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Université Numérique Cheikh Hamidou Kane

Date : 21/05/2023
Année : 2022-20223

Pôle Sciences Economiques, Juridiques et de l’Administration (P-


SEJA)
Filière : Sciences Juridiques / Administration Publique
Niveau : Master 2
Matière : Droit Constitutionnel Approfondi

SEMINAIRE

Séance : n° 1
SUJET: COMMENTAIRE DE TEXTE DROIT CONSTITUTIONNEL APPROFONDI
« Le constitutionnalisme, entendu comme la volonté de soumettre l’exercice du
pouvoir à des règles écrites préétablies et déterminées en fonction d’un but
choisi rationnellement peut être considéré comme une situation tout à fait
exceptionnelle en Afrique » D. G. LAVROFF, « Les tendances du
constitutionnalisme africain » in G. Conac (dir.) Dynamiques et finalités des
droits africains, Paris, Economica, 1980.

Chargé de cours : MR Diop

MEMBRES DU GREOUPE
Fatou Ndiaye Guene
Moussa Gueye
Abdoulaye Sall
Ibrahima Senghor
En Afrique, l’évolution du droit constitutionnel est loin d’être linéaire. Au début
de leur indépendance beaucoup d’Etats Africain avaient adopte une
constatation écrites souvent empruntes avec des principes souvent empruntes
a la démocratie partir de 1963 la plupart des Etats africains vont connaitre un
cycle marque par l’autoritarisme ,le parti unique ,l’absence d’une véritable
chute du mur de Berlin .Une vague de démocratisation va souffler dans
beaucoup d’Etats et on note une certaine convergence vers la démocratie
libérale qui se généralise .C’est l’avènement du constitutionnalisme qui marque
par l’adoption d’une constitution élaborée selon un processus participatif et
votée par referendum .Ainsi le constitutionnalisme ou principe de
constitutionnalité est une théorie du droit qu’on considère que le pouvoir
souverain et les droits fondamentaux doivent être garantis par une constitution
écrite .Historique il correspond à un mouvement d’apparition des constitutions
comme moyen de limitation du pouvoir. Ceci fait l’objet de notre commentaire
de texte .George Dimitrievitch Lavrov dit George Lavroff est né en 1895 .Il fut
un sculpteur russe, originaire de Serbie .Il suit les cours du peintre D.I.
Karatnov a Krasnoiarsk avant d’entrer à la faculté de médecine de l’université
de Tomsk .Des 1922, Lavroff expose à Moscou où il devient membre de
l’association des Artistes de la Russie révolutionnaire. Il mort en 1991.Ce texte
de nature doctrinal intitule « les tendances du constitutionnalisme africain »
est u extrait du livre in G. Conac dynamique et finalité des droit africains à
Paris par le journal ECONOMICA en 1980
Ce texte tourne au tour des tendances du constitutionnalisme africain
Ce texte peut être scindé en deux parties .Dans un premier temps nous allons
parler de la définition constitutionnalisme Africain (I) et second lieu les limites
du constitutionnalisme Africain (II)

I-Le constitutionnalisme en Afrique


Le constitutionnalisme Africain définit l’organisation du pouvoir (A) et
l’encadrement textuel du pouvoir(B).
A-Définition de l’organisation du pouvoir
Pour garantir la stabilité dans la communauté ou dans la société les hommes
ont renonces leur liberté naturels qui était base sur la domination en mettant
en œuvres des lois et règlements permettant de garantir les libertés et la
stabilité des individus et personnes. Ce qui a valu l’adoption des textes
dénommés « constitution ».De ce fait le « constitutionnalisme » est apparu en
Afrique après la second guerre mondial ou certains pays ont pu accéder à
l’indépendance. De même avec la déclaration des droits de l’homme de 1789
qui a proclame les droits et libertés fondamentaux définit la manière dont les
pouvoirs s’acquiert s’exerce et se transmet dans l’Etat. Ainsi la constitution
encadre l’ « exercice » et la dévolution du pouvoir. C’est dans cette perspective
qu’évoquent les fondements démocratiques du Sénégal dans le préambule de
la constitution. L’accession du pouvoir se fait par une conquête des suffrages
exprimés à travers la participation effective des populations. Dans les
gouvernements Africain on note un bicéphalisme avec un premier ministre à la
tête du gouvernement. De même il existe des institutions comme l’assemblée
nationale qui est chargée de vote des lois et contrôler le gouvernement.
B-L ‘encadrement textuel du pouvoir 
La plupart des constitutions sont « écrites ». Ceci permet de garantir l ;
encadrement du pouvoir à travers les lois, règlements ainsi que les traites
internationaux. .De ce fait ils existent certains il existe avantages des
constitutions écrites. Car il garantit la sécurité contre les abus du
pouvoir .Ecrire l’organisation de la constitution de l’Etat permet d’empêcher les
gouvernements d’agir selon leur bon vouloir, donc ceci empêche l’absolutisme
ce qui a fallu la révolution des lois fondamentales sous l’ancien régime qui
s’était base sur l’oralité les pratiques coutumières. En effet cet écrit permet de
préserver la sécurité juridique. La rédaction fige le texte dans une
interprétation et prévoit les règles de révision de la constitution. La norme
constitutionnelle est celle qui est consacrée par la constitution .Celle-ci est
apparue à la suite du mouvement constitutionnaliste apparu le siècle des
lumières et qui s’est généralises en cours du 20 siècle .De nos jours presque
tous les Etas du monde se sont dotés d’une constitution formelle.

II. les limites du constitutionnalisme africain :

A .La souplesse des constitutions 


Le constitutionnalisme africain postindépendance des années 1990 suscitait
beaucoup d’espoirs du fait du respect des droits et la garantie des libertés
fondamentales. La constitution définissait l’organisation et le fonctionnement
du pouvoir, assurait la séparation des pouvoirs et le respect de la démocratie.
Mais avec des évènements nouveaux, des piétinements de la constitution, les
conflits, les accords politiques, les mouvements de transitions rendent la
constitution en Afrique vulnérable. La constitution, qui est considéré comme la
norme fondamentale qui organisait le fonctionnement de l’Etat, est banalisé du
fait de transformation des régimes constitutionnels qui deviennent de plus en
plus non constitutionnels. Les accords politiques se superposent avec les
dispositions la constitution allant même dans le sens de définir l’organisation
du pouvoir de l’Etat ce qui sensé être une partie pondérant de la vocation de la
constitution. Ces situations instaurent une incertitude de la constitution et la
rende de plus en plus souple, sans valeur pour jouer en plein essor son rôle du
point de vue normatif comme du point de vue institutionnel. Ces faits ont
beaucoup gagné du terrain dans le continent africain (Code d’Ivoire,
Madagascar etc.). Au moment où la constitution est considérée comme la
charte fondamentale qui est sommet de la hiérarchie des normes selon la
théorie de Kelsen, des faits nouveaux influents à remettre en cause cette
théorie, une situation qui peut conduire à l’affaiblissement du fonctionnement
normal des pouvoirs.
.

B. Les pouvoirs prépondérants de l’exécutif


Après les années 1990, il y’a un basculement du constitutionnalisme en Afrique
du fait de l’excès accru des pouvoirs de l’exécutifs sur l’exercice de ces
fonctions. En Afrique, dès l’accès à l’indépendance de plusieurs Etats, ils ont
basés leur système constitutionnel sur la démocratie, le respectant la
séparation des pouvoirs et des droits et libertés fondamentales. Mais avec les
différents évènements (couts d’Etat militaire, la dictature, génocides, guerre
civile), l’exécutif exerce des pouvoirs prépondérants sur les autres pouvoirs de
par l’instrumentalisation de la justice, et l’influence sur les décisions de
l’assemblée. A partir de ce moment, la constitution n’assure plus
l’encadrement et la définition de l’exercice du pouvoir. L’exécutif utilise toutes
ses forces pour instrumentaliser la justice et de contrôler le parlement. Le
principe de la séparation des pouvoirs théorisé par Montesquieu repris par la
majeure partie des constitutions en Afrique commence à perdre son sens avec
l’avènement du pouvoir exécutif de vouloir dominer les autres pouvoirs sans
prendre en comptes le respect de la constitution. C’est d’ailleurs, une
instrumentalisation des chartes fondamentales que notent certains régimes
politiques africains pour se maintenir au pouvoir. Le constitutionnalisme
africain peut être considéré comme une exception du fait la métamorphose de
ses objectifs de départs et de son point de chute qui définissait l’organisation et
le fonctionnement du pouvoir, le respect des droits et libertés fondamentales
et la séparation des pouvoirs.

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