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CHAPITRE 

3: ORIGINE PREFERENTIELLE

Dans le cadre de ce chapitre nous mettrons en relief les principes de base pour une nouvelle
approche de l’origine préférentielle qui intègre les règles simple et favorables en ce qui concerne la
détermination de l’origine préférentielle et les responsabilités des opérateurs économiques et autorités
publiques dans l’établissement et le contrôle de l’origine préférentielle.

I- Règles simples et favorables pour la détermination de l’origine préférentielle

L’origine préférentielle : c’est tout simplement la provenance qui est déterminé dans le cadre d’une
politique tarifaire. C’est en d’autres termes l’origine ou un Etat a déterminé des clauses liées à un
traitement particulier de certains produits issus d’un certain pays.

Il s’agit des règles de base pour déterminer l’origine préférentielle. Si nous prenons les produits de la
pêche par exemple entièrement obtenus, on peut se baser sur les produits de la pêche au moyen de la
nationalité du navire ; l’origine du poisson devrait être fondée sur le pavillon, l’immatriculation et des
conditions simplifiées tout en état adéquates concernant la propriété. Les produits suffisamment
ouvrés ou transformés, les regles d’origine de base dans les régimes préférentiels en cause doivent
traduire la fois les capacités de production des pays et des opérations de transformation constituant une
réelle valeur ajoutée dans le pays. Un produit résultant de l’ouvraison ou de la transformation de
matière non originaire importé serait considéré comme originaire si la valeur ajoutée dans le pays est
au mois égal à un certain seuil (teneur en valeur locale ou régionale minimale).

Remarque :

Le cumul de l’origine comme composante de l’intégration régionale ne peut prendre effet qu’au
sein des zones ou groupements régionaux cohérents où :

- le commerce préférentiel et le cumul font partie d’un processus global de réelle intégration
économique ;
- Le cumul est fondé sur des accords de libre échange ou résulte de régimes autonomes ;
- Le traitement préférentiel est octroyé aux produits aux produits selon l’application des regles
d’origine identiques ;
- Un cadre administratif légal a été développé dans les pays concernés et entre eux pour gérer et
contrôler par une coopération administrative appropriée, l’origine des produits bénéficiant du
cumul.
II- Responsabilités des opérateurs économiques dans l’établissement et le contrôle de
l’origine préférentielle
II.1- Déclaration de l’origine par l’importateur qui sollicite la préférence
- L’importateur est responsable des renseignements contenus dans sa déclaration douanière et
de la dette douanière éventuelle née en raison d’une déclaration erronée, sans préjudice du non
recouvrement de droits justifiés par des « erreurs actives » des autorités compétentes. Comme
d’autres éléments à prendre en compte lors de la déclaration douanière de marchandises, une
déclaration incorrecte du caractère originaire des produits pour lesquels des préférences sont
sollicités ferait partie du risque commercial encouru par l’importateur.
- Les droits et obligations fondamentaux des importateurs qui sollicitent le traitement
préférentiel sur la base de déclarations établies par les fournisseurs étrangers doivent être
clarifiés. Il s’ensuit qu’il faut définir :
 Les conditions dans lesquelles les autorités douanières du pays d’importation peuvent
mettre en doute l’origine déclarée et imposer des preuves supplémentaires ;
 La charge de la preuve dans le cas ou les autorités douanières mettent en cause l’origine
déclarée ;
 L’obligation imposée à ces autorités, dans ce cas et à la demande de l’importateur, de
demander une vérification ultérieure par les autorités du pays exportateur ;
 Les situations ou les autorités douanières sont en droit de refuser le traitement préférentiel,
sans préjudice des procédures d’appel auxquelles peut recourir l’importateur.
- Ces éléments de procédure, valables au moment où une préférence est sollicitée doivent être
adaptés à l’éventualité de contrôle ultérieure de la déclaration douanière en vertu de laquelle
les préférences ont déjà été octroyées.
- Pour aider l’importateur à garantir sa déclaration d’origine, des clauses spécifiques sur la
conformité aux conditions d’origine doivent être introduites dans les opérations commerciales
entre importateurs et exportateurs y compris la définition des responsabilités dans l’hypothèse
des défaillances et la possibilité de transmettre des déclarations d’origine par des moyens
électroniques.

II.2- Déclaration de l’origine par l’exportateur

- Il faut une immatriculation préalable par les autorités du pays exportateur, afin de recenser les
exportateurs autorisés à opérer dans un régime préférentiel donné. L’immatriculation des
exportateurs doit nécessiter l’accès aux états et compte financiers concernés. Sans affaiblir les
contrôles, elle doit également empêcher la discrimination contre les petits opérateurs ;
- Le caractère originaire doit être établi, et l’attestation d’origine doit être produite par les
exportateurs enregistrés eux-mêmes ;
- L’exportateur doit être en mesure de prouver à l’importateur qu’il est immatriculé dans le pays
d’exportation ;
- Les déclarations doivent préciser pourquoi les produits exportés peuvent être considérés
comme originaires dans le pays bénéficiaire, en utilisant des formulaires normalisés ou s’ils
sont sous forme électronique des documents électroniques ou des messages normalisés.
L’accomplissement de ces formalités doit être facilité par une simplification des regles.
- Les flux d’informations au sujet des exportations préférentiels entre exportateurs et autorités
des pays exportateurs doivent être améliorés afin de favoriser le suivi adéquat des activités de
l’exportateur et permettre les contrôles ultérieurs.
En somme il était question de rappeler les règles simples pour déterminer l’origine
préférentiel qui nous a permis d’exposer certains cas et principes de cumul en zone
d’intégration ; l’exposition en ce qui concerne l’importateur et l’exportateur en fonction des
déclarations d’origine nous a permis de connaitre quelques modalités y afférentes. Que pensez
de l’origine non préférentielle ?

CHAPITRE 4: ORIGINE NON PREFERENTIELLE

Il s’agira ici de mettre en évidence quelques risques courus par les entreprises en cas de fraude sur
l’origine ; et par la suite d’exposer l’origine non préférentielle.

I- Risques courus par les entreprises en cas de fraude sur l’origine


Il relève de l’intérêt de l’importateur de faire en sorte que les marchandises soumises à
l’importation puissent passer plus facilement la barrière tarifaire et non tarifaire. L’origine
des marchandises joue un rôle capital ; certains opérateurs prennent le risque de frauder
sur l’origine en espérant être plus compétitif : cette technique consiste à faire passer une
marchandise d’origine non préférentielle pour une marchandise d’origine préférentielle.
Un changement d’origine peut s’avérer rentable ; les opérateurs qui fraudent sur l’origine
prennent plus de soins lorsqu’ils organisent une opération d’importation. A titre
d’exemple : l’affaire « chemisettes » : un entrepreneur français a été poursuivi car il a
importé en 1982 en connaissance de cause 23000 chemisettes en les déclarant originaires
d’Italie. En réalité ces marchandises n’avaient pas que transiter par le territoire italien.
L’enquête a établi que ces marchandises étaient d’origine turque. Cette déclaration
frauduleuse a eu pour but d’échapper à l’application des mesures d’ordre tarifaire et non
tarifaire. Il faut préciser également qu’en vue de dissimuler l’origine turque des
marchandises, l’opérateur économique a apposé des étiquettes portant des mots « made in
italy ». Alors toute entreprise faisant l’objet de toute fraude serait soumise à des poursuites
judiciaires car ceci pourrait entrainer des fausses perceptions douanières par les Etats !!
II- L’ORIGINE NON PREFERENTIEL ET HARMONISATION
L’origine non préférentiel : c’est l’origine ou la provenance déterminé dans la
politique non tarifaire ; c'est-à-dire que c’est l’origine n’incluant aucun traitement précis
par rapport à un produit et par rapport à un pays bien précis, en clair il n’ya aucune
spécification (avantage fiscal) par rapport à la provenance d’un produit pour un pays.
Les états membres du GATT/OMC ont convenu que par « règle d’origine non
préférentielle » s’entendront « des lois, réglementations et détermination administratives
d’application générale appliquées par tout membre pour déterminer le pays d’origine des
marchandises, à condition que ces règles d’origine ne soient pas liées à des régimes
commerciaux contractuels ou autonomes qui donnent lieu à l’octroi de préférences
tarifaires ». Le texte de l’accord prévoit que les travaux d’harmonisation des règles
d’origine doivent être réalisés par le comité des règles d’origine (CRO) de l’OMC ».
L’objectif de l’accord est de parvenir à une harmonisation des règles d’origine non
préférentielles et de faire en sorte que ces règles ne créent pas d’obstacles au commerce
international. Les règles d’origine devraient être appliquées de manière générale ; elles ne
doivent pas être utilisées comme un instrument visant à favoriser la réalisation des
objectifs en matière de commerce.
En somme il était question d’illustrer les risques courus par les entreprises en cas de
fraude ; par ailleurs nous avons donné le sens d’origine non préférentiel et en outre nous
avons présenté origine non préférentiel et harmonisation. L’origine non préférentielle
peut-elle influencer les opérations de dédouanement ?

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