Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ferment
de crise ou stabilisateur ?
Raphaëlle Chevrillon-Guibert, Laurent Gagnol, Géraud Magrin
Dans Hérodote 2019/1 (N° 172), pages 193 à 215
Éditions La Découverte
ISSN 0338-487X
ISBN 9782348042751
DOI 10.3917/her.172.0193
© La Découverte | Téléchargé le 17/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 190.74.100.102)
Raphaëlle Chevrillon-Guibert 1,
Laurent Gagnol 2 et Géraud Magrin 3
Les ruées vers l’or saharo-sahéliennes contemporaines sont absentes des radars
des études sur les relations entre ressources naturelles extractives et conflits en
Afrique, dominées notamment par les travaux sur les rentes pétrolières et sur le
© La Découverte | Téléchargé le 17/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 190.74.100.102)
travaux empiriques menés pour tenter de saisir au plus près du terrain la réalité des
transformations engagées dans les territoires locaux par ces développements, et
notamment les multiples mobilisations et conflits suscités [Engels et Dietz, 2017].
Avec ses milliers de migrants qui traversent le Sahara au péril de leur vie,
plusieurs conflits ouverts d’intensité variable (Sahara occidental, Nord-Mali,
Tibesti, Darfour, monts Nouba, etc.), une insécurité récurrente entretenue par des
193
195
Alger Tunis
196
Herodote_172_BAT.indd 196
TUNISIE Mer Méditerranée
Rabat
Océan
hérodote
SAHARA
e
Djanet Koufra
OCCIDENTAL Sukari
rR
Hanane- Assouan
oug
Tamanghasset Tiririne
e
28/02/2019 11:35
© La Découverte | Téléchargé le 17/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 190.74.100.102)
Les ruées vers l’or au Sahara et au nord du Sahel
qui ont été historiquement des espaces de transit et non de production, l’orpaillage
y est une activité très anciennement répandue. De même que le désert oriental
égyptien exploité par les dynasties pharaoniques 6, la Nubie soudanaise a été depuis
197
l’Antiquité une région aurifère. Plus tard l’or, associé à d’autres ressources telles
que la gomme arabique, le bétail ou encore les esclaves, fut probablement parmi
les principales motivations à la conquête turco-égyptienne du Soudan. Après la
période coloniale, au Soudan comme en Égypte, il faut attendre la hausse specta-
culaire des cours de l’or pour que ce métal redevienne stratégique et soit à nouveau
exploité industriellement depuis le début des années 1990 au Soudan avec la mine
d’Hassaï via un partenariat de l’État soudanais avec diverses sociétés (canadienne,
française et égyptienne) et en Égypte à Hammash (entre 2007 et 2013) et surtout
à Sukari (depuis 2005 avec une production effective en 2009 via un partenariat
entre l’État égyptien et une société australienne). À la suite de la révolution égyp-
tienne du printemps 2011 et du départ des forces militaires vers d’autres régions
plus sensibles, des milliers d’Égyptiens des régions de Louxor, Assouan et Marsa
Alam (gouvernorat de la mer Rouge) se sont lancés dans l’orpaillage 7 aux alen-
tours des sites industriels (en entrant clandestinement dans les zones des permis) et
en réinvestissant parfois à la pelleteuse ou au bulldozer les filons exploités durant
l’Antiquité, commettant ainsi des dégâts irréversibles pour le patrimoine [Faucher,
2018]. Il semblerait que les techniques leur ont été expliquées et les outils vendus
par des Soudanais, entrés clandestinement en Égypte et ayant déjà acquis une
solide expérience en matière d’orpaillage.
© La Découverte | Téléchargé le 17/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 190.74.100.102)
7. Depuis cette date, selon le gouvernorat de la mer Rouge, on estime qu’entre 1 et 2,5 tonnes
d’or y sont exploitées illégalement chaque année. En 2017, la presse nationale a relayé l’éva-
cuation par l’armée de quatre sites, qui font partie des concessions minières à pourvoir par le
ministère des Mines, et l’arrestation de 280 orpailleurs.
8. En 2009, en raison de la fièvre de l’or au Soudan, il y a eu pendant 6 à 9 mois une
rupture de stock mondiale dans la commercialisation de détecteurs de métaux de plusieurs
marques (Le Fouilleur magazine, n° 32, 2010), notamment des détecteurs à induction pulsée qui
conviennent mieux à la recherche d’or natif dans les sols fortement minéralisés.
198
Cette ruée s’inscrit dans le contexte d’une région en guerre depuis quinze ans. Rente
inespérée dans une région ravagée par le conflit et historiquement marquée par
un fort sous-développement, l’exploitation du précieux minerai suscite d’intenses
9. Le caractère extrêmement politique des données chiffrées dans le contexte d’une écono-
mie en crise et d’un régime qui se veut « développeur » invite à la plus grande prudence quant
aux chiffres officiels annoncés.
10. Le Soudan a été suivi en cela par le Mali et le Ghana en Afrique de l’Ouest. L’Égypte
a le projet de construire un complexe industrialo-commercial autour de l’or à Suez. Aujourd’hui
l’or est surtout raffiné au Moyen-Orient (notamment Dubaï). L’Afrique du Sud, le Botswana, la
Namibie, le Mozambique, la Tanzanie, l’Éthiopie et l’Ouganda possèdent aussi une raffinerie.
199
11. Madjiasra Nako, « Tchad : quand la ruée vers l’or provoque des tensions intercommu-
nautaires », Jeune Afrique, 15 août 2014, <www.jeuneafrique.com/47036/societe/tchad-quand-
la-ru-e-vers-l-or-provoque-des-tensions-intercommunautaires/>.
200
12. Par exemple, en 2015, selon la presse nationale, le bilan officiel dressé par l’armée
algérienne surveillant par moyens terrestres et aériens ses frontières sahariennes faisait état de
l’arrestation de 774 individus impliqués dans la recherche illégale d’or et la saisie de 522 détec-
teurs de métaux, sans parler des marteaux-piqueurs, groupes électrogènes, véhicules, armes, or,
téléphones satellitaires, etc. qui ont été réquisitionnés. En 2014, il s’agissait de 502 orpailleurs
et 671 détecteurs. En avril 2016, 503 Tchadiens et 289 Soudanais ont été expulsés vers leur pays
après plusieurs mois d’emprisonnement.
201
et à raser des collines, des jours durant, sans jamais découvrir la moindre once
[Gagnol, Grégoire et Ahmed, à paraître]. Cette extension du front pionnier a été
liée aux fermetures de sites d’orpaillage par les États, cherchant à mieux contrôler
et à taxer l’activité, à attribuer des permis miniers et à encadrer la commercialisa-
tion de l’or, ainsi qu’aux évolutions locales des conflits. Le départ ou l’expulsion
d’orpailleurs étrangers qui se sont reportés ailleurs a conduit aussi à la prospection
et à la découverte de nouveaux gisements.
Évitant pour un temps le Nord-Mali, les prospecteurs sahariens se sont ensuite
portés vers la Mauritanie. Depuis 2016, on observe ainsi un afflux de dizaines
de milliers de chercheurs d’or en Mauritanie, surtout dans la région de Tijirit et de
Tasiast, autour de la mine d’or industrielle éponyme, mais aussi dans la wilaya du
Tiris Zemmour jusqu’à la frontière avec l’Algérie. Là encore, les Soudanais, en
particulier du Darfour, ont fait figure d’initiateurs et d’experts 13. Les prospecteurs
ont également franchi clandestinement les frontières pour étendre leur activité vers
le nord, en Algérie et au Sahara occidental. La presse marocaine et algérienne
rapporte ces arrivées d’orpailleurs depuis les pays du Sud, qui sont pourchassés
par les militaires. En s’associant avec des nationaux, ils les initient à l’orpaillage,
aujourd’hui largement pratiqué au Sahara occidental et en Algérie, et peuvent
continuer leur prospection mais de façon plus discrète et risquée. En 2017, dans la
© La Découverte | Téléchargé le 17/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 190.74.100.102)
202
Soudanais revendent du matériel de détection jusqu’au Somaliland. Il y aurait également plusieurs
centaines de milliers d’orpailleurs en Éthiopie, au Sud-Soudan, en Ouganda, etc.
203
centres de traitement, employant pour leur force de travail des orpailleurs issus
des communautés « négro-mauritaniennes » du sud du pays (Soninké, Toucouleur,
Wolof). Interdits sur les sites d’extraction, des centaines d’étrangers, notamment
des pays voisins, sont employés comme main-d’œuvre du traitement du minerai
ou pour leur expérience dans l’exploitation aurifère (Maliens, Soudanais à Chami
en Mauritanie par exemple). Au début de la ruée en 2016, de nombreux Soudanais
venus parfois depuis le Niger sont entrés clandestinement en Algérie, ont été tués
ou emprisonnés et expulsés. La diffusion rapide du front pionnier s’explique donc
par la grande mobilité des orpailleurs, qui passent d’un site à un autre selon les
rumeurs, les découvertes, les opportunités ou les expulsions, les fermetures de
sites et les conflits. Les orpailleurs sahéliens travaillant antérieurement dans les
mines industrielles (Mali, Burkina, Ghana, Nigeria...) ont mis à profit leur expé-
rience pour tenter leur chance dans ces ruées, tandis que les populations nomades
ont pu reconvertir leur savoir-faire de la mobilité saharienne dans cette prospection
itinérante par détecteurs qui correspond à la première phase de la ruée.
Les techniques mobilisées par l’orpaillage artisanal sont également communes
à l’ensemble saharo-sahélien. Distinguons plus précisément deux phases dans les
ruées. La première, plus caractéristique et marquée dans l’espace saharo-sahélien,
est fondée sur la capacité des orpailleurs à être mobiles et rapides grâce à une
© La Découverte | Téléchargé le 17/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 190.74.100.102)
nombreux et spécialisé. Alors que les orpailleurs sont plutôt des équipes auto-
nomes et mobiles dont les membres sont dans une relation relativement égalitaire,
la deuxième phase correspond à l’apparition d’une forte division du travail et on
assiste, selon les pays et les situations locales, à l’émergence de sociétés minières
prenant en charge les moyens de travail, le ravitaillement, les soins, etc. et cher-
chant à se faire reconnaître par l’administration centrale. À Tchibarakaten et dans
l’ensemble des régions du Soudan, ce processus de reconnaissance et de formali-
sation est bien engagé, avec l’appui des autorités centrales à l’orpaillage artisanal
devenu semi-industriel.
Une troisième phase des ruées pourrait être identifiée lorsque ce processus de
légalisation des mineurs artisanaux est fragilisé par les conflits ou des politiques
économiques pro-industrielles qui conduisent les États à décider de la ferme-
ture des sites pour préparer l’octroi de permis minier à des firmes industrielles
transnationales. C’est le cas par exemple au Niger où le Liptako et le Djado
sont officiellement fermés à l’exploitation artisanale, en raison de la circula-
tion de groupes armés dans ces régions, ou dans la région du Fitri au Tchad où
l’État espère l’installation d’une mine industrielle. La situation peut aussi être
intermédiaire, comme en Mauritanie, où les autorités centrales ont attribué des
vastes « couloirs d’orpaillage » et aménagé deux « centres de traitement » (Chami
© La Découverte | Téléchargé le 17/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 190.74.100.102)
205
en s’insérant dans des contextes géopolitiques particuliers. L’envolée des prix des
minerais liée à la demande mondiale et notamment chinoise, la stabilisation de
ces prix à un niveau élevé malgré la crise financière de 2008, avec en parallèle
la diffusion d’outils et de techniques de production abordables pour le plus grand
nombre, ont en effet largement participé à ce que l’orpaillage (re)devienne une
activité extrêmement attractive dans le Sahara et le Sahel.
Parmi ces facteurs, on retrouve ainsi la démographie des différents pays sahé-
liens, qui présentent une forte fécondité depuis les années 1950, et un marché
du travail en panne, que ce soit en ville ou à la campagne. De tels contextes ont
favorisé la recherche d’alternatives dans des contextes souvent extrêmement
précaires où l’économie formelle moderne (industrie, services) n’absorbe qu’une
très faible part des flux démographiques et l’agriculture rencontre de multiples
difficultés (vulnérabilité climatique, pression foncière, etc.). Des crises géopoli-
tiques récentes ont renforcé l’intérêt de l’orpaillage. Au Soudan, avec la séparation
de la partie sud du pays et la perte concomitante des deux tiers de la rente pétro-
lière qui lui était associée, l’économie soudanaise a plongé dans une grave crise
incitant les individus à chercher des alternatives pour survivre. Dans plusieurs
sociétés pastorales du Sahel central (Peul, Touareg, Toubou et Arabes du Mali,
Niger, Tchad), la Libye de Kadhafi fournissait un horizon essentiel aux trajectoires
© La Découverte | Téléchargé le 17/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 190.74.100.102)
206
retrouve principalement les détecteurs de métaux. Très utilisés au début des ruées
pour détecter l’or de surface, ils conservent ensuite leur intérêt pour suivre le filon
quand les mineurs commencent à creuser. On peut mentionner également l’accès
à un outillage de plus en plus sophistiqué à la fois pour l’extraction depuis le
sol (marteaux-piqueurs, treuils, pompes à air, tractopelles, etc.) mais aussi de l’or
contenu dans la roche grâce à des moulins combinant l’action mécanique de
concassage du minerai et celle chimique de l’amalgamation au mercure. La dyna-
mique est telle que dans certains pays l’activité artisanale a fait naître une activité
semi-industrielle de recyclage des déchets produits par les mineurs, activité rendue
possible notamment par l’existence d’usines chinoises vendues « en kit ».
D’autres outils ont également favorisé l’activité artisanale, comme les tamis
mécaniques. On voit aussi se diffuser de nouvelles pratiques de creusage et de soutè-
nement des puits, permettant de creuser et d’exploiter jusqu’à 70 m de profondeur,
grâce à des motopompes (permettant d’évacuer l’eau) et à des systèmes d’aération
permettant de ventiler le fond des puits ; des treuils à manivelle permettent de faire
descendre plus aisément les creuseurs. Enfin, on assiste au perfectionnement des
techniques de traitement des minerais, souvent en utilisant le mercure et le cyanure,
pour amalgamer l’or.
Les innovations socioéconomiques dans la gestion de ces activités et l’augmen-
© La Découverte | Téléchargé le 17/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 190.74.100.102)
Ces booms extractifs occasionnent des changements importants sur les terri-
toires concernés. Des villages se créent près des sites de ruées, avec de nombreux
commerces et services associés aux activités ; tandis que des villages existants
voient leurs fonctions de centralité renforcées. C’est par exemple le cas de la petite
ville de Chami, située à mi-chemin de la route reliant Nouakchott à Nouadhibou.
Véritable aubaine pour ce bourg créé de toutes pièces par le gouvernement pour
favoriser la sédentarisation des populations nomades de la région, le boom minier
a favorisé son peuplement quand les autorités centrales ont choisi de faire de
Chami un des sites de traitement de l’or. Les fronts miniers apparaissent ainsi
comme un des principaux facteurs d’urbanisation par le bas. Notons cepen-
dant qu’il peut exister un important décalage territorial entre la localisation des
207
Face aux processus très rapides et volatils des ruées vers l’or, les États de
l’aire saharo-sahélienne hésitent entre la tentation d’industrialiser le secteur
aurifère pour l’incorporer dans un modèle rentier classique et un encadrement
lâche de l’orpaillage permettant de nouveaux équilibres sociopolitiques locaux.
Les difficultés pratiques orientent souvent largement les choix entrepris mais
208
restent les problématiques liées aux orientations politiques générales des projets
de développement.
209
18. Ce qui ne signifie pas que les groupes originaires de ces régions n’aient pas accès aux
rentes de l’État : au Tchad, depuis 1979, se succèdent au pouvoir des originaires de différents
groupes sahariens, ce qui s’accompagne d’une mise en coupe réglée de l’État au profit des pre-
miers cercles du pouvoir, accentuée depuis l’ère pétrolière entamée en 2003, ce qui ne garantit
pas un meilleur investissement de la rente dans les régions d’origine.
210
à la mise en place d’une situation dominée par l’orpaillage artisanal, et les États
s’adaptent et négocient avec cet état de fait [Chevrillon-Guibert et Magrin, 2018].
Si l’on reprend le cas de Jebel Amir au Soudan, les relations entre l’État central
et Musa Hilal, l’autorité traditionnelle de la région qui a contrôlé les activités
minières jusqu’en août 2017, illustrent ces processus de chevauchement et de
négociation que l’on retrouve de façon plus ou moins exacerbée dans les diffé-
rents territoires concernés par le boom aurifère 19. Peu de temps après la découverte
19. L’analyse développée ici ne s’appuie pas sur un recueil de données direct du fait de la
situation sécuritaire de la zone mais sur des entretiens menés à Khartoum (2016, 2017 et en
211
de l’or dans la localité de Jebel Amir, Musa Hilal a déployé une administration
ad hoc en charge de gérer l’exploitation de la mine et de taxer les activités, alors
que l’usage dans les autres régions voulait que ce soit plutôt les collectivités
territoriales qui gèrent ces activités au même titre que celles relevant de l’agri-
culture [Chevrillon-Guibert, 2018]. La gestion du secteur ne s’inscrivait donc pas
dans l’ossature officielle de l’administration locale. Musa Hilal s’appuyait sur le
soutien des milices progouvernementales qu’il dirigeait pour le compte de l’État
après que celles-ci ont fini par être intégrées officiellement dans les forces de
défense populaires du régime après leur rôle tristement célèbre au début du conflit
darfourien 20. À cette époque, la domination de Musa Hilal et de ses hommes fut
contestée à maintes reprises par des groupes issus d’autres communautés locales
revendiquant eux aussi des droits traditionnels sur le site. Plusieurs affrontements
armés eurent lieu directement sur le site. Cependant, Musa Hilal disposait d’un
appui tacite du gouvernement central, qui se gardait bien de froisser un précieux
allié de sa contre-insurrection darfourienne, bien qu’il ait probablement préféré
contrôler directement la précieuse rente. Il tolérait ainsi le pouvoir autoproclamé
de Musa Hilal et son enrichissement important, tout en luttant contre l’influence
grandissante de ce dernier par le biais d’autres mécanismes. Ces arrangements
s’inscrivent dans un contexte où l’État soudanais est aux abois financièrement
© La Découverte | Téléchargé le 17/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 190.74.100.102)
France 2018) ou dans des sites miniers du nord du pays auprès d’orpailleurs darfouriens ou ayant
travaillé au Darfour. Elle s’appuie également sur des sources secondaires (divers journaux).
20. Ces milices Janjawid ont été accusées de crimes de guerre et de crimes contre l’huma-
nité pour les exactions qu’elles ont commises dans les premières années du conflit.
212
Conclusion
213
Bibliographie
214
Magrin G. (2013), Voyage en Afrique rentière. Une lecture géographique des trajectoires
du développement, Publications de la Sorbonne, Paris.
OCDE (2018), « L’or à la croisée des chemins. Étude d’évaluations des chaînes d’approvi-
sionnement en or produit au Burkina Faso, au Mali et au Niger », OCDE/ALG.
Tubiana J. et Gramizzi C. (2017), « Les Toubou dans la tourmente : présence et absence
de l’État dans le triangle Tchad-Soudan-Libye », Working Paper n° 43, HSBA, Small
Arms Survey, Genève.
Tubiana J. et Gramizzi C. (2018), « Lost in trans-nation : Tubu and other armed groups
and smugglers along Libya’s southern border », rapport, Small Arms Survey, Genève.
© La Découverte | Téléchargé le 17/07/2023 sur www.cairn.info (IP: 190.74.100.102)