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 L'infini et l'indéfini, Selon René Guénon.

L'infini est un concept métaphysique qui transcende toutes les limites et catégories
du monde manifesté. C'est un principe suprême et absolu, au-delà de toute
détermination. L'infini est indivisible, non-duel et ne peut être divisé en parties
distinctes. Il est la source ultime de toute réalité et englobe tout ce qui est.
D'un autre côté, l'indéfini se réfère à quelque chose de vague, d'indéterminé, ou de
non-spécifié. C'est un concept plus limité par rapport à l'infini. L'indéfini est encore
défini en relation avec des limites potentielles, même si ces limites ne sont pas
clairement définies. Il implique une notion de quantité non précise ou non bornée, mais
cela reste en-deçà du concept métaphysique de l'infini.
Ainsi, Guénon souligne que l'infini représente la réalité ultime et transcendantale,
tandis que l'indéfini est lié aux limites du monde manifesté mais avec une absence de
spécificité. Il appelle à ne pas confondre ces deux concepts et à reconnaître
l'importance de l'infini comme principe métaphysique fondamental.
René Guénon considère l'unité et la multiplicité comme deux aspects
complémentaires de la réalité. Selon sa perspective métaphysique, l'unité est le
principe fondamental qui sous-tend toute existence, tandis que la multiplicité est le
résultat de la manifestation de l'unité dans le monde phénoménal.

 les rapports entre l'unité et la multiplicité chez René Guénon :


1. Unité transcendantale : Pour Guénon, l'unité est un principe transcendant et
absolu, au-delà de toute forme et catégorie. C'est l'Un non-conditionné qui englobe
toutes les choses manifestées et non manifestées. Cette unité est au-delà de la dualité et
des opposés.
2. Multiplicité des formes : La manifestation de l'unité se fait à travers la
multiplicité des formes dans le monde phénoménal. Cela signifie que toutes les choses
dans le monde manifesté sont des expressions particulières de l'unité sous différentes
formes et apparences.
3. Polarité complémentaire : Guénon souligne que l'unité et la multiplicité sont
complémentaires et interdépendantes. L'unité ne peut être pleinement comprise que
lorsque la multiplicité est reconnue et intégrée dans cette compréhension. De même, la
multiplicité ne peut exister que grâce à l'unité qui la sous-tend.
4. La voie vers l'unité : Guénon considère que le chemin spirituel vers l'unité
implique la transcendance de la multiplicité et des apparences illusoires pour réaliser la
réalité ultime de l'Un. Cela implique de dépasser les limites du monde phénoménal et
de percevoir l'unité qui est au-delà des formes changeantes.
5. Illusion de la multiplicité : Guénon met en garde contre l'identification exclusive
à la multiplicité des formes, ce qui peut conduire à une perception erronée de la réalité.
Il considère que la fixation sur la multiplicité est la source de l'illusion et de
l'ignorance, car elle masque l'unité fondamentale.
6. Symboles et signes : Guénon souligne également l'importance des symboles et
des signes dans la compréhension de l'unité et de la multiplicité. Les symboles, en tant
qu'expressions des réalités supérieures, peuvent aider à transcender la perception
purement matérielle et à se rapprocher de la réalité unitaire.
Dans l'ensemble, René Guénon insiste sur l'importance de reconnaître l'unité
comme principe fondamental de la réalité tout en comprenant que la multiplicité est
une manifestation illusoire de cette unité. La compréhension de cette relation entre
l'unité et la multiplicité est essentielle pour aborder la métaphysique et la spiritualité
d'une manière profonde et holistique.
Les confins de l'indéfini sont les limites floues et indéterminées qui entourent les
concepts ou phénomènes que l'on considère comme indéfinis. L'indéfini se réfère à
quelque chose qui n'est pas clairement défini, spécifié ou borné, et donc ses frontières
ou limites peuvent sembler vagues ou ambiguës.
Les confins de l'indéfini peuvent varier selon le contexte et le sujet abordé. Par
exemple, dans le domaine mathématique, l'indéfini peut être représenté par des limites
qui tendent vers l'infini ou vers zéro, sans jamais atteindre une valeur précise. Dans la
philosophie, l'indéfini peut être associé à des concepts abstraits ou à des idées difficiles
à cerner complètement.
Ces confins de l'indéfini peuvent représenter des défis pour la compréhension et la
conceptualisation, car ils sont souvent difficiles à délimiter avec précision. Ils peuvent
également ouvrir des perspectives philosophiques sur la nature de la réalité et de la
connaissance, en mettant en évidence les limites de notre compréhension et de notre
langage pour saisir certains aspects de l'existence.
Dans le cadre des enseignements de René Guénon, qui a exploré des concepts
métaphysiques et ésotériques profonds, les confins de l'indéfini pourraient être liés à la
limite de la compréhension humaine pour saisir pleinement la réalité absolue, l'infini
ou d'autres aspects transcendants de l'existence. Guénon a souvent abordé des sujets
difficiles à exprimer pleinement par des mots ou des concepts définis, soulignant ainsi
les confins de l'indéfini dans la quête de la connaissance ultime.
De ce paragraphe, nous pouvons apprendre les points suivants : EMDE P;24

1. Distinction entre unité métaphysique et unité mathématique : L'auteur souligne


qu'il y a une différence essentielle entre l'unité métaphysique ou "transcendantale" et
l'unité mathématique ou numérique. L'unité métaphysique s'applique à l'Être universel
en tant qu'attribut coextensif à celui-ci, tandis que l'unité mathématique ne s'applique
qu'au domaine quantitatif.
2. Limites du langage logique : L'auteur mentionne que les termes logiques tels que
"extension" et "compréhension", qui sont propres aux catégories ou genres les plus
généraux, ne sont plus directement applicables au-delà de ces catégories. Cela signifie
que le langage logique a ses limites lorsqu'il s'agit de décrire des concepts
métaphysiques ou universels.
3. Analogie plutôt que similitude ou identité : L'auteur insiste sur le fait qu'il y a
seulement une analogie entre les notions métaphysiques abordées et les notions
mathématiques correspondantes. Il n'y a pas d'identité ou de similitude directe entre les
deux. Les termes communs utilisés pour décrire ces notions n'expriment que cette
analogie et ne doivent pas être pris comme des équivalences exactes.
4. Importance de la précision conceptuelle : Le paragraphe met l'accent sur
l'importance de faire des distinctions conceptuelles précises entre les différentes
formes d'unité et de multiplicité. Comprendre la différence entre l'unité métaphysique
et l'unité mathématique permet de mieux appréhender la nature des concepts
métaphysiques.
En résumé, ce paragraphe souligne la différence fondamentale entre l'unité
métaphysique et l'unité mathématique, insiste sur les limites du langage logique pour
décrire les concepts métaphysiques, et met en garde contre toute confusion entre les
notions métaphysiques et mathématiques, soulignant qu'il n'y a qu'une analogie entre
elles. Il souligne également l'importance d'une précision conceptuelle dans la
compréhension de ces notions.
Selon René Guénon, la relation entre les "possibles" et les "compossibles"
représente une idée de complémentarité et d'interdépendance dans l'ordre
métaphysique.
Les "possibles" se réfèrent aux potentialités existantes, aux choses qui pourraient
être réelles mais qui ne le sont pas encore. Ce sont des potentialités qui attendent d'être
actualisées. En revanche, les "compossibles" se réfèrent aux choses qui peuvent
coexister ou être réalisées ensemble.
Guénon soutient que ces deux notions sont étroitement liées. Les "possibles" ne
peuvent être réalisés que s'ils sont en accord avec les principes et les lois qui régissent
l'ordre cosmique. Les "compossibles" sont les possibilités qui sont en harmonie avec
cet ordre. Ainsi, pour qu'un "possible" devienne un "compossible", il doit être en
accord avec la véritable nature de l'existence.
En résumé, la relation entre les "possibles" et les "compossibles" selon René
Guénon représente une vision métaphysique de l'harmonie et de l'ordre dans l'univers.
Cela implique que toutes les potentialités ne peuvent pas être réalisées, mais seulement
celles qui sont en adéquation avec l'ordre cosmique et les principes métaphysiques
sous-jacents.
Selon René Guénon, il existe effectivement une relation entre le mouvement et le
possible. Guénon considère que le mouvement est une manifestation de la possibilité
de changement et de transformation dans le monde manifesté.
Le mouvement est le moyen par lequel les potentialités s'actualisent et se réalisent.
Il permet aux choses de passer d'un état possible à un état manifesté. Ainsi, le
mouvement est intrinsèquement lié à l'idée de possibilité.
De plus, Guénon explore également la relation entre le mouvement et le temps. Il
considère que le mouvement est étroitement lié à la notion de durée et de
succession dans le temps. Le mouvement implique un passage d'un état à un autre, et
donc une progression temporelle.
En résumé, René Guénon considère que le mouvement est une manifestation de la
possibilité de changement et de transformation dans le monde, et il est étroitement lié à
la notion de durée et de succession temporelle. Cette relation entre le mouvement et le
possible reflète la vision métaphysique de Guénon sur le fonctionnement de l'univers
manifesté.
Selon René Guénon, la relation entre le mouvement et l'espace est intimement liée.
Guénon soutient que le mouvement est ce qui donne une dimension à l'espace, car sans
mouvement, il n'y aurait pas de mesure de l'étendue spatiale.

Dans son ouvrage "La Métaphysique orientale", Guénon explique que l'espace est
essentiellement "potentialité indéterminée". Il n'a pas de formes ou de limites définies
en lui-même. C'est le mouvement qui permet de donner des formes et des limites à
l'espace en déployant les potentialités qu'il contient.
En d'autres termes, le mouvement est ce qui permet de diviser et de structurer
l'espace en dimensions, directions et positions spécifiques. Il crée une dynamique où
les objets peuvent se déplacer et interagir les uns avec les autres, donnant ainsi une
réalité concrète à l'espace.
Cependant, Guénon ne considère pas l'espace comme une entité indépendante,
mais plutôt comme une conséquence du mouvement. Il considère que l'espace est une
"condition du mouvement", c'est-à-dire qu'il est nécessaire pour que le mouvement
puisse se manifester.
En résumé, selon René Guénon, le mouvement est ce qui donne une dimension et
une structure à l'espace, en lui permettant de se déployer en formes et en limites
définies. Cette relation entre le mouvement et l'espace montre comment ils sont
interconnectés dans la manifestation de la réalité.
Selon René Guénon, il existe une relation entre l'espace, l'étendu et le possible.
Guénon considère que l'espace est une condition préalable pour qu'il puisse y avoir
une extension ou une étendue des choses. L'espace fournit un cadre dans lequel
l'extension peut se manifester. Sans espace, il n'y aurait aucune possibilité d'extension
ou d'étendue.
Parallèlement, Guénon soutient que l'extension est une caractéristique essentielle
des choses manifestées dans le monde phénoménal. Il affirme que toutes les choses
manifestées sont étendues et occupent une certaine place dans l'espace. L'étendue est
étroitement liée à l'idée de manifestation et d'objectivité. SDLCROIX p; 86.
Quant à la relation entre l'étendu et le possible, Guénon fait référence à l'idée que
l'étendue représente une limitation des potentialités. Lorsqu'une chose devient
étendue, elle se limite dans sa forme et son espace occupé, ce qui signifie qu'elle ne
réalise qu'une partie des possibilités inhérentes à son existence. L'étendu représente
ainsi une actualisation partielle des potentialités infinies, un choix parmi les
possibilités illimitées.
En résumé, selon René Guénon, l'espace est une condition préalable à l'extension
et à l'étendue des choses, tandis que l'étendue représente une limitation des
potentialités. Il existe donc une relation étroite entre l'espace, l'étendu et le possible
dans la compréhension métaphysique de Guénon.
 l'espace, l'étendu et le possible dans la compréhension métaphysique de
Leibnitz.
Dans la compréhension métaphysique de Leibniz, il existe une relation étroite entre
l'espace, l'étendu et le possible. Selon Leibniz, l'espace n'est pas considéré comme une
entité indépendante, mais plutôt comme une relation entre les objets. L'espace est
simplement l'ordre relationnel des positions entre les objets dans l'univers et ne
possède pas une existence indépendante en soi.
L'étendu, quant à lui, est une caractéristique inhérente à la nature des objets.
Chaque objet possède une certaine extension ou étendue, c'est-à-dire une mesure
spatiale de ses dimensions. L'étendu est une propriété qui permet de déterminer la
taille, la forme et les limites des objets.
En ce qui concerne le possible, Leibniz considère que l'univers est constitué d'une
pluralité d'individus distincts et de substances qui correspondent à des monades
individuelles. Chaque monade possède des qualités et des attributs qui lui sont propres.
Leibniz soutient que l'univers est régi par un principe de perfection, où chaque
substance se réalise dans le meilleur des mondes possibles.
Ainsi, dans la compréhension métaphysique de Leibniz, l'espace, l'étendu et le
possible sont liés par la relation entre les objets dans l'espace, l'étendu étant une
caractéristique des objets individuels et le possible étant de nature téléologique,
orientée vers la réalisation de la perfection dans le meilleur des mondes possibles.

 La relation entre l'espace, l'étendu et le Mouvement dans la compréhension


métaphysique de Leibnitz.
Dans la compréhension métaphysique de Leibniz, il existe une relation entre
l'espace, l'étendu et le mouvement. Selon Leibniz, l'espace est relatif aux relations
entre les entités individuelles, et il n'existe pas d'espace absolu séparé des objets eux-
mêmes. L'espace est plutôt une configuration d'ordre relationnel qui émerge des
relations entre les monades individuelles.
L'étendu, quant à lui, est une caractéristique inhérente des objets individuels.
Chaque monade possède une certaine extension ou étendue qui détermine ses
dimensions et ses limites spatiales. L'étendu est lié à la substance individuelle et à ses
qualités.
En ce qui concerne le mouvement, Leibniz considère que le mouvement est une
manifestation de la succession des états des monades individuelles. Les monades, en
tant qu'entités simples et indivisibles, ne peuvent pas changer de position spatiale par
elles-mêmes. Cependant, le mouvement est perçu par la transition d'une perception à
une autre, et c'est cette transition qui donne l'impression de mouvement.
Ainsi, dans la compréhension métaphysique de Leibniz, l'espace émerge des
relations entre les monades individuelles, l'étendu est une caractéristique des objets
individuels et le mouvement est une manifestation de la succession des états au sein
des monades. Ces concepts sont tous interconnectés et se rapportent à la
compréhension leibnizienne de la réalité.
Quel critique a donné René Guénon à cette compréhension de Leibnitz
René Guénon a formulé plusieurs critiques à l'égard de la compréhension
métaphysique de Leibniz. Voici quelques-unes de ces critiques :
1. Monadologie et fragmentation de la réalité : Guénon critiquait le concept de
monades individuelles proposé par Leibniz. Il considérait que la conception
leibnizienne de la réalité en termes de monades distinctes entraîne une fragmentation
excessive de l'unité métaphysique. Guénon préférait plutôt une vision de l'unité
essentielle de la réalité qui transcende les distinctions apparentes entre les individus.
2. La perfection et la pluralité des mondes possibles : Guénon remettait en question
la notion de perfection absolue dans le système de Leibniz. Selon Guénon, l'idée d'un
"meilleur des mondes possibles" suppose qu'il existe une perfection complète et
achevée dans le cadre de l'univers manifesté, ce qui contredit la vision de
l'imperfection inhérente au monde phénoménal et la nécessité d'une transcendance
ultime.
3. La conception spatiale de l'existence : Guénon critiquait l'accent mis par Leibniz
sur l'étendue et l'espace dans sa conception de la réalité. Pour Guénon, cela reflétait
une vision matérialiste où l'existence était réduite à la dimension spatiale et
quantitative, négligeant les aspects qualitatifs et métaphysiques de l'existence.
4. La nature des substances : Guénon s'opposait également à la conception
leibnizienne selon laquelle les monades individuelles étaient des substances complètes
et autosuffisantes. Il considérait que cette conception limitait la nature de l'existence et
évitait de reconnaître l'ultime principe de l'unité métaphysique sous-jacente à toutes les
choses manifestées.
Il est important de noter que ces critiques de Guénon envers la compréhension de
Leibniz étaient basées sur sa propre vision métaphysique et ses propres fondements
philosophiques, qui différaient considérablement de ceux de Leibniz. Cependant, ces
critiques soulignent certaines des différences majeures dans la façon dont Guénon et
Leibniz ont abordé la réalité métaphysique.
Qu'on dit René Guénon à propos de la notion du mouvement de Leibnitz
En ce qui concerne la conception leibnizienne du mouvement, René Guénon a
remet en question tous le statut métaphysique de Leibnitz. Il considérait que Leibniz
avait une vision limitée du mouvement, en le réduisant à un simple changement de
position dans l'espace. Il soutenait que cette vision réductionniste du mouvement
négligeait les aspects qualitatifs et symboliques plus profonds du phénomène.
Selon Guénon, le mouvement ne peut pas être réduit à un simple déplacement d'un
lieu à un autre. Il affirmait que le mouvement véritable est une expression de principes
métaphysiques plus vastes et doit être compris dans un contexte plus large. Pour
Guénon, le mouvement est lié à la manifestation des principes universels, à la
dynamique des états de conscience, à la transformation des qualités et des formes, et à
la réalisation de l'unité.
De plus, Guénon critiquait également la manière dont Leibniz envisageait le
mouvement dans le cadre de sa théorie des monades. Selon Leibniz, les monades sont
des substances immuables et indivisibles, incapables de changer en elles-mêmes.
Guénon remettait en question cette notion en affirmant que le mouvement est une
caractéristique inhérente à toute manifestation de la réalité, y compris aux monades
elles-mêmes. Il considérait que la vision de Leibniz limitait l'ampleur du mouvement
en le confinant à un changement externe de position sans considérer les
mouvements internes et les dynamiques subtiles.
En somme, la critique de Guénon envers la notion du mouvement de Leibniz
reposait sur l'idée que le mouvement ne peut pas être réduit à un simple déplacement
spatial et qu'il existe des aspects plus profonds et symboliques à prendre en compte.
Selon Guénon, le mouvement est lié à des principes métaphysiques plus vastes et doit
être compris dans un contexte plus large que celui proposé par Leibniz.
L'espace, l'étendu et le Mouvement dans la compréhension métaphysique de
Descartes
Dans la compréhension métaphysique de Descartes, il existe une relation entre
l'espace, l'étendu et le mouvement, bien que chacun de ces concepts ait une
signification distincte dans sa philosophie.
Pour Descartes, l'espace est conçu comme une substance étendue indépendante de
la matière. Il considère que l'espace est une entité objective et infinie, capable de
contenir tous les corps et de permettre leur mouvement. L'espace est donc le cadre
dans lequel le mouvement des objets se déploie.
L'étendu, quant à lui, est inhérent à la nature des corps matériels. Descartes
soutient que toute substance matérielle possède une étendue qui correspond à sa
forme, sa taille et ses dimensions. L'étendu est donc la caractéristique qui permet de
décrire les objets matériels dans l'espace.
En ce qui concerne le mouvement, Descartes le considère comme un changement
de place d'un corps dans l'espace. Le mouvement est causé par la force ou l'impulsion
initiale appliquée à un objet qui le fait changer de position. Descartes suppose
l'existence de particules matérielles minuscules, les "tourbillons", qui circulent dans
l'espace et sont responsables du mouvement des objets.
Ainsi, l'espace est un cadre objectif et infini dans lequel le mouvement des objets
matériels se produit. L'étendu est la caractéristique qui décrit la forme et les
dimensions des objets matériels dans l'espace. Le mouvement est le changement de
place d'un objet causé par une force ou une impulsion initiale. Ces concepts
interagissent pour former une vision mécaniste du monde physique dans la philosophie
de Descartes.
Qu'on dit René Guénon  ?
René Guénon a formulé plusieurs critiques à l'égard de la compréhension de
Descartes, notamment en ce qui concerne sa conception de l'espace, de l'étendu et du
mouvement.
Tout d'abord, Guénon critiquait la conception cartésienne de l'espace en tant
qu'entité indépendante et objective. Selon Guénon, l'espace n'est pas une entité séparée
de la réalité, mais plutôt une condition de manifestation de celle-ci. Il soutenait que
l'espace devait être compris dans le contexte d'une vision métaphysique plus large, où
il est lié à la conscience et à l'ordre universel.
En ce qui concerne l'étendu, Guénon critiquait la vision matérialiste de Descartes
selon laquelle l'étendu est une caractéristique exclusive des objets matériels. Guénon
affirmait que l'étendu n'est pas limité aux seuls corps matériels, mais est présent à
différents niveaux de réalité, y compris dans des dimensions plus subtiles.
Quant au mouvement, Guénon critiquait la compréhension cartésienne du
mouvement en tant que simple déplacement dans l'espace. Guénon soutenait que le
mouvement ne pouvait pas être réduit à de simples changements de position, mais
devait être compris dans un contexte plus vaste, incluant des aspects qualitatifs et
symboliques. Pour Guénon, le mouvement était à la fois une manifestation de la réalité
physique et une expression des principes métaphysiques sous-jacents.
En résumé, René Guénon critiquait la vision de Descartes en ce qui concerne
l'espace, l'étendu et le mouvement. Il remettait en question l'objectivité de l'espace, la
limita de l'étendu aux objets matériels et la réduction du mouvement à de simple
déplacements physiques. Guénon développait une compréhension plus métaphysique
et symbolique de ces concepts, insistant sur leur interconnexion avec des réalités plus
profondes.

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