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Plan

0. Introduction

1. Définition de quelques concepts

2. Épidémiologie du diabète gestationnel

3. Les facteurs de risque du diabète gestationnel

4. Physiopathologie du diabète gestationnel

5. Manifestations cliniques du diabète gestationnel

6. Diagnostic du diabète gestationnel

7. Traitement du diabète gestationnel

8. Complications du diabète gestationnel

8.1. Chez la mère

8.2. Chez le nouveau-né

9. Prévention du diabète gestationnel

10. Conclusion
0. Introduction

Le diabète gestationnel demeure toujours un problème de santé publique à l’échelle


mondiale. Il se définit comme une intolérance aux hydrates de carbones à différents degrés,
au début ou pendant la grossesse, exposant à des complications fœto-maternelles à court et à
long terme s’il n’est pas diagnostiqué à temps et rapidement pris en charge par des
spécialistes.

1. Définition de quelques concepts

- Le diabète gestationnel est un trouble de la tolérance glucidique

conduisant à une hyperglycémie de sévérité variable, débutant ou

diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse, ce qui recouvre

deux entités:

-une anomalie glycémique réellement apparue en cours de grossesse et disparaissant, au


moins temporairement, en post-partum (la plus fréquente)

-un diabète patent (évident), le plus souvent de type 2, préexistant à la grossesse et découvert
seulement à l’occasion de celle-ci.

2. Épidémiologie du diabète gestationnel

Le diabète gestationnel concerne 10% des femmes enceintes. Il a toutes les chances de
disparaître à l'accouchement, mais risque fortement de réapparaître. En effet, la présence d’un
diabète gestationnel signe l’existence de gènes de prédisposition. Ainsi, près de 50% des
femmes qui font un diabète gestationnel seront diabétiques 25 ans plus tard.

3. Facteurs de risques

Le risque augmente notamment avec l'âge de la mère (à partir de 35ans), en cas d’obésité (ou
surpoids avec IMC >25) ou d‘antécédents familiaux de diabète de type2.

4. Physiopathologie du diabète gestationnel

Dans le diabète gestationnel, la grossesse augmente les besoins de la mère en insuline


(l’hormone produite par le pancréas pour diminuer la glycémie). Cette augmentation est liée à
l’équilibre hormonal de la grossesse. Chez certaines femmes prédisposées, le pancréas
n’est pas capable de répondre à cette augmentation du besoin en insuline et un diabète
gestationnel s’installe.

Dans certains cas, une hyperglycémie sans symptôme était déjà présente avant le début de la
grossesse et la découverte de l’hyperglycémie n’est que l’indice révélateur d’un diabète de
type 2 pré-existant méconnu.

5. Manifestations cliniques du diabète gestationnel

En général, le diabète gestationnel n'entraîne aucun symptôme. Parfois, des signes se


manifestent (fatigue, soif permanente et intense (polydipsie), fréquentes envies d'uriner
(polyurie), maux de tête) chez une femme enceinte qui présente un diabète gestationnel, mais
ceux-ci sont très fréquents au cours de la grossesse et le diabète passe alors inaperçu.
Néanmoins, il disparaît souvent après l'accouchement. Cependant, il augmente le risque pour
la mère de développer durant les années qui suivent un diabète de type 2 ou la première
manifestation d'un diabète de type 1.

6. Diagnostic clinique du diabète gestationnel

Pour diagnostiquer le diabète gestationnel chez une femme enceinte à risque, le médecin peut
prescrire la mesure de la glycémie à jeun (au premier trimestre) et/ou la mesure de la
glycémie par voie orale lors d’une hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO), réalisée
entre la 24ème et la 28ème semaine d’aménorrhée.

NB: Une HGPO consiste en l'absorption d'une quantité standard de glucose. Puis, le dépistage
s’effectue par dosage de la glycémie 1 heure, puis 2 heures après l’ingestion.

Toute d’abord, on fait ingérer à la gestante à jeûn 75g de glucose en une seule prise. On
mesure sa glycémie 1h après l’ingestion et ensuite 2h après.

*À jeun, la glycémie devrait être inférieure ou égale à 0,92 g/L.


* 1h après l’ingestion, elle est inférieure ou égale à 1,80 g/L ;

* 2h après l’ingestion, elle est inférieure ou égale à 1,53 g/L.

Pour les femmes enceintes ne présentant pas de risque, au cours de leur grossesse, une
recherche de sucre dans les urines par bandelette urinaire (glycosurie) est prévue lors de la
première consultation et du suivi mensuel de la femme enceinte. S’il y a présence de sucre
dans les urines, un dosage sanguin de la glycémie est effectué, voire une hyperglycémie
provoquée par voie orale.

7. Traitement du diabète gestationnel

Le traitement repose principalement sur des mesures diététiques, une activité physique
régulière et si nécessaire, l’insulinothérapie.

Une autosurveillance de la glycémie est conseillée en cas de prise en charge diététique et


indispensable en cas d'insulinothérapie.

Quand le traitement par insuline est-il nécessaire ?

En présence d'un diabète gestationnel, un traitement par insuline est nécessaire si après


10 jours de régime hygiéno-diététique (alimentation équilibrée et activité physique), la
glycémie n’est pas normalisée (moins de 0,95 g/L à jeun et moins de 1,2 g/L après un repas).
Ce type de traitement est administré dans un peu plus d’un diabète gestationnel sur quatre.

8. Complications du diabète gestationnel

8.1. Chez la mère

Chez la mère, le DG peut provoquer une prééclampsie qui se traduit par une prise de poids,
des œdèmes, une hypertension artérielle, un risque d'accouchement prématuré, voire des
problèmes rénaux.

8.2. Chez le nouveau-né

Chez l'enfant, outre un poids anormalement élevé à la naissance (généralement supérieur à


4kg), le DG peut provoquer après l'accouchement une détresse respiratoire (par manque de
maturation des poumons), une hyperglycémie et un risque plus élevé de développer un
diabète de type 2 au cours de sa vie.
9. Prévention du diabète gestationnel

Le meilleur moyen de prévenir le diabète durant la grossesse est de maintenir un poids santé
et d’avoir de saines habitudes de vie (bien manger, faire de l’exercice physique
régulièrement...) avant de tomber enceinte.

Chez les femmes obèses, il sera judicieux de perdre du poids avant la grossesse (sans tomber
dans le piège des régimes restrictifs) d'autant plus qu'il y a un terrain familial de diabète ou
que la future parturiente a eu des fausses couches répétées.

- Quelques conseils diététiques

Une alimentation adaptée a pour but notamment de normaliser la glycémie. Pour ce faire, il
faut donc:

* Favoriser une alimentation équilibrée fractionnée en 3 à 6 repas par jour

en diminuant leurs apports en féculents (pain, pâte, riz, pomme de terre, etc.);

* Privilégier la consommation de produits riches en fibres (légumes);

* Eviter les boissons sucrées, sodas et jus de fruits.

Les produits sucrés (pâtisserie, chocolat, biscuit) sont à éviter à tout prix.

Conclusion

En somme, le diabète gestationnel est affection métabolique qui ne touche que les
femmes enceintes et présentant des dangers pour la vie du foetus et de la mère. Il est
très souvent diagnostiqué au cours du dépistage prénatal et non pas en raison de la
survenue de symptômes. L’âge, les grossesses tardives, l’excès de poids et même la
prédisposition de la gestante sont des facteurs favorisant cette maladie. Pour le
prévenir, il faut suivre un régime alimentaire sain et régulièrement faire des exercices
physiques. Il est également très important de régulièrement contrôler sa glycémie pour
éviter toutes éventuelles complications.

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