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CI 02 2016-2017
CI02 Cours - Déterminer les lois de commande en mouvement d'un mécanisme - Cas des chaînes ouvertes CPGE 1re année
Sommaire
I Mécanisme 3
I.1 Hypothèse de solide indéformable 3
I.2 Modèle cinématique : schéma cinématique et graphe des liaisons 4
Schéma cinématique d’un mécanisme 4
Graphe des liaisons 4
I.3 Cas particulier des chaînes ouvertes 5
ANNEXE
I Démonstration D1 15
II Démonstration D2 15
III Démonstration D3 15
IV Démonstration D4 15
On parle alors des lois de commande en mouvement d’un mécanisme qui vont permettre, à terme,
d’établir des relations entre les ordres envoyés par l’unité de commande aux pré-actionneurs des
chaînes de puissance et la cinématique imposée aux effecteurs par le cahier des charges du système.
(1) une pièce ou un groupe L’objectif de ce cours est de découvrir des démarches et des méthodes permettant de décrire et de
de pièces assemblées caractériser les mouvements des solides(1) d’un mécanisme ainsi que les mouvements de points
(collées, soudées, vis- particuliers de ces mécanismes. On se limitera pour le moment au cas des mécanisme en chaîne
sées…) entre elles.
ouverte dont la définition est donnée ci-après.
I Mécanisme
Dans un système, l’ensemble des solides(1) de la chaîne de puissance situées entre l’actionneur et
l’effecteur, qui permet le transfert de puissance mécanique, est appelé mécanisme.
Ces représentations schématiques simplifiées du mécanisme réel sont utilisées en phase d’analyse
d’un système existant ou en phase de conception d’un nouveau système et sont des outils de
communication scientifique efficaces.
la prothèse transtibiale
Mécanisme en chaîne ouverte : bras robot soudeur et son graphe des liaisons
Notation : le mouvement d’un solide 1 par rapport à un solide 0 est noté 1/0.
Le référentiel est constitué d’un repère de référence, lié à un solide de référence, couplé à une échelle
de temps.
Un repère, noté R (O, x , y , z ) par exemple, est constitué :
d'une origine, le point O dans l’exemple, en général un point particulier du solide,
d’une base orthonormée directe B (x , y , z ) dans l’exemple.
Dans la suite, on parlera indifféremment d’un solide ou du repère qui lui est attaché.
Ce mouvement de rotation peut être paramétré par l’angle (t ) en radian tel que :
(t) (y1 , y2 ) (z1 , z2 )
Cet angle orienté positionne, à chaque instant, la base B2 x2 , y2 , z2 en rotation par
rapport à la base B1 x1 , y1 , z1 , et est représenté par une figure de changement de
base.
En plus de permettre d’appliquer les relations de calcul de vecteur vitesse que l’on verra dans la suite,
cette figure peut être utilisée pour exprimer dans une base B1 x1 , y1 , z1 un vecteur dont on connait
les composantes dans une autre base B2 x2 , y2 , z2 . Pour cela il faut être capable de retrouver
(2) Astuce pratique :
rapidement(2) et sans erreur les quatre projections possibles :
« grande projection »
cosinus y2 cos y1 sin z1 y1 cos y2 sin z2
« petite projection »
z2 cos z1 sin y1 z1 cos z2 sin y2
sinus
En plus d’être représenté par une figure de changement de base, ce mouvement est
caractérisé par un vecteur rotation 2/1 . Celui-ci contient les informations suivantes :
par sa direction, il indique la direction de l’axe autour duquel la base 2 tourne autour
de la base 1. C’est donc le vecteur unitaire commun aux deux bases et donc
facilement repérable sur la figure de changement de base.
par sa norme en rad s -1 , il indique la vitesse de ce mouvement de rotation relatif ;
par son signe, il indique le sens de ce mouvement de rotation relatif par rapport au
sens défini positivement lors du paramétrage du mouvement .
d
Dans notre exemple, on a : 2/1 (t) x1 (t) x2 avec (t) en rad s -1
dt
(2) N’importe quel point La trajectoire d’un point M fixe(2) dans un solide S, par
de l’espace peut être
considéré comme fixe
rapport à un solide de référence 0, est le lieu des positions
dans un solide, y compris successives occupées par ce point au cours du temps dans
un point où il n’y a pas de le repère de référence. Notation : TMS /0
matière.
(1) On peut s’assurer que Puisqu’on rencontre régulièrement ce cas dans les mécanismes étudiés, on retiendra aussi que :
l’on est face à un
mouvement de translation Les trajectoires de points appartenant à un solide en mouvement de translation à
(à trajectoire rectiligne ou trajectoire circulaire(1) sont des arcs de cercle de même rayon.
circulaire ) en vérifiant
qu’un segment, qui relie
deux points fixe dans le Exemple : essuie-glace autobus
solide, reste toujours
Le système ci-dessous modélise un essuie-glace d’autobus. Le balai 3 est relié au châssis du bus 1 par
parallèle à lui-même au
cours du temps. l’intermédiaire de deux pièces formant un parallélogramme déformable ABCD.
On montre ainsi que DC reste en permanence
parallèle à AB, le solide 3 a bien un mouvement
de translation par rapport à 1.
De plus, C est un point fixe de 2 en mouvement
de rotation d’axe (B, z1 ) par rapport à 1. TC /1
est donc un arc de cercle d’axe (B, z1 ) , centré
en B et de rayon R BC .
Pour un mouvement de translation, toutes les
trajectoires sont identiques : des cercles de
même rayon R mais d’axes et de centres
distincts.
dQM
VMS /0 avec Q est fixe dans R 0
dt 0
Sa norme est en en m s 1
En pratique, on utilisera les relations et la démarche présentée ci-après pour déterminer le vecteur
vitesse d’un point d’un solide en mouvement par rapport à un repère de référence. En effet, elles
permettent de :
- limiter le nombre de vecteurs à dériver ;
- utiliser des résultats connus de la cinématique des mouvements élémentaires ;
- ré-utiliser des vecteurs vitesses déjà déterminées.
L’hypothèse d’indéformabilité des solides considérés permet de montrer que pour tout
(2) Démonstration D1 en
annexe couple de points A et B fixes dans le solide 2 :
Définition
Propriétés
Cas particuliers
Utilisation
(1) On commencera
d’ailleurs par dessiner Dans les calculs, on s’attachera à faire apparaitre des produits vectoriels de vecteurs unitaires que l’on
ces figures avant de
calculera grâce à la définition du produit vectoriel et à l’aide des figures de changement de base (1).
commencer les
exercices. Pour 2 vecteurs unitaires Pour 2 vecteurs unitaires
de la même base (2) de bases différentes en rotation
direction : vecteur commun aux 2 bases
(2) Dans ce cas, il n’est pas
nécessaire d’utiliser la produit vectoriel norme : sin( ) avec l’angle, non orienté,
figure de changement de dans le entre les 2 vecteurs, lu sur la figure de
base ! sens direct : changement de base.
+ 3ème vecteur de la base Sens (signe) :
x1 y1 z1 , y1 z1 x1 , z1 x1 y1 exemple en sens trigonométrique (+) :
x1 y0 sin z0
2
cos z0
produit vectoriel
dans le
sens indirect : exemple en sens horaire (-) :
– 3ème vecteur de la base
y0 x1 sin z0
y1 x1 z1 , z1 y1 x1 , 2
x1 z1 y1 cos z0
III.7 Champ des vecteurs vitesse d’un solide en translation à trajectoire rectiligne
Considérons le mouvement de translation à
trajectoire rectiligne de la tige 2 par rapport
au corps 1 du vérin. Ce mouvement est de
direction x1 x2 .
Tous les points, fixes dans le solide en translation, ont le même vecteur vitesse.
Ce champ des vecteurs vitesse uniforme est colinéaire à la direction du
mouvement.
(5) Ce résultat est bien
entendu facile à retrouver On peut exprimer ce vecteur vitesse, sans calcul (5), à partir de la dérivée du
en dérivant le vecteur paramètre de la translation. Dans notre exemple, on a donc :
position.
d (t )
M, VM2/1 (t) x1 avec (t )
dt
III.8 Champ des vecteurs vitesse d’un solide en translation à trajectoire circulaire
Considérons le mouvement de translation du balais 3
de l’essuie-glace par rapport au châssis 1 de l’autobus.
Tous les points, fixes dans le solide en translation, ont le même vecteur vitesse.
On recherche le vecteur vitesse du point B, fixe dans 2 dans son mouvement par rapport à 0 : VB2/0 .
Le couple formé par le vecteur rotation 2/1 et le vecteur vitesse d’un point VA2/1 constitue le
torseur cinématique V2/1 du solide 1 dans son mouvement par rapport au solide 0 et exprimé au
point A. Il est noté :
Les torseurs doivent être impérativement exprimés au même point pour pouvoir être
additionnés !
ANNEXE
I Démonstration D1
Soient A et B , deux points fixes dans le repère lié au solide 1 en mouvement par rapport à 0, on a :
(1) Relation de d AB d AB
dérivation vectorielle. 1/0 AB (1)
dt 0 dt 1
d AB
Or AB est fixe dans R1 donc 0
dt 1
et AB AO OB OB OA avec O l’origine du repère lié à 0
d AB dOB dOA
donc VB1/0 VA1/0
dt 0 dt 0 dt 0
On obtient : VB1/0 VA1/0 1/0 AB
II Démonstration D2
Si AI z1 , on a : VI2/1 IA 2/1 z1 2/1 z1 0
III Démonstration D3
En effet, si C est le projeté orthogonal de M sur l’axe (A, z1 ) , on a :
IV Démonstration D4
Soit un point P fixe dans un solide 2 (de repère lié
R2 (O2 , x 2 , y 2 , z2 ) ) en mouvement par rapport à un solide 1 (de
dO P dO O dO P
VP2/0 0 2 0 1 1 2
dt 0 dt 0 dt 0
dt 1
VP2/0 VO11/0 VP2/1 1/0 O1P