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La comparaison des relations intra- et interarcades d’un sujet donné, à des moments différents est une
démarche courante en orthodontie. Toutefois, l’utilisation de critères cliniques personnels, académiques
ou d’indices épidémiologiques n’est pas appropriée pour faire cette évaluation comparative. Le Peer
Assessment Rating Index (PAR Index) ou index d’évaluation par pairs a été mis au point spécifiquement
pour évaluer les modifications des relations intra- et interarcades attribuables aux traitements orthodon-
tiques. Il comprend cinq composantes : l’alignement des secteurs antérieurs, les relations interarcades
des secteurs latéraux dans les trois sens de l’espace, le surplomb, le recouvrement et la coïncidence des
milieux interincisifs. L’évaluation des modifications des relations intra- et interarcades avec le PAR Index
se fait sur des moulages obtenus à des moments différents chez un même patient. Pour chaque moulage,
un score est attribué aux différents traits occlusaux ciblés par le PAR. Les scores sont ensuite additionnés
pour donner un « score PAR global ». Un score de 0 correspond à des relations intra- et interarcades
parfaites et un score plus élevé indique une malocclusion plus sévère. En permettant de quantifier les
modifications occlusales attribuables au traitement, le PAR trouve des applications dans l’audit clinique
personnel, celui de services de santé procurant des soins orthodontiques, les essais cliniques randomi-
sés ou non, l’analyse des causes de récidives post-thérapeutiques, etc. Cet indice présente néanmoins
des limites liées surtout à ses différentes composantes et à leur pondération. Mais, d’autres critiques
lui sont faites concernant l’occultation d’aspects pertinents concernant les résultats thérapeutiques en
orthodontie comme les résorptions radiculaires, l’esthétique faciale, les dommages sur le parodonte, etc.
En dépit de ces limites, le PAR Index reste aujourd’hui l’outil d’évaluation comparative des modifications
temporelles des relations intra- et interarcades le plus utilisé dans la littérature orthodontique.
© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Mots-clés : Indices occlusaux ; PAR Index ; Évaluation comparative ; Résultats thérapeutiques ; Recherche ; Audit
Tableau 1.
Méthode d’évaluation des résultats thérapeutiques avec le Peer Assessment Rating index (PAR Index).
Composantes Scores Pondération
0 1 2 3 4 5
1. Alignement Encombrement < 1 mm 1,1 à 2 mm 2,1 à 4 mm 4,1 à 8 mm > 8 mm Inclusion 1
secteurs
antérieurs Espacement
2. Occlusion des Plan sagittal Engrènement Mis chemin Cuspide à 1
secteurs latéraux cus- entre cus- cuspide
pide/embrasure pide/embrasure à
cuspide/cuspide.
Plan vertical Pas Infraclusion
d’infraclusion > 2 mm sur au
moins une dent
Plan transversal Pas d’occlusion Tendance à Occlusion Plus d’une dent Plus d’une dent
croisée l’occlusion croisée sur une en occlusion en « couvercle de
croisée dent croisée boite »
3. Rapports Surplomb positif < 3 mm 3,1 à 5 mm 5,1 à 7 mm 7,1 à 9 mm > 9 mm 6
incisifs sagittaux Surplomb Pas d’occlusion Une ou plusieurs Une seule dent Deux dents en Plus de 2 dents
négatif inversée dents en bout à en occlusion occlusion en occlusion
bout inversée inversée inversée
4. Rapports Infraclusion Pas < 1 mm 1,1 à 2 mm 2,1 à 4 mm > 4 mm 2
incisifs verticaux d’infraclusion
Supraclusion Recouvrement 1/3 à 2/3 2/3 Recouvrement
< 1/3 < recouvrement total ou plus
< 3/3
5. Coïncidence des milieux Parfaite ou Décalage Décalage > à la 4
interincisifs Décalage < 1/4 compris entre moitié d’une
d’incisive 1/4 et la moitié incisive
mandibulaire d’une incisive mandibulaire
mandibulaire
Deux indices orthodontiques ont été développés spécifique- susceptibles de par leur déviation par rapport à la norme, de
ment pour l’évaluation comparative des résultats thérapeutiques créer une dysmorphose orthodontique. Les différents scores obte-
dans une perspective de recherche ou d’audit clinique : nus sont ensuite additionnés entre eux pour donner un chiffre
• l’Index of Complexity, Outcome and Need (ICON) ou indice dénommé « score PAR global » correspondant à l’importance des
de complexité, de résultat et de besoin de traitement, qui en dysmorphoses pour un moulage donné. Un score de 0 correspond
dehors des résultats thérapeutiques, permet aussi d’évaluer la à des relations intra- et interarcades parfaites et un score élevé
complexité des cas et le besoin en soins orthodontiques [31, 32] ; (rarement au-dessus de 50) indique une malocclusion plus sévère.
• le Peer Assessment Rating Index (PAR Index) ou index
d’évaluation par pairs [33] qui, appliqué à des moulages d’un
sujet donné, enregistrés à différents moments, permet selon Différentes composantes du Peer Assessment
le cas, de quantifier les modifications attribuables au trai-
tement, à la récidive, à la croissance ou au vieillissement, Rating Index
etc.
Le PAR Index évalue les cinq traits occlusaux suivants :
Le PAR a été mis au point après une série de six rencontres
• l’alignement des secteurs antérieurs maxillaire et mandibulaire ;
tenues en 1987 entre dix orthodontistes expérimentés [34] . À • l’occlusion des secteurs latéraux ;
ces occasions, plus de 200 moulages d’études ont été analysés • le surplomb ;
conjointement et discutés jusqu’à l’obtention d’un consen- • le recouvrement ;
sus sur les traits occlusaux qui pouvaient permettre d’émettre • la coïncidence des milieux interincisifs maxillaire et mandibu-
un jugement sur la qualité des relations dentaires intra- et laire.
interarcades. Ces traits occlusaux ciblés, correspondent aux différentes com-
Plus tard, 74 dentistes et orthodontistes ont été réunis pour posantes du PAR Index. Chacune des cinq composantes du PAR
une évaluation de 320 moulages ayant permis d’établir rigoureu- Index a un mode d’évaluation spécifique. Elles sont enregistrées
sement la validité et la fiabilité du PAR [33–35] . selon le protocole décrit dans le Tableau 1. Un score pouvant aller
Cet indice est devenu très populaire au fil des ans et est actuel- de 0 à 5 est alloué à chaque composante selon l’importance de sa
lement utilisé dans le monde entier pour l’évaluation des résultats déviation par rapport à la normale. Une pondération est attribuée
thérapeutiques en orthodontie dans une perspective de recherche à chaque composante.
ou d’audit clinique [63] . Après l’évaluation, le score pour chaque composante est mul-
Cet article se propose de faire le point sur le PAR Index, son tiplié par sa pondération. Les scores des différentes composantes
mode opératoire, ses applications et ses limites. sont ensuite additionnés entre eux pour donner le score PAR glo-
bal du cas.
2 3
1 4
A
A
1 4 B
3
2
B Figure 2. Les lignes rouges correspondent à des espacements inter-
dentaires au niveau des secteurs antérieurs maxillaire (A) et mandibulaire
Figure 1. Les lignes rouges représentent des déplacements de points de (B).
contact entre dents adjacentes au niveau des secteurs antérieurs maxillaire
(A) et mandibulaire (B).
Tableau 2.
Convention concernant la taille des dents des secteurs latéraux.
Alignement des secteurs antérieurs
Au maxillaire
Les traits de malocclusion ciblés par cette composante sont
Canine 8 mm Total = 22 mm
l’encombrement, l’espacement et l’inclusion dentaire. Les scores
sont enregistrés uniquement pour les secteurs antérieurs maxil- 1re prémolaire 7 mm
laire et mandibulaire, exclusivement au niveau de la zone 2e prémolaire 7 mm
comprise entre la face mésiale d’une canine à la face mésiale de la À la mandibule
canine controlatérale. Canine 7 mm Total = 21 mm
Encombrement 1re prémolaire 7 mm
Il est évalué indirectement par le déplacement de point 2e prémolaire 7 mm
de contact entre deux dents adjacentes parallèlement au plan
d’occlusion (Fig. 1).
L’évaluation de l’encombrement est faite au niveau des secteurs convention, lorsque l’espace dévolu à une dent donnée entre
antérieurs maxillaire et mandibulaire compris entre la face més- deux dents adjacentes est inférieur à 4 mm, on considère cette
iale de la canine droite et la face mésiale de la canine gauche. dent comme étant incluse. Lors de l’utilisation du PAR Index chez
L’évaluateur doit mesurer avec une réglette millimétrée les dépla- un sujet en denture mixte, des dents permanentes et des dents
cements de point de contact entre deux dents adjacentes et se temporaires des secteurs latéraux peuvent coexister. Pour calculer
reporter sur le système décrit dans le Tableau 1 pour allouer un l’encombrement dans une telle situation et allouer éventuelle-
score. Il est possible aussi, pour cette mesure du déplacement de ment, une inclusion, la convention exposée dans le Tableau 2
point de contact, d’utiliser la réglette du PAR Index que nous évo- est adoptée concernant la taille des dents des secteurs latéraux
querons en détails dans le paragraphe suivant. Les scores obtenus concernés.
pour chaque dent sont additionnés. Ceux du maxillaire et de la Ainsi, quand la mesure de l’espace incluant la canine, la pre-
mandibule sont sommés et multipliés par la pondération de ce mière et la seconde prémolaire est inférieure à 18 mm au maxillaire
trait occlusal qui est de 1. et à 17 mm à la mandibule, la dent est considérée comme étant
Espacements incluse et un score de 5 est appliqué.
Ce trait de malocclusion est évalué en mesurant un par un À la fin de l’évaluation, les scores enregistrés sont additionnés
les espaces présents entre deux dents adjacentes. Les mesures de pour donner le score global pour le trait occlusal « alignement des
ces espaces sont ensuite additionnées pour les secteurs antérieurs secteurs antérieurs ».
maxillaire et mandibulaire (Fig. 2). La zone ciblée va de la face
mésiale d’une canine à la face mésiale de son homologue du côté Occlusion des secteurs latéraux
opposé. Une fois l’espace mesuré, un score lui est alloué selon le
système décrit dans le Tableau 1. Les scores des deux arcades sont L’engrènement des secteurs latéraux des arcades est enregis-
additionnés et multipliés par leur pondération. tré en occlusion d’intercuspidation maximale, pour les trois sens
(antéropostérieur, vertical et transversal) aussi bien à droite qu’à
Inclusion des incisives et canines gauche (Fig. 3).
Une dent est considérée comme incluse si elle est absente La zone d’enregistrement est comprise entre la canine et la
de l’arcade après sa date normale d’éruption et reste enchâs- dernière molaire présente sur l’arcade (première, deuxième ou
sée complètement ou partiellement dans les maxillaires. Par troisième).
1
2 4
3
A
A
4 2
3
B
B Figure 4. Le surplomb positif (ligne jaune) ainsi que les inversions locali-
sées de l’occlusion (flèche) sont enregistrés en intercuspidation maximale
Figure 3. Les relations interarcades sont évaluées dans le plan sagittal selon le système indiqué dans le Tableau 1. Les scores obtenus sont multi-
(flèches bleues numérotées de 1 à 4), vertical et transversal (flèche rouge) pliés par leur pondération pour donner le score PAR global du trait occlusal
au niveau des côtés droit (A) et gauche (B) quand les moulages sont en « rapports incisifs sagittaux ».
intercuspidation maximale. Le système décrit dans le Tableau 1 est utilisé
pour évaluer l’occlusion des secteurs latéraux. Les scores des deux côtés
sont ensuite additionnés.
B
Figure 5.
A. Supraclusion. La ligne en pointillés représente la position approximative 5
des bords libres des incisives mandibulaires. Ici le recouvrement des inci-
sives mandibulaires par les incisives maxillaires est de 3/3 comme l’indique
la flèche (recouvrement total). Un score de 3 est donc attribué. Multiplié
par sa pondération qui est de 2, le score pour ce trait occlusal est de 6.
Figure 6. Réglette du PAR Index. Il s’agit d’une réglette transparente
B. Infraclusion. La flèche indique la partie de l’arcade où elle est la plus
semi-rigide. Les cadres sur les côtés procurent des explications sur les
importante. Évaluer les rapports incisifs en se référant au Tableau 1, addi-
différents éléments à évaluer. Certains éléments permettent en outre
tionner les scores obtenus et multiplier par la pondération, ici 2, pour
de mesurer directement certaines composante du PAR. 1. Cette par-
obtenir le score PAR global pour ce trait occlusal « rapports incisifs verti-
tie correspond à l’évaluation des milieux interincisifs ; 2. ces différents
caux ».
tirets correspondent aux différentes mesures de déplacement de point
de contact et les scores correspondants ; 3. ces trois parties résument la
façon d’évaluer l’occlusion des secteurs latéraux. Les scores enregistrés
Le score obtenu est multiplié par sa pondération qui est de 4 pour chaque côté, au niveau des sens antéropostérieur, transversal et ver-
pour fournir le score PAR de ce trait occlusal. tical sont additionnés ; 4. évaluation des rapports incisifs verticaux incluant
le recouvrement positif et négatif ; 5. l’évaluation des rapports incisifs dans
le sens antéropostérieur est résumée dans cette partie.
Réglette du Peer Assessment Rating Index
Une réglette spéciale a été mise au point pour rendre
l’évaluation plus aisée et pour être sûr qu’aucune composante
n’est oubliée. leur pondération respective et additionnés entre eux pour fournir
La Fig. 6 montre les différents éléments de cette réglette ainsi le score PAR définitif du moulage évalué, encore appelé score PAR
que leur signification. global.
La comparaison des scores PAR globaux, de moulages enregis-
trés à différents moments chez un même sujet permet d’apprécier
Interprétation des scores obtenus les modifications des relations intra- et interarcades associées à
un traitement, une récidive, un processus physiologique naturel
Les moulages enregistrés à différents moments dans le temps (croissance, vieillissement, etc.) ou pathologique.
sont évalués selon le protocole décrit dans le Tableau 1 en utilisant Fondamentalement, il existe trois façons d’utiliser et
ou non la réglette du PAR Index. À la fin de l’évaluation, les scores d’interpréter les scores obtenus chez un même sujet à différents
pour chaque composante ciblée par le PAR sont multipliés par moments dans le temps.
âgés en moyenne de 13,6 ± 3,6 ans au début et de 15,9 ± 4,5 ans traitement de 32 points pour les Japonais et 28 pour les Amé-
à la fin du traitement ont vu leur score PAR global diminuer en ricains ont été respectivement ramenés à 7 et 4 points avec des
moyenne de 82,6 %. Le pourcentage de cas classés dans les catégo- pourcentages de réduction de 70,7 et 81,4 [61] .
ries « très amélioré » et « amélioré » se chiffre à 92,3 %. Seuls quatre Plus récemment, Onyeaso et Begole (2006) ont analysé
cas (7,7 %), traités avec des appareils amovibles, étaient classés 100 traitements réalisés dans un service d’orthodontie d’une
dans la catégorie « inchangé ou aggravé » [26] . Atkins, en 2002, a faculté de chirurgie dentaire aux États-Unis [80] . La moitié des cas
publié les résultats de son audit clinique personnel sur 107 cas trai- était classée dans la catégorie « très amélioré », 47 % dans la caté-
tés sous deux statuts différents : en tant que dentiste généraliste gorie « amélioré » et seulement 3 % sans la catégorie « inchangé ou
(n = 62) et plus tard en tant que spécialiste en orthodontie (n = 45). aggravé » [80] .
Ses résultats montrent que 99 % des cas analysés pouvaient être D’autres travaux sont consacrés à une évaluation compara-
classés dans les catégories « amélioré » ou « très amélioré » avec un tive des standards des traitements orthodontiques entre différents
pourcentage moyen de diminution du score PAR global initial de types de structures de soins orthodontiques. Ainsi, à Seattle
77 % [38] . (Washington), Mirabelli et al. (2005) ont comparé l’efficacité des
traitements orthodontiques interceptifs réalisés en denture mixte
Audit des services de santé procurant des soins
chez 96 patients pris en charge par Medicaid (programme destiné
orthodontiques
à la provision de soins aux individus et aux familles à faibles
Le PAR Index est largement utilisé pour la surveillance et la revenus) et 100 patients d’une clinique privée [43] . Les résultats
promotion de standards au sein de services de santé procurant de l’étude ont montré un même niveau d’amélioration suite au
des soins orthodontiques [48, 49, 51] . Dans ce cadre, de nombreuses traitement interceptif avec une diminution du score PAR global
études réalisées à travers le monde sont focalisées sur une évalua- initial de 44,1 % chez les patients pris en charge par Medicaid et de
tion de la qualité des traitements orthodontiques dispensés dans 46,8 % chez ceux traités en clinique privée. Les auteurs ont conclu
des hôpitaux tout en analysant les facteurs qui la déterminent que l’interception pouvait réduire significativement la sévérité
(type d’appareil, coopération du patient, hygiène, etc). des dysmorphoses [43] . Une autre étude comparant les résultats
Richmond et al. (1993) ont entrepris une analyse critique des thérapeutiques entre trois types de cabinets d’orthodontie dif-
standards de traitements orthodontiques au sein des hôpitaux férents en termes d’organisation a été réalisée à San Francisco
en Angleterre et au pays de Galles [49] . Ils ont trouvé une réduc- en Californie [46] . Au Royaume-Uni, Turbill et al. (1998) ont
tion moyenne du score PAR global initial de seulement 50 % avec comparé la qualité des traitements procurés par des orthodon-
33 % des patients classés dans la catégorie « inchangé ou aggravé ». tistes hospitaliers payés sur la base du nombre de cas traités
Comparativement, une étude similaire menée en Norvège par et des orthodontistes ayant une pratique privée [54] . Leur étude
Richmond et Andrews s’est intéressée aux standards de traitement n’a montré aucune différence entre les deux types de pratiques
d’orthodontistes travaillant pour leur propre compte [48] . Le score avec environ un cinquième des cas classés comme « très amé-
PAR d’avant traitement des 220 moulages inclus dans l’étude a été lioré », près de trois cinquièmes dans la catégorie « amélioré » et
réduit de 78 %, et seulement 5 % des patients se retrouvaient dans un cinquième dans la catégorie « inchangé ou aggravé ». Dans
la catégorie « inchangé ou aggravé ». La meilleure qualité des résul- l’ensemble, les standards étaient jugés assez médiocres pour ces
tats thérapeutiques des praticiens norvégiens peut être attribuée groupes d’orthodontistes [54] .
au fait qu’ils avaient tous un diplôme de spécialiste en orthodon-
tie contrairement à leur homologues britanniques parmi lesquels
on dénombrait seulement 40 % de spécialistes. Validations secondaires du Peer Assessment
Teh et al. (2000) ont utilisé le PAR Index pour évaluer les résul- Rating Index
tats de traitements orthodontiques entrepris dans des services Un indice orthodontique, quel qu’il soit, est validé en compa-
dentaires en Écosse et identifier les facteurs qui pouvaient per- rant les scores qu’il produit avec celui d’un gold standard. Celui-ci
mettre de prédire les résultats [51] . Leur travail qui a porté sur est souvent représenté par l’opinion consensuelle d’un groupe de
128 paires de moulages d’avant et d’après traitement a révélé une spécialistes expérimentés [81–83] . Le PAR Index doit certainement
réduction moyenne du score PAR global initial de 14,9 ± 10,6 soit sa popularité à sa rigoureuse validation initiale [33] . Mais comme
59 points. Vingt-huit pour cent des cas étaient classés dans la caté- les pratiques de l’orthodontie diffèrent d’un pays à un autre, les
gorie « très amélioré » et 15 % dans la catégorie « inchangé ou perceptions de ce qui peut être considéré comme un résultat thé-
aggravé » [51] . rapeutique acceptable peuvent aussi différer [82] . D’un autre côté,
Le PAR Index est aussi utilisé pour l’évaluation des traitements comme le PAR évalue l’importance de la déviation par rapport
dispensés dans des centres de soins liés à des institutions de à la normale, il peut servir à autre chose qu’à l’évaluation des
formation de spécialistes en orthodontie. Les cas de 224 sujets résultats thérapeutiques. Il a ainsi connu d’autres validations pour
traités par des étudiants en spécialisation d’orthodontie à Ber- d’autres utilisations ainsi que pour l’évaluation des résultats thé-
gen en Norvège ont été colligés dans le but d’évaluer les résultats rapeutiques.
thérapeutiques à court (dépose des dispositifs) et à long terme En 1995, De Guzman et al. ont effectué une revalidation du
(5 ans après) [39] . À la fin du traitement, à la pose de la conten- PAR Index pour une évaluation de la sévérité des malocclusions
tion, le score PAR moyen était réduit de 76,7 %. Sept cas (3,1 %) et de la difficulté des traitement [58] . Dans cette perspective, ils ont
pouvaient être classés dans la catégorie « inchangé ou aggravé », demandé à un panel de 11 orthodontistes travaillant en exercice
100 cas (44,7 %) dans la catégorie « amélioré » et 117 cas (52,2 %) privé en Pennsylvanie, d’évaluer sur une échelle visuelle analo-
dans la catégorie « très amélioré ». Cinq ans après la pose de gique, leur opinion sur le degré de déviation par rapport à la
la contention, le pourcentage de réduction du score PAR glo- normale, la difficulté éventuelle et la durée approximative du trai-
bal initial était que de 63,8 pour l’ensemble de l’échantillon, tement de 200 moulages. Les résultats de leur étude avaient permis
de 62,7 pour la catégorie « amélioré » et 79,8 pour la catégorie de dériver d’autres valeurs de pondération différentes de celles qui
« très amélioré ». Ces résultats semblent indiquer qu’une bonne ont été publiées pour l’utilisation du PAR comme outil d’audit
qualité des résultats initiaux est associée à des récidives moins clinique [58] .
importantes [39] .
Les résultats des traitements de cas présentés en 1995 (55 cas)
Peer Assessment Rating comme critère
et en 1996 (56 cas) par des candidats au collège royal britannique
des chirurgiens après trois ans de formation, ont été évalués [42] . de jugement dans les essais cliniques
De cette étude, il ressort que 82 et 90 % des cas respectifs en 1995 En orthodontie, les nombreux procédés thérapeutiques nou-
et 1996 ont été « très améliorés » avec une réduction du score PAR veaux ou anciens, mis en œuvre pour corriger les dysmorphoses,
initial de 84 % [42] . ne donnent pas toujours des résultats satisfaisants même si
Deguchi et al. (2005) ont entrepris une étude comparative initialement, le même objectif d’obtenir une bonne occlusion
des traitements réalisés par des étudiants de trosième cycle esthétique, fonctionnelle et stable était visé. Le choix judicieux
d’orthodontie d’Okoyama au Japon (72 patients) et d’Indianapolis du type de traitement doit être basé sur l’existence de preuves cli-
aux États-Unis (54 patients) [61] . Les scores PAR moyens d’avant niques de son efficacité et non sur des impressions anecdotiques
ou des rapports de cas épars. Les essais cliniques sont un excellent Inclusion dentaire
outil de recherche dans cette perspective. Ils utilisent des critères On sait que l’inclusion est une anomalie assez compliquée
de jugement objectifs pour comparer différents types de traite- à traiter impliquant souvent au moins deux spécialités diffé-
ment. Le PAR Index est certainement l’indicateur de résultats rentes (chirurgie et orthodontie) et un rallongement du temps
thérapeutiques le plus utilisé actuellement dans les essais cliniques de traitements. Les résultats thérapeutiques sont plus aléatoires
en orthodontie. que d’autres anomalies orthodontiques. Pourtant, classée dans la
L’efficacité comparative de traitement orthodontique en une composante « alignement des secteurs antérieurs », sa pondération
phase (orthodontie seule après expulsion de toutes les dents tem- n’est que de 1. Ainsi, une canine maxillaire incluse en position
poraires) ou en deux phases (orthopédie en denture mixte suivie palatine haute ne comptera que 5 points lors du calcul du score
de l’orthodontie en denture adolescente) a été comparée dans PAR global initial. Son repositionnement sur l’arcade après des
un essai clinique randomisé [84] . Les résultats évalués avec le PAR mois d’effort ne sera au mieux récompensé que par une réduction
Index comme critère de jugement principal montre une efficacité du score PAR global initial de seulement 5 points.
comparable des deux procédés thérapeutiques [84] . De plus, le système d’évaluation du PAR ne tient aucun compte
Dans un autre essai clinique utilisant le PAR Index, Janson d’éventuelles inclusions de prémolaires ou de molaires.
et al. (2007) ont comparé l’efficacité des traitements avec extrac- Une autre limite du PAR Index est que toutes les malocclusions
tion de prémolaires aux traitements sans extraction. Il appert de qui ont un score PAR inférieur à 22 ne peuvent entrer dans la
leur étude, que les traitements avec extraction produisaient de catégorie « très amélioré » du nomogramme.
meilleurs résultats thérapeutiques en terme de pourcentage de
réduction du « score PAR global » d’avant traitement [14] . Critiques liées à l’absence d’éléments pertinents
du succès thérapeutique
Peer Assessment Rating comme outil d’évaluation
de la stabilité des résultats thérapeutiques De nombreux éléments pertinents dans l’évaluation des résul-
tats thérapeutiques en orthodontie ont été occultés par les
Dans un essai clinique randomisé et contrôlé Krusinskiene et al. différentes composantes du PAR Index.
(2008) ont utilisé le PAR Index pour évaluer la stabilité à long
terme de traitements de l’encombrement réalisés avec ou sans Profil facial cutané
forces extraorales [85] . Leur étude qui a porté sur 68 enfants avait Le PAR reste focalisé sur l’agencement intra-arcade et les rela-
permis de savoir que contrairement à une idée répandue, les forces tions interarcades. Il ne tient nullement compte de l’effet positif,
extraorales n’étaient pas associées à une plus grande incidence de négatif ou neutre du traitement sur le profil facial cutané.
récidives [85] . Plus récemment, Deguchi et al. (2011), ont comparé Pourtant, l’esthétique dentofaciale est souvent un des facteurs
la stabilité à long terme de traitements de l’infraclusion antérieurs déterminants de la demande en soins orthodontiques. Ainsi la
réalisés avec l’Edgewise classique et l’utilisation de minivis ortho- validité du PAR pour évaluer un traitement impliquant une chi-
dontiques. L’évaluation des résultats thérapeutiques avec le PAR rurgie orthognathique reste à prouver.
Index, deux ans après dépose des dispositifs, indique un taux de
récidive similaire pour les deux types de traitement [13] . La stabilité Résorptions radiculaires
à long terme de traitements réalisés avec le masque de Delaire a Elles ne sont pas rares au décours des traitements orthodon-
aussi été évaluée par l’intermédiaire du PAR Index [15] . Cette étude tiques et peuvent avoir une origine iatrogène comme l’utilisation
a montré une efficacité du masque dans le traitement intercep- de forces excessives ou une mécanique inappropriée. Elles peuvent
tif de la classe III, mais une récidive faible doit être prévue et les compromettre définitivement la santé des dents. Ainsi, aucune
auteurs suggèrent la mise en œuvre d’un certain degré de surcor- évaluation de résultats thérapeutiques ne devrait les ignorer.
rection [15] . Décalcifications de l’émail
Elles sont souvent liées aux traitements orthodontiques et sont
Limites du Peer Assessment Rating Index dues à une mauvaise hygiène associée ou non à une susceptibilité
à la carie. Elles peuvent faciliter l’installation de caries et devraient
À l’usage, certaines limites concernant le PAR Index ont été aussi être évitées. Leur pertinence dans une évaluation de résultats
identifiées [22, 36, 37] . Les critiques qui sont faites au PAR portent sur thérapeutiques en orthodontie ne fait aucun doute.
ses différentes composantes et leur pondération mais aussi sur le
fait qu’il ne tienne pas compte de certains aspects importants des Inclinaison axiale des unités dentaires
résultats thérapeutiques. Une mauvaise orientation de l’axe des dents peut être néfaste
pour le parodonte et s’il s’agit de dents antérieures peut entraî-
Critiques liées à la pondération ner une altération de l’esthétique. L’exemple le plus pertinent est
donné par un recul en version palatine des incisives qui produit
La pondération de certains traits occlusaux est jugée tellement un « rabitting ».
élevée qu’elle rend le PAR très sensible à toutes les malocclusions
renfermant ces traits. Occlusion cinétique
Dans la mesure où l’évaluation des résultats thérapeutiques
Surplomb
avec le PAR se fait sur des moulages non montés sur articulateur,
Il a de toutes les composantes du PAR, la plus importante pon- l’analyse de l’occlusion cinétique à la recherche de potentielles
dération (facteur de 6). Ainsi, un patient qui a une malocclusion interférences est impossible.
de classe II division 1 avec un surplomb de 8 mm aura un score Tous ces éléments constituent des éléments indubitablement
PAR de 18 (3 × 6) rien que sur la base de ce trait occlusal ,compte importants dans l’évaluation des résultats des traitements ortho-
non tenu d’éventuelles autres anomalies. dontiques. Toutefois, en tenir compte dans leur globalité dans un
Le recul des incisives jusqu’à l’obtention d’un surplomb de seul indice reste quasiment impossible.
2 mm amène le score PAR pour ce seul trait de malocclusion à
0. Pour autant, le PAR ne prévoit aucune sanction si ce résul-
tat a été obtenu au prix d’une version importante disgracieuse
des incisives (rabitting) pouvant être considéré comme un résultat Conclusion
médiocre inadéquat sur le plan esthétique et fonctionnel.
L’évaluation comparative des relations intra- et interarcades
Recouvrement d’un sujet donné, à des moments différents est une démarche
La pondération pour le recouvrement n’est que d’un facteur de courante en orthodontie. Elle est mise en œuvre pour estimer des
2. Ainsi, dans le cas d’une classe II division 2, lorsqu’on réussit à modifications attribuables à la croissance ou au vieillissement, aux
normaliser un recouvrement total (100 %) avec traumatisme gin- traitements orthodontiques ou à une récidive. Elle peut également
gival et/ou palatin en le ramenant à 30 % (normal), on ne réduit avoir un intérêt dans une perspective d’audit clinique personnel
le score PAR pour ce trait de malocclusion que de 6 points. ou de services de santé procurant des soins orthodontiques.
Les critères de jugement cliniques personnels ou académiques [17] Koudstaal MJ, Smeets JB, Kleinrensink GJ, Schulten AJ, van der Wal KG.
de même que les indices épidémiologiques ne siéent pas à cette Relapse and stability of surgically assisted rapid maxillary expansion: an
évaluation. anatomic biomechanical study. J Oral Maxillofac Surg 2009;67:10–4.
Le PAR Index a été mis au point spécifiquement pour évaluer les [18] Koudstaal MJ, Wolvius EB, Schulten AJ, Hop WC, van der Wal KG.
modifications dans le temps des relations intra- et interarcades. Stability, tipping and relapse of bone-borne versus tooth-borne surgically
assisted rapid maxillary expansion; a prospective randomized patient trial.
Il comprend cinq composantes : l’alignement des secteurs anté-
Int J Oral Maxillofac Surg 2009;38:308–15.
rieurs, les relations interarcades des secteurs latéraux dans les trois [19] Lee B. A longitudinal index study of orthodontic stability and relapse.
sens de l’espace, le surplomb, le recouvrement et la coïncidence Aust Orthod J 2004;20:2A.
des milieux interincisifs. [20] McReynolds DC, Little RM. Mandibular second premolar extraction–
L’évaluation des modifications des relations intra- et interar- postretention evaluation of stability and relapse. Angle Orthod
cades avec le PAR Index se fait sur des moulages obtenus à plusieurs 1991;61:133–44.
moments chez un même patient. Pour chaque moulage, un score [21] Thickett E, Power S. A randomized clinical trial of thermoplastic retainer
est attribué aux différents traits occlusaux ciblés par le PAR. Les wear. Eur J Orthod 2010;32:1–5.
scores sont ensuite additionnés pour donner un score PAR global. [22] Fox NA. The first 100 cases: a personal audit of orthodontic treat-
Un score de 0 correspond à des relations intra- et interarcades par- ment assessed by the PAR (peer assessment rating) index. Br Dent J
faites et un score plus élevé indique une malocclusion plus sévère. 1993;174:290–7.
[23] Fox NA, Chadwick SC. The first 100 cases of orthodontic treatment: one
En permettant de quantifier les modifications occlusales attri-
year out of retention. Dent Update 1994;21:288–97.
buables au traitement, le PAR trouve des applications dans l’audit [24] McMullan RE. An audit of “early debond” cases in the national out-
clinique personnel, celui de services de santé procurant des soins comes audit of patients treated with upper and lower fixed appliances by
orthodontiques, les essais cliniques randomisés ou non, l’analyse Consultant Orthodontists in the UK. J Orthod 2005;32:257–61.
des causes de récidives post-thérapeutiques, etc. [25] McMullan RE, Doubleday B, Muir JD, Harradine NW, Williams JK.
Cet indice présente néanmoins des limites liées à ses diffé- Development of a treatment outcome standard as a result of a clinical audit
rentes composantes et à leur pondération. D’autres critiques qui of the outcome of fixed appliance therapy undertaken by hospital-based
lui sont faites concernent l’occultation d’aspects pertinents dans consultant orthodontists in the UK. Br Dent J 2003;194:81–4.
l’évaluation de résultats thérapeutiques en orthodontie (état et [26] Otuyemi OD. Evaluation of orthodontic treatment outcome: a personal
orientation des racines, esthétique faciale, dommages sur le paro- clinical audit using the PAR index (peer assessment rating). Afr Dent J
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donte, etc).
[27] Berg R. Evaluation of orthodontic results–a discussion of some metho-
En dépit de ces limites, le PAR Index reste aujourd’hui l’outil dological aspects. Angle Orthod 1991;61:261–6.
d’évaluation comparative des modifications temporelles des rela- [28] Eismann D. A method of evaluating the efficiency of orthodontic treat-
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Ngom PI. Peer Assessment Rating (PAR) Index dans l’évaluation comparative de modifications temporelles
des relations intra- et interarcades en orthodontie. EMC - Médecine buccale 2013;8(4):1-10 [Article 28-610-K-50].
Toute référence à cet article doit porter la mention : Ngom PI. Peer Assessment Rating (PAR) Index dans l’évaluation comparative de modifications temporelles
des relations intra- et interarcades en orthodontie. EMC - Odontologie/Orthopédie Dentofaciale 2013;8(4):1-10 [Article 23-499-A-15].
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Évaluation de la coïncidence entre les milieux interincisifs maxillaire et mandibulaire. La ligne verticale verte représente
l'emplacement idéal du milieu mandibulaire pour une coïncidence parfaite avec son homologue maxillaire. La ligne rouge
correspond à son emplacement actuel. Le décalage atteint la moitié d'une incisive mandibulaire ; un score de 1 est donc alloué. Ce
score doit être multiplié par 4 (pondération du trait occlusal « coïncidence des milieux »). On obtient donc un score
global PAR pour ce trait occlusal de 4.
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