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LES SEVICES ENVERS LES ENFANTS

• 1.INTRODUCTION-DEFINITION :
• Les sévices envers les enfants représentent un
fait social du monde entier, mais la juridiction
est restée très longtemps muette à ce sujet et
il a fallu attendre la loi du 19 avril 1895 ou un
article a été établit concernant la répression
spécifique des violences et mauvais
traitement des enfants de moins de 15 ans.
• L’éducation des enfants a toujours fait appel à
des méthodes pédagogiques comportant des
châtiments corporels violents et de
conséquences très graves.
• Ce sont les médecins qui attirent les premiers
l’attention sur les sévices exerces à l’égard des
enfants et ce n’est que depuis une vingtaine
d’année que l’entité pédiatrique fut
individualisée.
• Définition :

• c’est l’utilisation de violence physique et/ou


l’abstention volontaire de soins et d’aliments
infligés à des enfants de moins de 15 ans par
les parents dont ils ont la charge, dans
l’intention de nuire, de blesser ou de tuer.
2. LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU
DELIT :
• Le sévice est un délit puni par la loi et il est
constitué par un certain nombre d’éléments :
• + L’acte doit être volontairement commis.
• +la victime des violences doit être un mineur
âgé de moins de 15 ans.
• + L’élément matériel est constitué par
• - des fait d’action : (CBV).
• * soit direct : coups de poing, de pieds, des
gifles violentes, projection du corps contre un
objet contondant.
• * soit indirect : par instrument contondant,
par instrument tranchant.
• * les brûlures sont fréquentes (cigarettes, fer à
repasser, bains).
• - des faits d’omission : ce sont des sévices
psychologiques ou des sévices de privation qui
peuvent retentir sur le développement physique
et psychique de l’enfant :
• *soit par défaut de soins, mal nutrition, défaut
d’hygiène, privation de soleil.
• * soit par contrainte morale, menace, terreur,
séquestration.
• + Le préjudice est réalisé si la santé de l’enfant est
compromise.
• Les circonstances aggravantes de ce délit
résultent de :
• - la gravité des lésions.
• - Du lien de la victime à l’auteur des sévices.
3. EXPERTISE MEDICOLEGALE :

• A/ Aspect général de l’enfant : il est parfois


d’emblée évocateur d’une carence de soins,
enfant misérable dans des conditions
d’hygiènes défavorables (enfant sale mal
vêtu).
• Une hypotrophie staturo-pondérale réalisant
le tableau de nanisme psychoaffectif. Le retard
psychomoteur est habituel et grave.
• B/Les lésions de violences : elles sont multiples,
variable d’âges différents et de sièges variable :
• + Au niveau des téguments et des muqueuses :
• Représentent la preuve la plus apparente des
sévies et sont caractérisées par :
• - leur siégé de prédilection (cuir chevelu, visage,
lombes, parties découvertes du corps).
• - sont diverses, multiples et d’âges différents.
• - ces lésions sont améliorées par la soustraction
de l’enfant de son milieu de vie.
• La nature des lésions :
• * ecchymose et hématome : sont les plus
fréquents de colorations et de dimensions
variables.
• * les plaies.
• * les brûlures : sont fréquentes soit par
négligence et manque de de surveillance, soit
volontairement infligées.
• + Les lésions osseuses : les fractures sont les plus
fréquentes et attestent de la gravité du service et
passent souvent inaperçues.
• -La fracture de l’os propre du nez est une entité
évocatrice.
• - fracture récente, unique, diaphysaire.
• - fractures multiples et d’âges différents.
• * L’association de cal osseux et de fracture
récente est très évocatrice de sévices.
• * fracture de côtes, du bassin et du crâne.
• + les lésions cérébro-méningées : sont rares,
graves et mettent en péril la vie de l’enfant.
• -Hématome sous dural : représente la
première cause du décès de l’enfant mal
traité, l’HSD associé à des fractures des os
long témoigne de l’origine traumatique et de
sévices graves accomplis avec arrachement.
• - les hémorragies méningées.
• + Les lésions viscérales: plus rares.
4- LE DIAGNOSTIC POSTITIF DES
SEVICES :
• Reposer sur un faisceau d’argent :
• 1-L’interrogatoire : les éléments qui orientent vers le
diagnostic sont :
• l’incohérence fréquente entre le motif invoqué de
consultation et le tableau clinique.
• Le hiatus entre les dires des parents et les signes
observés : il s’agit le plus souvent de coup, disséminés
sur le corps et les parent allèguent chocs et chute lors
des jeux et lorsqu’ il est fait remarqué l’existence de
contradictions dans les explications, la réaction des
parents est évasive, voire agressive.
• 2- l’examen clinique : le diagnostic est
suspecté devant :
• - l’aspect de l’enfant triste, craintif, replié sur
lui-même; hypotrophique.
• - le siège particulier des lésions cutanées.
• - le caractère particulier des lésions retrouvées
(variables, âges différent).
• 3- l’hospitalisation : a un double intérêt dans
le diagnostic des sévices. A l’abri des parents
l’enfant sourit, joue prend du poids pendant
que les lésions guérissent.
• 4- Les examens complémentaires :
-FNS, radiographie du squelette entier,
échographie abdominale (lésions profondes),
FO, recherche toxique.
5. LES AUTEURS DES SEVICES :

• C’est la mère dans un tiers (1/3) des cas ; le


père dans tiers (1/3) des cas et un tiers des
cas c’est les deux.
• Généralement ; c’est une personnalité
particulière : psycho types, éthylique ou
alcoolique ou bien des débiles ou des parents
qui ont subi eux même des sévices pendant
leur enfance.
6. LA LEGISLATION :

• Les sévices à enfants sont des délits qui ont


fait l’objet d’une répression spécifique : Article
269 à 272 du code pénal.
• Le code de la déontologie médical définit les
devoirs qui sont imposés aux médecins dans
l’exercice de leur professions, il prévoit une
dérogation au secret professionnel dicté par
l’intérêt de l’enfant.
• Art 53 : le médecin doit être le défenseur de
l’enfant malade lorsqu’il estime que l’intérêt
de la santé de celui-ci mal compris par son
entourage.
• Art 54 : précise que quand un médecin est
appelé au pré d’un mineur et qu’il constate
qu’il est victime de sévices, de traitement
inhumain, ou de privatisation, il doit en
informer les autorités compétentes.
• La loi sanitaire n° 90/17 au 31 juillet 1990
modifiant, et complétant la loi n° 85/05 du 16
février 1985 relative à la protection et à la
promotion de la santé.
Art 206/Alinéa 3 stipule : les praticiens
doivent dénoncer les sévices sur enfants
mineurs et personnes privées de liberté dont
ils ont eu connaissance à l’occasion de
l’exercice de leur profession.

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