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Grand Oral

Question 1 (transversale HLP/Cinéma)


Comment dans l’œuvre littéraire et cinématographique de Shining est mis en
scène le délabrement psychique progressif d’un personnage et en quoi, par ce
biais, nous questionne-t-il sur nous-même ?
Une ouverture avec le Horla de Guy de Maupassant :

Le Horla est un nouveau fantastique et psychologique de Guy de Maupassant.


Le personnage décrit son évolution psychologique à travers son journal. On
étudie son comportement grâce à des symptômes comme des hallucinations
que le personnage apparente à des délire, des possessions du diable…
 Question de la dualité et de double maléfique
 Influence du lieu sur le personnage comme si le lieu avait un pouvoir
Maupassant était lui-même interné vers les années 1890 (Le Horla est sorti en 1887)

Comment le lecteur / spectateur reçoit-il la folie ?


La folie nous interpelle car elle nous parle car nous serions tous capable à un
moment de faire des choses qui nous dépassent. Nous avons tous une part de
folie. Nous avons tous un part de nous-même que nous ne pourrions jamais
connaître.
Freud : Le Moi
Le Surmoi
Le ça :
« C’est la partie la plus obscure, la plus impénétrable de notre personnalité.
Chaos, marmite pleine d’émotions bouillonnantes. […] Le ça ne connaît et ne
supporte pas la contradiction. »

Pour le Film
Kubrick nous suggère beaucoup de chose tout en long du film, ce qui le rend
mystérieux et il a toujours une partie impénétrable. Ce mystère entre les
pensées de Jack / son comportement et le lieu font que l’ambiance du film est
angoissante et qu’on appréhende toujours le pire.
Il y a une gradation divisée en des sortes de parties / chapitres.
Il y a plusieurs montages différents : la version américaine explique d’avantage
les comportements étranges de Jack et des détails de l’hôtel alors que celle
européenne est plus mystérieuse et on déduit nous-même certaines choses.
Room 237
Kubrick manipulent les perceptions : fondus enchainés + travellings sur le
décors  on se perd dans le lieu = traitement de l’espace pas du tout réaliste =
labyrinthe (« architecture émotionnelle » ? ) Jack est enfermé
psychologiquement et physiquement. + travail sur la symétrie = hôtel / jumelles
etc
 Contrairement au livre, le seul évènement qu’on ne peut pas justifier par
une hallucination ou par la folie est l’ouverture de la porte du frigo quand
Jack y est enfermé
 L’importance d’échapper au passé : revenir sur ses pas comme Danny
dans la neige
 Les représentations de la folie dans ce film = tête penchée en avant avec
les yeux dirigés vers le haut (comme dans Full métal Jacket et Orange
Mécanique + sauts d’humeurs + comportements incompréhensibles +
hallucinations
 Le double maléfique avec les miroirs
 Ref aux contes : Barbe Bleue avec la chambre interdite 237 / Les 3 petits
cochons (moment où Jack essaie d’ouvrir la salle de bain avec sa hache) /
Hansel et Gretel / Petit Poucet

Cahiers du Cinéma
Film pratiquement filmé qu’en Steadicam, il y a des centaines de prises. Une
conversation a été filmée 147 fois. La chambre avec les squelettes parait
ridicule selon les critiques parce que le film est plus subtil que ça.
 L’inquiétante étrangeté de Freud : Citation de Kubrick : « Freud a dit que
l’inquiétant est le seul sentiment dont on peut faire l’expérience plus
intensément dans l’art que dans la vie. S’il fallait apporter quelques
justifications au cinéma de genre, je crois que cette seule assertion
suffirait à établir son certificat. » Freud parle de répétitions de
coïncidences qui ferait naître l’étrange comme la répétition du nombre
42
 Les autocitations : La fille dans la baignoire = Lolita = 2001
 L’impression d’être hors du temps avec des chapitres chronologiques
« Mardi » mais on n’en sait pas plus sur le mois, l’année ou « Vous avez
toujours été le gardien »
 Une Ambiguïté sur les visions de Jack (folie ou réel ?) pour les confirmer à
la fin
 La tension est créée par l’appréhension d’une violence domestique
 Pacte avec le diable Jack/ Grady (l’ancien gardien) qui lui dit que s’il tue à
son tour il aura une belle réputation parmi les fantômes pour prendre sa
place (voir la photo d’époque avec Jack) comme s’il voulait s’immiscer
dans cette immortalité.

Documentaire Kubrick par Kubrick de Gregory Monro


C’était un réalisateur perfectionniste qui faisait tous ses cadres et composition :
« C’est un perfectionniste à un niveau indiscutable » Jack Nicholson
Kubrick a travaillé en tant que photographe pour le magazine Look pendant 4
ans et à partir de l’âge de 20 ans. Son premier film était un film amateur, de
guerre nommé Fear and Desire.
Kubrick en parlant de Jack Torrance : « Il veut être libre, mais il est esclave de
ses propres névroses »
« Ce qui est ingénieux dans la façon dont le roman a été écrit. On suppose en
lisant, que ce qui arrive vient sûrement de son imagination. Et ça nous permet
de l’accepter. »

Dans tous ses films Kubrick interroge notre nature, nos pulsions, nos désirs, nos
zones d’ombres etc. Il questionne le genre humain et c’est pour cela qu’on se
retrouve tous dans ses œuvres et qu’on vient à avoir de l’empathie pour ses
personnages les plus cruels.
Pour le Livre
 Double maléfique = Jack sobre / alcoolisé
 Hallucinations ? Don ?  Symptômes de la folie : quand Jack s’essuie la
bouche etc.
Le personnage se demande lui-même s’il est fou
 Un lieu qui poursuit les personnages : « Ce lieu maudit enfante les
monstres »
 Influence des contes de fée = Barbe Bleue
Stephen King met des mots sur l’expression de cette folie chez Jack. Le
traitement de cette folie se fait suite à des évènements très précis.
Premièrement, il y a une antériorité au comportement étrange de celui-ci : Il est
alcoolique + a déjà eu des excès de colère jusqu’à casser le bras de Danny et
tabasser un adolescent.
A l’hôtel il a commencé à s’attacher énormément à l’hôtel à travers son histoire
puis les hallucinations ont commencé (avec les buis). Les pensées violentes se
sont multipliées (pensée de tuer sa femme). Les vices reviennent : Exendrin +
besoin de boire.
 Stephen King était lui-même addict à l’alcool quand il a écrit le livre tout
comme son personnage il recherche une forme de rédemption
 Livre assez personnel
Kubrick VS King
Kubrick a mit une séquence dans son film où la coccinelle rouge du livre est
détruite par un camion (séquence où Halloran va à l’hôtel dans la neige en
voiture)
Stephen King est un auteur émotionnel, humain et Kubrick a rendu l’histoire
froide. Ce qui dérange King se sont tous d’abord les changements qu’a fait
Kubrick mais aussi qu’il a rendu le personnage de Jack déjà fou. On constate
moins la dégradation des relations entre Wendy et Jack parce qu’elles sont déjà
difficiles alors que dans le livre, Jack devient étranger à sa femme et à son fils.

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