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SOMMAIRE

AVANT-PROPOS Page 3 LA SCÉNOGRAPHIE Page 15


UNE MÉMOIRE AU REGARD DE L'HISTOIRE CITERNE DE LA CASERNE PADOUE CITADELLE DE CORTI - 2023
CÉCILE DEGOS : SCÉNOGRAPHE - EXHIBITION - SCENIC DESIGNER
www.ceciledegos.com
LA GENÈSE Page 4
UN TRAVAIL DE RECHERCHE HISTORIOGRAPHIQUE
LES PARTENAIRES Page 16
DE NOMBREUX PARTENAIRES PUBLICS ET PRIVÉS
L’HISTOIRE Page 5 SONT DÉJÀ ENGAGÉS SUR LE PROJET
LA CORSE, PREMIER DÉPARTEMENT FRANÇAIS LIBÉRÉ PARTENARIATS 2013, 2014, 2015
LE 4 OCTOBRE 1943
LA LIBÉRATION DE LA CORSE
LE CASABIANCA
L’ÉDITION Page 18
CORSE 1943, UNE MÉMOIRE À L'ÉPREUVE DU TEMPS
2023, L’EXPOSITION Page 11
À LA CITADELLE DE CORTI
RAYONNEMENT ET ITINÉRANCE
L’ÉVÈNEMENT : 4 OCTOBRE 2023 Page 12
DES EXPOSITIONS Page 19
AJACCIO - BASTIA - PARIS - RABAT - BONIFACIO - PROPRIANO
1. 80ÈME ANNIVERSAIRE CLERMONT-SUR-OISE
2. UNE EXPOSITION GRATUITE ET ACCESSIBLE AU PLUS GRAND NOMBRE
3. UNE ACTION PÉDAGOQIQUE AUPRÈS DE LA JEUNESSE
4. LE FILM PRÉSENTÉ DANS L’EXPOSITION
LA PRESSE Page 20

L’ARCHITECTURE Page 13
BIOGRAPHIE Page 21

ELODIE MUSSIER - ARCHITECTE D.E.H.M.O.N.P

2
AVANT-PROPOS
UNE MÉMOIRE AU REGARD CETTE EXPOSITION EST
DE L’HISTOIRE LE RÉCIT D’HISTOIRE
histoire peut être qualifiée de mise en récit, d’écriture du passé selon les modalités
CROISÉES
et les règles d’un métier - art ou science - qui essaie de questionner notre mémoire.
Un palimpseste de vies, de jeunesses, de combats, dont le point commun a été un moment
historique unique et violent : la Seconde Guerre mondiale. Tous les personnages sont
Elle se fonde sur des documents et sur un langage de dénomination (l’utilisation de détails passés sur la même scène, à des moments diff érents, et plus particulièrement durant la
spatio-temporels, de faits et de noms). La mémoire est une reproduction d’une partie du passé dont Libération de la Corse, entre septembre et octobre 1943.
l’objectif n’est pas la connaissance critique des événements, mais le renforcement d’une identité
collective. Davantage que célébrer l’événement, qui mérite assurément de l’être, Roberto Battistini
a poursuivi une véritable quête personnelle.
La mémoire est subjective, qualitative et singulière. C’est une construction, une vision du passé qui
se conçoit toujours à l’aune du présent et des changements de contexte. En effet, son grand-oncle a été abattu par les Allemands le 15 septembre 1943.

L’histoire de la mémoire est ‘‘l’étude de l’évolution de la forme et du contenu des différentes Quand il se rendait à Campile, sur la route de Barchetta, Jacques, le père de Roberto,
pratiques sociales ayant pour objet la représentation du passé et l’entretien de son souvenir au sein signalait toujours à ses enfants l’emplacement de la petite croix, perdue dans la végétation,
d’un groupe ou d’une société tout entière’’. qui rappelait ce tragique événement.

(Enzo TRAVERSO Le passé, modes d’emploi. Histoire, mémoire, politique, Paris, La Fabrique, Plus tard, Roberto est devenu photographe, il a sillonné le monde, mais est toujours revenu
2005, p. 18) à son port d’attache : la Corse.

Jacques Battistini, à la demande de ses enfants, a écrit ses mémoires : La Baraka d’un Corse
combattant. Il y raconte, notamment, comment, à l’âge de quatorze ans, il s’est engagé à
ne société en quête d’identité ou en proie à des querelles de mémoire nécessite l’École des mousses de Brest.
effectivement le regard de l’histoire.
Son père l’avait accompagné en cabriolet à Bastia où il avait pris un bateau pour Marseille,
puis le train jusqu’en Bretagne. Il avait quelques sous, cousus dans la doublure de sa veste,
Ce regard permet de compléter l’analyse concrète d’un événement par celle de sa postérité dans et une prière dédiée à la Vierge que sa grand-mère avait manuscrite. Jacques est persuadé
les consciences. Il permet ainsi de cerner les enjeux et les ‘‘rejeux’’ de la mémoire collective. encore aujourd’hui que cette prière lui a porté chance.

Les mémoires sont multiples et subjectives, elle se construisent et se déconstruisent. L’exposition Roberto a longtemps rêvé d’allier son métier de photographe, l’histoire de son père
que je vous propose ici est inédite en cela qu’elle questionne la mémoire au regard de l’histoire. et sa passion pour la Corse. C’est ainsi que naquit l’idée de ce projet. Il le proposa à
Marcel Fortini, le directeur du Centre méditerranéen de la photographie, qui l’accepta
• Elle cherche à explorer le champ des mémoires dans un processus de dévoilement de la mémoire
d’enthousiasme. Le sujet se resserra autourde la Libération de la Corse. L’aventure dura
de la résistance corse en 1943.
trois ans.

Si Roberto a voulu marcher sur les traces de son père et, d’une certaine façon, lui rendre
hommage, ce livre est né aussi du désir de connaître ces vies traversées par des événe-
ments et un temps qu’il n’a pas connu. Il a tenté de retrouver des anciens combattants de
tous pays qui ont oeuvré à libérer la Corse. Il a revisité des lieux, désertés pour la plupart,
mais qui sont aussi la clé de la géographie d’une guerre.

Copyright Marie FERRANTI

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LA GENÈSE
UN TRAVAIL DE RECHERCHE HISTORIOGRAPHIQUE

(2)

(1) Certification d’Appartenance aux Forces Françaises Libres

(2) Mort pour la France : Jean Sébastien Battistini, fusillé par les Allemands
(1) le 15 septembre 1943 à Scolca (Haute-Corse).

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L’HISTOIRE
LA CORSE, PREMIER DÉPARTEMENT FRANÇAIS LIBÉRÉ
LE 4 OCTOBRE 1943
ls sont venus de l’autre rive de la Méditerranée. Goumiers et tirailleurs pendant la seconde
guerre mondiale, ils ont donné leur sang pour libérer l’Europe de la barbarie nazie. Beaucoup
de leurs camarades sont morts sur les champs de bataille, en Corse, en Tunisie, à l’île d’Elbe, en
Italie, en France, en Allemagne.

ILS AVAIENT VINGT ANS, PARFOIS MOINS, OU À PEINE PLUS.


Ceux qui se tiennent devant l’objectif de Roberto Battistini sont des survivants. Anciens du
2ème Groupement de Tabors marocains (GTM) sous les ordres du lieutenant-colonel Pierre Boyer
de Latour, alias Latour ou Moha pour les goumiers qui avaient berbérisé son nom, ou encore Khali
Moha, ou… l’Oncle pour ses officiers, anciens du 1er Régiment de Tirailleurs marocains (RTM) com-
mandés par le colonel de Butler, ils ont participé, avec les spahis du 4ème RSM et les hommes du 1er
bataillon de choc embarqués d’Algérie sur le Casabianca, aux durs combats pour la libération de
la Corse en octobre 1943.
Patricia Boyer de Latour : journaliste, auteure.

© Roberto Battistini © Roberto Battistini

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HISTOIRE : LA LIBÉRATION DE LA CORSE
9 SEPTEMBRE - 4 OCTOBRE 1943

Le 4 décembre 1938, à Bastia, en réponse aux revendications mussoliniennes : «Corsica, Savoia, LES COMBATS DE LA LIBÉRATION
Tunisia a noi !», des milliers de Corses prêtent serment devant le monument aux morts : «Face au
monde, de toute notre âme, sur nos gloires, sur nos tombes, sur nos berceaux, nous jurons de vivre A - L’armistice italien du 8 septembre : l’insurrection en Corse et les nouveaux rapports germa-
et de mourir Français». no-italiens.
Le 8 novembre 1942, les Alliés passent à l’offensive et débarquent en Afrique du Nord (opération
Dès le 4 septembre, la Résistance corse est mise en alerte par un message radio qui lui apprend
Torch). Hitler envahit la zone libre (opération Attila). 80 000 Italiens occupent la Corse le 11 novembre,
l’imminence d’un débarquement.
auxquels viendront s’ajouter, à partir de juin 1943, 14 000 Allemands de la brigade SS Reichsführer,
soit presque un occupant pour deux habitants, l’île comptant environ 200 000 habitants. Novembre Le soir du 8, le général Magli reçoit deux ultimatums : l’un du commandement allemand qui exige
1942 apporte un changement décisif en Méditerranée. Sans doute, l’Allemagne n’a-t-elle aucune le désarmement des forces italiennes, l’autre de Paul Colonna d’Istria qui réclame une prise de po-
prétention territoriale sur les îles de la Méditerranée occidentale ; mais Corse, Sicile et Sardaigne sont sition sans équivoque pour ou contre la Résistance corse. Le premier est rejeté, le second accepté
devenues à partir de novembre des postes stratégiques à conserver. De plus, en Corse, l’Allemagne avec des réticences qui expliquent que les troupes italiennes ne sont vraiment engagées contre les
craint que la population ne souhaite et ne favorise le cas échéant un débarquement anglo-américain. Allemands qu’une quinzaine de jours plus tard. La situation est extrêmementconfuse. La réponse
positive du général Magli à Colonna d’Istria ne règle pas tout ; tous, dans l’armée italienne, ne recon-
Dès le mois de décembre 1942, le général Giraud, co-président du Comité français de libération
naissent pas l’autorité du maréchal Badoglio, le chef du gouvernement italien. La tension avec les
nationale avec le général de Gaulle, envoie en Corse, à bord du sous-marin Casabianca, la mission
Allemands augmente : dès le lendemain, aux premières heures, des incidents graves se produisent
Pearl Harbour en vue de constituer des réseaux de Résistance.
dans le port de Bastia. La défense anti-aérienne italienne tire sur des appareils allemands, un navire
Fred Scamaroni, qui a créé le réseau gaulliste Action R2 corse en 1941, est mandaté par le général italien qui appareille est attaqué et incendié par les Allemands. À l’aube du 9 septembre, plusieurs
de Gaulle en janvier 1943 pour tenter l’unification de la Résistance ; bien engagée, celle-ci ne peut navires allemands sont endommagés par les batteries italiennes et les prisonniers placés sous
aboutir, car Scamaroni arrêté par l’OVRA (police politique italienne), torturé, se donne la mort pour contrôle des autorités militaires italiennes. Ce même jour, dans la ville, patriotes et soldats italiens
ne pas parler, le 19 mars 1943 à Ajaccio. Son réseau est alors démantelé. s’emparent de la citadelle, de la gare et des principales voies de communication ; le local de la
Le général Giraud envoie, le 4 avril 1943, Paul Colonna d’Istria pour tenter de «fédérer tous Légion des combattants devient une permanence des résistants du Front national.
les éléments de la Résistance [...], rechercher les terrains de parachutage, définir les objectifs D’autres cas de coopération immédiate entre Italiens et résistants corses sont signalés (à Sartène,
militaires dont l’attaque simultanée au jour «J» doit paralyser la défense et permettre le débarque- par exemple).
ment d’un corps expéditionnaire que l’état-major du commandant en chef prépare secrètement à
Ajaccio se soulève le 9 septembre. Des Allemands stationnés à la Parata sont stoppés à l’entrée de
Alger». Son action contribuera de manière décisive à conduire les résistants, en liaison avec l’armée
la ville, le 10 septembre, par un groupe de résistants. Ils se replient par mer, leur infériorité numé-
française, à la victoire finale.
rique rendant très aléatoire toute tentative d’utilisation du réseau routier. Ainsi, le port d’Ajaccio
Entre-temps, le sous-marin Casabianca, au cours de plusieurs missions, débarque agents, armes demeure libre et disponible pour le débarquement de forces amies.
et munitions pour armer la Résistance insulaire. Rescapé du sabordage de la flotte à Toulon, ce
Le 12 septembre, modifiant les plans de l’état-major, Hitler ordonne l’évacuation des deux grandes
bâtiment aura hautement symbolisé le lien entre Alger, la Résistance et l’armée française.
îles, Sardaigne et Corse, mais non sans prévoir une période transitoire qui doit permettre le re-
Au cours du mois de juin, l’OVRA arrête de nombreux patriotes. Certains sont exécutés (Pierre groupement des forces allemandes et l’évacuation des stocks. Ce plan exige la reprise du contrôle
Griffi, Jean Nicoli, Michel Bozzi), d’autres déportés en Italie. des axes routiers de la Corse.
Le 10 juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile (opération Husky). Mussolini est destitué. En août C’est mal connaître la géographie de l’île et le rapport des forces. Le général von Senger tente ef-
1943, la dégradation de la situation militaire des forces de l’Axe en Italie amène les Allemands à en- fectivement des percées vers l’ouest de l’île, mais il prend rapidement la mesure de la détermination
visager une nouvelle stratégie. Le plan allemand prévoit d’abandonner la Sardaigne et de concentrer des partisans et refuse de s’engager dans une guérilla meurtrière et incertaine.
les troupes allemandes sur la Corse et sur l’île d’Elbe, pour protéger les positions acquises en Italie
À partir du 17 septembre, pour assurer l’évacuation des unités dont le sort lui est confié, il concentre
du Nord et du Centre. La brigade SS est donc renforcée, alors que la 90e division Panzergrenadier
son action sur la voie routière de la côte orientale et sur le port de Bastia : outre la brigade Reichsfüh-
se prépare à passer de Sardaigne en Corse.
rer, il faut faire passer la 90e division Panzer, arrivée de Sardaigne, soit 32 000 hommes avec du
Le 3 septembre, l’Italie signe secrètement un armistice avec les Alliés. Celui-ci, proclamé le 8, matériel lourd (chars, pièces d’artillerie, matériel et véhicules divers) ; un bataillon de parachutistes
stipule que la Corse doit être «restituée aux Alliés» (sic). Le 9, les Alliés débarquent à Salerne, au italiens suit les Allemands dans leur retraite. Tous doivent aller combattre en Italie après avoir quitté
sud de Naples. la Corse.

© Ministère des Armées collection «Mémoire et Citoyenneté»

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HISTOIRE : LA LIBÉRATION DE LA CORSE
9 SEPTEMBRE - 4 OCTOBRE 1943

B - L’aide d’Alger après l’insurrection du 9 septembre. L’opération d’intervention dite «Vésuve» décidée en hâte à Alger est donc bien engagée et la
coopération entre des éléments aussi hétérogènes que les partisans corses, les troupes de l’armée
L’insurrection ordonnée par le Front national, au sein duquel tous les mouvements de résistance se d’Afrique et les troupes italiennes s’opère de façon satisfaisante, circonstance assez inespérée.
sont réunis grâce à l’action de Paul Colonna d’Istria, n’est pas une action irréfléchie. Elle découle d’un
examen logique de la situation : sans doute les Italiens sont-ils prêts, pour la plupart, à la capitu-
lation, mais sur bien des terrains d’Europe ou d’Afrique, de rapides et brutales interventions alle-
mandes ont suivi de près l’abandon de positions italiennes. En Corse, à trop tarder, le risque est
une mainmise allemande sur l’île. Les patriotes ont la conviction qu’ils vont se trouver devant des
adversaires disciplinés et bien entraînés.
Le 8 septembre, Giovoni (cadre du Front national) rencontre à Alger le général Giraud qui lui pro-
met de l’aide, mais ne prévient pas le général de Gaulle. Le soir même, dans l’île, l’insurrection est
déclenchée, ce qui prend de court les autorités d’Alger.
Le général Giraud, conscient du danger encouru par les résistants, prend la décision, «audacieuse
et risquée» selon le général de Gaulle, d’envoyer le 1er corps d’armée du général Henri Martin pour
aider la Résistance.
Mais les problèmes logistiques sont énormes. Le commandement interallié ne peut modifier sa
stratégie générale en engageant en Corse, dans une opération amphibie à longue distance, une
partie des moyens prévus pour Salerne.
Du moins les Français peuvent-ils utiliser deux sous-marins : le Casabianca et l’Aréthuse, ainsi que
deux contre-torpilleurs et deux torpilleurs. Le port d’Ajaccio est libre, ainsi que le terrain de Campo
dell’Oro, qui cependant subit, le 12 septembre, une attaque aérienne allemande, mais où peut atterrir
une escadrille d’aviation de chasse alliée.
Les premiers à débarquer sont les hommes du 1er bataillon de choc créé par le général Giraud en
avril 1943. Ils font la traversée, entassés, dans le Casabianca. Placés sous les ordres du commandant
Gambiez, ils sont particulièrement bien entraînés au type de combat qui les attend dans l’île. Du 14
au 17 septembre, ils attendent leur ordre de marche et sont rejoints à Ajaccio par le 1er régiment de
tirailleurs marocains, par des spahis, des goumiers et des éléments de l’artillerie et du génie ; au total
6 000 hommes, 400 tonnes d’armes, des jeeps, des pièces antiaériennes, du carburant et des
vivres, sont débarqués en dix jours. Ajaccio joue donc le rôle d’une tête de pont. Les troupes venues
d’Algérie viennent appuyer les patriotes qui ont commencé seuls à défendre les passages entre les
deux versants de l’île.
Il s’avère déjà impossible pour les Allemands de songer (du moins sans renfort) à une occupation
totale de la Corse. Le 11 septembre, les autorités italiennes ont reçu l’ordre de traiter les Allemands
en ennemis.
Le général Henri Martin a pris contact avec le général Magli dès son arrivée, le 17 septembre ; char-
gé de la coordination des troupes débarquées, il souhaite définir les conditions d’une coopération
franco-italienne. L’accord finalement conclu le 21 septembre prévoit une action commune dans le
sud de l’île et une attaque convergente sur Bastia : la division «Cremona» doit, en effet, participer
aux combats de Porto-Vecchio, Sotta et Bonifacio des 23 et 24 septembre et la division «Friuli» à
ceux du col de Teghime à la fin du même mois.
Le 21 septembre le général Giraud vient à son tour veiller aux opérations sur le terrain et rencon-
trer le général Magli ; les Italiens combattent officiellement aux côtés des forces françaises et leur
assurent un important soutien.

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HISTOIRE : LA LIBÉRATION DE LA CORSE
9 SEPTEMBRE - 4 OCTOBRE 1943
C - Les patriotes corses dans les combats de libération. renseigne les combattants, mais les blessés pâtissent du manque de soins : aucun service médical
La période des combats n’est pas vécue partout de la même façon : ne suit les troupes dans cette zone.

- À Ajaccio, préfecture de la Corse, la libération est acquise dès le 9 septembre. La population À la fin de septembre et pendant les trois premiers jours d’octobre, les Allemands ne cherchent
assiste aux débarquements de troupes et exprime librement sa joie. La veille, les locaux de la milice, plus qu’à protéger leur retraite, se repliant sur le port de Bastia. Leur artillerie en retarde l’accès.
du Parti populaire français et des journaux collaborateurs ont été investis et mis à sac. Le Patriote Les patriotes et les «chocs» y arrivent par le sud tandis que tabors, spahis et troupes italiennes
(journal du Front national), sorti de la clandestinité, paraît sur les presses de la Jeune Corse. On progressent par l’ouest, avec les résistants du Cortenais et de la Balagne. Dans ces combats, les
chante la Marseillaise dans les rues. Marocains jouent un rôle déterminant : le col de San Stefano est enlevé le 30 septembre, le col de
Teghime le 3 octobre. Le bataillon de choc prend le contrôle du Cap-Corse, non sans un accrochage
- À Sartène, le soulèvement populaire se heurte à l’intervention allemande visant, Place Porta, la
avec les Allemands à Pietracorbara.
population.
- À Bastia, on se bat en ville et surtout au port, entre Italiens et Allemands. Le 14 septembre, les Le 4 octobre, Bastia est libre, mais dévasté par les combats et les bombardements américains.
Allemands qui ont repris le contrôle de la situation, menacent la ville de destruction et interdisent La 90e Panzergrenadierdivision quitte l’île, affaiblie par la destruction d’une centaine de chars,
à la population de sortir, si ce n’est entre 11 et 12 heures. Les patriotes qui, croyant leur ville libérée, de 600 pièces d’artillerie et de 5 000 véhicules divers. De ce fait, le maréchal Kesselring reconnaît
ont occupé la mairie et la sous-préfecture, retournent à la clandestinité après l’intervention d’une lui-même qu’il ne peut empêcher le débarquement du général Clark à Salerne. Des patriotes sont
colonne allemande venue de Casamozza et une attaque de stukas. tués au combat aux côtés des militaires français et italiens tandis que d’autres, surpris armés par les
À Ajaccio, où les conditions sont meilleures, de rapides changements administratifs sont opérés : Allemands, sont immédiatement fusillés : on compte au moins 25 exécutions sommaires. Au total,
les cadres de Vichy renoncent, sans résistance, à leurs pouvoirs. l’estimation des victimes de ces combats s’établit ainsi : les troupes allemandes perdent environ
1 600 hommes dont 1 000 tués et 400 prisonniers ; les Italiens dénombrent 637 tués et 557 blessés ;
Le 9 septembre, une nouvelle municipalité présidée par E. Macchini, est installée et le Front national
du côté français, la Résistance enregistre dans ses rangs 170 tués et environ 300 blessés ; les troupes
place un «Conseil de préfecture» auprès du préfet Pelletier qui s’efface d’ailleurs complètement.
régulières enregistrent 75 tués (dont l’aspirant Michelin, premier officier français tombé sur le sol
Ce conseil prend les premières mesures de dissolution des partis et mouvements collaborationnistes.
national) et 239 blessés.
Des consignes adressées à tous les comités d’arrondissement du Front national prévoient la prise
de contrôle des mairies et – déjà – un début d’épuration. Quant aux dégâts matériels, ils sont considérables sur les lieux des combats : de nombreux ponts ont
sauté, des maisons sont détruites, Bastia subit cinq bombardements alliés entre le 13 septembre et le
Très inégalement armés, souvent peu expérimentés car s’ils sont plus de 10 000 en septembre,
4 octobre, ainsi que des tirs d’artillerie. Les quartiers du port, de la gare, le cimetière lui-même sont
la plupart n’a pas subi de préparation militaire sérieuse, les patriotes combattent sans aide pen-
ravagés, la ligne de chemin de fer de la côte orientale est inutilisable.
dant les huit ou dix premiers jours. Durant cette période, les Allemands cherchent encore à s’ouvrir
les passages vers l’ouest dans les régions de l’Ospedale, de Ghisoni, Barchetta et Folelli. Dans le sud, Au cours de sa visite en Corse, du 8 au 10 octobre, le général de Gaulle salue les efforts et les sa-
crifices consentis. Ses discours témoignent d’une émotion sincère. Quant aux Corses, ils acclament
il faut compter avec la brigade SS Reichsführer cantonnée à Sartène. Les Allemands veulent sauver
le co-président du Comité français de libération nationale. L’île, coupée de la France continentale,
leurs dépôts de matériel et de carburant, comme celui de Quenza attaqué le 15 septembre par dépend désormais d’Alger. Pour ses habitants, la Libération ne signifie pas la paix, mais bien au
le Front national et les hommes du commandant Pietri ; en s’assurant le contrôle des voies de contraire la reprise de la guerre au côté des Alliés. À cet égard aussi, la situation de ce département
communication les résistants empêchent la jonction des troupes allemandes de Porto-Vecchio avec français est unique : pendant l’année 1944, 12 000 Corses de 20 à 28 ans sont mobilisés. De plus,
celles de Quenza et de Sartène. La zone de Levie est devenue un verrou. Le 17, une compagnie du la région est utilisée comme base aéronavale pour le contrôle des liaisons maritimes, comme base
bataillon de choc est déterminante dans l’appui de la Résistance : malgré une intervention de leur d’attaque contre l’Italie du Centre et du Nord, encore tenue par les Allemands, et comme base de
départ en août 1944 pour le débarquement en Provence.
aviation, les Allemands y sont vaincus. Le général von Senger, convaincu du prix excessif de toute
action vers l’ouest, se consacre, dans la période suivante, à l’évacuation de ses forces vers Bastia. Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Normandie. Après la Corse, le Calvados sera le deuxième
département français libéré. Les FFI de Caen prendront le nom de Fred Scamaroni, héros et martyr
C’est donc la seconde phase des combats qui commence : dès le 18, sur la route de Bonifacio à de la Résistance corse ; le 8 juillet 1944, les hommes de la compagnie Scamaroni hisseront les trois
Porto-Vecchio, puis le 22 dans la zone de Conca, les hauteurs qui dominent la route servent de couleurs devant l’Abbaye aux Hommes de Caen.
bases pour les attaques ; mais la 90e division allemande est une division blindée, elle peut subir
La Corse tient une place importante dans l’histoire de la Résistance et de la Libération. C’est le
des pertes, être freinée, mais non stoppée.
premier territoire libéré, par ses habitants, par des soldats français, sans intervention de forces
Les groupes de maquisards sont appelés au combat au fur et à mesure de la lente progression al- anglo-américaines.
lemande vers le nord. Ceux de Vezzani et de Prunelli di Fiumorbo agissent les 23 et 24 septembre.
Les combattants et l’espace stratégique ainsi offerts aux Alliés par la Résistance corse sont venus
Les Allemands perdent le contrôle des aérodromes de Ghisonaccia et de Borgo qu’ils utilisaient
à point, dans un temps décisif de la guerre en Méditerranée, pour contribuer au recul des nazis en
pour leur évacuation et les opérations aériennes de soutien. À la fin de septembre, des combats se
Italie et dans la France méridionale.
déroulent en Casinca. Le bataillon de choc trouve, parmi les patriotes, les guides qui lui sont d’autant
plus indispensables qu’il ne possède pas les cartes d’état-major de la région. Qui plus est, une 4e
compagnie formée de volontaires recrutés sur place a pu être constituée. La population nourrit et
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HISTOIRE : LA LIBÉRATION DE LA CORSE
9 SEPTEMBRE - 4 OCTOBRE 1943

8 novembre 1942 Débarquement allié en Afrique du Nord (opération «Torch»).


11 novembre 1942 Invasion de la zone non-occupée par les troupes allemandes
(opération «Attila») ; occupation de la Corse par les troupes
italiennes.
13 mai 1943 Capitulation des forces de l’Axe en Tunisie : défaite des troupes
germano-italiennes en Afrique.
10 juillet 1943 Débarquement allié en Sicile.
25 juillet 1943 Destitution et arrestation de Mussolini ; gouvernement italien
Badoglio.
3 septembre 1943 Armistice entre l’Italie et les Anglo-Américains ; débarquement
britannique en Calabre.
8 septembre 1943 Officialisation de l’armistice italien.
9 septembre 1943 Soulèvement populaire des Corses ; débarquement américain
à Salerne.
10 septembre 1943 Occupation de l’Italie du Nord et du Centre par les troupes
allemandes. Bombardements sur Bastia, octobre 1943. Source : Service historique de la défense

10-19 septembre 1943 Combats dans la région de Levie.


13 septembre 1943 Arrivée du 1er bataillon de choc à Ajaccio.
13-15 septembre 1943 Combats dans la région de Volpajola-Scolca.
13 sept.-4 octobre 1943 Bastia subit 5 bombardements alliés.
14 septembre 1943 Les Allemands reprennent le contrôle de Bastia.
18 septembre 1943 Combats sur l’axe routier Bonifacio - Porto-Vecchio.
22 septembre 1943 Combats dans la zone de Conca.
23 septembre 1943 Combats à Prunelli di Fiumorbo et Vezzani.
24 septembre 1943 Combats en Casinca : Vescovato, Sorbo-Ocagnano.
25 septembre 1943 Prise du Pont Albano par les goumiers du capitaine Then.
30 septembre 1943 Prise du col de San Stefano par le 1er RTM.
1er octobre 1943 Combats de Pietracorbara.
3 octobre 1943 Prise du col de Teghime par les goumiers du 2e GTM.
4 octobre 1943 Libération de Bastia et de la Corse.

Le 9 septembre 1943, à Ajaccio, juché sur le toit d'une ambulance, Maurice Choury a été immortalisé
alors qu'il proclamait le ralliement de la Corse à la France libre.
Source : Service historique de la défense

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HISTOIRE : LE CASABIANCA
LE SOUS-MARIN DE LA FRANCE LIBRE
Le bâtiment devait initialement se nommer Casablanca, en souvenir du débarquement de 1907 au Le Casabianca est désarmé en 1952 et démo-
Maroc. Il fut baptisé Casabianca par François Pietri, alors ministre de la Marine, qui était corse et li en 1956. Une réplique de son kiosque, devenu
s’étonna que le nom du glorieux marin corse Casabianca ne fut plus porté par un bâtiment de la monument commémoratif, est exposé à Bastia, devant
Marine nationale. la mairie, face au port de commerce.

Il fut donc aisé de satisfaire le ministre, il n’y avait qu’une lettre à changer. Depuis 2017, la cloche d’origine est venue rejoindre le
Casablanca fut donc remplacé par Casabianca avant son lancement. kiosque du Casabianca, après son achat aux enchères
par la collectivité de Corse.
En décembre 1939, il escorte le convoi HX 11, puis effectue des missions sur les côtes de la Norvège.

Le 27 novembre 1942, alors que l’invasion de la zone libre par l’Allemagne


va entraîner le sabordage de la flotte française à Toulon afin d’empêcher Le Jolly Roger:
qu’elle ne tombe entre les mains de l’occupant, le capitaine de corvette En 1943, l’Amiral Sir Andrew Cunningham, comman-
Jean L’Herminier, commandant du Casabianca, préfère appareiller. En dant alors la 8ème flottille britannique de sous-marins,
accord avec ses officiers et son équipage qui veulent reprendre le combat décerna à titre exceptionnel au Casabianca le pavil-
avec les Alliés, il décide de faire route sur Alger. lon pirate noir à tête de mort, le célèbre fanion du
Lors de la sortie de la rade de Toulon, il est attaqué par des avions Jolly Roger, crâne et tibias blancs croisés sur fond
allemands, puis arrivé près des côtes algériennes, dépourvu des codes noir. Sept dagues blanches symbolisent les missions
de reconnaissance des Alliés, il est inquiété par un destroyer de la Royal de guerre sur les côtes du continent et de la Corse,
Navy au moment où il fait surface, avant de se faire identifier. représentée de manière stylisée. Une bande blanche
horizontale représente chaque navire ennemi coulé
Sur les cinq sous-marins qui ont échappé au sabordage avec le Casabianca, deux autres, le Glorieux au canon. Une étoile rouge est cousue entre les deux
et le Marsouin vont continuer la lutte aux côtés des Alliés. volées de canons, s’il s’agit d’un bâtiment de guerre..
Arrivé à Alger, le Casabianca se trouve sous les ordres de l’amiral Darlan, venu au chevet de son fils Comme pour les quelques sous-marins de 1 500 tonnes qui ont été modernisés aux États-Unis, le
gravement malade. Le sous-marin restera sous son autorité jusqu’à son assassinat, le 24 décembre kiosque d’origine a été considérablement modifié. Deux radars y avaient été installés ainsi qu’une
1942, par le jeune résistant monarchiste Fernand Bonnier de La Chapelle. Il passe alors sous les plateforme sur son avant, supportant un canon antiaérien Oerlikon de 20 mm Les deux périscopes
ordres du général Giraud, jusqu’à ce que celui-ci soit définitivement évincé par le général de Gaulle. hissés et ce canon sont visibles sur le monument du Casabianca, mais le kiosque a été tronqué de
Le Casabianca sert principalement à des missions de sa partie arrière où un second canon de 20 mm Oerlikon avait remplacé la mitrailleuse double de
renseignement et de ravitaillement en hommes et en 13,2 mm d’origine française.
armes, missions souvent périlleuses comme dans le cas
de l’opération secrète Pearl Harbor, destinée à appuyer
la résistance corse.

Les premiers agents envoyés en Corse le 10 décembre


1942 débarqueront dans la baie de Chiuni. Toussaint
Griffi, Pierre Griffi, Laurent Preziosi, Roger de Saule :
ces hommes organisent la coordination politique des
réseaux de résistance en vue du débarquement.Paulin
Colonna d’Istria assure ensuite la coordination militaire de ces réseaux avec l’aide du radio Pierre
Griffi resté en définitive sur l’île.

Le rôle du Casabianca aura été déterminant pour la libération de l’île en septembre - octobre 1943.
Le sous-marin est alors sous les ordres du général Giraud, chef militaire de l’armée française réu-
nifiée. L’opération Pearl Harbor réalisée à l’insu du comité français de libération nationale (CFLN)
récemment créé, est une des raisons qui provoquérent l’éviction du général Giraud par le Général
de Gaulle.

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L’EXPOSITION 2023
À LA CITADELLE DE CORTI
• Une exposition multimédia : photographies et
vidéo sur 200 m2

• Un lieu : la caserne Padoue dans la Citadelle de Corti

• Les dates : du 4 octobre 2023 au 15 mars 2024

Image Google
• Commissariat d’exposition
Roberto BATTISTINI

• Scénographie
Cécile Degos

• Production : Collectivité de Corse


Look Other Side

© Roberto Battistini
© Roberto Battistini
© Roberto Battistini

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L’ÉVÈNEMENT
4 OCTOBRE 2023

1. 80ÈME ANNIVERSAIRE 3. UNE ACTION PÉDAGOQIQUE


a Corse est le premier département français libéré le 4 octobre 1943. Cet évènement ma- AUPRÈS DE LA JEUNESSE
jeur préfigure des commémorations à venir : 2024 débarquements de Provence et 2025
débarquements de Normandie. Dans le cadre des commémorations décennales cette
exposition sera l’évènement majeur de l’année 2023 relayé par toute la presse Nationale. e travail pédagogique sur les questions mémorielles nécessite une mise en perspective
permanente de l’histoire et de la mémoire qui questionnent notre monde contemporain,
constituant ainsi l’un des fondaments de notre société. Nous prévoyons donc deux actions
ciblées pour la jeunesse et les étudiants :

• Un colloque universitaire organisé en partenariat avec la Fondation de l’université Corse Pasquale


Paoli. Un débat sur les questions soulevées par la mémoire, l’histoire et les enjeux de la société
contemporaine.

• Un cycle de visites guidées de l’exposition en présence de l’artiste programmé avec


les établissements scolaires en partenariat avec l’Éducation Nationale.

4. LE FILM
UN ÉLÉMENT SCÉNOGRAPHIQUE
DE L’EXPOSITION
Le 7 octobre 1943, Paul Nicolaï souhaite la bienvenue au général de Gaulle à Levie e documentaire, présenté dans l’exposition, restitue le contexte historique de l’époque et
questionne la mémoire à l’épreuve du temps.

2. UNE EXPOSITION GRATUITE Que devient cette mémoire quand tous les acteurs de cette guerre ont disparu ?

Que nous enseigne cette mémoire sur le monde d’aujourd’hui ?

ET ACCESSIBLE AU PLUS La mémoire, un matériau vivant ?

Comment faire vivre et perdurer cette mémoire historique ?

GRAND NOMBRE Différents intervenants, plasticiens, écrivains, historiens, philosophes, théologiens, psychanalystes,
interviendront par séquences au fil du documentaire pour nous éclairer sur les enjeux de cette
histoire et ce qu’elle nous enseigne de nos identités. Comment la littérature, les arts plastiques, le
a citadelle de Corte et le musée de la Corse bénéficient d’une fréquentation annuelle de plus cinéma s’inspirent de l’histoire créant ainsi des œuvres qui prolongent et questionnent la mémoire.
de 70 000 personnes. L’exposition gratuite et accessible au plus grand nombre bénéficiera Nous réfléchissons également à une diffusion télé de ce documentaire en collaboration avec une
d’une communication très importante. Affichage, presse, télévision, radio et réseaux sociaux. société de production.

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L’ARCHITECTURE
CITERNE DE LA CASERNE PADOUE CITADELLE DE CORTI - 2023

ELODIE MUSSIER - ARCHITECTE D.E.H.M.O.N.P

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L’ARCHITECTURE : ELODIE MUSSIER - ARCHITECTE D.E.H.M.O.N.P
CITERNE DE LA CASERNE PADOUE CITADELLE DE CORTI - 2023

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LA SCÉNOGRAPHIE L’exposition dans la caserne Padoue de la citadelle
de Corti sera également l’occasion de l’inauguration
CITERNE DE LA CASERNE PADOUE CITADELLE DE CORTI - 2023 d’un nouvel espace muséal au sein de la citadelle.

CÉCILE DEGOS - SCÉNOGRAPHE

www.ceciledegos.com / 2023

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LES PARTENAIRES 2023
DE NOMBREUX PARTENAIRES PUBLICS ET PRIVÉS SOUTIENNENT L’EXPOSITION

• La Collectivité de Corse

• La citadelle de Corti

• Le ministère des Armées

• La Direction de la Mémoire de la Culture et des Archives

• Etablissement de communication et de production


audiovisuelle de la Défense

• La Fondation Cartier Pour l’Art Contemporain

• L’Institution de Gestion Sociale des Armées

• L’Office National des Anciens Combattants

• The EXPLORERS Network

• Centre Méditerranéen de la Photographie

• SETEC énergie environnement

• Air CORSICA

• France Bleu

16
PARTENARIATS 2013, 2014, 2015 :
VOUS ÊTES PARTENAIRE DE CETTE EXPOSITION.
NOUS VOUS PROPOSONS DE COMMUNIQUER SUR TOUS LES SUPPORTS :
LE FILM, LE DOSSIER DE PRESSE, LE LIVRE, LES AFFICHES, LES CARTONS D'INVITATION

En fonction de votre budget vous avez la possibilité :


• De souscrire à l’édition prestige du livre qui accompagne l’exposition.
• D’organiser une visite guidée et privée de l’exposition en présence de l’artiste .
• D’acquérir une œuvre pour votre collection ou à destination d’une fondation ou d’un musée.

DES PARTENAIRES PRESTIGIEUX ONT SOUTENU CES EXPOSITIONS :


• La Collectivité de Corse
• Le ministère des Armées
• La Fondation Cartier pour l’Art Contemporain
• Le Centre Méditerranéen de la Photographie
• La Ville d’Ajaccio
• La Société Générale
• AXA assurance Maroc
• Bpifrance
• La Société Nationale Corse Méditerranée MINEFI TONS RECOMMANDÉS (4)
MIN_11_ 0000 _RdV Fr ance_Q

• L’Office Nationnal des Anciens Combatants


Da te le 22/06/20 11
A NOUS RETOURNER SIGNÉE AVEC VO TRE ACCORD OU VOS CORRECTIONS
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JFB ACCORD DATE
CRÉATION
ÉCHELLE 1/1 - FORMAT D’IMPRESSION 10 0%
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• La Direction de la Mémoire du Patrimoine et des Archives


CLIENT + QUALITÉ*

CARRÉ NOIR - 82, bd des Batignolles - 75017 Paris - FRANCE / Tél. : +33 (0)1 53 42 35 35 / Fax : +33 (0)1 42 94 06 78 / Web : www.carrenoir.com

• Air Corsica
• OSCARO
• Le Musée de l’Histoire de l’Immigration
• La ville de Bastia
• Le Groupe de recherche ACHAC
• Etablissement de communication et de production
audiovisuelle de la Défense
• Ubiznews
• Atout France
• France média Monde - RFI - France 24
• Institut Français du Maroc
• Royaume du Maroc - Ministère de la Culture
• Royaume du Maroc - Haut Commisariat aux Anciens Résistants et Anciens
Combattants de l’Armée de Libération
• Bilbliothèque Nationale de Royaume du Maroc
• Maison Européenne de la photgraphie

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L’ÉDITION
CORSE 1943, UNE MÉMOIRE À L’ÉPREUVE DU TEMPS

ÉDITIONS GOURCUFF GRADENIGO

Nous publions des ouvrages sur toutes les formes d’expression artistique : art ancien, art moderne
et contemporain, arts décoratifs, photographie, architecture et patrimoine culturel en général. Il
peut s’agir de catalogues raisonnés, de catalogues d’exposition permanente ou temporaire, de
monographies ou de livres d’artistes… Nous nous efforçons de réunir tous les talents et les compé-
tences des métiers du livre, du texte et de l’image, pour réaliser un objet spécifique dans le cadre
d’une démarche de qualité où rien n’est laissé au hasard. Notre singularité réside dans la maîtrise
rigoureuse de chacune des étapes de la réalisation d’un livre grâce à des équipes intégrées. La
diffusion de nos ouvrages en librairie est assurée en France mais également sur les principaux mar-
chés étrangers, leur donnant ainsi des débouchés internationaux. Ce sont ces qualités artistiques,
éditoriales et commerciales appuyées sur une capacité de production, qui ont permis aux éditions
Gourcuff Gradenigo de développer des partenariats avec des musées, des institutions culturelles,
des collectivités territoriales ou des entreprises.

PHOTOGRAPHIES : ROBERTO BATTISTINI


TEXTE : MARIE FERRANTI

Ce livre est le récit d’histoires croisées, un palimpseste de vies, de jeunesses, de combats, dont
le point commun a été un moment historique unique et violent ; la Seconde Guerre mondiale.
Tous les personnages sont passés sur la même scène à des moments différents, et plus particuliè-
rement durant la Libération de la Corse, entre le 8 septembre et le 4 octobre 1943.

Davantage que célébrer l’évènement, qui mérite assurément de l’être, Roberto Battistini a poursuivi
une véritable quête personnelle… En effet, son grand-oncle Jean Sébastien Battistini a été abattu par
les Allemands le 15 septembre 1943.

© ÉDITIONS GOURCUFF GRADENIGO


© MINISTÈRE DES ARMÉES, Paris 2023
© ROBERTO BATTISTINI pour les photographies
ISBN :978-2-35340-395-0
Dépôt légal 4e trimestre 2023
www.gourcuff-gradenigo.com
Dimension : 20x27cm
148 pages

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ITINÉRANCE DES EXPOSITIONS
AJACCIO - BASTIA - PARIS - RABAT - BONIFACIO - PROPRIANO - CLERMONT-SUR-OISE - CORTI

CLERMONT-SUR-OISE
PROPRIANO BONIFACIO
Festival de photographie
Théâtre de Propriano Espace Saint-Jacques
les Photaumnales
27 mars 2018 4 juillet 2017
Septembre -
décembre 2022
PARIS
Fondation Maison du Maroc
Juin 2022

RABAT
Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc BASTIA
Novembre 2015 Centre culuturel
PARIS Una Volta AJACCIO
Musée national de 4 au 21 octobre 2013 Espace Diamant
l’Histoire de l’immigration 9 septembre 2013
4 novembre 2014

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LA PRESSE - RADIOS ET TÉLÉS

DOSSIERS DE PRESSE

EXPOSITION MEMORIA
https://www.corse1943.org/images/presse/pdf/Dossier_de_presse_exposition_memoria.pdf

ALBIANA
https://www.corse1943.org/images/presse/pdf/Dossier_de_presse_albiana.pdf

CENTRE MÉDITERRANNÉEN DE LA PHOTOGRAPHIE


https://www.corse1943.org/images/presse/pdf/Dossier_de_presse_CMDLP.pdf

ARTICLES ET ÉMISSIONS DE RADIO

RFI rubrique culture - novembre 2014 : exposition MEMORIA


http://www.rfi.fr/emission/20141113-exposition-portraits-goumiers-marocains/

CORSE HEBDO - SEPTEMBRE 2013 - N° 734


https://www.corse1943.org/images/presse/pdf/Corse_Hebdo_2013-09.pdf

CORSE MATIN - 11 SEPTEMBRE 2013


https://www.corse1943.org/images/presse/pdf/Corse_Matin_2013-09-11.pdf

CORSE MATIN - 11 SEPTEMBRE 2013


https://www.corse1943.org/images/presse/pdf/Corse_Matin_Ajaccio_2013-09-11.pdf

CORSE MATIN - 6 NOVEMBRE 2014


https://www.corse1943.org/images/presse/pdf/Corse-Matin_2014_11_06.pdf

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BIOGRAPHIE
ROBERTO BATTISINI
st un photographe français né en Corse à Bastia en 1959, licencié ès cinéma de l’université de n 2013, le Centre Méditerranéen de la Pho- n 2016, 2022 : Roberto Battistini développe
Paris VIII et ancien élève de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. tographie, a présenté à Ajaccio puis Bastia le projet ‘‘Gainsbourg Still Alive’’, fruit de
‘‘Corse 1943, Les combattants de la liberté’’, collaborations artistiques multiples avec une
Fiche Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Roberto_Battistini
avec le soutien de la Direction du Patrimoine soixantaine d’artistes contemporains, en hom-
de la Mémoire et des Archives du ministère de mage à Serge Gainsbourg, icône des années 80.
Ses portraits de personnalités du monde de l’art et du cinéma ont été publiés dans de nom- Ce travail en « Work in Progress » a fait l’objet
la Défense, de la Fondation Cartier pour l’Art
breux magazines de la presse française et étrangère. Son travail de recherche historiographique de 8 expositions et de la publication de 2 livres.
contemporain et de la Collectivité territoriale
www.corse1943.org a été exposé par de prestigieuses institutions en France et à l’étranger. de Corse. Cette exposition est consacrée au www.gainsbart.org
travail de recherche de Roberto Battistini sur
Ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections publiques et privées. les combattants qui ont libéré la Corse en 1943.
www.corse1943.org 2023 / EXPOSITION À LA CITADELLE DE CORTE.
LISTE NON EXHAUSTIVE Commémorations du 80éme anniversaire de la
libération de la Corse :
1/ La Maison européenne de la Photographie :
https://www.mep-fr.org/event/roberto-battistini/ « CORSE 1943 UNE MÉMOIRE À
n 2014, l’exposition ‘‘Memoria’’ est sélection- L’ÉPREUVE DU TEMPS »
2/ Le Centre méditerranéen de la Photographie : née par la Maison Européenne de la Photo-
https://www.cnap.fr/centre-mediterraneen-de-la-photographie#programmation graphie dans le cadre prestigieux du mois de la n partenariat avec la Collectivité Territoriale de
Photo à Paris, présentée au Musée National de Corse, la Direction de la Mémoire de la Culture et
3/ Visa pour l’image, Festival international du Photojournalisme : l’Histoire de l’Immigration( Palais de la Porte des Archives, l’Établissement Cinématographique
https://www.2e-bureau.com/projets/2e-visa-pour-limage-perpignan/ Dorée). et Photographique des armées, l’IGESA , l’ONAC,
la Fondation de l’Université de Corse Pasquale
4/ Le Printemps de septembre : https://www.mep-fr.org/event/roberto-battistini/ Paoli.
https://www.printempsdeseptembre.com/fr/le-festival/archives/1991/robertbattistini/899
https://www.rfi.fr/fr/com/20141107-memo-
5/ Sotheby’s Paris et le French Alliance Institute de New York : ria-musee-histoire-immigration-1er-30-no-
https://blogs.lexpress.fr/styles/paris-by-light/2011/02/25/gainsbourg-sexposechez-sothebys/ vembre-2014

6/ Le Musée National de l’Histoire de l’Immigration, à Paris :


https://www.histoire-immigration.fr/agenda/2014
n 2015, à l’invitation du Ministère de la Culture
7/ Memoria-Corse-1943-les-combattants-de-la-liberte du Maroc et du Cabinet Royal, l’exposition
‘‘Memoria-Rabat’’ est présentée à la Bibliothèque
8/ La Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, à Rabat :
Nationale du Royaume du Maroc en présence des
http://www.bnrm.ma/bnrm/fr/activitesculturelles/expositions/item/326-exposition-memoria.html
ministres de la Culture et des Anciens combat-
En 2012, le Mois de la Photo à Paris, orchestré par la MEP, a présenté l’exposition ‘‘Regards tants et de l’ambassadeur de France au Maroc.
d’artistes’’, une série de portraits d’artistes photographiés dans leurs ateliers.
https://www.rfi.fr/fr/emission/20151017-ma-
https://actuphoto.com/23153-mois-de-la-photo-2012-entretien-avec-roberto-battistini-a-loc-
casion-de-sonexposition-regards-dartistes-a-la-galerie-blumann.html roc-exposition-memoria-battistini-rabat

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