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INTRODUCTION GENERALE AU DROIT

Licence 1 Promotion 1

2019-2020
2022-2023

Cours magistral
Anaïs SZKOPINSKI
Maître de conférences

PLAN DÉTAILLÉ AVEC LES DÉCISIONS À RETENIR

INTRODUCTION

PARTIE 1. LE DROIT COMME SYSTEME NORMATIF : LE DROIT OBJECTIF

TITRE 1. L’EXISTENCE DU DROIT

CHAPITRE 1. QU’EST-CE QUE LE DROIT ?

SECTION 1. La règle juridique et les autres règles de comportement


I. La règle religieuse

II. La règle morale

Cass. Civ 1ère, 3 août 1915, Clément-Bayard


Cass Ass pl. 29 oct. 2004, Galopin

III. Les règles de politesse, de bienséance

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SECTION 2. Les critères d’identification de la règle juridique

I. Les critères substantiels


A. Le caractère général
B. Le caractère impératif
C. Le caractère permanent

II. Le critère organique

CHAPITRE 2. POURQUOI LE DROIT EXISTE-T-IL ?

SECTION 1. Les fonctions du droit

I. L’organisation de la société

A. L’instauration de l’ordre dans la société


CE, 7 nov. 1924, Club indépendant sportif Châlonnais
CE, 18 déc. 1959, Sté Les Films Lutétia
CE, 27 oct. 1995, Commune de Morsang-sur-Orge

B. L’expression et la protection des valeurs de la société

II. L’accompagnement des évolutions de la société

A. L’adhésion du droit aux évolutions


B. L’incitation du droit aux évolutions
C. L’indifférence du droit aux évolutions

SECTION 2. Les finalités du droit

I. La justice
A. Définition de la justice
B. Les origines de l’idée de justice
1. La philosophie gréco-latine
2. La morale judéo-chrétienne

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C. La traduction de l’idée de justice dans le droit
Cass. civ., 6 mars 1876, Canal de Craponne

II. L’équité
A. Définition de l’équité
B. La mise en œuvre de l’équité
1. L’équité autorisée par la loi
2. L’équité réclamée par le plaideur
3. L’équité à l’initiative du juge

C. L’avenir de l’équité

III. L’utilité

TITRE 2. L’ORGANISATION DU DROIT

CHAPITRE 1. QUELLES SONT LES SOURCES DU DROIT ?

SECTION 1. Les sources directes du droit

Sous-section 1. Les sources formelles

Paragraphe 1. Les sources d’origine externe

I. Les traités et accords internationaux

II. Le droit du Conseil de l’Europe

III. Le droit de l’Union européenne

A. Le droit primaire européen

B. Le droit dérivé européen


1. Les organes d’élaboration
2. Les sources
3. L’organe de contrôle

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Paragraphe 2. Les sources d’origine interne

I. La Constitution
A. La Constitution stricto-sensu
B. Les normes à valeur constitutionnelle

1. Le bloc de constitutionnalité
Cons. constit., 16 juill. 1971, Liberté d’association
Cons. constit., 19 juin 2008, n° 2008-564 DC (loi relative aux OGM)

2. Les principes à valeur constitutionnelle


Cons. constit., 13 juin 2013, n° 2013-672 CD : Liberté contractuelle
Cons. constit., 11 févr. 2011, n° 2010-102 QPC, M. Pierre L. : sécurité juridique

II. Les lois et les actes réglementaires

A. Les lois
1. Le domaine de la loi
2. Les différentes catégories de lois

B. Les ordonnances et les règlements


1. Les ordonnances
2. Les règlements

C. La vie des lois


1. L’adoption des lois
a. L’élaboration des lois
b. La promulgation des lois
c. La publication des lois
2. La codification des lois
3. L’interprétation des textes par leurs organes de création
a. L’interprétation parlementaire
b. L’interprétation gouvernementale
4. L’abrogation des lois
Cass. ch. réunies, 10 mars 1960 : le juge ne peut refuser d’appliquer une loi en raison
du fait qu’elle serait tombée en désuétude.

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Sous-section 2. Les sources informelles
I. Les principes généraux du droit

Cons. constit., 27 juill. 1994 : ppe de sauvegarde de la dignité humaine est un PGD à
valeur constitionnelle.

II. La coutume

III. Le contrat

SECTION 2. Les sources interprétatives du droit

Paragraphe 1. La jurisprudence

I. Les règles relatives à la substance des décisions


A. Distinction entre interprétation et création
B. Limites législatives à la création du droit par les juges
1. Interdiction des arrêts de règlement
2. Principe de l’autorité relative de la chose jugée
3. Caractère rétroactif des revirements de jurisprudence
Cass. civ. 1re, 21 mars 2000 + Cass. civ. 1re, 11 juin 2009 : pas de droit acquis à une
jurisprudence figée.

II. Les règles relatives à la forme des décisions


III. Le rô le normatif de la Cour de cassation
Cass. Ass. pl., 17 nov. 2000, affaire Perruche

Paragraphe 2. La doctrine

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CHAPITRE 2. COMMENT LE DROIT EST-IL ORGANISE ?

SECTION 1. L’architecture du droit

Sous-section 1. La métaphore de la pyramide

Paragraphe 1. Aux origines de la métaphore de la pyramide

Paragraphe 2. La pyramide formée grâ ce à la résolution des conflits de normes

I. Les conflits de normes impliquant la Constitution

A. Le conflit entre la Constitution et la loi

1. Le contrôle de constitutionnalité a priori de la loi

Cons. constit., 16 juillet 1971 Liberté d’association.

2. Le contrô le de constitutionnalité a posteriori de la loi

Cons. constit., 30 nov. 2018, n° 2018-749 QPC : un revirement de jurisprudence sur


l’interprétation d’un texte consiste en un changement de circonstances (en l’espèce,
l’article L. 442-6 du code de commerce).

Cons. constit., 6 oct. 2010, n° 2010-39 QPC [adoption au sein d’un couple non marié] :
« en posant une QPC tout justiciable a le droit de contester la constitutionnalité de la
portée effective qu’une interprétation jurisprudentielle constante confère à cette
disposition ».

CE, 20 déc. 2018 : idem + ajoute que, par conséquent, le changement d’interprétation
peut constituer une circonstance nouvelle permettant de soumettre à nouveau la
disposition au CC.

Risque d’un manque d’impartialité de la Cass et du CE dans les transmissions des QPC au
CC ? NON : Cass. Ass. pl., 20 mai 2011.

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B. Le conflit entre la Constitution et un traité ou un accord international

1. Conception de la hiérarchie dans l’ordre interne

CE, 30 oct. 1998, Sarran, Levacher et autres.

Cass. Ass. pl., 2 juin 2000, Pauline Fraisse

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2.Conception de la hiérarchie dans l’ordre international

CEDH, 29 oct. 1992, n° 14234/88, Open Door et Dublin Well Woman c. Irlande

CJCE, 15 juillet 1964, aff. C-6/64, Costa c/ Enel

II. Les conflits de normes impliquant une norme internationale ou européenne

A. Le conflit entre un traité ou un accord international et la loi


CE, 7 juillet 1978, Klaus Croissant

CC, 15 janv. 1975, n° 74-54 DC, Loi relative à l’IVG :

CC, 30 mars 2006, n° 2006-535 DC, Loi relative à l’égalité des chances

Cass. ch. mixte, 24 mai 1975, Société des cafés Jacques Vabre

Cass., avis, 17 juill. 2019, formation plénière : « la compatibilité d’une disposition de


droit interne avec les dispositions de normes européennes et internationales peut faire
l’objet d’une demande d’avis, dès lors que son examen implique un contrôle abstrait ne
nécessitant pas l’analyse d’éléments de faits relevant de l’office du juge du fond ».

CE, 20 oct. 1989, Nicolo

Cass. civ 1re, 4 déc. 2013 + Cass. civ 1 re, 9 nov. 2016 : instauration du contrô le de
proportionnalité de la loi.

B. Le conflit entre le droit de l’Union européenne et le droit interne

CJUE, 15 juill. 1964, aff. C-6/64, Costa c/ Enel

CJUE, 9 mars 1978, aff. C-106/77, Simmenthal

CC, 19 nov. 2004, n° 2004-505 DC, Traité établissant une Constitution pour l’Europe

CE, Ass., 8 févr. 2007, Sté Arcelor Atlantique et Lorraine : s’aligne sur la position du CC.

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1. Le conflit entre le droit primaire et le droit interne

2. Le conflit entre le droit dérivé et le droit interne

Cons. constit., 30 déc. 1977 : primauté des règlements et directives sur la loi.

CE, 24 sept. 1990, Boisdet

CE, 28 févr. 1992, Rothman

CJCE, 14 déc. 1971, aff. C-42/71, Politi

CJCE, 13 nov. 1990, aff. C-106/89, Marleasing SA

CJCE, 4 déc. 1974, Van Duyn

CJCE, 5 févr. 1963, aff. 26/62, Van Gend en Loos

CE, ass., 22 déc. 1978, Cohn-Bendit

CE, ass., 30 oct. 2009, Mme Perreux

Cons. constit., 12 juin 2018, 2018-765 DC, Loi relative à la protection des données
personnelles : le Conseil constitutionnel refuse de contrô ler la loi par rapport à la
Constitution car cela reviendrait à contrô ler conformité Règlement européen /
Constitution or, ce contrô le relève de la compétence de la CJUE.

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Sous-section 2. La métaphore de l’arbre

SECTION 2. L’organisation spatio-temporelle du droit

I. Le droit et le temps

A. Le droit dans le temps

1. Le futur, temps imposé d’application de la loi

a. Le principe : l’application immédiate de la loi nouvelle

i. Les effets des situations juridiques constituées antérieurement à la loi nouvelle


ii. Les situations juridiques en cours de constitution ou d’extinction

b. L’exception : la survie de la loi ancienne

Cass. civ. 7 juin 1901 : « les effets d’un contrat sont régis, en principe, par la loi en
vigueur à l’époque où il a été passé ».

Cass. civ. 1re, 19 sept. 2018, n° 17-24347 :


« Vu l'article 9 de l'ordonnance n 2016-131 du 10 février 2016 ; Attendu que, selon ce
texte, les dispositions de cette ordonnance sont entrées en vigueur le 1er octobre 2016 et
les contrats conclus avant cette date demeurent soumis à la loi ancienne »
« Qu'en faisant ainsi application de l'article 1186 du code civil dans sa rédaction issue de
l'ordonnance n 2016-131 du 10 février 2016 à un contrat dont il ressortait de ses propres
constatations qu'il avait été conclu avant le 1er octobre 2016, la juridiction de proximité a
violé le texte susvisé ».

B. Le passé, temps en principe exclu de l’application de la loi

a. Le principe : la non-rétroactivité de la loi nouvelle

PPE de non rétroactivité de la loi pénale = valeur constitutionnelle. Impossible d’y


déroger par une loi : Cons. constit. 30 déc. 1982, n° 82-155 DC

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b. L’exception : la rétroactivité de la loi nouvelle

Ppe de rétroactivité de la loi plus douce : principe de valeur constitutionnelle aussi :


CC 19-20 janv. 1981, n° 80-127 DC – CC 3 déc. 2010, n° 2010-74 QPC
Il est donc impossible d’y déroger par une loi.

CEDH, 28 oct. 1999, Zielinski c/ France : La CEDH reconnaît le pouvoir du législateur


de prévoir des lois civiles rétroactives MAIS limite ce pouvoir sur le fondement de
l’article 6§1 de la CEDH relatif au droit au procès équitable [sécurité juridique +
confiance légitime].
Sauf motifs impérieux d’intérêt général, la CEDH s’oppose à l’ingérence du pouvoir
législatif dans l’administration de la justice dans le but d’influer sur le dénouement
judiciaire du litige.
 Protège l’effectivité de l’indépendance de l’autorité judiciaire sur le pouvoir
législatif.
Le législateur ne peut influer sur le dénouement d’un litige présenté à un juge en
adoptant une loi qui influerait sur sa décision.
 Fait échec à certaines lois de validation ou lois interprétatives qui influent sur les
litiges en cours.
La CEDH ajoute que ces lois sont inconventionnelles quand bien même elles auraient été
déclarées constitutionnelles par le Conseil constitutionnel (cf Hiérarchie des normes !).

Cons. constit., 18 déc. 2001, n° 2001-453 DC : le Conseil s’aligne sur la jurisprudence


de la CEDH.

Cass. ass. pl. 23 janv. 2004 : adopte cette solution et écarte la loi interprétative des
instances en cours dès lors qu’elle considère qu’elle a été adoptée sans impérieux motif
d’IG.

Jurisprudence Perruche sur l’application rétroactive ou aux instances en cours de


l’article 1er de la loi du 4 mars 2002 :

CEDH 6 juill. 2004, Maurice c/ France : considère que l’application de l’article 1 aux
instances en cours porte atteinte à la CEDH.
CASS (Civ 1re, 24 janv. 2006) + CE (CE, 24 févr. 2006) : se rallient à cette solution et
écartent l’application de la loi anti-perruche aux instances en cours !
Le CC° le déclare contraire à la Constitution Cons. constit. 11 juin 2010, n° 2010-2 QPC
(la loi demeure dans l’ordonnancement juridique mais perd son caractère rétroactif).
CEDH, 3 févr. 2022, N. M. c/ France : nouvelle condamnation de la France. La loi ne peut
être appliquer aux enfants nés antérieurement à la loi du 4 mars 2002, quelle que soit la
date de l’introduction de l’instance en réparation du préjudice.

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