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alert ! Décembre 2022

République du Congo

Contacts

Moïse Kokolo
News Alert : Délai de mise en
Associé
Directeur Général
Conseil Fiscal Agréé CEMAC n°125
conformité avec la loi n°55-2021 du
moise.kokolo@pwc.com
+242 05 534 09 07 | 05 533 20 57 31 décembre 2021 régissant l’activité
Emmanuel Le Bras
Associé
emmanuel.lebras@pwc.com
de crédit-bail en République du
+242 05 534 09 07 | 05 557 76 76
Congo, bientôt l’échéance !
Zita Mbuana Makumbu
Associée
Conseil Fiscal Agréée CEMAC n°229 La loi n°55-2021 du 31 décembre 2021, qui régit l'activité de crédit-bail en République du Congo et
zita.mbuana-makumbu@pwc.com a été publiée au Journal officiel le 10 février 2022, octroie aux entreprises de crédit-bail en activité un
+242 05 534 09 07 | 06 628 16 77 délai d’un (1) an, à compter de sa promulgation, pour se conformer à ses dispositions.
Ce délai arrivant prochainement à échéance, vous trouverez ci-après, à titre de rappel, un résumé
Elsa Constans
des principales dispositions de cette loi :
Manager
elsa.constans@pwc.com Quelles activités de crédit-bail sont régies par cette loi ?
+242 05 534 09 07 | +33 (0)6 33 30 38 05
Il y a activité de crédit-bail au Congo, régie par cette loi et définie comme l’opération de location
Teddy Dombo d’un bien à usage professionnel donnant au locataire la faculté d’acquérir ce bien moyennant un prix
Senior Associate tenant compte des loyers déjà acquittés, lorsque l’une des conditions alternatives suivantes est
teddy.dombo@pwc.com remplie :
+242 05 534 09 07 | 06 670 46 36 ● l’entreprise de crédit-bail (soit l’établissement financier qui finance les opérations de
crédit-bail) a son siège social au Congo,
● le bien loué se trouve sur le territoire Congolais ou y est immatriculé,
● le crédit-preneur (soit la personne physique ou morale qui loue le bien pour les besoins de
son activité professionnelle) a le centre de ses intérêts principaux (défini, en l’absence de
preuve contraire, comme le siège ou la résidence) sur le territoire Congolais,
● le contrat de crédit-bail est régi par le droit congolais.
Il est précisé que certains biens (actions, obligations, droits de propriété intellectuelle, ressources
naturelles ou biens dont la loi restreint le transfert) ne peuvent pas faire l’objet d’un crédit-bail.
Quelle forme et quel contenu pour le contrat de crédit-bail ?
La loi précise par ailleurs que sauf stipulation contraire du contrat de crédit-bail, tout litige né d’un tel
contrat est régi par le droit applicable au lieu du siège du crédit-bailleur.
Quelles formalités accomplir après la signature du contrat de crédit-bail ?
Il est rappelé qu’en vue de son opposabilité aux tiers, le contrat de crédit-bail doit être inscrit au
Registre du Commerce et du Crédit Mobilier du ressort du siège ou du domicile du crédit-preneur, à
l’initiative du crédit-bailleur.
Quels sont les effets du contrat de crédit-bail ?
Il est rappelé que le crédit-bailleur demeure propriétaire du bien loué pendant toute la durée du
contrat de crédit-bail et, à moins que le preneur ne lève l’option d’achat, après son extinction. Le
crédit-bailleur peut ainsi constituer une sûreté sur le bien donné en crédit-bail tandis que le
crédit-preneur ne peut ni constituer une sûreté en sa faveur sur ce bien, ni le vendre.
Le crédit-bailleur doit néanmoins garantir au crédit-preneur la jouissance paisible du bien donné en crédit-bail,
de sa part et de celle de ses ayants droit ou préposés. Le crédit-preneur doit notifier au crédit-bailleur, par
écrit, toute atteinte à sa jouissance du bien loué causée par des tiers et toute revendication par des tiers de la
propriété du bien loué, dans un délai de sept (7) jours à compter de la date à laquelle il a eu connaissance de
ces éléments.
En revanche, si le crédit-preneur lève l’option d’achat, il acquiert de plein droit la propriété du bien loué, dès la
levée de l’option, sauf stipulation contraire. Celle-ci se fait, sauf stipulation contraire, par lettre recommandée
avec accusé réception adressée par le crédit-preneur au crédit-bailleur quinze (15) jours au moins avant la
date d’expiration du contrat ou par le paiement au crédit-bailleur, avant l’expiration de la période de location,
de la valeur résiduelle du bien. Dans ce cas, le crédit-bailleur est tenu de purger sans délai et à ses frais toute
charge grevant le bien.
Tant que l’option n’est pas levée, le crédit-preneur est tenu du paiement des loyers dans les conditions fixées
par le contrat et de veiller à la bonne conservation du bien, qu’il doit exploiter dans des conditions normales
afin de le maintenir en l’état de livraison (sous réserve de l’usure consécutive à usage normal). Le
crédit-bailleur qui estimerait que le bien a fait l’objet d’un mauvais usage ou entretien devrait, le cas échéant,
le recevoir en émettant des réserves à communiquer immédiatement au crédit-preneur.
Sauf stipulation contraire, la responsabilité du fait du bien donné en crédit-bail et tous les risques y afférents
(perte, dommage, vol, etc.) sont transférés au crédit-preneur dès la mise à sa disposition du bien. Si des tiers
causent un dommage au bien loué, il est ainsi tenu de le remettre en état, sans préjudice de son action contre
les tiers. Il doit en outre continuer à payer les loyers si le bien est détruit sans qu’il ne s’agisse du fait du
crédit-bailleur. En cas de perte du bien loué, le crédit-bailleur a seul vocation à recevoir les indemnités
d’assurance portant sur le bien loué, nonobstant la prise en charge par le crédit-preneur des assurances
souscrites.
Lorsque le crédit-bailleur acquiert le bien devant faire l’objet du contrat de crédit-bail auprès d’un fournisseur,
il est tenu d’informer ce dernier par écrit du contrat de crédit-bail à venir et du nom et de l’adresse du
crédit-preneur, sous peine d’engager sa responsabilité envers le crédit-preneur pour tout manquement du
fournisseur aux obligations stipulées dans le contrat de fourniture. Le crédit-preneur dispose alors d’une
action contre le crédit-bailleur en cas d’absence de livraison, de livraison tardive ou de livraison d’un bien non
conforme par le fournisseur, si le manquement résulte d’un acte ou d’une omission du crédit-bailleur
(notamment du défaut de paiement du fournisseur). Il peut en outre retenir les loyers stipulés au contrat de
crédit-bail.
Les droits et obligations du crédit-bailleur au titre du contrat de crédit-bail peuvent être cédés à un
établissement financier, en tout ou partie, sans le consentement du crédit-preneur mais sous réserve de l’en
avoir informé par écrit. Le cessionnaire demeure dans ce cas tenu des mêmes obligations que le cédant, qui
en reste garant, pendant toute la durée du contrat. Le crédit-preneur ne peut en revanche céder aux tiers tout
ou partie de ses droits issus du contrat de crédit-bail qu’avec le consentement préalable écrit du
crédit-bailleur.
A défaut de paiement des loyers échus par le crédit-preneur et sous réserve de mise en demeure préalable, le
crédit-bailleur peut notamment, après mise en demeure de restituer sous quinze jours faite par voie d’huissier
de justice et restée sans effet, récupérer le bien soit via une demande en référé devant le président de la
juridiction compétente, soit conformément aux dispositions relatives à l’injonction de délivrer prévue par l’Acte
uniforme de l’OHADA portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d’exécution, soit par une simple ordonnance insusceptible d’opposition, rendue à pied de requête par le
président du tribunal du lieu du domicile du crédit-preneur. Le cas échéant, le crédit-bailleur peut également
exiger du preneur des pénalités contractuelles ou des dommages-intérêts fixés par la juridiction compétente.
Si le contrat de crédit-bail est établi par acte authentique, le crédit-bailleur peut néanmoins procéder à la
récupération du bien entre les mains du crédit-preneur, de ses ayants droit, préposés ou sous-traitants, sans
autre formalité, dès lors que le crédit-preneur ne fait l’objet d’aucune procédure collective judiciaire.
Pour le recouvrement de sa créance née du contrat de crédit-bail, le crédit-bailleur dispose d’un privilège
général lui conférant un droit de préférence sur tous biens mobiliers et immobiliers, créances et avoirs en
compte du crédit-preneur. Ce privilège n’a toutefois d’effet que s’il est inscrit, selon le cas, au Registre du
Commerce et du Crédit Mobilier ou à la Conservation des hypothèques et de la propriété foncière.
A l’expiration du contrat de crédit-bail, le crédit-preneur peut :
● restituer le bien loué au crédit-bailleur,
● renouveler la location pour une période et moyennant un loyer à convenir d’accord parties,
● ou lever l’option pour acheter le bien loué pour sa valeur financière résiduelle telle que fixée au
contrat de crédit-bail
Le crédit-preneur peut néanmoins lever l’option d’achat avant la fin du contrat, le cas échéant, après un délai
minimum de location fixé dans le contrat, contre paiement d’un prix qui pourra être égal à l’encours restant dû
en principal augmenté, le cas échéant, d’une commission de rachat anticipé.
La rupture du contrat de crédit-bail pendant la période irrévocable, pour défaut de paiement d’une ou
plusieurs échéances de loyer par le crédit-preneur, entraîne le paiement d’une indemnité au crédit-bailleur, en
sus des loyers échus impayés et des intérêts, dont le montant minimum, sauf accord contraire des parties, est
égal à celui des loyers restant dus.
Sauf stipulation contraire, les améliorations apportées au bien donné en crédit-bail par le crédit-preneur :
● ne lui ouvrent droit à aucune indemnité si elles ont été faites sans le consentement du crédit-bailleur,
● lui ouvrent droit à compensation au terme du crédit-bail, s’il ne lève pas l’option d’achat, au titre des
frais exposés, si elles ont été faites à ses frais, avec le consentement écrit du crédit-bailleur et
qu’elles ne peuvent être séparées du bien sans l’endommager,
● restent sa propriété si elles sont séparables du bien et ont été faites avec le consentement exprès du
crédit-bailleur.
Quelles sont les spécificités du contrat de crédit-bail immobilier ?
Des dispositions spécifiques régissent le contrat de crédit-bail immobilier, qui doit être établi par acte notarié
et enregistré auprès de la Conservation des hypothèques de la juridiction du lieu de situation de l’immeuble,
aux fins de son opposabilité aux tiers.
Sauf accord contraire des parties, le crédit-preneur est tenu de ne pas apporter au bien loué et à ses
dépendances un changement qui en diminuerait la jouissance, de payer les impôts, droits et taxes afférents
au bien loué, et de faire à ses frais toutes les grosses réparations incombant aux bailleurs dans les locaux
loués. En outre, le bien immobilier mis en crédit-bail ne peut, au cours de la durée du contrat, être le siège
d’une constitution de fonds de commerce.
Par ailleurs, à défaut d’exécution de ses obligations par la partie défaillante dans un délai de huit (8) jours à
compter d’une mise en demeure faite par exploit d’huissier, l’autre partie peut résilier le contrat de crédit-bail
immobilier par lettre signifiée à la partie défaillante par exploit d’huissier.

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