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Déterminer la loi
de commande
en effort d’un
mécanisme à
l’équilibre
CI 08 2016-2017
CI06 Cours - Déterminer la loi de commande en effort d'un mécanisme à l'équilibre - Cas des chaînes ouvertes CPGE 1re année
Sommaire
I Action mécanique 3
I.1 Définition 3
I.2 Modélisation d’une action mécanique par un torseur 3
Force résultante 3
Moment d’une force résultante 4
Torseur d’une action mécanique 5
IV Détermination des lois de commande en effort d’un mécanisme à l’équilibre : cas des
chaînes ouvertes 10
IV.1 Graphe d’analyse 10
IV.2 Stratégie d’isolement 11
On a vu précédemment que l’on pouvait, à l’aide d’une simulation (1), prévoir le comportement
(1) manuelle ou assistée
par ordinateur. cinématique des systèmes.
Mais cela ne suffit pas pour concevoir un système ou vérifier qu’il répond bien aux attentes de ses
(2) Déterminer leurs utilisateurs. Il faut aussi s’intéresser aux actions mécaniques auxquelles ce système est soumis afin de :
formes, leurs - dimensionner(2) les pièces qui le composent et prévoir leurs déformations ;
dimensions et le
matériau qui les - déterminer les équations dynamiques du mouvement (3) ;
constitue. - déterminer les caractéristiques des actionneurs pour maintenir le système à l’équilibre .
(3) Au programme de la
2ème année. C’est l’application du principe fondamental de la dynamique qui, après avoir identifié et modélisé les
différentes actions mécaniques connues et recherchées, permettra d’étudier la relation de cause à effet
entre les mouvements (ou l’équilibre) d’un système et les actions mécaniques en présence.
Dans ce cours, on s’intéressera uniquement à la détermination des lois de commande en effort afin de
maintenir un mécanisme en équilibre. De plus, nous nous limiterons aux mécanismes modélisés par
une chaîne ouverte de solides indéformables.
I Action mécanique
I.1 Définition
Exemples :
action de la pesanteur sur le solide 3 : pes 3
action du solide 4 sur le solide 2 : 4 2
action d’un fluide sur le solide 1 : f 1
action de « l’extérieur » sur le solide 1 : ext 1
Force résultante
Cette action mécanique d’un solide i sur le solide j peut alors être
modélisée par un vecteur (force) résultante Ri j , C étant le point
d’application et (C ,Ri j ) étant la droite d’action de la force Ri j .
On utilise le terme « résultante » car ce modèle de force unique
résulte de la somme de toute les forces de contact réparties au
niveau du contact entre les deux solides. Dans notre exemple, le
cycliste en réalité ne pousse pas sur le pédale en un point unique
mais sur toute la surface de contact entre le pied et la pédale.
Mais cette notion de force résultante ne suffit pas pour caractériser correctement l’effet d’une action
mécanique sur un solide, notamment si on s’intéresse à la façon dont cette action mécanique va
provoquer, modifier ou empêcher le mouvement du solide qui fait partie d’un mécanisme.
Cette aptitude est caractérisée par le moment. C’est un vecteur, exprimé en un point, qui permet de
caractériser la capacité d’une action mécanique à provoquer, à modifier ou à empêcher un
mouvement de rotation d’un solide autour d’un axe passant par ce point.
L’action du pied sur la pédale permet de mettre en rotation le pédalier par rapport au vélo
On peut noter que le moment d’une force résultante est nul en tout point appartenant
à la droite d’action de la force.
Sur la photo ci-contre, on voit que dans cette position, l’action du cycliste
ne provoque pas la rotation du pédalier par rapport au vélo. La force
résultante ne crée pas de moment au point A.
Le vecteur moment, qui en général n’est pas représenté graphiquement pour ne pas être confondu
avec un vecteur force résultante, contient trois informations :
nous informe sur la direction de l’axe, passant par le
point ou est exprimé le moment, autour duquel la
la direction force résultante à tendance à provoquer ou à
empêcher un mouvement de rotation du solide.
z dans notre exemple.
Les moments sont reliés par une relation identique à celle reliant les vecteurs d’un champ des vitesses
d’un solide indéformable.
Nous retiendrons que pour faire le bilan des effets d’une action mécanique i agissant au point C sur
un solide j, on utilise le torseur suivant :
Ri j
Ti j avec MA,i j AC Ri j
AMA,i j
Torseurs particuliers
Un torseur dont le moment est nul est appelé torseur Un torseur dont la résultante est nulle est
glisseur : appelé torseur couple :
Ri j 0
Ti j Ti j
P(C ,Ri j )
0 P C
Cela signifie que l’action mécanique de i j ne va Il porte ce nom car il résulte de l’association de
deux forces résultantes de directions opposées,
pas provoquer, modifier ou empêcher un
de même intensité, de droites d’action non
mouvement de rotation du solide autour d’un axe confondues. Leur somme est nulle mais le
passant par n’importe quel point de la droite moment est non nul. On peut qualifier le résultat
d’action (C ,Ri j ) . d’effort tournant « pur ».
Ce torseur est invariant pour tous les points P de
Ce torseur est invariant pour tous les points l’espace. En effet :
P (C ,Ri j )
MB,i j MA,i j BA Ri j MA,i j
0
L’action d’un vérin peut être modélisée par une force de droite d’action passant par ses
points d’attache :
T1 2
vérin
F12 v
avec v
BC
P(C ,v )
0 BC
L’action mécanique du stator d’un moteur électrique sur son rotor est modélisée par
un couple orienté par l’axe du moteur :
T1 2
moteur
0
P
C12 u
Remarque : le rotor est l’axe du moteur. Il est aussi en liaison pivot par rapport au stator.
II.4 Actions mécaniques transmissibles par les liaisons parfaites glissière et pivot
Les liaisons entre pièces permettent de contrôler les mouvements
relatifs, mais aussi de transmettre des actions mécaniques.
Si on applique une force ou un moment suivant les autres axes, ceux-ci seront transmis à 2.
Pour une liaison glissière de direction x : Pour une liaison pivot d’axe (O, x) :
R12
R T12 avec MP ,12 x 0
T12 12 avec R12 x 0 P(O , x )
MP ,12
P
MP ,12
III.2 Milieu extérieur, milieu intérieur et action extérieure d'un ensemble isolé
Isoler un ensemble de n (avec n 1 ) solides consiste à définir une frontière fictive qui
englobe l’ensemble isolé et à définir un milieu intérieur (noté E ) et un milieu extérieur
(noté E ) .
Une action mécanique extérieure est une action mécanique ayant pour origine un
élément du milieu extérieur ( i E ) et pour cible tout ou partie du milieu intérieur
( j E ).
Dans les modèles étudiés, le milieu intérieur est constitué n (avec n 1 ) solides supposés
indéformables. On notera Ti j , avec i E et j E , le torseur d’une action du milieu extérieur sur
le solide j appartenant à l’ensemble isolé E .
Après avoir exprimé ces vecteurs dans une seule et unique base (x , y , z ) , chacune de ces équations
vectorielles donne 3 équations scalaires, soit 6 équations scalaires au total :
RE E x 0 MA,E E x 0
RE E y 0 MA ,E E y 0
RE E z 0 MA,E E z 0
Un graphe d’analyse est un graphe des liaisons complété des actions mécaniques
sollicitant le mécanisme étudié. Il permet de recenser efficacement les actions
mécaniques extérieures à un ensemble isolé.
Pour déterminer l’action fournie par un des actionneurs d’une chaîne ouverte pour la
maintenir en équilibre dans une position imposée, il faut :
1. isoler l’extrémité de la chaîne en conservant l’actionneur à dimensionner comme
action extérieure. Cela revient à choisir une frontière d’isolement qui coupe la
liaison en parallèle de l’actionneur à dimensionner mais aucune autre liaison ;
2. faire l’inventaire les actions mécaniques extérieures à l’ensemble isolé à partir du
graphe de structure ;
3. si le degré de liberté de la liaison en parallèle de l’actionneur à dimensionner est :
- une translation : appliquer le théorème de la résultante statique en projection
sur la direction de la translation,
- une rotation : appliquer le théorème du moment statique, en un point de l’axe
de rotation, en projection sur la direction de l’axe.