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ADF 2007 – Communications orales Ann Dermatol Venereol

2007;134:1S30-1S62

61 malades en rémission complète à 6 semaines revus (un patient Mais ces résultats méritent d’être confirmés par une étude randomi-
perdu de vue), nous avons noté 28,3 % de rechute (17 cas). A 6 mois, sée avec un recul plus long.
41 des 43 malades qui étaient toujours en rémission complète à
3 mois ont été examinés (2 malades sont perdus de vue) et nous Références
avons observé 14,6 % de rechute (6 cas). Aucun effet secondaire
majeur n’a été rapporté chez nos patients durant toute la période de 1. Snyder RA, Schwartz RA, Schneider JS, Elias PM. Intermittent megadose
l’étude. corticosteroid therapy for generalized lichen planus. J Am Acad Dermatol
Conclusion : Les résultats de cette étude montrent que le dipropio- 1982;6:1089-90.
nate et phosphate disodique de bétaméthasone constituent une bon- 2. Gbery I, et al. Med d’Afr Noire 1993;40:625-8.
ne alternative thérapeutique au cours du lichen plan cutané étendu. 3. Lemonnier E, et al. Dermatology 1994;189:322.

C031 Érysipèle : particularités de 244 cas observés en Guinée


CISSE M (1), KEÏTA M (1), TOURE A (2), CAMARA A (1), MACHET L (3), LORETTE G (3)
(1) Dermatologie-MST, CHU Donka, Conakry, Guinée.
(2) Chirurgie générale, CHU Ignace Deen, Conakry, Guinée.
(3) Dermatologie, CHRU Trousseau, Tours.

Introduction : L’érysipèle est une dermo-hypodermite bactérienne, [IC 95 %, 74-98], contre 25 % [IC 95 %, 19-31], au retard de la mise
non nécrosante due au streptocoque le plus souvent du groupe A. en route du traitement adapté, à l’utilisation des médicaments tradi-
C’est une pathologie de plus en plus fréquente et ses facteurs de ris- tionnels et chez certaines femmes, à l’utilisation prolongée de pro-
ques sont bien identifiés [1]. duits dépigmentants.
Matériel et méthode : Une étude rétrospective sur une période de Conclusion : Cette étude montre en Guinée la prépondérance fémi-
4 ans et 6 mois (1er juillet 1999-31 décembre 2003) a été menée dans nine dans la population atteinte d’érysipèle. Ceci est expliqué par
le but d’analyser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et l’atrophie cutanée des femmes utilisatrices de produits dépigmen-
thérapeutiques des érysipèles rencontrés en milieu hospitalier au tants, à l’origine d’une fragilité cutanée qui facilite les effractions cu-
CHU Donka (Conakry, Guinée). tanées constituant ainsi des portes d’entrée pour le streptocoque
Résultats : 244 patients (188 femmes et 56 hommes) ont été hospi- [1, 2]. La prise d’AINS est fréquente dans notre série, mais beaucoup
talisés pour un érysipèle. L’âge moyen était de 38 ans. Les localisa- plus dans le groupe des fasciites, posant la question du rôle poten-
tions de l’érysipèle étaient tout le membre inférieur dans 4 cas, la tiellement aggravant de ces médicaments.
jambe et le pied dans 200 cas, les cuisses dans 12 cas, les fesses
dans 4 cas et les membres supérieurs dans 24 cas. Des facteurs fa- Références
vorisant comme un éthylisme chronique (13 % des cas), un traite-
ment anti-inflammatoire non stéroïdien utilisé avant 1. Mokni M, Dupuy A, Denguezli M, et al. Risk factors for erysipelas of the
l’hospitalisation (11,84 %), un lymphœdeme (1 %) ont été identifiés. leg in Tunisia: a multicenter case-control study. Dermatology 2006;212:
Un cas de diabète a été noté. La fasciite nécrosante, observée chez 108-12.
31 patients, était la principale complication. Elle était associée le plus 2. Del Guidice P, Raynaud E, Mahe A. Utilisation cosmétique des produits
souvent à la prise d’anti-inflammatoires non stéroidiens, 90 % dépigmantants en Afrique. Bull Soc Pathol Exot 2003;96:383-8.

C032 La dermatomyosite : étude rétrospective de seize cas à Abidjan


GBERY I, ECRA E, VAGAMON B, SANGARE, AHOGO C, YOBOUE YP
Centre de Dermatologie, CHU Treichville, Abidjan, Côte d’Ivoire.

Seize cas de dermatomyosite diagnostiqués selon les critères de dia- des signes musculaires après le début des signes cutanés était de
gnostic de Bohan et Peter et ayant bénéficié d’un suivi minimal de 1 mois. Trois cas soit 18,7 % de l’ensemble des cas présentaient en
3 mois ont été inclus et analysés dans une étude rétrospective. La plus une atteinte des muscles œsophagiens associée à l’atteinte des
prévalence relative était de 15,3 pour 10 000 malades vus en consul- muscles squelettiques. Deux cas, soit 12,5 % des cas, ont présenté
tation. Le délai moyen d’établissement du diagnostic après le début une pneumonie interstitielle avec péricardite contiguë. Sur une
de la maladie était de 4 mois. L’âge moyen de survenue était de moyenne de suivi de 12 mois, le décès est survenu dans 6,2 % des
39 ans. Le sex-ratio homme/femme était de 1,2. Le signe le plus cas et l’invalidité était constante.
constant était l’hyperpigmentation des zones d’exposition solaire Dans la plupart des cas la maladie était invalidante et nécessitait
(100 % des cas) et la manifestation cutanée la plus rare était la pré- l’usage continu d’une corticothérapie pour un maintien des rémis-
sence de télangiectasies (6,2 % des cas). Le délai moyen d’apparition sions.

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