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La gestion de portefeuille, d’abord centrée sur les actions, s’appuie sur des concepts et méthodes issus
de la théorie moderne de portefeuille initiée par Markowitz (1952)1.
1 Rentabilité et risque2
Les concepts clefs sont définis par souci de simplification, sur la base d’un placement en actions. La
gestion de portefeuille s’appuie sur deux notions essentielles : la rentabilité et le risque.
■■ Rentabilité classique
La rentabilité du titre i à l’instant t est égale à :
0 20,95 0
Résultats et commentaires :
Les colonnes 4 à 7 fournissent pour les deux méthodes les taux de rentabilité pour chaque date et la rentabilité
cumulée. Les résultats sont sensiblement différents, ce qui illustre le fait que le choix de la méthode n’est pas
neutre.
4Le calcul est identique que l’on utilise des rentabilités logarithmiques ou « classiques ».
L’écart-type de la rentabilité du titre permet une comparaison directe avec la moyenne. Il est égal à la
racine carrée de la variance :
5Seuls les cours des jours d’ouverture du marché sont retenus. Si la base de données utilisée contient des cours pour des jours de clôture, il
convient de les enlever.
6Le calcul étant effectué sur un échantillon et non sur l’ensemble des données historiques, nous utilisons l’estimateur de la variance (division
de la somme des carrés des écarts par le nombre d’observations moins une et non par le nombre d’observations).
7Ce point qui correspond à une question majeure fait l’objet de développements dans les ouvrages de théorie financière consacrés à la gestion
de portefeuille.
8Ceci constitue une limite fondamentale de l’approche, dans la mesure où les cours futurs des titres ne répliquent pas forcément leurs
évolutions passées.
Le coefficient
Le coefficient ß de l’actif i est égal au rapport entre la covariance des rentabilités (entre le titre et le marché) et la
variance du marché :
σiM
β1=
σ2M
Si ß i > 1 : l’actif est qualifié de volatil ou d’offensif. À une variation du taux de rentabilité de marché de 1 %
correspond une variation de celle du titre supérieure à 1 % (si ß i = 1,2 la variation de la rentabilité du titre sera de
+ 12 % et (– 12 %), si celle du marché augmente (baisse) de 10 %.
Si ßi < 1 : l’actif est peu volatil ou défensif. À une variation du taux de rentabilité de marché de 1 % correspond une
variation de celle du titre inférieure à 1 % (si ßi = 0,5 la variation de la rentabilité du titre sera de + 5 (– 5 %), si
celle du marché augmente (baisse) de 10 %.
Si ß i = 1 : l’actif a une rentabilité qui évolue de manière identique à celle du marché.
Exemple
Connaissant le taux d’intérêt sans risque (0,04) et les taux de rentabilité de l’action BIL et du marché :
1 0,18 0,12
2 0,1 0,09
3 – 0,05 – 0,02
4 0,15 0,14
5 – 0,02 0,04
6 0,12 0,07
9Le risque systématique ne doit pas être confondu avec le risque systémique, qui correspond au risque d’effondrement du système financier.
La variance du portefeuille fait intervenir la covariance entre les titres. Cela signifie que l’évolution
des titres les uns par rapport aux autres a un impact sur le risque du portefeuille. En d’autres termes, la
corrélation entre les actifs joue un rôle important.
Le coefficient de corrélation entre deux actifs est égal au rapport entre la covariance et le produit des
écarts type des deux titres10 :
Ce coefficient varie entre – 1 et +1. Si le coefficient est positif (négatif), cela signifie que les rentabilités
des deux actifs sont corrélées positivement (négativement) et que leurs risques sont de même sens (sens
opposé). Un coefficient de +1 (–1) signifie que les actifs sont parfaitement corrélés positivement
(négativement)11. Si le coefficient est nul, cela signifie que les actifs sont indépendants.
Exemple
À partir des données et des résultats de l’exercice 2, calculez la rentabilité théorique espérée du titre BIL à l’aide
du MEDAF. Quelle décision préconisez-vous de prendre ?
Résultats et commentaires
Analyse permanente de l’évolution des marchés et bonne connaissance des produits financiers
– suivi permanent de la situation économique, de l’évolution et des perspectives des différents marchés (financiers,
des changes, des matières premières, des biens et services, de l’immobilier…), tant au plan national
qu’international ;
– bonne connaissance des produits financiers proposés et de leurs mécanismes. Ne jamais proposer au client un
produit dont on ne maîtrise pas les principes fondamentaux, notamment en matière de risque, nous semble
constituer un principe éthique essentiel ;
– prise en compte de l’existence d’inefficiences de marché et de la psychologie comportementale des investisseurs.
12 Voir pour plus de détails le dossier : « L’investissement en Sicav et FCP (OPCVM) », octobre 2009, disponible en ligne sur le site de l’Autorité
des Marchés Financiers. www.amf--france.org.