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Cours Absorption L3 RP
Cours Absorption L3 RP
II-1 Généralités
L’absorption consiste en un transfert de matière entre une phase gazeuse et une phase liquide.
Cette dernière est constituée d’un corps pur ou d’un mélange de constituant (solvant). Par
ailleurs, on admet que la phase gazeuse est formée uniquement par deux composants : celui
qui est en transfert « soluté » et le gaz porteur inerte appelé « diluant ».
L’opération consiste à laver un mélange gazeux par un liquide dans le but de dissoudre l’un
des constituants gazeux dans le liquide. Le composé dissous peut être récupéré par exemple
par distillation et le solvant sera recyclé dans la colonne d’absorption.
La désorption ou strippage est l'inverse du processus d'absorption dans lequel l'absorbant est à
nouveau retiré du solvant (figure 1).
o la fraction de gaz non absorbé doit présenter une très grande pureté
o Les constituants devant être séparés sont fortement acides ou subissent une
réaction thermiquement réversible avec le solvant
Si le but de l’opération est de produire une solution spécifique par exemple : la fabrication de
l’acide chloridrique, le solvant est spécifié par la nature du produit. Par contre, si le but
recherché est de récupérer ou d’éliminer un constituant du mélange gazeux, alors plusieurs
choix sont possibles. Dans ce cas, le solvant doit présenter les caractéristiques suivantes :
o Un solvant moins volatil afin d’éviter la perte de solvant avec le gaz saturé
C = f (P, T)
yA = (HA/PT).xA
Il est important de noter que, si le système n'est pas isotherme et/ou isobare (comme dans le
cas de l'opération de distillation), la ligne d'équilibre n'est plus linéaire
II-5-1 Le montage :
Le schéma ci-dessus est un schéma typique d’une colonne d’absorption dans laquelle les deux
phases, mélange gazeux et solvant liquide circulent à contre courant. Le mélange gazeux (G 1,
Y1) ou (Vin, yin) entre en bas de la colonne, abandonne une partie du soluté A (constituant
soluble dans le solvant) et sort par l’extrémité supérieure (G2, Y2) ou (Vout, yout). La phase
liquide (L2, X2) ou (Lin, yin)) (le solvant) est introduite au sommet de la colonne, s’enrichit
progressivement en constituant A et s’évacue en bas de la colonne (L1, Y1) ou (Lout, xout).
Le calcul d’une colonne d’absorption se fonde spécialement sur les bilans et sur la loi
d’équilibre entre phase et à pour but de déterminer le nombre d’étages théoriques nécessaires
pour une séparation donnée.
Pour le constituant soluble A, l’équation de base dans toute la colonne s’exprime comme ;
Pour que le bilan énergétique soit automatiquement satisfait, nous devons supposer que :
X1, X2 : le rapport molaire du soluté A dans la phase liquide (mole de A/mole de solvant)
respectivement au pied et en tête de la colonne.
Y1, Y2 : le rapport molaire du soluté A dans la phase gazeuse (mole de A/mole de B), avec B
étant le gaz inerte respectivement au pied et en tête de la colonne.
Il est important de noter que, pour que les débits du liquide et de gaz soient constants, en
particulier pour les mélange concentré (phase liquide ou gazeuse), nous ne pouvons pas
utiliser les débits globaux ou totaux de gaz et de liquide.
En d'autres termes,
le débit de liquide L doit être le débit molaire ou massique du solvant non volatil
le débit de gaz G doit être le débit molaire ou massique du gaz porteur insoluble (gaz
inerte).
L2X2 + GY = LX + G2Y2
Le diagramme qui suit, est utilisé pour le calcul d’une colonne d’absorption. On y représente
la courbe d’équilibre dans les coordonnées du diagramme XA, YA (rapports molaires) :
Ainsi :
étage i
Il faut noter que la droite opératoire se situe au dessus de la courbe d’équilibre pour
l’opération d’absorption relativement à l’opération de distillation (droite opératoire en dessous
de la courbe d’équilibre). Ceci est dû au fait qu’au cours de l’absorption, le soluté est transféré
de la phase gazeuse (c'est-à-dire le mélange gazeux) vers la phase liquide (c'est-à-dire le
solvant), qui est en sens opposé de l'opération de distillation, dans laquelle le soluté (ou le
composant plus volatil) est transféré de la phase liquide vers la phase gazeuse (vapeur).
(3)
Dans la figure B, l'intersection des lignes d'équilibre et d'opératoire se produit au sommet (en
tête) de l'absorbeur. Cette condition représente le taux de solvant requis pour éliminer une
quantité maximale de soluté. Ce taux de solvant peut être calculé à partir de l'expression
suivante:
(4)
L'équation (3) est exactement la même que l'équation (4) sauf dans ce cas les compositions au
pied de la colonne sont fixées de sorte que la pente maximale de la droite opératoire se produit
lorsque celle ci coupe la courbe d'équilibre en tête de la colonne.
La figure C montre le cas lorsque la droite opératoire devient tangente à la courbe d'équilibre.
Le rapport minimum des débits liquide-vapeur pour ce cas peut être déterminé à partir de :
(5)
Y = (L/G) X – (L/G) X2 + Y2
L3 Licence Raffinage et Pétrochime Page 8
Y1
L’/G
L’’’/G
L’’/G
dte opératoire
Y
Lmin/G
C. d’équilibre
Y2
X2 X X1max
Si on diminue le débit de solvant L en fixant Y 1, Y2, X2 et le débit du gaz G, il est évident que
la composition du soluté A dans le solvant sera grande. Ainsi la pente de la droite opératoire
va diminuer jusqu’à ce qu’elle atteigne une valeur limite correspondant à :
X1max est déterminé graphiquement, comme il est indiqué sur la figure ci-dessus.