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GLOSSAIRE

Action
Composante d’un programme, une action, consiste en un ensemble d’activités et d'opérations
répétitives et continues entreprises dans le but de répondre à un ensemble de besoins définis et
de concourir à l’atteinte des objectifs du programme.

Activité
Elément de la chaîne de résultats (ou du processus de production) des administrations. Les
activités de l’administration publique utilisent des moyens pour fournir des produits. Il s’agit de
diverses tâches entreprises en vue de produire des réalisations spécifiques. De manière
générale, une activité se combine à d’autres activités pour concourir à l’atteinte des objectifs du
programme. 

Amendement
Un amendement est une modification, soumise au vote, en vue de corriger, compléter ou annuler
tout ou une partie d'un projet de loi en cours de discussion ou d'une loi préexistante ou d’y insérer
des dispositions nouvelles. L'article 83 de la Constitution dispose que "Les membres de chaque
Chambre du Parlement et le gouvernement ont le droit d'amendement" c'est-à-dire le droit de
proposer des modifications au texte soumis au vote.
Le droit d'amendement connaît certaines limites. Ainsi, l'"irrecevabilité" peut être opposée à un
amendement et en empêche la discussion dans plusieurs cas:  
 Irrecevabilité financière: il s'agit d'un amendement déposé par un parlementaire qui
conformément au 2ème alinéa de l'article 77 de la Constitution, "aurait pour conséquence, par
rapport à la loi de finances, soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou
l'aggravation des charges publiques". Selon l’article 56 de la LOF N°130-13, la charge publique
s'entend des crédits ouverts au titre du chapitre. Ainsi, à l'intérieur d'un même chapitre, des
articles additionnels ou amendements ne peuvent augmenter ou diminuer les crédits afférents à
un programme, que dans la limite des crédits prévus au titre dudit chapitre. Ces articles
additionnels ou amendements doivent être justifiés et accompagnés des ajustements
nécessaires aux objectifs et indicateurs relatifs aux programmes concernés;
 Irrecevabilité matérielle: un amendement qui relève du domaine réglementaire et non du
domaine de la loi est irrecevable, aux termes de l'article 79 de la Constitution;
 Irrecevabilité procédurale: un amendement sans rapport direct avec la loi de finances
peut être déclaré irrecevable (Cf. Cavalier budgétaire);
 Irrecevabilité des amendements non soumis au préalable à la commission: l'article 83 de
la Constitution stipule que "Après l'ouverture du débat, le gouvernement peut s'opposer à
l'examen de tout amendement qui n'a pas été antérieurement soumis à la commission
intéressée".

Amortissement de la dette
Remboursement du principal de la dette par tranches annuelles suivant un échéancier établi à
l’émission.

Analyse des coûts


L’article 31 de la LOF N°130-13 dispose qu’outre une comptabilité budgétaire des recettes et des
dépenses et une comptabilité générale de l’ensemble de ses opérations, l’Etat peut tenir une
comptabilité destinée à analyser les coûts des différents projets ou actions engagés dans le
cadre des programmes.
C’est une méthodologie d’analyse qui répond à trois types de besoins:

 la mesure de la performance, notamment, au sein des programmes et des


actions;
 la justification de crédits;
 la mise en évidence des comparaisons dans l’espace, dans le temps et,
éventuellement, entre structures.
L’analyse des coûts est plus spécialement destinée à apporter au Parlement une information
complémentaire sur les ressources effectivement mobilisées, notamment les moyens
budgétaires, pour la réalisation des programmes et des objectifs de politique publique. 

Annualité du Budget (principe de)


Ce principe signifie d’une part que l’année budgétaire correspond à l’année civile "L'année
budgétaire commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre de la même année" (Art.3 de
la LOF N°130-13) et d’autre part que la mise en œuvre du budget de l’année ne peut se faire
qu’après son approbation par le Parlement (Antériorité de l’autorisation, Art3. de la LOF N°130-
13).

Antériorité de l’autorisation
Corollaire du principe de l’annualité, il consiste dans l’obligation faite à l’appareil exécutif de
n’entamer la mise en œuvre du budget qu’après son approbation par le pouvoir législatif. Il
s’appuie sur l’article 3 de la LOF N°130-13 qui dispose que "La loi de finances de l'année prévoit,
évalue, énonce et autorise, pour chaque année budgétaire, l'ensemble des ressources et des
charges de l'Etat".

Audit de performance
L’article 66 de la LOF N°130-13 stipule que le projet de loi de règlement de la loi de finances est
accompagné du rapport d'audit de performance. Ainsi, l’ensemble des départements ministériels
et institutions font l’objet d’un audit de performance réalisé conjointement par l’inspection
générale des finances et les inspections générales des ministères au moins une fois tous les trois
ans. C’est une évaluation indépendante et objective -en dehors de toute appréciation sur
l’opportunité des choix politiques opérés par les ministres- de la pertinence des objectifs, de la
fiabilité du système de mesure à travers notamment les indicateurs de performance, et de
l’analyse des résultats d’une organisation en termes d’efficacité et d’efficience, de l’appréciation
des dispositifs de contrôle interne, etc.

Audit interne
C’est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le
degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte des conseils pour les améliorer et contribue à
créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une
approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle
et de gouvernance; et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.

Autorisations d’engagement par anticipation


Elles concernaient exclusivement le budget de fonctionnement (Loi organique n° 7-98 relative à
la loi de finances). Cette disposition disparaît avec la LOF N°130-13 dont l’article 16 stipule que
"Les crédits ouverts au titre des dépenses de fonctionnement sont annuels. Les dépenses de
fonctionnement du budget général ne peuvent faire l'objet d'autorisations d'engagement par
anticipation". Aussi, l’article 23 interdit l’octroi des autorisations d'engagement par anticipation au
profit des services de l’Etat gérés de manière autonome. Toutefois, la LOF N°130-13 dispose,
dans son article 26, que "des autorisations d'engagement par anticipation peuvent être accordées
au profit des comptes d'affectation spéciale et aux comptes de dépenses sur dotation, par la loi
de finances de l'année, dans la limite d'un montant maximum qu'elle prévoit".
 
Les autorisations d’engagement par anticipation constituent une dérogation au principe de
l’annualité dans la mesure où elles traduisent l’engagement d’ouverture de crédits au titre de
l’année budgétaire suivante et peuvent ainsi engager l'équilibre financier des années budgétaires
ultérieures (art 7 de la LOF N°130-13).

B
Besoin de financement
Montant total que l’Etat doit emprunter au cours de l’année considérée pour pouvoir couvrir ses
dépenses (y compris le remboursement d’emprunts antérieurs).

Biais d’un indicateur


Il s’agit d’une caractéristique inhérente à l’indicateur ou à sa méthode de calcul susceptible
d’induire des comportements qui améliorent l’indicateur mais dégradent par ailleurs le résultat
recherché. En théorie, un indicateur ne doit présenter aucun biais pour que son amélioration
traduise un progrès vers l'objectif. Mais, dans le cas où les biais sont de portée limitée et
clairement identifiés, l'indicateur peut être retenu. 

Bilan de l’Etat
État financier, établi à la date de clôture de l'exercice, qui retrace le patrimoine de l'État, c'est-à-
dire les actifs et les passifs identifiés et comptabilisés. L’actif recense et valorise les éléments du
patrimoine de l’État; le passif recense et valorise les engagements de l’État à l’égard de tiers
externes. Le bilan de l’État (article 66 de la LOF N°130-13) se distingue du bilan des entreprises
privées en raison des spécificités de son action (article 33 de la LOF N°130-13) qui trouvent leur
traduction dans les états financiers de l’État.

Budget de l’Etat
acte par lequel sont prévues et autorisées les ressources et les charges annuelles de l’Etat. Il est
structuré autour de 3 composantes: budget général, budgets des services de l’Etat gérés de
manière autonomes et budgets des comptes spéciaux du trésor.

Budget Général (BG)


Il retrace toutes les recettes et toutes les dépenses de l’Etat à l’exception de celles retracées aux
niveaux des budgets des services de l’Etat gérés de manière autonomes et des comptes
spéciaux du trésor (chapitre 3 de la LOF N°130-13).

Budget programme

Budget structuré autour de programmes c’est-à-dire présenté selon la nomenclature budgétaire


s’articulant autour de programmes auxquels sont associés des objectifs mesurés par des
indicateurs et auxquels un ensemble de moyens est octroyé.

Cadre de dépenses à moyen terme


Considéré comme un instrument de programmation budgétaire établi sur un horizon de trois ans
glissant, le cadre de dépenses à moyen terme peut être présenté comme un ensemble cohérent
d’objectifs stratégiques et de programmes pluriannuels de dépenses publiques, qui définit le
cadre dans lequel les ministères peuvent prendre des décisions pour la répartition et l’emploi de
leurs ressources.

Calendrier budgétaire
Le calendrier budgétaire représente la durée et la séquence des différentes phases du processus
budgétaire, y compris la phase de préparation du budget par le Gouvernement et celle de son
examen par le Parlement. La Constitution et la Loi Organique relative à la Loi de Finances
encadrent le délai de dépôt du projet de loi de finances par le Gouvernement au Parlement et les
délais d’examen et du vote du projet par les deux chambres du Parlement.

Cavalier budgétaire
Toute disposition insérée, à l’initiative du Gouvernement ou à l’initiative du Parlement, dans une
loi de finances et qui n'a pas de rapport avec l'objet de cette loi. Les cavaliers budgétaires sont
prohibés dans le but de conserver le lien étroit qui doit unir la loi de finances au budget. Ainsi,
l’article 6 de la LOF N°130-13 délimite le contenu de la loi de finances et prévoit que les lois de
finances ne peuvent contenir que des dispositions concernant les ressources et les charges ou
tendant à améliorer les conditions de recouvrement des recettes et le contrôle de l'emploi des
fonds publics. Aussi, l’article 56 de la LOF N°130-13, encadrant le droit d’amendement
parlementaire conformément au 2ème alinéa de l'article 77 de la Constitution, stipule que Tout
autre article additionnel ou amendement doit être justifié. Cette disposition, qui exige la
justification des additions ou amendements, implique la démonstration de leur rapport avec les
objectifs de la loi de finances et limite ainsi la prolifération des cavaliers budgétaires.

Chaîne de résultats (processus de production d’une administration)


est l’enchaînement logique qui décrit la manière dont l’administration transforme des moyens, par
le biais des activités, en produits ou biens et services rendus. Ces produits induisent des
résultats à moyen terme (effets) et des résultats à long terme (impacts).

Chapitre budgétaire
Il constitue une unité fondamentale de l’exécution du budget. C’est un cadre destiné à regrouper
les crédits ouverts. L’alinéa (3) de l’article 38 de la LOF N°130-13 stipule que pour chaque
département ministériel ou institution, il est prévu un chapitre pour le personnel et un chapitre
pour le matériel et les dépenses diverses (en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement)
ainsi qu’un chapitre pour les dépenses d'investissement. De plus, L’article 42 de la LOF N°130-
13 dispose que sont ouverts au titre I du budget général, un chapitre dédié aux dépenses
imprévues et dotations provisionnelles visant à couvrir les besoins urgents survenus en cours
d’année et qui n'est affecté à aucun service et un chapitre des dépenses relatives aux
remboursements, dégrèvements et restitutions fiscales. Un chapitre des charges communes est
également ouvert aux titres I et II du budget général et qui prend en charge les dépenses qui, en
raison de leur nature et leur destination, ne peuvent être rattachées à un département ministériel
ou une institution déterminé (art 43 de la LOF N°130-13). Quant au titre III du budget général
consacré aux dépenses relatives au service de la dette publique, il est ventilé, selon l’article 44
de la LOF N°130-13, en deux chapitres relatifs respectivement aux dépenses en intérêts et
commissions se rapportant à la dette publique et aux dépenses relatives aux amortissements de
la dette publique à moyen et long terme. Les ressources du budget général sont également
présentées en chapitres subdivisés, s'il y a lieu, par service et par nature de recettes (art 37 de la
LOF N°130-13).

Charges communes
Ensemble des dépenses du budget général qui ne peuvent être imputées sur les budgets des
départements ministériels ou institutions. Un chapitre des charges communes est ouvert aux
titres I et II du budget général, pour la prise en charge de ces dépenses (art 43 de la LOF N°130-
13).
Comptabilité Budgétaire
C’est une comptabilité qui a pour objectif premier de retracer les suites qui ont été données à
l’autorisation parlementaire. Elle permet le suivi de l’exécution de la loi de finances en
comptabilisant les dépenses au titre de l'année budgétaire au cours de laquelle les ordonnances
ou mandats sont visés par les comptables assignataires (elles doivent être payées sur les crédits
de ladite année, quelle que soit la date de la créance) et les recettes au titre de l'année
budgétaire au cours de laquelle elles sont encaissées par un comptable public (art. 32 de la LOF
N°130-13).

Comptabilité générale de l’Etat


Selon l’article 31 de la LOF N°130-13, l’Etat tient une comptabilité générale de l'ensemble de ses
opérations. Les comptables publics sont chargés de la tenue et de l'élaboration des comptes de
l'Etat qui doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de son patrimoine et de sa
situation financière. En vertu de l’article 33 de la LOF N°130-13, la comptabilité générale de l’Etat
est fondée sur le principe de la constatation des droits et obligations. C’est une comptabilité
d’exercice ou encore en droits constatés selon laquelle les opérations sont prises en compte au
titre de l'exercice auquel elles se rattachent c’est-à-dire qu’elles sont comptabilisées au moment
où elles se produisent indépendamment de leur date de décaissement ou d'encaissement (par
opposition à la comptabilité de caisse). Elle s’appuie sur les règles applicables aux entreprises de
droit privé et ne peut s’en distinguer qu'en raison des spécificités de l’action de l’Etat. 

Compte de résultat de l’Etat


Le compte de résultat recense l'ensemble des flux qui modifient le patrimoine de l'Etat et
récapitule les charges et les produits d’une année déterminée. Il donne lieu au calcul du résultat
de l'exercice, qui est à rapprocher du résultat de la comptabilité de l'entreprise. Les produits du
compte de résultat de l'Etat sont, pour l'essentiel, les impôts. Les charges sont, pour une grande
part, des charges d'intervention engagées pour la mise en œuvre des politiques publiques. 

Compte général de l’Etat


Il présente les comptes de l'État en comptabilité générale et intègre généralement toutes les
opérations budgétaires, patrimoniales et de trésorerie de l’Etat. Appuyé du bilan et des autres
états financiers ainsi que d'une évaluation des engagements hors bilan, il accompagne le projet
de loi de règlement de la loi de finances.

Compte général du Royaume


Le Ministre des finances établit annuellement le compte général du Royaume. Ce compte fait
ressortir les prévisions définitives des recettes et des dépenses et l'exécution qui leur a été
donnée tant par les ordonnateurs que par les comptables. Il est adressé au Juge des comptes
avec le projet annuel de loi de règlement de la loi de finances. 

Compte rendu de performance


C’est un document qui examine les résultats obtenus, par un ordonnateur ou un service
déconcentré, en les comparant avec les objectifs initialement retenus dans le cadre d’un Contrat
de performance.

Comptes d'adhésion aux organismes internationaux


Ce sont des comptes spéciaux du Trésor qui décrivent les versements et les remboursements au
titre de la participation du Maroc aux organismes internationaux. Seules peuvent être portées à
ces comptes les sommes dont le remboursement est prévu en cas de retrait.

Comptes d'affectation spéciale


Type des comptes spéciaux du Trésor qui retrace les recettes affectées au financement d'une
catégorie déterminée de dépenses et l'emploi donné à ces recettes. Ces comptes sont alimentés
par le produit de taxes, de ressources affectées et le cas échéant de versements du budget
général. 
La création des comptes d’affectation spéciale est conditionnée par l’existence et la justification
de ressources provenant du produit des taxes ou des recettes qui leur sont affectées
représentant, à compter de la 3ème année budgétaire suivant la création desdits comptes, au
moins 40% de l’ensemble de leurs ressources autorisées au titre de la loi de finances. Les
comptes d’affectation spéciale qui ne répondent pas à cette condition sont supprimés par la loi de
finances suivante. 
Les projets d’opérations programmées dans le cadre des comptes d'affectation spéciale sont
présentés aux commissions parlementaires concernées en accompagnement des projets de
budgets des départements ministériels ou institutions auxquels ils se rattachent.

Comptes d'opérations monétaires


Ils décrivent les mouvements de fonds d'origine monétaire. Le découvert des comptes
d’opérations monétaires est limité par la loi de finances de l’année. La tenue de ces comptes est
assurée de manière à faire ressortir les résultats définitifs.

Comptes de dépenses sur dotation


Ils retracent des opérations relatives à une catégorie spéciale de dépenses dont le financement
est assuré par des dotations du budget général.

Comptes de financement
Résultant de la fusion des comptes de prêts et des comptes d’avances, c’est une catégorie des
comptes spéciaux du Trésor qui décrit les versements sous forme de prêts de durée supérieure à
2 ans ou d'avances remboursables de durée inférieure ou égale à 2 ans, effectués par l'Etat sur
les ressources du Trésor et accordées pour des raisons d'intérêt public. Ces prêts et avances
sont productifs d'intérêts.

Comptes spéciaux du Trésor (CST)


Comptes distincts du Budget Général et qui ont pour objet:

 soit de décrire des opérations qui, en raison de leur spécialisation ou d'un lien de cause à
effet réciproque, entre la recette et la dépense, ne peuvent être commodément incluses dans le
cadre du budget général;
 soit de décrire des opérations en conservant leur spécificité et en assurant leur continuité
d'une année budgétaire sur l'autre;
 soit de garder trace, sans distinction d'année budgétaire, d'opérations qui se poursuivent
pendant plus d'une année.

Ces opérations comptables sont liées à l'application d'une législation, d'une réglementation ou
d'obligations contractuelles de l'Etat, précédant la création du compte.
Selon l’article 27 de la LOF N°130-13, les CST sont classés en cinq catégories: les comptes
d'affectation spéciale, les comptes d'adhésion aux organismes internationaux, les comptes de
financement, les comptes d'opérations monétaires et les comptes de dépenses sur dotation.
Les CST sont créés et supprimés par une loi de finances. Cependant et en cas d'urgence et de
nécessité impérieuse et imprévue, des CST peuvent être créés, en cours d'année budgétaire, par
décrets, conformément à l'article 70 de la Constitution. Les commissions parlementaires
chargées des finances en sont préalablement informées. Ces décrets doivent être soumis au
Parlement pour ratification dans la plus prochaine loi de finances.
 
Contractualisation
La circulaire du Premier Ministre du 25 Décembre 2001 relative à l’adaptation de la
programmation et de l’exécution du Budget de l’Etat au cadre de déconcentration, a défini la
contractualisation comme un mode de gestion définissant les rapports entre l’administration
centrale et ses services déconcentrés pour la réalisation d’objectifs fixés dans un contrat de
performance et suivis et évalués dans un compte rendu de performance. Ainsi, la
contractualisation permet aux administrations déconcentrées, sous contrôle du niveau central, de
gérer sous leur responsabilité les ressources techniques, humaines et financières mises à leur
disposition dans les limites de leur compétence territoriale en contrepartie de l’engagement sur
des objectifs prédéfinis. La contractualisation peut être considérée comme un support du
dialogue de gestion.

Contrat de performance (Contrat Objectifs Moyens)


C’est un acte écrit passé entre l’administration centrale et un service déconcentré fixant les
objectifs et les obligations de chacun dans une période de trois ans glissants.

Contrôle
Toute mesure prise par un management afin de gérer les risques et d’accroître la probabilité
d’atteinte les buts et les objectifs fixés au départ. Les managers planifient, organisent et dirigent
la mise en œuvre de mesures suffisantes pour donner une assurance raisonnable que les buts et
les objectifs seront atteints.

Contrôle de gestion
C’est un processus qui permet à un responsable de prévoir, suivre et analyser les réalisations
d’un programme ou d’un service et de prendre d’éventuelles mesures correctives. Il vise à
s’assurer de la pertinence des moyens alloués au regard des objectifs fixés, de l’efficience de
l’utilisation des moyens par rapport aux réalisations, ainsi que de l’efficacité de ces dernières par
rapport aux objectifs poursuivis. Il repose sur un dispositif de dialogue de gestion cohérent avec
la réalité du partage des responsabilités. En ce sens, le contrôle de gestion permet une gestion
de la performance, notamment par l’utilisation des outils suivants: 
analyse des coûts;
 techniques de planification et outils budgétaires;
 indicateurs et tableaux de bord;
 analyse comparative.  
Contrôle interne
Il peut être décrit comme un processus défini et mis en œuvre par une organisation dans son
ensemble afin de fournir une assurance raisonnable sur la réalisation d’objectifs ayant trait à
l’optimisation des opérations, à la fiabilité des informations (financières, budgétaires et
comptables), et au respect des lois et de la réglementation. En ciblant les activités de contrôle sur
les opérations présentant les risques les plus élevés, l’internalisation du contrôle permet de le
rendre plus efficace et de sensibiliser les responsables des opérations concernées par ses
enjeux.

Coût
Ensemble des charges ou frais entraînés par un produit ou un service. Ce coût peut être défini a
priori "coût préétabli ou prévisionnel" ou a posteriori "coût constaté ou réel". Plusieurs types de
coûts peuvent être distingués :
 coût fixe: il est supporté par la collectivité du fait même de son existence
indépendamment du niveau ou volume de son activité;
 coût variable: c’est un coût dont la valeur varie selon le niveau d’activité réalisé ou les
quantités produites;
 coût direct: c’est un coût imputable de manière simple sans calcul intermédiaire à un
produit ou à un service;
 coût indirect: c’est un coût sans relation simple ou immédiate avec le produit ou le service
et qui doit faire l'objet d'une ventilation selon une règle conventionnelle;
 coût complet: c’est la somme des coûts directs et indirects;
 coût marginal: c’est le coût supplémentaire induit par la production d'une unité
supplémentaire de production, le coût de la dernière unité produite;
 coût standard: c’est  un coût établi avec une certaine rigueur car il est destiné à servir de
norme de référence ou d'objectif à viser.
 
 
Crédits budgétaires
Ce sont des autorisations budgétaires de dépenses c’est-à-dire l’habilitation juridique à effectuer
des dépenses.

Crédits complémentaires
La LOF N°130-13 stipule, au niveau de son article 42, que des prélèvements peuvent être opérés
en cours d'année sur le chapitre des dépenses imprévues et dotations provisionnelles. Ces
prélèvements sont considérés comme des crédits complémentaires visant à assurer la
couverture de besoins urgents, au titre des dépenses de fonctionnement, survenus en cours
d'année ou non prévus lors de l'établissement du budget.

Crédits de paiement
Ils représentent le montant de dépenses pouvant faire l’objet d’engagement et de paiement au
cours de l’année budgétaire considérée. Pour le budget de fonctionnement, la règle consiste
dans l’obligation d’utiliser les crédits ouverts au cours de l’année concernée (crédits annuels), la
part non émise de ces crédits au 31 décembre étant systématiquement annulée. S’agissant du
budget d’investissement, les crédits de paiement et les reliquats d’engagement, visés et non
ordonnancés, peuvent être reportés, sauf dispositions contraires prévues par la loi de finances,
dans la limité d’un plafond de trente pour cent (30%) des crédits de paiement ouverts au titre du
budget d’investissement pour chaque département ministériel ou institution au titre de l’année
budgétaire. Les crédits reportés s’ajoutent aux crédits de paiement ouverts par la loi de finances
de l’année (art. 63 de la LOF N°130-13).

Crédits d’engagement
Ouverts au titre des années suivant l’année budgétaire considérée, les crédits d’engagement
consistent dont les montants des dépenses qui peuvent être engagées au cours de ladite année
et des années ultérieures. Ils concernent uniquement les crédits relatifs aux dépenses
d’investissement et sont fixés, notamment, sur la base des prévisions des plans et des
programmes pluriannuels.

Crédits évaluatifs
Crédits pouvant donner lieu à un paiement au-delà du montant ouvert par la loi de finances.
Ainsi, les montants des crédits évaluatifs inscrits dans la loi de finances n’ont pas le caractère
d’un plafond mais d’une simple évaluation pouvant être dépassée sans autorisation préalable du
législateur. L’article 58 de la LOF N°130-13 stipule que les crédits ayant un caractère évaluatif
concernent les dépenses se rapportant à la dette publique, à la dette viagère et aux
remboursements, dégrèvements et restitutions fiscales qui peuvent s’imputer au-delà de la
dotation inscrite aux rubriques qui les concernent. Les dépassements éventuels sont constatés et
autorisés à titre de régularisation par la loi de règlement de la loi de finances de l’année
concernée.
Crédits limitatifs
Plafonds des charges autorisées par la loi de finances que les administrations ne peuvent
dépasser durant la période d’exécution du budget. L’article 58 de la LOF N°130-13 stipule que
ces dépenses ne peuvent être engagées, ordonnancées et payées que dans la limite des crédits
ouverts. Ainsi, parmi ces dépenses, figure les dépenses de personnel dont les plafonds
d’autorisation votés par ministère sont limitatifs.

Crédits supplémentaires
L’article 60 de la LOF N°130-13 dispose qu’en cas de nécessité impérieuse et imprévue d'intérêt
national, des crédits supplémentaires (au titre des dépenses de fonctionnement et des dépenses
d’investissement) peuvent être ouverts par décret en cours d'année conformément à l'article 70
de la Constitution. Les commissions parlementaires chargées des finances en sont
préalablement informées. Aussi, les crédits supplémentaires ouverts sont ratifiés par la loi de
règlement de la loi de finances en question (article 64 de la LOF N°130-13).

D
Déclaration générale de conformité de la Cour des comptes
C’est un document ayant pour objet d’établir la concordance entre les comptes individuels des
comptables et le compte général du Royaume. A l’issue de l’examen des dossiers qui lui sont
soumis concernant l’exécution de la loi de finances et après vérification la concordance des
chiffres découlant de cette exécution, la Cour des comptes élabore ce document et le
communique au Parlement en accompagnement du projet de loi de règlement de la loi de
finances de l’année concernée (Art.66 de la LOF N°130-13).

Déconcentration
C’est un système d’organisation de l’Etat qui correspond à une délégation de moyens et de
pouvoir de décision de l’administration centrale à ses services extérieurs (créés au niveau
régional, préfectoral, provincial ou communal). Ces services sont soumis à l’autorité étatique
(hiérarchie administrative) et ne disposent d’aucune autonomie.

Démarche de performance
(Ou démarche de pilotage par la performance): C’est un dispositif de pilotage des administrations
ayant pour objectif l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique en orientant la gestion
publique vers l’atteinte de résultats prédéfinis, en matière d’efficacité socio-économique, de
qualité de service et d’efficience, dans le cadre de moyens prédéterminés.

Démembrements de l’Etat
Ce sont des entités jouissant d’une personnalité morale, dotés d’un budget juridiquement distinct
du Budget de l’Etat et auxquelles sont confiées certaines missions de services publics.

Dépassement de crédits
Mesure intervenant en cours d’année permettant d’abonder les crédits initialement prévus dans
le projet de loi de finances au-delà de l’autorisation initiale. Au titre de l’article 58 de la LOF
N°130-13, le dépassement ne concerne que les crédits évaluatifs et ils sont constatés et
autorisés à titre de régularisation par la loi de règlement de la loi de finances de l’année
concernée.
Dépenses de fonctionnement
Aux termes de l’article 13 de la LOF N°130-13, les charges du budget général comprennent les
dépenses de fonctionnement, les dépenses d'investissement et les dépenses relatives au service
de la dette publique. Pour les dépenses de fonctionnement, chaque département ministériel ou
institution dispose d’un chapitre pour les dépenses de personnel et d’un chapitre pour les
dépenses de matériel et les dépenses diverses. D’autres chapitres sont ouverts au titre I du
budget général relatif aux dépenses de fonctionnement et qui sont consacrés aux dépenses
imprévues et dotations provisionnelles, aux dépenses relatives aux remboursements,
dégrèvements et restitutions fiscales et aux charges communes de fonctionnement.

Dépenses de matériel et dépenses diverses


Parmi ces dépenses, certaines revêtent un caractère général et se trouvent dans les budgets de
l’ensemble des Ministères. Il s’agit notamment des charges de loyer des locaux, des impôts et
taxes, de l’achat de mobilier, de matériel et de fournitures de bureau, des redevances d’eau,
d’électricité et de télécommunications, de consommables tels que les carburants et les produits
de nettoyage alors que d’autres répondent à des besoins liés aux missions spécifiques de
certains départements. Ces dépenses couvrent également les subventions de fonctionnement ou
d’exploitation destinées aux Comptes Spéciaux du Trésor, aux Services de l’Etat Gérés de
Manière Autonome et aux Etablissements publics à caractère administratif.

Dépenses de personnel
Elles comprennent les traitements, les salaires, les indemnités et les cotisations patronales au
titre de la prévoyance sociale et de la retraite (art. 15 de la LOF N°130-13).

Dépenses d’investissement
Elles apparaissent comme un titre du budget général (art. 13 et 38 de la LOF N°130-13). L’article
17 spécifie que les dépenses d'investissement sont destinées principalement à la réalisation des
plans de développement stratégiques et des programmes pluriannuels en vue de la préservation,
la reconstitution ou l'accroissement du patrimoine national. Elles ne peuvent comprendre des
dépenses de personnel ou de matériel afférentes au fonctionnement des services publics. Ces
dépenses couvrent également les subventions d’investissement destinées aux Comptes
Spéciaux du Trésor, aux Services d’Etat Gérés de Manière Autonome et aux Etablissements
publics à caractère Administratif.

Dépenses fiscales
Une dépense fiscale s’analyse comme toute disposition législative ou réglementaire dérogatoire
aux normes fiscales de référence dont la mise en œuvre entraîne pour l’Etat une perte de
recettes et donc pour le contribuable un allégement de sa charge fiscale par rapport à ce qui
serait résulté de l’application de la norme. Les dépenses fiscales comprennent toutes les
déductions, réductions et exceptions au régime général de taxation, qui sont appliquées en
faveur des contribuables ou au profit d'activités économiques, sociales ou culturelles. Les
dépenses fiscales représentent alors les écarts quantifiés par rapport au référentiel admis,
comme autant de manque à gagner consenti par l’Etat.

Dépenses imprévues et dotations prévisionnelles


C’est un chapitre ouvert au titre I du budget général de l’Etat qui n’est affecté à aucun service.
Les articles 14 et 42 de la LOF N°130-13 offrent la possibilité d’allouer des crédits additionnels,
prélevés sur le chapitre des "dépenses imprévues et dotations provisionnelles", pour la
couverture de besoins urgents survenus en cours d’année ou non prévus lors de l'établissement
du budget des départements ministériels ou institutions. 
Dépenses relatives au service de la dette publique
Elles comprennent les dépenses en intérêts et commissions et les dépenses relatives aux
amortissements de la dette à moyen et long terme (art. 19 et 44 de la LOF N°130-13).

Dialogue de gestion

C’est un processus d’échanges qui peut être institué entre plusieurs acteurs. En particulier, il est
institué entre un niveau administratif et les niveaux qui lui sont subordonnés concernant les
moyens mis à la disposition des entités subordonnées, la mise en œuvre des actions et les
objectifs qui leur sont assignés. Il a pour enjeu l’optimisation de la gestion et de l’emploi des
ressources, la cohérence entre les ressources, les objectifs et l’activité des services et
l’identification de leviers d’action pertinents. Le dialogue de gestion s'instaure essentiellement
entre les responsables de programme et les responsables opérationnels et entre ces derniers et
l'ensemble des services placés sous leur responsabilité ("dialogue de gestion vertical"). Le
responsable de programme établit également un dialogue de gestion dit horizontal avec
notamment les directions des affaires financières et des ressources humaines. Le dialogue de
gestion intervient aussi entre un Ministère et les établissements publics sous-tutelle pour
déterminer les objectifs et les moyens. Il vise une meilleure implication de tous les acteurs
intervenant dans l’exécution du programme dans l’atteinte des objectifs. 

Dotations des pouvoirs publics


Selon l’article 14 de la LOF N°130-13, les dépenses de fonctionnement de l’Etat comprennent les
dotations des pouvoirs publics au même titre que les dépenses de personnel et du matériel
afférentes au fonctionnement des services publics, les dépenses diverses relatives à
l'intervention de l'Etat notamment en matière administrative, économique, sociale et culturelle,
etc. Les dotations des pouvoirs publics sont les dépenses afférentes au champ d’intervention de
l’Etat qui regroupe la Cour Royale, le Parlement, les services communs à tous les Ministères, les
autorités chargées de la justice, de la sécurité et de l’ordre public y compris la gendarmerie
royale, la protection civile, l’administration pénitentiaire, et les affaires étrangères et la
coopération.

E
Effet pervers
c’est un résultat non désiré et fâcheux d’une action et qui se retourne contre les intentions de
ceux qui ont engagé cette action. 

Effets
Conséquences attribuables à l’intervention. Ce sont les changements effectifs ou prévus en
matière de développement que les actions publiques mises en œuvre visent à appuyer. Ces
changements sont les conséquences logiques d'un ensemble de réalisations. Ce sont aussi les
résultats d'un programme ou projet par référence à ses objectifs immédiats.

Efficacité
C’est le fait d’atteindre à l’échéance prévue un résultat conforme à l’objectif fixé. C’est le rapport
entre les résultats obtenus et les moyens utilisés.

Efficience
Elle exprime l'optimisation attendue dans l'utilisation des moyens employés en rapportant les
produits obtenus (ou l'activité) aux ressources consommées.

Engagement
C’est l’acte par lequel l’Etat s’engage juridiquement vis-à-vis d’un tiers fournisseur ou prestataire
de services (bon de commande ou marché). C’est donc un acte juridique qui donne naissance, à
l’encontre d’une personne publique, à une obligation destinée à se résoudre en une charge
budgétaire. Chaque engagement doit rester dans la limite des autorisations budgétaires et
demeurer subordonné aux décisions, avis ou visas prévus par les lois ou règlements.
L’engagement constitue ainsi l’acte initial du processus de la dépense publique (Art 33 du Décret
Royal portant règlement de la comptabilité publique).

Engagements hors bilan


Ce sont des passifs éventuels (contrairement à la dette) c’est-à-dire des obligations potentielles
ou alors des obligations de l’Etat qui existent à la clôture de l’exercice et qui sont susceptibles
d’avoir un impact significatif sur sa situation financière mais dont il n’est pas probable ou certain
qu’elles provoqueront une sortie de ressources. Ces engagements n’apparaissent pas dans le
bilan de l’Etat. Toutefois, une évaluation de ces engagements est également annexée au projet
de loi de règlement de la loi de finances.

Equilibre budgétaire
Il s'agit d'un équilibre qui s'inscrit dans la loi de finances. L’article premier de la LOF N°130-13
stipule que "La loi de finances détermine, pour chaque année budgétaire, la nature, le montant et
l'affectation de l'ensemble des ressources et des charges de l'Etat, ainsi que l'équilibre
budgétaire et financier qui en résulte. ………". La première partie de la loi de finances (art. 36 de
la LOF N°130-13) arrête les données générales de l’équilibre financier et présente un tableau
d’équilibre qui fait ressortir l’intégralité des éléments de l’équilibre budgétaire et des besoins de
financement. En vue de préserver l’équilibre des finances de l’Etat prévu à l’article 77 de la
Constitution, l’article 20 de la LOF N°130-13 dispose que le produit des emprunts ne peut pas
dépasser la somme des dépenses d'investissement et du remboursement du principal de la dette
au titre de l’année budgétaire. 

Etablissements et entreprises publics


Il s’agit d’organismes publics dotés de la personnalité morale et de l’autonomie financière, de
droit public ou privé, soumises au contrôle financier de l’Etat et auxquels sont confiés des
missions de service public. L’article 48 de la LOF N°130-13 stipule que la programmation
pluriannuelle des établissements et entreprises publics soumis à la tutelle d’un département
ministériel ou d’une institution et bénéficiant de ressources affectées ou de subventions de l'Etat,
est présentée, pour information, aux commissions parlementaires concernées en
accompagnement du projet de budget de leur département ministériel ou institution de tutelle.

Etats financiers
Ils sont une représentation financière et structurée des événements affectant une organisation et
des transactions réalisées par elle. L'objectif des états financiers de l’Etat est de fournir une
information sur la situation financière et patrimoniale de l’État, sur la performance et les coûts des
politiques publiques, information utile à divers utilisateurs pour la prise de décision et le
renforcement de la transparence. Ainsi, les états financiers de l’État apportent une information
enrichie au service du Parlement et des gestionnaires publics. 

Evaluation
C’est un exercice de durée limitée visant une appréciation systématique et objective d’une
intervention publique (d’un programme, d’un projet ou d’une politique publique) projetée, en cours
ou achevée, de sa conception, de sa mise en œuvre et de ses résultats. Le but est de déterminer
la pertinence de l’intervention, sa cohérence, l’efficience de sa mise en œuvre, son efficacité et la
pérennité des effets obtenus. Elle permet de fournir des informations crédibles et utiles pour
éclairer les décisions.
F

Finalités d'intérêt général

Les finalités d'intérêt général d'un programme (Art.39 de la LOF N°130-13) caractérisent l'intérêt
des prestations de service pour les usagers ou les buts sociaux, économiques, éducatifs,
culturels, etc., des politiques d'intervention de l'État. Ce niveau de description, relativement stable
dans le temps, permet de dessiner les grands contours de l'action publique. Les objectifs
stratégiques présentés dans les projets annuels de performance expriment les priorités les mieux
à même de permettre d'accomplir les finalités du programme.

Finances publiques
Ensemble des règles et des opérations gouvernant les finances de l’Etat, des collectivités
territoriales, des établissements publics et de toutes autres personnes morales de droit public.
Elles sont constituées par l’ensemble des opérations qui mobilisent de façon directe les deniers
publics. D’un point de vue économique, la notion des finances publiques recouvre les opérations
financières des personnes publiques que sont les opérations de recettes et de dépenses
(opérations budgétaires) ainsi que les opérations de trésorerie à savoir d’emprunt et de gestion
de la dette. 

Fonctions de gestion des moyens


Appartenant à la catégorie des fonctions supports, elles correspondent notamment aux fonctions
de gestion du personnel, de gestion immobilière, de communication, de formation, de logistique,
de gestion des systèmes d’information, etc.

Fonctions d’état-major
Appartenant à la catégorie des fonctions supports, elles comprennent notamment les fonctions
d’élaboration des politiques et de la réglementation, d’études, de recherches, d’évaluation et de
certaines formes de contrôles comme le contrôle de gestion.

Fonctions supports
Egalement appelées fonctions de soutien, ce sont des activités qui ont pour finalité de concourir
aux activités des autres actions ou programmes de politiques publiques (dits aussi "programmes
métiers") en leur fournissant un soutien ou un encadrement. Elles ne participent pas à la mise en
œuvre opérationnelle des actions, mais sont indispensables à l'efficacité d'ensemble. Elles
peuvent être des fonctions d’état-major (Cf. Fonctions d’état-major) ou des fonctions de gestion
des moyens (Cf. Fonctions de gestion des moyens). Les fonctions supports qui ne peuvent
être ventilées a priori entre les programmes ou les actions opérationnelles sont isolées en
programme ou action support.

Fonds de Concours
Ce sont des fonds versés par des personnes morales autres que l’Etat ou physiques pour
concourir avec ceux de l'Etat à des dépenses d’intérêt public. Ces fonds qui comprennent
également le produit des dons et legs sont régis par la LOF N°130-13 au niveau des procédures
comptables particulières et constituent ainsi une dérogation à la règle de la non-affectation des
recettes aux dépenses (Cf. Universalité du Budget). L’article 34 de la LOF N°130-13 précise
que les fonds de concours ne peuvent, en aucun cas, être alimentés par des recettes fiscales. Il
détermine également les règles de traitement de ces fonds et de leur reliquat. En exécution,
l'affectation des fonds de concours et les modalités de leur utilisation doivent être conformes à ce
qui est convenu avec la partie versante ou le donateur.
Fongibilité des crédits

C’est une souplesse accordée aux gestionnaires leur permettant d’utiliser librement les crédits et
de modifier les affectations prévues initialement dans la loi de finances afin de les adapter à
l’évolution de leurs besoins tout en assurant une mise en œuvre performante des programmes
ou des projets ou actions dont ils sont responsables. L’article 45 de la LOF N°130-13 limite la
fongibilité au chapitre et autorise des virements de crédits entre programmes à l’intérieur d’un
même chapitre ou à l’intérieur d’un même programme. Concernant ce dernier cas, les crédits
ouverts peuvent être redéployés au profit d’une composante donnée du budget (région,
projet/action, ligne) à partir des crédits libres d’une autre composante de même niveau. Ces
virements peuvent être opérés sous réserve de prendre en considération l’adéquation
"moyens/objectifs" retenue dans la délimitation des programmes initiaux et d’apporter les
ajustements nécessaires aux objectifs à atteindre et aux indicateurs y afférents. Les conditions et
les modalités de la fongibilité seront fixées par voie règlementaire.

G
Gestion axée sur les résultats
C’est une stratégie ou méthode de management orientée vers la performance qui donne le
primat aux résultats attendus. Il s’agit, pour une politique donnée (programme, projet ou action),
d’aligner la programmation, l’exécution, le suivi et l’évaluation sur les résultats attendus. Elle
repose sur une comptabilité clairement définie et prévoit un suivi systématique et une évaluation
et l'établissement de rapports sur les réalisations.

Gestion budgétaire axée sur les résultats


Mode de gestion qui cherche à travers la substitution de la logique de résultats à la logique de
moyens à renforcer l’efficacité de la dépense publique (circulaire N° 12/2001 du PM relative à
l’adaptation de la programmation et de l’exécution du budget de l’Etat au cadre de la
déconcentration). Ainsi, la budgétisation axée sur les résultats est une procédure dans laquelle a)
la formulation des programmes s’articule autour d’un ensemble d’objectifs prédéfinis et de
résultats escomptés; b) les ressources nécessaires seraient déterminées en parfaite cohérence
avec les résultats escomptés et c) les résultats obtenus seraient mesurés à l’aide d’indicateurs de
performance.

Globalisation des crédits


Elle fournit une souplesse analogue à la notion de fongibilité des crédits mais elle est limitée aux
lignes au sein d’un même paragraphe budgétaire. Il s’agit d’une première étape vers la fongibilité
des crédits (Cf. Arrêté de globalisation).

I
Impacts
Conséquences de plusieurs effets, généralement au niveau sociétal, induits par un projet, un
programme ou une politique publique. Les impacts peuvent être positifs ou négatifs, directs ou
indirects, prévus ou imprévus.

Indicateur
C’est une mesure qui sert à évaluer ou à apprécier les résultats, à montrer les changements
obtenus ou les progrès accomplis par une intervention (projet, programme ou politique publique)
en vue de la réalisation d’un résultat spécifique. Un indicateur permet d’apprécier un phénomène
qualitativement ou quantitativement à l’aide de données ou de renseignements utilisés comme
points de repère. Un indicateur peut être associé directement à un élément de la chaîne des
résultats (indicateurs de moyens, indicateurs d’activités, indicateurs de produits, indicateurs de
résultats et indicateurs d’impact) ou encore combiné (indicateurs de performance).

Indicateur de moyens
Il se rapporte aux ressources et indique le niveau des ressources consommées, qu'elles soient
humaines, matérielles ou financières. 

Indicateur de performance
C’est une représentation chiffrée qui mesure la performance d’un programme (Art. 39 de la LOF
N°130-13) le plus objectivement et le plus fidèlement possible et selon les trois dimensions
d’efficacité socio-économique, d’efficience et de qualité de service. Ainsi, trois types d’indicateurs
de performance peuvent être distingués:

 les indicateurs d'efficacité socio-économique, traduisant la recherche de


l’intérêt général, répondent aux besoins des citoyens. Ils sont mesurés par le
rapport entre le résultat obtenu et le résultat prévu;
 les indicateurs de qualité de service qui mesurent l’amélioration de la
qualité de la prestation délivrée aux usagers des services publics;
les indicateurs d'efficience qui portent sur l’économie des moyens mis en œuvre dans la
réalisation des activités de l’administration. Ils peuvent être mesurés par le rapport entre les
résultats et les moyens utilisés.

Indicateur de produits
Il s’intéresse à l’appréciation des produits des actions c’est-à-dire l'ensemble des biens ou des
services résultant d’un processus de production.

Indicateur d’activités
Mesure quantitative ou qualitative permettant de porter un jugement sur l’état d’avancement des
travaux et sur les étapes à franchir. Ces indicateurs portent sur les processus de transformation
desmoyens en produits ou en services, les temps de production et la conformité des processus.
Ils peuvent correspondre notamment à un calendrier de réalisation ou à une cadence detravail.

Indicateur d’effets
Il sert à mesurer les conséquences à moyen terme d’une intervention ou d’un programme. 

Indicateur d’impact
Il sert à évaluer les répercussions indirectes et/ou à long terme d’une intervention au-delà de son
interaction directe et immédiate avec les destinataires ou les bénéficiaires ciblés. 

L
Leviers d’actions
les leviers d’action peuvent être définis comme tout facteur d’amélioration de la performance et
qui sont identifiés notamment par le responsable de programme. Ce sont donc des modalités de
conduite des activités qui permettent d’en maximiser les résultats attendus. Ils portent
essentiellement sur l’organisation, les processus, les systèmes d’information, les méthodes, les
outils, les compétences, la formation, etc.
Ligne budgétaire
Elle constitue l’élément le plus simple dans la présentation des dépenses au niveau des
morasses budgétaires. L’article 41 de la LOF N°130-13 précise que les lignes budgétaires
renseignent sur la nature économique des dépenses afférentes aux activités et opérations
entreprises dans le cadre d’un projet ou d’une action. Il stipule également que la déclinaison des
projets ou actions en lignes est présentée dans le projet de loi de règlement de la loi de finances
soumis au Parlement. 

Limitativité
Caractéristique des crédits ouverts par la loi de finances dont le montant ne peut être dépassé
durant l’exécution budgétaire. Le chapitre budgétaire constitue le périmètre de limitativité (Art 58
de la LOF N°130-13).

Limites d’un indicateur


Tout indicateur présente nécessairement des limites ayant trait notamment à la disponibilité et à
la fiabilité des données, au niveau d’agrégation de l’indicateur, à l’existence de plusieurs
méthodes de calcul de l’indicateur, au critère de simplicité, à la question de la comparabilité, à
l’exclusion de certains bénéficiaires ciblés par le programme, à la modification dans le temps de
certains paramètres qui entrent dans le calcul de l’indicateur, etc. La description des limites d’un
indicateur permet à tous ses utilisateurs d’avoir une compréhension et une interprétation
communes.

Loi de Finances de l’année (art.1er, 3 et 36 de la LOF N°130-13)


Loi prévoyant, évaluant, énonçant et autorisant, pour chaque année budgétaire, l’ensemble des
ressources et des charges de l’Etat. La loi de finances de l'année comprend deux parties:

 La première partie arrête les données générales de l'équilibre financier ;


 La deuxième partie arrête pour chaque ministère ou institution :
o par chapitre, les dépenses du budget général;
o par service, les dépenses des services de l'Etat gérés de manière autonome
rattachés au ministère ou institution concerné;
o et par compte, les dépenses des comptes spéciaux rattachés au ministère ou
institution concerné.

Loi de Finances rectificative


Loi de finances pouvant exclusivement modifier en cours d’exercice les dispositions de la loi de
finances de l’année (art. 4 de la LOF N°130-13). Les lois de finances rectificatives sont
présentées dans les mêmes formes que la loi de finances de l'année (art. 57 de la LOF N°130-
13). Le projet de loi de finances rectificative est voté par le Parlement dans un délai n’excédant
pas 15 jours après son dépôt par le Gouvernement sur le bureau de la Chambre des
Représentants (art. 51 de la LOF N°130-13).

Loi de Règlement de la loi de finances


Loi de finances (art. 64 de la LOF N°130-13) qui a pour objet de constater et arrêter le montant
définitif des recettes encaissées, des dépenses dont les ordonnances sont visées, se rapportant
à une même année budgétaire, d’approuver le compte de résultat de l’année et d’affecter au
bilan le résultat comptable de l’exercice. Le cas échéant, la loi de règlement de la loi de
finances :

 ratifie les crédits supplémentaires;


 constate et autorise à titre de régularisation les dépassements des crédits ouverts et
ouvre les crédits nécessaires pour les régulariser tout en donnant les justificatifs nécessaires;
 et constate l'annulation des crédits n'ayant pas été consommés.

M
Marges de manœuvre des gestionnaires
La fongibilité des crédits autorisant les redéploiements entre programmes et au sein des
programmes (Art.45 de la LOF N°130-13), favorise la recherche d’économies et la contraction
des charges afin de dégager des marges de manœuvre. Le responsable de programme devrait
alors utiliser ces marges de manœuvre offertes par la LOF N°130-13 pour arrêter les modalités
d’action les mieux appropriées en vue d’atteindre les objectifs de son programme. 

Morasses budgétaires
Ce sont des documents à caractère impératif et organiquement liés à la loi de finances qui
présentent, pour chaque département ministériel ou Institution, le détail de ses dépenses. Elles
constituent la base des discussions au sein du Parlement et plus particulièrement au sein des
commissions sectorielles. Aussi elles sont un cadre de référence pour l’exécution du budget et
pour son contrôle.

Moyens
L’ensemble des ressources mobilisées pour la mise en œuvre d’un programme. Elles peuvent
être des ressources humaines, financières, matérielles, informationnelles, organisationnelles, etc.

N
Nomenclature budgétaire
Ensemble des règles régissant le mode de présentation et de classification des recettes et des
dépenses publiques et qui détermine la forme dans laquelle le budget est soumis aux instances
exécutives et législatives chargées de son approbation ainsi qu’aux organes chargés de sa mise
en œuvre et du contrôle de son exécution. Ainsi, les données chiffrées de la loi de finances sont
présentées selon une nomenclature précise à laquelle sont associés des codes issus notamment
des classifications administrative, fonctionnelle et économique.

 Nomenclature des recettes: L’article 37 de la LOF N°130-13 stipule que les ressources du
budget général sont présentées en chapitres subdivisés, s'il y a lieu, par service et par nature de
recettes. Les ressources des services de l'Etat gérés de manière autonome sont présentées par
services groupés selon les départements ministériels ou institutions auxquels ils sont rattachés.
Les ressources des comptes spéciaux du Trésor sont présentées àl'intérieur de chaque catégorie
par compte spécial de trésor. Les recettes sont concernées par les seules classifications
administratives et économiques.
 Nomenclature des dépenses: L’article 38 de la LOF N°130-13 précise que les dépenses
du budget général sont présentées, à l'intérieur des titres, par chapitres, subdivisés en
programmes, régions et projets ou actions. Dans le cas d’exécution des dépenses publiques (art.
41 de la LOF N°130-13), la rubrique "ligne budgétaire" qui renseigne sur la nature économique
des dépenses s’ajoute à cette nomenclature, rejoignant ainsi la nomenclature comptable. Les
dépenses sont concernées par toutes les classifications.

Nomenclature comptable
Classification méthodique des données figurant dans le champ de la comptabilité de l’Etat. 
Note de présentation du projet de Loi de Finances
C’est un document d’accompagnement du PLF de l’année (art. 48 de la LOF N°130-13). Il fait
ressortir les grandes priorités du projet arrêtées conformément aux orientations Royales et au
programme du gouvernement ayant fait l’objet d’une déclaration devant le Parlement. Il présente
également les données chiffrées par composante du budget de l’État, le programme d’action des
départements ministériels et institutions et les dispositions fiscales et autres mesures proposées
dans le cadre du projet de loi de finances. La LOF N°130-13 apporte une innovation en précisant
que ce document doit aussi contenir des informations sur l’investissement et sur les impacts
financiers et économiques des différentes dispositions fiscales et douanières.

Note sur la répartition régionale de l’investissement


Pour montrer l’effort régional en matière d’investissement réalisé par différents acteurs (Etat,
Collectivités territoriales, établissements et entreprises publics, …), l’article 48 de la LOF N°130-
13 a introduit la note sur la répartition régionale de l’investissement comme document
d’accompagnement du projet de loi de finances.

Note sur les dépenses relatives aux charges communes


document d’accompagnement du PLF de l’année (art. 48 de la LOF N°130-13), il présente, de
façon détaillée, les dépenses contenues dans le chapitre des charges communes au titre du
fonctionnement et de l’investissement.

O
Objectifs
Un objectif est le but déterminé d’une action, l’expression de ce qu’une organisation ou un
gestionnaire veut faire. Dans l’esprit de la LOF N°130-13 (art. 1 et 39), les objectifs expriment les
priorités les mieux à même de permettre d’atteindre les finalités du programme (art. 1 et 39 de la
LOF N°130-13). Ils doivent être assortis d’indicateurs adaptés, propres à en mesurer la
réalisation. Pour un exercice donné, les objectifs et les indicateurs de performance associés
figurent au niveau des projets de performance.

Ces objectifs sont soit stratégiques soit opérationnels:

 Objectifs stratégiques: Ils expriment de manière concrète et mesurable les


priorités stratégiques des programmes. Il faut distinguer trois types d’objectifs
stratégiques :
o Les objectifs d’efficacité socio-économique répondant aux attentes
du citoyen qui portent sur les effets attendus des politiques publiques:
ils énoncent le bénéfice attendu de l'action de l'État pour le citoyen en
termes de modification de la réalité économique, sociale
environnementale, culturelle, sanitaire... dans laquelle il vit, résultant
principalement de cette action;
o Les objectifs de qualité de service intéressant l’usager: ils
traduisent les standards de qualité visés pour l’action publique dans le
champ concerné par le programme et énoncent la qualité attendue du
service rendu à l'usager, c'est-à-dire l'aptitude du service à satisfaire
son bénéficiaire;
o Les objectifs d’efficience intéressant le contribuable: Ils expriment
l'optimisation attendue dans l'utilisation des moyens employés en
rapportant les produits obtenus (ou l'activité) aux ressources
consommées. L'objectif permet de montrer que, pour un niveau donné
de ressources, la production de l'administration peut être améliorée ou
que, pour un niveau donné de production, les moyens employés
peuvent être réduits.
 Objectifs opérationnels: Dans le cadre du dialogue de gestion entre le
responsable du programme et les différentes entités responsables de la mise
en œuvre du programme, les objectifs opérationnels sont la traduction, pour
chacune de ces entités, des objectifs stratégiques. Ils peuvent ainsi être :
o des objectifs qui sont une déclinaison directe des objectifs
stratégiques du programme mais avec des valeurs et des cibles
adaptées à l’entité;
o des objectifs intermédiaires de moyens, d’activité ou de produits
qui concourent à la réalisation des objectifs stratégiques du
programme;
o des objectifs complémentaires spécifiques à l’entité, cohérents et
non contradictoires avec les objectifs stratégiques mais nécessaires à
la gestion en interne du programme.

Opérations de trésorerie
Sont définis comme opérations de trésorerie, tous les mouvements de numéraire, de valeurs
mobilisables, de dépôts, de comptes courants et les opérations intéressant les comptes de
créances et de dettes. Les opérations de trésorerie comprennent notamment :

 L'approvisionnement en fonds des caisses publiques;


 L'escompte et l'encaissement des traites et obligations émises au profit de
l'Etat;
 Les opérations sur compte de dépôts ;
 L'émission, la conversion, la gestion et le remboursement des emprunts à
court et moyen terme.
Le Trésorier Général est chargé de l'exécution de ces opérations.

Ordonnancement
Acte administratif par lequel l’ordonnateur donne au comptable l’ordre de payer la dette de
l’organisme public telle qu’elle résulte de l’opération de liquidation matérialisé par une
ordonnance de paiement.

Ordonnateur
En vertu du règlement général de la Comptabilité Publique, est ordonnateur public de recettes et
de dépenses, toute personne ayant qualité au nom d'un organisme public pour engager,
constater, liquider ou ordonner soit le recouvrement d'une créance, soit le paiement d'une dette.
L’ordonnateur peut être de droit, désigné, délégué, sous-ordonnateur et ses suppléants.

En matière de dépenses publiques, l’ordonnateur, par l’acte d’engagement, crée ou constate une
obligation de nature à entraîner une charge dans la limite des autorisations budgétaires. Il
procède également à liquidation de la dépense afin de vérifier la réalité de la dette et d'arrêter le
montant de la dépense. L’ordonnateur, par le biais de l’acte de l'ordonnancement et
conformément aux résultats de la liquidation, donne l'ordre de payer la dette.

P
Passif de l’Etat
Un passif est une obligation de l’État à l’égard d’un tiers dont il est probable ou certain qu’elle
provoquera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers, sans contrepartie au moins
équivalente attendue de celui-ci. La dette constitue ainsi un passif certain dont l’échéance et le
montant sont fixés de façon précise.

Performance
Terme synthétique désignant l’atteinte par une administration publique des objectifs
préalablement définis dans la réalisation d’un programme. La performance de la gestion publique
se définit notamment selon trois axes: Efficacité socio-économique, efficience et qualité de
service (Cf. indicateurs de performance). Les projets de performance joints à la loi de finances
expriment les performances obtenues les années passées et celles attendues dans les années à
venir. Les rapports annuels de performance joints à la loi de règlement de la loi de finances
expriment les performances réelles obtenues et les écarts avec les projets de performance.

Pertinence de l’action publique (politique publique ou programme)


Une action publique est pertinente si ses objectifs sont adaptés à la nature du problème qu’elle
est censée résoudre.

Pertinence des indicateurs


Les indicateurs sont pertinents lorsqu’ils (i) présentent un lien logique avec l’objectif, (ii) sont
dépourvus de biais et ne présentent pas d’effets pervers, (iii) couvrent un aspect substantiel des
objectifs et (iv) sont sélectifs et suffisamment synthétiques.

Politique publique
Ligne directrice officielle ou ensemble d’objectifs gouvernementaux généraux qui influencent les
comportements au moyen, normalement, de programmes qui leur sont liés en vue de l’atteinte
des résultats attendus.

Poste budgétaire
Support budgétaire des emplois autorisés par les lois de finances.

Préfiguration
Test partiel, tant du point de vue du contenu que de l’aire géographique retenue, de certaines
dispositions de la loi organique relative à la loi de finances N°130-13, établi à législation
constante et dans le cadre d’un système d’information quasi-inchangé. La préfiguration permet
d’anticiper sur la mise en œuvre réelle de la LOF N°130-13, d’expérimenter ses principaux
référentiels et de mesurer l'ampleur des mesures d'accompagnement qui s'imposent pour la
réussite de la réforme.

Principes budgétaires
La présentation du budget de l’État doit respecter quatre grands principes ²classiques²qui sont
les principes de l’annualité, de l’unité, de l’universalité et de la spécialité des crédits, auxquels
s’ajoute le principe moderne de sincérité consacré par la LOF N°130-13 au niveau de ses articles
10 (sincérité budgétaire) et 31 (sincérité des comptes de l’Etat).

Programmation Budgétaire Triennale (PBT)


C’est un instrument de programmation pluriannuelle des ressources et des charges publiques
permettant d’assurer sur un horizon glissant de trois ans une meilleure prédictibilité des
programmes et l’allocation optimale des ressources budgétaires disponibles. La PBT vise
également de renforcer le cadre de gestion des finances publiques et d'améliorer la cohérence
entre les stratégies sectorielles tout en préservant l'équilibre financier de l'Etat. L’article 5 de la
LOF N°130-13 stipule que ²la loi de finances de l'année est élaborée par référence à une
programmation budgétaire triennale actualisée chaque année en vue de l'adapter à l'évolution de
la conjoncture financière, économique et sociale du pays². Elle ²vise notamment à définir, en
fonction d'hypothèses économiques réalistes et justifiées, l'évolution sur trois ans de l'ensemble
des ressources et des charges de l'Etat². Ainsi, la PBT s’inscrit dans un cadre ²glissant²c’est-à-
dire que les données de la première année correspondent à celles du projet de loi de finances de
l’année mais les données afférentes aux deux années suivantes sont indicatives et révisées
annuellement. La programmation pluriannuelle des départements ministériels ou institutions,
ainsi que celle des établissements et entreprises publics soumis à leur tutelle et bénéficiant de
ressources affectées ou de subventions de l'Etat, est présentée, pour information, aux
commissions parlementaires concernées en accompagnement des projets de budgets desdits
départements ministériels ou institutions (art 48 de la LOF N°130-13).

Programme
Selon l’article 39 de la LOF N°130-13, Un programme est un ensemble cohérent de projets ou
actions relevant d'un même département ministériel ou d'une même institution et auquel sont
associés des objectifs définis en fonction des finalités d'intérêt général ainsi que des indicateurs
chiffrés permettant de mesurer les résultats atteints et faisant l'objet d'une évaluation qui vise à
s'assurer des conditions d'efficacité, d'efficience et de qualité liées aux réalisations.

Les objectifs d'un programme et les indicateurs y afférents sont repris dans le projet de
performance élaboré par le département ministériel ou l’institution concernée. Ledit projet de
performance est présenté, à la commission parlementaire concernée, en accompagnement du
projet de budget dudit département ministériel ou institution.

Les crédits afférents à un programme sont répartis, selon le cas, à l'intérieur :

 des chapitres relatifs au budget du département ministériel ou institution


concerné ;
 des chapitres relatifs aux services de l'Etat gérés de manière autonome
rattachés au département ministériel ou institution concerné;
 des comptes d'affectation spéciale du département ministériel ou
institution concerné.
A priori, un programme doit regrouper l'ensemble des moyens qui contribuent à la réalisation de
ses objectifs. Cependant, lorsqu'il est difficile de ventiler les fonctions de soutien ou des services
polyvalents sur les programmes de politique publique, des programmes dédiés au soutien et aux
services polyvalents sont construits. 

Projet de Loi de Finances (PLF)


Chaque année, sous l'autorité du Chef du Gouvernement, le ministre chargé des finances
prépare les projets de lois de finances conformément aux orientations générales prévues à
l’article 49 de la Constitution (art 46 de la LOF N°130-13). Selon l’article 47 de la LOF N°130-13,
le ministre chargé des finances expose aux commissions des finances du Parlement, avant le 31
juillet de chaque année, le cadre général de préparation du projet de loi de finances de l'année
suivante. Ce projet est déposé sur le bureau de la Chambre des Représentants, au plus tard le
20 octobre (art 48 de la LOF N°130-13). Il est examiné par le Parlement puis voté avant le début
de l’année suivante.

Projet de Loi de Règlement de la loi de finances (PLR)


Le projet de loi de règlement de la loi de finances est déposé annuellement, par priorité, sur le
bureau de la Chambre des Représentants, au plus tard, à la fin du premier trimestre du deuxième
exercice qui suit celui de l'exécution de la loi de finances concernée (art. 65 de la LOF N°130-13).
Ce projet présente la déclinaison des projets et actions en lignes budgétaires (art. 41 de la LOF
N°130-13). Aussi, sont joints audit projet les documents suivants (art. 66 de la LOF N°130-13)
sont:

 Le compte général de l'Etat appuyé du bilan et des autres états financiers


ainsi que d'une évaluation des engagements hors bilan ;
 Une annexe relative aux dépassements des crédits ouverts accompagnée
de tous les justificatifs nécessaires, le cas échéant ;
 Le rapport annuel de performance élaboré par le ministère chargé des
finances. Ce rapport constitue la synthèse et la consolidation des rapports de
performance élaborés par les départements ministériels et institutions ;
 Le rapport sur les ressources affectées aux collectivités territoriales ;
 Et le rapport d'audit de performance.

Projet de Performance (PdP)


Elaboré par département ministériel ou institution, il présente sa stratégie et ses programmes et
annonce pour chaque programme les objectifs à atteindre, les indicateurs de performance
correspondants, les résultats obtenus et attendus pour les années à venir, les moyens octroyés
et les leviers d’action. Le projet de performance est présenté, à la commission parlementaire
concernée, en accompagnement du projet de budget dudit département ministériel ou institution
(art. 39 de la LOF N°130-13). 

Q
Qualitatif
Se dit des variables dont les valeurs ou les modalités sont formulées de façon littérale ou par un
codage, par exemple, "excellente", "moyenne", "inférieure à la moyenne", et donc non métriques.

Qualité de service
C’est l’aptitude de satisfaire l’usager par le fait de lui fournir un service de meilleure qualité.

Quantitatif

Rapport Annuel de Performance


C’est un document d’accompagnement du projet de loi de règlement de la loi de finances. Etabli
par le Ministère chargé des Finances, il synthétise et consolide les Rapports de Performance (art.
66 de la LOF N°130-13).

Rapport de budgétisation axée sur les résultats intégrant la dimension genre


C’est un document d’accompagnement du PLF de l’année (art. 48 de la LOF N°130-13). Il
présente une analyse de l’impact des principaux programmes sectoriels et résume les
implications du budget en matière d'équité de genre. Il a pour ambition de devenir un outil
d’évaluation sous le prisme genre des politiques publiques. 

Rapport de Performance (RdP)


Elaboré par chaque département ministériel ou institution, il rend compte des résultats réellement
obtenus en les comparant avec les objectifs, indicateurs et valeurs cibles figurant au niveau du
projet de performance relatif au même exercice. Le RdP fait connaître, en mettant en évidence
les écarts avec les prévisions des lois de finances de l'année considérée et leurs justifications,
les objectifs, les résultats attendus et obtenus, les indicateurs et les coûts associés.

Rapport d’Audit de Performance


Elaboré par l’Inspection Générale des Finances, ce rapport d’accompagnement du projet de loi
de règlement de la loi de finances a pour objet d’apporter, entre autres, une appréciation des
programmes, des objectifs et des indicateurs ainsi qu’un examen des capacités des
gestionnaires.

Rapport économique et financier


C’est un document d’accompagnement du PLF de l’année (art. 48 de la LOF N°130-13). Il aborde
dans sa première partie une analyse de l’économie mondiale et des opportunités et défis qu’elle
présente à l’économie marocaine, la seconde partie restitue les performances économiques
enregistrées au niveau national, alors que la dernière partie évalue les tendances des finances
publiques et présente le projet de loi de finances (les prévisions macro-économiques et
financières, les hypothèses d’élaboration du budget, les projections des variables économiques
nationales décomposées par secteurs économiques et composantes de la demande
intérieure, ...).

Rapport sur l'exécution de la loi de finances


Le projet de loi de règlement de la loi de finances est accompagné d'un rapport de la Cour des
comptes portant sur les résultats de l’exécution et présentant les observations de la Cour
suscitées par la comparaison des prévisions et des réalisations. Ce rapport est communiqué par
la Cour des comptes au Parlement.

Rapport sur la compensation


C’est un document d’accompagnement du PLF de l’année (art. 48 de la LOF N°130-13). Il
présente notamment l’évolution des charges de compensation (par type de produits), la
répartition des subventions et les prévisions de la situation de la compensation au titre de l’année
considérée.

Rapport sur la dette publique


C’est un document d’accompagnement du PLF de l’année (art. 48 de la LOF N°130-13). Il
présente les données relatives à la dette publique et notamment l’évolution de l’encours des
différentes composantes de la dette publique, la stratégie de financement du Trésor, son
intervention sur le marché intérieur ainsi que les financements extérieurs.

Rapport sur le foncier public mobilisé pour l’investissement


Document d’accompagnement du PLF de l’année (art. 48 de la LOF N°130-13), il montre L’effort
de mobilisation du foncier domanial pour la promotion de l’investissement et la réalisation des
équipements publics.

Rapport sur le secteur des établissements et entreprises Publics


C’est un document d’accompagnement du PLF de l’année (art. 48 de la LOF N°130-13). Il traite
des performances des Etablissements et Entreprises Publics à travers la présentation de
l’inventaire du portefeuille public, l’examen des indicateurs financiers, économiques et d’activités
de ces organismes. Il met en valeur le poids de ce secteur dans l’économie nationale notamment
en termes de valeur ajoutée, d’investissement public, d’emploi et de participation à la
modernisation de la gestion des services publics et au financement du budget de l’État.
Rapport sur les comptes consolidés du secteur public
C’est un document d’accompagnement du PLF de l’année (art. 48 de la LOF N°130-13) qui
présente la situation et la performance financière du secteur public. Ce rapport expose les
grandes lignes des états financiers consolidés pour l’année du PLF (revenus, charges, flux de
trésorerie, investissement net, …). Cette vision globale est aussi déclinée selon les politiques
publiques.

Rapport sur les comptes spéciaux du Trésor


C’est un document d’accompagnement du PLF de l’année (art. 48 de la LOF N°130-13). Il
présente notamment l’évolution du nombre des CST, le bilan budgétaire et comptable ainsi que
les principales actions réalisées dans le cadre des Comptes d’affectation spéciale, les dépenses
imputées sur les comptes d’opérations monétaires et les programmes d’action des comptes de
financement et des comptes d’adhésion aux organismes internationaux en faisant ressortir
l’importance du volume de financement géré dans ce cadre.

Rapport sur les dépenses fiscales


C’est un document d’accompagnement du PLF de l’année (art. 48 de la LOF N°130-13). Il fournit
une présentation des dérogations fiscales et donne une appréciation des coûts budgétaires des
dépenses fiscales évaluées et analysées suivant plusieurs critères (objectif, bénéficiaires, etc.).

Rapport sur les ressources affectées aux collectivités territoriales


C’est un document d’accompagnement du projet de loi de règlement de la loi de finances (art. 66
de la LOF N°130-13). 

Rapport sur les ressources humaines


C’est un document d’accompagnement du PLF de l’année (art. 48 de la LOF N°130-13). Ce
document présente notamment l’évolution des effectifs du personnel de l’Etat ainsi que des
dépenses du personnel. Il fournit également une analyse de la masse salariale, de ses
principales composantes et de ses impacts sur les équilibres économiques et financiers.

Rapport sur les services de l’Etat gérés de manière Autonome


C’est un document d’accompagnement du PLF de l’année (art. 48 de la LOF N°130-13). Il
présente le nombre des SEGMA et leur répartition par secteur d’activité, l’analyse de l’évolution
des ressources et charges des SEGMA, les principales réalisations des SEGMA et leur champ
d’intervention pour l’année du PLF et l’année suivante.

Recettes affectées
Recettes qui sont spécialement réservées à la couverture de certaines dépenses déterminées.

Recettes d’emprunt
Elles sont ventilées selon leurs sources en emprunts intérieurs et emprunts extérieurs et chacune
de ces catégories se subdivise en emprunts à court terme d’une part et en emprunts à moyen et
long termes d’autre part.

Recettes fiscales
Recettes provenant des prélèvements obligatoires, non remboursables et sans contrepartie
directe, collectées par l’Etat afin de subvenir aux dépenses publiques (Impôts directs et taxes
assimilées, impôts indirects, droits de douane, droits d’enregistrement et de timbre).
Recettes non fiscales
Elles regroupent l’ensemble des recettes non fiscales de l’Etat à l’exception des emprunts. Il
s’agit en particulier des biens et services procurés à titre onéreux par l’Etat par le biais de cession
ou de location, les revenus des monopoles et exploitations, des concessions, des placements
financiers, des dons et legs, du remboursement des prêts et avances consentis par l’Etat, des
pénalités, contraventions et saisies non fiscales.

Reddition de comptes
C’est l’obligation de rendre compte de façon claire et impartiale sur les résultats et la
performance au regard des objectifs fixés et du mandat confié. La reddition de comptes est une
relation fondée sur l'obligation de faire preuve de performance, et donc de procéder à son
examen et d'en assumer la responsabilité des résultats obtenus à la lumière des attentes
convenues et des moyens employés.

La reddition des comptes s’appuie sur cinq principes

 Rôles et responsabilités clairs;


 Attentes claires;
 Equilibre entre les attentes et les capacités;
 Crédibilité de l'information communiquée;
 Examen raisonnable de la performance assorti d'ajustements.

Région
Elle correspond à une collectivité territoriale dotée de la personnalité morale et de l'autonomie
financière. Le Maroc compte 16 régions. La région est également conçue comme une
composante budgétaire introduite au niveau de la nouvelle nomenclature budgétaire (Art. 38 de
la LOF N°130-13).

Reports de crédits
C’est une dérogation au principe de l’annualité qui donne plus de souplesse aux gestionnaires en
leur autorisant à reporter à l’année suivante l’exécution de certaines dépenses ayant été
programmées pour l’année en cours. L’article 63 de la LOF N°130-13 stipule que ²les crédits
ouverts au budget général au titre d'une année budgétaire donnée ne peuvent être reportés sur
l'année suivante. Toutefois, les crédits de paiement ouverts au titre des dépenses
d’investissement du budget général et les reliquats d’engagement, visés et non ordonnancés,
sont reportés, sauf dispositions contraires prévues par la loi de finances, dans la limité d’un
plafond de trente pour cent (30%) des crédits de paiement ouverts au titre du budget
d’investissement pour chaque département ministériel ou institution au titre de l’année
budgétaire. Le plafond précité peut être révisé en vertu d’une loi de finances. Les crédits reportés
s’ajoutent aux crédits de paiement ouverts par la loi de finances de l’année².

Responsable de programme
(art 39 de la LOF N°130-13) C’est une nouvelle fonction managériale introduite suite à la mise en
place d’une nouvelle architecture budgétaire s’articulant autour de la notion de programme. Ainsi,
chaque ministre est appelé à désigner un responsable de programme qui est, le plus souvent un
Directeur de l’administration centrale. S’agissant de ses missions, le responsable de programme
élabore la stratégie de son programme, fixe les objectifs et les résultats attendus et assure la
programmation des activités.. Aussi, le responsable de programme établit son Projet de
Performance (PdP) où il présente les orientations stratégiques et les objectifs du programme, et
justifie les crédits et les moyens demandés. De même, il élabore son Rapport de Performance
(RdP) qui rend compte de l’exécution des engagements pris dans le PdP et explique les
réalisations effectives et l’origine des écarts avec les prévisions. De surcroit, le responsable de
programme anime le dialogue de gestion avec les différents intervenants dans le pilotage du
programme.

Résultats
Ils se réfèrent aux constatations réelles ex post. Les résultats sont mesurés par le niveau
réellement atteint par un indicateur. Ils peuvent être des résultats immédiats, des résultats
intermédiaires ou encore des résultats finaux. 

S
Service de la dette
Tous paiements effectués au titre du remboursement du principal des emprunts souscrits et des
intérêts et des commissions y afférents. Le service "réel" de la dette est le montant effectivement
payé pour amortir une dette; l'"échéancier" du service de la dette désigne une série de paiements
à effectuer en vertu du contrat de prêt jusqu'à l'extinction de la dette. 

Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome (SEGMA)


Ce sont des services de l'Etat, non dotés de la personnalité morale, dont l'activité doit tendre
essentiellement à produire des biens ou à rendre des services donnant lieu à rémunération. La
création de ces services, par la loi de finances, est conditionnée par l’existence et la justification
de ressources propres provenant de la rémunération de biens ou de services rendus. Ces
ressources propres doivent représenter, à compter de la 3ème année budgétaire suivant la
création desdits services, au moins 30% de l’ensemble de leurs ressources autorisées au titre de
la loi de finances de ladite année. Les services de l’Etat gérés de manière autonome qui ne
répondent pas à cette condition sont supprimés par la loi de finances suivante (art 21 de la LOF
N°130-13). L’insuffisance des recettes propres des SEGMA est compensée par le versement de
subventions d’équilibre du budget général afin de couvrir leurs dépenses d’exploitation et
d’investissement. 

Services polyvalents
Ils correspondent à des services qui exécutent plusieurs politiques publiques aux finalités
distinctes. Ils peuvent faire l’objet d’un programme ou d’une action au sein d’un programme de
politiques publiques.

Sincérité (principe de)


Nouvellement consacré par la LOF N°130-13, ce principe porte à la fois sur les comptes de l’Etat
(sincérité comptable) et sur les lois de finances (sincérité budgétaire).

Sincérité budgétaire
L’article 10 de la LOF N°130-13 précise que ²les lois de finances présentent de façon sincère
l'ensemble des ressources et des charges de l'État. La sincérité des ressources et des charges
s'apprécie compte tenu des informations disponibles au moment de leur établissement et des
prévisions qui peuvent en découler².

Sincérité comptable
L’article 31 de la LOF N°130-13 prévoit que ²les comptes de l'État doivent être réguliers, sincères
et donner une image fidèle de son patrimoine et de sa situation financière². 

Solde budgétaire prévisionnel


L’article 9 de la LOF N°130-13 encadre la notion du solde budgétaire. Ce dernier est fixé
notamment sur la base des hypothèses selon lesquelles le projet de loi de finances de l’année a
été élaboré. Aussi, l’article détermine sa formule de calcul et stipule que ²le solde budgétaire
prévisionnel correspond à la différence entre les ressources hors produits d'emprunt, et les
charges, hors dépenses relatives aux amortissements de la dette à moyen et long terme². Le
solde budgétaire peut être soit positif et traduire ainsi un excédent des ressources sur les
charges ou encore négatif ²déficit²et engendrer un besoin de financement de l’Etat.

Soutenabilité budgétaire
Ellecomprend la prise en compte de quatre dimensions:

 la solvabilité, ou la capacité des administrations à financer les dettes et obligations


actuelles, et éventuellement futures;
 ·une croissance économique stable, ou la capacité des administrations à maintenir une
croissance économique sur une période étendue;
 la stabilité fiscale, ou la capacité des administrations à financer leurs obligations futures
sans accroître la charge fiscale;
 l’équité intergénérationnelle, ou la capacité des administrations à transmettre aux
générations futures des bénéfices financiers qui ne soient pas inférieurs à ceux des générations
actuelles.
La soutenabilité budgétaire d’un programme traduit la capacité d’un ministère à mettre en
œuvre ledit programme dans le respect des autorisations budgétaires.

Spécialité des crédits (spécialité budgétaire)


Principe selon lequel les crédits ouverts par la loi de finances sont affectés à la couverture de
dépenses déterminées. La répartition des crédits s’effectue conformément à l’article 38-(2) de la
LOF N°130-13 qui dispose que les dépenses du budget général sont présentées, à l'intérieur des
titres, par chapitres, subdivisés en programmes, régions et projets ou actions. L’unité de
spécialité budgétaire désigne le niveau de l’autorisation de dépenses que le Parlement donne au
Gouvernement. La LOF N°130-13 prévoit que l’unité de spécialité est le chapitre et interdit au
gouvernement d’effectuer des virements de crédits entre chapitres (art 45 de la LOF N°130-13).

Stratégie d’un programme


S’inscrivant dans une perspective pluriannuelle, la stratégie d’un programme, 1 er palier de la
démarche de performance, est une réflexion d’ensemble qui préside aux choix des objectifs qui
seront présentés au niveau des projets de performance. Elle se base sur un diagnostic
d’ensemble de la situation du programme, tenant compte de ses finalités d’intérêt général, de son
environnement, des attentes exprimés et des moyens disponibles. Il est à noter qu’en l’absence
de réflexion stratégique, il est difficile de définir des priorités, et donc de proposer un nombre
limité d’objectifs pertinents.

Stratégie ministérielle
C’est une feuille de route pour le ministère qui est officialisée dans un document écrit et qui
découle du processus de planification stratégique. Cette dernière s’appuie sur l’analyse de la
situation actuelle, qui doit en particulier faire ressortir les forces et les faiblesses du secteur pris
en charge par le ministère, les contraintes auxquelles il est confronté, les principaux défis qu’il a à
relever. En plus, elle doit être cohérente avec les orientations du Gouvernement et compatible
avec les ressources financières mobilisables. La stratégie du Ministère comprend notamment la
mission, la vision et les axes d’intervention du ministère, le contexte dans lequel évolue le
ministère ainsi que ses objectifs et les indicateurs pour mesurer les indicateurs atteints.

Suivi
C’est une fonction permanente qui vise essentiellement à recueillir systématiquement de
l’information sur la performance afin de mesurer les progrès réalisés par rapport aux résultats
escomptés. Par le biais d’un examen continu ou périodique, il s’agit de renseigner sur le
déroulement des activités et d’apporter des correctifs sans tarder lorsque la situation s’écarte de
celle qui est recherchée et que cet écart menace l’atteinte des objectifs visés. Il permet
d'identifier et d'évaluer les problèmes potentiels et le succès de l’intervention (programme, projet,
politique publique) et de fournir une rétroaction régulière concernant le progrès ou l’absence de
progrès dans la réalisation des résultats attendus.

Sursis des crédits


L’article 62 de la LOF N°130-13 précise que "Lorsque la conjoncture économique et financière
l'exige, le gouvernement peut en cours d'année budgétaire surseoir à l'exécution de certaines
dépenses d'investissement. Les commissions parlementaires chargées des finances en sont
préalablement informées".

T
Tableau de bord
Il permet de visualiser les indicateurs dans une perspective globale. C’est une façon de
sélectionner, d’agencer et de présenter des indicateurs de façon sommaire et ciblée sous forme
de coup d’œil. Il doit contenir des informations qui informent, c'est-à-dire des indicateurs ciblés,
pertinents, significatifs, à valeur ajoutée, faciles à analyser et à interpréter et qui mettent en
évidence les résultats significatifs, les exceptions, les écarts et les tendances. Un Tableau de
bord de performance assure le suivi des ressources, l’évaluation des résultats et la reddition de
comptes.

Tableau des charges et ressources du trésor


Ce tableau qui répond aux besoins de l’analyse financière est scindé en 3 parties: La première
partie fait ressortir le solde ordinaire. La seconde partie donne le solde global en prenant en
compte les dépenses d’investissement, le solde des CST et le solde ordinaire. La dernière partie
porte sur le mode de financement du solde global dégagé auquel s’ajoute ou s’en déduit, selon le
cas, le montant correspondant à la variation des arriérés du Trésor.

Tableau des effectifs


Il constitue le volet de la loi des finances relatif au personnel. C’est un document annexé à la loi
de finances ayant pour objet de dénombrer les postes budgétaires autorisés pour chaque
département ministériel (créations, transferts, transformations, suppressions et mentions
budgétaires).

Tableau des Opérations Financières du Trésor


Situation présentant les principaux agrégats des ressources et charges du Trésor afférents aux
trois composantes du Budget de l’Etat (BG, CST et SEGMA). Ces agrégats portent notamment
sur les principales catégories des recettes fiscales et non fiscales, la masse salariale et les
charges sociales y afférentes, les dépenses de fonctionnement et d’investissement, les charges
de compensation, le service de la dette, les transferts aux EEP, les financements mobilisés et le
déficit budgétaire. C’est le point de départ d’élaboration des CDMT ministériels.

Tableau d’équilibre de la Loi de Finances


Tableau de synthèse renseignant sur l’équilibre budgétaire réel de la loi de finances et qui fait
ressortir l’intégralité des éléments de l’équilibre budgétaire et des besoins de financements (art.
36 de la LOF N°130-13).
Taxes parafiscales
C’est l’ensemble des taxes et des redevances obligatoires perçues dans un intérêt économique
ou social au profit d'une personne morale de droit public autre que l'Etat et les collectivités
territoriales ou d’une personne morale de droit privé chargée des missions de service public (art.
68 de la LOF N°130-13).

Titre
L’article 38 de la LOF N°130-13 dispose que les dépenses du budget général sont groupées
sous les titres suivants: les dépenses de fonctionnement, les dépenses d'investissement et les
dépenses relatives au service de la dette publique. Ces trois titres sont décomposés en chapitres
qui sont à leur tour subdivisés en programmes, régions et projets ou actions.

Transparence
Qualité d’une organisation qui transmet de manière fidèle et précise les renseignements
concernant son fonctionnement, ses pratiques, ses intentions, ses objectifs et ses résultats afin,
notamment, de permettre une compréhension suffisante de la logique derrière les interventions
réalisées. Dans l’administration publique, la transparence est une qualité recherchée pour sa
capacité à renforcer le lien de confiance avec les citoyens. 

Transparence budgétaire
Elle se définit comme le fait de faire pleinement connaître, en temps opportun et de façon
systématique, l’ensemble des informations budgétaires de l’Etat passées, présentes et futures.

U
Unité du budget (principe de)
principe selon lequel le budget est présenté dans un document unique traçant l’ensemble des
recettes et des dépenses de l’Etat. L’article 1 de la LOF N°130-13 précise que "Les lois de
finances prévoient, …, pour chaque année budgétaire, l'ensemble des ressources et des charges
de l'Etat,...".

Universalité du budget (principe de)


ce principe, ayant pour objectif commun avec le principe de l’unité de regrouper l’ensemble des
charges et ressources dans un seul document, porte sur le contenu de l’autorisation
parlementaire. Il s’appuie sur l’article 8 de la LOF N°130-13 et stipule d’une part que les charges
et ressources doivent être comptabilisées chacune de son côté de façon à ce qu’il n’y ait pas de
compensation entre les recettes et les dépenses (règle de la non compensation ou la non
contraction) et d’autre part qu’il est interdit d’effectuer toute affectation d’une recette à une
dépense particulière (règle de la non affectation des recettes aux dépenses).

V
Valeur cible ou cible de résultat
Valeur définie ex ante que doit atteindre un indicateur de résultat, dans un délai déterminé, pour
attester de la réalisation d’un objectif fixé dans un projet de performance.

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