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UNIVERSITE FELIX HOUPHOUET BOIGNY

NOTES DE COURS

FISCALITE DES ENTREPRISES


2021-2022

Dr FOFANA César
Niveau : M1 FINANCE/COMPTABILITE
SOMMAIRE

Chapitre 1 : LES REGIMES D’IMPOSITION

Chapitre 2 : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA) ET LA


TAXE SPECIALE D’EQUIPEMENT (TSE)

Chapitre 3 : LES IMPOTS SUR LES TRAITEMENTS ET SALAIRES

Chapitre 4 : LES IMPÔTS SUR LES BENEFICES INDUSTRIELS ET


COMMERCIAUX ET BENEFICES AGRICOLES
Chapitre 1 : LEES REGIMES D’IMPOSITION

Jadis l’éligibilité à l’un de ces régimes est fonction du chiffre d’affaires réalisé, de la nature de
l’activité exercée ou de la forme juridique de l’entreprise sous laquelle les contribuables
exploitent cette activité. Mais selon la LFP 2015, le critère de chiffre d’affaires étant le plus
adapté à la réalité économique, à l’exclusion de considérations liées à la nature de l’activité ou à
la forme juridique et dans le but de se conformer aux recommandations du FMI. S’appuyant sur
ce critère les agents économiques faisant du commerce, de l’industrie, de la prestation de services
ou exerçant une activité non commerciale sont repartis en quatre grands régimes :
 Le régime du réel normal (RNI) ;
 Le régime simplifié d’imposition (RSI) ;
 Régime des microentreprises (RME) ;
 Régime de l’Entreprenant (RE).

TABLEAU SYNTHETIQUE DES NOUVEAUX RÉGIMES

TCE : la Taxe Communale de l'Entreprenant


TEE : la Taxe d'Etat de l'Entreprenant
RME : le Régime des Micro-Entreprises
RSI : le Régime Simplifié d’Imposition
RNI : le Régime Normal d’Imposition
CATTC : le Chiffre d'Affaires annuel Toutes Taxes Comprises
Mil : million
AGENTS REGIME DE REGIME DU
ECONOMIQUES CATTC PAR L’ENTREPR REEL
ACTIVITES Taux ENANT RME D’IMPOSITION
(CONTRIBUABLE AN
S) TCE TEE RSI RNI

Les activités de
commerce ou de 2% [0 à 5 000 000] X
négoce (business,
affaires, négociant
exportateur, 4% [5mil à 50mil] X
Entreprena négociant
importateur) Ces taux sont réduits de moitié en
nt (les petits cas d’adhésion à un CGA
1 commerçants,
2,5% [0 à 5 000 000] X
artisans et Les autres types
d'activités, y
façonniers) compris les
prestations de 5% [5mil à 50mil] X
services, artisanat,
industrie… Ces taux sont réduits de moitié en cas
d’adhésion à un centre de gestion agréé
(CGA)

7% [50mil - 200mil]
2
Microentre Toutes activités
X
imposables
-prises 5%
en cas d’adhésion à un centre de
gestion agréé (CGA)

Toutes activités
3 Petites Entreprises [200mil-500mil] X
imposables

Moyennes
[500mil-1000mil]
Entreprises Toutes activités
4 X
Grandes imposables
CATTC ˃ 1000mil
Entreprises

I. LE RÉGIME DE L’ENTREPRENANT (ART 33 LPF 2021)


Il regroupe l e s entreprises dont l e c h i f f r e d ’ a f f a i r e s a n n u e l toutes taxes comprises
n'excède pas 50 millions de francs. Ces entreprises sont soumises à la taxe communale de
l'Entreprenant (TCE) lorsque leur chiffre d'affaires ne dépasse pas 5 millions de francs, et à la
taxe d'Etat de l'Entreprenant (TEE) lorsque leur chiffre d'affaires est compris entre 5 millions et
50 millions de francs.
1. LA TAXE COMMUNALE DE L’ENTREPRENANT (TCE)

Elle est déterminée par application d’un taux de 2 % ou de 2,5 % au chiffre d’affaires,
selon q u ’ i l s’agit des a c t i v i t é s d e c o m m e r c e ou d e né g oc e , ou e n c o r e d e s
a u t r e s t yp e s d'activités, y compris les prestations de services. En ce qui concerne les
commerçants, artisans et façonniers exerçant leur profession en étalage dans les rues ou sur les
marchés et qui réalisent un chiffre d'affaires annuel inférieur à 1 200 000 francs, le conseil
municipal de leur localité peut les autoriser à acquitter une taxe journalière.
Cette taxe est libératoire de la contribution des patentes, des taxes communales, de la contribution
à la charge des employeurs, de l’impôt sur les traitements et salaires, à l’exclusion des retenues à
la source.

2. LA TAXE D'ETAT DE L'ENTREPRENANT (TEE) (ART 72 A 84 CGI)


La taxe d'Etat de l'Entreprenant (TEE) se substitue à la patente, à la TVA, au BIC mais pas les
traitements et salaires et les retenues à la source. C’est pourquoi le paiement de la taxe d’Etat de
l’Entreprenant est libératoire de la contribution des patentes, du BIC, de la TVA, des taxes
communales, à l’exclusion des impôts sur les traitements et salaires, pensions et rentes viagères
(ITS) et des retenues à la source.

2.1 Personnes et activités imposables (ART 73 CGI)


Sont assujetties à la taxe d'Etat de l'Entreprenant les petits commerçants, artisans et façonniers
exerçant les activités de commerce ou de négoce (business, affaires, négociant exportateur,
négociant importateur), les autres types d'activités, y compris les prestations de services, artisanat,
industrie…
2.2 Détermination la taxe d’Etat de l'Entreprenant (ART 77 CGI)
Cette taxe est déterminée par application d'un taux de 5 % au chiffre d'affaires. Ce taux est
de 4% pour les entreprises exerçant des activités de commerce ou de négoce. Une réduction de
50% est appliquée sur ces taux de 4% et 5% pour les entreprises adhérentes d'un centre de gestion
agrée.

2.3 Déclaration, établissement et payement de la taxe d'Etat de l'Entreprenant (TEE)


(ART 78 à 80 CGI)
2.3.1 Déclaration et établissement de la taxe d'Etat de l'Entreprenant (TEE)

Les contribuables sont tenus de souscrire au plus tard le 15 janvier de chaque année leur
déclaration.
Le montant de la taxe due de l’année en cours est fixé en fonction du chiffre d’affaires déclaré par
le contribuable ou celui retenu par le service des impôts après instruction du dossier de ce dernier.
Lorsqu’un contribuable exploite simultanément dans la même localité ou dans des localités
différentes plusieurs établissements boutiques, magasins, ateliers, chantiers et autres lieux
d’exercice d’activité ; chacun d’entre eux est considéré comme entreprise ou exploitation distincte
faisant dans tous les cas l’objet une imposition séparée, dès lors que le chiffre d’affaires total
réalisé au titre de l’ensemble des activités exercées ne place pas le plein droit le contribuable sous
le régime d’imposition supérieur correspondant.
2.3.2 Payement de la taxe d'Etat de l'Entreprenant (TEE)

1°-Les contribuables sont tenus d’effectués spontanément à la recette des impôts du lieu d’exercice
de leur activité, au plus tard le 10 de chaque mois, un versement égal au douzième du montant de
leur taxe annuelle exigible.
2°- Jusqu’à la fixation de leur taxe annuelle, les contribuables doivent acquitter des versements
mensuels égaux au douzième de leur taxe annuelle précédente.
Ces versements provisionnels doivent être régularisés spontanément dès fixation de la taxe de
l’année considérée.

2.4 Obligations des contribuables (ART 81 à 84 CGI)


Ils doivent également tenir les deux registres suivants :
- un registre chronologique consignant toutes les factures des achats et des dépenses ;
- un registre chronologique consignant selon l’ordre numérique les factures des ventes ou des
prestations réalisées.
Les deux documents comptables ci-dessus doivent être conservés pendant trois ans et être
présentés à toute réquisition du service des Impôts en particulier à des fins de contrôles pour la
détermination du chiffre d’affaires annuel au cours des opérations de recensement.
NB/-Les contribuables soumis à la taxe d'Etat de l'Entreprenant ne sont pas autorisés à
facturer la taxe sur la valeur ajoutée, ni à transmettre un droit à déduction au titre de cette
taxe.

II. LE REGIME DES MICROENTREPRISES (RME) (ART 33 LPF 2021)

La cotisation due au titre de l’impôt des microentreprises est libératoire de tous les autres impôts
et taxes, à l’exclusion des impôts sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères (ITS)
aussi bien à la charge des salariés que de l’employeur et des retenues à la source.
1. PERSONNES IMPOSABLES ET DETERMINATION (ART 71 bis CGI)
Il concerne les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel toutes taxes comprises se situe entre
50 millions et 200 millions de francs sans distinction de la nature de l’activité exercée. Pour la
détermination de l'impôt des entreprises assujetties à ce régime, il est fait application d'un taux de
7 % au chiffre d'affaires annuel toutes taxes comprises. Ce taux est ramené à 5 % pour les adhérents
des centres de gestion agrées.
NB/-Les entreprises appartenant à ce régime peuvent opter pour le régime du bénéfice réel
simplifié. Cette option est subordonnée à la réalisation d'un chiffre d'affaires annuel
minimum de 100 millions de francs.
2. DECLARATION, ETABLISSEMENT ET PAYEMENT DE LA TAXE DES
MICROENTREPRISES (TME) (à l’instar de la TEE)
2.1 Déclaration et établissement de la taxe des microentreprises (TME)
Les contribuables sont tenus de souscrire au plus tard le 15 janvier de chaque année leur
déclaration.
Le montant de la taxe due de l’année en cours est fixé en fonction du chiffre d’affaires déclaré
par le contribuable ou celui retenu par le service des impôts après instruction du dossier de
ce dernier.
Lorsqu’un contribuable exploite simultanément dans la même localité ou dans des localités
différentes plusieurs établissements boutiques, magasins, ateliers, chantiers et autres lieux
d’exercice d’activité ;chacun d’entre eux est considéré comme entreprise ou exploitation distincte
faisant dans tous les cas l’objet une imposition séparée, des lors que le chiffre d’affaires total
réalisé au titre de l’ensemble des activités exercées ne place pas le plein droit le contribuable sous
le régime d’imposition supérieur correspondant.

2.2 Payement de la taxe d'Etat de l'Entreprenant (TME)


1°-Les contribuables sont tenus d’effectués spontanément à la recette des impôts du lieu d’exercice
de leur activité, au plus tard le 10 de chaque mois, un versement égal au douzième du montant de
leur taxe annuelle exigible.
2°- Jusqu’à la fixation de leur taxe annuelle, les contribuables doivent acquitter des versements
mensuels égaux au douzième de leur taxe annuelle précédente.
Ces versements provisionnels doivent être régularisés spontanément dès fixation de la taxe de
l’année considérée.

3. OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES (ART 81 à 84 CGI)


Ils doivent également tenir les deux registres suivants :
- un registre chronologique consignant toutes les factures des achats et des dépenses ;
- un registre chronologique consignant selon l’ordre numérique les factures des ventes ou des
prestations réalisées.
Les deux documents comptables ci-dessus doivent être conservés pendant trois ans et être
présentés à toute réquisition du service des Impôts en particulier à des fins de contrôles pour la
détermination du chiffre d’affaires annuel au cours des opérations de recensement.
NB-Les contribuables soumis à la taxe des microentreprises ne sont pas autorisés à
facturer la taxe sur la valeur ajoutée, ni à transmettre un droit à déduction au titre de cette
taxe.

II. LES REGIMES DU REEL NORMAL ET DU REEL SIMPLIFIE

Ces deux régimes seront étudiés dans le cadre du chapitre sur l’impôt sur les bénéfices indutriells
et commerciaux (IBIC).
Chapitre 2 : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA) ET LA TSE

Section 1:GENERALITES
1-DEFINITION
La TVA est un impôt indirect qui frappe la consommation des entreprises, des ménages, de l’état
et des collectivités publiques ; à l’exception des activités salariales et agricoles.
2-LES DIFFERENTS REGIMES D’IMPOSITION
Il existe cinq régimes d’imposition :
- La taxe communale de l’Entreprenant dont le chiffre d’affaires TTC est inférieur à 5
millions ;
- le régime de la taxe d’Etat de l’entreprenant ;
- le régime de la taxe des Microentreprises
- le régime simplifié d’imposition ;
- le régime du réel normal.
Seuls les assujettis aux régimes simplifié et normal peuvent facturer la TVA.
3-LE MECANISME DE LA TVA
A partir d'un circuit de fabrication, mettons en évidence ce mécanisme.

Unité de production Grossiste ½ Grossiste Détaillant Consommateur final


de chocolat
PVTTC PVTTC PVTTC PVTTC
CHOCODI CDCI 295 000 HASSAN OULD AUDREY
236 000 324 500 365 800
PVHT PVHT PVHT PVHT Prix d’achat
200 000 TVA 250 000 TVA 275 000 TVA 310 000 TVA 365 800
36 000 45 000 49 500 55 800

36 000 Etat
45 000 – 36 000 = 9 000 Etat 9 000 = (250 000 – 200 000) x 0,18
49 500 – 45 000 = 4 500 Etat 4 500 = (275 000 – 250 000) x 0,18
55 800 – 49 500 = 6 300 Etat 6 300 = (310 000 – 275 000) x 0,18

La somme des taxes collectées et reversées à l’Etat tout au long du circuit est 55 800.
En général, l’entreprise joue un rôle d’intermédiaire entre l’état et le consommateur final.

Section 2 : LE CHAMP D’APPLICATION


1- LES OPERATIONS ET PERSONNES IMPOSABLES (Article 339 et suivants du CGI).
Les opérations imposables à la TVA sont déterminées ; soit en fonction de l’activité, soit suivant
une expresse de la loi. Par activité, il faut entendre la recherche du profit. Ainsi échappent à
l’imposition, les activités non motivées par la recherche de profit :
- Les subventions reçues de l’état.
- Les dommages et intérêts perçus en réparation d’un préjudice.
La subvention reçue des autres entreprises est imposable.
1-1- Les assujettis en raison de l’activité
Un assujetti est un agent économique qui réalise à titre indépendant, une activité imposable à la
TVA. On distingue :
- Les producteurs : personnes physiques ou morales fabriquant des produits destinés à la
vente.
- Les entrepreneurs de travaux immobiliers, de pose de matériels, les imprimeurs ainsi que
les prestations de service à l’exclusion des personnes exerçant dans le domaine bancaire et
financier (activités soumises à la Taxe sur les Opérations Bancaires (TOB)).
- Les commerçants : personnes qui revendent en l’état, des biens achetés ; à l’exception des
revendeurs de tabacs, cigarettes et produits pétroliers.
- Les négociants de biens (achètent et revendent des biens d’occasion).
- Les professions libérales
- L’état et les structures publiques pour les activités exercées dans le domaine industriel et
commercial.
1-2- Les assujettis en vertu d’une disposition expresse de la loi
1-2-1/ Les importations
Sont soumises à la TVA, les importations de produits qui subiraient la TVA s’ils étaient fabriqués
en Côte d’ivoire (art 344 du CGI).
Les marchandises expédiées par une société domiciliée à l’étranger à sa succursale en Côte
d’ivoire,
sont imposables à la TVA du fait de leur entrée sur le territoire ivoirien.
Toutefois, est exonérée de TVA, l’importation de certaines marchandises placées sous l’un des
régimes suspensifs des droits de douane.

La marchandise soumise à l’un des régimes ci-dessus n’est pas passible de TVA puisqu’en
principe,
le fait générateur de la TVA relatif à un bien importé est sa mise à la consommation. Tant que le
bien demeure sous un régime suspensif, la TVA n’est pas exigible.

1-2-2/Les livraisons à soi-même de biens et de services(LSM) (Article 345 du CGI)


Il y a LSM lorsque les assujettis réalisent pour leur exploitation, certaines opérations au lieu de les
commander à d’autres agents économiques. Autrement dit, il s’agit à la fois de la vente et de
l’achat du même bien.

En principe, la LSM est neutre au regard de la TVA. Mais certaines opérations sont soumises à la
TVA. Ce sont :

- La LSM de biens utilisés pour fabriquer des produits exonérés.


- La LSM de biens exclus du droit à déduction.
- La LSM de biens déductibles à un prorata de déduction inférieur à 100%.
Exemple 1 : Une entreprise de menuiserie assujettie à la TVA s’est livrée une armoire de
350 000 F HT.
TAF : Montrez que la LSM supporte la TVA
TVA exigible = 350 000 x 18% = 63 000
TVA non déductible = 350 000 x 18% = 63 000
TVA déductible =0
Coût d’acquisition = 350 000 + 63 000 = 413 000
TVA à payer = 63 000 – 0 = 63 000
Dans ce cas, la LSM est soumise à la TVA.
1-3- Les assujettis par option (Article 348 du CGI)
L’option pour l’assujettissement permet à l’agent économique de récupérer la TVA qui lui a été
facturée en amont. Un non assujetti se comporte comme un consommateur final.
C’est ainsi que la loi de finance pour la gestion 2008 ouvre l’option :
- Aux producteurs de noix de coco, de bananes, d’ananas et de plantes à fleurs lorsque leur
chiffre d’affaires TTC excède 100 000 000 F.
- Aux propriétaires d’immeubles nus à usage commercial ou industriel.
- Aux entreprises de transport public (de personnes ou de marchandises) relevant du régime
normal d’imposition.
L’option est irrévocable et prend effet à compter du premier jour du mois suivant celui au cours
duquel elle est exercée.
Ces entreprises ayant exercé l’option bénéficient du droit à déduction :
 De la TVA ayant grevé l’acquisition des véhicules, des pièces de rechange et de la
réparation des véhicules affectés exclusivement au transport public.
 De la TVA facturée sur les achats des produits pétroliers par les entreprises de
distribution (à l’exclusion des stations-services) à hauteur de 95%.
 Du crédit de départ sur les immobilisations ouvrant droit à déduction et non
amorties à la date d’option.

2-LA TERRITORIALITE DE LA TVA (article 350 du CGI)


La TVA est exigible sur les ventes de biens ou services consommés ou utilisés en CI. Toute affaire
réalisée en CI est imposable à la TVA. En effet, la TVA qui frappe un bien est la TVA du lieu ou
le bien doit être consommé. Ce qui exclut les exportations.
3-LES EXONERATIONS
Un nombre relativement important d’opérations normalement passibles de TVA échappe à
l’imposition du fait d’exonérations prévues par le législateur ou résultant de dispositions
contractuelles.
3-1/ Les exonérations des articles 354 et 355 du CGI
3-1-1- Les exonérations tendant à éviter une double imposition
- Les affaires d’assurances soumises à la taxe sur les assurances ainsi que les commissions
des intermédiaires d’assurances.
- Les cessions d’immeubles, de fonds de commerce ; soumises aux droits d’enregistrement.
- Les opérations de réescomptes ayant déjà supporté la TPS.
3-1-2- Les exonérations légales (Article 355 du CGI)
Elles concernent les services publics et assimilés. Ce sont :
- Les ventes de timbres fiscaux ou papiers timbrés.
- Les ventes effectuées par les services administratifs à l’exception des opérations réalisées
par les EPIC.
3-1-3- les exonérations à caractère économique
- Les transports routiers, aériens, ferroviaires, lagunaires, maritimes, fluviaux de personnes
et de marchandises (sauf en cas d’option)
Cependant, les transports de matériaux et les transports spécialisés tels que les convoyages de
fonds, les remorquages de véhicules en panne, les transports de courriers et colis,
sont imposables à la TVA.
- Les ventes effectuées par les aviculteurs (oiseaux, volaille) , les horticulteurs (jardin, fleur)
et les pisciculteurs des produits de leur exploitation (sauf les entreprises d’élevage
industriel de crustacés).
- Les opérations de vente de bois de grume.
- Les matériels agricoles et leurs pièces détachées.
- Les engrais et les intrants concourant à leur fabrication ainsi que leurs emballages.

3-1-4- les exonérations à caractère socioculturel


- Les opérations de ventes, de courtages et de commissions portant sur le pain, la farine de
céréales et les céréales destinées à fabriquer ces farines.
- Les fournitures de produits alimentaires naturels destinés à la consommation en CI ; dont
le pain, la farine, les céréales, la viande fraîche et congelée, le poisson congelé, des
produits naturels (seulement le riz paddy qui n’est pas encore pilé).
- Les opérations d’impression, de composition et de vente de journaux ; à l’exception des
recettes de publicité.
- Les honoraires des membres du corps médical ainsi que tous les soins à caractère médical
(à l’exception des soins d’esthétique et de beauté).
- Les prestations d’hospitalisation et de restauration ainsi que le transport des blessés et
malades effectués par les structures hospitalières agréées par le ministère en charge de la
santé (article premier de l’annexe fiscale 2012).
- Les activités d’enseignement général et technique des arts ou de disciplines sportives ainsi
que la formation professionnelle continue agrée par le FDFP.
- Les travaux de construction de logements à caractère social ainsi que des matériaux et
fournitures utilisés pour ses travaux.
- Les honoraires facturés par les notaires lors de la vente desdits logements.
- Les travaux d’assainissement, de voirie et réseaux divers.
- Les acquisitions de véhicules neufs effectués au cours des exercices 2012 et 2013 par les
entreprises de transport public de personnes ou de marchandises (article 7 de
l’annexe fiscale 2012).
3-2/ Les exonérations de l’article 356 et 357
Il s’agit des exportations et opérations assimilées.
Selon l’article 356 du CGI, sont exonérés de TVA :
- Les opérations de vente, de commission et de courtage portant sur les biens exportés.
- Les exportations de biens meubles effectuées par un agent économique ainsi que les
services
assimilés à l’exportation ; notamment certaines opérations portant sur les bâtiments de mer
ivoiriens et étrangers de la marine marchande (construction, transformation, réparation,
entretien, affrètement, location…).

3-3/ Les exonérations conventionnelles


Elles concernent les institutions internationales, les représentations diplomatiques telles que les
ambassades, … ainsi que certains secteurs d’activité soumis à des régimes particuliers. Il s’agit
particulièrement des entreprises privées financées par des organismes internationaux dans le cadre
de l’exécution d’un marché. Ces exonérations prennent effet à partir :
- du système des attestations d’exonération délivrées par la DGI.
- du système de remboursement.

Section 3 :LE CALCUL DE LA TVA

Il fait intervenir les éléments suivants :


- Le fait générateur et l’exigibilité de la taxe
- L’assiette et le taux.

1-LE FAIT GENERATEUR ET L’EXIGIBILITE


1-1/ Le fait générateur

C’est l’évènement qui donne naissance à la créance de l’état.


Pour les ventes de biens meubles corporels, c’est la livraison ou la facturation du bien.
Pour les importations, c’est l’entrée du bien dans le pays pour la consommation.
Pour les prestations de services, travaux immobiliers et les ventes à consommer sur place, c’est
lors de l’exécution des services et travaux.
Pour les prestations donnant lieu à des encaissements successifs, c’est l’expiration de la période à
laquelle se rapportent les encaissements.
1-2/ L’exigibilité
C’est l’évènement ou la date à partir de laquelle le trésor peut réclamer le paiement de la taxe.
- Pour les ventes de biens de biens corporels, lors de la livraison
- Pour les prestations de service, les travaux immobiliers, les ventes à consommer sur place,
les fournitures d’eau, d’électricité et de télécommunication, c’est lors de l’encaissement des
avances, du prix ou de la rémunération ; à moins d’opter pour les débits.
Les acomptes sont taxables au moment de leur règlement même s’ils ne font pas l’objet de factures.
- Pour les importations, c’est lors de la déclaration en douane.
- Pour les livraisons à soi-même, c’est lors de la mise en service du bien ou de l’exécution
des services.
- Pour les ventes par traite, l’exigibilité se situe à l’échéance.
2-LA BASE D’IMPOSITION DE LA TVA
2-1- Les ventes de biens et les prestations de services
L’assiette imposable est constituée du montant des ventes, des fournitures ou services tous frais et
taxes compris (à l’exception de la TVA) ou par la valeur des objets remis en paiement. Sont exclus
de la base imposable :
- les frais de transport à la charge du client. C’est le cas du transport effectué par l’acheteur,
le transport effectué par un tiers rémunéré par l’acheteur ou le transport effectué par le
vendeur à la demande de l’acheteur.
- Les réductions commerciales : rabais, remise et ristournes hors factures.
- Les emballages consignés
- Les indemnités à caractère de dommages et intérêts
- Les subventions d’équipement
- Les remboursements de frais ou débours.
2-2- Les livraisons à soi-même
La base d’imposition est le coût de revient déclaré par l’entreprise.
2-3- Les importations
La base d’imposition est constituée de la valeur CAF des biens importés.
Base TVA à l’importation = Valeur en douane + Redevance statique + Droit de Douane + Taxes
spécifiques.

3-LE TAUX DE TVA (article 359 du CGI)


Il existe un taux unique applicable à tous les produits et services soumis à la TVA. Il est de 18%
sur les montants HT.
Ce taux est ramené à 9% pour:
- Le lait
- Les pâtes alimentaires à base de semoule de blé dur à 100%.
- Les matériels de production de l’énergie solaire
- Les produits pétroliers
Le taux exigible sur toute la marge de distribution des tabacs, cigares et cigarettes est de 21,31%
sur la base hors taxe (Article 360 du CGI).
En ce qui concerne les activités bancaires, la taxe sur les opérations bancaires
(TOB) est au taux de 10%. Il est ramené à 5% pour les agios liés aux crédits d’équipement
industriel et informatique ainsi qu’aux crédit d’acquisition de logiciels des PME (Article 401 du
CGI).
Section 4 :LE REGIME DE DEDUCTIBILITE DE LA TVA
1- LES CONDITIONS D’EXERCICE DU DROIT A DEDUCTION
1-1- Les conditions de forme
La TVA qui a grevé les éléments d’une opération imposable n’est déductible que dans la mesure
où elle figure sur un document justificatif qui peut être :
- une facture normalisée s’il s’agit d’un achat.
- Un document douanier ou une déclaration d’importation appelée D3 s’il s’agit d’une
importation.
- Une déclaration d’entreprise s’il s’agit d’une livraison à soi-même.
Les fournisseurs doivent mentionner sur leurs factures, le montant des ventes HT, le taux de TVA,
le montant de la TVA, le montant TTC. La facture normalisée doit comporter les mentions
suivantes :
 les noms, prénoms ou raison sociale et le numéro de compte contribuable de l’imprimeur.
 L’année et le mois d’édition de la facture par l’imprimeur.
 Un sticker

1-2- Les conditions de fonds


- Les biens doivent être acquis pour les besoins de l’entreprise.
- Les biens ne doivent pas être exclus du droit à déduction.
- Les biens doivent être utilisés par les assujettis à la TVA.
- Les biens doivent être utilisés pour des opérations imposables.
- Les biens doivent supporter la TVA.

2-LES MODALITES D’EXERCICE DU DROIT A DEDUCTION


La déduction concerne la TVA qui a grevé les achats et les importations de biens et services.
On distingue deux types de déduction :
- les déductions physiques
- les déductions financières
2-1- Les déductions physiques
Elles concernent les matières premières (tous les intrants incorporés dans les produits finis
passibles de TVA) et des agents de fabrication (tous les produits et matières qui, sans entrer dans
la composition du produit fini, sont consommés pendant la fabrication du produit en question :
le carburant par exemple). Il s’agit aussi des marchandises destinées à la vente. La déduction de
ces
matières est limitée à deux règles : la règle de l’utilisation et la règle du butoir.
 la règle de l’utilisation
Elle stipule que la déduction physique n’est autorisée que si les matières premières ou les
agents de fabrication ont été utilisés pour la fabrication de produits passibles de TVA ; dans
le cas contraire, la déduction n’est pas possible.
 la règle du butoir
Elle consiste à limiter la déduction de la TVA qui a grevé l’achat d’un bien au montant de la TVA
exigible sur son prix de vente. Si la TVA supportée est supérieure à la TVA collectée, la différence
constitue un crédit de TVA non remboursable mais reportable sur les déclarations ultérieures.
Lorsque cette règle s’applique sur une seule opération, on parle de butoir physique. Mais si elle
s’applique sur plusieurs opérations sur une période donnée, on parle de butoir financier.
2-2- Les déductions financières
Elles concernent la TVA qui a grevé les acquisitions d’immobilisations et des frais généraux.
Ces biens sont classés en deux groupes : ceux qui ouvrent droit à déduction et ceux qui sont exclus
du droit à déduction.

2-2-1-Les biens ouvrant droit à déduction


a- Les biens immobiliers
- Les bâtiments et locaux affectés directement à l’exploitation.
- Les bâtiments et locaux abritant les services sociaux obligatoires prévus par la législation du
travail (infirmerie, douche, lavabo, vestiaires,…)
- Les bâtiments administratifs et commerciaux (bureaux, locaux de vente, salles d’attente, hall
d’exposition,…).
- les bâtiments et locaux abritant des centres d’apprentissage et de formation professionnelle placés
sous la dépendance directe de l’entreprise.
- Les installations et réparations effectuées dans les bâtiments ci-dessus.

b- les biens mobiliers


- Les matériels de bureau.
- Les matériels de travaux publics, moyens internes de manutention (tracteurs, grues,
bulldozers,…)
- Les véhicules spéciaux (ambulances, véhicules spécialisées dans des tâches précises).
- Les véhicules utilitaires quelle que soit la charge utile.
- Les véhicules de tourisme dont la puissance fiscale n’excède pas 12 chevaux.
- Les véhicules acquis par les entreprises de location (destinés à la location)
- Tous les matériels, même ceux qui sont réglementairement exclus du droit à déduction et cédés
par les entreprises de crédit-bail.
- les véhicules à deux roues dont le prix d’achat HT n’excède pas 3 000 000 F.

c- les services et frais généraux


- Les achats de marchandises, de matières, de fournitures et de carburant (consommés dans la
fabrication).
- Les commissions, intérêts et agios bancaires (article 364 du CGI);
- Les locations de locaux industriels aménagés ou non ;
- Les frais engagés pour la réparation et l’entretien de biens ouvrant droit à déduction.
-Les frais engagés pour la constitution et la transformation d’une société.
- Les frais de tenue mécanographique de la comptabilité.
2-2-2-Les biens exclus du droit à déduction
a- Les biens immobiliers
- Les bâtiments et locaux affectés au logement du personnel.
- Les bâtiments et locaux abritant les services sociaux non obligatoires
(cantines, gymnase, salle de fête,..)
- Les installations et réparations effectuées dans les bâtiments ci-dessus.
- les bâtiments acquis par de simples revendeurs.
NB : Si un bâtiment est utilisé à usage mixte (infirmerie et gymnase par exemple), seule est
déductible, la taxe relative au coût de la construction de l’infirmerie.
b- Les biens mobiliers
- Les mobiliers de bureau (tables, chaises, bibliothèque, armoire,…).
- Les véhicules de toute nature destinés au transport des personnes à l’exception des véhicules
acquis par les entreprises de transport public de transport et de marchandises.
- Les véhicules de tourisme dont la puissance fiscale excède 12 chevaux.
- les véhicules à deux roues dont le prix d’achat HT excède 3 000 000 F.
Les services suivants sont exclus du droit à déduction :
- Les opérations bancaires effectuées à titre personnel ou pour le compte des dirigeants.
- Les frais d’hôtels et de restauration
- Les frais de représentation
- Les services rattachés aux biens exclus du droit à déduction (entretien et réparation par
exemple) : c’est la règle de l’accessoire.
- La livraison à titre gratuit au personnel et à la clientèle.
- les frais de carburant pour les véhicules autres que ceux affectés au transport public des
personnes et des marchandises par les entreprises de transport ayant opté pour la
TVA (cf. assujettis par option).
Ces entreprises déduisent dans la limite de 95%, la TVA facturée figurant sur la facture d’achat
délivrée par une compagnie pétrolière à l’exclusion des stations-services.
REMARQUE
 Les entreprises de location de véhicules peuvent déduire la TVA sur toutes les catégories
de
véhicules destinés à la location si les loyers sont taxables.
 Lorsqu’un bien est exclu du droit à déduction, sa cession est exonérée de TVA.
 Pour les achats et services, lorsque le montant excède 250 000 F et est réglé en espèces, la
TVA n’est pas déductible (article 373 du CGI).
 la TOB est déductible sur tous les frais bancaires y compris les commissions.

2-3- Le droit à déduction


La TVA déductible vient en diminution de la TVA collectée sur les ventes.
Ainsi, TVA due = TVA collectée ou exigible – TVA récupérable ou déductible.
Lorsque la taxe sur les achats excède celle collectée sur les ventes, il y a un crédit de TVA qui est
soit reporté sur la déclaration suivante par voie d’imputation, soit remboursé.
2-3-1- L’imputation
C’est le report du crédit de TVA sur les déclarations ultérieures jusqu’à épuisement de leur
montant.
2-3-2- Le remboursement du crédit
Il est en principe interdit par la loi. Toutefois, pour éviter de causer un préjudice aux entreprises,
certains cas le prévoient. Ce sont :
- les exportations et affaires assimilées
- la cessation d’entreprise
- les opérations de crédit-bail
- les acquisitions d’immobilisations déductibles pour un montant supérieur à 40 000 000
TTC.
- Les investissements réalisés par les entreprises industrielles assujetties à la TVA.
- Les investissements réalisés dans le cadre du code des investissements de 1995.

Section 5 : LE REGIME DE DEDUCTION DES ENTREPRISES


PARTIELLEMENT ASSUJETTIES
Il existe des entreprises dont les activités sont totalement assujetties à la TVA. Il en existe d’autres
dont une partie des activités est soumise à la TVA. Ce sont les entreprises partiellement assujetties.
Dans ces entreprises, la récupération de la TVA qui a grevé les achats se fera suivant deux règles :
- la règle de l’affectation
- la règle du prorata
1-LA REGLE DE L’AFFECTATION
Cette règle ne concerne que la taxe ayant grevé l’achat des biens. Trois hypothèses sont à observer
pour l’application de cette règle :
- Si les biens acquis sont affectés exclusivement à une activité exonérée, la taxe ayant grevé l’achat
de ces biens n’est pas déductible.
- Si les biens acquis sont affectés exclusivement à une activité passible de TVA (y compris les
exportations), la taxe ayant grevé l’achat de ces biens est totalement déductible.
- Si les biens acquis sont affectés à une activité mixte (une partie taxable et une autre exonérée) la
taxe ayant grevé l’achat de ces biens est déductible en fonction du prorata.
NB : Compte tenu de la difficulté des entreprises à classer les biens dans les différentes
catégories, elles utilisent généralement la règle du prorata.

2-LA REGLE DU PRORATA


2-1- Définition
Le prorata est le pourcentage de déduction de la TVA ; calculé en fin d’année et utilisé l’année
suivante. Il est obtenu par la formule suivante :
(𝐂𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞𝐝′ 𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐭𝐚𝐱𝐚𝐛𝐥𝐞 + 𝐚𝐬𝐬𝐢𝐦𝐢𝐥é𝐬)𝑯𝑻
𝑷𝒓𝒐𝒓𝒂𝒕𝒂 =
𝐂𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞𝐝′ 𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍

Le Chiffre d’affaires taxable ou assimilé comprend :


- les ventes de produits taxables
- les exportations de produits taxables sur le plan intérieur
- les prestations de services soumises à la TVA
- les ventes taxables et conventionnellement exonérées
- les services après ventes facturés taxables
- les subventions d’exploitation couvrant un produit taxable.
- les livraisons à soi-même taxables
- les livraisons à soi-même de biens non immobilisés.

Le chiffre d’affaires total comprend :


- tous les éléments du numérateur ;
- les ventes locales exonérées ;
- les exportations de produits exonérés ;
- le chiffre d’affaires imposé à la TOB ;
- Les livraisons à soi-même exonérées
- Les subventions d’exploitation non taxables
Sont exclus du calcul, les éléments suivants :
- les cessions d’éléments d’actif.
- les produits financiers (dividendes et tantièmes) ;
- les affaires réalisées hors de la côte d’ivoire à ne pas confondre avec les exportations ;
- les affaires non commerciales ou à caractère civil (dommages et intérêts par exemple) ;
- les subventions d’équipement ;
- Les remboursements de frais ;
- Les cessions d’immeubles construits
- Les achats de toute nature

NB : Le prorata obtenu est arrondi à l’entier supérieur pour simplifier les calculs. 64,14%
devient 65%.
Le prorata obtenu à la fin d’une année N sert à calculer la TVA déductible sur les achats
de N+1. 2-2-Variation du prorata dans le temps
2-2-1- Cas des immobilisations
Lorsque le prorata varie de plus de 10 points en valeur absolue par rapport au prorata initial, dans
les cinq (5) ans à compter de la date d’acquisition du bien, une régularisation s’impose.
Cette régularisation consiste en :
- un complément de déduction si le prorata augmente de plus de 10 points ;
- un reversement de TVA si le prorata diminue de plus de 10 points.
La régularisation se fait par 5ème.
Le bien doit être amortissable, en cours de vie et ouvrir droit à déduction.
Régularisation (complément ou reversement) = TVA facturée x Variation x 1/5

Application
Au cours de l’exercice N+1, l’entreprise MIEZAN a acquis les biens suivants :
- Un mobilier de bureau de 2 360 000 TTC amortissable sur 10 ans.
- un matériel et outillage de 13 000 000 HT amortissable sur 5 ans.
Les différents prorata utilisés sont les suivants :
N+1 ……. 75% N+4 …… 63%
N+2 ……. 70% N+5 ……85%
N+6 …… 60%
N+3 …….. 90%
TAF
1- Déterminez les coûts d’acquisition ou les bases amortissables.
2- Quelles sont les régularisations qui s’imposent ?
3- Quelle est l’incidence de ces régularisations sur le résultat ?

Solution
1/ Coûts d’acquisition ou les bases amortissables

Eléments TVA TVA non Coût


Calculs
déductible déductible d’acquisition
Mobilier de bureau Exclu du droit à - 360 000 2 360 000
déduction
13 000 000 x 18% x 1 755 000 - 13 000 000 +
Matériel et outillage 75% 585 000 =
- 585 000 13 585 000
13 000 000 x 18% x
25%

2/ Régularisations
Le mobilier étant exclu du droit à déduction, il n’y a pas de régularisation à son niveau.
Seul le matériel fera l’objet de régularisation.
Régularisation
Prorata de Prorata Variation du
Année Réponses Complément Reversement
l’année initial (N+1) prorata
N+2 70% 75% 5% Non - -
2 340 000 x 15% x
N+3 90% 75% 15% Oui 1/5 = 70 200
2 340 000 x12% x
N+4 63% 75% 12% Oui 1/5 = 56 160
N+5 85% 75% 10% Non - -

A partir de N+6, le bien n’est plus en cours de vie. Il n’y a donc plus de régularisation.

Comptabilisation
N+3
4441 Etat TVA due 70 200
758 Autres produits 70 200
(Suivant régularisation)
N+4
658 Autres charges 56 160
4441 Etat TVA due 56 160
(Suivant régularisation)

3/ Incidence des régularisations sur le résultat


Le complément de déduction augmente les produits donc augmente le résultat.
Le reversement de TVA augmente les charges donc diminue le résultat.
2-2-2- Cas des frais généraux
La régularisation de la TVA s’effectue sur le seul exercice suivant celui pendant lequel les frais
ont
été engagés. C’est un reversement de TVA ou un complément de déduction quelque soit le niveau
de variation.
Reprenons le cas précédent en supposant que des frais généraux de 750 000 HT ont été engagés
en
N+1 et procédons aux régularisations qui s’imposent.

N+1 ……. 75% N+2 ……. 70%


Variation = 70% - 75% = 5% ; régularisation en reversement.
Reversement = (750 000 x 18%) x 5% = 6 750

Comptabilisation

658 Autres charges 6 750


4441 Etat TVA due 6 750
(Suivant régularisation)

Section 7 :DECLARATION ET PAIEMENT DE LA TVA


1-DECLARATION MENSUELLE DES ASSUJETTIS AU REGIME DU REEL
NORMAL
1-1/ Les éléments de la déclaration
1-1-1/ Le chiffre d’affaires total (CA)
C’est le montant de toutes les affaires réalisées par l’entreprise. Il comprend :
- les ventes HT nettes (déduction faite de toutes les réductions HT)
- les prestations de services HT nettes
- les exportations et autres ventes exonérées.
- les bonis HT résultant des reprises d’emballages

1-1-2/ Le chiffre d’affaires exonéré


Il s’agit du montant des opérations situées hors du champ d’application de la TVA ; soit en
raison de leur nature (activités salariales et agricoles), soit en raison de la territorialité
(exportation). Il peut aussi s’agir d’exonérations conventionnelles.
1-1-3/ Le chiffre d’affaires taxable
C’est le montant de toutes les affaires HT réalisées par l’entreprise et soumises à la TVA.

Le montant ainsi obtenu est multiplié par 18%.


1-1-4/ Le montant des taxes exigibles (TVA brute)
C’est le montant des taxes nettes facturées au client au cours de la période d’imposition. Il s’agit :
- de la TVA sur le chiffre d’affaires
- de la régularisation de la TVA antérieurement déduite à reverser

1-1-5/ Le montant des taxes déductibles


C’est l’ensemble de toutes les taxes nettes facturées par les fournisseurs et qui sont déductibles.
On distingue :

- la taxe sur les achats de matières premières et marchandises ;


- les taxes sur les frais d’entreprise ;
- les taxes sur les acquisitions d’immobilisations.
Les éléments suivants viennent en augmentation de la taxe déductible :
- le crédit de TVA reporté du mois précédent ;
Le schéma de la déclaration est le suivant :
TVA exigible = CA taxable HT x 18%
+ TVA à reverser

= TVA brute
- TVA déductible
- Crédit de TVA reporté du mois précédent

= TVA à payer ou crédit de TVA à reporter

1-2/ La période d’imposition et le dépôt des déclarations


Les déclarations sont mensuelles et ont lieu au plutard le 15 du mois suivant la période
d’imposition. Quant au paiement, il peut se faire par chèque bancaire ou par chèque postal. Si le
montant de la taxe due mensuellement est inférieur à 25 000 F, la déclaration peut être mensuelle.
- Pour les contribuables relevant de la direction des grandes entreprises
(CATTC>=1 000 000 000)
* au plutard le 10 du mois suivant pour les entreprises industrielles ainsi que les entreprises
pétrolières et minières ;
* au plutard le 15 du mois suivant pour les entreprises commerciales ;
*au plutard le 20 du mois suivant pour les entreprises de prestation de services.

2-DECLARATION TRIMESTRIELLE DES ASSUJETTIS AU REGIME SIMPLIFIE


Elle doit intervenir au plutard le 10 du mois suivant le trimestre. Elle s’effectue dans les
mêmes conditions de calcul que le régime normal (Article 394 du CGI).
Nb : La TVA probable obtenue sur charges à payer et produits à recevoir dégagée pendant les
régularisations de fin d’année n’est pas prise en compte lors des déclarations.

3- LA TAXE SPECIALE D’EQUIPEMENT(TSE)


Elle a été instituée pour le financement du programme de développement de la DGI, elle est
applicable aux entreprises du régime du réel (normal et simplifié). Son taux est de 0,1% et est
perçu
dans les mêmes conditions de sûreté et de sanction que la TVA.
Base TSE = Chiffre d’affaires HT (taxable et exonéré) – livraisons à soi-même - produits
pétroliers exonérés.

Application : La société SAKI soumise au régime simplifié, a réalisé au cours du 2e trimestre de


l’année N, les opérations suivantes :
OPERATIONS AVRIL MAI JUIN
Vente de marchandises HT 8 200 000 9 700 000 11 250 000
Livraison à soi-même d’une machine HT - - 1 350 000
Achat de marchandises HT 2 900 000 5 000 000 6 875 000
Acquisition de matériel de bureau HT 3 400 000 1 700 000 -
Achats de fournitures de bureau HT 140 000 135 800 114 000
Autres achats HT 730 000 950 000 600 000

TAF : Calculez la TVA à payer pour le trimestre ainsi que la TSE.

Chapitre 3 : LES IMPOTS SUR LES TRAITEMENTS, SALAIRES


Section 1 :LES COMPOSANTES DU SALAIRE
1 – DEFINITIONS
1-1- Les frais de personnel
C’est l’ensemble des charges supportées par l’entreprise pour rémunérer son personnel.
1-2- Le personnel
C’est l’ensemble des personnes liées à l’entreprise par un contrat de travail et exerçant sous
l’autorité du chef de l’entreprise, apportant leur savoir-faire en échange d’une rémunération
appelée salaire.
Exemple : ouvriers, employés, cadres, etc.
NB : - Les représentants commerciaux rémunérés par des commissions ne sont pas membres du
personnel de l’entreprise.
- L’expert-comptable et l’ingénieur qui sont rémunérés par des honoraires, ne sont pas
membres du personnel de l’entreprise.
1-3- Le salaire
Le salaire est une rémunération financière du travail fourni par une personne liée à une entreprise
par un contrat de travail.
Selon la catégorie professionnelle, le salaire peut prendre plusieurs appellations :
- L’appointement : la rémunération versée au personnel administratif (fonctionnaires et
agents de l’état).
- La solde : la rémunération versée aux soldats.
- La commission : la rémunération des représentants de commerce.
- Les honoraires : rémunération des professions libérales.
- Le gage : rémunération du personnel de maison.

2- LES ELEMENTS DU SALAIRE


Le salaire est composé de trois (3) éléments
 Le salaire de base.
 Le sursalaire.
 Les accessoires du salaire.
2-1- Le salaire de base
C’est la rémunération perçue par un salarié à la signature du contrat de travail et en fonction de sa
catégorie professionnelle.
Pour les salaires rémunérés à l’heure, le salaire de base est égal aux taux horaire multiplié par le
nombre d’heures normales effectuées.
2-2- Le sursalaire
C’est la différence entre le salaire versé et le salaire de base.
2-3- Les accessoires du salaire
Il s’agit des heures supplémentaires, des avantages en nature, des primes, des indemnités.
2-3-1- les heures supplémentaires
Selon les articles 21-2 du code du travail de janvier 1995 et 5 du décret n°96-203 du 07 mars 1996
relatifs à la durée du travail, la durée hebdomadaire du travail en CI est de :
 40 heures pour les entreprises non agricoles.
 48 heures pour les entreprises agricoles.
 56 heures pour le personnel de maison.

Les heures de travail au delà des heures normales de travail, sont considérées comme heures
supplémentaires et rémunérées à un taux horaire majoré selon le tableau suivant :
Heures Majoration
e e
41 heure à 46 heure 15 %
47e heure à 55e heure 50 %
Heures de nuit jour ouvrable (21 heures à 5 heures) 75 %
Heures de jour dimanche et jours fériés. 75 %
Heures de nuit dimanche et jours fériés. 100 %
NB : La durée hebdomadaire de travail est 40 heures.
La durée mensuelle de travail est (40 heures x 52 semaines) / 12 mois = 173,33 heures quelque
soit le temps perdu dans l’entreprise.
NB : Le nombre d’heures supplémentaires est plafonné à 15 par semaine et 75 par an.
Les cadres et les travailleurs payés au rendement ne peuvent bénéficier des heures
supplémentaires.
Pour les travailleurs rémunérés mensuellement, le taux horaire rémunérant les heures
supplémentaires est donné par la formule suivante :
Taux horaire = salaire de base / 173,33
Le salaire réel comprend :
- le salaire de base
- le sursalaire
- certaines primes (représentation, fonction, technicité, rendement, responsabilité).
Sont exclus du salaire réel mensuel :
- les primes d’ancienneté et d’assiduité
- les indemnités de transport
- les remboursements de frais
Exemple 1 : Travailleur payé par mois.
M. BOKA a travaillé au cours du mois de juin 2004.
1ère semaine : 47 heures dont 2 heures de nuit jour ouvrable.
2ème semaine : 57 heures dont 3 heures la nuit de dimanche.
3ème semaine : 54 heures.
4ème semaine : 47 heures.
5ème semaine : 16 heures.
T.A.F : 1°) Présentez la fiche de décompte.
2°) Calculez le montant de ses heures supplémentaires et son salaire brut sachant qu’il
a un salaire de base de 352 000 F par mois.

Tableau de décompte des heures supplémentaires


Nombre Heures Heures supplémentaires
Semaine
d’heures normales 15 % 50 % 75 % 100 %
1ère semaine 47 40 5 – 2 –
2ème semaine 57 40 6 8 – 3
3ème semaine 54 40 6 8 – –
4ème
semaine 47 40 6 1 – –
5ème semaine 16 16 - - - -
Total 176 23 17 2 3

2°) Calculons le taux horaire (Th)


Th = salaire de base / 173,33 = 352 000 / 173,33 =
HS pour 15 % => 23 (2 030 ×1,15) =
HS pour 50 % => 17 (2 030 ×1,5) = SB =
HS pour 75 % => 2 (2 030 × 1,75) = SB =
HS pour 100 % =>3 (2 030 × 2) =
TOTAL HS =

Exemple 2 : Travailleur payé à l’heure


Même cas d’application en supposant que M. BOKA perçoit 3 500 F par heure.
Son salaire de base n’étant donc pas connu.
Dans ce cas, salaire de base = taux horaire x nombre d’heures réellement effectuées.
Salaire de base = 176 x 3 500 F = 616 000 F.

HS pour 15 % => 23x3500x1,15 =


HS pour 50 % => 17x3500x1,5 =
HS pour 75 % => 2x3500x1,75 =
HS pour 100 % => 3x3500x2 =
TOTAL HS =

2-3-2 - Les primes et indemnités


Ce sont les rémunérations supplémentaires octroyées aux salariés pour améliorer leur condition de
travail.
a/ La prime d’ancienneté
Elle est accordée à condition d’avoir travaillé au moins deux (2) ans dans l’entreprise et ne jamais
avoir bénéficié d’une mise en disponibilité. Son taux est de 2 % du salaire de base après 2 ans plus
1 % par année supplémentaire jusqu’à 25 ans.

Exemple : M. BEDY a un salaire de base de 250 000 et travaille depuis 5 ans et 10 mois.
Calculons sa prime d’ancienneté (PA).
P.A =
b/ La prime de gratification ou 13e mois
Elle a été rendue obligatoire par la convention collective. Elle est d’au moins 75 % du salaire de
base payée en fin d’année.
c/ La prime d’expatriation
Elle est de 40% du salaire de base si le salarié a un contrat d’expatrié.
d/ Les autres primes et indemnités
On a les primes de : rendement, risque, diplôme, assiduité, panier, outillage, tenue de travail,
salissure.
On a les indemnités de : transport, logement, responsabilité…
NB : on appelle SMIG, salaire minimum interprofessionnel garanti. C’est le plus petit salaire
accordé à un travailleur. Il s’élève à 60 000 F.

2-3-3- Les avantages en nature


Ce sont les biens mis à la disposition du salarié pour améliorer son rendement (article 50 du CGI)
NB : Les avantages en natures ne sont pas des montants versés aux salariés.

Le barème forfaitaire est donné par le tableau.


NOMBRE DE
PIECES LOGEMENT MOBILIER ELECTRICITE EAU
1 60 000 10 000 10 000 10 000
2 80 000 20 000 20 000 15 000
3 160 000 40 000 30 000 20 000
4 300 000 60 000 40 000 30 000
5 480 000 80 000 50 000 40 000
6 600 000 100 000 60 000 50 000
7 et plus 800 000 150 000 70 000 60 000
Remarque :
a – L’électricité : Montant à majorer de 20 000 F par appareil individuel de climatisation ou par
pièce climatisée pour les installations centrales.
b – L’eau : Montant à majorer de 30 000 F pour les logements dotés d’une piscine
 Domesticité
Éléments Montant
Gardien, jardinier. 50 000
Cuisinier 90 000
Employé de maison 60 000
Les avantages non visés par le barème sont retenus pour leur montant.
NB : les véhicules mis à la disposition des salariés ainsi que les billets d’avions (pour les
expatriés) nourriture, chauffeur ne constituent pas des avantages en nature.

Section 2 :LES BASES D’IMPOSITION


1- LE SALAIRE BRUT IMPOSABLE (SBI)
Sont exonérés :
- l’allocation familiale.
- les pensions de retraite inférieures ou égales à 300 000 F.
- Dans la limite de 30 000 F, l’indemnité de transport (article 48-10 du CGI) ;
- Dans la limite de 10% des rémunérations versées en espèces (à l’exception des avantages
en nature), les primes et indemnités inhérentes à la fonction (déplacement, représentation,
caisse, salissure,…) (article 48-1 du CGI).
- La prime de stage école des étudiants dans la limite de 150 000 F et pour une durée de 6 mois.
- Dans la double limite de 10% de la rémunération en espèces et de 300 000 F par mois, les
cotisations patronales pour la retraite et la prévoyance complémentaire.

2- LE SALAIRE BRUT SOCIAL (SBS)


Sont exonérées :
- l’allocation ou la prestation familiale
- les pensions de retraite inférieures ou égales à 300 000 F.
- la prime de transport dans la limite de 30 000 f (loi de Finances pour la gestion 2008)
- la prime de panier (3 fois le SMIG horaire)
- la prime de salissure : 13 fois le SMIG horaire
- la prime d’outillage : 10 fois le SMIG horaire
- la prime de tenue de travail : 7 fois le SMIG horaire.
La base CNPS est plafonnée à 2 700 000.

RESUME
ELEMENTS SBI SBS
Salaire catégoriel (salaire de base,
1 Imposables Imposables
sursalaire, HS, avantages en nature,
PRIMES : de rendement, de
responsabilité, d’ancienneté,
2 Imposables Imposables
d’expatriation, de fonction, de
gratification, d’assistance technique…
Exonérée à 3 x
3 Prime de panier mensuelle Imposables
SMIG/H/prime
4 Prime mensuelle de salissure Imposable Exonérée à 13 x SMIG/H
5 Prime mensuelle de tenue de travail Imposable Exonérée à 7 x SMIG/H
6 Prime mensuelle d’outillage Imposable Exonérée à 10 x SMIG/H
7 Prime de transport Exonérée à 30.000 Exonérée à 30.000
Allocations versées au salarié
8 Imposables imposables
représentatives d’avantage en nature
9 Allocation familiales Exonérées Exonérées
Remboursement de frais sous
présentation de facture pour les frais
10 Exonérés Exonérés
supportés par le salarié au profit de
l’entreprise
11 Complément de retraite imposable
Exonération sous la double
Prime d’assurance vie maladie limite de 10% de la
12 individuellement contractée à la tête des rémunération totale en Exonérées à 50%
dirigeants espèce imposable et d’un
montant mensuel de
Primes versées aux compagnies 300.000
d’assurance dans le cadre de contrat
13 groupe d’assurance maladie au profit Exonérées Exonérées à 50%
des salariés
(Article 8 LFP 2013)
Exonérées à concurrence de
10%de la rémunération
totale en espèce (indemnités
INDEMNITES : d’équipement, comprises) perçues par le
14 de déplacement, de fonction, de contribuable, à l’exclusion de Imposables
représentation, de responsabilité, la quotité de la prime de
transport exonérée de
l’allocation familiale et de
remboursement de frais
Indemnités non utilisée conformément à
15 Imposables Imposables
son objet

APPLICATION
Soit les de salaires de M. ABLE : Indemnité de fonction….….200 000
Salaire de base……………..500 000
Indemnité de déplacement…150 000
Sursalaire………………..1 200 000
Indemnité de transport……...15 000 Allocation familiale………....15 000
Il est logé dans une villa de 6 pièces meublée, climatisée et dotée d’une piscine avec un loyer
mensuel de 780 000.
Les factures d’eau (50 000), d’électricité (85 000) et de téléphone (187 000) sont prises en charge
par l’entreprise.
L’entreprise met à sa disposition le personnel domestique suivant :
- Cuisinier………………….65 000
- Gens de maison………….50 000
- Jardinier…………………100 000
Sa sécurité est assurée par une société de gardiennage à qui l’entreprise verse 130 000 par mois.
Les frais de scolarité de ses enfants sont de 300 000 F/mois.
Il est marié et père de trois enfants.

TRAVAIL A FAIRE :
Calculez le salaire brut imposable (SBI) et le salaire brut social (SBS).

a- Evaluation des avantages en nature (AN).


ELEMENTS SBI (Barème) SBS (Montant >)

Logement 6 pièces
Mobilier
Electricité (60000+6*20000)
Eau (50000+30000)
Téléphone
Employé de maison
Jardinier
Cuisinier
Gardiennage (*)
Frais d’écolage
TOTAL

b- Calcul du SBI et du SBS


Eléments SBI SBS
Salaire de base
Sursalaire
Indemnité de transport
Indemnité de fonction
Indemnité de déplacement
Allocation familiale

Total rémunération en espèces 1 (RE 1)

Exonérations 1

* Allocation familiale à 100%


* Transport (dans la limite de 30 000)
* Remboursement de frais justifiés à 100%
Total rémunération en espèces 2 (RE 2)

Exonérations 2

Indemnité de fonction :
Indemnité de déplacement :
Prime d’équipement :
TOTAL :
Limite d’exonération : (RE 2 x 10%)=

350 000˃205 000

+ Frais de restauration imposable

+ Avantage en nature
Total

Section 3 :LES RETENUES SUR SALAIRE


Elles sont des sommes prélevées sur une redistribution. On distingue deux (2) catégories de
retenues en Côte d’Ivoire.
 Les retenues fiscales
 Les retenues sociales
1- LES RETENUES FISCALES
1-1- L’impôt sur salaire (IS)
Son taux est 1,5% après abattement de 80 % IS = salaire cédulaire (SC) x 1,5 %
IS = SBI x 1,2%
Exemple : Calculons l’IS de M. ABLE

SC= IS =

1-2- La Contribution Nationale (CN)


Elle est appliquée au salaire supérieur à 50 000 par mois et comporte des tranches du salaire
cédulaire (SC) SC = 80 % × SBI. Le barème est le suivant :
Tranche de salaire Taux Montant
0 à 50 000 0% 0
50 000 à 130 000 1.5% 1 200
130 000 à 200 000 5% 3 500
> à 200 000 10% -
Exemple 1 : BEDY a un SBI de 200 000. Exemple 2 : Calculons CN de M. ABLE
Calculez sa CN. 50 000 à 130 000 => [130 000 – 50 000] × 1,5 =1 200
SC = 200 000 × 80 % SC = 160 000 130 000 à 200 000 => [200 000 – 130 000] × 5 % = 3500
T1 (50 000-0) x 0% =……………...0 200 000 à =>[ – 200 000] × 10%=
T2 (130 000-50 000)1,5% =…..1 200 CN = ………………….
T3 :(160 000-130 000)5% =…..1 500
TOTAL CN = ……………….....2 700
Lorsque le salaire cédulaire excède 200 000, CN = 4 700 + (SC – 200 000) 10%
(4 700 = 1 200 + 3 500)

1-3- L’Impôt Général sur le Revenu (IGR)


L’IGR tient compte des charges familiales du salarié en fonction du nombre de part. Le calcul
se fait à partir du salaire cédulaire ayant lui-même subi un abattement de 15 % après réduction de
la contribution nationale et de l’impôt sur salaire.
Revenu net imposable (R) = 85 % [SC – (IS + CN)]

L’IGR est fonction du revenu (R), du quotient familial (Q) et du nombre (N) de parts donné par le
tableau suivant :
Situation Enfant à Correctifs éventuels Nombre de
matrimoniale Charge parts
Cas général 1 part
Cas particulier
Salarié ayant :
Célibataire, divorcé ou - enfants majeurs, enfants
veuf décédés
Sans enfant - pension de 40% au moins pour
invalidité de guerre ou invalidité
de travail 1,5 part
- pension de veuve de guerre
Célibataire, divorcé ou 1.5 part pour lui et
veuf Avec enfant(s) 0.5 part par enfant
Marié Sans enfant 2 parts
2 parts pour lui et
Marié ou veuf Avec enfants 0.5 part par enfant
Remarque :
- Le nombre de part ne peut en aucun cas excéder cinq (5).
- Selon la nouvelle loi sur le mariage adoptée en 2012, la femme mariée a deux parts mais les
enfants sont à la charge de l’époux sauf si elle bénéficie de la puissance paternelle.
- L’enfant infirme majeur donne droit à une part.
- Epoux séparés : chaque époux est considéré comme un célibataire ayant à sa charge, les
enfants dont il a la garde.
Sont enfants à charge :
 les enfants légitimes
 les enfants naturels reconnus
 les enfants légalement adoptés
Les enfants restent à charge pendant leur minorité (21 ans) ou s’ils sont âgés de moins de 25 ans
poursuivent leurs études.

Quotient familial (Q) = Base IGR (R)/Nombre de part

BAREME IGR MENSUEL


Quotient familial (Q) Formule IGR(R= Base IGR)
0 < Q ≤ 25 000 Néant
25 000 < Q ≤45 583 R ×10∕110 – 2273 × N
45 584 <Q≤81 583 R × 15/115 – 4076× N
81 584 <Q≤126 883 R × 20/120 – 7031 × N
126 884 <Q ≤ 220 333 R × 25/125 – 11250 × N
220 334 <Q ≤ 389 083 R × 35/135 – 24306 × N
389 084 <Q ≤ 842 166 R × 45/145 – 44181 × N
842 166 < Q R × 60/160 – 98633 × N
Exemple : Calculons l’IGR de M.ABLE.
R = 0.85 (2 833 600 –(42 504+268 060)) = 2 144 580.6
Nombre de part (N) = 2+0.5*3= 3.5

Q = R arrondi au millième inférieur /N = 2 144 000/3.5 = 612 571.43

389 084 <Q ≤ 842 166 donc IGR = R × 45/145 – 44181 × N = 2 144 580*45/145-44181*3.5

IGR = 510 925.81

2-LES RETENUES SOCIALES (CNPS)


On l’appelle aussi Caisse de retraite. C’est une cotisation à l’assurance vieillesse retenue
sur le salaire du travailleur. Elle est versée à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS).
Depuis janvier 2013, son taux est de 14% du salaire brut social plafonné à 45 fois le SMIG
(45×60.000 F=2 700 000 F)
NB : sur les 14%, le salarié cotise 6,3% et l’employeur cotise 7,7 %.
Exemple : Calculez la caisse de retraite de M. ABLE

3- LES AUTRES RETENUES


3-1- Les avances sur salaire
Elles sont octroyées par l’entreprise aux salariés pour faire face à certaines situations de la vie
(maladies, décès, mariages, etc.). Elles ne tiennent pas compte du travail effectué.
3-2- Les acomptes sur salaire
Le salarié payé par mois peut demander à son employeur, un acompte à partir du 15 du mois.
Il tient compte du travail effectué.
3-3- Les oppositions ou saisie arrêt
Elles sont faites par les créanciers par voie judiciaire (huissier)

Section 4 :LES CHARGES PATRONALES


1- LESCHARGES PATRONALES FISCALES
Ce sont les impôts qui sont à la charge de l’employeur.
Personnel Personnel
local expatrié
1- Contribution employeur - 9,2%
2- CN pour le développement économique, culturel et social 1,2% 1,2%
FDFP
3- Taxe d’apprentissage 0,4% 0,4%
4- Taxe pour la formation professionnelle continue 1,2% 1,2%
TOTAL 2,8% 12%
Concernant la taxe pour la formation professionnelle continue, l’employeur paie au cours de
l’exercice, la moitié de la charge, soit 0,6% et conserve l’autre moitié pour la formation continue
du personnel.
2- CHARGES PATRONALES SOCIALES
Elles sont versées à la CNPS selon leur taux.

Plafond par personne


Elément Taux
et par mois
Accident de travail 2%à5% 70 000
Prestation familiale 5,75 % 70 000
Caisse de retraite 7,7 % 2 700 000

Section 5 :LES DOCUMENTS DE FIN DE PERIODE


1- LE LIVRE DE PAIE
C’est un document qui résume les éléments de la rémunération de tout le personnel de l’entreprise
pour le mois.
NB : - le salaire doit être payé en monnaie
le payement mensuel doit être effectué au plus tard huit (8) jours après la fin du mois de travail.
– il est formellement interdit de payer le salarié en alcool, en nature.
Le payement doit se faire à la banque ou sur le lieu de travail.

2- LE BULLETIN DE SALAIRE(voir annexe 1)


C’est un document qui donne les détails sur les éléments de salaire. La forme est libre
pour chaque entreprise. Il doit obligatoirement porter les mentions suivantes :
- le nom et l’adresse du salarié ;
- le salaire de base ;
- les accessoires du salaire ;
- les retenues effectuées ;
- le salaire net à payer.
REMARQUE :
La production du bulletin de salaire n’est pas obligatoire dans la forme, mais il est indispensable
et
constitue une preuve de payement effectif du salaire en cas de conflit.
EXEMPLE DE LIVRE DE PAIE

Indem. Avtg Salaire IMPOTS CNPS Avces Ind. Salaire


NOMS ET Sal Sur- Heures Primes en Brut Total Acptes non Net APayer
Base Sal Supp Tax. Nat.(m Impos.( des Oppos. Tax (SNAP)
PRENOMS (Milliers) (milliers (milliers) (milliers) illiers milliers) IS CN IGR CR retenues (milliers (milliers) (1)
) )
BAHI 32 700 46 691
400 50 150 600 7 200 37 800 124 391 25 350 609
Samuel 200 100
TOURE 400 60 150 610 7 320 33 500 42 266 38 430 121 516 140 25 223 484
Adama
Mlle MEL 12 700 33 660
250 100 - 350 4 200 22 050 72 610 35 312 390
Georgette
Mme 2 500 14 433
150 30 15 - 195 2 340 12 285 31 558 42 205 442
Ibrahim
KONAN 8 700 10 972
270 30 - 300 3 600 18 900 42 172 18 275 828
Kouamé
OULAÏ 2 420 6 396
150 28 15 - 193 2 316 12 159 23 291 20 22 171 709
Noël
KABORE 222 -
50 21 10 - 81 972 5 103 6 297 15 89 703
Amadou
TOTAL
Le bulletin de paie de M. BAHI et les déclarations

BULLETIN DE SALAIRE
Etabli le : 29/09/N ENTREPRISE: SICAD
Période du : Raison sociale: vente d'articles
Noms et prénoms: N°CC :09 224 78 R
Adresse: Adresse:234100 Gagnoa
Catégorie professionnelle: Tél:32 77 23 230
Emploi: N°RC,,,,,,,,

Salaire de base
Sursalaire
Prime d'ancienneté
Autres primes

Heures supplémentaires………………………………………….
HS à 15%.................................................................................
HS à 50%.................................................................................
HS à 75%.................................................................................
HS à 100%...............................................................................
Indemnités taxables
Avantages en nature

Salaire brut imposable

Retenues sur salaires


Caisse de Retraite 6,3%............................…………
Impôt sur salaire…………………………………..
Contribution Nationale………………………….…
Impôt Général sur le Revenu…………………….

Total des retenues

Salaire net

Indemnités non taxables

Avances
Acomptes

NET A PAYER
Cachet et signature de
Signature du salarié Salaire payé le………………. l'employeur
Chapitre 4 :L’IMPOT SUR LES BENEFICES INDUSTRIELS ET
COMMERCIAUX ET LES BENEFICES AGRICOLES
(IBIC OU IBA)

Section 1 :GENERALITES
1- LES AFFAIRES CONCERNEES
L’IBIC ou l’IBA est un impôt cédulaire qui frappe les bénéfices réalisés par les agents
économiques exerçant dans les domaines industriel, commercial, agricole, forestier ou minier
(Article 1er du CGI).
2-LES EXEMPTIONS
2-1- Les exemptions permanentes (Article 4 du CGI)
Sont exonérés de l’impôt :
- Les personnes physiques et morales assujetties à l’impôt synthétique et à la taxe forfaitaire ;
- les offices d’habitations économiques
- les caisses de crédit agricole mutuel
- Les sociétés coopératives de consommation qui ne vendent que les produits de leurs adhérents ;
- Les sociétés de prévoyance, sociétés mutuelles de production rurale, sociétés coopératives agricoles de
production, associations d’intérêt général agricole, sociétés d’assurances et de réassurances mutuelles
agricoles, fonctionnant conformément à leurs statuts.
- les sociétés de secours mutuels
- Les micro finances quelque soit leurs formes.
- Le centre national de recherche agronomique (CNRA)
- L’Association pour la Promotion des Exportations (APEX-CI)
2-2- Les exemptions temporaires (Article 5 du CGI)
Sont affranchis de l’impôt :
- Les exploitants placés sous des régimes d’exonération temporaire : régime déclaratif et régime d’agrément
à l’investissement ;
- Pendant 25 ans, les bénéfices provenant exclusivement de la location d’immeubles construits par Des
entreprises immobilières agréées comme propriétaires ;
- Pendant 3 ans, les bénéfices des sociétés créées pour reprendre une société industrielle en difficulté ;
les centres de gestion agréés au titre de l’année de leur création et les deux années suivantes (article 6 du
CGI).
3-LA TERRITORIALITE DE L’IMPOT
L’IBIC ou l’IBA frappe le bénéfice réalisé sur le territoire national et celui dont l’imposition est
régie par une convention fiscale internationale (article 2 du CGI). Les bureaux de liaison ou de
représentation ne sont imposables que pour un montant forfaitaire de 2 000 000 F par an en côte
d’ivoire. Le bénéfice réalisé dans une succursale n’est donc pas imposable en Côte d’ivoire.
Toutefois, selon l’article 20 du CGI, les dépenses d’étude, de prospection et de fonctionnement,
engagées à l’étranger dans un établissement de vente, un bureau d’étude ou de renseignements
sont déductibles pendant les trois premiers exercices. A partir du 4e exercice, ces dépenses ne sont
plus déductibles et les charges initialement déduites doivent être rapportées par 1/5 au résultat
imposable de chacun des 5 exercices suivants.
Exemple :
La SA NIKOU a créé un bureau d’étude au BENIN. Les charges engagées au cours des 5 premiers
exercices sont les suivantes :
N+1 ……...25 millions N+4………..22 millions
N+2………..30 millions N+5…..……17 millions
N+3……..…20 millions Quel est régime fiscal de ces dépenses ?
Solution
N+1……….25 millions : déductibles
N+2……….30 millions : déductibles
N+3…….…20 millions: déductibles.
Somme totale déduite : 25 000 000 + 30 000 000 + 20 000 000 = 75 000 000.
A partir de n + 4, les charges ne sont plus déductibles.
A réintégrer au résultat de N+ 4 : 22 000 000 + (75 000 000 x 1/5) = 37 000 000.
A réintégrer au résultat de N+ 5 : 17 000 000 + (75 000 000 x 1/5) = 32 000 000.

4-LA DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL


Résultat comptable = somme des produits – somme des charges.
Ce résultat comptable est obtenu par l’enregistrement des opérations de l’entreprise ; en dehors de
toute considération fiscale. Le résultat fiscal est déterminé à partir des corrections apportées au
résultat comptable.
Lorsqu’une charge comptabilisée n’est pas acceptée fiscalement, elle est dite non déductible et
est à réintégrer. Lorsqu’un produit comptabilisé n’est pas acceptée fiscalement, il est dit exonéré
ou non imposable ; il est à déduire.
La détermination du résultat fiscal obéit au schéma suivant :
ELEMENTS REINTEGRATION DEDUCTIONS
S
Résultat comptable avant impôt (bénéfice ou perte) Bénéfice Perte
Charges non déductibles x
Produits non imposables x
TOTAL (1) (2)
Résultat fiscal avant déduction des déficits fiscaux et (3)
ARD antérieurs (3) = (1) –(2)
Déficits fiscaux ordinaires encore reportables(4) (4)
Amortissements réputés différés (ARD) antérieurs(5) (5)
Résultat fiscal avant déduction des investissements agréés à l’article
(6)
110 du CGI(6) = (3) - (4) - (5)
Déduction des investissements agréés à l’article 110 du (7)
CGI
RESULTAT FISCAL IMPOSABLE (8) = (6) - (7) (8)

Section 2 : LE REGIME DU REEL NORMAL OU REGIME NORMAL


D’IMPOSITION

Leçon 1 :L’ANALYSE DES FRAIS GENERAUX


1/ CONDITIONS GENERALES DE DEDUCTIBILITE
Pour être déductible fiscalement, les frais généraux doivent remplir les conditions suivantes :
- être exposés dans l’intérêt direct de l’exploitation ;
- être liés à l’activité normale de l’entreprise ;
- être justifiés par des factures et des écritures comptables ;
- être engagés par les entreprises exerçant en côte d’ivoire ;
- avoir un caractère de charge et non celui d’une immobilisation.
Ainsi, ne sont pas déductibles fiscalement :
- les dépenses somptuaires et fictives ;
- les dépenses personnelles ;
- les dépenses à caractère d’immobilisation ;
- les dépenses entraînant une augmentation de valeur d’un élément de l’actif immobilisé ou
un prolongement de sa durée de vie ;
- les sanctions pénales et fiscales.

2/ CONDITIONS SPECIFIQUES DE DEDUCTIBILITE DES CHARGES


2-1/Les achats
Les achats de marchandises et autres approvisionnements sont fiscalement déductibles.
Quant aux immobilisations, elles ne sont pas déductibles sauf :
- Le petit matériel et outillage et le matériel de bureau pour une valeur unitaire ≤ 300 000 FHT.
- Le mobilier de bureau pour un montant unitaire ≤ 300 000 F TTC.
2-2/ Le transport et les déplacements
Ils sont déductibles s’ils sont liés à l’exploitation
2-3/ Les autres services extérieurs
2-3-1- Les loyers des locaux professionnels, des matériels et mobiliers
Ils sont déductibles si leur valeur n’excède pas la valeur locative réelle. Les entreprises doivent
retenir à la source, les 15% d’impôt foncier ; la charge n’est pas déductible dans le cas contraire.
Le loyer des locaux professionnel et du matériel dont l’exploitant n’est pas propriétaire ; constitue
une charge déductible. Il en est de même du loyer des locaux affectés au logement du personnel.
Le droit au bail
C’est le droit pour le locataire de voir le bail être renouvelé à son terme. C’est une immobilisation
incorporelle donc non déductible.
Il prend le nom de droit d’entrée lorsque le locataire est le premier occupant de l’immeuble.
Il prend le nom de pas de porte si le local a été occupé par un premier locataire.
Les cautions et dépôts de garantie ne sont pas déductibles car ce sont des immobilisations
financières.
2-3-2- les honoraires, courtages et commissions
- Les honoraires d’architecte intervenant dans la construction pour les travaux de modernisation
sont à incorporer au prix de revient de l’immeuble, donc non déductibles.
Concernant les autres honoraires, courtages et commissions, la loi fait obligation aux entreprises
de relever l’identité des bénéficiaires lorsque le montant perçu
excède 50 000 F par bénéficiaire et par an ; sous peine de rejet de déduction. L’entreprise doit
donc établir l’état 302.
NB : Les charges soumises à obligation déclarative
- la rémunération des employés (état 301)
- les charges d’honoraires (état 302)
- les provisions (état des provisions)
- les loyers (attestation de retenue à la source des acomptes d’impôt foncier)
- les amortissements (tableau d’amortissement)
- les frais financiers (tableau de remboursement des emprunts)
2-3-3- les cadeaux d’entreprise
Ils sont déductibles si leur montant n’est pas excessif et si ces cadeaux n’ont pas un caractère
illicite. Ils sont déductibles à hauteur de 100 000 F par an et par bénéficiaire.
Les échantillons et spécimens gratuits sont déductibles dans les conditions du droit commun.
Les cadeaux suivants sont offerts :
- 80 000 F au client YAO installé à ABOISSO
- 120 000 F au client ASSI installé à BOUAKE
- 70 000 F à un client dont l’identité n’a pas été déclinée
- Des tricots de valeur de 2 000 000 F portant l’effigie de l’entreprise pour le lancement d’un
nouveau produit.
- Des tricots de valeur de 1 000 000 F ne portant pas l’effigie de l’entreprise.
Quel est le sort fiscal de ces dons au regard de l’IBIC

ELEMENTS REINTEGRA DEDUCTIONS


TIONS
CADEAUX D’ENTREPRISE -
80 000 F au client YAO (déductible)
120 000 F au client ASSI
120 000 > 100 000 donc à réintégrer 20 000
120 000 – 100 000 soit 20 000
70 000 F à un client (déductible) -
CADEAUX DE PUBLICITE
Tricots portant l’effigie de l’entreprise (déductible) -
Tricots ne portant pas l’effigie de l’entreprise (non 1 000 000
déductible)

2-3-4- Les frais d’entretien et de réparation


Ils sont déductibles s’ils n’ont pas pour incidence d’augmenter la valeur du bien et de prolonger
sa
durée de vie. Il s’agit essentiellement des dépenses de maintien en l’état. Dans le cas contraire, ils
constituent des immobilisations à amortir donc non déductibles.
Les dépenses destinées à modifier la structure d’un équipement ne sont déductibles que par voie
d’amortissement.
2-3-5- Les frais de mission et de représentation
Ils sont déductibles s’ils correspondent à des dépenses d’ordre professionnel et ne sont pas
excessifs
eu égard au montant et à la nature.
2-3-6- les primes d’assurance
Les primes d’assurance sont déductibles lorsqu’elles sont contractées en vue de garantir les divers
éléments d’actif (incendie, inondation, vol) et à couvrir les risques d’exploitation liés à certains
événements tels que les maladies professionnelles, la grève des salariés, l’insolvabilité des clients...
dans ce cas, l’assurance a un caractère indemnitaire c’est-à-dire l’assurance ne rembourse que le
montant du préjudice subi.
En cas de sinistre portant sur un élément d’actif, l’indemnité d’assurance perçue est assimilée au
prix de cession de l’élément et taxable à l’IBIC.
Les primes d’assurance-vie représentatives de la participation de l’entreprise dans les contrats
d’assurance-vie ou d’assurance-décès sont également déductibles si les sommes capitalisées sont
versées à l’entreprise. Les primes annuelles
d’assurance-vie souscrites au profit de l’entreprise sur la tête des dirigeants sont non déductibles.
Mais si la souscription de la police a été imposée par le prêteur en vertu d’une stipulation expresse
du contrat de prêt, les primes sont alors déductibles au fur et à mesure des échéances. En fin de
contrat ou en cas de décès, du dirigeant, leur montant total doit être déduit du bénéfice imposable.
Le capital de l’assurance-vie est un produit taxable avec possibilité d’étalement.
2-3-7- les frais d’assistance technique
Les frais d’assistance technique, les redevances pour l’utilisation de brevets, de licence et de
savoir-faire, les commissions versées en rémunération des services rendus, sont déductibles dans
la double limite de 5% du chiffre d’affaires HT et de 20% des frais généraux (comptes de 61 à 67).
Exemple 1 :
Frais d’assistance technique…………35 000 000
CAHT………………………………500 000 000
Frais généraux……………………....200 000 000
Quel est le sort fiscal de ces frais d’assistance au regard de l’IBIC ?
Limite 1 : 5% x 500 000 000 = 25 000 000
Limite 2 : 20% x 200 000 000 = 40 000 000
35 000 000 > 25 000 000 donc on réintègre 35 000 000 – 25 000 000 soit 10 000 000
Exemple 2 :
Frais d’assistance technique 20 000 000. Les autres données restent inchangées.
Quel est le sort fiscal de ces frais d’assistance au regard de l’IBIC ?
Limite 1 : 5% x 500 000 000 = 25 000 000
Limite 2 : 20% x 200 000 000 = 40 000 000
20 000 000 < 25 000 000 ; rien à réintégrer. Les frais d’assistance sont donc déductibles.
Exemple 3 :
Frais d’assistance technique 45 000 000. Les autres données restent inchangées.
Quel est le sort fiscal de ces frais d’assistance au regard de l’IBIC ?
Limite 1 : 5% x 500 000 000 = 25 000 000
Limite 2 : 20% x 200 000 000 = 40 000 000
45 000 000 > 40 000 000 donc on réintègre 45 000 000 – 25 000 000 soit 20 000 000
La déductibilité est limitée au plus petit montant.

2-3-8- Les frais de publicité


Ils sont déductibles sauf s’ils concernent des publicités prohibées.
2-4/ Les impôts et taxes
Tous les impôts et taxes mis en recouvrement au cours de l’exercice sont déductibles sauf :
- les impôts sur le bénéfice (BIC, BA, BNC, IMF) ;
- les impôts à la charge des tiers et dont l’entreprise est redevable (la contribution nationale, l’IGR,
l’IRVM, l’IRC, la TVA, etc.)
- Les amendes et pénalités ne sont pas déductibles.
2-5/ Les charges et pertes diverses
Les pertes sur éléments d’actif sont des charges déductibles.
2-5-1- les dons, subventions et libéralités (Article 18 du CGI)
Ils sont en principe non déductibles. Mais lorsqu’ils sont accordés à :
- des associations sportives reconnues par le ministère des sports ;
- des associations œuvrant dans le domaine de la culture et de l’enseignement reconnues des
autorités de tutelle ;
- des organismes de recherche scientifique reconnus par leur ministère de tutelle ;
- des organismes œuvrant dans le domaine de la santé et de la bienfaisance,
- des associations œuvrant dans le domaine de la culture et de l’enseignement reconnues par leur
ministère de tutelle ;
- des associations religieuses reconnues par leur ministère de tutelle ;
- aux malades démunis présentés par les services sanitaires et sociaux ou par les centres de santé
publique
- aux associations de jeunes et de femmes pour les aider à initier ou développer une activité
lucrative ;
Ces dons sont déductibles dans la double limite de 200 millions par an et de 2,5% du CAHT.

Exemple 1 :
La société DONDEDIEU a accordé les dons suivants :
* Don à MAWA TRAORE pour son concert : 3 000 000 Quel est le sort fiscal de ces dons
* Don au village SOS d’Abobo : 10 000 000 au regard de l’IBIC sachant que
* Don à FC DIGBEUDALEPA : 500 000 le CAHT est de 600 000 000?
* Don au CNRA : 8 000 000
ELEMENTS REINTEGRATIONS DEDUCTIONS
Résultat comptable avant impôt 125 000 000
Don à MAWA TRAORE 3 000 000
Don à FC DIGBEUDALEPA 500 000
Don au village SOS d’Abobo 10 000 000
Don au CNRA 8 000 000
TOTAL 18 000 000
L1 : 2,5% x 600 000 000 = 15 000 000
L2 : 200 000 000 -
18 000 000 > 15 000 000 ; à réintégrer :
18 000 000 – 15 000 000 = 3 000 000 3 000 000
Résultat fiscal 131 300 000

Exemple 2 :
Don aux Eléphants : 100 000 000. CA HT : 3 000 000 000.
Quel est le sort fiscal de ce don au regard de l’IBIC ?
Même question dans les hypothèses suivantes :
H 1 : Don de 70 000 000
H 2 : Don de 215 000 000
Exposez le régime fiscal de ces dons au regard de l’IBIC.
H 1 : Don de 70 000 000
L1 : 2,5% x 3 000 000 000 = 75 000 000
L2 : 200 000 000
70 000 000 < 75 000 000 ; les 70 000 000 sont déductibles
H 2 : Don de 215 000 000
L1 : 2,5% x 3 000 000 000 = 75 000 000
L2 : 200 000 000
215 000 000 >75 000 000 ; donc on réintègre 140 000 000 (= 215 000 000 – 75 000 000).
La déductibilité est limitée au plus petit montant.

2-5-2- Travaux réalisés au profit des collectivités territoriales et des populations


Les dépenses de réalisation des routes, écoles, hôpitaux, châteaux et autres réalisés par les
entreprises au profit des populations, sont déductibles dans la double limite de 3% du CAHT et
de 500 000 000 F par an.
Exemple : Une entreprise a construit pour la localité D’EDJAMBO, un dispensaire et des routes
pour un montant de 600 000 000 F.
Sachant que le chiffre d’affaires de l’entreprise est de 50 milliards, exposez le régime
fiscal de ces travaux.

ELEMENTS REINTEGRATIONS DEDUCTIONS


Subvention octroyée :
Limite 1 :
Limite 2 :

-
2-5-3-les bourses d’étude annuelles
Elles ne doivent pas excéder 600 000 F par étudiant bénéficiaire et 12 000 000 par entreprise
donatrice. Ce seuil de 600 000 est porté à 1 000 000 F pour les étudiants en cycle de recherche.
Nb : les bourses octroyées ne doivent ne doivent être versées ni aux conjoints, ni aux ascendants
et descendants des membres de la direction et des cadres de l’entreprise.
Exemple : bourses d’études de 18 500 000 aux étudiants du Lycée technique de Cocody dont 11
en
cycle BTS pour un montant de 500 000 F par bénéficiaire (l’un des étudiants est la conjointe du
DG), 6 étudiants en licence 3 pour 900 000 F l’un et le reste à 5 étudiants en Master 2 (cycle de
recherche).
Quel est le sort fiscal de ces dons au regard de l’IBIC ?
ELEMENTS REINTEG. DEDUCT.
BOURSES OCTROYEES AUX ETUDIANTS :
Bourses déductibles :
Bourses déductibles aux BTS :…………………………………..
Bourses déductibles aux 6 L3 :………………………….………
Bourses déductibles 5 Master 2 :………………………………
Total déductible : -
Plafond de déduction de l’entreprise :
2-6/ Les frais de personnel
Ils sont en principe des charges déductibles. Il s’agit du salaire et de tous ses accessoires
(sursalaires, heures supplémentaires, primes et indemnités, avantages en nature,…) ainsi que des
retenues fiscales et sociales à condition qu’ils correspondent à un travail effectif.
Mais il existe quelques particularités liées à la nature juridique de chaque société.
2-6-1- Les sociétés anonymes
Les administrateurs perçoivent une rémunération complémentaire appelée jetons de présence. Ce
sont des charges déductibles dans la limite de 3 000 000 F par an et par administrateur à
l’exclusion des indemnités versées au PDG et au DGA ou au PCA et au DG (Article 18-A4 du CGI).
La charge déductible se calcule au prorata temporis si le temps de travail de l’associé est inférieur
à 12 mois. Les indemnités de missions et autres rémunérations versées en vertu d’un contrat de
travail, sont des charges déductibles. La rémunération de l’associé unique d’une SA est une charge
déductible si elle correspond à un travail effectif.
NB : Le nombre d’administrateur varie entre 3 et 12.

2-6-2- les sociétés de personnes et les exploitants individuels


L’exploitant individuel et les associés des SNC n’étant pas salariés, leur rémunération n’est pas
fiscalement déductible. La rémunération du conjoint de l’exploitant ou de l’associé est déductible
si elle correspond à un travail effectif et si elle n’est pas excessive eu égard au service rendu.
2-6-3- cas des SARL
La rémunération du gérant d’une SARL (associé ou une tierce personne) est une charge déductible.
S’il est minoritaire (moins de 50% des parts sociales), sa rémunération est déductible. Dans le
cas contraire (participations majoritaires) ou dans le cas de l’associé unique, la
rémunération n’est déductible que si elle correspond à un travail effectif.

2-7/ Les frais financiers


Ce sont en principe des charges déductibles si la dette contactée est liée à l’exploitation. Toutefois,
les intérêts en comptes courants associés ne sont déductibles que si :
Le délai de remboursement des sommes empruntées ne dépasse pas 5 ans.
- La société ne doit pas faire l’objet d’une liquidation amiable ou de fait pendant cette période.
- Le taux des intérêts servis aux associés ne dépasse pas le taux de la BCEAO majoré de
deux (2) points.
- la somme des comptes courants ne doit pas excéder le capital social
NB : Lorsque le délai de remboursement dépasse 5 ans, les intérêts servis au delà de la 5eme année
ne sont pas déductibles. Seuls ceux versés pendant les 5 ans sont déductibles dans la limite et les
conditions prévues par le CGI.

Exemple 1 : La SA SANGAN a emprunté auprès de :

- l’associé KOHO, 20 000 000 le 01/05/N


- l’associé YAO, 25 000 000 le 01/08/N

Le taux appliqué est de 15% et le taux de la BCEAO est de 10%.

1/ Quel est le sort fiscal de ces intérêts au regard de l’IBIC.


2/ Même question avec un taux de BCEAO de 13%.

Le résultat comptable avant impôt est de 125 000 000 F et le capital social est de 200 000 000.
On note : IS : Intérêt Servi, calculé à partir du taux utilisé par l’entreprise
ID : Intérêt déductible, calculé à partir du taux de la BCEAO

Si IS> ID, alors la différence (IS – ID) est à réintégrer


Si IS˂ ID, alors IS est déductible

Tableau de détermination du résultat fiscal


ELEMENTS REINTEGRATIONS DEDUCTIONS

Exemple 2 : La SA ETOILE DU SUD a emprunté auprès de ses associés, les sommes suivantes :
- KRA : 250 000 000 le 01/01/N
- YANOL : 450 000 000 le 31/07/N
Le taux utilisé est de 12%. Le taux de la BCEAO est de 8%.
Quel est le sort fiscal de ces intérêts au regard de l’IBIC sachant que le capital social est de 600 000 000
ELEMENTS REINTEGRATIONS DEDUCTIONS
Résultat comptable avant impôt 125 000 000

Résultat fiscal
2-8/ Les amortissements.
2-8-1- Les conditions de déductibilité des amortissements
- Pour être déductibles fiscalement, les amortissements doivent remplir un certain nombre
de conditions :
- Ils doivent porter sur un élément d’actif immobilisé appartenant à l’entreprise ou pris en
crédit-bail ;
- Ils doivent porter sur un élément qui se déprécie avec l’usage ou par obsolescence.
- L’amortissement doit être effectivement pratiqué et figurer sur un plan d’amortissement.
- Ils doivent tenir compte des taux autorisés par l’administration fiscale :

 Immeubles bâtis………………….5% (20 ans)


 Agencements………………..…..10% (10 ans)
 Mobiliers de bureau……………..10% (10 ans)
 Matériels de bureau………..….... 20% (5 ans)
 Matériels et outillage …………....20% (5 ans)
 Matériels informatiques………… 50% (2 ans)
 Véhicules automobiles …………..33,33 % (3 ans)
NB : Dans le cadre du soutien au secteur du transport, le matériel de transport est amorti en deux ans.
2-8-2- Les systèmes d’amortissement
On distingue :
- L’amortissement linéaire
- L’amortissement accéléré
- L’amortissement dégressif
L’amortissement linéaire est obligatoire et se pratique sur toutes les immobilisations même celles
acquises d’occasion.
Les amortissements dégressif et accéléré qui sont dérogatoires, se pratiquent sur autorisation du
Fisc ; après avoir rempli les conditions requises.

2-8-3- Cas particuliers


L’amortissement accéléré des immeubles affectés au logement du personnel
Cet amortissement concerne les immeubles créés ou acquis par l’entreprise ; destinés au
logement de son personnel et présentant les caractéristiques suivantes :
- L’immeuble doit remplir les conditions minimum de salubrité, d’hygiène et de confort.
- La valeur par logement de 3 pièces ne doit pas dépasser 4 500 000 F.

La première annuité
Une annuité de 40% est appliquée sur la VO en plus de la fraction de la VNC amortie sur la durée
de vie de l’immeuble.
Exemple 1 : Un bâtiment est acquis le 04/04/N à 200 000 000 et est destiné au logement du
personnel et amortissable en accéléré sur 20 ans.
Déterminer les deux premières annuités et passer les écritures.
Exemple 2 : Un immeuble de 150 000 000, destiné au logement du personnel est créé par
l’entreprise le 01/09/N. Amortissement accéléré sur 20 ans. 30 mois plus tard,
l’immeuble est affecté à usage commercial.
TAF : Déterminer l’excédent d’amortissement à rapporter au résultat.

Tableau d’amortissement

2-8-4- Les amortissements différés


On distingue les amortissements réputés différés et les amortissements réellement différés
a- les amortissements réputés différés (ARD)
Ce sont des déficits fiscaux dus à la comptabilisation des annuités d’amortissement. Cette
obligation
de pratiquer les amortissements quelque soit la situation de l’entreprise, peut rendre un exercice
déficitaire ou accentuer un déficit déjà existant. C’est pourquoi l’article 8 B du CGI offre aux
entreprises la possibilité de réputer différer toute ou partie des amortissements de l’exercice. Les
déficits fiscaux ordinaires sont reportables sur 5 ans alors que les ARD sont reportables sans
limitation de durée. Pour ce faire, il faut que :
- les amortissements aient réellement comptabilisés ;
- la Règle de l’Amortissement Minimum Obligatoire (RAMO) soit respectée. Cette règle stipule
qu’à la clôture de chaque exercice, le cumul des amortissements pratiqués sur un bien, soit au
moins
égal au cumul linéaire ;
- l’exercice de constitution des ARD doit être fiscalement déficitaire.
Les ARD se déterminent comme suit :
Résultat comptable
+les réintégrations
-Déductions
-Les déficits ordinaires (5 derniers exercices)
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
= Résultat fiscal avant ARD (si bénéfice, pas d’ARD. Si perte, ARD à hauteur du montant
de l’annuité ou de la perte).
Exemple 1 : La SA SAKI vous donne au 31/12/N, les renseignements suivants :
Bénéfice comptable………………36 000 000 compte tenu de 30 000 000 d’amortissements
Charges non déductibles………….24 000 000
Produits exonérés…………………32 000 000
Les déficits fiscaux antérieurs non encore reportés sont les suivants :
N-6 : 28 000 000 N-3 : 20 000 000
N-5 : 22 000 000 N-2 : 6 000 000
N-4 : 10 000 000 N-1 : 2 000 000
TAF : 1- Déterminez le montant des ARD
2-Calculez le montant de l’impôt à payer sachant que le CATTC est de 600 millions.
1/ Montant des ARD
ELEMENTS REINTEGRATIONS DEDUCTIONS
Résultat comptable

L’amortissement de 30 000 000 étant compris dans le résultat comptable, il participe au résultat
déficitaire. Il faut donc différer sa déduction ; d’où ARD = 30 000 000 d’amortissement.
Résultat final = - 32 000 000 + 30 000 000 = - 2 000 000 (perte) reportables sur les exercices
ultérieurs.Les 2 000 000 représentent un déficit fiscal ordinaire.
2/ Le résultat étant négatif, l’impôt à payer sera l’IMF. IMF = 0,5% x 600 000 000 = 3 000 000.

Exemple 2 : Mêmes informations sauf que charges non déductibles = 60 000 000 dont
amortissements = 7 500 000.
1/ Montant des ARD
ELEMENTS REINTEGRATIONS DEDUCTIONS
Résultat comptable
2/ Le résultat, bien que positif, est jugé très faible. Il faut donc différer la déduction des
amortissements pour le rehausser (cas exceptionnel et rare). ARD = 7 500 000 imputable sur le
bénéfice ultérieur. Résultat imposable = 4 000 000 + 7 500 000 = 11 500 000.
IBIC = 11 500 000 x 25% = 2 875 000 ; IMF = 0,5% x 600 000 000 = 3 000 000
IMF > IBIC donc impôt à payer = IMF de 3 000 000.

Exemple 3 : Les déficits fiscaux antérieurs non encore


- Bénéfice comptable……24 000 000 reportés sont les suivants :
- Charges non déductibles…..16 000 000 N-5 : 8 000 000 dont 5 millions d’ARD
dont amortissements de 25 000 000. N-4 : 10 000 000 dont 7millions d’ARD
- Produits exonérés…………14 000 000 N-3 : 16000 000 dont 7 millions d’ARD
N-2 : 26 000 000 entièrement en ARD
N-1 : 4 000 000 dont 2 millions d’ARD
TAF : 1- Déterminez le montant des ARD
2-Calculez le montant de l’impôt à payer sachant que le CATTC est de 800 millions.
ELEMENTS REINTEGRATIONS DEDUCTIONS
Résultat comptable

b/ Les amortissements réellement différés


Ce sont des dotations aux amortissements non comptabilisés soit par omission, soit
volontairement. On distingue :
- Les amortissements irrégulièrement différés
- Les amortissements régulièrement différés

b-1/Les amortissements irrégulièrement différés


On parle d’amortissements irrégulièrement différés, lorsqu’à la clôture d’un exercice, le cumul des
amortissements pratiqués devient inférieur au cumul des amortissements linéaires (amortissement
obligatoire). Cette différence représentant l’amortissement réellement différé, est due aux oublis
et
aux erreurs de calculs. L’entreprise perd le droit de déduire ultérieurement ces amortissements.
Toutefois en cas de cession, le calcul de la plus value tiendra compte de l’annuité différée.
Plus value = Prix de cession – VNC avec VNC = VO – Somme des amortissements (y compris
l’amortissement irrégulièrement différé).
Exemple :
Soit un matériel acquis le 01/04/N à 20 000 000 amortissable en dégressif sur 5 ans. En fin N+ 1,
l’amortissement n’a pas été comptabilisé. Quel est le sort fiscal de l’annuité différée ?

Solution
Taux linéaire = 20% taux dégressif = 40%
Exercice Amortissement dégressif Amortissement linéaire
Base Annuité Cumul Annuité Cumul
N 20 000 000 6 000 000 6 000 000 3 000 000 3 000 000
N+1 12 000 000 - 6 000 000 4 000 000 7 000 000
Annuité omise en N+1 = 12 000 000 x 40% = 4 800 000
Le cumul dégressif est inférieur au cumul linéaire : 6 000 000 < 7 000 000
Annuité irrégulièrement différé = 7 000 000 – 6 000 000 = 1 000 000 (à réintégrer).
La fraction régulièrement différée est de 4 800 000 – 1000 000 soit 3 800 000.
Les 1 000 000 ne seront plus rattrapés au risque d’une réintégration. Les 3 800 000 seront
ultérieurement rattrapés soit par étalement, soit de façon immédiate.
b-2/ Les amortissements régulièrement différés
Si à la clôture d’un exercice, le cumul des amortissements antérieurement pratiqués excède le
cumul des amortissements linéaires, l’entreprise peut régulièrement différer l’amortissement
correspondant à cet exercice. L’incidence fiscale dépend de la nature du résultat. En cas de résultat
bénéficiaire, l’annuité régulièrement différée doit être repartie sur la durée restant à courir.
En cas de résultat déficitaire, la déduction peut être globale ou être étalée sur la durée restant à
courir.
Exemple : La société MAYA a acquis le 04/01/N+1, un matériel lourd de 30 000 000 amortissable
sur 5 ans en dégressif. A la clôture de l’exercice N+2, aucun amortissement n’a été pratiqué. A la
clôture de l’exercice N+3, une double annuité a été pratiquée.
TAF : 1/ Présentez le plan d’amortissement.
2/ Quel est le sort fiscal de l’annuité différée ?
3/ Quelle est l’incidence fiscale de la double dotation en N+2 ?

1/ Plan d’amortissement
Taux linéaire = 20% taux dégressif = 40%
Exercice Amortissement dégressif Amortissement linéaire
Base Annuité Cumul Annuité Cumul
2-9/ Les dépréciations et provisions
L’article 46 du droit comptable définit la dépréciation comme la constatation comptable de la perte
probable et non irréversible d’un élément d’actif.
C’est aussi la différence entre la valeur d’entrée d’un élément d’actif et sa valeur actuelle.
Selon l’article 48, les dotations ou charges pour provisions proviennent de l’accroissement d’un
élément du passif externe (dettes) dont l’échéance ou le montant restent incertain.
2-9-1- les conditions de déductibilité des provisions et dépréciations
a- Les conditions de forme
- Elles doivent être régulièrement comptabilisées au cours de l’exercice
- Elles doivent figurer sur le relevé des provisions à joindre à la déclaration des résultats.
b- Les conditions de fonds
- Elles doivent être nettement précisées dans leur nature et leur montant.
- Elles doivent être probables et non pas seulement éventuelles
- La dépréciation doit résulter d’un évènement en cours à la clôture de l’exercice.
- Elles doivent se rapporter à des charges fiscalement déductibles.
2-9-2- Analyse des principales dépréciations et provisions
a/ Les dépréciations et provisions déductibles
 Les dépréciations pour créances douteuses individualisées et justifiées par un début de
contentieux.
 Les dépréciations des stocks.
 Les dépréciations des titres en portefeuille
 Les provisions pour congés payés de l’exercice précédent.
 Les provisions pour charges à payer
 Les provisions pour impôts déductibles
 Les provisions pour restructurations
b/ Les provisions et dépréciations non déductibles
 Les dépréciations pour créances douteuses déterminées de façon forfaitaire
 Les provisions pour renouvellement du matériel
 Les provisions pour propre assureur
 Les provisions pour hausse des prix.
 Les provisions pour congés payés de l’exercice et pour gratification
 Les provisions pour réductions commerciales à accorder
 Les provisions pour impôts non déductibles
 Les provisions pour retraite ou départ du personnel
 Les provisions pour perte de change.
2-10/ Les charges HAO
Elles sont déductibles.
Leçon 3 : ANALYSE DES PRODUITS
1-LES VENTES OU RECETTES
Elles sont imposables. Il s’agit des ventes de marchandises, produits finis, services…le montant
doit être diminué des réductions commerciales.
2-LES PRODUCTIONS IMMOBILISEES OU LIVRAISONS A SOI-MEME
Elles sont imposables. Il s’agit à la fois d’une vente et d’un achat.
3-LES PRODUITS ET PROFITS DIVERS
Ils sont imposables.
4-LES GAINS DE CHANGE
Ils sont imposables.
5-LES SUBVENTIONS
On distingue :
- Les subventions d’exploitation
- Les subventions d’équilibre
- Les subventions d’investissement ou d’équipement
5-1/ Les subventions d’exploitation
Elles sont accordées par l’état ou les collectivités publiques en vue de maintenir le prix de vente
d’un produit à un niveau inférieur à son prix de revient ou de compenser les servitudes
exceptionnelles dont l’état grève certaines entreprises. Ce sont des produits imposables.
5-2/ Les subventions d’équilibre
Elles sont accordées dans le but d’absorber partiellement ou totalement un résultat déficitaire. Elles
sont imposables.
5-3/ Les subventions d’investissement ou d’équipement
Elles sont accordées aux entreprises pour leur permettre de réaliser des investissements
amortissables ou non amortissables.
Lors de l’octroi de la subvention, le compte 14 est crédité du montant de la subvention.
Si le bien acquis par subvention est amortissable, la subvention est rapportée au résultat au rythme
des amortissements pratiqués.
Quote-part de subvention amortie = taux de subvention x annuité d’amortissement
Avec taux de subvention = montant de la subvention/VO du bien. Ou Quote-part de subvention
amortie = montant de la subvention x taux d’amortissement.

L’amortissement de la subvention s’enregistre comme suit :


D/14……… C/799…………..
Si le bien est non amortissable, la subvention doit être amortie sur 10 ans en l’absence d’une clause
d’inaliénabilité
Lorsque le bien est cédé avant d’être totalement amorti, la quote-part de subvention non encore
rapportée au résultat doit l’être par l’écriture précédente.

6-LES PRODUITS FINANCIERS


Ils sont en principe imposables. Mais certaines dispositions fiscales exonèrent partiellement ou
totalement certains produits financiers (Article 21 du CGI).
- Dividendes et produits assimilés nets d’IRVM (participation
Exonérés à 50% minoritaire)
- Intérêts des prêts, comptes courants et de dépôts
- Dividendes et autres produits des actions des sociétés cotées à la
BRVM.
- Revenus des obligations émises en côte d’ivoire et remboursables sur
Exonérés à 90% 5 ans au moins.
- Produits des emprunts émis par l’état, les communes, les départements
et autres établissements cotés à la BRVM.
- Dividendes provenant d’une filiale. La société mère doit y avoir au
Exonérés à 95%
moins 10% de parts et avoir son siège en Côte d’ivoire.
- Intérêts des bons aux porteurs émis par la BNI.
Exonérés à 100% - Produits des obligations versés par des personnes non établies en côte
d’ivoire
- Intérêt des bons de caisse ayant supporté l’IBNC.
Les bonis de liquidation sont exonérés à 50%, 90% ou 95% selon les cas.
7-LES PLUS VALUES
Elles sont en principe imposables. Mais le CGI a prévu trois régimes d’imposition
Les plus values à réinvestir (article 28 du CGI)
La plus value de cession réalisée en cours d’exploitation est normalement incluse dans le résultat
imposable. Mais dans le but d’inciter les entreprises exerçant sur le territoire ivoirien, l’article 28
leur permet de déduire ces plus values à condition de les réinvestir dans les trois(3) années qui
suivent. Il s’agit en fait d’un paiement différé d’impôt. Seuls les assujettis à l’IBIC peuvent en
bénéficier.
Conditions :
- La plus value doit résulter d’une cession d’immobilisation en cours d’exploitation.
- Le réinvestissement doit se faire dans trois (3) ans maximum
- Le réinvestissement doit se faire en CI et en immobilisation
- Le montant minimum à réinvestir (MMAR) doit être respecté.
MMAR = VO du bien cédé + plus value de cession ou MMAR = Prix de cession + somme des
amortissements linéaires + solde du compte 151(si le bien est amorti de façon dérogatoire).
Le non respect de l’une de ces conditions entraîne une réintégration de la plus value au résultat.
Les
plus values déduites du résultat imposable viennent diminuer le coût de revient des nouvelles
immobilisations soit pour le calcul des amortissements (biens amortissables), soit pour le calcul
des
plus values ultérieures (biens non amortissables).
MMAR = plus value à réinvestir + prix de revient ; Prix de revient = VO – plus value réinvestie
Au plan comptable, l’enregistrement est le suivant :
D/851 : dotation aux provisions règlementées C/152 plus value à réinvestir
Cette plus value est amortie au rythme du bien s’il est amortissable ou lors de sa cession dans le cas
contraire.
Application : La société DINGUI a réalisé une plus value de 10 000 000 suite à la cession d’un
matériel acquis à 20 000 000. Le cumul des amortissements pratiqués est de 12 000 000. Après
avoir rempli les conditions de l’article 28, elle achète un matériel de 40 000 000 amortissable sur
10 ans.
TAF : Passez toutes les écritures jusqu’au 1er amortissement du nouveau matériel après avoir
déterminé le MMAR.
Cession d’un bien acquis en réemploi
La plus value qui figure au passif doit être réintégré au résultat. Mais si l’entreprise décide
réinvestir la nouvelle plus value, les deux montants se cumulent.
8-LES PRODUITS HAO SONT TAXABLES
Ils sont imposables.

Section 3 : CALCUL ET PAIEMENT DE L’IMPOT


L’impôt est calculé le 31 décembre de chaque année, date de clôture de l’exercice comptable.
Les entreprises qui commencent l’activité dans le deuxième semestre, doivent clore l’exercice
l’année suivante.
1-CALCUL DE LA COTISATION ANNUELLE
A la clôture de l’exercice, les contribuables sont tenus de calculer l’impôt BIC ou l’Impôt
Minimum
Forfaitaire (IMF)
1-1/ L’IBIC
 Pour les personnes morales, le taux est de 25% du résultat fiscal définitif.
 Pour les personnes physiques, le taux est de 25%.

1-2/ L’IMF (Articles 39 à 41 du CGI)


Il est exigible lorsque :
- Le résultat imposable est négatif ou nul.
- L’IBIC est inférieur à l’IMF.
Il est assis sur le chiffre d’affaires de l’exercice et son taux est de :
- 0,5% du chiffre d’affaires TTC pour les entreprises de droit commun ;
- 0,10% du chiffre d’affaires TTC pour les entreprises de production, transformation et vente de
produits pétroliers, les entreprises de production, de distribution d’eau et d’électricité ainsi que les
entreprises de distribution de gaz butane.
- 0,15% pour les établissements bancaires et financiers et les entreprises d’assurance et de
réassurance.

CATTC = VENTES TTC + AUTRES PRODUITS


IMF = CATTC X taux d’IMF
Le minimum de perception est de 3 000 000.
NB : les entreprises nouvelles sont exonérées d’IMF au titre du premier exercice.

2-PAIEMENT DE L’IMPOT
Le montant de l’impôt à payer est le plus élevé entre l’IMF et l’IBIC. La cotisation retenue est
payée en trois fractions égales :
Entreprises relevant de la direction des
Entreprises relevant des services
LIBELLES grandes entreprises(DGE) ou centre des
d’assiette des impôts divers(SAID)
moyennes entreprises(CME)
Entreprises du
E/ses
E/ses régime de la Taxe
Tiers E/ses de relevant
Impôts minières, Entreprises d’Etat de
exigibles prestations d’un régime
dus industrielles, commerciales
de services
l’Entreprenant ou
réel
et pétrolières de l’Impôt des
d’imposition
Microentreprises
1er tiers 10 avril N+1 15 avril N+1 20 avril 15 avril N+1 -Déclaration :au plus
BIC/IMF 20 juin tard le 15 janvier de
2e tiers 10 Juin N+1 15 Juin N+1 15juillet N+1
BA/IMF N+1 chaque année
Relevant
du RSI ou 20 -Paiement au plus
10 septembre 15 septembre 15 Septembre
du RNI 3e tiers septembre
N+1 N+1
N+1
N+1 tard le 10 de chaque
mois
Section 4 : LE REGIME SIMPLIFIE
1-LES PERSONNES IMPOSABLES(Voir régimes d’imposition)

2-LE RESULTAT IMPOSABLE


La détermination du résultat suit les mêmes règles que le régime normal. Cependant, les
contribuables soumis à ce régime sont interdits de pratiquer les amortissements dérogatoires
(accéléré et linéaire), de réputer différer les amortissements en période déficitaire, de constituer
des provisions.
Seul l’amortissement linéaire est autorisé. Pour la pratique des amortissements, ils doivent
respecter les taux suivants :
Constructions----------------------------------------------------------5%
Matériel de transport-------------------------------------------------33,33%
Matériel et mobilier de bureau, installation et agencement-----10%
Matériel informatique--------------------------------------------------50%
3-CALCUL DE L’IMPOT
3-1- L’IBIC
Pour les personnes morales et physiques, le taux est de 25% du résultat fiscal imposable.
3-2-L’IMF
L’IMF des assujettis au régime simplifié est calculé au taux de 0.5% sur le CATTC de l’exercice.
Ce chiffre d’affaires comprend l’ensemble des recettes et produits tirés de l’activité principale, des
activités annexes et accessoires (revenu de loyers de l’immeuble, revenu des titres en portefeuilles,
intérêts des créances commerciales, subventions d’exploitation et d’équilibre, gains nets de
change).

IM FN = 0,5% CATTCN
NB : Ici l’IMF a un plancher de 3 000 000.

Il convient de préciser que les contribuables qui relèvent du régime réel simplifié ne
sont pas autorisés à adhérer à un centre de gestion agréé. Par ailleurs, le dispositif de l’article 33
de l’annexe fiscale 2021 aménage les conditions d’exigibilité de l’impôt minimum forfaitaire
(IMF) et prévoit que le montant cumulé des impôts et taxes, hors impôts de tiers, acquitté par une
entreprise relevant du régime du réel simplifié d’imposition, ne peut être inférieur au montant
maximum de l’impôt dû par une entreprise relevant du régime des microentreprises. Avec l’entrée
en vigueur de l’annexe fiscale 2021, L’IMF est exigible dans l’une des conditions suivantes :

- Condition(a) le montant de l’impôt sur les bénéfices de l’exercice est inférieur à l’IMF
dudit exercice ;

- Condition (b) Le montant cumulé des impôts et taxes dus au titre d’un exercice, hors
impôts de tiers, est inférieur au montant maximum de l’impôt des microentreprises déterminé
sur la base du seuil supérieur du chiffre d’affaires du régime des microentreprises.

Toutefois, lorsque l’impôt minimum forfaitaire est dû à raison de la condition définie au b) ci-
dessus, le minimum de perception est majoré de la différence entre le montant
cumulé des impôts et taxes dus au titre d’un exercice et le montant

maximum de l’impôt des microentreprises déterminé sur la base du seuil supérieur du chiffre
d’affaires du régime des microentreprises.

Ainsi, par détermination de la loi, le cumul des impôts et taxes, hors impôts de tiers acquittés par
les contribuables et le minimum de perception à payer lorsque l’IMF est dû pour les
contribuables relevant du régime réel simplifié ne peuvent être inférieurs à 200 000
000 x 7% = 14 000 000 de francs.

Si le minimum de perception est inférieur au montant maximum payé par un contribuable relevant
du régime des microentreprises (200 000 000 X 7% = 14 000 000), une
régularisation est effectuée (paiement complémentaire d’impôt).

4-PAIEMENT DE L’IMPOT
Mêmes règles que le régime normal.

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