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Chacune des décisions relatives aux ressources humaines suppose au préalable une appréciation de
la situation. C'est cette appréciation qui constitue ce qu'on appelle « étude et évaluation des
postes»
- permet de décrire la nature des postes confiés (ou à confier) aux ressources humaines et de
tracer le contenu et les exigences requises pour occuper efficacement le poste.
- précède l'évaluation des postes qui a pour but de classifier les postes les uns par rapport aux
autres en se basant sur la description des tâches et la définition des qualifications.
Cette description du poste peut être menée par l'analyste qui dispose d’une multitude de méthodes
pour accomplir son travail de recueil de l’information que l'on peut, d’ailleurs, classer en trois
catégories :
le questionnaire ouvert : Constitue la forme la plus utilisée pour l'étude des Postes. Cette
méthode demande au titulaire de décrire ce qu'il fait en réponse aux questions posées. Un des
principaux inconvénients du questionnaire ouvert réside dans les expressions utilisées par les
répondants qui sont souvent des expressions générales
le questionnaire fermé : Consiste en une liste d'expressions portant sur les divers aspects du
poste. Le répondant il n’a qu'à cocher le type d'information qui lui convient.
b- L'entretien: Outil privilégié des analystes d'emploi, l'entrevue consiste a recueillir des
renseignements relatifs au poste. La méthode de l'entretien renferme certains avantages
puisqu'elle permet à l'analyste de poser un nombre illimité de questions qui sont de nature à
rendre l'information plus abondante et plus précise.
c- L'observation: Cette méthode consiste à observer, sur le lieu du travail, l'exécution des
tâches correspondantes au poste à étudier. Elle permet de constater la nature des tâches,
leurs exigences techniques et les conditions de leur exécution. L'avantage de cette méthode
est de réduire le danger d’une mauvaise interprétation puisqu'elle se limite à la seule
observation. Elle permet donc d'obtenir le réel tel qu'il est et non tel qu'il est décrit par
l'opérateur.
2- La définition du poste:
A partir de l'information recueillie de ces notes d’observations, des questionnaires remplis ou
des notes d’entrevue, l'analyste est maintenant en mesure de procéder à la définition des
postes. La définition du poste est l'établissement d'une liste des tâches, missions, responsabilités
et relations telles qu'elles sont prévues par l'entreprise
• L'identification du poste (titre exact du poste qui permet d'identifier celui-ci dans la
structure);
• La mission du poste (la raison d'être du poste dans l'entreprise);
• La position dans la structure (position hiérarchique du poste);
• Les principales tâches et responsabilités;
• Les contraintes et les moyens techniques, humains et financiers nécessaires à la réalisation
du travail;
• Modes d'accès et d'évolutions possibles du poste
3- Le profil du poste
Le profil du poste est la liste (dressée à partir de la définition du poste) des exigences du poste en
termes d'aptitudes (physiques, intellectuelles...) et de connaissances. Les critères de performances
reflètent en quelque sorte le profil du poste..
Chapitre 2 Le recrutement
La réussite du recrutement repose sur l’existence d’une définition de poste précise, actuelle et
proche de la réalité, sous forme d’un référentiel de compétences. Cette définition doit permettre
de :
Définition: Le recrutement est le processus qui consiste à choisir le ou les candidats à engager dans
l’entreprise en vue d’occuper un poste de travail vacant ou nouvellement créé
Le processus de recrutement Une démarche rigoureuse de recrutement qui s’articule selon une suite
logique d’étapes qui se présentent comme suit :
Le recrutement interne est moins coûteux, permet un gain de temps et a parfois un bon effet sur
le climat social. Il est assez efficace car les candidats sont connus et connaissent bien l'entreprise
(pas de problème d'intégration et d'adaptation). Par contre, il empêche la venue de sang neuf ce
qui prive l'entreprise de compétences supplémentaires disponibles à l'extérieur.
2- Le recrutement externe: L'entreprise fait appel aux sources externes lorsqu'elle désire enrichir
le potentiel interne par l'apport de «sang neuf» (potentiel d'innovation) pour son
fonctionnement. De nombreux moyens de prospection externe existent :
- Les candidatures spontanées: On parle de candidature spontanée lorsqu'un individu
propose par internet directement ses services à l'entreprise ( lettre + CV) : pas couteuse
mais le recruteur n'est pas toujours en mesure d'y puiser les candidatures dont il a besoin
- Les petites annonces : Celles-ci concernent : Les annonces des demandeurs d'emploi: C'est
une source permettant d'avoir les profils des candidats requis. Les annonces des offreurs
d'emploi: Il s'agit d’une campagne de recrutement menée par annonces. L'entreprise fait
appel à cette pratique lorsque les autres sources de recrutement ne permettent pas de faire
face à ses besoins.
- Les cabinets de consultants: Ce sont des organismes spécialisés qui tiennent un fichier avec
différents profils. Ils ont pour rôle d'identifier les candidats potentiels, de les contacter
personnellement et sélectionner ceux dont l'expérience, la personnalité et la motivation
correspond au poste.
C- La sélection:
La sélection consiste à identifier et choisir les candidats qui présentent le plus de probabilité de
correspondre aux besoins de l'entreprise.
Il s'agit dans cette étape d’accueillir les candidats potentiels et de poursuivre les procédures de
sélection. Diverses méthodes sont disponibles pour aider à la sélection des candidats. Parmi
celles-ci, on cite:
o les tests :
• Les tests psychométriques (ils mesurent l'intelligence, les connaissances, le raisonnement, la
mémoire, l'attention ...),
• Les tests cliniques (ex les tests projectifs et l'analyse graphologique qui permettent de
mesurer les traits dominants d'une personnalité),
• Les tests de situation (discussion de groupe, résolution de problèmes…)
o L'entretien: s’articule en plusieurs étapes
1- La préparation de l’entrevue : Elle consiste à prendre connaissance de la description du
poste et de ses exigences.
2- L’accueil du candidat : Le superviseur accueille le candidat et créé un climat de confiance.
Les premières questions sont neutres et il est facile d’y répondre.
3- Questions fermées et brèves : L’interviewer utilise au cours de cette étape des questions
fermées de manière à rassurer le candidat
4- Question ouvertes à développement : L’interviewer pose des questions ouvertes qui
appellent de réponses plus détaillées telles que « Décrivez- moi… » ou « Pourquoi avez-
vous…» ou « Parlez-moi de …»
5- Questions de vérification : L’interviewer pose des questions de vérification, soit des
questions courtes et directes dont le but de vérifier les renseignements contenus dans le
formulaire de demande d’emploi
6- Questions du candidat : On autorise lors de cette phase le candidat à poser des questions
diverses notamment relatives à l’entreprise et le milieu du travail
7- Conclusion de l’entrevue : Pour clore l’entrevue, il suffit d’informer le candidat, dans la
mesure du possible, sur la date à laquelle il recevra une réponse.
8- Evaluation du candidat : Cette étape est très exigeante, car elle nécessite de la part de
l’interviewer une bonne dose d’objectivité.
- La décision d'embauche: phase ultime de la sélection A cette étape, un nombre restreint de
candidats restent en liste. Ce sont, D’ailleurs, les meilleurs candidats qui sont retenus pour
un seul poste à occuper. A ce niveau, la sélection se base plus sur le profil psychologique que
sur les compétences techniques et le candidat sélectionné est celui qui semble pouvoir
s'intégrer le mieux dans l'équipe de travail dirigée par le responsable concerné.
D- L'accueil et l'intégration:
L'accueil du recruté peut s'effectuer en désignant un tuteur pour assurer le suivi et l'intégration
du recruté dans le service. Au cours de cette étape d'intégration le recruté visite1'entreprise et
ses différents départements, obtient des renseignements sur l'organisation et les conditions de
travail, découvre son environnement de travail (poste) et s'initie à la culture de l'entreprise.
L’audit de recrutement L’importance des enjeux justifie la nécessité d’audits de
recrutement. Le recrutement est un investissement dont le coût direct et le coût indirect
nécessitent une vérification de la qualité des résultats obtenus.
Le coût d’un recrutement: L’ensemble des coûts relatifs au recrutement apparaît élevé.
Ces coûts prennent en compte trois éléments.
1- Les coûts correspondants au temps passé par les divers acteurs d’après les salaires toutes
charges sociales incluses. (les services de ressources humaines, Les autres services
fonctionnels : Les services comptables, Les services d’organisation, Les services
d’informatique.)
2- Les coûts correspondant à des frais «directs» facturés. par exemple : frais d’annonces,
honoraires de cabinets-conseils, frais de voyage des recruteurs et candidats, location des
bureaux de réception.
3- Les coûts correspondant à des frais de fonctionnement administratif des services de
recrutement : frais de médecine du travail, matériel de tests et d’examens et quota part des
frais des locaux.
Les coûts d’adaptation: L’étude doit se poursuivre par l’analyse des coûts de familiarisation,
de formation, d’adaptation quel que soit l’entreprise et le secteur d’activité, la personne recrutée
pour un poste donné passe successivement par trois phases :
1. Une phase d’information : débute lors de la rentrée dans la société et correspond à la période
que le nouvel arrivant consacre à la prise de connaissance avec lesquelles il sera amené à
travailler.
Les missions d’audit de recrutement: Les missions peuvent se situer à trois niveaux : audit
de conformité, audit d’efficacité et audit stratégique.
Audit de conformité peut porter sur le respect des règles légales et conventionnelles et des
procédures internes.
Audit d’efficacité l’auditeur est tenu de vérifier dans quelle mesure les objectifs quantitatifs et
qualitatifs ont été atteints et de comprendre les raisons des éventuels écarts. L’audit peut
également porter sur l’efficience : le résultat a-t-il été obtenu au meilleur coût ?
Audit stratégique s’assurer que l’entreprise a une politique de recrutement cohérente avec sa
stratégie.
Chapitre 3 La gestion des conflits
Le conflit se définit comme un désaccord (ou un mécontentement) entre deux ou plusieurs individus
conduisant à des relations antagonistes
Le conflit est dit organisationnel quand il met en opposition deux individus ou groupe
d'individus. Ce conflit est lié à l’exercice du pouvoir dans l’organisation.
Le conflit est dit collectif lorsqu’il oppose les catégories socio professionnelles
I-3- Le coût du conflit : La conflictualité ne se réduit pas uniquement à la grève elle se traduit
aussi par des dysfonctionnements et pénalise l'organisation qui la subit. Elle entraîne des coûts
divers, allant de la perte de production, de la clientèle
Il a donc pour rôle d'aider et d'orienter les responsables de l'entreprise à résoudre des situations
conflictuelles.
Exemple d'attitudes face au conflit individuel: Dans le cadre d'un conflit entre deux individus, le
gestionnaire doit aider les individus à établir de bons rapports. Néanmoins, l'entreprise n'arrive pas
parfois à gérer le conflit entre les parties en opposition. Dans de tels cas, le conflit est soumis à des
instances externes à l’entreprise.
L’arbitrage : Il s’agit d’une justice privée et payante. L’arbitre est chargé par les parties de trancher le
litige. Il le fait dans le respect des principes du droit. Sa solution s’impose aux parties et elle est
contraignante.
La médiation: C’est un processus structuré qui garantit et rétablit la qualité relationnelle afin de
permettre la résolution d’un différend par et pour les parties. Dans ce cas, le médiateur n’est qu’un «
relais » qui facilite la discussion, guide la conversation ou la provoque. Le médiateur se doit d’être
neutre, indépendant, impartial et respecte le principe de la confidentialité.
La conciliation: Le conciliateur concilie les parties en vue de trouver une solution amiable. Le
conciliateur suggère fortement une solution aux parties au regard du droit et de la morale.
Concrètement, il écoute les parties et leurs propose une solution.
La négociation: La négociation est la prise en charge du conflit, c'est une solution pour concilier les
points de vue opposés.
La négociation peut être conflictuelle (gagnant / perdant) C’est le cas lorsque des préjugés
concernant l’un ou l’autre des individus existent ou lorsque les intérêts semblent totalement
opposés.
La négociation peut être coopérative (gagnant / gagnant) C’est le cas lorsqu’on assiste à un
consensus (adhésion commune à une solution satisfaisant les deux personnes), une concession
(renoncement à une partie de ses prétentions par l’une des personnes) ou un compromis (concession
réciproque des personnes).
Le délégué du personnel: Dans les entreprises employant un effectif >= 20 et < 40 : Le délégué du
personnel dispose des mêmes attributions que les représentants du personnel dans la commission
consultative d'entreprise
Le syndicat: C'est une association qui tente de réaliser un certain nombre d'objectifs ayant
particulièrement trait à la défense des intérêts de leurs adhérents. Il a pour rôle de représenter les
travailleurs dans les conventions collectives ou encore dans des situations de revendication.
L'inspection du travail: C'est l'instance qui veille à l'application des dispositions légales,
réglementaires et conventionnelles organisant les relations de travail.
Les conseils de prud'hommes: Ils ont pour rôle de résoudre les conflits individuels entre
employeur employé ou entre deux employé
V La négociation des conflits :
Le conflit individuel est traité par le délégué du personnel, la commission consultative d'entreprise,
l'inspection du travail ou par le conseil de prud'hommes. Le conflit collectif est traité, dans une
première étape, par la commission consultative; si celle-ci ne parvient pas à aboutir à un consensus
Si le conflit n'est pas toujours résolu, une décision de grève ou de lock out peut être envisagé
Toutefois, toute grève doit être annoncée 10 jours avant sa date de déclenchement; elle sera donc
précédée par un préavis de 10 jours qui est adressé à la partie opposée et au bureau régional de
conciliation (ou à l'inspection du travail).
Le préavis a pour but de donner le temps nécessaire à la poursuite des négociations en vue de
résoudre le conflit. Durant cette période, la commission de conciliation présidée par le Ministre des
affaires sociales assisté par le chef du bureau central de conciliation ou, à défaut, par le directeur
général de l'inspection du travail tentent de concilier les parties opposées.
La conciliation n'aboutit pas en raison du refus de l'une des deux parties, celles-ci peuvent soumettre
le conflit à l'arbitrage (conseil régional d'arbitrage). Cependant, le recours à l'arbitrage suspend toute
grève ou lock-out et débouche sur des décisions définitives et obligatoires pour les deux parties. En
cas de non-respect de la procédure susmentionnée la grève ou le lock-out sont considérés comme
étant illégal.
La fonction sociale devient responsable des ressources dans lesquels il faut investir pour en assurer le
développement. D'ailleurs, le changement de dénomination que l'on observe depuis quelques
années dans le domaine de la gestion du personnel nous semble illustrer la montée de ce facteur
économique. La nouvelle appellation «gestion des ressources humaines» au lieu de «gestion du
personnel» dénote une volonté de traiter autrement le personnel en tenant compte des facteurs
qualitatifs (satisfaction au travail, intégration...).