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Tableau 1. Classification K/DOQI selon le GFR de prévoir la fréquence d’administration du médicament (nom-
l’insuffisance rénale chronique bre de prises journalières) pour obtenir la concentration
K/DOKI = Kidney Disease Outcome Quality Initiative ; GFR = glomerular plasmatique souhaitée. Typiquement, un plateau de con-
filtration rate, taux de filtration glomérulaire. centration steady state est obtenu après environ trois à quatre
Stade Description GFR T1/2. Après l’arrêt de l’administration d’un médicament, son
(ml/min/1,73 m2) élimination est de 97% après cinq T1/2.
1 Maladie rénale avec GFR normal M 90
2 Maladie rénale avec faible baisse GFR 60-89 ALTÉRATIONS PHARMACOCINÉTIQUES
3 Baisse modérée GFR 30-59 EN CAS D’INSUFFISANCE RÉNALE
4 Baisse sévère GFR 15-29 Nous allons décrire maintenant les altérations pharmaco-
cinétiques provoquées par l’IRC sur l’absorption, la distribu-
5 Insuffisance rénale terminale l 15 ou dialyse
tion, le métabolisme et l’élimination des médicaments.3
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particulier pour les céphalosporines, les pénicillines et les une hypervolémie (par exemple des œdèmes ou de l’as-
sulfamidés. De même, le Vd peut augmenter en présence cite) peuvent même avoir besoin d’une dose de charge
d’œdème et être diminué chez un patient déshydraté ou plus importante en raison d’une augmentation du Vd. C’est
sarcopénique. Il est difficile de prédire les conséquences particulièrement le cas chez les patients de soins intensifs
cliniques de ces altérations. avec une IRA. Au contraire, chez un patient déshydraté (Vd
diminué), on réduira la dose initiale.
Métabolisme
Le métabolisme rénal joue un rôle dans l’élimination Dose de maintien et ajustement en fonction
des médicaments. L’urémie peut l’influencer en diminuant du GFR
la biotransformation et l’élimination de métabolites actifs Après la dose initiale, il faut continuer avec une dose
ou toxiques. Les céphalosporines, le métronidazole et la de maintien pour garder une concentration plasmatique
nitrofurantoïne, par exemple, ont des métabolites actifs stable, un steady state. Si une activité pharmacologique im-
ou toxiques.6 médiate n’est pas urgente, la dose de charge peut être
Les tables d’adaptations posologiques des médicaments omise et le steady state est graduellement obtenu par l’ad-
sont souvent dérivées d’études chez des patients avec ministration de la dose de maintien.
une IRC stable. Ces recommandations sont souvent extra- En général, deux méthodes sont utilisées pour adapter
polées aux patients sévèrement malades avec une insuffi- la dose de maintien chez les patients avec IRC ; soit en
sance rénale aiguë (IRA). Il faut savoir que la biotransfor- augmentant l’intervalle des prises, soit en diminuant la
mation est conservée au début de l’atteinte rénale aiguë dose. Ces méthodes peuvent être utilisées seules ou en
et que cette extrapolation peut amener à sous-doser les combinaison. En diminuant la dose et en gardant le même
médicaments chez les patients avec IRA.5 intervalle de prises, on garde une concentration plasmati-
que plus constante avec le risque toutefois d’une toxicité
Elimination si l’intervalle est inadéquat pour permettre l’élimination du
L’élimination des médicaments dépend du taux de filtra- médicament. En gardant la même dose et en augmentant
tion glomérulaire (GFR), de la taille des molécules et de l’intervalle de prises, on laisse plus de temps pour l’élimi-
leur liaison aux protéines. En cas d’IRC, elle est prolongée si nation du médicament avant la prochaine dose avec un
elle est dépendante d’un transport actif au niveau du tubu- plus grand risque de concentration infrathérapeutique,
le rénal. C’est le cas de la pénicilline G et du triméthoprime. surtout à la fin de l’intervalle.
La mesure de la concentration plasmatique d’un médi-
cament – lorsqu’elle est possible – permet d’établir une
DOSAGE THÉORIQUE EN CAS D’INSUFFI-
relation entre concentration et effets et facilite ainsi
SANCE RÉNALE 6 l’adaptation de la posologie.
L’évaluation clinique commence toujours par une prise Les recommandations pour l’adaptation posologique des
d’anamnèse détaillée et un examen physique. Il faut con- médicaments se retrouvent dans plusieurs sources.6,8-11
naître l’histoire médicamenteuse avec la possibilité d’aller- Une étude a comparé quatre sources différentes et a pu
gie ou de toxicité, ainsi que la prescription actuelle. On re- mettre en évidence des recommandations différentes et
cherche alors les possibles interactions médicamenteuses parfois contradictoires.12 Ces guides divisent souvent l’IRC
et les effets indésirables. Il ne faut pas oublier que les pa- en trois catégories en fonction du GFR ; moins de 10 ml/
tients avec une IRC sont souvent polymorbides et prennent min/1,73 m2, entre 10 et 50 ml/min/1,73 m2 et plus de 50
de nombreux médicaments. En moyenne, les patients en ml/min/1,73 m2. Cette classification ne correspond malheu-
dialyse reçoivent onze médicaments différents et ont une reusement pas au stade de l’IRC des K/DOQI.
incidence trois fois plus élevée d’effets secondaires que Après toutes ces constatations et réserves, nous avons
les patients avec une fonction rénale normale.7 dressé un tableau pratique pour l’adaptation des antibio-
Il faut ensuite estimer si le patient est hypervolémique, tiques chez les patients avec IRC (tableau 2). Ces recom-
euvolémique ou hypovolémique ce qui nous renseignera mandations peuvent être utilisées pour débuter un traite-
sur le Vd et la biodisponibilité médicamenteuse comme ment et devront être individualisées en fonction de la
nous l’avons vu. réponse clinique et des concentrations plasmatiques.
L’atteinte d’autres organes excréteurs, comme le foie par
exemple, doit nous dicter la prudence dans la prescription ANTIBIOTIQUES ET TOXICITÉ RÉNALE 3,13,14
médicamenteuse en raison de l’absence de voie alternati- (tableau 3)
ve pour le métabolisme et l’élimination des médicaments.
Nécrose tubulaire aiguë
Dose de charge (initiale) 3 Quand un antibiotique ou son métabolite a une action
Le but d’une dose de charge est d’obtenir rapidement toxique directement sur le tubule rénal, une nécrose tubu-
une concentration plasmatique thérapeutique. Une erreur laire aiguë peut se développer. L’atteinte est générale-
fréquente dans l’administration de médicaments à des ment dose-dépendante et touche préférentiellement le
patients avec une IRC est de réduire cette dose initiale. tubule proximal.
Dans la plupart des cas, une dose de charge normale doit
être administrée – même en cas d’IRC sévère – afin d’ob- Aminoglycosides
tenir rapidement un effet thérapeutique. Les patients avec Les aminoglycosides ont une excellente activité bacté-
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Aminoglycosides*
Amikacine** (Amikin) 15 mg/kg D&I 100% ** **
1 x par jour 1 x par jour 1 x par jour à 1 x par 3 jours 1 x par 2 à 3 jours
Gentamicine** (Garamycine) 5-7 mg/kg D&I 100% ** **
1 x par jour 1 x par jour 1 x par jour à 1x par 3 jours 1 x par 2 à 3 jours
Netilmicine** (Netromycine) 6 mg/kg D&I 100% ** **
1 x par jour 1 x par jour 1 x par jour à 1x par 3 jours 1 x par 2 à 3 jours
Tobramycine** (Obracine) 5-7 mg/kg D&I 100% ** **
1 x par jour 1 x par jour 1 x par jour à 1x par 3 jours 1 x par 2 à 3 jours
Antifongiques
Amphotéricine B (Fungizone) 0,4 à 1 mg/kg
1 x par jour I 1 x par jour 1 x par jour 1 x par jour à 1 x par 2 jours
Capsofungine (Cancidas) Pas d’ajustement
Fluconazole (Diflucan) 200 à 400 mg D 100% 50% 50%
1 x par jour
Itraconazole (Sporanox) i.v. 200 mg 100% Pas recommandé Pas recommandé
2 x par jour 2 x par jour si GFR l 30
Itraconazole (Sporanox) p.o. 100 à 200 mg D 100% 100% 50%
2 x par jour
Voriconazole (Vfend) i.v. 6 mg/kg pour 2 premières doses, 100% Pas recommandé Pas recommandé
puis 4 mg/kg 2 x par jour
2 x par jour
Voriconazole (Vfend) p.o. Pas d’ajustement
Antiviraux
Aciclovir*** (Zovirax) i.v. 5 à 10 mg/kg D&I 100% 100% 50%
3 x par jour 1 à 2 x par jour 1 à 2 x par jour
Aciclovir p.o. (Zovirax) 200 à 800 mg D&I 100% 100% 200 mg
2 à 6 x par jour 2 x par jour
Valaciclovir (Valtrex) 500 à 1000 mg 100% 100% 500 mg par jour
2 à 3 x par jour 1 à 2 x par jour
Carbapénèmes
Ertapénem (Invanz) 1g D 100% 100% 50%
1 x par jour
Imipénem (Tienam) 0,25 à 1 g D 100% 50% 25%
4 x par jour
Méropénem (Meronem) 1g D&I 100% 100% 50%
3 x par jour 3 x par jour 2 x par jour 1 x par jour
Céphalosporines
Céfaclor (Ceclor) 250 à 500 mg D 100% 50 à 100% 50%
3 x par jour
Céfazoline (Kefzol) 1à2g
3 x par jour I 3 x par jour 2 x par jour 1 x par jour à 1x par 2 jours
Céfépime (Maxipime) 2g D&I 100% 50 à 100% 25 à 50%
2 à 3 x par jour 2 à 3 x par jour 1 x par jour 1 x par jour
Céfixime (Céphoral) 200 mg D 100% 75% 50%
2 x par jour
Céfotaxime (Claforan) 1à2g
3 x par jour I 2 à 3 x par jour 1 à 2 x par jour 1 x par jour
Cefpodoxime (Podomexef) 200 mg
2 x par jour I 2 x par jour 1 x par jour 1 x par jour
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Tableau 2. Suite
Tableau 3. Antibiotiques et toxicité rénale 3,13,14 en fonction du GFR. Le suivi des taux plasmatiques est es-
sentiel.
Nécrose tubulaire aiguë • Amphotéricine B
• Aminoglycosides • Céphalosporines
• Amphotéricine B
Amphotéricine
• Fluoroquinolones
• Certaines céphalosporines – Ciprofloxacine L’amphotéricine B (Fungizone) a un large spectre d’ac-
– Céfaclor > céfazoline > – Lévofloxacine tivité, ce qui en fait un antibiotique attrayant pour les dif-
ceftazidime • Pénicillines férentes infections fongiques. Son potentiel néphrotoxique
– Amoxicilline
Néphropathie par dépôt – Amoxicilline/clavulanate
est grand. Il provoque une vasoconstriction artérielle systé-
de cristaux – Flucloxacilline mique et rénale, induit des lésions ischémiques et augmente
• Aciclovir – Pénicilline G la perméabilité des membranes au sodium et au potassium.
• Aminopénicilline – Pipéracilline/tazobactam Afin de prévenir cette atteinte, il faut maintenir une
– Amoxicilline • Sulfamidés
• Nitrofurantoïne • Vancomycine bonne volémie chez les patients recevant cet antibiotique.
• Quinolones Des préparations liposomales (AmBisome, Abelcet) sont
– Ciprofloxacine Néphrolithiase moins néphrotoxiques, mais plus onéreuses. En cas d’IRC,
– Norfloxacine • Aminopénicilline
• Sulfamidés – Amoxicilline
on essayera de choisir un autre antifongique.
• Nitrofurantoïne
Néphrite interstitielle aiguë • Quinolones Néphropathie sur dépôt de cristaux
immuno-allergique – Ciprofloxacine Les cristaux de différents antibiotiques peuvent préci-
• Aciclovir – Norfloxacine
• Aminoglycosides • Sulfamidés piter dans le rein et produire une atteinte rénale. L’IRA se
développe le plus souvent par précipitation des cristaux
au niveau du tubule distal, en raison de leur relative inso-
ricide sur les bactéries Gram négatif et sont largement uti- lubilité dans l’urine. Une réaction cellulaire au niveau de
lisés lors d’infections graves. La néphrotoxicité des amino- l’interstice peut accompagner la déposition intraluminale
glycosides est bien connue et documentée.14,15 Ils sont tubulaires des cristaux.
peu liés aux protéines et éliminés par le rein. Ils s’accumu- Le principal facteur de risque favorisant le dépôt de
lent et provoquent des dommages au niveau des cellules cristaux au niveau rénal est l’hypovolémie. Chez les pa-
tubulaires proximales. La néphrotoxicité apparaît classi- tients avec une IRC, un dosage trop important est égale-
quement après 5 à 10 jours de traitement. Généralement, ment contributif, ainsi que le pH urinaire.
l’atteinte est réversible après l’arrêt du traitement, mais
peut prendre plusieurs jours. Aciclovir17
En augmentant la dose initiale et en prolongeant le L’aciclovir (Zovirax) est un bon exemple car il est quasi-
temps entre deux prises (une fois par jour), on peut dimi- ment insoluble dans l’urine et peut donc précipiter, parti-
nuer la néphrotoxicité des aminoglycosides.16 Cette stra- culièrement dans la lumière du tube distal. L’IRA est géné-
tégie permet un effet post-antibiotique prolongé et laisse ralement asymptomatique et se développe en 24 à 48 heu-
la possibilité d’augmenter l’intervalle de prises en conser- res après l’administration d’aciclovir. L’examen des urines
vant un effet bactéricide identique. met en évidence des cristaux, une hématurie et une pyurie.
Les recommandations actuelles sont d’éviter les ami- L’atteinte est réversible à l’arrêt du traitement.
noglycosides autant que possible chez les patients avec Pour prévenir cette néphrotoxicité, l’administration de
IRC. Si l’on doit toutefois les utiliser, il faut commencer cet antibiotique doit se faire lentement sur une à deux
avec une dose de charge et adapter la dose de maintien heures. Le patient doit être correctement hydraté afin de
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maintenir une bonne diurèse, prévenant ainsi la déposi- avec une couverture aussi bien des bactéries Gram positif
tion de cristaux dans les tubules. que négatif, une bonne pénétration tissulaire, ainsi qu’une
excellente biodisponibilité. La plupart des fluoroquino-
Néphrite interstitielle aiguë immuno- lones, à l’exception de la moxifloxacine (Avalox), ont une
allergique18 excrétion urinaire et nécessitent une réduction de la dose
La néphrite interstitielle aiguë (NIA) est une atteinte in- en cas d’IRC. Pour assurer une concentration tissulaire
flammatoire des tubules rénaux, ainsi que de l’interstice. adéquate, une dose de charge doit être donnée si la dose
La plupart des cas de NIA sont des réactions d’hypersen- de maintien est adaptée. Le Vd ne semble pas se modifier,
sibilité aux médicaments. Les antibiotiques, les bêtalac- même chez les patients avec une IRC sévère. Les fluoro-
tamines (pénicilline, céphalosporine) en particulier, sont quinolones et particulièrement la ciprofloxacine (Ciproxine)
communément impliqués dans les NIA. sont chélatées par les anti-acides contenant de l’aluminium
La NIA se présente comme une IRA oligurique apparais- ou du magnésium (par exemple Alucol) et les chélateurs du
sant environ deux semaines après l’exposition à l’antibioti- phosphate (carbonate ou acétate de calcium), avec le risque
que, mais pouvant survenir plus précocement si le patient de taux infrathérapeutique en cas de prise conjointe. Les
a déjà été sensibilisé auparavant. Les manifestations sys- patients prenant un chélateur du phosphate doivent res-
témiques d’une NIA sur bêtalactame ou sulfamidés sont pecter un intervalle d’au moins deux heures entre la prise
de la fièvre, une éosinophilie et un rash cutané. Sur le plan de la fluoroquinolone et du chélateur.
rénal, on constate une IRA, une pyurie stérile, une éosino-
philurie et une légère protéinurie (l1 g par jour). La récupé- Sulfamidés
ration de la fonction rénale peut prendre des semaines, voire Les sulfamidés peuvent induire des hypoglycémies en
des mois. L’administration de stéroïdes à un dosage de 0,5 raison de similarités structurelles avec les sulfonylurés. Le
à 1 mg/kg/j pourrait être bénéfique dans certaines situations. sulfaméthoxazole (Bactrim) peut stimuler la sécrétion d’in-
suline et modifier la liaison aux protéines des sulfonylurés.
ANTIBIOTIQUES ET INSUFFISANCE RÉNALE
CHRONIQUE Vancomycine
La vancomycine est un glycopeptide avec une activité sur
Antifongiques les bactéries Gram positif. Sa pharmacocinétique est com-
Le voriconazole (Vfend) ne doit pas être donné par voie plexe chez les patients avec IRC. Elle est éliminée par le
intraveineuse chez les patients avec une IRC de stade 3 ou rein et sa demi-vie est augmentée en cas d’IRC, de même
plus car son transporteur, le sel de sodium de l’éther que son Vd. Elle nécessite une dose de charge chez les pa-
butylsulfonique de la bêtacyclodextrine (SBECD), peut s’ac- tients en surcharge volémique, avec ensuite une augmen-
cumuler et provoquer une toxicité tubulaire. La forme orale tation de l’intervalle de prise et le suivi du taux plasmatique.
du voriconazole a une excellente biodisponibilité et ne
requiert pas d’adaptation posologique en cas d’IRC. Autres
La nitrofurantoïne (Furadantine) a un métabolite toxi-
Antibactériens que qui peut s’accumuler en cas d’IRC et provoquer une
Céphalosporines neurite périphérique.
La plupart des céphalosporines ont une demi-vie pro-
longée en cas d’IRC et nécessitent une réduction de la dose Remerciements
de maintien. Elles ont un effet bactéricide continu, qui est Au Pr Antoine de Torrenté et au Dr Daniel Genné pour leur lecture
dépendant du temps durant lequel le taux tissulaire est au- attentive. Je remercie la Dresse Belén Ponte pour ses suggestions et
son soutien inconditionnel.
dessus de la concentration minimale inhibitrice. Contraire-
ment aux aminoglycosides, elles ont peu d’effet post-anti-
biotique. On adaptera la dose de maintien en gardant le Implications pratiques
même intervalle de prises. La dose de charge reste la même,
afin d’obtenir rapidement un effet thérapeutique. Enfin, les > Lors de la prescription d’un antibiotique chez un patient avec
céphalosporines étant éliminées par le rein, leur effet sera une insuffisance rénale chronique, on évalue en premier lieu
diminué pour traiter une infection urinaire ou un kyste l’importance de l’atteinte rénale en calculant le GFR (www.
kdoqi.org (GFR calculator))
rénal infecté, en cas d’IRC. Pour cette raison, des doses plus
importantes seront nécessaires dans ces indications. > On s’assure de l’intégrité du métabolisme hépatique
Pénicillines > On établit une dose de charge si nécessaire
Les remarques faites pour les céphalosporines sont > On décide de la dose de maintien, en s’aidant des recom-
également valables pour les pénicillines. mandations disponibles (tableau 2) ; soit en réduisant la dose,
Une concentration sérique excessive de pénicilline G soit en augmentant l’intervalle de prises, soit les deux
injectable peut être associée à une toxicité neuromuscu-
laire, des myoclonies, des convulsions et un coma. > On recherche de possibles interactions médicamenteuses
> On vérifie la concentration plasmatique de l’antibiotique cha-
Quinolones que fois que possible
Les fluoroquinolones ont un large spectre d’activité
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