabuLu , ofina au fjltrti faire dtChrinam, Xuluil Ul>. de Rtjut-
aac- ftrl'f^oii tuUiis fattumtnii frtdhatiunt rtiL (arn. (ap* 6*
ifâigît , (cy notmnr frfhttùum 4*. tar^tciu*
,
mité, &
il eft \cnu pour chercher ce qui étoit perdu fans ces :
des jours, des aftres, des faifons, qui Ibnt autant de figures de
la réfurreâiion de nos corps. Qu^antà la neceflité de la réfurrec- cap. 14.
l'ame de telle forte que fans lui elle n'agit & ne penfe point il ,
car dit-il nous ne penfons pas comme le vulgaire qui la croit in-
, ,
en fon lieu , que famé eft corporelle. Il a donc recours à d'autres cap. lî. &
preuves qui font les prophéties qui annoncent clairement la '^'^'^'
ques; mais leiilement le goût qu'a notre ame pour les choies
"? sî. matérielles ou Ipirituelles. j**. Que i'Apotrc en nous ordonnant
cap. 4I;. & 4». nous quittions nos anciennes habitudes. D'oîi vient qu'il dit en
un autre endroit que la chair & le lanj; ne polVederont point le
Ro'iaumc des Cicux marquant par-la non la lubllance de la
:
«p. $1. montre enfuitc que c'elt la même chair qui doit
Tertullien
reûufciter ce qu'il appuie fur l'exemple du grain confié à la
:
(a) Cum il'ic feieat adhmc Jtfui ad drxte- . tenfurui »t Àtfeli adfrmant , ufnofttnJuî fci-
mm fatris , hemo Deus .... car» CT féf-
ttjî 1
'"" "' 1"' iUom (cniulatrtnefM. Llb. de
giàis
JléntU
eif: noffris
V forma ^ui
pMriora. JliJem tome" Cr fufi-
afctndit , taUs tlUm iej-
J
\
RtffrrreCl. car», caf, 51.
I
ET DOCTEUR DE L'EGLISE. Ch. XXVIII. 4j;
même fubftance aveugles , les boiteux , & généralement tous
, les
ceux qui étoient tachés de quelques défauts, rcflulciteiont donc
avec les mêmes défauts. Tertullien répond fi nos corps doivent :
dant quarante ans, les vêtemens & les chaufllires des Ifraëlitcs
dans le defert les trois enfans dans la fournaife , Jonas dans le
;
à eux.
ARTICLE XV.
Les cinq Livres de Tertullien contre Marcion.
1 'Tp Ertullien écrivit fon grand Ouvrage contre Mar- titres con-
avoir difpute lur ce point entre lui & les Pfychiques car on fcait ;
(tf) At nitiic qitale eji ut Dominm a xii. cleto aulhore défendit unum in ftde matrimo-
Tiberii Cxfarh rtveLitus Jit > fuhjfjniia vero nium f>r,tfiribeiii , ejufdem erit Cr niodum fi-
ai dicimiim quiiilum jam Stveri Impcralotts gere ^«i modmn aliquando dijfuderat. Idem ,
nulU omnino compettaft. Tercull. lil). I. adv. ibid, cap. 19.
JiUriion. cap. 1 5. ( c ") De quo inter nos zy ffychicos quiefUe
(ê) SediJ'/î iiubendi jam moiui ponittir eft. Idem , ibid. lib, 4. cap. n.
qucm ^iiidem afud nos /pintMalts ratio Para-
,
,
regarde comme
un destlirélors de l'ancienne Théologie, luivant
le jugement qu'en a porte un habile ( j ) Ecrivain de nos jours.
L'Auteur d'abord avoit compole à la hâte contre Marcion un petit
écrit j il en fit im l'econd qiu lui fut dérobé par on de les amis qui ,
une vérité reconnue que (1 Dieu n'eft pas un il n'cft point > ,
tincnc>.' ; mais aianc cnliiitc corrompu une l'empi^rtant , il leur dit : je déchirerai
Vierge ; Ton père qui éroit un vieil ard votre- I tlilc & j'y mettrai une diviliott
,
itlulire par fa pieté, par ("on att.ichcment éternelle. fepara ainfî de l'hglilc ,
Il fe &
à la faine doctrine, par fon appliiation & (uivit le parti de l'inipolleur Ceidon. Ter-
aux /onôions de l'Fpilcopat en fut (î ,
tull. iii Marcian lit». 1. cap ly. lient , Prï-
affligé qu'il le chafl'a de l'tglife. Ce fut fcripc. ji. & tpipb. bxicli. 41.
en vain que .Marcioa témoigna fc rcpcniix
non
,
dieux auront la même puiflance , en ce cas il leroit inutile qu'il & Cap. g.
y en eût deux où l'un des deux fera inférieur à l'autre , & dès-là
;
même il ne doit pas être regardé comme Dieu. Il eft écrit , direz- cap. 7,
vousj Dieu s'eft trouvé dans l'aflemblée des dieux. Mais com-
bien y a-t'il aujourd'hui de miferables qui prennent les noms
des plus grands Rois , comme d'Alexandre, de Darius, d'Ho-
loferne , fans que pour cela ceux-ci perdent quelque chofc de
ce qu'ils étoient. Ce n'eft pas au nom de Dieu donné au Créa-
teur , que j'attribue la qualité d'être fouverainement grand c'eft ,
nelle, fans commencement. Ilfe mocque du dieu inconnu que cap. 8.&>:
Marcion venoit annoncer , comme s'il étoit poflible que ce
dieu eût exifté durant tant de liecles, fans donner aucune mar-
que de fa grandeur ni de la bonté , furtout s'il étoit vrai
comme prétendoit Marcion, qu'il furpafla en l'un & en l'autre
le Créateur. Il conclut qu'on ne doit pas balancer un moment cap. la;
peut fe manifefter que par les effets. D'un autre côté Il la créa- ,
«ap. i*:
tion étoit indigne de lui elle étoit donc aufll indigne du Créa- ;
teur que Marcion reconnoît néanmoins pour Dieu. Mais qu'il cap. 14;
( <i
) S<d il'e juiJin ufijue ntinc > nec aquam fiiitm rtfrtfentat , eliam in facramanis pra-
reprokavit Crratorii qiiJi fnos a' luit , n:c cleum friis egtns mendi^ilatibus Crtaierii. TeituU.
^tio /»os wgit , nec mtltii ij- ladh fecietatim hb. adv. Marc, caf. 14.
^uafuts infant !t , n-c pjnem fAO i(fiim (orpis
Tome II. MM m
4^8 TERTULLTFN PRESTRE.
Crcarcnr dont il le l'en pour la\ cr les liens ni l'huile dont II
, ,
Sacrements.
Cap. ij. montre cnfuitc aux Marcionites que fclon Ictus propres
11
difoient que ce que leur dieu avoir tait pour délivrer l'homme
ctoit furtifanr pour le faire connoitrc. Il faut, dit-il, avant tou-
tes chofes , prouver par (es ouvrages
après quoi , qu'il exifte ,
cap. i8. vous ferez voir par les bienfaits quel il eft. Dieu ne peut fc
manifeiler que par les productions ou par le moïcn de ceux ,
«ap. 10. &2I. le Créateur. Ce dernier eft aulfi le lirul que les Apôtres nous
tion les peines. Tous perilfentpour un arbre {i>) qu'ils n'ont pas
vu , & cela fans que ce dieu (i bon en air connoiflance, ou qu'il
ap. veuille fem pêcher. Sa boiité n'eit pas non plus réglée par la
raifon , venu fau\er l'homme qui n'ell point fon
puifqu'il eft
i^p- »• ouvrage. Et il s'en faut bien qu'elle foit fans bornes ceux qui ;
cip, i(f.&i7. Quel eft ce dieu, qui prefcrir des loix fans les faire exécuter?
( a ^ QneJ f ftp ÀpoflalorHm tiffora vt- ir^o ali^uam tx tuis ApcpolUi cenfïis & ehiu-
ritas aiimlitrmm f"!]' rfl iitta l'ti rif^uUm , C xtri\ Ibid. caf. ii.
no» <i'M trii a9i'oJn<-du iradiiio AfoPolcttim ^ ( £ ) Homo dumnalur ad mortem ob uniut
qiittm <f!nt hoiiie ajuA ijfoTi-m fn-cj'iii idiinr. arluJiuU dilihaiionim Cf cxinde froficmnt
,
h* tmnt » firimn-dio lOrrupt , ijiit tr»nt tr. alio^Hi Deus aul nefcit , am /ufiiitt. Llb. adv.
Upti nintitMtn advtrfjrU Crtaurii : teinte Aîarc. tap. ii.
,,
que Dieu les rejettera de ("a prcfence n'cft - ce pas dire qu'ils :
marier.
I H. Dans
le fécond livre il établit la divinité du Créateur. Il Livre i r.
montre bonté dans tous fes ouvrages , furtout dans la créa-
fa P^g-î^i.
l'aïant prévu Tertullien fait voir que fhomme feul cil cou-
: "p. <,
pable de la chute que Dieu en le créant lui avoir donné le li-
;
ferver fon ouvrage tel qu'il l'avoit fait, & par conféquent lui
laifler le pouvoir de pécher, qui eft une fuite de la liberté créée.
Il favoit mis en état de vie 6c lui-même s'eft mis en état de mort.
,
Il en eft de même de l'Ange Dieu fa fait Ange & o'eft lui qui
; "P- '«•
s'eft fait démon. Depuis ce tems Dieu eft devenu un juge fevere cap. n. &
( « ) Tota ergt libertai arhitrii in Mramque illui effîcere de arbitra fui meritis , Uberi fci-
farltnt e»nc(ffaejl illi j ut fui Dominus cou. licet Ctleriim iiec boni , nec niali merctt jure
panier occurrtret , CT" hono fpoiitè firrvttnâo , penfaretiir qui aut bonus , aut malus y.ccefjhale
V malo fpontè i)itanio : tjuoniam cr allai po- fui/Jet inventai , non zoluiitate. Ibid. Lb. »•
fiium hammem fnb juiicio Dei , o^oruial jitjium cap. 6.
MMm ij
Vfgo '
TERTULLIF.N PRESTRE
ià paix ffc qui crée le mal , il rc'poiui qu'il faut dirtiiigucr deux
Ibrrcs de' mural & le ph} liqtic le démon ell auteur
maux , le ,
Cap. ij. pour protéger l'innocence, & pour punir le erime. Ainli il tira
les liens de l'injulle opprelliondc Pharaon par les calamirc's qu'il ,
cap. 18. & 19. donner aux Ninivitcs dans les loix remplies d'une lage leve-
;
rité, qu'il donna aux Juifs afin de retenir par la crainte ce pcu-
,
ap. 10. pie grolUer. II le juftifie fur l'ordre qu'il donna aux Hébreux de
piller les Egyptiens & Ibutient que ces premiers auroieiu pii
,
ment pour détruire celles que Marcion avoir faites dans un livre
exprès pour montrer la diftinclion du Dieu créateur, &. du dieu
inconnu qu'il cnfeignoir.
Livre III. IV. Le troifiéme hvre eft emploie à prouver que Jefus-Chrift
P*g 3>7-
eftfiis du Créateur: s'il eût été envo'ié par un autre, dit Tertul-
lien , celui-ci aucoit dû l'annoncer auparavant, afin d'authorifer
,
le reconnoître , mais cela même avoir été prédit par les Pro-
phètes ;& la caufe de leur erreur eft qu'ils n'ont pas fc;ù diftin- cap. 7.
fécond. L'Auteur quitte cette matière pour traiter de la rèaUtc «p- s. &
^'^'^'
de l'Incarnation ; car Marcion enfeignoit qu'elle n'avoir été
qu'en apparence , craignant que s'il attribuoit à Jefus - Chrift
une chair véritable, il ne parût qu'il avoit été obligé d'emprun-
ter quelque chofe du Créateur. Pour montrer donc qu'il étoic '
l'être. Qu'il feroit plus fenfé de dire que fa chair étoit innée
ni relfufcitc , &
notre foi feroit vaine. Il dit encore qu'il étoit i[,-j cap. 7.
notoire que Jefus-Chrift étoit fils de David ^ parce que ladiftin-
élion des Familles & des Tribus fubfiftoit encore alors chez
les Juifs , & que fa Nailfance étoit marquée dans le Cens fiit
fous Augufte , & gardé dans les x\rchives Romaines.
Traitant enfuite des Prophéties qui regardoient le Melfie il ,
MMm ii)
^(ii TERTULIEN PRF.STRE,
Cluift qui vent dire oint fils du dieu . ne pouvoit convenir au
de Marcion qui, lelon lui n'avoit qu'un corps tantallique.
, , A
CjpM- Toccalion du rctablilVemcnt des Juifs Tertullien montre clai- ,
nouit entièrement.
1 1 VR s r Marcion avoir interpolé de telle forte l'Evangile de S. Luc,
\'.
qu'il pouvoit palier plutôt pour fon propre ouvrage, que pour
cap. I.
celui de cet tva'igelille. Ue plus il avoir compoie un livre ,
miers Dilciples, comme Luc & Marc au lieu que celui de Mar- :
( < ) A'iim V CBnfilerriHr in terra nabii rf mille annoi , in ira qtiam atalem C0nc!ndii»r
^KHin ttfrimiljfm ,Jid aiiie <alum , jed alit Sanclorum refurrtilio , pro nierilit maltiriui itl
Jfam ulpoiè fofl rr/umilianem in millt an-
. lardiui tefur^enimm , lune "londi dr/lruc- C
mol lin eit/iiait Jivini eptris HieruJaLm lalo litne , C^ fHai.ii imflafraiiont commifja , de-
dfL*ta } nitum (S" Afc^ulvi mairtm iiofram mutait in aïowo > in an'e'itam jutpanliam
forfum iif«n*l .... \iti.c <J- E:^icl>!rl nont , fiiUcel per illud incorruplele fuperindumenlum ,
CT" Apojto'ui Joannei tiJil i]ui afmd fdim , C Iraniferimur i« in!,pe rignum. TcrtuU. adv,
ticjham tfl neit l'rtpheli* /ctmt Icflaïur .... Marc lib, 3. eap z.^.
in JuJta ptr dits t^Kadra^mia mmuiinii mo- im Itoc munut tian^tlti proniul^andi ah ipf»
mtnlii 1 eiiiUlrm de cale prpendijje , onini mae- Domina fil imfo/imm. ii Apcpolicoi , non C
niamm halnlH iztntftenie de proji/lu diei , V lamen foloi , jed cuni ApvPolii pofl Apopoloi. V
allât de proxiw» nulUm. Hanc ditirrus exti- f^oniam pradicalio difiifulorum fuffciia fieri
fieidii refurrtdiene Sain'iii , c nfc^tndu pojjel dt f-loriapudto fi non udfpal 1//1 autho-
,
imnium tanemm uliijue ffiritualium copia in rilai méigiprorum immc Chripi cjui mayiprot ,
eamfen/alioiHtn ecmm quM in /tculo , vd dtf- Apepelei fitil. Dtnitjue fdem iiolm ex Apopoliê
feximui , vel amifimus à Dec pro/peCtam. Si Joannei V Mailhaiti infnnanl , tx Apopolicit
auidcm O- juÇum , CT* Deo di^num illic aKoaue Liteai C Marcui ii,pauranl. Ibid. lih. a. <. l,
nnllare /imn/oj elui ohi /unt ajjliÙi in no- V ( f ) 5i cunpat id ter ut tjuod priui , id priiM
mint ifJÎM. Ht( raii» Mirent regni , fefi cuim ftti tih iaiùe , id ab imiio qitod ab Affitlit ,
,
& doit feul être reçu pour vrai. 3 ". 11 étoit vifible que Marcion Cap. e.Sij.
avoit corrompu l'Evangile de faint Luc, en retranchant tout ce
qui lui avoit femblc contraire à fa dodrine fur l'oppolition des ,
lesprendront dans leurs filets. Loin de détruire la loi, il l'a lui- c.ip. 9. &
même obfervée en envoïant aux Prêtres, ceux qu'il avoit gue-
,
^'^'^"
p.iriter iiliqHe conflalit ii ejj'e ah Apojlolis tra- derantur , id Ez'angeHum Lues ah mnio edi-
àitum , qiiod apui Eccteftas Apoftolornm fuerit tionis fut (lare quod eam maxime tuemur Mar-
facn . fanilnm. Ktde4miis t^uod lac à Paulo cionis veri pleri/qna iiec notum .... liabet plar.e
Carinlhii h^uferim ; ad qiiam régulant Gal^tx Cr illud EccUfias , fedfiias , tam pojlcrus qn.'m
Jiiit correcii ; quid legant rliilifpeiifes , Th(j]'a~ adultcras , quarum fi cenpim requir<!S ,
facilins
loniicnfei , Ephe/îi ; ipiij eliam Romani de fro apopaticum inventes quàm apofiolicum , Misr~
ximo fonent , qmbm Evamelium C fetrui C civile fcilicet eonduote j Tel aliquo de Marcio-
Paulin fanguine quoque fuo Jîgnatum relique- nis examine eadem aathmtai EccUfia-
rtmi. Hahtmus C Joaunis alumnai EccUfiai, rum apolJ»liearHm céleris quoque patrociiiali-
Nam etfi Ajwca'jpfim ejus Mariion rcfpuit , Uir EvaiijtUis tjus proiiide pir liles C ficuii-
»rdo tamen Epi/coporiim ad ori^inem recoifui , diim tilas hahciws : Joaiuiii dico CJ- Matthîi
in Jo.iiniemjlabit authorem ; fie CT c<nerari>m licet V A'inrcms qutd edidil , Pétri adfirmitim
geiterofitoi recognofùtur. Dicv itaque apui »/- cuftii inlerfirei , Marcvi. A'am Lucx di- C
ius , lue folat jam apoJioUcai fid apud uni geflitm Peiro aJfiribcre/oUiH Capii magifirorhVf--
,
verfas qut ilUs de focietaie fucramenti coiife- vidniy qtix difcipuli pTQmuigatint. Ibid. ». 5.-
.
4<î.f T E RTU I. L I F. X P R E S T R E ,
loi du Créateur ; ail pour ail , ty liciit pour dent; mais j1 expli-
qu'il nous a miles dans la bouche notre Père qui êtes dans les :
fert pour le prouver, font tirés de fcs Epltrcs aux Galates, aux
Corinthiens, aux Romains aux Thelfaloniciens aux Colof-
, ,
voit pas non plus les Ades des Apôtres, parce qu'il ne trouvoit
pas qu'il y fût parlé d'un autre Dieu que du Créateur. Dans ce
dernier livre contre Marcion , Tertullien répète plulîeurs chofes
qu'il avoit déjà dites ailleurs au fujet de la réfurreûion , du fa-
lut delà chair, &dela réalité du Corps de J.C. 11 y donne cette
belle régie touchant la foi : que la première vérité qu'il faut
croire, eft que l'on ne doit rien croire légèrement.
ARTICLE XVI.
Apologie du Manteau , avis à Scapula , Traité de la
Monogarnie.
barbares, foit pour alfurer davantage les autres pais fournis aux
Romains. Le Manteau étoit alors l'habit des Grecs & particu- ,
tal qui oblige ceux qui le portent à une plus grande pureté de
,
lien à Scapula, étoit fans doute celle de Severe, puifque Sulpice p3p%s"
( 4) Quantum rcformav't orhii f.tcuUim cenfits trai'fcrifti? quoi fiopuli rejiir^itti? quoi
iPui ? quantum urbiiim aut froiuxit , aitt ait- ordinci illufirati > quot barhari exiujlf
xii , dit reddidit pr^fenlis in>i't;>-ii trij>'ix vir- (11) Dcoiot Aui^ufli. iii iiniim f.:vente quet
tus ? Deo tôt AtigKps in uniini faveiile i^uot harburi excU.fi i Tcrtull. /<''• de JViiV.o caf. i.
Tome II.
'
NNn
,
( a ) Sexla diinJe Stvtro Imprrante Chri. il ne perfccura point les Chrétiens (au
JliaiiprHm vtxMto fait .... tnitrjtt.is iniije cumintnicr.Knt de ft n rcgnc , ) mats
aintii V Cr XKX. fax OTiPianiifmit : niji
1 1 1. même ijue le Peuple aiint crié dans le
O'-tJ miJio titnport MJXimiiiui nonnitl arum Cirijuc contic qiicl>|UCi perloniics très-
l:t(lc/î~rum CUricoi vexsxit, Max Dicto Im- conliderablcv de l'un & de l'autre Icxe ,
ptranie ftftimi pnftCHlione ftvitvm tfl in parce qu'ils eioicnt Chrétiens , il prit ou-
ChrifiiMiat, S<.»cr. Sulpit. Ul>. i, Hijf./dcrt. Wrttment leur defcnfc , & fit leur éloge
CMf) II. en public. Ttrtu'L tbii
( t ) Ipft eliam StVfr»t ptlir Anitnini ( f ) JVon f/? rr.'i'^ionis ic^cre rili^iontm ,
Caraca'.U ChriPunerum mcmtr juil. Tcrtull. qiu ffontt Jitf.ifi Jiteal non vi. Ibid c. r.
ad Scup. taf 4. (c que- dit Kl Tcrtullicn ( </ ) Chnjlianui nullimi efl h»JJii , nrJiim
(]ue iicvcrc avoïc éic f.ivorjblc aux (.hrc- Impimiom tffim /iil a Dt» fuo confiiMi , nt-
tiem , doit i'entcrdrc dci prcniicrcs €tjjr tft m V ipfmm Jilifal , C rrvereaimr ,
an^éc^ de (on ic^nc car il leur fut
*, V honorel V fahum
, leht tum lolo Remaji0
trcs - contraire djns la fuite- Ce qui Impetio , cjuoufqut ftcu'.un flihit : lanjiu tntm
l'avoit d'abord bien di pôle a leur éf;ard
fi /!ahit. Colimut rr^o Impitaiorcm /îi quornoda
c'cll i.|u'avant d'être kmpcnur , il avoit V nob.i liiet , C ip/î txprJit , »t homintm
été gxeii avec de l'huile pjr un Chrétien 4 Deo fciundum ,tT ijuidquid cjf à Dto tonft.
nommé l'ioc»l; , de qui nous
Tcrtnllicn cuium , C /olo DtB mtnoTim .... ilaaue C
ttnoni ce fait, ne dit pas de quelle ma- laiTtfitamui fTO faluie Imptraloril , /t</ Dtt
ladie il fut guéri ; mais il a]i ùte , qu'il i:oflrii cr iffiti , fid quomod* fTtctfil Dem f,
«Dlut fi iccoDuoiHuit , que non Iculcmeni para fftct. Ibld. cap. 3.
ET DOCTEUR. D E L'E GL I S E. Ch. XXVIII. 4^7
haine pour peribnne, bien loin d'être ennemi de l'Empereur ,
qu'il fçait avoir re(;û l'Empire de Di€u:il eft obligé de l'aimer,
de le craindre, de le refpeaer , de prier pour fon lalut & pour ,
ctabU de Dieu , & qui n'eft inférieur qu'à Dieu feul nous of- :
frons pour lui des facrifices , mais c'eft à notre Dieu , qui eft:
auffi le fien , & les facrifices font les prières que nous lui adref-
fons dans la pureté de notre cœur. Il ajoute que les Chrétiens
ne fe faifoient diftinguer des autres que par leur modeftie, par
leur retenue & par l'intégrité de leurs mœurs, & qu'ainfi leur
grand nombre ne devoir porter aucun ombrage Dieu ne : A
plaife, dit-il, que nous foïons indignés des maux que nous défi-
ions fouftrir ni que nous nous procurions quelque vengeance ,
,
nous qui fattendons de Dieu mais ce qui nous fait peine, c'eft
:
que nous fommes aflurés que Dieu vengera notre fang fur tou-
tes les Villes qui l'ont répandu. Il remarque enfuite , comme
des fignes évidens de cette vengeance divine, plufieurs évene-
mens extraordinaires arrives depuis la perfécution. Sous le
Gouverneur Hilarien le peuple cria, que l'on ôtât aux Chré-
tiens les aires où ils faifoient leur fépulture : & les aires où ils
battoient leurs bleds furent inutiles n'eurent point de; car ils
fion de fa femme
, traita cruellement les Chrétiens il fut feul 5
attaqué de pefte dans fon palais , & plein de vers , bien qu'en-
core tout vivant , il difoit: il ne faut pas qu'on le fçache , de
peur que les Chrétiens ne s'en réjouiffent. Enfuite reconnoif-
fant fa faute d'avoir contraint quelques-uns par les tourments
à apoftafier , il mourut prefque Chrétien. Scapula lui - même
aïant condamné aux bêtes un Chrétien , fut auflitôt attaqué
d'une maladie très-violente , qui le tourmentoit encore lorfque
TertuUien écrivoit ceci parce qu'il avoir recommencé fes vio-
,
Romaine étoit fur le point de périr par la foif fans la pluie mir ,
Adam fur l'exemple de Noé & de fes enfans & fur celui de
5 5
Jelus- Chrid- même qui n'a qu'une feule Eglife pour époufe. cap. s'.-
été mariez qu'une feule fois, & qui en cela font plus à imiter
qu'Abraham. Qiîant à l'ordonnance d'époufcr la femme de fon can. 7.
frcrc mort fans eni^ans elle eft du nombre de celles qui ont été
,
îibolies parce que les raifons qui l'avoient fait établir ne fub-
,
gnoient les Apôtres dans leurs voïages n'étoient que pour les
fervir ,de même que celles qui étoient à la fuite de Jefus;-
Chnft.
fonde principalement fur ce que Jefus Chrift défendant
11 fe cap. 9*
le divorce, en apporte cette raifon ; que l'homme ne doit point
réparer ce que Dieu a uni. Si cela eft , dit-il , on ne doit pas noa
NNn iii
.
divorce n'avoir été en ul;it;e chez les Romains que lix cens ans
après la fondation de leur N'ille. Pour nous ajoùte-t'il parlant ,
Op. 10. nous remarier enluitc. Au relie, (i la femme répudiée par fon
mari lui cft encore liée de telle forte qu'elle ne peut pas en
,
cpouler un aufrc à plus forte railon celle qui s'en trouve fépa-
;
pourvu que ce foit l'elon le Seigneur Il dit i". Qu'il n'cft pas :
( « ) Erimvtri C /"» arima rjut orat fiant fie Jabunt virti V uxtrel quomodo Imt-
V Ttjfrigtrium intérim aifojlu'at ei C in celUts ..,.& coniurgent vos in Ecclefa vir-
VrimM refttrreCiione cot-feriium > CT* ojjcrt an^ f^ine , unius Chript unua ffonfa , O" orabii
nuis diehui dormttitnii €Jui. A'tim htc ntft fro marins luis nova C vtlere ? eli^e cui adul-
ftcerit vert ripudiaiil quantum in ifja efl . . ,
teram te frafes , fut» amhohitt. Lib. de M»'
eùm htt ila Jînt ,
quemodo ulti viro vacakit ,
^u* /Îm ttiam m futumm pccufala eji .... ( A ^Ante /idem folulo al' uxere non numt~
ttium hjt'tbit in fpiritu , eium in carne } rabilur fidtm fecunda uxor qut fifl fi'
, fcjt
htc eril adulterium, unius famint m duoi vires dtm frima <y?. A fde eiim etiam ifja vit"
€»n/iientia. Si aller à carne disjurlhs efl , fid ncpra cenfitur. Unque mu itr f nufferit ncn
in ctrde remanel j i.lic uftpie adime mariius diUunuei , quia nec hic fcuiidut mariiui , quia
e/l , iffum il'uJ poffidtns fer tjuod V faiiut ep à fie frimus , V
adt'c/ic ip , »i pro) tirei
menium fofulant , tjtud ah en o quitus foflulas diderat ,ne Jcilieit elicm fo(l fidtm eihniio fe
•«n /i.»/ habere i ah Efifcof-o mtno^amt , i nubere ff^e frtfumeret , ticet nec hoc tj^chui
Exhortation à lu Chaftetc.
ARTICLE XVI L
( « ) Df m»do tjuidem nuhenii j.im ediJi- I Jfianorum. Uaqite de cxtero ind:fftrenur jeju-
tr,ui monogamie defenjîonem. TeituU. lii de iitiiidum ex urbiith i non ex imptrio novî dlf-
jeiunantei , dira illos dies quihm Ab'.Mui efl imponentei ju um c4titrortm V in commune
Jponjui , V flationum femi jejuiiia interponeii- obemidorum jtjuniorum y
proinde nec flationum
tei , CT* veto , id ejl puro interdum pane CT" quis C i,/i fuos quHcm dies babcant qiiarla
Aquà viiiilantei , ut cuique vijHm eft. Ibld. Fcrix C J~xt£ , pafjh'è tamen cmrant , neqiie
"/>• '3- ,
fub Itge fr^cepti , neque
fuprtniam dieil'.lira
( c ) Certi in Evange'io iiloi dits jciuniis tjuando CT* orutiones ftre hora nona concludaî ^
iettrminatoi putant in quihus ablatus tjl/pon- de Pétri exemple , ^md aiiis refenuT. Ibid-
fm ,(3" tôt tjfe j«m Itgiumti jejuniorHtn Chri- <ap. 2.
. ,
^yi r r. R T U L L I E N
P R E S T R F.
coiuiamnoit , ne recoiinoilVant pour jciiiics d'obligation que
ceux que l'on pratiquoit avant Pàquc en mûnoirc de la Paflion
de Jcliis-Chrili & que l'on a nommés depuis le Carême c'clt
, ;
faite entière des ennemis & de Daniel qui faifoit pénitence de-
;
les jeûnes inflitués par le Paraclet, tandis qu'eux-mêmes en ob- C»p. iji
fervoient quin'étoient fondés ni fur l'authorité des écritures, ni
fur la tradition des anciens fçavoir ceux que chacun s'impofoit 5
par une dévotion particulière, & ceux que les Evêques ordon-
noient quelquefois pour les befoins des Eglifes. Il dit qu'en
certains lieux de la Grèce on tenoit des Conciles (<^) où toutes
les Eglifes fe trouvoient pour traiter en commun les affaires les
plus importantes, & que ces aflemblées commençoient par des
ftations & des jeûnes. Pour juftifier les jeûnes particuliers aux
Montaniûes , il foutient que Jef'is - Chrift aïant aboli les céré- cap. 14,
( « ) Afiii te Agape in c»cahii fervit ,fiti sVntei drc ouc de celui de Rome , d'au-
il» cmlinis taUt .fpt> in ferctths Jacct. Stima- tant plus que dans la l'uitc de ce Traite ,
jtrii ep A^ :pc , quia ftr hatic ad->Ujttntci tm Tertullien aJrili'.int loujoiits la parole à
cum foTtribut dormiunt . ... ad elozinm gnU l'Lvcque dont il cli i|ucllion , le nomme
tut pcTlir.it tjiHid duplex apvd ti frj.Cd€nitl:iu Apoltoliijuc lap. l'j. & l'apc bem j <<«/•. i
J.
hoiiOT , iii'ti parlilm ii.^luttei /.liiirt C" /i- epitlictc 4|u'il Llcuthcie
donne de nicmc a
hidiiiii drpinatuT i cum Apojlolm duplictm lio- dans Ton livre des Frclcriptions . ";> jo,
norem icicnt , m C jtutribui V frtfojiiu. fub Eftf.opalH hencdUli EUuthcrti. Au refte ,
Ibid fp- 7- ce n'cU que par ironie qu'il relevé ici
CCS de l'Evc-cjuc de Koinc mai»
( A ) Auiio ttiam rdiclum frtfe/iium titics
i[fe , j
îr qtiiJtm pirempifrium , foniijcx Jctlnct r.u:- cette raillerie eût cte fans fond(.nient,fi
Kimm , qu<.d ip , Epi/ctpui EpiJiopoTHtn tduii : le Pape n'eût été en effet regarde pat
tre er macclnt V fornicationti dtlid* , paiii- tous les Catholiques , comme le Chcrdc
tenti» fumciii drmitl». Tcxtull. iil>. de tmdti. la Religion , & le Pafteur des Hvéques-
iiff. I. Ces titres de Ibuverain Pontife , incracs. ïlcuii. Hift. EccL toin. i. p. 94.
déclare enfuite que les péchés pour lefquels l'Eglife ne peut ac-
corder de pardon , font l'adultère la fornication , & autres de ,
nous, dit-il, Çi) les conjondions cachées,c'eft- à-dire qui n'ont pas
été auparavant déclarées dans l'Eglile courent hazard d'être ,
iix fois. 6°. De ce que faint Paul, après avoir prononcé ana-
thême contre le Corinthien inceftueux, lui accorda enfuite le
pardon de fa faute , dans la féconde lettre qu'il écrit aux Corin-
thiens furfonfujet. 7'^. De l'endroit de l'Apocalypfe, où l'A-
,
( rt
) Ideo pcnh nos eccuUe cjiiotjue coiijnn- 1 perklitantitr ; ne inde <ovf<.rtt ohtertttt matri'
!i ona , iil r(l non priifs apitd Ecrlefam prcfif i moiiii critneu éludant. TtrtuU. Lb. de Pudit,
Jf ,)uxi» maehittm er fornicatianem judimri I c</>, 4.
OOo ij
47^^ TERTULLTtN PRESTRE,
Cap. 1. A première objcdion Tcrtullicii répond, qii'i la vcritc Dieu
la
fil Ih)ii niilcricordieux de la nature mais aulli qu'il ell julle, &
.î'v ;
peuple avoir commis avec les f.Ues de Moab. Pour ce qui eft
«p-7- de la parabole de la brebis perdue que le Seigneur cherche,
& rapporte fur fes épaules ; il fouticnt qu'elle lignifie non le
Chrétien pénitent, mais les Païens qui le convcrtiflcnt à la foi}
montrez , dit-il aux Catholiques , jufqu'aux peintures de vos
,
eft plutôt la figure du Païen trouvé par la grâce dans les ténè-
bres de ridolàtrie que d'un Chrétien qui elt déjà éclairé des
,
vites, &
de faint Jean-Baptiftc aux foldats aux publicains , &
qui étoient encore dans les ténèbres du paganifme.
Pour répondre à l'argument fondé fur ce que Jefus-Chrift cap. rtj
duire quelque témoignage des Apôtres qui prouve que les pé-
chés de la chair commis après le baptême , peuveiit s'effacer
par la pénitence. Ils en avoient un bien fenfible dans la con- cap. 14. &
duite que faint Paul même avoit tenue envers le Corinthien '^'î'î-
lui ne détruit point celle qui s'accorde à ceux qui lont tombés
cnl'uite puilqu'elie peut mériter rablolution de l'Hvcque pour
,
les péchés légers, & de Dieu pour ceux qui (ont irréiiiillibles.
Cap. 17. A l'obicdion tirée de l'Apocalyple il répond que la femme ,
rité. Qi^ic cette femme ait été une femme de mauvaifc vie elle ,
ji nous confefjovs nos péchés , tlep fidclc (^ juftcpour nous les ; crnettrey
(^pournous nctloier de toute /niquitc. ]cVz\'ouc, répond Tertullien,
mais liiez ce qui efl dit ailleurs quiconque [h ) demeure e>i lut ne
:
nos emplois , par notre avidité pour le gain dans le boire, & ,
cation & tout autre pèche de cette nature qui viole le temple
,
( <s ) Scd htibet , inquit , EicUfîa poiep^itttn frincipaliter ipfe efl fpiritus , in <pio efl Trini-
icluii donandi. Hoc CT" »J» magii KS" agnofco tas untiis àivinitalit , Pater , Filiui , «y Spiri-
C dt/jono , qui ipfam P^racUliim in propbe- tus SanCius. Tcrtull. ibid.
tii novii halco dicentem : Pottlt Lccltfîa Q«jd nunc CT* ad Ecclefiam cr qui-
( J )
cJonare delidum , Icd non faciani , ne & dcm tuam IJyihicè ^ fccundùm eiiim Ptlri per-
alii dclin |uanc TcriuU. lih. de Pinlic caj>. fonam , fpinlahbm polfjlai ifla coiiiOiiH av.i.
:,
21.Les noms d'Eglife & d'eljjrit, étoiciic Apa^olo , aHl Propbeu h'am EccUJ.'a prc- C
lynon.mes chci les Montaniiles ce qiù ; prie O- principaliier ipfe eft /pirints , in qtio
paroît par cette explication cjue Tertul. f/? Triniias tinim divinitutii , Paler , F»V«J O"
lun donne de rEylilc : l'Eglife , dit -il , Spnixiii Sauc'mi ... cr ideo Ectle/ia fiidem
cil proprement &
principalement cet cf- dtliiU doiiabit ,ftd EaUf.i Jfiritus ptr fpiri-
prit , dans lequel habitent les trois per- taUm honnnem , tien Eccljîu immtrHS fi'fca^
fonncs d'une feule divinité , le Père , le porum. Tcrtiill. ibid.
ïiJ» & le SaïQt - Efprit. Ecdepa frefriè CT"
,
ARTICLE XVIII.
Traité contre Praxcas.
Traité con I. 'TT' OvT cc qu'on lijait du livre de Tcrtullicn contre Pra-
trc l'raxcai . ^^..jj c'cll qii'il le fit étant Montauifte , & il paroît même
qu'outre zcle de la vérité que on peut luppoler en avoir etc
le 1
le faux rapport qu'il lui fit de ces Prophètes & de leurs Eglifes,
ajoute le même Auteur mais pour parler plus véritablement, ,
en lui ouvrant les yeux fur ce lujet à: lui faifant voir qu'il ne ,
^ AUucimiUt , V
ut ta te^nititnt fa<tm
dani
, ,
que ce Dieu a un Fils qui eft fon Verbe , qui eft forti de lui par , ,
lequel toutes chofes ont été créées , fans lequel rien n'a été &
fait que ce Verbe a été envoie par le Père dans le fein de la
;
qu'il a fouifert , qu'il eft mort a été enfeveli félon les écri- , & ,
tures ; qu'il a été reflulcité par le Père , qu'il eft monté au Ciel
pour y être aftls à la droite du Père , d'où il doit venir juger
les vivans & les morts. De-là auftl, iuivant fa promefle, il a
envoie du Perel'Efprit-Saint Confolateur, Sandificateur de la foi
de ceux qui croient au Père , au Fils au Saint-Efprit. Il ajoute &
que cette régie de la foi étant antérieure à toutes les herefies,
& particulièrement à celle de Praxeas qui ne faifoit que de pa-
roître elle eft parconfequent la feule que l'on doive fuivre
;
mier eft vrai ôc divin ce qui a été ajouté depuis eft faux & étran-
,
( <j
) Unicitm guident Deum credimus , f»b dum ex una omnia, per fitbpantia fàlicet uni-
htic tamen ai/penfàtîone quam orronomiam di- tatem , V nihilominus cuflodiatur ceconomi£ fa-
cimu!, ut unici Deijit C Filius , ferma ipjîus qui cramentum ,
qux unilatcm in Trinitalem dif-
fx iffo procefferit fer quem omnia fa(la funt
, ponit , 1res dirigens , Palrem , Filmm ©» C
C Jtne qiioftilum ejf nihil. hune mi/Jiim i Spiritum Sanilum. Très autem non flatu Jeâ
Vatre firginem , m ex ea natuni homi- C gradu 1 née fubfianlià fed forma , nec potefiatt
nent c
Deum , filium hominii C^flium Dei fed fpecie : unius autem fubftanlix CT" uniu$ ,
CJ-cogiwminatum Jefum Chnflum, Hune paf- flutus j Cy unius poteflatis , quia unus Deus ex
fum 1 hune mortuum Cy fepuhum fecundùm quo , cr gradus ifli , O" f»rm£ j fpecies in C
ferijituras , CT* re/ufciiatum à Pâtre V in ea. nomine Patris , CT* Pdii Spiritis Sanfli de- C
lof dd dexteram Patris , ven-
ajfiimftum fcdere putaniur. Tertull. lih. adv. Prax. cap, 3,
tUTiim judicare vivo! O" mortuos. Qui exinde Qualt efl ut Veus divtfîonem C difperfioncr»
mifctil feeandum promi/Jîonem fuam , à Pâtre pati videatur in Filio , cy in Spirilu Sanfto ,
Spiritum Sanilum Paracletum fanclif.calorem fecundum Cr tertium fortitis locum , tam e»n-
fdei eorum qui eredunt in Putrem , p- Filiutn fortibus fuhpantix Patris j quat non palitur il»
V Spiritum SanHum. Tertull. lib. aiv, Prax. tôt Angelorum numéro , CT quidem tam à /»&•;
mp. 1 [lantia t>lit:nis. Ibid.
(
b ) QmP non quoque unius fit omnia ,
foumii toutes chofes , le ftlr fera aulfi fournis a lui , il dit que cet
endroit Icul pourroit futïire pour prouver que le Fils cl^ autre
que le Père; mais afin de mieux établir cette vérité, il explique
en quel Icns il étoit vrai de duc qu'avant la création rien n'e-
xiftoit que Dieu. Dieu dit-il étoit ./ ) leul avant la création , , (
du monde parce qu'il n'y avoir rien hors de lui mais en hii
, 5
parole. C'crte railbn ell nommée par les Grecs ^^cyo- c'eftà-dirc ,
( " ) C?' Tî* R'""" n»" tliundt ieinco , tjHt jam in uf» tf> no/remm , ftr fmflitiu-
fei de f»hpunu* Vuiris , mhit fac. nttm fine tem inttrfrtlaXionn , firmenem dierrc in fri-
PatTii volunlaf , amnem aut.m j Vattt ton- mtrdio apud D'um fuifj' i tum ma^is ralioiiem
ftCHtom pouPalrm , ijutmtido
f fl »! dr Jide ccmbeial Mi'lttjuiorem hatcri ; ijuia non Jermo-
dtftrucTt monarchiam , ijuam .î l'.itrt Fi.'.c :ra- na'is a jrircipto , Dem eiiam
Jtd ralior.a'n
ditum m "ilio fno i hoc mihi 07* in icTiium ante t^ir.iipium .... latiim tr fie nihil in-
rraJitm dtilum fît , tjuia Sfmium non aliunde lereft. K.itn ei/i Deus noiidum fermouim Jiium
fmlo qiààm à Palrt fer fi'.ium. Ibidem , cap. miferai eum eum ipfa , Ky in ipfa ta-
,
ptoindc
4- lione inlr* femetiplum habebat , laeue feç»-
( A ) /< K omitia trim Drui mit /«'m , ipfe tando V
di^onendo lecum ij»a per fetmonem
fihiC^ mmi'ii'i , O" l'eus O* cm/.ia. SoIki au- mox erut diciurui. Cum tJUtni fua cannant
ttm , quia nihit alind ex mftcui frtter ilUm. atqut dijponeio ,fermoiitm eam tffieitbat , quant
Ctterum ne tune (juidim JoIêh l>aieb.tl enim , Jtrmont traclabat. Idque qu* faeiHùs intttli-
fieum <jJ4m huiebat
, fme.ipjo raiionem m ^ji , ex ti iff» ami rctogncfct , Ce. Ibi(i«
pum fcilaet .... hane Grtei '/iyt iicunt , \ap. J.
<j*t.fi»co.l»lt tliem fttmonem afpctUmm. idet-
, ,,
ET DOCTEUR DE
L'EGLISE. Ch. XXVIIL 48?
je dis êtreune perlbnne {^i) & à qui j'attribue le nom de Fils Se le ;
ideux Dieu & fon Verbe , le Père & Ion Fils & le troifiéme après
, ,
Dieu ôc fon Fils , qui eft le Saint-Efprit. Souvenez - vous tou- caj». «,•
jours de la régie que j'ai établie que le Père le fils & le Saint- , ,
dit-il , le Père eft plus grand que moi. Autre eft celui qui en-
gendre , & celui qui eft engendré autre celui qui envoie & celui ;
qui eft envoie ; autre celui qui fait & celui par qui il fait. Le Sei-
gneur même a ufé du mot d'autre en la perfonne du Paraclet
en difant je prierai mon père & il vous envoïeraun autre Con-
:
folateur. Donc , puifque pour être Père il faut avoir un Fils , cap. i4i
& que pour être Fils il faut avoir un Père, autre chofe eft d'a-
voir un Père , autre chofe de l'être & il eft impofllble étant :
( a Quxcuntjue er«p fjflainiu fermonis ita quid qaonwdo di^xtur itgnofces. Ecce enim
)
fuit , i'Um dico pcrfonam nvmen £7" i'/(' filii dico alium eJJ'e Patrem , O" aliiim FiHum , CJ*
vimlico CT* dum fi'.ium a^no[co ,ficundum i
,
alium Spiritum ntn tamen divirfîtate
Pâtre drfcndo .... protnlit Deus fermontm alium Filium à Paire , fed diflributiene , née
fcut radiv frudcem , CT" fins fiuvium , C^ fol divfone alium , fed diflinflione ,<juia non ft
radium Natn iy tflx fpecin pnbâlit funt ea- idem Pater CT* Filius , vel modula aliiis a'> alto.
rum ful)flanli.irum ex ^uibus f'rodihtnt .... Pater enim tota fubflantia efl Fdius vero de- :
îçititr ftcundum horum exemptorum formam 3 rivatio tetius V portio , fîcut ipf profi.etur ,
frofiteor me duos dicere , Deum fermonem V quia Pater major me eft ... . fcK^ Pater
ejus ,Patrem C
Filium ipfius ; nam radix C aUm À Fi'io , dum Filio major , dum alius qui
O" fratex du£ res funt fed conjunSIs générât , alius qui generatur , dum abus qui
«mif auod prodit ex u'iquo fecundum ft ejus miitit , alius qui miltitur : dum a'ivs qui facit ,
tteceffe ef de QUo prodit t non ideo tJinen ef per quemft. Bine quod (y Doniinus ufut
a'iius
feparatum. Secundus aulem uti efl , duo funt hoc verbe in perfona Paracleli ,non dizifonem
V terlius ubi efl , très funt. Terlius enim efl fgnfcavit , fed difpoflionem : rogabo enim,
Spiritus à Deo O" K.'/o fcut tertius à radiée inquit , Patrem , Calium advocaiiim millet
.... hanc me rcgulam pro-
fruClus ex frutice vobis Spiritum veritatis. TcrtuU. lib, adv,
fffum qaam infeparatos ab altcruiro Putrem
, Prax. cap. 7. 8. p.
tr FiUum ty Sfiritum ttflor ^ tene ubii^ue : C
PPp ij
,
fous l'homme à notre wiaq^c , & ailleurs voilà (fu yid.im cfi de. :
non plus le Kil.s ou pliitot n'étoit-ce pas à Ion Fils qui devoir
>
ment. Deux font ici nommés l'un dit que le firmament l'oit tait: :
que par l'union avec le Père. Donc, pour ne pas fcandaliler les
Gentils , j'imiterai l'Apôtre & fi je dois nommer enlcmble le ,
Père & le Fils, j'appellerai le Père Dieu, & le Fils notre Sei-
gneur Jefus-ChrifL Mais quand je nommerai Jefus-Chrift feul,
j^. poiiir.ij le nommer Dieu. 11 infifte encore fur les endroits de
cap. 14- Se
'"
l'écriture, où il eft dit que le Père eft invifible, d'où il conclut
que le Fils aïant apparu aux Patriarches & aïant même con- ,
cap. 18. ^ cric avec eux , cil autre que le Père. 11 ajoiite, quand l'écriture
dit qu'il n'y a qu'un Dieu,c'eft contre les Païens qui admettent
k multitude des faux dieux, ou contre les hérétiques fur-tout ,
contre les'Marcionites qui font aulfi des Idoles par leurs dif- ,
cap. 19. cours & lorfqu'elle dit que Dieu feul a créé le Ciel, c'eft con-
:
tre ceux qui enfeignent que le monde cft fouvrage des Angei
£c des puillances celefies.
cap.io.&ii, VI. Praxeas objecloitccs paroles de l'écriture :
f^y*'^ Dieu,
^ bon mot il n'y en a peint d'autre ces autres : & ; le Père ^ moi
^u) r>ii«i Jecii C7 Jtoi domin» nmiquam flalnm /iqiiar , «1 yT fariler nominanili ptcrint
I» rc nojlr» frafcrim»! i non non
q»-'fi V i'ater iy Filiui , Dtum lutrtm tifftlltm , O"
Pàtr DtJiiV Filius Dcm , CT SftrilHi San- Jtfum ChrifHm Domiikum ncminim. Solhm
Itks Dtu
Cr Dtiti mivfi^mifijut .... ila.jH iitm Chrifium potero dictrt Dtum JîcM idxm
ittiommm Mu» d.<iim ntc dàmiiKi ,/td Apo- j Apofitlm. Ibid. (i>p- I3.
,
je fuis dans le Père , é" l^ P^^' fft ^^ ^"°'- Tertullien lui répond ,
qu'un fi petit nombre de preuves, qui paroiflent le favorifer ne
peuvent prévaloir contre tant d'autres, quictablillent clairement
le (cnriment contraire, c'eft- à-dire la dirtindion du Père & du
Fils mais pour répondre plus directement à fes objetlions il
; ,
feule fois mais trois poiu' chaque nom des perfonnes divines.
, ,
tullien leur fait voir que voulant défendre l'unité de Dieu ils ,
chair feule , car la chair n'eft pas Dieu. De plus , Dieu ne peut
changer, toutefois le Verbe s'eft fait chair donc il n'a pas été ,
( a ) ha connexus l'.Hris in Fdio , CT" F;.'/x rilum Sanclxm , non ùi unum. Kiitn nec fc-
in i'.traclelo , très' ejjïcit cohtreiitei , aheriim ex mel , fed ter > adfingula ni r.^iva , in perfoyitts
a'.tero , cj:ii trei unum finit , von uiim. i^o- fing:itus tiiigxitiixr. Tcrttlli. lib. adv. Prax,
mido diiUm efl ego CD" Pater uuum fitiitus iy>. 16.
ad fitbjiantix unitatem , non ad niimeri fn- ( i ) Viitri'.M diiptiaM flutum non cotfii-
]
gu-aritatem . . . . CT" novijfme mandat Apoflo- I fiim , fid conjunOam in ura pfrfoiia , Deum'
lis ut lingHtrent in Patrem C Filium , (S" Sfi' \ V hominetn Jcfiim. Et aùc fait a efl ulriu/tjue
PPp iii
48(5 TERTULLIEN PRESTRE.
fiibllanccs non confulcs
mais jointes en une perlonnc le Dieu ,
Chrill elt mort & il paroit que ce n'crt pas le Père qui a louf-
:
fert puifquc le Fils Je plaint à la croix que Ion Dieu l'a aban-
,
ché aux Jinfs avoit été révélé aux Chrétiens dans la nouvelle
,
loi ; & c'eit en cela lurtout qu'il lait conlilter la ditVcrencc des
deux teftamcnts.
ARTICLE XIX.
Z ivres Je la Couronne du Soldat , de la fuite durant
la perjecution , du vode des Vtcr^cs.
Lîvrc de la \
/v '\^ j^ Jcfus-Chrift s^C- Maximin aïant été choilî Eni-
Couroiinc du /t r /-i ii \i i. •
vers l'an ijj. & c'e(l apparemment des hberalités qu'il fit aux foldats en cette
P^fic '0°-
occafion , dont Tertullicn parle dans l'on Traité de la Couronne
du Soldat; ainfi on peut le rapporter à ce temps d'autant que ,
dre, & qui en effet fut interrompue par Maximin. Voici l'occa-
fion de cet ouvrage comme le Tribun faifoit aux Soldats la :
profTufi fmhlianiit , ut (y Sfiriim rti fims reproche aux Catholiques d'avoir re-
*X"" '" '"• > "^ '/' tirlutri , C efera , Cr jette Ptophéticf du Saint- Efprit ,
les
f^na , V tara paffonei fuai furfU fl > tfu- c'tft-i dire, celles de Montan ; fUni fit-
riens/ki dinbola , fnitnifuh SamtritiJt. Ibld. ptrefl , m iliam mariyria recuUre mtdtttninr ,
qui défendît ces couronnes. cet eftet il rapporte un grand A "p. i.&j.
de la main de ceux qui y préfident. Nous faifons tous les ans des
oblations pour les défunts & pour les fêtes des Martyrs. Nous
ne croïons pas permis de jeûner le Dimanche ni de prier à ,
navit. Inde [ufiefti Ufltf C mtllis corner- ViJliiKtn ad cakialum , ad Ltvicra , ad men-
,
diiim prsgujljmui , excjue ea die , la^ ncro quo- fai 1 ad Inmina , ad cubilia , ad J^dilia j qn£-
tiitimo per lotam hcbdomadam uhpi'.emus, cttiique -nos convcr/atio exercet 3 frojitem cruiis
Euchanfli.t facramenlHm C^ in ttnipore Tic-
, p'^naculo terimus Harum CT' ahartim ejufmodi
>«i , C omnibus mandutum à Domiin> , ttinm difiiphiiarum ,
fî legtm txpoflulcs , fcripturam
ttutelncanii ratihus , nec de aiiorum maint iiullam iiiZ'CtiiiS s tradilio nin pnctcndeiur an-
ijuam prie/identium fitiiimin. Oblaiionts pro ftrix , ci'njuetudo confirmairix , i^ Jides obfer-
de/unOii 1 fro natalitiis aniiuâ dte facinws. ValTtx. Tertull. Uh, de Coron, cap. j. <3' 4.-
4fi8 TFRTULLIEN P R It S TR F ,
•ap- »o. cette forte. Au refte il déclare qu'il ne condamne pas les cou-
ronnes en elles-mêmes c'eft-à-dire par rapport à ce qui en faifoit
,
ploïoit.
"P- ' I- La profeflîon des armes étant une occafion prefque continuel-
le aux cérémonies païennes que Tertullien reprend dans ce
traité; afin de retrancher le mal par fon principe, il foutientque
la milice ne convient point du tout à un Chrétien. Il reconnoît
néanmoins que l'Eglife n'obligeoit point les gens de guerre à
quitter
,
conclut qu'elles font abfolument interdites à tout Chrétien , fur- cap. 14:
"^"il cipe incontcftablc que Pieu qui nous viCitc par la pcrlc-
c'crt
cution «5c il en marque l'utilitc en ces ternies Alors, dir-il la
; :
,
cas, il faut lailVer le tout à fon bon plailir étant beaucoup plus
;
lons qu'il nous confelîe devant fon père & avec ce qui cft dit
,
ailleurs: ne craignez point ceux qui tuent le corps, & qui après
cela n'ont rien à vous faire davantage. Jefus- Chrift lui - même Cap. i;
évita par la fuite la violence des Juifs , parce qu'il n'avoir pas
encore publié fa doctrine ; mais lorfqu'il eût fuffifamment in-
ftruit fcs Apôtres ; alors non feulement il refta ferme, mais bien
loin d'appeller à fon fecours les légions d'Anges , qu'il auroit pu
demander à fon père il ne voulut pas même que faint Pierre fe
;
nous ? Si S. Jean veut que nous donnions notre vie pour nos frè-
res que ne devons-nous pas faire pour Dieu ? Enfin il foutient
,
fjp_ ,g_ .
que la fuite ne s'accorde point avec la fermeté dont un Chrétien feqq.
doit faire profefllon , & il va même jufqu'à dire qu'il eft plus glo-
,
bien fa foi auprès d'une perfonne , mais qu'on l'a niée devant
tous ceux en préfence de qui on craint de la déclarer. Que cette
nouvelle rufe avoit été entièrement inconnue aux Apôtres , &
même aux perfecuteurs , qui jufque là ne s'étoienrpoint avifés
d'impofer aux Chrétiens un tribut particulier pour leur faire
acheter la hberté de leur religion ; quoique leur multitude
put apporter par là un grand revenu. Il ajoute que l'argent eft le
tribut que nous devons païer à Céfar, mais qu'à l'égard de Dieu,
nous ne pouvons reconnoître que par notre propre fang la
grâce que fon Fils nous a faite de répandre le fien pour nous.
Comme les Catholiques pouvoient prétexter la neceffité de
s'aflembler pour la célébration des Myfteres ; Tertullien répond ;
comment faifoient les Apôtres qui ne donnoient point d'ar-
gent ? la foi doit être notre plus fur rempart. Si nos aflemblées
ne peuvent fe faire de jour , nous avons la nuit, éclairée de la cap." 14;
lumière de Jefus-Chrift.
I II. Le livre intitulé qu il faut "voiler les Vierges , ne fe trouve Traité du
cité dans aucun des écrits de Tertullien , pas iiiême dans celai
virées pas'
de la Couronne du foldat , qui eft un de fes derniers, quoique la 17»»
1 ,
"' toutes les filles ; c'eft-à-dire que depuis qu'elles avoient atteint
l'âge nubile , elles ne dévoient plus paroitre dans l'Eglile que
( <• ) Lib ttt Ctron, c*p 14. mh fc l»tpiitm Jed qat mjndanlur a Clinf*.
( i ) i^aU tp ul iiuhoU aJjUifiitf qticli- Hic folui anttctjjor ,
^uia J»lui fo^ Chnjlum,
i:t ai imquilMii ingénia , ofut Dei aul ctjj'a- Ttnilll. lih. dezJ.tnJ. Virgin, cap. |.
verit , am froficire dcflturit ? cum froftmà ( r ) Au
moin» chez les Cacholiqaes ;
Domirus ,ut juorijm hf-
tiiTac'.elum tnifnit car il que ces Ëiles qui dc-
elt 2 croire
tnnna mtaiofriias evinta fcmd <apert non biy. inindcrcnc que l'dn otat le voile i toute:
ttrat , fjuUlim iiri^erilur orJinarttur , V Ici Vitrgcs, étoicnt CaiboliqufN, & qu'el-
©• oA ferfclum f^rduterclur dtf ifUnt ab tilt les ne t'canJahlercnc de celles qui le
le
TÙario Domini Spriiu fatMo mm ftne- . . . portoicnt , que parce qu'elles les ioup^
rit , ait , nu Sfiriim O't. Inc rrilf-lui i-Cirrifto ^onnoienc de Moataoïliiic.
fig^tT i C" dicendiu v vtrtndm, Kto <nim
ET DOCTEUR DE L'EGLISE. Cn. XXVIII. 455
le fexe comme fous celui d'homme on entend celui d'A-
d'Eve,
dam aufll l'un fut nommé homme & l'autre fut appcllée/i"»?»?*?,
; ,
avant même qu'ils fe fuflent connus & faint Paul écrivant aux ;
charité pour leurs frères , & que pour cela , elles ne paroiffent
dans l'Eglife que voilées. Car fi nous fommes obliges de cachet
dételle Ibrte nos bonnes œuvres, que quand nous faifons l'au-
mône la main gauche ne doit pas fçavoir ce que donne la droi-
te 5 quelle précaution ne devons nous pas prendre pour nous-
dérober aux yeux des hommes , lorfque nous offrons à Dieu
notre propre coups &
notre efprit Il ajoute que dans une Vier- \
cap. 14,,
Ouvrage!
de Tciiullirn
(|uc iiuui n'^-
OU rôme
dont nous venons de parler , faint Jé-
T R I les écrits
de Tcrtullicn fix livres de l'cxtalc qu'il
citc(./)
trum piiu. avoir écrits contre l'Hi^life & un Icptiémc centre Apolloue. ,
tre (A) les Appelliens un autre qui avoit pour titre {i)du Paradts,
,
dans lequel il prctendoit faire voir que les âmes étoient en-
volées dans les enfers c'efl-à-dire dans un lieu foutcrrain , , ,
Ouvrages nom d'Auteur, contre les erreurs de Marcion ; & Fabricius qui
fuppofes à l'attribue à Tertullien (e fonde en cela fur l'authorité d'un cer-
TuiuUica.
tain manulcrit qu'il dit avoir vu. Cependant je ne fçai aucun
( <i ) Hicron. ta cauL num. 53. ( i ) Tcrtull. lih. de Anim. caf. JJ.
( b ) Lib. 3. taf. 14. ( i ) Idem , /'A if CoTon. (ap. 6.
(f ) Hicron. in caul. c.if>, 18. ( / ) Idem II'' de Bupt. cap. 1 5.
,
Idem
( e ) , £pij^. 114- ( « ) I lem , lit. de Anim. cap. |.
(/) Idtm, £/.!/?. it{. (» ) Hicron. /i*. 1. adv Juin. pag. 1J7.
Idem, Bpifî. i». (^p ) Tcrtull. l'b. t. aiv. Marcion. caf^
(X)
(A) Tcitull. lib. Jtcarn. Chrijt. taf. S. 7.
p" Vinccac làrin. Ccmmtn. caf. 1*. (1) Tcitull. lih, de Anim, cap. 10.
.
des Prophètes qui étoient perdus pour les rétablir dans le canon
;
( d ) Tcrtull. lib. de Pr^fcript. caf. Jl. De Paire primipium :,fenitiim de lumins himm*
(e) Lib. 1. fa^. 631. col. 1. Spiritus C
yerbum l'atris imii<iine virlus.
(/) Lib- 5. *34- '•»'• !• Cuni Paire femper erat virtus gloria iff" «W».
p'-i-
titre que celui dont il s'agit ; & c'eft apparemment ce qui le lui
a fait attribuer.
leCt
,
traite aufll de la punition que Dieu exerça fur Sodome & Go-
morrhe. Mais ce qui en fait le fujet principal eft l'hiftoire de
Jonas , laquelle toutefois n'y eft pas rapportée tout au long
telle que nous l'avons aujourd'hui dans nos Bibles.
II y a de plus un lîxiéme Poëme adrefle à Senator , qui a paffé
& celui qui fe voit imprimé à la fin de {ç.s œuvres , n'en eft
que l'abrégé qui a été écrit par Novatien au rapport de (^)
faint Jérôme. Nous montrerons ailleurs que ce même Novatien
eft Auteur de la lettre des viandes des Juifs , qui eft imprimée
dans Monfieur Rigault fous le nom de Tertullien. Quant au
livre de Gennade , des définitions de la foi ou des dogmes Ec-
clefiaftiques, quoiqu'on l'ait attribué àTertulhen ; il eft certain
qu'il n'eft point de lui, puifqit'on y trouve plufieurs chofes qui
ne peuvent convenir au troifiéme fiécle.
Jugcincni
avaiilj};cu\
1- QU E r. Qut tAchc que
ouvrages n'ont pas iaiHc de le taire
tion de 'rertiiUicn , les
le Montanifme ait faire .\ la rcputa-
—
<
ciciuontpo!- 1
*;'^""
''^'..-'''•* Cyprien les cftiinoit tellement {u ) qu'il ne inanquoit pas d'en
de ic'ituLicn.
lire tous les jours, & fouvenr quand il les demandoit il difoit ,
( * ) Vtii <^« 9"' niam Patélitm r»H<niu ,• hitafui Ljlinoi noprorum tmnium ftalt frin-
^»ti af>f>iJum ii.'tu ifi , jttiim , tj»i ft 6t»lt (tpi ludicanJui rjl. i^id tfim hc( vir* dodius ,
C^triani fam rranJii tiAte pctarti.tn cum iffe OHid in divi'tU altjue tmynjnii rebm txeTtil»-
Mbmiditm rffct adolescent , ftom^ tiJ-fir iicercl tivt f N-i»pe »mHi m plnlaftphtam C (»>i(i*t
fur l'infpiia-
de fentiment au fujet de l'infpiration des livres de l'écriture.
tion dcilii'rcs
Soit Catholique foit Montanifte il a cru que les livres , tant , de l'iicnture.
du vieux que du nouveau teftament , étoient {a) la parole de
Dieu. Il foutient comme les autres anciens , que le dernier
des écrivains facrés , c'eft-à-dire des Prophètes, ell anterieur(^)
à tous les Sages les Legiflateurs les Hiftoriens profanes 5
, & &
veut qu'on ait recours aux textes originaux pour corriger (^ ) ce
qui fe trouve de défectueux dans les verfions de l'écriture. C'eft
à Moïïe [d) qu'il attribue le Penrateuque ; à Jeremie ( ^ ) le li-
vre qui porte le nom de Baruch à Daniel (/) le Cantique des ;
( « ) Legimm omnem firipturam ndijicalioni lib, I. adv. Martiott, 10. Muho aniiquicr
habiUm divinitm infpirari.'XcvtwW hb. i. de Moyfes etiam Saturno , nongentis circiter an^
fam. cap. 3. Evoherem i'ropl)i:iu!s , jl Do-
fuit. nis .... certè divinior muhif qui decurjus ge^
minus ip/e tacuifj'et , itifî qtiod CT" prophelix vok neris humani ab exordio mundi ijiioqite per
tram Doniini. Idem , /i/>. de refurred. car», Jingulas jiativilates , nomtnatini tcniporatiwque
cap. 11. Nos qmdem cerli (Jirijïum fimj'cr in di^'tljit , fatis probans divimlatem ex
operis
Prophctis loctttum ,
fpirilum fci'.icet Crealorjs. dizinatione vocis. Idcni , lib. de Aiiim. cap,
Idem .adv. Marcion. cap. 6. P'trebatiir
lib. 18.
nimiriim tantx coiifranli* vir ( Paitliis ) ite Mem-nerant e>:im ( très pitcri ) Miere-
( f )
dicam Spirilus Sanélus , prtferlim ad flios fcri- miie Jcribentis ad eos , quihiis illa caplivitttt
hens , quoi in Evangelio gcneraverat. Ibid. lib, immifiebat : C^ nunc vidth:lis deos Buhylonio-
J.
cap 7. mm, C7Y. Baruch. cap. 6. l Jcm, Sccrp. cap. S.
( i ) Cttteri vates , etjî McyJ! pofthumant ; (/) Cui ( Deo ) etiam tnaninialia £? in.
extremijf tamen eorum non retrojlares depre- corporalia laudes canmit apud Danielem.làsvay
henduniur primoribus vepris fapientibus , C lib. adv- Hermoi^.cap. 44.
Icgiftris er Inftoticis. làe.m , Âpolog. cap. 19. Nojlra injlitulio de porticu S.ilomonlt
( ^ )
( c ) Sciamus plané non fie ejje in gricco efl qui C ipfe tradiderat Dominum infmpUci-
*uthentico , quomodo in ufum ex:it, per ditarum tatc cordis cjj'e qutrendum , Sap. Idem , lib, 1 .
JjUabarum aut caUidam , aut fmplicem ever- de Prxfcript. cap. 7. Nam C in Proverhiis
fonem. Il s'agit en cet endroit de ces pa- Salomonis qux partcmias dicimus , ii/'c. Idcm j
roles de S. Paul Si dormierit vir ejus Cf.
:
lib. de pudtcit. cap. 17.
«a» Koiftiiêii ; au lieu delliuelles il lifoit dans ( /)
) Ilaque cHrn ulritmque ex prsceptis ejnt
le texte grec 'lat x.oi^»Tai fi dormiat. Ter- didicerimus , quid vêtit , (^ quid nolit ,//<«»
tull. lib. de Monog. cap, il. firiptum ejf : ecce pofui anie te bontim V ma-,
( 1/ ) Nec enim Jî aliquanlo po(}erior Mofes , lum : giiflapi etiam de arbore a»n<t!(i»;i.Ecclef..
primus videtur in templo lilterarum fuartim 1 5 . Idem , lib. de exbort. cajiit. cap. 2.
Deum mundi dedicaffc , idcirio à l'cnlateiicho ( j ) Sed vobis dico , inquit , qui auditis ,
ttatalei agnilionis fupputabuiitur , cùm totus ojlendens hoc olim mandatum à Creatore /•- ,
nom de laint liarnabc ce que nous liions dans l'hpître atix Hé-
breux & l'Apocalyple lous celui li) de laint Jean l'Apotrc,
; (
auquel il attribue aiilli les daix c ) Epitres qui portent Ion nom. (
ïioille que le livre (g) d'Enoch n'ctoit ponit dans le canon des
( « ) Hitrtfi/limn C Bahylonia expuf^naiitnt Juxta -efl txit»r ut txciiifft fihi dicdmii Jotn-
itUuê • omnt inflnmrnium iud.iiix Utltruturt nem in primore quiditn l^^ipola ntfanltm nos
ftT EJJrjtn eonjlni rtJluuraiDm Idtin , lii. dt fine dclttlo </]'e. Idem , ll> de pudiiil. cap. 19.
eth. firm. c.;/'. ^. (^) .Si Icriplura paforii ijut fola mirclmi
.
( i ) Denujut , nahii fidt m tx Àpofl»!ii Joan- am.u , iuflmmtuio meru$/Jei inctdi ,fi
dtiiiio
•« O" AUllhtm in/îinâamt.tK Ap»PolJii> Lmcai non ab omni Concilio hccU/utrum cliam veftra-
V Mariui inpiimaru Idem , M. 4. artv. mm , inttr apocrypha falfa juduarelur , C
Hariieii. t.tp. 1. Eaiem amliorilai EttUfia- \J-c. Idem , tih. de pudic cap, 10. Et utiqm
nm aftPu icuTHtn ctttrii <jno<jut pairoiinaki rectpiior apud kciUfiai Epi^oU Barnaba iUq
tur hitingtliii , ijtit froindt ftr ilUt , C /(•- tipocryph» pa^ore muchorum. Ibld cap. 10.
tunditm i./j> l).t/iemui i Jçiiiinii dut (y Mut- C'eit ce i|ue TeicuUien a ccric étaiic Mon-
thtt , littt C Mjrtm
Ptin ad/ir- cjuod cdtdit , canille ; & voici ce cju'ilpcnlbit de ce
mulur tuim initrfrei ÂUnui. Nam Luit V livre avant qu'il le fut fcparc Je rtglifc :
Jç^tfum Pduli/ adfirihrt (ohiit Cufit ma^i i/uod a/J:çnat.i oraiione , dit il • afjiicndt mot
prorum vidtriquc ^ut dij.tfuU protnitlgitrtnt. tfl tjuibu/dam , non perfpicio ralionem , iiifi
( f ) fI utifjue rectfl'.or tjt apud Eahfi.-.i bitur tran,uilà otaiivne non fuper Itclum a/Je- J
tpiPola bariiabt , iilo apotryplia paflori ma- di/Jet y fcrum ahud quiÀ fecifjtt , id qMoijut ad
tliorum. Moneni ila^ue d'Iupuloi ob/erv.ilioncm vindicaremui inique non. Sim- '
. . . . imptf- ;
fihile tjl , inijuit , toi tjui fcttiil mlnminaii fnnt pluiitr tnim C mine poftum tft ; lum adoraf-
C dtnum caUflt guflaveruin , Cr<. Hcbiz. ferh V afjidijfem fuper Ui'.um , ad ordintm
6. o. 4. c/f^'^.TcrtuJl. Lb. de pudic. cap. 10. narraiionii , non adwjlar diftipUn*. Idem ,
{ d ) Nam V Apofîolm Jtnitiies tn Apoca- Iib. dt orat cap. it.
lypji , eiifim drfcrtbii ex vre Dti procedcnltm. ( A ) Siio fcripmram Enoch qut hune ordi'
Idem lih. I,. adv. A'artion. cap.
, 14 mm Angtlii dtdii , non rciipi a qmbufdam ,
( Joannis vno
f ) Apoealypf! , iddoiltyla m quia nie m armariïim judatium admiititur,
tdcniei .... jithrl cflt^urt . al tpiPtU . . m Upiotirjuon puiaterunt iilam anit Cataclifnmm
ftcunda tes m»ximc antJihrifto) votai aui Cliri- ediiam eum c.:(um orbu vmucm rerum
fiam iiÊ^artni in carnr it'iijji, Idtin , lib. t^t
,
abo'niottm ,/a'.tam
pofl
ejje folmjje. Si
,
ifia ratio 1
PrtftTtpt. cap, J. Aptpt.m Jcantitt EpiJloU tfl , reiordcntur prontpottm ipfiui Enoch fuijft
ffcundà atuicbrifoi prenuniiutit iitganiei fuperfîiitm Calaciyjmt Kot , qm utique domt-
ChrifiHm in carne vtnijjt. Idcin , iib j. adv. flieo nomine , C
hrrcdiiaria iradiiioiie audie-
^arciûn. cap. 8. Su C^ Joattnes n0tidum : rai CT" memintral de proavt fui pcita Dtwn
iùt m maiiifePatum ifl ^uid Juluri Jimui, 1 graiia ^ <J- de omnibui pntdiiaiii cjus : cum
Joja }. Idem 1 iib. de rtfurrt.iL carn. cap, tj. Eooch Jtiit Ju» AUthufaU , nihtl almd ma»^
,
,
ET DOCTEUR
DE L'EGLISE. Ch. XXVIIL joi
Juifs que de fon tems plufieurs fiffent difficulté de le rece-
, ôc
voir , il ne laide pas d'en foutenir l'authorité s'appuïant fur ,
l'endroit qui en eft cite dans l'Epître de faint Jude. 11 cite quel-
quefois l'écriture d'une manière {a) diftcrente de nos exem-
plaires d'autrefois il attribue à un Prophète ce que nous ne
,
Dieu ( c) en trois perfonnes le Père le fils & le Saint-Elprit fonnesnité des Per-
, :,
en
qu'il déligne fous le nom de Trinité. Ces trois perfonnes font dZT, & la
infeparables l'une de l'autre & fi quelquefois on dit que le Père «iivuté du ;
Verbe,
eft autre que le Fils & le Saint- Efprit on le dit par neceflité ,
parce que le Fils n'eft nommé Dieu que par l'union avec le
Père fi on doit nommer enfemble le Père & le Fils , on appel-
:
daverit ,
^uàm ut iicnciam eorum pojltris fuis ilU qus peperit V non peperit. Idem , lib. de
traicret. Igitiir fine dubio fotuit Koc in pr<t- carn. Chrifl. cap. iS. ne trouve rien de On
dicatioiiii delegalkne fufcepi)]e hoc fi feinblable dans Ezechicl. Eft apud Ifaiam ,
non ttm expcdite haberet > illud quoque a/Jer- ego occidam C?" vivificabo. Idem , iih. de «-
thnim fcripHirt iliiui luerttuT. Pniiide potiiit furreâ. cirn. c. -Ci. Ces paroles ne le lifcnt
alûUfjilam tant violeoltii Catitclyjmi j /» fpi- pomt dans Ifaïc , mais dans le Dciiteio-
ritu ritrîKj reformate (^uemadmodum O" Hie- , nome chap y— j Habcs firipuim mandabo c
rofiilymii delelis , omne
Bibjlonia expuz^'iatione pifcibus maris , KT erut'.abiint offa comefla.
i'ifiii.mcHtum jiidak* tilieraturt per Bfdram Idem . ihid. que Ter-
cap. x,i. Ce pjfl.igc
confiât rcflauratum, Sed cùm Enoch eadcm tullien citecomine de l'Ecriture , fans
fctipturà de Domino etiam prxdicarit , à nohis néanmoins marquer le livre dont il l'a tiré»
ijuidem nihil omuino rejiciindum tfi i^uod per- femble avoir été pris de l'Apocalypfe
tineat ad noi. Et le^mui emnem /cripiuram chap. io. où il elt dit c;' dt.Jii mure moriuos :
itdificutioni hahilem diviniius infptran. A Ju- qui in co erant. Samcai homo Dei cùm exiliim
diii potefijam ideri proptcrcà rejtcla , ficut Cr prophei^Pfet idololatrix. Idem , hb. de ^ejitn.
ctelerafcre qux Chrtfiim ftnant , . eo accc- . . cap. 16. Ce Prophète dont , il eii fait nn;n-
dit quod Enoch apud Judam Apoffolum tefii- tion dans le troiiîémc livre des Rois, chap.
monmm po/jîdet. Idem , tib. I. de cuit, faniin. li. n'y ell point nommé Jofeph l'appelle :
CT* conz;ertet <yc. Daniel. 9. idem , /<i. itdt: in Paraclclo , très effcit cohérentes alteram ex
judicos. cjp. i. A'^e nancfi Itgifii pcnîi Vropht- altero , qui très m:um fant , non , quem-
iinus
tATn in Vfalmii , Dcus regnatit a hgno. Pfal. admodum dicium cfi , ego CT" P.i«r uunmfumuSy
S S Ces mots ,
• à Hgno ^ ne fc nouvcnt que ad fiibfl/iniie unitatem , «0» ad numeri fingu-
dans la verfion des Septante, ibid. cap. 10. laritalem . . . . C notijjimè mandat Apiflotii-
Sic diiit Dominiii Deui Chriflo meo Domino \
ut tingaerint in Patrem , Filium iy Spiri" V
CMJus tenui dtxteram. Ifûi 45. llid cap. 7. I
iiim Sanilum , non in unum. Kam nec femtl
Dans la V ulgate on lit , h<£c duit Dominus ! Ced ter ad fn.gula nomina ,in perfinai fingu-
Chriflo meo C^ro cujui .lpprcI?^ndi dexltram, j
Us tinguim^r. TtrtuU. l'b. adv Pr^iX. cap,-
RRr iiî
^02 TE RTULLTEN PRT^^TRt,
Icra le perc Dicii & le Fils notre Seigneur Jclus-Chrift, pour ne
pas Icandaliler les Gentils ; mais ajoiite-t'il , quand je nommerai
Jclus-Chnft Icul , je pourrai le nommer Dieu. Pour marquer la
croïanccde cérémonie niille-
l'I-^life l'urla 1 rinitc , il relevé la
non une Iciilc ti'is, mais trois, pour chaque nom des perlonnes
divines. Car quoiqu'il cauie de l'étroite union qui ell entre le l'erc
& le Fils le Fils & le Saint- Elprit le Père le Fils 6: le Saint-
, entre , ,
Dieu tut fcul, parce qu'il n'y avoir rien hors de lui, en lui néan-
moins croit (z{d) fagelVe la railbn & la parole intérieure qui fc , ,
( .« ) Ktmîn.i fj/rii Deiii omnijrneni , a!- qui.t femper : nam nec Pater fotuit iffi
Pfiii
tijjïmul , Dominiis f'irlitlHm , Rrx IfrafUi , anie Filium , ntc judtx aiiie deliilum. Fini *u-
^Hi ejt ! q»atenuf lia fmplurx dottnt , Ixe dt- ttm lempui , cum Fi lui C
deliOum non V
timut CJ" in Filium ccmptlijjie , C «'« l'is Filium fuit. Quod judicem , CT" qui Palrem Deum f»-
vtnifft , C hn fcmftr igiff» ,0" fie ta in ft
in Idem lih. adv, Hermo^. cap, j.
ceret.
Itominilus muniffPajJc. Omnia , ii'<jmt , Patris , (/) f'Ijum non lemerè prxlhuxiffr C tmne
vnea funt , cur non c?" ncmind ? Cum ergo lefis Deum ante univerftatii conjliiulionem folutn
Demm omnipounlim , CT" Alliff.mum , V Deum non fm/Je haheniem 1» femeiipfo proinde ra-
ftrlutum , C Rej^tm Ifrailii , V qui ej} ; tiJe lioHem O" in ralione fcrmonem , qutm fecun~
,
ne p<r hxc tliam Fi'iui dtmonpretur , fitojurt dum m fe ipfo facerel. TcrCuil. tih. ad Prax.
tmnipeiens quà ftrmo Dei emnipountis qua-
, cap. ç Ante omma Deui eral fotus , ipfe fihi (j»
qut cmniiim ac<epit poteflatem : Allijjîmui qua mundui , V locus , C omma. Solm autem quis
dtxitrà Dci txaliatm ,fi<u\ Ptirui in afiii ccn- nihil atiud txlri'i/ecui prxter itium. Catrrùm
ttonatur : Dominus cinumm quia omnia fub- ne lune habebal enim fecum
quidem Jtlui ;
JeOa f»nt ilU à Pâtre Rex I/raflu quia illi : quam bahehai in ftmelipfo , rationim fuam
propT'è txciJit fers ^enlis ijliui ; item qui tj} falicet. Ibid. hxc tp nativilat perfeila ftrmo-
auo> iiim muhi dicuniur F; l'i qui non funt. nii , dum ex Dio procedit , condiim ab eo pri-
(/' ) Lib. adv. Prax. cap. j, mum ad ctgilatum nomine Soplnx Dominus
( e) IbJd cap. 15. condidil me inttium iiarum fu.>rum. Debinc
(J)lh-.d.cap J. generatus ad ejjeilum cum parartt (ltl»m :
( e ) i^ia Cr Pater Dtut efi , V judrx Dtui aieram illi. Ibid. "f- 7>
.#f ; M» idet umen f4ttr O" judiit fimftr.
ET DOCTEUR DE L'EGLISE. Crf. XXVIIL ^05
IV. s'explique fur le Myftei-cdc rincarnation du Verbe,
Il suriesdeux
en diiant qu'il y a en Jefus-Chrift deux llibltances (a) non con- natures en
minus. C'eft fur cet endroit qu'il faut corriger ce que Tertul-
lien dit ailleurs que Jefus - Chrift eft defcendu du Ciel en la
quinzième / année de Tibère. ( j
( <« ) yidtmiii dufUcim fîatum non cotifu- poffum aherum habere cap-ut ? Idem , lih. j,
fum fi:d diflinctiim in mia ferfona Deum CT" adv. Marcion. cap 8.
hontinem Jefum , CT* adeo Jalva eft Htrii:J<juc (/) Omnes anni Iniperii Augufti, fuerunt
fro'>ric:*s JuhflanlU , ut iy Spiniiis res /^,is anni LVi. zi-demui auteni quoniam quadra-
t"tiit in illo , td tfl viTtutei , C^ cfera , C gcfitr.o V
primo aniio Iniperii Augufti j qna
//«lia :, c caro J-ajJlonei fiias funtia fi , e/uritns foft mortem Cieopalrt impcravit , nafciiur
fub diabolo , /îlunsJUl/ Saniarilide. Llb. adv. Chriftiis. Tertull. lit>. adv. Jud. c.ip. S.
Pr.-x. fdf 18. ( » ) y/t nti>!c quale eft ut Domniifs à XII,
( i ) Htibei ipfum exclamantem infaffone : Tibini dfaris rtvclatus fit , fulftamia vero
iDtus meus , Deus meus ut quid me , dere- fid detimum quintttm jam Severi imperatoris ,
licjUliU ? er^o aut Filius paliebatur à Pâtre nulla cmnino comperlajît. Idem j tib. t. adv.
derriidus , KS" Pater pafjm non efl qui Filtum Marcion. cap. i j.
dsrcliijHJl ; aut /! Pater erat qui patiehatur ; ( /) Au^uftum qui fupervixil poft iia-
) Poft
ad qtitm Deum txdamahai f Ibld lap. 30. tivilatem , a» ni X v. effictimuir , eut
Chrift 1
( c^ Std C
oninei pêne fjalmi Chr:Jh pcr- fuccejj't Cnfir ..... h.ujui quint»
Tiicrms
fonam fuftineut , FJiiim ad l'ulrem , id eft décima anno Imperii pa/Jui eft Chriftus , annos
Clirifum ad Deum vsrba facientem refncfen- habens qiiafi xxx. quum paieretur .... qu£
ianl. Ibid. eap. II. paljïo inira tempora LXX htbdomudarum per-
'
( d ) N.im qui ad Mo^fen loqucbatur , iffe fe(U eft fub Tiberio C^.ire , Coj]'. Rnbellia
crut Dm F(/;ii5j qui vfeniper ttdcbatur ; Deum Gemino , 07* Fujlo Gemino, vieufe Martio,tem-
inim Patrim uemo vidil unquam vixit. V poribus Pafchx , die viii. Caln'darum Apri-
Idem adv. judxoi. cap 9.
,lih. liuni , die prima Aiimorum quo agnum ut oc-
homo eft imago Crentorii , Me
( < ) Igiiur fi cidertnt ad tefpcram à Mo_\fe fuirat prtccep-
éitim Chriftxm fermai cm Juum intuens homi- tum. Idem , lib adv. Judioi. cap. 8.
rem futurum s faciamvs , iiiquil , hvmiiiem ad .(j) Aimo x\-. Jtherii , Chrijha Jtfus d*
hmagimnt c /îmiliHulinem noftram ; quomodo calo manare dignalus eft.
, ,
fpujtueiJ^ minant les paroles on voit que par le terme de corps ou de ma-
tière, il ne vouloit dire autre choie linon que Dieu ell une cho-
ie vraiment rubliftaïuc & que les Anges en font une aulli car , :
dir être {(^} Hieu de Dieu, elprit d'elprit. 2^. Il diftingiie clai-
rement dans le nombre des e) créatures, celles qui (ont elprit (
d'avec celles qui ne font que matière. 5 ^ Quand il dit que Dieu .
eft ror/>/ il ajoute qu'il l'ert d'un genre (/) qui lui eft particu-
,
vélé aux femmes qu'ils aimoient, les (/)fecrets qui leur avoicnt
ctc confiés.
^^^" TcrtuUien enfeignc que l'ame eft ( ^ ) immortelle de fa na-
5ur r m-
monahté de turc 5 quc dc même que tous les hommes ont ( /) naturellement
l'A me.
( J ) Q^ii lu^^alit Ccttm tarpui i/J'e ei/i n.::ur.ii fulpaniit fjintuaUi i V f> corptrii
y^iriiH, tft i ffiTiiHS tnim larpus j»i gcnrrii , aUcuiui ,fui tamen genertl. Idcin , lib. de ctr-
infna tjj^git. Std V invj'bt'ta tVa tjutiun^ut ne Chrifti. cap. 6.
funt , haltnt apuj Dcum C~ fiiym torput , C!" ( » ) Lnum pTcpon» Ange' m e[fe illoi defer-
fitum fctmam , fer tju* JoU Deo vi/iiilia finit, tores Del , amaiorei famsnarum ,
prodiloret
jjuanio magis ijuod ex iplmt fub^ttiiUa mi/Jiim eti.-.m liuius curioflalis , prcplere* quatjue dam-
tft rtrkum ,/îne fuhfttintui nea erit. Idem ,
naloi à Deo. Idem , lit. de Ido'tlat. cap. f.
lih. aJv. cap 7.tmx Simtiia legièntur. Lib. I. de cuit, fam, cap.
( A ) Aiftalm Dtl ( animn ) gtiuTofier fpi-
rilit mJImali ^ho An'tli conftitrruiit. Idcm
, ( /^) SuiguUrii alioijuin C fmplex V it ,
il!', z. adv. Marcioit. t^p. 8. fit» tota eft anima, non mafil iiiftruciUis aiunit
( f ) Deum tdiximus , prepriam fuhjtanlum (]uàm divifibiUi ex fe , tjuin nec di/Joluhiiii^
ffirimm iii/,ri!>imm , nam V Dtus fpirtliu. Si ensm ftnUlilii V dijjotubibi , jam non erit
idem ) Apolt^. r.tp. II. immorlalis, Ilaque tjuia non morlalis , neaut
( </ ) Ce Spirim Spintm , V de De» Deui. dijjolubihi , niijue dififïbiUi. Kam diviai ,
( ft ) Angeli O" itmonti fuhftantià pe/Jimi quibui fuftintmur, quibus oble{lam»r,el!am oui-
fpnitus. Idem , Apolcg. c*p. 19. Ctnftat An- but exierremut! I^ullti tx anima ipfui leflimonit
gtUi fdrfKm ntn fropriam ftfiafft , ut ptti ctmpTtbtmtn f ji»« Uftt <arine ccrperti frefta ,
u
ET DOCTEUR DE L'EGLISE. Ch.XXVIIL ^os"
la connoillunce d'un Dieu plulieurs connoiflent que leur amc Sur le , libre
plaît félon fon bon plaifir 5 que cette grâce eft vidorieufe & plus té delà cram-
"'^"-•
Ibrte que la nature , dont elle furmonte (2,) la réfiftance que ;
'^ > '*
' 1 <_>
nence & le
licet inJ}itutionibi*s fravis circumfiripta , liièt nihil boni aut malt /intire poffis fine carnit
lihidinibui ac concupifcentiis ezigorata , ticft paffonalis facuttate , C^ nulla fit ratio judicii
y
fulfis deis exancitUta , cnm tamen re/îpifcit , ut fine ipfius cxhibitione qui meruit judicii pafjla-
tx crapuU , ut ex fomno , ut ex aliqua vale^ nem. ldcm,lib, de tejiim, anim. cap. 4.
tudine C faniiaiem fuam potitur , Dciim no- Ç d ^ In Jumma cunt carcertm illum quem
mmât , hoc folo nomine quia proprio Dd vert, Evangelium demonjlrat , inferos inteUigamus ,
Deus magiiui , Deui bonui C quoÀ Dem de~
j > £7* noviffmum quadrantem , modicum quodque
non ad capholium , fi.d ad calum refpici:, IV»- Porrofi qu£zis unde veniat ea volun-
( e )
vit aiim Jédem Dei vivi ab Mo CT* inde dif- tat quà qitid volumus advcrsùs Dei volunta-
cendit. Idem, Apolog, cap. 17. Animx à pri- tim ; dicim , ex nobis ipfis , nec temerè ifimini
tnordio cotifiiinùa Dei dos ejl. Llb. I. adv- enim tuo refpondeas neceffe efl fi quidem illt :
SurlEglifc, VIII. dit que l'ArcUe de Noé & la Nacelle de faint Pierre,
Il
& le iacn. croient des {à j fi!iines de l'Eglife. dont les hcretiques {e ) cef-
*'''
icmc.
'^
lent d'être membres , aull'i-tot qu'ils s'en Tout réparés, en aban-
donnant que depuis l'avènement de JeCus-Chrill le
la vérité; ,
/îli Uhrrt Arhf.Tii fliPatem , ^«oJ «vri^Jilirn» ijui (um f.i (fri rxcidijli , rrfiiiidendo qutd ri-
dicitur , lytM mm fit C <,/•> njmrtUt alijHt Ir» crcdidifti. Lib. de carne Chrip. «w/>. t.
mMabil» , aaoïjHO vtrlilur > iiaiura tonvtr- Te ijMidini plaiii non nmapi , ciim al kcclt-
titMT. Lib. at Anim cap. i-I. /îaKj-fde Chripi recefjpi. Ibiil cap. 4.
( a ) Timor Iwminn , Dei honor tp. Lib. Àe (/) Me , iiiquii , dcrelicjMcruni fonlem aqin
fanit. cap 7. iimorf»-iàaminiumfalilli>tfl: tnzt , CT* fodtriéiit fbi lacui ceniriloi , qui non
pr^fumpiio impcdimenlum Ufnorii Lib. 1 de f'Oierunt aquum coiilincre. Indubilale non
cuU.fam. cap 1 Std «bi melui nullui , emen- rcciprrndo l^hriflum , fonltm aiiua t;i* lacHI
datio proiiide nuUa : ubi emendalio tmlla , pa- coniriios ccrprruiil lubire , id r/? S;)naf^ci^ai in
mientia ntcejf.irù vana ,
quia carcl fruclti fuo , difperfionei prniinm , in quilm jam Spirilut
cui eam Dem jnit , id tp heminii (aUui Lib. SjiiCIm non imworalur , hI in pralrrilum in
ie fanit. cap. t. Itinp'.o commorabaïur ante adventtim Cbripi
( A ) Hune amem locum , fah à ahttiut , qui tp tcrum Dei Icniplum, Lib. aJv. Jud,
id eflipleniotiifaictiijtiiprxlaiione traClavt- cup. IV
rim , tonliiicrtium Cf virpniiattm nupiiis
(g) Humant jurii V naluralii fotePatii
aiitepentm , /rd iien prolnbiiis. Lib. 5. adv. cp , uniiuiqu- cfuoJ pulavrril colère : nec alii
Murcttn. cap. 1 { obip aul prodip alitritu relitio. Scd nie reli-
( c ) yufta cr di^na prafcripli» tjt , in fionii eP cogère reli^unim q»t /ponte jufcifi
,
umni cjuifîtcne ad propofïium inierrt^aliouis di beat, non zi , cum CT* /»)/?;« ab animo li-
fertmtre del'ere fenfum Trfpo< f'"<i Calrrum benti rxpofluleiilur.Lib ad Siapul. cap. 1.
a!i»d CQ'tfiiinii , aliud rt/poi dtr<. dimemii tjf. ( A ) Ji aiitem quidam fr» V bapihatilur
Lib 4. adv. Marcion, cap % 8. mortuii , vidibimut an ratione i cirte illà frf
( J) Fcc'rfu efl arca fi^rata. Lib. de fitmpiione hoc ces iiipitu'Pt toniendo , qua alii
Bapt fjp 8 Citerùtn navicula tlla l'eirij^u- eiiam carni ut zicarmm laplifma profulurum
ram bccly/r* pr^fertb.it , tjuod in mari , id efl iMpimartnt ad fjim rtfurrtclionii i qnt niji
faculo , fuilibits , id cp pcrfec uiienihui (y teii- crpora'ii , non aliai Uic buplifmale corforali
taùonihm tn^uietuntr , Domina per falieii- l'hi.^arelur Qmd V ifjos bapiifari ail , fi non
tiam t'c/«« dermieile Jonec oralioi tbus San- , qHt bapli^hiur corjora refmr^Mni anima ,
fp- tranqu:l'ii.titm Imi rtddat. Ibld tap. 11. Lib de R.jHrrccI cirn. cap. 4-.
( c ) El eo mai^ii marlimi «> , ( ItqH.mr ad (
/'
) Vi à bapti/mate iiigrediar , aquam
Miraenini )
juo mo^x n«v c) Chripianm i aduHri >tbideto,[td V Ali<juamo friiu lit £f
ET DOCTEUR DE L*E G LI SE. Ch.XXVIII. J07
qu'enfuite plongé trois fois , répondant quelque chofc
il ctoit
au - delà de ce que le Seigneur a détermmc dans l'Evangile î
qu'étant levé des fonts on lui donnoit à goûter du lait & du
miel , & que depuis ce jour il devoir s'abftenir du bain ordi-
naire pendant toute la femaine. On fe difpofoit ( ^ ) au baptême
par de fréquentes oraifons j par des jeûnes , des génuflexions Se
par la confefllon fecrette de fes péchés. Le temps deftiné au
baptême folemnel eft celui de la cinquantaine ( ^ ; de Pâques;
mais on le donnoit en tout temps lorlqu'il y avoir neceflité.
C'étoit à i'Evêque à (f) adminiftrer le baptême 5 les Prêtres
néanmoins & les Diacres avoient pouvoir de le conférer avec
la permifllon de I'Evêque les Laïques mêmes le pouvoient ;
th/îa,Jiib anùOilis mtni* conleJ!jtr,ur "os re- ctiMmr dicentes : Domini ferma non débet ah-
nuntiare diabolo , C
pompa , ïc angelù ejus. fondi ah ullo. Proinde iS" haplifmui aque
Dehmc ter mergitamur , amplius aliquid ref- Dei cenfui , ah omnibus exerceri poteft. Sed
fondenUi , tjuam Dominus in Evangelio de- quanta magis laùis difcipltna vtrecundix ,
terminavit. Inde fufceptijadii KS" mellis coit- C nudeftij iiicumhit j cum ea majoribus
cordiam prx^upamm , exque ea die , lavacrâ competant , ne fibi adfumant dicainm Evif.
quolidiano ptr lotam hetdomadam abftinemus. copis oft^ciiim Epifcopalûs [«jf^ciat fi-
Llb. de Coron, cap. ;. licet in necefjhaiihus ularis , ftcuhi j aiit loci
,
( « ) Jngnjfurts Bapiifmum , oralionibus aut ttmporis , aut perfonte ctndnio compellit.
tretris , jejuniis (3" geniculationibus , ip- per- Turc eiiim conftantia fuccurrentis excipitur ,
vigiliis ordre oportet , O" cum co.fejjtone om- cùm urget circuwftaniiu pericl:;anti>. Qiioniam
nium rétro deliihrum nobii gratulan- reus erit perdili hominis , Jî fuperfederit pTtt~
dum eft , fi non publicè conflemiir iniquita- ftare quod hher'e fotuit. Llb. de Bapt. caf^
tei aut turpiiudines i.oftrai. Llb. de Bjpt. 17-
lap. 10. ( ) Lex tin^uendi impofita eft CT" form»
(/
( é ) Diem Baplifmt fohmniorem tafchu pr^fripta. Ite , inqiiit , doccte omnes gentes ,
prtftat 1 (ùm e?* fifjîo Domini in <j»am tin- tinguentes eas in nomen Patris C?" Filii , o» ,
guimur adtmpleta eft cxinde Peniecofte Spiritits Sanfli ; htiic legi collata defnitiu iila :
ordinandii lavacris latifj'.mum /patiiim eft ... . nif quis renatus fucrit , Vc ob/frinxit fidem
txterùm omnis dies Domini eft , omnis hora ,
ad Baptifmi neceff.tattm. Ibld. cap. ij. £*
tmne limpui habile Baptifmo : f: de Joltmnitate novijfmè mandat Apoftolit m it sgucrint in
intereji , de gratia nthil refert. Ibid cap. 19. Patrcm , O" Filium , Cr Spiriium Sunih.im ,
( c ) Dandi quidem habet jus fummus Sa- non in unam ; nam ntc femel , fed ter , ai
eerdos ,
qui eft Epifcopus , dehinc Vrifl yleri e?" fngula nomina in perfonas fmgulas tinguimuri
Diaconi non tamen fine Epiftopi auihoritaie ,
; Llb. adv- Prax. cap- 16.
propter EccUJîx honorem quo faho Ja'.va pax ( « ) Ilaque pro cujufque perfont con^
«/?. Alioquin etictm Laicis jus eft. Quod enim ditione ac difpofiione , etiam â:tate , cunc-
ex tquo aceipiiur , ex £quo dari poteft. Nift taiio Baptifmi utiHor eft j
précipite tamn cir^
^pi/copi jam , tut Ireibjteri , aut Diaconi vo- ca farvulos ; quid enim nectffc eft fponfortt
SS f ij
,
tliam ferieu'o iti^rri } t/HiJ C iffi f'T morla loAnnti in Jardine , CT qnct teirui in Tileri
liiafim diPtiHtn: promtffontt /haï /o/JuntiV tiitxit 1 ni'! O" lUe Ipada tjmm l'hiippui ia-
frevnl» m lit ir.d lu fu'i. Ail ifuiitm Dv- ItrVU! fortmti aqui imxii /> ki I»u,ii aut >
miimi : noliie il j prol'ihm ad mt vtn Te. minm retulit I^ilur omncs «/«< de friflin»
fimanl rtgo dum aJolr(funi ,•
^fUni dum itiytnii pr/tro^miia , S.trr.irnciiium J^nflifiea-
ai/cunt , ànm iji-ô i-ci tant doitiiiur ; fiuni iioiiii can/etjimtiiur , invoiaio D>0 : Jitjtrttnit
Chri/liai'i mm O'riPnm nofj- pelffrini. i^td etiim palim Spiriim de lalii O" aquii /Hper-
fifliiiat innoctni *(.;> a:i rcmiffîoium fiiaio- c/? ,
f.ititiifitani rai de femtiipfo , CT lia Unc-
rum ? Cauliui a^ifr in fti uluntm , Ht cui lif^tat* , vitn faiidificMndi ctmbiiunl, Ibid.
Jmbflantia ttrrtint non trtdilm , diz'tna ère- eap. 4.
Jaiur i nantit ptUf: fjlulim , ui felefti de- ( </ ) Kunc file tindi tjucijuo mcdofuemMt
dtj]e vtdciirii. Ken minare de cjufa innupti ApoPoli , (ive inleit perftl eruferunt .... de
^ui/ijue froiT^piitAiidi . in qiiibui lei^lutie f>r* /alute tumtn eoriim futii lemerarium r/? tfii.
farata tjl , lum fir^inil'in ftt maiuritalem , m.,re , tjuta non i/.'ù tel prime adlrilionii ,
quàm viduii fer t-italio> em , domc am nu £? exinde individus famihariiaxis pr*ri>jaiita,
hsnt , nul tontininita (orroùormiur. Si oui compcndiiim B.ipttfini conjerre pD^rt , cum illi
fondai inltW-^aiil Baplifmi , m^ys limtl-uut opiner ,/eijuel'ii'ilHr iHum , tjui eridinii cuiqHI
ctn/t cutionem quàm diUiiontm : JidcJ inieir» laHiem poUiiebalur fidei ma le aiehat ,/al- : ,
( d ) A'e» t^iifi aquii Spirttum Saniium credeiiti uiique , nec lumen tiutio. Ibid. cap.
tenJee^uamuT , led m aqua emtiiduii ,f.b Ait <z.
gel» Spinlui Sar.ilo pupitammr <yn<iwj</mo- ( f ) £/? qiiidem nobii eliam C fitundnm
dum enimjuannii v.éim L)«mitio prsrarjtit^iie laf.rrrum , uiium V iplum , fatiguiniifciticri ,,.,
tX Aiigelui bapiijfi: ^thiicr , /Hpirteniuro .Sp:. hic tp haptifmut qui CT" non aceepm lavacrum
Ht»* Saneto f:as ditijtt abU-.ioi.e dtticiorum iMiB reprtfinlal , Cr perdilum reddit. Ibld.
quam Jido itnpdrji ^t/i^nata i/i Pâtre , V tap. 16. fojuit iniiur Dcui ficunda fetatia ,
Ihlio , u- Spiriim ij-fro. lb:d. tap. (. dmicationtm manyni V iava'Tttm faii^mnii
(A) tij^ue lin^^ihb.vii [),/<i/,uli ejut ut exinde ficiurum .... preprie enim Marlyribitl
Miiiifri , Ht joaiiiies aniè pr^iurfor , lodem nihl jam refutari poit-p ,
quibm in laïair»
Baplt/mc J»ani\is .... fjnia iitc mon mpra ijila 7 lia depontiur. Scorpiac. eap. 6.
dijjo'ti f"JJtt , ni/i Dtmini paj^^tnt , ntc Vita ( J ) Aliuquin nif minéral Àfcpo'us domi-
fefiiim fini reftiTTetiioiit ipftit. lb:J tap i, niez difinilioiiii , iiifi qm% iiaj,etur ex aqiut
( f nmlU difiindu efl muri cfuii an
) Idta V Ipirilu , non ibit m
re^itnm On id , efl nnt
fio^f , fitimine *n fo-te , .'.(«i» an ultico di- erit fanclui. Iiaomnii anima eo w'^Mr m Adam
duMiêT. A«f jHKjudfR Tifirt uiter te» go»! tenjriur , donec ut Chrifio rtctnfiatur : Umdtm
,
5
immunda j qiamiitu recenleaiur. Peccatrix au- qiiod in aqua mergimur ;fpiritatis effeîlus , qiiod
tetn,qiiia immunda , reJpiens ignomiiiiam tx deliiiis tib:ramur. Dehiiic maiiui imboitiiur
tarizii fucietatc. Lll". de Anim. cap 40. Homo pcT hti:edif!ionim adfocans Cr imitmis Spi-
damnalur ad mtrlim oh unius arl>:i'ciiU de'i- ritum SaïUiitm .... ikuc iUe faniujjtmtis Spi-
halionem , c* txinde profcmnt dcliUa cum riius , fuper imundaia C
bcnidula cotpcra
fanii j er fereunt Jam omnes , qui faradtfi libens à Paire dcfiendit ,fupir B,.pt-fmi aqtitts .
cifpitem nuiium noverunt. Lib. i. adv. Mur- tanquam prij!t:,am fedem recogro/cens cunanitf-
cion. cap. 11. Satanam denique in omni azer- cit. Lib. de Bapt. cap. 7. CT" 8.
fatione O"
, afpcrnatioite , O" detef.atione pro- ( f ) Caro abluitur ut at.ima emaculelur.
r.Miiias , quem nos diiimui >rm'iii£ An^eliim , Caro unnitur ut anima con/icretur. Caro
Jï.
tclim ertorii arlificem , toiius f-tiuli intirpola. gnatur ut C
anima munialur. Caro niani'n
toretn , fer quem homo à frimordto ciniim- impoftwne adiimbratur > ut anima fpiritu ^
SeiitHS ut prjiceplum De: txcideret , CJ" fro- illuminetur. Caro corpore €S' fanguiue Chrifli
fterea in mortun datiis , exinde totum gtnus vefiiiur , ut (jr anima de Deo Jaginetiir. Lib.
de fiio femine inf^clum , Jujc eiium damnatia. </t Refurnfl. carn. cap. 8.
»M j iradiicem fait. Lib. de Ief:im. Aiim. ( d) Proffj'us ilaque fe concupifccntia con^
cuf. 5. cupijjce edcre l'ajcha ut fuum , indignum tnim
(a)
Dari ilaque hahehat Circumafio , fed ut quid alienum loncupifcetet Deui ^ accebtum
in pgnum unde IJra'cl in novifjimo tempore panan Zîr diftribiitum Difcipulis corpus illmn
,
iignojci hahcret. Lib adv. ^ud^ot. cap 3. fuiim fuit //oc ijt Corpus meiim diccniio
, j id
(i ) Exi'ide e^re/Jî de Livacro , ptruiigui- *y /^"'•' Cerforis m,i. Bignra autem »».•»
mur btncdicià uiiitione (îc C?' in nobis fuifftt nifi vtrUalis tfjat corpus .... Lib.
,
<(»
carnaliier currit unûio , fed fpiritalitcr profi. adv, Marcion. cap, 40.
fit : quomod* CT* ipjîm hupttjmi carndis ailiis
,
SSfiij
rio ti:rtullien prestre.
Clirift aïant pris du p.iin le chani;ca en loii corps en difant :
Cect eji mon corps. 11 cil vrai qu'il ajoute que le pain qu'il vc»
noir de changer en (on corps en ctoit la figure. Mais il faut
remarquer que 'I crtullicn ne parle ainfi que dans les iiVres
contre [a) Marcion.oii il avt)it à prouver que les ouvrages du
Créateur font bons. A cet cftet jl apporte le pain pour exem-
ple, & dit que Marcion ne pouvoitle regarder comme mauvais,
puifqiie Jelus - CJuiil qu'il recoiuioilloit pour Mellie l'avoit
, ,
qu'on porte pour tn faire une viHtme é^ je n'avois point fçu les en- ,
( i ) Hoc lignum C" Hicrtmiai lihi infî- nihit a'iud fe de Satrameiilii eorum ctmte-
twai j JUlurii fixiicani Judtti , vcnilt , mit- rijfe , quàm Cictui anielmanoi ad lanendnm
lawui lignum in fanir» rjm. Clique in Cor- Deo (3- Chrifio , V ad confaderandam diftifli»
fm. Sic tnim Dius in Etaiigelio ijucque tf/Jro nam. Apolog. cap. 1.
rncLivil ,
panrm Corfui fuum affelUni , »( (e) lotà die ad liane partem \eliii fiià
Cr hinc iétm inteUvi^ai Corforii fui fymam ferorabit , in'^tmeni Chripianum ah idtlis st%
fani aeatjfe t cujm rétro corpus in pantm pro- Bcclefiami ventre •
de adverfarii eJJ cma in
phètes /gurjvit , ipfo Domino lioc Sacrjmen- domum Dii : attollere ad Deum i'airem , m*-
tum poftei inierprelaturo. Llb. 3. adv. Mar- nui maires idolorum : his manihm adurart ,
fion. cap. Ij. qua foris advenus Deum adoranlur eas ma- :
( f ) Qut oratio cum divonio fanCli tfculi nus admovere Corpoti Dtmini , qna damoni$
intégra .... cjuale facrifcium ift à quo fine corpora conferunt. Kec hoc julptit. l'arMm fit ,
face recedituT. Llb de Oral, ctp. 14. \onne fil ab alns manibus accipiant qtud conlams-'
fiilemnioT erit flatio ina fi "d aram flete,
C .fid iffii Iraduni atiis
q»»d con-
ris } accepta drpore Domini rcferialo , C taminaiirunt. Aditruntur m ordiiiem Bccle-
uirumqitt falvum ef , C" periictpaiio facrifi- fiafiicum ariifcei idolorum. Irob fcelus ! femtl
tii , O" executio ojf.cii. Ibld. jud*i Chnfio manus iniulerunt tfi q-otidie
( (/ ) Eucharipix fiacramenlum in tem- V ecrpus ejus O manus prtcidenda !
laciflunt.
ftre viciis , CT* omnibus mandaium à Domino , ziderint jaman per fimiliiudintm diilum
ttiam antelucanis catitns , nec de aliorum fit .fil le manus tua ficandaUxat , amputa eam ,
wsanu quam frtfidentmm fiimimm. Llb. de gua ma^is amputanda quam in quibul D»-
Conn, cap. 3. cùm proiin-
l'iinim fecundui mini corpus fiiandali:^alUT ? Lib. de ld»l»t,
tiam regertt , dumnalit ^min/dam Chrifita- taf. 7.
ET DOCTEUR DE L'EGLISE. Ch. XXVIIL ^h
avant ( ^ ) le repas. Les fidèles le donnoient auflî dans l'Eglife
le baifer de paix ( i> ) après la prière publique , excepté les jours
de jeune folemnel , comme la nuit (^ de Pâques. 11 y en )
parce qu'il eft en même temps Dieu & homme. Delà vient la
necefllté de la pénitence pour les autres. Elle eft neceflaire
pour tous (g) les péchés du corps ou de l'efprit d'aclion ou ,
quafi publica jejunii rtUgio efi , merit'o deponi- nantur peccata quoi delictum om^e aut agi-
,
mus o/cu'.um , niUil curantes de occullando tur , aut cogiiatur : ut corpora'e f.t quod in
quod cum oninbus faciamus. Ibid. faélo eft ; Jpinla'.e ver'o quod inimo efl . . m . .
( </
) Simi'ittr (J- fialiomim diebiis non pu- pet quod oftendttuT non fcli folum zcrùm es* ,
lant pUrique fucrif.ciorum oraiiontbus inter- zoluntalis delicla zitanda , O" paniter.liâ
Venitndum quod Jlatto /olvenda Jit accepta purganda Lib. de Fanit. caf.
effe. j.
Ctrpon Dtmini, Ergo deveium Deo olfequium
yi2 TE RTULLIEN PRESTRE,
( */ pénitence publique dont Tertullieii marque les ccrcmo-
) la
nies, en dilanc; que pour adoucir les lers en fa\eur du coupa-
ble (^), onletairoit prollemer au milieu delà place devant les
veuves & les Prêtres avec le cilice & la cendre défiguré à faire ,
horreur les prenant tous par leurs habits, ballant leurs pieds,
,
publiquement.
.^ur le Ma- X 1 1. Dès le tems de TertuUien on regardoit les conjonc-
rùgc. tions cachées, ou les Mariages clandeftins, comme illicites, fie
detore C" httrore compefitum PrcJIfrnii m mé- fajj} ; ingrati vel fuprrbi efl tn alioi quoms»
dium aille viduai , aiiie ireihyltroi , ominym fpargere,
quod pro mafnt fuerit conjetatui.
laiimat invadenttm , omnium lepigia lam- Lib. de ludicii. cap. l\,
bii'tem , omnium ttniia dtlinentem, Lib. dt ( f ) Inlrrrogabat Dtm Ai.imum nvafi in-
titdidi. cap. 13, cerlut y ut V bic Itbcri arbiirii prolans />#-
( f ) ExcuJJo igilur ju^o in cltnicum dijje- minem , in caufa aut ntgationii , aut confeK»'
Ttndi parabtUi ifîai , ( Tcrtullicn parle des nis daret ei locum fponie tonfitendi delUlum , C
Paraboles de la drachme perdue , & de hoc nomine retezaiidi. .Sicut de Cain fcifeilatitr
la brebis égarées qu'il explii)uoic des ubinam frater ejus : kI ille haheret potepalem
Païens qui le convertifltnt à la Foi , ) ex eadem arf>iirii potrpate , /ponte negandi dt-
Cf ftmel difptda ztl recepta ntci^iaxt non liCli , c hoc nomme gravandi , atome iia ne-
aliter interpretandi ^tùm mattna propo/îii his condrrcnlur exempta eonjiiendcrum poliui
eontcndunt j.tm ( tjjchici , fin Catho'ict
ejf ,
)
drhclorum , ijuàm negandorum : ut jam lune
nec (omfeure ethnidi faniienti* denuntiatto- intliarelur cîangelica doilrina i ex ore tuoju-
nem ,
quorum dtliiia ohnexia ei non (int , Ptficaberis , V ex ore tuo damnabiris. Lib- l.
i^norantia fciUeet imputanca , auam fita na- cont. Marcitn. cap. if.
tura Team Deo faciat. lb:d. cap. 10. (y) Inier fraires C confcrvot ubi com-^
{ d) At 1» iim ( Tcrtullicn parle aux muiiii fpes y rr.eius ,
gaudium , dotor , pa/Jio ,
Catholiques contre lelqucls il ecrivoit ) quid luoi aiiud ijuttm te epinani f quîd tonfor-
tX in martyres («w ejfùndu hane potepalem , tei cafiéum tuorum ut pUu/orei fw;!! ... an .
mt qmf(j»e ex (onfenfione vineuU induit , ad- meiius ep damnalum latere , quam palam 46-
kttt metUa , in iwf » cufltdi* ntmine , patim fohi. Llb< de Smnit. cap. ic.
, J .
fin qui demeuroient vierges (/) toute leur vie, dont le nombre
étoit grand, fur-tout parmi ceux qui étoient emploïez (^) au
Miniftere de l'EgUfe. Oa n'admettoit point au rang des Prêtres
ou des Veuves ceux qui avoient été mariez ( h ) plufieurs fois >
juxta machium C^ fornicatioitcm judicari fe- g«,c nuUam fornut vet staiis occajronem pne-
ricUlantur. Nec inde cotijerts olteiitu niairi- rtii/fs maritis fanClitati anteponunt. Malunt
monii crimen eltirlunt. Lib. de l'udtiit cap. 4. cnim Deo iinbere , Deo fpecioft , Deo t>ue!U,
( i ) Uiide fiiffîciamm ad enarruitdam feU~ Ibid cap. 4.
tUatem <;»i matrimonti qiiod Ealijïa comiliat (/) 5^""""" '»/«/''" s CT" ab omni pofl
V , Cr ohjrgnat beiiedicii» s
confirmai oblatio matrimonium exciffu lanttim , ZS' ab incejli
An"e'i renuntiant Paurrato hahet ? >iam nec
; cafii titli fiimus. Quidam mu'to fecunores 10-
pairum refiè
in terris flii fine co>:fenfu j»re f tam vim hujus erroris vir^'ine contineiilia de^
nubuin. Lib. i. ad Uxorem cap. H. fellunt ,/enes pueri Apolog. cap. 9.
tam in te recupfi ? £7" illi plane fc dabunt tra paradifum non potuit admitti. Lib. de Ex-
tiiros cy uxores , quomodo bucceiUs C hort cafitatis , cap,
1
eonjungent z<os in EccUfa virgine , unius Chri- ( A ) Quantum detrahant fdei , quantum
Jli imicà fponsà , CT* orahis pro maritis tuis novo eijirepant /anflilati fecunda: nuptix , difitplina
C Vetere Lib. de Monog. cap. ; o. F.cdcjîx CT" pr^fcriptio Apofolt dtclarat , cùm
( rf
)
Qf*"! ./•*"' '}"' Patim à lavacro car- dgamos ne:: finit pncfidere , liim viduam ai-
i\em fuam obfgnant ? quot iitm qui confenfi* legi in ordinim ntf uniz/iram non concedit ,
fari inter fe matrimonii debitum lollmit , vo- aram enim Dei mundam proponi oportct, Lib»
luntàrii fpadones pro cupiditaie regni cocleJUs f l. ad Vxor. caf. 7.
P4 TERTULLIEN PRESTRE,
& Termllicn alsûrc qu'on en avoir (rf)dcpofc cjuclques - uni
pour avoir eu plus d'une femme.
Sur i« Af- ^ 1 ^ '• ^" Chrétiens ^ s'allembloient dcs-]ors en certain» )
fmUitcs dc% jours pour prier Dieu, «Se pour lire les divines écritures. Là lé
Fidcics Ace
fmioicnt les exhortations & les corrections. Si quelqu'un a\ oit
pèche conhderablemcnt on le privoit de la communication ,
qui y prélidoient ctoient des vieillards les plus éprouves , & ils
arrivoienc .\ cet honneur non par argent mais par le témoi- ,
( .1 ) lf,iU ajHd nol fl'iiitti aiqitt ;' i/JrM Std rjufmodi zel maxim'r dilciliotiit opérait»
lliui prt/irif'ilur , Htiim rjje malrimoiiii oj-or •lotam Hol'it inurit penèt auojdam. l'aide , in'
ttrt uui ud rjfnluT in oritntm fturrjaultm , luiuni , Hl inti'trin fe dili^unt , O" ut pro aller-
u/aut éiJcr qinfilatn mtmtni J ^amti lato dt uiro mon fint f.irati. Sed V fuod frairum
ittlot. L'b at Bxhort. e ift. fnp. J appelUiione fen/emur , non aliài opinor infa-
( é ) Corpus fitmii dt itn/.itniià rtli^ioni, mant qu.im tfuod apud ipfoi omni fanfutnit
V diliipliiit uiiuaii , fj- ffti fxler€ Cumiti lomcn de afjcditne Jïmu'iiium cp . . . itaqut .
ad Deum tfu»(! manu fucia prtutioiiil'ui am- i/ui animo , antmanHc mi/icmur nilnl de rei
iiumui, l>.tt lii Dto^rMt cp. Orumui timm fra ommunicatione dubitamui Omnia indifereia
Jmptrtuonbui , pra Miniprii torum ac poitJ)a lum apud nos pratcr uxoret. In ipo /oit ton-
,
titui, pTO pjlu fttuU pro rerum tjuicU pre , , for ium folzimui , in ciiio /olo c<icri hominei
mtra fin:t Coimm ad Jivt>'*Tum liner.irutn lommercium exercent .... tjuid cr'^a mirum /$
tommemoralioncm , fi ijuid pTtJiniium itnipi,- lanta chômai tontivatur f nam V taimlat
Tum nualiiat , a»t pttmonere c^it > *ul rtio- noprai praterifuum fieerti infjmei ut prodtgat
gnofctre. CfTte f.dem Un<li$ vocihui pjfumui ,
fu-'i/lalii .... de fol» triclini» Chrifltauorum
fftm tri^tmui fidmiam figimm , difiiplinuni
,
rctratlatur Cana nopra de nomme ralionem
prxceplorum nihilomiiiui tniuhmUoiiibui dtnfa- fui opendti id vocatur quod diletlio penei Grx-
mui. Itidcm ttium exhortutionti , capi'^attomt COI. t^aniifi umqur funipiibul conpet , lucrum
Cr cen/ura ditiim. ^a>n i^ ludicalur m.i»ii» efi pieialii nomine fatere fumfitum i fujutdem
lum pondère , mi apud tcrtoi de ditino toiif tnopei tjuofijue refri"crio ipo juvamui , . . nihil
ftflu fummunqut fuluti tud.iit
;
jrrtiudicium : ilitulii , nilnl immodepi* admitlil. A'en priùi
rfl , fi auit ilix deliauerit ni à lommuni. Alloue dtfcumbtiur tpiàm oratio ad Dcum prtg»petur
nationii , v eouvenius V , omnii faiicli com- Edilur quantum efurieniei cupiunt : bibilut
mtTdi rele^elur. fr^/ïdent prohali ^uùjue fe. quantum pudtcii ep utile, lia faturantur m(
niores hovortm ifium non priiio , Jcd lt/?im«-
, tjiii meminerint etiam per noiUm ad orandum
mi» adepii
, luijue cnim preiio ulla rd Dtt Deum fbi r/Jc ; ir.i fabulantur ut qui fiian»
ceny7.ll.Bti.imji quod artt ^enui tP , non de Dominum audire. l'of} aquam manualem CT*
honortiria fumma quajt redtmpix reU?ionis lumin.t y ut qui/que de fripiuril /anClii , iel
fon^re^aiHr. Modicam unujaittlaue fîiptm men- de proprio ingénia potep , proziocatur in médium
fruA die , If/ lum vdit et/ï modo velu eifî , , Deo cancre Hinc probatur quomod» btherit.
tn»d» po^i • apponit Kam nemo eompellitur A^que oratio convivium dtnmit. Inde difctdi..
ftd fponlè co'ifert
, htc quafi dtpe/îla pictaiis lur non in eruptionei lajciiiarum , fed ad eam-
funt. Kam indt non rpulu aut potaculis , nec dem curam modefia pudicitia , ut qui non C
inrralis foratrinis dtfpenfatur fed egenit alen-
, lam ctenam ceenaicrint , quàm dtfcipiinam,
Ms j humunJi/tjue , V puéril ac pueUii re ac Hte coitio Chrifianorum .... hoc fumm con-
fartnlihut drfiiiuiis , jamque domtPicis fcni- ^regati quod V difperfi. Hoc univer/ï quod V
hnt , item naufragil. Etfï cjmi in mtlallii , ei/î fSnguli neminem Ixdeniei , nennnem conlrtjliin-^
&
prioient ( d) tournés à l'Orient , [es mains étendues ( e ) vers le
( <J
) Ad elogium g»l£ tue pertinet qiiod prxmi/Ja légitima Cf ordinari.t oralione quafi
duplex apitd ie prxf'ientihm hottor hiiiis par~ fundamento. Lib de Orat. cap. ^.
tihm depiilatiir. Lib. de Jejun cap. 17. ( d IAin fu!iè humanius C^ vcrifmilius fo-
( i ) Cahcis C^ partis etiam iioJ}ri a'iquid lem credunt Deum nofirum. Inde fii/piiio s quod
deciiti terram anxiè patimur. Ad omnem
in innotuerit nos ad orienta regionem precarii
frogriffum atque promotum , ad tmiiem adi Apolog. cap. i6.
tum C
exitum , ad veflitum , ad calciaium , ad ( e ) t^os vero non aliolUmus tantum ma-
lavacra , ad men/ai , ad lumina ai j> cuiilia , nus ,fed etiam expandimus è Dominica pafjîone
*d fedilia , quecHmque nos converfatio exercet modulatum , C orantes confitemur Chnflo. Lib,
frontem crucis fïgnaeitl» terimus. Hariim O" de Orat. cap. 12. Atqui cum mod^flia CT" hu-
aliarum ejufmodi difcipHnarum fi legem tx^o- militate adorantes , magis commendubiniui De»
fiules , fcripturam nuUam invenies. Traditio preces noflras , ne ip/îs cjuidem mainhut fuhli-
ttii fretendetur au{lrix , coii/uetudo coiifirma- tnius elatis , fed temperate ac prope tlatis. Ne
trix y cr fides obfervatrix. Lib. de Coron, vultu quidem in audaciam ereclo ; tiam ille pUr
cap. }. hlicanus , qtti non tantum prece ,/ed CT" xulti*
( < ) Quoniam Dominas profpeflor humana- humiiiatus atque dcjeSlm orabat , juptficatior
rum itccefftatum , feorsùm pofl traditam erandi pharifeo procaciljîmo dtfcejfit. Sonos etiam vtcif
difaplinam , petite , inqiiit , ZJ- accipieiis ; O" fubjedos efje oportet. Ibid. cap, 13.
Juin 2>t« petantur pro circimflantia cujuffu ,
TTt ij
ji< TF.RTULLIEN PRESTRE.
Ciel en forme de croix les yeux baillés à voix bafle. Les , &
prières { */ ) lolemnclles le tailoient à licrcc h Scxte & à Nonc. ,
Tous les ans, on failoit dans l'Ilglile des ( f/ j oblations pour les
dthuits,& pour les tcies des Martyrs. Les fidèles avoient loin
aulli de prier pour les morts, & failoient pour eux des ofKrandes
( c ) annuelles demandant à Dieu de leur accorder le ratraichif-
,
fi^avoir toures (g) les Icmaines la quatrième & lixicme ferie >ce
jeûne s'appelloit la ftarion quelquefois aufli les E\ èqucs en or- ;
donnoicnt pour le belbin des Eu;lifes & les fidèles s'en impo- ,
( d ) toir» cum in Commenlatia lue* C cond:ta paci ,fimtfiit reJJidi/ft. Llb. de Anim»
hora trattonn Jtmohpretur fuu uua Spi-
trrtia
rilu Saiitla inhUti pro tbrnt habcbjntHt
,
. O'
'•!• 5
fMiiè refoiiani , iia V ,'o emiiorri fiijj' m ChrifiaKorum .... iiaaue de ctiero diljerenler
êritlionibiii diiinis ? Lib. de Jijfn cap. lo. jeiunanJnm ix arbiirio , iipn 13C imperio noUM
( i ) OUationei pro J.fHnilii , pro nal4- difi.ipin^ pro t'mpctibm fy caufii UMiufiufitfi
liliis atinuâ die facimui. Llb de Coron, eap. i. t/mr ! fie V Apopoloi obfervafje uuUiini aliud
(r ) Ipf.im diniiJHe interroge Jaminam jdic impoiieniti r«'ç«m ctleromm , V in lommnnt
nihi fori/r in p.ue prtmifïPi zirum luum . . . omnihui obeunjorum jejuniorum : froinde née
etgo perliferit in ci iMm t'to nect/Jc ep , qiiem pationum qitt V fuoi ejuidem
ipfa diet habeaut
jam repuJ:are non poltril , ne fie tjuidcm nup- quarts ficrit. V fixit tamen : p'jj've currat'l ,
tnra fi rrpudt.ire poluifjel EntmViro Cr pr» uni- nique Jub Itge pr.tcepti neque ultra fiuprrmam
nui ejm oral , cr refri^trium inirrim adpo dui , quando CT* orationei fin horâ nonâ con~
fiulat ei , cy "< prima rtjurrectio'ie con/orlium , iludal de i'rtri exemple. Lib. de Jefun cap. 2.
C?" ojTert aiinuii dtrbui dorrniiionis ejtii Kam (^ ) Ecce convtnio lot CT* praler Pajeha
htc nifi ftcerit , rtpudiavil quantum t» ipfit icjnnanlei , citra illot diei quibiu ablatut tfl
tjf Llb de Monot^. cap. lO. fonfiii cy paiionum fimi-jr/unia interponm-
,
béilitHm or.niorii , manm à lai s ri' us dimtias lerdurn ex aliqua foUuiludiiill eccl^fiie* CM»'
ù» huhitum Juf^Ucem (»"feTauiJJe , rar/itm jwc /a. Ibid. caf. l^
ET DOCTEURDE
L'EGLISE. Ch.XXVIII. J17
ne duroient que jufqu'à None. Quelques-uns ajoûtoient au jeû-
ne la Xerophagie c eft-à dire l'ulage des viandes fcches s'ab- , , ,
ftcnant non feulement de la chair & du vin mais aulll des fruits ,
les boutiques , dans les. hôtelleries , & fur mer qu'ils trafîquoient •-,
des Chrétiens étoit fi grand que s'ils enflent voulu ils n'au- , ,
( « ) vie Dominico jejur.itim mfai Juci- imocamiis tternum , Deum verum , Deum vi-
rrms > vel de ^eniculis udorare, Eadem immu- ï)um y qiuni V
ipf itrperatcrei proprium fili.
nitate à die l'^felts ,in tentecojïtn ujt^ue gau- pr,eler esteras maluiit. iiiiint quis illis deihrit
demns, Llb- de Coron, cap. 3. Car Pa/Jia imptrium. Scitcnt qaà honiinis, quis V ani~
celebranius anttuo circulo in mertfe frimo , citr mam. Seiniuiit curn ({J'c: Dcumfolum .... iiuc
fjuinquaginta extnde diebui in omni ixuhatio- hoc in calum
( ifl ) fifficieates CLfifi.ini ,
ne dcciirrimus. Lib. de Jejun. cap. 14. niamlus expanfs , quia inr.ocuis ; capite nudo ,
( i ) A'o»; fnt foro , non fine rriitceUo ,non quia non erubifimus ; de/.ique fine moniici^e
f:ne bahieii , taternis , ojfcinis jflabulii , nun- quia de pe^lore , oramus pro omnibus Impcra-
dinis vcf^ris , calcnftue tommiraii cohabita- torilus , zitam il'is prolixam , imptrium fcu-
mui hoc fxcuhtm î^-tvinumui C noi Tobtjcum , tum 1 domum lutam , exercitus fortes , fenalmn
na frandando abpincmits 3 y.t fi unatur puan- gufliur omnibus geniis.Ibid cap 31.
taih veUigalili'.i prreat fr.iude j C mmdacio (/) Si"' un.jH^m ienotafis de tam con-
ivjlrarum profefjloaum , facile ratio haheri poj- fpiratii , Je t^^m animalii ad morttm ufnte ,.
f't , uniHi fpentt quere'.à Cfm^n/ata pro com- pro ir.juria repcnf:iuyn} Qu..r.do vd ui:a nox
mode) citterarHm ralionutn. .iuolog.'rrt/-. 41. paucubs facv'is larguer uliionis pojj'et <iptr~ri >
( (<
) Koi pro falut» Irvferaloritm Deum fi malum malo difpwc' fines hos Uceret. Sed'
TTt iii
l
deftttutiont pitniffct. Proculdutio expavijjelis ad ero particepî tdololalria y fi me alia cauja ion—
foUttdintm tfprum , ad filentium rerum O" jungii facrijicanti , tro tantum fpeClator. Ca-
fiiportm qutmdum qua/î morlui orhii. Quffjjt- tcriim quid facient fervi C lif>erli fidclet î
tii quihus imperarelis tlurei hojlts qitam cizits llem ojficialts fairificantilu$ dominii y vel ff,
Timaitfpcnt. Nunc tnim pauciorei hojiei habe- troiiis , vel prafdibm adharentes ? Std fi mt-
tii prt mohilMdine ChriJUunorum. ^lis aulem rum quu facrificanii tradidtrtt , immcfiverb»
f 0) ab illii oeeuliis , ufqucquaque vapanti- C quoque aliquo , facrificio necejfario adjuverit ,
bui wenles ,O" la'.eiudinci i;tjlrai hojlibus Miniper hahebiiur idololatria. Hmui reguLi
rafertt i a djmoniorum imurflus dico , qu* de memores , eliam Magiflraltbui Cr VolePalibm
votiiijine fritio , fint mtrttdc dcpellimui } fuf- olpcium pcpumui reddere , jccundum falriar'
fecijUrt hoc folum nofr* ullior.i quod vacua chai V taieroi majores , qui Regibui idoltla»
txinde pofftffo immundis /pirilibM falcret. Ira u/que ad fnem idololatria apfaruerunt.
Ibid. Llb. de idolol. cap. i 6.
( A ) Edatur hîc a'iquii fub tribunalibus ( r ) Cui Veritas comperta </7 fine Deo t
V*Pris qtttm dxmone ofi coiijlet ju/fus à quo-
: cui Deus co"nitm fine Cbrifo } eut ChnPut
libet Cbrijiiatio loquifpiriim , i'de tam fe ddtno- exploralui fine Sfiritu Sanilo ? cui SpiriWf
nem cùiftebilur de fero , qttàm alibi Deum Sanclut aiiummodaïui fine Jidei Sacrament» ?
dtfalji. JEquè frodHcalHT atiquis tx iis qui de Lib. de Anim. caf. i.
,
loguc font de droit (^) naturel qu'il n'y a /^f ) pas d'autres ré- ;
gies de nos actions que la volonté de Dieu , & que ce que Dieu
,
qu'il dit parlant de la chafteté des Païens que Dieu n'avoit pas :
( t) Nihi! verum in his qui Leum nefciunt ( e ) Proinde Cr fimilitudinem vetans fini
frtjîdem ZT magiprum veritalii. Lib. l. de omnium qiu in calo iy in terra , £7* in aquis ,
Cuit. fiem. cap. I. oflendit CT" caufiii , ido'olatrit fcilicet fiibflan-
(^h"^ In frincipio munit ipjî Ait jj> Eve tiam cohibenie!. Sub/icit enim , non adorabitii
U^em dédit , ne de frutlu arboris plantait in ea neque ftrvietii Mis. Scrpentis aulem «net
tnedio paradifî edcrent : quod fi comra fecifjcni efl^gies poflca pi^eccpia Mo^fi à Domino , nolt
morte morercnluT. Qu<t Itx eis/ufficeret ,fi tjjet ad idolo'.ittrit tiiuhm pertintbat , fed ad re—
ciijlodita. In hue tnim lege Adx data , omnia mediandos eos quia jerpentilus infiflal-antur.
fr-tcepta coniita recagiiofàmus , qnt pojlea pitl- Et taceo de figura remtdù. Sic Cherubim C
lulaveruM data per Moyfen j id efl , diligei CT* Seraphim aurea in arct figuratum txem-
Domi:ium Deum tuum de loto cerde tuo , O" ex pium , certe fimphx ornamenium , accommom
tota anima tua- Et , diliges pri/ximum tilt tan~ data fuggefly.i , longe divirfas habendo caufas
^Uam re CT" j non occiaes crc
.• denique ah tdololalrite conditione ob quam fimilitud»
fi Dominant Dtum fiium dilexijfent , contra prohibetur ; non videntur fimilitudinem pro-
fticeplum eJMi non fectfjent :fi proximum diii- /iibitarum legi refragari , non in eo fimilitH'm
gtrent , id efl Jcmetipfos ptrfuujloni ferpentis dinis flatu dtprehofia , ob qutm fmditudo pro-
non credidtjfent ... ante legem Moyfi friptam hihctur. Lib. l. adv Marcion. cap ii.
^U£ naturaliler intelUgehaittr , O* à l'alribus (/) Kec qaifquam noflrum non peccattr
cuflodicbatHr. Unde No'è iiiftui tnventus ,/î non iniemus efl , cùm Chnfus non alin ex caufa
illum naturalii legii jujitiia procédât, Lib. defienderit quàm peciatorum liberar.doriim,
ildv. Judies , cap. i. Lib. de Idotol cap. 5.
( f ) Erramu! , nufqaam nuntjuam ex- & (^) A parabolis lictbit incipias , uli efl
t»fatnr quod Dtui damnât ; ntifquam £?• nun- à Domino requifita , O" humeris
ovis pcrdita
^uam licet quod fcmper CT" ubique non lice t. ejm rtvePia? procédant ipfie piiiur* culiium
Kon potefl aliad ijfe quod verè qutdem efl bo- veflrorum fi vel in iliis pcriticebit interprttatio
num ftu malum. Omnia auttm penès verita- pecudii utrumne Chrifliano an ethnico
illiui ,
tem Deifixafunt Lib. de Sa' {t. cap. îo. peccatori de reflitutione cen.iniet. Lib. de Pudi~
( (/ ) Quanquam &
hoc gentilt pudicitit cit. cap 7.
familiare fit non deiinquere , attamen zel'.e , ( h ) Pars crutis O" quidim majus efl obtint
Vel etiam attamen non denegare, QujJ
nolle Tobur quod de reila Çaiione defigilur
ntirum ? perverfa funt omnia qu* Pet nonfiint. cum antemna fciac t fiua , CT" cum ilh fieàilis
Lib. &. ie Cith- Jctm. cap. i. txcefl'u. Lib. I. ad Nat. cap. iz.
yao TERTULLIEN PRF.STRE.
(a) les archives de la Ville Rome > que Pilutc ilcja ChrJticn daiis
le caiir , {h)
iberc qui regnoit alors, pour l'iiiftiuirc
écrivit à I
ce que dit ailleurs Tertullien, que l'on voioit tous les jours les
prophéties vérifiées par ( f ) retfet ajoutant que c'étoit une i
tx Syria Pa'ePi>:.i ijux itlic ztrilaitm ijltm haie duClrina V /Jgna ijla f eii.,m diffi len-
( Clirifli ) dtv.niiatii rrve'.arant , deiutit ad tium formam élut hac erat. Adeo nec humant
Sénat jm eum prxrt^aiita f»ffra^ii fui. Sena- lioneflatii corpui fuit , nedum calejlii iLntatis,
tm (Jitia non ipfe prftjvrrai , re/puil Ctfar : Llb de carn. Chrifl. cap, y.
in Jinteniia manfîi , comniiiialui ptrieulum (Aj Agnofiimui fignum contradiiibiU ccn~
ttccufaioribui Chnjtianoriim. loid cp ç. eeplum V
parlum y ir^inii Maria peperil ,
f»i exiorrti vagantur fer orhtm ,/ii,e homme, ty non fiperit que non ex i iri Jtmii t £.$
fine Deo rege , qmbm nec aJvenarum jure ter virgoquantum a Viro , non virgo quan- C
ram patriam faltem vejfigio falm^ire concidi- tum a part» pepml qua peperil i (^ fi
, . .
tur. Ibld. cap. ti. tirgo concepit , in farlu Juo nupfn i ipfa pAle-
^f ) Idontum opiner tepimonium divinila- faiii corporis lege. Llb. dt carn. CbnJI. cap,
tù Vtritai ditinatuais, Hinc apud »«i futu- i3-
Vierge
,
Toutefois Helvide qui nioit que Marie fut reliée Vierge après
qu'elle eût mis au monde Jefus-Chrifl: ; objectant qu'il fuivoit
en cela le fentiment de TertuUien , faint ( ê>) Jérôme ne lui
répondit autre chofe , finon qu'il ne pouvoir s'authorifer d'un
homme qui avoir écrit hors de l'Eglife. Il eft bon auffi de re-
marquer que félon TertuUien , ( f ) la grande Babylone dont il eft
parlé dans l'Apocalypfe de faint Jean défignoit Rome , alors
païenne & coupable du fang des Martyrs ,{d) que faint Pierre
, &
faint Paul fouftrirent le martyre dans cette Ville, & que faint
Jean y fut plongé dans l'huile bouillante.
XVII. Voilà ce que les écrits de TertuUien nous fournif- Sentimen9
fent de plus utile pour la connoiflance des dogmes & de ladif- particuliers
'^"'
cipline de l'Eglife. Mais on y trouve divers fentimens peu con-
"^J^^""
Ses erieursj
formes à la vérité orthodoxe & aufquels il n'eft pas aifé de
donner un bon fens. Il a cru ( e ) comme plufieurs autres anciens
tant Juifs que Chrétiens , que les anges avoient péché avec les
femmes des hommes exphquant des anges ce que l'écriture dit
,
des enfans de Dieu, c'eft-à-dire des fils de Seth. Selon lui l'ame
(f) a un fexe particuher, étant elle-même mâle ou femelle. Il
lui attribue les mêmes dimenfions qu'au corps, la longue ur,la lar-
geur, la profondeur, ajoutant qu'elle a la forme & la figure du
corps humain, qu'elle eft palpable, tranfparente, & de la couleur
-de l'air. Il croïoit encore que les âmes venoient l'une de l'autre
par une efpece de production & de propagation, enforte qu'il n'é-
toit pas befoin que Dieu en créa de nouvelles. Dans le livre du
(<«)£( Chriflum quidem Virgo enixa efl , hellutricii. Lib. 5. adv, Marcion. cnp. 1
%.
femel nuptura pop partum , ut uttrque titulus (^
d ') Si Italix adjaces ; haies Rom.im
fanclilatis in ChriJIi eenfu difpuiigtretur fer unde nohii quoque autborilas pr^Jlo tfl, ijla
matrtm C virginem , V unijiiram. Lib. de quam felix EccUJîa cui lotam dochiiiam Apo-
Monog. cap. 8 Jloli cum fauguiiie fuo profudcrunt : ubi Tetrus
( A )TertuUianum in teflitnonium vocat pajjîoni dtminict adxauatur ; ubi Paulus Joan-
( Hdvidiui (y de 1 ertiiUiano quidem nihil
"^ nis exitu coronatur i ubi Apojiolus JoAr.tie} ,
ampitus dico , quam Ecchfis homimtu non pOjOeaquam in oleum igneum demer/us , nthil
fr'jf'. Hieron. *dv. Belvii. fag. 141. tom. pajfus efl , in Infulam relegalur. Lib. de Pr-t-
4. nov. edit. fcript, cap. ^6.
( c ) Sic V
Babylon etùtm apud Joannem ( e ) Tertull.. de veland. yirg. cap. 7.
iioftrun , Romane urhis fgttra iJl,proinde ma- de Aiiim. cap. y. Cf 56.
(/) Tertull. C;'
»•;< <r rtgno fuperbi , Ks- fanclprum Dei de-
Tome JI. VVu
'J22 TERTULLIEN TRESTRE.
paradis (tt) qui n'cl\ pas venu julqu'à nous, il s'ctoit efforce de
montrer que toutes les aines luit des bons , foit des mcchans ,
ibnt retenues dans les cnters jufqu'au jour du jugement. 11 cil
cxccptoit Iculcment les amcs des Martyrs qu'il plac^oit dans le
paradis. Depuis il changea de lentimcnt (^) & diftingua , les
enfers du Icin d'Ahraliani le lein , & d'Abraham du paradis. Il
niettoit lesamcs des méthans dans premier de ces lieux { le
le l'eci>nd qu'il du être une région plus lubhme que les enfers ,
,
mais dit^'erente du ciel étoit pour les amcs des laints Ibit , ,
par la zone de feu comme par une murciille. Il donna aulVi dans
,
( a '
Tcrtiill. Je Anim. cap t^. Idem , Itb.
( f ) 3. cant. yartion. ctf. 14.
( A ) l.nni , lifi .. fi»»i. y.arcion taf J4. {f) idem , hb it B.'fH cap. \^.cr dr
(c^ IJini Itb '/< ^tjiitrtii carn. iiip. ^j. l'uiliitiij , tjp. I».
.
ges,
( c ) Idem , de Pudicit. cap, i . CT" 4. rùm facilis , O" minus complus , G' muhùm
( i/)Hieron. Epifl. 146. ohfcurus. Laâant. Ub. 'y.Inftit. cap. I. Cre-
e S Ap»d Eufeb. lih. -j. ._,,.,
btr ej} in fententiis .fed in lequenda.
( hifl. cap. 16. dijjîciiis
voir par Ion Apoloj^ctique & fes autres Ouvrages contre les
Païens, qu'il poflcdoit ce que les Lettres humaines ont de plus
beau & de plus fçavant. Ses livres contre Marcion renferment
tous les principes de l'ancienne Théologie. Il faut dire la mê-
des Rits & des anciens Ufages de l'Eglife. Enfin fon livre des
Prefcriptions fournit des armes pour combattre & ruiner tou-
tes fortes d'hércfies. C'eft fur-tout dans ce Traité que l'on re-
marque la vivacité du génie de Tertullicn la pénétration , &
l'étendue de (on efprit , la force de (on raiibnnemcnt. Il eft
tout différent dans tous les Ouvrages qu'il a faits depuis fon
fchilme. (>uoiqu'ils renferment quantité de chcjfes très-remar-
quables & très utiles on n'y trouve pas autant de (blidité, de
,
infatit , Jum fecu'iJai nmfiuu lai'tjiiam iV.i- conira Ceniei litrt cumUtn Jtciili obtii.tnh
tiiM ma.tdica Jcitie cenctdil, Augultin. dt , d^f.ifUnam. kiictoa, Sfip.ii, ad Ma^nHm.
,
ble promefle n'a point encore été exécutée. Outre ces deux
traductions françoifes de l'Apolégerique de TertuUien , Pierre
Maner ou Manier ( Manerus ) en a donné une en Efpagnol à
Sarragolle /«-4". i ^44. & Joieph Betty une en Anglois à Oxfort
1722. ^^7-8°. avec Théophile d'Antioche. L'Apologétique à Sca-
pula a été traduit en Allemand , avec le traité de la Patience,
& imprimé à Lunebourg en i582, in-12. le Traducteur eft
Abraham Hinkelmann 5 le traité de la Patience avoit déjà été
donné en Allemand àSmalcad en i J82. in-12. par Luc Majo,
& il fut publié à Paris en François en 1 6^0, in-12. par Hobier.
•Ç28 TFTITUT.LIFN PREîîTRr.
Le donné Icparcnicnt en latin avec
traire vies Prclciiptioiis à cic
les Notes do C>uintiniis Hcduiis à Pans ij(5i. en jiip. avec i
ques que cet abrégé eft de cet Ecrivain. Les Mémoires pour
les Sciences & les beaux Arts connus fous le nom de Me-
,
CHAPITRE XXIX.
AJlere TJrha'm , Prkre de tEj^li/è Catholique 3 Apollonius <Ù\
Géminé Prêtre d'Antioche,
1.
I ^
UsE BE après avoir remarqué que Dieu qui n'abandonne Aftere Ur-
Mj défenfe de la vérité , avoit fufcité plufieurs hom- ^a'" eft l'Au-
jamais la
mes célèbres en doctrine &
en éloquence, pour combattre les Uvres contre
faux dogmes des Montaniftes , ou Cataphrygiens ; ajoute, que '^s Montani,
l'un d'entr'eux {a ) avoit fouvent réfuté ces hérétiques de vive voU
après î'aâ
voix 5 mais il ne dit point qui étoit cet Auteur. Saint Jérôme 43*.
( ^ ) a cru qu'il fe nommoit Rhodon , le même à qui il attribue
( a ) Eufeb. Hift. Eulef. Uh. 5. cap. \6. ah aliis qui fpiritui favehant frohibitos. f^erha
( i ) Hieron. in catalog. cap 37. eius hdc fmit : nec mihi jam dtcat ille Ma~
( f ) Apud Eufeh, lih 5. cap I 6. ximilU fpiritui , prout in eodem Afterii
( </ ) Rrfert prxtereà in codent libro fanSlif Urbani libro relatum eft. Arceor tanqaam
fmos Epifcopos fpiriiHm illum qui m Maximtlla lupusah ovibus O-c. Eufeb. tbid. Pour qu'il
rejijehat y cotifiiiure loriatoi t^Hiiem fmU'e , fed y ait quelque fuite dans le récit d'£u»
Tome II. XX
y'30 ASTERE URBAIN.
ctoit Prctre comme il paroir en ce qu'il appelle Zotique Otrenc
fon frere &
Ton collègue dans le Sacerdoce. Après avoir fouvent
réfute de vive voix les Montaniftes, il ccrivir conrrc eux à la
prière des Prctrcs de l'Kgliled'Ancyre, troublce depuis quelque
temps par ceux qui fuutenoient les faull'es prophéties de
Montaii.
iJéc de CCS Son ouvrage ctoit divifc en trois livres adrcn'és à un nommé
Avircius Marccle un de les amis. Mais cet ouvrage cft perdu }
& il ne nous en refte que quelques fragments qu'Eufebe nous
voie r.)
Ambition Dans le fécond fragment Aftcrc Urbain fait une peinture de
€Îj Montan , Montan & marque en ces termes l'origine de fon fchifme & de
,
comme ne
nient & fuite ^a confpiration contre l'Eglife Il y a dans la Myfie proche delà :
de liwi fchif-
îtbc . il faut dire ncccffiitcmcnt que ces dont Eufcbe avoit parlé un peu aupara»
paroles frtut m lêJtm Affirii Vriani liiro vant autrement , comment expliquer le
•
Judas. On
prétend que 1 hcodotc le premier de ceux qui a
donne cours a leurs prophétie. s'étant abandonné à l'clprit d'er- ,
reur fut élcvc par ce même clprit dans les airs &, qu'étaiu re-
, ,
puilquc depuis plus de treize ans que cette femme eft morte ,
il n'y a eu aucune guerre ni générale ni particulière & que par ,
avoir fait le détail des trois livres qu'Aftere Urbain écrivit con- nrtcs.Eufcb!
tr'eux. Ilneditpoint combien Apollonius en compofa, mais feu- lib. 5. cap. 19,
lement qu'il réfuta dans un ouvrage exprès, l'herefie des Cata-
phryges qui fubfiftoit encore de fon temps, & qu'il y examinoit les
niœurs des Auteurs de cette fede , & réfutoit pied à pied leurs
faulîes prophéties. Parlant de Montan il difoit qu'il enfeignoit à
rompre le mariage & le jeûne qu'il avoii donné le nom de Jeru-
,
attirer le peuple qu'il avoit établi des gens pour lever de l'argent
;
dont clic étoit agitée , mais qu'il en fut empêché par quelques-
uns qui étoient dans les mêmes fentimens qu'elle. Il faifoit aulîl
mention de Thrafcas qui fouflrir en ce temps-là le Martyre , &
rapportoit comme une ancienne tradition que le Sauveur avoit ,
chofc , linon qu'il avoit compofé quelques écrits qui étoient, dit
faint Jérôme des monuments de Ion efprit.ll n'en cft venu aucun
jufqu'à nous. Géminé fleuriflbit fous le règne d'Alexandre, vers
l'an 232. dans le temps que Zebene gouvernoit l'Eglife d'An:
tioche, & que Heracle fut fait Evcque d'Alexandrie.
( i<
) Hicron, m calal. CMp, <4. o- Eufcb. in chron, ad animm. 6, Alex4M<L
S
JULE AFRICAIN HIST. ECCLES. , C«. XXX. 75 J
CHAPITRE XXX.
Jnle Africain , hijlorien Ecclefiafiique,
Ville dEmmaus aiant ete ruinée , Jule Atncain qui s y etoit re-
' I
. , / .
l'Empereur,
tire pour {d)y fixer fa demeure ^ fut député (e ) vers l'Empereur
Heliogabale par les habitans , pour lui demander le rétablifle-
ment de la ville. Sa légation fut heureufe, l'Empereur permit
le rétabliflement de la ville que l'on (/) nomma depuis Nico-
ple; c'étoit l'an de Jefus-Chrift 221. Il finit en la même année
fon hiftoire des temps qu'il avoit commencée étant fans doute ,
( d ) Seà C Clementem V
Africanum at- qui Maximo fucctfjerat , legationem pro inflau-
<jue Origenem y vîros omni génère daflrin* ratiom urhii Emmaiiifufiepit , qu,e poflea Ki-
cxcultos prorfus afpernabatur Aétius. SocraC. copoîii apfellata ejl. Hieronym. in catal. cap.
lib. 1. hifl cap. 35.
gic.
ou la Chronologie. Elle étoit dn liée ( c ) en cinq livres & coin-
prenoit ce qui commencement du monde
s'elt paiVé depuis le
jul'qu'au conlulat de Scleucus, la troiliéme année
de Gratus &i
du règne d'Heliogabale deJefusChnft 221. Qiioiqu'Africain
,
jiifqu'àlon temps, ilnelaiflbit pas d'être très ( <^ )-exad & n'ou-
bliuit rien de tout ce qui étoit neccHaiie. On croit (c ) qu'il fit
deux éditions de la Chronologie &. qu'il finit la première à la ,
(a) African.
/ii</ ^«^ 110. napltia litri ac<urii\iffmr compifii ad noi
Lulcb. ht. 6 liji. (^p. il.
) cliam pirtentmnl. In quihui fe AUxaiidriam
SAc AJiuani i/.i»i hiporiam qui
Lc;;imi»i pToftchim tjje lifalur ob viuiimam emntum
)
Ctfos H( l'Omt' aiil hliTti qualuiritcim com- fumam alqut txifiimaliontm dt HtTJcLt. hU'
ftfmii. Contijui qtiiAim tjl. KJiit t.:men lo- l'cb, ^ cap. }i.
Itb.
gnit» ntttfJAT.tm amiiiii, imipit àmm dt tna- ( ) Scaliger in noiis ad Euftb. Chranit^
ttone Stbyfm ptrvi'ninut ud u/uue
fipua pag. 4. TlllL-monC. lom. 3. /«/?. BcdtJ. pag,
Chrijfi adtjtfi^m, Sucitniie qt ouue (omnitmo-
r«l gtpa J»>n iiiJt a Unifli < afe u/qmc ad (/) Photius, uhi/uprà.
Matrini Imptratorii ttmpvra , qyo ttmpore hi (g) ^callgcr I» netu ad Eii/ibii. Chronif^
idem affermât , hoc thro' ic^n ak/aîuwm cfl , /"»Jf '•}'••
IV,
HISTORIEN ECCLESIASTIQUE. Ch. XXX. ^7
IV. On voit par les fragments que les anciens nous ont con-
fervcs de cette Chronologie, qu Africain pallbit (./) légèrement chronologie!
fur-tout ce que Ton raconte première Olym- être arrivé a\ant la
piade, regardant comme fabuleux tout ce que l'on en dit; qu'il
s'arrctoit même afles peu aux grands événement dont les hifto-
riens Grecs font mention afin de pouvoir entrer dans un plus ,
( <j
)
Quamobrem qux ad fri-
fabulofs il'is buljntur , id cmiie perfe popcriui inzeniri ; di^
niamu/tjue OljmpiaJttn f.imà ,iy ho- c£ieris luvia , incendia , Vromelheiim . . ,reJ Troianas ,
que libatis , ^u£ foflea coiiligerint i eajî modo lonum migralinnem , V Ol^mpiadai. Idem j
iitjîgnia viaetuiiiur , ita cum Orxcii Htbriea tbtd.
contexam , u( Griccii obiter dumlaxat perjlriclis (?) H^c Inim hellanicus C ihilocorui qui
hijlcrici more fufiui Helriea pcrtexam. Atri- res Aitiias , itemque Cafîor C?" Thallui qui
CJII. apud Eu/eb. Itb. (o. Irxparat. Evang. Syriaias pirfecuii/miti quique Gcinimn omnium
cip. 10. hijloriam in BibUothecam Juam imlufit D:odo-
( i ) Quoiiei hebraUam hijioriam qux cnm rui cr Alixander folyhtpor memnix prodide-
Grxc-î aliqua tempore convtnict traclandam runt : qitormn eliam è nûj)ris prsterea nontiulli
fufcepero , toliei in ea conJ},iiiter hîrefi , de- diligentiHS quàm Attici omnes a'.curatiufque
traclh ubi res tulerit , adjeilijzie nonnullis , qui- memincre. Idcin, Tatien avoir traité
ibid.
nam aiit Crtcorum , aut Verjarum , aut populi fort éxaftement de l'antiquité de Moifc
cHJufvis alterius , ejujdem tempore floruerit > & des Juif» , félon la remarque de laint
aperiam. Idem , iiid. Clément d'Alexandrie, lib. i. Stromat,
( f ) Entr'autres il cite Berofe , Thal- pag. 320. Ce Saint écrivit lui même fur
lus Callor, Polybe, Phlcgon , Hellanicus,
, cette matière , & traita plufieuts points de
Philocore , Alexandre Polyhittor , Dio- Chronologie dans fes écrits.
dore de Sicile , Hérodote , &:c. (/} Eufcb. lib. 8. demonjlrat. E-.angel^
( <i ) Citerum hic obfervandum eliam ejl cap. 1. pag. 3 83, Hieron. in cap. j, Daniel,
quidqmi pauù rariui ob veliiflatem Grtci fti-
Tome II, Yy y.
538 J U L E AFRICAIN,
vulgaire de fa mort, comme pluficurs Pères fonf
, qui cft celle
me ('<) dans fes écrits de profiter des veilles de ceux qui ont ,
traité les mêmes matières que lui, mais toujours en leur faifant
honneur de leurs découvertes. C'ell fur le témoignage d'A-
fricain qu'il h) rapporte que le pavillon dont fc fervoit Jacob-
(
C'eft encore fur la foi de cet Auteur qu'il dit (/) que l'arbre
de Terebinthe fous lequel le même Jacob enterra les idoles
de Laban fon beau-pere, fe voïoir encore de fon temps & éroit
révéré par ceux du pais en l'honneurdes Patriarches. Il cire fes
propres ( k ) paroles, pour montrer qu'Efchile fils d'Agamcftor
( .5
) eicm. AJcxand lih. i. Stromat. 1 -^ ic fui la hroni.)ue grecque d'Eufcbc ,
<
Tcrtull /.'A. toni. Juiitoi , caf. 8. Origcn. prctcnd qu'elle cit toute d'Afnia-n , CX-
traO. 15. i" Mnuh, icpié i)ucL,ues endroits .,u'kiil>bc a
( i ) Chrome. Alrxani fia^ ^4. chanijés. Mai» on y en t. <iuvc qui n-. font
( r y B<.'da , ' ' CUto If iQm. i. ofcr, fég. ni de r>in , m de l'ancre ,& qui ont été
III. 1 !.. i^ tom. 3. ^.1^ 49: On lit en cet
1 . ajoutes depuiN Lur tcms.
cnd'ott un ^ranJ clogcr d'.^fricaln. ^ V ) 5l^* f""' terba ul rrJJam ' lai'itra ,
J ) Al ntc Àftieanum hip^rnum lalis ^'»-
(^
pulel'rr miUi oljîâofui (lui rjjc V'ditor ,/î <om-
ft/"fJ«(Vi f-rntu pTKtiritt, St quaiim pêêtam mei.talitintm in eiufmoU locoi •lut ziri , fiti
tfl m tjui i» Je t.mporihut rpucmr if/um , C a le noi idtm fwtii-m eoiilulerit , non oceulta-
in hum loamt modum : no> ver- qui C^ tllorum Tero , /ed eum ijujtjue afpofuero ut adommo-
%ffrf*orum mtufuram Auimuy j non huor-imus d.iia lit aui ItCiuri fini ltt{ thim dici
. Vultttte
fiti fT^.tia'H : }^ili s azimut ei q^i fr^htt Jolel , aut amicorum /uni ea tfje fammuntM :
,
roRrii 1 atri'»' omnium '•alvatorem Duminum Cr .juij uii cfuidrm ifuaf tvmmunihut cmvt-
noflruwi jtfi-m C'-ri/înm, <m efl ^ oria C malt- nii // itut alit pTohe dixrrtnt , fed lia ut f^n$fm
fti ium Sa- Ho ifirttu in/tfuLi. Bafll. lit. de <amu> auihorei inique aui fuM fol'olr Puirel ,
Spiriiu Sanîl» r. ty Ce pJtJjge pouvoïC CCrc aui toi qui pnmi lOnftvtrint pnpriu J, mini-
I2 con.lufi'jn Ji' laChii n.i]ue l' Africain. but dtfrauJtmui. bulcb. lib, .. dtmohfrat,
(f ) l'cjf'on. in Uifj'TUt. fojthum. Jra^. Etan^. pjg. îXy.
fi- -i^ CO. 101 ^ I)
) hi.feb. /'</?. Grti*- il Cliron. p. i».
(/) M. le Prefidtnt Coufin dini fa ( i
J
Ibid.
Prciacc iiii i-Ulebc. Scaligei dam ion i>io- ( K.) ÉUleb. I» Chron pt^. 1 j. cr 114,
HISTORIEN ECCLESIASTIQUE. Ch. XXX, y^^
ctojtRoi d'Athènes dans le même temps que Joathan rcgnoit
à Jerufalcm «5c pour marquer le règne du liunt homme (.-•}
,
rehgion , avec un nomme Ballus. Arricani qui depuis long- ftoirc de Su?
temps faifoit fon léjour ordinaire en ce païs-Ià, fut (/) préfent f*"^^*^'
(a) Eufeb Ith. I. hiJI. cap. i8- nous le tranfcrirons ici pour l'utilité des
( i ; Idem , Uh. lo. Lefteurs. Sd <]uotiiam Matll)XMi Zy Lucat
( f ) l'rxparat. Evang. cap. •
o. in Evangelioriim libris Chriftigenm acflirpem
( (/ ) Idem, Ub, 8. demonfl. Evang. cap, i, varie nohis traJiJerunt , C plurimum iitter fe
pAg. :!ip. diffenlire vulgo exijiimantur , adto ut /Ingulifi-
( e ) Eufcb. Ub. 6. hift. ctp. 13. delium , ob veritatis ignoratioiiem , varias eo-
(/) Origen. Epifl. ai African. p.ig. 210. rum locotiim explicatwncs certatim excogitave-
(g ) Eufeb. lib. 6 c/ip.31. Hieron. in ca- riiit : de hi( tradilionem qux ad nos ufmie de-
talog. cap. 63. Photius W, 34. duila c(1 , proponamiis
,
q»am is de quo pauli
( h ) ibid. anlc dixtmus Africaiiui in Epiftola ad Arifi-
( <
) hufeb. lib. I. hij}. Ecclif. cap. 7. dem de coiifeiifu Evargeliorum in fiirpe Cbrifli
Comme ce paffagc eft confiderable , & narranda , commemoravit. Vbi aliorum quidcat
qu'il ne fe trouve guère que dans Eufebe epiniones tanquam violentas zy faLi confiai
YYyij
'J40 .TU LE africain;
tout entier , &
AuguClin ;ipprouvc le Icntimcnt qu'Afri- laiiu
i»MT^uit , if-le tire jUétH comfntrtU liiftetiam htniur. Maihan V MeUhi cùm candem uxt-
his rtftrt vcrl>i> :ii.im •jutniam , iiitimi , a[>iij rtm aller poft alicrum habulljriit , tiberei ex
Jfiarlilai ^rniraliontim iitmina ftl tx naturt f.t «iMi erant .jufieprrmnt. i^ipp*
Hlirinifir.ilrei
ttltx Ir^is crJiiit numrrjlanlur : ntiiar* tjiti- lex minime X'tlabul ne nutier t idua/cu repu-
Jtm (Mm U^iiinii Jilii pttrtimiut /uictjuiil , diala I /iH tira ip/iui morluo alun nuleret.
/(»|J ter» tjHOlitt qui) in nomrn ac familum hilur ex tph* , ^ hoc enim mu'.ietis nomen
fralrts fut libcrii dejunih fiiioi fnpiéltt, Chin Juijje /itcfpDnui ) primui Maihan qui à Salo-
tnim ttTlaffts nfurrrilieiiit nondnm ri> 1/.1/J mont "riMi diuebal Jaioium ptium fiufîmlil, ,
rjjtl fttliér^tm rjui fromijjîontm mtrluli qiiudam l'cfi Sialhanis aulim inicrilum , MeUhi qui
rtfarrtiliont itltntutaiil , Ht mormi nomen ad Kalhancm ori^inem referehat cum ex ea- ,
nullii utKjiicm oilittrandum fjtcuUi fttm.inirtl, dem iribu ,Jtd divcrfa fiamiUa edilui ejjel , ut
^^oni,:m «j'.inr totum qui t'il'T majorti Chrijfi aniea diximui, uxortm um forlilui , Heli fi-
rtctiifcniur , alii t.aiHt'iU jute , ul fin ,
partn- lium /u/f./'il. Hoc modo Jacob Hdi licil di- ©
tibus /uinjjirunl nçiinulU Vrô ium ah alits Verjii centre pro^naios , unrinoi fralrei reperie-
froirtali tjjcni , atiis adicrifti [uni : iJt'c utro- mus. iMoniam aller , Jaiob fctUcet , cumfra-
rumque nicniio f.tiia r/î , lam lorum qui tire ter ipfius Heli fnt liberii decefliffel , iiduam
f étires ,qujm il'oTum qui qaaji patns fitruni, tiui ctnjugim fibi accipiem , leriium ex ea Jo^
Jla fit ut ncuirum EiangiUnrum , j.t'Jnm fit , fefhiim ^cnuti , nalurali quidim ralione jdium
<ùm alurum ujiurum , utietur» /r^im in ma- fiiium.liude eiiam Jiripium cf : Jacob autem
jtritui tnumtratidii fiqualur. Kam j^miliit ^enuil Jofiph, Sed fecundum le^tm filius treit
qut (um * Su'.omore i lum i Nathan dcducun- Heli ,
quippe cum tjus fiemen Jacobut firattr
$ur , iJt'o inier/i firmixtt funt , /'.irlim rcp.t- fin/titatijjel ;
proiiide nec ^eneril per eum if%
ratitne nominii lorum qui fine proie dtctljifi- Jufta firits , zana ac Juiilis deprehendelur ^
fient ,
partim fiecundti nuptiis , pariim tliaiti quam Matlh.cus quidim receiifiens j Jacob , (»-
/tiniiiis fiufcilutione , ut iidem homi m Jizirfii 'i"" Z'""'' J'J'f^'- Lucas veri e contrant i
>
fatres habutjfe meritp <redjntur , ha ottidim fi.liis ad paires afiendcns : Je/ut 1 inquit , qui
JkliiJBS, illoi aulem tian- naturalei. j^uo fil ul eret ut puiabalur ( hoc enim diftrie addit y
gelii ulriufque nairaiio ah:olutt , ta- ztr ffwa Jhui Jojiph <y»i fmi Hcli j qui fiuit AUlchi.
,
rioquiihm linearum loiiKxiu ,fied aicurate ad Keque putrat difertius exprimi fiililia
ciiim
Jtfiphum ufque dtfitendat. firum ul id quod nia ^enerandi ratio qu< ex lege prnfeila efi,
Jixtmus . chnui fiât , ulrmfique firpit feriem Idii. in hujujmodt liberorum generaiione , frr-
fnponemus. à Dazide per Saicmohem
I^iiur fi bum lUud , ^cnuit , ad fintm ufjue reiicuit
^eneralionci cum AUlihjo nu>r:traztri> , ter- cum ad ip/um ufique Ad.tmum qui fiuit Dei
liui /int reperirtur Maihan qui gcituii Jaceb
.1 ^radalim afcendendo , lotiui generii feriem per-
falrem Jofiphi ^ed fi cum Luc a a Xalhan duxifjet . ... in fine aulem EpifoU hoc addit :
Davtdfho numerei tertini iiidem à fine re- , Maihan i Sahmone tenus ducens , Jacobum
ffrielur MeUhi , fujui fitius fuit HcU pater grnuit. Morluo deinde Matliane AUUhi oriun-
Jo/ephi. Sic enim ait :
Jofiph qui fuit Heli ,
dus ex Nalhanis firpe , ex eadcm niuliere ge-
qui fiuil Mclchi. Cùm ii^iiur vilut ^iOpui ftobis nuit Heli. i^cirra Jacobui (^ Heli fralret
fropofitui fit Jofephui , rxpluandum nobi, efi erant uierini. Hrli deinde fine liberii dtfuncl»
quomodo uierque pater ilUus tjje diialur , lam Jacobus ei femen finfitazii , Jofrpho fenilo ,
Jacob qm ex Salomone , qujm He.i qui tx Na- qui natura qmdem Jacobi , lege auttm Heli
than oripnem ducit ac prxtirej qucmodu iftt , Jiliu! finit. Sic uierque Jofephi pjler rtîiè dici-
duc Jucoh c- Heli fraires fuirvn dtinde v rn , lur. Htc Afifticanus, Apud fcultb. iib^ l. ii(f»
yra ratiene eorum patres Maihan Melchi v cap. 7.
Uiznfi) ^eucre pro^H.ili , avi Jof'^hi fiujjje jro-
HISTORIEN ECCLESIASTIQUE. Ch. XXX. 541
Elle efl: faite félon l'ordre nature quand elle ne contient que
de la
iaint Luc les noms de Mathan &c de Zevi entre Melchi & Heli j
& un içavant interprète foutient que ce n'eft que depuis 1-e qua-
trième fiecle qu'on lit ces deux noms en cet endroit de faint
Luc. Cependant M. Mille ne cite aucun exemplaire manufcrit
où il ne les ait trouvés & ils fe lifent dans tous les imprimés.
5
Jofeph, au lieu que faint Luc dit i\m^\cn\QY\t que Jofeph fut fils ,
d'Heli, & non qii Heli engendra Jofeph parce que celui-ci n'é- ,
toit fils d'Heli que félon l'ordre de la loi. Il eft encore à remar-
quer que du temps d'Africain on tenoit pour certain que He-
,
rode fils d'Antipater, aïant été élevé fur le trône de la Judée par
un Arrct du Sénat , fit brûler les généalogies tant des Juifs ,
pour iflli d'une ancienne nobleûc Jorfquc les Juifs n'auroient plus
de preuve pourjuftificr leur origine que quelques-uns néan- ;
YYyiij
J42 JULE AFRICAIN,
ctoent unis de parente avec le Sauveur. La raifon qu'eut He-
rode de brûler tous les nionuniens publics qui rei^ardoient ks
familles, c'ell qu'il ctnit d'une balle extiadjon. Son peie An-
tipater aiant été enlevé à Alcalon lieu de ia naiiVance , par une ,
puis dans l'anùtié d'Hircan, Grand Prêtre des Juifs, qui l'envoïa
en amballadc vers Pompée , & lui donna enliute le i^ouverne-
ment de la ralellmc.
Autres écrits Vil. H >' a quelques manufcrits des ades de fainte Sym-
tttribuéj i
phorole martyre Ibus Adrien , qui ont [h) en tête le nom de
A&icain.
Jule Africain, ce qui vient apparemment de ce qu'il avoit inlé-
rc ces ades (f)dans ("on hilloire des temps d'où les copillcs ;
ont pris occafion de les lui attribuer, parce qu'ils n'en coiuioif-
foient pas le véritable Autheur. Tritheme ( d) lui attribue encore
un livre de la fainte Trinité un de la Circoncilion un d'Atta-
, ,
(a) Ces Peuples que l'on croit être Jimus , Philofofhiii , mporie^rajihui V Ihtùl»^
dcfccndus d'tdoin , ou d'ifau fîlsd'iriac , J^iis diiinarum Scripturarum
inlignii ac V U-
étoiciu demeurés indéj>cnd.ins julqu'au , trorum arJtnti^nmi amattr fcripfit . . . . md-
tcms de David qui les airujcttit ; mais ^iii uiiiitalii plura ofufiuU Je ^uituifrrunmr
i'etant foufttaits cnfuitc a l'obtiHancc des fulijiiij. Cluonicaium , li/>. s. de fànda
Rois de Juda , ]ian Hircan les airujcttit Trinitatc, Ul>. i. de Circumcifione ,//i. i.
de nouveau . les obligta à recevoir la Cir- de Attalo ,lil>. i.dc Pafcha , lib. i.dcSab-
concifion , & à Te loiiiiicttrc aux autres bato , lil>. I. ce. Trithcm. Je yhis illit/hi-^
oblérvanccs de la Loi de Moifc. Jo/tph. hm , cap. 58.
Ut. Il- AntiqH:i. c.ip. 17. ( f ) Novatianuf Romant
urtis Prtshyter
( A ) Be-tU S^nif>l>oro/t fiiorumque tjut . . . Je Sabbat», Je Cir-
.fc'ipft Je l'a/ih* ,
das {l> ) fait aurti mention des ceiïes de Jules Africain & dit ,
qu'il y enfcignoit à guenr les maladies par des paroles, par des
enchantemens, par de certains caracleres^ôc par d'autres moïcns
extraordinaires. Mais û paroît que George Synceile s'eft vilible-
ment trompé en difant qu'Africain adrefla cet ouvrage à l'Em-
pereur Alexandre puilqu'il eft certain qu'Africain étoit déjà
;
C H A P I T R H X X X l
ProfclTioit
d'Ammone.
Ses écudc).
AM M o N I rurnommc ( </) Saccas ou Porrc-Sac à caufc ciuc
Ion premier emploi avoir ctc de traiilporter du bled, ou
,
( 4 ) Aminian. Marccll.
Uh. ii. p. 484. au moins jiifqu'cn 14;. TiUcmont. t»m. 3.
C Orhevem noprum , CT r/oi/««m l>¥nc Ve. medilaio viderclur , (j" to ufaue audaiix o*
Tlicodorct. Serm. 6. de Providcul. Dii. lom. tonteiiiionis procrflcrtmi »l V/cripla practpto-
4.;.4!;. Î7Î- rum fuorum depr^t'arenl , quo magis firoi
SeJ Alix.tndria iffi non ftr.fm , ut imler/e pugnantei exhibèrent ; atque ta pertur-
( t )
a'U irbct fci iiittr iiiiiia prima aucta fer haiio ptrduravil , tliiloftphnis cxercitatiçmbus
rpatiofti amliilM , inlerni/^ut ftJiiionilnêi Jiu Mapfa , »f(jue ad divinum Ammonium. Hic
a/perè fali^aU : ai ullimum , multn prfl annit emm primmi tj}» ijuodam raptui ad thilefo-
Aurc'iano impertHm agente ciztUkui jur^iit ad plitx zeritatem muitorumtjtte opimona qui
tertamina interneciva proUpfïl dtruptifqHe mor. mjgnum dedecut l'hilofophuc
ajjtrreni j eon-
nihui ami/it rej^iim-m maximam partent ,
temnens utramijue leitam probe caltuit , U" in
,
au-deflUs
PHILOSOPHE CHRETIEN. Ch. XXXT. hj
5iu-delTus de toutes opinions communes qui auroient rendu,
les
cette fcience i\ ditforme &
fi défigurée, pénétra dans les véri-
jufqu'à nous qui eft une {b) concorde des quatre Evangiles. Elle
fut imprimée pour la première fois à Ausbourg, en ija^. de
la tradudlion d'OttmarusLufcinius & réimprimée plufieurs fois ,
( « ) Euftb. Itb. i. hifl. cnf. 13. Hicron. ferlitr inventer , Matthxi Evangelio relique^
in catalogo. cap. 5 j. rum trium excepta jimxiffe ; ac in unam feritni
{h) tjle marquée par Eufebe &
elt Evangeiium nexuijfe ; ficut Eufthius Epifiopui
fa;nt Jérôme , dans les endroits que nous Carpiano cuidunt fcribcKS in priefalione edilia-
venons de citer. vii Jfu£ quâ canones memorati Evangelii edidit
( c ) Voici fes paroles , & les raifons fupradiili viri imitatus Jfudium , refert in httne
qu'il avoit de le croire ainfi. Dum foriuito modum : Ammonius quidam Alexandrinus rtiaU
in mauus tneas incideret unum ex quatuor tum ut arbitror Uboris V fiudii impendens ,
Evangeiium , compofitum , C ahfenU tituio non unum ex quatuor nobis reliquit Evangeiium,
invemrem nomen authoris : diligenter in^ui- Ex hijloria queque ejus comperi > quod Tatianus
rtm quis gefla vel Domini (y Saivaiorii
diSia vir eruditiffmus unum ex quatuor compagina-
tiojiri , evangelicâ ItlHone dtfcreta
; in ordinem Verit Evangeiium , eut titulum diapente im^
tjao Je confequi videhantur , non minimo fludii fofuit.... arbitror proptereà non Ammonii ,
lahort redegerit ; reperi Ammonium , quemdam fed hujui Tatiani effe editionem memorali VO'
^'(.xandrinum ,
qui canonurn quoque Evangelii luminis , ^uod Ammonius Matth^i ferlur rc,f
ont depuis été imités par Eufebe. Vidor de Capoue (d) parle
de ces canons. Mais les copiftcs les ont négligés & nous n'en ,
fius croit être le même que celui dont nous parlons. Mais les
éloges outrés que l'Auteur de cette vie donne à Ariftote, font
voir qu'il étoit différent d'Ammone Saccas (/) qui étant Philo-;
scinut pjric Etmige'ii ftinllt Matttui rtU^uo- (c ) Ammonius .... Eiangtliioi Canone$
rum irinm iiiU coniunxtrit , m jurt ami ht txcovii.ilit > ']»" fopca fecutui tj) Eufebi»»
ftfft , ulriim Ammomi an T-iliani irtenti» Ctfarienfii. Hltron. in caîal. cup. Jj.
tjtu optrii Jebeal apimari.ViCtoi. Capuanus, ( d) Viiftor. «il /xpra.
Frffat. in hjrmoiiiam Ammon. ( e ) Baron, ad an. 174. num. 8.
( a ) A^ni Lahhtum , Mm. I. Ter»/'». E:d, (f) Joniîus , hl>. l-'af, 13. fag. iSi,,
PHILOSOPHE CHR'ETIEN. Cit. XXXI. 747
fophe. Platonicien & Clirérien , n'auroit olc dire qu'Aiiftote a
été {il) dans la Pliilolbphie au-delà de ce que peuvent les hom-
mes, n'aïant rien traite qu'il n'ait mis dans Ta perfedion , qu'il
ne lui a rien manque non plus pour la Théologie , & qu'il a con-
nu ce qui eft au-deOlis du monde , auffi bien que ce qui eft dans
le monde. Il vaut donc mieux attribuer cette vie à un autre
Ammone qui ctoit d'Alexandrie comme Saccas & qui ctoit ,
( d ) In fludih i'hiiofophU AriJIoteles mo- ( rf ) Ammonius l'ir difertui CT" valde eru-
dum in^cnii hiimani excejft j nulliim enim ditus in Phiiofophia eodem ttmpore Alexandrie
Phi!ofofihi.-e partent , quam non perfeclè iraéU- clarus habitus eft : qui inier multa ingenii fui
vrit , quitiimmo mutta ipfe (
qux
fuit ejiis C7' pr<sclara monumenta
, etiam de confonantia
Ja^itcitas O* ingenii acumen \ invenietjs uni- Moyfi O" Jefu elegans opus compofuit .....
ver/am abfolvit Ihilofophiam , e?" confumma- hune falio accufat Porphyrius quod ex Chriftia-
vit .... in Theologia etfi nullum ejus extat no ethnicus fuerit , cum conftet eum ufque ai
inventum , perfeile tamen ejus omnes partes extremam vitam Chriflianum perjcverajj'e.
ej} execiitus ; non enim ut quidam faho putant Hieron. in catat. cap. 5?.
terrejlria lantùtn CT" que ad mundum hune ( e ) Longin. Plottni vita , pag. 1.
pertinent novit Arifloteles : fcd V iHtt qiioque (/) Porphyrius , apud Eufeb. lib. 6, cap,
qux fupra hune mundum funt. Ammon. in 19-
vit. Artflot, (g") Ammonius cum Chripianus inter fa-
rifme. Mais il nie femblc qu'il vaut mieux me l'ctoit l'Aminone Auteur de la Con»
s'en rapporter fur un fait de cette nature corde tvangelique. Mais nous verront
à l'autoritc d'Eufebc, qu'a celle d'onaulli danN Ihirtoire de la vie d'Origcnc qac .
méchant homirvc que Porphyre , qui a pendant qu'il enfcignoit les belles Let-
témoigné tant de paflion pour décrier tres à Alexandrie , il eut pluficurs Paient
les Chiéticns , & enlever à l'hghfe fes entie le» difciples. Qiiclques uns a la vé-
plus grand» Dodcurs. On convient que rité fc convertirent ; mais en les rece-
c'cli i faux qu'il fait naitrc Origcne vant au nombre de fes dilciples , pou-
dant l'iJolacrie. Pourquoi le croira- t'on voit-il fe Hatlcrd'un fi heureux fuccès f
lorfqu'il dit qu'Ammone abandonna la Qui peut afsùrer que tous ceux dfc*
Religion Chrétienne , lïiot ou'il eut com- Païens qui alloient l'ccouter , on avoicJiC
mence à étudier la Hhilofopliie , d'autant cvivic de fe convertir , ou fc font coa-
qu"Hufcbc adurc le contraire , & qu'il vertis en tft'et ?
rapporte mcmc ces deux faits en exem- ( « ) tufeb. C7* Hicron. nhifupr*.
ple , pour montrer que Porphyre ctoit ( A ) Gregor. Nyffen. Ub dt Anim. p4gi
un mcrucur , & qu'en ce qui regarde la 941. tom. 1. Tout ce que dit Animone
Religion Chrétienne , il ne mente au- en cet endroit que l'amc étant in-
, ell
cune cioùnce ? Hxc i'orphjnn in libre ttr- tellc^uellc ou fpirituelle , ne foult'ie au-
tio dus operis quod adttrms chrifuna <om- cune altéiatron par Ion union avec le
fcfmt , ^h; dt lin tjuidtm illins fludi» V corps, il ajoute qu'elle cil immortelle ,
wultiflui doilrina venj'.mt pnnunliatiU. Std que c'clt elle qui donne la vie au corpj».
in to maniftflijfimè nenutui tfl ( cfuowioAo que l'union qui clt entre l'amc & le
tnim tion mentiretur <jiti advetsùs Cbrijlianoi corps fc prouve clairement par les iin-
,
firtbttat ) aMed ipfum qmdim ( Ontencm ) a prc (lions que ces deux parties fe font
Gcntilibm ad Chriftianet tranfii(]'t dicit : Am- mutuellement & que cette union fe faic
,
monium zéro à vert T^uminis cuit» ad CtntiltHm fans aucun mélange ni confulîon des par-
rilum A ctntitlijfe. Eufeb- lib. 6. (jp. 19. ties \ de même que le foleil s'unit à l'ÙP
Ces Critiques ajoutent . qu'il n'ell pas fans fc conlondrc
cioiable que Plotin ait écouté durant ( r ) PhoUUS, (oi, i^U
•ozc am ua PbUorophe Cbicuca , com-
SAINTE APOLLINE , V. ET MART. Ch. XXXIT. s^9.
CHAPITRE XXXII.
Sa'mte JColline , Vierg^e iT Martyre , iT plujîeurs autres
Martyrs d Alexandrie fous Philippe.
1 1. Le premier de
ceux qui foufFrirent dans cette perfecution
Martyre de
fut félon faint ( c Denys, un vénérable vieillard nommé Mètre, ^^int Mctre,
)
Ils fe faifirent de lui & lui commandèrent de proférer des blaf- q^^^ ^*'"'^
'
phémes. Le Saint le refufa ce qui les aïant irrités contre lui , ils
5
C .1
) Eufeb lih. s. hifl. caf). 41. ( "^
) Dionyf. Efifl. ad Fahium AntmJxiii
(
{h) Dio ^f. Akxind. EpiJ} ad Fabium. j
Ajwd Eufib. hï. S.cap. 41.
Âmmben, yifud Eu/ib. Ub. 6. caf. 41, ibi"
| i^)
ZZz iij
yfo SAINTE APOLLINE, V. ET MART. Ch XXXII.
lucnic ville, au mcmc lieu ou ils a\oicm lapide laint Metic, ils
Jall'ommercnt à coups de pierres.
De faintc 1 1 L Aprcs a ) par une commune confpira-
ccla ils entrèrent (
ApoUinc.
jjyj^ jj, dans les maifons des Chrétiens , brû-
toute la Ville ,
même que ceux dont parle faint Paul. De tous ceux qui
joie
tombèrent entre les mains de ces furieux il n'y en eût qu'un ( b ) ,
\icr!;e Apolline qui étoit déjà fort âgée. Ils lui donnèrent de
,
li grands coups fur les joues qu'ils lui firent Ibrtir toutes les ,
fcUm , nifi foTtafft unvi ati<]uis , in ilonm indifcrete > lî l'on n'cioit pctfujd^ que
manm incident hailtnm qmdcm Dtxm nera- lâinte Apolline ne le précipita elle même
vil. Ibid. dans le bu>hcr que par un mouvement
( <
) L'éloge qu'en fait faint Denys ,
extraordinaire de l'tiprit iaint i)ui l'ani-
en une admirable Vierge
l'appellant ,
moit . & dans le dcUi de i'aiicr pton:-;
«imitiiiiium Jtoteil* jam «falii vi'îi"t>n A- tement unu à DicUi
fellçniami & k culcc que i'Lgliiç tcod i
s. SATURNIN EVESQ^ ET MART. , Ch. XXXIII. jy i
Cett tout ce que nous de
perfccution dont l'Eglife
ft^avons la
CHAPITRE XXXII 1-
1.
f\ N croit que envoie dans les Gaules vers
faint Saturnin fut lesAàesdc
V^ par le Pape faint Fabien alors Evêque de Rome.
l'ail 24. 7 . 1°" Martyre
"'**
Après avoir prêché en divers endroits de ces Provinces pendant n°u"csf
ccj Aàw. jimarque l'ulagc de cclcbrer les fctes des Martyrs par des veil-
les, des hymnes, des prières Js: parl'oblation des laints Mylle-
rcs afin de mériter par ces œuvres de pieté leur protedioii
;
lui qui eft le fcul & le véritable Dieu , je fuis prêt à lui im- &
moler des vidimes de louanges. Vos dieux ne font que des
démons qui prennent beaucoup plus de plaifir au facrificc que
vous leur faites de vos âmes, qu'à ceux de vos taureaux. Com-
ment voulez-vous que je les craigne, eux, qui de votre aveu
tremblent devant moi: Les païens indignés de voir leurs dieux
méprifés, attachèrent le Saint par les pieds avec une corde à
la queue d'un taurreau indompté, que l'on avoir amené-làpour
l'immoler. Puis preflant cet animal furieux à grand coups d'ai-
guillon, ils le contraignirent de fe précipiter du haut du Capi-
tole. Il entraîna après lui le faint Evcque ,qui dès la première
fecoufle eut la tête briféc & perdit la vie , pour en acquérir une
autre pleine de gloire & de bonheur. Cependant le taureau con-
tinuant à traîner le corps du Martyr , £es membres fon fang fe &
répandirent de tous côtés , julqu'à ce que la corde s'ctant cafTée
( « ) Il 'y avoit dans les principales portoient le nom. Ruin nci.in hune locum.
Villes de l'Empire , des Temples bâtis Baronius in not. ad Marlyrolc^. die if. Afe»,
fur le moddc du Capitole , & i^ui en ( & )A^I'i fmtra , Ruinait, {"ig. 1 30.
dans
EVESQUE ET MARTYR. Crf, XXXIII. n?
dans ce qui reftoit du corps demeura en cet endroit.
la plaine ,
lui dreller un tombeau qu'à dérober ces prétieux reftes àla haine
des païens.
III. Long-temps après, faint Hilaire que l'on croit avoir été Hiftoire ds
toient point qu'on touchât aux corps des morts après les de-
voirs de la fepulture. Il l'obtint fans peine, & transfera les reli-
ques du Martyr avec une magnificence digne de fa pieté & de la
gloire de faint Saturnin. L'Auteur de ce récit qui paroît avoir été
homme de vertu & de fçavoir , ajoute que fi nous fommes fi-
dèles à demander aux Saints leur interceffion auprès de Dieu
nous éprouverons (a) les effets de leur protedion. S. Grégoire de
Tours , S. Sidoine & Fortunat difent plufieurs chofes de S. Satur-
,
nin, qui font conformes à ce que nous lifons dans les actes de fon
martyre. Surius les a inférés dans fon recueil, &ils ont été traduits
en François pas M. Drouet de Maupertui qui a mis en cette lan- ,
gue les ades des Martyrs , recueillis par Dom Thierri Ruinart.
( <»
) Kmn3Tt.ibiJ.pag. Iji. |
nia fentiemui ,
quia etiamfi illorum fudia cef-
( A ) Reli^io/ts Imperatorihui frecem detulit ferinl , ille optata prejtaret , qui
cogitationum
tic fine mora ulla quod tam piè fropo/uerat non folum prafenlium in/peîlor , verum etiam
impetravit ut tranjlatas ad Bajïlicam omni cognitoT futurorum , dum rogalur in fiiii , fe
Jludio prttparatam fani]i viri rdiquias non intelUgit lionorari. Ibid. fag. iji. On voit
tam temeraria violaret audacia , quart amhi- au même endroit comment les Fidèles
tiofîus venerantis coleret ohfeqiiela. Idem , celebroient les Fêtes des Saints, yigiliis
ilid. Hymni's ac Sacramenlii etiam faîemmbui illot
( f ) Amicoi De» ac diUclos Dee non ne- diei honoramus , ut eorum patrocinia , atque
f.^'Z""'" mortuos honorcmui ut vivos ;
, fei /uffragia in confpeclu Domini orundo quxra^
quia non duhiàfide certum efl , quoiji eorum 1 mus > honoraiido mereamur. Ibid. /><<£. Ijo
(deliitr fuffragia foJiuUmui , fdiciter patTod' J
C H A IM T 11 I-: X X X 1 y.
commencé à régner que fuixante & dix ans après Marc Aurele.
Ils font aulli mention des ( c Cataphrygcs que l'on n'a connus ) ,
en (^) ce jour que faint Pione fut arrêté pour la foi. Ainli pour
ne point abandonner l'authorité de ces ades il eft necciVaire de ,
rejctter celle d'Eulcbe & de dire qu'il a confondu deux faits qu'il
dcvoit dilfingucr Ce qui a pu donner occalion à Eufcbe de fe
tromper c'ert que les ades du martyre de laint Polycarpe
, &
( "f ) Sci O* aUa marlyria Jub tdtm Itm- midio n^o tonftanliam : morltm dtniqur ip-
fui quo lelycarpus /"o//"» eft , nfud Smyrnam fam qut tuTida itla miracula /nlftcula ift , fi
fada in taitm Fpiftola cotiiuntlm li^uniur , qui vo'.inl cc^r.cfccre , toi ad ifij^çlam de il-
en quibiii c?* Metrodorus autdum a::i Marcio* tiui mafiyiio ubtirimt conferiplam ^maiidamuSy
nii fc(lt Vr/ihjitr dicttaivr , famrr.ii tonfum- quam nci in efere de ftifài mitriyriii>s que-
ftvi inUrsil. Cdcirrrim»! qvcque iiilir reli- nim paÇonei ctlUginim , mrdiiit/Ht inJtrmmuK
deftie & la pureté de {es moeurs car il vécut toujours fans re-
>
arrêté
mon qui en étoit Evcque venoit de renoncer à Jclus-Chrift,
pour h toi. lorfque Pione fut arrêté pour la foi avec Sabine & Alclepiade.
C'étoit un ( d ) Samedi vingt-troiliéme Février de l'an 2 jo. jour
de la fctc de Pione en avoit été averti la veille
laint Polycarpc.
dans une villon pourquoi il s'étoit mis une cliame au cou
; c'clt
& en a\oit fait faire autant à Sabine «3c à Alclepiade, afin que
les perfccuteurs villent qu'ils vouloicnt bien être pris. Le iame-
di après qu'ils eurent fait la prière lolemnelle & pris le pain ( e )
fanftifié & de l'eau, Polemon garde du temple des idoles, entra
chez eux avec des archers. Qiiand il vit Pione il lui dit: vous ,
( < ) \ùi Pianii. anni. 4. ( r ) FmIj er^o folemni oralicite , tum dit
(^) Ibid. onm. 10. fahhato fanilum fanctn Cr mjujm degufla-
ic) ibjd. uum. IL, viJJ'eiit. Aâ- Pioiili. num. 3. U paCOU quc
(^} Ibid. •nin. V. c'ecoit r£uchanllic
tiire le
PRESTRE ET MARTYR.
voir enfiiite aux païens qu'il leur croit
leur reproche. Il fit
Ch. XXXIV. m
également honteux d'infulter à des mitcrablcs , attendu que la
faute d'un petit nombre de Chrétiens délerteurs ne pouvoir
porter préjudice aux autres. Pour nous , ajouta-t'il, nous n'ado-
rons point la ftatued'or. ni tous vos dieux.
IV. Piojie futécouté de tout le monde avec une grande attcn- ilcft inter-
tion mais comme il répetoit ces dernières paroles , on tira les '"''sé jundi-
;
,, qucmcnt il
Martyrs d une galerie ou ils etoient d abord & on les mena au confciic j. Q,
,, ., , .
o ^ / .
i> I 1 1 i
,
voulons pas être brûlés vifs. C'eft bien pis , répartit Pione, d'être
brûlés après la mort. Sabine s'étant mife à rire pendant cette
conteftation, les païens lui dirent d'une voix menaçante : Qjjoi
vous riez ? elle dit : je ris fi Dieu veut , car nous fommes
le
Chrétiens. On la menaça de la jetter dans des lieux infâmes
à quoi elle répondit le Dieu faint y pourvoira. : Polemon reve-
nant à Pione le prefla de nouveau de facrifier , au moins à
,
ment i fixifant mettre par écrit toutes fes réponfes par un No-
taire qui les écrivoit fur de la cire , & lui demanda fon nom. Il
répondit , je fuis Chrétien. De quelle Eglife , dit Polemon ?
(a) Cette femme voulant faire aban- qiicm co^novimus p(r t'crLiim ejus Jefum
donner la foi à Sabine , fous l'Empire de CIntfliim. tiiX. Pionii. iLiJ.num. y.
.Gordien , l'avoit enchaînée & reléguée ( c) Quem colis Deum ? i!',i nfjondit :
dans les montagnes , où les frères la noui- Deum omitipotentim qui fait c«lum ij" ter-
rircnr fccretemcnt. ram , mare C oniiii.t qn.e in eis fnnt , quem
, ( A ) Deum omnipotentem qui fecit ccctum cognovimus fer f^erbum ejus jefiim Chrifum.
V terram &
mari C
cmiiiit qu£ in ds/unt > Ibid. it»m, ^.
AAaa iij
jçR SAINT P I O N E.
Non, repartit Alclcpiadc, c'cll le (<') mcmc qu'ils viennent de
cont'cllcr.
Il cft renu- y. Après ce premier interrogatoire les Martyrs furent nicnes
né en pnl'on. en prilon. Ils y trouvèrent lui Prêtre de l'Hglile Catlu^liquc
noninié Lemnus une femme du bourg de Cerma nommée
, ,
picdciido-
teftations, & après avoir fait fouftrir beaucoup de mauvais trai-
tements aux Martyrs , traînèrent Pione dans le temple , & le
mirent devant l'autel comme ime vidime. Eudcmon Evéquc
de Smyrne qui avoir facrifié depuis peu le trouva là. Lepide ,
( )
Quim Deum coUi ? ri/pomjil Chri-
rf :
I
;jm o!im in fin» Ahrale peflam V in par.!-
fum. l'oUmon ijuid trgo } Ife aller ejl i rif- difi<\^ui'fiitnttm mm
frmpcr tjuod miimi valet
:
(A) Dans ce difcouis il cite l'hiftofrc ergo ? Situt omnihui oui Deum furà mtntt fufi-
d'Aman , &
de bufannc \ & donne
celle piciunl , Angcli adejje ftflitiant ; ila vtnifilis
i l'hglife le titre de Catholique i^id : tel inejnlanioribiti , t>el forlile^is , t e! furtrem
memorem O" ahqin m.r^bilia qiit in Ecclefia fub vaticinaiionii fpeeie per dévia rura ven-
Catholica conli^irunt ? lb:d. num. Ii. Cr 13. denlibus , dxmonei obfrquuniur ... idée erj^a
Il y dit encore que la Pythonillc n'évoqua Samuel non ejl rrdudm , fed illi mulieri V
point Samuel, & qu'elle n'avoit point ce prxvariealori Sa'uli damonei ad perfienam il-
pouvoir. Q<^i frg» vatn illa pcttrat txci- liui fe efiendere formait. Quod ila pefimodum
tare Samue'.cm ? fi patui/fe confenferinl , «ni- fieriptura monfrazii. Vieil enim Samuel ad
qmtatem plm jujlilià pojje (onfrgî funt :
fi Saiilem : (j" t» hoiie meeum erii, (^omodt
ntgaverini fie muiierem reduxijjt , neeeJJ'e efi pottrat eum Samuele inveniri deorum eulior
ut Dcmintim Ji/um ChriJIum , ncn fie rediijje V d<monum ? eui non njanificfum cfl ejuod
tanvinraniur .... tjuomoio pottrat valis mit- Samuel eum inju/lis non trat ? Ad. PlOU.
lierii itrman/anih Iropheu txciure animant Bum 14.
PRESTRE ET MARTYR. Ch. XXXIV. ^P
qui étoit Juge , s'adreflant aux Martyrs leur demanda d'une voix
levere, pourquoi ils ne facrifioient point? parce, dit Pione, que
nous fommes Chrétiens. Plufieurs autres cllaïerent inutilement
de vaincre leur réiiftance. Un facrificateur vint avec des broches
où croient les entrailles des viclimes encore chaudes comme ,
tant avoué Chrétien nous avons jugé qu'il doit être biûlé vif,
,
fenti les doux & après être demeuré quelque temps penfif, il
;
y eut mis le feu laint Pione ferma les yeux. Le peuple crut qu'il
ttoit mort mais il prioit en fecret
; & aïant achevé la prière
,
il ouvrit les yeux & après avoir dit Amen avec un vifage gai,
,
vez mon ame. Quand le feu fut éteint, les fidèles trouvèrent
fon corps entier, & comme en pleine fanté, les oreilles molles,
les cheveux tenans à la tête la barbe belle tout le vifage écla-
, ,
temps que faint Polycarpe. Les ades de faint Pione font rap-
portés par Baronius ,
par liollandus , par Dom Ruinart & autres
CoUcdeurs des ades des Saints, mais avec quelques difterences.
CHAPITRE XXXV-
Confe^ion de faint Acace, Evèijue.
de
Confcffion
s. Acacc ,
I. ^ Ur
|^ Pionc
la même année que faini
la fin du mois de Mars de
martyre à Smyrnc Acacc Evcque {c) en
fouffrit le ,
° *'"*
Orient fut amené devant le Confulairc Marcien , qui lui repré-
,
fenta d'abord l'amour & le refped que l'on devoir aux Princes.'
Acace répondit queperfonnene s'acquittoit mieux de ce devoir
que les Chrétiens qui prioient continuellement pour l'Empe-
,
reur, pour la durée &c la profperité de fon règne pour fes ar- ,
( <«
) Martyrolog Rom. p.:^. 4. avoicnt fait donner le furnom de bouclier
(A) Aft. Polycarp. num. 12. cr 13. & de refuge du pais, ii^f" fiulum qHoiiam
(t) II paroit qu'il étoit Evcque d'une ac rifw^ium Antiochit regionis audiirat, /lAi
Ville nommé Antioche , mais diftcrentc fiac. Ruinart. f"^. iji. n«m. i.
de celle de Syrie : là charité & fon iç]/: lui
me'ej
EVESQUE. Chapitre XXXV. y^i
mées & pour la paix de tout le monde. Qiielques inftances que
Marcien fit enfuite pour l'obligef à facrifier à l'Empereur A- ,
voïoit point. Acace fçachant que par ces dieux vifibles Mar- ,
foible qui fortira bientôt de ce monde & fera mangé des vers;
combien dois-je plus obéir au Dieu tout-puilliint qui eft éter-
nel & qui dit Qui me reniera devant les hommes , je le tenicrai de-
:
vant mon Père qui ejl au Ciel. Dieu a donc un fils , reprit Mar-
cien \ oui, dit Acace , & ce fils eft le Verbe {a) de vérité &
de grâce. Quel eft fon nom ? ajouta Marcien. Acace répondit :
Dieu n'a pas engendré fon fils à la manière des hommes , répar-
tit Acace. Il a formé de fa main le premier homme , ôc après
avoir fait une figure achevée il lui a donné l'ame & l'efprit. Ainfi
le fils de Dieu, la parole de vérité , eft forti de fon cœur c'eft :
pourquoi il eft écrit (y) Mon cœur a produit une bonne -parole. Pour
:
n'eft pas moi qui les gouverne 5 c'eft Tordre de Dieu. Qifils m'é-
coutent fi leur confeille des chofes juftes fi je leur en propofe
')£. ;
( <»
) ferhum verilatis O' gra'.U .... Jefui 1 ( 4 ) Ffu'tm, 44.
Chrijim vocatur. Ibid. num. 4.
|
cre plulieurs vous que je Ci)nronds moi leul Si vous êtes cu-
, ?
fauvera par les prières de tous les Saints qui ont vaincu avant
moi dans ce combat. Le Juge le condamna enfin à être lapidé.
( a ) Htc ntn [uni tormeiitu f»* fro ne ntc ifnii /entienJi iolorem JanI i ijtiia in me
Wlint Dummi tioffri Jifu Clirif't t'frTH'itttr , munet grjiia Clrrifi <jux mt falvam facia in
bien fait de corps & d'efprit. Apres qu'il eût dit fon nom & &"Denyfe'!à
confelfé qu'il étoit Chrétien, le Proconful Optime lui ordonna Lampfaquccn
^"^î'*-
defacrifier à Venus. J'aime mieux, répondit Pierre, facrifier au
Dieu véritable & vivant, à Jefus-(^)-Chrift Roi de tous les fié-
cles, & lui offrir un facrifice de prière & de louange, qu'à cette
infâme. Sur cette réponfe Optime commanda qu'on f étendît fur
une roue , oii on lui brifa tous les os. Le Saint cependant fe
moquoit du tyran & rendoit grâces à Jefus-(f )-Chrift de la pa-
tience qu'il lui donnoit dans ces tourmens, <Sc lui demandoit la
force de vaincre entièrement fon ennemi. Le Proconful voïant
qu'un fi grand fupphce ne l'ébranloit point , lui fit couper la
tête. On lui préfenta enfuite trois autres Chrétiens, André, Paul
& Nicomaque. Après les interrogations ordinaires, Optime com-
manda à ce dernier de facrifier. Nicomaque qui , félon les ades
avoir témoigné d'abord trop de hardiefle, répondit un Chrétien :
( a ) Lampfaque eft une Ville de l'Afie ( f ) Tibi ago gratias. Domine Jefu Chrifle,
mineure dans la petite Mafîe, & une des qui mihi hanc tolerantiam date dignatm es
BBbbij
f^4 LTS <;^. TRVPHON r.T RESPTCE,
le peuple vint an Proconl'ul lui deniaiulaiu avec de grand»; cris
qu'il leurabandonnât André & Paul. Il le les fit amener & leur
ordonna de facrifier à Diane. Nous ne connoiflons dirent- ils ni , ,
Diane ni les autres démons & nous n'avons jamais adoré que .
Dieu (cul. Sur cela IcProconful les fit fouetter & les li\ ra au peuple
avec ordre de ks lapider. Pendant rcxecution Denyfe ii^achant
ce qui Te pafloit, s'échappa deceu.v qui la gardoicnt ,& courut
en pleurant an lieu on on lapidoit les deux ConfelVeurs. Elle fe
jetta par terre avec eux , en dil'ant je veux mourir ici arec :
vous afin de pouvoir vivre avec vous dans ciel. On donna avis
au Proconùil comment Dieu avoit confervc la chafteté de (^)
Denvfe ,& comment elle s'ctoit échappée pour fe jetter fur les
corps d'André & de Paul, (^ptime commanda qu'on la fcparât
des deux Martyrs & qu'on lui tranchât la tcte. (. e qui fut exé-
cute le ij. Mai de l'an s^c le 2. de Dcce. Les ades de ces
Martyrs font écrits avec beaucoup de finiplicité & n'ont rien
que de beau & d'édifiant. 11 paroit néanmoins que celui qui en
eft Auteur écrivoit plulieurs années après la perfécution de Dccc.
Mais il les avoit aparemment tirés du Grefte ou compofc.s fur
des Mémoires drelTés par un témoin oculaire. Car ils ont toutes
les marques de pièces originales ; on les trouve dans Vincent
de Bcauvais, dans Surius & Bollandus.
MamTc de • I V. C'eft encore à la perfécution de Dece qu'il faut rapporter
S. Tryphon ,
le martyre de fainr Tryphon & de faim Refpice. Le Père Caje-
&dcS. Ktf-
picc,
tan & Dom Ruinart après lui, nous en ont donné les ades en-
tieremcrtt: dépouillés de ce qu'ils avoient de fabuleux dans Me-
taphrafte dans Vincent de Beauvais , dans Surius & quelques
,
( a } Les Ai.'tcs racontent rue les deux ils fe jettcrcnt aux pieds de la iamtx;,
jeunes hommes menèrent Denyfe à leur qui les releva en difant : Ne cra:i;nc75
logiï , mais ^u'.ip-ès s'être cftorccs jufqu'à point , c'ell mon dtfcntcur & mon gar-
minuit lie lui taire violence , il leur fut dien. "Xalilt limite ife tnim tfî luior meut
,
jeune homme éclatant de lumière qui fum tradiia. Aa. fine. Ruinait />jj. ko..
ccUira toute b maiioo \ que liuûs de peut
MARTYRS. CHXpiTRE XXXV. $6<;
relevé mais quoiqu'ils fuflent encore fort jeunes /il y avoit déjà
:
quelque temps qu'ils éclatoient par les dons & les grâces extraor-
dinaires que Dieu avoit mifes en eux , aufll bien que par leurs
vertus. Aquilin enfuite de l'édit de Dece contre les Chrétiens ,
aïant donné ordre d'en faire la recherche , on lui défera Try-
phon & Refpice qu'il fit auffi-tot charger de chaînes & mener
,
penfé à éviter les fupplices qu'il leur préparoit. Suivez mon con-
feil , ajoûta-t'il, prenez foin de vous-mêmes , facrifiez aux dieux,
Tryphon répondit Nous ne fçaurions mieux faire ce que vous
:
(4) Fortiina (îquidi-m nulU ef afiitd Chri' \ (c) KoSh ififi mifimi nv.'ius non po/J'iimiis
BBbb iij
^6(; LES SS. LUCIEN. MARC lEN.
des torches ardentes, l'eiulaiit cette cruelle exécution
il parut un
Tryphon &
Rcfpicc acquielccrcnt volontiers à cette injufte Icn-
tence, & après avoir recommandé leurs âmes à Jcfus-Chrill, ils
prcfcntcrcnt leurs têtes aux bourreaux. Les ades difeiit que ce
fut dans la ville de Niccc.
Martyre de V. Ccux dc (aint Lucien & de laint Marcicn ne marquent
s. Lucien, &
poii^t le lieu de Icur martvrc ni l'année en laquelle ils ont ,
foujDcce. foutfert i mais ils dilcnt que ce tut lous le règne dc Dece &
fous le Proconfulat dc Sabin qu'on Içait avoir fait mourir plu-
,
quelle celui qui les a tirés des actes publics , décrit d'un ftilc
allez fimple l'hiftoirc dc la vie dc laint Lucien 6c dc laint Mar-
cicn, avant leur converfion. II ajoute qu'après avoir cftacé leurs
crimes par le baptême & la pénitence ils fortirent dc leur fo- ,
( a ) Dcmine Jcfu Chrijle ne di~lo!iis pr*- nehamuT > "CS Uheraloi ad falutem veram ftr-
tndeat advenus iioi ; fed ixandi na c fer- diKeret. M/tc autem vana (y inania funt V
fce curjum no/lmm , ul tua /icut
fxgna , C à damonièui inventa ^uage/lïmm, A'oi autim
tua fit ciSJaria. ACt. fine. Ruin. num, 5, ilUm ccgnofcimHS i erum Deum tffe , in illo V
( 4 ) yù illi dicebant ad turbai : qutniam '
fpcm nojlram fcnimits. Ibldcm ,
pa». 666,
apemit Dtminus fenjum ntprum , ut de tene- num, j,
trii O" umbra mtrtis quitus nuix u/^ut dtii- j
HYPPOLITE,ET Chap. XXXV. ycTy MARTYRS.
lapuiffance de Jefiis-Chrift, qu'il regnrdoitla perte de cette vie
comme un moïen d'en acquérir une cternelle il ne fit que s'en ;
railler , & les menaça tous deux des plus cruels tourmens s'ils
n'obéiflbient à l'édit de l'Empereur, Nous voilà prêts à IbufFrir,
dit Marcien , mais nous ne ïbmmes nullement réfolus de re-
noncer au vrai Dieu pour , être jettes dans un feu {a ) qui ne s'é-
teindra jamais, Sabin voïant leur fermeté \ç.s, condamna à être
( <a ) In hoc p.irati frmiis ut ijmliHS volueris Refpondit : Fugiie ô mifcri cxecranda Kov.tti
nos impendas tormemii ; ijiitîm denegantes vi- Sibifmata ! Catholieis rtddite vos poputis.
VHm Cf verum Dcum . in tcnebrai exteriores Unafidci vigeat ,
prifio qus condita tcmplo efl :
Cy ignem inexpin'^uibUcm tjuim paravit Deits Quant l'aulm retiiiet , quanique Cathedra
diabolo ZT" minijiris ejus , tngrediamur. A(ft. Pétri.
fine- Ruin. imm. 6. Qux doaii , docuiffe figet , V venerahilt
( i ) Novat après avoir excité divers Martyr
troubles dans l'Eglife d'Afrique vint à , Cerno quod à culiu rebar ahejje Del,
Rome 5 où s'étant joint à Novatien le pre- Ks ubi detorfit Uvo de tramite fhbem,
mier Anti - Pape troublèrent la paix
, ils Menflravilquefequi , quà via dexira vocat s
de l'Eglife Romaine , fous le Pontificat Seque ducem rtiii , fpreti, anfrailibm idem
du Pape faint Corneille. Pnsbuit , errorii qui prius autor erat.
( f ) Invtnio Hyppolitum , qui quondam Prudent. Hymn. ii. tib. de Coron. Pru-
fchifma Novati dence naquit en 348.
Preshyter nttigerat , nojlrafequeiida nennns , ( d) Les Prêtres avoient foin dans la
Vfque ad Marlyrii provefliim infigne , tultffe plupart des Eglifes, d'une partie du trou-
Lttcida fanguinei pritmia fiippliiii. peau confié à l'Evêque, Sozomene le mar-
Tfiec ntirert Jiiiim ferverji do^matis olim ,
que clairement pour l'Eglile d'Alexan-
Munere ditatum Catholicte fidei. drie. Vt /xb »no Efifopo qui omnibus ^rtefl
,
Cum jatn vefaito viOor raperelur ah hojte , Prtibyteri feparatim Ecclepas obtineunt , O'
Exultante anima carnii ad exitiiim , poputum ad illas convenire filitum colligatii,
Fhbis amore fue mtiltis comitanlibus ibtit. Sozoni. Ub. I. Hip. Ecdef.ca^, 1.5,.
Confultm ^utenam feila foret melior»
y ers s. HVrrOLITE.rREST. ET M ART. Ch. XXXV.
pondit Fuïcz le malhciircu.x Novat & revenez à l'Eglifc Ca-
;
gneur, ils déchirent mon corps , prenez mon ame. Les fidèles
le fuivirent fondant en larmes , & conduits par les traces de
fon fang le (<^) recueillirent avec des éponges & ramaflcrent de
, ,
( I» ) Il Hyppolitc fils
fjifoic alli fion à El ^tnua C cTUTum fragmina nuJa Itgil,
de Thcfce. Ce
jeune Prince fuuat la co- PmUioIii ttiam iibuU Jiccanlur urenti ,
lère de fon pcre , icncoiura un inunAre, Kt quii in infecio pulftre roi maneal :
«lont les chevaux qui mcnoicnt Ion dia- Si qms cr in fudibm rccalcnli afpngint
lioc furent cpouv.intcs , cnfortc que n'en /an^uii
pouvant être le maître , il fut rcnverfc , Inf!dtt , hune omntm fpon^ta prejfa rapit.
«raine a travers les luchcrs , & mis en piè- Kcc iam dcnfu [mto quidquam dt corport JHua
ces. Ovid. AUtamorfli. Ub. ij. Ftib. 4f. Ohiinel , aul pltnii fmudal ab ixftqmis.
(^) Aiiiitrat (oroigreffU loitymipjue fc- Cumqut Tectnfitii eonfaret partilim lÛe
qutntes , Corporii inleffri qm fuerat numerm :
Detia quii JrAclnm ftmita monfirat ittr : A';r pur^ala aliquid délièrent atiia loto
'hlarort altoniti, atqu* otuli: rimaniibiti ibant : Ex homme , exler/ii frondibui C fiopulii :
Imp'rhuntqHe fintu vifctribui laccrii. Melando eligttur lumuto locus : eflia Itn-
lUt c^pHt niveum eompUiiiiur ac rrz erenJam quHnt
Canhicm molli (onjivet in grcmio, Roma place! fanHos qu* . leneal tinerei.
fisc humern , trunta/qitt mariMi , V Irachia Frudcnc «i; fuprà.
p" ulnas ,
enfeveljient
SAINTE AGATHE, V. ET MART. Ch. XXXV. s69'
cnfevelirent àRome dans les catacombes auprès d'un autel.
Prudence qui ccrivoit ces chofes le liecle ùiivant, {a) dit que
l'on voïoit encore de fon temps l'hiftoire du martyre de l'aint
Hyppolite peinte fur une muraille d'une manière li vive que la ,
il paroît qu'ils viennent tous d'une même fource. Ils font cités
CHAPITRE XXXVI-
SM»t Alexanilre , Evcque de Jcrufalini «17* Martyr.
t,tnit> <tc I„T £ premier Maure que laint Alexandre eut dans les Ict-
^ tut {a) le célèbre Pantcne
y très liiuitcs . qu'il ( ù ) appcl- ,
^idHMbvl-
•Hi; de Cap- loit depuis Ion perc, fou l'eigneur & un homme vraicmcnt heu-
jviJocc; con-
f^ux. Il le mit { c enluite Tous la conduite de faint Clément ,
)
gneur a adouci les fers dont j'étois chargé dans la prifon & «
(O Ibid. ( _? )
tufcb. lil>. (•• cp. S-
{d) Ibid. 1% ) Ibid. cap. 1 1.
La veille de ion arrivée laint Narcifle & les plus faints de cette
Eglife curent unetévelation durant la nuit , entendirent une &
voix très-diftincle qui leur commandoit de fortir hors des, por-
tes de la ville , & de prendre pour Evêque celui que Dieu leur
envoïeroit. Ils trouvèrent Alexandre , & quoiqu'iljût déjà Evê-
que d'une autre Eglife , ils fcbligerent par le confeil de tous les
Evêques de la Paleftine que l'on aflembla pour ce fujet , de
prendre foin de la leur conjointement avec faint Narcifle , qui
à caufe de fon extrême vieillefle fe trouvoit hors d'état de faire
fes fonctions. C'eft le premier exemple d'un Evêque transféré
d'un fiege à un autre, & donné pour coadjuteur à un Evêque
vivant. Ils tenoient encore enfemble le fiege de f Eglile de Je-
rufalenijlorfque faint Alexandre écrivit aux Antinoïres Je vous « :
falue , leur dit-il , de la part de Narcifle qui a tenu ici avant moi «
la place d'Evêque & qui aïant déjà plus de cent feize ans , eft»
maintenant uni avec moi par les prières. Il vous conjure avec «
moi de conferver entre vous une paix & une union inviolable. «
IV. Pendant qu'Alexandre fut Evêque de Jerufalem , il s'ap- Il y <3icfrc
( 4 ) Eu(èb. thii, CT" Hitionym, in cjtal. eux-mêmes ; & quoiqu'aiicun des Fidèles
eap 6:. n'eût ajouté foi à leur accuûtion , faint
( i ) Quelques malheureux d'entre les Narcille n'en pouvant fouffnr l'indignité
Chrétiens de l'Eglile de Jerufalem , ne fe retira que perfonne fçùt le lieu
. fans
pouvant plus fupporter la vigueur de la de leur ne point lailler Iba
fa retraite,
conduite de faint Narcille , & redoutant fijjlife , on choifit en fa place
(ans Pafteur
la juite punition que mentoient leurs de l'avis des Evêques voifins un nommé
crimes , chargèrent le faint Evequc de Dius , lequel étant mort peu Je temps
calomnies , & les confirmèrent par un après, on lui donna pour fucccfieur Ger-
ferment folemnel ; voulant , difoit le pre- iranion & enfuite Gordius. Pendant que
,
mier d'entre eux , périr par le feu le fé- : celui-ci étoit Evêque de Jerufalem , faint
cond , avoir le corps couvert de lèpre : le Narcifle y revint , & parut aux Fidèles
troilîémc , perdre les yeux fi ce qu'ils
, comme rcfllifcité du tombeau. Ils le con-
difoient n'étoit véritable. Dieu les punit jurèrent de reprendre l'adminiltration de
de h manière qu'ils l'avoieut marqué ifoil tglife. Eu/eb. Ub. 6. cap. 1 1 .
CCcc i]
n2 s. ALEXANDRE. EVESCLrT N^ART. C.r. XXXVI.
fonremp^. encore du temps d'Kiilcbe de Celarcc
File ùibnrtoir
qui rcuioigne en avoir rire beaucoup de fecours pour compo-
fer Ion hilloire EccleliaOique. Il marc|ue eu particulier qu'il y
avoir trouvé les IctresJk plulieurs cxceilcns ouvrau,c.s de Beryllc
(//) Evoque de Bollrcs eu Arabie,& ceux de faim Hyppolitc. Nous
que laïque , & qui le foutint dans les perlecutions qu'il eut à
efluïer de la part de Demetruis (on Evcquc. Il lui fut mcme fi
nuurt'en pri-
"^""^ ^ P^"'' ''^
P'^^'' *^^^ Eglilés. Oiigeue louc è) (
aulVi l'cxtrcme
t>ncni5». douceur de ce Saint, qui dans toutes les in- paroillbir , dit-il ,
que fainr Jérôme ne lui attribue point d'autres écrits que des
lettres , il n'a pas laifl'é de le mettre {d) au nombre des écri-
er) Ertiem tctnfeffate mulli EcclefraPici fidti ro-ift/Jîçnem in pTtfidiali judiiio tdiUm ,
ttiri dotiri'ii txctUft't fonbu.:! q»crum efi- tandem %n cufltdia unimum exha!a£et . Mtt-
fiolM ijuat ui le vicijj'm krijf-r.int , bacUiiin ^abunei in ,jus locum Epifitpm Hitnfolymo-
a[J'entalai facile ej! reperirc. txi-nt enim 1:0- rum reiiunlia:ut e^. £ulcb. Wi/?. Etilef. lib.
fri i]MO>j»t elate in lihiioilK\j jflU urhn , 6 ejp. J9,
éib Altxandro Hiclifix l'.lui Epijctpo conPrucU. ( li) AUxandrr Cappadoiit qHMtn
ffiftopui
Ex ijuM nos ubtrrimam m..tcrrjni a I urtumenli de/îdrrii» faïKicrum Uiorum Hiero/o'ymum pir-
Su/us qued frr* manibm , IraiUlijnem , in ^rret ,Cy Karnfjui EpifopM rjudtm urbit
unum colligimMi. Intet hoi fui, SctylUs bopre- jam fenex rc^.rfj Eci'.e/iam : (y NareyJJo ,
0«
morum in Ar.-.l^iA Efifioput , aui prêter eptpo- miiltii C'eriiorum ei»t revelatum f/î nlitrt dil
laS C Uiubrait-jnei , vuna ijaotjue ele^aiitu manè intrare Epif(Opum qui adjulor Sacerdo-
tn'tHti mor.Hmenia dereli<jnii. StmtUter C tulii catheJrf ejje dtberet ; ilaque re tia eom~
Hyppotitm alienut cur fdam EccLft Epijeopm. p'.eta ut prtcdiiU fiierat , eunctit in l'a'tflina
Euleb Hifl Unie/, iib 6. cp. .0 Epi/copii in unum congregatu , adniteiile quo-
( t ^ i\»'i*r trga in iiohii il'ud Tequirere qne iffa vel maxime NarcjJJ'o , Hirrefatymiianti
^d in Papa Alextiidro hahetii. futemur inim Eiilefia {km c» tubtrnacuiUm fufcap;!. Hic in
^ucd emnet n« fuf^erat in ^raiiu Itmtjtiu fine CMJufdum efifloU quam jcripfil ai Anitnoi-
Origrrt» Ham, in lib, Re^^norum pa^. 211. tas fuper puce Ect!r(ia , ait : Julutat toi A,'<rr-
( r ) fn PaUftitia amem AUxundtr Hierih- cyj]m qt,i ame me hic lenmt Epificpalem locum ,
folyntmm F, .jiopits , rurfui pnpier Chnpum C" nuiie me u>ftandem oralionièm refait an-
CHAPITRE X XXVIL
Saint Corneille j Pape <iT Martyr.
LTL y avoit déjà plus de feize mois que l'Eglife Romaine étoit Il eft fait
X fans chef, par
Fabien martyrifé fous
la mort du Pape faint P.ipc en 151.
Eloge qu'en 4
Dece-le 20. Janvier de l'an 25-0. lotffque faint Corneille fut fait S. Cy-
choifi pour la gouverner. On croit que fon éiedion fe fit le prien.
Vimetrium , eo quoi jitxta lejlimonium Deme- cendit. T«»> dànde Epifcopatum ipjùm nec
tfii eum tre^hyterum conjlilutrit, Sed 'i/'.e C pojiulaî'it 1 ncc volttit , nec ut cxtert quos ar-
ejm ad diverfoi feruiilur ep:floU. Seplimà au- rogantit fuie tumor iiifat invafn ; fcd quietus
tem perfecutioiie fub Uecio , quo tempore Buby- Cy modcfus , CT* qiiaUs ejfe confticvtrunl qui
Lis A'itiothiit paffui tfl , Juilus Crtfiiream , CJ* ad hune loçum dtvinitui eliguntur pro pudore .
daufus in carcere , oh confefjionem Chrifi virginalis confcienti* fu£ , C~' pto humilitate
liariyri» ceronaluT. Hieron. in cataL cap. ingenitx Jîhi Cy cufioditiS verecuiidix , non ut
«i. quidam, vim fecit ut Epifiopm Jieret , fed ipfc
( « ) fenio jam nunc frater cariffme ad vint pâ/Jus ej} , ut Epifcspaium coaSIus txcipe-
per/htutm Carnehi Col f^* uojïri , ut Coriic ret, El faflm tfl Epifopus à plurimis coilegit
ii'.'.m no^ ifcy.m melius noinrn non de ma-iguo-
, nofrti qui tune in urhe Roma aderant , qui
rum iy delrahentuim mcidacio fed de Do- , ad noi littéral honorificas CT" Uiidabiles , O*
nini Des judich , qui Epifcopum fait Cj" Co- teftimonio Jii,t pr^iicationti iUufltei de ejui cr_
epifcoporum tefiim^nio j qitorum numertts itni- dinaiione mifriint. Fuiliis efl autem Cornélius
Verfits psr totum muudiim coiicordi unanimi- Epifcopui de Dei £5" Chrifii ejus judicio , de
tate cenfinjîi. Nam quod Cornelium charijjl- Clericorum penè omnium tejjimonio , de plelit
mum noftiuyn Deo C^ Chrifa CT Ecc'icjîtc ejus , qut tune ttffuit fiiffravio , C de- Sacetdotutn
item cot:f.uerd<il:/>as cuiiHii tuuduhili prxdica- anliquornm Cy* boiiorttm zirorum lolUgio ^
tione commendat ; non ifïe ad Epifcopatumfu- cùm ncmo ante fe fiClui ifjet cum Eahiani ,
bito fervenit ,fed per omiiia Ecclefiafica ojfi- locui j id efl cum locus Pétri (jr Cathe- gr.tdus
cia promotui , (y in divtnii admimflratiorii- dra Sacerdotalis vacant. Cyprian. Epifl. ç î.
hui Dominum ftpe promeritiis ad Saceriotii
j ad Antonianum de Cornelio £5 Novaliano,-
fubiime fajjigium cunélis nl'gionii ^tidibm af.
C C CC iij
J7t SAINT CORNEILLE.
liii par les fcrviccs qu'il rendait dans ces emplois divins.
lui
Corneille a f-abius d'Antiochc , ^ui ctoit & même comme un ptrlide & un héré-
Novaticn nous nou^ contenterons de
-, tique. Il vouloit tout r^avoir pour trahir
que ce Si>:hifmatiquc i'ctant
rciiiarquer ici ceux qui lui conlioicnt leurs fccrets. Il
fait ordonner E»Cv]uc de Rome, écrivit ctoit Hattcur , fans amitié, fans finccritc,
à toutes Us Fglilcs pour leur faire f^a- vain , arrogant , jufqu'a renoncer a tout
voir Ton Ordination , & qtiM députa fentiment de Dieu & de fon devoir ;
même en Afrique pour obtenir la com- toujours prêt a exciter la difcorde enne- ,
munion dt- cette Eglifc . mais qu il fut mi de la paix , avare , raviil'cur du bien
rejette prefque par tout, faint Corneille des autres. Il dépouilloit les pupilles
alant été reconnu pour fcul légitime & voloit les veuves de rtglifc de Carthage.
Evèquc de P.omc. Novaticn ne laiila pas dcnioit l'argent dont il ctoit redevable à
de trouver qucK|uci pcrfonnes qui favo- l'EgUfe pour comble d'iinpicté il tua fon
-,
rifcrcnt fon parti , cntr'autics Marcicn , propre pcre , félon laint Pacicn , c'clt-a-
Evcque d'Arlei. Fabius d'Antiochc le dire . qu'après l'avoir chaifé de chez lui
laifla aufli ébranler par ic'' fjllicitations il le laiila mourir de faim fur le pavé ,
mais faint Corneille & faint Denys lui & négligea même de l'enterrer après fa
écrivirent pour l'cmpéthcr de fuccoirs- mort. U'un coup de pied qu'il donna à
bcr. ù femme qui étoit prolle , il la fit avor-
( i ) Novat ctoit Prêtre de Carthage ; ter d'un enfant mort . devenant ainfi le
mais il clt difficile de concevoir comment parricide de fon fils audi-bicn que de fon
ilpût i'clever jufqu'i cette dignité , après pcre. Tant de crimes lui faifant craindre
ce que dit de lui fâint Cypricn , qu'il avec raifon qu'on ne le chafsjt de l'Eglife ,
avolt toujours été regardé des hvcques il voulut prévenir fa fentence , en fe lé-
comme un cfprit dangereux , comme un paranc de lui même , & fut le prcmict
PAPE ET MARTYR. Ch. XXXVII. yy?
H'x^friquc , le joignit à lui, & ils commencèrent cnfcmblc le
fchilmc qui mit le trouble dans l'Eglifc. Us furent f'uivis dans
leur Ichifme par une partie du peuple , par cinq Prêtres & par
une partie des Confefleurs qui le déclarèrent pour Novatien.Il les
avoit attirés à fon parti par des calomnies atroces dont il avoit
chargé S. Corneille l'accufant d'avoir pris un billet du Magiftrat
,
mort que pour les Evêques tombés dans le crime ils feroient
; ,
»> tems du delir d'être Evcque , s'cll uni a plulicurs l'aints Coii-
" (leurs Laïques, fon hypocrilic & fes crimes. Ils ont pleuré le
>5 malheur où ils étoient tombés cn fe féparantde l'Eglife pour
>j petite d'Italie , afin d'en amener trois Evêques en les af-
,
» les fit bien traiter, &fur les quatre heures du foir, lorfqu'ils
»3 étoient pleins de vin & de viandes , il les contraignit de lui
»> impofcr les mains pour lui donner l'Epilcopat par une ordi-
M qui peu de tems après revint à l'Eglife pleurant & confcfl'ant fon
» péché. Nous le reçûmes à la Cpmmunion coimne Laïc , tout le
peuple
I
PAPE ET MARTYR. Ch. XXXVII. n?
peuple qui étoit prclent aïant intercédé pour lui Nous ordon- : •'
nâmes deux Evoques à la place des deux autres, & nous les «
été fa vie & l'es mœurs, pour s'être crû digne de l'Epifcopat. •<
Eft-ce pour avoir été élevé dans l'Eglife pour avoir défen- « ;
que la mort il fut baptifé dans fon lit par infufion fi f on peut «
, ,
(<) Saint Cypriendit qu'il y en avoit Neocefarée exclud les Cliniques du Sa-
^ai ne vouloient pas appeller Chrétiens cerdoce , excepté dans des cas extraordi-
<:eux qui
avoient été baptifés de cette naires ; non pour aucun défaut de leur
forte mais leur donner le nom de Cli-
, Baptême , mais parce qu'il y a fujet de
niques , à caufe du lit où ils avoient reçu préfumer que leur foi ei\ plus l'cftct de
le Baptême , prérendant ou qu'ils n'a- la nccellité & de la crainte de la mort
voient point du tout reçu ce Sacrement , que d'une vraie converfîon de leur coeur.
ou qu'au moins ils n'en avoient pas reçu Aufli faint Cyprien croit qu'on ne peut
la grâce avec la même plénitude que les mettre aucune différence entr'eux & ceux
autres. Le fentiment des premiers étoit qui ont reçu le Baptême de la manière
manifeftement faux , puifqu'on n'avolt alors la plus commune qui étoit l'im-
jamais entrepris de rebaptifer ces per- merfion.TiUem. (o»J. j. fa^. ^^-1,6. V Cypr,
foanes lorfqu'elles étoient guéries. Mais
il paroit que la féconde opinion étoit è In iffo hUo in quo jacchat ferfufut
( )
celle de l'Eglife Romaine ; au moins S. fidtm fiifcefit :fi tamen homo hiijufiemjJi fif-
Cyprien l'attribue à ceux qui recevoient cefiffe diccndus eft. Sed neque pojlquam li-
le Baptême des Hérétiques & nous ver- : ùeratHS efl à morbo , reliqua percefiit quic fe-
rons par la fuite qu'il n'étoit pas permis cundùm reguUm Ecclefî<e fercipieiida fii»t,necjue
à Rome d'élever ces perfonncs à la Clé- Epifeopo confignatm efl. hoc
a.item fynaculo
ricature. Ce fentiment c'étoit aulTi répan- minime perccplo , quomodo Spirittim Sanium
du en partie dans l'Orient , & il y dura potuit accipcre. Cornel. Epift. ad Ealium f
encore long-tems depuis. Car nous voions apnd Eufcb, lib, 6, cap. 43.
SUC le douzième Canon du Concile de
Tome II. PDdd
y78 SAINT CORNEILLE;
.• avoicnt bcfoin d'alliftancc, les Iccoiirs qu'ils pouvoient juftc-
. ment attciulrc d'un FiCtrc non Iculcnicnt il ne fit pas ce ,
" qu'ils UiMnandoicnt , mais il s'en alla les quitta tout en &
" colère ajoutant qu j1 ne vouloir plus être Prêtre ,
: qu'il &
•• une autre IMulolupluc. Après plulieurs autres cho-
cnibraflbit
ies qu'Eulebe n'a pas jugé à propos de tranlcrirc laint Cor- ,
" il a\ oit re^ù le Baptême (S: l'Ordre de rrctrilc par une grâce
tx Lmch , ta qmcJ liccrtt cum ^m ^utmaJme- (âint Augullin , font lucnticn de cette
Jum V
ilte iu lumlo ur-tnle morbo perfufus coutume. Le premier au livre 4- des Sa-
frifjtt in CUrum al (juem afJHmi f'mm ro
,
crtincnti. chjp \. en ces ttrmci tr^o :
îovit Fpi/itpm ut €um atinm ordifart fdi non o/.'cir cum actipii Iw ditit Amen , }am <»
fcrmilltretur. Idem ,«A/</ Spirilu tonjiltiii qited autpiat Corpiti CliriJIi
( i ) Elenim oLUlienibui faclii , portltntm .... dittt tiht Sacirdoi . C'rpm ChriPi , C
fintutii il:t'J"!i > Jum tam Iradn j miferoi ho- lu iicis , Amen
vcrum. Lc Iccond
, ti rj)
miiiti hsnidiîlicnii lao jurart (o^it , manui d.iiu fa lettre a l'anjmjiiuc contre les
rjui am fnlior.it» aice^il ax.labuf mai,il>KS iircuri de Jean de Jctufalcm. i^à cen-
/•il lomprthtrLs rtlinttu , nec friut dtmittint r f'tià ad Eutl anfi m a.ttdam rtfpon- , V
^uàm lurati if* dixirini : jum mihi per Car- det» Amen , cum de iharitatt duhnem por-
,
Cen.i'iDm amplini rjfr rtiuurum. Et miltr Amen au l.vft deuxième contit laufle
: îi
Ittmo non pTiui ^"ft-tl ^«dM f^ki ipfc malum chap. 10. Hatit eiiim magnam ztnim C'"»/»
àtifrttaiHS Jïl. tl (cm pénttn Mum ceeipieui Sanguis i» terril , eiun it atiepto ah imnibut
Jiccre ithnft , Amtn , tjui !ote du», non re/faudtlur > Amtn.
tnerutt icinctp ad CertitUutn. Ideoa , ttid.
•
PAPE ET MARTYR. Ch. XXXVH. $j^
pour embrafler l'unité & retourner à l'Eglife. Le bienheureux «
frages.
V. Novat étant forti de Rome pour aller en Afrique faire une Lettre» Je
( a) Kon enim ignoramus mium Deum e/fe , 1 copunt in CathoUca Ecclefa effe deherc. Cor-
ttnutn Cliriflum ijje Domtniim , ijuem confefjï 1 nel. EpiJ}. ad Cypriun. ^6. in (dit. Pamelii.
DDdd ij
j8o SAINT CORNEILLE;
tholiquc. Saint Corneille ajoure que fur cette confeflTion qui
ctoit un renouvellement île celle que les ConfelVeurs avoient
faitedevant les Magillrats avant que de la faire dans l'Eglifc ,
ilavoit ordoiuîc au Prêtre Maxime de reprendre fa place & rc^u ,
que Zetus a été élu Evêque en fa place. Mais les choies qu'il fait
iti font beaucoup plus mauvaifes que celles qif il a faites parmi
les fiens.
Autres Lct- V
I. S. Jerônie(^) fait mention de quatre lettres de S. Cor-
trc» de faint ncillc à Fabius d'Antiochc, dont la première contenoit ce qui
£.nt"pcrduti'.'
s'étoit palfé dansde Rome , d'Italie & d'Afrique la
les conciles ,
lies par Dom Coûtant. Nous avons auflî perdu celle que faint
Corneille écrivit à faint Cyprien , pour lui donner ( d ) avis de
(<») Legi Ulteras tusi, fratcr charijjlme , qu.ii «oTum ,fcJj,inipritlcm ob crimina fua flurima
fer Satyrum fraircm iiojlriim Aiolytum nilJîjU , V ^avijjhna abflentum. Cypr. Epif}. 5 j . adi
CT* dtUUionii firalernx C?* Ecde/ra/licx difcipli- Coruel.
nt lis" Sacerdotalts cei:fitr£ fulis pleiias qui- ( k ) Idem , ibid.
,
tus fîgnificafi Felidjfmum hojlem Chrij}i non (c Eufeb. Ish. 6. UiJ}. cap. ^(S.
)
DDdd iij
ySt SAINT CORNEILLE.
dot rctalcs qu'on lia attribue,(S>: dont nons iL-ions voir (.z) ailleurs
lu taulVctc.
s CoriH.lle
VIL Cependant l'Enipcrcur Dccc aïant cic tué l'ur la fin de
foiirtic le iiur- l'an 2y I.Gallus Ion liiccelilur ne fut pas long-temps fans per-
tyrctu^i- l•^;^;l,tcr les Ciircticns. On croit qu'il en
occalion de ce
prit
pour arrêter In pelle qui t'ailoit alors de grands ravages les Chré- ,
tiens avoient retule d'obéir : Quoi qu'il en loit laint Corneille fut
le premier à Rome de Jeùis-Chrilt dans
qui confelVa le nom
cette perlecution. Sann Cyprien en une aïant eu avis lui écrivit
lettre de congratulation dans laquelle il difoit: -Nous avons ap-
»> pris ,mon très cher frère les glorieux témoignages de votre
,
»> courage & de votre foi & la joie que nous en avons rtlVentie
;
»> cil 11 grande que cela nous donne part en quelque la<;on à
»> l'honneur que vous avez acquis. En etlet étant aulli unis que
»> nous le foinmcs par runiiéd une même Eglile & par la liailon
»jd'un même efprit &
des mêmes l'entimens , qui cil l'Evêquc
>•qui ne fe rcjouiroit point des avantages d'un autre Evêque
« comme il feroit des liens propres. Je ne puis vous exprimer
» quels ont été les tranlports de notre joie, lorlque nous avons
»j fijù que vous avez fervi de chef à nos frères dans la confef-
»> n'y aïant parmi vous qu'un même efprit, & qu'une même voix,
nons-nous toujours les uns des autres, prions les uns pour les et
autres confolons-nous mutuellement dans nos afflidions & «
; ;
( " ) Q^'t'iquim ei/i aliquis ex talihusfue- teiirs ont crû que faint Cyptien )i'avoit
rit appnhcnjus , non iji tjuodfibi cjuafî in cou. pas vie par le fupplice mais faine
fini fa :
feljioiie nomitiis htatidialur : ciim cotipet Jî oc Jérôme dit exprellénicnt ()ii'il répandi:
cij! ijufmodi extra Ecclcfîam ftieriiit , fdei heureufement Ion fang à Rome , & non à
eoronam non ejje , fed prrnam foltits ejje fer- Civita - Vcchia , où on prétend que ce
fidii i iiec in d.mo Dti i'-tcr iiiuinimes hahita- Saint avoit été envoie en exil , aufli-tôc
turos tjje j quts vidtmiis de pacifica C?" divina après qu'il eut rcfufé de facrifier aux
domo furore dtfiordit recejjijjé. Cypr. Idoles. Sub Deiio C» yuleria»!) fcrfecMori-
Ef'fl.
iJai Corutl. ùus ,
quo tempore Cornélius B.on!.t: , Cyprianui
( i ) Etji quii ifthinc nofirùm [>rior divine Carthagine , feltci cruore rr.iirtirium pertule-
aignaiionis ceUrilale pr^d/Jent , perfeveret runt , nmltos apud Jfji%ptum C^ Thekaidas ttm-
Mpud Dominum twflram diUélio pro fratrilus pepus fiva fopulata ep. Hicronym. in i,il4-
,
CHAPITRE X X X V [ l l
ARTICLE I.
Hijioire de fa Vie.
Enfance
éduwjdun
d'cjngtnc
& I
OR c r N r , furnommc Adamancc ( ^)
I & quelquefois
Calccntcrc {b) naquit en Egypte (f) dans la Ville
,
,
contentant pas des fens les plus fimples des Livres faints , il
en rcchcrchoit de plus profonds , de forte qu'il embaraflbit
quelquefois fon père par les explications qu'il lui demandoit
des endroits les plus difficiles. Léonide ( ^ ) fe croïoit oblige
de le reprendre , & de lui dire de fe contenter du fens que la
( 4 ) Origenes qui O" Adjmjntius. cron. H pas encore dix-fcpt ans accomplis , lorf-
in cjul. cap. 54. Ce nom qui fignilîe de quc fun pcie fut martyrife l'an 10. de
diamant ou indoincablc fut donné a Ori- bcverc , de Jcfus-Chntt 101.
gcnc , puur marquer fon alliduitc infati- ( f ) Suidas , liilera O. pag. 38^.
gable au travail. (/) Eufcb./ifc. 6. cap. i.
(A) Hicronym. t^ljl. ij. Ce terme li- ( ^ ) Idem , ihiJ.
gnifie entrailles d'airain. Suidas remarque ( /> ) Porphyre dit qu'Origcne pafla du
que le furnoin de Calccntcrc fut donne Paçanifme à la Religion Chrétienne ;
autrefois à un Didymc d'Alexandrie qui mais Eufcbc réfute cette calomnie , &
vivoit feus le règne d'AuguUe, à caufc fouticnt qu'Origene fut élevé par fcs pa-
de grande alfijuitc à l'ctuJc , & qu'il
fa rcns dans la Religion Chrétienne ic qu'il .
avoit compofc plus de 5500. livres. y cft toujours demeuré. Eufcb. Ub. 6. Htjf,
(f ) tufcb. lib. 6. hijt. cap. I. i. 3. C" in cap. 19.
phnnùt, ( « ) Eufcb. lib. 6, cap. i.
(</) On l'infère de ce que dit Eufcbc ( * ) Ibid.
iiy. f, Hiû. cbap. i. i^u'Origcnc n'avoit
lettre
li
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII ygf
lettre lui prefentoit , fans entreprendre d'approfondir des difli-
cultés qui ctoient au-deflus de Ton âge mais il en reflentoit 5
Il fut aufll difciple d'Ammone {i>), l'un des plus illuftres Plii-
torique, & dans toutes les fecles des Philofophcs. Porphyre (d)
ajoute qu'Origene lifoit continuellement Platon, Crone, Apol-
lophane,Longin,Moderat,Nicomaque &les , autres Pythago-
riciens j qu'il avoit aufll très-fouvent entre les mains les livres
<ieCheremon le Stoïcien & de Cornutus où aïant appris la , ,
( <» ) Eilfcb. lib. 6. cap. 6. croiable qu'Origene ait appris toutes ces
( b ) Euleb. lih. 6. cap. iç. fciences avant le martyre de fon père ;
( f ) £( quia indiccm operutn e/ui (Origenis) il y a même apparence qu'il n'en étudia
in voluminibus epiftularum <juas ad l'aulam la plupart que dans un âge plus avancé.
fcripJïmHS , in quadam conira Varro-
epiJ!olu ( rf
) Porphyr- apnd Eufvh. Ub. 6. cap, 19.'
nis opéra conferem pofiit ,nunc omiito illiid : ( f ) 1^1$ ignorât CT* qaod tantum in divi-
de immsrla'.i tjus ingénia non lacens , quod nis Si riplurii habuerit fludii, M eliam Hebmam
IJialcélicam quoque, (ir Gcomelriam, Ariih-C lini^uam contra xtatii gentifque fii,e naturam
meticam , Mufcam , Grammalicam Rheto- V tdifcerct. Hlcronym. in catal. cap. 54.
ricam , cmniiimque i'hilofapborum ftclas ila di^ (
/) Gracia tota in illo mirata efl quod in
tticit ut Jludiojos quoque Utlerarum fj.cu'ari.im paucis non dicam men/tbiu ,fed diebus itaHc
fcdatores habtrtl O" inlerpretareliir eis q»o-
, br.tic Itnguit viciffet dijftcultates , ut in dsfcendis
tidie , concurfufque ad eum min Jiertnt : qiios canetidifque Ffalmis cum matre conteuderets
ille propteria reciliiebat ut Jub ociufone ftiu- Hicronym. Epifl. i.i, adPaulam.
larii litteratur£ in fde Cbrifli eoi inftiiueret. (g) Sufeb. lib. 6. Hifi.cap. 1.
Hieronym. in catai cap. 54. Il n'clt pas
Tome II. EEee
^SS OR GENE I P RE fi TR E ;
*°**
*
conhlqué tout le bien de Leunide. Mais Dieu l'aflilhi par le
moïen d'une Dame d'Alexandrie extrêmement riche, qui le re-
tira dans ta maifon. Elle y logeoit aulfi un nommé l'aul , ori-
ginaire d'Antioche, qui étuit un fameux hérétique, & elle l'ai-
moir tellement qu'elle l'avoit adopté pour fon fils. Origene qui
ne pouvoir fe difpenfer de converler avec lui obferva néan- ,
rc de vie. bj
pour cet effet à Origene qui fe trouva ainli id) chef des Cate-
,
chantc envers ', ^ ,/ ^ a ,'
ta t- j '
ks-Martyrs.
la même ville le {e) confirma enfuite dans cette charge. Le nom-
nes &
le contenta de quatre oboles par jour que lui donnoit
celui qui les avoit achetés. Il pafla plufieurs années dans les
exercices de cette rigoureufe Philofophie , retranchant par ce
moïen toutes les cupidités où fa jeunefle pouvoit le porter,
jeûnant , & travaillant tout le jour, emploïant la plus grande
partie de la nuit à la ledure de l'écriture fainte ne dormant , &
que fur la terre. Pendant plufieurs années il marcha ( f) toujours
nuds pieds & s'abftint de vin & des autres nourritures qui ne
font pas abfolument ncceflaires à la confervation de la vie; ce
qui le mit en danger de fe ruiner entièrement i'eftomac. Mais *
les fecours de charité qu'il rendoit indiftcremment tant aux Mar-
tj^-s qu'il connoiflbit, qu'à ceux qu'il ne connoiflbit point, ne
Chrift Origene qui, âgé feulement de 21. ans, fetrouvoit en- d'Origcne
, ,
""
gagé à enfeigner la vérité aux femmes auiïl. bien qu'aux hom- nuque ^ea
mes voulant fe mettre à couvert de la calomnie fe fit lui- loo'.
, ,
(a) Eufeb. //A. 6. cap. 3. par les Loix Civiles depuis Domitien ,
( b ) Idc-m , ,LiJ. comme on le voit par Suétone dans la
( f ) Idem , ihid. vie de cet Empereur chap. 7. & par l'hi-
( d ) Eufeb. Iih. 6, cap. 4. ftoire que rapporte S. Juftin , d'un Chré-
(e) Nous ne lifons point que pciTonne tien d'Alexandrie qui préfenta une Re-
avant Origene , ait rendu cet office de quête au Gouverneur Félix , afin qu'il (ùt
cliarité aux Martyrs. permis aux Chirurgiens de le faire eunu-
(/) Eufeb. iW. que , parce qu'ils dilbicnt qu'il étoit dé-
(5 ) L'adioi» d'Origene ctoit défendue fendu de le faire fans fa permiflion , &
EEee i'i
j88 OR î GENE PRESTRE,
mens (^/^, foit par le ter, (^) prcii;nu trop à hi lettre
ce que
Jcliis - Chrift dit de ceux qui leKunuqucs pour le loiit faits
fart m. aelir devoir cette Eglile li ancienne, qui etoit gouvernée alors
par le Pape Zcphirin. Il n'y refta pas long-temps & il retourna
promprement à Alexandrie, ou il repritfes catechefes à la prière
de Demctre qui en étoit encore Evêque. Mais ne trouvant pas
alVez de loilirpour s'inlhuire à fond des vérités contenues dans
les divines écritures & pour les expliquer en même temps aux
cathecumenes qui ne lui donnoienr aucun repos car (/) ils ;
Eclix la lui rcfufj. Jultin. Afolc^. i pag. 71. ad fjn/modi fjumti atctndtrt valtnltl. Ori-
L'fcgl;fc a fiiivi en cela la difpolîcion des gcn. lom. 15. in Malt. pu'^. J(!j. tdil Hutt.
Loix Civiles , comme il paroit par le vingt- ( d ) Lpiphan. Htrrfi 6^. num. j.
troilîemc Canon des Apôtres, & par le {h ) Hicronyin. Bpift. 41. ad i'amnuuh»
prenjicr de N:céc. Origtne lui nicmc V Octaii.
aevcnu dans la (inte plus éclaire , blâma ( (•
) Eufcb. /.A. 6. Hip. <<!/>. 8.
dans dci cents pubLcs l'aâion qu'il ( d ) Idem , tlid.
avoit faite , & l'cxpluation trop littérale ( e) tiifeb lit. f. HiJI. cap. 14.
des paroles de J. C. torum iineTpr,tatii>n<m (/) Ibid fap ij.
non praLamus
CAiàsà teriium J^bi id
^
cnUfii rtgni obtintndi (_^ ) idem
{Il) Tantjm pcrro turam
, liid.
affeadijjtmui , ftrvtniiorem animtm £?• /iJc- Jîli comparavirii (j-e tufeb. hl. i, tap, 1<^
,
dtitni ^dtm /td ralnnu nan/éttu tutditnum » (<) guttb- Itt. t. (af. iS.
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. 5-8^
de qualité , aïant été convaincu ( a ) par Origene de la vérité «.'applique a
& de faint Pantene fon maître, qui tous deux s'étoient appliqués
à l'étude des fciences profanes & des dogmes des hérétiques.
Cependant un du Gouverneur d'Arabie apporta de fa
Officier
part des lettres pour Origene pour Démette Evcque d'Ale- ,
(« ) Euleb. lé. 6. cal>. iS. non mediocriter infruCius fuit > tum Heraclt»
( i ) Per idem ttmpiis Ambrofiui qui Valen- qui nunc inter Presbytcros Alexandri^e fedet
ih'.i hiref»! ficUhalitr , veritatis quant pr.tJi- Ecclejîx qiiem ego apitd inagiflrum i'hilofopbix
,
calnit (Iri^enes virtitte conviens , ad reiU fi- reperi qtiintum jam annum ci operam dantem
ilci (jti.e in Ecchjîa pr^tdieatur profilfoiiem tranf- priufqiiam ego ejufmodi doHrinam atifcultar»
iit. Eufcb. il'id. iainc Epiphanc, l/^iref. lî^. ccepjjim. Orig. apud Eufcb. lib. 6. HiJ}. capi-
&: làinc Jérôme, in catal. c.ip. j*. difeiit
que cet AmbroUe fuivoit les erreurs de (d) Eufcb. Hb. 6. cap.
ne fçait
19. On
Marcion. point ce que le Gouverneur d'Arabie avoit
( c ) Cùm zterà toium me addixiffem verbo à communiquer à Origene ; ii\ais on croie
Dti ac de iioJ}ra erudiiioiie f^ima jam crebrior communément que c'ctoic pour appren-
Jpargeretiir , confliieniihus ad me nunc hitreti- dre de Itii quelle étoit fa dodrinc. C'eft
cis , nunc Gr<tcarum difciplinarum Jiudiofs CT' le fens que M. Valois & quelques autres
maxime thilofophis : fcrutari h.sreticorum CT ont donné aux paroles d'Eufebe Mile% :
^UiCiimque à thilofophis de veritute j.tilantiir quidam adzreniens littéral à duce Arabie: , de'
excut^re conflitui. Atque hoc feiinius tum Han- tulit quihus pofctb.it ut confcjhm ad
Ji Orige"
tant illlus qui ante nos multis profuit , exem- nem mitterent qui doOrinam fuam ipfi cxn^
fhm fccMi j qui ^idem hujufmtdi (ogniiioiie municaret. Eufeb. ///'. 6. cap. 19.
EEee ii j;
ypo G R I G E N E -P R E S T R F.
11 va en Pa- 1 L'anncc lluvantc, une ^.raïuic {u ) guerre s'ctant clcvcc
X.
leftinc.uijon j^^^ Alexandrie , Origene lut ubliu,c de iu)u\eau d'en lortir,
quouiuc Lai- & 'le' trouvant pojnt de lurete dans toute hi;> ptc il palla en Ta- 1 ,
cnvoïa même des Diacres de Ion Eglilc pour prelVcr Ion retour.
On ne l^ait point combien de temps Origene refta en Palellinc.
11 y étoit encore au commencement de 217. s'il clt vrai com-
me ledit faint ( /; Epiphanc, qu'il ait trouvé la cinquième vet-
Con de la Bible à Jéricho , en la fepticme année de Caracalla.
Mammcc X. Antonin HeliiJgabalefuccelleur de Macrin dans l'hnipire ,
fait venir O- étant venu à Antiochc en 218. y palla le relie de l'année. Ce
nc à An-
'!S ""^ ^ç^"" fut pendant cet intervalle que Mammée la tante, Princelle d'u-
»i8.
'
ne TagclVe lingulicrc, & mère d'Alexandre, aiant (g^ oui parler
(4) Kufcb. Ii'k 6. cip. 19. On cioit eaïUs «/iJi apprUatiu fuii V rr'natit annoi
qu'Eulcbc ir.t. allufion en cet endroit , au Itpicm. In Jcpiimo tiiiltm ip/iui aniio intitnli
granH carnage que Caracalla ht i Alcxan- Juin liLrijKin« eiliiioiiii in doliis Jéricho
«ft-ic vers le milieu de l'an iié. occutijii cum aliit lihris Hcbraicis at Crtcù.
tHT ur ai fofitlum tonoenti hj/-rani Sic Bvel- qu'on ne f^auroit mettre le voiage d'Ori-
fii laruniii in tjtaoï'ia ngaiM ejl à A'eore : gcne à Antioche après Tan 1.17. lans rcn-
Paulinui Uonii à CeUo.Thtoiorm apud Synnaita vcrfer toute la fuite d'Eulebc , nous le
in llir-igia ah Atiiio. Lufeb Hh. 6. caf. i
j, mettons fous le règne d'Hclioyabalc ne-
(/) Ib.d. veu de Mammée jlorfquc ce l'rincc vint
(/) Aîoriwo StTtro futctatt x» prineipatu a Antioche après la défaite de Macrincn
Jntmnm flim ifJÎMS ^ui V Cila V Cara- iJ7. TUJemoDt. lem. }.fag. 763-
ET CONFESSEUR Chap. XXXVIII. 5-^1
d'Origene avec de grands éloges , deiîra extrêmement de le
voir & de connoître plus particulièrement cette grande intelli-
gence des chofes divines que tout le monde admiroit en lui.
Elle en\ oïa des gardes pour le faire venir ôc le conduire en fu-
reté à Antioche, où elle le reçut avec beaucoup d'honneur. Il
y refta quelque temps avec elle & après lui avoir montré par ;
après le louper & une grande partie de la nuit. C'eft pour cette
raifon qu'Origene l'appelloitquelquefois fon ( g ) folliciteur.
Religion Chrétienne ^& qu'elle ne con- Quis ijla jam dixit tibi
tr;bi!a pas peu à la paix dont l'Eglife jouit Qu£ fo^itubam dicere ?
pendant le règne d'Alexandre forv fils. Qus furta corde in intima ^
( c ) Euftb lib. 6. hij}. cAp. 13. Hicron. Aulbn. Ej>igrum. j^7. cap. 3.
in catal. cap 61, (e) Qacdque lus majus efl incredtbili /f^
C (/ ) Quifjie feftem O" ampliui Notarii d!o quotidie ab eo epus exigtbat. Hieronjtné-
iîclanii illi pTuflo adtrant qui prtJlilKio Wm- i'i catalog. cap, 61,
pore Jïhi per lices fiiccedfbant : nec fauciorei (/) Ambrojim in quadam epijlola qttarrp
tititiquarii fmul mm piidlii ele^antius fcrtbere ai Ongenim de /(tksnis fcripfcrai , rtfert num^
ajfuctii , quiiia omiiihus neccjjarios fumplui qaam fe cibum Origene pnfinte funipfge
fi,,.
eopioiè fuhminiPrabut Ambrodus. Eufeb. lib, Uclione, niimqiiam iniijfe fommim nifi unm è
6. cap ij. Aufone parle de ces Ecrivains fratribus facrts litUris pcrfonaret ; hoe tliebus
ou Notaires , comme les appelle faint egijfe vel noilibus , ut e?" leillo orationem ex-
Jérôme , & décrit élégamment avec quelle ciperet O- oratio hilionem. Hieronyui'.
epifl,
vitcfl'e ils écrivoient. 45. ad MarcelUm,
Q^am prxpttit dixtr* fugi ^ (^ ) Hieronyra. in catakgo cap:. 6t,
yç: ORIGENF PRF. STRE,
Il cft fjit X Cependant u rAcliaïc le nom ant aflligcc pur divcr-
1 1. ( )
l'rétrc i Ce- ^q^ licrefies Origcnc fut obligé d'y aller, & partit d'Alexandrie
,
tout -à-fait énorme. Eulébe &: laint Jérôme de qui nous appre-
nons ce que fit Démette en cette occafion , dilent (/) nette-
ment qu'il n'agit que par une fecrettc jaloulie de voir l'ellime
que tout le monde faifoit, tant de la Doctrine que de la vertu
d'Origcne. baint (;^) Alexandre prit la défenfe d'Origene ; &
comme il étoit lui-même acculé par Démette d'avoir agi con-
tre les régies de l'Eglifccn ordonnant Origene, il fit voir qu'il
avoii été en droit de lui impofcr les mains pour la Prêtrife ,
puifqu'il l'avoir trouve muni de lettres formées de fon Fvêquc.
(Al Ontents (ùm jam mzd:< fjjrt tialis mj^num jam iiatjut illujlrim omnium fcrmo-
C propter t.clc/iji AiUuU t^u.t plurihui hx- nitus criebrari tidercl , liumai'i qtiidpiam
nfthui lexabaniiér ,[ub irjlimonio Eccijîajlict pt^lji» , litlerii ad omna ubique terrarum Bpif.
epiJloU Atlitnas ptr raUP'mam pergttct à copos fcriptii facinut i'.litd Ortgcnit profdndert
jheai'lif» , V A'.txandro Ctfarex V Hirrofa- tanquam ab/urJiffmum capil. bufcb. Iib. 6,
l^motum Epifiopii Prtsbjler orJinams ,Dtmt- cap, 8. Damnatur a Demelrio Fpifiopo , txcep-
trii ofcidxt animum ; qui tniuà in eum df tii FaUpinéC Cr Arubi* O" yhanuit atqu» ,
taciiiiliui c/7 i'ifjuià , ut fer loium mundum AJia'it Saccrdouhm. In damnalionem tjm con-
f»pcT non.tne ijiii fcriberti. Hicronym. in ca- Jentil Vrbs Romana 1 ipfa contra hune Sena.
talcy). cap. {4. C'clt donc fans ration que lum co?it , non propter dogmatum novitattm 1
Phocius Cad. 1183 dit tju'Urigcnc ctoit non propter bertfim , ut nunc adveriùi eum
forti d'Alexandrie fans le conicntcmcnc rabidi canes fimulant , ftd quia ^loriam e'.o~
de Dcmctrc ; & «-luc contre l'authoritc quenlix ejus , Cr fcientit ferre non potrruni ,
d'Enlcbc & de faint Jciômc , il ajoute V iio duente omnes muti putahantur . Hicron.
tjuc Thcoflcne ctoit alors EVC4UC de epifl. If. ad l'aulam. (y Ruffin. lib. i. in Hie-
Cefaréc. ronym.
( c ) Eufcb. Uh. 6. tap. 8. A'exander
(_5 ) Scripfn
pro Origene con., V
\d) Hicronym. ubifupra. tra Demeirium
eo , V
quod juxia tejlimonimn
r t ) Eufcb. tih 6. cap. 8. Demetrii eum Freibyterum conjlitutrit. Hicr
?/) Ita^ue DcnKtrim .... cum tHtn ( Ori- lonym. in calalo^. cap, 61,
Ce
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. yp?
Ce fut eu (a) Paleftine qu'Origenc connoilîancc avec Jiile
lit
Africain , qu'il & eut une conférence fur les matières de Re-
Lgion avec un nommé Baflus. De Paleftine il pafla en Achaïe
où il s'acquit ( é> ) entièrement l'eftime ôc la protection des Evê-
ques de cette Province. Il emploïa une partie du féjour qu'il fit
à Athènes, à y écouter (c) les ki^ons des Sophiftes & des Phi-
lofophes , étant bien aife de connoître tous ceux qui avoient la ,
& de quelques Prêtres , dcpola Origene du Sacerdoce , lui de- par deuxCon-
fendit d'enfeigner dans Alexandrie, fobligea d'en fortir & l'ex- "^" > * "-
r communié
communia. T^
• ^ j ' T^ '
Toute ,
conlennt a ce décret excepte les Pre- par tout, i'^n
la terre
1
Rome (/) même aflembla contre lui fon Sénat , non dit faint
Jérôme qu'il enfeignât de nouveaux dogmes non qu'il eût des ,
que le premier Concile affemblé contre & il n'y a point de doute qu'ils ue puf-
Origene, ne le dépofa point du Sacer- Icnt le faire. Mais les autres Eveques qui
doce , mais qu'il lui défendit feulement n'avoient point de connoiflànce particu-
d'enleigner , avec ordre de fortir d'Ale- lière des affaires traitées dans les Con-
xandrie. Demetre peu fatibfait de ce Dé- ciles aflemblés contre lui , pouvoicnt
cret , s'alVembla une féconde fois avec auHi avec quelque raifon ajouter fol
quelques tveques d'Egypte qui étoient aux lettres de ces Conciles , parce qu'el-
ie fon lentinunt , & rendit avec eux une les ne difoicnt rien contre l'Evangile , &
Sentence qui dépofoit Origene du Sacer- qu'elles ne difoient d'un homme que ce
doce & l'cxcomniunioit. qui ctoit croiable d'un homme , fclon la
( e ) Il y a toute apparence que les remarque de S. Auguilin fur un lujet à peu
Eveques de Cappadoce ne foufcrivirent prés femblable Saliâ enim confcteniiA litte^
pas à la condamnation d'Origene ; puif- rii Concilii crediderant : neque enim ah homi-
qu'il fe retira auprès de Firmilien , un nibus de aliis hominihui aliquid incredibile vi-,
des plus célèbres Lvèques de cette Pro- debatur , aut «1 contra Evangelium credeho'
vince , en 135. tur. Augult. epift. «Ht, DonaliJ}. cap, ij.
(/) Hieronym. ejnfl. i^, ad Fttulgm, hIh (?) Ruffin. M*. JJ.
mit à lui leul le foin d'intciprcter les écritures & de traiter les
autres matières f.ccIclialUqucs. Ainli Origcne continua les mo-
ines fonctions À Celarce qu'il avoit auparavant exercées à Ale-,
xandrie. Comme il ne doutoit pas que les anus qu'il avoit dans
cette ville ne fullent touchés de l'on malheur il leur(^) écrivit ,
nediclion"; &
non des malédictions.
n oiBc de X I V. Denietre étant morr la même année 251. la perfccu-
Pulcuinc en tion contre (^rigene celVa ou du moins elle diminua bcaucotip ,
C3p(>AJoce ,
tcislan »3J. puilque l'on choifit Heracle l'un de l'es difciples pour remplir
le licgc d'Alexandrie , & que l'on donna la chaire des cateche-
fes h un autre de Tes dil'cipics nommé Denys qui fut depuis ,
\c) Athènes ; & après être retourné {d) z. Cefarée il alla en ^o^^*--
avec tant de force & de charité qu'il l'engaga à quitter fon er-
( " ) Q»/i"l* autem glarit fuerit hinc ajt- Euftb lih é.ctip. 51.
fjret tjHod p!tmiliantis C*farex tpifcofuu ci>m (d) Eufeb. ihid. O- caft. 3 J.
cmni C'>i>padaaa enni imitavit C
diit tenmt : (e ) Tune temporis Beryllui EccUJtapicam
CT* foflea fuh occajîone faiiCiorum locoTum pervertens regulam ,novu autdam , C^ aUtna t»
VaUftinum vemitns , dit* Ctlaret in Scrifiiurii f.de catholica inducere conauts efl , aufm afje-
jtnctii ai to eruditui efl. Hieronym. in catal, rere Dominum ac fervatorem noJ}rum ante-
quam inter hominei verfareturnon fubflilijfe <»
( A ) C'eft Pallade qui nous apprend proprix perfons difftrenlia : nec propriam fei
ce fait dans l'HiAoire Laufiaqiie , Ub. s. palernam dumtaxal divinitatem in fe refden-
(haf>. 147. où il fait due à Origene ,
qu'il tem liahere. Lufeb. Ub. 6. cap 33. Saint
avoit trouvé chez une Vierge nommée Jérôme ne met point ce dernier article
Julienne un ouvrage de 'ymniaquc. Hune
, entre les erreurs de Berylle & à moins",
tihrum inveni ego ap»d ynlianam vir^ntm in de l'entendre comme nous l'avons mar-
Ctfarea ,
qui afud ipfam eram occulius. Dice- qué , il faudroit plutôt condamner Eufebe
tut auttm fe accepiffe à Symmacho interprète d'arianifmc , que Berylle ; puifqu'il n'y i
jitdtorum. qu'un Arrien qui puiflé dire q'ue le fiU a
C'eft là , félon Eufebe , qu'Origc-
( f ) une autre divinité , & par conféquent uaç
nc achcya fon Commeiwaiie fur Ezechiel. autre nature que le Père.
FEffij
r>>ry ORTGïïîTF. PRF. STRl-,
rcur à & rcconnoitrc la vcritc qu'il avt>it abaiuluniicc.On voit par
faint (<<) Jcrômc que cet I.vcque cciivit depuis à Origene pour
le remercier.
n combjt XVI. Eulebedir que (^) fous le règne de l'Empereur Philippe
i^cr> Hcrrfti- ©n \h paroltrc en Arabie une nouvelle dodrine, contraire à la
»4«. juilu'cu vente, hllc eiileii;noit que les amcs mouroient avec le corps, &
^f. qu'elles rclulciteroieni avec lui. Les Evcques de cette Province
s'ctant allemblcs lur ce liijcr , prièrent Origene de le trouvera
leur Concile. fur cette queflion,
Il y parla avec publiquement &
tant de force & de loliditc
obligea ceux qui avoient in- , qu'il
vente cette erreur, de l'abandonner. 11 (f) combattit dans le
même temps un autre hérétique qui avoit efla'ic depuis peu ds
rcnouvcllcr les erreurs des Elcclaites , Ibrrc d'hcretiques qui ,
me
intérieurement les idoles, & participer aux ("acrifices abo-
minables des mfidelcs , pour éviter la mort. Ils rcjcttoicnt aufll
plulîeurs livres de l'Ecriture en particulier toutes les Epîtres de ,
faint Paul. Origene étoit alors âgé de plus de Ibixante ans. Com-
me il s'étoit acquis une grande facilité de parler & qu'il étoit ,
( 4 ) Hicronym. in caul. cap. (o. (d) Epiplian Jurer. If.num. I. CT" 13.
( i ) 1 ufcb. It/i.t. cap. 37. ( » ) fcuUb. Ub. 6. -(.ap. i\. cr 16.
Eufcb.
( < ) Ub. 6. cap. is. Oiigcne par- ( f) OnJiloit du «cm» d'tulcbc qu«
le de CCS Hcrctuiucs dans fon Homilic l'huipcrcur 1 hilippc avoit cicCluccicn ,
fur le Plcaumc L XXX I I. & marque & iju'a la Ictc de l'à>.)uc aunt voulu afli-
leurs en ces termes
erreurs tx uni. : llcr aux l'ncrcs qui fc failoiciit dans !'£•
ttirfi facro Canone ^létjam rciicit , auihuj- glifc , rhvéquc ne voulut point le lui per-
iam z-cri uinur ttjtimoniis tum tx tictere mettre , jullju'â ce qu'il le fut confcflé &
mprument» tum ex Efuigilit. PauJum cjiti- mis au ranu des pe.nitcns ; a quoi il s'é-
detK j1poJlo!mm initgrum rcfailiat , Joctt prt. toit loumis humblement , faifant voir pat
Ur<i~ indificrintcm rtm tjje Chiltiim ebnt- fes adions combien il ctoit touché de la
gart : V «m
fipn , çtc qmdtm tenus <»
c^ut
crainte de Dieu. Lufcb. Itb. 6. cap. 34.
ipfo iifcrimiiie ntgaturum tffr.fed non tx ai imi Eufebe de qui nous apprenons ces tircon-
[cnteniia. Lihrnm eli.im proferunt quem r C(tlo fkanccs , dit ailleurs , que Philippe cU le
JeUt-fam a^rmunt , tcfijue qui aufculij; criiit premier des Linpercurs Komains qui ait
H'i C crediJcrini pcccatorum ztniam con/c-
,
été Chrétien. H'i ipf-us primus omnium tx
t»lvroi C , <]itidtm dnerfam ab illu tecca. Romanis Imperatorihui Chrtjiiavui fuii |uilct»«
<*nim remigîone quum Jefia ChriJIits iwpcr- in chfnic.ai an. i^'î.
*tit. Eufcb. Lb. 6. cap. 38.
ET CONFESSEUR. ChXp. XXXVIII. yijy
prit a ) prétexte de les perfecuter de la manière la plus violente
(
mes , deux livres fur la Réfurredion , cinq tomes fur les La-"
mentations dix livres des Stromates, treize tomes fur la Genefe,
,
Juges autres fur l'Epître aux Romains & fur faint Luc , l'exhor-
,
tation au Martyre, trente tomes fur Ifaïe, vingt-cinq fur Ezechiel j.-
une lettre à faint Grégoire Thaumanirge dix tomes fur les Can- ,
( < ) Eufcb. lib. 6, cap. 35. écrites par Origene après la pcrfécutioa
( i ) Epiphan. de menf. CT" fond. cap. l8. de Dece.
«y- htrefi 6^. num. i. C
Eufcb. lib. 6. cup. ( e ) /'ixit ufque ad Galluai & yol»Jîa-
39- num , id efl ufqife ad Icxagefimum iiantim <tM-
,,-,Ck.'i'.>>^^<'-0 •'- vingt- cinq iur les petits l'rophctes, huit livres contre Celle,
C.*^»>«' -'K/^'»''^ vinet-fix Homélies (ur Jolué, une Homélie lur le commence-
^ ^/"'^'-^^/^j^ "iiicni des Rois une lur la Pythonillc deux Homélies lur les
, ,
ri^^iYVii.'v.«v'." Cantiques ncul lur Haie, quelques-unes lur les Adcs desApô-
,
i7:^.«<- m^o.<^ ""^^s ' ^^^^^ tomes lur rtpitic aux tphcliens trois livres lur !*£-
* f"
,
Paule. Mais ce catalogue n'cft pas venu jufqu'à nous , non plus
que celui qu'Eufcbe avoit inlèrc (c) dans le troificme livre de
la vie de faint Pamphile. Enforte que nous ne pouvons fiçavoijt
au jufte le nombre des Ouvrages d'Origene. Mais il étoit li
conlldcrablc au rapport de Vincent ^ ) de Lerins , qu'aucurï (
homme avant lui n'en avoit tant compolc & que félon faint ;
( « ) BtalHi TampUitm martyr tHm Dtmt- ( r ) Eufcb !>h. t. hip. cap. jx.
trinm HiMltTe»m V
I iffraium in fiftx tt- {Jj StJ crti» féuuti c»nfi riffit Origtmi ;
hUothre* p^dio tcUtt jrautirt , imtfintfuut in~ tiemo fntrulinm fi^ra , m it.il'i fan ttnnia n»n
rentormm aug vtra funi O* tlermu ménumtnia Jclum ptrU^i , frd ii« "tiintri tjidim fujjt vi-
Uio orht fmfuirml , tttnc cri mnximr On- dcdntitT. Vincent. Lllin. Ccmmtnit, ffT.
gtnii libroi imprrfini frtfeimu, , f'flariin/! 3îO
EccUfit iedicavit Hicronym. tffl. 1 1<. ti (t") Siriphirai tnemcriur Itn O- im
hiatce'lcm fuaio erpUimlianii larum dutu dtjudén/it
(h) Hictonym. ef^. ty. tt4 f«W«/». tu mUiibnt, AUiU V <• tuufitm trailatin }**«
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. $99
ne en avoit a ) Epiphane dit que l'on en comptoit
écrits. Saint (
les paroles , lorsqu'il étoit auprès de lui, & par fes lettres , lorf-
qu'il en étoit éloigné. Il y fut aufli porté par les preflans befoins
de l'Eglife , attaquée par un grand nombre d'hérétiques, dont
quelques-uns avoient compofé des ( e ) Commentaires fur l'Evan-r
in Ecdejîa lociitiis eji y edidit. Innumerahiles Origen. tom. 5. in joan. pag. 87. Quoiiiam
frtttreà comtncmarios > quoi .•/•/*• apfellat to- non eontentm id ahftntii met caufa tibi operit
tnoi , C ijHOi mine friteno , ne videar oferum ftimpfffe ut mihi feeundiim Deum monitor eJJ'es ,
tJHi iniUtm texere. (Juis nofrûm tanta poiejf CT* laboris exuttor , poffitlai
etiam ut pro mea
hgere quanta tUe cot^furtpft. Hitron. efifl. 41. in te ojfieio mulia eioborcm : ego laherem fu~
ad l'ammach. giens , i^ eo pericuie eireumiejjus qiiod à Deo
( Si enim verum efl quod de te ( allo-
<j
) tmpendet iis qui adfcribendum in divin as ferip-
qailuT Origenem ) alehrii fania T'ftrt qiiod lurus fe eontuUru) t , ft.riplKt£ patroeinio tueri
fena tniUia Hbrorum confcrip/ïftt j Vc. tpiph. me pofjlm muliot hbros Jcrihere recufans. Ibid.
h^ef, 64. «um 63. ( e ) Clinique t.unc fpeeie ac prttextu eogin-
( fe ) Hieronym. uiifufra. tionis alien,ir-ni opinioiium afjeclit fanilam m
( c ) Origen. in Pfal. I. Nous mettrons Chrifi Ecclefam tn/urgant , CT* muhorum li-
mihi in fojlerum eoncefJîJ]es. Sed qvomam firip- /tare adversàs hxretica commenta , HT excelji-
furs cum reiU mente Cr confcientia excutien- tatem Evangelici prxconii illis cpponere j »k
iî funt .... rem non proUto , nec que mihi quo efl plenijjima (onfenfio communis do^tint ~
Tidetur /uffragari deffèn/ionem affero quà uti quod vocant cum novo Tejlammto. Tw»
veteris
tontra me fotihfibrxter fuilum aliqttid feeero. jKe i^e adei eorum fenuria gwi jmliira "S*^^
rfoo ORIGF. NE PRESTRE,
gilc , qui quoique remplis d'erreurs , iic laidbicnt pas d'ctrc lus
de plulieurs Catholiques parce qu'ils n'en trouvoieiu pas de :
•IVlli^'i!"."."
lès ouvrages.
J'homnie de découvrir les vérités renfermées dans les divines
écritures, qu'il lui dcmandoit fans celle & lui faifoit demander
par les amis la grâce de bien chercher la vérité & celle de ne pas
s'appliquer à Ion travail par une application purement humaine,
mais de le faire entrer par le fecours de Ion elprit dans la partici- ,
pation de les myftercs.U avoit(^) aulfi grand loin de lire les écrits
de ceux qui avoient travaille avant lui fur l'écriture faiutc, &
profitoit fans Icrupule de leurs découvertes.
rertal , cum niioni fugnjntcm O" ahfurJjm non rrudiocrt periculum efi, i^amtl'nm lUm
fiem qm
, tua crut /'» Jrfum pietai , min:me BiA,/ Jine Dco t/]c pofjil t^re^ium ,
prt/rriim-
frrrt fÛ" : <u /< s'"» femombiu trudulfrji que dilinarum iiiterarum initUi^eniia ; abi te
gtuhai fcft" >•/»< '* "' i"'l"" f •" <^'<> tii" tttam ainue cliam pciimui purcnicm om-, ut
tf pruJritiM ,
iamnaiii Jtfn/Jipi. Utc aulrm nium Dtum , ptr SaltatoTim iioprum ac pon^
dico ad rtrum ijai V iinr' C frihere fofjunt. lificcm j^riiiium Dcum o'-jurare iciit , tdtjue
«iMIrnMi mihi uffJrtt , dcfciifoncm. Sti O" ab co nohiy impetrare > ut imprimii rrtlc qua^
meam iff»f <MUm duo ,
qui non ta infruHm rcre pofjtmui. Otigcn m tjal. l. pag. jS.
C hubilu ,
quo e/]e opentt eum qui a Dto fit ( i J
Kunc intérim non tidcliiur ai/que
iJtnnti fjdfS novi Trp^menti adminiprr , raliine dui , qucd V prioribus nofiril quibuf-
nen lititrt fedfpirii»! , toéjacim me ad dtctn- d^m vifitm eft propUetum tjuuiidam m hoc de-'
d»m projui jm Urigcn. <n J«<im. I. )f 9'- fi^natam ejjc. Idtm. in Cm. OuiJjm lamen
(a ) H^c « nthii vciut frufandi ^raliâ ex ui qui ante itoi interpreiati Junt l<»nc U~
fropofiia funt , qui m maximum certamtn ijuod- cum , memini quod mcrtuoi dtxerunt f«J qui
aue tires rtffras ac fjcultalcm fine uUa duhi- nimietaie Jceierum m peciaiit merlui inlcili-
talione fmpirul , ab tn^enù tu» Amhrcfi tir guiilur. Idem , Wom. j m num. Std V Ori-
farult/jime erra Ltterai fludio concitalifmmus , ^enes qui mutlorum iiiterpretationci , dihrenti
V ut in lUud dtfirnderemui humar.iialt tua ac dtfuffit injagine , itlllavit , /ecului efl eo quai
moderatione pcrputfi. i^ndo quidtm dm me perficii aiima qu'fi beue compofiia <y cou»
iêmperta ttritnit magnitudine recufantem 3 non firmjtA rtén fiilUt. Ambrofius m tfalm. 11 g.
m»da difputavi de jacrii Uilrrù ; fed V muiiè num. U'. Origenc n'cll donc pas le pre-
marii /crihere ac poflrris rtUiiifitcre , modii «»>- mier des Auteurs Ecclcfulhuucs qui ait
nihui atcfue ilUtebrii d^mu/ifli , V ai hoc donne dci Commenuirei Lur rbcriiure ,
qmbufdam divi'ittalit prv^rejftnibiis adduxifli comme quclcjues-uni l'ont dit , cntr'au-
Ta iTitttT lefiii mthi apud Deum lum cum
irii tres Beatus Khenanui dans une lettre à
de vita met» at fctiptil imjuirzt , qutnam ani- Hirman de Cologne II paroit même par
mi cor.fi i» fit iftmd à me fufctptitm ac nen- laint Jérôme , 4u'Ambroifc , pour exciter
nunquam quidt-fn teriiattm ajjequimur 1 non- Ongene a travailler fur l'hcrituie , lui
uanquam OMt tioUntimi perrumptmui , aut di- propofa l'txtmple de l'aint Hyp^olite,
tere a iquid tndemur, lorri quod Jcriplum tjl i)ui ctoit alor» en grande réputation lu
t/efiitavimui , ntn ila utpre.Urt tllud dUlum hujui , hyfpoliti , amulationem An.lroful co-
ccntemneremui : Cum de Dco dicis , a L)eo hcrtaïus efi Origtnem in y. ripmra» J^nher;
ARTICLE
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. (Toi
ARTICLE II.
§. I.
I. T^OuR entendre ce que c'étoit que les Tetraples & les Vcrfion de
Hexaples d'Origene , fi célèbres dans l'antiquité , il eft l'Ecmurcap-
JL
neceflaire de donner une idée des verfions de l'écriture dont '";, ";,^"
ces recueils croient compofes. La première eft celle que 1 on
nomme communément des Septante, faite à Alexandrie fous
le règne de Ptolomée PhiladelpheRoi d'Egypte 277. ans avant
Jefus-Chrift. Sans entrer dans le détail de l'hiftoire que le préten-
du Ariftée nous en a donnée & dont tant d'habiles gens ont fait
voir (a) la faufleté, il fuiîïra de remarquer i''. Que foit que
dit que DciiKtrius Phalcreus , Bibliothé- Les foixantc - douze demandes qu'on lui
caire du Roi Ptolomée Philadelphe , per-
fait faire aux Interprètes ,& leur foixante-
fuada à ce Trince d'écrire au Grand-Pretre doi'ze réponfes , n'approchent pas moins
Eleafar, pour lui demander des Interprè- de la fidion. 11 en Lut dire autant des
tes habiles pour traduire en grec les Loix pièces qui compofent cette Hiltoire ; la
des Juifs, afin de les mettre enfuite dans lettre du Roi à Ele-ifar la réponle qu'y
,
fa Bibliothèque. Ptolomée écrivit & en- fit ce Grand-Prêtre font écntes dt même
,
voia de grands préfcns à Ekafàr, qui de ifile & viennent par conléqucnt d'une
,
fon côté fit partir auHi lôt loixante- douze même main , ainfi que l'Edit que l'on
Interprètes que le Koi reçut avec de prête à Ptolomée , portant ordre à tous
grands honneurs. Ils achevèrent leur Tra- ceux qui avoient des Juifs cfclaves de les
duction en (oixante - douze jours ; puis mettre en liberté. Ajoutons que cette nar-
s'en retournèrent comblés d'honneurs & ration ell pleine d'anachronilnies. i". Se-
de préfens. Saint Jullin , faint Ircnée , lon Strabon , Ptolomée ne s'appliqua à
faint CK-inent d'Alexandrie , & un grand faire une Bibliothèque que fur la fin de
nombre d'Auteurs Ecclcfiailiques , ont fes jours. Or Demctrius étoit mort dès
parlé de cette Hiltoire , mais en des ma- le commencement du règne de ce Prince,
nières fi différentes , qu'on voit bien qu'ils & n'eut jamais aucun crédit auprès de lui ,
ne la fçavoient que fur des relations peu comme il paroit par le témoignage d'Her-
éxaftes & peu conformes. Par exemple ,
mippus , Auteur contemporain rapporté
faint Juftin dit que Ptolomée s'adrefl'a au par Diogene Lacrce , dans la vie de De-
Roi Herode pour avoir une verfion des mctrius. i'. Ariitée attribue à Ptolomée
Livres Prophétiques. Il dit encore que Philadelphe la bataille navale que Ptolo-
Ptolomée ht bâtir autant de petites mai- mée fils de Lagus,avoit gagnée plufieurs
fons ou cellules ,
qu'il y avoit d'Interprè- années auparavant fur Antigone Enfin ,
tes , afin que ihacun travaillât fcparénient on ne conçoit pas comment le Giand-
a cette verfion. Deux circonltances égale- Prétre tlcafar put fitôt & fi aifémcnt:
ment rejcttées comme fauflcs &
infoute- trouver dans chaque Tribu fix Vieillards
nables. L)'a. Heurs tout cil exagéré &
mer- allés habiles dans les Langues grcctiue flS
& de nos mœurs. 2**. Que ces premiers Interprètes n'ont tra-
duit («/ que la loi c'cll-a-dire le Pcntateutiue ou les cinq livres
)
,
hcbrai')tic, pour traduire éxjdcment les h^l'iiu non Aii'ceAcret , à (reienio tidtUcet fa-
L!vre< (acres. 11 (enible qu'un plus pcttt n< ixalii edodut erat , ftd
iiPnle^ix qntim
nombre convenoit mieux , i« .iiirint c.iufé natif ilatis fut fpiiUrel ;
qHcliJie f><//îtion:m
moins d'cmliarras & Je confii/îu:! Voicz Ttdar^utffuHe à DcCoTthoi iniTepatm tu V
les préliminaires de M. Diipin fur la Bi- ^rutia non ccrri^erd fe , fed poliui conlentiefa
ble, & la dillcrtation de Dom Moncfau- cpponiTtt C" loufjlentia eonfirmaret , fatum
con à la tête des Hexaples, tom i. p. 31. ï-tdeticet C narrationei de ipfo : expulf»! ej}
( <t ) Hof in frftinginta non hjhetUT qui rur/iti ah Ecc'ifîa vetut inutilii ai faluttm. Bx
fnftan AUxaiiJnt ftripturaf tx htbraica vt- quo failo am.itu'.eniiam velui i^uominia ajjèc^
ritale fcrtentei limKmnt hoc cJcre , ne rt^rm tut mtnte contelit . C
ad amnlaiiontm elalm
^'JP' viitrtntuT cjfenjere dum a Dn Jiru- ejt y c
atne^uto Chrifrani/mo ipfufque vita
fulem dctitym ti^num ijfe cemmrmerarmt pre/elytmfi C" circMmiiditur Jtti/iui:atque tune
yttlimpiam triulhi foloi tjuinqut lif'ni Mojft Lth'^riofo pmdio iraiitlit feiffum ai dt/cendum
»l> oj inttrfTtum rjje pntaiit. Hicianym. in Hehnorum linjuam , V
ipforum elcvienta. Vti
trrci liarc fumme didicrfftt inierpretatui efl mn
,
( A ) jlquiU i'oniuui. Ircn. hi. }. eap. 1^. reila raliocinaiione y/ui ftd qu* ahma ex re-
,
les mots plutôt fuivant leur étymologie ( ^ ) que félon le fens qu'ils
avoient, foit dans l'ufage commun, foit par rapport à l'endroit
où ils étoient emploies. Ce qui rendoit quelquefois fa traduc-
tion barbare 6c inintelligible. D'autresfoisil joint enfemble (^)le
fingulicr & le plurier, le mafculin & le féminin , lans s'embarafler
de nombre ni de genres. Saint Jérôme (/) lui attribue deux
différentes verlions de la Bible , & on croit que c'efl la féconde
que les Juifs appelloient ( g) L'exaiie & qu'Origene a inférée dans
iês Hexapies.
III. La troifiéme verfion de la Bible en comptant les Sep- vernon it
tante eft celle de Theodotion. Il étoit natif de Synope ( h ) dans Theodotioa..
( 4 ) C/eteriim pof! hune Aqiiilam C^ «i« dans fa lettre à Pa-mmachius : Àquïla att^
interprclaiionem Jutcedit Airiaiw in regno An- tem profclytus CT" contentio/ui iiiterpres qui non
toiiinus appelUtus Plus. Iilcm , H'iJ. Jolum ï'crba fcd elywolcgias cjuoque v-rborum
( J ) Aquiln qui non coiitenjloflui , ut qHÎif.im Iran ferre cenalus eft , jure proncitur il nobis,
futant ,fccl fiiclio/îus verlum ir.tcrpretatiir ad Quii <nim pro frumcnto , C znno , C oie»
verbum. Hicroiiym. ad Damaf. Javi pridem pojft lettre vel intelligere fufionem pomatiô-
cum voluminihus Hibr£orum ediiionem A(jiti!<e netnque Cf fplendeittiam.
conféra , ne quid propter odium ChriJIi (yna- ( f ) Sic enim Aquila hebraicx IcClioni fer-
goga mutavirit , £7* ut amicx menti fatear , vient edidit : queni Jud^ei accuraiiffime om-
ijux ad nopram fidem pertineant rolorandam nium cridunt interpretatum efje fcripluram qu»
p'ura repcrio. Hieionyni. êpiji. ad AhuctUam. maxime uli /oient qui bebraitam dialeifum
11 ne iaiffe pas de critiquer ailleurs la ignorant , omnium maxime fien/um
ut pote qui
verfion d'Aquila comme infidelle. Par aJJ'ecutus eJJ'e Origcn. epift. ai Afric.
putetur.
exemple dans fon Commentaire fur le (d) Hieronym. epift. 5-;. ad Pammacit.
verfet 5. du chap. 49. d'ilaïc , qu'Aquila a ( £ ) Montfaucon , tom. Exapl. p. 4$. 1 .
fui interprelari voluit , Cf Ifra'ct ci congrega- adolefccntula in utero concipiet €7* parut fi-
itur. Htc eft Deo : cam verbum hebraicum Lo lium ,
qitemadmodum verterunt Theodotion
in hoc loco non fcribalur per Lamed CT* l^an , Ephefius V Aquila Ptnticm , ambo profelyti
<jm>d fi effet , fignificaret ei , vel illl fed per Judti. Irea. apud Eufeh. lib. 5. hift. cap S.
,
Jimnu<i.uc
fj.j^nie verfion de l'Ecriture, moins littérale que celle d' Aquila,
mais plus claire & plus intelligible. Ce qui l'a fait préférer à
celles que l'on avoit faites avant lui. Sa \ eilîon n'a rien de lem-
blable à celle des Septante. Il paroît mcuie l'avoir négligée
,
mail il vaut mieux j'en ttiur a l'opii.iun (c) Saint Epiphane mec Symmaque
de faint Ircncc , qui ]c fait prolcK tt Juif. avant Thcoitotion pop .S^rnmaclmm Ihtc
:
On voit en ctt^t par la inanicrc dont il a delion honiicm tiium intirprtlaiioncm tdidit.
traduit la Prophétie de Daniel , touchant Lpiphan. dt tr.tnf. er poid cap. 17. mai»
le tems de la venue du Meflie , qu'il n'c- nous croions qu'il n'a écrit qu'après j fainï
toit point Chrétien, mais enticriitient Jciomc le dit slfcz clairement dans foir
oppole à la Religion Chrétienne ; puif- Commentaire fur le chapitre 18. d'Ilaic.
«ju'il a dcguifc cette Piophctie, & Ijp- Symrratlmi sn Thecdot:onti ftîta comtdtiit ^
prirr.c mcinc le nom de Mc-llic qui fc- t I toiqutm pojmt: c'cll ablii le fcntiincnt de
formellement dar« l'Hcb-ci: \ oici la tia- ûint 1 renée , t'il clt vrai qu'il ait voulu
«luâloa : t.t p*p lubdemaJui 'rpiua^inia duai marquer Symmaqus , en dilant que les
*xUrmim»Hiur uniii». L>an. IX. 16. au UciJ kbioniccs ont imiic Aquila ai hcodotioa 1
qu'il dit [a) que les Ebionites ont fuivi Aquila & Theodotioii
dans leur manière de traduire le pafiage d'Ifaïe où il ei\ dit,
q\.i une y
ierge concivra &c qu'ils ont interprété comme eux le mot
de Vierge par celui d'une jeune perfonne. Car Symmaque ioutcnoit
l'herefie des Ebionites , avoit fait des Commentaires où il &
prétendoit appuïer les erreurs des témoignages de l'Evangile de
faint Matthieu. Il avoit d'abord {b) été du nombre des Samari-
tains, mais s'étant rendu infupportable par fon ambition, il fe
retirachez les Juifs & fe fit circoncire.
V. Origene c ) trouva la cinquième verfion à Jéricho , la f af )
i
cinquième
feptiéme année de l'Empire d'Antonin Caracalla,de Jefus-Chrift fîxiéme&fep-
"'"^''erfio^as
217. Elle y étoit cachée dans des muids avec d'autres livres
grecs & hébreux. L'auteur en eft inconnu. 11 eft plus hbre dans
fes tradudions que Symmaque , & paroît quelquefois avoir en
pour but de (f paraphrafer le texte de l'écriture plutôt que
)
(a) Iren. a^tti Eufeb Uh. <;.cap. 8. On Epiphan de menf.<:y pond. cap. i8.
griecii.
croit même qu'il y a faute dans ic texte Par exemple , au lieu de ces paro-
( e )
de fainî Epiphane & qu'aucrefois on y
, les du chap 7. V. 14. il'Ol'ée Super triti- :
lifoit que Thcodotion avoit fait fa vei- cum <y vinum congregali funt , recr/ferunt *
fîon en l'an 6. de Oimmode , & Symma- me , qui rendent l'hébreu à la lettre , il a
que en la neuvième ds Severe. Monilau- traduit : .1 voluptate V abundantia trilici , cr
con , tonu I . Hcwjpl. fag. i. f,
Z>ini defecerinn à me.
( i ) Hujus St-vcri temporiliM Symmachus C/) Cela paroît par fa manière dont
^uid.im Sutnatiia, ex iiiiniaro fujiieiilum apud ila traduit le troilîemc ch.ipitre d'Haba-
if/os :, cùm non re[)er-/J'tt p Icm apud prof/riam cuc verfct 13, EgrcfJ'iis es adfalv.mdum popu.^
rtntem , principatus pudiu i^rotuns , CT" contra lum tuum ptr "jèfx-.n Chrijhim tiium. Un Juif
fropriam trthum indignaïus accedit ad jitd^'os n'auioit pas traduit ainfi.
M fit profelytus , C^ circumciditur ficundà cir- (,X ) tufeb. Hb. 6. cap. ifi.
tutntifione. Épiplian. de meitf pond. cap. V ( /)
) In medio Iwrum temporttm inventa ifl
*7- fixiu ediiio , CT- ipfa !,• do'hs cccultata m Ni-
(:) Eufeb. Uh. 6 cap. ifi. copoli ad orientem fita,, Epjphan. de menf. G"
(^d^ In fepiimo aulcm ipfîus CaracalU in- pond. cap. i8>
tienti fum lihri gi»;»;t* tdaioni, in ddih m ( (
) NonnuUi vero Ulri C* maxime ht qui
^mclio- Bcçulutn mm aliii librii Heùraicii aç apud Heùr^os Vi-r/i*' compojiti fimt irei «iim-
6oS ORICîENr PRKSTRE.
ver* daii^ riicbrcii. Kiili.bc ne dit point en quel lieu Oiigenc
cil
trouva la lepticine vcrlion. On voit par ce qui nous en relie lur
Prophète Habacuc, que l'Auteur étoit de la lede des Hbioni-
le
tcs(a) Juifs. Cette verlîon n'c'roit pas moins libre que les deux
précédentes & approchoit plus de la paraphralc que d'une
,
exacte traduction.
Lej Hexa- V I. Dc Origene en compofa l'ouvrage
toutes cc^ vcrfions
JOii^t-
pîei
ne comment
q^j'jj nomma Hexaples aiant juc;c à propos de ralVemblcr
les
"
,
* r -
toutes ces verdons dans un même volume & de les rangerions
c j s i i
«Jifpoicci.
fix colonnes, afin que le Le(fleur put d'un coup d'oeil en voir
les difterences & les comparer facilement les unes avec les au-
tres. La première dc ces colonnes contenoit le texte hcbrcu
écrit en caradercs hébreux dans la l'econde étoit le nicmc ,
edilitnn nJJilai hakgnt (juem <juinl4m , C Lhri V masimi ht qui afud Httrfi verfit (tw
fcxlAm V ftplimam tranfalioiKtii toiant au. pojîti funt trei aliai eJilionei addilas hahctil ,
thtrilalem fne Inlerfrelum ntminihut conftKU- tjuam qmntam , V frxiam ty frplimam Iranf-
tai. Hicronym. in cap. ?. f/'i/?. ad Titum. laliontm vocani , authonlalim fint nomimbut
( « ) Djiu le vcrlct que nous venons dc Inierprttmm ctn/fCulai. Hictonym. m *f"fl'
rapporter , il a ûipiTime le nom de C hrill ad lit. cap. t,.
ç.
marqué dans l'hcbicu , & a traduit ainfî : ( d) ycmm Oriftnts dtlatm in CafoTttm
Afparuifti fupcr falitle pepitli lui ad hhcrandum Pralonis V coniir/atHi in Jertfol^mii modic»
tltûoi iu»t, Itmpore , dtinde progrr/Jus in Tyrum .... firi^
( i ) Eufcbc remarque qu'Origcne avoit plural interprttaim quando etiam Htxapla , cjl
aufli donné place à la tcptiéme verfion C duai hxtraieerum tolumnai <x aivr/o initr
dans les livres des Pkaumcs Quin eiiam : fe confertnJai comfofmi , Htxapla nominant
in Htxaflu Ifj'.morum txirrpîarihui ptft infi- lihroi , vtUt fupTA per longum à mt diclum tp.
gnts niai qmaluoT tJilionii, ntn quintam woii, C»m ver'o inveni/Jct quinta V ftxtt cdilionit
neuf colonnes 11 avoit fait la même chofc ediinnem eonfequenter ad pritrei quaiucr adje-
pour la Prophétie d'Habacuc , ainfi qu'on cit V qmntam apptllavit , inftripuone faflm
peut le voir dans la planche de la page ptr quintam liileram quinarii numtri fignijica-
iuivante. irictm atque f( ncmen rjm dedaravil. Ecdim
( f ) iaint Jérôme dit que la cinquième ,
modo fenarti numeti notam infirihint , ti
Cxiéme & rcpticmc verfion , étoit fur tout ediiioni qua peflea irienia f/î , fexta inter-
pool les livres écrits en vers. KtnmtUi v<ri frttati4mi nome» indicavn- Sti V aTli-
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIIi. ^07
recueil d'Origene Odaples ou de huic parce qu'il étoit de
, ,
Jîcioié bue feregit , id quoi aliqui ex Jiudiojh Symmjch:im , t::i:efep'.Hi!p>itei ditos j h'-xU or-
i?Jioreint, CÙm cttim iiuidiirt in Hexapla tînt dincm locationis yid quod non ejf. Sed Orivcnes
Oclaplit : <jualn»r enim fitnt Grxca quando fiiens fcptuitginta duorum editiontm cxtiitam
JtquiU Cr Sjmmachi O" feplua^inia duorum elfe ac Jlnceram , iffjm in mcdio lecavit quo
V Thcodotioiiis interpretationes coiijuitéU fue- alquc hinc poJJtas interpretationes redar.
hiiic
tint , uhi tiutem ijualuor hx cohtmn£ duahus gueret. tpiphan. lib. de menf. cr pond. cap.
hebraicii adjtiie fiierint Hexapla appeUantur. 10. Nam fcx :nierj>retaliones htbraicant C
Si ïierh etiam qiiinta acfexta interpretaiio con- fcripturam hcbraiùi démentis atque ip/îs ver-
juniU ad illai , cciifequeiilcr Oflapla
fiierint bis in una coliimna compofuit , aliam co- C
vocantiirquidam i^itiir cùm in hos libros ,
: lumnam ex udverjo appofuit per Gritcas qui-
ut dixi Ç^ inzic>:innt duos , hibrai-
3 inciJunt dem Uttcras , Hehraicas verà ditliones ad intel.
cam primam po/îios , fofl hos vcro AquiU Ugenliitm eorum qui non novcrunt hebraica
interprétât ionem locatam , deinde S^inmuchi ehfnenta , quo per Gnca Hebraice lingudt zitn
poflea fepluaginta diturum ifoflquam Iheodotio- cognofurent. Epiphan. de menf. Cy' fond, cap,
nis locata ejf , C^ confequenler quinta C^ fexta, 17.
pMani frinioi interfretatos eJJ'e , Aquilant ac
TETRAPLA.
Gen. I. I.
A K r ,t A s. ÏTMM AXO S. OEOaOTJJÎN.
fui» K,
•
H E X A P L A
Ofei. II. 1.
EBP. EAAHNtNI- Aktaas. EVmmAXOS. ©EOACTIflW.
•,^f_»^M. («.-^j^k Xi Mp I»p«.X tulï- », ;>«w.5-^ tcuTii. , jSjai./iitotif a;- i, 15.1; ;>.;ii,»«av'- >, ^jâimo-a auTÎf
'•'J''KI {,01, «vf<ljii'«wp«if« nyj «'-aï hh'Jititti M<llI«iixixMITa,nét 70r, >, Jç AÎji/'tIju x, i«0Mi7« uiir ft^
• <l
rt>.i>//ii. fioi/.
O C T A P L A.
Tfalm. i. g.
tO E B P a I K o V. il EBP. AKYAAS. SrMMAXOE O! O. «eOaOT. _
E.
F.AA. rPAM.
ru)«ï 6«ïi- »îifM» lîajl-
E N NE A P L A.
H «bac. 2, ^,.
autre édition des Septante qu'il donna dans la fuite & dans ,
( <i ) Le grand cours i]uc les Hcxaples iiilrr hai provinci* VaUfinoi lodiin Uj^unt I
d'Origcnc curent dans i'tulilc & parmi ^KOs ttb Origmt tlalomlai h-jtbiui (y I am-
les gens de lettres fut cauic que dans la
, fhUnt viilg..i trunt . Hieionym. <» tamltf.
fuite l'cditiun des :>e)<tante <.|ui en failbic ad C'f^romaitum,
partie , le trouva altircc & det'cctucufe en ( h ') ht cent Orij^enei non fohm Utxafla
beaucoup d'endroits , par la négligence eompofyii ijuatuor tdilioiium , t rtgtont fingulM
des Copilles qui n eurent pas fnin de pla- Verba dt/cribcni , ut unui dijjtniitni Jlaiin
cer exattement ces ubcics & ces ('toiles. tiltris tnitr Je eoh/ciiiitiiiibut ar^ualur : fei
C'ed ce qui obligea ra;nt Pamphile & tjttod m.ijitrii audadt tp , m tdttione JrttuA-^
Eufebe de d >nncr une nouvelle édition ginit ihtodoiianit cdiliunem mi/iHil , AJlin/tit
des Scptanre , lur l'original des Hexaples drfgnani qut minut furrant Itgiétii ^h« V
d'Origcne , que l'on confervoit encore du ex fnfrrfuo tzde^aniur appofla. Hicionym.
tems de laint Jcrome dans la Bibliothè- ibid. Il dit encore choie dans
la même
que de Cefarcc en Paleltine. VnJt O- no- cet endroit que Ruhh cite de lui dans le
hit cure fnit omitiS xtterii U^u titrts quoi fécond livicdefes invcitires. Std (y Ori-
vir doclm A-iAmanlim in HtxapU d:"r{Jtral , genei Afrrifcoi faeil ix Iranjlalione Ihtodo-
de CifnTuvf B hliathtca di/frtfioi , ex ip/is nonii tjjiimens ut (omponerti tolumina ^ut
mmhtnlitii emcnJare , m ^uitui (y tf/a ht- apfelUntuT HcxupU. Huhn ajoute : i^i"
hrt* frofriis {uni (ar.-tieritui icrba di/cripl» JrcquenitT f difpu'.atio aieidijjtl itl immuldlM ,
C fTtiii ilt.rii ir^n.i t .xpriffa vuino. hic- tjje aliijuania , zil detjje , tel uban'iiTe m
ronym in caf }.«, 1/ ad Ttium, C'cit en- nofrti JcTifluris meniitbanlur j le'uil f'ri.
core à-- (aint Jérôme
nous apprenons iiue genti nofrii tjlendire , qualis afud Judtoi
que laint Pamph le & hufebc donnèrent fiTipiHraritm i(,io lenereiur • C m pTopttis
ont édition des icpiante , li.i l'original pM^inii ni loumnit tdiliones terum fngultU
des Hexaples d'CJnecne. MtxanJnu C" ^uaftjue difiripfi , CT" •« <j»' "P^-d ///•» jmnt
Jtfyptui in f.piua^mta fais Hil;ihium 'auJat addiia tel dtcerpla tertis iji-itu/ijur /ïrnil ad-
autOTtm , Coi'J1j:,iij:opohi ufijye Aitio.hi^m ditis ad verfculiiTum (npiit dij piavil ,
, C «*
LiKitni Mariyrii txtmpUria frobut. ^hdit alitoo non /m oftre fuai tamummod» notas
dans
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. ^op
dans les Hexaplcs mêmes le texte des Septante ctoit diftingué
par des obeles &
par des étoiles, &qu'ilyavoit mêlé Theodo-
tion & quelques autres interprètes avecles Septante. Ainfiileft
inutile d'attribuer à Origene deux éditions des Septante qui
auroient repréfenté la même chofe.
VII. On les Hexaples d'Origene avant l'an
ne peut mettre Origene
compoli; les
228. puifque la fixiéme verlion qui en faifoit partie ne fut trou- Hvxaples ca
vée, lelon faintEpiphane, qu'en la feptiéme année d'Alexandre. 131. ou 13$.
comedie vers Tan 228. il lui dit qu'il a ramaflc avec un grand
travail , les différences de l'hébreu ôc des Septante en les con-
férant l'un avec l'autre , & qu'il a examiné pour cela toutes les
différentes verlions. Ces Tetraples ou quatre colonnes d'Ori-
gene ne contenoientque les verfions d'Aquila , de Symmaque,
de Theodotion & des Septante, placées comme dans les Hexa-
ples, vis-à-vis l'une de l'autre, afin qu'on en pût voir auffi-tôt
Ja conformité ou la différence. Il n'y avoit pas fait entrer l'hé-
breu; au moins Eufebe ne le dit point. Quelque utiles que ces
deux ouvrages aient ( <7 ) été à l'Eglife, furtout à ceux d'entre
fcs Dodeurs qui fe font appliqués à l'étude de l'écriture fainte
f.xil ; ut fiirtmi'.i non qiiid iiohii , feil qiiid in Matth. pag. ;8l.
juaxis adveriùtn nos certantitms aut detjjc {a) Les Hexaples d'Origene ont pam
lit t ahuud.ire videretur. Ruhn. lib l. iitvefl. fî utiles, même .î fes plus granJs enne-
adv. Hieroiiym. Otigcne lui- même s'expli- mis , qu'ils n'ont pù s'empêcher de témoi-
que nettement fur cette matière. Pn/iào gner publiquement l'cllime qu'ils en fai-
Jifcrepatnià qu.t in veterii Teflumcnli exem- loient. Saint Epiphane en fait l'éloge , &
flari occurrit , Deo anituente remtdium.adhi- dit que c'elt la feule chofe qu'Origene
bere potuimus ; reliquii editiunibm ufî , »( ex tis ait fait d'utile. Hoc antem folum Origenei
judicium faleremm. Natn <juit apud interprètes utiliter fecit. tpiphan. Itb. de menC. CT" pond,
LXX. firopter exemplarium varietatem dubia pao^. 175. Saint Jérôme en parle comme
trant è reliquii editienibiis xflimatione faila , d'un ouvrage très- avantageux à l'Eglife
pcrpetuum cum illis coufenfum retinuimus ; C pour rabattre la vanité des Juifs , & com-
nonnulla quidem in Hebr.eo non extanlia obelo me digne de ce génie immortel. Hxc iyn-
(onfximas i cùm ea penitus rejicere minime mortale illud genium fuo nolis latore donavit ut
fuerimus aufi ; aliqua vero cum ajferifcis addi- non magnopere pertimefcamm fupcrcilium Ju-
iimm , »t perfpit.mim Jît , ea nos è rehquis edi- dxorum , folutis labiis <sr obtortâ linguâ , V
tionibus Hebr.eo cenfonantibus addidijje , citm pridente falivà , rasa fauce gaudentium. Hic-
i't LXX. interpreiibus minime reperirentur , tonj'lUi incaf. J. efi^. ad Titum.
C ut ca miJJ'a fuciat cui libitum erit. Origeu-
Terne JJ. HHhU
6 10 ORIGENE PRESTRE,
& à en ticvcloppcr les Myrtcrcs, ils n'ont pas laiflc de fubir le
fcs Commentairci les d tFcrentcs vtrfions dans cette nouvelle collection ; clic cil
d.s Hexaples & paroit j'ctre donné beau-
, encore rccoirni3nd..blc par de fçavantfï
coup de loin pour its r.ilicmbkT. Frocope d^lVcrtations préliminaires cju'U y a infé-
qui vivoit dans le Ccdc fiiivant , l'cmblc rées fur les noms & la forme des Tétr.i-
aufli avoir eu en main «ne î^randc partie ples 8f des Hexaples , fur le texte Hébreu
des HexapK s il'Origenc ; fur l'Oc'titcuque f]ui en occuper la première colomne
lûr les livres des Rois Se àe^ Paralipomc- (ur les verfions des Septante, d'Aquila,
nes , & fur ICaie Mais nous n'avons plus de Symmaout , de Theodotion , & de»
<)ue quelques fracmcns de Ion Commen- I autres connues fous le nom de cinquième ,
taire fur ce Prophète. fixiémc Sf fcptiémc verfions ; par plufieurs
|
(i) Voici le titre qu'il donna à ce rc- fragmens des ouvrages d'Origcne qui
CUeil l^eltrum Inttrpretnm Crtcorum in to-
:
\
n'ont pas encore été imprimés , par un
tmm Vitm Tef^mmlum frazmmt^ , loUtda , Lexicon Hébreu & Grec pour l'intelli-
9trfa Cr nuis iHii/^rata à Joanne Vrufio. eence des Hcxaples ; enfin par un difcours
( e ) Outre un grand nombre de frag- liir r.incicnnc manière de hrc & de pro-
§. I I.
I. T Es Ouvrages
compofcs pour expliquer les Commen-
qu' Origene a
1 -f
divines Ecritures font de trois {a
fortes. DesSchoiies, "'"^^s '^'O"- )
c'eft-à-dire des Commentaires courts &: abrogés & fans aucune Genefe' ,
verc
iiaifon des uns avec les autres des Homélies ou difcours fa- l'an ijo, ;
au lieu que dans fes Homélies il ne (e( i>) fcivoit que de l'édition
commune des Septante, ilfuivoit dans fes Commentaires celle
qu'il avoit revue & inférée dans fes Hexaples & y citoit auflî ,
( a ) /(/«</ breviler ttimoneo ut fcias Orige- Sepluaginta 1 /cquaîur : in tomis id efl in dif-
iiis ofufiula III omuetn fcripturam ij]e iripli- putatione Hebraica veriiate Jlipatus ,
mtijori
c:a. Prtnium ejus exctpla aun: grâce Jcho'.ia nun C?' ftiorum lircumdatm agmhiibiis , interdutn
tupaniur , in quihm ea que fbi vidchunlitr l>eregrinx lingux qiurit auxilia. Hieronyill^
olfcma. alloue habcre aîiquid dijpcullaiii ,fum- prxf. in lih. qu-efl. hebraicar. in Gen. Commu-
niatim brtvitcrque terfrinxit. Sccunitim ho- qu£ &" feptuagiiita ,fed
nii ifla editio ipfa ejt
miliaticum genus , ae quo O" prsfeiis interpre- hoc inurefl iHler utramqut , quod communit
Itiiio eft ejus. Tertium tjuod ipfi in/crif/ît tcmts ,
pro loch V
temporibm , V
pro voluntate fcrip-
nos volumina fojjumus nuncupare , in quo optre torum sietetum , corrupla editio ifi. Ea aulem
tota ingemi fui velu fpirantihus vmtis dcdit que habetur in HexafUi , ipfa efl qii,t in erw
j
G" recejeiii a terra , in mtdium pelagm a»fu- I dilorum libris iiuorrupta £7" ivimaculala fep-
git. Hicronym. fu^ inlerprclationii
Prolog, I tuaginta intcrprelum trarjlatio nftrV'itHr.ilie-
Hom.Ongen.in E:^chieL lonym. epip. ad Juniam C Frelellam.
( 6 ) De Adamaniio autem fteo cujus no- (^
c^ In fcripturc lihros non dubita-
Jiiiguloi
mtn,fi farva licet comfouere magnis , meo zit dicere q»£ fbi Ti/i /»nt. Epiphan. btref,
nomini invidio/îui efl , qui cum in Homiliis fuit 64. cap. 5.
qtxu »i vulgum Ucjuitur itommitnen: ediliouem 1 (<<) Eufcb./(i, 6. cap.i^.
HHhh i}
Kl 2 ORIGïNî pre^ître;
en trci/.ctomes dont les deux ilcrnicrs ne traitoicnt que la
,
l'écriture que ce Ibnt le ciel iSc la terre qui furent d'abord créés >
,
ce que c'étoit que cette terre informe & toute nue l'abîme Se >
les ténèbres qui le couvroient; ce que c'eft que l'eau & l'cfprit
de Dieu porté fur les eaux ce que c'eft que la lumière créée &c
; ,
eil dit du paradis terreftre & des arbres fruitiers qui y étoient
plantés. Socrate dit (r) qu'en parlant de Jefus-Chrill dans fon
neuvième tome fur la Gcnefe, & de l'Eglilb figurée par Adam
& Eve, il y montroit aulVi-bien que dans tous fes autres ouvra-
ges,queJefus-Chnfl n'a pas moins l'amc que le corps de l'homme.
Ses Home- I I- Ces treize romes d'Origcne fur la Genele font apparem-
font pas venus jufqu'à nous & il ne nous en refte que deux s"h'X7'''& 5
face fur le Cantique des Cantiques. Ce qui fait voir qu'il les
compofa avant l'an 23p. auquel on croit qu'il commença fes
tomes fur les Cantiques. Il fit aurti des (e) Scholies fur l'Exode
ce qui ne (e trouve point dans celles qut nérèrent. Rufin pérorât- Comment in Epijf. ad
nous avons. Ilieronyin. ffi/? >,.ai,Evnnge Romanoi. Nam C promifjjje me memini ut ,
Aum luis di-fideriis fjii.-facere CHpio , obUtmfam îttpsffum qux injttnxifi expîictire contenda,
jen'c m.^niitili qiio pr.tcifiliir , o:ius ftpra vird J'im eiiim ex omnibus qu£ hge fcripta repcri »
tuas ne levivcti; : quaniz'is nohis nec m cstcrii foU,ut pttto , in Deutero'iomio dcfttnt oratiutf-
au£ te irjîflcnie , imo potins penfir/n divini ope- citU. Rufin. prologo ad Vrfuiurr..
ris e.vi^eHtf in laii:ii'.m vertimm , dtfuerit plu- Çc ) Cela paroît par le troiliéme frag-
rimiis UboT , dm» fupplere ctipimus ea <^i(,£ ab ment qui nou-. en rcfte , à la tète duquel
Origene in auditorio Ecclcjîit tx tempère non on Rurfiis in ulio tomo
lit : iifdim ad Exo- m
tam explanationis cju,im tedifcalionis intentio- diim commeniarnis.
ne ferorata finit : (icut in homiUis fve oraliun- (d) Origen. Ub. 4. contra Celf. pag. I9f.
fulis , V in txûdum fetimus , O" fr^cifue in ( e ) Hicronym. aj>ud B.uftn. hb. i. )»-
bis ^Hx in librum Levitici ab illo guident perz ve^ivar.
HHhhiii
6i.\. ORIG E NE r RE S TR E
& plaficurs Homélies. CaflTiodorc w n'en compte que douze ;
( )
féconde , qui s'y trouve de même. Mais on n'y lit point ce qui
en elt rapporté daus le premier Chapitre de la Philocalie. On
n'y trouve pas non plus ni dans aucune autre des (ci/e les en-
droitsoù Otigcue même dit {c) qu'il avoit parle des vcte-
mens des Prêtres de leur ondion de leur confecration. Ce
, &
qui prouve que nous n'avons qu'une partie des Homélies d'O-
rigenc fur le Levitique , que Ruffin a traduite avec fa liberté
ordinaire. Origcne marque dans la troifiéme de ces Homélies
qu'on lui avoir confié depuis long -temps la dilpenlàtion de la
parole dans la cinquième il dit bien nettement qu'il éioit du
;
avoit encore fait des Commentaires & des Scholies fur le Le-
vitique. 11 nous y renvoie lui-même dans fes tomes fur l'Epitre
aux Romains, où il marque le fens moral qu'il avoit donné en
expliquant ce livre aux divers facrifices qui y Ibnt prefcrits aux
Juifs. Saint Jérôme (/) en parle & dit en gênerai qu'Origene
y traitoit fort au long des animaux mondes immondes. &
Sur les Nom- V.Ilnc nous rellc plus rien des Commentaires d'Origene fur le
bres , vers l'an
Jivrc desNombres. Nousfcavons feulement qu'il les avoit écrits
*^^"
avant 239. puifqu'il les cite dans fes tomes fur les Cantiques
l'an
commencés vers ce temps -là. Mais nous avons encore vingt-
huit de i^s Homélies fur ce livre traduites par Ruffin , avec une
(d) Cette conjedure cft fondée furies fumit peccata SanSlariim , qiild<m Deminus V
paroles-mémes d; Riiffia dans (on prolo- Jejm Chriflui quod ve'terit , ut toVeret
tt'fler
gue lur la traduition dis vingt- huit Ho- peccatum mur.di , Kjr morte Jfa peccata noflra
mélies d'Uri:;cne fur les Nombres : L^tf' deleverit , iiv.llui qui Clirijlo ercdit ignorât,
cumque in 'Kumtniri'm libio , fve hovnliatico iHiomodo autem Cr filii ejus atiferaiu pe.cala
fii'o ,fve eUam ex hi$ qu.t excerpta afpeiUn- Séinûonim , id efl Apoftoli £?• M.irlyres ,fi pa-
tiir , Jcrifta rtpirimim , hac te fururgenie > ttrimus ex Jtripiuris dizinis probare , tcntali-
( parle à Uifàcc ) Romana ut foiuimiis
il mus. Audi privio laulum Aicentcm 1. Cor. 11.
voce ex JtTnfJi in unum eri'irum coUefla di- Ubenter enim , iiiquit , expendam Ci;- exbend'ap
gcfjiniKi. Ruiïn. prologo ad Vrfacium, pro animahui vej}rii. Et 1. ad Tsmoih. 4. ho»
( i ) Origcii. Hum. 13. in Kum. cnim jam immoler Cr tempui refoluiienis met
( r ) idtin HomU. 6.
, i'-Pat. Pro iii ergo quihm firibtiat , expendi
( (/
) Origene , dans fa douzième Ho- Je CT" immolari dicit Apoflolus ; hofita autem
mélie lur Jerenuc faite après l'an n6. cùm immoUtur , ad hoc immolatur , Ht eorum
fcn'iblc dire cju'il n'avoir pas encore com- pro quitus jugulatHr peccata purgemur. De
mencé à travailler fur les Nombres ; & Martyribus autem fcribit Joatnns Apoflolus
dans (on prologue lur antiques fait les < in Aioca!ypfi ,q»ia anim£ eorum qui jugulati
vers l'an 158. il cite ce qu'il aroit fait funt proplcT nomen Domini jlefit , adjîflant al-
fur ks Nombres ce qui forme une con-
: tari ; qui auiem ad/îj}it altart , opcnditur fungi
tradiction Mais à bien prendie (es paro- Sacerdotis offiio. Sacerdotii aulim offcium
efl
les , elle; ne fîgnifient aune chofe finon , pro popui: fupplicare pcccjlis , unde e^o vercor
t;ue quand il auroit achevé fa douziéreie ne forte ex quo Martyres non funt , V hoPi.!
Homtlie fui Jereraie , on liroic un en- SaniicruM non offerumur pro peccalis nofris
droit des Nombres liir lequel il pntkroit peccalorum noPrcrum nmijjîonem non merea-
encore ; ce qui n'empêche point qu'il muriC ideo vtreor ne permaneinibus in nom
n'eût déjà fait des Homélies lur ce lire bis peccatis nofris , accidat nobis illud quod
plulîcurs années auparavant. Qutdam funt de fimetipfs dicunt Judti , quia non hahtnies
factrdotulei lenediiiioiui j de quibin Deo tri- altare , neque templnm , neque feierdotiiim
^
butnte poflifiius loci expofiiionem 1 cùm ad er ob hoc nec hopias ojj'erentes ,peccata , inanité
Tiumerorum lihrum ventumfueril difpuiahimus: nofra manent in nobis : CT" ideo venia nulla
ibi quipfe de facerdoiibin quedam firipta funt fubfequitur. Et contra , nos dicere debtmus.
Origen. Homtl. 12,. in Jerem. Tillemoiit , Quia hofie Mariyrum non ejferuniur pro no~
tom. J-. pag. note 31. fur Origene , page iii, sdctrco manent in nobis peccata nopra ,
771. non emm merernnr perfeculionem pati propter
( « ) Fideamus quomodo ipfe Deminus Jifus ChriPum , nec mon fropter nomen SilitDei 3
tum filiii fuit Afofiolii JcilUet C Mari^ribui ffc, Origen. Herrt, 10. in Nim:
6xr. ORTGENF. PRF. STRE.
niiiVion de nos pcclics que nous ne (oniincs pas dignes d'crrc
,
l'hait encore que quand on nous amené devant les Princes (5c
rendons à Ion nom à la vue des Juifs & des Gentils; ôc que
ce que nous y Ibuftrons nous cil un ("ujet de joie & de gloire
,
SuricDeu- ^ ^- ^' "^ "°"'^ "^^^^ P'*^^^ ''^" '^^^ explications qu'Origenc
teronomc , avoit donnécs fur le livre du Deuteronome. Il l'avoit expliqué
aptes l'an
^^^ ^^^ Homélies étant encore jeune puilqu'il les cite (^/^ dans ,
celles qu'il fit fur faint Luc peu après qu'il ic fut retiré à Cefa-
rée en l'an 231. depuis il entreprit de s'expliquer par des Com-
mentaires comme il paroît par celui qu'il a fait fut l'Epître ( b )
,
iinem halere vo'.uerum , i 'um npttliuir. altjue Tonomio examinabtmmr. ^Jli^cn. Htm. 31. in
ferpintium , C alium factre fimtitludtntm Dei. >4I»,
fUc juemede inlel!:^anl»r, fitel 5»» ijta /«gm».
le
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIIT. 6i-f
le temps de Ruffin, puifqu'ilnc put(<^) trouver que quelques
petits difcoùrs qu'il étoit prêt de traduire, fi Dieu lui donnoit
la fanté, Cafllodore {b) parle de huit Sermons d'Origene fur le
Deuteronome écrits avec beaucoup de fubtilité. Peut-être
etoient-ils les mêmes que ceux dont Rufïin promettoit la tra-
duction.
<§. III.
De ce quOri^ene a fait fur Jofué, fur les Juges y fur les Rois
Jur Job (jy fur les Pfeaumes.
I. T^T O u s
avons vingt-( c )-fix Homélies d'Origene fur Jofué Homélie*
1^ &ne paroît point qu'il ait expliqué ce livre en aucune
n ûc
il
autre manière Kumn qui les a traduites en latin dit f^) quil a
:
;k ,-. 1 11- 1 -
f9^'°"^^
Jofuc , en
oui^o.
'"*'
i4tf.
( d ) Jam enim tx omnihiti que in Ugt (/) Magdebourg. Cent. j. cap. lo.
fitifta reperd , fol* , ut puto , in Deuterontmia (^) Vecreverunt legibus fuis ut non i fint
défunt erattunculéc ^uai (î Dtmiiim juverit ^ip" CliriJUani , . . covfidimui autcm quia non folum
/anhatcm oculis dedtrit , cupimus reliqito cor- nos non poterunt obiinere vijîbiles inimici O*
péri Jôcinre. Kuffin. prolog. ai Vrfatium. adverfarii nopri, verùm etiam velociter Jefu
Deuteronomium
( è ) Reliqui ctiéim vobis in Domino nofiro vincente conteretur fatanas fub
fermants otio Ori^tnis , in qiiihm efl tvinma pedibm fervorum fuorum, Origen. Hom. g, i»
tiimii V
fubtilis expojîtia. Cafllod. lib. diviit.
M"'-
iiij}il, cap. I. ( /;
) Sacerdotali iubâ primus in Evangelia
(f
) Caffiodore en compte trente, lib. fuo Matthtens increpuit > Marais quoque , Lucas
Vidtor fr^dicart ,fi aliquid conira E(cU/ïafli- foiepoi advcTSm Lhriftianot ? OrJgcn. Hom. 7
tam difciflinam O" Ezangelii rtgulam gefftro in Jud.
if Ht fcandulum Itf i EnUft faciam , in
(x) Origen. m P/al. i.
»no (onftnfu conffirani Eeclefa uniztrfa exd- ( h i^is tlle Altxand/r PafM ? Si frimu:
)
dat me drxteram fuam , frojiciat j Cf. V Efiftopui Komanm ejui nominis muhi) anli-
Idem , itid. quior c/? ; /Vi vtri Efifcoput AUxandrinm ,
( i ) Idem , hom. IJ. in Jofue^O- Hom. muho rectniiortfuc tfjît eiiim .-). hilU anno } 1 1.
i5- cum Originel exiremum dum obi'fftt Ann*'
( t ) Gratian. «nàfa tj, j»*/?. 1. i;é. Rivcc. Ub, 1. (rilic./ai, ca^. 13.
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. 619
dans cette Egliib un Evtque de ce nom du temps d'Otigene
a douté que cette Homélie fût efteclivement de lui , en quoi
il a été abandonné de tout le monde. Origene y remarque que
félon les anciens interprètes , tous les Pfeaumes qui font intitulés
du nom de Choré , ne contiennent rien de fâcheux mais des ;
fes fur la prière & remarque que les Chrétiens (^) avoient coii-
tume de prier les mains élevées & étendues vers le ciel. Nous
avons une autre Homélie fur le livre des Rois, donnée en grec
& en latin par Léo AUatius , fur un manufcrit du Vatican im- &
primée à Lyon en i (îap. in-8°. Le pafiage qu'Euftathe en a cité,
s'y trouve , &
le ftile ne permet pas de douter qu'elle ne foit
d'Origene. Il la prononça en préfence d'un Evêque , de qui il
reçut (f) ordre étant déjà en chaire de traiter de la PythonifTe
ôc de révocation de l'ame de Samuel pour Saûl. Origene traita
donc cette matière fans s'y être prépaie & prouva que la ,
^.'rit. Origen. Hom, in lih. -Rfg. Abbrevialii- examineiHur. Origen. Hom. de Python.
miis quantum fotaimui continentiam Uflionis, {d ) Hic qui certamen minime inire cupit ,
II il ij
620 ORTCINE PRrSTRE,
femmes publifiucs jugées par Salomon .qu'il ( .1) avoir traite de
ce qui ret;ardoit Saiil «5c Acab & qu'il s'ctoit comme ( l> enga- , )
dore cite {c) de lui quatre Homélies lur le premier livre des
Rois, une fur le fécond, une fort longue fur le deuxième des
Taraliponiencs, & une fur chacun des deux livres d'F.idras. Ces
deux dernières avoient été traduites du grec en latin ( dj par
Bcllator écrivain du fixiémc ficclc.
Sur Job ,
1 V. Origene cite {e ) lui-mé-mc fes écrits fur Job ; & faint
une grande partie. Il paroît qu'il avoir expliqué ce livre par de»
Homélies «Se par des Commentaires ou traités. Mais il ne nous
, ,
mélies que nous avons Ibus fon nom dans le recueil de fes œu-
vres lui font fuppofcs , comme nous le ferons voir ailleurs.
,
Vigilance avoir tranfcrit les traites d'Origene fur Job i & c'eft
en lui eu faifant des reproches que faint Jérôme nous apprend
{g) qu'Origene en parlant du démon , des étoiles, du ciel, &
difoit des choies que l'Eglife n'approuve pas. Saint (/>; Eufta-
the en blâme anfll quelques endroits furrout les explications ,
( 4 ) Origen. I»m iS. in Jcannem. lultTumt i & dans fon rpip. jtf. ad f^igilait^_
fttflruthjl , ^oirns (juos frtjutrclur oPtndtre i Si manifrpa , fup rfiium tf le dijjrrere tjuod
h^huil m prompiu HiUrium Cùiififfartm , cm illci lalere non polmt maxime in txplanalionr
,
qnadra^ima ftrmt md'ia infuum Ori^rnii in f/a'merum quoi apud Crain inlerptetali funt
Job, a- r/almoi ITatipun^Uabun Cr AmbrcCum muhii toluminibui ,
primui Origenei ,fecundnj
€ujiii fine omnti libn huiui /trmcmbtu pltni EuJ btui Ct/jnen/ii .... fcruntuT V diierfo-
fwt^ Hicronym Ub. i. conira Ruff. paj^. \<,i. rum opu/cula in P/almoi pauioi \ fed nunc M
Saint Jérôme marque & l'un l'autre dan? «nifÇro P/a'morum inpore diiimin ,
apud la-
les diux endroits que nous venons de ci tinoi aulim htUtiui I'i«avi"J'l • O" Bu/ebiut
ler,& dans fa lettre quarante- unième à yeretl'e'ijii kpifiopui, On^ntm V Eu/tbium
Pamma.)uc rouchant les erreurs d'Ori- tranftulerunt . quorum pnertm CT" nofer Am^
gene. Nef /nmui ii:/,rtionl Hilario , ntc fide- brcfiu in qvibujd^m JequiittiS •/?. HiciOnyOlj-
litru yaitrina qui Ori^cnit trailaUti „. irtutf. ad Augujiui,
efifl. 6'{,
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. 62T
fout le Pleantier par beaucoup de tomes ou de volumes , qu'il ks Praiimej &
eft le premier des Grecs qui ait entrepris un fi pénible travail, commencée»
^"'"
On voit en commenté les vingt- cinq prc-
effet qu'il avoit déjà
131-
'*
avant que de
Jiiiers (.? ) d'Alexandrie, c'eft-à-dire avant l'an
Ibrtir
251. plus de vingt ans avant la mort. Il cite lui-même fes Com-
mentaires lur les Pleaumes {é>) 50. 5 i. fuivan^ ; fur le
4.J,
& &
47. fur le 100. 1 &
8. Et ce qui prouve qu'il avoit encore ex-
pliqué le 8<?. & les onzefuivans, c'ell qu'au rapport ( f ) de faint
Jérôme il lesattribuoitàMoïfe, fuivant en cela l'opinion d'Huil-
le, qui étoir alors le Patriarche des Juifs. Oi-is.enefd) adreflbit
cet Ouvrage à Ambroife fon ami aux inftanccs duquel il n'avoit
pu le refufer. On remarque ( e )
que dès le quatrième fiécle de
l'Eglife le Commentaire d'Origene Pfeaume ]26. ne fe
fur le
trouvoit pas dans la bibliothèque de Celàrée. Les autres ont eu
dans la fuite un fort femblable & font perdus pour la plupart
à quelques fragmens près que M. Huet s'ert donné la peine de
raflembler dans le premier tome des œuvres de ce Père. Les
uns font tirés de la (/) Philocalie, les autres de faint Epiphane,
(gy) quelques-uns del'hiftoire Ecclefiaftique (/>) d'Eufebe d'au- ,
lIJi iij
<52ï ORIGENE PRESTRE;
nient , & en avoir autiint que de lettres dans
il dilbit qu'il y
l'alphabec de la langue hébraïque c'cft-à-dirc vingt-deux j car ,
n»j, 14 Ecclefî.ff. i«. Caniicum Canticerum , bles lont Dcus forlii , Dem cxrrdlNwm , ex-
:
K. Ifttï^s , 17. jtremiai c»m Lamenialiohibiit ctlfus Dominus , qui tfl intffahilis.
V epiJloU , in uuum compaflus zolitmtn 18 , ( i ) Fp etiam apud ilies Htbrtos , intjfabile
Vanic! , zo JoA ,11. BJIhrr ex-
19. £^-f^/</ , illud ntmtn Ttira^rammaton , id efl quatuor
tra ht>r»m funt lihti AiacItabtorHm. On ne liiltris con/lans olim m aurea fummi S»ctT-
,
trouve point dani ce dcToniLrcnient le doln lanttna in/eriptum , tjMod apud Grtcoi ptr
Lvre des douze pnits l-'rojhcrcs ; ce qui in(im Dominus rxprimiiur , atque in accura»
fait riu'au lieu de vingt deux livres ciu'O lioribus txemplaTihu! hebraicis anliquii liiieris
rig( ic diffère drr,i le Canon dcsHelircux, drfcnhitm , non amcm hodiernii. Karrani enim
il n'-n compte ici que vingt un ; Rurnn y a Bfdram aliis »fum ejje pofl captivitattm. Ori-
fnpj.!cé dans la verfion de l'Hiftoirc d'hu- gen. tom. I. Bxapl. pa^. »<.
Jebe où cet cndro't d'Oriecnc c(t rap;.-or- ( f ) Simlerus , in epilome Bihlttlhtc* Ctf.
té , en mettant le Ihrc des douze petits ntnan*, in Origtnt.
Prophètes après le Cantique des Canti-
ET CONFESSEUR Chap. XXXVIII. 623
bliotheque de l'Empereur, & quelques-unes de fes Scholies fur
les Pieaumes écrites en grec. Je ne fçai fi ces manufcrits font
differens de celui que Tntheme fa) dit avoir eu en main , &
qui contenoit cent cinquante traités fur le Pfeautier. Ce qui
donne quelque lieu de loupçonner de faufleré le recueil dont
parle Tntheme, c'eft que faint Jérôme (i) allure qu'on ne trou-
voit plus leCommentaire d'Origene furlePfeaume 126. quoi-
qu'aflurément il n'eut pas manqué de l'expliquer comme les
autres. Origene avoit encore fait de petites explications furies
Pfeaumes , qu'il appelloit ( t ) un Enchiridion ou Manuel. Elles
font [d) citées dans un ouvrage qui porte le nom de faint Je-
lôme.
VI. Dans fon Homélie fur la Pythonifle, & dans celles que Scs Home-
nous avons de lui fur Jeremie il cite les Homélies qu'il avoit , ||"
^"f 'es
faites fur plufieurs Pfeaumes. On voit par la première Homélie vck l'anili,
qui eft fur le Pfeaume 3 7. qu'Origene y expliquoit ce qu'on avoit
lu , & qu'il y parloir à (<?) des Auditeurs, ce qui paroît encore
par l'Homélie fur le Pfeaume 38. Cela fait voir que ceux-là fe
font trompés qui ont cru que Ruffin avoit partagé en Home-
lies les Commentaires d'Origene furies Pfeaumes. Ruffin (/)
nous affure lui-même qu'il les avoit trouvées toutes partagées
& qu'il n'a fait que les mettre en latin à la prière d'Apronien & ,
delà fœur.Qu^elques-uns ont douté que les neuf Homélies fur les
Pfeaumes imprimées dans le recueil des œuvres d'Origene fuf-
fent de lui, & que le latin de ces Homélies fût de Ruffin. Mais ils
n'en rendent aucune raifon, & ils ont contre eux le témoignage
même de Ruffin (g) qui les attribue à Origene. D'ailleurs on y
remarque partout le ftyle de l'un & de l'autre. Les cinq premières
font fur le Pfeaume 3 6. les deux fuivantes fur le 3 7. les deux der-
nières fur le 3 8. elles font toutes de morale, félon la remarque de
'§. I V.
SurlesPro- ï,
ircibes.
TL ne nous refte que
fragmens des écrits d'Origene fur
trois
{a) Hicronyra. eptjl. le. ai Marcell. Cc quoit continuation du même fujet. Ric-
terme peut marquer une paufc que l'Au- ronyra efiJI ud Alantll, dt Diaffal.
teur des Pfeaumes faifoit quelquefois , ( i ) Balilius , lih. de Sfiritu SanSle. taf.
Ibic au milieu , foit à b (in d'un Pfeaume > 1^. Cela ne fc trouve point dans celle»
en comfequcnce de quelque nouvelle m- que nous avons de la traduâion de Rufiia.
fpiration. D'autre^ prétendent que le Dia- (<•) Pamphil. afolog. pro Ori^en. 194.
pfalme dénote un changement d'air , de ( (/) Huet origenian. faf^. 141. x^ g.
vers ou de matière , ou bien qu'il nut- («) Sixt. Scncnf. Ub. 4. Bélmfac. />. 3 V4-
àç9
TT CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. 62^
«les expiications lur rEcclefiallique , & il ajoute que faint Mc-
Cependant on
tliode les cite dans fon livre de la réi'uriection.
n'en trouve rien dans les fragmens que faint Epiphane {a) Se
Photius nous ont confervés de cet ouvrage, ni dans ceux que
l'on en trcfnve dans le troiliéme tome de la Bibliothèque des
Pères de l'impreflîon de Lyon.
II. Origene expliqua dans deux ouvrages differensle Canti- SurlesCan-
que des Cantiques. Il compofa le premier étant (h) encore '''|3''^^'j,^g
jeune , c'eft-à-dire à l'âge de 37. ans au (f J plutôt , quelque
temps après fon retour à Alexandrie , vers l'an de Jefus-Chrift
230. Car ce fut alors qu'étant de retour d'Antioche à Alexan-
drie (^} il commença à compofer divers ouvrages fur l'Ecritu-
re, dont les premiers furent fes Commentaires fur l'Evangile
de faint Jean qu'il appelle {e) les prémices & la partie la plus
,
(a) EpipTi. h^ref. 6^. Photius , cod. 134. (e^ Ex quo igitur temfore Aîexandriam
(i) Cela paroit par le fragment que perveiiimm Cjuafnam alias ej]e oportuit tiojlra-
nous en avons dans la Philocaiie , avec rurn aClionum primitifs quam infaiplurarum
,
ce titre : E parvo tomo in Canlicum qutm primiliiis ? Owgcn. pag. 3. i» Joan. Audea-
aihuc jiivenisfcrij'Jtt. Origen. c. 7. l'hi'ocal. mui igiiiir om-
dicere primitias fcripturartini
Saint Jcrôme fait la même remarque dans nium Hvangclium effe , Evangelwrum verà pri-
fes Commentaires fur Abdias. In prolo^o. mitias Evangeltum à Joanne tradjlum. Ibld.
( c ) On
pourroit encore le mettre quel-
ques années plus tard , fans faire violence (/) Eufeb. lib. 6. cap. 31.
au texte de la Philocaiie , & de faint Jé- (?) ^>'igi"es cuf» i" ctteris liLris emttet
rôme. Un homme à quarante ans paffe iiicerit , in Cantico Canticorum ipfe fe vicit ,
pour jeune , lorfque l'on compare les ou- nam decem voluminthus cxplicitis qux ad vi-
vrages qu'il a faits à cet âge la , avec ceux ginli ufque verfuum milita paie pcrveniunt ,
qu'il n'a corapofcs qu'à foixante ou foi- primàm fefluaginta Interprètes , deinde Aqui^
xante-quatrè ans. lam > V
Symmachum G?* "Ihtodotionem , O*
( 1/ ) Eufcbe , après avoir marqué dans ad txlremum quintam editionem ita magni-
le chap. II. du 6. livre de fon Hiltoire le fiée aperteque difjeruit , ut inde mihi videatur
voiage d'Origene vers Mammée , & fon in eo completum effe quod dicitur : Introduxic
retour à Alexandrie , ajoute dans le chap. me Rex in cubiculum fuum
, Cf- HieronJ
premiers tomes & une partie du quatrième des dix dont parle
laint Icromc & que le prologue qui les précède eft celui
, ,
(4) L'Auteur y cite fcs explications pUntet viiievlmr. In pro!»^». yffyuJ Crtcoi ijui-
fur l'fcxodc , le Levicique , Ici Nombres , d.m plurimi eTuditomm virorum tvUnles «»-
les Juges , Ôc fur le nouveau Tetiament. Ziiflif^are leritattt inda';mim , de a'morit nalur»
(4) Quoi item Ori^enii in Cantita Com- mit'ia fTctHhruni. Ibld. in prelofo.
tneiiurios Ruffinm inlerpni eUijiier.iigîmHi ad- ( <•
)
Qwd Uline mundnm diclmus , Greci
jtflii cjuihufitm uf)»* "d lilud firtceplum :
lecii »t,}fiU apptllatitr. Lib. 1. de Priniip. rap. ^.
CApite t!<,Hi vulpes fiilîllas exltrminantei zi- r^iradttiti , tjuod dtcilur Sririlmi S.inclus , à
tK^t, irilms tihii laliu) txfUiiazit. CllTlo- con/oUlionc c::ilur. l'jr.:cteliitnim lamic fo«-
àoT. lih. divin, injlit. taf J- folatio appellatHr u-.miKjite fi'i^tufcal im
(f) Vincent. Bellovac. lu>. iZ. ffecuti GrtcQ ParacUim,defre<alerem V onJaUtajem^
icÛrin. <af. 4;. Ibid. M/. 7>
( li
) Cim afui CrMM pi tritditi ne fa-
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. ^27
des principes , où il fait quelquefois parler Origene comme
un Ar.theur latin. Du refte s'il a cru devoir ajouter aux Com-
mentaires d'Origene fur les Cantiques , il n'a pas craint d'en
retrancher beaucoup de chofes entr'autres les différentes ver-
j
perdu.
III. Origene avoir expliqué la prophétie d'Ifaïe en trois ma- S"r Ifaïei
^^
nieres , par des tomes ou traités , par des fcholies & Ho-
par des ^^g"
mehes. Il fait lui- ((^)-même mention de fes Commentaires fur
ce Prophète dans fes livres contre Celfe. On en avoir encore
trente tomes du temps d'Eufebe ;& {e) cet hiftorien après avoir
remarqué qu'Origene les avoir compofés fous Gordien ajoute ,
ut tx his fafiens quiqiie hclor frudenier fojfit (e) Eufeb. lih.6. cap. Jî.
tonjicere fi afiâ ufi Jumm expofilione. Ibid. (/) Hieronym. Vnf. Comment in î/uiami
(s) Pamphil Apolo^.pag. iS6. iSJ.
KKkk ij
<f»8 ORIGENE PRESTRE.
riqiies,(5c qu'il y donnoit les (./) propres pcnfccs pour des myftcrcs
de l'Eglile. Sur le Chapitre lixicnic J'ilaïc il cite un endroit du ,
mais qu'on croïoit que cet ouvrage n'étoit pas de lui. 11 parle c ) (
( " ) ivl''' 'S,'*""' f'"""" > Jultan.ne ofm m vfiont quadt i4p. dum duo ad Cralam li. ri qui
5^0 tiiri trujinfj'm: foJuveruni , Oii^tntm lo- ffiudo^r-ph: fiytuntur : C vi^tnti quiiitjue
auer , CT" S<ijib:itm ïamfhd: ; tpurum a'irr li- Homiit, ar antiflationti quai exirpla po/ju'
ierii ^llt^crU /punis rvagul\ r j U- ii tttfrna- mus appttlart. Hicronym. trufut. Comment.
tii ntftuhdu' Jingu'itrrum . i>,gc<tum j'uum funt in Ifaïam.
EccUJix ûiTamcnla. Hicronym. [raUg» in (t) Ibid.
fib. f Ctmmfnt. i» Ifaîùm, (/") Ruffin. ltl>. l. in Hieronym.
( A ) l^tdji^uii d-xtrii Hd'rtOi Itbroi fcji- (^ ) La voici : iNff putes Tri' ilalil dîjjî-
ftà à judas ,(J'e fa'.faiot , auJiat Origtntm dire naturam , f nominum ftrtantur ef-iu.-
^nod in cclave valnmine exfUnaticnum Ifaï* A ) Quia nunc fopuli mu'liludo c/l prop-
(
huic Tiff:-ndtbMt <jiuftiiincit t , Juod numauum ler pjrafiten , Cr maxime in Ci.r;»MiJ die
Diminus , i^ Af-eflcli qui txuia <rimtna or- qua Paf.o'iis Clirifi comir.^moralum •fl i »t-
JU»HC tn Stnkii Cr I bar 1411 it hoc <Tin,int qut enim Ktfurrectio Domiri ftmil »» anno V
quid tra- >rr.x,mHm relici,i£ent. HiCJonym. iirti femptr pefl Jtptcm dits , ctlctramr , tra>*~
m iMp 6 Ifaii' ùtum cro. ,
KKkk iii
6jo ORIGENE PRE STRF.
voit dans une
a) autre qu'il croit l'rcrrc inférieur à l'Evcquc
( , ,
ele mintri ^adu ad hune locum tufiant fer- ( </ ) Hom. i. CT* Hom. 1 6. in Jerem.
Ttnire , no/Je debctis non Jta\im in co efje fo- ( » } kulcb. lib. 6. <ap. 14.
tiundoi tjma Cteriti fumus : mnlii enim C (/) Hicionym. in cap. 17. Jerem.
Trtsbyteri pereunt , C Laici healijfmi rtfe- (â ) ^" ''" '""pora Ori^enei in Ifa'Um
riuntur fei Jî ordincm ClericKtm
: merea- C fimul O" in t-:^(hielim Ccmmentarioi lompo»
mur panier C
l>abe*mui .. , utilitas ijuippe . fuit. Ex tjuibus in E:^e<l>ielcm quinijue vi- V
Clerieatui non in eo tfl y fi aliquis fcdeat in gintt Tolumtna ad noi errveaerunt. buleb. Ub,
a^mine Frabyterorum , fed/î )uxta loium fuum t cap. jl.
V JHXta pTtctpta Domini dignus incedat .... \^IA Interea cùm Athenis moraretur Comment
fl»s mt txigiiw <juàm à Diac»n» , flm à tariei quidem in Eitihielcm abfolvtt. Id. ibiit
ET CONFESSEUR.
Cïiap. XXXVIII. 6st
Ils tomes dont il ne rcfte qu'un
étoient divifcs en vingt-cinq ,
avoient [e) ordonné de parler fur le Prince de Tyr & fur Pharaon.
(i) Dans la neuvième Homélie fur meuroit. Or , on fçiit que Ici Juifs n'o-
Jeremie, il dit claiicmeiu qu'il préchoit foient entrer dans la Ville de Jerufalem.
dans la PalcUine H^c non cfl icrra quant :
Origene n'y étoit donc pas alors ? C'elt
follicttiii tft Detts , terra flueiis lac CT* mel ; fcd ce qui fait croire à M. de Tillcinont qu'il
((} terra de qun Salv^t'or
iffa iocuit dicens : y a faute dans le texte latin , qu'au lieu &
Beat! mites, quouiam ipfl polpdeiunt tcrram. de coUcliionci ijl.t non follim in /F.iia
, il faut
Et dans la première fur EzechieL il lem- lire : non hicfolun. Si non folùm in /flia,i:fc.
ble dire que la Ville où il parloit ainfi ( f )
Quid mihi frodeft quia frior ftdeo in
étoit Jerufalcm Et utjuxta nos alîijuoi fo- :
Cathedra tcfupinus , honorer» m.ijoris nccipio
,
namus cxemplum , coUedioiies non foli'im in
ift.i necpoffum habtre dignitate mca opcra condivia.
yf.lia , non tantùm Rome , non in AU::andria Nonne majori pana iruciaior ,
quia honorjiifti
ftd in omni femel orh: Jîmilitiidintm referunt mihi ah omiftbus defertur cam peccaior f.m ?
Jagem qus e.r omni génère pifiium ctpit. Mai; ( Si auxem nos qui videtnt:- Ecclfs prt-
(/ )
en fuivant ce fcns , il faudroit dire qu'O- ejfe,Q^c. Les Prêtres étoient les premiers
rigene avoit fixé (à demeure à Jerufalem après l'Evêquc ,
qui , ftlon qu'il le dit
pour un tems conîîJerable , puifiju'il y ailleurs , a la principale authorité dans
auroit expliqué deux grands Prophètes ; r'Fglife. Arcem tolius Ecclefîx obtinet Efifco.
ce qu'on a peine à concilier avec l'hilloire pus. Origen. Hom. J. in Jer'm.
de fa vie. D'ailleurs , ce qui prouve qu'il ( f ) Prxcipititr nohis ab Epifccpis êiffuterc
étoit plutôt à Ccfarée qu'à Jerufalem fermonem Principis Tyri , ut laudes ejus culpaf-
,
lorfqu'il fit les Homélies fur Jeremie & que dicamus : nec nonjufturp eft ut dt fkaft^t
fur £iechiel , c'elt qu'il dit «lans h dix- Jlfgt /£g^pli '•'iqifi traCli.nut.
^Î2 ORIGENE PRESTRE.
Ilparoît par ri)ii/icmc iiuc l'Eglilc ctoit alors en paix. Ce qui
marque rtnipire de l'hilippc Ibiis lequel Oriijcnc permit que
Ion écrivit les Homélies.
SiiiDinii-l, V'I.On voit par (1". CA)innKntaires fur ( j faint Matthieu qu'il )
avanilUti Î4Î avoit quelque choie liir Daniel; mais on ne lirait s'il l'avoit
fait
( <»
) Origen. iraflat» iç. in Matthtum. pofiàit i quare appeiUtHr in 0/ee Ephraïm t
(i) ï\iç: ony m. prologo in Lh. II. Cem- toleni ojfendere que^Hm^HC dicuniur contr»
mtntariar. in Ifuïum. emn ai Utreiiioivm
, rtferenda perfonam- Et
( f ) Idem , in caf. g. Daniel, nUud volumen quoi C
capite , U" fine caret
Ttferimm. Eufcb. lib.6. cap. 36, logo Comment,in Zachariam. Scripfit in hune
(/) Hieronym. in catal.cap. j. Ithrum Ongenet iuo loUmina u/'jue ad terliam
( jÇ ^ Origenei parvum de hoc Profhet* fantm libri à frinci^i.
( OJia )/crif/it UbtUum , cm bimt titulum im-
prenoni!
ET CONFESSEUR.
Chap. XXXVIII. 633
prenons du nicme Père qu'Origenc n'avoir expliqué que les
cinq premiers Chapitres de Zacharic , & que fes trois tomes
fur fa) Malachie n'étoient qu'une explication allégorique. Il
compofa tous ces Commentaires Ibus le règne de Pliilippe.
ARTICLE III.
Ecrits d'Ori^ene fur les livres du nouveau Teftamcnt.
§ I.
î. T A
grande tranquillité dont Origene jouit à Cefarée fous ^^jj;^'"^^";^,
i 4 lui permit de commenter non feule- „(.„£ fur pe-
l'empire de Philippe,
ment une grande partie des livres de l'ancien Teftament mais vangik de ;
,-.-./-. 01 r 1^ S.Matthieu,
aulli plulieurs du nouveau,6c de compoler meme,comme nous le ^^^^ ^,^^ ^^^^
-^
( « ) Scriffit in 1junc librum Origenes volu- Genebrard eft beaucoup plus ample que
mina tria , fed hijioriam omiiino noit tetiy^it , la Grecque de M. Huet. Le commL'nce-
CT* more fuo lotui in allégorie interpretatione ment qui fait l'onyiéme tome d'Oiigene
ver/utus eft. Hieronym. in prolog. Comment, & une- partie du douzième a été donné ,
giles qui dans toutes les H^lilcs croient retjus pour canoniques.
Les deux partages que laint Paniphile cite de ce premier tome
& du treizième s'y trouvent, [b mais avec quelque dirtercncc. i
lies fous fon nom, dont fcpt font fur faint Matthieu, les trois
autres fur divers endroits de fEvangile. Mais les plus n ) ha- (
^^'^
quer, il n'en refte que trente-neuf en latin de la tradudion de
faint (f) Jérôme. Ce qui fait voir qu'il en avoit compofé un
plus grand nombre c'eft que les fix dernières ne font pas la
;
vons dans aucune qu'il explique la parabole des cent brebis laif-
fées fur la montagne ce qu'Origne (d) dit avoir traité dans
,
lès Homélies fur faint Luc. 11 dit ( f ) encore que dans fes expli-
cations fur cet Evangile il avoit marqué de quelle manière on
,
Ce que nous ne trouvons pas non plus dans (es Homélies fur
faint Luc, mais il pouvoit les avoir expliquées dans fes tomes.
Saint Jérôme dit dans le prologue qu'il amis à la tête de la tra-
( <2 ) Confcnlit aMcm nohii ad 1r:i/latum in Lucam HomiUas , Jîcut in grtco hahentur
>jKrm fecimui de Marci fcriftura , etiam ferma interfreter : mohflam rem V tormenlo Jtmi-
{.•iiftriptionisLacx. Orig. truih i^.in Maiih. lem j aliéna ut ait TuUius Siemacho , ^
non
r-'i-
13'- Juo fcrilere. Quam tamen idcirco nunc fiuiam
( é ) Saint Jérôme en fait mention dans quia fublimiora non pofiitis. Idem. liid.
fa lettre i Paule & tuftochie. Si quidem ( (/ ) (Jim ad centum ovei pertinent , ea ha-
il.iid quod olim Romte fanéia BUjtlla fiagituve- hei in Homiliis quai in Lucam confcripfimus,
rat , ut Matthtum , CT*
15. tomos Origenis in Origen. tom. loper.fag. 333 edu, Huctii.
quinque alios in Lucam , V
39. in Joannem ( e ) Si ergo inielleximui qmd
magnant efl
vofirée lingux traderem j nec virtum mearum , Vocem clamare , iy Jîc emiitere fpiritum id efl ,
nec otii , nec Uboris efl. Hieronym. e^ifl. \o6. in manus Dei commendare. Sic enim expofui-
ad raulam C Eupachium. mus fliprà proferentes expo/i'tiontm Evangehfle
(') Il les traduifit à la prière de Paule Lucx Origen. trad. i^. in Matth. pag. 1 JO;
'6: à' Eullochie. i^amohrem petifii ut contetn- (dit. Genebrard,
htis hujufmoii nugis faitem Adamantis nejlri
Ï-Lllii
<ÎÎ<Ç ORIGINE rRESTRF,
diidion de ca Homélies qu'Orii;ciie les , fit étant (a) encore
jeune, c'clVÀ-diie vers l'an 251. peu aprcs qu'il le tut retire à
l.sfiria. Hicronyni. epijh. loé. ad fanUm V dt FiUo Dei tn grtco «•« riclc invtnrt.ii , prt-
lufiochium, lericrii i in illo loto uii diiil : Magnilicat ani-
( i ) hUmini cùm inttrfretarer illui quoi ma mca Dommum , & cxuhavit fpiritu»
ai Corinihtos fcrihiiur : Ecclrfix Vti <iut ffl meus in Dco lalutari mco no/li : qt,ia dt
( r ) Vnd( elrfanier in cuùifijm Marltrit nibui ludditii firifjtris , ut m ilto Itco , CCCC
tpjfola fcriftum r.ptri. Ignittium dtco }ipif,o~ uc faâaelt vux làlutationis tua: aiinbus m
J*m AnICihit /o/? Pfirum frfu'idvm , qui in meis , cxultarit intans in utero race ; ubi
ptr/ecutione t.om* fu^^zit ud ktpiai , prin- dicii quod non erat hue principium lub-
,
cipem fzculi hujuj latuic virginicas Mariz. Ibntix cjus j de tuo addidtjh , atquc natur.v.
Origen. Hom. 6 m Lmam. H<c Cmiile alia his fimilia in inttrpretaiii—
( d ) Saint Jérôme fc dit nettement Au- nihui tuii ,//ie in hisip/ii Homiliii fit in ,
teur de cette tradiidion dani fa lettre 00. 1 Jeremia , vd in Ifaia maxime auu m m Eie-
,
à Paulc fc Ëulio.hic, dont nous avons clutle fubtraxifli. KuHin Uh. x. ijizeiiitar. in
rapporte plus haut lis paroles ; & dans le Hieron^m.
13^ cha|>iirc de fc) Hommes illulircs-.In (/") Alii fera noproi tra(l.itiii calumnian-
Lucam. Homilias tngmu notcm^ Or'genis tts , t4 fenlire nés irimmuniur qu* numouata
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. 6^^
plaint de ce ennemis ont corrompu les écrits c'eft-à-
que fes ;
dans Ion prologue fur faint Luc mais ailleurs il n'en compte lan ;
^fj.^^*^"
que trente-( c )-deux & on croit que c'eft à ce dernier nombre
,
en relie aujourd'hui que neuf, qui font le 1.2. 6. 10. 15. iç).
2.Q. 2S. & le 32. Dans l'e'dition latine d'Origene faite fur un
manufcrit de Venife, ces neuf tomes font divifcs en 3 2. Ce que
M. Huet (^) a corrigé dans fon édition où il les a donnes en
grec avec la traditdion d'Ambroife Ferrarius , laquelle quoique
,
plet, car on trouve quantité de lacunes dans fon texte grec , qui
font remplies dans la traduction de Ferrarius. Origene compo-
fa (?) les cinq premiers tomes le commencement du'lixiéme &
fn^Offe »'J novimui. Origtn. hom. 25. in diftribués comme nous l'avons marqué ici.
Lucans. Cependant pour l'utilité & la commodité
( <»
) Sei loquamiir £7' laudemus Veum in de ceux qui n'avoicnt que l'édition d'Am-
Filtre 1iy FiUo , C" Sj'iriiu Satifto , eut tfl bioife Ferrarius , & qui voudroient la ci-
^.oria c^ imferium in fucula fxculorum. Ori- ter il l'a jointe au texte grec divifce en
,
geil. Hom. J7. in Lucam. trente - deux Traités , comme elle étoit
( i ) Hieronym. frolrgo in Lucam feu epijl. dans les éditions précédentes,
1C6. xd Vanlam O* Enjiochiifm. •
(/) Celui qui l'en accule efl M. Gal-
(f ) C'eft dans 1.) mcme lettre, dont lois cité dans les Journaux des Scavans
,
Ruffin rapporte un fragment en ces ter- du II. Juillet 166S. Cependant Ambroife
mes : B'.eflii flagitaz'er^n ut tonios . , . trigiut.i Ferrarius protcfte à la fin de Ci tradudior!
di'.oi injoannem ncj}ri.lingu£ trahrem Rufhn. d'y avoir apporté toute la fidélité & toute
lib. l. III Hieronym. l'cxaftitude poflible , fans ajouter au texte
Çdy Ex univerfo autim opère quod in to- de fon originaljui fans rien retrancher. Lec-
tum illud Evangeliiim Joannii ) elaboravit 1 tor amke , fçito me in hoc libro verteudofummà
(
duo G" ziyinli lihri .1./ nci dumtaxat pervene- ufum ejfefJe ac diligentiâ ut niJiil frorfus Jit
,
rui-.t. Euftb. îili. C.c-p. 34. immutatiim ah co cjuod fcr-.bit aulhor. Scit»
(e) M
Huet 3 cliangc l'ordre ordinaire prtelerea me nihil iiiveni]]'i in hoc Uhro quoi
de ces Commentaires , fur l'autorité de vide.iiur Dccretis faniU matris Ecclcfx ndver.^
Ciint Bafîle & de la Philocalie , qui les ci- fari. Kam/î iiivenijftm , ain Ubriim non ver-,
tent tout différemment de l'édition latine, tiffem , aut locum fgnaffem fiijpefhim.
& fur un Manufcrit grec de la Bibliothè- {g) Origen, tom. 6. tti ^oan. çj- Eufebj
que (lu Roi , où ce£ Commentaires font lib, 6, (af. 24t
LLII iij
«Tjs origi:nf. trestre.
h Alexandrie avant l'an 251. tunumia les aunes \ Ccfai^v.
Il
u'.ir.um D<m audiat [•rtcts niJIrMi ft lorfas qui ab Jirofoiyn:ti Cr Jiniiimis iocis k/^m* ad
totius operis coriurgere fffjimui , ncc uUa pofhac lUyruum ttiangetium adimpletit ,ntii emnibut
necef'lM intttiipiut utejut inttrrutnpat fciip- kiclejîii quai aocuirat J'rip/il > fed C m qui^
tur* fcrit;7i. Ctlcrùm Jciai tx multa nos prom- bu> Icripfîi , paueas aJmodum hneat exarazil,
ftiludine initium fcxti tcmi dtnuo jultre , eo ftlrus autem qui tanquam fundamento fupiT-
quod antea futramui AUxandrU
inttrprctati ffruita efl Ecdefia Cl'r'fii • unam dumiaxat
nejcio quapailo r.obifcum alLiia ntnfucTunt Me- omnium confenfu rectplam Te!tquit epiflotam
Uus tnim ratmfum , ne inttnm tlitm hoc cpus concidamus veto O" fetundam tim efjt : dt
cum firnavia iniermilttretur , ijux rijtabani hàt enim ambigiiur. Jam itro quid ditendum
pro/tqui ,
quant dur» inicrlNi /îtin iiiienitnds , (y de to qui in finit C^rifli rtcubuil joanne f
qut interpTctalt futramui expt(,are, Ofigcn. Qui quid m unum rtliquit tiangtlium. Scrip/it
tom. 6. in Joan. pag. 94. tdit, Hutlii. praiirea reTelattonim fjujjus filtre , nec ftplim
( b ) Hfjui porro pcrjccultonii ( qux Maxi- lonitryum zotei perfribert Stripfît ttinm epi-
mino Imper anie accidii ) tempui indiiai Ori- foUm udmodum brtfim, Std eonctdamui fi
genti tum in fei»ndo V
tig'fvo Uhro expo, pUiet , O" fe(undam , V
Itrliam ab iUo fcri-
ptienum in Joinnii Ev^ngelium , tum in di- plas efje i neque enim hai genumai ilUut iffe ,
perfi epifltlu. tufcb. Ub. 6, dp. 3t. emna (onfemiimt 3 embt tamtn vtx (tninm
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. (^59
cet Apôtre a prêché l'Evangile il y parle aiiHl des deux Epîtrcs ;
qu'il parle des Martyrs & de ceux qui pour foulager leurs frères
étoient morts dans ( h ) une perte. II y dit encore que la cou-
tume de laver les pieds ( c ) n'étoit plus d'ufage que parmi les ,
tome. Origene cite fes tomes fur faint Jean dans (^) fes autres
font aulll cités dans la (/) Philocalie , par faint ( g )
écrits. Ils
Pamphile , par h ) Eufebe par faint i ) Bafile.
(
il les & ( Comme
avoit compofés à la prière d'Ambroife, c'eft à lui qu'ils font (/')
addreiVez.
verfm continent Oris^cn. tom. J. in Joan. pag. conjlituiioncs , lit vidircmm excellentium illiui
88. Origene marquoit cnfuite les écrits qui diiflus ejl velut ovis ftd Idem ,
c^dim.
des -Prophètes , & des autres Apôtres , ibtd. Cette peile n'ell point marquée
mais cet cndioit tll perdu dans l'hiltoire ; on croit qu'elle arriva
( a )
Quomam
aqua lavacrum Jignificat veri l'an 23 i.
furgationem animic ah omnibus malitix Jirdi ( c )Qui mos quidem erat ,fed nunc non fit
tus aliluta , nihilo tamen minus C?" fer Je , nifi modum rarijfme , Cr apud admodiim
fupra
i[>fum eiqui fe.pfum prxbet dwinitati aiorandte Jîmplices
, ruJliuorc/qHe, Origen. «om. ji. ;»
Triniiatii ; per virtutem invocationum , gru- >""• pis ift-
tiarum principivm ac fontem habet. Origen. ( d) Origen. tom. ^^.in Matth.
apud Bajîl. hb. de Spirit. Sanii. cap i^. {e) Ongcll. "» Matth. pag. 439. tdiu
(i) Notum atque tejlatum cùm fit apud huetii, C
tom. J. in Epift. ad Roman.
GentiUs muhos adi pro communi hominum
, (f) Philocal. cap. 4. e?* J,
faillie J'ipfoi Iradidijj'e , cùm peflilentes morhi (g) Pamphil. apolog.pro Origene, f, ig^J
fiiam pjtriam invdfî/fent. Origen. tom. <». in (h) Eufcb. lib. 6. hij}. cap. ij.
Joan. pag. 141. Ctlerùm multum immorati (i) Bafil lib. de Spiritu Sanflo.cap.2f,
fiimiii de Manyrihus verba facientes , attjue (k) Origen. in jlean, in prologo ^fag. il
tnanantei de his jki perieritnt tb pcj)ilentes C C 5. M'i.
6^0 ORIGENE PRESTRE.
§. I I.
Des caîts dOri^enc fur les aclcs (dr fnr les Epîtrcs
de jiimt Faul.
AI ,, î » I
explication d'Origene fur les Ades & fur les Epltres de faint
Paul mais il ne marque point en quoi elle conlifte fi ce font
; ,
ra) Philocal. Ciip. 7. à ttolii ad hune locum dicta funt cnm in no-
(i) Pfatm. 108. Pris in epifloUm ad Romanot Commtnianif
( f ) ferfonai JJngit Spiritut Sttn{lui in Pro- ipfum inicrpreiaremur.
fhetii : C f perfoium iiijuxerit Dci , nan ep ( e ) Cui'ui rei difjertio non ep nune notis
Dcui qui loquiiur , fcii Spiriim Sanéltis ex in Iranfitu pulfunda. In {no enim loeo jungelur.
perfona Dci lo<j»itur. Si CUriflum induxerit , Origen. lil>. 1. in epifl. ad Roman, pag. lyS.
non eflChriflm , qui loquitur ,fcJ Spirilus San- edit. Genebrardi,
/lui ex perfona Chripi loquitur ,iia el/î prr/onam (y) Origenes Epifolam ad Romanos vi-
Priiphetx exhibuerit , vel hujus aut iltius populi ,
ginti librii grtco fermone declaravit (^oi ta-
auamcumiiue tandem perfinam introducit , me/t Rujpnui in decem libroi rcJigens , adhuc
Spirilus Sjnilus ep qui omîtes i'ilus pcrfonai fin. copine tranpulit in latinum. Caiilodoi. lib.
qus
ET CONFESSEUR. -Chap. XXXVIII. 6.^1
que {a ) dont il nous a donne lui-même une tra-
que quinze ,
point tombés s'ils eiiflent pris garde que le nom de Jérôme (e)
n'y efl mis que comme un nom emprunté 3 & que le véritable
Auteur de la tradudion de ces Commentaires d'Origene ell
le même que ce]ui qui fe dit (/) dans la Peroraifon j le Tra-
ducteur des Homélies d'Origene fiir laGenefe, fur l'Exode, fur
le Levitique, fiu- Jofué fur les Juges, & des Récognitions de ,
. ( <«
) KlX&n. Frologo i!tler[:rctalioiiii Ce)!l- tcur , fclon la coiitimie des Ecrivain*
jnent. Ori^en. in £pift- "i Rom prophancs , qui intitulent Icui tr.idiiftion
( i ) Aiunt eiiim mihi : tu his qusfcrîhii , du nom du ïradudeur , & non de ce-
ijioniam plurima in eii tui optrii bahentur , l;ii dont on traduit les ouvrages Da titu^
f.iulinn ntminis tui ? Ruflin. feroretioiie in lum nominis C
tui feriie : Uiiroiiymi virbi
tfiJI- ad Rom. gratin in epifolum ad Romatias e::pUnalionum
( f ) Ruffin. in prologo. libri , ficut V apad aiilhores inquii'.m ficula-
(</) Quelque motif que Ruffin ait eu rci > non illi-js qui ex gr,iCo travf.atvs efl , fei
lie ne pas ("e nommer , il avoue qu'il l'a illius qui tranjlulit ntrtien iilulus Icnet. Ruf-
fait à dciiein. f^erùm ejo qui plus confcien- fin. peroratione in epifl. ad Rom.
liimex quant nomini défera , etiamfi addere if) Uem.Und.
nUqua videor CT* explere que défunt aut hre- ( 5 ) ^"P
'""'
f""^ ""' vocat opui quod olim
cii^re que longa ftnt , furari tamen titulum quidem injunClum ejf ,fed nunc à bealo Gau-
eius qui fundamentutn operis jecit , €?• con- dcntio Epifcopo vehementer ferurgetur , C/e-
jlruendi idificii materiam prtbuit , redum nj>n mentis /cilicet Ejrifcopi Romani Apopolorum
futo Idem , m peroratione. comitis quorum ut fticcejforihus darem cogni-
( « ) Ceux qui difoient à Ruffin de met- tionem , libri à nohis in latinum verlunlur.
t'c l'on nom à la tête de fa traduiSion , Idem , ibid.
ajoutoient que l'on y auroit pu mettre (a) Nous avons rapporté fon tcraoW
^cloi de Jérôme , s'il en eût été i'Au- gna^e un peu plus haut.
Tome II. MMmm
(f42 ORICENK PRrSTRE;
miiins. une partie du premier & du neuvième tome
Nous a\i)ns
des Commentaires d'Origene fur l'Kpitre aux Romains , dans
l'Apologie de faint Pamplule & dans la Philocalic , qui font ,
( <i ) Sci O" Orifents in prima fonte Com- Juper explanalione cjms /crnitiie complez il trac-
memuTicrum in Fiifolum ad Rom.ntos rxpo- tatm quKjitt varies , V txcerpta que t'rl/ola
neni auM raiitne dtijlitr Jtipara , om qysjlio- pcjpni fujfîcere , eempcfuit. Hlcronym. protogo
KDi lati(f:mè fcr'.r.iOavil. bocrac. Uh 7. lap. III Epifl ai Ga'alas.
31- ( f ) ll'ud eemmenet :
ijuoque in prefaiient
Calatai .jjt'ujite 'ffiia folunAna , O" dcti- if) Pamphil. /x:^. i««.
j
tmtm firomamm Jmtum- librutn , ^nmuttit» I (^) Origean sjr tertio tohmint tlKnbrm^
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIIT. (T^î
niciens ou Origene félon la remarque de faint Jérôme , ex-
, ,
& les penfées font de faint Paul mais que le choix & la difpo- ,
Ction des termes font d'un autre , qui a voulu étendre &. expli-
quer ce qu'il avoit appris de fon Maître c'eft pourquoi ajoute : ,
ter aufli l'Apocalypfe mais nous n'avons pas d'autre preuve olypfcapièf
:
•*" '"*J*
qu'il ait exécuté fapromefle, que ce que dit faim Epiphane {c),'
qu'il a commenté l'Ecriture toute entière.
tionum EpipeU PanU ai Theffalon'uenfes frimA feiilenti.is quidcm ipfas ApcfloU cfj'c , difJionem
Jiofimulia qu£ v^irio jriiJiiiliijUe fcrmçiie dij- autem V compoftionem verhorum ejje altcrius
fcruit , li£c inudit. Hicronym. ?/{/?. 9- ad Mi- cujufdtim qui dtila Apojlolo commimorure , O"
nerviii'» CT" Alexatiiirum, qvafi in comrrentarioi rcillgere Z'o'utrit ea qmt
( <t ) l'amphil, in aj'olog. pro Crigene pag. à niugiflro audierat.Vroindefqvi Eiclcfa haiic
176. 177- I9I. epiJluUm pro raiiliita habet eo ,ict!::::e LtudelHr.
(b) Pamphil. ihiJ. pag. 179. 184. Neque enim temcre majores eam i.iiili ejfe Ira-
( f ) Sltlus epifloU qux infcribitur ad He- autem rêvera illam f.iipferit foU
dideriint.Qu'.s
brtos , caret illa fermonis ruficitate <ju<t pro- Deo notum cJJe opinor. Ssd Scripiores quorum
fria eft Apojloli , quippt qui r»de^m alqne im- monumenta ad nos ufque pervencrunt j partim
peritum ftfc caiiftetur in Jlmione , id efl infor- Clementi Romante urbts epifeopo eam aifcribunt,
ma ac rutione dicendi. yerùm epijlola illa in partim Luca qui Evangeliuin , Cf Afhts Apojlo-
pirborum compojîtione majorem prxfert gr^ci lorum litteris prodidit. Origcn. apud, Èufeb.
fermonis elegantiam , utfatebilur quifquis dejlili bb. 6, cap. ij.
differeniia perite juiicare potefi , V praterea ( </
) Omnia hmc txpmere pgillaUm de cd-
fntentias continet admirabiles, nec fcriptii apo- pitibus feptem draconis .... non eft temporil
fiolicis Matenui inferiores. Atque id verijfmum bujus.Exponetur autem iempore fuo in revetatii-
tj]e affentientur quicHtnque yipoj}olori<m fcripta ne yoannis.Origen. tom. 30" in Mattb.f. 94.
«mnte ferlegerint .... ego vero ita cenfeo , ( ' ) £piplian. htref. 6^^. num. j.
MMmm i;
^41 ORIGENE PRESTRE.
ARTICLE IV.
De divers autres Ecrits dOri^cnc.
§. I.
Jfi(an.«•/-/y. i°- Qiic Daniel n'a jamais prophétifé par infpiration, mais tou-
•d Ori^,:. jours par vifion au contraire dans Thiftoire de Sufanne an le
;
Pag iio. fait prophéiifer par infpiration car il y eft dit que lorfque l'on
: ,
dragon, ne font poi^t dans les exemplaires des Juifs. 7°. Qiie
ce qui y eft cité du li\re de l'Exode prouve fufiifamment qu'elle ,
Africain lui propofoit dans fa lettre, il ne lailla pas de les trai- ialemc"d'Â-
ter toutes dans fa réponfe & d'en faire voir le peu de folidité, fricain, fdon
,
11 répond à la première, que {a) Dieu aumt , félonie témoi- Pjg, t,j
gnage de S. Paul parle autrefois a nos Fera en diverfes occajiom
, ^
en différentes ynanieres far {b) un chacun des Prophètes ^ce^-^-
dire , tantôt par vifion , tantôt par infpiration ; on ne doit pas
ctre furpris fi la même chofe eft ariivée à Daniel. Origene ré-
fujet d'en ufer ainfi à l'égard de l'hiftoire des deux femmes qui
difputoient pour un enfant devant Salomon. Quant à la troifié-
me qui eft fondée fur l'allufion qu'il y a entre les deux mors ( c )
grecs , dont Tun marque l'arbre foiis lequel uri des Vieillards-
difoit avoir trouvé Sufanne ^ l'autre le fupplicc auquel ce ca- ^^j.
lomniateur fut condamné,. Origene la réfout en difant, que j^i..
rinterprete Grec a donné en fa propre langue les mêmes rap-
ports, que ces termes avoient dans Ihebreu eu dans le chal-
déen ce qu'il confirme par d'autres endroits de Thebreu où*
i
I
ffilij j ftd & ij ilnguhs. Kam fi atteiidas 1 V/ivi ykf'(éyyt>tis ri iii sx'<"' "* f-^">'- ^'^'"'"'
iiit'cnies , iifitm fanflis ohl'glffe tum divina 1 eft l'arbre que nous appelions un i,t»(;y^Mf>
injemnia , tHm afp^irmonts angdicat , tum \
& S^iifei fign.fi- , il vous coupera.
IslMmm iij,
<^4< ORIGENF PRESTRE.
Pjg. t43 Hcxaples. qiumcinc, en failaiu voir qu'il ii'v a ûii-
Il rclout la
jne ils l'ont obtenue depuis des Empereurs Romains, dont ils
croient lujets & tributaires. Il dit comme w) témoin oculaire,
que de Ion tems les Juits avoient un Chef ou Etnarquc, dont
le pouvoir de l'Empereur i
étoit très -grand par la perniillVon
& qu'ils condamnoicnt quelquefois
voit auflî que à mort. On
pendant la captivité plulieurs Ifraëlitcs jouiflbicnt de grands
biens , & occupoient des places & des emplois conliderabki
dans l'Etat entre autres Tobic Achiacarus , Mardochéc &
, ,
iUos fejj'kt : ut tien t'.ilcr vivant qujm dum djruiU Doniinum ufque ad ea luha Bc- : :
rtgiiaret ille ptpulut , id exfir'.i ffn.us. Fiiinl ncdiiritc omncs qui colitis Dominiiiij
/tuitm iniardum judicia (hm ficuiijum ii^tm ,
Dcum dcoriim canitc & conhtcinini , :
ad mortem ;
«t coitdimneiiliir noniiu:li torum quoniam in Liciilum milericoidu cjus ,
non equidem .«m omni emninc ad hoc licentii , & in Trciila f.vculorum Et faftuin eft cùm
ntc tAmen clancuUim infào to qui régnai. C rcx illos cancntcs audiret ac vidcrct cof
Id quoi citm in Ttgiont hujm gtniii hngo Itm- vjvcnics. Al fecuiidum alia ixcmplana : &
fore ejfemus commtrati , didiamus certo C amlnilariint in média flamma , Dcum hym-
perfuajfî fumus. Quamvis fuh Ramanii dm tan- ne ccicbrantcs , & bcncdiccntcj Domino ;
tHm tribus ftrantur tfft , Juda nemft atque ufqiuadhtc terba IJcncdicite oinnci qui :
( £ )
ad bac , tptid ntbis ngtn-
Sciai iiaque fcricoidia cju?. Cnneilthalur autem in ht'
dtm , non iis qua de Sufanna ,
fobtm in lin- m brtri hoc : Et trcs illi vin , Scdrach , Mi-
tua l'tca fecundùm Craccs , fer totam Chrifi fach , Abdcncgo , cecidcrunt in mcHiura
Ecele/îam circumfeTuntvr , qut tamen in htbr.to igncm vindi : <s- i/lud : Rcx Nabuchodo-
po/îta non f»nt : ntc folum de duabm aliisfec- nofor miratui cil > & furrcxit cito ; &
tionibm , ut dtcis , circa fmem libri i tiimirum rcfpondcns dixit ma^natibus fuis. Sic em'm
de Belo dracone , C ; cti'f^iiaiis que faritcr in Aquilai hebraica dtdioni ferviens edidtl, ( qntm
hebrxo Danielis ttxlu non funt fcrifU Jed : Judai honorifcè pra aliis iredunt interpréta^
C de aliis flurimii qua pro mtiiocrilate no- ,
tum e£e Jcripluram i cujus terponi maximi
fira , dum exemplaribus hihrtii compararemui affueli ftnt ii , qui hebtaa dialtllo ipfi mi ne-
mojfra ,
pluribui in locii interimHS. Kam in fciunt , tanquem il omnium maxitnt fenfum af-
ipfo DanieHi , ubi Je cavùio ardente , illud fecHtm fuetit. ) Sed nofira extmp'aria , quorum
Compedibus conllrifti , invcr.un»$ : fed in etiam vocei expofui , ahirum irai juxia l XX.
tiofiris exempUribus , prêter ea que in hebrai- Interpréta; alterum fecunduni Tbeodotion,m :
lis dhjMtUnt ler/ut non fauci : quorum ini-. if fitut "fd Hiro/^ut fo/itum reftri<balitr
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. 6^
lierement du livre d'Efthcr , qui fe trouvent dans les exemplai- Pag. lié,
Shjann,t j ^od dic'u , f^mentum ; «n<T cum ul- tnex'.ufqué ad h*c verba : ut requiefcant
timis in Daniele ftâiombus i ita quoqiie ijla , ab zruninis & doloribus meis qua; me ,
Vcrfhui ( »( conjeclurn dicam ) ducttuii e?* nunc conliringunt. Nam in Inbraico hsc tau.
aliquot. liem^He in multis aliii /anclis lilris tum verba muUtrii firifla /mit : Die verbum
invenimui , ut alicubi quidam piura apud lies contra Dominum & morere multn
txtarent ,
quàm apud Htbntos s alicubi veto ijuocjueejujmodi deprehcndimus in Jeremia in :
fauciera. hxempli graùA , eùm neii omiiia pof- quo fréquentes Iranfpofliones , permulatio- C
fntfm-Al ctmprchendt, pauca expontmus : vide- nes f-'aliciniorum j iiivenimus. Et in Ccnefi il-
licet ex libro Èfihcrx ubi nec freces Mardochxi ,
lud : Deus quod bonum cùmfaélunt
vjdit :
turum cum quitus Dominus rcfurgit uf- : qnidem extant i ncn auUm apud nos ii i/eniun*
tjue ad fintm , qu.tc»rhque fequitnlur défunt lur, Quid dicam forri de Exoio ? ubi que dé
apud hebttoi, Quaprvfler nec apud Aquiiam tabernaculo , C aula ejus , CT" arca , Cr vefli'
extant , fed apud LXX. (y Jheodoiioiitm , qtix mentis fummi Sactrdolis , C cxterorum Sacer-i
inter fe convemunt. Item alia plurima iiive- dotum habentur ', adeo muhijariam immuiata
tiimus in J<ibo , Itim dtfiiientia, tum redundan- funt ,
ut neque fci:fu convenire videantur. yide
tia in noflrn exempUnbus , pneler illu judto- igitur ( etiuin/î non latcat nos ) hd:c talia irri-
rum. Diftcietitia quidem in iis : Cùm fiirgens ta facerc qux in Ecihft.s nojlris
extmpLria ,
manc obtnHt pro cis lacrificia , lecundum. habeninr ; O" fatril'us legem fgere y tum fepo-
niimeruin iplorum , vuulum unum pro nendi facros libres apud illos uftatos tum yw ,
peccatis , pro animabns corum. Et cùm ditis blaniiendi O" fuadendi , ut ncbis paros O*
accedcreni y^ngeli Dei , ut Ihrent coram nuUum fi^mentum continentes libros Iradanti
Deo , vcnit 4Uoque diabolus cum lUii : An vero prùtideniia quoquc divina in fa^
Hoc : Cirtumitni tvrram & perambulans cris fcripturis , ( quas illa émnes largita effi
eam. verha : Dominus de-
l'ruicreà pofl hxc in Ecclefii thrifi adificatiomm non curavit
dit , Dominus apud hebrtoi non
abflulit : illorum qui prelio empli Juin ; fro quihus
»ran( ; Sicut Dommo plaçait- fie faftura ChriJIus niorluus eut qi-amvis Jilius ejjit
efl ;
eu. Vlura autem in i ojlris , frotter hthnta , non pepercit Deus ipfa chariias fed quem pro
funt : rjuando dixit Jobe uxor tjui , ab Mo : nobis omnibus iradidit , ut cum tpfo nobis omniti
quoufque petfevcrabis dicendo : ecce ma- gratificarentt, Origen, ad Afritan, fag. a}.-
Hcbo adhuc paruni expedans fpemfalutis
(S^^ F. ORTG
r P R r S T R K N .
puiflions leur citer les paflagcs l'elon leurs exemplaires, qu'ils &
n'aïcni plus de prétexte pour niéprifer les fidèles, Gentils d'ori-
gine , & le moquer d'eux comme igiiorans la vérité qui cil
P*>g- li!»- dans leurs Ecritures. Origcnc ajoute que l'Iiiftoirc de Sulànnc
& des V'ieillard-s qui l'avoient calomniée, n'étoit pas inconnue
i}»- aux Juifs, & il montre par plulicurs endroits de l'Evangile de
H*- l'aint Matthieu de l'Epitre de faint Paul aux Hébreux , & des
,
n'eft pas ignoré même des plus limples , que fouvent un Pro-
phète emprunte les paroles d'un autre Prophète ; & il en ap-
porte p^uiieurs exemples tirés des Prophéties d'Ifaïe , de Mi-
chée, de Jeremie & du livre des Pfeaumes. Pour réfuter la hui-
ft4*- tiéme il iie dit autre chofe finon, que le flile de l'hiftoire de
Sufanne ne lui parolt point différent de celui de Daniel. A la
Mr. fin de fa lettre il dit qu'Ambroife étoit alors avec lui , qu'il
l'avoit aidé à la compofer , qu'il l'avoit relue & corrigée. Il faluc
Africain de fa part, de Marcelle fa trcs-fidelle compagne , de
leurs enfans d'Anicet;& &
le prie de faluer auiïî de la fienne
le Pape Apollinaire , qui étoit apparemment l'Evcque de Nico-
ple en Paleûinc , ou nous avons dit qu'Africain faifoit fa réli-
4ence ordinaire. I
S II.
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIIL «?4>
§. I I.
cipcs
c ;
E
parce
fut à
compofa l'Ouvrage
Alexandrie {^)
qu'il
intitulé
&
:
avant l'an 231. qu'Origene
Periarchon {b)o\x des Prin-
prétendoit y établir les principes de ce qu'il
Lj^re ats
Principes,
i^'ja"^^/*"'^
faut croire en matière de religion. Nous ne l'avons plus en
grec j ni même de la tradudiion que faint Jérôme en avoit faite >
fécond original. Car outre qu'il fait entendre dans fon prologue
fur cet Ouvrage qu'il l'a corrigé autant qu'il lui a été pofllble ,
& qu'il en a retranché ce qui lui paroiffoit contraire à la doc-
trine de TEglife, il y a ajouté ce qu'il a cru necefl'aire pour l'in-
telligence du texte de fon Autheur. La raifon [c) que Ruffin eut
d'en agir avec tant de liberté ftit celle que certains hérétiques,
des âmes fur , la pluralité des mondes , fur la nature des aftres ,
( <«
) Eufeb. lih. 6. cap. 14. Dans le fé- lesdeux ou trois premiers tomes fur la
cond livre du Periarchon chap. j. Origene Gcnele ; car le troifiéme étoit fur l'ou-
cite lei explications qu'il avoit données vrage du quatrième jour.
aux premières paroles du livre de la Ge- (i) Kufebe ne marque pas le nombre
nefe &
dans le i. liv. c. $. fon explication
, des livres des principes. Ubros tient de friit-
fur ce qui cft dit enfuitc l'Efpnt de Dieu
: cipiis aiitequam tih iirbe Alcxatidria difcederet
t'toit porte fur la eaux. Mais il marque dans compofuit. tib. 6. cap. 24, mais faint Jérôme
le fécond chap. du même livre ,
qu'il n'a- en compte quatre Periarchon Ubros quatuor.
:
Tome JI.
'.
NNnn
Vfp ORIGENE PRESTRE;
rabics dans la Philocalic (a) 6^ dans la lettre ', b de rEmperenc
)
deux |T.- Origenc a nus un rologuc ou l'on trouve en abrège tous le»
[
do Principes acti^lcs qu'il traite tort au long dans le corps de l'ouvrage. Dans
fcuiiircdiuon le premier livre il tait voir contre les Valentinicns les Mar- ,
»k Pans 16 y.
çjjj,.jj{^,j; ^ Ij.^ Balilidicns qu'il n'y a qu'un Dieu, l'eul principe-
^''" ' de toutes choies bon & immuable de la nature, que ce Dieu
,
Cap. s.
f.[\ incorporel , qu il a un Tils éternel comme lui , né de lui & ,
ûance , félon fa nature divine , car il eft Dieu & homme touc
j. enfemble. L'Ecriture tant de l'ancien que du nouveau Tefta-
Lib.i. cap 1 nient, rend té'noignage au Saint- F.lprir, éternel comme le Père,
part ont péché, & félon les degrés de leurs fautes ont été atta-
chés à divers corps créés exprès pour les punir; cnforte que de
,
mais par des efprits moins coupables que ceux qui habitent ce Uhi.c.s.f,
monde inlcrieur, qu'il diftingue du monde où l'ont les bien- j.
La fehciré dont ouiflent les bienheureux ne les rend pas impec- Lib.i. cap;
cables, depeur qu'ils ne s'attribuent à eux-mêmes leur bonheur '•*'
de Dieu, afin qu'il foit tout en tous. Mais cela n'arrivera qu'a-
près une longue fuite de fiecles. Car après ce monde il y en Lib. j. cap. j,-
& dans chaque ciel ils feront inftruits de ce qui regarde la fitua-
tion & le mouvement des aftres.
N N n n i;
6^1 O RI GENE PRESTRE;
leur cccur de pierre (^ )e leur ilonner.it un cwur de ch(Ur. 11 fait voir
qu'aucun de ces pafl'agcs n'cft contraire à lu liberté ; que lorl-
qu'ii clt dit que Dieu endurcit le cœur de l'ini , & qu'il fait mi-
fericorde à l'autre , cela ne \ eut dire autre choie linon , que
Dieu dirterant pécheurs, les uns abufent de (a pa-
de punir les
tience , de jour en jour de nouveaux pèches i
ei\ ct)ninietrant
les autres au contraire en profitent pour faire pénitence & fe
convertjllent. Quant aux paroles d'H/echiel , elles lignifient que
ceux qui font appelles au falut ne peuvent y parvenir par les
feules A)rcei; de leur volonté , qu'ils ont de plus befoin du fe-
cours de la grâce de Dieu. En répondant à ces paroles de faine
Paul ô homme qui itcs-vous pour contcjicr avec Dieu f un v,.if'e
:
fait toutefois de telle forte que dans les choies mêmes qui dé-
pendent de notre libre arbitre nous avons befoin du fecours de
,
Dieu de même que Dieu n'opère pas dans nous le bien qui
•>
lifa. }. cap. 1- dépend de lui, fans que nous y coopérions. Origenc enfeignc
comme les bonnes penfées nous font fuggcrécr. parles bons An-
ges, ainfi les mauvais nous en infpirent de mauvaifes > que
quoiqu'il foit en notre pouvoir de leur rélifter, nous ne pouvons
néann\oins furmonter leurs attaques fans la grâce de Dieu enfin ;
vrc^dc»°Prui"
Ecritures de l'ancien & du nouveau Teftament. i". Parle con-
«ipcï- fentement unanime de toutes les Nations. 2°. Par l'accompliUc-
lob, 4- cap.
I . ment des Prophéties qu'elles renferment. 3°. Par le fang dont \
les Martyrs ont fccUé la foi qui y eft enfcignée. 4.\ Parce qu'on
n'y ri. marque rien que de divin. Il diftingue trois fens dans l'E-
criture, le littéral ou graniniatical j le figuré ou allégorique, &
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. ^n
l'anagogique ou myftique, ôc montre que plufieiirs le font écar-
tés de la vérité , pour avoir pris trop à la lettre des exprcflions
figurées , ou pour avoir voulu trouver des myfteres partout. On
trouve enfuite une récapitulation {uj de ce que F auteur a dit dans
les livres précedens fur le Myftere de la Trinité; puis un écrit
ou plutôt un libelle diiïaniatoire. compofé par quelque ennemi
d'Origene , & intitulé les lamentations d'Ori^enc. C'eft une pièce
fort méprifable. Le Pape Gelafe Ta mile au rang des apocryphes.
§. I I I.
Traité de la Prière.
1^^
"*"
imprimé ensirec
^ " àOxfort en i6S6. une ^^tr^^ "^"^
copie entre ""t
iJi jj
in-12. fur »
fan 240.
(rt) Sciiltet. tom. 1. niehùli patrt'm pag. rifurreflione. Pamphil. in apolog. pag. ^gj,
i)0. croit que cette récapitulation eit de { e Qiiomodo iiero fectptAùm illes
) intrrrâ-
faint Pamphile ou de Ruffin y mais il n'en gubjt AdumuYH dxens ; Vbi es ? vttiim de Ins
«lonne point de railcn. plus Uih J;j]lrumi<s fp.i qu£ aj^uL Geutfim
,
NNnn iij
tfy4 ORIG E NE PR F. S TRî ,
Analyfc de 1 i. Le
prcnuLidcUciii c,u'("5rii'ciK- le propdia en compofnnr
ce Trauc.
ce traite tut de rcpondie aux tuullcs railons de quelques impol-
tcurs gens inconnus & lans auihoritc </ ) qui loutenoicnt que
Ori^en, !:h
(
,
ittral.fa^. K,
tilt. Oxan. la prière étoit •nulle & lupertîuc. Ils alloicnr encore plus loin ,
&: tout ordonne & que nos prières ne peu\ ent rien changer à
l'cfi décrets éternels, j| cft inutile de prier. Ils diloient encore:
faire de prier & moins encore s'il cft du nombre des réprouvés.
,
37- & fait voir par l'hiftoire des Machabécs que les faints prient
pour nous. 11 feroit même ridicule ajoute Origene, de
, croire
que les Saints qui ont reçu la perfection de la fcience n'aient ,
pas recula perfection des autres vertus dont une des prin-
auffi
cipales eft la charité du prochain.
qu'Origenc commcno Tes Conimcntarc; mes fur les Cantique; écrits vers l'an 240.
fur la Gcnefc avant 1.41 & que ceux qu'il (a) Origcn. lit. de crut. fug. 16.
& les chofes de peu de conféqucnce ne doivent point être l'ob- '*^'
jet de nos prières & nous n'en devons demander que de ce-
5 ,0 §, ^^
leftes & de grande importance. Celui qu'il faut prier eft le Pcre, <<;,
me Uî'i de les livres contre Celfe que tous nos vœux , nos prières » :
eft au-dejfus de tous les Anges , le Verbe vivant anime , qui eft ^
JDieu lui-même & encore Nous rendons l'hommage de nos prières
•,
:
à un feul Dieu ^
à [on feul Fils , qui eft fon Verbe fon Image. ^
Je veux dire que nous offrons nos vœux au Lieu de l'Univers par
fon Fils unique.
I V. Origene donne enfuite l'explication de l'Oraifon Domi- Expikatfon
nicale qu'il croit être difterente dans laint Matthieu dans faint & "^^ l'Oraifon
^°™'"'"^'=«
Luc &
diaées par Jefus - Chnft en différentes circonftances ,
,
"lorfque nous difons qu'il eft dans le ciel nous ne devons pas , «*?
notis imaginer qu'il y eft comme les corps font dans les lieux
qui les contiennent, autrement il faudroit dire que Dieu eft s^;
(<ï ) Lih. 5. cont. Cetfiim. pa^. 23^. Il dit mpnm cum r.ure fuo freamur. Vo:cz aufli
la même chofe dans fa douzième Home- rKomclie 4. /». J,rf>« l'Iiomclie 1 5. ib. C?'
lie lur Eicchiel Vt numquam ad radka
:
^
3i<. in Lucafn. Au commencement Au .c\a:i-
utpraifecmh ponatur qii£ in Evu>:';elio frx-
, tnéme livre contre Ceire lut^
adrefl'e
<
, il
•fc^mr, ««ewiJMs ^efum Chrifinm Dfmimm- I même ies prières a^ Dieu par C.
J^
'6^6 ORIGENE PRESTRE;
plus petit quclc Ciel, dans lequel il cil corporel, divifible, ms-
l'^g- teriel, corruptible; ce qui ell impie. C'ell pourquoi il \ eut que
l'on donne lui fens fpiritncl à tous les endroits de l'écriture qui
Icmblcnt attribuer h I>icu un corps ou quelque choie de maté-
riel. Par la féconde demande , nous prions Dieu de nous don-
ner la lainte grâce perfuadés que fans l'on divin fecours nous
,
rcmctions à ceux qtii vous ont offcnfez^ 11 dit que tous n'ont pas le
pouvoir de remettre les péchés mais ceux-là feulement à qui
,
eux & leur dit : Recevez^le Satnt-Efjnit y les pi-chéi feront remis À
ceux à ^ui vous les remettrez^, d- tls feront retenus à ceux à qui vous
les retiend:cz^ Ce pouvoir toutefois regarde les péchés commis
contre Dieu. que chacun de nous peut & doit remettre
Au lieu
les oflfenfes qu'il a reçiics. Il fc plaint de ce que quelques-uns
accordoient le pardon pour les crimes d'idolâtrie, d'adultcre &
de fornication, ôc fcmblc dire que cela n'eft pas mt-me au 'a)
I3«. pouvoir des Prêtres. Par la dernière demande nous prions Dieu ,
non de nous délivrer déroutes tenrarions ce qui ne paroitpas ,
( 4 ) /)» quidam nefcio ijuomodo fbi ^ffu- /incere pénitence. Vtici comment il s'ex-
meniti qut SacerilotaLm di^niialfn excidunt plique dans le troifiéme de (es livres con-
C fortafjh iitn probt caiUniet fienliiun Sa- treCtlfe, pag. l^l. Janurta ptccamtnjuam
cenlotaUm ,fe iJolo'alrix veniam factre fcjje feiira ijl dijciplina , prtciput lonlaminaloi li-
rltrÏAiiHr 1 aiulierium quoque C firnicatio- Lidiiie ,
commiimone rejiciuni tiojlri
quoi t fita
ntm rtmittere , ac fi ipfiorum prccibui qui hoc tjuanlunwis Celfus toi nugaàbui cir{u!atoribus
perpetraverant dimiiterelur pccamm quod efl fimiUi facial tt r^lhagor-torum qnidcm zene-
'(
ad morttm. Origcn. de orai.pag. I3i.. Mais randa fo'.a poiitbat ctnotaphia dif.ipUiit fut
en compirinc cet endroit avec ce qu'O- dtfcTtortbui a nimirum quoi haberct let pr»
rigcnc dit ailleurs Je la dil'cipline que l'E- Korluii : hi veto mi perditoi , De/que mortSos
gUlc obitrvoit à l'égard des pécheurs cou- lugciil (OS qui libidtnt agiote fimill malo liéli
pables de grands crimes , or» voit qu'il futrint : ac rurmm refipifctnM , haui fecitt
rcconnoiiiuit pouvoir des clcfi dans les
!(-• quam rcdiziiz/Oi recipiunt landtm pifi lounto»
Minilire^ de î'h^lilc pour toutes fortes rem melioris mentit apprcbauontrr quam mm
de pcchc» i raaii i.)uc conforniémcnt à l'cf- primum ad rthgionem difcendam admiiitrentur
prip de l'hglifc , iic à la difcipline de ce eà tamen condilione , ut qut i„m [^•'f! fuiii ^
lems là, il ne croioit pas qu'on pût ab- excludantuT in poferum ab omnibus 'irnitali-
soudre les pécheurs qu'après une longue & lus Cf tnagiJiTattbm eccUfr,.Oicii.
Delivrez^noHS
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. '<^?7
les mains étendues & les yeux élevés au Ciel. Mais fi on ne ^^^ ^ °„'j
^^'
lepeut à caufe de quelque circonftance particulière ou pour Prière,
,
dons celeftes , prier tant pour les propres befoins que pour ceux
de fes amis & de tout le monde ; & terminer fa prière par la
glorification du Père du Fils & du Saint-Efprit. A la fuite du
,
§. I V.
propre pour exciter des Martyrs à donner leur vie pour la dé-
fenle de la vérité, que les paroles même de la vérité. On croit
qu'il le compola à Cefarée en Cappadoce où il le retira pendant
la pcrfécution de Maximin , &: où il demeura caché durant deux
ans chez une Vierge nommée Julienne.
Analyfc de 1 1. Il les exhorte d'abord à compter pour rien les travaux de
kn^i'édi'tio'n
cette vie & à le fouvenir pendant tout le temps de leurs com-
,
l'affection naturelle pour des enfans pour une femme & peur les ,
ment aux biens ou à la vie mais être détachés de tout, & unis
;
entièrement à Dieu & à la vie qui eft dans lui, & dont nous de-
vons jouir avec fon Fils unique. 11 ne faut {c) pas feulement
Sirmanta. Or:gen. Je txhtrt. Muri-r. p. -.oj. pudùre digna puli : alijitt id mr.xime /î teltira-
(_* ) Ekuii. Hift. Eul. tapi. »./"»^- » 1.S- tMf»trU (um hinore , <j- fufiefui à ^lurimu
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIIT. 6<;p
combattre pour ne pas nier mais encore pour ne pas luccom-
;
des charges. Il avoit aufli une femme, des enfans, des frères & Pag. loi;
des Iccurs & de grands biens. Origene en prend occafion de loj. \76.
l'animer davantage au martyre parce qu'il fera d'autant plus ,
,77.
glorieux qu'il aura préféré Jefus-Chrift à tout ce que l'on peut ,7^^
aimer fur la terre. Puis il ajoute parlant de lui-même Je fou- :
rhéens &
autres peuples idolâtres , eft devenue pour eux une
neceftlté par l'engagement qu'ils ont pris en répondant à leurs
Cathechiftes Nous Çervirons le Seigneur , car il efl notre "Dieu.
:
Il leur propofe la joie que les Anges recevront en leur voiant 17,;
confefler le nom de Jefus-Chrift , la confiance d'Eleazar & iSi. &feqq.
des fept frères , dont le martyre eft décrit dans les livres des
Machabées ; le précepte que Jefus - Chrift a fait non à , fes i?î^
ennemis , mais à fes amis de boire le Calice de fa paftion
, 5 l'e-
O O 00 ij
'66o ORIGENE P R E S TRE
Pag. 101. xcmplcdu Sauveur qui pour avoir Ibuftcrt la mort fur la croix,"
ïoj. cil alU? à la droite de Dieu ; l'avantage qu'Anilnoil'e pourra pro-
ao4. eurer à les propres cnfans , en priant pour eux après (on niar-
«>5' tyrc la gloire dont les louHranccs leront rcconipenfces ; le dan-
;
ces faux préjugés & foutient que ces noms ont quelques vertus
particulières pour attirer les démons ; qu'il n'eft permis de don-
ner au vrai Dieu que les noms que lui ont donnés Moïfe , les Pro-
phètes & Jcliis-Chrift f^avoir Sabaotli Adonaï Saddaï
; le
, , , ,
§. V,
voit Tous le règne (^) de Néron 5 le fécond fous celui d'Adrien *-'^"^,'«''ts
&: des Empereurs fuivans. On croit (f] avec beaucoup de vrai- àqudîeocca^
femblance que c'eft à celui-ci que Lucien adreffa le dialogue ''°"*
intitulé le faux Prophète, qu'il compofa fous l'empire de Com-
mode après la mort de Marc-Aurele qui y eft appelle Dieu. Ce
Celfe avoir d écrit deux livres contre les Chrétiens , difterens
( )
qu'il n'étoit gueres {h) poffible que les calomnies de Celfe impo-
fiiflent à quelques perfonnes. Craignant (/) néanmoins qu'il ne
s'en trouvât d'aflez foibles parmi les fimples fidèles pour fe laif-
fer ébranler par les paroles de Celfe & entraîner par fes raifon-
nemens; ne voulant d'ailleurs donner aucun lieu (^) de croire
qvi'il refufa d'exécuter les ordres d'Ambroife , il entreprit de
réfuter les calomnies de Celfe contre la Religion Chrétienne,
ôcadrcfla fonouvrageàAmbroife. Il eft divifé en huit livres, que
nous avons encore en grec. Eufebe en parle dans fonhiftoire (/)
& y renvoie dans fes livres contre Hierocle, tous
Ecclefiaftique
ceux qui aimant la vérité, voudront connoître ce que (w) c'eft
(/) Eufeb. in Hierodem. fag. 43,j; I vel dicentur foflhac in antecejjitm dijjilviti
ix) Ongen. in prxfat, fag. i. Eufeb. w Ww»f/ew,;><i^. 433. 4J4,
ih) Ihid.fag. l.
'
00 00 n'y
, ,
plus de l'oixantc ans. Ainli il faut mettre Tes livres contre Celle
en 24y. lous Philippe, puilquc dans le tcms qu'il les tompola
l'Eglife lelon le témoignage {c) d'Kulcbe, jouilloit d'une pro-
,
S*-''
""'^?.
"^ •
à-dirc de leurs Agapes qu'il dit être contraires aux loix. Ori-
, ,
de Canibiit,e genc rcpond qu on ne doit point trouver mauvais que ceux qui
en 16^8. connoitient la vérité faflent des aflemblées pour Tes intérêts,
Pag. 4. fuflent elles défendues par les Loix, qui dans ce cas doivent
j. être regardées comme impies. Car de même que 11 un Tyran
s'étoir rendu maitrc de quelque Republique ceux-là feroicnt ,
( 4 ) Scrip/trimt ctntTtt nei Cel/ut tttqme ( 1^ ) Denuô caluniniaiorei noflti caufam lan^
Pïr/Ajr/ns. fruri Ongents , ét!ttri MtthoJius torum meluum ^wi^ui niinc Romant rei a^i-
Bjifehmi CT* jtpeUimtru foriigimtt re/fonJerunt. tdntur in mulliludtttem fidtlium tmftruul.
Hieronym. «/•!/?. 83. Origen. lib. 3. cont. Ctlf.fag. 110.
( i ) Qui Ct!/ui , ne eemmunem quiiem vi- (<) Quum auitm ferturbationel ecdttn
tum inttT homutti tiiit , Jed jam dud»m de- tempore ( fub Ihilipfo flurei acitdertnt in
)
fun{bu f/î.Origcn. lib. l.f-ig. j. refMica : Orientalet tjuidem froiintit farf.m
( c ) Qho temfore cum j\dei nopr* , ut par tribuiorum exadionibus gratata , fartim tjuud
trat , augiretur in dm , C dodrina Chrijlia- trifeui iii cum tmferio frttjje if/Jui ,
nationibus
ntrum fummà ubiijue Uhertaie frutretur , Ori- intoUrabilii ommbui ijjel , notât ris moUta ,
gtaei iam jexa^enuTio major oîlo libros Papianum ad fummtm rtrum ctentrunt , ili-
ttmfo/uit advtrsùs Itbrum ijuemdam Celjî Epi- demque Myferum C
tannoniorum ne^etia AI4-
tmti ttntru Cbriflianoi , ^ui de vera dailnna rinum fofofcerunt. Zozimut. lib. 1. htfl. pag.
infcritituf Eufcb. lib. 6, caf. 36. 34t,
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. 66^
nomment le diable & pour travailler au falut de ceux à qui
,
Doûrine , comme il
encore quelquefois parmi les (^)
s'en fait
véritables Chrétiens. La Rehgion prouve encore fes principes
par la vidoire que les Chrétiens ont remportée fur le monde
entier malgré les Arrêts du Sénat de Rome les perfécutions
, ,
( a) VxrlMt vero.per frodigia qutfaCla vivunt juxt» volmtattm i^fiut. Lit, l. c«nt^
tredimm , tum argumeniis aliis , tum quia \ Celf. pag. f.
fit-
{^trfiint ttiam nuuc eorum vejf'gia afud eus mi \.
<î<^4 ORIGENE PRESTRE,
Pig «. rci.qui leur foiu coniioîcrc leur devoir, afin que tous foicnC
y. iiiexculablfs au jour du Jugement. 11 avoue de nicmc que les
Chrétiens ne mettent point les idoles au nombre des dieux, &
dit que le culte d'un leul Dieu , ellune de ces vérités iinpri-
nices dans le cœur des hommes : mais il loutient qu'on ne peut
fans une calomnie manilelle accufer les Chrétiens d'ajjir par ,
11. ce )our-Lt : Seigneur , n'avons nous pas chafjc les démons en votre
nom, (^n'avons nous f as fait des miracles en votre nom. A l'égard
de Jefus - Chrift quand il feroir vrai que nous ne pourrions
,
due à leurs crimes, & les bons la rccompenfe qu'ils ont méritée
par leurs vertus Le niyftere de la rcfurreclion des morts n'eft-il
?
obfervé
,
mes & parce qu'il avoir falfifié un paflage de faint Paul, pour
h
fay:ffe de la vie efl un mal, il lui en fait des reproches , & dit
que l'Apôtre , &
les Chrétiens avec lui, ne croient point que
la fagefle foit une folie devant Dieu , mais la fagefle de ce
monde entendant par là toute cette vaine philofophie qui doit
;
dence que n'en ont parlé ni Platon, ni tous les Sages d'entre
,
mots /c- Dieu d' Abraham dans le formulaire dont ils fe fervent >
: ,
dont fe fervent les Samanées & les Bracmannes parmi les Phi-
lofophcs Indiens 5c les mages des Perles dans les opérations de
feurs arts qu'au rapport de ceux qui fçavent l'art de conjurer,
>
la vertu eft telle que les démons -mêmes cèdent & fe fou-
,
ces noms n'auront pas plus d'effet que ceux qui n'ont aucune
Mv. verru cjue le nom de Sabaoth , ou celui d'Adonaï que l'on
;
tiens vient de Dieu; que la pauvreté de la mère dont Jefus eft Pjg. "•
né & le lieu de fa naiflance , font des preuves que les Prophé-
ties ont été accomplies en lui que l'adultère de la mère de
5 ^i"
Jefus avec un foldat nommé Panthère eft une fidion pour di-
,
Une yierge conavra (^ enfantera un fils , k qui on donnera le nom ^^"tth. i. *j*
marque que le mot aima , que les Septante ont traduit par celui
de Viery: dans le texte d'Ifaïe , fe trouve auffi emploie pour
fignifîer une Vierge dans le livre du Deuteronome , où il eft dit :
Si une fille Vierge ctant fiancée a, un homme , eft trouvée dans la /)<«»«•«»»».
ville avec quelqu'un qui la déshonore , vous les ferez^fortir tous deux ^^"" ^^' ^
à la porte de leur ville où vous les lapiderez^ Il ajoute que la fuite
du texte d'Ifaïe demande neceftairement qu'on traduife le terme
Aima par celui de Vierge. Autrement quel figne & quelle mer-
veille feroit-ce qu'une jeune fille, quineferoit point vierge mît
un fils au monde ? & ne convenoit-il pas mieux à une Vierge ^j;
pure & chafte, qu'à une femme qui auroit conçu à la manière
ordinaire , de mettre au monde Emmanuel, c'eJft-à-dire Dieu avec
nous >.
cette vifion / C'eft ainfi qu'il fait parler un Juif, pour combattre
l'apparition du Saint-Efprit à notre Sauveur fous la forme cor-
porelle d'une colombe. Mais avec toutes fes lumières , il n'a pas lU
pris garde , dit Origene , qu'il fait faire fon objection par un
homme à qui les écrits des Prophètes ont perfuadé une infinité
PPpp ij
<S6S ORICENE PRESTRE;
de cliofc? beaucoup plus furprcnantcs que n'cft l'apparition do
la Colombe. Comiueiu en ert'et lui jiiifpounoitil prouver que
Dieu aie dit à Adam à Eve, à Cani à Noé à Abraham à Ifaac
, , , ,
vêtu de notre chair mais encore après l'a mort par les mira-
,
cles que l'es Apôtres ont faits &c que font encore les Chrétiens
,
de nos jours en qui il refte des traces de cet efprit qui parut eu
,
diverfes maladies & par les lumières qui leur viennent de Dieu
; ,
qui marque que les Gentils croiront en lui ôc qu'il fera mené à
,
pe les Juifs & tous ceux qui ne croient pas en Jefus, c'cfl qu'ils
43. ne f^avent pas que les Prophètes parlent de deux avenemens
du Chrift le premier où il devoir paroître dans la baflefle 5c
;
PPp^piij
,
<Î70 OR G I E N r. r R E S TR E .
Pjg î4- n'a rien fait d'extraordinaire qu'en vue de corriger les moeurs de
ceux qui étoient les témoins de les miracles il Iburient que la :
naiflance de Jefus étant telle qu'elle eft décrite dans nos livres
faints, on ne peut nier que fon corps ( a) n'ait quelque chofe
de plus divin que les autres, & ne puilVe même en un fens être
appelle le corps d'un Dieu.
Analyfc du j X. Dans le fécond livre Origcne fait voir contre Celfc que "^
fécond livre t •/- i
•
c- '
contre Celle. ^^"^ °^^ J^'fs qui ont cru en notre Sauveur n ont pas pour ,
CaUt. IV. y. depuis. On voit en effet par l'Epitre de faint Paul aux Galates
que faint Pierre obfcrvoit les coutumes prefcritcs par la loi de
Moifc, & dans les Aclcs des Apôtres, qu'il oblérvoit encore la
diftiniflion des viandes en pures & impures lorfqu'il fut envoie ,
à Corneille. Saint Paul allègue la loi de fes pcrcs dans tous (es
difcours. En auroit-il agi de la forte s'il l'eût abandonné. D'ail-
leurs il eft certain que les cérémonies de la loi & les écrits des
Prophètes fervent d'introdudion au Chriftianifme & que c'eft :
Rem. XVI. ij. par leur moïen que l'on parvient à la connoilVance du myficre
qut étunt demeuré cache dans tous les fiecles fajfez^^ dans les oracles
des Prophètes , a
par la manifcftation de Jcfus-Chri/l
été dccou-jcrt
j(>*n. v.4<. notre Sci<pieur. Il difoit Uii-mémeà ceux qui le rejettoient Si vous :
les écrits du Prophète Haïe montrant par-là que les écritures des
:
( 4 ) Non i^norans tamen qutJfi tjtniem , iamfenfi» Dct corpus, Origcn. lib, I. c«nlr«
it» itl /(ritilur , naïui tfl , foffei tfjc enfui ^«o- Cet/, fuig. i4.
^»( ejiu iit/iniui c*tetis , 4/j»e ttiam in jut-
,
^^î^^'
gene que conformément aux oracles des Prophètes il ont vu
,
,
unis au Verbe pour ne faire qu'un tout avec lui. Il ajoute que 66,
les Prophètes avoient prédit la trahifon de Judas & les perfé- , 67.
cutions que Ton a fait fouffrir à Jefus & à fes difciples qu'il a ; 6%.
prédit lui -même que fon Evangile feroit prêché dans tout le
monde ce que fon ne peut nier être accompli puifqu'il n'y a {a)
, ,
ignorans qui n'en ait eu connoiflance & n'en ait fuivi les ma-
, , ^j,;
Titus ruina cette ville de fond en comble que les païens mê- ;
avoir prédites. A foccafion des miracles de Jefus - Chrift que go. 81. 8J.
donne pour difcerner les vrais des faux miracles, font les moeurs
de ceux qui les font, leur doctrine & les effets qui en fuivent.
Jefus-Chrift n'a donné aux hommes que des préceptes utiles , <i;
la dodrine leura enfeignée a eu la vertu de les détourner
qu'il
des péchés aufquels ils s'abandonnoient , & il a pratiqué le pre-
( 4 ) Omnem enim humanam naturam vicit I ullum genm hominum à <^uo hxc dtClrina rfj
ferma }Ttdt(ntm cnm feientia ytitc sidnt tefta ntnfit, Lib. x.fag.ii. 6p
tfl J
. ^
Lib. i.p. î4. des démons ? Les Charlatans ne fc mettent pas en peine de cor-
riger les moeurs de ceux qui les admirent ils n'en font pas , &
capables, étant eux-mêmes trcs-corrompus. Leurs prcrtiges ont
eu peu d'effet. Thcudas ne fut pas ph'itot mort, que ceux qu'il
Lib. i.p. 44- avoit Icduits le diflipcrent. Un certain Judas de Galilée quiavoit
d'abord un grand nombre de Juifs aïant été puni
attiré à fa fuite
pour les demeura prefque fans difciples. Ceux de
avoir léduits,
Simon abandonnèrent fa doctrine après fa mort ,& je crois, dit
Origcne qu'à peine en trouvcroit-on aujourd'hui trente dans
,
le
monde.
>j. & 9^. X. Quant à la refurrcclion du Sauveur elle ne peut être foup- ,
aïant bien voulu être attaché à une croix, y mourir comme & ,oj.
un homme , des chofes demandoit qu'il fût aufll en(b-
la fuite
Veli comme un homme. Ce qu'il y a de certain c'efl: que li les ,
l'efprit d'aflronter, & de méprifcr tous les périls qui les mcna-
^oient d'une fin pareille à celle de leur Maître, d'abandorncc &
leur patrie pour aller prêcher par tout fuivant fon ordre la Doc-
trine qu'il leur avoir enfeignée. Ils n'étoient ni des fages , ni L;b. j^ p. ^j^
des fçavans , mais des publicains & des pêcheurs qui n'avoient
aucune teinture des lettres. Car c'eft ainfi que l'Evangile nous
les décrit, &
qu'ils fe prefentent eux-mêmes. D'où leur venoit
la force de difputer contre les Juifs & contre les Gentils, la &
vertu de gagner leurs efprits fuion de la puiflance divine de
,
celui qui en les appellant à fApoftolat leur avoir dit Suivez^ Mauh. u. iji :
moi, ^je vofts ferai des pécheurs d'hommes ! Jefus Chrift étoit donc iia.
Juifs étoit impertinente, puifque convenant les uns & les au-
"0^'''='"'= ^i"
très que Dieu avoit prédit qu'il viendroit un certain Sauveur, jj^^^
Juifs à fe féparer des autres pour luivre Jefu-s que c'eft donc : iitf,
Lib. A. pag- dcvroit venir. 2". Que ceux qui Ibrtiienc d'Egypte avec Moïlc
iS^'ij-
n'éroicnt pas Egyptiens nmis deleendus d' ancêtres Hébreux,
,
Juifs &
des Grecs; qu'ils n'ont point de Temples qui appro- Vi«. ut.
chent de la magnificence de ceux des Egyptiens , que ce qu'ils
ont de grand , c'cft le Dieu qu'ils adorent , ce lont les Prophé-
ties & les Apôtres qui renferment de grandes cho-
Ecrits des
fes fous des paroles & où il y a de quoi exercer les
communes, '^t-'
perfonnes les plus éclairées aufll bien que les plus limples i
avons vu nous mêmes piufieurs qui ont été ainfi délivrés d'acci-
dens facheuXjComme d'égaremens d'efprit, de manie & d'une in-
finité d'autres dont ni les hommes, ni les démons n'avoient pu les
foulager que tous les miracles que les Poètes attribuent à Ariftée, nj. &fëœ(i.
;
qu'Apollon fit mettre au nombre des dieux, à Antinous & aux au-
tres divinités du paganifme ne font que des fidions mais, ajoute-;
t'il
, ce n'eft pas une troupe d'importeurs qui par déférence pour
\qs ordres d'un Empereur ou par complailance pour les defirs
, ijî*
cité faifant voir que ceux qui les ont mis par écrit ne peuvent
,
M'» des fous & des étourdis. Nous les recevons, répond Origene,
parce que notre dodrine promet de guérir ceux qui font dans
ce mauvais érat mais nous y invitons aufll les fçavans les fa-
: ,
ges & les prudens perfuadés que le fçavoir «5c les autres belles
,
qui ne le font que depuis peu, & qui n'ont pas encore reçu le
fccau de leur puritîcation c'eil-à-dire le Baptême: l'autre des
, ,
déclarent hautement qu'ils font redevables aux Grecs ^-^ aux Bar- j^^^^ , j
eftbrrs pour obliger ceux mêmes qui font imbus des maximes
de la Philofophie à feryir Dieu comme nous , leur montranc
14^
l'excellence & la pureté de notre culte. Pour répondre à Celfe,
qui non feulement faifoit palier les Doéleurs de la Religion-
Chrérrenne pour des gens grofllers j mais qui les accufoit° en-
core de n'inviter à leurs Myfteres que des pécheurs. Origene
continue Il y a de la différence entre préfenter à des âmes in-
:
14?;
Aia-.es les remèdes dont elles ont belbin, & appeller les
efprits^
,^
,
iÇjr, O R1 (i E N r. PR r s TRE ,
car il n'y a point d'homme qui n'ait péché, & il eft impolliblc
même qu'il y en ait, à la rcicrvc de celui qui a paru en la pcr-
Ibnne de Jclus-Chrifl: lequel 11'a jamais commis de péché. Il
,
n'eft pas poilible non plus que l'homme , appuie fur i'a propre
vertu , s'élève vers Dieu ; & pour qu'il en obtienne mifericor-
de, il eft necelfaire qu'il s'abbailVe devant lui par le fentiment
de fcs crimes palVés, joint à in-ie vive douleur de les a\oir com-
mis & à la rélbhuion de pratiquer toutes les vertus. Au refie
, ,
qu'il n'y a pas plus de raifon de comparer les Juifs à ces vils
iSr.
animaux , eux qui ont fait voir dans leur conduite une ima"^e
de la vie celefte ne reconnoiflant d'autre Dieu que le fouve-
,
۔o OR G I E NI- r R L S TR E
paillon humaine, coiiunc la colcrc contre les impics, cela ne
Pag. 119. <.<oit pas s'entendre à la lettre mais d'une certaine conduite
,
jitf. dont il ufe pour châtier phi.s rudement ceu.\ qui ont commis
j,,. de grands pèches, ou pour les engager à le corriger.
Anaiyib du ^ V 1 1. Cclfe ne vouloit pas que l'on crut qu'un Dieu , ni
cMuimc'nic im Fils de Dieu fiit delcendu fur la terre , ni qu'il y del'ecndit
''"^*
jamais. Pour le convaincre du contraire , Origene le renvo'ia
au.x Prophcrics qui marquent la venue du Mellie , & à ce que
*^^'
t;4- 1«-'^ Chrétiens diljnt de Jcfus-Chrill. Celle ajoutoit que les Juifs,
FW. .XX. >. 'ans contrevenir à leurs Loix adoroient le Ciel les Anges le, , ,
»«•«;;• dant ces (brtes de culte, ceux qui l'ont obl'ervée n'ont jamais
•}«.
adoré que Dieu (cul que s'il y en a eu qui le foient lailVés aller
;
au culte lupcrrtitieux des anges &des aftres ils ont par là attire ,
»4l- la colère de Dieu fur eux Sx. liir toute leur Nation. Il fait voir
cnluite par les oracles des Prophètes, que Dieu fera pafllr tous
les hommes parle feu que ce feu n'épargnera que ceux qui
;
tres écrits.
.
la Loi de nature , dont Dieu eft l'auteur ; &; la Loi écrite , par
laquelle les focietés politiques fe gouvernent. Ilell julte que
ches que Celfe leur faifoit, comme de fe croire plus laints que î«4.
Celle que Jefus-Chrift n' eft ni le feul , ni le premier qui ait été
envoie , il en tire cette confequence qu'il a donc aufli été envoie ^^^s
& les Juifs reconnoiflènt un même Dieu ; qu'ils confeflent éga- 171;
lement uns & les autres que les livres qu'ils nomment fa-
les
crés,font l'ouvrage de l'Efprit de Dieu mais qu'ils différent;
entre eux dans l'explication de ces livres, & dans leur manière
de vivre. Il ne nie pas non plus qu'il n'y ait diverfes hérefies
parmi les Chrétiens mais bien loin , dit-il, de traiter indigne-
: un
ment ceux qui ont des fentimens contraires aux nôtres nous ,
en cet état , eft -pervertit (^ qu'il ^cche étant condamné par Jon propre
jugement.
X I X. Le fixiéme livre eft \\\\ paralelle des écrits de Platon ; Analyfc da
avec ceux des Prophètes & des Apôtres. Origene y fait voir que ^"éme livre,
fi les écrivains facrcs ne fe font point fervi d'un ftileauflî fleuri '•7Ï-.
& aufll étudié que celui de ce Philofophe, c'eft qu'ils n'ont pas
eu feulement en vue de dire des chofes véritables ils ont voulu ,
tes ont dit de Dieu, ils l'avoient appris deDieti-même & non ,
des livres de Platon , écrits long-temps après eux qu'il n'eft pas ;
l'univers.
»sj. XX. Cclfc reconnoiflbit qu'il y avoir parmi les Chrétiens de
la modeftie & de l'humilité. Orii^enc répond que l'humilitc ,
été élevé parmi les Juifs & qui bien loin d'être inftruit dans
,
lïs. fon pats, auroit-il lu les hvres de Platon? Les Prophéres n'ont
«ST. rien emprunté, non plus de ce Philofophe , puifqu'ils ont vécu
t9f» avant lui & qu'ils ont dit des chofes beaucoup plus excellcn-
,
ajtf. tes que celles que l'on trouve dans fes écrit.s. Origcne fait enfuite
».^ une peinture des myfleres de certains hérétiques , nommes
i°i' Ophite.s à caufe qu'ils prenoient la défcnfe du ferpent qui fé-
,
dujlit E\e, & dit que l'on ne peut fans injuftice leur donner le
Dom de Chrétiens, puifqu'ils ne reçoivent pcrfonne dans leur
.;- aûenibléc qu'ils ne lui aient fait prononcer des imprécations-
^^ cocrtre Jefus - Chrift. Il s'étend fur la fignification du nom de
iiahU j fur les qualités q.ue doit avoir l'antccluift , puis venant
,,
de leurs péchés , des châtimens dont Dieu les a punis , il fait voir
qu'elles n'ont rien de Iblide , non plus que celles qu'il pro-
pofoit au fujet de la naiflance corporelle de Jefus-Chrift, de ia jir.'
propofées fous des énigmes & fous des allégories , qui ne peus
RRrr ï]
,
fant qu'on ne doit pas s'arrêter au fens littéral de la loi & des
Prophètes mais en chercher un plus fublime caché fousPécorcc
,
de la lettre enlortc que par les richelVes que l'on doit recher-
;
cher, il faut entendre les vertus, & par les ennemis que Dieu
nous commande de détruire, nous devons entendre les \ices
que chacun de nous doit faire mourir. Car de croire par exem-
ple que Dieu ait promis des richelVes temporelles aux gens de
bien, ce feroit une illulîon vilîble, puifque c'eft une choie conl-
tante que les plus làints d'entre les Juifs & les Prophètes mê-
me ont vécu dans la dernière pauvreté , qu'ils ont été per-
,
,^8. fécutés & abandonnés. Il avoue néanmoins que dans les cho-
i4y. i'cs efl'entielies au gouvernement de la République des Juifs ,
lieu à leurs ennemis de venir fondre fur eux comme fur des ,
ell aulîl la Jerulalem celeftc, dont celle qui ctoit dans la Judée
n'étoit que la figure que quoique notre amc qui de là nature
;
Pag. ijj;
elt immatérielle & invilible, n'ait pas beloin de notre corps pour
connoître Dieu, puilque ce n'eftpas l'œil du corps qui connoît .
celle des Philosophes , c'cft que les Chrétiens mènent une vie
plus pure que les païens. Il ajoute que s'il étoit vrai, comme le ^ ,
dilbit Celfe , que les Chrétiens enflent fait glifler dans les vers
de la Sibylle des choies avantageufes à l'honneur de Jefus , il
feroit aile de les en convaincre en produilànt d'anciens exem-
plaires non altérés.
XXI I I. Les Chrétiens, ajoûtoit Celfe, ne peuvent foufFrir 571;
ni temples, ni autels, ni idoles. Origene en convient, & dit
qu'ils en ufentainfi non par aucun intérêt ou refpeâ: humain, ^^.
mais pour obéir aux ordres de Dieu qui défend tout autre culte
que le fien. Ils vont même courageufement à la mort quand il le
faut , plutôt que de fe fouiller par aucune aûion indigne de
l'idée qu'ils ont du Dieu de l'univers. Ils ne veulent pas non
plus qu'on limite par des figures la forme de Dieu , qui eft un
être invifible & matériel, & dont la reflemblance ne le trouve
que dans l'ame raifonnable formée à la vertu. Et ils font fi éloi-
gnés d'adorer les démons, qu'ils les chaflent hors des âmes des
hommes , des lieux où ils s'étoient établis, & quelquefois des
animaux.
XXIV. Celfe reprochoit aux Chrétiens qu'ils rendoient à Analyfe dfl
Jefus-Chrift le même culte qu'ils rendoient à Dieu. Origene ré- |'"'tiéme
pond par ces paroles de Jefus-Chrift Mon Pcre (^ moi nous fom-:
384;
7ncs une même choÇe. Àion Père eji en moi , je Cuis dans mon Père. ^ 30:
Et après avoir remarqué qu'on ne pouvoir inférer de ces paflages XIV.
11.
l'unité des perfonnes, non plus que de celui des actes des Apô-
iU.
tres où il eft dit: ^hte toute lu multitude de ceux qui croïoient n ctoit Ail. IV. 3ii
qu'un cœur ^ cfu'une urne. Il ajoute nous adorons donc un feul
:
RRrr ii^
6^6 ORIGENE PRESTRE.
f^^ ,, ,.
que celui qui a vu le Fils ^«/ ej/ Li fplendcur de U gloire de
,
^'^^ l'image de Dieu qui cranc engendre par le Père eft pour
; ,
Pag. 3»7-
cec efiet nomme Ion Veibe & la l'agclle, la veritc & la jullice.
}S3. Lu tel Fils ne peut avon qu'un Pcie éternel mais nousloniuK-s ;
bien éloignes de croire que le Fils luit plus puilVant que le l'ère.
Il lui eft inférieur, Iclon qu'il nous l'a appris lui-même en dilant , :
|«4«.xiv. II. Mon Père cjui vi'.i envoie eji plus qrand que moi; & il n'y a per-
fonne parmi nous qui ait perdu le fens jufqu'à dire , comme
Celle nous en accufc, que le Fils de l'Homme Toit le Maître de
Dieu,
.g,. XXV. Origcnc montre enfuite que les temples des Chré-
î>0- tiens, leurs autels & leurs parfums, c'cft-à-dire le coeur de cha-
que Chrétien, leurs prières formées dans une conlcience pure,
l'emportent infiniment fur les temples bâtis de la main des hom-
.71. mes pour le culte des choies infenlibles ; que les fêtes que les
païens ont inftituées en l'honneur des dieux , n'ont que le nom de
fêtes que l'on ne peut y participer fans fe rendre coupable que
; ;
j,j. penfées eft uni à Dieu que f(;achant qu'il faut célébrer la Pâ-
;
596. pcrfuadés qu'on ne peut le faire fans crime & fans communiquer
3J7. avec les démons que par une femblable raifon ils s'abftiennent
;
langue de fon pais , les Grecs en grec , les Latins en latin &
ainfi des autres. Dieu qui eft le maître de toutes les langues en-
tendant ceux qui le prient en quelque langue que ce (oit. Qii'u- ^q,-
ne preuve que Jcfus-Chrift avoit vengé la mort que les Juifs
lui avoient fait fouffrir félon fa nature humaine c'efl: que la
,
fans contcftation.
ARTICLE IV.
Des lettres dOrf^cnc , de ijucLjues-wis defcs Ouxra/^es qui font
perdus y <s de ceux quon lui a attribués.
Lettres d'O- I
{'~\ ^ tfouvoit encorc dans le quatrième fiécle de l'Eglifc
ngcnc.
V_^ i"i grand nombre de lettres d'Origenc. Eufebe en re-
cueillit plus de cent {a
en plulieurs livres, de
)
qu'il diftribua
dont nous avons parlé plus haut l'autre à faint Grégoire Thau- ;
uno
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIII. (^8^
une à Tryphon l'on difciple & quelqucs-( b )-unes où il fai-
( <^ ) ,
foit une relation exade des fupplices qu'on lui avoit fait Ibuffrir
durant la perfecution de Dece. Ses autres lettres font perdues,
(<t ) Hicronym. in catal. caf. ^7. monolnblia , faint Jérôme entend diver
( i ) Eufeb. l:h. 6. caj>.
39. ouvrages qui n'étoient pas allés long*
( c ) Uliid fine duhio contraiidio ifta moli- pour être divifez en plufieurs tomes.
tur , quod injît likertas arbitrii , ntc haheat (f) Ac ne forte confummtito tedificio quafi
unufi^uif^ue potejlatem fui ,utfJvetur aut fe- extrema deejfet manus , novi Teftamenti verba,
reat. De quibus pleaius à nobis in eo libella Cr nomina interpretatus fum , imilari volent
ubi de arbitra libertate differuimus , pro viri- ex parte Origenem , quem po(l Apcflolos Eecle-
hm fngula qutque difufja funt. Origeil. /ii. fiarum magiflrum , nemo vif impcritus negat.
7. in epifl. ad Âom, cap. p, fag. 377, tom, z. Inter estera enim ingenii fui pmclara monu-
Ceneh. menta , etiam in hoc laboravit , ut quod fini»
( d) Sed (y Origenes omnium eruditi^t- , hic ut Cbrijlianus . «m?
quafi Judieus omiferat
mus , C talcttli componendi perfpicacijjîmus , pleret.Hicronym. pr<tf. ad lib, nominum he~
libellum de fafcha lucHlenti/jlmè edidit, Anatol. braic.L'Auteur des queftions aux Orto-
Alexand. pr^fat. ad Can. l'afch.pa^. 439. doxes , cite le même ouvrage d'Origenç ,
( e ) yuhii nef ère quanta ingenii f»i reli- quxft. Si. & i6.
ijuerit monumenta ? Sequem titulus ofendit ; ad Ortodox. qu^ff. S 6.
( 7 ) Juftin.
fcripft in Cenefm librts tredecim .... item
moiiobibtia
• (h) Pimph'û. in jtpolog. Epiphan. W^
, de principiii libros quatuor , de ^4. num. 5. ïheod. h^retic.fabular. lib, I.'
rtfurreflione libros duos , V altos de refamc- cap. î, 4. 19. il. ij. Ç^ lib. 1, cap. z, 7. C
tione dia'.o^os duos. Hieronym. epifl. Z9. ad lib, 3. cap. I,
ftiutam. On croit que par le terme dc
Tome II. SSss
.
l'oit ailes voir qu'il n'en ctoit pas. Nicepliore {b crt le leul qui ]
n'elt pas certain s'il l'a mis par écrit. 11 écrivit celles qu'il eut
avec un hcreliarquc [c) de la Palcflinc >& avec Berille livèque
{d) de Bollres mais elles font perdues, de même que le dialo-
j
(4 '
CouiTu ifonm ( Tireotloti Artimt^ V ( f
) Pamphil. in apolog. pn Oiirt»,
firrtfm ceiifiripiui tjfpattm Lthytirihu- aiicm ( d ) Kulcb. hk, g, cap. 33-
fnnnmlh Orf»'ff» opm fjjc pvttim f,<i , <oi ij»i ( f ) hjhiluT diatogm apud Crtoci Ori^eiiii
hec inuni fyltt rtétrynt. '1 iKodorct. l.b. l V fulclthiant htrefcoi dejfcn/etii ,
Caiidtdi
btrflicar faixl. p IZO. in ijyo duoi Andabalai dig!tidianlti initr fe
( A ) It.Jit^ni hi,c ijut, Ori^fntt aJ Gala- rptCt/Je mcfaunT. Hieronym. /lA. i. ionir»
tum MuTCtl'.Mm lompofmi , tS" <li* ad ['crpiry. RiÊffin.
rwm tjHtm iliximm tmultnter reftriffl lilt lit (/) Mabill. i«frI/-«/iV./>«^. irg.
Origene femble (h) promettre dans fon fécond tome des Com-
mentaires fur faint Jean, un traité de l'ame où il avoit deflein
de parler de fon origine Se d'examiner à fond ce que Ton difoit
fur fa propagation , fur la Metempfychofe 5c fiir plufieurs autres
<queftions touchant cette matière. Mais il neparoîtpas qu'il ait
exécuté ce projet , & faint Pamphile dit en (2) ternies exprès
qu'Origenc n'a fait aucim traité de l'ame.
III. Nous avons parmi les oeuvres d'Origene trois Dialogues Dùlogue
contre les
contre les Marcionites^ fous le nom d'Adamance. Celui d'O- Marcionites
^
fuppofé à
( 4 ) Eufeb. idem , ibid. ufurajlt , an immutatura illud. In quitus etiam OiigenC.
( b ) Ibid. i'.lud quid proprièjît tranfcerporatio , quidque
( r ) Llb. 1. princip. cap. i,o. htc différât ah incorporatione , indagare iiecejfe
'( </ ) Apolog. Pampbil, pag. 488. Um, l. erit , cr num fcquatur ut qui afiruit mutanda
Genthrar. corpora , fervet mundum incorruptihilem, Ik
( « ) Epiphan. htrtf. 64. quibus necefiario panendx erunt rat ion es eorum
(/) Uieconym. epijt. zf. ad Paulam. qui volunt eafcripturarum authoritate , ut ani-
(^g) Idem , cpiJI. 38. ad Pammach. ma Jtmul cum corpore feminctur , cy qus fe^
( ?; ) Priccipuè vero atque alio tempore in- quuntUT ipfas : (3" tu femel dicam oralio de
^ttirtnda cfl ditigentiUs , diutiujque indaganda anima copiofa alioqui C ad interpretandum
ratio de fuhffantin anima , deque principio for. , ft undequaque
difficilis colligi debeat ex hit
nialionis ejus , atque ingreffu ip/ius in corpus qux fparfîm pofîta funt ht firipturis , proprium
hoc terreum .... indagandum etiam auid in- requirit opus, Origen. in Jean. fag. loS. tom.
junnumfil vite uniufciijufjue anims , atque de z. Huet.
lejui Teceffu ex hac vita , çy an contingat tlUm « Denique in tant multis Cr tam diver-
( )
dtnuo in corpus , an non , 67" câdem periodo , fisejus ( Origenis ) libris nu/quam omnino in^
<7' eâdem difpojitione , nec ne ; cp- num in eo- venitur unus ab eo liber propriè , de anima con-
ittn corpore an in alia , qitod
Jî in eodcni , fcriptus , faut hahet vel de martyrio , vel d»
Htrùm manente eodem fecundùm fuhjeilum O" oratione , vel de refurreélione. Pailiphil. 'l»
^uxlitattrit , V
num femj>eT eodem corpore , apoleg.pav. ^^i, tom. I. Cenebr.
SSss ij
,
haïs , qui rclevoit ce qu'ils avoieiu abbatu qin ruinoit les tem- ,
ples & les idoles qu'ils avoient adorés. Or de tous les Princes
qui ont régné avant Conftantin , il n'y en a aucun à qui cet éloge
puilVe convenir. Car quoique l'Empereur Philippe fut trcs-favo-
rable aux Chrétiens, on n'a aucune preuve certaine qu'il les
ait aimés julqu'à rétablir leurs Eglil'es ( brûlées durant la perlé- 1 1
cution de Maximin ni qu'il ait renverlé les temples & les idoles
,
des faux dieux. Il cit vrai qu'on lit dans les actes de faint {d)
Ponce, que l'Empereur Philippe aiant été converti parle moïen
de ce faint Martyr, il détruitit plufieurs temples des idoles ôc
bâtit des Eglifes. Mais il n'cft pas difficile de montrer que ces
ades font faux & abfohimenr infoutenables au moins dans la ,
fon ventre & le tuer après qu'il fut né parce qu'étant entrée ,
lui & un autre enfant loient entrés dans le lieu où l'on celebroic
les faillis Myrteres, contre la difciplijie de l'Eglife, qui n'en ac-
cordoit pas l'entrée même aux Cathécumenes? qu'il ait appelle
fon / ) père le plus méchant de tous les hommes ? que fix mois
(
nent tjue es
D.alogiie eft-
d'Ongeae,
(rt) Ibicf. («) Aurelius Viftor C Eutropius , «»
( i ) Amho inJe ah exercitu interfi:fli funt j Vtia Pbilippi.
ftnior i'hilippus ytront , Romt junior , iiiltr (/) Adamant. in Jiahg. fifl. l.pag.
5,
divoi tamen reUli fuiit. Euttop. invita l'I/i- O'/iil.ypag 159. CP-KO.
l,pf. (g) Athanafius , in epijfola dt Decrok
( f ) Goltzius , fitg. 107. c 10&. Syiiodi l^iicciue.
(^iy Ualuf. lèbi fuira fag. lyt^ (/>)lbid.
SS S S iij
(Çp^ I E N E
OR G P R E S T R E;
qu'ils ont de divers endroits de les cerits , Tous le titre de
fait
de (c) Maxime yComriic Eulcbe même le dit ^ (y- qu'on trouve Lt ffùme
chofe en propres termes dans le Dialogue dOrigcne contre les Mar-
ciof.'ires. Que cette note qui viliblement n'eft pas des Auteurs
que cet écrit ne foit pas à méprifer il eft néanmoins vrai de dire
,
qu'il n'a rien qui approche de la force & de l'érudition que l'on
remarque dans les traités de Controverfe faits par Origene.
( « ) Tillemont , tem. j. hip. Ecclef. fag. & fous Severe. 11 écrivit fur la qucHioa
760. 761. 7S1. célèbre en ce tems-là d'où vient le mal ,
:
( A ) Rodolphe Weftein en convient : & pour montrer que la matière eft créée.
Jnitium hujas fe^menii fuit de vtrto aiver- Mais fon ouvrage n'eft pas venu jufqu'â
hum tran/Jumptum rdiqua vcro, pari fcnfu,
: nous. Origene pouvoir en avoir eu con-
aliis tancùm verbis adhibcntur. Prtfjt. in noiflance , puilqu'il ctoit contemporain
diaUg. Adamant- fig- 17- On n'y trouve de Maxime ; mais on ne perfuadera à per.-
noms des pctfonnes que fonne qu'il ait emprunté les paroles & le»
fas non plus les
on inuoduic dans le Duloguc d'Ada- penfces de cet Authcur pour en compofer
mance. une partie du dialogue dont il eJi quef^
{c) Fufebe cite le paflage de Maxime tioi)« Il avoit trop de fijavoir & d'érudi-
pour prouver que la matière n'cll pas in- tion pour recourir â d'autres , lorfqu'i]
cxcée. Ce Maxime ficurit fpiu Conunodc n'co avoit aucune laiTon particulière.
,
( /i ) Tillcmont. tom. 3. /ji/?. Ecctef. pag i^fog *"• Antiquas porro hxrefum fabulai
16'.. ex aniiqms Eichft Diiilortbus colUgi , Juflina
(t) Plurimi fané rentra hanc impietatem Marine , O" henxo , cr Origene,iy Eufetio
( Mareionii^ {cripUrunt. yuflinut , llitophilui , €?* Adamantio , C Rhodone. Idem j in fymj
^ntiocUenus Otigoici , O" ^hodon C fendi» htrtlic.falntlar. pop iHf,
éÂamttntm. Thcodorci. btuticfthul. caf.
6^6 ORICr. NE PRFSTRE;
chapitres, t5c une partie du trt)iricnic. Le fécond cft une expli-
cation entière du livre de Job mais fort abrégée «5c comme , ,
riennc,&; qu'il éroir lui-mcme Arrien. Son ftilc cft encore dif-
férent de celui d'Origcne. 11 cft figuré mais lans clcvation. ,
( « ) Trti Uhri in Job afui Ori^enrm zul- triada , vel Omotufion. Iflam trgo Triniuiit
(ftili , cum pr-ifaiient cujul ii.iiium pcritoruin , feélam CT* htrtjîm atque infidelilatcm jam olim
liios cil meilKorum .in AJo'ij/îcrii l'adoltro. de tongi dr/îtnans lerjuttlfmus iHe diabolui ,
ntn/ii m/iiiM firipto in/iril>uniur Istri quos dc : tria cornua mi/it ad Jo/i drprtdandum. Sic
grxco in latinuni Hilaruis hjJilcopus vcrtit. namque eliam nunc memorala tritnyma htre-
Contint, pr.ff. in nov. Hi'urii tdil. fa^. 8. fi , , atque expu^nat Ecclc
prtftrtim pr^daïur
( A ) Un tonJummalHS tfl ùeatui at<jue gU- /îam. Llb. I. /" Job. pag. 14?. Kec lero tier-
tiofm Lucianui , hciJui vilà , lucidm iy fide , hum vox nec Dem qujfi principio cartal,
ejt wt ,
lucidui ttiam toltrantix con/ummalione. Oh hoc fed vtrbum ijl quidem quod fine medio ,(y ut
tnim Lucianui ctgnominalui ifl , tanquam lu- iia duam immédiate natui ef , voluntale O*
cidtis, 4»( proprio lumine fihi fuirent , a»t aliis virtHIe generatus , nen natura affidione , fipi»
luceiii. Hic namijui btalus duodecim dicbus fu- divifione efj'cntit. Qui enim cum genuit , il in-
f>ra tifftf poUineas txtcnfui , tcriià Jtcimâ die terire non potcfî , ut qui immorlatil tfl ,
*P confumniatus , aliitjue tnnumeri fiuiili Mar~ neque ergo Omt^ion aliquid ejui eft , id tfl
tyrei codent mod» moricm iranfcunia confum- ejufdem effenlia neque Omoufion comftt^
tridii funt, Lib. l. in Job. fag. 15^, tom, I, rari enim non potefl. Comment, in Job, f. Jjf,'
Cenebr. (?) Item vcr'o aliui tucet conftantia atM»
( ) h^c aulem ait non quôd rtfurrenionem
f teleraniia vehemtniium dolorum ,ficut admird-
improbet ut Manichti putaverunt , crc. Com-
, btlii Job , cujut fanfU virtutii in/îgnia quit
ment, in lib. Job. pa^. 518. tom. i. Cenebr, edicere , vel juxta merilum proferre , vel ai»
termen aulem C«ri.-i deJit , non ut femel con- mirari valeat , qua fcripla funt Sjrorum lin-
temnat V
n'^i'i facijt Matiich-rorum O'fatfo- gua yftve ah ipfo Job ,ftvt ab amicii ej»i, Lib.
Jcorum htrefii tjut univer/um crbcm terre tn eum non futjfe oftentatorem neque laudalorem
modum tentbrarum reflctit ;
qua Pt:rcm , O" fui .... neceffario igilur Mofei , Joh ziriutem
Filium , V Spirtium Janihm , aliquand'o tan- mandat litlcris. Prolog- Comment, in lib. Job,
euttm très coiit , nonnunquam unum adorât , pag. ^19.
juimadmodum OrtcoTum lingiia mcmorMw > (2) Afud Jiiutium. l, }. Origeniancrum />. 17}.
le
ET confesseur; Chap. XXXVIII. '<?p7
Roy. Les quatre homélies fur Job que l'on avoir imprimées fous
lenom d'Origene dans première édition de Genebrard, ont
la
une raifon de dire que cet ouvrage n'eft pas de lui. Puifqu'il eft
cerrain ( e ) qu'Origene s'eft repenti d'être tombé dans cette faute,
qu'il en a détourné les autres comme d'une a£tion contraire à ,
( .»
) Hiictius , ibid. frttationem nonfrobamm , qui caUJtis regni ob'
( i ) Idcircifruûus terre nnno illo ( dilu- timndi camâ tertiam Jîbi çjJlrJiioi:em iitiulc
Vli ) rtti^ue gtrminaverunt , neque erevtrunt , runt 1 nec lantùm in eo conjutando qui tertium
mque maiurtfcere coinfrobati Junt , Jîtut inGe- enuchifinum ita m priorei duoi , corforalem ejjè
nefîm firibemei ajjeruimui. Lib. I. in Job. Z'ult temporistrivljjemui , nifi aliquos iiiui j»-
( f) Vion dnh!taritnt\ certè aliqui qui nobis aliquid agaiHr , vel viLU à circHmvalUliont
, cauJAm firiptis fris dore,
tuitecejjerunt cùm liniitis nomen acceperit , &C.
froficr calorum regnum tertiam {oftrationttri ( ç ) IVi; forte quispHtaret Manichœt turejît
funnulli ,prioribus Juabusjïniilim faii aufïfrnt; confon mundum corporeis ftnfhui frccumbemem
»Wi aulttn qurChriftum De; yerbum fecuniùm à diabolo fmffe creatum , HT non * Creator*
€itrr.em C fecuTulnm liiteram olim ncvimm j omnium, fuhnedil , BcC- Hom. i. in djvcrfos
miK autem non ampliùs nofcentii turnm inter- p. 179. edit. ûencbrardi.
Tome II. Tttt
<?p8 ORIGENE PRESTRE.
des Manichccnî qui ne font venus qu'après la mort d'Origc-
ne. Il cft dit dans la première que Marie enfanta fans rompre le
fceau de fa virginité. Origene cnfeigne le contraire ( a ) ilans une
de fes homélies fur lainr Luc. Le commencement de la neu-
vième clt rire du rrentc-quatricme traite d'Origene fur fainr Ma-
thieu le milieu c\\ du huitième livre de faint Jcroinc fur Ifaïe ,
,
y eft cite& faint Chryfoftome qui n'a vécu que long-tems après
,
lui. Nous avons montré ailleurs que l'écrit intitulé .î^«f/ r/f/;f :
gine des dogmes des Philofophcs. Gronovius l'a inféré dans fon
recueil des ( f ) antiquités grecques, & foutient qu'il eft d'Ori-
gene ; mais il eft viiible qu'il ( d )
n'en peut être; car l'Auteur
déclare qu'il étoit Evcque &
chargé de veiller à la garde de
l'Eglife. Nous ne repérerons pas ce que nous avons dit plus
haut du livre de la pénitence ou des lamentations d'Origene,
que l'on regarde avec raifon, comme l'ouvrage de quelque im-
poftcur ( e ) Ignorant qui en vouloit à la réputation d'Origene.
(a) Origcn. hom. 14. in Liicam. f«i in CA Sj>iriluifui tlu, , ijuem lumfrimilus ac-
(A) Huctius lib. 3. Ongcnunor. pag. cffifftut Apopoli, iii tunnimutarunl tjui reile dt
176. Deo Jcntifhani : quorum no) cùm Jmceffercs fi-
( c ) Tom. 10. ^.tç. 157. eJit. 1701. Gro- mus O- tfufdttn grutit particifei , neciwn kfif-
noviiis sert fervi du manufcnt de Florcn- capatut Cr Ma^fijlerii V Cu^oiei Eccltfi* refu-
CC. Doni Montfaucon en a vii un autre à tati , non ftr Joeoriiam domntabimus,
ocnlii
j
Mais ne faut pas oublier qu'on lui fuppofa même de fon vi-
il
ARTICLE V.
DoSîrine cfOmene,
o
I. T L fuppofe partout comme une chofe inconteftable que Doarined'o-
X les Ecrivains facrés n'ont été que les Organes du faint Ef- "f^^'^ç "^^j^^
prit, & que toute l'Ecriture , foit de l'ancien, foit du nouveau
Teftament, jufqu'à la moindre lettre ( ^ ) a été divinement infpi-
va ,
prononça cette parole du Pfeaume 49i
cité beaucoup d'envieux , & animé con- Le Seigneur a dit ,iu fcchcur , fuur'^uoi annon-
tre lui les Puiflanccs du fiecle , on le me- Cfï-Î'OMJ wesfrtctftei, f>our(juvi ouVrey-voMi la
naça de l'abandonner à un Ethiopien , bouche four farUr de mon
Auiîi-tot il alliance''
s'il refufoit d'offrir de l'encens aux idoles; iéralfiten pleurant, & fit pleurer tous lies
qu'Origene s'étant écrié qu'il aimoit enco- alTiftansavcc Xm.Epifhan. hxr. 64. n. z. Ce
re nùeux offi-ir de l'encens , les uns di- Pcre raconte beaucoup d'autres chofes
làient qu'il l'avoit fait effeétiveinenr , les d'Origene que Baronius & plufieurs autres
autres qne les Payens lui avoient mis de habiles critiques regardent comme peu
l'encens dans la main , & l'obligèrent de dignes de foi.
force à le répandre dans le feu. iaint Epi- ( rt ) Rufîin. de adultérât, lit. Origen,
phane ajoute Tout le inonde lui repro-
:
p3g. 195196,
chant cette faute dans Alexandrie , il s'en ( ^ ) U^od fi ferio reffondendum ejt ad cfi-
vint à Jcrufalcin, où l'cftime que l'on avoit niontm Celfi credeniis na idem de Scrif taris fen-
pour lui fit qu'on le pria d'inftruire le tire qHod Judai jeiniur.t , dicam confejjum ejji
peuple. 11 s'en défendit lonç-ttiTis , Se a[»d utrojque , facros libros fcriftus ejje diviiio
Tttt ij
,
n'y a rien {h) ti'inunlc dans l'Ecnrurc, «Se on n'en doit rien {c)
rcjctfcr. Pour la bien entendre il en faut étudier (W) le fens
avec beaucoup de loin,& diftinguer ( <- ) les perfonnes qui y
n»i ; •^njndo >ui fit.'»»! »l Juiidi ; ijymi non Apufl^lui , rcvtlaliim fiicrit IcJcnti , prior
/•IfumuS II4XIA t»lirn.im i «|lj /ilIrr^rri.Onj;. I. taccat. tx ijua ofcndilur poirftattm haùtri
5. Cont. Ccll. pag. 171- jucmiium rfl .initm lum ijui loijuaiur , iùm Vêtit Jictre , (J" cum
ttnjcnjum inirlli^rrt , ctiuiri cirdt (çDVenitntid Velit tacere. Et ad Bd.utm dicitur : Vcruinta-
Jiécrum Upainit i^rum ; m lyu» enim Itjlamenla nicn Vcrbuni quod immitto m us tuuin ,
iuo (nnltnmnt /ÎLi , h( nulliofti inttr ta dijjtn- hoc oblerva locjui : i(^j/î /"orf/î.ilfm hak^nte
fm torum invenialur orjtio Je ovini rc tuirpl.ihi- »o ut acce/to Dei tcrbo , dicerct , feu laeeret.
lii Pt0. Si .iHtcm Cr ttrimm «w^rr^/Uurtm Juo- Orig. in Ezcch. pag. 401. tom. i. Gc«
r»m rt'juirii , nuntc fi^'-tt Jittrc .piriiutn cjje neb.
fanilnm ijutniam Jernwiiei fap:rnl:Mm ,Jhe un-
:
( t") Nfjue mirandum tfl , Jî tjuodcumijui
ie adventum , five ifja adtieiilit mfve fofi , ttrbum emillebant l'rophtt* I cpiii tjjuiibai
advriuum , fiant qitjfi fltiiiuli ; /uni 'juti/î pxo- Vcrbii conZ'tniens '
fed C^ arbitrer oirntm mira
rit tmfUntati , duli ah mio lufîure. Ong. bilem litleram inteT diVina traeula perjiriptan.
traft. 6. in Math. pag. jy. toin. z. Gcncb. etficere , ncque unum iota ejjt aut ununi api-
5/ dMirrn cloqiiia Domini eloquia calla ctm in fcriptura 'jui cpui fuum nontjffiiiAt in
&C. exijHiJltijjiwà car.! O" fliidie , •'firittu ftn- liis .yMi virtutt tillerarum uti fitunt .... hier-
Uni fer miiiijlroi Vcrbt tfla fubiecii , nt un- bariHi enim efl , Ht ita dicam , Virfantiui (^
^uarn nnhis U:crc fujjit rMio , Jeiuudum iju.im Jpiritalii , feligeni è facrii Scriplurii ijuodlibtt
divma jaftevlia omn^rn jcripinram divintiHi da- C quodUbet obvium clementum V
iota, , litlera
tam Vel ud Hnam uf^ut lilierutum atti'i^it i (J" virtMem C^ qucm ad ufum acctm-
invcntini ,
fint. ... ha noi tenjenius de omnihm ex af- C ex aprpûtcii vel omnia ejiciant , Vil qua-
jlat» fanlli Spiriiûs fcripiis , tantjuam ilLi tjiu dam ftli^ant, aliqua vtr'o abjiciant ! noi evan-
fapieniiam hnmana fHperiorem iradit , ma"na gtlia omnia dtpajcamur , Cf nihil ex ipfi ton-
frovidenlia ptr divinas tttierai Imminiim ge- cuUemus , O" otr.nia apofloLca bibtntei quan- ,
turi JiiUtaria documenta infcriterit . CP- JJngu- tum pufjumus , aquam nvbii afpoftam , hiC eu-
lis , ut itadicam litterit j cjuoad una<jux'jue cu- flodianiui. Ong. in Ezcch. pag. ICI. tom.
ftre potcft vepigia fipientit imprefferil. Ofig. 1. Huct.
in pfal>n. pag. }5>. tom. i. Huct. ( (/ ) Omni ratione conandum eft m rtof!r»
quuntur tum ai t^uiti Verba funt ,muhùm illi fer- pag. I. Huet.
11)9. toin.
furhationii jjjcrunt ^hx dicm.tur, cjutrenti j»*- ( c Deo,Domine mi fanGifftme, C3*
yCaudi in
numjitfcrjoiia loquen^,'jit^nam ea ad <juam firmo mubùm venerabilis fli Grerori , ab Origene
fit;cm- dijîerit ftrJQiiti tjiu loquebatur ; citmjkpè ego omni ingenii Z^ atiimi conteiitione se uti
fui Vcrhafitiiit rt/irveiuriV ,ilia cùm ea ipfa lo- Volebam quodfncm attinet , ad Chriflianifnium,
^UMHr,Vcl ta itd ijujm tratjernw non ampliùi au- fed <J- quoad tjfcHionem. Idcirco ckfitbam è
dience, fed alicrûdula excifiente; cum nihilomi- fhilofvfhta Grtccorum ea te accipere qu* ad
nùi maneat t^ux lui^uebatur. Ambit imerdum mu- chrijhanam doHrinam circulares difiiplint , vtl
tentur , if ea ^ux dicit,<J' cui dicitur , vel cum frxludia ejJe pojjunl; qutaue exgeonuiria , rhe-
utraque diutiùt maneat , non apertejîgnifcantur torica CT" aflronortna ï'Uilofofhi frxdicai.t , tan-
munere ; quid autem opus ejl borum fîn^ulorum quam philofophix fociii ip- adjutricibus j id nos
txerrpla qutrere , cùm i'rcphctarum Jcripta , de philofophia ai chrifianam religionem dica-
ifforum cvfia refertafînt ; (^tt caufit efi non mus. Et forfita» taie quidfrgnifcat quod in Exe
fane Uvis , lur obfcuritas diilurum nun dimdi- do fcriftum cfl , ut juheanturfAii IJra\.-tpeiere à
citur. Eft autem is fcrifturx nws , ut ab uno vicinis Çy contubernalibus vafa argeiitca CT
ftrmone ad alum illico prtfîliat ; idque obfcure aurea C nèfles , ut fpoliatis /Fgytiis , materiam
ac c</nju:è adn.odum l ri.pbi.ix jacium. Orig. habeant ad ea ornanda qui ad divinum cultum
in Cant. pag. ji. tom. i. Hucc. ferf.neTit. Tu igitur Domine fli , fricipui
. . .
(a) Suiit autem in creatime qutdam qu* incumhe in hUionem divinx Scrifturx Imumbe, :
tiatura hurnai-a diffiiulicr , Vil r.ullj modo ii.ve- inquam , multa enim attcntione cpuscti , ne in-
nire po£,t. KC'jue idcirco accufandits efl omnium anfjdiratius altqua ejjufiamus aut ftntiamus :
tjfcilor Deui g, cum non invenimus caufam
; v- atque animum adzcrttiis ad hOionem diziino-
tuT creatifînt baflici , C?" alia Venenala ani- rum librorum , cum fdili <ir Deo acapta fr*-
nialia : Hinc enim fanilum tfl con/cium imbtctlli- notioae , pulfaque in iis claufa funt , CT" afc
tatis ^enerii nopfi , quodt^iic divirui artis ratio- ritniur libi à janitore de quo dixit Jefus :
nes quantal:bcc maximti eai dili^cniiàfuerimus Huic janitor aperit : £1 attendens ad divinam
tonttriplaii , fercifcre non poJj:wus i ad unum Lciioncm re(h inquire 1 CT* cum fde in Deum
Deum horum cuçnitionem rifirre , qui nobis immota , eam qux multii ahjcondita efl , divi-
foflcà , f digni judio-mur , hxc ipfa afcrict qm narum mentem liiterarum. Sed non taniùm fulfa
illi
f:è fen'JiJîniui, Sic i^ittir <^ indivinii lit- C inquire Cùm frimii enim mcejjaria efl ad
:
teris vi endum tft , mulla in illis rcccndita ejje, res divinas iiitclhgtndai precatio ad quam noi
auori'.m nubis ijl pirdijjuitii exflicatio, Orig. adhortatus Seri'atur , non folum dixit Pulfate
:
ui pijlm. pag. 40. toin. Huet. i. & aperietur vobis; C?" : quzrite & invenie-
( i ) Confîdtra itacjue fcfipturai ad hune mo- tis ; fed <sr : petite & dabuur vobis. Orig.
«um , tanquam onmcs Ijtrbx fut , aul unum per- Pbiloc. pag. 41. 45.
ftdum orationis curfus : fi Veri neque Htrbarim ( </ ) Triplicem in Scripturis divinis imelli-
es fcrifturarum , neque dijjtdor frophcticorum gentix inVenirifpe diximus modum, hifloricum ,
fcmionum , ne iitcinèixifinia in fnfturis quid- moraltm <3' myflicum ; unde £?• corpus inejje es
fiam reduiidare j fcd ttipjiim folum poiiùquam C anirram ac fpiritum intelleximus- Orig.
littcras fieras accy.fa » cùm rationem eorum qitt hom, V.in Levit. pag. 78. tom. 1. Gcucb.
fcriftafunt non invenis. Oxig. in Hierejn,
Tttt ù)
,, ,,
(m) Suiit ijui iM JtcMnt ijuu/i ali'jutd Din.iiio umhra c^ futur^rum buncrum. Cùm rrrè Vcniê
ehftrVandum cft jttundiéni liiicrum , cur mit C ad locum illum tjui de l'ajiha jiriptut efl , in
(HnSIa fencr.lur ,
Jî ttrô ad IpinlaUm intclli- afno ilL corporali dcéeo iMiUivcre un.br jm ejje
renlijm <ji4< Ltx centiiiel iTtjcrtnda fmnt , nihil fuiuri bcni , V
hoc ftniire quoi l'ajcha iioprum
ornninô jtcund:im liitcrjm , fcd ffiritjlitcT de- immolalui ejl Oiriflui. Simili modo l'/itmici
teiii HniVerft difterni. Nos autcm ulnuj^jue af- etiam de jTvmù (^ de etlerii fcpcrum dierum
fertionh infvLniiam tttrftnuiia , tjHain i*'^*'-' ebfervantin fcriptum .... finrula qu* nciua-
in Imjufcemodi Le^is Jtmivtubm objtri'anda jt quam penitui fccundùm Uutrani objervanda di-
ex aylhuritjle dit niarum Scriflurjrnm projerrc cit Apopilui , inienici omniafere apud Mofin
Ifiiljbimui ScTiptum tfl in uiijto-dedmo ffjl- fub Ivgistitido dcfign.tri. Jam Vcro in eo qucd
mo Lcx Domini irrcprchcnfibilis , crc.
; dicit : \on cccidei , non aduticrium jatiei > non
Prrccptum Domini lucidum , vc. Jurti- Juraberif , KS" r cliqua huiufmodi , non invenies
tir Domini rctti C^r Judicia Domini , • quoniam Icgii titulnm in iii pTt>nif.-ril ,fcd ma-
Vcra , C~f. yi/îer^o ejffiit /fn^uU ijla a fe- gii htc mandata tideniur , <y idco non exina-
metiffi diverfu , imiujuam miijne fropriui uni- nitur apud diJ'cipuLi Evai.gelii fcriflura ifla
tuiqut Scriptura diviita dijjertmiui iitdidijjct fed adiniplttur , quia , ut iixi , non mandatum,
ut aliud de t-<T' Domini dicertt, aliud de nian- fed lex habere diciiur umbram fulurorum bono-
iato , aliud de tujiificjtionibus , aliud de judi- rum , (y ideo htc nobii fccundiim liiteram eu-
riis. EJ} ergo ut tx hit oflendimus , aliud lcx , podienda funt. licm alibi Juflc , inquil fedate :
almd prtccptum , aliud lejiimunium , aliud ju- quod jupum ep. <^id cpui cp in hii allcgoriam
pijicatio, aliud judicium. Sid iJ" in iffa Itge quarere , cùm tdidcet eliam liltera . .. nunt .
cvidenticr horum differentia dcf^naïur uhi dici- rcquiro fi funt aliqua qut C^ fecundum liiteram
tur , htc ejl lcx O" mandata , V ji^ijicaliones quidem flare pojjint , netijjario tamen in lis
V frtcifta , (J- tePimonia CT* ludicia ijutpra- cliam alL'7oriam requirendam,*.. Apop^lui dicit
tipit Dominus Mol/î. Cum ergo htc ita Je liabtre quia Jiiraliam duos habuil filio) , unum de ancil-
V his afe invtccm difjtrre difliniiionibus , le- U CT* unum de libéra , quii duùilai htc fccun-
gii ipjim lefimoniii afpT^lanur, diligcrtiùi de- dùm Intcram fore debcre ? Ccrium efl enim
tcmus intcndtre iis ^jua ncùantur in l,ge. U^'fi- quia W Ifaac de Sara , V Ifmael de Agar filii
euhi Jcribiiur V.g. Iioc ejjc trandatum , non cott- juerunt Abraht i addit lanien iis yipojlolus V
tinuo mandatum lex actipunda ep..../i er^o/cri- dieit Htc autim fum
: allegorica. Origcn.
ftum lcgiwus,quiaUx umbram tiabeai futurorum Conclud : Optudimui , ut ofinor, automate
btnerum ,non canlinuo ctiam rrandaiurr,, z\l •«/?/- Scriptura divin* , «x iis qut in Icge fcripta
fit , Vcljuditia , de quibut hoc non tfi Jiri^tum, funt j aliqua penil'- refugienda eJJe C^ caven-
umhrd c/Je credend^ Juiit Juturorum boiuruni. De- da , neleiundum :nram ab Etargelii difci-
:
niqut ut excvpli graiii , unum pçnatr.ui cx pulis i,bjtnenlur __utdam ler'o onmimode , ut
rr.ultis, non tpfcriplum , hoc ejt mandatum l'af- fir'iplafunt obtii.enJa : alia ,uilcm habere qui-
chx , fed htc «y? Lx Paj'chx. Et quia lcx un ha dem fecundam liiteram , fcniatcmfui , recipere
ejl /murontm bonorum y Uxfme duiia iafihe tamcn uultltr <J- netejjarie (tiam dlegoricHm
, ,
dra que ceux qui en font les Auteurs déclarent eux-mêmes qu'ils
n'ont point employé les difcours pérfuafifs de la fagelfe humai-
ne, mais les effets fenfibles de la vertu de Dieu.
Sur le nombre
III. Nous avons déjà remarqué qu'Origene comptoit (f)
noniques Je
l'ancien Ter
Orig. Num. pag. .du nonefjenc verfiti "^f^^SQC»
fenfiim. hoiri. ii. in 130 .projitentur locutionefe efje
Jejitnave factam filiii Ifrael imelligere fojfunt fauruin hune habemiis in tcftaceis vafis ,
CJ" ad eum ijui fotiiit ajcendere in terram fan- ut fît exuperario potelUtis Dei,&nonà
Oam veram C?" Vcrè honam , iJ- ex affella- nobis aictpimus , quafi Thefàurus dicatur
. ticne eorum que dicuntur diverjîs Jartientibus , qui allunde defumptHS efl , thefiurus cugnitionii
<jux de diverjîs locis niemorantiir , accommodare; O' fapieiitije recondicte : Figlinis vafîs , humi-
jid quaniam difficile ej) invenire qui tantùm li C apitd Ethnicos defpeflitfcripturarumdiiiio'
tafiant utilitatis , adhortari volumui audiemes ne , vere declaratâ exfuperantia divin* i'oiefa'
ne aninmm inter legendum deijiotideant. i^nd- lis : Potuerunt enim veritatis tiiyfleria C^ vir-
nam i^itur fiUtium Jît , ne fuccumhut qui ei le- tus Jèrmonum , nihil ebflante tenuitate diilionis,
(ïiotti intereji , dictndum. (Mtemadmodum zVi- ad fines terra fervenire , CT" Chrifii doflrinjt,
tur carmina vim liabent quandam iir/îcam , «t non fatua Jolum mundi 3 fed C^ fapientes inter-
que imprudens aliqutd a carminé accipit , qua dum fubjungere .... Si enim eleganiiam Cî*
ir.cantatur , ea nimirum efl natura fcnorum car- diclionis apparatum , ut fcrifta illa j«* Grtcit
minii , five in damnum ,/îve ad fanitatem cor- adminitioni funt divinx liltert habuijjent i exi-
forii Vel animi fui : fie vdim exifiimei omni fiimujft aliquis , non homines vicijje veriiatem,
(armine potentiorem ejje fgnificationent nomi- fed tipparentcm eonfecutionem CT* ditlionisjplen-
num divint Seripuirt. Sunt enim qMtJam in dortm audientes proLdajfe , CT* ilUcibris dtli-^
nobis facuhatei , quarum qut meliores funt , nitos circumvenijfe. Orig. Philoc. cap. 4,
fer h*c velmi carmina , cuni ipfti cognait at- pag. z4.
que affin:i f.nt , aluniur. . . Ht veluti forti- (c ) Sunt autem vigir.ti duo libri juxta He-
tione animai nofîras iif curpora pojjident, qu<e brxos , hi : Vrin.us , qui à nobis Genefis dic'itur:
profiieaniur viri fancli , (ermonem luHm & apud illos eontcnti Vclumine. tndecimus, EJdras
pr^conium non in perluafione làpicrtii primus CT" fecundus , qui ,.i .td eos unicum con-
vcrborinn , led in dcmonrtratione li<:ri:us Jiciunt librum. Du^deciriius , liber Pfalmorum.
& poteibtis cffe. Sed Apofioit q»i ,,„,. (-n«- Dccinui t^riius , t ruVerbia Sulomcun. Decinius
tMunt ad qut impin^irent , C?* in qmbus fu- \iti.iui, i.iiUf.iJhs. Decimti i^imitus j Caïf
70* ORÏGENE PRESTRE;
vingt-deux livres de l'ancien Teftament félon le nombre des ,
fifom Cunticoritm. Vetimmfextui Eftittt. De- jno illo Viro Mofc in hebraiitm lin^uam , tw
timus Jtptirriêi, JtrcmiM <Hm lunitMalinnihui C" <jite jliti Ifiacl irudita, ijuud uPcH.tinf/uferip-
IpiduLt ,inunum tonp^clui Huluwiit. DttimHi- luru Job dieeni : hinc iMir/'rd.iluj ep ex .Sy
âiiuvui ,Dccinmi nvnus , t^chicl. Ki-
Diutitl. rorum Lbro. A tfito interfriialui ? Manijtjlum
refimm ,Job. h igtfimm frimm , kjflitr. txlra ejl ijuod a Mo/è m hebrium , item vcr'o a Jtptiut-
horum (tnfitm fuM Lbri Mucliuhdorum, Nous gintu Interprciibui ex hebrdo in ^rteum tranfl»-
avons expliqué en parlant des Commen- tui tfl. In A-'';fptoJtitieet olim Mojti ilUm tx
taires d'Origene fur les l'icauines , pour- Syro in hebrsum trjr^ulit. Item inA-g^pto eiiam
quoi il ne marque ici que vingt-un Lvres /rpluagitJtu fub itoLmao ex liebrto greeum il-
COinpte vingt-deux. Urig. in IJ'alm. fag. eriu nimirmm pridem Jyriaee ex pane
47. (oni. I. Huct. feripta , n^n ita diligtni^r neijuc ;<j Vigttanter
( d ) i^ui veto Ttfreheniit qutd ail flurafcri' ejnemadmodum ptftitt a Mofe. Suit tnmt refptn-
heniLi >i:e acùngam , Moftm talcm ac tMHum fionei aitjue nplicitionet à primordio Jinptt
firum ijuin<jin ftloi libros reli^uijjt diitl. /uni. Kani ijun illuntm pi,tir*l n^jjc •jUimod»
Ong. in Jean. pag. 88. tom. 1. Huet. ventrint Anytli ut parent *>:le Demn , lit iju«-
(h) l^ici i^itur Vus { Judxos ) ti i.
Mo jfi) modit ditbolus vencrit , Vil quid dixeril j Vet
«nci/idl'jl ? yin iptiit di obtt» fi*o firifft fie : Et auidrefponderii yuUui ill^rum pttirat hoc nof-
?
nurtiiui ifl ibi Mojes faniuUs Oomini in terra le , vel hoe tjuod diabotitt ad Deum LtutMijiK'
Mo»biiarHm fer zerbum Don'ini , fepultHfijHe rît , nifi faiitiui Mofei Spiriltujaniii reVcLttic-
tfl tn ea terra juxta édem J bcgoris : rue 'juij- lie. Lib. I. in Job. pag. iZ7. tom. i. Go-
^uam noVit fefuUhrHm ejusin hune h/qu» dtem. Dcb.
Jieui enim Judxui calummatur iffum Un-iflum ( # ) Similiter Mttem (S" in eonvenlu Eeelt/!<,
frtdixijjtjHam rtf'irrtéli»nem:['ari modo deMoJe in diebus fatifln legilur pajjui Job , in dubios
licet Jicere jiffun fcriffij'fe.tjj' enim efl eliam jeiunii , tn diebut abpinemi* , in ditbm i»
DeMtronemiM-, fumn jifuUhrur, i.emmi ecrnt- au. bustanquam eompaliuntur «i >jui leiunaiil O"
tum ejje in Imni »f<jue airm.Orig. cont. Ccll- ahpinent , admirabili lUo Job , m diebui in tjui-
lib. 1. F^g>"3- bus in feiunio C7" abptntntia fanilam Domini
{c j Jed itfert'JJimè afnd Jibum Mofc iffi noflri jefi ÛiriOi pajjionem filiamur. Ibld.
MUtiqui^rem fertkiiitr dtahilus adjtare
Deo, pe- (/) Arbitrabar m
libre Pjalmorum unum/îc
tem/conlra hune Jcbitm pitejltitem ut eHtninzol- infcriptum effe : Oracio Moifis hoiiiinis Del.
nat , ealamitiiibiti gravijjimis. Ong. ibld. Sed dcinde iju^pionem moveni de tjutbufdam Dti
Lb 6. pag. 305. oraeulis Julio fatriarcht Cr euidam apud J»-
{ d) Dieit beuiijlmui Job : quis dabit ut eUoS fapientis famam hahenli , audfvi m unil'cT-
firibaiitMr fermonLi mci C pcnantur in Ubro m Jo Ifalmcritm libro à primo <y fecundo i'falmt
perftiHum^ interpruata aunm /uni heç a nia- toi 'jui dfhd Hcbretoi infcriftiene fortnt , tel
le
,
infcriftimem (Jiiidem liaient,fei nonfcrifurii na- (a) Quodfi è vetiri firiptura très produ-i
fitn iaa iiim fcriftore'n pertincre cujtn no- cendifuiit quifupir terram confenferint i ita ut
men fcrtw in f>ra.cedei>ti prima Vfilmu qui no- in média ecrum fuerit vtrbum , à quo ir. imum
>nen fcrittoris habet. His autem de rcbui verba conjumlifiint , infiriptionem Pjalm.rum conjide-
faciem , frimo dicebat tredecim ej]i Moyfis ra , illam zerbi graiià Ifalmi quadraoefmi
p/almos. Cùm àutem ex iii qut audieram rcpo- primi qux talis cjl : In finem inteîiciftûs liliij
ncrevt if/i undccim taihùtti ejjè : fercontatHS Core. Cùm uiim très e£ent JiUi Cfre quorum
deindè tum qui apud illoi fapiens audiibat ntniina in exodu rtpcrimus , Aj'er , Hslcana ,
tdidici ejje rtverà undecim , quorum odjuefimi Abiafaph , prophctiie minime divifie funt , fed
quidcm iwni initium erat : Domine refiigium ab una Voce C
unofpirhu , in una anima vert
Kiftiis es nobis in generatioiie & genera- concorditer opérante -, C enuntiatit iS" confcrip-
tione ; fcquemis vcro qui afud noi nonage- tij'unt, Zj- quafi unus très id efacuti furt :
fwiHS fertur iriiium erat : qui hrAitat in ad- QuemadmoJum defidcraf ccrs'us ad fon-
jutorio Altifluni , qitem ctiam dicebat ej]e tes aquariini. i^in <jr inPfalmo^l. in nu-
Moyjis. Inio ttiam eum qui infcriptiomm qui- méro plurali dicunt : Deus auribus noftris
dem habet , fed fitteftriftoris nomine, iiempc no- audivimus. Orig. iii Math. pag. 338. tom.
nagefimum frimum , J:c infiriptum Plalinus : I. Huet.
canticiin diemfabbati. McjJIs ejji diubai ,
(h)Quia C^ Afaph indicans prtbltmata
(Hjm iniiium : Bonum eft conficcri Domino. C^parabatas ejfe hificrias Exoii Cr Kumcrerum.
Infcriptione autem carere eum qui notwtgejtmus memiratus eas , in Pjalmis fie prufatur : At-
Jccundui fertur , cujus initium : DomiriUS re- tendite popule mi , iegem meam , crc,
,
gnavit, dccorem induit. Quem a- iffum dice- Pfaim. 77. Orig. cont.''CeU'. lib. 4. pag.
bat ej]e Moyjîijîmiliitrque nonagefmium tertiiim: 197.
cujus initium , Deus ultionuni Doitiinus. Et ( c ) Orig. tom. I .Hexapl. pag. 79- loc.
r.onagejînmm quartum, cujus initium : Venice citât.
,
CxiiltemusDomino.Et nonageUmum quintum , {d) Deus judicrun tuum Rcgi da, O-e.
c:ijus initium Cantate Domino canticum
: Apertè SaUmoni inferiptus hic Pfalnms de Chri-
noviim cantate Domino omnis terra. £r
: flo prophciat. Orig. in Joan. pag.
i^. tom.
r.onagcfimum fextum 1 cujus initium Doininus : 1. Huet.
regnavit,exultabit terra. Et nonagcjlmumfep- (e) In lib. Pfalmorum , in camicis gra-
timum qui infcriftustantùm (raf.Viilmus.JKam duum qui Salanunis efj'e referuntitr , hoc vwda
illud Davidi qu<id in quibufdiim exempUri- fcriptuni eji : Nifî Dominas sediticaverit
hus habilur , necjue in hibraico , neque in rcli- domum , a-c. Orig. lib. 3. de princip. pag.
quts editionibus haberf. Hkjhs autem initium 455 tom. 1. Geneb.
trat Cantate Domine canticum novum^ Ttntenius primum de eo requirere quid
( /)
:
quia mirabilia fecit. Konage/inius item cSla- illud fît , quod cùm tria voluniina Eccle/ia D&i
VHs ipjîui pariicr ejj'e dicebutur , cujus initium rt
frimus ex ipfs
Salvmone fcripta fufctperit ,
: Dominus rcgnavit ,
tfl irafcantur populi. lr,verhiorum liber ptftusfit ; fecundus is qui
tiiamque nona^efimus nunus i ir,firiptus : Plàl- EccUfiafles appdlalur ; tertio Vtro in kca
mus m
confeifioncm, cujus initium Jubilate : Cantici Cantictrum volumen habeatur. Orig.
Dec omnij terra, autem undicim in-
l'oji hos in Cantic. pag. 311. tom. 1. Geneb.
fcriftum haheri tum in bcbratco , tum apud om- Kt illud quidemrtmaneat in nobis cmifjum quod
•»<•< . Davidi
Pfalinus. lia ut ceniefimus non quihufdam requirendum vifum eft adlmc de ipft
uUrà M,yfis ej]'ct. Orig. toin, I. hexapl. ^i»* tta
atiitulatione ac fiperfcriptione libri ,
fluriwis fuis c.iniieis hac »num tj]e f"ntitcrit ; Aiiu Jlcrilii (.ratioiiii acjidiijut Jrudum iulit
Jid nos <y;(«moi/o rtcifienus hujUjinodi iiitcUi- SamutUm . . . Cum tx bdiilo tiuud Aman infi'
gcKfi.tm , cum ne-^ut ticU/ta Du ulla txlrinie- diuit pr>,V(jiuiitrM iniimttioni dtfluiutjrjjii Jià-
(ui S.itomenis Cj)'«;c<j It^utda fttfciptrit ; nt'^ue dét^tkm tiiiiio , cuiiu pneibuluMe Mardmlui
afuii Hcànvs , <t i^uibni cluijui,i Dci ai nos j..liuni ut idttn ipfe in quv ntfiitf.ndi tjjmt die!
l'.'i/iHinr tjje trjnjliuu , uli'juid frAicr hos Ins in JePum cejjtrit. Judith imp^iralo L)ti .tuxili»
libtUos Sal.munis , ijui O"" uj uii nos fuiii , tm- dtiiiit H.Lj'trntm .... Aiituiias , A^riat <f
flius liaLtatur in t.uiane ? Ibiil. pag. ?0f Mijuél è i^niim exaudiii Vtnium nrit
tnidiis
(.i) Sapieiitiam autcm & ilifciplinam fui:tim quo ixcHjju irui /l.immte vis Mcipcrt
quiabjicit, iiifclix cft , & vana l'pcs t;us, miruermit , etum (^ >]ui in Litu B^bjUnic»
& laborc!> cjus inlcnfjci , & inutJia oj'cra ertxni , Ic-iiun: oru pncrbui Dui.itlis tuniluf»
CJUS , ait j.tfiii.tiu .^Ht nmlo infcribitur Sula- funt. Origcn. lib. de orat. pag. 45.
monis Sap. 3. Orig. in Hier. pag. 370. ( </ ) Vi autem ex Scripturarum autoritati
tom. I. in Gcncb. l>*t itnfe habtre duceatnus , audi qmimodo Ma-
( A ) In lil:i-o ijui apuj nos quidcm intcr SAo- chabtcrurn Itbris , ul>i mxter fepitm Mari^rum,
tnonii VcUminu habcri fulet O" BetLfJticus unum txjliii cohut^tiir adtoUruiidj tormeiita ,
dici , apud iirxcoi Vtrè Jafitiitia Jtlu fjii Si- ail ei : Rogo tc , tili , rcipicc coelum &
raeh appdtatur , firipmm tfl : Omnis làpicn- terrain , Cr Lib. 1. Machab. 7. 18.
tia à Dco cft. Ecd'jljlïici t. U,i^. hom. 8. in Orig. lib. I. de Princip. pag. 43 î- tom.
Nuin. p.lSi. tom. i. Gcncb. jt <j- fliuhiin I. Gc cl>.
«lit loccfcriptum jlrtè maurit niwcn tfl , i:uf (e ) Orig. hom. 8. in Num. pag. 151.
^uam , ut ego arbitror , hoc de ijit» que-
timtc tom. I. Gcneb. loc. citât.
rit>:iis fgnare iuvtniaHr , ijntummi,do in
ni/î (/) Adliuc autim O" in ficundo libre Efiirti,
fapientU tjMx diciiur Salomonis , <jui miijui li- ubi I.bius Anitroniles in pidvit tdifcalionem
ber nvn ,ib omnibm in aiitoritate liabaiir. ibi eormm ijiii de (.iftivitaii rcdiirant ut tJifca-
tamen firipum invenimm non enini durut
cmmpoteHii muimi uu que creaVeTM mundum
: rcrt KJ" tin\l«m V nmrum , ail ad All^pl')-
los : iiur quid ifti fairifiabuiit aut comcdent
tx infarmi maieria , immiiicre eis fimilitudimm immulatu in hue \onne afcenduiit vulpei loca ?
urfrum , vd [traces Icônes. Orig. de Prin- O* diftfuitt muTum ipfvrum quim tx lapidibut
cip. pag. 474. tom. I. Gcncb. tidifiant ? Hjc Jui.t qiitc ad prxfciis liobit ex
(c }
Ad Jîmii:tuii:iem corpvralii exempli Jtrifturis diZ'inis 0{<urn.ri pciuirut.i, Vt. Orig.
tfl
«/«jxiiw ti/.im in Vcrbo Dei cibui l.Ulis ; aper- incant. pag. 348. tom. i. Gcncb.
tiorfeilicetrimpliciffr^He doarinj , ut Je mora- {g) Mud quod h^bitur in libro Dan-dprout
lihiés ejje filet prtberi confucî;ii Us qui ini-
>jit-t
ext.it ..pud iiu^rprties (.piunginta BciicdicitC :
tia htbtnt indivinisfludiis, Cr pritna erudi- ffiritiis & aniinz juflorum Domino \ fpiri-
Honis ratiottubilis eUmeutu recipiui.t. His tr"n
eumrecitaturtjjs uliqua divinoriém v^untinum
I«J C anime d.jji.Ti.r,tian. cx/riril. Orig. in
Match, pag. 306. tom. i. Huct.
lefiio , inqmtn^n vide.ilur obfiurum , Ubcnter (h Voyez le paflaec dans l'article de la
)
acàpiunt ,v. g. ut ep libdlus tjlher , aut Ju- lettre d'Origenc à Jules Africain.
dith, oHt etidmTobi'iCj aut mandasa fafientit. (i) Atqui iil ianiarii* i vd ^aiucti qui
ET CONFESSEUR, Chai»: XXXVIII. 707
^"'" '^'^'"
IV, Quant
^— aux livres du nouveau Tcftament, OrJffene té- ''^?
uns à laint Luc-('i) potii- lui il oaroît perfuadé que le fens &-,
foloi Moyjii tihroi reciphint , dicant in illh fro- efje affemiemur quicumqite A^oflolorum fcript*
fhttatum de Chrifla. Orig. cont. Celli Ub. I . attente perlrgerint . . . £g vrro ita ceiifeo, fen-
qui prout PelrKs ipfi expofuerat in liticras rendit. monumenta ad nos ufque pervenerunt , partim
Atque idcino ïariii in Epijlola ctttholica eum Cleminti Remanie Vrbis Epifcopo eam adjcribttnt;
Jilium fuiim agnofcit hïs verbis : Salutat vos cle- fanim Lucie qui Evangelium attus Apoflolo- V
c'ia Det Ecclejîa qu* efl Bahylone , ey Marcus rum litteris prodidit. Orig. in Epift.ad Heb.
filiui meus. Teriium Evangelium Lucx quod a pag. 430. tom. 1. Huet.
Paitlo comnendatur , in grjtiam Gentilium ( f ) Inqniramus de quo dicatur : Diffedi
confiriptum. l'offremiim vero EvaPgeliuni Joan- flint. Heb. II. 37. Kimirùm quia Iraditio-
nis. Orig. in Math. p. 203. tom. i.Huct. iies dicumf.'Clum Efaiam Prophetam , CT* in quo-
(b) Stylus epiflvU qux infirilntur ad He- dam apocr)'pl>oiflud habetur , qui forte fludio à
brxos , caret illà firmonis ruflicitate , qn<e pro- Judteis depravatus efl , diim Voces nonnullas
pria efl apofloli , quippe qui rudtni atque impe- impertinentes fcripto illi interferuerunt , M(
ritum fej'e cunptitur in fermone , id efl , informa toti non crederetur. Sed probabile fit aliquem
ac ralione dicendi. f^erùm epifl^ila illa O" in vcr- prejjum demonflratione fuper his ufurum fen-
torum eonipujTtione ,»iaiore>n prxfert Grtecifer- tenliâ eorum qui rejiciunt hanc Epiflolam , ac
tnonis eUganliam , M fatebitur quifquis de flyli fî à Paulo non fuijjèt fcripta : adversùs quem
differentia peritè judieare potefl. Et praareà aliisraiionibm peculiariter indigemus ad démon-
fententias continet admirabilcs , nec Jcriptis ape- flrandum hanc ejfe Pauli Epiliotam. Orig. refp.
JfiiUcis ulUtinùs inferiore*. Atque id, verijjimum ad Ajtfric. pag. 232.
Vuuuij
7o8 ORIGENE PRESTRE;
nioiciit que cette Epitrc eût ctc écrite par S. Paul , & il la cite
{a prcfquc toujours fous ion nom clans les ouvrages qu'il a faits
)
qu'il n'ctoit point rc<;u de tous pour divin. Selon lui il n'y a pas
• ( 4 ) unis ufparet in Pttuli litttris ne un^rn enjque malos redditos. Orig. contr. Celfi. lib. y.
qul'l'^^ /jitaoam vacan Kijjkriis. Orig. in pag. 267. Qui fccii multitudinem ftella-
epift. ad Rom. pag. 343. tom z. Geneb. rum , ait Prijpbeta , omnibus eis noniina vo-
( è ) Oui auttm afpicit Jejum irnperaittem cat. De quibiis quidem nominibus plurima in
dixmù!nbni ,fei iiiatn poteJLttcm dantem Difii- qui appetlatitur Enoch fecreta cominen-
libellis
fiilii jUiifuperomnia daymnia , C/" ut injirnii- tur C^ arcana ; fid quia libelti ifii non viden-
tats$ die et quoniam non tfi fecundum
javarent ; tur apud Hebraos in autoritale haberi, intérim
foteflale») datMn à Sulvalore , adjurare damo- nunc ea qus ibi mminanliir > ad exemblum vo-
nia : yujaiciim ejt enim. Hoc, elfî alirnando à care difftramiis. Orig. in Nuin. pag. 178.
nojlris taie aliquid Jiat , Jîmite fit à
ei qiiod tom. I. Geneb.
Salomone firiptis adjurationibus filent damones (g) Sed quoniam quod pofi h^c iicit Evan-
adjurari. Sed ipfi qui usnntur adjurationibus il- gélifia ; Tune impletum cft quod diflum
lis , aliqfwiies nec idoneis confitutis libris Tuerat per Hieremiam Prophetam dicen-
utuKtiir. Orig. in Math. pag. 110. tom. 1. tem , &C. Inter ea qux jcriftajunt j non ir.ve-
Geneb. niiur hoc Hieremias alicubi propbttajfe in libris
( c ) Ifaiam ferra dijjeélum fuijfe traditum efl. fuis qui vel in EccUfiis legu^iur vel apud J»-
Si qiiis vcro hiforiam banc non aJmittat , quod d/eos referutituT : Si quis aiittm potefi fcire
ea in apocrjpho Ifa'ia refcratun iis credat q»<e cfiendat ubifit fcriptum : fufpicor aut errorem
inepipola ad Hebrtoi iia fcripta funt : Lapi- ej]e feriptur£ , <jr pro Zacharia pofitum Hiere-
dât! funt , fedi (iinr : tentati funt. llhid enim miam, aut ejje aliquam fec nti,m Hienmixfcri-
fefti funt , ad Ifaiam ref.rlnr, Orig, in Math, pturam in qua fcribitur. Talii efi auttm lextui
pag. 115. tom. 1. Huet. apud Zachariam Prophitam: Et dicam ad eos:
( (/ ) Si vero quis vdit nobis proferre ex eo Si bonum efl in confpedu veftro , date
libella qui Pétri docirina appMatur , uhi Salva- mercedem meam aut abnegate & ftatue- :
tor vidttur ad dijcipulos dicere Non fum dœ- : runt mercedem meam triginta arçenteos ,
monium incorporeum Frimo rejpondendum : &C. Si autem h^c dicens aliquis exifiimat fe
ejl ei quoniam ille liber inter libres EccLfiaflicos ojfendere , liideatne alicubi in Ibcretis Hie-
ncn habctiir , C
oficndtndutn quia neque Pctri remiï. Hoc prophetatur , fciens quoniam O*
efl iffit ferijturaj neque alte.-ius CKJtifquam qui Apofiolus fcripturas quafdam fecretorum profert ,
Jpiritu Dei fuerit injpjratus. Orig. lib. I. de fient dicit alicubi : Quod oculus non vidic,
princip. pag. 421. tom. 1. Geneb. nec auris audivit. In nullo enim regulari li-
(e) l'utabant igitur illum ejfe Jofiphi O" Ma- bro hoc pofitum iiivenitur , nifi in fccretis Hé-
rie filium .... ad idfcilitet adduéii traditione lix Prophetx. Item quod Sicut Jamnes
ait :
Evangelii , quoi fecundum Petrum infcribitur , & Mambres reftiterunt Moyfi, noninveni-
Jiellibri Jacobi. Orig. in Math. pag. 213^ tur in fuhlicis fcripturis , fed in libro feereto qui
tom. Huet.I. fupra fcribitur : Jamnes & Mambres liber.
(/) Quanquam hic Valdè confuse calumnia- Vnde aufi funt quidam epiftdam ai Timotbeum
tor ( Celfus ) loquitur in bac difquijîtione de repellere quafi babencem in fe icxium alicujus
y!ngelis mijjis ad bomines , lit qui obfcurè inau- fecreti , fid non potuerunt. Orig. in Math,
divit nefcio quid ex Enoi bi lilteris quas nec le- pag. 124. tom. 2. Geneb.
gijjé videtur y nec fcire. Ç^od non n-.agna fit {h) Ibid.
tarum antoritas in Ecelefiis : Vi.de finajje illiid
fumptum efifexagenos ii^fejxuagenoi defcetidijje ,
yuuu iij
710 ORIGENE PRESTRE,
'E\ie,lfs faiiu Clément, tafcenfton ( i) de
(«) récognitions de
Moyfc , Ucbrcux, un livre [d) inrirulc le
l'Kvaiigilc ( c) dts
Tclhimciu tics douze P.iiriaitlies un autre (r ) la prière de ,
jorcph, enfin un livre île faint Jacques, & c]uelt]ues autres qui
croient fans nom d'auteur. Il croit que l'hiftoirc de (y Zacha- )
rie que faint Mathieu dit avoir été mis mort par les Juifs en- .\
gênerai il reconnoît que les Apôtres ont inféré dans leurs écrits
quelques circonfhinces qu'ils avoient tirées des livres apocry-
phcb vJc loutient ciu'éclairés comme ils étoient ,dcs lumières du
, ,
Saint- Efprit , ils loui pi\(!7) taire fam (.luugti ».U fc tromper,
mais que n'ayant pas le même fecours qu'ils avoient nous ne ,
( 4 ) Et Clemens Romanui Pétri Apofloli dif- dieimtur apocriphi, mox hoc do^m» etiam aperte
t'tfului in liMtc <jii.ifi<ini>n C^ fi.ttcnii^m cum dicliim inde f»mfttir»l tfl. Orig. in Joan.
faire, Ltoilicex , in cirCHilionibus locutus <i/«yMii/ p. 77. tom. 1. Hi.ct.
maxime iHte)Jii.iu»i injme hujufmodi jtrmoimm lllud: In occifîonc gladii mortui
(/)
nffrrt , de iii •jux ab cnu eveiii)}t vidiiuur cra- funt ad Z.uliariam rejcriur occifum iuler icm-
>
tione icein.n ijuitil.i , ubi fie f,iict : iviwjce plum (J" allure fieuf ^eriaiir doiitii ; ufimonia
miln fin ,00. Rccognic. lib. lo. num. lo. Jita,opinor , (i^ifirmam firiplur,im in eommu-
Orig. Ph:li'C. cap 23.pag. 8i. nibiii •juidimCr piihLiit librii vix difiil^aiam ;
( 4 ) /» Genefi [erfein Ev,tm feduxiffe itf- in apoiryphii auitm libris iiii Virifimile tfi ex-
tribiiur , de ']Uo m
alccnfîonc Moyfi j ( cu- t.iinem. Orig. in Mach. pag. iij. tom. i.
O- Evx. Orig. lib. i. de priiicip. pag. 457. Scripluris t ijHorum Uitio nuUa nt>bit imnino efl
tom. I. Gcneb. tradiia. Sed neque apud Judtoi haberi quidcni
( f ) i^Bnrf fi tjiiis HebrtoTum tv.tn^elir.m ufiim Im ufinodi reperimm Ldiomm , ijut fivt
proférât , in quo Scn-ator ipf- hte dicit : Sloiiô pro eo <]Uod .•li'jua upra Immanam imtthgen-
acccpit me mater inca l'anifius Spiritus , lijin c.ntinthani, pl.Kuil .'pirilui fiir,{h anjerri
nnocapilloruin mcofuin.& me in montcin de mcdio , five qu^d ejjeni d». Siripluris his <jn*
magnum Thabor pnrtavit , &c. eppelLirtur apocryphe , pro eo tjuodniuUa in iii
(il)Sed W in alio tjuodan: libillo epti ap- cvrrHpia conirafidem Viram invcniuniur à
j CT"
feUuiuT tefiamtniHm duodceim Patriariliarum , m.t.oribui iradila , non plucuii eit dari Ivcum ,
^uar.vii non babcatur in canme , taltm tatr.en nec adrr.iiti ad aitluritatcm ,jHfra noi tf fro-
^uoridaii fiifium invenimm , quod per fiii^ukt nuntiare de talibus , lUnd lamen palàni efl mul-
feccanles finnuU Sallians intellgi debc.irt. latelab Apofîolii Vtl ab Evangilipu txefr.fU
Orig. hom. i j. in Jofue , pag. i)?7. tom. ejji frjlala KJ" nol'o lifianenu .i.jiria i^ut in bii
exemplaires hébreux font plus dignes de ) foi que les autres > ( Z'
dem lucui apocriphis dandiis efl: non enim tran- ( d ) Hxc in Bethabara fafta funt, trans
fcundi junt tcrmini quas Jl.Uueriint patres iiopri. Jordancm ubi erat Joannes bapcilans. i^oi
l'otait enim fieri utApoJlali Vel Evan^elip*, Jan- in omnibus Ji.re exiniplaribiti ponalur : htc in
Hc'Spintu rtpleti feherini quid ajjumendum ex Bethania faciafrnt , non i^noramus , C^ Vi'
iltii ejjrt/cripturis, quidlie refutandiim: nobii au- detiir l>oc etiam auteà j'ai'Ium fuijj'e undè afud :
tetn non «y? .ibf.jue periculo ali'jHid taie frafîi- HeracUonem ttiam Btthaniam Uginius. Sed
nure , •juîbus non efl tança Spirilih aùundanlia. perjuaji Jumus , non Btihania, fiel Bethabara
Orig.prolog. in Cane. pag. 315. toin. i. lettre cùm ad locafervciiijj<.mMS iitjejit difei-
,
nififiriptum , vîderuiit filii Dei filias hoini- quindecim a jcrufil^nùs d,Jlat , qua
Jladiis
num quod elle it pulchr* ; acceperuntque Jordanes fluvius lato computo abeji fladiis circi-
fîbi uxores iélectas ex omnibus : iKiliiLmi' ttr oélo^inta/upra centmn , fid neqiie locusefl
n»i eoi
, qui vahnt ini^liigere nientem prcplie- cire à Jurdaiiem qui nomen commune habeat cum
ticam admommus , etiam ame nos qutmdaw lue Bethuiiia. Uicunt autem ofîendi circà tumiilos
retiUijje ad animas ciipiias Vivendi in corpore, Jordanis Bethabara , ubi hifiorix dicunt Joan-
tas aitbat Vucatas pcr fi-^itratam /oo!t/uHcm ^- nem bapti:^jje , eflque nominis ir.terprctalio corf
liasImminunt.Ons,. COnt.Celf. lib. J p. 867. fiquens bapitjmatis pr^parantis domino populum
( i ) /n h:s vero qut exenpL.ria zei-icra tnjiruclKm, tj} enim Ji interprcterii donms in-
fwit i^ cum Hi.br ci i conjiinant , habetur : Non Pruclijiiii. Bahania vero domiis obedicntix.
ilebui neque debuit niihi quil'quam. Opona Orig. in Joan. pag. 130. tom. 2. Huet.
ifitur CP" id quod in uJU tj) atque in Ecclefîis (e) Di/pen/atio namque circa perces è rupt
It^itar , exponere , CT* hoc quod in bebrieis co- précipitâtes , CP" in mari fujfocatos à dxmoinis,
dicibus inveuitur inta&um non prtterire firiftum efl fuijj'e in loco Gtrajeiiorum, (Scrafa
II. in Hiercm. pag. 380. tom. i. Geneb. tes rt"ioiiaii quiniam Vero in paucis
'judex ,
tji aliquem fe malum confiieri , ideo ^ud^i qui balnea Junt haudquaquam vtri in ea ejjefla-
,
tXitnplaria nonmiUa jjllarunt , ctiam in hoc loco giium vdmareprAcipitiis adaccns. yit dr^eja,
pro peccato Juda peccatum eorum po-
, à qua Gi.rge 1,1 , utL efl ut.iiqua :i<.Muf.tgnum
fuerunt. Uz-j^tn. hom. ii, in Hiercm. pag. quod nunc Tiberiadis Vocmus » juytu quant
femble & lans interroger les Prêtres & de quelques autres qui ;
à Janwmhu, ii: pntipi deUitoi f'uijjt. Iutcrpre- ecTiijj.n'a tidn.iiir indieia , qitad de Coriulh*
t.Uiir auiem Oer^efa , haiilalio ejUitiitium , fripiaft. Orig. praf. in cpilt. ad Rom.
furtiifie <v!vomtinum forlita ftopUclict iUiui pag. ivj.toin. i. Gciicb.
rti 'jiiitm l.coruni clva eran icrViilorem fece- ((/)//! ntpra Doniinica die , fefper Detiii-
ritnt , ol'lécrantci tiim ul èjihibui fuis cxeidt- nus pliiil wai.na de ctlo
; fed LT liudie e^v dico ,
r^r. Orig.
Joan. pag. 131.10111. i. Hiict.
in q»ia pluit Dominus manna de <aIo. C*leflia
( >t) Totâ die expandi maniis mcas ad naniqiie Jiini eloquia ipa qut nubis leila juni
popuiiiin non crcdcntein , fcd coiitradi- C a Deo dijcentiiruul Virba ouA nobis rtfiiAta
Ccncein . Sed ne Une
. .ipndem ,1 nubii coiivc- Juni , cr idto iw> ftlices qui laie manna fujetpi-
nit hnor.tri , ijutd iii cxcmpLirilms Hthrxorum mus. Ilom. 7. il) Lxud. pag. 49. tom. i.
non LibciHr. tt contradicci.tàin ; Âpcfiolus Gencb.
autcm ffcutus ep feflHj^iiil,i liiierpreJiim varic- (f ) p'ereor ne adhuc in tripiiia V ^emitiê
tittem in fiisfcripiiiifcut illi iiiutprclitti Junt Ecitijîajitiui pariât. An non ip ei tripiiia, V
expoiiit. Orig. in cpift. ad Koin. pag. 384. ^cmiiHS , fiwivoi non cunveuilii ad audicndiMt
tom. 1. Geneb. Dei verbum , Cr iiix Ky?j> di^bui ad bccUfîam
(&)£>; hii ormibiis coUi^itur , <]uia non pruiidnii ? Et hot ncn lam defidirm Vtrbi , quant
folitm prima ad Corinlhios ,jed CT" fecunda aiitc ptidio fiUmnilalis , £7" putli(t qucdan.mvdu re-
feripta cjl , quat" lue ad Ronuvios quam habe- mijjionii obtentu. Hom. 10. in Gcn. pag. 10.
mus in nianibm. Orig. ibid. pag. 40^. toin. I. Gcncb.
( r ) His i'^ilur fnut pcluinms de fenfu (/) ^/' V"' cnquerinmrf
quod ncn diii-
eJM tn h.te epiJ}oLi jam perjcdiort eoncepiis, mus , i^iwranms Veprùm ut rteitari aw
? aliqui
etiam illiid h.tiid abfurdè adniontbimus , quod ,palim dijcedunt ,nuUaex
dicriiit qiirt It^uiitur
videlur Iimic epipvlam de Corinlbojcribere , Cr bis qut ditia pint inquiftio ad invictm , nulla
aliisquidmi pluribi» iitdieiii , evidentius tanicn colLitio , nup.uam n.tmuriatrianifati illius , qu»
ienfororem mjlram , Minifriim Bceleji<e qn* efl CT" diciiit libi , l'reibyttros luos O" annumiabuiit
Cbeneris. 0>eneris tnim dieiiur locus Corin' tibi.Alii ne hoc ippini' quidtm patiinter t.\fcC/ant
tho vicinus , imrm firtm ipfîiis Corinthi. Et ufqucquo liiliones in EctlipartcitetttHT, y.lii fe-
ex ho( ergo apfaret de CorinlltofcUpt.t , Cf ex eo ra ntc fi récit amur feiunt , fed in rcrntlitrilhs
yuod du if. .V.i/utrft Z'os Caius hojpci n:eus. De quo Dominic» donim Ucii feiiAuribus jahiilii (.ii«-
Caïo fcribtnt Corimliiis eonmit mer.» diecni : Jtaiitiir. De quibui e^o aujus fum dic^re . i^iiia
Cratias «jo Deo rreç qiiod neminetn vtfruHi cùm Icj^itiir ,jam nonVeLn in jupir cor
Aloyfes
tapti:^! niJI Crifpum Cr Catum. Sin.ilc O" ecmm fed paries quidam <T murui iji pifiltis.
.
deinde datnr indiciutn ubi dieit : Suluiat los Iloin. II. in txod. p. éi. tom. i. Gcncb.
Er.ipHS Ârcarius civitatis. De qu» Era^o ad (_» ) Qmd i^itur t^o faciam , lui dijpenfalio
TimotUtum fecundam firibem dixii : Era^HS lirbi cndita cfi ? i^«/ licct iiiutilis fcrvusfim ,
rtnijiijît Coriiithi, tx q^.Lui eminbus ttlti^i aictpi tarntn a Dimint dipnbuçndatn /..> :lit
ment
, ,
vent {à) non leur propre fens , mais celui du faint Efprit ;
Doniinicx tritici mcnfurani, Sed vide niiiJ ad- trimeuta igitur fp-ritùs funt , divii,a l.Slio , rra-
dit fermo Devnni liiftrihutndam , inqnit , in tioncs afjidnx , ferma dcflrins. His alilur cibis ,
tempcre tritici menjiiram. (Juid crgo fuciam ? his cov.'valefcit , hisvidor cfficitur. Hom. 9- "I
Vhi Z!i;hji:aiido vtjlrum tentj>i!i inveniam } plii- Levit. pag. 96. tom. i. Geneb.
rimum t.v hec inw pêne tctum terrfui mund.t- ( f ) i'cfi hiec ergc dicit t'aulus : Quia C.-'U-
nis occupationibus teriiis in foro , aliiid in tiego- (ati liimiis Judxos & Grarcos omnes lUb
tiittione conjumitis : alius agra , aliiis litibiis va- peccato effe. Pofthxc vero , ut ei nwris i/? , de
cat , i^" ad audictidiim Dei verbum , tiemo aut firipf.irisftn^is vult affrmare cjuod dixerat :
pauci admodum vacant. Hom. lo. in Gcn. Jîmiil CT" Doélcribus Ecclejin pr^bet exemplum ,
liiteras qu.n libérales vacant ,Jîve gramwa- maniis proférant. Si enim ipfe tanins ac tatis
ticam , vil rhetoricam difciplinam , nuni- Apoflolus autoritatem difh^um fuoruni frjflcere
quid non ab omnibus cum vacuunt C^ Itberum pojje non crédit , uifi docect in Lege <^ Propbe-
reddis ? Kumquid non , cmijjis aeteris , huic uni tis fcripta ejfe qut dicit : quanti magis nei
Jfudio dare opcrani facit ? l\edagogos, rnagifiras minimi hoc ohfcrvare debemus , ut non naflras
libres, inipenfas , mliilprorsùs deejje facis qiioad- cùm docemus ,fed far.cli Spiritùs fmttntias pro-
ufque perjtilum propvfti Jïiidii opus reporter. fcramus. Lib. 3. in cpift. ad Rom. pag. 310.
Huis noftrfim ad divine legis fludia con^
ita Je tom. 1. Geneb.
vertit Quis no^ritm ita operam dédit ? Quis
? . ( (/ ) .91 quis ca quje JefusCbrijlus Dcrninus
tanto Jludio ac labore divina qu<srit fludia nuaa- locutus efl , ipfa tqiiè doceat non de corde fia ,
tô qut/îvit humana. Hoin. II. in Exod. pag. fed de Spiritufanflo, loquitur fermones Filii
fed ey in domibus vcflris exerceri > O" niedita- qui tftljcutus in Paulo , qui eft locutus in Vetro ,
ri in lege Vomini die ac nocfe , ibi enim Chri- 0"/»Ml.»nî Afcftulis eft Lcutiis. Si quis vero -
reà narr.que rranda'ur in lege , ut meditemur E-Vanirelio, non ita inlelligens ut Dominus locutus
deliciiscaro, iiafpiritns verbis divinis coiva- dunt , Ktfurpicetur non rcé}( , ncqiie ut fe babenlt,
lefcet ac fetijîbus , C robuflior efjlflris , carnem ita fcriptas e]]e divinas litteras : ut CT" audeavt
Jibi parère coget , ac (u:s legibuivbjlqn:. Xii- aliqui cas etncndationis fr.^textu imnuUMre. Et
Tome J I. Xxxx
,
,
tiions pas les paroles (ie celui cionr nous ne coniprenojis pas les
ouvrages. Pour bien prentire le Cens d'un pallagc il faut (f) ,
(/•niiir vtrLi) iiiulli^cut.^m Iruiifptjiier^ i midi exhoriaiiciii C dodrina : <Lr in le^e Dci n tdi-
lum hic talc tjuiJfiiain nec:jJ,ino inciJtril , lando die ac noCle, non Jvluin m/Va kvan^f
ijinuAum c LcHliaiie in fr^pojitii Vcrhit cunjictrt liorum oraculaij- Ap<^oUrum iJ" lioruni expia-
lictt latintcm in ip/iiftiiienliamVidiMiiin , Crc. ualiones , Vcrumeliam Zittra IcJ^ii mtilram lia-
( 4 ) Si n»andi> U^eni fcriflurtun , incidéis lus confeatanea pradixtruiit. H*c autem fiWi-
in fcntcnliam in -juj fit Upii cfltnfiuiiii CT* gemur , iùm V lef^erimui W iiitellcxtrimus ,
ftiTA ruint , accujli ttiffinn , ne<jiic non crccUs W mcniortt liorum Ipirituali-t fpiriiualibut ttm-
Ufidcm Imnc offenfunii huLcre j^nj'u illa , ut pejtive comparut erimiis , non iiiidn-parabilia
yf.ii €^uod dic'hm tfi : C
<y»/ crtdit n<in confun- inter fe comparâmes fid camparab:lia quaif
,
dctur. Irimùm crcdc , C invcnici JuL hu cf- dam fermoniifin.iliiudintm idem ded.iramuha^
ftndiculo flmrimùm fanOt miliuiii. Ibid. cap. bentia tum in fenfibus , tum in do^matious , M
10. pag. 37- in ore duorum iriiunve aul pluriuin teflium e
{_
h ) ATon /j/ixr anima langucMnus , cùm Jcripiura ciutorum , fmuLmus C" cenftrmimui
audimui fcrifliirM quai lien iiiteUi''ijriHi , fcd oi.iie verbuw Du. In Matt. cap. ij. pag. 7-
fiât nobis Jt<Hiidi4>M pdcm mtfiram , qita V tom. z. Gc:icb.
cTiJiwm , quia omnii Jirifluru ditiiiiliti mifj'a (<rf ) Incipiiiius da arca dif'erere ; primo vm-
utilii cf. yilterum enim t dHobui admittcre le nium videamut qua de ea fiuniuii: liiuram re-
efortct il) in fcripturis ; vcl non cjfc diviniiùi ferurtur , CP" qujepionel proptntnlei qua obiiei
datai , JJ quidcm miUi non luni , ut fujficciur à plurilius juLiii tliam ahfoUlione! earum. Ex
,
almi>ii injidtlii , vd m fidtlis admitte , quia liis qua nobis funt a majortbui traJita , requira-
ittius raiionetn quareniibus , liac cadeni de fcrip- Domino nobis verbi fui fcieiiiiam révélante.
turis cc{|^rrere. Suiit aittcm in creatione qua- Hom. 1. in Gcncf. pag, 5. tom- i. Gc-
dam qit4 uatura humana difficulicr , Tel nnUo ncb.
modo invtnire pojjit : neque idcirco accufandus (() Si quii eft
qui ad audiendum virhum
tfl omnium effeîUr Deus . . . Sic igitur V in Dei conteniat , audiat quid prtccf-.i Dvmiiiut
dioinisliitir:s t/Jendum efl , multa in Mis re- fanflificatus Venire débet ad audiendum verbum,
coiidita e/Je , quorum nobis efl perdifficilis tx- lavare débet veftimenta fua. Si enim fordida
plicatio. Ibid. CJp. 1. pag. 13. & Z4. bue delulerii veftimenta , audiei Cr J» , amift
( t
) Omnilu! modii onandum tfl ^ ui (çn- quomfdo hue intreij}i non habtni Vefiem nuf-
, ,. ,
Fils & lefaint Efprit; mais ilfoudent {d) que les trois Perfonnes '';"^'^'^'""""
ne font qu'un feul Dieu. Car quoique le Père le Fils puifTent être & rui.ité dc'iub-
ÙAlem. Ne»io er^o potefl aiidire verlmm Dei egredicnti ab oriente iS" appareini ufque ai
ni/! priùs fuerit faniiijicattis , idtfl , nijt Juerit occidcniem. î^uAis efl verit.is Lcclcft Dei : ab
fanclus corpore C ffiriM veftimetUa fua
, niji ea enim JoLiJonus in otiinem ttrram cxivit
laverit. ha^rcjjuri^s efl enim paulo pojt ad c*- C infines orbis tcrrt verha eorum , C7- velo-
nam nuptialem , maitducamrus efl de carnibus citer curritfoltt vere Veritas Dei. Origeu. in
•4?'" ' pWiituriti efl poculnm falutare. Hom. Mattli. pag. 9z- tom. 1. Geneb.
ix.inÈxoJ. pag. 60. tom. i. Geneb. ( c ^ tfl erg'o li£C trium diflinflio Pcrfina-
(<j) Quoniam ergomiiUi ex his qui Chriflo mm in l'aire iS" Filio O' Spiritu Janiio , qut
credcre fe profitentur , nonfolùm in parvis O" iiii- ad fhiralem puteorum numermn revucatur. ^ed
nimii dijiordant , vcrnm etiam in magnis €5" borum puteorum unus efl fons. Una enfin efl
m.iximis : id efl de Deo , vel de Domino Jejii fubftaniia ÇJ' naiuru Trinitatii. Origen. hom.
Chriflo , vel de Spiritu fanSlo , mnfoiîm autcm 1 2. in Niim. pag. 135. tom. i.GenebrarJ.
de l'iii
, fed de ttliii cre.itiiris , id efl , Vtl de Do- l\os autcm (lui 1res Verfonas, l'alrem (L?- Ftliiim
minationibiis , vel de yirtutibus faniiis : proptcr atque Spiriium funt'hm ej]e credinms , C^ iiige-
hoc necefjuriiitn videtur j priin de bis omnibm nitum nihil prxtcr Patrcm ejje nobis perjuafmus;
cerc.jm linciWi , manifeflamijue regidum poncrei Spiritum fantlum C^ ;/; onniibus qu.t p£r f'er-
tum etiam deinde de ctteris nHxreve. Sicuc enim bum faOafunt , G" ordine iis on.mbus que à
multii apud Gr.tcos Ci?" B.'.rbaros pdlicentibits taire per Chriflum condila fitr.i , pr^flantio-
veritatem , dcfiievimus apud omnes eam qmtrere rem eJJe ,ui pium C^ verum concedirnus C^ ap-
qui eam falfis opinionibiis ajjerebani , poflea- probanius. Origen. tom. z. in Joan. pag.
quam credidimm fîlium Dei ejje Chriflum > C ^fi. edit. Huctii.
ab ipfo nobis hanc dijiendam ejj'c ferfuaJîntHS : ( rt
) Qu^od fi id quodapud Efaiamfiriptnni
Jta cum tnulii fini , qui fe putent fentire qttx efl, ait Servalor nifltr ,je à Paire mijjiim cjfe,
Chriflifuni , C^ nonnulli eorum diverja à prio- C ab ipfus Sptritu , rejpondendiim efl etiam
ribusfentiant , fcrvttur vero ecclefiaflicapridi- hocloco mijjum ej]é non
Chriflum à Spiritu ,
caiio perfuccejjianii ordinem ab Apoflaiii tradita, quod nalura différât , Dei Con-
fldpmpter Filii
KS" Hfijiis ad pmfcns in Bcclefiii permanent : Jérvatoris noflri , qui fc tnfra eum minuit, in
iUajolu credcnda efl Veritas , qu£ in nullo ab humanitale fumenda , dijpinfationem. Orig.
eccLfîaJficti dijardat traditione. Lib. I. de ibid.pag. 57 Unum igitur Deum faut O" ra-
princip. pag. 404. tom. i. Geneb. tiantm redâidirnus, Patrcm £7" Fil, uni colinms . .
( i ) ÇMaties canonicas proférant fcripturas Palrem verilaiis O" vcrituUm Filiutn , duos
( hïrciici ) in quibus omiiis Chriflianiis con- quidem fubfflentià , unum Ver'o concordiâ , ctn-
fentit CT" crédit , videniur dicere. Ecce in domi- Jenfu , voluntatifque idemitate. Orig. lib. 8.
tus verbum efl vtritaiis. Sed nos illis credere cent. CcU. pag. 38e.
non dtbemtts j nec exire à prima CS" ecclejîani- ( e ) f^od auleni verbum ab uternitate fi cum
ca traditione . nec aliter credere ; nip quem- Pâtre , nec alurius quam Patris fubft.mii^ vel
admodum per fHccejJionem Ecd.fx Dei tra'iiik- hypof},tfs proprius fit , ut declaravit Synodus
ritnt nobis .... l'eritas enimfmidii eft julguri liceat vos iterùm à Uwriofi Ori';ene audire.
XXX -x ij
,
celui qHi mt% ent'oye. Il eft même dans ( ^ ) le Perc & il en cft ,
forti pour venir vers nousft)us une forme vilible le Fils de Dieu ,
étant {() in\ jlible de fa nature, (/ ) incorporel & un (j') pi"" «-Iprit.
,\.iii. .jut I.:. i»;iii iiiijii li, • ij- i ijuLiiu J<.<-:j>- Vcuitre.-.'.sl imma. Ur:;^. lit). 6. CoiU. < .cil.
hiéjUi per'jiiétni fludiijî fenlri.iia. Ila<^i4t poft en de diilum »/! , Lue* IX. 48. tjuitum'jut mt V
tjux excrciuiiuiiii^ralia ad lurelicot dixilifa- reicpcrit , retipil eum ijui me n.ifil. CJrigcn.
tiinfrofriam ijfe nunteni hit v<rLis e.\ponil : Si in Matth. tom. i- p-ig- 3^f- cdic. Huctii.
efl inu^o Dei ir,vi/!bitii , invifbilii tjueijut tp ( rf
) ÇMioniam quavdo Hl:ui in l'aire ip ,
if ft imago. Qi^in etiani addere anfim , tùmjit anteijuam feipjum eMn,ii.i.,i , teltiti Utut ip-
Jîmilitudo Fatris j tun poj}, fcri , ut ali'juandii fiiui tpDcus. Origcn. in Juan. pag. 306. cdic.
non Jutrit. i^Mido enim Diiii quem Ji.ir.r.es Huctii.
lucem aJ>felUl , i>.im Deui lux tjl, reprit ^Lrix ( f ) Formam nan:que prit aeetpit , iT eùm
J
Iplindore curuit , ut i^uii audeat prineipium exi- ipfe tnVtfiib.lii fil naturt , uipofe aqualii l'airi ,
flenai Filio triùuere , quafi feilicet anità mn habiium lamen Vifiibiltm fufetfii. Origcn.
fuijjet Quandonam veri non tral yerbum
? , Homel. 4. in Gcnefini , pag. 1 x. cdit. Gc-
f^erlium , inijiiMii , quod C" Patrcm eognvfeit , ncbrardi, tom. i.
C «y? caracltr ac imago e-iij'dtm fiibjlanlid , ( /) l'orro Deui juxta mpram opiniontm ,
>]ue digne nec exprimi , ntc niminari , ncc fro- ciim fit incorfireui , </? invifbilit 1 eoi:len.fla-
J'erri pojjit > Intelligat enim 51*/ dictre audet lilii tarrcn hominibui corde , id </? mente , eer-
fuit aliijuando cmn non ejjel tiliui , idi m e/ft m nitur Fattnur iliam Dtum tcntimplattt
fi dicirtt:Japientia ali(jMMidc mn ei.it , firbum diffieilem 1 fid non foliim imo CZ ejui uni^eni-
non erat , Zil.i m-nerat. Idim runui ii.t alibi lum. tp enim dificilit eontinplaiu Dtus fer-
loijukur : ruim nefai tft . r.ec ptriculo Zacal bum j difficilii O" Japieniia ptr quam Deu» <rta-
pTtipttr no^ram infirmiiatcm Deum , quaninm in vit omnia. Orig. lib. 6. cont. Ctlf.
3x3. p.
mbii efl y unigenil» frivare f-'erbo , ijiHid ftm- Kon f/î enim ecrpus luxta ncpram d<r-
( g )
pir eum illo j'uit , C?" illa er.ii fapieinia tjua flrinam ffiritui , fiiut me ignii ilte fcrpus </? ,
dileilabaluT. Alii,'juin eum non Jeri per fuijje de- 'jui Diui e^e dicilur apud eum , tjui dicil ....
leflatum inltltigendunitrit. Orig. apild Atha- Deus neper ignis eonjumem. Kam htc çrrniafi-
naf.' lib. de Décret. Kic. Syr.od. tom. i. giirate dicuriur , uiper corporra confuetat^ue »»-
pa». 231. r>iina inditelur natura illa inulligib:lii. . . . ad
(^a'Juxlà nopram dicirinam ncn filui uni- dijferentiam /tnfibJium , ftripiura fila ii.ulli-
Verforum Dtus C iVtii- m^ignui efl : comtnuni- gibilia vocare Jpiritui, V (piriiualia , ut eum
calit enim Juam magniludi'ntm eum unigenito l'aulus dicil:
fid fufjicitniia nofra ex Deo efi
V pnmogemto crcaturt titiui m çum invifbt- ; qui noifecit iduneoi miniprn ravi TePamenli ,
tis Dei fit imago , magnitudir.e ijuoaue imafi- non liiiert fed Jpirilùi ,nam lilteracecidit , fpi-
nem tairii referai alioqui non habiiura erat ima- ritus viviftcat. ibi litttrammminuVii,ium jux-
go itliui infifibilisDei , piiUhram ut iia loijucr la finfum divinal liiterai accipirnus . fpirilum
froportimem , nifi rragniiudo etiam aceedertl. Ver'o eum juxta ad Deum
iniillttlum. lia 'juvd
Origen. lib. 6. contra Celfiiin ,pag. 313. 'piriium attinei , qucniam Samaritani Judétiqui
( b ) tp enim conlenpUtu diffieilis Deiis ccrperaliter C ;uxla fguras mandata Legis ok-
Ferbum , diff.dlii O" fapitnlia , ftr quam firiabani , dixii ItrifAor ad inniariumam :
,
par les Prophètes, & qui a été envoyé par le {g) Père, pour
opérer le falut des hommes, conjointement avec le Fils. C'eft
lui encore qui nous ( h ) remet nos péchez , de même que les
autres Perfonnes delà Trinité, quoique l'Ecriture fainte donne
cette prérogative à Jefus-Chrift comme elle attribue ( ) au 5
/'
DiUS fpiriiui efi, C 511; eitm adorant , in fpirit» tivit aiiiwa ma adVeum vivum'iQuis itafitivit
C^ Vtritats dtbein adarare. (^iùus vtrbis docuit ubera p^trt ? tara autem erat Chrifiits. U»}s
non c.irnnliter adoranditm ejje Deun-, fed fbirilu, lia f tivit Spiritiim faulium fie utdieat : iJtieni-
Jj'fum e/]e fpiritum itiam inde culliyiiur nuo- admndum defidirat catvus
ad foutes aqiiarum ;
niam X'jnè pilUi , Ji ijiiis eum in fpiritu C?' in- il.i defderat atiinia mea ad te Deus. i\ifi hofce
rc7/jV)i//yttrtr.7.if. Or»g. lib. <;. contra Celi". trcs fontes aquarum fitivcriri us , nullum fontcm
pag. 314. J«i-(.( nujiratn dotiriuani qux i^ ra- aqtt.truni nperitmus. yidehaiitur Judxi faire
tionalem aainuim conatnr ojltndere pnjtaniiû- unicum jontem aquarmn Deum ! fed quia Chri-
Tttn omni nntHrâ corponà , utjuhpantiam invifi- flum Cr- Spiritnm ftniium minime fititbaiit, de
hilim , Cf" incarpoream , DehS yerbuni corpus ejfe Deo qiioque hibire non potueruut. A idebantur
non p.uj}. Orig. ibid. pag. 313. item li.,ritici ftire Chriftum ^efum ; Jid qma
( .!
) .\Vr paies n.:ii:r£ ici>:l:miiiam f Filius nunftivi.runti'atrt.m, qui eft L tgis ac ircfhe-
à Pâtre niiiiitir. Ong. hoinil. i. iii Elaiaai tariih! Deus , idcirco nec de ^efu Chrifio bibai t.
tcm. i.Geneb. pag. 350. , v Sed qui unum quideni ftrvant Deum , fed ciii-
( b J ReJpMdendum tjl niijjùm cJJ'e Chnjliim temnuiit ^rophaias , ncnftiTeriii:t Spirilum f.:n-
à Spintu , non t^t:ûd n^tura difjcrat ijed propttr ilum qui loquiiur in Prophetis. Ong. hom. 18.
Fila Dei ConjerVntoris iiuPri , qui Je ipfra eum in Jercniiam, tom. I. p. 173. edit. Huet.
minuit in humanitale Jiinienda , dilpeiijutionttn. ig) Pater cliam ut Princeps fitium miltens ,
Orig. tom. i. in Joaii. p. 57. edit. Huet. una jpiritum qiioque millit , quem arto tcmpore
( f ) i_uji finit ifîu duo Sirapbim ? Doniit/iis defietfurum ad Dei Fitiuni unà hvminum fil' C
meus Jefiii W Spirilus faniius : nec putes Tri- Ititim opiraiurum efjeiiurumque promiferût.
nitatis ntiiuram defirere fi non.inum finvantur Origen. in Joan. tom. 1. pag. 58. edit.
tffcia. Orig. iu tiaiam , tom. i. Geneb. Huetii.
pag. 350. ( /; ) Vnus auti.ni ex Straphim Dominus meus
{ d) Denique ut miilatem Dcilatis in Trini- Jefiis chrifius cfl , qui ad aujercnda peccata no-
ttUe cognoficas ifitlus Clmfius in pnftnti hilione fira à Paire n.ijJKS tft <jr dicit : Ecce abftuli
HUttc peccata dimittit CT* tan en eertum eft à iniquitates tuas & peccata tua circunimun-
Jrinitate peccat.i dirritti. Orig. ibid. davi. . . . Denique ut unitatem Deiiatis in Tri-
(e ) Orig. hom. 12. in Numéros, pag. nitaie cogncfcas , fclus Cbrifius in pnefinti te-
135. ubi fupra Et tom. 1. in Joan. pag. iiione nunc peccata i^ tamen eertum dimiiiii ,
Sé.ubifupra. l'orro alii Ugei.tes: Miitamvo- «y? à Triiiitate pcccula dimitti. Origen. h-^ra.
tis AdvocMum Spiritum vtritatis , nolunt iitttl- i.inEfàiam, pag. 350. tom. i. edit. Ge-
ligere teriium l'erfinam a Pâtre V Filio Cr di- nebrardi.
i'inam fublimewq'ic naiuram , fiid jipiifiutiim ( 1
) Porro autcm in Trinit.ne nihil majus
Paulum. Origen. hom. 14. in Lucam, tom. minuji'e dicendum ifi , quoniam unus Divini-
1. Geneb. pag. 15c. taiis finis , iierbo ac rationefua leneat ui.iverfa,
( /) fiï" "•' dff'i'TMiit Dthin fie »( iicitf.Si- JfirilH vero cris fui que digna fin t faiiilificii-
Xxxx iij
7iS ORIGENE PRESTRE.
Pcrc la création de l'Univers , au Fils de communiquer la rai-
tres que nous lifons encore dans les écrits d'Ongene le mettent
À couvert des erreurs qu'on lui a imputées fur ce mylleie.
Surrincariu j X. Il n'crt pas moins orthodoxe fur celui de llncarnation
t'u%'C\mA
tient ftnâft.l fimt in ffilmii fcriptum tO : Je . pir.'iu , qui quidim in fexto ni fallor libro
yerln Dt/mini ttli firmali jota tS" Jpiril» orii eiutrrMionum m LVan'elium JMUUut^ttiam ado-
tjui oinnii virtm earum. £,/ iii.tm tjHtJjm ini- rand^im Spirilum ezidentcr pri/tmt:liatiilM Jeri-
frratio Dti l'alris frtcifua prêter illam fu^m bens ad Vcrbum: quoniam aqut lafaemm figni-
tmnihws m cjjcnt n.iluralitrr frtiiilit. kji C^ Jie,it purgationem animt ab omnibus matitia for-
Djmiai Jcju Oirijii pT^dpuum •.juiJH.im mmifle- dibut ahlutiinihil.xamen miiiut , (J" per fripfum
rimm in toi ombus nÂturahttr , «t rjiiimaiitcs
,
ti qui Je Ipfum prtbel diviniiati aJoranda'Irtnita-
Jint, conftrt , per tjuci ad h*c ^ut/uM , prxflt- tis,ptr virtmim invocaliunum •'raf.arum prinei-
tmr tii Ml benejïnt, £/î C^ alia quotjut etiam Spi- pium ac jontem li.ibci. At ruriUh in eummrntariii
riiii fjntii ^ratia <jn* dignit prap.ttxr, minijlra- quibut exponil epiPtt.im ad Romanos tfanx , in-
(.1 ijiiidem ptr CVif7«m , inapcrjtA autem A qmt .virtusti cap.icei funt unigen ti ij" fantius
l'aire fecmidum tr.cr.iim etrum tjm rapjcei effi- ^piritus Deitatis. Ad Imne modum cpinor ira-
ciunttur. v^jj m.tnifcjlt ininat Apojlolm , unjm dilianii vis ftpè compulit Iwmiies eli.im fmi
tiimdttn-jHe vinutem Trinitjtis expuneni in n ipfarum do^watibus comradicire. UaAliliS , lib.
cùm du II : dizijîoiits dontrum fnm , v:l dona- de Spiritu fanâo , cap. i;?.
tionnm , idein aatcm /piritus : Cf divifiones ( ) Origcnc dit
/' ailleurs qu'on doit
jmtt ntinijleriorum , idem vtro Dominui : CT" di- prier louer Dieu dans le Perc , le lil»
^^
3. £jo autem exiflimo Spiritum fancium , ut ita fum gtjrifcaïur , appofle qUArcrrus , queimodi
iieam , materiam gratiarum qtu à Deo proficif- etiam per .spiritum fantiumgUrificetur , aique
euntnr fuppeditjre Ht qui per ipfum e-ufane arbitrer ego quidem toiiui glori^ Deifpltndcrem
communimem fandi /ni,i , dum materia quam e/Je Filium , ut à [ aul> iradnum ell diceme :
diri, chari/matum a Deo quidcm cperatur , à Qui cùm fit IpIcnJor gicrix ; l'ervenire ta-
Otrip» autem minifiratur , ptr Spiritum fero men partieulares fplendores ab hoc fplendore
fanihtm exijtit. Orig. tom. i. in Joan. pag. tetius glorit ad reliquam naturam ratienii ej-
e:s expoJiioDum qu^i in pjalnioi edidit , depre- Filium Dei. .V/ e» addas etiam eius spiritum >
hmJiiKui , eum fancU ^piritu gratins agei-.iem epiimè tu quidem eerlè Cr abfiluiijjime de De*
Det , f.-rum qui non amr.ino fanai habel in om- tr dices C^feiiiies. Origen. in Joan. rom. t.
nibus de Spirit» opiniones : nihilomintii c lue pag. 416. edit. Huctii.
rtveriius nnfutluJinii rotur , pias VXes emijit ( c f Kec enim f/? fmile quod nos pradica-
ET CONFESSEUR, Chap. XXXVIII. 7i<?
Htm de Jcfu eju/ijue virtute 3 nued eaim ex f^ir- fuis iiijidiatoribiis : Niinc aiitem qiia^rîtis me
^ine nat^m cfl corpus , erat coiijfans ex huniaiia intertîctrc hominem qui vcruatem vu-
:
Wrtteri.t t'ulncribiii inortique obnoxiuni. Orig. bis locutusiiim quam audivi à Dco. i^iJii
lib. 3, coiit. CeliUm, pag. 115. fiquid in hoc qucni per fe hominem imdligi-
( d ) Alii i^ilur Celfo conctd.int non fuijje il- tnus divinitat'i inerat
, id quod erat univeniius
lnm ( Chriftlim ) tmitMum ,fid illufijji ocuiis Dei Cf frimogenilHS creaturx totius , cums Vir-
videiilium : nos quilnis perfunfijptnum efl non ba funt, ego fuin Veritas , Ctt. alia de hoc
fuCiilivè , fed Verè , niuntfi.flèijtie adveaijfe Je- ejufque ejjentia confideratio feunùm ab co eji ,
fiim ad hommes , alioiii faniits ab objeïh fer qutm in Jefu intiUigimus homine , quamobrem
Ctlfum criminc. Orig. lib. 4.cont. Cell.pag. nefnvplicijjmus quidem Chrifiauus Ci" iuexerci-
171. taliis in doclrina exquifitiore dicerU ubiijje Veri-
(4 ) Quod autem tanto Dei FiV.o anima Jefi* tutem , autvitam, autviam ,aui vizum fanem
dicitiir HJiita fer fitmmam farticifiitiuit:m nun- qui dcfcendit de cielo .... nec uUus nofrùm ita in-
i-juaiii iib co Jtfarand.t ; nil mirmn ejl. Nonmt janitjut dicat mortua ejl vita... igitur in quantum
enim f.icri divinarum litterarum fcrmones O" cogiianturgefla JejU que in eo fatravit Deitas ,
aliiî ï </Hx , duo mm fint numra , in utiutn con- fia funt j nec aliéna a fanîlis de Deo cogitation
junila refutantur CT* funt : qH.tle eji illiid de tribus : in quantum autem homo irat , fupra
marito CT" uxore dicittm , non amfliùs funt duo omnes homints ornatus fariicipati^'ne iffus v^r-
fed caro una : C de viro perfeBo 1 qui i^vl'i- bi ù^ ipfius fapienti.t , fnjlinuit ut fapiens C^
tinatiir l'sro Domino , verbo , V fiifieulix , if ferfeUus , quidquid cportcbat fitjiincre. Kil)iL
veritati , quod agglutinatm Domino utius cj} non facienttm fro génère hominum fve ratio-
ffiritus. Quod fi is qui Domino aggU'.linuiur , nalium. Origen. lib. 7. cont. QtAL pag.
unus c(l fpiriiiis , quanti magis Jeju ,inima ag- 341.
^lutinata Domino , iffi verbo , iffi fapienlix 1 ( 1/ ) Htc autem non eo à nobis diflafunt quod
iffï veritati, ip/i jujliiix ? Àtque ita non funt duo fcparemus à Jeju Filium Dei , unita efl enim
aiàmajefu <f Deus verbum totius créature fri- foj} difpcnfationcm anima Jefu corfufque cum
rrwgenitm. L. 6. cont. Celf. pag. 308. & v.rho Dei^: nam fi juxta Pauli doflrinam di-
309. ciitii : Qui coheret Domino unuseftfpi
( f ) Quii ig'tur abfurdumfi is qui femel ho- i;itus; quijquis intelligit, quidft coherere. Quod-
mofaÛus tfl humano more ducat ur ad vitanda ijue ei coherens unusft cum eo fpiritus quvniodà :
fericula nam nimia novitas auxilii , Hjn mulio diviniùs CT" fr^fantiusunum ejl id
fupraque modum illiifirii non con-veniebat ei qui quod cum Dà verbo ejï comfoÇtum. Orig. lib.
tiellet ojlendere fe homimm à Deo tefiimonium ha- î.cont. Cclf. pag 64. Scd ubi Vcnit pleniiu-
ber.tem , occultare quidd.tm diviniùs fiib humana do tcmporum Cf adolevit , atque unigenitum
ffecie 1 id quod erat proprie Dei Filius , Deus fumn P.!I;t Spiritu fanClo uniium nùfit in hmic
verbum , fotemia , fapienliaque Dei qui voca- mundurn odarata fponfa divini unguenii frjgran-
tur Chriflus. Non ejl autem huju! temporis de tiam , fentienfque cjuod illa omnia aromata qui-
Jîc compofto , C ex quibus
conflabat homo fa- bus friùs ufavidehatur lungè inferiora fîm , ad
Hus yejin dijferere. lib. I cont. Cell". Orig. comparationem fuavitatis novi hujus if caL'jUs
pag. %Z. Non pr-edixirunt Prophète Dcum cru- unguenti,aii:Oioi unguentorum tuorum fu-
(ifgendum , quando de mortem afjumentefc lo- per omnia aromatai cr quoniam Chrijlus idem
tjuuntur. yidimus eum , non habentem fpeciem , fponfus atque idcml'omifex dicitur:Pout:fex qui-
nec puUhritudincm. . . . Hamo in pUga confti- dem ficuudum hoc quod mediator ejl Dei ho- V
tutus Cf dulore , vide ut apertè hominem nomi- minum omnifque créature fro qua C^ propitia-
vemqii humanapajjus tjt. Et ipfejefus bene tio fallus femctipfum offerens fiojliam pro fec~
(liens quod moriturum tra( ej]e hominem , ait cato mundi : Sjonfui verc fecundùm hoc quoi
720 ORIGENE PRESTRE.
feule Perfonnc. Jefus-Chrift cft donc vrai(/i) Dieu (Je vrai
Homme rout enfcmblc reconnue ; & fa Pin iiiitc croit tellement
des Clircriens cics le tems il'Ailricn que les Payens ( b ) leur en ,
Ectleft jHngit»r lum h^kimi maculjm aul r« (ùint fe nihil quod miri-
pcccarc in Dcum
r.i»ii , aui utt'jiiij lurum : conJJil.-remui ne Jorir Oro cjiis Ad quod rdp^n-
rt-vcrcntcr fcrviant.
un^HtHtim illmi pontifie nie qitid in Exjd} orn- dcJun, fi Ciljits imelUMlJii liluJ: I.t;o &Pater
fani luhelHT r.rle fi^ineniarii , îJHhs un'uenti linum funius', Cr illud in preeaiioie dUlum i
qiiod nunc oitTAt.i Jfmfa miralur , tent.it rj- tiliu Dei (îcut ego & tu luuim li:nius ; mm
,
tionem .... yidtamm cTgo qncmodi comfaj!- putajjel <i«C alium i\.ltre prttir iJeum uitiicr-
tum fit illud un^Htntum. El lucMtUi rfl , iii'juit fritm Domiimm. Orig. Conc. Ccif. lib. 8.
ad Mayfrn : Aiiipt tihi flanm myrrht tL(U , pag 385.
Cfc. Hjc in It^t tjiiicfem rcferri JUilierM/fon/ji t ; l'rtiereà dicil ( Cclfus ) hùc CliriPi
,
fcd r.ttiuncm eorum , l>cr:tMcm'jue nune ferffi- fdihijudais l'A icere quodnin credani Dei f»/i»,
fit. ride er^o ijuod j/?* ijiidtiéorfpcci.i un'^Memi qna de rt jani fuperiut rc'pcndimus fimulqut ,
iJïiHl tfiirmam itmLint Inc.trnaiiani) t^'erbi Dei cpendimm qitoinid'! euni Deum ofinemur , O"
ijuod IX quatuor eUtneiitis con-fa^inalum torptu qu.tteiiMi txipimemus Inminem. Lib. 1. Cont.
,:JJump/îi, in quo orfore n:yrrlij illa muriii t-m, CcIf pag. 61.
qn.tm five m Vttitijex prj pjpitto , (iïie Ml fpon- (d) i^dfi Ctlfus eredet Evangtliis qi<»-
diliir vel miferiierdi* , vil Julutis camà /"ijje diccmus ei , lieus l« .'
eut in miiïerfum eil non
qnod is qui er,it in forma Dei , fomianijtrvi crede C criminari difine , »Kt fi en dis omni-
fufieperit , Vel ea qux ex materiiilifHbJ}anlia in bus qiét eciiiineni admirare fermonem Dei fa-
Cl)riJ}o fueranl jfjumpta , ptr Spiritum fanflum , ilum hominem eo eonfilio , ut prodePet univer-
redjcla in unum fuije , ai'jut in un.tm fpeciem fu humano geaeri. Magnifcum liera Jefu of'ui
qM ep perfnu mcdiatoris efjecla. Orig. hom. extat hodie , dum liodiequr nialr ajjedi fanan-
I. in Cant. pag. 318. tom. i. Gencb. tur tiui ncmine quoi Dtus fanari Vutt. Orig.
( .1 ) (,li»od fi l.ib'i erut Jef» lit a , quii fan* lib. cont. Celf. pag. 80. Ne» incaniaticnibus
mentis corfcrat ettm cum pr^fligiatoTum propo- poUtre videnlur ( Chrilliani ) fed ncn:ine Jefu
fïio , ac nor. potiui (redat juxt.i cracula Deum ejje cum eonimemaralione ejus fa(!^ri.m: nam bis ver-
eonfpecïnm in huntano cerpore » ut in noprum gé- bis fepe numéro prcpigali funi d*m iics ex homi-
ant excTceret heneficeniiam. Orig. lib. I. cont. nibus prtcif'ue quotiei qui tnuutiunl ea , fa-
Ccir pag. 54. f'enerunt igitur ( Magi ) in it» ajfiàu C- intégra fde proferunt. Tana cet-
Judteum , dot'lijam natum ejje Regem quemdam, te lis nomini Jtju inifi contra damonei ut non-
ctttrùm ignari cuiufdam rigni aiit ubinam nata- nunquam etiam à malii nominatum ft cffteax ;
linmejui fil locui , ferenlei dona compafito ( «f quod docens Jefus dicebat Multi diccnt milii :
fie loquar ) ex mortali CT" Dvo, auum in figiwm in die ilb , in nominc tuo dxmonia cjeci-
foteflatis rtgi* , ut morituro i^j/rrham , ut Deo mus & virtutcs fcciinus. Ibid. lib. 1. p.ng.
thm. Ibid. pag. 4ét. 7. Tantum aLH m eos (drmones) veiieri.-
(A) Pop h^c autem fiTtaJfii aliquii pmabit mur , ut pri eibus O" facrarum litteraruin rtci-
nos refrehenJi pnbaltiliter , di:m dicil Celjus : t.uionc propigemur eos ex obfeffis honiinibin , V
Si nullum aLum illi prxtet unuin Dcum ex loeis fibi dicaiii , intirdum ttiam ex anima-
colercnt potcrant merito alios
, viicri liLus nonnunquam enim ut lue quoque UdanI,
fontcmnere. Nunc cùm recens cxortum operantur dimones. Ibld. ho. 6. pag. 37^.
hune i:nmcafis extolbnt honoribus, crc-
quelques
,
(a) Si ergo aliqiiis défi uiIchs ['aljiimei liuma- herer.tes C carnales carofailus tfl , ut capere-
tioi frojirt nd'ii aiam ifftm tr.fi.uum fuij]c Je- tur ab eis à quibus alioqm ne videri qun.tti, pi.-
fum , audint cjHoniam ipti ter.i.itiii tjl per on:niét tcrat in quai.ium verbum erat , CJ" apud Deum
fecimdùmjîmilitudineni prêter piccatum, hic non erat , C Deus erat, Orig. lib. 6. cont. Celf.
eft triflatm trijiitià pajjionii ipjlus , fedfitûiis pag. 321.
*/' /'''«"<»»' IjHmanam iiaturani tantùm in ij>fo Çc) Uaque pius Pater efl Jefu p,uer, qui
frituifio trifiiiii Cî" favoris , ut oJiendM dijci- proprio Filio non pepercit , l'cdpro nobis
puUsJuit fnfentibiti maxime Peiro magna de omnibus eum tradidit , agnum fuum , «r pec-
fe exiftimunti , rebui ifjîs quodpcfleà eis dixit: catiim mundi tollerct Agnus Dei , pro univerfa
«.juia (piritiis pfomptus eft, caro atitem in- niundo mortuus ; quapropter non coailus ijed vo-
Jiniia .... crgo ncpU (j^uidiiv Infî.iri feciindùm lens ac fcienspertulit quidquid in eum fibi per-
hunumam nuturam j cj^ux talibm fufJMiibaifub- mifit fceUratorum audacia. Ong. hb. 8. cont.
dita non auteni Jecundum diviiiam virlu-
efl : CcU". pag. 405.
lem que ab hninfmodi J>al]mie L iigè remota efl. ( (/ ) Afcevdit amem ad funinmm Deum is
Orig. trad:. 3 5. in Alath. pag. i j j. toin. 1. qui eum irfepi'.rabilitcr i^ indivifhiLitcr colit
Geneb. Deincefs nutem fuians ( Celfus ) per Jefum Dei filium , cujus jolius dudu ad
non corpus Jefu extenfmn O' criiciattim , non Patrem perveniunt, qui per verbi Dei fapien- V
Deitatcm ejus , dicere Dei Filium ; in quan- C tite contirr.platioiiein t.im doBrina quàm ope-
tum extendebatur ac cruciab.itur Deuni credere: ribus cr cogitationibus , Deo rerum omnium ccr.-
Tum verô , inquit , Deum prîefentein qui ditori modis omnibus aunitunlur conciliari.lWlA,
diftemkrunt & cruciaveriint nihil mali pag. 381.
parti funt. <^a de re quoniam fuj'eriîii diximus ( f ) Vnum Deum Cr unum ejus Ftlium ad
tnulta nunc data opéra locum huncfilemio fn- verbum in'agincmque quantum pojjumus , ftp-
teribimus. Orig. lib. S. cont. Celf. pag. plicitionibui ij" lioi:ortbus vemrati ur ofjcriin^t
404. /'o)c:^ plus haut les témoignages tou- Deo univerforiim Domino preces ptr Juum um-
chant les deux natures en Jefus-Chrift. gtnitum , cui priùf cas adhibtmus , rigantes M
( è ) ^apropter fi nos Ccljiis iiiterrogaverit ipfe , qui tfl propitiator pro peccalis ncflris ,
quomodo piitcmiis nos cognofccrc Deum , V pcr dignetur tanquam Pur.tifex pre(es noflras , C
illmn fahtiem acquirere : KefpoudJnmHS idoneum facrificia, CP- inttrcejj.oncs off'trre Deo o/'l/m»
ejje Dei -verbum M
ingrejjimi qutrentibus fe maxinw. Ihid. pag. ^Sé, Omniavata , omnes
fuunique adventum expeClantibus , Patrem re- imerpellationet , depruationes O" gratiarum
velet, qui (erni non potefl nifi per prscedentem aclioHes defUnande Jimt ad Deum lerum om-
adventum Filii. Quis enim alis'.s vaUciifervare, nium Dominum , pcr majorem Avgehf fummum
V ad Deum optimum maximum hiimanam ani- Pontificem vivum f\rbum Z^ Deum. f^erbim
mi:m adducere j quàm Deus Vêrbiim ? (^ui cùm illud dcprecaturi fun.us , imcrptlLibimus , CT
in principio apud Deum effet ; propttr carni cc- ei gratias agenius , preces ti/wm oferemut :
les enfers pour délivrer les Saints qui y croient enfermes. Ori-
gene ( c ) eft de fciuiincntque l'on doit prendre à la lettre ce
qui eft dit dans Ifaïc touchant la forme extérieure du Merfie,
fi;avoir qu'il devoir paro'itredans le monde fans s'y fane remar-
quer par une beauté éclatante ni par des grâces extraordinaires.
nrciè inulli^amM ^utmodo lue actif Untur , lex , cujut C" lemfUm ep. Hom. 18. in Luc.
VtlabHfii'è, vel frofric, Orig. lib. 5. cont. pag. 14^. tom. l. Gcncb. l'rofurtà Domini
Ccir. pag. 133. Solui •lior.mdtii tfl Deus ifti- mijericordiam dcfricen.ur , Ht noiii lacentiiui
mui nij.simm , pre<ts tiuKm tjjirtiij* iini^e- lafidei clamitinl ,Jcd lutjuamur , C?" laudimut
n.Jt) Dd f'crb» , frimii'^imto (rtjmrt totiui , Deum in l\.tre O" Hli^ C ffiiiinfin'lo. HoUl.
tim "t Vcnlijtx lai ai l'cunifuum C^ mI Dtum 37. in Luc. pag. 158. tom. i. Gc-ncb.
m>Pr»m ftrjirM ,C^ l'MrcmjHum nt^juc cmninm (i) /'.il.l auien n jjt •juoniam O" tUJeijuam
(
luxxa f-trbum ejm vivtmitiPi. Lib. 8. cont. curfui ajjumerel , ad Sai.cl.i quoijue d,jeendit:
CcU". pag. 3Jî. C pop hanc frtjeniiam corforA^m ad calci vi-
( .1 ) Si trgo Enos Mtyfei V
Ajron Cf V llor afcendtnt rursus Origcn.
ad noi tiii/il.
Sarrutl lavociLmt Don:inun. <J- ifje <xautli,l/jt hom. 9. in Hicrcm. pag. loi. tom. i.
*os ,fi»t dulrio Chnflumjtfum D^minum intucii- Huct. Dépendit Cliripui ad inftros non tan-
bam.vfî invcAre Demiiii tumtn (J" adorart •juam ferVHi etrum uui ihi trant ,jed lanquam
Deum, unum Atque idem ep.Jiiui inVoealurC'liri- buminui decertalùrui . .. Igitur Satvator dtf-
.
Jfus , V
adarandiis »/? Chrtpus , fuul ojjcri- V cendit ut libcr.tret. Orig. in lib. Rcg. pag-
n Deo Pairi frimo omnium oraliones, itA <y
us 31. tom. 1. Huct.
Dannntjej» CUti^o : V
Jîiut ojferin.ui fcjlula- (») Fatemur firiptum de Jept corfore def-
lionesPalri , <^ filio;
ita ojjtrimut foJ}ulaiicnei picubili , tjuamvii non habcalur aptrte adfrrip-
V Jîcut ùfferimus graiiarum uUianeiDeo, ita tum , farvum fuijjé ac vile. Fp auitm Ucus
^raiiaiojjerimus Sulvatori , mmm namquc ulri- apud Ej'aïam prjcdictiitLm lenlurum cum uvnfii-
tjue honiremjeftrendum, id efl Deo 1 jirt Cf Fi- pra modun: dtcorà Jptcie , née ixeeUenti pulchri-
lin; divinui dtcet ferma , cum dicit , ut hone- tudine. Domine , quis crcdidit audicui no-
rifitent tilium .Jîcut lionorificam Palnm. Lib. ftro ? Et bracliiiiin Domini cui rcvclatum
8. in cpift. ad Rom. pag. 381. tom. i. eft? Annuntiavimiis in confpcdu cjus fi-
Gencb. Cùin autcm plcnitudo gcntiuin cut infantulus , ficut radix in terra fiti Itjua-
introierittune omnis U'racl falvuscrit,
, lida : Non ell fpccics ci , necdccor, fed
& unus grcx & unus Pallor, ducemin
fie: fpecics c)us fine honore , & dcticiens fu-
eommune fufulum fuum magnijicare orr.nifotin- pra filios hominum. Htc ergo Cdfin audivit
tem Dominum cum Orifto Jtfu , cui efl îLria quod pularet fro fe tjje > C ad aciupitionem
V imferium inftculajiculvrum. Ori(». nom. Jefit jaiere ; non item ilLt e IJalmo auadragejî-
4- in Hicrcm. pag. 74. tom. i. Huct. U mo-iuTto aiiemodo dicanlur ÀccingcrC :
nunquam ad radicet ncJ)rM fen^tur fecuris tjut glamo tuo lupcr fcmurtuum potcntiirimcl,
in tvangelie frddicatur tnentiùi Jefum Chri- fpccic tua& pulchritudinc & intendc , 1
fum Dominum noPrum cum Faire fuo prccemur. prolperarc & régna. Scd fac eum non legijji
Orig. hom. ir. in Ezechicl. pag. 415. hanc prof httiam ; aui legijje ^uidem ,feduc]um
tom. I. Gcneb. Vt iy^iiur Cr ms p.ir.tci in tamen à malit imerfretibui nonputare 'juictjuam
imflo , C
icnemei Dei Fiturti , amfUx.tmcj- tam ad Chripum pertinere : quid dicit de tvan-
^ue eum , digni remijjioiu O" fr^feclione ad n:e- gelio , uii confcenf) excelio monte traniformatut
liora Jîmm , cremui omripcicnum Deum , ore- ep coram DifcifuliiC ep quan- vipii in^l'-ria ,
mus <J- ifjum fanulmn Jefum ijuem alLqui O" do V Moyfes V Liai inglaria vip colloqutban-
C?* tcnere dejïdcramus in braihiis. Hom. 15. tur de ippui exitu compLndo in Jcrufalem} ....
in Luc. (^ia igilur Sallator Creatoris T^on rrirum ep materiam fitaptc natura virti-
tfl Filius,
in commun* Fatrem fiUum'^ue Uudemus , (ujus bilem 3 alterabilem , in ^mdijuid conditori fl*'
I
ET CONFESSEUR, Chap. XXXVIII. 723
Mais il ajoute ( a ) que le corps de Jefus-Chrift avoit la préroga-
tive de paroître aux yeux de ceux qui le regardoient tel qu'il ,
falloir qu'il leur parût félon la portée & le befoin d'un chacun}
& que la refTemblance qu'il y avoit entre lui & faint Jean a
donné lieu à quelques-uns ^ ) de prendre faint Jean pour Je- (
Nation Juive furent la peine des crimes dont les Juifs fe rendi-
rent coupables envers Jefus-Chrift. Il remarque que Phlegon
( /) un des Ecrivains prophanes faifoit mention de l'écUpfe & ,
pendaniijue , ut in faciem procidartnl [ftilato- cultu pi-r ipfum impUtus efl. Orig. Philoc.
res tam escellentis puUlyritudiiu's : dico trei Mus cap. i.pag. 4.
Apoflolos qui iinà cum Jefu montem afti^'ide- ( i ) i^adraginta duo anni non arr.pliusi opi-
rant. Orig. lib. 6. cont. Cclf. pag. 327. ni/r , intcrcefjeruiit inter Jefu crucem C?" dcleta
nibus fed , prout capacei erart ; manif^flum tuaiitur. Scelus inim cummiferunt fupramedum
erit bis qui fciunt , cur transformaturus fe in ex- impium , fer injîdias opprejjo fervatore humant
cella monte ne Difcipulos quidem omnes ajjump- gencris in ea Hrbe, ubi facra Deo faciebant, ma-
firit , fed fulos Pctrum , Jucobum , Joannem , ]us m^flerium ftgnijicantia. Itaque necejfe fuit
M quifoli capaces effent tam gloriofi ffeclaculi, eam urbem in qica h^c Jefus pajfus efl deleri
pofjentque in illa claritate Moyfem Eliam C funditus, Cr Jud^orum gcntem expelUfuis fe-
tonfiderare , audireque illorhm colloquia , ac dibus , C
alios vocari ad Dei beatitudinem.
cepit , ad Joannis matrem , eamque uterum fe- deque magnis ejus temporis terrée motibus, etium
Tentem permit , quando qui formatitr accuratio- Phlegon fcripjït in decimo-tcrtio, aut , ni fjlor,
inttr imaginem
eum qui efl feciindum CT" inter cumjefu,te(ialurque evenifj'e quidquid prxdiclum
fuerat : nibilomirms illic quoqu; vd
imagimm. Orig. tom. 9. in Joan. pag. 138. propter banc
Y yyy ij
f .
fitalinp.il]wntif/iin , in JtTu!.tltm Lmlummo- lia crue il. Illud eiiam quod m fqutniibui en-
ii faiUfunt Jic O" ttncbr* iMitunimode l'HJ'tr
: ponil Marcui , cùm Jofeph intrajjel ad i'italum
tmnem terram Jiéi*am funt fjflt u fijue dd horam CT" petiijjel corpui Jefu , hoc ipfum j:tniffal. Sic
nonum. ^* .lutem iico, inJrTuf.il<n> i.inmmmo- enim dieil , quoniaw l'ilaïui miratui tfl f Jam
do hxc fji/j l'uiit , ijuod Vctuw lempli /i ij'jum tP, mortuui t/Ja. C fccant Ctnlurivneni iulrrrota-
^léid terra (ontrenu:! , ijuod fttrx diruftt fur^i , t .1 eum fi lam morlaui tjjtl ? C" cuni audi/Jel à
iJHod monumenta aferta/unl, net enim exir.t Jit- Centuriont , donavii cvrpui timjoftpli i
fi tnim
dtam peirt diruplx funt Mit monumeitta .tpirta , confuetudo qua apud Rotnanoi futral de cruei-
fum alia, ni/i ta lantùm tjut injerufattm erjnt , fixis atque ptrcujfii , in Clrrifo ftrvata fuijftt .
OH( frit in terra Jndta. Kec alia terra Iremuii quomcde miratui fu-JJet fi tam nwrtuiu l'il.ilM!
tune nifi lerr.iJeTHJalt'n : ntc tnim refertur aluit- tf} > l^idt erfonifi novum dtmciifirat miratutum
ti quodonint elemtnlu»! terr* tremuerit in ttm- qucd ;am morluui trat , quod vocavit C'eiil»- V
fort nu , mfeniirint g. Cf qui in A^thupia
, V. rionim filatui , V
intcrrogavil fi jam inerium
traut , <y in India Cr in Scyhia i qucd fi fa- «y!. 35. in Mat. p. 131. t t. Gcncb.
Traâ.
f}um juijjet ,/int dubio invenirelur in InfloTiit Oriycn. tom. 35. in Matth. pag.
(f )
aHijuibui torum qui in thrvnicis ferilferui-.t no- 131. tom. Gcncb. ubi liip r.i
va aliqua fada. Orig. traft. 35. in Math. (d) Et 3(!jrcit Doiumiis loqui ad
pag. 118. tom. 1. Geneb. Achaz diccns ,
pete tibi (igi uni à Do-
( i ) Seeundum allcrutn autern tnoJum, nuo- mino Dec tuo tccc Virgo conci-
, crc.
tiiam J'urtè fr^fart Volem f il Jlui populo univerftt picc & parirt Kilium , & vocAit nonien
qui dixtrat , crucifigt , eruesfigt eum , C" ti- ejuskinmanuci quod intcrprctatitr nobif-
niers populi t^liui lurrultum, m,n iujjit ftcundum cum Deus. Ifai. 7. v. 10 i^d Judtui v-
fi
emUieiudiiiem Romancrum de liii qui CTuc'fi'^un- cahula exeutieni , ni^et fcriptum , CCCC VTgo.
tur , pcreuii fui alasccrpeirii Jefu quoi fa- : ftd CCCC adolcfccntula , dieemut ibi Itgi
tiurtt aliqujndo qui ccndtmnaii eos qui in n a- loccm l\mî quam fepiuj^inta Inlerpretti Ver-
jorilms Jecl,ribui funt inventi. !^niam er"è Itrunl Virrinem alii Vers adole^ccntulam. Ea,
,
mayrem fuJJinent crutialum qui non ptreuliun- ut aiunt, etiam in Veuteronomio Icviinr m fgni-
lur p^Jt fixitntm , ftd Vivunt eum plurirro ficato vireinis , in hii lerhii : Quod fi puel-
crueiutu .iliquando aulem Qf t.lÀ nèfle ; CT ad- lam virginem dclponfatam viro naôus ho-
hue pofi tam totà du : Je'u, irgo eum non fui mo urbe concubucrit eum ca , cdiicen-
in
fttpercufjui , V fperaretur diu fenJtni in cruee tur ambo ad ponam civiutis fuse , lapj-
majora pat: t^rmenta , eravil talremV txait- dabunturquc & nccabimtur , adolcfccntu-
iitus eji , C?- paiim ut elamatit ad tatrem re- la eâ rationc quod non cxclamavit in urbe,
teplus efl : aut fi ut pclefalem hahebat poneiidi homo câ rationc quod humiliarit uxorcm
animam fuam , poftn eam qujndo volun ipfi , proximi ... Sed ne Vidtamur ex htbrai-
fui .
quod proJigium fupuit Centurie faiium , C ca Uclione lioi dtmuUert qui minus (orrpltfH
Jixil : Vere hic lumo Filius erat Del. Mira- animo poJ]'unl , uirum fl illi a[}eniiendum nec-
eulum tnim erat , quouiam pvfl très horai rt- ne , cùm prophetam itix:j]e aflruimui Jefum tx
ctpiui eft quifirtt itd»i.m ii^urui trot inerutt f^irginê nafciiurum , in cuui oriu <y lUuiajJt-
,
( /» ) du S. Efprit
, fans perdre fa ^ ) virginité & il ne faut pas (' ;
Titur , nobifcum Deus : À^e , Cf ex iffs zer- fingere , huic quoque corpus affingere ne
bii confidercmus faittntiam. Dominm jcribit'.r proprium Spiritum in tantam contamina-
dixiffe ad Acha\_ Pete tibi fignum à Domi-
: tionem mitteret, atque hoc pado èliipe-
no Deo tuo m proi'undum vd in alium. , rius proLitus , hoc ipfo plus fibi conciliallet
Ac rnox fub-icitur Ji-^iiiiin <jiiod datur Ecce : fidei. Hiec (/;.v;i , quia nefcieb.it puram C7*
Virgo ex utero habebit & pariet Filin in. virgineam , in'.omtpt.iriique natitiittiiem corpo-
HuÀle autcm fignum ejjet itdoLjcentKlam , non ris , cu^iisminiferio ftrvandum erat humanum
t/irginem parère , C utri mugis convenii gi- genus. Lib. 6- cont. Celf. pag. 316.
gnere Emmanude-'n, ijiti'dtjl, nobilcum Deus, ( (/ ) (^encHwque de uteru ejfujum marem
mulierine coilum piîjjk CT" more faminjruni dixtris , vulvam matris fux , ut
nonfc npcrit
gravide , an pnre ne caft,i virgini ? Certe banc Dominus Jefus , quia omnium tnulierum non
luUm proUm qua hatâ dicatur no-
docct parère partus infamïs , fed viri coitus Vulvam referai.
'
bifcum Dcus. Orig. lib. I. cont. Cell". Matris Viri Domini eo tempore vulva referata
pag. 27. & 2.8. e? , quo V
partus cditus , quia fanUum uterum,
( <j ) Deinde Celfusfîc loquitur : Non poteft C omni di^^natione veiierationis licnerandum-,
enim Dei corpus quod fie làtum fit ut
cflc ante n.-.tivitatim Chrifti , ttiafculus omnino non
tu ùtMS es. Non ignorant tamen quod Jiquidem tctigit. llom. 14. in Luc. pag. 141. toiB.
ita m fcribitur natui cfl,
pojj'et ejje corpus cjuoque z. Geneb.
ejus divinius cmirii , atque eiium in quodam ( e ) Oninis ergo lumo in pâtre Cy in matrt
fenfù Dei corpus i verùm non crédit fcripturis de polhuus eft , folui verh Jefus Dominus mem ,
(<) humaine
I , &
w 1 xT
ditterente tle (/ )
1
gcs. celle des dcmons , qu'ils ont des noms ( g) conformes à leurs
emplois que c'eft par leur miniltere (/;
i )
que Dieu nous four-
( Il ) Dieebant auiem ii ijui admirabjniur , nus nlfolt ma-ori honore di^num , primum tjji
irnurjnlei ipfum vir^ini) ejje Jilmm , luc id at pr-tjlanlijjimum , pra homnmin , >^ut poPrt-
quidem crederitei , itUm/î iii dictretur , Jtd fi- nii font , ^cnere dtcere f'Ijii- <^imadmi.dum
lium Jofefh Fubri ixiflimanîti .... l'Mij6.int emm m Job fcriplum eft Quandu (jlHi (unt :
i^iltr illum €J]e Jojtfhi (y MarU filium ; aUra , laudavcrunt Dcuin omncs Aiigcii
fratrei aultm Jefr , Jilioi t/]'e Jofefhi ex friurc ejus , tjua/î non liomine fiitm antitjuKireiCf ho-
conruve 'juam ipfe aiile Mariam duxerit , •iffir- nor.itioreStfed Cf rtlfjitj niundi fofl ittoi coitdit»
mani nonnuUi ad id fctlicit adduCii iradiiione
, opi] CIO ; audaitler ajjirma flurimos An^ilus tiuà
Evun^etii quod Jécundùm l'elrum infirihilur , hominibus prières erant , tjMtbnfJam lumitiibut
fel libri Jacobi. i^i vero id dicunt , Mari* di^ - Jieri popcrivreshomines Verô tomplures , tiui
:
nitatem in vir^initale ad finem uf^ue VeUiit natura An^elii fùPeriomfmit , An^Jts tjuibuf-
tonfervare , ite corpus illud clc^lum ad mini- dam in frimo ^radu conpitutis , ad ce- tas tb
firandum firio dicenli : Sjtiriius fanflui fitfer- iau/as ad pofiroi a redailis friurci tvadire.
Venitt in te , ti" virlui Atlijjimi çbumbrabn Ongcn. iii Matth. pag. 3^6. tom. i. Hutt.
tibi , viri coneubitum co^nofceret , fo^i^Han ( /) O
ripiani tjui fiiuni aiirn.im Vitam
in illam fitfervenerat Sfirnusfuitlus , O" t;r- confîpere in corniiiune unius Viri Oei y Cf ab
lui Altijfmi Mi obumliram. Ac e\:ftimo ratio- illo mijjs Jefu-Chripi ; CT* qui didiciritnl om-
mi tonfentaneitm efje tiiroruni tjuidem mtiiiditiei nes dcus geniium ej)e dccnwnia , vidiwarum
^Ht in capitale efî , primitias fuijjc Jefum ; mu- crsioris avida , verfantiaque circà nidures Im-
lierum antem Mariam, Impiiim e»:m cf! alii ac juftnodi ad decipiendos quotquot non habcnt
illi primitias vir^tnitatii attribuere. Orig. in apud lotius creaturt Deum , rcfw^ium i cuterum
Matth. p»g. 123. tom. 1. Huct. An^elos Dei tàm naturà iiuutm voluniase plit-
( A) Deinde ( Cclfu'î ) cavillis in li^num rimutn diflerre à temnis attmonibus qucd'jut -,
tudens , ait Ejtis crcbram mcntioncni ficri, hi paucis admodùm hominibus nati fient , frts-
vcl quia Manifternoftcr criici fit aftixut, denter ac d:li^c>iier latia perquireniibus ; non
vel quod artcm cxcrcucrit matcriarii. Xon patienter fibi obtrudi JuVtm asit yipcUincm , nec
videns li^num vitx in Mofaicii reperiri lilterii, alium ullum requircnlim nidcrcs alque cruenta
me animadverteni niiCquam in ïvan^eliis ab facriftcia. Lib. 3. coiit. Ccll! pag. 133.
Eccle/ia receflii tt'ri Jefum ipfum F.ibrum
,
( ^') i^ui auttm pttuerit de nomiiium fetre-
fuifje. Lib. 6. conc. Celf pag. 299. la ratione philofiphari , rrmlta facile invcniet
(c) Origen. in Matth. pag. 223. tom. C?" AngeUrum Dei , quorum
de afpellationibus
i.cdit. Wweiù , uhi fufra. aliusMichaél , alius OabriA , alius Raphaël
( </
) Quare licebit fer nos Sloieis ut defit- nominatur , nomine quifque convenienti /ïw
^atione abJUmant cmnia ; nos nuUam incrpo- miniperio , e.v volunlale Dei qui univerf* rcrum
ream fubpantiam Jîmui ejj'e cremabilem , ncc natura fnfidet.Llh. I. cont. Ccif. pag. 10.
ignibus abfumi hominis animam 4»t Anzelorum, (fe) Fatemur ronab/que frapdio invi/îbi-
Thronorum » Dominationum , frincifatuum , lium , ut itj lo'jH^r , arricolarum ac diffeiifat»-
Potepatum fuiflantiam. Lib. I. cont. Cclf. rum tliorum non folum terri trusts fnbcri no'
pag. 31Î. bis , Verùm etiam fluinla aquarum emnitsm ,
( * ) Jam ver* conjîdtra an Angelorum rt- iffts cHTOMibm terrai , aqitas , a'erem projerrt
,
penfces; qu'ils nous alTiftent [b] dans nos devoirs de pieté qu'ils ;
p ar JcCus-Chrift ,
joignent ( e ) leurs prières aux nôtres , nous &
communiquent (/) les grâces dont il plaît à Dieu de nous favo-
rifer ; que les Anges connoiflent l'avenir (_^ )
par le moyen des
m mitiiris vUx ufum alimenta , fontes fcatere , rem cenfens fi eis aures prtebeat , atque e»
Htidii uUro na cciibus , O" aère enha rigari confinfu in terris vcrfetur ad gratificandum ca-
ttmpejUvii imbnbui , euiidenique pcr J'piracula lefiis numinis invocatorihus , cui O" iffa pre-
retiprocatum vitam refrigerando conjcrvare: ne- ces ojferre non définit. Omnes enim hifunt ad-
gamm tamm potefiates Mai invijîbiles ejj'e dcc- minijîratorii fpiritUs , in minifierium mijjiprop'
monas .... ItaQue iton à damonibiis accepimus ter eos qui bereditatem capitntfetlutis. Lib. 8.
Jitigula viclui nectjjaria , prtftrtim tjui eis cont. Ccll. pag. 400.
décerner uli didicimus ; neque cum darr.onibm ( f ) Fatinmr quidem U" Angeles effe
epuUntur qui fruuntur Jrugibus , vino , arbo- minillratorios quoldam fpiritus , crebro mit-
Tum fructibus , atjuis , aère : fed potins b^c An- tente Deo commeantes ad eos homines quos ma-
gtlis Dei ferimus accepta , qui quodammodà int falutis liereditas : hofijue modo afiendere
invitantiir iittra hominis pii domefticos parietes, ad purijjima loca alsftia > W puriora etiam
fr<eecptum illud tenentis : fîve editis , five bi- fitper ccclefiia , oblaturcs pnces bominum , tnodo
bitis , omuia in g^loriam Dei facite ; ac rursum defcendere ad homines reportando illinc
rursum alibi : Oitinia in noinine Dei facite. aliud in ufum fir.gulorum , ut quifcjue dignut
Dur» igitur in gloritim Dei edimus i bibimus eft bénéficia. Orig. lib. 5. cont. Celf. pag.
Jpiramin j O" entera eadcm ratione facirnus ,
non epulanmr cum ullo dart:one , fcdcum Ange- {d) Angélus ejus ( Chrilliani J perpétua
lis Dei. Lib. 8. cont. Cell". pag. 398. & faciem caleflis Patris afpiciens , femper preces
ejus in coclum offert per unicum Pontificemfum-
( <t ) Ctterùm in eis verhis , inquit Hera- mo Deo , ipfe quoque profibi commijja depre-
tleon , honelle Samaritidem falfum fuijje qux/îbi cans. Lib. 8. cont. Celf pag. 401.
Jefus dixij]et : folius enim i'rophetx , inquit {e) Ibid.
Heracleon, eji omnia ccrnere : utrobique tnen- (/") Lib. 5. cont. Celf. pag. 233. ubi
tiens , cùm etiam Angeli hujufinodi cernere fupra. Hos fpiritus Angelos ex officia fuo nomi-
queunt , CT* Propheta non videat omnia. Orig. narc dofli invenimus fropter divinitatem quan-
in Joan. pag. lO;;. toin. 2. Huet. Angeli Dei dam interdiim Deas vocari à fiera fcriptura :
afcendunt V defcendunt ad Filium hominis fed non fie ut jubeamur eos adorare aut divinii
ftrquirunt , CT" euriosè agunt quid in unoquo- honoribus colère , quamvis dona Dei nobis affè-
que noflrûm inveniant quod cjferant Deo. f^i- rant. Ibid.
dent O" perfcruiantur uniujcu-ufqiie nojlrùm (.g)^'»" Vero quoniam hanc in Deo prtnof-
mentem fi habeat aliquid taie , fi tant Janflum cendi vim certis adhuc argumemis oftendimus,
tiliquid cogitet , quod Deo mereatur ojferri. In- jHVerit deinceps quemadmodùm afirafignorum
tuentur CT* c^nfiderant , fi his auditis corrigere loca iliftitutafint , explicare. Statuendum igitur
togitat vias fiias , C?* oblivifci prnterita , ac imprimis eft efiifmodi fidtribus ajjignatum , ac
frtparare fe ad fiitura. Orig. hom. 5. in Le- difiniium ejfe motum , ut qux errantia vulgo di-
vit. pag. 97. tom. i. Geneb. cuntur viam fixis illis atque cenftanlibus flanè
( 4 ) i^oâ fi muhurum ttiam favor captan- contrariam teneam. id quod eo confilio faclum
Jus eft , dijcimus in noflris littcris , quod millia </î j Ht e x varia aftrorum fit», eorum qu£ partim
millium a£:ftebant et , C Myriades Myriadum fingulis , partim in unizerfum evaiimit , figna
minifirabant et. i>ttx multitiido cùm videt homi- quidam hauriant, non jam homines certè qui-
nes erga Deum pietatem imitâmes , adjiitat eos dem Ç ex illa enim fiderum converfione , quid-
contendentes ad falutcm , £7" Deum invocantes; quid aut faSIuri fingulijint , aut paffuri , vetè
imerdmn apparende frecantibus , non iadignam ac certo imtUigeTe , operte eft humante vira
728 ORIGENE PRESTRE.
aftrcs que les noms {a) que Ion donne aux Anges ne mar-
;
Suentpas leur narurc mais leurs ditfcrens olHces que les (h) , ;
puiire rien contre ceux qui (ont conflxcrcs à Dieu; que les bons (c)
Anges ne font jamais aucun mal aux hommes pas mcme aux ,
plus mcchans que Dieu fe fert toujours des démons pour exé-
;
chent par leur propre malice pendant des liecles entiers à certains
lieux & que la raifon pour laquelle ils fouhai-
à certains édifices;
tent qu'on IjurotVredes animaux en facriiice (i) c'clt qu'ils pren- ,
nent plailir i fcntir la fumce (.les viclim-js & qu'ils s'en rcpaif- ,
thorei illos ejje fuiatieruut , à ijuthni ea fe pev funt ii aamoHilus , non intpune firuut : quod fi
cipere fgna trcdebant, OrigCll. in Gc ;. pag- alicnus iJeni f.iciai , quife noufuhjicit eorum
7. coiii. I. Hucc. dominio , imr:unii efl a piaculo ,
jubem i.tUre
( 4 ) t^/'n etiam qui hoc exiftimat , dieet , ill-s damunui : ut et.im ctteri ptr ignoranii.im
qitod ut liominei vocaiifunt AngtU i apud eos eis deVoii , obnoxii fint ecrum ii juriii : cent
quoipalàm eemere tft ej]e huminei , quem^dmo- clnripiéuius , qui vere ihrif}i.inut efl , ditatui uni
dùm ZuchariM dtcens : Angclus Dei crgô Deo , verboquc ipfius , non poteft Udi i damoni-
vobircumrumdiciL Domi:ius oinnipotciis ; bus , utpole illis prtfaniior. Ibid. pag. 401.
Cr Jcttnnei , de out Ceriptuin ef) : tccc CgO ( </
) i^Mj/fi ej]e fpiritui eos cenfendum efl ,
mitto Angcliim nicum ante faciein tuim ; qui tùt integris ftculis , five aliquibus incaiitu-
f!c etium qui Dei f!nt Angeli , hoc Vucabulo tionibus , five fumjie mti.tià , funt allig.tti eer-
nur,ctip-^ii prcfi.r officium qui non fuere Vocati tis Lcis V tdifciii , lus omnes ratio juhet ha-
horr.ipei propier naiuram. Ori^. in Joan. pag. beripro malis , O" arte tlivinatoria , qut qui-
69. com. z. Kuet. dem ef) indijjcrens abutcniihus ad dtcipiendut
(t) Pr^ii.it Celfui fua trrriculjmcnta aufer.it homines , V ahpraltendoi a vero numine, eultu-
minitans malum à dctmoniius quos nos contimni- que hujm furijjim». Lib. 7. conc. Cclf. pag.
ttius : nihil enim ntbis eonierrpti dcemonei pojjunt 334-
çffictre , cum dic»tsflmus ei , qui unus fuccur- ( e ") 0>rifiiani qui fciunt tetemam V:tam
rere pottfl dirnis omnibus ; niliihminus tutures confperc in ccgniliane unius veri Dei , V ai
fiii addensfuo! AngeUi , ut nec eor.trarii Angeii, illo mifji Jtfu-Oiripi U" qui dulicerunt om-
;
homines. Lib. 8- cont. Ccll'. pag. 401. & ad deeipiendiis qmuquot nun habent apud totius
40Î. créature Deum refugium .... mmpaiHntir fibi
fent.
,,
hommes &
les bctes ; mais qu'ils n'en ufent ainfi que com-
me exécuteurs de la juftice de Dieu qui permet ces cho- ,
fes , foit pour punir ou convertir les pécheurs foit pour fai- ,
ohtruii Jovem ant Afollinem , nec alium ullum citatefque inmias Udendts frugibus , iiiterdum
requirentem nidorti atque cruenta j'acriftcia, etiampeflilentiamftviemem tum in bruta , tum
Lib. 3. conc. Celf. pag 133. inhomines. Htc omnia damonum opéra fuutife»
C a ) furtafj'e etiam front fe habet Scrifiurx carnifiium , judicio quodam diviiio potefatem
ctntextiis 1 hoc erat corum conjllium qui infan- hanc habcntium lertis temforibus , Jîve ad con-
tes iS" fueros Jefit ojferebittit , ii niniirùm ani- verienios homines , C7* cohibendos ab cfjufa vi-
ma friui fuluriim juJ'icavtrant , ut poflquam tiorum licentia > Jîve ad exercendum^enus l>o-
infantes C7' fueros teti^sj]tt Jcfus ,W virlutem minum ratione iitentium , ut mcdiis in adverjîta-
fiiitm hoc crir.talli* in eos infudifjet , nullus tibus fietatem conflanter colcntcs , C" à virtute
fofjet cajùs invadere , neaue dccnionium , nec non difccdentes confpicui faut ob fr.(J}aiitij>n
rum , Ht aliquid defuturis videantur ofiendere , corporihus. Origcn. lib. 8. cont. Cell. pag,
in oferatione damonum fieri non dubito , diri- 398.
^entium vel avitim , vel pecudum , vel fi- ( rf
) Atque inimici quidem dicemet iffum
trarum motus aut fortium , fcundùm ea Jî- ( Chnftmu ) habere damonium , itli vidtrinht
gna qut docmrunt iidem dttmones obftrvari nos vero illicredamus dicenti : Ego dœmo-
tib ils 1 quibus artis hujus Jcientiam triididerunt. niuin non habeo. Keque cnim fotcft damo-
Hoin. 16. in Num. pag. 147. tom. i. nium cacorum oculos aferire , vel h^c Ji-
Geneb. •rna ficere qu£ firipta fmit quorum etiam ve- ,
( f ) Si Vertim profercndum efl libère , quit- l^'gta ty reltquie , vel ufque in prxfciisfuiit tn
namjînt horum ( dœniorium ) ofera , dicemus Ecclefis i in nomine Domini. Orig- in Joan.
famés KJy Oerditates vtnttjruni aC arborum,Jîç- pag. 318. tom. 1. Hucc.
Tome II, Zz z z
,
cation des Anges, puifque lui-mcmc dans une (<^) de fes ho-
mélies fur t/cchicl invoque l'Ange du Eaptcme.
d'^'^ii"""& ^^^- ^''g^'"'^ remarque que l'on croyoit dans l'Eglife que
létat où ellel'ame de l'homme lubliltoit {e) après être feparée du corps,
eft jprcs ij fc-
faration d'a-
& ni; mouroit pas avec lui qu'étant (/) douée du libre aibi- ;
fticMis : mi^ue illml prçpttr ijund O' dijiUut { d ) OiNiii.i An^elis pUna /«/.•« Veni An- ;
ci^rruit. iiitvd ijl liot puiMum lu ijuu tM.lt Ju- gelé, fmjcipe ftrmcne tonverjum nb errorç pri-
Uimiiui tuidit , Mi tlMui in juduium imtdat Jinit a docirina datnoniirum , ab iniijuitate in
diAhyli : li.flMii , Jiif^riia , arrii«jniia ptecj- atium lo'juente : <f fufcifims eum ^«.i/ifrt-
mm dtaLli tfl : <J- nb lut dclùu ud iirt^i mi- ditus b„t.ui coiijiie at'jue iiif.tue , pjriulus «/?,
y.ivii JtiaL. Ong. in Ezcchicl. hoin. y. hodit nalcitur fenex repHtraJctns : tT* jxfeift
(A) Hel ffiriliis An^^ttés ex officia fit" no- C?" advoca tibi alios ficios n iniflerii lui , kt
miiiéire doili iatcnimm propter divtnttutim cunéii pariter ets ijiii ,i!ijua>:do ditefli funt ,
^uandafn itA^rdum dioi rctiucuri a Jucra ^crip- erudiatii adjidem. (jTigi:n. hom. I. in ElC-
turj ; fcd non fie Ht juktjn.ur cas aderare , aul chicl. pag. 391. tom. i. Gcncb.
diviaii lioturthm ct^Lrc , Quamvii don-t Dti ne- i' ) torrô pirfuaft-m hjbei t , non folum
bii M^erai't : cnim vola > omnci
Orr.iiia ii:ttr- Chrifliani iy Judti, irrum iti^m aliinulli,
fcll..lionei , dcfTtialicnts , Cff- ^rjiiarum ttcio- l.:m Orjci 'ju,:m Barlari , 'jU.d fuptrf.t tT
nés Je(\iiie>.dt fmit ad Deuni rtrum cmHium ZiZat pofl dijiejjum a ccrpore huiruia anima.
Dominum , per mattrem omnibus An"ilii Jum- Lib. 7. cont. Ccir pag. 334.
nmm tomipcem , vivum yerhum Cf Deum. (/) l'oflhjc jam 'juod anin-a fub^amiam ,
Lib. 5. cont. Celf. pag. 133. ttiam/ifeiamus Vitamt^e habens propriam mm ex hoc mundo
non dam^nas fed Ai-^tûs prtifje fru^um pro- difccjjerit , c;- pro juis rniruis dijpcnfabil ,
Ventib-s , Cf fict»Tis animalinm ; prtditamus f.ve t.l* ttcrnu ac beaf.lvdinis htredilale pt-
eei M beait ^uibus à Veo eommijft funt uiiL- filura, Ji hoc ei fua gefta pr^filerint i Jîve
lates boniiuitm ; neatamen honorem fli Deo de- ignc ttenso ac fuppliciis maniipanda ,fs in htt
iitmm bis reddimus, nam nec Deut hoc ViUt tam fcelrtum culfa di. lorferil : frd <juia er:t C
nec tpfi ijuitHs htc commijjit funt. Ibid. lib. 8. lempus reJurreChvnis morlutrum , («m Corpm
pag. 4l<i. hoc tjuod m lorrufiione feminatur , fwget in
( c ) Angeles itrvoc^re ahfijitt torum cofni- iticorruftiottt ; <y tjuvdfeminatur in ignominia,
iione citjuj homo capax non efl , non videlur ra- furget ingluria. tft CT" illud defniiuin inecclt-
tioni conftJrtantwm. Attjne ut demits ah homine fiafica prtdicalioiit : omnem anim^m ratii.nt-
Corrpreliendi miram O" arcanam ecrum notiti.wi, biUm ejjt tiitri arbiirii C Volur.tatis : ejje quo-
tfficiorumijuê ijuibus fun^unmrfmgiUi hoc ip- : tité ei cenamen advernn diabolum V an^eUs
fum eohibebil Ht quit audtai preces vjferre nifï ejus , contTariafjHe virtutet , ex e» qued lUi
Joli Domina Deo ijui mnus omnibus abnnJefuf-, petcaits eain crtr^ire eontenàant ; nos Vere Ji
f.cil , per Seriéiiorem noflrnm Dei FiUum , ricle c'jnjultètjue vivamus , ab lu ujhiodi nef
f^rrbum , fjpienlijm , i\Til-itm , iy nuiduuid exutre conemur unde eonfequeni tfi iiiitUigere ,
dt «e trophttarum , AfojitU,rum>^Me Jefn Ltter* ntn noi iKcejJitati ejjfe fMbjtiht , Ht omnimtda
ET CONFESSEUR, Chap, XXXVIII. vjr
tre elle recevra des recompenfes ou des félon fes mérites
peines éternelles ; qu'elle eft d'une fubftance différente de
celle du coips & qu'elle a aulR une vie qui lui eft propre >
,
lente que les êtres corporels, une fubftance invifible imma- &
térielle ; l'image de Dieu ; qu'elle eft { c )
qu'elle eft faite {h)\
naturellement le temple de Dieu , qu'elle a dans elle les fe-
inences(i) de la vertu. Mais il ajoute que l'Eglife ( ^ ) n'avoit
encore rien décidé touchant l'origine de l'ame , enforte qu'il
étoit incertain fi elle étoit engendrée avec le corps par le &
même ou fi elle avoir un autre commencement.
principe ,
etiamfi nslimm , vel mala vel hona a^ert co- C tx fimiiiatione virtutii , quxfeminata eJJ in
gamur. Orig. prooemio in Periarcn. pag. omni rationahiU anima j quam non colnil judas.
410. tom. 1. Gcneb. Ci" ideo in talc ('eccatum.
cccidit Orig. iraâ:.
(,a ) 'Juxta nof.ram doCIrinam ( qui O" ra- 35. in Matth. pag. 113. tom. 1. Geiicb.
tionalcm anim.im ceiiatur oper.dere , f'riJ}.»itio- ( e ) De anima v.rh ulriim ex Jemine tra-
rem cmiii nntura corporeà , ut fuliflantiiim in- ditcis ducatuy 1 Haut ratio ip/ïus vel J'ubflai.tia,
vifibiUm (r hiccrpoream ) Vcui f'erinnn corfus iiiferta ipfii feminibus corpcralibus habeatur ,
ej]è non pvCcfl. Lib. 6. contra Celi! pag. an vero aliud habeat initium , ZJ" hoc ipjitm
73 2 OR G 1 E N F. r R r. S T 11 E .
( a ) i an'o (ùm perfmafum haiitant non fo- C ad cilebrilattm AngeUtum wulluruin mil-
lum Clirijh.wi (J- Judti , vtrùm cti.im alit lium. Oriiicn. lib. 7. (OUI. Cilj. p.i^. 351.
vmhi uni Grtui 'JH,]m B,trb.tri , ijuod fiififfl Origciic dit .nillcurs que les amcs des
V fiVJi fop diktjjmn à (orfare liuniMia aiiinui, Saints vont aullr-tot après leur feparation
Cf rMioni conj'cntMitum fit , qtmd ijiucuimjut d'avec le corps dans un lieu que l'tcriturc
pur* cfl , lui m^liiit ijii.tfi flmi:biii f^r.iVMu appelle Paradis. Tje er«_'o .diquid tliam de
^l.l>i> , fuùlimii eVvUt ^d furiora tic<t tlhcrii acreafede diceiidum ejl. l ulo eiiim quod iandi
riliilis cr.ijji corporh Jordiim coinrj ijuxciim- : qiiique dijcedcnic) de hac Viia permitneant in loco
'jiie m«/.i f/î C" m terr.m> dtprejja peccaiorum aliquo m terra poff , quim paradijum dicii
tnere , fine rijpirationt agitMur , CT* foliitjtur fcriptura divina Vcliit in quodam eruditionit
,
h»c V UIhc , tjuiJam circa monumeiit.t uti loeo , O" ut ila dixtrim audilorio vel feliola
tlUm umbrofa qutddtn aniniarum fptllnt inler- animarum. Orig. lib. i. de principiis . cap.
dàm confpicimitur alix circi terrain pafjlm vo-
, II. pag. 44J). cdit. Gencbr.irdi , tom. l.
litanies . C7-f. Lib. 7. cont. Ccll. pag.334. .^« quii fane wundus corde O" puricr même ir
( * ) Moxque ( Cclfus ) acfi e[ja irrpuffi- exereitalivr feifu fuerit > Velociui prcjiciens cil»
bili hominem mortnum apparere vivtntii fpecie, adaerii locum afctndct , V ad laUrum regnm
Ht Epicureum .ignofias : Aut , in<y«;J , alioqni pervenict per liicurum fn^ulurum ut i:a dixcrim
fomniator liiaptc fponrc dcluliis (pcctris nianfiones. Ofigen. ibid. pag. 44y.
injiiibus id quod (ipè innumcris accidic. {e ) Sunt forl.tUis aliqua peccata quafi pro-
hoc lameifi i>el>emenier diClum ipfi videtur ni- pofito ac volutttaie commiltimus > hornicidas noi
hilomiiiks tucefjario indi colligitur C-pere/J'e dc- faciuni Cr qut fi ignorantrr admilii-
; fuiil alla
funclorum animas , nec temerè immartalitattm mus decernitur iiobii , credo , V praparalur tx
earum aut ctrs: perpetuitaimn is crtdidit , aui prtcipio Dei aliquii locus , ubi ad cert 11 m tem-
hoc dogm.ifi)fcepir:t , ut l'Uto tradit in liiro de pm Itabitare debeamus ; qui n on Vuluntaria
fi
»aima Imagines uinbrarum fpecie circà
: peccata commifimus : fi tamen mundi invenia-
inonumenta quibufdam conlpcftas. £j-/o
/peflra ifta Urvarum non de nihilo apparent
mur V alieni ah lis peccatis qut Voluntate
,
commijj'a funt. Orig. houi. z8. in Nom. pag.
Jed quia defunOcmm quoque animx fm,m I 79- tom. Gcneb.
qutddam carpm habeiii. Lab. 1. contra Celf. dcHrina immunts
( /) Itaquc hac foies
Pag. 97- ab incendia fore pMicttur , qui imarruflas
(c) Ibid. lib. 7. pag. 334. ubl fup. opinicnes , mores puros , rr.imtm (tcnique e^rcgiè
( d ) Ibid. Symlolice Jndxt C Jerufalem puram confcrv.vint , reliqiiis a ilcm harum di[fî-
timbra ejl
ma^na incaljpurtfita
ijHtdum itlius ttrrtpurt , aut bona C niiliLiis qui ignis cafii^ntitie pro meritis dif-
,
efl , in qua ejl cahjlis penfenda opus habent , ad cerium len fui. infe-
|
Jerufalem : de qiia diffirens jlpoplus , ut refuf rendum ifl ,quoi in ces Deo co: zenit iiiftrre ,
fitaiiii cum Chriflo V fuperna qutrens , mon- a(f imarinem divint aalurr f.iéli , contemp-
qui
timqut conftcutusaddul.tm Juda'icis ft-
imllii Dei Voluntate , non pudueri.nt ut i ila refpott-
la
tuliific ait : Sed aece(jpis ad rronttm Sion
fivitatem Dti vivtntii , laUjicm Jerofolymam
, c derct tid^m imagini. Lib. J. Cont. Cclfl
pag. 241.
I
,
,,
i'ame après être fortie d'un corps paffe dans un autre félon la
do£trine(f) de metempfycofe.
la
XIII. C'eft encore un article de foi dans l'Eglife , que l'âme le l.bre
^ £'^-"-
fi l'on ôtoit à la vertu la liberté du choix, on lui ôtcroit fon
( <« ) Nos qHoque antc omniu rationibui illis Ecclefid quidem circumfertur , fed ab omnibus
intmmeris tpubiis ipfi ad chriftianatn fictatem pro divine non habetur , illud adhibeanms quod
ferduSli fuwm , conanitir omnes quccquot fiojjti- in libro l'aflorii de quibufilam iraditur , qui
mm eoicm tulducere '. uliveri invenitnm frx- flatim atquefidem amplexi fitnt , Michaéli fub-
occupittis calnmniis quitus Chrifliani grava- jiciuntur , f:dpr'>pter vohiptatisfiudium , illiui
mur , ita iit imaginât ione chrifliant imfietatis tiitelà ac patrocinio excidmit , CT" ci qui luxui
ne aures quidem adhibere j»fl:ncnnt his qui ey délie as , deindè vero alteri qui panx ac
divinam hanc doilriiiam pollicciitur : ibi huma- fuppliciii , atqiie ei poflmodum qui ptcnitemite
nitatijindoitei , quoad cjm fieri futifl , damus prîfccliis eft ,fiMuutur. Orig. in Matth. pag.
cperam M fitltem iliud de impiorum itcmii pa- 361. tom. I. Huet.
nis dogma perfitadendo reddamm idoneos ad ( c ) Ko» ab animantium
tantitm efit , ve-
fereipiendam hanc dollfinam , etiam eos qui rumttiam debemus abftinerc
cujufcumqKe rei
noliint Chrifliani fieri. Lib. 8. cont. Celf. fi abfque peccato nonlicet
edere. .. iJuamvis .
pag. 411. Qm receduM ab Jefu , decidiint in prficul abfimus ab opinione de anima mutante
ignem uternum qui aller iuf generis ab hoc carpora corporibus : G" prolapfa ufque in brutas
eft
igné quem habernus in ufu /Fternui an- pecudes ; ne rit» Vythagcreorum abflineamus à
tem ignii ejf Me de quo C?" Efaïas dicit in fine carnibus parcentes animalibus. Lib. 8. Cont.
frophetis fui : verniis eorum non moritiur , C^ Celf. pag. 397-
ignii eorum non extinruitur. Forfiian talis fiib- ( </ ) JÊ/? cy illitd def.nitum in Ecclefiaftica
fiantitt eji , ut invifibilia comburat ipfe iifi'ifibi- prrtdicatione emnem animam rationabilem ej]e
lis conJlitMm , fecundum quod ait Apoflolus : liberi arbitrii & voluntatis : eJJ'e quoque ei cer-
quoniam qut videntur temporaliafur.i , qui au- t.imen adversus diabolum (S" angdos ejus , con-
jem non videntur tterna. Si ergh qut videntur trari.^fque virtutes ; ex eo quod illi peccatii
temporalia fiuit, qax aucem non videntur sttna c.vn oncrare contciidant , nos vero fi reflè con-
funt : necefj'e eflfivifibilis efl ille igiiis CJ- tent- fiiltèque vivamus , ab hujufinodi nos exuere
poralis fit. Si autem tternus efl , Cy invifibilis conemur. Undè V confequens eft imelligere
tfl quo puni uniur qui recehnt àSalvatore-lÎTiQ.. non nos necejfitati ejJ'e fiibjcflos ut omnimodo
34. Mate. pag. 107. tom. i. Geneb.
i;i eii.infi nclimus vil mja , vcl bona agere co-
( i ) Qutfiverit autem aliquis an liumana gamur. Si enini nef ri arbitrii fiimus , infiigare
anima conjux , C7' ei prdfeiiui Angttus i^fiuf- fortafiè pofj'unt aliqux virtutes ad peccatum , C?*
Zzzz iij
7?4 ORIGENE PRESTRE,
( a ) cflencc. Toutes les âmes raifonnablcs font de mâne nature.
& aucune d'elles n'cft ("ortie ( h ) vicieufc des mains du Créa-
teur. C'eft parle pechc qu'elles fe font réduites en {c) fcrvi-
tude. Mais il n'eft pas impolllbleà Dieu de vaincre lu corrup-
tion qui devient quelquefois naturelle à certanies perfonnes qui
fe font unehabitutle du péché i elles peuvent mcnie fc {d) tirer
du bourbier des vices, pratiquer les (< ) Connnandemens du
Seigneur, mais avec le la grâce , dont la force cil fi
fecours de
puiffantc qu'elle nous fait en quelque facjon violence (/) pour
nous attirer au falut, & qu'elle n'invite pas feulement ceux qui
veulent venir (^
comme d'eux-mêmes) mais quelle attire auili
) 'Stfiia quartam eerreiliontm Ctifm it- mcrta'.tjiis fut ijux à Creatore fut acceperat ,
( .1
fîdcrant fie J'tTgil ijinerer! : Lrgo non crat rn-ti trudai. \\\ cpid. aJ Kom. pag. 347.
j'ortibile divini virtutc corrij;cfi: i i.ilî mit- toai. 1. GciX'b.
tcrctur ad lioc natus aliquis ? Farufit fop»- {d) Incedere fer txttnfum fmem fublimtm
IJiM i(it , Di») , frtcftm hamliithui aff.irem
Kl in rr.edio ihe.aro , n(,ii fne ^ravibut j^rfamini-
fcmtl ertmium maliliam eximtrtt , fro ta C A;ij/>. Iiyî tmi ufu pujiouue improbo liuitc JMul-
virtmcm inferertt: qua de re merilà dubiiM-etMT, Ijlemfiiiptzrafit : C?" viriMi>pudimn erit irri-
fojjttne fieri. Sed fac poj]'e ; »4i mm eni ijo/îrj tum , .111 in pn[jtbile videri débet liomihi utrum-
Vtiluntas 1 L'bi Uitdabitis crz^a vtritAttm çrrduti- yide ijui lue dieis , n$
tjue (/«/r.iî'jio tnj^enij ?
quaiUHmcitnque donenim hoc pojjiLilt , attjue quam creaiuram. \ifî forte ad efjicienda ijla
décorum eti.tm eadem operi ijuiffiam Jimilii operofi •jiiiJcni ,fcd nuttt ulilia vini natura Im-
Celfi qutreret , q»tn potiùi ditina poteiitU maiu indidit , C?" ticjavit Quantum Jali> eft ad
t»leif.cirat homines , ut ne corretli<,>ie •jui- i]utrend.iw beatiludinem. Lib. 3. COliC. Ccll.
iem opHi homi atque ferfccloi lam indt
ejj'ei , P^g-153-
ab initia , nuUà admiji.i malitia ? Iiii'ufmodi ( « ) i Hi-Kj tpti exijiimavit mendacem fojje
Ciigitationes impcritii j'aclè Jed tun obrepunt , fucere Terilatem non tanlùm fcandali'^tui efl ,
ttrm ruiturjmrerum cmfider.t)jlibni, quodvirtus J'td etiam derelidus efl profiler audacim fuam
nifi ffor.tanea fi , ne linm <jHidem erit. Lib. prmiifjionem fiandulum ett.im dene-
, juxi.i
4. cont. Ccir. pag. 163. gavii ...... ptr lii,c autem infiruiniur ut ,
elle pcrdifticilc : Koi vcro ( ijui fcimus unam 0(1.1/; ijHt îialeamui Oirifi imflere confejjionem
tjje natm-Am orrnii r,ithnaUs animt , n:c ulLtm ex nobis , aut aliquid frtcepiorum Dei. TraCt.
tnalant creatam à Conditore omnium , ftd fit- 3?. in Ma«h. pag. 114. tom. ». Gc-
rtfque cam educatioiie ipf* , tum aliorum com- ncbrardi.
rrtrfio , tum hi> -jux lOidiendo perceferint , de- (/) ^" *'"*» * Calhecumeni, in Eeelefia ctm-
frtvatoi , it* M maliiiam in n»titram vcrfum irreravlt l Quitpimulm impulit ut reliclii domi-
bahêre videantur ) credimus eum fajje ditino bui in hune coctum coéatii^Xeque enim noi domus
Verbo mutATt ,0" tjuidem falis facile. Lib. 3. Z'eflras (igillatim circmvimus , fed omnipctcm
cont. Celf pag. 1^3. pater virluie invifiiili fiibjicit cordibui tiefiru ,
( t
) i^od «rgè ait ( Apoftolus ) iwius cjuoi fcit effe hune ardertm , ut ijuafi
iignoi ,
ielidii mari regnaVit pcr ttm.>n : Ofendi ijuia inviti CT" mraclantes veniaf.s aJjidem , maxi-
fer deliHum morti re^numdjtur : nec potcji re- rrè in exordio religicnii eùm Vrlali Irepidi,
gnari in aliqu* , nifi iui n^ni aciipiat ex d. ii- V favetttei ,fal'itii fidtm eum timoré fufiifitit.
t]o iftr qufd ir.dicari •iidetur ,
quiAcùm lib. fa Hom. 7. in Luc. pag. 138. tom. 1.
à Deo treatajit an.n^ . ipfa fe in fin ituiem r:- Gcneb.
di^-iS p't delicimn , (J" Vilut chjngr.ip'-u irn-
ET C Oî^FESSEUR, Chap. XXXVIII. 73;
ceux qui (*î) répugnent, leur quitter (^) la haine qu'ils
faifanr
portoicnt à l'Evangile , ôc les fortifiant de telle Ibrte qu'ils font
prêts à mourir pour la Religion. Perfonnc n'a jamais fait au~
cune ( c ) bonne action fans la grâce , & fans elle nous ne fem-
mes pas ( à ) capables de chercher Dieu ni de le trouver elle ;
nous eft encore neceffairc pour ( e ) croire, car la foi eft un don
de Dieu; Ci lesjuftes vainquent (/) les démons, c'eft avec le
fecours de la grâce , & ils ne s'attribuent jamais la gloire d'au-
cune bonne action parce qu'Us fçavent que c'eft de Jefus- ,
/ i ) Irrideat licet Cel'us qujd dicetur , .«Ht Ignominia noftra ; C?" co;fiteutibus nobis
inlroduclm ab eo , Judj:iii , dicttur lamtn ex.tudientur cauft , cur nondmn credamus , O"
multits pcnc invitos aiinuios cjje ad clyriflian^^m quafi maie aêeilis , atque médita cgvtibus
reli^ionem , ffirii* quodam repente mutante opem ferens Dominus , couferahitur nobis ad
iiitelleclum eorum , ab odio , quo erga Verbxm percipiendur» donum credendi , tertio loco apud
detinebantur , ita ut ipfiin gratia non ciincla- i'auLtm pofitum , dum recenfit dona ; nimirùm
reittiir mortem oppcters , pufl Vifi^iies obUt.ti poft donum fapienti* ; C foft donum fcientit,
ipjîs > veldormieniib:ts , vel vigiiiutibus : mul- quibus fubjungit ; Alii Hdes pcf cundcin
ta enim talia vidimus qux fi memcrarimus Ipiritum : dequoduno Cr alibi inquit à Deo :
duntitx.it gefla in nojlra prieftiHia , cachinnum nobis donatum eft , non Iblùni ut in iplum
tothrem infidèles , rati nos quoque ficut tllus de credamus, verumetiani ut pro ipfo paria-
quibus mule fufpicantur , fingere. Teflis autem inur. Orig. in Joan, pag. 324. tom. 1.
Lib. é. cont. Celf. pag. 31p. redire de pr^tlio i nec ufquam débit ex iaculis
( <i) Dicimus non humanam ejje fufficientem maligni ignitis viilnus aecipcre , non in corde
naturam ad quomodjcumque quierendum Deum , pollui , non in cogiiatiune maculari , non per
tumque pure inveniendmv, nifi adjut\iur ab ip- iram , non per cupiditatcm , non per aliam
fo qui qui^rjtiir ; qui invenitur a fatentibus quamlibet occafionem damoniacis Vulncribus
frôler fuum conatum , opusfe habere ipfîus au- locum dare De vicloria nemo fe ;a-
xilio , o(lendentis fi his quos hoc honore dignatur, ûat , nemo fute virtuii , quia fupcravit , aJ-
quatenns vel natura Deipoteft innottfitre homi- Jcribit : Scientes quia Jefus eft
qui viP.oriarn
ni , Vel hominis anima Valet in cvrpcre m.t- tribuit. Hom. iz. in Jofuc ^pagj i^i- toiiu
itens Detnn cognofiere, Lib. 7. Cont. Celf. I. Geneb.
,
liir nous
de fa grâce aliu de faire frutliHer la feincncedc
l'eau ,
nature qu'elle n'cft entendue (^) que de ceux à qui Dieu veut
la faire entendre. La grâce nous abandonne ( c) quel(]iicfi)is.
David (<i) en fut abandonne lorfqu'il pcclia avec Berl'abce & ,
il apprit par fon expérience que les biens qu'il trouvoitcn foi
ce qi
auparavant, ne venoient pas tantde lui qucdc Dieu qui e(t la ,
( « ) Omnifttemii Dti mifcricordUm dtpre- ergo cmftiui puritalii fut ftlprmm tlorificaverii
cinmr , 4w( noi nonfolum auJitorei vnbi fut fa- nen liabcni nievioriam illiui dilU : quii autem
tUs ftacr fjciorfi ; O" indudu fufer noflrji
, haies' quod non accepi^it Si aut t m acttpifli ,
Gcn. pag. 8. tom. i. Gcncb. f»ni f/7. Hom. p. in Ezcch. pag. 410. tom.
( t ) Talii tp Dei vox , ul àfolis audiatur , I. Gcncb.
ijMoi ipfe .ludirr ilLim tuU : ne iiinrim dicam (e) Lib. 7. cont. Cclf. pag. 360. ubi
Dti wcevi de qi4<i hi( frifliira Lquilur tien ejfe fupra.
ftrcHJjum turem , oui pir<uljiontm dérii aut ( f) Uaque ne nos quidem negamus multoi
qitidqnid alind de Vace dieiiitr, ideoqHe non cjfein terra dftmor.es , fed fatemur eos eJje, p'jje-
ij}o fcufdt audit» fed len^è frepantiore , dizi-
, qut muliiim in nitiLsiproptrr eorum malitiism:fed
tiiorctjue percipi:0' tjuoiies ijji: qui i,quiturnon niliil pjjjc in eoS qui Je iitdueruni arniaturà Dei ,
tib utimibui etm exAudiri lutt , eoi , qui eximiai atceperuittque ro'ur ad refflendum circumvtnirt
illiis aurei li»l>cri , audire Utum ; qui Vtro .i«- fe tonaitti dialolv, Lib. 8. cont. Ccll'. pag.
rihtii anim* tibfurdnerMit , non fer.iire fennanem 400.
Dei. Lib. i. cont. Cclf. pag. lof. (^) Qu'i'P quod borna offtrat Deo } lie
( c ) £r advcrfîtm quidein illum prioretn ipfum quad in lege (tripium : nimi-ra niea , hoc
fopiiliim ( JuJiicmn ) corp^raUs infiirge- tj)d.na mea. JEviu ergo qua Deus d;dit of/e-
iunt hopei t ont diliqHi[fit ; ac.vcrium nos ,;H- runt nihilominiii Deo. Û'tid dédit Peut homini ?
tem qui Ifraél fumus jecunduin jpiriiuntfpiritA' Agnilionem fui. Quid er^i oj^ert Deo ? Fidem
lis , fine dubio hoflis infiirgii: O" cùtn manda- juam Cy affctluin. Hoc quod expetit ah l>o-
«/?
ta Del negliginiiis > cùtn Cbripum coiitcmni- mine Dcui, . . . Suit ergo qua datttur a Deo ,
tnus , validiuf ncizerutm iia it:an»i damionum Cr fui:t que prtbetitur ai Uoitiinc. ycrbi gr.iti.i,
tjjîcitur C^ tradimus etiam nos inimicis , cùm in homine fuit ut una nina decem mnas,
f.ictrtt
defirimur à graiia. Hom. 7. in JiidJcCS . W un» mna facerct quinuiie mtias^ Ex Deo
tom. I. Gcncb. p. 117. autem fuit ut hahcrct liomo mnam i ex qua
( </ ) Tentatui cfl ( David ) V nudatus facere pojjii dcctm nm.ti. Cùm autem obiiilit
auxilio , ut viiertt quid humana p^Jft ii.frmi- exfe dtcem mnai > atc^p-t rursus a Deo , non
tas. Reeedeiile quippeprtfidio Dti , die tullijjl- jam pecMiiiam , fed paepatem re^nmtn de- V
mus ,iile admirabilis m pudicilia > qui audicrat: cem civitaium. Fait Deus ab Abraham , ut
Si mundi fiitit pueri , maxitri à muliere , V offtrret ei Ifaac fliutn fuum , in monttm quem-
acceferat EuduriPiam quafi mundui , mn po- cumque cpendif/it ei. lihtulii Abra''am, intrepi-
luit perfeverare
, fed in eo reperlus efî criinine , dut unigeniium impcjuii fiiper aram , cuhr^m
in quofibi jmifi continens applaudcô^tt. Si quis eduxil ut juguLirn , inhibetur contii:'if > C
nous
,
aries et fro filio datur ad viiiimam. yides er- i^ pojiquam acquifierimus , quafi intelligentei
go quia <ju* Deo offerimiii nobis tnantnt : fed quoniam in nihilum hxc reputainur fine rratiu
ad hoc expetimur ut in iii tifjcclus nofler erga Dei y humilienius nofmaipfis fub manu valida
Deum probetur. Et Jides. Htc pro eo quod dixi- Dei , V oremus fine ira i^ difieptatione , le-
taus , profciloi e/fejilios Ijra'él j puteo, O" veuijfe vantes puras manus > w
omniuri bor.orum que
in Aîathanaim quod ititcrfrtt.uur rrmner^i eorurn. fitnl in nobis ptrj'eàio detur ex Deo , CT" faciat
A Mathanaim «utem venimus in Kaindiel > nos perfeûos Cr acceptubdes Deo quafi Jilios Dei.
tjuod interprctatur ex Deo. Quid ex Deo ? pofieti- Trad. 33. in Matth. pag. 105. & 10$.
auam obtulerimus nos qux ex nobis funt veni- tom. î. Geneb.
iniis ad lue ut confiquaniur ea <]U£ ex Deojunt. (a) Deiis qui fiituTorum feritnt prcfpixit , ©"
Cùm enimfidem njlh.vn O" affeclum obtuleri- libertatis noftr^ prupafijnern cogticzit O" , ali-
mus ei , tune CT" ipfe lar'^itur divcrfa dona Spi- quorum ad pictatem inp^tum , ajjcûumque pofl
ritiis fancii de quibùs âicit Apçfidus : Omnia ex hanc propenfionem ; quodque ii fi lotos virtuti
Deo y»«t. Hom. Ii. inXum. pug. 136. tom. datitri fint , ipfos prxnovit : cognojccns quidem
I. Gcneb. Omni habeiiti dabitur , & abiui- pnefentia , pnejciens Z'cro fiitura , <^ quos iia
dabit , &C. utfuta fidon l>abenti qux ed ex pr-enovit fuiuros confirmes imaj^ini filii fui, prx'
nobis , dabitiir graiiafidei q»x efl per ffiritum difiinavit. In epift. ad Rom. pag. 414.
fidei , C abundabit. Et quidquid habuerit , tom. 2. Huet. Dignus erat ( Paulus ) qui
qui ex naturali creatione , cmn exercuerit eutn , fegregaretuT in Evangelium Dei , non propter
Mcipit idipfum , C ex gratia Dei , ut abundet excdlentem aliquam naturam , C qux ita effet
&• firmior quod liahct. \o» enitr
fît in eo ij'fo comparata , ut eus qui taies nonfunt , longe fu-
de ftpienti.t fola , fed de omni virtute intelli- peraret Sed ob prxfiilas prius aciiunes
: que ,
rendum efi nobis quod a-t '•aimon : Eijîfue- popeà facle funt ex apofiolica qii.tdam inftiiu-
rit qu:s perp.(lus inier flifs liomimtm , fi ab- tiore. IbiJ pag. 41e.
fuerit ab illo lapientia tu.t . in nihilum ret'uta- ,
!-) Cùm nondum nati fuiflent , aut
bitur. Sic C qui perfecius fiierit in cafi tate, aut aliijuid boni egilî'jfic aut niali , &c. Hoc
in jtijlttiit , aut invericale , aut pietate , non omnia ei fptclani , ut illud prubet Apoflolus ,
fuerit aMem ei aut caflitas , aut jufiitia , aut quod fi vel Ifaac vd jacob pro bis meriiis ele-
virtus aut pietas qua venit ex De' gratia ,
, cli fuijjcnt ad ea qu,t in carne pofiti qu^fierai:t,
in nihilum rcputatm Imiufmodi homo. Itoptereà Zi^ per opéra carnis jufl'ficari nieruijjoit , p^fjet
fi volumus ut dcl'tr nobis virtus perfeilior , C" utiqite meriti eornmgr^tia ad poflir.tatemcar-
abundet in nobis quod perfciUim el} i.ner hami- lui qucquc C^ fanguinis fcrtiiitrc. \tnc Vers
ms , per adigemiam omni modo ^cqHtramus , ckm eltciio eerum non ex opiri!'.'> t.iClafit ,fei
Tome II, Aaaaa
7J8 ORIGENE PRF. STRE,
le de cous les- cvciicmcns Uir-rout ilc ceux qui dc'pcndcnt
fur ,
tx propoptu Dti . tx voe.mlis ttrùiirio, frcmif- quidtm qua ad fapienteiftculi de Veriliili) feitH'
fionil gruliA , non inptiit cornu imfUtur , Jtd lia pir^ieneruntDeo refilante perventruni: ftd
,
i»J.Uit Uei : Hue tj} tjui fimiliter ut iffi ix prii- dum aui vana glorit fludenl , aut adulanlur erre
poftoDti tlr^uiiiur C^ aJi/pIcniur m /i/ioi. In ribus tciuflis , aut niclu irineipiim rcjrtnaniur,
cj'ift adRoni.pae. 377. tom. 1. Gcncb. damnaiionii fut ipfi luJiceipuiit. A ijuibui i tniat
Jujliin Uti pcr JiJcm Jtfu-Cin-ipi ad omnti quam lieu ret'cLiitte lo^noverant , aut exduia li-
ptricnirnt lym erciiunl, Jïvt Jutlti /ive^iTni , hertate eonttgiiur, aut gtflorum tniqu:l,ite dtne-
pur^uiot eoi .1 prioribui fceltribui juflificat , V gatur. In cp. ad Roin. p.301. tom. 1. Gcncb.
cupMtijiuil ^Ivri* Uti : iJ" hoc nun ex nieritis ( ï) i^od .lutem ditil ((..cKiu) Hic m piè
torum , nie pTO eperibus facil , fed graiii glo- Mo(cm conhnxilic,i|iiiaDciim mox à prm-
ri.impnf}.!!. Iblb. pg. 314. cipiu faciat iiihriiiiim , non valcntcm kr-
( .( ^ i'rxfcicntU Vci non eft fuluroritm om- varc lioMiiiiciii qucin ipic condidcrat : Ref
nium caufit , pTtjenim iftorum ijut libéra vlun- pondemus hoe perinde ejjt y ae fi quii reprt-
titiejjcdura efi , prout inipeiui in nobii excita- hendal admifjam t/Jt in res Immanas maliiiam
liiur. Orig.lib. orat. p. 24. cdit. Oxon.
lie quam Dius nt ab uno qnidim Inmint arcere
( i ) Elianfi jilio hon.inii exbibilum fit mi- poluerit , ui /.illtm unus e;ut cljel expert Vel in
niptrmm , i^iiandi Angeli aeeeljtrunt W mini- prima rerum crigine. Kam (nul ad hoc falis
Jlrabant tiCr rur>um miniPravit ci Mariha
, i rejpoiijum efl a palrocinanlibut provtdentia ,
non lamen ad id Vtnit > ut ipfi minijlrareiur > nec paucis nec conttmnendis; ita C dt /)</*-
fed inter htiminum gtnus converfatui efl ut mi- mo tju/que peccaio phitofophabunlur qui ftiunt
mj}raret , Ct- conflue fatuti defeniem proeede- ytdami vocabuto , hthrtos fignipc tre humnitm ;
rei , ut animam fuam pro multii qui in Je crt- Cf , qut de hoc Mojes prodidit , dejcri-
in his
didcraiit , redemptionii pretium darei , iy /l ,ut bi naturam hominis. Nom , ut ait Seriptura :
hoc ponamui, omnes in tum credidij]ent, aiiirram in Adamo onincs moriuntur > iy damnait
fuam uliijHt redemptionii pniium pro omnibus funt in fimilitudine prttvarnalionis Adami. Kte
dedijf t. (Jri^. in Matt. p. 4ii.toin. i.Huct. tamen dt uncquopiam quam dt toto humano
( f ) SiMnus noi pro Juritui , tperientts pon- çeno-e feriptura divina loquitur : nam matedi-
tijicem noprum commeranttm intra fanila fan- clio qu* Adamo infliéla dicitur , eommunis tfl
fïorum , id tfl apud fatrem , O" exorantem pro omnium , ficut qua mutieri non ad eam Jolam
ptecatis torum quift txptûant , non fro omnium pertinet. Llb. 4. cont. CcK! pag. i^. ,i,!uod
peccatis exoTMitem : non enim exoral pro hit , quid etiam na-
fi flactt audirc alii Jaiilli de ifla
qui infortem Vtniunt tjus hirci qui tmiltiiur tivitatt fenferini David dictntem , In audi :
in dtftrtum. Pro illii txorat tanlùm qui fum iniquitatibus conceptus fum
, &
inquit , ,
fors Domini 1 jui timi proforibus txptélant . . . in peccatis pepent me mater mca ûfltn- ;
i^d auttm dicimus dt font , non fie accipiat dtns quod qutcumqut anima in carne nafcitur :
anditor , quafi fors lalis aiiqua dicatur , qut in- iniquitatis O" feccaii forde polluiiur : V prt-
terhommes cafu CT" non judicio agi folet. Sors tereà diclum tfjt illud , quod jam fuperius mt-
Domini ita aceipienda efl , tanquamfi dictrtiur: moravimus , quia nemo niuadui a fordt , nec fi
tlt{Uo Domtni , tiel pars Domini ; Cf rursum, uniui diti fil vita tjus. Addi his tiiam tllui
fors t)its qui in tternum mitiiiur, aceipienda tfl, potefl ; ut requiratur cur cauft fit , cum bafiif-
qua pro indigmtate fui a Domino
veluti pari illa ma Ecclefit in remifltontm ptccalorum dttur ,
fptrniturV abjicitur. Hoin. 9. inLcvic pag. ftcunÀum EccUfiA objrrvantiam , eliam parvit-
5î. & 96- tom. j. Gcncb. lis hapttfmum dari Cum utique fi nihil tjfit :
{'i) in quibm ttsam tfitndit Afofîolut ^utdt» mfarVuUs quod ad rtn.ijjioutm itbern O*
, ,
indulgsntiam jrertinere , grMia l>upt:fmi fuptr- ( e ) Si forte alicui lafyfus acciderit , fem-
Jhia videruur. Hoiu. 8. in Lcvit. pa^. -PO. per e(l reeupirandi facultas , ut verhi gratià
tom. I. Gtncb. dicamus ; fi nos aliqv.a culpa moralis inve-
( ") ki"'' intijunlia Jîiit fetc^a JcripturJi nerit 1 qux non in crimine moriali j non in
mdli duLintii tjl. MiU iju:fj'<: m.i^iiu i
uter.tibiis bUfl'Iieniia fdei qu£ muro eccUfaJIici C jip'}-
nlia minora ah iii ejje dicuntur. Hom. y. in fotici dogmalis cincla fed vel in fermoni-
efl ,
Ezech. pag. 408. tom. i.Gcneb. bus , Vel in morum vitio confiflat : hoc efl Ven-
( h ) Scd C Domiiiiis in tVMigeliii dicit ; didijji domum , qux in agro efl vel in vie»
quid enim prodejl bominifi uniVcrjum rnundum cui murus non efl
.' H.tc ergo venditio hujujcf
lucrctur , animam fuam f>trd^t , oui daninum moAi culpa femfer reparari potefl , ncc aliqu ju-
facial Unde videlur oJ}endi <^Hod autedam ftc-
? do tibi interdicitur de commiflh hiitufmodi pcc-
cata ai danmum quidem j'ertineant , non tame» nitudinem gerere. In graviorihus enim crimini-
ad interittim : quia qui danmum J^ajjm fucr'u , bus , femel tantiïm paniteutix couceditur locus.
ipfe tamen falvari dicitur , littt per igncm. ifla ver'o communia
j«4 fréquenter incurri- ,
Inde credo €^ Joannes Afoficlui in eftJloUJiia mus fempcr punitetiùam recipiiint 1 C^ fne in-
dicit qutdam eJJe pccc.tta ad mcrtim ; qux- termiffione rcmittuntur. Homil. 15. in Lcvit.
dam non efje adniorum ,quieaulem fint ffecies pag. ïo^.tom. I. Geneh. Dans quelques édi-
feccatorum ad mortem , ijux Vtro non aa nior- tions, au lieu de culpa moralis on lit cul- ,
pag. 57- tom. I. Gcneb. faute journalière , comme on lit dans les
(c) Si autem vivat anima, hoc efl Jï non cdiiions de Bafle. La fuite du difcours
habit in fe rrartale peccatum > 111:7c Chrijliis d'Origene le demande ainlî.
qui ejl vita , venit ad animam viventcm (/} Hom. II. in Levit. pag. 101. tom.
quia fictit lux non polcfl ejje cum teneùru , nec I. Geneb. ubi fupra. Ftcifli homicidium dia- ,
cum iniquitate juJUtia , ita 9c: vita foteft ifje bolipecuniam fufcipifli. Adulterium , diaboli pe-
tmn El idto fi quiifibi confciui ef quod
morte. cunia efl. Diaholi enim in eo imago efl C?" Juper-
habtat intra fe peccatum , neque id a fe per fcriptio. Commiffli adulterium , accepifli diaboli
pocnitentiam ptcnijfmic fatiifaClionis abjicit , numifma , furiuni , f^lfum teflimonium , rapa-
non fp'.rit quod ir.trat Chrijfus ad animam ejuh citas , hiC onuiia Maboli cenfus
violentia ,
qui ad omnem animam defunclam non in- efl 1 Cr diaboli thcfaiirus CT* tamen fi
trat , quiamagnui Sacerdos ejl. Hom. II. in quis forte hujufcemodi pecuniam à diabolo de-
Levit. pag. 10;. tom. i. Gcncb. ceptus acctpit , non ufjuequaque dcfferet ,
( (/ ) Sedne contemn.u etiamfi parvam vi- mifericors enim efl O" mijcr-iior D.iminui , Cr
deris intra te fermentari mj-itiam , quia modi- crejturx fus no» vult mort^m , fed ut conVi-r-
tum ferment! totam majfam corrun.pit : O" ideo tatur C?" viuat. Panitendo , flendo , fatisfa-
neque de parvopeccato negUgas, quoniam ex uno ciendo , deleat quod admijjum fff. Hom. 6. m
ftccatogeneratur C aUud. Hom. 13 . in NuiU. Exod. pag. 47. tom. i. Geneb.
pag 164. tom. 1. Gcneb. (?) Et fi quidem ejjct peccatum meum
Aaaa a ij
740 ORIGENE TRILSTRE,
le tribunal du fouvcrain Juge. La loiircc île nos pcclics font les
m:i'.i\ a les nous font tléelicoir ( h de la reircni-
( >•
)
pcnfées. ils )
blance aiie nous avons avec Dieu & perdre le (f) mérite de ,
nos comnats & de nos travaux. Qiioiquc Dieu nous air don-
ne {d) diflorens moveiis pour racheter nos peclics il y en a ,
prit, félon ce qui eft dit dans l'Evangile Si quelqu'un parle con- :
atr.imeitio canftripiHm , f'orfîun deterem illuri , ( d ) /iuJiOi ,ju.wi* fini III U'^e j.icrijitia pr»
nunc aHtem Icnflum efl in flylo frrrt» , Cf in peccAlii ; amii nunc quant* fini remijjionei pec-
un^Ht ad^imuniino , fculpinm efl ftftr feC'Iui eatorum m tvan^tliii. tfl ipa prima , qua
f.rdis , m mecum nd tribunal vtnijt C^
mci bapli^imur , m remi(jienem peccalorum. Seiun-
comfUdiMr illud tjuod .1 Chriflo prophet.ilum rft: da remiljio tfl m pajione mariyrii, Terlia ejf
Nihil ablbonlum qiiod non nunifcllabi- qué pro eUcmolyna dalur. i^aria nebiijii rf
tur , Cfc. Hom. 16. in Hicrcm. p.ig. 1 57. tnijjio peccalorum per hoc quod not rtinilli- C
toin. I. Hiict. mui pecctia fratribui noflrii. i^iiila rt'i'ijjio pec-
( < ) tons itnijHe O" cmnis peccati friiuifinm calorum ejt , cum convertml quit peccalorim ab
fini tu.ilx CD^itutionti , nifi enim ht viciricei trrore fit /ut. Sexta quoque ftl remijjio per
futrint nc^Hf homiddij futura funt , ntc
, ahundantiam charitaiii- tfl adimc V f.piitr a ,
Mjuheria , ntc aliud quid /Imite l'ropterea : licei dura KJ" laboriu/a, per parniler.iiani pucjlo-
omni tufiodia fuum cor ftrxurt de-
unulijuiiqii: rum,eu>H laVal pecctlor in lacrymts ftralum /uum^
tel. In Matth pag. 154- tom. i. Huct. V puni lacrymt /ut ei panel die ac node ,
fini JeruUlem peccutt aliquo Admijjo , accipiai ticipant , quibus , cum à peccatis difceduiil , ve-
Kabuchadwnofur rex Bahylonis. Vt autem cU- nia datur ; eos autem qui /antlo Fpiritu digni jit-
rius zidejs quo pado taborei JtrufaUm
pec- dicati funi.non confentaneum fit leniatn cou/equi,
eanlis «ceipiat Nabuchcdonefir
, fimnl utar Us cum tanio ac tali inflmitu.V , «1 ila dicam, in-
q»e in finpinra E:^chielisfcripiafunl fie ,
fi Jpiratione in malum iterum relabenles , V con-
hahentih^i •
Juftus quilibet fe avertcrit à qui in en im/l refpuentet.
fi filiaSpiritùi/anili ,
,
juftitiis fuis , & fcccrit adiâuni , non rc- Orig. in Joan. pag. 57- tom. 1. Huct.
cordabar juWtianim cjus quas fccit. Homil. r) i>uod fi defi^andi funt li qui juxt4
(
18. m
Jerein.pag. i/;;. tom. i. Huct. Etangeliutn impuri/unt cibi , dicemui talei e/Ji
,
( d )
anime le corps & lui donne le mouvement ani-
que l'anie ,
tout fon corps, qui eft l'Eglife pour lui donner les mouvemens
convenables fait aulfi mouvoir chacun des membres qui la
,
illoi qui ab avaritia fiibmiiiijlramur , O" turfis deret pro ea fantificans lavacro aepus non utiqug
liicri fludio Ciimparaiitiir C pr^e volupttite JU- efiendit eam prius non fuijje ; quomodi enim di-
muntur , idcirco <juvdV ho)ii.ratum veiitrem fro lexijjet eam qut non erat ? Sed eamfine dubi»
Deo habeamus tju.tndo : viàelicit ipfe , eju/que d.lexit qu-s erui : Erat autem in onniibm fitniiii
appttitiis j non rjtio amnjj! nûj}r£ dominafitur; qui ab initia fcculi fiierunt f.Uli. Orig. hom.
fed iJ" Jciemti damoniii ufum ali'juem fuijje vti 2. in canticiim caacic. pag. 331. tom. 1.
non cognujceiites ij»ide>n > fuficaiitei autem j C 1 Geneb.
ea de re dubitanies, fi talibui utamur,non adOei ( c ) Sed quoniam Âpofiolus de Chrifto C?"
gloriam illis itfijumus , neque in nominc Chrifii, Ecclefia iddiclmn ejj'e Tiitt : Et crunt duo
cum non ipfa Jclum jif/picio cibos idolii imnio- in carne una , dicendum eft non aliam ob
lalos ejje coniedtiittm cu)idemnet,fed CT* dt! ea re caufam ,
priarem ut ita appclltni conjugtni ipfim,
duiitutia qui eiiim dubitat juxtu Apop.olutn^
: priorem nempè fynagogam fuijje rtjudiatam ,
fi manducavcrit , damiiatus eft quia non Clrrifto illud ferfarte : quos Deus Conjun-
ex fide : omne autem quod non ex lide xit j homo non fcparet , quatn quod à mal»
peccacuni cit. Or;^'tH. in Matth. pag. 150. Vitiaia hiec mulier Jornicata eft, C^ cum to in-
tom. I. Hucc. fidiai vira fuoftruxit , eumque neii dedit dicens:
(<») Si Celfm dicit immunei à peccatis qui Toile ejulinodi hominem de terra , cruci-
feccarc defieruiuad hos quvque Servutor nofter
, fige , crucifige eum. Itla ighur dijcejja potiùt
( i ) l'rimu junduminta congre^ationis Ec- faiius eft Origen. in Matth. pag. 357. tom.
iUfixfialim ab initia fuiit pafita,unde Cf" Apojlo- 1. Huetii.
Im diiit tdif.cari EccUfiani nen folùm fuper ( 1/ ) Vt autem perfuadeamus aequiefcenti
AfofiuLrum fuiiduinenta i fcd etiam t'rophe- dugmatibui inter fe canjemientibus , C^ ejin
tarum. biter Irophetas autem nunieratur isr utilitati conftiLwiUi » dicimus ex autoritatejant
Adam , quia magnum myfierium prcphelal'it Scriptun carpori Chrifti quod tft Ecclefia Dei
tu O'iriflo Propter hoc
iLP" in Ecclefia dicens : pro anima eJJe Dei Filium , membra autitn
relinquec homo patrem fuuin & matrcin univcrfi corparis ejjc quofcunique fidèles. !>(uo-
fuam & adhzrebit uxori Cux , & erunt niam ficut anima vivifical C" muvet corpus ,
ainbo in carne una. Evidemer emm de hh quod ex jeipjô vivum motum non habet : ita Vet'
diciii ems dicit Apufiolui , quia myfterium hoc hum illud mira energia corpus Juum incitans
magnum fit, ego autem dico in Chrifto & ad ea qu£ débet facere > movet ftti.ul menibra
in Ecclefia. Sed ir idem Apjjiolui cum dicit : Ecclcfix fJi'guU nihdfine r.itioae fuciens. Ori-
i'c tnim Eccltfiam diLexit ut Jemeiipfum tra- gen. lib. (,. cont.Ceir. !>ag. ;ov.
Aaaaa iij
, ,
Apôtres & fui- les Saints, non en particulier fur fumt Pierre ;
comme ce n'eft pas (' : \ lui leul qu'ont été données les clefs du
Royaume duCJel. C epentlanr faint Pierre tenoit le prcmier(f)
rang entre les Apôtres comme le plus honorable de tous ; & Ori-
gene le rcconnoit ailleurs (^) pour la pierre trcs-folide fur la-
quelle Jefus-C'hrift a fondé fon Eglife. Hors de {<:) l'Eglife
il n'y a point de falut. Ainfi les (/) hérétiques n'en doivent point
cfperer tandis qu'ils perfeverent dans leurerreur. Elle renferme
néanmoins dans fon fein les mauvais (^ C;hrétiens , & ceux- )
( < ) Si vin J'uper itlum rnium foluitmajo mortisfitt >pf' fit »•"«< Hom. 3. in Jofuc pag.
Petrum totam Htilefam à Deo ttlijic.iri arbi- 183. com. I. Gcncb.
tritris , ijuid iejianne uiiitriii jilio , CT" «no- [ /") Siint lu ijuifarncéili iiibiii CT* immmidi-
qnoqnc AfuflA.rum Mxtris ? Alio'juin .ui Aude- cili:i,Mqi^ impuujdiii) c idcl0rum citlubui nu-
himui diari J>urt*s inferiffi(i.aim advcriHS l'e- cuImi lunt, rr^rmm Un ucn p [jidtbuni, lia O"
ntm aliui em accipict ? quod fi ij" aliii id qniienim pjflquam peccut in Eicle/iit qitibuf-
ron.-mwnf r/J ; Dalio tibi clarcs rcgiii coelo- dam ab Ht cvmmilj.i pcrfpcxerii .... lanlum
niin ; ^«om«i/» C?* non ea 'j\u l>rt<eJu:it ccm- illud Ecilcfir rnypcrium lairciium /peluneam ejfe
n.uniafmit , V 'jut ftébmciuntur l,ti:.^uum in fadam non fateaiur. Orig. in Match, pag.
PetrHwi t'ida. Orig. in Matth. pag. 175. 440. & 441. tom. I. Huct.
toin. I. Hiiet. ( A ) Sirut ergo in tvangelio permiiiuniur
(A) Ibid. :^iy.wia firnul cum triiicj crifcere , eodem modi
'
( e ) U^idfi ofus efl fcrifluram perfirittari etiam hit in Jerufalem , id ejl 1» Ettiefia fiint
ufiju< ad ra t^iue minima ifje pHt.intm- ijiu- , quidam y ebufgi , ijli qui i^nohiltm V dege-
ret ali-jHi> cur tandem cùm in nutreTMidii Apa- nerem vitam dut uni , qui CT" fide O* acli-
flulis prirKum lotum oblinrjt l'cirui, forl.ijj:! quia b»i , O" omni lonVerfationc />«» perverfi fitnt.
cjterii honcrubilior , qucniurri etiam Z'tre om- Xtque enim pojjibite eft ad liquidum furgari
nium utlimui Judai oh in^iliim nfltClum in uiti- Ettlefîam dum m
terra ejl , tia ut neque im^
n:um locum proietlut MfcJ Orig. in Joan. pag. pius m ea quifquam , neque peccator refidere vi-
381. toin. I. Huct. deatur , fid fini in ea omnei Sani'li Ci" Beati ,
( /)
répandue dans toutes les parties du monde depuis le le-
ver jufqu'au coucher du foleil. Cardes le tems d'Origene la Re-
ligion chrétienne étoit établie partout , jufques dans la grande
{g) Bretagne ôc dans la Mauritanie qui s'accordoient en la
la Religion cfun feul Dieu. Il remarque néanmoins qu'il y ( ^ )
f c) Talis ergo ifle mafculus , Z^ talis vir re ullum genus hominum , à quo hxc duflrina
qutritur qui carnes Janilas pojjit comedere , C recepta non fit. Lib. z. cent. Celliim , pag.
C^medere non in quocumque fed in luco , loco 68.
fanclo , intra atrium tabcniaculi, Audiant hitc
(.S ) B^''^ neceJJ'e eji dicere de Apofiolis Cf
quifiindunt EicUJÎam Cr peregrinas ac pravas Prophetis , cùm de Damini advcntu ficriplum fit:
indue tntes daCtrinas j putatif fi- jUcras carnes ex- Omnis terra clamât cum Utitia : coiijiiemur C
tra templum Dei ù- extra aulam dominicam miferabiles Judsi lixc de Chrifii prtfientiapriedi-
fojje comedere. Prophana funi eorum facrifcia , cari , fiedfiultè ignorant perfiin.im > cùm videant
qux contra mandati legem geruntur. In loco impltta qu£ ditiA fiunt. Quando enim terra
faiiflo edi jubemur , intra atria tabernaculi Britaiinis ame adventum Chrifli unius Dei con-
teflimoniifint 3 qut Jidei niurus ambit fpei culu- , ficnfit rcligionem i iJuando terra Maurarum ?
mnt fufpendunt, charitatis amplitudo dilatât. Ubi quando totus fiemel erbis ? nunc vero propter
htec nonfiunt , carnes JanClx ncc haberi pojjunt Ecclefias qtt£ mundi limites teiient , univerfia
ntc comedi. Hom. 4. in Levit. pag. 7j. terra cum Utitia clamât ad Vominum Ifra'èl >
NiU Sercs qui fiabiroienr une parue des Iniles delà le Gan-
les
ge > plulleurs des Brcrons des Germains vers l'Océan , des &
Daces , des Sarmarcs des Scythes. Ce Tut pour faciliter la &
prédication de l'Evangile par la paix la liberté du commerce, &
que la Providence réunit la plupart des Nations lousunfeul Em-
pire du tcms ( /» )d'Augulle. Par le mot d'Eglife Origcne ( />
)
Vel af'ud Barluroi , Duo» C" S.irmaihM C .5Vj- pcrfttcrat. Orig. in Matth. pag. 44J. tom.
thai , ijutirum pUrimi noxi/xm audicrum Evan- I. Huet.
^elii Verbum , audituri f»nt autem in ipfa fe- ( </ ) Clniflum dutem Eccltfi* raput tfft , mm
tuli cmfumrr.atione. Traft. i8. in Macth. ero , ptd Apofloltts inielUxii. Saccrdont aMtm
pag. 88. tom. i. Geneb. r.ttiondbitilcr pojfunt dici EciUfi* ochImi , qiK)-
( <» ) Exorta tfl in diebui eiui ( Chrifli niam i^ fpeculatjres habtutur. Diaieni auttm
)
j»Pitiit , e?* muliituda pacis f.iclu cfl mox ex ctteri'jue Miniflri , rnaxm , ijutniam pcr eei
gxj »Jtui «y? , pnparanie Dtu fientes ad ejui opéra fpirintalia univcrfa gerHiitur; ppiturH tm-
dochinam , M ort-nci pjrcrcnt uni Rcmanorum tem ej]i pldts Ecclcf* , ijuibus omnibus parctre
B.e^i > neve propter niuliiiudincni regnorum non ûportet , Ji fcundalum Eceltflt
j'uerinl ja'.ii.
interruftii Gentium commerciis , dijjîritiùs fie- Traifl. î. in Matth. p.ig. 37- tom. i. Gc-
rtiJefr Apoflolii illui m.-.ndati*tn ipfus cuntcs : ncbrardi.
doCCte omncs gentCS. C^nf^t autem Au^uflo ( f ) Si audacler expedit Icqui fcriptura-
fgtutnu Jefum uAlum , ^x' princtps quafi tom- rum fenf»m ftijucnli , per fin^ulai kctltfiat bi-
fl.inav,i pleraijHe tfmtrHW uno rt^na inJu/lô. nifitnt Epifiopi , alius Vifibilii , atim invtfibilii.
Fnijjei cnini irrptditncntiim ^juaniiLii âiPi-ibucre- Hom. 13. in Luc. p. 14'- tom. r. Gcrcb.
tur dciJriiia difiipuloruni Jefu inamutrti orb:m Simililer aulem Cr vidua fi permutât
, ( f)
fi vulta Ttçn,t j'uipi'm , n.nftlum ob pr< dictas in oralionibus die ac node , O'obfecrationihiii il-
caufai , fti ijuia propitr klU miLlandum/uiJJit luflr.it miniflerium Ciduit.itis fit*. Si zéro fit iulis
minibus profita citiqut f.uria. Lib. i. cont. rjiiaLm Apoflolui nclat , itiofa, verhfa , CT non
Ccif. pag. 79. fil-n verbo/a , fed CT* curiofii , lotjuens qu* non
( *
) k;"^ "S"
.
Sicut lilium in mc- "'' oportet ,fed in deliciit dcgfns. Fiveni morinn ,
f'jfta dicaïuT. Hom. 3. in cant. pag. 335. uni de infirieiitibiis vir^inibui, Lib. 8. Il
tom. I. Gcncb. Epift. ad Rom. pag 588. tom. i- Gl'-
( f ) £x ^M conflituta tfl tcd:/l.i in no- ncb. PrAler h*c vert qu* generalia fiant, efl
mine Chrifli 4d etnfiimmailonem ufijut ftculi dtbitum viJu* qu* ai EecUfiafiuPtrltiUHT. Aliud
les
ri
,, ,
tous fuffent a(Turés que l'on clifoit pour le Sacerdoce celui qui ,
veri Diaeoni , C^ aliud Vreil^teri , necncn quis candidui O" veritatis fludiofiis audiens exa-
fravilfmiHni Efifcufi dtkitum , ^nod exr^ii to- mine! , mira videbitur, conatum hoc aliquem
res
tiiii Hcclcft .SMv.itor , C^ niji rtdditum fit atqite etiam effecijje ut per civitates intra eadem
vindicabit. Orig. lib. de orat. pag. 115. mienia cohabitaret Ecclefîa Dei cum pr»f.,nis pa-
cdit. Oxoii. pulis fitas concianes celebrantihus , fie etiam Se-
(rf ) KijicWtwr j» ordinando Sacerdote <Jf tiatum Eedcfî.xflicum fi componas ad Seitatus
pnefuttiu j>^j>uli , ut fi tant cn:nei C^ certi fint fin'rularum civitatum inveiiies qu^filam Senato-
quia qui pr'.P'intior eft ex onmi fofulo , qui res Eccleftaflicos dignos ubivisgentium admini-
doFtior , qui fiViÙior , qui inon.nivirtute emi- flrare divinitiis conjlitiitam Kempublicam , Sena-
nentior, ilL' cli^itur ad/uctrdot:uni , C7" hoc ad- to:-es vero iftos qui paifim repcriuntur , nihil iii
fiante pifidu , ne qua pojlnwdum rctruCUiio cui- moribus habere eximium pr^v plebeis hominibus.
qitam , ne quis firupiilm refideret. Hom. 6. in Eodem modo Ma'^ipratus Ecclefiaflici cum ur-
Le/it. pag. 8z. tom. i. Geneb. hunis M/t^iftratihus confcrendi : ut intelligas
( b) At Deus > qui Jcfum niiferat , fru- M.vrïftrat.i-s Ecchfix , etiam qui inter colUgas
Jlratus damoiium infidius , cffecit ut fer uniz'ir- paul'o fi-igidini Verfintiir in ojficio , lamen in
fum orbem ad conven^ndoi corrigendofijue ho- - morr.m C^ virtutum ratione vulgaribus Scna-
minesprievaUret ejus Evatigelium , C?* ubique toribus atque magiftralibus prxcellcre. Llb. 3.
inflituerentur Ecclefis , cum ratione Vivendi cont. Cclf. pag. ii8. & iiy.
Contraria fupcrfiitiofjrum , iittewperantium C ( c ) /« Ecclefîa ChriÇi inveniiintur non fi>-
ir.jujforum icir^regationibm. Taies enim mores lùm convivia , O" facientium ea menfiis fufi
pajjim ceriiuntur in civitatibus. Ceterùm Eccle- cipientes, fed etiam cathedras primas in eis
fit. Dei ptr eruditx collutx ad bulgares coctus amantes C
multa faci entes , prirrùm quidem «f
hominum , plané mundifunt lumina. i^is enim Diacones fiant non taies quales dicit fcriptura ,
I
Kon faieaiur diteriorem EccLfi,e noJ!r.t parlent , fed quales funt qui comedunt viduarum don-.os
culUt^m cum Viilgaribus concionihus , Ivngè pr/e- oicafiane longa orantes : <jr proptcreà accipient
fantiorem ej]e} Nam Ecclefiu Dei, qutAtl/enis e(i, judicium majus. Et qui taies Diaeoni péri vo-
V.g. manjuita efl qu£ uni Oeo
C^ qaieta, quiiipe lunt , canfequenter vifîbiLs primas cathedras
fi approbare cupiat: Athenienfis autem populi con- eorum qui dicuntur Presbyteri, prxriptre volt4nt.
cia , fiditiofa , nec utlo modo conferenda cum ejus (^idam autem nec ifiis conteiiti l'inrima machi-
urbis BcclefiaDei. idem diandum de EicLfia nantur ut Epifcopi Voceinur ah hortiinibus , qutd
Dei j qttt ifi Corinthi> O" coucimic populi Corin- eft Rabbi : cum deberciit intelli^ere Epifcifm
thioritm.qunm ipfi etiatn fitâ linguà vacant Ecele- fieri oportere irreprehenfibilem > Vc- Origcn.
fiam ; finiiliter de EccLfia Dei qux efl Alexan- traft. 14. in Matih. pag. 7e. tom. i. Gc-
tlri*,V. g. CT- concione Alcxandrini populi. Qug fi ncbrardi.
Tome II. Bbbbb
, ,
74^ O R I G r. N E P R i: s T R E
ne chcrcliant en ces dignités que le profit & l'honneur des prc
micrcs placcî. iMais on les (/«) rejetroit comme des ambitieux
poui* n'appeller aux charges que les plusdigncs & ceux qui s'en
dci'cncioKiu Qiielquefois même oii contraignoit ceux-ci à en-
trer dans les dignités ccciclialhqucs. On ne permettoit pas non
plus aux Fvêques de liélignerpar telhiment ( h ) leurs lucceneurs,
ni de choilir leurs parens pour remplir leur place, «5( on laifToitcc
choix à Dieu. Cependant Origene fe plaint en un endroit, de
ce que ( f) quelques Evoques donnoient le foin des Eglifes à
des indignes; du (^) farte de quelques autres, & de leur du-
reté , principalement de ceux qui avoient leur fiege dans les
grandes N'illes dont plufieurs ne gardoicnt aucune égalité avec
,
leur pauvreté. Il les fait ( e ) fouvenir que celui qui eft appelle
à l'Epifcopat eft appelle non au commandement
, mais au ,
( .1 ) Koi vero (ùmftiamHi offiiiaiim jti.ti hdud ft(ui ac Rrgei tanlum non cenquiramn:
t'v tjtes pcr verbum Dci ctnJiiai , coi tjui viia quin eiiam noi ad lerrorttn cvmfi^ner.lii , diffi-
C Jodriim fina ,ut f'r.ijint , funi idcnti , hor- eiUfque ad nos aditui , faMferiliHi frtfcrtim ja-
t.tmnr aifrtjdlttrai EccUJîjrum non amiiiiojis cieinei laLi fi) aiCcdtniiùui , C^ alf^uid ro-
frjhaad» , fcJ mtidftui , Cr m»i ttmcre ft m ganlihits nos exhiliemui , quaiei lyranni lr:nii-
fmidiaiiei t.im arduas in^erenta cr^imui ad pumvt crudelnjtmi Jupplnibui fefe non prtbent,
cur.ii fublicas. El Mj^ipraïui nopri hcnt rem Ac m pUrijque le^iiiii e coiiflitMii , fed majorum
adminiprAiites inziti coguntur, fummo KfÇ» pTxferiirti Uvitaium Ecclefiii Irincipei puputi
inpante , ^Hem Dei Filium e/j'etW Dcum ycr- Dei videre iiitt liaud ullam apud fe tquatiia-
buin credimiis. Origeil. lib. 8. Coilt. CclT tem ferVari ne pnfianiijjiniii quidem , nonniin-
l>ag. 418. quam Jefu Dijcipulii permillenles. . , Xonnut- .
(A ")
Difi^nl Eccle/îjrum Trimifiti futceljo- loi auiem afperi) utentei ctmmjnalionibui tide-
res fîhi non cos qui coiifMigninilale 7cmris jun- re licet atiquando peicati oblenlu , notinunquam
m funt , nec qui earnis prupinijuiuu Jocianlur, eiiant prx paupcrum tonurnptu... CT* runum nul-
tepamemo /ignare , ncque lixrediurium tradi- lam ergajubdiioi 4quabilii.item in anin.um indu-
rt Eccle/it firincifalum
,fcd referre adjudicium ccntes , neque nwdejliani C^ *quabilitaum inter
Dti ; (J- non tligere illum quem humanus com- Clirtjlianos p.>iijf,wum Verfart dchere ccgitaiiier,
mendat affeclus , fed Dei juJicio toium de fut- ftd inter cos prtferiim qui dignitaiem aliquam
ee/Joris eleclione perniiitere. Oriçcn. hom. 11. io kiilejîagerunt. Orig. in Maich. pag. 410.
inNum. pag. 161. cdit. Gcncb. tom. i. tom. Huct.
I. cdit.
( <•
) Ego vero tjHud de cclumbarum ven- (e) Rcges Gcntium dominancur eorum
dituribui fcriptum ejt , liii convenire exijiimo & qui potcltatcni liabent liipcr cos bcnctici
qui Ecelejiai dVaris , tyrannicis , induclis CT" vocantur , vos autcin non fie. . . inter . M
irreligiofif tfifcofii , 1 rttbyteri) tel Diaconis Vos iifcipulos meos htc ita fe non lialento ; ne-
traduni. Orig. in Macth. pag. 441. tora. i. que quibus aliquod tradilum in eoi efl irrpe-
Huer. rium qui mihi Jidem liabent , tel aliquam in
( </ ) Princepi vere , fie autem affelUndum ï'atris mei Dei Ecelefiam potefiaiim habert
(J"
txijlim» qui in Ec clef' i Efifcvpus vocatur lan- creduntur ,fratribm fuis impoteniir inipcrarf
qu^im qui minijiranlihus minipral . . . lalei fit- Io . . . . Quod fi quis primas eliam apud mt
tnui Ht ntquljftmerum inter geniei Irincipum lenere partes cupit , je nemini prtlatwn iri
fuferbiam aliquande fuperen.ui C7* fuieitilts fciat , (ht citm/ervire feiHtriii ninitit lumen
J
,
modeftie & d'humilité qu'il foit utile à celui qui le rend & à ,
fervierit , fervitutem inmodtflia CT" laudalili flites CT" Principes , fed mundi Ju-
Ecclefarum
Immilitate pcfiium quttjuc ferv:a:t! prodejfe , d:Ci.svolmt viiidicari. Oric- lib. p. in cap.
eos autem juvare C reficere po(jit quitus iffa li. ad Rom. pag. 398. tom. 2. Gencb.
exljibtiur. Oriu,'m Matth. pag. 4iy. tom. ( f ) Juxtà Dei fermonem palàm facere
I. Huet. Vellem l'rincipi Ecclefje. Imitandum non efj'e
( a ) H<(c autcm co non dùmus , ^uo nos iffi Principem Gentium , nec eoi tmulandos qui
iuconfuUo humiliemus fuhpoteni: manu Dei ,,V imperium potepatenizie fuam impotenter exercent,
juxta ip/îus Jermeneni Jub eccUJîaflico miniflerio: quique regia dignitate prtditi funt : fed Chri-
^uandocjue autem juxtàAfofloli ejfatum: peccail- flus, , potius pro virili imitandus ej} , ad quem
.
tes coram omnibus arguendi (iintjUt cœ- & cum mulieribus conver-
facillimi funt aditus,qui
teri timorcm habeant , mnnunquam itiam fe- manus imponii:Jefutn vero in pel-
fatur CT" fueris
teflatefua uti licei , aliqiios traùciicio fatanx in vim aquam prufudijje C^ Difcipulorum ped^s ter-
interitum carnis ut Ipiritus (àlvus (ît in die flfe. Orig. in Matth. p. 421. tom. i. Huet.
Domini ; ac id rare» faciciidum eft , fed ((/) Peccat autem in Deum quicumque
corripere ofortet inqiiictos , confolari pu- Epifcopus , qui non quafî confcrvis fervus mini-
lîllanimes , fufcipcrc intirmos , & patientes flrat j fed qiiafi Dominus. Trad. 3 I . in Matth.
efie erga omnes , & nemini maluni pro pag. loi. tom. 1. Gencb.
malo reddere. Keque verà qui peccat inimici ( f ) Mali qui non funt faflores ifed mcrce-
loco hahendus efl , fed av.diendus Jpojïotus qui narii , claudunt regnuni caUrum anie honinei,
ait : Kolite quafi inimicum cxijiirr.arc , fed cor- nec audimit quod ait Apopolus ; fed omnia fu-
ripite ut frjtrem. Origen. in Matth. p. 412. flinemas ut non ojfendiculum demus Evangelio
tom. i.Huet. Chrifti. Efl zierè videre niultos do&ores non per-
^ide ordinationem Spiri(us-fa»cli : quo-
( i ) mittentes intrare in rfçnim» ctelorum , intrare
niam quidem atcrjt 'crimina ftculi Icgibus ju- concupifcentes , maxime quando fine iudicio C
dicantur O*
fiiperfliium videbatur
, , en nunc Jîne ratione non propter peccata qux faciunt
divina lege pruhtbere quijujjicienter humana le- excomn:u)i:caiit quofdum , fed propter aliquem
ge fleliuniHr , illa fia de quibus nihil humana :nlHm CT" contentionem prohibent intrare fré-
lex dixerat , religioni videbatur convenire de- O' meliores quam funt
quenter ipfi. Traft. 2^.
Ex que apparet Judices mundi partem
cernere. in Matth. pag. 77. tom. 2. Gencb.
maximum Dei legis iitiplere ; omnia enim cri- (/) Interdiini
ft , ut aliquis non rccio judi-
mina 2»< vindic^ri vult Deus , non fer ami- cio torum qui pr.ifim Ecclefn , defellatur O"
Bbbbbij
748 ORIGENE PRESTRE.
aucun cftet. Il c([{a) ncanmoins de la pictc de ceux qui fe
farji niii'.Miér i fcd ilfi non .mit cxiii , Itoc t,\ 443. twiii i. I lunii.
fi lun ilA f!Ji« Ht mtrerttmr txirt , nihit Uii- ( (/ ) Nous avons remarqué <l.»nj I.1 vie
tMf I» ro 1 'j»oJ lion redo jut'iti» ah liomini- d'Origcncqucimoiqu'il ne fut ijiic l'rctre,
hui ((./il»r exptitfiii. El lujit ut imerJùm ilU il uvo.t Ibiivciii prtclu; Jcv..nt le peuple
JIM f^rjs wiit.lur , inliii/ît : V iUtflrii 'jui dan» l'Eglilc , & il témoigne lui-uitmc
intùt raineri vidtiur. Hom. 14. iil Lcvit. p. que rulj^;c étoit ^'cncral parmi lc% Orics
108. tom. 1. Gcncb. Omnei tpifeipi , M<jne tnmei i'ri>h)l^ri , tel
( 4 ) InJitmU f/? .î populo Dei V Eccti/îa Diacoiii erudi^'iil Uil , Cr trudieiilel aùhilitnl
ftfururi , litilnui tft in tctU/ïafur^tre tit mn- {orreptionei ,C '.irbis aulfiriorihiii inircpaiit,
fe/j» prtibyttrii , froiici lie DiÂConatAr ^ruiu , Origen. hrm. 1. in l'ialm. ^7- pag- ***•
fj" qiiiàeni tornm tjiii ahiiduilur ulii feiiliir tom. I. Ge.icb.
ntsccmmevent , iiLi Veto ludicmm in Je fu- ( e } Oriuene prononça fon dilcours
ilnm , tum unini Immiliuic fulcipiuiil. i^i fur la Pythiinillc en prcicnoc de plulicuri
(um^iK /jj/mr ixi^m.tur , dU^re depo/îiitinii C Evéquci. Arhiiram fite partem , quain luit»
fut coii^rc^ani pvpulot adjcliijma fucienditm , prapmat Epifivpus , Ml in id fludiun: ni^prum
V folUiii.ii>t nthliiiudimm mAi^nurum, non ac- coiij'tr.tmus Orig. hom. in lib. Kcgum pag-
tipitmt iiihonoTMiontm fuam in prtfmti , jcd 19. tom. I. Huct.
tlufaurif.int fibi ibcjuurum in dit irt. f^i (fiCertum eft quia impeJtitr faerifciitm
Hkttm cum on.ni humilituie y five di^iié ,/:ve lis qui conm^aLl'Ui ntccjj.iatihuf JerVmnt ,
«»-
indigne dipo/iiifunt , Deo judicium d^rtUn^^umit de vidtiur n.ihi qnod ittiai cfl (olius ofjerrt f*-
V patienter juflinent quod de fe jiiJiiatumtp, er^fiiium iiidefincni ,
qui iudcfnciili V ptrpt-
ifli ip" a Deo mifericordiam confctjueiiiiir , Cf IM.I fe dtv.vi.Tii <aft.t.iii. Rom. 13. in Num.
fréquenter etiam ah hominihus rtvecaïuur in p.lg.16}. tom. I. Gcncb. yideamuine jorie,
priflmuin graium , fj" in gloriam tjuam amife- quoniam in /upirioribui dixiwui , hoegenui tn-
raiit. Orig. Hom. 10. in Ezcch. p. 410. dumenti indidum aflitatis videri quovel fe-
tom. I. Gcncb. mora operiri tel coii^ringi renés videnlur at
(i) In tiiUfîis Cliri/li confuitudo tenuit lunibi , ne jrù , inquam , nonjemper in iltis
talis , M qui m.:t:ijepi funt in magnn ddiClii qui tune erant Saccrdutei , lias panel du al e/]t
que l'on devoir obfervcr à cet égard ce qui eft dit dans l'Ecri-
( 4 ) Primitias omnium fru^um , omnium- rifioi dicebat , non ad Difeipulos , audi ite-
j»e pecudum , SMcrdatibus Ux mandat off^r- riim ipfim dieentem ad Dijcipulos : nifi abunda-
ri . • • htinc ty^o Urem obfervari etiam fi- Verit juftitia l-ejlra plufqtiam iluirifiarum C/"
tmidum lituram peut iS" atia nommlla , ne- Scribarum , 0~e, f^un'odc crgo abmidat jufli-
Cejjarium pulo ; JhuI eiiim aliijuant.i Ugis man- tia noOra plujquam Seribarum CT" l'harifxorum ,
dutu y»* ct;.im noti Teflameiiti discipidi ne- fi illi de fruciibus terne fiite guflare
non audeiit,
Ccjjariâ ol>f<.>-i'Mione <uf)<idiMnt dccet C^ priufquani primitias iacerd(,tibus ojfcraiit , O*
Satcrdotibm Evan^elii ojfcrri Levitis decimx ego nihil ho-
utile efl tliiim f p .iri.i:ti:r , C7-
frimitiat. Il.t ciiim G" Dominai dijpofuit , ut rum faciens , fri.c iihhs nrrx ita abutar vtSa-
(lui Evan^tliitm Mtrmiti.tnt t de Evati^elio î'/- Cerdos nefciat , Lex;ites ignoret , divinum altart
VJitt j CT" qi'i ahuri deùrviunt , de altari nonfentiat, Iblu.
farlicipent. Et fuut hoc digniim O* dectm efl, ( f ) Lcx Dei Sacerdotibus commijja eft , V
fie e conirario C>" indecetis CP" indignum exifti- Levitii , Kl hiiic foli operam iribu.uit , vcrbu C
nie CT* impiHm , ut is qui Demn colit C in- Dei abfque iilla follieitudiiie zacent. Sid inté-
TreditMr EciLJîam Dei , <jui fia Sacerdctcs Cif rim ut Vacare pojjim , laicorum uti miuifleriii
MiniJIros ad/ifcre altari , ant Vtrbo Dei atti debent. Si enim Laicus qitx necejjariafitnt non
minijferio EccLJ't dtfervire , ut de fruciibus prtbuerii Sacerdiiibus ùf Levitis oaupati illi
terrx ^{Mos dat Diui ., foUm fitum productndo , in talibus , :d eft , in eorporalibiis curis, mi-
V pUvias fuai miiiijlrandii , non offerat pri- nus leç: Vsi zucabur.t ; illis autcm non facan-
mitiai Sacerduiibus. Xon milii videtur hujuj- tibus , neque operam datuihus legi Dei , H» péri-
tnodi anima liabtre memoriam Vei ; nie cogita- clitaris : obfcurahilur enim lux fcientix qu€ in
re, nec credcre , quia Deus dederil frutlus qucS iU:s eft , te non
iubaiimflrante oleum lucernx ,
tapit, quoi ila reeondit qua/i alienoi à Deo. Si e?" culpà tnà illud eveniet ,
quod dixit Domi-
enim à Deo Jïbi datas credera , fcirtt utiqiie nus quia fi cscus cxco ducatumprtbeat, amba
:
& cette loy ctoit même pour les Diacres. C'ctoit à eux que
( 4 ) Htc diéo fient tintijids cfiirt , ul Mut nfpon/iunum , quii ff.cite explieet rationem ?
» Dca àifcU le^iiidoftrifiur.ii JiviiiM , iS" fit- tt tamcn einnia l>*c operld C VeLita parla-
fini midttMido , élut p'fuUm duftat , fed iUa nui fufer humerot nofmi , tum aiimplf C
doceM , qut ifft à Uco didicerit , non ex fro- mut ea V
exequimur , ut a mojiio l'onlipce,
frw cet de , vel ex lium.tno Jtnfii ,fedm>.<ipi- aique e-uijiliii iradita C^ fommtndaia fufcepi-
rilui jUnclm ducet. Efl KJ" tUud opui ijuad jucii mui. Cuniljf hac er;" horum finulia cùmgf C
Mo)fe!, ad belU non ladit , non fu^nAl ton- rimui , nec lamen eurum ajjequimur ratifient
trutniniicoi, fitd ijuid Jjcii } UrAt O" donec
, levamm liiimerii niflrii iJ" p'/rtamui operta V
ilU arM , vincit populus e'us. ii relux,werit > obtcCla diviiia m^fleria : lufi quis fit inier nos
V dimijerit numus , pjpnlus e'iis vincilur Aaron aut JiUui Aarun , quibui ifla eonce-
<J' fi*g»tur. Oret SaierdaS teiU-
trgt C dilur nuJa L?" revelata pcrjpicere. Ita lamen
fuc iudefnenter , m
vincM populu's qui fi,b eoncediiur ut fiiani fibi Vclanda htc CT opt-
ipj'j Cf lujlès iuvifibilei, AmMeciias nui Junt rienda , ubi cttcrii dari ea . O" in opui pro-
d^monei, impu^n.intei eos qui ïiolunt pte vivere ftrri ratio popoferit. Hoin. in Num. pag.
in CItiPo. Hom. 6. in Lcvic. pag. 84. toin. xiy. toin, I. Gcncb.
I. Gcncb. ( </ ) Cum autetn fieri pojfe videremm , ul
(^ b ) y~n fcire quid irler/ït inter Sacer- unius uxorii viri noniintli bis matrimunio ton-
dotei Dei , V Saccrdotes l Iniraonis ? iliArao junilHon^e nitliores ejjeiit , dubii eramui quam-
terrai concedit Sétcerduibus fuit , U^minui au- obrem l'aulut ab EtiU/iaflieii Ma^iflr.ttibui
tem Sacerd»tibui fitii pjrlem non loMedit in bigamoi arceat : id enim milii examine di-
terra , fed dicii eii : £go fi»m pan vejlra , gnum videbatur , proptcrea quod fteri poteft ,
obfervale er"o , qui lue U^iiis , omnes Do- Ul qui in dit<,bui tnatrimoniii fuerit infelix
mini Sactrdtiei , <r videie qut fit dif^eren- Cy altérant uxortm ei:aninurn tuvcnit amife-
lia Sacerdotum , ne forte qui p.irtem habeni in rit , reliquum fit* lempm ad feneclutem ufqut
terra , C de terrmii cultibui .icjludiis ZMaiit, cajlij.mc iraduxerit. i^is ergô jure merito in-
Don tjm D^mini quant iharaonis Sacerdutes effe certmnon htreat quid fit cur fum Ecilejït prin-
videntuT. \iovn. lé. in Gcn. pag. 3i.tom. fit , hune duaruni uxorum
cipe ofui viriim ,
I. Gcnebrardi. propter ijla connubii Vi/cabula , non prtficimiu,
( f ) Sed V
in Eccle/îafîicis obfervationi- unius autem uxorit virum ctiamfi ad fentclu-
tui funi nonnutU liwu'mjdi qua omnibui qui- tem ufque Hx^ri convixerit , nec fc furtafse un-
dim facere necejje tam-u ratio e.rum cm-
, nec quam ad eaffitatem C?" continci.tiam exereittrti,
nibui pattt. Kam quod V. ^- genua fleCtimut prineifem cl'''imus ? Jam verh ab iis qu^t diila
trantei , CT* quod ex omnibui tali fla^ii , ad funt ad legem de libello repudii mcntem conver-
folam orientis partent convcr/ï orationtm fuitdi- t» , qntfiturus an non quandoquiitm Epifeopus,
tr.HS , non facile cuiquam putu ralioiie eompir- Presb^ter V Diacoi.us rerum veraruni fymbola
tum. Sed O" Euctiaripit , ftc percipttnd* , funt quéc bis nominit>us coniinentur , ejfe de-
ftve eo rilu quo ^eritur explicand* , Vcl eo- bere iltos unius uxorii J))nbolicc i.rui fancirt
rum qua geruiitur in Bapiifmu Verharum ge- Valuerit ,Vc. Ill Matth- P^iJ- i^i- tom. I.
les Villes, dans les Bourgs & dans les Villages, enfeigner aux
autres la manière de bien fervir Dieu fans qu'on pût les foup-» ;
( rt ) Diaconi qui Ecclcfie pecimias non reOe ralicas plura Lrgiri cupientium. Lib. 3. cont.
diffcnjliiit , fed eai fètnper nuiiiilnti coiilrcSlaiit, CelC pag. Il 6.
non hunifti.' Vero adminlflrant , jcd ea qui viil^o ( t') Eodem modo etiam virgo confecrattt
divitii exiflimttntur ejje , £?" pecunias coMcr- Deo , non illufratminifcrium virginitatiifux ,
vanc , M ex iis qu.t p.iuperitm nomine erogan- nec illujirat Umpadem fuam , fed è contraria
tur , divites ji,int , hi numuluni fimt pecunin- lumen ejus extinguitur C una de inf.-
efficitiir
rum menfis habentes qiias Salvaior everlit. , pientibus virginilnts. Lib. S. in EpilV ad Roin.'
In Matth. pag. 423. toin. 1. Hucc. p. 388. tom. 1. Geneb.
( 6 ) Omitei Epijcopi aique omnei Preshyte- (/) ^p'^d alioi qu^qiie 3 Ht pHiantuT
ri j vel Diaconi erudium nas , C^ erudimtes deos virgines exigut numéro 1 fîve ab homini-
adhibent correptiones O" verbis aHjferiurilmi in- bus cuJ}odit£ , five non ( nec enim hoc nunc
crêpant. In Pfalra, 37. pag. 2J11. toin. i. quîritur ) vidtntur perfeverare in cafiitate
Geneb. religionis gratià : Gcterùm apud Clarifiants
(c) In Matth. pag. 443. ubi fup, non fropter humanoi honora , non propicr nier-
( d) Otriiiiiini , quantum in ipjts efl , non cedes pecuniarias j non propler glvrioUs vigct
ne^ligunt per totum erbem feminare dcélrinam Virginitatii fludium O" quanipriniùm apprcba- ;
banc fuam, certe quidam hoc unum fibi defum- •Vcrutit Deum habere in notilia confervantur à
fferunt ncgotium , ut obamhularint non tan- Deo inhac mentt Liudahili , O" pictatis offciis,
tum ptr oppida > fed vicoi etiam , viliai ut C fUniomni bunitaltO" juf}iiia. Lib. 7. Cont.
alioi quoque ad pietaiem , verunnjHe Dei cul- Ceir. pag. 367.
tum pertraherent. Kec objici potefl eos lucri cau- ^"^ venimus ad Dcum C?"
(5) ^''^^ ''""
sa id facere , quando fepè recufar.t accipere Vovemus ti nui in caftitatefirvire fronutiti.t-
,
viUiti neceljaria ,<S' fi forte Imc interdùm co- mus labiii nojlrii , C^juramus nos caftigare i tr-
^untur pr^ inopia , prîfenti tantùm ufu contenti nem nojlram Vel maté ei facere , atque in ii.r-
fmt , f.iamfi non défit multorum uttronea iihe- vimem eam redigere, utfptriinm falvnm faccrt
7P OR G 1 E N F. r REST R E ,
pour eux plus qu'ils ne donnent aux frères qui font dans le be-
foin qu'ils donnent à chacun félon qu'M le mérite car, ajoutc-
; ;
t-il, il ne faut pas traiter de même ceux qui ont \ ccu durement dès
fajimut. Hom. 3. in Lcvtt. pag. 70. tom. iti. Iluin. 14. in joliic. p. io<:. t. i.Gcocb.
I. Gcncb. ( f ) i\u» auitm eP infortnuim rni.iitre
f4 ) k'tTum V <jiu conpilitmiiur fiiJud in profXnr peitata , •iii« in hoirinibui <iui videnimr
EciUJiii :
fi JAiiCicrum , ih'juil , pedti tuf il. credere UirifJo , V tn dijptnjatoriOHi tulefia-
Si aultm vit tipirlius auilire , uHomçiti vIiIha rum pUrunujMC Jitri /(/Uni : quoniam <W jteun-
lavut fiiiflirnm ptdtt , ituii iaulum in éilij Lco Jum fimptiiim iiiieUtiium .mulii tipui hubf
cotifîiiutiitem lidun , O" dictnttm : Btnt tlo<iii- tnui uiJiJileiJinmspanitrVpnidtiitei ad dif-
tts utpuJicM tj]i<tant aiiolcjceiniilai , Uvaiitei penfandoi EaLpa reditut. hdcltt iyi<;t/>m m nun
fiirati peJnm luviiKuluruvi, (ff" i^tviitut dirn* dti'oremui tjua fitnl viduarum , t^ ut mtmo-
f»nt Ecciefiallico honore tjutcnmijite janil^rum rei finim panptrum,cy iiccufionem aitipitntti ex
pedei Im'mu fermant ipirii.ilit dcdrin* ,jdnclo- itijuod Itriiiiiin tfl : Dun.inui eonpiluil hii tjui
ruin vtronon ni.iiculorutn , jed mulierum. Docere Lvun^el'uni prtcdiianl de tvan^eli» fiVere ,
tnim mulitrem non pemiilttt , nt<jne primipari ampliMi ijujeraniHi (ibu finijUii , V nteejjarii%
tiiro. yuh e]]e mulieret hene dotentet m ud (afi- vepimtnlis , m ne ampiiut leneanmi mbii ijuam
taiem fii.ideMit , non adolefcenles , feJ adtiUf- dimui efiirieiHihin jratribii C/ fluniibui , al-
centulus ; indtiiiii nui;pé ef iii mulier magipra •jHe nudis , C^ lit qui nuejjjjltm patiuiiiur m
firijiat , ftd ut cuflitjtem fuitdeAiit adule fcenin- JicuLuriLui iuris. Irudenitt auutn ut unieuiijut
lis, O* amare iy liberoi fuoi. Hoin.
virus 6. Jicundùni di^nitMem uniujcumfjut jubtniiiiftre-
in tlii. pag. 356. tom. 1. ijcneb. nuii , rnordaiitci qiiod dicium ip : ËCJCUS cjui
(h)Si inimiia virlm dttmjnii ex umaritudi- intcUigit l'upcr cgcnuin \' paupcrcm. \on
nis turmn venieni ctJJdcat uIkh-m! lorpHipcrlur- enirn flniplscilcr de r^hut Ealef^picii dare opor-
het ac decipiti meniem^adhibeaniur autcm muttt tel ut «/mm hoc objini'i'is 1 ut ni <j»* ^41»-
trationti , muUn jtjunia , mult.r exorciflarum perum funt devortmu, uiit Juiiutn Jaeiamm di
invoeationti , O" ad htc omnia J'urdus damen iii ; fed ut prudeniir intelUgamm indiTcntium
in vhfil]o cuTpore perma.ieat VpuOflul, totrra- caujai prupler >juu>furt iwif.^i/jiij ; V uniuf-
biliHs ferens exoreiflaruni pirnas, O" adhibilafbi cu'ujtjuc di^niiuitni , ijuom.do advcum efi ,
*» Dei n^.r'inis invoijtione lormcnlu , i^iiam quantum mccjjarium hab^l , vcl pnpiir jHam
aifceitre ab hontine ijiiem iwpuJtmcr obfidet O" cuujam indien. \on trgo fmihter efi iigen-
xeijuiier. ha etiam lue inlelli^endkm
eft in dum in eii qui ab ivj'aniia darittr Junl cdit-
ifiis i^ui dicttntHr Arr.orr'jxi , 'jui pennanert O' caii , C^ Pnile C tu qui C in largi delttioii
ferfiflum habitart in klon CT in Sclamiu. Et ut nulriti funt , C poPea ntc tadcm cccidtriint :
ViTc oflenderet fcripiura, t^uia fcrj'ertiitet panas fuiu rr.imSlranda C viri> niulin-ihul , 41U mt.1-
t^ fiagtUaperliflur.t , die it : tt gravis (ittecta tum fenibui V JuVinshni aut juvtnitul , qiii-
eft liipcr cosmai.us Ephrcin , tjucwodà au- d:m Cr dtbil:bus , non prc;>icr qiuid pojfuui jjbi
tem gravis eÇiciiur ni.WHS kplirem fuper Amor- t.C'iuirere cfeai C qui vel tx
, eis farte ptjjunt
fluoi'fvd cxurciparum , ut d:xiniui , manùi fibi fuccurrere. i\cquirendhm •</? aulitii ilfi
impifliionetiehemetttiùi impi,Jita gravari dicilur nmltoi habeunt natoi non i:<^li;t:u.r jcd mrnia
fuptr immundts Ipirltus m^iui Epbretn , vel facientes , C TKn fibi fi'!JH\i,ii.r oceurrcKiit.
5«;4 bcni ailm , Vel bona ripera gravant <j- Origcn. trad. j I. in Mùtih pag. loi. tctn.
^ffiiguiit damoaum genui , conirariu''<juc Virtu- ». Geneb.
l'enfance.
I
ET CONFESSEUR. Chap. XXXVIIÏ. 7^
l'enfance, &ceux qui ont été élevés dans l'abondance dans &
les délices ; qu'ils donnent differens fecours aux hommes &
aux femmes & &
, aux vieux aux jeunes à ceux qui peuvent s'aider
en partie qu'ils s'informent du nombre de leurs enfans , s'il y a
;
( a ) Etenim lu qui iiuf'ir ciifii idoUtfU te- istcrum horum dijfimtlei exapiaiit ex anima Cf
nthris dcreliclis ad aiidientiam divim i-^g'i quiitidianis accejjihus meliores faciant. Orig.
accedere , hhiic frimiim A-^;yt>tutn derelinquii > hb. 3 COI t. Ceir. pag. 14Z.
citm Cathecumenorum a^^grcratus a numéro iy ( c ) Sunt quidam qui mittunt ves , mugis
frtceftii EccUJî.tJlicis parère capifli. Orig. autem cathecmntnos , quantum in ipfs efl ad
hom. 4. in Jofue. p. 184. tom. i. Gcncb. ventriloquos. . . . yidcte ergo nequaitdo dcci-
( i ) Chrijliaiii , quantum pojj'iint , prxexx- piatur alicujus ex vobis anima ut adhuc ambl-
mîiiant aninios audire je cupieiitium ; ne frhi:o gat <jr dubitet , cùm audierit illum <j- tilum
frivatim incantates friujquàm in catum reci- hominem , in illo idolo ditmon citravit ilUi-ut
piantur > ubi videnlur eo j;rofeeijJi > ut honeflx languorem , illudo" illud divinavit. Ifla om-
vitijînt cupidi ; tiim den,i]m imrudijcinjt di- nia idola funt dixmonum (jT" hominum non cu-
pintlis ordinihits , altero recens adrniJJèrHm nec- gnofcemium vcrilatem. Hom. 7. in Elaiaui ,
dum ajJ'ecutorHfn luflraticnis lywbolum ; altero pag. 358. tom. I. Geneb.
eorum , qui quantum in fe efl deminfirant fhi ( rf
) yenite Caihecumeni , agite pirnitei:-
frcpo/îtum ejfe , nil aliud nifi cum Chri^ianis tiam ut in remiffionem peccatorum bapiifma con-
velle V fentire i inttr quos nonnulli prufojîli fequamini, in remiijionem peccatorum tlle accipit
funt , qui :n vitam i^ mores eorum qui admit- haptifmaqui peccare defiflit. Si qu'S enim pec-
tuntur inquirant , ut non concejjafacientes, can- cans ad tavacrum veiiit , C non f,t remi(jia
didates reV.vionis arceant à fris (oitventibus : peccatorum i proftereà ebfccro vos , ne abfque
Trinité. Origene dit qu'il n'y a point d'autre baptême que celui
qui eft conféré en ce nom & il remarque que du tems des ;
cauteU V
dlU^tnti circumfficliont td iaftif- èediur le^ilimnm hjptifma , nifi juh nomint Tri-
ttmm vtniatii , fti ofitndMii primitm fru{li»s nitéuii. Sed intuere prudenti~m l'uuli , ijiétniam
digmi fai.ittniit. Facile aliijuid ttvifarii in in prtfenti locê non lAm buptifmalii r.itiontm
conz'er.iti int tunu , mundoi Vos à ennclii for- Hum mon II
tj Chnfli difcutere mpicbal , nd ci*-
dthui , vilu.'^ut fcrv.ue ; V tune Vubii reniif- ;m lui! flmilitudiitem tlium fuaJtret mon debere
fii> fecfMvmm fin , ijuandê eaperith Cf ipf! peccM» , C coii/<p<tiri Chrifto. Ht non utique
frupria piccMu cntemturt. HouiU. 2 1. in convenitii) , »( tiit de mené dicebat , vel Va-
Luc. pag. 147. tom. X. Gcneb. trem nomiourei Vit Spiriium fanclum. , . . mihi
( J j Si Vero ttd myjiictim ùjptifmi venerii vero ne iltud ijH'dtm otioiè prtmifjji in hoc
faiittm , C?" confipetue Jacerdouli V Uvitico CMpitnlo videiur Apufialui ,jitod dicit : aut ncl-
erduie initiaUH futris veneraiidis w.irniji- Cltis. l'er ijHod ol}indii <juia lune hoc eft Ape-
illis , ,
tifjut fjcramtntii <ju* lurunt ilH quibm nof- ftviorum Icmportbuf : non tit nuncfieri Videmus >
ft fus efi , tune tliam Sactrdatitm minifieriis lyptl lantummodo irrffteriorum hii qui bupliin-
JwdMit di^Ttj]o , terram repromifjlonis itura- buntur ,fed virtui earum *c r*ti» tradebatur ,
iii , in tjua te po/t Moyfrm fufiepit Jefri , CT O" tan^juam fcienlihus edoclii qui* qui V ,
( j ) Addi l)is eliain illud pottfî , «t rcqui- eniinentius fit iilo haptifmate quod per aquam
rmiir ijuid caufxjît ciir baftifnut Ecch/ï.e in re- traditur. Itlo enim aicupto ^ vaidl- p.tuei fant
tnijjitncm facatorum dctur , fecundum Eccle- ita beati , qui id immaculatum ufque ad exitiim
fi< fhferVAntinm etiam parviilii huftimum dari: vit* fervare potuerint. Hoc ver'o baftifmo qui
tum uti^pie/îmhil ejjk in parvulii <jiiod ad re- bapti:^alHs fuerit , peccare jam ullrà non po-
mijjiooem deheret C indulgentiam peninere , tefi: Et fi temerarium non efl in rebin tahbus au-
^atid baptifmi fuptrflua viderttur. Hoin. 8. dere aliquid , pojj'umus diccre , quod pcr illiid
m Lcvic. pag. i^o. tom. i. Geiieb. b.iptifnia prxterita peccata purganliir : pcr ijlud
( i )Recordaur unufi^utfjue fidelium , cùm vero iiiamfuiura perimuntur. ibi peccata dimijfn
primàm venit ad a<juas baptifmi: ciitn (i^na- funtjnc exclu/a. Hom. 7. in Judices pag.
chU fidei prima fujcepii C?- ad j'ontem faliitarii 218. tom. I. Gcneb.
Mcejjit , ijuibiii ibi tune ufui fit verbis C^" Qui accepimus gratiam baptifmi in no^'
( f )
^uid remimiAVcrit diubdo : mn fe nfurampom- mine Chrijli loti fumus :Jed ncfcio quis lotus fis
fis eJMi 1 ncijue opcrtbui ejHS j neque ullis om- inJaluteni:Simon lotus ejl O" bapiifniaconfecuiui
nine firvitiis ejus ac voluptatibtn fariturum. Et perfeverabat in Vlnlippi focietate ; veriim quia
hoc eft qmd his le^is firmonibus .idumbr.itur ; non er,a lotus in falutem , condeninatui eft ab
^uia non agrum efHS,
declinet Ifrael neque in eo qui in Spiritu fanûo dixit ad eum : peciinitt
neijue in vineam cjm. Sed neque aqimm de Imu !».« tecum fit in perditionem. Inrentis dif-
efl
tjus polliceiur fe efje potMiirum. Non enim ultra pcuhatis eum qui lavatur , lavari in falutem.
difiiplint diabsticék, non afirtilurix
non ma'nie, , Atteiidite , Cathecumcni , audite Cr ex his que
non uUiuS omnino duiirin^iqut contra Dci picta- dicuntur prd'p.trate vofmetipfos dum Cathecu-
tem aliquid doceM, poculum liirnetfiiiiii. Hom. mcni cflis , dum necdum eflis bapli'^ti , C
li. in Nuin. pag. 157. toni. i. Gcneb. Veniatis ad lavacrumj.O' lavemini m falut im,
( c ) Anipmantur CP* exfecanmr ab hominibus nec fie lavemini ut quidam qui loti Jitnt , fei
peccata ciim in baptifnio donatur remiffio paca- non in falutem ut qui accipit aquam , C?"
:
torum. Hom. 4. m
Caiit. pag. 346. tom r. non accipit Spiritum finflum , qui lavatur in
Gcneb. falutem V aquam
accipit Cr Spiritumjanclum.-
(d) &aptifmx fanguinis folrnn efl quoi nos Quia non fuit Simon lotus in falutem , accepte
fwiores reJ.dat quàm aqut baptifmHS reddi- aquam, C^ non accepit Spiritum fanflum. Hom.
dit. Et hoc fço «01» prtfumo fid fcriptura re-
, 6. in Ezechicl. pag. 403. tom. i.Gencb.
fen iy dicente Domino ad difiipulus bapti/mimi :
(/ ) Omnis purijicatio peccatorum etiam hre
habeo bapti'i^re quod vos nejcitii , C^ quomodo qut per panitentiam qutriiur , illius ope iiidi-
'
m^etr ut ferficiatur. Fides crjo qitia profu- get de cujus latcre aqua frocejfit CT* fanguis.
fionem fui fan^iiinis bapiifma nominavit. Et ne Homil. 8. in Levit. pag. 31. tom. i.
ifladkem ojjendam, vereor ne iftiid Laptifma I Geneb.
C CCCC ij
, ,,
donnt)it qu'une (c) fois. Mais outre le baptême d'eau & defang.on
en dilbnguoitun troilicme, nommé baptême du S. Efprit. L'eau
dans le baptême («/) eft non feulement lefymbole de la purifica-
tion del'ame, elle eft encore par elle-même le principe & la
fource des doiis divins en vertu des invocations de l'aciorable
Trinité. Si un Juif ou un de ceux qu'on appelloit Scveriens ou
Tatiens vouloit croire en Jefus-Chrift, on(f ) ne devoir pas le
preflTer tie manger toutes fortes de viandes, comme s'il ne
pouvoit être fauve fans prendre celle qu'il avoir en averfion.
Les Chrétiens eux-mêmes s'abftenoicnt encore alors du fang
(/) des animaux & des viandes i^)fuftbquées. (
Sur 1 Euclu- X V 1 1 L Ils étoient perfuadés que le pain qu'on offroit dans
l'Eglife devcnoit ( ^ ) par le moyen de la prière un corps, qui
{ < ) ^in V hyc tnuftr nA-indum tjuod inefjemomenti in oiferZ,irlia ccnlincniit Vtl ,
Jojnnu bAptifmm Jtfu baflijm» ijusd dabatur etrum cibjrum tjui L^e prjTiiieiiiir , Vtl quoi
ftT difcifitUtcms , inferior trat. i^i er^o in •juajl <*p:tMi adiirjaiitei exifimant nonnulU
mCIh bjfii'^jii eruni injcannii baptifmo, ne- C ilitm jcripturarum •tùioriiaie detlmandei : liu~
^Ht , .m Sfiriiusfanduj ejjet aiéditrant , denui fufmodi bominem fî perur^eat ad communes ho'
at AfjJloU l,ipt l'i^ntMT , (juia re^enerjtio non mmumcibos , nec die ji cum aliter pojje/alvari,
apiM yoMinem, ftd jpud Jejumper Apojloljs fuoi Velad jidem Cfirifu vii^raliam periienire > nifi
Jitbut. In Joan. pag. 115. toni. 1. Gcncb. lumptis his tjuoireju^it cibis , tune v ère bonum
^ o ) Cum ergo venimus ad ^alijm hafiif- fpiriialii fenientit bl^lphemalur , puianie et
mi j HnivtrJJi aiiis dtii C?" doninii renuntiantti 'juem perurrei hane afud nos baberi fidem, ut fai-
folum ctn/iiemuT Deiàm tatrim V irilium V Zium Jieri nullum credamits , nifi qui fuitUi
Spiritumfanitum. Hom. 8. lu £xod. p. 51. VefiAlur carnibui , Ztl aliit l'ujufmoit lummurù-
tom. 1. Gencb. buiCr indtfjerenlibuicibiu Llb. JO. in cap.
( » ) Rtc»rdem»r vero /imnl peceatorum no- 14. epill. ad Kom. pag. 403. tom. i.
Jlr^rum : tjuodcjne nema fojj'it remilfionem pecca- Gencb.
torum fini tapiifmofonfeijui O" tfucdfitri ne-
, (/") Bxfide auiem maniucAt ii , qui cré-
ijiuat ficuna^m rZ'an^elica fttctpta , m <jmh dit in id^lorum ien:plis iti;mclalum non effe id
ileralo bufti:^tMr aquc ij- ffirit» in rtmijjio- quod comeditur , rue lujJQcatum illud ej]e nte ,
nrm peuMerum. Orjg. exhortât, ad manyr. Jangtùnem , non ex pde Vcro qui de aliqut t«-
ler pttentiam invceaticntni adonuidt Triadii ei ciio dcemunum , CT* rw forte Jïmul nebifcum
quifeexhibuerit deiUH. In Joajl. pag. 1 14. edjint daminei , fi Juffoealum idamui, Lib. 8.
toui. i. Gencb. cont. Cell. pag. 3'>6.
( e ) Tametfi quis Juitus terbi camà , aut ( A ) A«j , qui rerum omnium conditori pLi-
tx hii <jui SrVerÎMii Jjtiani'jue apfelUntur , eereftudenml , cum precibui (J" ^ratiarum fr»
Vtiii Onijit crtitre ; [hM t4m<» ntn forum benêjiciii acceftii AÙiout tbUios panel tditnui
,,
ctrpu$ jam l'erprtcationemfaflosfM?Oiim quod- 31e. tom. 1. Geneb. Salutate inviccm itl
d.im V
faiUlificvn iiientei eo ciim funo fmpufno. oicillo fanfto. Ex hoc fermone (jr aliis nonnftl-
Lib. 8. coiit. Ccllipag. 399. lis fimilibus , mos Ecclcjtis traditus ejl , ut pofi
nunc auiem nifpccie tara verbi Dei ejf vents ci- Hue autem ofculum finiium appclUt Apiiflcliis ;
bits , ficut C^ ipfe dicit quia : c.iro mea verè quo nomiiie illud diicet primo ut CitJ},i Jint o/chIk
efl cibm , Cr fan^uis meus verè efl fotus. Hom. qux in Ecclefiisdninur. Tune dcinde ut Jîti:uLita
7. in Nhiti. pag. m. toin. i. Geneb. nm fint , fuut jutnt: t Judje , qui cfc:iUim la-
( b ") yolo vos admonere rcligionii veftrt biis dabat , C proditunem corde tr.iilabat. Of-
exemplis : ncftris , qui divinii myfl-eriis interefje culiim vero fideU primo ut diximus cajlum (ît
fejium edendo carnem f^erbi j nunquam non paf- nem Domini , aujque calicem fumit imbecillus :
chu facit , Ç3-c. Lib. 8. cont. Cell" pag. Vel infirmas fit vel darmiens ex ea , ut itn di-
Jîbi O* oh/cura manifejlat j C?* hoc efi vcrius venijii l'oiiiifieemverum in fatiguiiie fuo Deunt
fropriufque €r fandius quàm ofculum quod à tibi propitium fecit j i^ recnciliavit te Pairi,
ffonfo Dei verbt porrigi dicitur fponfx,pHrt fcili- non hicreas infanvuine carnis 3 fed difce ^otius
tet animt Cr perfcilu cujus r»i ima^o efl illud,•
fanguineni f^erbi , C audi ipfum tibi dicentem
efculum.quod in Ecclejîa fuh tempore myfleri»rum quia hic fanguis meus es qui fro vobis efjunde-
mbis mvicim iamus, Hom, l. in Cant. p.ig. fur in remijjionem feccatorum. Kcvit qui myJJe-
Cc cc c ii j
,
7Ϋ O RI G EN E PRESTRE.
de lEuchariftie, qu'Origenc appelle adorable ( /i ) en plus d'un
endroit.
Sur la Pcn,-
^ ^ j Parmi les Chrétiens il y en avoit (h) qui attaches uni-
trcmc - On- queinentau Icrvicedc Dieu, & dégages des attaires temporel-
ôion. combattoient pour les foiblcs par les prières, les jeûnes,
iç^
la juftice, la pieté, la douceur , la chaftete toutes les vertus»&
cnfortc que les foihles mornes profiroientde leurs travaux. D'au-
tres après avilir fait la récolte des biens de la terre en (c ) of- ,
riisimbuliis tjf V carnem V f.viguinrm /'trii £•• hoe tfl ut:qut <j» d dicit : nt quit forte eùm
Dti- Ktn tT^o mmjTimitr in l>i> 'jut KJ" fcien- fruclui ex arca Mtt vimtm IX ttraUjri ctUigit,
tibui HciafuHt, O- i^^nordruibm pAtere ntn fof- C Jixcrit vob tanlum offerrt Eccle/ix , Vel in
,
^m.Hom.9. in Lcvit. p. jS.tom. i.Geneb. ufum puuprrum aul pererrinorum i.inlum prabe-
( 4 ) tater vxAZit Ftliitm , inirro u< verè re qu* vniet , aliquid ad ufut
/! pofleÀ ex hit
fciptum efl : adar.ite fcabeltum ejus , quij /un- née panitemix refu^iun quxrunt fed c tm ce- :
Cluwi f/î. Car» /!<jHidtm Deniini , Itanurem ciderim , furgere ultr.i mlunt deliclantur in t» ,
ititaiii affunit. Hoin. j. in liai. pag. 554. luto quo h^Jerint fi lulari. Hoin. II. Ùl Lc-
tom. I. Gcncb. vit. pag- loi. tom. I. Gcncb.
( />
) Inpopul» Dei funt quidam/îcuti Aftpo- ( f ) £r»à quia nonpojjumut eiicere ifloi qui
Im dicit , 'jm mHii*nt Deo : illi/îuc dubio , qui noi concuUjtit , eelf.iliem quoi pijjumui , quo-
fenon obligéon ne^oùii ftcnUribui ifli Junt : C rum peccjta manijefa finit, ibi enim peccd-
qui froctdunt ad btllum /menant adversùs V tum non efl evideni , eiicere de Ecclefa nemintm
gtntei inimicai C?" •tdveriui /piriutei neqf'li'tl pojjumu!. Hoin. ii.in Jolue. pag. zoj.tom.
fro Ttliqu» populo V fro ii, qui infirmiores [mit I. Gcncb.
f!re per jctjlem ,fii.e per ftxum , /ive per fr^po- /) Propter hoc ty in Ecclejîis Chrifli ccit-
(
fnum.l'njnjnl auttm ipi tr.itioail'HtC;' fciuniis, fttetjdo tenait taiil , ut qui manifefli funt in
jupitiù O" piettlt CT" <.iPiijte , iHtulifqut ftn- tna^nn dilicfts , cjiciartur ah crjtiom commu-
tinemUt^inutibui tarnquam armii btllicii ctm- ni, iS" ni modicum firmintum rtôn ix cordt
muniti : O" cùm in^relji futriia ad cajha vi- munJo n-antium , itlam unilaiii confpirfunim
fiores , Jruuntur Liborihui eorum riiam imbelUs V conj'cnfiii corrurtfai. Traft. 3 f. in Matiu
C ii qui adpu^nam vel ntn to<JiiluT Vel cxirt pag. 5. tom. 1. Gcncb.
II
non p0j]urt. Orig. hom. 17. in num. pag. { ^ ) H*c in Eccle/îafipe
aceidaitia pe/fuiaui
168. tom. I. Gcncb. confiderare. Peccavit qmfpiam , pofl pecca- V
( c ) Salomcn l'rtyverbiis m dicit : l^queui iiim pojlulet communicnem fi ei onceditur quod ,
tfl tire fartii tilo al:qmd dt fuii C^nClipcare. rjj^at M incommoduw irnnium tenia pnccdil
,
ttpeà toim jMm Vtlutrit , rvtnit fmnittrt. Cr laxaiiifntnii , fieUrtbui f»nditut vi*. Sia^
, ,
gueur, & feparés de (^) la communion des fidèles. Il dit {(>) qu'il
ont faite de leurs fautes; que la douleur que l'on a de fes péchés
doit(f ) enfermer la réfolution de s'en corriger à l'avenir, les
l^ero cum rtttinnahili delibcrulivne , non ut nii- nam vero fufcipict fecundum pnectftum Demiiiî
fericon , nec rursùm ne crudehs Judex , Jèd qui ait : [uper cathtdr.tm Mvyf , CTc. Hoin.
ijUixfiuni frovidem C
de vmtiium faUte fcrtra- 7. in Ezecliiel. pag. 405. tom. i. Gcneb.
(lani (onfideniverit fopuli da»umm inuniMS ve- Arbitrer CT" çaftitatem ej]e amichriftum qiœ t/ï
nta j haud dubium eft <juin jaciat ejici unum apud harcticos in errorem mittens komines , ne
de Ecclefia , mi miihoi Jahet i»colitmei. Hoill. tnlclligéVit ecclefiafticam c.iftitatem Cliriftum. Sic
li. in Hicrcm. pag. tom. i. Hiict. m. Cf nnferiiurdia efi anlichriftiis contra mifiri-
( <j ) Jam ergu peccuntti i^u,wi fcvera eft cordiam Cliriftum , quifaciuiit eUtmofjnas ,fed
dijciplina , prtcipuè coiitaminatos lihidint > <jitos non propter juftitium Dei. Eft patientia anticbri-
èjita commmtione rejicimnnoftri, Lib. J. Cullt. fui in eis qui vidtntur qiiidem fatipro chriftia-
Ceir. pag. i4i- nitate , Cr ufque ad ejjiifionemfwgmnis concer-
( i ) j'h.vi.i met quidem animi fenfum ,mul- tantes], videticet ne vtdeantur denc'are chrifii*-
û nocentior eft
luereticus bma vit* C7' pli*i in nitatem : iniquitalem autcm in excdjum , in ip-
do^hina fra hnhet aiitoritatis ea qui doClrinum fa etiam efjufone fanguinis fui loquuutur , Cr
converfitione macuLl. Qi^i enim vit* peljim* fonunt incaloi os Juum. Trad. 37. in Math,
eft j non ftcilèhomines ad falfum dogmajulUci- pag. s 5. tom. 1. Gcneb.
tttt , née foteft pcr umbram fainlituiii audien- (c) Hom. II. in Hiercm. pag. m.
tiiini decipere JîiKpiicitate»!. i)ui vero femione tom r. Hiiet. ubi (lipra.
ferverftis eft , O* difciplinis ftluti eontrarius, mo- ( <i
) Pro 'menfura panitentiie rcmifponii
res autem compajiios <J' ornatos l>abet , nihilfa- quantitas moderatur : ne nos metiffos feducamus
cit aliud ni/! necipit indiimenta varia inftiiuti putantes nu'.lis htc regulis , nuUis dijpeiijariju-
boni Zy converfationii <juiet.e , C circumdat ea diciis ; puto enim quod qui omiies luftitias im-
idf lis fuis , ut niagis decipiat audienies. idcir- pleverit , ille omîtes abluat iiiiquitates : <mi ve-
co filticitè caveamus htr^licos qui conVerfatio- ro pancas vel partent aliquam juftitix operatus
nis optimt ptnt , querum forte vitam , non tant eft ,partem aliquam iniquitatum refolvat ; qui
Deus quàm diabclus inftruxit , nam quomodo vero perfeclani pro omnibus malts C^ intégrant
quafdam illecebras efcariim aiicupes pruponmit fœnitentiam gejjerii , ita ut purum cor jam ojj'e-
Ht jaciliùs aves capiant per ebleclumentHm guU, rat Dea 1 iftc fmul omnem labtm diliiit pecca-
Jîc , ut audaciùs dicam , tflqutdam caftitas torum , fi vero ex parte panituit , C ex parte
diabcli , id eft , decipula humant aiiimte ttc , jam uteruii abfolutioncm. Hom. i. iu Plàl,
fer iftiufifiodi caftitatem , C manfitetudinem 38. pag. 300. tom. I. Gencb.
& juftitiam pojjit fuciliùs capere , (^ faljis fer- ( e^ Hoc ejj'e inipujjibtle dictmns , ut homo
monibus Omnia > ut diximus
irretire ab initia m»x 'VirtHtim compUil.ttur , tT"ad
iiabelus Cf ea qu* videntur ejj'e
operatur , Beurn attoUat oculos. Necejjitm eft enim mali-
borne y nec fuat : ea qux per naturam fuam C tiam primo in hominibus Jubfftere , fcut etiam
mata fttnt > emnia advenus animam commenta- ï'aulus fcrihit Sed poftquam venir manda-
:
( i« ) X'o cre.Umin , nemiiicm mjUm nifi «i tur , I rimo enim rxii .1 propofilo bi/no KJ" redît
Virtuttm ctnverjiim fithlrturi a Dto , ficui ne- fenleiiliâ , exit à Viajujiiiit , exil à legl Dti,
mintm <j»i jum beiiui fil reiici : inc profternii- l'ofimodum vero eum eonfutatui jucrit fre fec-
fcraîiontm V miJcTujrdijm, ui vul^ui luijuitur, eato , exit ciiam de eatu (J" cougrigatieue Sar^
aucmqujm futUvjl , Jed ijui pcccji.i Jua Jum- iltrum. (.1 fil verbi causa dicamui : petcaVil ali-
Huru totofedoTt, fi lit iffiitjUnt ne Ingtnt, quii fidelmm , ipe eiiamfi nondum abjiciatnr fer
tan^HAm nb mMefuil^ mcrii'o perlitos , M mox tpijiopi fisntentiam , j*m lamen fer ipfimn
mm.itiontm frtfe f.-runt «jm* refitfifcenlti dccctt, fetcatum qucd adntifit , ejeflui tfl : V qiiam-
eii dcmùm prrptcT miîijum in nutiùi rroilen, vii ii:trcl intctlefiiam , tamen tjeclui efi , V
cti'donat trrat.t priicriij , eam prticritorum forii efi fiegreg.itus à tmjfrtio Cf unanimilate
çhlixiioncm impttruiite vinute , ^h< in locum fidelium. Honi. 14. in Lcvit. pag. 107. toni,
frjfligatfnim fiuccejl.t, Lib. 3. cont. CcH". I. Gcncb.
pag. IÎ4- ( <i ) Datid eodem fpiriiu loquiiur in Ifi,d-
( i ) Jam trga ptccanles qmam filera fnii O" dicit me/im ni^ijm feci
: iniqiiit.ilem
tfi dijiifliiia pr^cifiiè cuiiiMninAlos lihidine , O" peceatum ntrum non ctoperui ; dixi promin- ,
tjHoi tfiun eumr.uoitne rtjicimt nofiri , ipian- liabo adverium n.e injupiiiam meam , ij- tu rt-
imitvii Ctlfim eti mttacitui circuLttorilnufitni- mifiifii irnpietatem crdii mei. yide ergo quia
les fiuias ? CT Pytnjt«rt»rum auidem Vtne- pronumiare peceatum remijjitnem feccati mere-
TOtidaficl/iU f-nti.:t CtnajphU difc iplin» fiu* tur. l'rtveniui emm diabutui in accufiatime ,
qu'une fois , ou rarement : In gravioribui tem fit refletus omni immuudiiià , O" ojfibui
enim criminibuifcmel tamùm vel raro faniicn- mortuorum. Si ergofît aliquis ita Jidelis ut fi
tix conceditiir lociis. Mais ces paroles , vil qiiid confcius fit fibi procédât in médium , CT*
r,:ro , paroiflcilt avoir été ajoutées. Car ipfefui accufator exilât ; hi autem qui fiiturum
elles ne ie trouvent point dans plufieurs Deiji'.iiciiim non meiuunt > htc audientci eum
manulcrits des œuvres d'Origcne , dont infirmaiitibiis quidem non injjrmentur , eum fcan-
quelques-uns ont julqu'à luiit cens ans d.ili'^mtibus nm urantur, eum tapjîs nonjaceant,
Jèlon la remarque de Dom Edmond Mar- fed dicam : Longe tefac à me, neque accédas ad
tenne , lib. i. de a»li<^uis EccUJîx. ritibui , me, quoniam mundusfum : O" detejlari inci-
fart. 1. cap. 6. itrt. 2. Le même auteur piant eum qitem ame admir.tbantur , CT* ab
cite un ancien Théologien qui rapporte ce amicitiis recédant ejus qui ddielum fuum noluit
paflage d'Origcne iàns ces mots vel r.irà. occultare : fufer hii crgo confequenter dixit
Le Maitre des Sentences ne les lifoit pas qui exomologefim , id efl , confefjionem facit ;
non plus dans les exemplaires , lib. 4. amici mei , Vc, Sed hjtc non ofortct formidart
iiflinil. 4. Et Monfîcur Vitafle allure que eum qui fofl delicîum falv.:ri cupit
, neque no-
l'on ne les trouve point dans un ancien t.tm corum pertimefcere , quifu.t quidem pecctf
manufcrit d'Origene que l'on confcrve la non cogitant, née memores fcripturx funt divi'
dans la biblioteque de Sorbonnc. yitajji , na dicentis : Koli improferare homini converten-
tem. z.fag. 752. ti fe à fcccato, fed memor ejto quoniam emnes
(d) Qui fra feccatii fuis confcetur Dca , C?" fmmis in culpis, Xo» ergô eogitet de t.tlibus ,
anima doUt dam fanitet ,fciens pofl exiium viu fed cogitet de anima fua , exorans Deiim m ab
qHt fana immineat peccatori, hxc dicit , ( timici iffo exaudiatur , O" fublevetur foft cajum Jkurrt
niei CT* froximi mei adverfum me nffrofin- ut fo^it etiam dicere qtt<e fequttntur, quoniam ini-
quaverunt ùrfieterunt ) exfmem quama fati quitatem meam ego fronuntiabo , Ç^c. Hom.
necefje fît eiim qui fe ad fanitentiam enieiida- 2. in Pfalm. 37. pag- 1^4- tom. i. Ge-
timemque convertit quomodo derdinqnani eum
, nebrardi.
amici O" froximi fui , CT* longe efjiciamur fro ( />
) Fida quidedocct iios fcriptitra divina ,
eo quod iffe fe ad exomolagejîm peccaii fui ma- quia oportet feccatum non celare intrinfecùs.
roremque convertit. Dicit ergo : amici mei, CTT. enim feut ii qui habent inclufam efcam
Fartalfis
iniellige mibijidelim qiiidcm liominem , fed ta- indigeftam aut humoris vd fiegmatis fîomacha
tne» infirmum quieiiam vimi ab aliquo fcccato graviter C molefle imminentia , fi Vomuerint
fotuit , O* frofter hoc mugientcm fro deliihs relevantur : etiam hi qui pcccaverint ,/î qui-
fmiAy omni modo curam vulnerii fui,fanitatem- dem occultant C ruinent intra fe feccatum ,
que rtquirentem , licet frtventui fit C Liffui intrinfecùs urgentur , C frofemodùm fiffocan-
Vtlentem tamen medelam C falutem refarare. tur à flegmate Vel humore peecati. Si autem
Si ergo Imjufmodi homo memor delicli fui coiiji- ipje fui accufator fat , dum accufat fcmetif-
teatuT JH« commifit (J" humana conjiifione
, jum , C confteiur , fimul evomit C deliClum.
farvifendat eoi qui exfrobrant eum confîtentem, ittque omnem morbi digerit caufam ; tantum-
& notant vel irrident : ille autem intelligens modo circumffice diligentiùi cui debeas conftteri
fer hoc veniamjiii dari , O' in die refurreclio- feccatum tuum , froba prius medicum , cui de'
nis fro bis quibiis nunc confunditur coram homi- béas caufam languoris exponere , qui fciat in-
niius , tune ante Angelos Dei confufionem aique firniari eum infirmante , flere eum fiente , qui
cffrobria ev.tfurum , ut nolit tegere CT* occulta- condolendi C comfatiendi noverit difciplinam ,
re maculam fuam , fedfronuntict deliUumfuum, ut ita demùmfi quid ille dixerit qui fe frius
tiecvclit ejfefefulchruni dealbatiim , quod defo- V eruditum medicum tflenderit V mifericor-
ris quidem affareat hominibus ffeciofum, id ej}. dem , fi
quid confilii dederii , facias O" fe-
Ut videntibus je quaf jujim a^farmt > iniùi an- qutu-is. Si ittdlcxçril C fnviderit talem ejjç
'VOUS aurez, remis les veches &c. Ce pouvoir dit -il a pafTc , , ,
mis contre Dieu au lieu que chacun de nous peut & doit :
Luigitorem (wurn qui in convint» totius Etclef:* tiam rtmiffo ptcealorum tvni laVat ftccaler im
éxfeni dtheai CT curari , tx ^m foTl.iJji.! V Ucrymii pratum fuum , V
fiunt et lacliryma
i*teri tdijicari foterunt , Cr tu ipji fucilr Ju- fna panes die ac node O" c«m non trubtjeit
i
fre hoc crirr.ine judicii dtcs C" pana ttemi i^nis remittuntur ei. Hom. z. in LcTlt. pag. 6 8
invenÎM. Homil. 14. in Lcvit. pag. 108. tom. 1. Geneb.
lom. I. Gciicb. ( f ) Certe on.nei poteflatem habemus dimit'
(A' Àudi/li tjutnta fini in legt ficrificia tendi qua in nos peccanlur. . . . Sed il in quem
fropeccatis , tudt nmic cjuAntiC Jînt remij]ianes yeCus infiifflavit quemadmodum in Jpopolot. . .
feccatarum ,,t Evm^olin. Eft jfta frima quà In omnibus qua Jicundùm ralionem geri debent,
tapti/amur in remi£unem feccatorum. Secun- dimiuit folum qua Deui dimiitit , O* rttintt
tU remijjio tp in pajjltnt martyrti. Tirtia peccata infanahiiia , obfeculus V ipfe Dto qui
*fi 5** f" tUemoljna datur Qnar- Mus liabtt poiepatem condonandi feccata. Ori-
ta nohis f.t rtmiQio peccatcrum , fer hoc gen. lib. de orat. pag. 1 19- cdit. Oxo-
quoi tr tu> reniiitimui ptccata fravritui no- nienlîs.
Jhis. . . , Quima tH cùm convenerit <jmi pec- (d) At quidam nefcio quomtdo Jibi affu^
ttucrtm ah trrart Zia fut. Sejctj ^tjuejit re- mentei quafacerdotalemiigaitaiem excedunt r
ynijJUftr nlmniantiam charliMis.
Efl adhuc V CT* fartajps non probe calUntei fcitniiam facer-
/tftimt, lien </»mC IdtnijA, fa ftwitn- dotaUm ,ft UoUlatri* vtniani fa(tre fojje^l»-
ET CONFESSEUR, Crap: XXXVIII. y^f
he leur appartenoit pas , accordoient le pardon à ceux qui
étoient coupables du crime d'idolâtrie , d'adultère & de forni-
cation.
X X. Selon Origene tout ce qui ne fe fait pas pour Dieu ou ^^^^ ^j^^
par rapport à Dieu ;» ) efl: inutile au falut, nous en rendrons points de mo-
( , &
(^) compte au jour du Jugement. Si Dieu ( c ) n'a point décerné
f^l"^-
riantur , «dulterium quoque C fornicationem re ordinem divina fapientix , non coiuinuo panai
remittere ne fi ipfirum frecihus qui hxc per-
: cum frimisfatuit pricceptii.yuUenim ut non meiu
fttraverant , dimiiterclur feccatum quoi efl ad pana, fed amarepietuiis , Vatris pr.tcefta fo-
mertem. Non enim Icgifj'e videalur ijtitd : eji fltdias : fedfi contenipferis, non tam bomiiiijam,
ptccatum ad moriem , non pro illis dico Ht ro- quàm contemptori maiidatur pana, l'rlnio ergo
gtt quis. Origeii. ibid. pag. 131. benignitate provocarii ui filins : Ego eiliin
( 4 ) Ina»:s dicitur omnii aHits C Qmnii dixi , dii e/îis & filii excelfi omnes. Quod fi
ferma in qno non efl iiitrinfecùs aliqu-d fro Deo ,
filius effe obediens non vis , conteniptor pleïieris
vel pro mandata Dei. Hom. 15. in Num. pag. lit fervus. Hom. n. in Levit. pag. 100.
ié8. toin. I. Geneb. tom. I. Geneb.
(^b') Otiafus ferma ejt (jui neque boni neque ( ) Quando facimus mandatum Dei , O*
1/
( c ) Non occidcs , non adulterabis. Hoc Luc. pag. nJ. corn. i. Geneb.
felùm prtcipitur , C
non adfcnbittir pana com- ( e ) No» vult Deus aliundè accipere prU
mijji ; nunc aatem iterantur quidem eadem ad- mitias nifi à faiiUificatis IfracL Poterul enim
dtlii bis panii , dicitur enim : Homo quicumque fieri O" apud Gentiles invenirentur aliqua,
, ut
aduiteratitrit Hxorem viri C uxorem proximi opéra digna Deo. txcoUerunt enim , inter V
fui , morte moriatur is qui adultérât C ç«<r illos aliqui virtutes animi , i^ philofophia in
adulteratur . O'c, De bis autem in prioribus jam ntnnullis egil aliquaniulum , fed non vult ifttt
datafuerant prxcefla , fed non ohfervantem qut ejferri in primitiis. Ex illis vult Deus benefa-
maneret pana, non fuerat adfcriptum. Nune tla fufcipere
, quorum mens vida Deum , O*
trgo eadem repeiuntur , C^ ttniufcujufque pana quifanUificatifunt Deo per fidem. Gentilis aif
peccati decernitur : Et ideo htc reHè juftificatio- tem etiam licet aliquid honejium W probabil&
nés O" jadicia appellantur , quibus quod Juflum babere videatur in maribus , boe ipfo quod non
*fi recifere jHdictuitr ilU 2w/'«f<«fi SdintHc Do adfiribii animi v r:i<tem, fed laSlantit /•««
Dddddii
,
les delà parc de Dieu. Notre amour(^) pour Dieu doit être
fans bornes, c cIl-A-ilire , que nous devons l'aimer autant qu'il
eft en nous. Il n'eneft pas de même de l'amour du prochain
ui pour ctre bien ( e ) ordonne , doit être règle (elon la qualité
âes perfonnes. Origene montre ( d )
par l'autorité de faint Paul
titfuiM , iijrt cfi i-iiHiifujiM Imiujmnii firoLitji, piel.il.s ILT ae tfjo r.im mtcriiu fr,/'j.ii n< re-
O" iiltotiou recifilur iiiitr fnmiii.ii. Holll. II. tr.ih,a ud falulem , aique ex ipfi f.iueibui 4ltT-
in Niini. }Ug. 133. toni. i. Gcncb. nt moriis eripial ; non tibi vidttur quoi illa
(4) hinc i^uii JMit homini ,naiur4tUjitfii- ipsà ,fi Jieri foiefl, pleniludine charilasis qiM
t'i-'t mului , nonproptcr Dtum , qHutnoi" J^iie- Heum diligimus , diligendui fii pofl Deum . , %
lent inttrilum V ^tiilci , V vmlti faciHnt ho- fi fil non liabens quidcm docendi vil inflruendi
mines : opm lilmi i,l{um tft Vuharc iian m.igni ^r.(i;jm , ntque ttrbum Dei predujndi , fei
edorii , V ipfum t^men jcccflatile apud Deum, tamen ffiniU vil* vir , innocens , immacuUtm ,
peut Danitl figni/ic.tt <iuins ad B*Uh.tfjr Deum V qui m juflificaiionibus O" mandatis Dei in-
non etgHafctnttm : Audi eonfilium meum, Rex , gredialur fine querelâ , vidtturne libi lalit
V peccau tua eleemifynis redime. TJe ati'juid hic Z'ir in etdem charitalis ordiiie habendus
aicil O" apud Clemeniem , queniam
l'etrus quo ille qui nihil horum agit, quandoquidem
tpera hona <jw< fin)it ab injidelibm in hoc ft- Mterque proximui dicilur ? [\,onne C hic propter
tuU, tii prtifun$,no>i U" in itlo ad cenfetjuendam opus fuum (y vit* merilum ftcundnm Apofloli
vitam tiernam. Et convtnieMer , tjuia nec illi didum , fimiliter m lUe qui m verbo Dti laka-
frcpitr Deum faciunt , fed propter ipfjm n.ilu- r.it Juperabundar.tius habendui efl in eharilali
ram Imnuinani. Traft. 3$. in Matth. pag. propter opus vitt fut ? . . . Brga Sanlhs vera
1 tom. 1. Gcncb.
10, qui nos in Oiriflo genueruiit , fed Paflorts C
(^y) tp autem urda ch.triialii O" mtnfura atijue Fpifcopos tel qui verbo Dei prafunt tref-
hujufmodi , vnbi gratià , Deum diligere nuUus byieri , am qui hene winiflranl in Bcclefia > Vtl
modus , nulla menfura efl , nift lue (lU , « m qui in fide prxcellunt eeirroi ,
quomodi nos»
tctum exhibeas ijuatitum lté.hes : in Chrijio enim pro uniufcuiufque merilii afjeflio penfabilitr
Jefu diU^endui efl Deui ex icto carde , ex V charitalis , longé rminemior qu.im erga eos ha-
ma anima C
ex totis viribus. In hoc er"à bcri polefl , qui aul nihil horum aut non inté-
nuUa menfura efl. Diligere Vert proximum efl gré egeruni : fed CT* inler parentes fidèles C7"
menfura aligna ; proximum , inijuil , tuum di- inf.deUs KS" fraires fidelts ac l'fideUs ,farorefq»e
lige ficut leipfum. Si ergo aut m Dti dileilione pileflne firri , ut imn erra hei /îngul'i diverfui
minus aliijuidfecerii<juam pôles C^ qu.im in
, ordo habeatur charitalis} C^f. Hoin. 3. in
viribus suis efl , am inter se Cr proximum tuum Cant. pag. 337. tom. i. Gcncb.
•on fervaveris aquiiatem , fed aliquid diff'e-
( < ) Ken efl inordinaïus ferme divinui ntc
rtntia habueris : non efl in te charilas ordinata impojjibilia pr^cipit ; nec dieit , diligite itiimi'
nec erdinem J'uum tentns ... Si qui s lubon s in cos Veflros m Vofmctipfos > fed lantum diligite
Vtrbo Dti , atqut animas noflras infiruat O" inimicos veflns fujficit quod diligimus O*
, efl
illuminet , viam faluiis doceat , viveniiqitt odia non habemus. Hoin. l. in Cant. pag»
trdintm tradat non tibi videtur
, (S" hic proxi- 307. tom. I. Gcncb.
mus ej]e quidrm , fed muUo ampliùs alit proxi- </ i^uod autem pojjit inlerdimi divinui
( )
mo diligendus qui hornm nihil cerit ? ignis extingui eiiani infanflii V fidelibus,astdi
Qucd fi aliquis me erraniem C?- in prtcifitio Apoflolum l aulum prtcipievum lus qui donafpi-
fcfitum muUebris feccaii , ad bteem rnecet rilùi C gratiam merfbamur accifere , C ii^.
,, ,
( h ) qu'ils ne penfcnt ,
qui ufent de finelTc [c) en fait de &
religion. Il croit néanmoins qu'on ne doit pas accomplir ce
que l'on a promis avec ferment, lorfque (fl^)la cliofe eft mau-
vaife i &
c'eft fur ce principe qu'il excufe ( e ) Judith de ce
qu'elle ne tint pas parole à Holoferne. Il enfeigne que toutes
les fois que la Loi écrite n'eft point contraire à la Loi de
Dieu , il eft (/) à propos de s'y foumettre plutôt que d'affe£ler de
fuivredes Loix étrangères , mais que lorfqu'elle eft contraire à la
Loinaturelle.il vaut mieux obéira Dieu qu'aux hommes; que {g)
l'on doit s'abftenir de toutce que l'on ne peut faire fans fcan-
dale , quoique la chofe foit indifférente en elle même que la ;
ctntem : Sfirit»m nolite extingitere. Hom. IJ. cum Holoferne ut tôt diebus egrejfa ad invocan-
,
iii Gen. pag. zS. tom. i. Gencb. dum Deum , poft totidem dies fiftiret femetipf.im
( <i ) Aliitci eft caUre , aliud adorare. Votefl cubili Hotofernisipaéla hic admtjerai Holofcrnes!
qitii iiiterdum O" invitùs ador.ire ficHt nonnulli dimifit Judith ad prccindum foras extra caflra.
Kc^ibus adulante! ; citm eoi ad huiufcemadi Qiiid facere debebat Judith? Servarcue paCla^vel
ftudia dediioi viderint , adorare fe JîmuUnt ido- ea prxvaricari ? In confejjo eft quia pnvaricari.
la , cùm in corde iffirum certumjît quia nibil lllanamque prtvaricari , quoad Hdoftrnsm
tft idolum. Colère vero t/7 loto his affeih V beatum erat
,
in ordine ad Deum. Homil. 1^. in
Jludio mancipAri , titrumijue ergo refecas ferma Hiercm. pag. i;^^. tom. i. Hiict.
divinm , Ht ncque aJjeÛu coLti, nequefpeeit ado- (/) Ilaque cum fint diu Ugcs in génère ,
res. Hom. Exod. p. 51. tom. i.Geneb.
8. in altéra nature lex cums Deus Liior eft , altéra
( i ) Dolus cum aliud qin'i lingiià toquitur,
eft
fcripta 1 valens in civitatibus, uhicum^^ue /cripta
G" xliud vûInUi in corde, (^od irimen nefcio lex legi Dei non adverfatur , decel .,iicmn;oda'
re fe civibus
fi velj»flos ijiioftjue eleûoi rtlimjMat inimunes, fed 1 nec afjeClare loges t.\i^ras : ubi
futo quod allus plus , alim auitm minus , nemo vero fiript* contrarium nature , id eft Vei
tamenjît ab hoe ferfefiè purus , nifi ille jolus lex imperai , vide annon ratio didt ut fcripti
de qiiofcripium eft : Qui peccatum non fetit Itge valere Jufsà , Deo Legif.atori te commit-
nec dolus inventus eft in ore ejus. Lib. 3. m tens , vivas juxta illius jine/eril inm , etiamfi
cpift. ad Rom. pag. 3 ri. tom. 1. Geneb. id faciendum fit cum innumcris periculis , la-
( f ) Xon Iwc tantùm ftultum fi cjuiseft , boribus , mortibus , ignominiis. Lib. J. cent,
frecesfimuUihris obérât , fed etiam cùm aliquis Celf. pag. 15 e.
id fimulat , vulgi opinionibits fe atlemferans {g) Manducare cart:em <y nen manducare,
quod faciunt l'hilofiphi Peripatetici , <S' qui vel biberevinum nul non bibcre , veque ma-
fcdantur feflam Epicuri aiit Demçcriti. Kihil lum neque bonum , jcd médium buh,.ri docuit
enim adulterinum dcbet inejjè in anima homi- ( Apoftolus) ej- ti.d-.ffereni. . Or:. nia igitur .
nis verè pii erga Dium optimum , maximum. fieri oporiet ob hoc ne deftruMur opus Dei : O*
Lib. 7. cent. Celf. pag. 375. ideo etiam manducanùurr. eft , fi in hoc frater
( <i ) Abfurdum ïiidetur utfiper iracundiam edificatur , C non efl nuinducaiidum ifi p'.r hoc
iixero me hominetn oceifur:im , C?" non feccro , non crefcit epns Dei (J" libmdum eft (. fer hoc
ne perjurare aut fallere ziidear , cogar ad ex- prof.cit frater adfidem : iS" non eft i bendum fi
flendum opus quod temerè illicite fromifi. C per hoc frater damnum fidei , aut lu detrimen-
Hom. 3. in Levit. pag. 70. tom. i. Gencb. tum charitatis incurras. Lib. 10. in epift. ad
( e ) Folo exemplum date à Scrifturâ , jufti Rom. pag. 404. tom. z. Geneb.
fitdcra reVQCantii i jHdifh fadera fancivçrM ( /}
) Feftum , Ht •juidam Gr-corum fapiens
D dddd iij
76(; O R I G E N E I> R E s T R E;
Que comme dans l'ancienne Loi les Prêtres confcroient la rcmif-
(lon (les poches par le fang des boucs des taureaux de mcmc & ,
à prcfent les âmes des martyrs nous font fcntir que ce n'eft
pas fans fu jet qu'elles environnent l'autel du ciel , en ce qu'elles
y obtiennent ( >» ) la rcmiffion des pèches à ceux qui les prient. J'ay
donc peur, dit-il, tl:ins une de les ( /> homélies prononcées en )
lant pas qu'on limitât par des figures la forme de Dieu qui cft
un être inviliblc & immatériel mais ils avoient des Eglifes dans ;
fulchrè dtxit , nihil uli»d efl quini cjfîciiém fu- rt f*lutii ttrum C 'uz jre eo! preiibuifuii , 41-
ttre: C vert Jejlmm célébrât tjuifijuisfaeit ^»oi que iniervmtn fuo apud Deuw , non erii inctn-
dtbtt 1 ftmfer tidcans precibui , contintnttr in- Venieni ; fcriftum ntmque e^ in Machab*er»m
truent.H viffirr.tu tjjertns De» fris frtcMuni- tibris ita : hic efl Hieremitu PrupIxlM Dei , qui
tm. Lib. 8. cont. Celf. pag. 391. ftmfer oral propepub. H0111. J. m Cant. pag.
( A ) Dr n:ari^ribHi fcribit Joannei Aptjio- curriin & pro-torcular fodi in ilb. Turrit
uts in A^teaiypfi t QutA Mnimé ecrum qui jugU' veri templum fjgnificat.pro-lorcular autrm alla-
loti fimt frofter twmen Dcntini Jefr , •tdfijiaitt re. f'erùm quon:*m illafe deftruflurum cemmi-
allari : i^i tuiem tdJîOit altart , cftenditur tninatus efl , (T rêver i icflruxit , pro uno peflea
fu''gi Saterdotii cffci», Sacerdtlii MUitm offi- nulta conflituit tarcularia , Ecclefîai nerupe per
fium eP , fro f:fHU fupplitdre ptccaiis. Inde tcium orbem conditas. Orig. in plàL pag. 81
«Je Tereor , m forte ex que mjrtyrei n^njtunt, hcxapl. tom. i.
O* hoflit SanfltTum n»n tjferuntur pro peccutii (/) Scimus autem V apud nu tetrt mf
tiefhisfeccttorum ncflrorum rrmIJJientm non
, tum faSrnn in lecii quthufdam Cr faP.m fuiÇft
mereamur. Hom. 10. ia Niun. pag. li<>. qunfiam ruinai , ita ut qui eraut trrpii cxlr^
tom. I. Geneb. pdem , caufam terrt mctui dicrrtnt O'rifianoi,
( c ) Sed V omnes SdnSli qui di lue tita frcpterquoi <ff- perfecuiicne: p.-iljt funi Eccltfï*
iiceljerunt , huttniei adhue chtritaSem trgt eot cr ittcenfa funt. Tnd. î8. in Mattli, pag.
5»! io bec mitndf fmt , Jï ii(*n(»T curtm gert- 88. tooL i, tjcacb.
J
ET CONFESSEUR, Chap. XXXVIII, 7^7
5c {a) le bon ordre dans leurs affemblées & quoique ; cha-
cune des Egljfes fût au milieu des corps politiques elles ne ,
( « ) BeHs qui Jefum mifcrAt , frujlr,itiis da- ( (/ ) Rurs/im nliam que(!ionem rnovtt
tnonum injldiai ejfecil ut j>er univerfum orbem ( Celfus: ) Ergo fcicbat qiiidem , at non
ad conziertendoi corri^endoftpie homines fTtvxle- corrigcbat nec corrigere divinâ virtutç
,
rei ejus Evan^elium , Cr ubique inflitucrcntHr poterac ? Ç)m omma ftulte Loquhur ; Deui
Ecclefîx mm ratione Vivendi eoinrariii fitferfli- enim nullo nunj'xculo per verbmn fuum infan-
tioforum , intemfer^ntium CT* iaïuftorum con- Uiores animas defcendens , £?• amitos Dei i'ro-
gregatiottibui : Taies tnim mores faîjim cernim- phetafque jaciens , ccrrigit omnes quoianot obi-
tur in civitattb»s. Ctterùm Eccleji* Dei ferertt- natoferdoflrinam Chri/lia-
diuiit jj'cut CbriJIo
diiè colUtt ad. vul^ares ccctus hominum , flanè nam emendat , non tamen invites , fed eos qui
mundifum lumina, ijw/s enim non fateaiur de- ad meliorem vitam Deo plaeemem je conferunt»
teriorem Ecclefiit noflrx ptricm coiUtam eunt Lib. 4. cont. Cell. pag. 165.
vulgaribus concionibus longé frtjiantiorem efje. ( « ) Ex quo aiittm tempore verbum' rece»
Lib. 3. cont. Ceir. pag. ii8. perunt , quanto <tquivrts fmn redditi > gravia-
( i ) palitn apfrobAmus vinerandd
Ii.i<^ue Tes, (vnjlantiores ; adeo ut quidam ex ipfis ama-
non ut Celfo videtur ,
Ttligionis nojh.t initia
i re eximi* furitatis , C^ quo ceniores ad cid-
tccuitamus, quanioquidem ejus candidafis unie tum divinum accédèrent , ne concefsk quidem C
tnmia conicapiitm idolorum , omniumijHt J}a- légitima utuntur Venere. Li^. 1. Cont. Cclf.
luarHm indimus , mentemque horum a ciilli* CT" pag. 21.
veneratione crenturarum ad Deurn univerJJtatis 5; quis igitur erga hujufcemodi motut
( /)
hujus conditorem AttollimHs , aperte de pronun- non importunus exifiat , nccfaïutos legibus ter-
tiato à valibus docentes , tum ex ipfirum pn- minos juperet , nec aliamfaminam quam conju-
fhetiis ijMit plurimie funt , tum ex Evangelijhi- gem legitimam noverit , cy in ea qiioque ipfa
rum Apoflolorumtj^ue fermenibus accuraiè traditis pofteritalis tantummodo causa , certis C Icgiti-
td pofleros , qui modo prudentius eus audire va- timis temporibm agat , i^e circumcifus pnpmi»
leant. Lib. 3. cont. Cell". pag. lio. carnis fine dicendus efl. Qui veri in onmtm lof-
( f ) itaque non tmni accedenti dicimus , civiam proruit , V fer diverfus illicites V
frimum crede , de quo te doteo , Dei Filium ej]'e; pajjim pendet amplexiis , nique in omnem lihi-
fed ununiquenique alloquimur habita ralione dinis jurgitem feniir injrenis > ijle incumcifui
morum ejHs O" condiiionis , ut qui didicimus ejl prieputi' carnis j'ut. Hom. 3. in Gen.
feire quomodo refpondendum fit cuique /i»nt : pag. 10. tom. I. Gcneb. yereor proloqui
enim quibm hoc prxdicamus > cum minus queant quod fentio , vereor , inquam , ne cajliar fie-
M fidem adduei ; cateris quoud ejus fieri po- rit harum ( filianim Loth ) inccflus , quant
up dtmonfîramus percontando viciffim ac ref-
, pudicitia muliarum. Difcmiam Je , <if nqui'
fondtndv. Lib, é. cont. Cdl". pag.iSj, Ttint fecmintt m iQnjugiis pofitu , fi tb hvç /*•
,
lùm aieant Virât i>t JitfcipianI liberoi Jia fofl ( e ) Vrincipio cur.indiii vtejmui , iti audi-
conceflmn defijlunt. //?« enim ijut ur^ui viden- J<i J.tluiari doi'lniu , peccatoret non peicare dif-
t»r intejii , ul ^iefit [mit ctnccfium uhrÀ non cani , injîpieniet intelledum aequirtuii , putri-
acctdunt ad conculiiiuw viri. I^onnulU Vcro Ici mentem virilem , dtiiiqut infelicet fct'ctij-
miititrcii niTijut cnim univerfjs fM-iier «ji4- lem , vel ptiiui betuitudincm , ut loqutr magit
mii:, fcd ftni qiixdam , ijitx fuM Mnimalia proprie , ubi veri jam ecmerfi ad faxiortm
abpjue ulU difcretione indef-ntnttr Itbidini fer- mentem profteipi îitdentur , Vdivino zerb»
vimtt j quti tgo nec niutii fecorihui compara- pur^aiivitam rfiam in metius muta/Je pro vi-
Vtrim, l'ecora tnvmO' if/.ifiiunt , ciim conce- ribui , lum demum iuiliéemus ets noprii m^ftriii,
( 4 ) y'idetHr mihi ^ Çlc\(\U^ f'cifj'c idem tfrpreiaiur ,qujfi alltclemui peccaiorei , quia
^u»d Judti (hripiun* doûriiix ir.iti» , ffdr- neminem bjnum ac juflum pijfmui altraliere.
fo rumori ^uod c/«j fO* hominet truûali furri Ideitqut aperiamui portai feeleralijjimo cuique U"
Vefcertntur carnibu, ; O" qfod ijuititi eii U- perdiiiffimo, Cjnjîderel nos ^uizis, modo ne nohis
ht*t operjm dore çccuhis tibidinikus extintlo iniquus j plurei ei pojjumus oOendere conViTfos à
Umne i„nfiuprit iju.im ijuifjut priin^m naOus vita non admodum contamiiuttà peecatis qujm
fitrit qut falft
; V
iniqua ofinio dudum Mil- à perditijJlmA. Sic cnim naiiirâ comparatum cp,
de muhti .i rtli^iont nojha éilienos ttnutt pcrfua- ut qui meliorem hahent confcientiam , cupiant
foi quad taies Jim Ct^ripium ; O" ad hoc lem- Vira efje qut prtdicantur de reddendis à De»
fmris nonniilUi fallit , qui ta de Ciufu Oinflia- pramiis , coque j.icilius Imic dcfhinx quamfee-
nos ita avtrfantur , ut ne fimflex celUquium lerali ajfentiant ,
quos retardât malorum con-
cum hotrine Chrijiiano Itabert Vclinf. Llb. 6. fclentià meritam muWi.tm internons luditium
,
cont. Ccir. pag. 2>)i. illud univerfale coritantibut. Kee fine causa
Verùm etitm a peccatii iflis qut lefiorj pHtar^ que retr.ihanlur inveterjtà fcccandi confueludi-
l»r , fidemer imiieiur rnyPeriis chripian* rtli- ne uipite imhnti m^tià , née Vtilentei facile
gionis à Jefu traittx , qux nt»i ctrr.ir.umcantur relie lis mtribus pripinis cenferre fe ad vitam
nifi puris V fnclii. Ljb 3 . cont. Cclf pag. comdiiTtm. Lib. 3.C01U. CcLf. pag. 151.
148.
pas
ET CONFESSEUR, Chap. XXXVIII. -jé^
( <« ) Verftafrm fit cmnibui , fiiantque quod centcs nos in contemnendis voluptatibiis , nec fi'
germanè Corijliani ne «fiiatis quiiltm in facra nentes nos at fis quovis perlrahi. Sic nos pre
J'cri^iurdi Dti ntjminib»s utAntt*r inter precun- idiii pugnamns pro ïyiiptratore : cum ipf> , licet
dum , fed Grtcigrtcis, Romani rortiéinii, Ittij^uli- nos impetUt , «0;; miiitamtts ; fied prupter ip"
^ne precentur frofrià lingnâ , Deumquc celt- fum infiruimiii cafira frvpria pieiatis aufpiciis,
brent fro viribm O" omnium Ihigiiarum Do-
, rem dcprecationibiis gcrentes. Ibid.
tninui omnibus linguis frecanles cxaudii , tam ( <i ) Fortajfis etiam earum ( Apum ) bella
varie loqueiitei haudjscus tjuam conf^nvi ui ;t4 nos dotent jufe btllum gercre ,fi res ita fojiulet.
dicam O unius vocii humines intelligcm, Llb. Orig. conr. Cclf pag. 217.
8. cont. Ceir. pag. 401. ( « ) i^in ad MagifiraSMS & in Vatria ge-
( i ) Pofjltmus etijm fie rcfpondere alienis à rendos horlatur nos Celfus,fii hoc incolumitas
7iej}ra fide C ad miinium pro republica, tt- hgum ac pielaiis tuenda pofiuUt. Kos vert
defquc hominum nos Hrgemibus ; ecce vefirorum cum ficiamus oppidatim alias cizitates per ver-
juoque numimim S*cerdotes CT* detubrorum cufio- bum Dei conditas , eos qui vita Cr doflrina
dts dextr*sjirvaiit puras » Janguine , causa fiu- fana ut prafint funt idonei , hortamur ad prtfe-
crorum , ul incrueruis impetluiijijue ctic matii- cluras Ecclefiarum i non proband»
anibitiofis
bus , viûirras ojferant foltmnes lis qun habc- fed modcfios , CT" non tenierèfe in funUiones tam
tis pro diii, nec Mo btUo , dtleilus Irabetis è fa- arduas ingerentes cogimus ad curas publtcas. Et
(rificiorum ordinc. Hujus moris fi confiât Vo- Magifiratus nofiri bene rem adminifirantes invi-
his TAtio i quanti magis > catcris milituntibus ti coguntur, fummo Rege infiante , quem Dei
non contemnendit efi mtfirorum hominum milnia, Filium cjje f Deum f^erbum credimus qui ,
«Htevi fufsad Deum precibm pro le_^itimo Im- hoc efi Ecclefiis , à quibus elefli junt > regunt
ftralore , V
pium jufiumque bellum gtrente eas juxla pnfcript* Dei , falvis etiam legibmt
milite , ut deflruatur quidqitid efi jufiè facien- publicis, Nec hoc faciunt Chrifiiani quod ijia
libus adverfarium. Lib. 8. cont. Ccll. pag. public a vit* munia réfugiant i fed quod fe fer-
417. rent divinioribus magis necejfariis muniis
C?*
evmicai iJ- gkfctn:tttc% fumiÙMi , O" «jk*- xerit. CmfdiMfnut êêi fteanlum friffyi . Jtrf«
THmijHt alitt tue ioOoTim ijftm mttiortm exfedit m.igij mtnogumo deieplum ej]e , Cr
rcÀAunt, nec fnjtmt mwiitirilmi , mli <jmii fh:lo- pmajje fiuin»m in, ttetiu jupfliiio addi' W
fifliice tnlelii^al patrnaia cr J'n^mU ir.i^rprt- cendum ejje btj^amum hI HLincut nionf^amui CT
Ittur dd mtilit.uem MdtUJientulmm , Htn fudtt pHrHS ijimm i:i>l]e Itrilalem V dutt tccrfiff*
m»î l>« fAttri. i^d omntm humj'modi
fi mihi dederit frtctptcres ttxarei Arbitrer ijui<umtjue
fhilil^fhUm dueniet <y exeren.tei , » tulihiti fe^meUm vident , dtiluTum beuliut nmdem e/Ji
mo» dtlerrctiirms iHVtnti : ftd uht futrint in pur:i.:lcm fervar* V non ud feiundui iranfirt
km-Hiu /thcLs V orbe , ml Vjca/il , dticiuLina- nuftiui minime Jccifttuii , V Videre iU^m
T»m prtt^^nitaii , fitèfthéim en altiui ad luojiie fiu bu nuliii pM-ticipcm'jHidem effe fit-
Cl-riftijntrum fnUtmen , irnetamcfue Vuho ïuiii non tumen ttuai beaiiiudinh ,
aluitmt j
J^rMtdiii.juenliAm dijjereattm de reùui tirduit (juanu ilU <}ux coin puritaicm i fin bec ne»
Cr intxnrè ntcejjatiis , idtjite ex frifionnn pajj'a , pT/efiM JHijje dccipiMti , *cfi bit nuben-
Profketarum eraenlis Cf JeJ» Afcfiulorum Lt- ««; périrent. CJrigcii. homil. ly. in Jerein.
toii Lib. %. cont Cclf. pag. \^6. Huet. .\«i>i cr ApdJlolMi
pjg. 188. tom. I.
( .1 ) Kunc verc <J- fecund» , C lerlU, <y licti Jiéb ail* Jptcie V J.ia fi^fr* , dnit U-
JiMri* nuptit , Kl de fluribmi Uueam , referinn- men mnlureni *iiig.iwn legi ijUAindiu fir fjiu
^f Cr ncM i^noTumui conm^ium fi MUtm mcrMus fueril
y <jucd tjte Vivit ,
vir filuiam ,
titiet nu de re^iu Dei. Stcut einm têh kuU- ej]e a lege vin ut tum non fit tidutierafi fut-
,
fi^ms dtgmtMibui runfolitnfirnicMIK) ,ftd C?- rii cum alio viro. Origen. hoin. 6. in GcucII
mmfu* reftUitKiur , ne<jne enim bf-.jcofui , née pag. 15. tom. I. Gcncb.
treihyier , tite Diacoimt , net vidu» ptjjunt ( f ) yam t/ere conlru firiplur* legtm w»-
tjje di^dmi ; fie ftrfitan <J- de catu frimiii- liert vivente ftro nubert <jmdum EccUfix reG»-
•oruni , imn-.AcuUfritmqite Ecele/ît
, ijut non res permiierunt areiiiei contra id <juod firiptum
luiet HMcaiim ae^ye rugam , eiicuutr dig»-
^ m , ifitofic bahetur : Mulicr alUgata eft
"U , ^iMi» rtn-nitM mittttw imendiam,
i>«ii
quancx) tcmpore vir ejui vivit , v contre
ftd <jiti[i^rtem no» b^beat ta r«jn» Dei. Ong. lUud : igitHT vivente f iro muUer vocabitur *d»l~
)»oin. 17. inLuc^ag. 145. tona. x. Gcne- lerii , fi ftterit cum alio vira ; nan omnino utnen
brardi. htc emm contra le^em initia U-
fine raticne ,
environ l'efpace (/) d'une heure. Les fidèles étoient {g) aflis
pendant la prédication, & quelquefois au milieu du difcours ils
( 4 ) DeJecus tji in EccUfitt furgere de confe/ju panem vit* , nec aquam vivant , qui no»
t^csbyttrii , frojici de DUconmin griidu,V qui- ixeunt de eapris , nec proccdunt de domtbus lu-
dtm etrum qui abjiiiuntHr, atiifcdiiijiies commo- teis , ut colligant fibi mttima , qui non veniunt
Ventia'ii verojudiciHm iaftfaCium c»m omni /;»- ad petram , ut Libani de Jpintali petra... dicite
militatefufcipii>nt...QuiaHtem cam omni Imniili- mihi Vos qui tanthnimodàfijlis diebus adEccU-
tÂte/îve digne , Jtve indigné depojîti fum , Deo fiam convenitis , cateri dtesnonfunt fefi ? JVo»
indicium dertlinq»hnt<y patienter Jiéftinent qucJ 1 fum dies Domini ? Judturum efl dits feflos &
defe judicatitm ifii tT" i Deo mifericor-
ejl » r.vros obfervare fiLmnes. Et ideo ad eos dicit
diam G" fréquenter etiam ah ht-
confequentiir , Deus : i^uia Neemenias vejlras C fabbata C
ninibits revacanmr in frifiinum gradum O" ;« diem magnum nun jupinco i ;i'f»ij<»m C ferias
gUriam quam amiferant. Homil. 10. in Eze- & anima niea. Odit erfo
diesfeftos Vepros odit
chiel. pag. 410. tom. i. Geneb. Deus Cfs qui unum diem putam feflum diem ejji
( A ) Licet etiam hoc in militia Chrifti , ut fi Domini, Cbrtfliani omni die cames A'rni co-
forte aliquando inferiorem te viribus fenjerii in medunt , ideji carnes l'erbi Dei quotidiefumuni.
ferfecutionibui , CT* non îquum tibi advenùm Hom. 10. in Gen. pag. ii. tom. i. Gc-
trudelitatem lyranni , per firagilitatem corporis, nebrardi.
t/ideris effe certamen , dare locum ir* O" jugere {e ) Moyfes nobis legitur in Ecclejîa , de-
de Uco ad locum > nec tibi in hoc adfiribithr mi- precemur Doniinum , ne fecundùm verbum Àpo-
litare ccmmijjum. Dejignalur hoc stit,m inlegi- floli 1 etiam apud n»s cum leginir Moyfes, veltt-
ius Chrifli dicentii : Si VOS pcrlecuti fuerint men fit pofiium fuper cor nnfirum. Hom, 7, in
in hac civitate, fiigite in aliam. Hom. 9. Gen. pag. ij.toni. i. Geneb.
injudicei pag. zio. tom. i. Geneb. ( / ) Multafunt , C
finguU difiutere opus cfl
( t ) Vfibits fanclorum honefe C décerner ingens, ferum qv.id prcdtrit , ut nofîrt quidem
non quafi ftipem indigentibui prtbere fed cen- , ingenti labore dicaiitur , ab occiipatis vero au-
fum nujlrum CHm ipfii quodammodo hjbere com- ditoribus V vix unius bor£ punûo verbo Dei
wunem y Cf meminijje finilorum five in cMe- affiflentihus fpernantur tf pereant .' Hom. IJ.
{îis folemnibui five fr» et ut ex recordatione in£xod. pag. 61. tom. i. Geneb.
toritm proficiamus , aptum CJ" conveniem vide- (g ) On l'infcre de ce que , dit Orige-
tttr. Lib. <). in Epift. ad Rom. pag. 396. ne à la fin dcrhomclic 39. fur S. Luc:
( J ) Obfeero vos qui auditorio verbi femper Surgentes oremus Deum , ut digni fimus cjferrt
lUfiftitis , patienter accipite , dontc paululum munera qut nobis riflituat O" pro terrenis cale-
negligiHtts or defidei commoneamus. Keceffe flia largiatur in Cltrifio Jefu cui efl glorid (y
•/? nos eot qui colleclam negligunt , ty audirt imperium in fitcuU fitcutorum, émen. Pag. I60.
déclinant verbum Dei , paululum fer fatien- toin. 1, Ceoeb,
$i»m (ajligare , ^u$ ntn dtjîd<raat yitbmt
£eçee ïj
•772 OniGENE PRESTRE,
iiucrrompoicnt le prciiicarcur parleurs ( /• ) acclamations fur IcS
enciroirs qui les frappoicnt le plus.
divers
^\ir
poiius d'hi-
XXII. On peut encore remarquer clans les écrits d'Origcnc
ilouc. que de Ion tems on voyoit ( ^ ) à Bethléem une caverne ou
grotte clans laquelle Jefus-Chrift ctoit né, & que l'on y mon-
troit encore la crcclie où il avoit été emmailloté. Que fous
l'Empire de Néron faint Pierre ( f ) fut crucirié la tcte en bas
à Rome, & que faint Paul y fouffrit auffi le martyre. Que le
la mort de faint Jean les Rois des Juifs furent privez du droit
de (/) faire mourir. Il nomme (^) Simon & Cleophas Icsdif-
( <t) Comfrrtiém ejf nonniillti chtjiunlei V cum<]ue difpeptfulionem habire : ut illic qui pr»
tTMiiiloiviroi non j'olum in frrmone , fei V in hominihm morilurus juerat , mortretur. fenit
jtnlihm frtfalcMei, (um mutia m EciUjin dixe enim ad ntc tr.idnio ijutdam talii , quod cor-
tint, C
in^tnttm fUufum lamiii acftftrint , pus Ad< primi luniinii ilii fepitUum eft , uhi cru-
nemintm t*mcn auiilurum tx his ijn* JHIa juoi c fixas eft Chriftut. 1 fait. 3 1- m Mittll. pag.
fompundionem cerAii acciptrt , nec fvpccrc ad Ii6. toiii. X. Gcncb.
Jijtm , nec aii timortm Vei , ex record.itione ( * ) Cura dut créature centrales in fixlt
etTHm ijMt dicl.i futii incit.iri, fed juatinie ijua- die fada Juijjeist ,
prinium ijuidem anmialia ,
dtm V deltthiione foU tutnl'ui capta , diite- deinde homo fccundiim Vei itna'inem failui ,
ditKT, Lib. 9- io cpirt. ad Rom. pag. 3i>3. confcjueni eft «r dies ille fextus itvifus fuijje in-
fi quii m// ftcfl Micbtt frtfiheliam , popijue creaia auttm hi/ra dixijje Doniinum
, in firxta :
iuxia eVMi^elicam de nativitate iffiui hifloriam, faluie eiufdem hou.inii, merientem in iffa hi/rd
tPendtlitr afud BethUhemfpelunca nhi nalui efl, fcxiafufpendi. Ibid. pag. Il8.
O" in ta Jpelunca fnejtpt uhi fajciif cln'elums (/) ijuemadmodùm Lex
Fidelirr mi'.ji V
eft: V Qit»d eflendiiur ctlekratumeft etiam in Pnphcix hcum halmerunt ad Joannem ufjme;
lecii infiatlinm , in t» iyfa fpelunca natum ejje poj} ijuem recejjit à Judxis prophétie* j[^raUa i il»
Jcfum ^Hi à Cliriftianis adoraiur. Lib. I. regnantium tn populo pcteflutem qua ad iiiterfi-
«ont. Ccir. pag. 39. ciiadoi eos t^ui rr.erie digni judicabantur ptUe- ,
( f ) teirus fer Pentum , GaUtiam , Bitly- haitt ad Joannem uf>ju* perfeVerajjtiV- prater ftu
wiam , Cappadociam al^ue Afiam Juiaii qui interjeiloab Herode novijfinio l'rcpbetarum ,
il» di/perfitne erant , pradicajfe exifUmatur. Judaorum regem poteftale interficiendi fuijji
i^i ad extremum Ktrram Vcmcni , cruci fitfp- privatum. J^ifi enim ea excidijjei Herodes , Jt-
Kui tft capite deorfum demijfo :
fie enim ut in fum capite non damnafjet ViLilHi fied Jalii ad ,
truce callinaretur , erazerat De Paulo jam idfuijjtl Herodts cum concUo Vonlficum Cr fie-
^»id attmtt dicere ,ah Hierofolymis ufaue
ijHÎ niorum populi. In Ma(th. pag. ii9- tom,
nd llljritHm mnnui evangelica pr/edicationis I. Huet.
imfUvtt , ac pojlremè Roma fub Nerene mar- ( i ) Simon C Ckopai inttr fie ferment»
tyr;» ptrj'ufdHs tft. Orioen. in 3. voluminc eonftrentei it omnibus qua ipfi Je'itChrifio qui
cxpoiîtionum in Genci. apud tufcb. lib. refurrextrat accidiffeat , nonjum ipfhrn è mot-
3. liiftor. Ecclefiall. pag. 71. editionis tuii cxeitum fuijje fiienlei , injuiuin Tu folui :
ET CONFESSEUR, C h a p; X X X V II I.
77;
ciplesd'Emmaûs met le baptême {a) de Jefus-C.hrift au mois ,
fe fervit pour écrire les cinq livres que les Juifs regardent com-
me des livres divins que Marie (/) qui embauma le corps de ;
( 4 ) Eo menfi qui apud Romanos Junuarius Adam priniitùs data , ut putamus hcbrsa , in
vuncufatur , buftifiimm Domini faclitm ejj'e ea parte hominum que non pan alicujtts Angeli
ctgnojiiniui , qui ift nienfîs quurtui ah aniia vel Priacipii fafla cft/ed qutDei portio perman-
novo juxt* [UfpMMioncm Hebrierum. Hom. ft. Hom. II. in Num. p. 131. t. i. Gencb.
( ï ) Hebrxi fiiam patriam linguam
i. in Ezcchiel. pag. 390. toiu. i. Gencb. hahe-
Triginta aiiiioruni rejertur JcJhs , cùm venit ad bant friùfquàm in /fgyptum defieiiderent , Gr
b.-tftijnmm. Hoin. i. iu Gen. pag.7. tom. i. iiy.t cram ab
hebraicx liucr.t dit Jf.gyptiacii:
( f ) l^eiiit ad me iraditij quxdam tatis Maria quippe erat habens alnbajtrum C^c ,
gusd cerfus Adt frimi hominii ibi fefubum efl, Hom. z. in Cant. 306. tom. i. Geneb.
ubi crucifixHS ej! ChriJIus : ut ficut in Adam (g ) For/îtan ergo quis dicct quatuor fuijji
cmnes moriwnur , fie in Chrijio omnes vivijlceii- midieres de quibus confcripferum Evangeliflx
tur: Ht in illo loco qui dicitur Calvarix lucus Ego autem magis confentio très fuijje : V unam
id eji cafut Immani generis refur-
locus capiiis , quidem de qua cenfiripferunt Maithxus C
rtilionim inveniat cum populo univerfo fer n- Marcus , nulUm diferentiam expofitionis fum
fttrrtCiionem Domini Salvatoris qui ibi paffus efl facientes in uno capitula : alierum ,tutcm fuijjt
<y refurrexit. Incem'eniem enini erat , ut cùm de quafirip/it Lucas : aliam autem de quafirip-
multi ex co nati remijjiomm acciperent peccato- Jît quoniam dijfert ab aliis mulitribus,
joannes :
rum C^ bcHcficium refuncflionis eonfequerentur mnfolùm in his qux fcripta funt de ungutuf ,
non magis ipfe fater omnium hominum hujufmodi fed quoniam Cr diUgehat Jefus Mariam CT
^ratiam confequeretur. Tnâ. 3J. in Match. Mariham.TTià. i^. in Matth. pag. 10^.
pag. Il*, tom. 1. Geneb. tom. 2,. Geneb.
(d) Venite confuiidamus linguas eo- ( A ) Judti utpotè peculiarem fecundùm Mo-
rum : quid aliud pulandum efl > nijî qiiod di- fis legem , dclirinam C
diverfam agcntium
verfi Angeli diver/as in hominibiis linguas opera- inftituto , vit* rationem lucntes , illudque
dogma
ti funt ac loquelas ? «t v g. unus aliquii jïierit ohfervantes : iiC<[ae ad mortem certa pro vc-
5»; Balyionicam tune uni homini iniprejjerit ritate , & Dcus pugnabit pro le , ne legem
Unguam alius qui alii Aigyptiam ,
, alim W Dei vioUrent , viéhicthus fuigcinibus advev
5«i Gi*(4m ..... miuifiTit an(em lin^ua fer fabamw i V f'f'e
inprtfuniffin'um vitt difcii-
Eeee e H}
774- ORIGENE PRESTRE,
placer la ftatuë de Ccfar dans
le temple; que les (x) prodiges des
Magiciens de Pharaon, n'éroicnt que des preftiges. Il reiuaï-
quc que danslajudcc on faifoit quelquefois la moifTon avant
( h ) Pâques enferre que les pains azymes croient de nouveau
,
racles dans l'Eglifc; & que le nombre (i) des Chrétiens d'A-
lexandrie étoirpcu confiderabic en comparaifon des Juifs & des
Payens qui croient dans cette Ville.
ARTICLE VI.
Jugement des
écrits d'Ori
j. A^ N fera peut-être furpris qu'ayant coutume de rappor-
gc.ic \^^ ter les erreurs qui font quelquefois échappées à ceux
dont nous examinons les écrits , nous paffions fous filcncc celles
que faint ( e) Méthode, faint Epiphane , faint Jérôme, Théo-
phile d'Alexandrie & plufieurs autres anciens ont attribuées à
Origene , & dont on trouve en effet quelques vertiges dans les
ouvrages qui nous reftcnt de ce Père. Mais nous avons cru devoir
prendre ce parti i*". Parce qu'il n'eft pas certain qu'Origene
,
Vinilùs a€ctptam exitut diclar.ivit , ilLm vcre Pianum , Cr infidiAiitei ei , iatetUge tjitia <om-
fhiffr rrtrts prefli^ias. Lib. 1. cont. Cclfum , pleiur prophciia iWj5«< dieil Cr fjo (oneila-
;
carnation, fur la nature des Anges, fur la durée des peines des
damnés , fur la refurredion des morts , que ce que l'Eglife croit
& enfeigne fur ces articles. Nous en avons donné des preuves
dans les extraits que nous avons rapportés plus haut , 011 &
peut encore s'en convaincre aifement en jettant les yeux fur ce
qui nous refte de l'apologie que faint Pamphile a faite pour
Origene , & dans laquelle ce faint martyr juftifîe la foi de ce
Père par les propres paroles de fes écrits n'y ayant rien , dit-il, :
ne 011 corrompit fes écrits, & qu'on lui en fuppofa qui étoient
pleins d'erreurs. C'eft de lui-même que nous l'apprenons , ôc
nous avons encore la lettre dans laquelle il fe plaint de ces
deux fourberies infignes. Elle eft adcfreffée à fes amis d'Alexan-
drie en ces termes { b ) Quelques-uns de ceux qui fe font un:
( <» ) Qiiid apui Uomin;i ludices f>ro defuncio gamuivosfrAtreiperudvetitum Domini , ut iii^a
C^ Jirmius Valere dehet
honiine ftriitts ijttàiti , moveamini ciio a jinfu Viftro neque icrrearniui
V littcrx C^ fcriptA dcfiunli ? PamphilllS irt ne<jue per fpiriium , ne que ptr verLum , neqiie
apologia , pag. ti^. tom. j. op. Hiero- per epiftulain tanip.tm per ncii niiijam , qHafi iit-
niini novï cdit. ftec dies Domitii. Jalia ergo qHxdiun video ttiam
( é )i^idam eormn qiti lihemer hubent cri~ nabis acciden. Nam qmd.iifi
authsr hdrefxos f
minari fi-oximos fun , adflnbuitt nobii Zy do- CHm frb pr^jlnsia muhoritm habita inter nos fuif-
firint tijftre crimen bU/phemU quod à nobis fet difputMio , <Jf defcriplum accipiens ab lus
muujMm ai*dierwu , de i^ue ipfi vider int : tu>- qui dejiripfcrant codican , qut volait addii
leiitci âbfirvare mandaium ilUd quod diiit : dit , C^ qudc voUit abftiilit , O"" quod ei vifum
juia malcdici rernum Dei no» pojjidebunt : di- efl permuiavit : circumferens tanqiiam ex nomi-
umei patrem wiliiU ac pcydiiionii CT" eoritm ne noftro, iafidtans Ci' oftcndens ca qut ipfe con-
gi»« de re^noDci ejici:niiiir id efl , diabotum , fcripjîc. l'ro quibus indignantes fratres qiti in
me dicere ejfe fulvundum ijitod ne ali^ttis qtti-
: PaUftina funt , mifernnt adme Aiheiias honii-
iem mente mjtus O" manijeflè infaniens dicere nem qui aceiperet à me ipfitm aiUenticum exem-
fotefl. Sed nihil mirum milii videturjî adutlert- pLir , quod ne releél»m quidem vel recetijîtum à
tur doclrina me* ab inimicii meis, C tali adul- me anteà ftterat fed
: ita negUHitm jacebat, ut
terio corrumputur , quali aduherio corrupta eft vix inveniri potusrit. Mifi t.imen fub lefle C
tpiftola Pauli ApaftoL ad jliejJ.tlonicenfei ; tpti- Deo loquar , qaoniam àtm convenijjem illuti^
dam enim fub nomine Pauli fatf.im epiftolum ipfumqui aduheraverat librum quare liocjeaj-
firipferunt , M eenturbareiit Thejjidaiiicenfes fet ?ytUt fatisfaciens mihi rcfpondit : inKniai't
^uajî infttiret dies Domini , Cr fiducerent eos. magis ornare volai difpiuationem ipf.im , atqiie
iriipter hanc epiftaUm injecunda epiftoLt qnam purgare, yidete quali purgatione difpiitJtioitem
V id Thejftitiniçenfei firipfn i h*f ditit : ra- noJlf4m fitr^avii } Tati ntmpe qiir.U l'Hfga'.ime
77^ ORIGENE PRESTRF;
dodrine , & d'enfcigner que le diable fera fauve; ce que touT
homme pas fage ni fain d'efprir , ne dira jamais. Mais
, ne fut-il
mon nom ci* qu'il avoit écrit lui-même, & m'inlultant. Nos
frères de Palcftine en furent indignés, & m'envoyèrent un hom-
me à Athènes pour avoir l'original. Je ne l'avojs ni lu ni revu :
trouver celui qui avoit fallifié cet écrit; comme je lui deman-
dois pourquoi il l'avoit fait ? il me répondit comme pour me
fatisfaire, qu'il avoit voulu orner corriger notre difputc. Voyez &
quelle corredion que Marcion ou ApcUésfonfuccef-
? C'cft ainfi
feur ont corrigé les Evangiles i5c faint Paul. Et cnfuitc A Ephefe :
fous fon nom & fous le mien & l'envoya à fes difciples à Rome ,
Mdrtion pur^avit evao^clia til Afojlolum , fil rem : itd O' ut ad quam flurimcs noprorum fer-
^uap fuctijjtr eus ftj} ifjum ^pelles. héUii Veniret iffa difputatio qutim paraverat, Sed ubi
Jîcul illi fnbi erteriint /iripinrurum verii,item ; afjui , multis eut» prtfemibui argui. Cùmqut
(ic V ifle JM^tis •jf* 1ère iiclafitnt , ob nojtri jam fine ullo fud„re ptrienderel in fruJenltr ajje-
triminjliontm infiruit <jnt falfa funt. . Di- . . rerefalftattm ,popofci mi liber delirriiur in mé-
niijue in Ephifo cùm me viiijjit tjuiitm hsrt- dium , ut fctlus meum it^nofeereiur afrairibui,
tiiui , C eùnfredi noluijjet , ne^ue omninè os ^ui ulique ec^nofurent qutjoleo diffuiart , vel
fuum aperurjjil afui me ; ftd nefeio qua ex cau- quali foie» uti detirin^t. inique eum aufut nom
yi id fuctre litafjtt ; folie» ex ntmiiie met C efjet proferre librum , ccnviilui *h omnitui </•
fue torftriffi jualcmvolu:! diffiitalionem , C confutatui efl faljuulii : C «M perfu-ifum tfi
miftud difttfulai Jucs , ut fgo ijuiJtm tognni, frairibui , ne xurtm criminttionibn! frtberent»
»d en qui Romt eniit : ftd non diibito ijuin O" Origcn. inapologia Pamphili , pag. iji.
ad alios qui fer diverfa funt. Irfuliabat àuiem toin. ;. cp. Hicroniminovx cditionù.
V apud Antitihiam , ftiufquam ego lUui vtni-
frères
ET CONFESSEUR; Chap. XXXVIII. 77-/
fes quatre livres des principes. Il falloir donc que ces Evêques
fuffent perfuadés que les erreurs que l'on y trouvoit ii toute- ,
doutant &
les foumettant au jugement du lecleur. Il cxpofe
d'abord la foi del'EglifeCathoUque ce qu'elle enfeigneuniver- &
feilemenr. Il traite le rcfte comme des qucfticns problématiques,
il propofe fes pcnfées avec une grande modeilie en voulant ,
( 4 ) Eufcb. lib. 6. hilV Cày. }(.& Hic- qut s!L- tilut intjuirtnt C?" difpKtani fcripfti, fin»
ronim. cpift. 41. ad Pammach. 8c Ocea- .•;.» accipiundj fwit , tjua/i fu i]>fe fcntirtt , fci
nuin. ex urnm mtnti qiiihu/cHm difputat ."
4r <ji**fi-
( /' ) Jpfe Orlgtiui in tpiPo'.a quam f.Tibtt dtnler difnit KT affrniitl ; />/< vera tif viri
ai Fa'ùanum Rtmtui* uriii Fpifecpum , p<mi- hujus per <jnam flndiofi Jenlenlia btqut foft
tentUm a«it cur imIU firipferit : CT- cau/as te- ea qut exercititionii grtlia ad htretieot di-
meritutis inAmlrofinm refert , quad fecreto édi- xil ^fjtim prcpriarr ipfe rrentcm hii ticrtîi er-
ta jn fatUciim fruiuUrit. Hicron. ibid. fonit c-f. Athan. cpilV de decrer/ Nicen.
,
( f ; Qt^d aHtem ferbum jA ttcmit4tt fit Synod tom. 1. pag. iji. nov. cJir.
tum Patri, tue aheritii qnjm ?Mrisfith'}ami» (d) Flcury. iota, i, hiil, jbccicf. pag.
f>el frjiptflAfis fT:friuif:, ut Jcclarjivit f^najus, 107.
Uccat vu ittrùm 4 Ubarit/t) Origent ditiircXtm j
ET confesseur; Chap. XXXVIII. 77^
qu'on les diftingue de la foi commune de l'Eglife, montrant
par tout un eiprit ( ) a très-humble, très-fournis à l'Eglife, très-
refpettueux pour fa doclrine fes dccifions très-attaché à fon & ,
un té &
très-moderé envers fes propres perfecuteurs. j». Orige-
ne eft mort dans la communion catholique pour ainll dire ; . &
au milieu des tourmens qu'il venoit d'endurer pour la foi de
Jefus-Chrift , dans la perfecution de Dece. Si l'erreur de faint
Cyprien touchant le baptême des hérétiques, n'a pas nui à fa
fainteté, parce qu'il conferva ( b ) toujours de fon côté l'unité de
l'Eglife & la charité , & qu'il foutenoit de bonne foi une mau-
vail'e caufe , & fur laquelle il n'y avoir pas encore de déci-
cifion recrue par un confentement unanime de toute l'Eglife;
pourquoi manquera-t-on d'indulgence envers Origene ( fi toute-
fois les erreurs qu'on lui impute f )nt de lui ) puilqu'il a con-
fervé jufqu'au dernier foupir l'unité de f Eglife 5c la charité ?
Ceux qui l'ont combattu avec le plus de force fc font cru
obUgés de reconnoître que s'il étoit tombé dans quelques er- ,
reurs, il étoit inimitable dans fes vertus. Ils ont parlé de lui
tantôt comme du plus grand ( c ) maître qu'ait eu l'Eglife de-
puis les Apôtres tantôt comme d'un homme d ) grand dès fon
: (
(4^ Tiliemont , tom. 3. mémoires Gen. pag. 507. tom. 2. no7. cdir.
EcckfialHques ^pag. 49^. ( (i ) Alagnus vir ait infaniiu , V Verr
( i ) t'Orra Mitent Cyprunus , aiic non fen- martyrii Jitiui , Alex.indrite eeiUfi,tflicam/clio-
tît onininà ijH.d cumfinjîjj'e recitatis ; aiit lioc Um tenuit , fuccedens eritdiiijjimo vira Clemea-
fûjle.i correxii in reguLi veritatii ; ti»t hune ci rresbjicro. f^aluftates in tantùm fugit , ut
qiiafi nxvain fiti candidiffimi fetioris coo- ^lo De: , fed ttimen non fecundùm fcientiam y
peruii ubere charitatis ; dum unii.im EccL- ferra iriineart t genitul:.t. Cale, tv il avariliMn ,
fit u:o orbe <Tefcentis > CT" cefiofijjimè dejjen- Jeripturai memjriter tenuit , V infludio expl,i-
dili V perfeverantijjime tenuit vinculum pacis. nationis eariim , diebus defudavit ae nodibus.
Accejjit hue eliam ip4od t.tn- Mille CT* eo awpliùi traélatiis tjuo} in Eetlejîa
quam farmentum frutluotiffimum , fi quid in loeutiis efl
, edidit. pnlereà eom-
Inniimerabiles
eo fuerat emendanium, purgavit Pater falcepaf- mer.titrios qms ipfe appelLtt tunios , O" qut$
fionis. Aug. epift. j>3. ad Vincent. Rogati- mine pruiereo , ne videxr operum ejus indicem
ftani, num. 40. pag. 247. nov. eJit. texere. Quii mjlrmn tauta petefl lettre , quMita
( f ) Ae nejortè eonfummato xditicio 5» tfi ille eonfcripfit t Qmi ardentem :n jcupiHrii uni'
tx'.rcn.a deejjit maniis , novi Tejfamenti verbei muni nan mireiur ? Quod fi quis Jiid^s Zeloiei
O" I jminA imerprctatus fiitn , imitari volens ex oppofiteric nvbis errores erus , audi.it libéré ; ;'«-
/ire 2 Ori^inem , quem poji Apoflolos ,Ecclefla- terdùm ma^nui dormitat Humérus. yer:im opcri
rnm nm^iflrum , nemo nifi imperitus m^ttbit. loHgo fiti efl obrepere funmum. Non imitemur
Hieron. prjrf. in lib. de nominib. hebr. eiui vitia , cmui virtutes non poijumus fiqui,
tom. i. pag. 3. nov. edit. f^elUm tum invidia Hicronim. epill. 41. ad Pammachium. 8t
nominii f)»s , hubere etiam fciemiam firiptura- Occanuin,
lum. Idem proœmio traditiomun Hebr, in.
ïffffi;
78o DRICENE PRIS tue;
& un amour ardent pour les divines F.criturcs, qu'il employoîf
fi
champ &
aucune préparation. Saint Bafile& faint Grégoi-
fans
re de Nazianze avoient tant d'eftimc pour fes écrits qu'ils en ,
( < ) .\<im Ji tii.t Ucit .:nlsni^ar. , magna céderait , \)thr*A 'jucquc élaborât» /iint. blt-
illi indu^ria , mAgna foduitia , ptitUntiu , la- <jucnliam vero qnid wemcrcm '; Cujui J'en t*m
leruntia. Si gtnus vcl eruiitio ; rjuiJ eo nobiliui, airantM , tam Licier ,tam iulcis oraiio, ut milii
quifrimùm in en domt tuami efl , <jiu efl inlu- ex ore ipfiui non t.-.m i/erba, quam meilét ejutJam
frMa mnnyria ? DtinAt fro Oiriflo , nonfolùm fuxijje oidedtnur. i>M non ille perfuafu dijici-
fatre.fti omnt ^Heqiu faculiate privutm , tan- lia difpulandi viribus elmipiJaVit f ii^t faùit
tiim intrr funfU favperiatii profccit angafliai. ardua , non ut facillima , Vidertntur , tffecit}
Ut fro nemine iominic* ccmjiijiûnis , fipiui , ut Sed forjîiiia argumentorum tanlumniodc nexibut
ferunt, aàfligrrttUT , ntijHt Veri htc tn ilto JiU tdferliones fuas texuit. Immi plane ntmo un-
erant, t]u^ cunclafoPea tenlatitni forent ifed tjn- ijuam magijlrorum fuit qui pluribui divine
, le-
14 ttitm vis inginii tam frofundi tam ncrii , l.ira gis uterctur exttnpli,. Sed. credo, pituta con-
{legMKÎs , M ctr.nti ftne mtdtum Ungique /«-
jtripfl. 7\.emo nterlalium plura i ut milu fua
perarct : taata dciirinx ac lotius critduioiiii mr,nia non julum non perlegi , fed ne imeniri
piMgniJiceniia , utpau<a forent divi/tA , fenè quidem pujje vidcMitur. \'lnccnt. Lirin.
ftrtjjjc nulU , hmart phtl^Jlplit qut ncn per.i- Conunomc. p2g. 3;o. & 551. cdjt. Baluz,
(*i adfi'jiieraiir : (UlUi ftieoti* (uni grtc* con-
ET CONFESSEI/R: Chap: XXXVIII. 78f
avec plus de force & de foliditc les vérités eflentielles de la re-
ligion chrctieniie le ftile en eft beau, vif & preflanc les raifon-
, ,
fois les mêmes , c'eft que les objeûions de Celfe l'y obli-
chofes
geoient, & qu'il
n'en vouloit laifTer aucunes fans les avoir entiè-
rement détruites à chaque fois qu'on les lui propofoit.
1 Monficur Huct a recueilli en deux volumes tout ce qui
1. Catalogua
Sixte IV. on en a une édition de Rome dès l'an 14.81. /o/. Si-
gifmond Gelenius en entreprit long-tems après une autre ver-
lion qui parut dans l'édition des oeuvres d'Origene à Bade 1JJ7.
ôc dans les autres éditions depuis. Le premier qui ait fait impri-
mer en grec cet ouvrage contre Celfe fut David Hxfchelius.
,
I
, ,
783
^rv^ JitCc*^*-:^^ i^Sc* -i^c* i+Cc^ ^c-1^ H^ c->^ -H^
,j^: :^ ^c^fr H^ >*^ T*^ c* -sf^c* #^0* 4t^c^ -sV^c* H-=c>+?' «<îo* *^>^
TABLE
DES MATIERES
Contenues dans ce fécond Volume.
AB E Rc E
de Jeraple. Sa
( faint )
Marc-Aurelc.Ecrits qu'on
Evêque
lettre à ^Hes du martyre de
tue, de fainte Félicité
faintc Perpé-
& de leurs
97
pas le même
lui attribue. Il n'eft compagnons. Auteurs de ces
qu'Aviriciis-Marcellus pag. 74. ,
acles leur autenticité , 215.
,
^bfline/ice du. fang des bêtes, or- Acies de S. Pothin premier Evê- ,
iH TABLE
de S. Mature. Ceux qui ctoient créé IcVcndrcdy, & que c'cfl
tombés fc roufiini-iu à l'Kglirc. pour cette railon que Jefus-
Rcfcrit dcrilmpcrcur, 94. M.ir- Clirill voulut mourir le \'cndrc-
tyrc de faiiu \lcxandrc, de laine dy , 192. Heure de la forma-
Atcalc, de i.iiiu Pontique do »5>: tion d'Adam cil la même que
fainte Blandiiic. Infulcc faite celle de la mort du Sauveur,
aux corps des Martyrs. KnqucI 772. Adam (Se livc n'étoientpas
teins cesadcs ont ccc écrits , encore en état d'avoir des en-
fans , furent créés ,
lorfqu'ils
A^is des Martyrs appelles Scdli- lyi. Adam
eut une douleur
tAitii. Autcntuirc de ces ades parfaite de fon péché , & en fie
noms des Martyrs SciUnutm. pénitence, menant fon efpcran-
Epoque de leur martyre 21 r. , ce en la venue du Mellie, lOrd.
AnalyTc des ades de leur mar- Lieu de la fepulturc d'Adam
tyre , 212 772. Salut d'Adam ,77 j. Athc-
Aïlii du martyre de S. Symplio- nagore parle fort avaiuageufc-
ricn (k de quelques autres Mar- ment du falut d'Adam &i dit ,
vie éternelle; elles font dignes hvrcs qui étoienr intitulés les
de récompenics temporelles , Ccftci ibid. Jugement de fes
,
Ecrits, J4J
Acl.im , fait à l'image & à la ref- Agapts , ou repas de charité. Leur
fcmblance de Dieu. Comment defcription , 424 , p 5"
d'autres qui (ont placés de di- avoicnt été confiés , f 04. Saine
Ihmcc en dillancc depuis le fir- Irenée croit que les Anges ont
mament jufqu'à nous, d'autres produit les geans dont il cil ,
pour nous garder, 300. Ils font parlé dans la Gencfe, 180
dillribués en dilfcrentes clafTes AnonyiM. Traité d'un Auteur ano-
pourconfervcr l'ordre des cMe- nyme contre l'heretique Arre-
mens ,descieux, de l'univers & mon , 208. On ne fçait qui
des faifon 114. C'ell par le
, étoit ceranonyme 210
minillere des An^cs que iJieu ^nti-Chrijl. Dcfcription de l'Antc-
n ous fournit les cliofes ncccfTai- Chrill , 172. adorer Il fc fera
resàlavie, 726 ,727. Us pre'- dans le Temple de
Jerufalem,
fident aux élemcns, aux plantes 1 92. Fera marquer tous fes dif-
& aux faifons i^iJ. Us connoif-
, ciplcs fur le front, 5i fur la main,
fent tout mcmc nos penfccs.
, & leur interdira tout commerce
Ils nous aflillent dans nos de- avec ceux qui n'auront point
voirs de pieté ils portent nos
, ces caraderes ibid. Circonllan- ,
D E s M A T I E R £ S; 787
''apocryphes. Ouvrages cités par Ori- fies ,
y 3 3 & fuiv.
rigene. Le livre des exorcifnies y4potres. N'ont pas tout fçû , nien-
fous le nom de Salomon une ,
feigné à tous Sentiment héréti-
:
par Apôtres
les ih'J. Etant , Idée de ces livres. Ambition de
éclairés des lumières du Saint Montan , commencement &
Efprit , ils l'ont pu faire fans fuite de fon fchifme 530 ,
CT
danger de fe tromper félon ftiiv. Mort ignominieufe de
Origene ,' il^id. On ne doit Montan & de
Prophetefles, fes
pas félon le même Auteur,fe fer- 5^3 I. Les Evêques s'oppofent
virde l'autorité de ces ivres, /^. aux erreurs de Montan. Fauiïeté
jipoUine (fainte ) Vierge <5c Mar- de fes prophéties, J52. Dif-
tyre , jyo férence des vrais d'avec les faux
.apologies pour Religion Chré-
la Prophètes , ibid.
tienne. De S. Jullin, 9,18. De Afirologie défendue aux Chrétiens
Meliton, 7^. De Claude Apol- comme toute autre forte de
linaire 83. D'Athenagore ,
, magie , 442
112. De Miltiade i 5 i De S. , . Athenagore , Apologifle de la Re-
Apollone, I 3 3 De Minuce Fé- . ligion Chrétienne, en quel tems
lix , 223. De Tertullien, 41 2. il flcuriffoit. L'apologie qui por-
impietés, 147
dans fon Biiptéme a été de Cdius Prêtre de Rome piiis Evê^ ,
•790 TABLE
CsthecumenetAf y :iVOit trois degrés fus de celles des Payens, "jCj.
de Catliccunjcncs 7fj. Com- ,
i)n y liloit l'Ecriture faintc, 6 j,
inciu on les difpolbit à rece- 77 I . On
y chantoit des hymnes
voir Baptè'ine il>iU. On clioi-
le , (bc des cantiques , 6j. Soin par-
de retourner à l'ido-
les fîdelcs te extérieure des
Chrétiens, 249
lâtrie en leur difant une telle cr/uiv. Leur repas 249. Leur ,
contre les Chrétiens. 11 cil ré- l'Empereur & prioicnt pour lui.
fute parOrigene, 66 1 & fuiv. Ils ne portoient point les armes
CirAon. Son hcrcfie i
^6 dans une guerre injullc, 769.
Cérémonies du Baptême. ^o^ir^ Bap- Ils refufoient les Magiitratures
tême. ilfiJ. Us étoient répandus par
Ceri/irhe. Ses erreurs peu diflcrcn- toutes les parties du monde &
rences de celles de Carpocratc. dans toutes les Villes > 88. Us
Ce qu'il penfoit deJcfus-Chrill, étoient en f} grand nombre que
s'ils cufTent voulu Jls n'auroicnc
D E s MA T I E R E S. 701
choient d'adorer la tête d'un Payens, écrite avant l'an 192.
âne, 224. 41 7- Ce qui avoit Analyfe de cet ouvrage , 245'.
donné occauon à cette fable, Les livres du Pédagogue écrits ,
417. Quels étoient temples les vers Tan 194. p. 247. Analyfe du
& les autels des Chrétiens 227. , premier livre 248. Analyfe du ,
& 762
Ctiniijites. On appclloit
Cliniques Confirmation 305" , 5-77
ceux qui recevoient le Baptê- Sacrement diftingué de celui du
me dans le lit, 5-77. Leur Hap- Baptême, 509
tcme étoit regardé par quel- Continence des Chrétiens du tems
ques-uns, comme nul; 6c par de Tcrtullien , 513. Du tems
(.vautres, comme moins ellica- d'Origcnc 751
cc, ihiJ. Les Cliniques étoient Contine>is \\crcùc{u&%, is6
exclus à Rome de la Clerica- Coutume quelque ancienne qu'elle
,
Egiifes ou dans leurs mailbns ment defaint Jurtin fur les dé-
quelque refped à la figure de mons, s 9- L)e Minuce Félix,
la croix-, puiique lesPayens leur 232. Taticn dit que les démons
en faifoient un crime, 231. Sup- ne feront tourmentés qu'après
plice de la croix. Ceux qui le Jugement dernier, 128. Dé-
étoient condamnés à mourir fur mons chafles des corps en invo-
la croix , n'expiroient qu'au quant le nom de J. C. du tems
bout de deux ou trois jours , de faint Juftin 33-. Et , du tems
724. Origenc en infère que Je- d'Origene , 720. Les démons
fus-Chriil étant mort le même attachés à de certains lieux &
jour, là mort doit être regardée à certains édifices par la force
comme miraculeufe ihut. Les , des enchantemens ou parleur ,
DA N I E r. , Auteur du Can-
tique des trois enfans dans !a
rieaux qui alHigent les
& les bêtes , ibid.
hommes
Pourquoi
fournaife 49p. De l'hiftoire de
, Dieu permet ces chofes ,
ibid.
Sufanne &
de Bel, 180, 644 Ils n'ont pas pouvoir qu'a- le
& fniv. Saint Hippolyte femble voit Jefus-Chrifl: /^/V. \\s ne ,
croire qu'il fût fandific dans le peuvent nuire à ceux qui font
feinde fa mère, 364- Daniel n'a Gonfacrés à Dieu 728 Dieu fe , .
19i TABLE
thc , flciirilToic vers l'an 171. Ses Dtdrine chrétienne ' 2 , i
j
ce qu'elles contciioiciic,
lettres, Viv'Ks. Les lidcics payoicnt la
So.cr8i. Autres écrits de iaiiit dixme aux Prêtres î: autres Mi-
Deiiy-i, S2 iniircs de rL;;ii(e , 74^. Ils leur
Di-il'le. Saint Clément d'Alexan- dotinoicut aulli les prémices des
drie cioit que rAn{;c à qui Ion fruits ihid.
donne le nom de iJiabIc, fuit à Vous furnaturcis. Les fidcles en
caufe qu'il calomnie les hom- joùilloicnt encore du tems de
mes, foit à caufe qu'il tiénoncc faim Jullin ; ils chalToient les
les pecliciiis ,
pouvoir faire pé- démons des ct)rps en invoquant
nitence de fon apoiiafic , ayant Je nom de Jcfus-Chrill , y
le libre arbitre, joi Do»s ou ollrandes. Dieu ne re-
Diitcrrs. lis diilribuoicnt l'Euclia- çoit les dons que de ceux qui
rillic aux fidèles, 6.\. Les Dia- croyeiuen lui, 765. 11 rejette
cres croient les économes ilcs ceux des inlidcles , 764
biens de l'Lglifc ,
75'i.Oripcnc Doute. Lorfque l'on doute li une
condamne ceux qui n'croicnt adion eft mauvaifc , il faut s'en
pas 'fidèles dans le manimcnc ablicnir, 740
des deniers de l'Eglife tbil. Les , Doxol'igie de faint Clément d'A-
Diacres éroicnt charges de l'in- lexandrie, ayj
llruilion du peuple ôc de lacor-
rcrtion des pécheurs ihi^. Les ,
Ils
Dieu, 364. Elle cil obfcure en eft infpiré de Dieu pour rétablir
1^ r A li L t
Tie s'cxpli.juc pas fur l'auteur d.uis l'Ecriture. Leçons de l'E-
vans centième
juftju'au 70^ , quelquefois l'Ecriture d'une ma-
& 70J. Aux fils de Coié & a nière dillcrente de nos exem-
Afaph ceux qui portent leurs
, plaires ; d'autrefois il attribue
noms, 705. Lesautrcsqu: fon» a un Prophète ce que l'on ne
fans nom aux auteurs des Pfcau- voit point qu'il ait dit en elîer,
DES M À T I E R ë s: 7i>r
TAnge, yj. Saint Luc auteur conde qui e([ h pliiS petite,29 ;•.
des Aftes des Apôtres , 295". Origene l'attribué à cet Apôtre,
Saint Marc auteur de l'Evan- 708. Les deux Epitres de faint
gile qui porte Ton nom 295" , Jeaniittribuées à cet Apôtre par
707. Epitrcs de S. Paul. Saint Tertullien Première Epi-
, 5-00.
Hippolyte , lorfqu'il cite quel- tre de faint Pierre, citée
par faint
ques chofes des Epitres de S. Clément d'Alexandrie , 295'.I.l
raul, fe fcrt fouvent du nom citcaudl celle de S. Jude ihid. ,
que myitere , 709. Les tlce- faint Jean celles de faint Jean
,
pas non plus que faint Irenée, (!)39, 708. Variété de quelques
5^4.. Pluiieurs Plglifes fondées partages cités par faint Irenée,
lurle témoignage des anciens, I 8 1 Il lifoit dans fcs exemplai-
.
l'attribu oient à faint Paul, d'au- res que J. C. avoit fait don-
tres à faint Clément , Evêque ner à manger au fils de la veuve
de Rome & quelques-uns à S. de Naïm qu'il avoit refflifcité.
Luc, 707. Origene croyoit que Circonflance qui ne fe trouve
lefens Se Icspenfées étoient de point dans nos Bibles, /^/W. Ca-
faint Paul, mais que le choix ôc non des faintes Ecritures 75'. ,
7Pi TABLE
laintc > 7 î «^714. Lctilurc «.le
1 lité de l'Eglife , 74?. Unité de
l'Ecriture laiiitc. Origcnc cx- ri'glife , 30J , 74,'. Elle cil
honoic les tiJcIcs à la lire , & répandue dans toutes les par-
tliloit que c'ctoic un moyen ili; tics du momie 74^- ,
l'^lle doit
s'aircniiir dans la vertu , 6cc. durer jufqu'a la conibmmarion
70J. On liloit rtcriture laiiitc des fiecles , 744- S-mmilIion à
tous Uimandies, 7 2. Ori-
les 1 l'autorité de l'I^glife. 82. C'ell i
ques les yeux , les Diacres & au- vêque en étoit le Chef il^t-l. ,
Pierre feul , 742. Marques & part de ces Eglifes furent brû-
caractères de la vraye tglife lées dans la perfecution de Ma-
,
1S2, 185 .
305, 743.Yilib>
,
£00 T A BLE
dans les Indes l'Evangile de S. leur maifon pour s'en commu-
Mathieu que fuint Barthclciny nier avant le repas, jio er j i i
jour , pour célébrer les faints rite pas, 747. Une excommu-
Mylleres, y 10. Ils recevoient nication injuHe n'a aucun cflér,
Je corps de Jefus-Chrill dans la cfiiiv. Ceux qui fon: ex-
747
main , & après s'en ctre com- communiés fuppor-
doivent
munies , ils le porcoient dans icr avec patience l'excommu-
nication »
3, ,,,
tox TABLE
fon pcrc iio «^ 127. Expli-
, le fecours de la grâce , ihU/tz
quée par Li comp;irairon de la prédication de la parole deDicu
Earolc, ihhi. Xoycz td p.t^. j-j. ne fuilit pas fans la grâce j^C. ,
$o4 TABLE
Livre de faînt Hippolytc contre divinité du faint rfprit, ^Cj.
l'hcrclicde Bcroii Ôc d'ilclix. Sur myllcre de l'Incarnation
le
Doute que l'on forme iur cet & la dillindion des deux natu-
écrit j^j. Preuves que les
,
tes en J. C. 368. Sur la mater-
pafTages de l'écrit contre lie- nité de la fainte Vierge & fa
ron font de faint Hippolyte , virginité perpétuelle, 370. Sur
DES M AT I E k E S. "B'ôf
207
I. JerufaUm. En
quel tems détruite,
723. La de cette
dcllruclion
A c o B. ( Patriarche ) Le pa- Ville & la difperlion des Juifs ,
f0(J T À BLE
monde , (S? mcmc par Adam ,
année de Tibrrc ibid. Origc- ,
8o? TABLE
17;. Autres lettres fur la IVi- Uctoit Gentil , r. Il étudie U
Que , 1 76 cr fHtv. Dodrinc de f)hilofophie paycnnc cnfuite ,
rillic & autres points de doctri- vers l'an 67. pag. 4. Eloges
1
ne , 186 &
juiv. Sur la dilhn- donnés à faint Julfin , j. Ecrits
ilion dc< Kvcqucs &. des Prê- de faint Jullin. L'exhortation
tres, furies Anges <Sc l'immor- aux Grecs cil conllamment de
talitcdc l'.imc, 188. Sur dillc- faint Jultin, 6. Analyfc de cet
rens autres points de morale, ouvrage félon l'édition de Paris
de dogmes & d'iiifloire, 190 16 ^6 in fol. 7. Dilcours de faint
&[hiv. Jugement de fcs écrits Jullm aux Payons. Ce difcours
ip3. Edition de fes ouvrages, cil de faint Jullin il le compofa :
yid 'i' A B L l
Lyon. Ce qu'elle contient , 9 1 du manteau; '*'</.
par pcchc
le , 734. Origcnc A4arcion hérétique. Ses blafphc-
avoir fait un traite lur le Tibre Uicu du nou-
nics- contre le
arbitre 689 veau Tcllament, 146. S. Hip-
Loi. Celle de Moyfe faifoit feu- polyte écrit contre cet héréti-
lement connoitrc le péché , que ,339. Les erreurs de Mar-
Jefus-Chrill ctoit feul capable cion réfutées par Tertuiiien ,
de le détruire, 191. Sentiment 4j6 &fuiv.
particulier de faint Julliii tou- Mttr'iÂge. Dodlrinc fur le mariage.
chant convertis qui ob-
les Juifs Scntimens des Philofophes &
fcrvoient encore la Loy , 63. des hérétiques , 263 cr 264.
Lorfquela Loi écrite n'cit point Ufage du mariage, 221 ,2j2,
contraire à la Loy de Dieu, il 306 767. Secondes noces per-
,
faut s'y foumcttre plutôt que mifes, 306. Voyez, encore No-
de fuivre des Loix étrangères, ces. Polygamie pcrmife aux an-
765- ciens,} 07. Bonheur du maria-
Luxe dans les meubles & la vaif- ge chrétien, 3 9 j Les Chrétiens
.
MA bie
G E
,
s , originaires d'Ara-
félon faint Jullin , j 6.
comme des adultères, ci2 c5*
513. Certains Lvcqucs du teins
L'étoile qui leur apparut , ctoit d'Origene permirent à une fem-
d'une nouvelle efpccc, à peu me d'époufer un fécond mari
prés de même nature que celle du vivant du premier , 770.
des comètes , félon Origene , Cette permilhon efl contraire
669 à l'Ecriture , ihU. Minillre du
M^l- Ilne vient point de Dieu mariage, J13. Les enfans ne
mais de la créatiue , i 86 fieuvent contradcr mariage fans
Jlfautciu habit des Philofophes ,
, e confenteinent de leurs père
ôc de ceux qui faifoicnt profef- & mère, J13. Les premiers
fion publique de fcicnce, 46^. Chrétiens ne fe propofoient
Tertuiiien compofe l'apologie dans le mariage que d'avoii des
, , , , , 5
fii TABLE
de communiquer avec ceux qui buoit du tcms de faînt Jérôme,
le l'outcnoieut , £nrrc au-
ilfiii.
qui porte fon nom ,223. Ana- fmv. lis s'alTcmbloient haute-
lyfe de ce dialogue , ibtd. E- ment dans le tcms des perfecu-
crits qui lui font fuppofés , tions comme pour irriter les
,
faux Dieux ne font que des fi- Apollonius écrit aulli contre
xions-, 67 j. Les démons font eux, 535
les auteurs des effets mira- Altyfe eft plus ancien qu'Ho mè-
culeux que l'on attribue aux re & les autres écrivains pro-
faufles divinités , 1 1 y. Règles fîhanes, 679. Moyfe auteur du
pour difccrner les vrais des ivre du Pentateuque , 294
faux miracles , ^71
Jt^odefli Auteur EccIcfiaftique.Son Mufiinut Auteur Ecclcfiaihque.
livre contre Marcion. D'au- Ses écrits, 210
tres ouvrages qu'on lui awri- AJufiijuc, Les inArumcns de muii-
, , , ,
, j,
Ses erreurs réfutées par faint 290. Mammée fait venir Ori-
Hippolyte, ^^^&fHiv, gene à Antioche en 218. pag.
Noms de Dieu, '
226,660 290. Origene commente l'E-
Novatien. Sa vie fes moeurs , & criture depuis 219. jufqu'en
576. 11 elt auteur de la lettre 228. p. <;^i. 11 ell fait Prêtre
des viandes des Juifs du , & à Cefarée vers l'an 3 3 o. pag,
livre de la Trinité attribué à 592. Il quitte Alexandrie ; ily
Tertullien, 4(^7 ell condamné par deux Con-
ciles, & excommunié partout
ies homélies (ur la Gencfc vers fe des deux premiers livres des
l'an 249. pag. 612. Ses com- principes, 6 o. Analyfe du troi-
s
mentaires , les fcholics &. les lîéme livre des principes 6^1, ,
des Anges , 726. Sur la na- Paradis Terrclhe. Elie & Enoch y
ture de l'ame , & l'état où elle font transférés 192. Tous les
,
8ié TABLE
liquc en parle avec honneur ; nel , 7î8
mais éraiit devenu Monranillc, Pechtiirs. On cluifiToit dc l'Eglifc
il le met au rang des liyres apu- les pécheurs manifcllcs ,7^8.
cryphcs yoo Ils éioicnt exclus même dc la
hcretiques. Traxcas
Parrtp^jjîerii prière commune , & fouvcnt
introduic dans Konic l'hcrelic on leur refuft)it même la com-
des Patropairiens 4S0 munion, l'^/W. Les impudiques
i'4«/( laine) l'Aporrc fou lire le ctoient retranches dc la com-
martyre à Rome l'uus Ncroii niuniondcslideles, 7J9
40S 772 ,
Pecitq^ogiic livres compofés par
,
peut cflacer les pèches morteU doit être unique Ôc fans rechû-
que par une pleine & entière fa- tes , 262. Les fréquentes viciffi-
Le pcchcell une
tisfattion.i^/i. tudes ck péché <5c de pénitence
injunice volontaire , j o j L'ig- . ncdirtcrcjit point de l'infidélité,
norance (S: la cupidité en font linon en ce que l'on pèche avec
les caufes , li'i'L La fource des connoilTancc,//-/*^. La vraie pé-
péchés font les mauvaifes pcn- nitence renferme la douleur du
ices, félon Origenc, 740. il cil palTé & le delir de mieux vi-
au pouvoir de l'homme de ré- vre à l'avenir, 267, 7^9. Pé-
primer lesmouvemensdc l'une, nitence publique. On ne l'ac-
& de dilliper les ténèbres de cofdoit qu'une feule fois ,
l'autre, en travaillant à s'inllrui- 511, j 2 7^0. Cérémonies
I ,
re , tiftJ. On
peut effacer les de la pénitence publique y 2. ,
i
vers l'an 248. ou 245). p. 219 aftes de fon martyre. 11 eft ar-
T hi lippe (i'a.ïnt )
l'Apôtre enterré à rêté pour la Foy , jyô. Il eft
Jeraple, eut quatre filles, donc interrogéjuridiquement, il con-
deux conferverent leur virgini- felTe J. C. 5'J7. Il efl remené en
té jufques dans la vieillefle , & prifon. On le traîne dans le
prophetiferent dans la même temple des idoles, yyS.llpa-
Ville , 241 roit devant le Proconful qui
Phlhppe {ÇaÀnx.) de Gortyne. Ses le condamne à être brCdé vif,
écrits 81
Philippe p remier Empereur chré-
,
PlHtarqiie ( faint ) Difciple d'Ori-
tien félon Eufebe, $96, Mis en gene. Son martyre, 219
pénitence par l'Evêque S. Ba- Folycrats Evêque d'Ephefe 203. ,
SiS TABLE
Pritrei. lis tciloicnc le premier liberté, 700
lang dans ri!},'lirc avec l'tvc- Pf(4iitn(s de David
font l'ouvra-
,
6j"7. Traité
gene,
de la prière
6<yl
par Ori-
RE L I G r o N Chrétienne,
prouvée par les prophéties ,
TrocU ou Proculc Montanifle. Sa ly. Par le confentcment una-
difpute avec Caïus Prêtre de nime de toutes les Eglifes en
Rome, 240. 11 a attiré Tertul- une même croyance , & parla
lien dans le parti des Monta- nouveauté des herefics , 400 dr
nilles,
377 fuiv. Religion chrétienne éta-
Fndiges. Les prodiges des Magi- blie partout jufqucs dans la
ciens de Pharaon, n'étoient que grande Bretagne ôcdansla Mau-
des prelliges , 774 ritanie du tems d'Origene, 745.
prophètes. Ne pcrdoient point l'ufa- Ilyavoit cependant quelques
ge de la raifon en prophetifant, nations à qui l'Evangile n'a-
iJ5 le faifoient avec une entière voit pas encore ctc annoncé;
, , ,, , , ,,
DES MATIERES:
744. Myfieres de la Religion Rkbcffes, Quelles font les vérita-
chrétienne. On n'initioit aux bles richelTes ?
2^4
myfteres de Religion chré-
la Rhodon Auteur Ecclefiartique. Ses
tienne que les perfonnes faintes écrits, 133 crfuiv. Sa conféren-
être faite avec prudence & fidé- Saturnin ( faint ) premier Evcque
lité , 7^2 deTouloufe &: Martyr.Lesaftes
Rtch:s. Ils peuvent fe fauver en de fon martyre font autenti-
faifant un bon ufage de leur ri- ques yji. Analyfe de ces ac-
,
tB2d TABLE
Tcrtullien lui écrit pour faire d'Origcne ; 672
cciïcr la pcrfecution, itii. Siri^iiUrttt des Clercs, livre attri-
Scituct. Don lie la Icicncc com- bué à Origene 697
muniquée après la Kclurrc- Soleil. ObfcurcilTcmcnt du foleil
tWon à faint Jacques , à <atiic qui arriva a la mort de Jefus-
Jean, à faiiit Pierre, aliii qu'eux- Chrill marqué dans les archi-
,
s. TABLE
traite , 4$ I . Livre de la Lou- tcurs de Tcrtullicn, 577. Cet-
ronnc Ju Soldat, écrit vas l'an te fcclc fublilloit encore du tcms
2ÎÇ. pag. 486. Analyfc de ce de faintAugullin ibid.
ii24 T A B L li
il cil égal , &c. 71 j C7- 7irt. l.c par cette union les hommes dc-
Verbe & le (aiiu Elprit cxillnit vinlTenc les enfans adoptifs de
avec IcFcredc toiiti- ctcrnité, Dieu, 191. Le motif de l'In-
ib'y. Sont de même riibllancc, carnation tlu Fils de Dieuaéic
ilfi'L C'clHc Verbe oui a paru à le laliJt de riioinme, 72 L'amc 1 .
Filidc Dieu croit une venu in- L'Apôtre faint Paul luit la ver-
feparablc du Ptre comme le lion des Septante dans fes épi-
rayon du foleil , en forte qu'il tres, 712. Les Septante Inter-
la poufl'oit liorsdclui & la rcti- prètes ont été infpirés par le S.
roit quand il vouloit , jy. Ré- Efprit , félon faint lrcnéc,ij9.
fute par faint Jullin , ibici. Le 11 faifoit beaucoup d'cQimc de
Fils de Dieu r^-linit en foitou- la verlion des Septante 1 181.
tes les pert'cdions , 297. 11 Il la fuit ordinairement, quoi-
cft la fagclTc , la vertu du Po- qu'il paroilTc quelquefois en
rc, lafLicnce, la vérité, dans luivrc d'autres , ibid. Saint Ilip-
le fcin du Perc avant tous ks polyte ordinairement la
cite
tcms, 2p7. Il cil forti prcmic- verlion des Septante, 364. 11
remcnt pour créer le monde a quelquefois recours aux ver-
cnfuite pour fc faire homme, lions faites fur l'hébreu par A-
297. S. Clément d'Alexandrie quila (5c Symmaque , ^^/«. Ver-
appelle génération , cette pro- lion d'Aquila , 602. De Theo-
lation extérieuredu Verbe au- dotion, 60 j. De Symmaque,
dehors par laquelle Dieu dit 604. Cinquième, fixiéme 6: fcp-
que la lumière foit faite, 297. tiéme verlions de rEcriture,6o j
îiaint Théophile donne aufli le futv. &
nom de génération à cette pro- Viandes. Abflinence des viandes
grelfion par laquelle le Verbe défendues par la Loi, yj^j
s'elt manifcdé au-dchors, i 10. Feitves. Ofhce des veuves, 7J2
La nature du Fils ell la plus par- Fiiior. ( faint ) Efl élu Pape l'an
faite, la plus fainte , la plus 192. de J. C. 11 excommunie
approchante de celle du Tout- Theodote, i; donne des lettres
PuilTant 297. Explication de
, de paix aux Montanilles qu'il
ces paroles qui fcmbicnt dillin- révoque enfuite ; condamne
guer la nature du Fils d'avec l'berelie de Praxeas, 197. Que-
elle du Fcre, 298. Le Verbe flion touchanr la Pâque renou-
cnfcveli avec Jefus-Chrifl félon velkc du tcms de fon Pontifi-
faint Clément d'Alexandrie , cat, 198. Conciles furcefujet,
^99-
, ,
DES MATIERES. 6a f
199. entreprend de feparet
II nière plus pure , 725*. Qu'elle
les Afiatiques de l'unité géné- fouffritquelques aftbiblilfemens
rale de l'Eglife ; plufieurs £vê- dans fa foy au tcms de la paf-
ques,entr'aiitresfaintlrenée,def- fion ibid. Livre de la mort de
,
tres femmes, mais d'ime ma- & non aux laïcs 750
5V. note « ITftf^^ (, ) 0'<m . . . • divinumi Ummi Irftin ordit^vil , liçmiiuun i^firum
^Ifmt fmm >im4 j'itL <mh /intl^rwViJriuiAim , 4u^*lu -ti lue diff'u/'iii altriLmt : Aii^tU «»(cm
wrJi/iMiuutW'jkt J. '
ijji .
tutn mi,litn.mcn(U:lmcAiij'd 4n:triLti)Jiini VUU,
«mn:filé<nfntTe^rnn: apolog. I pjg. 44.
:./i. JuHlIiin , .
me par HcMr\ l'itrre à Baflc 1 5 it). l'iie ligne au-tlelloUi & pjrini Ici ouvra^ct Jt ^c :
ft Dtéum mutm txifiimtmtti JaCitrrm M'jue crrut^rtm tmnium ijinc tiJcittur , tjtm^ut tnftrfii ccu-
ii iwn <cTnunliT ; C
Doiiiinum JtlHin Cf/npum , Dfi ttiiitm cnifntAWiêr , elim <i i'rtylmii frt-
mmnli^mm , itut iLrImmani ^encrii Juiex tetUorui ij) , Jalulu frto) V mn^ifltr iii tjm 41b lit»
itnc didierrint. l^a tjmiJeni Kl huma , imbeciHit fum V 'i'"^' mutor tjutm ui </• inj n-lA iltiiii Dti-
tuit Mi^téU maxM'^" dicfr* ftfjtm. ^uinin , a^a finccra pag. 5)). £: {9. Martyrum ,
Pag. 371. lig. 4. Que les juftcs , tife\^, il dit que les juftcs.
Pag. 501. lig. t. quand je nommerai Jefus-Chrift fcuJ, je pourrai le nommer Dieu.
^çjr^ le palTapc btin a la page 484^ not. ( <
^
Pag. 3^0. lig. »;>. & pag. jti. lig. 3. la nuit l'c Pâques , life\ le jour dcl'aquts,
c'cft- à-dire , le Vendrcdy faint qui étoit aufli appelle Pâques.
Pag. 511. lig. zi. que le Baptême des hérétiques étoit nul , <<;aM<^, mais Tes pa-
roles peuvent s'entendre du Baptême de certains hérétiques qui n'obiervoicnt pas la
forme uTitec daiu l'EgUlc Catholique , comme nous l'avons remarque à la page 382.
notc^.i ].
Pag. 741. lig. 4- non en particulier fur faint Pierre , rj^«;^ €?• liU\, non fur Cùnt
Pierre feul.
Pag. 7S1. art. 11. M. Huct recueilli en deux volumes tout ce qui nous refte ,
.i
^'f'\ prcfque tout ce qui nous refte. tn cftct on trouve dans les liibliotequcs pluHeurs
fragmens d'Origcne en grec oie M. Muet n'a p.is recueillis. Par exemple , on trouve
de ce Pctc une Préface fur f^uit Marc en grec , qui eft dans un jnanulCIJt de la liù
bliotetjuc du Rojr qui contient !c tcïtc des tvangilc» en grct,
,,
ERRATA.
t3.pour^y;;(^dc. Pag. iz. lig. i8. ni lif.Sc.
PAg.ceit.lig.
qui Icrou. Pag. lo. Ug. iz. qu'un d'un
lij.
Pag.if, lig. <. qui fetoic,
que d'un. Pag. 46. Ug. j. ccraoignc,
, lif.
Ijj'. témoigna. Pag. 47. lig- 4- luPag. 48. note (<t) foi , lif. fin. Pag. 55. lig.
, ///. I5U.
4. n'avoicut, ils n'avoicnt. ibid. d'accorder , /;/. de s'accorder. Pag, 63. note (i) ac lif.
/;_/."
di/. é;. lig. 15. que Jcfus-Chrill, /;/; celui que Jefus-Chrift. Pag. 82. note
(/) em^na-
rem , lit! emantirim. Pag. 85. lig. li. RtwMri^ac:^ ^w Cflte //^;<e Cy i« frivamei jujlm'à U li-
êne 19, font (^.tlcmeiit d'tujebe. l':i^. S7. note {h ) ^uburnando , lil'.guberiiaitda. Pag. 91,
g. 9. brillant , tif. bouillant. Pag. $7. lig. 22. une croix j ///. à une croix. Pag. ^y. lig.
li. dans , /;y. fur. Pag. 103. note (a) Ognace , lif. Ignace. Pag. 107. lig. 14. entres .
///". entre. Pag. 1 1 1. note , lii'./iri'f tur. Pag. 113. lig. 22. leurs religions , lif.
( _f)_/êro«
leur religion. Pag. 132. lig. z6. chrétiens, /j/.' chrétiennes. Pag.133. hg. 27. dans liiite, ^Z".
dans la liiite. Pag. 136. lig. 16. puiflent, /;/; puflcnt. Pag. 158. lig. 14. Hyperboles, ///.'hy-
perbates. Pag. i66. lig. 33. qu'aureile , lif. au refte. Pag. 1517. note ( î ) ni faint Pierre,
éf«;^ni. Pag. 202. note ( b ^jimtoris . lif Str^itonis. Pag. 203. lig. 12. eft , lif. ctoit. Pag.
20 j. lig. que l'on a ajouté , nie:^ que. Pag. 211. note ( e ) A^ufli , lif. Auguiii. Pag. 213.
note(e) nous en allons, ctc;;^ en. Pag. 116, note (u) quelques autres , ctt:^ autres.
Pag. lié. lig. 24. terrcftres , /j/. terreltre. Pag. 231. note {g) bonoribits , lïC. edoribus.
Pag. 232. note(i ) vos etijm , lif nos etiam. Pag. 236. lig. 26. n'eft pa-s , lif. n'ctoit
pas. Pag. 243. à /.!m.jr^e , l'an de J. C. lif. l'an 20 . de J. C. Pag. 256. note(c) qui
fmit fulchra , Vil', qui ea qui funi pulchra. Pag. 257. lig. 27. avons un, /;/. avons VÙ. ihid.
note ( f ) o/i>î« , lif /j/hto. Pag. 26y.lig. i. membre , /<yr nombre. Pag. 302. note ( .»
)
tnanibus lif unattimus. Pag. 513. note ( i ) .itttmperatam lif. adttmperatam. Pag. 345 lig.
. ,
I. fe , lif. le. Pag. 3 71 lig. 2. incompatibles , lij. impallibles. Pag. 3 80. lig. 11. rendoient,
/«/rendent. Pag. 386. lig. 30. que la mort & l'occafion , /;/. que fa mort: l'occafîon. A
Pag. 394. lîg. dern. elle fera obligée de fe couronner de laurier , lif. elle Icra obligée de
mettre fur la porte de là maifon des lampes & une couronne de laurier. Pag. 3517. lig. 6.
&. 7. avec lif. entre. Pag. 401. note lig. 6. habeant , lif Imbent. Pag. 406. note ( c ) ma-
nento , lif mémento. Pag. 410. lig. 8. l'an 208. lif. l'an 200. Pag. 413. lig. i. qui répan-
dant 5 lif. répandent. Pag. 414. lig. dern. calomnies, lif. calamités. Pag. 419. lig. ip. rifées,
Hf. rufcs. Pag. 422. lig. 13. de ceux, lif. en ceux. Pag. 424. lig. i. vous arrivent^cis:^ vous.
Ibid. lig. II. menaces, lif maux. Pag. 426. lig 14. nos iiiperftitions , lif. vos fupcrfti-
tions. Pag. 431. lig. 17. fpcftacles , /;/. des Ipedacles. Pag.
43 3 . lig. 6. aux titres ^ lif.au
titre. Pag. 441. lig. 8. qu'ils auront , /i/T qu'il auroit. Ibid. 16. avant 203. ///J 204. Pag.
452. note ( .1 ) o/'crM , iil'.aperta. Pag. 453. lig. 27. eft conjointement , /;/ S; conjointe-
ment. Pag. 458. lig 2. ou le lait, /'/.'& le lait, ^oie ( a) aditicemm lïi'. aduktriHn:. Pag. ,
460. lig. 22. calomnier, lif. en calomnier. Pag. 465. lig. dern. Sulpice, lif. Severe Sulpi-
ce. Pag. 470. not. (i) eo, lif <<«. Pag. 471. lig. i8. cinquième,/;/ fixiéme. Pag. 475. lig. 31.
qu'il écrit ,/// qu'il écrivit. Pag. 476. lig. 15. public, lif. publique. Pag. 500. note
(i) videriqiie , ôtez que. Pag. JOI. note (f) tiiiguerim , lif rnijnerait. Pag. JOJ. lig.
8. en pouvoir, /;/. en Ion pouvoir. Note ( e qis.ivis , lif. jafr/s. Pag. 512. lig. 2. les
)
fers , lif. les frères. Pag. 513. note (^a) nec , Lif ne. Pag. 519. note ( e ) qKiaferpei/'.ibus ,
l\i. qui à fcTpcKtibus.Vi^. 5251. lig. 4. annoncent, i;/ annon^oient. Pag. 578. note (<j)
co quad liceret , lif non liceret. Pag. 582. à U marge en 242. ///. en 252. Pag. 583. notC
{ b ") nojlram ,h.i'. nopra. S. Cyprien , Itf. S. Corneille. Pag. 594. lig. 12. defavoiia
/(/". defavoiie. Pag. 59J). note ( e ) cKm >jm/ , lif eum a) eUhoratas
qui. Pag. 608. wok{
lif cl.ihoratos. Pag. 60J). not. 1. 6. difcnfunlià , lif difcrcpar.tii. faieremus , lif fucersmus. Pag.
éij. lig. 4. fembloient , lif femblent. Pag. Ci6. lig. 25 s'expliquer , lif l'expliquer. Pag.
6j8. lig, 29. d'Alexandrie , /;/. d'Alexandre. Pag. éoz. note (/) eut, lif qui. Pag. 6iZ.
lig. I. avant & il dilbit , ajoute!;^ félon les Juifs. Pag. 69. lig. 82. eut expliqué , lif ait ex,
pliqué. Pag. 641. note (i) avant titulum , ajoutez da. Pag. 654- note ( ) avan^ ><
241. lif. avant 131. Pag. 660. lig. 7. que jufques , éff:;jque. Pag. 670. lig. 3 (. fe pou.
Voie faire, Hf.k pouroic-il faire. P?g. 680. Jig. 7. rçnvoyaj l^. renvoyé, l'ag. 68?^
St. Michael's Collège
Library
RE FERENCE
Nof to b« faken
f rom thit room
.
ê^.
%
\^f
L^
\WikW^
"^ *
#**
vli
fi^-*
kAà. liAi