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Impurities in herbal substances, herbal preparations and herbal medicinal

products, II. Mycotoxins

Article  in  S.T.P. Pharma Pratiques · July 2007

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13 authors, including:

Didier Guédon Khalil Taoubi

Arkopharma Claude Bernard University Lyon 1
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Jean-Louis Respaud
Université de Montpellier
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 Impuretés des drogues végétales, préparations
à base de drogues végétales et médicaments
à base de plantes
II. Mycotoxines
Commission SFSTP, D. Guédon, M. Brum, K. Taoubi
D. Bizet, S. Bizot, E. Bourny, P.A. Compagnon, H. Kergosien, L.G. Quintelas,
J. Respaud, O. Saperas, J.M. Seigneuret, P. Urizzi
L es mycotoxines sont des produits du métabolisme
secondaire de différentes espèces fongiques. Elles
sont parmi les contaminants les plus importants des
denrées humaines et animales. Les aflatoxines, qui
appartiennent au groupe des mycotoxines ayant la
plus large distribution dans les produits alimentaires,
peuvent être dangereuses pour la santé si elles sont
ingérées, même en très petites quantités (propriétés
hépatocarcinogènes). Des infections se produisent
principalement lors de la récolte, des traitements
préliminaires, du séchage, du stockage et du trans-
port. La présence d’aflatoxines est connue pour être
problématique pour certaines drogues végétales et
leurs préparations. Les conditions favorables à la
croissance de germes fongiques toxinogènes et la pro-
duction ultérieure de métabolites toxiques correspon-
dent à des facteurs connus qui peuvent être extrinsè-
ques (source géographique de la plante médicinale)
et intrinsèques (constituants de la drogue végétale).
Seuls les produits à risque ou qui ont un historique
de contamination nécessitent d’être contrôlés pour
les aflatoxines. Des recommandations sont faites
pour décider si la détermination de l’aflatoxine B1
(la plus toxique et la plus abondante des matières
premières végétales) est requise ou non sur la drogue
végétale. En outre, il faut considérer avec attention
le risque de contamination de la préparation issue de
la drogue végétale par les aflatoxines. La recherche
d’ochratoxine A n’est pas pertinente pour la plupart
des plantes médicinales, à part quelques exceptions
connues. Les autres mycotoxines (fumonisines, dé-
soxynivalénol, nivalénol, zéaralénone, toxines T-2
et HT-2) n’ont jamais été, jusqu’à présent, trouvées
à des seuils critiques dans les drogues végétales. Si
nécessaire, des mesures correctives sont à prendre
pendant les étapes de post-récolte, selon les recom-
mandations des BPA.
Mots clefs : Drogues végétales – Préparations à base
de drogues végétales – Médicaments à base de plantes
– Impuretés – Mycotoxines – Aflatoxines – Contrôle de
qualité – Réglementations.
STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007
02-guédon II 209
Impurities in herbal substances, herbal
preparations and herbal medicinal
products, II. Mycotoxins
M ycotoxins are secondary metabolic products
of fungal species. They are amongst the most im-
portant contaminants in foods and animal feed.
Aflatoxins, which belong to the group of mycotoxins
exhibiting the greatest distribution in food commodi-
ties, can be hazardous to health if absorbed even in
very small amounts (hepatocarcinogen properties).
Infection predominantly occurs in the course of
harvesting, primary processing, drying, storage and
transportation. The presence of aflatoxins is known
to be problematic in some herbal drugs and their
preparations. Favourable conditions for growth of
toxigenic fungi and subsequent production of toxic
fungal metabolites correspond to known extrinsic
(geographical source of the medicinal plant) and
intrinsic (constituents of the herbal starting mate-
rial) factors. Only products that are at risk or have
a history of contamination need to be tested for
aflatoxins. Recommendations are made to decide if
the determination of aflatoxin B1 (the most toxic
and abundant aflatoxin in herbal drugs) is required
or not on the herbal drug. In addition, the poten-
tial of aflatoxins contamination of the herbal drug
preparation, arising from the raw material, needs
to be fully considered. The test for ochratoxin A is
not relevant for most of medicinal plants with some
identified exceptions. The other mycotoxins (fumo-
nisins, deoxynivalenol, nivalenol, zearalenone, T-2
and HT-2 toxins) have never been found so far at
critical levels in herbal drugs. Corrective measures
during post harvesting process must be taken accor-
ding to GACP recommendations, if necessary.
Key words: Herbal drugs – Herbal drug preparations
– Herbal medicinal products – Impurities – Mycotoxins
– Aflatoxins – Quality control – Regulations.
209
3/09/07 19:25:06
 Impuretés des drogues végétales, préparations à base
de drogues végétales et médicaments à base de plantes
II. Mycotoxines
Introduction générale
Voir la première partie de cet article, « Contami-
nation microbienne », dans le présent numéro.
I I
Données de la littérature
Les mycotoxines forment un groupe diversifié de
composés toxiques, produits par certaines espèces
de moisissures, qui peuvent contaminer les produits
agricoles et les denrées alimentaires [1]. Plus de 300
mycotoxines différentes ont été identifiées à ce jour,
qui peuvent être classées en 25 types chimiques
différents. Les germes fongiques toxinogènes les
plus fréquents appartiennent à plusieurs espèces
d’Aspergillus, Penicillium et Fusarium. Seules certaines
souches peuvent produire des toxines. Les métabo-
lites secondaires principaux sont les aflatoxines, la
patuline, les ochratoxines, ainsi que la zéaralénone,
les fumonisines et les trichothécènes (tableau I). Le
groupe des trichothécènes inclut les toxines T-2 et
HT-2, le désoxynivalénol (vomitoxine) et le nivalénol.
Les souches d’A. flavus et A. parasiticus aflatoxino-
gènes sont productrices soit d’aflatoxines B1, B2,
B1+B2, B1+B2+G1, B1+G1 ou B1+G2. Une attention
particulière a été portée à la présence d’aflatoxines
dans les aliments et l’alimentation animale car elles
représentent une menace mondiale pour la santé
publique (voir « II. Risque sanitaire »). Beaucoup de
produits sont contaminés par les mycotoxines, les
aflatoxines ayant la plus large distribution dans plus
de 35 types de produits agricoles, produits dans les
zones à climat chaud et humide (tableau II) [2].
1. Aflatoxines
La mycoflore des plantes médicinales et aroma-
tiques est essentiellement représentée par des espè-
ces d’Aspergillus et de Penicillium [3-11]. Parmi les
espèces d’Aspergillus, A. flavus, A. niger, A. glaucus et
A. parasiticus sont majoritaires [4-7, 10, 12-15]. Les
genres Fusarium, Mucor, Rhizopus, Absidia, Alternaria
ne sont guère représentés car ce sont des moisissu-
res hygrophiles. Plusieurs études ont montré que
Tableau I. Moisissures produisant des mycotoxines.
Table I. Moulds forming mycotoxins.
Micro-organismes/Micro-organisms
Aspergilus spp. :
A. flavus, A. parasiticus, A. versicolor, A. nomius, A. oryzae
A. ochraceus, A. niger
Penicillium spp. :
P. verrucosum, P. viridicatum, P. variable, P. cyclopium
Aspergillus spp., Penicillium spp., Byssochlamys spp.
Fusarium spp. :
F. verticillioides, F. proliferatum, F. subglutinans
F. graminearum, F. culmorum
F. cerealis, F. poae, F. culmorum, F. graminearum
F. sporotrichioides, F. poae, F. equiseti, F. acuminatum
F. graminearum, F. semitectum, F. equiseti, F. crookwellense et/and F. culmorum
En gras : producteurs de mycotoxines les plus importants./In bold: most important mycotoxin producers.
210 STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007
02-guédon II 210
Impurities in herbal substances, herbal preparations
and herbal medicinal products
II. Mycotoxins
General introduction
See part I of this article, “Microbial contamina-
tion”, in the present issue.
Survey of literature
Mycotoxins are a diverse group of toxic com-
pounds produced by some mould species which
commonly contaminate agricultural commodities
and foodstuffs [1]. More than 300 different myco-
toxins have been identified up to now, which can be
classified according to 25 different structural types.
The most frequent toxigenic fungi belong to several
Aspergillus, Penicillium and Fusarium species. Only
certain isolates (strains) are able to produce toxins.
Aflatoxins, patulin, ochratoxins as well as zearale-
none, fumonisins and trichothecenes are the main
secondary metabolites (Table I). The group of tricho-
thecenes includes T-2 and HT-2 toxins, deoxynivale-
nol (vomitoxin) and nivalenol. Aflatoxin production
strains of A. flavus and A. parasiticus are found to be
either aflatoxin B1, B2, B1+B2, B1+B2+G1, B1+G1 or
B1+G2 producers. Considerable attention has been
attracted by the presence of aflatoxins in foods and
animal feed as they represent a worldwide threat to
public health (see “II. Health hazard” below). Many
commodities are contaminated by mycotoxins with
aflatoxins exhibiting the greatest distribution in more
than 35 types of agricultural products produced in
area of the world with hot, humid climate (Table II)
[2].
1. Aflatoxins
The mycoflora of medicinal and aromatic plants is
essentially represented by Aspergillus and Penicillium
species [3-11]. Amongst Aspergillus species, A. flavus,
A. niger, A. glaucus and A. parasiticus prevail [4-7, 10,
12-15]. Fusarium, Mucor, Rhizopus, Absidia, Alternaria
genus are scarcely represented as they are hygrophilic
moulds. Several studies have shown that medicinal
and aromatic plants can be infested with A. flavus
Mycotoxines/Mycotoxins
Aflatoxines B1, B2, G1 et G2/Aflatoxins B1, B2, G1 and G2
Ochratoxine A/Ochratoxin A
Ochratoxine A/Ochratoxin A
Patuline/Patulin
Fumonisines/Fumonisins
Désoxynivalénol/Deoxynivalenol
Nivalénol/Nivalenol
Toxines T-2 et HT-2/T-2 and HT-2 toxins
Zéaralénone/Zearalenone
3/09/07 19:25:07
 Impuretés des drogues végétales, préparations à base Impurities in herbal substances, herbal preparations
de drogues végétales et médicaments à base de plantes and herbal medicinal products
II. Mycotoxines II. Mycotoxins

Tableau II. Sources principales de mycotoxines.

Table II. Main sources of mycotoxins.
Mycotoxines/Mycotoxins Aliments/Foods
Aflatoxines B1, B2, G1, G2 Céréales, maïs, noix (cacahuètes, pistaches, noix du Brésil), figues, épices (noix de muscade, poivre
blanc, poivre rouge, paprika), graines (tournesol, sésame, lotus, coïx)
Aflatoxins B1, B2, G1, G2 Cereals, maize, nuts (peanuts, pistachio, Brazil nuts), figs, spices (nutmeg, white pepper, red pepper,
paprika), seeds (sunflower, sesame, lotus, coix)
Aflatoxine M1 Produits laitiers
Aflatoxin M1 Milk products
Ochratoxine A Céréales, grain de café, fruits séchés
Ochratoxin A Cereals, coffee beans, dried fruits
Patuline Pomme
Patulin Apple
Désoxynivalénol Orge, blé, maïs, et moins souvent dans avoine, riz, seigle, sorgho, triticale
Deoxynivalenol Barley, wheat, maize, and less often in oats, rice, rye, sorghum, triticale
Zéaralénone Céréales, maïs, huiles végétales
Zearalenone Cereals, maize, vegetable oils
Fumonisines Maïs, haricot-mungo, riz, sorgho, asperge
Fumonisins Maize, mung bean, rice, sorghum, asparagus
Toxines T-2 et HT-2 Orge, soja, maïs, avoine, riz
T-2 and HT-2 toxins Barley, soybean, maize, oats, rice

les plantes médicinales et aromatiques peuvent être
infestées par des souches d’A. flavus productrices
d’aflatoxines [4, 6-8, 11, 15, 16]. Selon les sources
bibliographiques, le pourcentage de souches d’A. fla-
vus productrices d’aflatoxines, sur milieux de culture
semi-synthétiques, est très variable, d’environ 5% [4,
10] à 50% [11, 14]. Par ailleurs, une absence d’afla-
toxines a été constatée dans différents échantillons
analysés, malgré la présence de souches aflatoxino-
gènes [6]. Par exemple, Leimbeck [17] a observé, en
dépit d’une forte contamination par Aspergillus spp.
(104-106 germes/g), une absence d’aflatoxines dans
13 échantillons appartenant à 10 plantes médicinales
différentes. Lors de la recherche d’aflatoxines dans
des drogues végétales, leur absence a été également
souvent observée [3, 9, 13, 18].
La présence d’aflatoxines est connue pour être
problématique pour quelques matières premières
à usage thérapeutique du fait de la présence plus
ou moins fréquente de taux supérieurs aux limites
habituellement acceptées (voir « V. Normes/Lignes
directrices ») : piment de Cayenne [19-21], follicule
de séné de Tinnevelly [19, 22-24], noix vomique
[19] et, plus rarement, gingembre [12, 19, 20, 22].
L’aflatoxine B1 a été également signalée à des teneurs
supérieures à celles acceptées pour la consommation
humaine, soit 2 µg/kg (voir « V. Normes/Lignes di-
rectrices »), dans la muscade [21, 25], le fenouil [12,
26], la fleur de tilleul, la caroube [12], la coriandre,
le curcuma [25, 26], le cumin, l’ail [26] et la graine
de courge [2].
strains producing aflatoxins [4, 6-8, 11, 15, 16].
According to the literature, the percentage of A. flavus
strains producing aflatoxins, in semisynthetic growth,
media is highly variable, from ca. 5% [4, 10] to 50%
[11, 14]. Moreover, despite the presence of aflatoxi-
genic strains, no aflatoxins were detected in different
analysed samples [6]. For example, Leimbeck [17]
observed that no aflatoxins were found in 13 samples
pertaining to 10 different medicinal plants though
they were heavily contaminated with Aspergillus
spp. (104-106 germs/g). Following determination
of aflatoxins in herbal drugs, the finding of natural
contamination was often negative [3, 9, 13, 18].
The presence of aflatoxins is known to be
problematic in some herbal raw materials as they
contain more or less frequently levels higher than
limits usually accepted for such raw materials (see
“V. Standards/Guidelines” below): Cayenne pepper
[19-21], Tinnevelly senna pod [19, 22-24], strychnos
seed [19] and, to a less extent, ginger [12, 19, 20,
22]. Aflatoxin B1 has also been reported in nutmeg
[21, 25], fennel [12, 26], lime flower, carob [12],
coriander, turmeric [25, 26], cumin, garlic [26] and
pumpkin seed [2], at a higher level than the prescri-
bed limit for human consumption, i.e. 2 µg/kg (see
“V. Standards/Guidelines”).

2. Ochratoxine A
L’ochratoxine A est le plus important représen-
tant du groupe des ochratoxines. Elle a été mise en
évidence dans la réglisse et les confiseries contenant
de la réglisse [27]. L’analyse de 321 échantillons de
réglisse a montré une teneur maximale de 905 µg/kg.
Parmi les échantillons testés, 50% avaient une teneur
2. Ochratoxin A
Ochratoxin A is the most important member
of the group of ochratoxins. It has been found in
liquorice and sweets containing liquorice [27]. The
test of 321 samples of liquorice yielded a maximum
content of 905 µg/kg. Fifty percent of samples tested
had a content of more than 28 µg/kg ochratoxin A

STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007 211

02-guédon II 211 3/09/07 19:25:07

 Impuretés des drogues végétales, préparations à base
de drogues végétales et médicaments à base de plantes
II. Mycotoxines
supérieure à 28 µg/kg et 10% supérieure à 129 µg/kg
[19]. La fleur d’oranger a donné également des résul-
tats positifs, 50% des 30 échantillons testés ayant une
teneur supérieure à 34 µg/kg [28]. Neuf échantillons
de fleur de tilleul ont fourni des résultats positifs
avec un maximum de 5 µg/kg [19]. Les autres espè-
ces contenant de l’ochratoxine A incluent le fenouil
[12], la coriandre, le gingembre, le curcuma [29] et
le piment de Cayenne [données non publiées].
3. Autres mycotoxines
Des informations sur la présence d’autres my-
cotoxines dans les plantes médicinales sont rare-
ment disponibles. Seul, existe un nombre limité de
données concernant les fumonisines qui sont des
mycotoxines très polaires. La fumonisine B1 est la
toxine la plus importante de ce groupe. Sa présence
a été mise en évidence dans la matricaire, la fleur
de tilleul, la feuille d’oranger, le style de maïs et le
thé noir. La feuille d’oranger présentait la teneur la
plus élevée (700 µg/kg) [30]. La fumonisine B1 a
été aussi détectée dans des échantillons de plantes
médicinales récoltés en Turquie et en Afrique du Sud,
à des concentrations qui ne dépassaient pas la limite
établie (2000 µg/kg) pour les denrées alimentaires
(voir « V. Normes/Lignes directrices ») [18, 31].
L’examen de 84 échantillons, importés d’Inde, de 14
plantes médicinales et épices différentes a montré une
absence de zéaralénone et de toxine T-2 [12]. Des
concentrations d’environ 10 µg/kg de zéaralénone
ont été mesurées dans du ginseng asiatique [32].
II
Risque sanitaire
1. Effets toxiques des mycotoxines
Les aflatoxines sont mutagènes et elles provoquent
des hépatocarcinomes quand elles sont administrées
à très faibles doses à des animaux de laboratoires.
L’hépatocarcinogène le plus actif dans le groupe
des aflatoxines est l’aflatoxine B1, qui a montré
également des effets tératogènes et embryotoxiques
dans de nombreuses espèces animales [33]. Fort de
ces preuves, les aflatoxines ont été classées dans le
Groupe 1, comme « carcinogènes pour les humains »
par l’International Agency for Research on Cancer
(IARC) [34]. Des études récentes ont confirmé le
caractère carcinogène de ces composés [35]. Leurs
effets toxiques sont principalement connus de par les
résultats de modèles expérimentaux, l’extrapolation
à l’homme étant souvent inexacte. L’inexactitude
peut s’expliquer par le manque de données précises
sur la consommation alimentaire, le manque de
connaissance à propos des risques sanitaires associés
aux limites établies et par la possibilité de synergie
avec d’autres mycotoxines présentes dans les mêmes
produits alimentaires [36]. Cependant, des études
épidémiologiques en Afrique et en Asie du Sud-Est
ont montré des corrélations entre le taux de cancers
hépatiques humains et le niveau de contamination en
212 STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007
02-guédon II 212
Impurities in herbal substances, herbal preparations
and herbal medicinal products
II. Mycotoxins
and 10% of more than 129 µg/kg [19]. Orange tree
flower also yielded positive results with 50% of the
30 tested samples which had a content higher than
34 µg/kg [28]. Nine samples from linden flower gave
positive results with a maximum of 5 µg/kg [19].
Other species containing ochratoxin A include fennel
[12], coriander, ginger, turmeric [29] and Cayenne
pepper [unpublished data].
3. Other mycotoxins
Information on the occurrence of other myco-
toxins in medicinal plants is scarcely available. Only
limited data are available concerning fumonisins,
which are highly polar mycotoxins. Fumonisin B1
is the most important toxin in the group. Its pre-
sence was shown in German chamomile, lime flower,
orange tree leaf, maize silk and black tea, the higher
content being in orange tree leave (700 µg/kg) [30].
Fumonisin B1 was also detected in medicinal plant
samples collected in Turkey and South Africa at
concentrations which do not exceed non-permissible
levels (> 2000 µg/kg) established for foodstuffs (see
“V. Standards/Guidelines”) [18, 31]. Examination
of 84 samples of 14 different medicinal plants and
spices imported from India showed an absence of
zearalenone and T-2 toxin [12]. Concentrations of
ca. 10 µg/kg of zearalenone were measured in Asian
ginseng [32].
II
Health hazard
1. Toxic effects of mycotoxins
Aflatoxins are mutagenic and they produce he-
patocarcinomas when given in very low doses to
laboratory animals. The most potent hepatocarcino-
gen in the aflatoxin group is aflatoxin B1, which has
also been shown to have teratogenic and embryotoxic
properties in numerous animals [33]. Due to these
evidences, aflatoxins have been classified in Group 1
as “carcinogenic to humans” by International Agency
for Research on Cancer [34]. Recent studies reaf-
firmed the carcinogenic effect of these compounds
[35]. Their toxic effects are mostly known from data
obtained through experimental models, the extrapo-
lation to humans being often inaccurate. The inaccu-
racy may be explained by the lack of adequate food
consumption data, lack of knowledge about relative
health risks associated with set up limits and by the
possibility of synergism with other mycotoxins pre-
sent in the same food commodities [36]. Meanwhile,
epidemiological studies in Africa and Southeast
Asia have shown correlations between the rate of
human liver cancer and the level of aflatoxin-con-
tamination in the daily diet [37]. The main concern
toward consumer safety is related to the subacute
and chronic uptake of these mycotoxins. As a result,
3/09/07 19:25:08
 Impuretés des drogues végétales, préparations à base
de drogues végétales et médicaments à base de plantes
II. Mycotoxines
aflatoxines de la ration journalière [37]. Le problème
principal concernant la sécurité des consomma-
teurs est lié à la prise subaiguë et chronique de ces
mycotoxines. En conséquence, l’évaluation réalisée
par le Joint FAO/WHO Expert Committee on Food
Additives (JECFA) n’a pas permis de proposer une
valeur de dose journalière tolérable, mais a conclu
que les aflatoxines doivent être considérées comme
des contaminants carcinogènes des aliments, leur
ingestion devant être réduite à des niveaux aussi bas
que possible [38].
L’ochratoxine A est un métabolite néphrotoxique,
lié à la fois à la néphropathie endémique des Balkans
et à des tumeurs du tractus urinaire. Elle a été incluse
dans le Groupe 2B comme « carcinogène possible
pour les humains » par l’IARC [39]. D’après une
étude de néphrotoxicité chez le porc, une dose jour-
nalière maximale tolérable provisoire (PMTDI) pour
l’ochratoxine A de 14,3 ng/kg de masse corporelle a
été établie sur la base d’une dose sans effet indésirable
observé (NOEL) de 8 µg/kg de masse corporelle par
jour [40]. L’établissement des valeurs de dose sans
effet (NOEL) est détaillé dans le troisième volet du
présent travail, « Résidus de pesticides », à paraître.
Les fumonisines B1 et B2 ont été associées, avec
une forte incidence dans plusieurs pays, aux cancers
de l’œsophage et aux cancers primaires du foie chez
l’homme. Sur la base des preuves toxicologiques
disponibles, elles ont été classées dans le Groupe 2B
comme « carcinogène possible pour les humains »
[41]. Une PMTDI pour les fumonisines B1, B2 et
B3, seules ou en combinaison, de 2 µg/kg de masse
corporelle, a été fixée sur la base d’une NOEL de
0,2 mg/kg de masse corporelle par jour et un facteur
de sécurité de 100 [42].
Les trichothécènes et la zéaralénone ont respecti-
vement des effets cytotoxiques [43] et hyperœstrogé-
niques [44]. Pour les toxines T-2 et HT-2, seules ou
en combinaison, une PMTDI de 60 ng/kg de masse
corporelle est fixée, tandis que celle de la zéaralénone
est de 0,5 µg/kg de masse corporelle, basée sur une
NOEL de 40 µg/kg de masse corporelle par jour et
établie d’après une étude de 15 jours chez le porc
[42].
2. Conditions pour le développement
de germes fongiques et la production
de toxines (toxinogenèse)
Les aliments peuvent être sujet à des contamina-
tions primaires (infection fongique des cultures ou
au cours du stockage) et secondaires (infection d’un
produit alimentaire qui est prêt à la consommation).
Par contre, l’infection des drogues végétales séchées et
des produits finis correspondants ne peut seulement
être due qu’à une contamination primaire, impliquant
des facteurs extrinsèques et intrinsèques.
2.1. Facteurs extrinsèques
La production de mycotoxines ne se produit
pas en premier lieu pendant l’étape de culture et de
STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007
02-guédon II 213
Impurities in herbal substances, herbal preparations
and herbal medicinal products
II. Mycotoxins
the evaluation performed by the Joint FAO/WHO
Expert Committee on Food Additives (JECFA) has
not set a tolerable daily intake figure, but concluded
that aflatoxins should be treated as carcinogenic food
contaminants, the intake of which should be reduced
to levels as low as reasonably achievable [38].
Ochratoxin A is a nephrotoxic metabolite, related
to both Balkan endemic nephropathy and urothe-
lial urinary tract tumours. It has been included in
Group 2B as “possibly carcinogenic to humans” by
IARC [39]. A Provisional Maximum Tolerable Daily
Intake (PMTDI) for ochratoxin A, of 14.3 ng/kg of
body weight, is established based on the No Observa-
ble Effect Level (NOEL) of 8 µg/kg of body weight per
day, obtained in a study investigating nephrotoxicity
in pigs [40]. Setting of NOEL values is detailed under
the third part of this work, “Pesticide residues”, to be
published.
Fumonisins B1 and B2 have been associated with
a high incidence of œsophageal and primary liver
cancer on humans in several countries. On the basis
of available toxicological evidence, they have been
classified in Group 2B as “possibly carcinogens to hu-
mans” [41]. A PMTDI for fumonisins B1, B2 and B3,
alone or in combination, of 2 µg/kg of body weight, is
fixed on the basis of the NOEL of 0.2 mg/kg of body
weight per day and a safety factor of 100 [42].
Trichothecenes and zearalenone have been related
with cytotoxic [43] and hyperestrogenic activities
[44] respectively. A PMTDI of 60 ng/kg of body wei-
ght for T-2 and HT-2 toxins, alone or in combination
is fixed, while the one of zearalenone is 0.5 µg/kg
of body weight, based on the NOEL of 40 µg/kg of
body weight per day obtained in a 15-day study in
pigs [42].
2. Conditions for fungal development
and toxin production (toxigenesis)
Foods may be subject to primary (fungal infec-
tion of crops during the growing phase or of stored
products) and secondary (infection of food that is
ready for consumption) contaminations. In return,
infection of herbal drugs in dried form and corres-
ponding finished products may only be due to pri-
mary contamination implying extrinsic and intrinsic
factors.
2.1. Extrinsic factors
Stage of mycotoxin production is not primarily
during cultivation/growth but during post-harvest
213
3/09/07 19:25:08
 Impuretés des drogues végétales, préparations à base
de drogues végétales et médicaments à base de plantes
II. Mycotoxines
croissance du végétal, mais plutôt aux stades post-
récolte, stockage et transport. Le développement de
germes fongiques producteurs de mycotoxines peut
résulter de procédures de séchage ou de stockage
inappropriées [45]. Particulièrement préoccupante
est la contamination par des souches aflatoxinogènes,
telles que celles d’A. flavus, qui montrent, respecti-
vement, une croissance maximale et une production
d’aflatoxines entre 36-38°C et 25-35°C [46]. Comme
la possibilité d’apparition du phénomène est plus
forte lors du stockage dans des conditions chaudes
et humides, il est plus probable qu’il apparaisse dans
les pays tropicaux en voie de développement où les
bonnes pratiques agricoles (BPA) ne sont générale-
ment pas observées [47].
Des mesures correctives concernant la récolte et
le séchage ont été couronnées de succès pour réduire
considérablement les teneurs en ochratoxine A dans
la réglisse. Des améliorations importantes des pro-
cédés post-récolte diminuent le 90e « percentile »
(c’est-à-dire la valeur sous laquelle 90% des résultats
se situent) de l’ochratoxine A de 234 à 20 µg/kg en
cinq ans [28]. Ces constatations démontrent la né-
cessité de prévenir la contamination des plantes mé-
dicinales par les mycotoxines, spécialement dans les
zones tropicales, en prenant des mesures adéquates
comme un séchage rapide après la récolte à la place
d’un séchage au soleil et un stockage en présence de
faibles taux d’humidité.
Ainsi, il est connu que le développement de moi-
sissures (espèces d’Aspergillus et de Penicillium…) et la
production de mycotoxines n’interviennent que dans
des conditions favorables (conditions climatiques
chaudes et humides, mauvaises pratiques agricoles,
conditions de stockage inadaptées, en particulier sous
les tropiques, etc.).
2.2. Facteurs intrinsèques
2.2.1. Activité de l’eau
L’activité de l’eau (aw), et non la teneur en eau, est
une propriété intrinsèque essentielle dans la prévision
de la survie et de la croissance des micro-organis-
mes. L’activité de l’eau est le rapport de la pression
de vapeur d’eau en équilibre avec un substrat, sur
celle de l’eau pure (aw = 1,0) à la même température.
Deux chapitres sont inclus dans l’USP30-NF25 [48]
concernant l’activité de l’eau : <1124> « Applica-
tion of water activity determination to non-sterile
pharmaceutical products » et <1241> « Water-solid
interactions in pharmaceutical systems ». Un projet
de chapitre a été récemment publié dans le forum de
la Ph. Eur. : « 2.9.39 Interactions eau-solide-isother-
mes de sorption, activité de l’eau » (Pharmeuropa, 19,
110-114, 2007).
Chaque micro-organisme a une valeur limite
d’aw en dessous de laquelle il ne se développera pas
(tableau III) [49]. L’altération fongique des aliments
est plus fréquente que l’altération bactérienne à des
valeurs d’aw de 0,70-0,85. Ce n’est pas parce que les
germes fongiques poussent plus vite à une valeur d’aw
214 STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007
02-guédon II 214
Impurities in herbal substances, herbal preparations
and herbal medicinal products
II. Mycotoxins
processing, storage and transportation. Inappropriate
drying procedures or storage of the material may
result in the growth of mycotoxin-producing fungi
[45]. Of particular concern is contamination with
aflatoxin-producing strains, such as those of A. flavus
which exhibits optimum growth and aflatoxin pro-
duction between 36-38°C and 25-35°C, respectively
[46]. As this phenomenon is especially possible du-
ring storage in warm, humid conditions, it is most
likely to occur in developing tropical countries where
good agricultural practices are generally not observed
[47].
Corrective measures regarding harvesting and
drying were successful to reduce tremendously ochra-
toxin A levels in liquorice. Consequent improvement
of post-harvesting processes decreased the 90th per-
centile (i.e. level below which 90% of the findings
occur) of ochratoxin A from 234 µg/kg to 20 µg/kg
within five years [28]. These findings demonstrate
the need to prevent mycotoxin contamination of me-
dicinal plant material, especially in tropical areas, by
taking adequate measures such as rapid post-harvest
drying instead of sun drying process and storage at
low moisture levels.
So, it is known that the growth of moulds (Asper-
gillus and Penicillium species…) and the mycotoxin
synthesis occur only under favourable conditions
(warm and humid climatic conditions, poor agri-
cultural practices, inadequate storage conditions
especially in tropical areas, etc.).
2.2. Intrinsic factors
2.2.1. Water activity
Water activity (aw), not water content, is an es-
sential intrinsic property in predicting the survival
and growth of micro-organisms. Water activity is
the ratio of the partial vapour pressure of water in
equilibrium with a substrate to the partial saturation
vapour pressure of pure water in air (aw = 1.0), at
the same temperature. Two chapters are included
in the USP30-NF25 [48] relating to water activity:
<1124> “Application of water activity determination
to non-sterile pharmaceutical products”, and <1241>
“Water-solid interactions in pharmaceutical systems”.
A draft chapter has recently been published in the Ph.
Eur. forum: “2.9.39 Water-solid interactions-sorption
isotherms, water activity” (Pharmeuropa, 19, 151-
155, 2007).
Every micro-organism has a limiting aw value
below which it will not grow (Table III) [49]. Fungal
spoilage of foods occurs more often than bacterial
spoilage at aw levels of 0.70-0.85. This is not because
fungi grow faster at reduced aw levels but rather be-
cause the competitive effects of the vast majority of
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 Impuretés des drogues végétales, préparations à base Impurities in herbal substances, herbal preparations
de drogues végétales et médicaments à base de plantes and herbal medicinal products
II. Mycotoxines II. Mycotoxins

réduite, mais plutôt que les effets de compétitivité de
la grande majorité des bactéries sont absents. Très peu
d’espèces de levures osmophiles (aimant de hautes
pressions osmotiques) et de moisissures xérophiles
(aimant la sécheresse) pousseront, quoique lente-
ment, à une valeur d’aw de 0,62-0,70. Sans exception,
les valeurs d’aw minimales pour la production de
mycotoxines (par exemple aflatoxines, ochratoxine A,
patuline) sont plus élevées que celles requises pour la
croissance des moisissures. A. flavus et A. parasiticus se
comportent de façon similaire vis-à-vis des conditions
d’aw nécessaires pour la croissance et la production
d’aflatoxine B1. La capacité des moisissures à pro-
duire des mycotoxines sous des conditions de stress
hydrique est également dépendante de la souche,
mais aussi de la température, de la disponibilité des
nutriments, de la pression partielle d’oxygène et du
pH. Les limites de valeurs d’aw pour la croissance des
moisissures et la production d’aflatoxines et d’ochra-
toxine A sont répertoriées dans le tableau IV [50].
bacteria are absent. Very few species of osmophilic
(high osmotic pressure-loving) yeasts and xerophilic
(dry-loving) moulds will grow, albeit slowly, at aw
levels of 0.62-0.70. Without exception, the minimum
aw values for production of mycotoxins (e.g. afla-
toxins, ochratoxin A, patulin) are higher than those
required for growth of moulds. A. flavus and A. para-
siticus behave similarly with regards to aw conditions
required for growth and aflatoxin B1 production.
The ability of moulds to produce mycotoxins under
conditions of aw stress is also dependent upon the
strain, as well as temperature, nutrient availability,
partial oxygen tension and pH. Water activity limits
for mould growth and aflatoxin/ochratoxin A pro-
duction are listed in Table IV [50].

2.2.2. Présence de nutriments 2.2.2. Presence of nutrients

Les matières premières qui sont pauvres en amidon Raw materials, which are poor in starch and li-
et en lipides ne sont pas favorables à la production pids, are not favourable to the elaboration of toxins.
de toxines. Par exemple, des échantillons de quatre For instance, samples of four herbal substances
substances végétales (menthe poivrée, menthe douce, (peppermint, sweet mint, sage and citronella) were

Tableau III. Activité de l’eau et croissance des microorganismes dans les aliments [49].
Table III. Water activity and growth of micro-organisms in food [49].
Intervalle d'aw Micro-organismes généralement inhibés par l’aw la plus basse dans cet intervalle
Range of aw Micro-organisms generally inhibited by the lowest aw in this range
1,00-0,95 Pseudomonas, Escherichia, Proteus, Shigella, Klebsiella, Bacillus, Clostridium perfringens,
quelques levures/some yeast

0,95-0,91 Salmonella, Vibrio parahaemolyticus, C. botulinum, Serratia, Lactobacillus, Pediococcus, quelques moisissures,
levures/some moulds, yeasts (Rhodotorula, Pichia)

0,91-0,87 Beaucoup de levures/Many yeasts (Candida, Torulopsis, Hansenula), Micrococcus

0,87-0,80 La plupart des moisissures (Penicillium toxinogènes), Staphylococcus aureus, la plupart des Saccharomyces (bailii)
spp., Debaryomyces/Most moulds (toxigenic penicillia), Staphylococcus aureus, most Saccharomyces (bailii) spp.,
Debaryomyces

0,80-0,75 La plupart des bactéries halophiles, Aspergillus toxinogènes

Most halophilic bacteria, toxigenic aspergilli

0,75-0,65 Moisissures xérophiles/Xerophilic moulds (Aspergillus chevalieri, A. candidus, Wallemia sebi), Saccharomyces
bisporus

0,65-0,60 Levures osmophiles (Saccharomyces rouxii), quelques moisissures (Aspergillus echinulatus, Monascus bisporus)
Osmophilic yeasts (Saccharomyces rouxii), few moulds (Aspergillus echinulatus, Monascus bisporus)

< 0,60 Aucune prolifération microbienne

No microbial proliferation

Tableau IV. Valeurs limites d’aw pour la croissance et la production de toxines par les moisissures [50].
Table IV. Aw level limits for growth and toxin production by moulds [50].
Mycotoxines Moisissures aw minimale/Minimum aw
Mycotoxins Moulds
Croissance/Growth Production de toxines/Toxin production
Aflatoxines A flavus 0,78-0,80 0,83-0,87
Aflatoxins A. parasiticus 0,80 0,87

Ochratoxine A A. ochraceus 0,77-0,83 0,83-0,87

Ochratoxin A P. cyclopium 0,81-0,85 0,87-0,90
P. viridicatum 0,83 0,83-0,86

STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007 215

02-guédon II 215 3/09/07 19:25:10

 Impuretés des drogues végétales, préparations à base
de drogues végétales et médicaments à base de plantes
II. Mycotoxines
sauge et citronnelle) ont été inoculés avec la suspen-
sion d’une souche d’A. flavus productrice de toxines
(107 spores) et incubés à 28°C pendant 10 jours. La
culture de cette souche sur du riz dans les mêmes
conditions a servi de contrôle. La concentration en
aflatoxine B1 dans la citronnelle, la plus élevée des
quatre matières premières, était encore environ 100
fois plus basse que celle observée sur le riz [13].
2.2.3. Présence de substances ayant des effets
inhibiteurs sur la croissance des germes
fongiques et la toxinogenèse
L’action antifongique des épices et des plantes
aromatiques limite la production de toxines par les
germes fongiques toxinogènes. De nombreuses subs-
tances d’origine végétale ont non seulement une action
antifongique, mais aussi un effet inhibiteur direct sur
la toxinogenèse elle-même [51]. Différentes substan-
ces végétales (par exemple menthe poivrée, cannelle,
cumin, gingembre, thym, carvi, basilic, coriandre,
etc.) sont connues pour avoir un effet inhibiteur direct
sur la production d’aflatoxines, plutôt que d’affecter la
croissance mycélienne d’A. flavus, d’A. ochraceus et d’A.
versicolor [52-54]. Les huiles essentielles provenant
des herbes culinaires et des épices, comme le thym,
le clou de girofle, le carvi, le cumin et le romarin,
peuvent inhiber complètement la croissance d’A.
parasiticus et la production d’aflatoxines [25].
III
Effets du procédé de fabrication
Comme les aflatoxines sont très solubles dans les
solvants organiques modérément polaires comme le
méthanol, il semble probable qu’elles puissent passer
facilement dans les extraits éthanoliques. L’extraction
par l’eau serait plus difficile, car la solubilité de l’afla-
toxine B1 dans l’eau à 100°C est de 53 µg/ml [13].
Cependant, cette solubilité relativement basse corres-
pond à environ 8 mg pour une tisane de 150 ml. Des
tisanes préparées avec de la citronnelle, de la sauge et
de la menthe poivrée, inoculées préalablement avec
une souche d’A. flavus toxinogène, ont montré un
transfert de l’aflatoxine B1 dans l’eau, respectivement
de 94%, 71% et 20% après filtration sur passoire,
tandis que le rendement tombait à 1,6-5,6% après
filtration sur papier [13]. En effet, l’aflatoxine B1
présente dans de telles infusions est principalement
contenue et convoyée par les spores.
En outre, une destruction faible, voire nulle, des
aflatoxines se produit en cours de production indus-
trielle et lors de la cuisson domestique des aliments
car elles sont stables à la chaleur [20]. Ainsi les my-
cotoxines peuvent entrer facilement dans la chaîne
alimentaire humaine.
Par ailleurs, on doit se rappeler que la déconta-
mination des matières premières (par exemple traite-
ments par des radiations ionisantes ou par la vapeur
d’eau), après que les mycotoxines ont été produites,
peut réduire la contamination fongique sans éliminer
les toxines [43].
216 STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007
02-guédon II 216
Impurities in herbal substances, herbal preparations
and herbal medicinal products
II. Mycotoxins
inoculated with a suspension of a toxigenic strain of
A. flavus (107 propagulates) and incubated at 28°C for
10 days. As a control of its potential toxigenesis, this
strain was cultured on rice in the same conditions.
The aflatoxin B1 concentration on citronella, which
was the greatest amongst the four raw materials, was
still around 100 times lower than that obtained on
rice during the check test [13].
2.2.3. Presence of substances with inhibitory
effects of fungi growth and toxigenesis
The antifungal action of spices and aromatic plants
restricts the toxin production of toxigenic fungi.
Numerous substances of herbal origin have not only
antifungal action, but also a direct inhibitory effect on
the toxigenesis itself [51]. Different herbal substances
(e.g. peppermint, cinnamon, cumin, ginger, thyme,
caraway, basil, coriander, etc.) are known to have a
direct inhibiting effect on aflatoxin production rather
than affecting mycelial growth of A. flavus, A. ochra-
ceus and A. versicolor [52-54]. Essential oils extracted
from culinary herbs and spices, as thyme, clove, ca-
raway, cumin and rosemary, can inhibit A. parasiticus
growth and aflatoxin production completely [25].
III
Effects of processing
As aflatoxins are freely soluble in moderately polar
organic solvents such as methanol, it seems likely
that they may readily pass into ethanolic extracts.
Extraction with water could be more difficult, since
the determined solubility of aflatoxin B1 in water at
100°C is 53 µg/ml [13]. However, this relatively low
solubility still allows ca. 8 mg in a herbal tea cup of
150 ml. Herbal teas prepared with citronella, sage and
peppermint, previously inoculated with a toxigenic
strain of A. flavus, showed an aflatoxin B1 transfer
in water of 94%, 71% and 20%, respectively, after
colander filtration, whereas the yield fell to 1.6-5.6%
after paper filtration [13]. Indeed, most of aflatoxin
B1 present in such infusions is contained in and
conveyed by spores.
Moreover, little or no destruction of aflatoxins
occurs under normal industrial processing or by
domestic cooking of food since they are heat-stable
[20]. So, mycotoxins can enter the human food chain
easily.
Furthermore, one should bear in mind that
decontamination of raw material (e.g. ionizing ra-
diation treatment or water vapour treatment), after
mycotoxins have already been formed, can reduce the
fungal count without eliminating the toxins [43].
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 Impuretés des drogues végétales, préparations à base
de drogues végétales et médicaments à base de plantes
II. Mycotoxines
IV
Méthodes analytiques
Une méthode pour déterminer la teneur en afla-
toxine B1 dans les drogues végétales a été incluse dans
le supplément 5.7 de la Pharmacopée européenne
(« 2.8.18 Dosage de l’aflatoxine B1 dans les drogues
végétales » [55]). La méthode décrite consiste en trois
étapes principales : d’abord une simple extraction ;
ensuite, une purification en utilisant une colonne
d’immunoaffinité ; et finalement, la quantification
de l’aflatoxine B1 par CLHP sur colonne C18, avec
une détection fluorimétrique après dérivation. Il est
considéré qu’il n’est pas nécessaire de prendre en
compte des mesures spécifiques pour les aflatoxines
totales, car l’aflatoxine B1 est présente en quantité
égale ou supérieure à celle des autres aflatoxines.
La prise d’essai utilisée pour l’extraction est plu-
tôt faible (5,0 g) comparée à celle préconisée dans
d’autres méthodes de dosage des aflatoxines. Une si
faible prise d’essai nécessite, avant l’analyse, d’avoir
une homogénéité satisfaisante de l’échantillon à
tester. Pour limiter l’effet de l’échantillonnage sur
les résultats d’analyse qualitative et quantitative, des
procédures applicables aux drogues végétales seront
très prochainement en application à la Pharmacopée
européenne (« 2.8.20 Echantillonnage et préparation
d’échantillons de drogues végétales »).
La méthode s’est montrée satisfaisante lors d’une
mini étude collaborative, en termes de recouvrement,
fidélité et limite de détection pour trois matrices
différentes : racine d’harpagophyton (matériel artifi-
ciellement contaminé), gingembre et follicule de séné
(matériel naturellement contaminé) [22]. Dans l’essai
2.8.18 de la Ph. Eur., il est mentionné que « pour les
autres drogues végétales (c’est-à-dire autres que har-
pagophyton, gingembre et séné), il est nécessaire de
démontrer que cette méthode convient ou d’utiliser
une autre méthode validée ».
À noter que l’acidité de la solution extractive
aqueuse de certaines drogues végétales peut conduire
à une faible rétention pendant l’étape de purification.
Dans ces cas, l’emploi d’un tampon phosphate 0,1M
(pH 8,0) comme solvant de dilution a permis d’amé-
liorer le taux de recouvrement des aflatoxines [56].
Cette méthode, rapide et facile à mettre en œuvre
pour le dosage en routine des aflatoxines, a été testée
auparavant sur des drogues végétales variées, ainsi que
sur leurs préparations [57]. Il a été suggéré de modifier
le procédé actuel, basé sur la courbe d’étalonnage, en
utilisant une approche différente (méthode des ajouts
dosés) avec un minimum de trois concentrations du
témoin ajouté. La proposition de stratégie analytique
serait d’appliquer la méthode des ajouts dosés seule-
ment aux échantillons montrant des concentrations
en aflatoxines supérieures à un seuil acceptable [23].
Par ailleurs, des méthodes d’analyse alternatives
ont été décrites pour doser les aflatoxines dans les
plantes médicinales [58-60]. Il n’y a pas de méthodes
officielles concernant le dosage des autres mycotoxi-
nes dans les drogues végétales (Ph. Eur. : planification
d’un projet pour les ochratoxines).
STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007
02-guédon II 217
Impurities in herbal substances, herbal preparations
and herbal medicinal products
II. Mycotoxins
IV
Analytical methods
A method for determining aflatoxin B1 in herbal
drugs has been included in the European Pharma-
copoeia, supplement 5.7, “2.8.18 Determination of
aflatoxin B1 in herbal drugs” [55]. The described
method consists of three major steps: first, a single-
step extraction; second, the clean-up using one im-
munoaffinity column; and finally, the quantification
of aflatoxin B1 by HPLC using a C18 column and a
fluorimetric detection after derivatisation. It is con-
sidered that, as aflatoxin B1 is present in quantities
equal to or greater than other aflatoxins, it is not
necessary to take into account specific measures for
total aflatoxins.
The sampling used for extraction is rather low
(5.0 g) compared to the required amount according
to other methods for determining the aflatoxin con-
tent. Such low sampling requires a high degree of
homogeneity of the whole test sample material prior
to analysis. In order to reduce the effect of sampling
in qualitative and quantitative analysis, procedures
applicable for herbal drugs will be very soon in force
in the European Pharmacopoeia: “2.8.20 Herbal
drugs: Sampling and sample preparation”.
The method has been shown in a mini-collabo-
rative study to be satisfactory in terms of recovery,
precision and limit of detection for three different
matrixes: devil’s claw root (artificially contaminated
material), ginger and senna pods (naturally contami-
nated material) [22]. It is mentioned in the Ph. Eur.
test 2.8.18 that “its suitability for other herbal drugs
(i.e. than devil’s claw, ginger and senna) must be
demonstrated or another validated method used”.
It is to point out that the acidity of the water
extractive of certain herbal drugs can lead to a wea-
kened binding affinity during the clean-up stage. In
those cases, using 0.1M phosphate buffer (pH 8.0)
as dilution solvent has been shown to be useful to
improve aflatoxins recovery [56].
This fast and easy to perform method for the
routine determination of aflatoxins, was previously
tested on a variety of herbal drugs as well as their
preparations [57]. It has been suggested to modify
the present direct calibration method by using a
different approach, based on the standard-addition
method with a minimum of three addition levels. The
proposed analytical strategy would be to apply the
standard-addition method only to samples showing
aflatoxins concentrations above an acceptable thres-
hold [23].
Furthermore, alternative analytical methods were
described to determine aflatoxins in medicinal plants
[58-60]. There is no official method dealing with
content determination of other mycotoxins in herbal
drugs (Ph. Eur.: a draft method for ochratoxins is
planned).
217
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 Impuretés des drogues végétales, préparations à base Impurities in herbal substances, herbal preparations
de drogues végétales et médicaments à base de plantes and herbal medicinal products
II. Mycotoxines II. Mycotoxins

V V
Normes/lignes directrices
1. Réglementation des produits
alimentaires
Le règlement de la Commission européenne
466/2001/CE [61] avec ses amendements, établis-
sant des teneurs maximales pour certains contami-
nants dans les denrées alimentaires, a été remplacé
récemment par le règlement 1881/2006/CE [62]
(tableau V). Différents produits pour la consomma-
tion humaine directe (céréales, arachides, fruits à
coque et fruits séchés) doivent respecter les limites
de 2 µg/kg pour l’aflatoxine B1 et 4 µg/kg pour les
aflatoxines totales (B1, B2, G1 et G2). Ces limites
sont les plus restrictives du monde car les plus cou-
rantes pour l’aflatoxine B1 et les aflatoxines totales
dans les aliments sont respectivement 5 et 20 µg/kg
(par exemple aux États-Unis). Cependant, comme
il était considéré que ces limites générales n’étaient
pas applicables pour certaines denrées, des valeurs
plus élevées ont été établies. Ceci est le cas pour
les espèces de Capsicum et Pepper, la muscade, le
gingembre et le curcuma qui ont des limites 2,5 fois
plus élevées (5 µg/kg pour l’aflatoxine B1 et 10 µg/kg
pour les aflatoxines totales). Cette réglementation fixe
également des limites pour l’ochratoxine A dans les
céréales est les raisins secs. De plus, dans un docu-
ment de travail [63] figure, au chapitre V « Disposi-
tions en discussion », une proposition d’une limite
de 10 µg/kg pour l’ochratoxine A dans la réglisse et
les produits dérivés ou contenant de la réglisse. Des
limites concernant les autres mycotoxines (patuline,
désoxynivalénol, zéaralénone et fumonisines B1 et
B2) sont aussi fixées (tableau V).
Standards/guidelines
1. Food regulations
T h e E u ro p e a n C o m m i s s i o n re g u l a t i o n
EC/466/2001 [61] with its amendments, setting
maximum levels for certain contaminants in foods-
tuffs, has been recently replaced by regulation
EC/1881/2006 [62] (Table V). Different products for
direct human consumption (cereals, groundnuts,
nuts and dried fruits) must meet the limits of 2 µg/kg
for aflatoxin B1 and of 4 µg/kg for total aflatoxins (B1,
B2, G1 and G2). These limits are the most restrictive
in the world as the most common limits for aflatoxin
B1 and total aflatoxins in food are 5 and 20 µg/kg,
respectively (e.g. USA). Nevertheless, as it was con-
sidered that these general limits were not applicable
for some commodities, higher limiting values have
been specified. This is the case for Capsicum and
Pepper species, nutmeg, ginger and turmeric which
limits are 2.5 times higher (5 µg/kg for aflatoxin B1
and 10 µg/kg for total aflatoxins). This regulation
also sets ochratoxin A limits for cereals and dried
vine fruits. In addition, a working document [63]
shows under chapter V “Provisions under discussion”
a proposal with a level of 10 µg/kg ochratoxin A for
liquorice and products derived from or containing
liquorice. Limits regarding other mycotoxins (patulin,
deoxynivalenol, zearalenone and fumonisins B1 and
B2) are also established (Table V).

2. Pharmacopées
Une limite pour l’aflatoxine la plus toxique et
la plus abondante dans les drogues végétales est
fixée dans le chapitre général « 2.8.18 Dosage de
l’aflatoxine B1 dans les drogues végétales », publié
2. Pharmacopoeias
A pharmacopoeial limit on the most toxic and
abundant of the aflatoxin group in herbal drugs is set
up in the general chapter “2.8.18 Determination of
aflatoxin B1 in herbal drugs”, issued in the supple-

Tableau V. Limites maximales des mycotoxines (réglementation de l’UE).

Table V. Maximum limits of mycotoxins (EU regulation).
Mycotoxines/Mycotoxins Règlement 1881/2006/CE/Regulation 1881/2006/EC
Aflatoxine B1/Aflatoxin B1 ≤ 2 µg/kg1 - ≤ 5 µg/kg2
Aflatoxines B1 + B2 + G1 +G2/Aflatoxins B1 + B2 + G1 +G2 ≤ 4 µg/kg1 - ≤ 10 µg/kg2
Aflatoxine M1/Aflatoxin M1 ≤ 0,05 µg/kg3
Ochratoxine A/Ochratoxin A 3 à/to 10 µg/kg4
Patuline/Patulin 25 µg/kg5
Désoxynivalénol/Deoxynivalenol 1250 à/to 1750 µg/kg6
Zéaralénone/Zearalenone 100 à/to 200 µg/kg6
Fumonisines B1 + B2/Fumonisins B1 + B2 2000 µg/kg7
1. Céréales, arachides, fruits à coque et fruits séchés destinés à la consommation humaine directe./Cereals, groundnuts, nuts and dried fruits
for direct human consumption.
2. Capsicum spp. (piments, poivre de Cayenne et paprika), Piper spp. (poivres blanc et noir), noix de muscade, gingembre, curcuma./Capsicum
spp. (chillies, Cayenne and paprika), Piper spp. (white and black pepper), nutmeg, ginger, turmeric.
3. Lait (lait cru, lait pour la fabrication de produits à base de lait)./Milk (raw milk, milk for the manufacture of milk based products).
4. Céréales, raisins séchés (raisin de Corinthe, raisins secs et sultanines)./Cereals, dried vine fruits (currants, raisins and sultanas).
5. Produits à base de morceaux de pommes, tels que compote de pommes et purée de pommes, destinés à la consommation directe./Solid
apple products, including apple compote and apple puree, intended for direct human consumption.
6. Céréales et maïs non transformés./Unprocessed cereals and maize.
7. Maïs non transformé./Unprocessed maize.

218 STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007

02-guédon II 218 3/09/07 19:25:11

 Impuretés des drogues végétales, préparations à base
de drogues végétales et médicaments à base de plantes
II. Mycotoxines
dans le supplément 5.7 de la Ph. Eur. Sauf indication
contraire dans les monographies individuelles, les
drogues végétales ne doivent pas contenir plus de
2 µg/kg d’aflatoxine B1. Auparavant, une réglementa-
tion régionale allemande, publiée par le ministère de
la Santé en juillet 2000 [64], avait adopté les limites
en aflatoxines du précédent règlement européen
466/2001/CE (aflatoxine B1 : ≤ 2 µg/kg ; aflatoxines
totales : ≤ 4 µg/kg). Jusqu’à présent, ces limites ont
été appliquées par les autorités françaises de santé
lors de l’évaluation de la documentation pour l’auto-
risation de mise sur le marché ou l’enregistrement.
Cependant, dans ce contexte, des produits végétaux,
comme le gingembre et le piment (ou poivre) de
Cayenne, doivent être conformes à la limite de la Ph.
Eur. (aflatoxine B1 : ≤ 2 µg/kg), s’ils sont utilisés pour
la fabrication de médicaments, et aux limites euro-
péennes 1881/2006/CE (aflatoxine B1 : ≤ 5 µg/kg ;
aflatoxines totales : ≤ 10 µg/kg), s’ils sont utilisés
comme épices (voir ci-dessus).
La monographie générale « Drogues végétales »
(1433) mentionne que « des limites pour les afla-
toxines peuvent être exigées, si nécessaire ».
Selon le chapitre général « <2023> Microbiolo-
gical attributes of non-sterile nutritional and dietary
supplements » de l’USP30-NF25 [46], les produits
diététiques et nutritionnels contenant des substances
d’origine végétale avec un historique de contami-
nation par des mycotoxines doivent faire l’objet de
recherches d’aflatoxines, particulièrement si ce sont
des racines ou des rhizomes.
3. Lignes directrices européennes
Des bonnes pratiques agricoles, comprenant
l’identification de mesures de management, doivent
être suivies pour réduire au maximum la présence
de germes fongiques toxinogènes et la formation
d’aflatoxines. Dans la ligne directrice « Good agri-
cultural and collection practice » (GACP ou BPA :
bonnes pratiques agricoles) [65], le point suivant est
souligné : « Attempts must be made to achieve uniform
drying of the medicinal plant/herbal substance and thus
avoid mould formation ».
VI
Commentaires/recommandations
de la commission SFSTP
1. Commentaires
La contamination potentielle par les mycotoxines
des plantes médicinales et des matières premières
végétales est documentée dans la littérature publiée
[2, 12, 18-32]. Les observations que l’on peut faire
sont les suivantes :
- les toxines des Fusarium (fumonisines, zéaralé-
none, trichothécènes) ne semblent pas constituer un
risque pour les drogues végétales car les espèces de
Fusarium ont besoin d’une teneur en eau supérieure
à celle nécessaire pour les espèces d’Aspergillus et
de Penicillium, lors de la récolte, du séchage, de la
STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007
02-guédon II 219
Impurities in herbal substances, herbal preparations
and herbal medicinal products
II. Mycotoxins
ment 5.7. Unless otherwise indicated in individual
monographs, herbal drugs contain not more than
2 µg/kg of aflatoxin B1. Previously, a national German
regulation issued by the Ministry of Health in July
2000 [64] adopted the aflatoxin limits of the former
European regulation EC/466/2001 (aflatoxin B1:
≤ 2 µg/kg; total aflatoxins: ≤ 4 µg/kg). So far, these
limits have been applied by the French health autho-
rities during the evaluation of the documentation for
marketing authorisation or registration. Neverthe-
less, in this context, herbal materials, as ginger and
Cayenne pepper, have to comply with the Ph. Eur.
limit (aflatoxin B1: ≤ 2 µg/kg), when used to manu-
facture medicines, and with the EC/1881/2006 limits
(aflatoxin B1: ≤ 5 µg/kg; total aflatoxins: ≤ 10 µg/kg),
if used as spices (see above).
The general monograph on “Herbal Drugs” (1433)
states that “where necessary, limits for aflatoxins may
be required”.
According to the general chapter <2023> “Micro-
biological attributes of non-sterile nutritional and
dietary supplements” of USP30-NF25 [46], dietary
and nutritional articles containing botanical products
with a history of mycotoxin contamination must
be tested for aflatoxins, especially if the material is
obtained from roots or rhizomes.
3. European guidelines
Good agricultural practices comprising the identi-
fication of management measures have to be followed
to reduce to a minimum the presence of toxigenic
fungi and formation of aflatoxins. The guideline on
“Good agricultural and collection practice” (GACP)
[65] stresses the point that “Attempts must be made
to achieve uniform drying of the medicinal plant/her-
bal drug and thus avoid mould formation”.
VI
Comments/recommendations
of SFSTP Commission
1. Comments
The potential for mycotoxin contamination of
medicinal plants/herbal drug substances has been
documented through published literature [2, 12,
18-32]. Observations, which can be made, are as
follows:
- Fusarium toxins (fumonisins, zearalenone and
trichothecenes) do not seem at risk in herbal raw
materials as Fusarium species need higher moisture
content in the course of harvesting, drying, storage
and transportation than Aspergillus and Penicillium
species. The presence of those mycotoxins has never
219
3/09/07 19:25:12
 Impuretés des drogues végétales, préparations à base
de drogues végétales et médicaments à base de plantes
II. Mycotoxines
conservation et du transport. La présence de ces my-
cotoxines n’a jamais été trouvée à des taux supérieurs
aux normes fixées pour les denrées alimentaires [18,
30, 31] ;
- il n’apparaît pas nécessaire de rechercher l’ochra-
toxine A pour la plupart des plantes médicinales,
sauf pour quelques exceptions identifiées [12, 19,
27-29] ;
- les aflatoxines sont carcinogènes et génotoxiques,
l’aflatoxine B1 étant de loin la plus toxique, et leur
présence est connue pour être problématique dans
quelques remèdes végétaux [2, 12, 19-26]. Elles sont
majoritairement produites par A. flavus et A. parasiti-
cus, dans les pays où les conditions climatiques sont
favorables (chaud et humide), lorsque les procédés
de production sont inadéquats (par exemple séchage
et stockage) et/ou lorsque les conditions hygiéniques
sont insuffisantes. Le résultat est la croissance de
moisissures et la production subséquente de toxi-
nes. Quand la source géographique des échantillons
contaminés est spécifiée dans la littérature, ce sont
des matières premières végétales provenant princi-
palement d’Inde [12, 15, 16, 26, 29, 44].
Les conditions favorables à la croissance des
germes fongiques toxinogènes et à la production
subséquente de métabolites toxiques correspondent
à des facteurs extrinsèques et intrinsèques connus.
Ils peuvent être résumés de la façon suivante :
- zones géographiques avec une température et une
humidité élevées (c’est-à-dire les tropiques correspon-
dant à la zone climatique IV). Récemment, à propos
des études de stabilité des substances actives et des
produits pharmaceutiques [66], il a été recommandé
de diviser la zone climatique (ZC) IV actuelle en ZC
IV.A (climat chaud et humide) et ZC IV.B (climat chaud
et très humide). Une approche de classement des pays
selon les zones climatiques peut être trouvée dans la
littérature [67, 68]. En zone climatique IV sont assi-
gnés 81 pays (23 d’entre eux comportent plus d’une
zone climatique). Huit autres pays, assignés aux zones
climatiques II (climat méditerranéen et subtropical) et
III (climat chaud et sec, zones arides), ont à l’intérieur
de leurs frontières des régions appartenant à la zone
climatique IV. De plus, les territoires qui font admi-
nistrativement partie de pays européens ou des États-
Unis doivent également être pris en considération (par
exemple Antilles hollandaises, Comores, Guadeloupe,
Guyane, Martinique, Polynésie française, Porto Rico).
Les pays ou régions classés en zone climatique IV sont
répertoriés dans le tableau VI ;
- la présence de nutriments appropriés dans le subs-
trat, comme l’amidon et les graisses. Les matières
premières correspondantes sont des graines, des fruits
et certaines parties souterraines (rhizome, racine et
bulbe). Les denrées alimentaires, qui sont potentiel-
lement fortement contaminées par les mycotoxines et
soumises à des critères d’acceptation, correspondent
à ces produits végétaux (1881/2006/CE) [62]. Les
fleurs peuvent, en outre, être des substrats favorables
pour les moisissures productrices de mycotoxines.
Les parties de plantes avec les espèces correspon-
dantes sont répertoriées dans le tableau VII ;
220 STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007
02-guédon II 220
Impurities in herbal substances, herbal preparations
and herbal medicinal products
II. Mycotoxins
been found at levels higher than maximum permitted
limits established for foodstuffs [18, 30, 31];
- ochratoxin A determination does not appear rele-
vant for most of medicinal plants with some identified
exceptions [12, 19, 27-29];
- the aflatoxins are genotoxic and carcinogens,
aflatoxin B1 being by far the most toxic, and their
presence is known to be problematic in some herbal
remedies [2, 12, 19-26]. They are predominantly
produced by A. flavus and A. parasiticus, in countries
where climatic conditions are favourable (hot and
humid), when inadequate processing is used (e.g.
drying and storage) and/or when there are poor
hygienic conditions. The result is the growth of
moulds and the subsequent toxin production. When
the geographical source of contaminated samples is
specified in the literature, it mainly corresponds to
plant materials from India [12, 15, 16, 26, 29, 44].
Favourable conditions for toxigenic fungi growth
and subsequent production of toxic fungal metabo-
lites correspond to known extrinsic and intrinsic
factors. They can be summarized as follows:
- geographical areas with high temperature and
humidity (i.e. the tropics corresponding to climatic
zone IV). Recently, it has been recommended to split
the current climatic zone (CZ) IV into CZ IV.A (hot
and humid climate) and CZ IV.B (hot and very humid
climate), for stability purposes of active substances
and pharmaceutical products [66]. An approach for
classification of countries to climatic zones can be
found in the literature [67, 68]. Eighty one countries
are assigned to climatic zone IV (23 of them have
more than one climatic zone). Eight additional coun-
tries, assigned to climatic zones II (Mediterranean and
subtropical climate) and III (hot and dry climate, arid
zones), have regions belonging to climatic zone IV
within their borders. Additionally, territories which
are administratively part of European countries or
of USA must also been considered (e.g. Comoros,
Dutch Antilles, French Guiana, French Polynesia,
Guadeloupe, Martinique, New Caledonia). Countries
and regions classified as belonging to climatic zone
IV are listed in Table VI;
- the presence of appropriate nutrients in the subs-
trate as starch and fats. Corresponding materials are
seeds, fruits and certain subterranean parts (rhizome,
root and bulb). Foodstuffs, which are potentially
highly contaminated by mycotoxins and are subject
to acceptance criteria, correspond to these herbal
materials (EC/1881/2006) [62]. Flowers may be
additionally a favourable substrate for mycotoxin-
producing moulds. Plant parts with corresponding
plant species are listed in Table VII;
- a water activity of the raw material which is above
0.80 (aw values needed for production of myco-
toxins are higher than those required for growth of
moulds);
3/09/07 19:25:12
 Impuretés des drogues végétales, préparations à base Impurities in herbal substances, herbal preparations
de drogues végétales et médicaments à base de plantes and herbal medicinal products
II. Mycotoxines II. Mycotoxins

Tableau VI. Zones climatiques : pays ou régions classés comme Table VI. Climatic zones – Countries or regions classified as
appartenant à la zone climatique IV [67]. belonging to climatic zone IV [67].
Angola Gambie Nouvelle-Guinée- Angola Gabon Nicaragua
Arabie Saoudite Ghana Papouasie Australia* Gambia Niger
Australie* Guatemala Oman Bahrain Ghana Nigeria
Bahreïn Guinée Ouganda Bangladesh Guatemala Oman
Bangladesh Guinée-Bissau Pakistan Barbados Guinea Pakistan
Barbades Guyana Panama Belize Guinea Bissau Panama
Belize Honduras Paraguay Benin Guyana Papua-New Guinea
Bénin Iles des Maldives Philippines Bolivia* Haiti Paraguay
Birmanie Iles Marshall Porto Rico Brazil Honduras Philippines
Bolivie* Inde Qatar Burkina Faso India Qatar
Brésil Indonésie Rép. Centrafricaine Burundi Indonesia Samoa
Burkina Faso Iraq* Rép. dém. du Congo Cambodia Iraq* Saudi Arabia
Burundi Iran* Rép. Dominicaine Cameroon Iran* Senegal
Cambodge Jamaïque Samoa Central African Ivory Coast Sierra Leone
Cameroun Kenya Sénégal Republic Jamaica Singapore
Chine* Koweït Sierra Leone Chad* Kenya Somalia
Colombie Laos Singapour China* Kuwait Sri Lanka
Congo Le Salvador Somalie Colombia Laos Sudan
Costa Rica Libéria Sri Lanka Congo Liberia Suriname
Côte d’Ivoire Madagascar Soudan Costa Rica Madagascar Swaziland
Cuba Malawi Suriname Cuba Malawi Thailand
Djibouti Malaisie Swaziland Democratic Malaysia Tanzania
Emirats Arabes Mali Tchad* Republic of Congo Maldive Islands Togo
Unis Maurice Thaïlande Djibouti Mali Tonga
Erythrée Mauritanie Tanzanie Dominican Rep. Marshall Islands Uganda
Equateur Mexique* Togo Ecuador Mauritania United Arab Emirates
Etats-Unis* Mozambique Tonga El Salvador Mauritius USA*
Ethiopie Nicaragua Venezuela Eritrea Mexico* Venezuela
Fiji Niger Vietnam Ethiopia Mozambique Vietnam
Gabon Nigeria Yémen Fiji Myanmar Yemen
* Pays non classés dans la zone climatique IV. * Countries not assigned to climatic zone IV.

Tableau VII. Parties de plantes, avec les espèces correspondantes, Table VII. Plant parts with corresponding species known to be at
connues pour être à risque de contamination par les aflatoxines risk of aflatoxins/ochratoxin A contamination.
et l’ochratoxine A.
Fruit:
Fruit : - achene: coriander, cumin, fennel
- achène : coriandre, cumin, fenouil - berry: Capsicum spp., Piper spp.
- baie : Capsicum spp., Piper spp. - caryopsis: barley, maize, oats, rice, sorghum, wheat
- caryopse : orge, maïs, avoine, riz, sorgho, froment - follicle: star anise
- follicule : badiane - pod: carob, senna
- gousse : caroube, séné - syconium (pseudo-fruit): fig
- sycone (pseudo-fruit) : figue
Seed: nutmeg, peanut, pistachio, pumpkin, strychnos
Graine : noix de muscade, cacahuète, pistache, courge, noix
Subterraneous organs:
vomique
- bulb: garlic
Organes souterrains : - rhizome: ginger, turmeric, zedoary
- bulbe : ail - root: ipecacuanha
- rhizome : gingembre, curcuma, zédoaire - root/stolon: liquorice
- racine : ipécacuanha
Flower: linden, orange tree
- racine/stolon : réglisse
Fleur : tilleul, oranger

- une activité de l’eau d’une matière première su- - improper conditions of harvesting, drying, storage
périeure à 0,80 (les valeurs d’aw nécessaires pour la and transportation resulting in postharvest spoilage
production de mycotoxines sont plus élevées que of commodities. They are most likely to occur in
celles requises pour la croissance des moisissures) ; developing countries. Control of moisture content at
- des conditions de récolte, séchage, stockage et the crop harvesting/pre-drying stage is particularly
transport impropres, générant des marchandises important for controlling fungal growth and further
altérées. Il est plus probable que ces conditions mycotoxin production.
correspondent à celles rencontrées dans les pays en
voie de développement. Le contrôle de la teneur en
humidité aux étapes de la récolte et du préséchage
est particulièrement important pour maîtriser la
croissance fongique et la production secondaire de
mycotoxines.

2. Recommandations 2. Recommendations
Sur la base de cette étude, différentes recomman- Based on this survey, different recommendations

STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007 221

02-guédon II 221 3/09/07 19:25:13

 Impuretés des drogues végétales, préparations à base
de drogues végétales et médicaments à base de plantes
II. Mycotoxines
dations peuvent être faites concernant l’essai des
mycotoxines dans les drogues végétales.
Aflatoxines
- Pour les parties de plantes considérées à risque
(tableau VII) et provenant de pays ou de régions
classés comme appartenant à la zone climatique IV
(tableau VI), le dosage de l’aflatoxine B1 doit faire
l’objet d’un contrôle de routine.
- Pour les parties de plantes non considérées à risque
et provenant de pays ou de régions classés comme
appartenant à la zone climatique IV, la drogue végétale
devrait être soumises à des études de développement
(par exemple données accumulées sur au moins trois
lots) pour déterminer la nécessité d’inclure l’essai
de l’aflatoxine B1 dans la spécification (si besoin :
contrôle de routine ou contrôle périodique).
- Pour les produits végétaux provenant de pays
classés comme n’appartenant pas à la zone climati-
que IV, le dosage de l’aflatoxine B1 peut être écarté
à condition que les recommandations en matière de
bonnes pratiques agricoles soient respectées, tout
particulièrement celles concernant le stockage dans
des locaux secs et bien aérés [65].
Selon les monographies individuelles des pharma-
copées européenne et française, l’essai de la perte à
la dessiccation ou celui de la teneur en eau d’aucune
substance végétale ne peut être respectivement au-
dessus de la limite de 12,0 et 13,0% [55, 69]. Une
teneur de 12,0-13,0% correspond à une activité de
l’eau comprise entre 0,50 et 0,60, selon les matières
premières. En conséquence, comme l’activité de
l’eau des drogues séchées est très inférieure à 0,80,
la détermination de l’aw n’est pas considérée comme
un critère approprié pour l’évaluation de risque.
Des dispositions spécifiques pourraient être en-
visagées pour le piment de Cayenne, le gingembre,
le curcuma et la noix de muscade (aflatoxine B1 :
≤ 5 µg/kg, au lieu de ≤ 2 µg/kg), en conformité avec la
réglementation de l’UE sur les aliments (1881/2006/
CE) [62], puisque ces produits sont sensibles à la
contamination par les aflatoxines.
Ochratoxine A
La pertinence de fixer des teneurs maximales pour
l’ochratoxine A dans les monographies individuelles
de la Ph. Eur. (par exemple réglisse, fleurs d’oranger
et de tilleul, piment de Cayenne, coriandre, gingem-
bre, curcuma et fenouil) doit être considérée à la
lumière de la littérature publiée.
Autres mycotoxines
Jusqu’à présent, aucune exigence ne semble justi-
fiée pour les drogues végétales. Cependant, le risque
potentiel d’une contamination par la fumonisine B1
de certaines matières premières pourrait être pris en
compte dans le futur, si de nouvelles données de la
littérature le justifient.
222 STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007
02-guédon II 222
Impurities in herbal substances, herbal preparations
and herbal medicinal products
II. Mycotoxins
can be made regarding mycotoxin limit testing in
herbal drugs.
Aflatoxins
- Plant parts considered at risk (Table VII) and being
from countries or regions classified as belonging to
climatic zone IV (Table VI) must be tested for aflatoxin
B1 on a batch-to-batch basis.
- Plant parts not being at risk and coming from coun-
tries or regions classified as belonging to climatic zone
IV should be the subject of development considera-
tions (i.e. data accumulated on at least three batches)
to determine the need for inclusion of aflatoxin B1
test as acceptance criteria (if needed, batch-to-batch
or periodic testing).
- Plant materials coming from countries which do
not belong to climatic zone IV can be excluded
from testing aflatoxin B1, provided respect of Good
Agricultural and Collection Practice is observed,
especially concerning storage in a dry, well-aerated
building [65].
According to the individual monographs of the
European or French pharmacopoeias, the test for
loss on drying or the determination of water of no
one herbal drugs can be above the limit of 12.0 and
13.0%, respectively [55, 69]. An amount of 12.0-
13.0% corresponds to a water activity contained
in 0.50 and 0.60, depending on the raw material.
Consequently, as the water activity of starting dry
plant materials is far below 0.80, aw determination
is not to be considered as a relevant criterion for risk
assessment.
Specific provisions could be envisaged for Cayen-
ne pepper, ginger, turmeric and nutmeg (aflatoxin
B1: ≤ 5 µg/kg instead of ≤ 2 µg/kg) in compliance
with EU food regulation (EC/1881/2006) [62], due
to susceptibility to aflatoxin contamination of these
products.
Ochratoxin A
The appropriateness of setting a maximum level
for ochratoxin A in individual Ph. Eur. monographs
(liquorice, orange tree and lime flowers, Cayenne
pepper, coriander, ginger, turmeric and fennel)
should be considered in the light of published lite-
rature.
Other mycotoxins
No requirement seems so far relevant for herbal
drugs. Meanwhile, the potential risk of fumonisin
B1 contamination of certain raw materials could be
taken into account in the future if justified through
new literature data.
3/09/07 19:25:14
 Impuretés des drogues végétales, préparations à base
de drogues végétales et médicaments à base de plantes
II. Mycotoxines
Liste des abréviations / Abbreviations list
FAO : Food and Agriculture Organisation of the United
Nations
IARC : International Agency for Research on Cancer
OMS : Organisation mondiale de la santé/WHO : World
Health Organisation
JECFA : Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additi-
ves
SANCO : Santé et protection des consommateurs
PMTDI : Provisional Maximum Tolerable Daily Intake
NOEL : No Observable Effect Level
Ph. Eur. : Pharmacopée européenne/European Pharmaco-
poeia
USP-NF : United States Pharmacopoeia-National Formulary
EMEA : European Medicines Agency
- HMPC : Committee on Herbal Medicinal Products
- CPMP : Committee of Proprietary Medicinal Products
- CVMP : Committee of Veterinary Medicinal Products
- QWP : Quality Working Party
BPA : Bonnes pratiques agricoles/GACP: Good Agricultural
and Collection Practice
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02-guédon II 223
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Adresses des auteurs/Authors’ addresses
■ Didier Guédon, Laboratoires Arkopharma, ZI Carros Le Broc,
BP 28, 06511 Carros Cedex.
didier.guedon@arkopharma.com
■ Michèle Brum, 48, avenue de la République, 92500 Rueil-
Malmaison.
brummich@numericable.fr
STP PHARMA PRATIQUES - volume 17 - N° 4 - juillet-août 2007
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Impurities in herbal substances, herbal preparations
and herbal medicinal products
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■ Khalil Taoubi, Boiron, 20, rue de la Libération, 69110 Sainte-
Foy-les-Lyon.
■ Danièle Bizet, Laboratoires Boiron, 20, rue de la Libération,
69110 Sainte-Foy-les-Lyon.
■ Serge Bizot, Indena, 38, avenue Gustave-Eiffel, 37095
Tours.
■ Edmond Bourny, LPPAM, avenue de la Gare, BP 47, 26170
Buis-les-Baronnies.
■ Pierre-Albert Compagnon, AFSSAPS, 143-147, boulevard
Anatole-France, 93285 Saint-Denis.
■ Hélène Kergosien, Euromed France, 95, route du Morgon,
69400 Gleizé.
■ Luis Georges Quintelas, SQUALI, 3, rue de la Pagère, 69500
Bron.
■ Jérôme Respaud, Avogadro, Parc de Genibrat, 31470 Fon-
tenilles.
■ Olivier Saperas, LACAPA, 3, boulevard de Clairfont, 66350
Toulouges.
■ Jean-Marc Seigneuret, Alban Muller, 8, rue Charles-Pathé,
94300 Vincennes.
■ Pascale Urizzi, Institut de Recherche Pierre Fabre, 3, rue
Ariane, BP 72101, 31521 Ramonville-Saint-Agne Cedex.
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