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16/03/2020

Ministère de la santé
Institut Supérieur des Professions Infirmières et
Techniques de la Santé – Errachidia Plan du cours
Royaume du Maroc Option : ISFSC
Ministère de la santé Semestre II
I. Historique
IV. Epidémiologie analytique
II. Introduction
A. Définition de l’épidémiologie analytique
1. Définition
B. Domaines de l’épidémiologie analytique
2. Objectifs de l’épidémiologie
C. Définition des concepts
Epidémiologie 3. Champs d’application
III. Epidémiologie descriptive
1. Maladie, Maladie transmissible, Epidémie,
Endémie, Pandémie
A. Définition
D. Chaine de transmission
B. Approches de la santé
E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
Prof. Anis Sfendla C. Déterminants de la santé
1. Etudes d’observations & Etude
D. Mesures en épidémiologie
anis.sfendla@gmail.com expérimentales
1. Taux, Proportion, Ratio, Incidence
2. Mesures d’association
6. Indicateurs / 7. Sources d’information
Année universitaire
Pr. SFENDLA ANIS ISPITSE 2
2019-2020

Plan du cours I. Historique


IV. Epidémiologie analytique • Hippocrate (460-377 av. JC) :
F. Dépistage – Notion de cause
G. Prévention
H. Surveillance épidémiologique
– Notion d’impact de l’environnement et du mode de vie
I. Maladie à déclaration obligatoire • John Snow 1813 – 1858 :
VI. Notion d’épidémiologie – Médecin londonien
A. Définition & Champ d’application – Épidémie de choléra de 1849 à 1854
– Mise en évidence du rôle de l’eau

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I. Historique I. Historique
John Snow 1813 – 1858 :  Une nouvelle ère (1950) : La recherche s’est tournée vers d’autres
phénomènes dits de civilisation (maladies non infectieuses)
 Richard Doll et Andrew Hill
 Tabac et cancer du poumon

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I. Historique II. Introduction


II.1. Définition
 Actuellement (depuis 1970) : Etudes de tous les phénomènes reliés à « L’épidémiologie est définie comme l’étude de la distribution des
la santé problèmes de santé et de leurs facteurs étiologiques dans les populations
 Elargissement des champs de l’épidémiologie : épidémiologie humaines, et l’application de cette étude à la prévention et à la maitrise
d’intervention, neuro-épidémiologie, pharmaco épidémiologie, des problèmes de santé. »
Last JM, A Dictionary of Epidemiology, 2001
épidémiologie génétique, etc.
 Développement de nouvelles méthodes ◦ La distribution : fait référence à l’analyse du temps, des personnes,
des endroits et des classes de sujets touchés. (sexe, tranche d’âge,
lieu de résidence, …)

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II. Introduction II. Introduction


II.1. Définition II.1. Définition
« L’épidémiologie est définie comme l’étude de la distribution des « L’épidémiologie est définie comme l’étude de la distribution des
problèmes de santé et de leurs facteurs étiologiques dans les populations problèmes de santé et de leurs facteurs étiologiques dans les populations
humaines, et l’application de cette étude à la prévention et à la maitrise humaines, et l’application de cette étude à la prévention et à la maitrise
des problèmes de santé. » des problèmes de santé. »
Last JM, A Dictionary of Epidemiology, 2001 Last JM, A Dictionary of Epidemiology, 2001

◦ Les facteurs étiologiques : sont tous les facteurs qui influent sur ◦ La populations déterminées: cette science s’intéresse à l’étude de
l’état de santé, a savoir les facteurs de risque (génétiques, groupe et non d’individus. Ces population sont définis en fonction
environnement, …) et les facteurs de protection (prévention et d’un ou des critères de regroupement (géographique, ethnique,
thérapeutique) socio-économique, temporel, …)

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II. Introduction II. Introduction


II.1. Définition II.2. Objectifs de l’épidémiologie
« L’épidémiologie est définie comme l’étude de la distribution des
Quelle est l’importance d’un problème de santé dans une population
problèmes de santé et de leurs facteurs étiologiques dans les populations
étudier ? L’étude descriptive
humaines, et l’application de cette étude à la prévention et à la maitrise
◦ Etude descriptive
des problèmes de santé. »
Last JM, A Dictionary of Epidemiology, 2001
Quelle est la cause d’une maladie (d’un événement) ou bien quels sont
les facteurs de risque ?
◦ Application à la prévention : s'appuie sur la mise en place de
solutions, d’intervention, nouvelle thérapie, compagne de ◦ Etude étiologique ou analytique
sensibilisation, d’information, … Quelle est l’action de santé la plus efficace pour traiter ou prévenir un
problème de santé ?
◦ Etude d’évaluation

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II. Introduction II. Introduction


II.3. Champs d’application II.3. Champs d’application

 Évaluation de l’état sanitaire ou Mesure d’un problème de santé


 Le champ d’application de l’épidémiologie intéresse :
 Les maladies infectieuses
 Identification des déterminants à l’origine de l’état sanitaire ou des
facteurs de risque d’un problème de santé  Les maladies chroniques et génétiques
 Les maladies dues aux comportements à l’environnement, à
l’alimentation
 Proposition et élaboration de programmes ou de stratégies destinés à
améliorer l’état sanitaire ou lutter contre un problème de santé  Les actions et les programmes de santé

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II. Introduction III. Epidémiologie descriptive


III.A. Définition
1. Décrire l’état de 2. Analyser les
santé d’une déterminants des
population problèmes de santé  « L’épidémiologie descriptive : étude de la distribution des maladies
(ou des problèmes de santé) dans la population »
Épidémiologie descriptive Épidémiologie analytique
 Personne : (âge, Sexe, état civil, profession) / Lieu : résidence,
région, pays, lieu de travail / Temps Saison, années, mois, etc
Cycle de l’épidémiologie
 Elle fait appel aux différents indices de mesures de la santé.

3. Proposer les  Volet quantitatif de l’épidémiologie


4. Evaluer l’impact des
interventions les plus
interventions
efficaces

Épidémiologie évaluative Prévention & thérapie

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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.B. Approches de la santé III.B. Approches de la santé
 L’approches par les problèmes  L’approches par les populations à risque
 Les études épidémiologiques identifient des facteurs de risque associés à des o Sans abri
problèmes de santé o Personnes âgées
o Hypertension artérielle  Maladies cardio-vasculaires o Migrants
o Obésité  Diabète  Associe certains types de comportements à des populations spécifiques
 Si on réduit ces facteurs de risque par des actions de prévention, on doit pouvoir  Etablie un lien entre ces comportements et les conditions d’existence de ces
diminuer la morbidité et la mortalité populations
o Activité physique  Diminue le risque d’hypertension artérielle
 Privilégie des programmes d’accès au soins
o Plan nutrition santé  Diminue le risque d’obésité
 D’où élaboration de programmes visant essentiellement des modifications de
comportement
o Action d’éducation pour la santé / Intervention à l’échelle individuel

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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.B. Approches de la santé III.C. Déterminants de la santé
 L’approches par les déterminants de la santé
o Sans abri
o Personnes âgées
o Migrants
 Cette approche est liée à la prise de conscience que le changement de
comportement doit être soutenu par des conditions environnementales qui favorisent
son émergence et son maintien.
 Exemple:
 Inciter les personnes à faire de l’activité physique implique qu’il existe des espaces pour pouvoir
pratiquer une activité physique (terrains de sports, parcs et espaces verts, sentiers pédestres, ….)
 Promouvoir une alimentation saine nécessite de permettre aux personnes d’avoir accès à des
produits sains (menus des restaurants scolaires adaptés, …)

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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.C. Déterminants de la santé III.E. Déterminants de la santé
 a/ Le modèle Lalonde  b/ Le modèle de Dahlgren et Whitehead (en arc en ciel)

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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.D. Mesures en épidémiologie III.D. Mesures en épidémiologie

• Ratio
Numérateur
• Proportion Rapport
• Taux Dénominateur
• x et y : nombre d’événements quelconques à un
temps t ou une période de temps delta t
• x inclus ou non dans y
X/Y
Quoi, qui est dans le dénominateur ? ???

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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.D. Mesures en épidémiologie III.D. Mesures en épidémiologie
 1. Ratio  1. Ratio – exemples
 Le rapport de 2 nombres  Nombres de lits hospitaliers par habitants
 Numérateur NON INCLUS dans le dénominateur  Nombre de décès consécutifs à un accident rapporté au nombre
d’accidents
 Nous permet de comparer des quantités de différentes natures
 Nombre d’encadrants par stagiaire
 Exemple : le rapport des sexes (sexe ratio) 24 femmes et 17
hommes
= 5 / 2 = 2.5 / 1  Ratio H/F = 17 / 24 = 0,71

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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.D. Mesures en épidémiologie III.D. Mesures en épidémiologie
 2. Proportion  2. Proportion - exemple
 Le quotient de 2 nombres  Proportion d’hommes dans une population 24 femmes et 17
hommes
 Numérateur OBLIGATOIREMENT INCLU dans le dénominateur
 Proportion de femmes = 24/(24+17) = 0,585 = 58,5%
 Les quantités doivent être de mêmes natures
 Proportion toujours entre 0 et 1 A+B A  Décès consécutifs à un accident sur le nombre de décès toute
cause confondue
 Pourcentage = proportion x 100  Nombre de stagiaires sur le nombre total de personnes présentes
2 au cours.
--- = 0.5 = 50%
4

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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.D. Mesures en épidémiologie III.D. Mesures en épidémiologie
 TD  3. Taux
 En 2002, une enquête parmi 2 036 patients infectés par le Virus de  Le quotient de 2 nombres
l’Immunodéficience Humaine (VIH) de type 1 a montré que 1 031  Numérateur: nombre des événements
étaient fumeurs réguliers (au moins une cigarette par jour au cours  Dénominateur: population dans laquelle les événements se sont
de la dernière année). Parmi les fumeurs réguliers, 775 étaient de produits (population à risque)
sexe masculin.  Observés pour un temps déterminé
 La proportion de fumeurs réguliers parmi ces patients était :
 Le sexe ratio hommes : femmes est égal à : Observés dans une année 20..
 La proportion de fumeurs réguliers parmi ces patients était : 2
----- = 2% / an
100
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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.D. Mesures en épidémiologie III.D. Mesures en épidémiologie
 TD  4. Mesures de morbidité
 Soit un groupe de sujets initialement non malades (groupe M0).  Prévalence
Certains deviennent malades au cours du temps, constituant le
groupe M1 (c’est-à-dire les nouveaux cas). Au cours d’une période c’est la proportion d’individus dans une population qui présente les
caractéristiques recherchées (cas de maladie, p.ex.) à un moment
Δt, on s’intéresse à la vitesse de transfert du groupe M0au groupe
M1. donné

 Dans une population de 1000 individus risquant de développer la


maladie M, on a observé 15 cas de maladies en deux ans, soit un
taux de :

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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.D. Mesures en épidémiologie III.D. Mesures en épidémiologie
 4. Mesures de morbidité  4. Mesures de morbidité
 Prévalence  Incidence
c’est un taux : il mesure le nombre de nouveaux cas (d’une maladie
ou d’un état de santé) qui apparaissent dans une population donnée
durant une certaine période
 il existe deux sortes d’incidence :
 l’incidence cumulée (analogue à une proportion)
 la densité d’incidence (analogue à une vitesse)

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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.D. Mesures en épidémiologie III.D. Mesures en épidémiologie
 L’incidence cumulée :  La densité d’incidence :
 est le rapport du nombre de nouveaux cas d’une maladie  appelé aussi densité d’incidence, c’est le rapport du nombre de
pendant une période de temps déterminée divisé par la population à nouveaux cas divisé par la somme des personnes-temps.
risque pendant cette période de temps.
o CONCEPT PERSONNE–TEMPS : Prend en compte pour une population :
- Le nombre d’individus qui deviennent malades
- Les périodes « vécues » pendant lesquelles les événements sont survenus

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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.D. Mesures en épidémiologie III.D. Mesures en épidémiologie
 La densité d’incidence :  4. Mesures de morbidité
 Calcul des PERSONNES-TEMPS  Taux d’attaque
Exemple dans une population ouverte
Taux d’incidence annuel de la rougeole parmi C’est une mesure d’incidence cumulée pour un intervalle de temps très
les enfants âgés de moins de 5 ans habitant court, donc il s’agit en réalité d’une proportion. Il est utilisé
la zone X ? principalement au cours des épidémies des maladies infectieuses.
120 cas apparus pour 7500 enfants
Incidence cumulée:
= 120 / 7500 = 0,016 soit 16 pour 1000
enfants
(7500 = moyenne du nombre d’enfants sur
un an)
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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.D. Mesures en épidémiologie III.D. Mesures en épidémiologie
 5. Mesures de mortalité  5. Mesures de mortalité
 Taux Brut de Mortalité (TBM)  Taux Spécifique de Mortalité (TSM)
Nombre de décès / population exposée (période de temps) Pour une cause de décès particulière
Toutes classes d’âge et causes confondues Ou pour un groupe particulier (sexe, classe d’âge, …)
C’est la proportion de décès dans une population pendant une période
définie.

TBM =

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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.D. Mesures en épidémiologie III.D. Mesures en épidémiologie
 5. Mesures de mortalité  5. Mesures de mortalité
 Taux Spécifique de Mortalité (TSM)  Taux Spécifique de Mortalité (TSM)
Exemples : Exemple : Le taux de mortalité infantile ?
• Taux de mortalité néonatal : probabilité de mourir au cours du
premier mois suivant la naissance
• Taux de mortalité infantile : probabilité pour un enfant né vivant de • C’est un excellent indicateur de l’état de santé d’une population et
mourir avant son premier anniversaire. plus particulièrement de la qualité des soins obstétriques et
• Taux de mortalité infanto- juvénile : probabilité pour un enfant né pédiatriques.
vivant de mourir avant son 5 ème anniversaire. • Au Maroc, Il est estimé à 28,8 ‰

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III. Epidémiologie descriptive


III.D. Mesures en épidémiologie
 5. Mesures de mortalité
 Taux létalité
Le taux de létalité exprime la gravité d'une maladie et l'efficacité d'un
traitement.

Taux de létalité =

Exemple : on a enregistré 10 cas de décès parmi 100 cas de fièvre


typhoïde survenus lors d’une épidémie:
TL = 10/100 = 0,10 = 10 %

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III. Epidémiologie descriptive III. Epidémiologie descriptive


III.D. Mesures en épidémiologie III.D. Mesures en épidémiologie
 6. Sources d’information  6. Sources d’information
• Données démographiques  les dénominateurs  Source de données et d’information en épidémiologie :
• Problèmes de santé  les numérateurs  Les Registres (des cancers, des handicaps, des décès, des naissances…);
 Source de données et d’information en épidémiologie :  Les Réseaux de laboratoires (Epidémiologie et hygiène du milieu, institut
 La recherche bibliographique : système de veille documentaire; Pasteur, INH, …) ;
 Les déclarations obligatoires des maladies;  Les Laboratoires de recherche universitaires ;
 Les réseaux sentinelles de surveillance des maladies ;  Les Sources internationales…
 Les Enquêtes : études épidémiologiques nationales et internationales

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


IV.A. Définition IV. B. Domaine de l’épidémiologie analytique
 Étude des causes des maladies dans les populations humaines :
recherche de relation qui existent entre les maladies (ou les problèmes  La formulation d’hypothèses pouvant expliquer l’exposition
de santé) et l'exposition à des facteurs de risque. spécifique impliquée dans la survenue de la maladie,
 Facteurs de risque :  La comparaison de l’hypothèse retenue avec les faits observés,
 Constitutionnels et génétiques  Le développement d’une étude épidémiologique analytique
 Acquis liés au comportement (lifestyle)  La mise en place des mesures de prévention et de lutte
 Provenant de l’environnement (Physique, Socio-économique….)
 La rédaction d’un rapport scientifique
 La continuité de la surveillance épidémiologique

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


IV. C. Définition des concepts IV. C. Définition des concepts

 1. Maladie
 3. Epidémie
Altération organique et / ou fonctionnelle de l’état de santé
Une épidémie est l’apparition dans une collectivité humaine d’une maladie
 2. Maladie transmissible
dont la fréquence est clairement en excès par rapport à la fréquence
Maladie attribuable à un agent infectieux spécifique ou à ses produits attendue.
toxiques et qui survient par la transmission de cet agent ou de ses Pour affirmer l’épidémie, il faut avoir une idée sur la fréquence en dehors
produits d’un réservoir à un hôte réceptif, directement par une personne de la période de l’épidémie
ou un animal infecté, ou indirectement par l’entremise d’un hôte
animal ou végétal intermédiaire, d’un vecteur ou du milieu extérieur
inanimé.

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


IV. C. Définition des concepts IV. C. Définition des concepts

 4. Endémie  5. Pandémie
C’est la survenue habituelle dans une région ou au sein d’une C’est une forme d’épidémie particulièrement étendue
population d’une maladie donnée qui s’y manifeste de façon continue géographiquement, touchant tout un continent, voire même le monde.
ou discontinue.
 6. Eradication
(Exemple : Présence du goitre dans le moyen Atlas.)
Représente l’ensemble de moyens mis en œuvre dont le but de
supprimer définitivement une maladie ou une espèce animale nuisible

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


IV. D. Chaine de transmission IV. D. Chaine de transmission

L’agent causal : C’est un facteur dont la présence ou l’absence est  Le réservoir de germe : C’est un support vivant dans lequel un agent
essentielle dans la survenue d’un phénomène de santé (germe, substance infectieux quelconque se développe et se multiplie assurant ainsi sa survie
chimique………). jusqu'à transmission à un hôte réceptif.
 La chaîne de transmission est l’ensemble des facteurs qui conditionnent le  Le réservoir de germe peut être un :
développement d’une maladie infectieuse chez un individu.
 Homme soit malade, soit un porteur de germes c.à.d un sujet qui
 C’ est le circuit épidémiologique par lequel passe un agent causal d’une héberge le germe sans présenter les symptômes de la maladie.
maladie.
 Animal:les anthropo-zoonoses (Leishmaniose viscérale, la rage)
 Elle regroupe trois maillons : Le réservoir porteur de germes ; le vecteur-
véhicule -l’hôte intermédiaire et l’hôte réceptif.

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


IV. D. Chaine de transmission IV. D. Chaine de transmission
 Le vecteur : Ce sont des supports vivants (principalement des insectes)
transmettant l’agent infectieux. Ce dernier peut accomplir une partie de son
cycle de développement dans le vecteur. La transmission peut se faire par  L’hôte réceptif : C’est un sujet sain (Homme) ou animal prédisposé à
inoculation à travers la peau ou la muqueuse lors d’une piqûre, ou par recevoir un agent pathogène et à contracter la maladie, il peut
éventuellement la transmettre à un autre hôte.
dépôt de substances infectieuses sur la peau, aliments ou autres objets.
 Le véhicule : C’est un support inerte (sérum humain, air, eau, lait,  Porteur de germes : C’est une personne qui héberge l’agent causal d’une
maladie, sans présenter les symptômes de la maladie.
instrument de chirurgie,…) capable de transmettre passivement un agent
infectieux. La transmission peut se faire par ingestion, inoculation…  Les agents de transmission des germes : La plupart des maladies
 L’hôte intermédiaire : C’est un organisme (Homme ou animal) chez lequel infectieuses se transmettent directement d’un individu à un autre. D’autres
l’agent pathogène accomplit une partie de son cycle biologique (le parasite peuvent être véhiculées par des objets souillés : l’eau et les aliments
est à l’état larvaire ou asexué). (contagion indirecte) d’autres encore se transmettent par l’intermédiaire
d’un vecteur dans lequel le germe se multiplie (contagion à cycle fermé)

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


 IV. E. Enquête épidémiologique / Les types d’études  IV. E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
« une enquête épidémiologique est une observation organisée dans la  Classification des études selon différents critères:
population destinée à étudier la répartition d’un phénomène de santé Procédure :
(enquête descriptive ), la relation entre une maladie et des facteurs Observation ou expérimentation
de risque (enquête étiologique) , la relation entre une maladie et Finalité :
une méthode de prévention de soins (enquête d’évaluation ). » Descriptive, étiologique, évaluative
Chronologie :
(Dictionnaire d’ épidémiologie A leclerc)
Transversale, rétrospective ou prospective

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


IV. E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
 IV. E. Enquête épidémiologique / Les types d’études  1. Les études transversales (cross sectionnal study)
Objectif : descriptif (Observation)  état de la population à un moment donné
E Descriptive E Analytique Schéma temporel : à un temps donné (photographie). / Répétition possible
mais pas de suivi

• Etude transversale E d’observation E expérimentales


• Etude longitudinale
• Etude corrélationnelle

Etude cas témoins Etude de cohorte

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


E. Enquête épidémiologique / Les types d’études E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
 1. Les études transversales (cross sectionnal study)  2. Les études longitudinales (cohortes non comparatives)
 Objectif : descriptif (Observation)  état de la population à un moment donné  Objectif : descriptif
 Schéma temporel : à un temps donné (photographie) / Répétition possible  Schéma temporel : suivi prolongé avec mesures régulières
mais pas de suivi
 Population : cohorte constituée d’un groupe de sujet sélectionné
 Sans référence au passé et sans suivis dans le futur (critères : âge, lieu de résidence, exposition, …)
 Données recueillies : présence/absence de la maladie  Indicateur produit : incidence
 Indicateur produit : prévalence
 Intérêt : rapide, peu coûteux, aide à la planification sanitaire (besoins, situation
géographique, …)
Ex: prévalence de l’HTA, diabète
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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
 Récapitulatif  E. Enquête épidémiologique / Les types d’études

Transversales Longitudinales E Descriptive E Analytique

Objectif Descriptif Descriptif

Schéma temporel À un temps donné Suivi prolongé • Etude transversale E d’observation E expérimentales
Cohorte constituée d’un • Etude longitudinale
Exhaustive ou • Etude corrélationnelle
Population échantillon
groupe sélectionné sur
des critères

Indicateur produit Prévalence Incidence Etude cas témoins Etude de cohorte

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


E. Enquête épidémiologique / Les types d’études E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
 3. Enquêtes cohortes / Enquêtes exposés-non exposés  3. Enquêtes cohortes / Enquêtes exposés-non exposés
 Objectif : étiologique étudie des facteurs pouvant déterminer un état de
santé et l’intensité de ces facteurs
 Schéma temporel : Prospectif = Suivi des patients
 Population d’étude : sujet non malades au début de l’enquête : cohorte
(exhaustive ou échantillon).
 Principe : cohorte séparée en deux groupes :
• Exposé au facteur étudié / Non-exposé au facteur étudié
 Indicateurs calculés : risque relatif, excès de risque (=risque attribuable)
Exemple : lien entre leucémie et radiations ionisantes

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


E. Enquête épidémiologique / Les types d’études E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
 E.3.1. Mesures de risque  E.3.1. Mesures de risque
 Le risque : Selon le rapport de l’OMS sur la santé dans le monde
2OO2 , le risque est considéré comme la probabilité d’une issue
sanitaire défavorable ou comme un facteur qui augmente cette
probabilité.

 Facteur de risque : Variable qui, sur la base de données


épidémiologiques, est reconnue comme étant associée avec des
phénomènes de santé et qu’il serait important de prévenir.

EXPOSITION ISSUE

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


E. Enquête épidémiologique / Les types d’études E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
 E.3.1. Mesures de risque  E.3.1. Mesures de risque
 Re+ (Ie+) = la mesure du risque chez les EXPOSES
 Re- (Ie-) = la mesure du risque chez les NON EXPOSES ISSUE (maladie)
 Rt = la mesure du risque chez le TOTAL Oui Non
Exposition Oui a b a+b
(facteur de
risque) Non c d c+d
a+c b+d N

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


E. Enquête épidémiologique / Les types d’études E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
 E.3.1. Mesures de risque  E.3.1. Mesures de risque
a Exemple:
Re+ (I e+ ) = ----------- Dans une circonscription sanitaire de 50 000 habitants, 1000 cas de diarrhées
aiguës ont été enregistrés en 1995.
a+b a+c
D’après les enquêtes entreprises on a suspecté que les cas de diarrhées
Rt = --------- peuvent être en relation avec l’origine de l’eau de boisson (traitée ou non
c N traitée).
L’eau non traitée pourrait être un facteur de risque.
Re- (I e- ) = ----------
20 000 habitants de cette circonscription sanitaire boivent l’eau non traitée
c+d dont 600 ont développé la maladie.

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


E. Enquête épidémiologique / Les types d’études E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
 E.3.1. Mesures de risque  E.3.1. Mesures de risque
Diarrhées aigues Les mesures d’association :
Risque relatif : (RR)
Oui Non
C’est le rapport des deux mesures du risque, chez les exposés et chez les non
Eau non traitée 600 19400 20000 exposés. Il est aussi appelé rapport des risques ou risque ratio.
Eau traitée 400 29600 30000 Re+
Risque relatif = RR = -----------
1000 49000 50000
Re-
 Risque dans la zone « eau non traitée » Re+ = 600/20 000 soit 3% Le RR mesure la force de l’association entre le facteur de risque et l’issue (maladie).
Risque dans la zone « eau traitée » Re- = 400 /30 000 soit 1,33 %
Rt = 1000/ 50 000 soit 2 % Plus le RR est élevé plus l’association entre le facteur de risque et l’issue (la maladie)
est forte, et plus la probabilité que la relation soit causale est élevée.
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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


E. Enquête épidémiologique / Les types d’études E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
 E.3.1. Mesures de risque  E.3.1. Mesures de risque
Un RR = 1 indique qu’il n’y a pas de relation entre l’exposition et l’issue Risque attribuable (R At) :
Un RR <1 indique que le facteur en question est un facteur de protection. C’est la différence entre les risques (DR) c.à.d entre le risque chez les
exposée et le risque chez les non exposés.
3%
R at = DR = Re+ - Re-
le RR = ------ = 2,2556 = 2,26
Dans notre exemple : Rat = 3% - 1,33% = 1,67%
1,33%
L’interprétation de ce RR : les personnes qui consomment de l’eau non traitée
donc exposées au facteur de risque ont un risque 2,26 fois plus élevé de faire
une diarrhée aigue que celles qui consommaient de l’eau traitée.

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
 4. Les enquêtes cas - témoin  4. Les enquêtes cas - témoin
 Objectif : étiologique  Objectif : étiologique
 Schéma temporel : rétrospectif  recherche d’exposition antérieure aux  Schéma temporel : rétrospectif  recherche d’exposition antérieure aux
facteurs d’expositions étudiés. facteurs d’expositions étudiés.
 Population: cas = sujets malades ; témoins = sujets indemnes de la maladie  Population: cas = sujets malades ; témoins = sujets indemnes de la maladie
 Principe: constitution de deux groupes  les cas et les témoins. Puis,  Principe: constitution de deux groupes  les cas et les témoins. Puis,
recherche d’expositions passées aux facteurs étudiés. recherche d’expositions passées aux facteurs étudiés.
• Comparer la fréquence de l’exposition antérieure chez les cas et les  Indicateurs calculés : Indice obtenu : on peut calculer et comparer le taux
témoins d’exposition au facteur étudié chez les malades et les non malades 
obtention de l’odds ratio. Si maladie rare (prévalence inférieure à 1%) 
• Mettre en évidence une association entre une exposition et une maladie. approximation du risque relatif par l’OR.
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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


E. Enquête épidémiologique / Les types d’études E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
 4. Les enquêtes cas - témoin  E.4.1. Mesures de risque
Dans les études cas-témoin , l’association entre le facteur de risque et
la maladie est mesurée par une estimation du Risque Relatif (RR) qu’on
appelle Odds Ratio (OR).

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


E. Enquête épidémiologique / Les types d’études
 E.4.1. Mesures de risque Enquête Cohorte Cas témoins

Dans une étude cas-témoins, l’association entre exposition et maladie


 Durée courte
(risque relatif) se mesure au moyen de l’odds ratio (OR), qui est égal  Peu de biais de sélection  Etude d’expositions multiples et variées
au rapport des « cotes d’exposition » chez les cas Avantages
 Idéal pour les expositions rares  Adapté aux maladies rares et à incubation
et chez les témoins. Dans l’exemple du Tableau, l’odds ratio est donc longue
égal à :
 OR =(50 / 11)÷(16 / 41)  Perdus de vue
 Coût important
 = 50 × 41 / 11 × 16 =11.6  Biais de sélection
 Pas de valeur pour les maladies rares
Inconvénients  Biais de classement
 Etude d’un seul facteur d’exposition
 les cas avaient 11,6 fois plus de  Peu adapté pour les maladies à
 Peu adapté aux expositions rares
chances que les témoins d’avoir Association entre la consommation de incubation longue
récemment consommé de la viande.viande et l'entérite nécrosante en Papouasie Nouvelle-Guinée
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Etudes

IV. Epidémiologie analytique


E d’observation E expérimentales

Quelle est l’importance d’un problème de santé dans une population


étudier ? L’étude descriptive
◦ Etude descriptive E Analytiques
E descriptive Avec tirage au sort Sans tirage au sort (pas
longitudinales
Quelle est la cause d’une maladie (d’un événement) ou bien quels sont (Randomisation) de Randomisation)
les facteurs de risque ?
◦ Etude étiologique ou analytique Epidémiologie évaluative expérimentale

Quelle est l’action de santé la plus efficace pour traiter ou prévenir un Enquêtes Enquête Recherche de
Recherche de
problème de santé ? longitudinales transversales facteur
facteur de risque
d’incidence de prévalence pronostique
◦ Etude d’évaluation

Epidémiologie descriptive Epidémiologie analytique / étiologique

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IV. Epidémiologie analytique


 F. Dépistage
• Le dépistage consiste à identifier, dans une population définie, à l’aide
d’un ou plusieurs tests, les individus probablement atteints de la maladie
et en bonne santé apparente.

• C’est une action de prévention secondaire visant à identifier à l’aide d’un


test, d’un examen ou d’une autre technique d’application rapide, les
personnes atteintes d’un problème de santé latent, passé jusque là
inaperçu

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


F. Dépistage G. Prévention
 1. Types de dépistage :
• Le dépistage peut être large généralisé à toute la population : dépistage « l’ensemble des mesures visant à éviter ou à réduire le nombre ou la
de masse ou sélectif c.a.d orienté vers des groupes dits à haut risque gravité des maladies ou accidents »
(exp. : dépistage autour d’un cas de tuberculose) Organisation Mondiale de Santé

• IL peut être intégré au dispositif de soins général (dépistage individuel).


 Par rapport à la date de survenue de la maladie, on distingue quatre
Il est alors pratiqué lors de soins pour un autre problème. L’avantage de
types de prévention :
ce choix est la personnalisation, gage de continuité du dépistage dans le
temps. • La prévention primordiale
• Prévention primaire
• Il peut au contraire faire l’objet d’un dispositif spécifique : exemple : les
centres de dépistage anonyme et gratuit pour le VIH • Prévention secondaire
• Prévention tertiaire

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


H. Surveillance épidémiologique H. Surveillance épidémiologique
 1. Définition  2. Éléments de la surveillance épidémiologique :
• La surveillance est un processus de collecte, de compilation et d’analyse des • Déclarations des décès. • Études épidémiologiques.
données, ainsi que leur diffusion à ceux qui ont besoin d’être informés. • Informations sur la distribution des
• Déclarations des maladies.
• En pratique, la surveillance épidémiologique est un processus, continu, réservoirs et des vecteurs.
systématique composé de quatre activités principales : • Déclarations des épidémies.
• Information sur la distribution des
 Collecte de données pertinentes sur une population et une région spécifique. • Rapports des investigations des épisodes médicaments.
 Regroupement et tabulation de ces données sous une forme significative et
épidémiques.
• Données démographiques.
exploitable. • Rapports des enquêtes au tour des cas.
 Analyse et interprétation des données. • Données environnementales.
• Déclarations et rapports des laboratoires.
 Diffusion des données et des résultats aux services et personnes intéressés. • Informations publiques et médiatiques.

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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


H. Surveillance épidémiologique H. Surveillance épidémiologique
 3. Objectifs de la surveillance :  3. Objectifs de la surveillance :
• Le principal objectif de la surveillance est la détection des changements de  La surveillance permet de :
distribution ou de tendance des maladies dans le temps et dans l’espace, afin • Apprécier l’ampleur d’un phénomène de santé et de suivre ses tendances
d’entreprendre les investigations et les mesures de contrôle nécessaires. selon les caractéristiques de temps, de personnes et de lieu (décrire),
• Détecter les épidémies (alerter),
• La surveillance, c’est l’information pour l’action. • Évaluer l’impact des mesures de prévention et de contrôle (évaluer),
• Identifier des phénomènes pour la recherche épidémiologique,
• Émettre des hypothèses.

Pr. SFENDLA ANIS ISPITSE 91 Pr. SFENDLA ANIS ISPITSE 92


16/03/2020

IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


H. Surveillance épidémiologique H. Surveillance épidémiologique
 4. Types de la surveillance :  4. Types de la surveillance :
 Surveillance passive  Surveillance passive
 Surveillance active Les informations sont acheminées sans sollicitation ou intervention de la part
des services responsables de la surveillance. Le système attend les notifications.
 Surveillance sentinelle
 Surveillance active
 Surveillance sentinelle par réseau
 Surveillance sentinelle par site C’est la collecte de données de façon périodique par un contact régulier avec
les services concernés pour s’acquérir de la présence ou de l’absence de
nouveaux cas d’une maladie particulière. Le système cherche l’information.

Pr. SFENDLA ANIS ISPITSE 93 Pr. SFENDLA ANIS ISPITSE 94

IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


H. Surveillance épidémiologique I. Maladie à déclaration obligatoire
 4. Types de la surveillance :  1. La déclaration
 Surveillance sentinelle C’est un Acte médical qui consiste à signaler à l’autorité sanitaire un ou
 Surveillance sentinelle par réseau plusieurs cas de certaines maladies. Elle permet :la surveillance de l’état
sanitaire de la population Prendre les mesures qui s’imposent.
C’est généralement un groupe de services, des cliniques, de cabinets médicaux ou
de laboratoires qui déclarent, à des intervalles de temps réguliers, le nombre de  Bases juridiques : « Si la raison et la conscience doivent nous pousser à
cas enregistré d’une maladie particulière, et ce, en général, dans le cadre d’un déclarer, la loi nous y oblige
engagement volontaire.  Décret Royal n° 554-65 du 26/06/1967 portant loi rendant la déclaration
 Surveillance sentinelle par site de certaines maladies obligatoire et prescrivant les mesures
C’est une surveillance spéciale qui s’effectue d’une façon limitée dans le temps et prophylactiques propres à enrayer ces maladies qui a été publié au B.O.
dans l’espace et qui est répétée régulièrement à la même période de l’année. Elle du 5 Juillet 67 p. 737
permet de suivre la tendance d’une maladie spécifique, dans un site précis, et chez
des groupes particuliers de la population.
Pr. SFENDLA ANIS ISPITSE 95 Pr. SFENDLA ANIS ISPITSE 96
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IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


I. Maladie à déclaration obligatoire I. Maladie à déclaration obligatoire
 2. Destinataire des déclarations Listes des maladies à déclaration obligatoire
Circulaire du Ministère de la Santé, N° 755/292/201 du 24/3/76 et la • Maladies soumises au règlement sanitaire international
Circulaire du Ministre de l’Intérieure, N° 17 DLA/I du 17/1/78, Précisent:
« Les déclarations des cas de maladies doivent être faites exclusivement • Maladies pouvant donner lieu à des poussés épidémiques
à l’autorité sanitaire provinciale ou préfectorale qui doit les acheminer au
Ministère de la Santé ». • Autres maladies à déclaration obligatoire

Pr. SFENDLA ANIS ISPITSE 97 Pr. SFENDLA ANIS ISPITSE 98

IV. Epidémiologie analytique IV. Epidémiologie analytique


I. Maladie à déclaration obligatoire I. Maladie à déclaration obligatoire
 Maladies soumises au règlement sanitaire international
◦ La fièvre jaune
Autres maladies à déclaration obligatoire
◦ Le cholera
 Le rhumatisme articulaire aigu,
◦ La peste
 Les leishmanioses, Le charbon humain et La brucellose,
 Maladies pouvant donner lieu à des poussées épidémiques
 Les hépatites virales,
o La diphtérie, Le tétanos, La poliomyélite et les PFA, La rougeole, La
coqueluche et La tuberculose, Le paludisme, La bilharziose et La lèpre, Le  La leptospirose,
SIDA et Les MST, La syphilis primo-secondaire, Les infections  Le typhus exanthématique et La fièvre récurrente,
méningococciques, Les fièvres typhoïde et paratyphoïdes, Les TIAC, La rage
humaine, Le trachome.  La conjonctivite gonococcique du nouveau-né.

Pr. SFENDLA ANIS ISPITSE 99 Pr. SFENDLA ANIS ISPITSE 100


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IV. Epidémiologie analytique V. Notion d’épidémiologie évaluative


I. Maladie à déclaration obligatoire V.A. Définition & Champ d’application

Nouvelles maladies rendues à déclaration obligatoire  La mise en œuvre des programmes de santé publique exige l’évaluation
 COVID-19 de leur impact et de leurs résultats. Le niveau d’évaluation est différent
selon l’objectif fixé :
 Maladie de Creutzfeldt-Jakob et les maladies apparentées,
 Le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS),
 Évaluation de l’adhésion de la population ciblée au programme
 La fièvre hémorragique de Crimée-Congo,
 Évaluation du déroulement du programme
 La fièvre de la Vallée du Rift,
 Évaluation de l’impact du programme.
 La fièvre du Nil Occidental,
 L’hydatidose.
Pr. SFENDLA ANIS ISPITSE 101 Pr. SFENDLA ANIS ISPITSE 102

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