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ULCÈRES GENITAUX

Natacha Vida Martins


Présentation du 07.02.2022
TABLE DES MATIERES
• Introduction

• Epidémiologie

• Etiologies des ulcères génitaux

• Marche à suivre diagnostic et examens complémentaires

• Conclusion

• Bibliographie
INTRODUCTION

Erosion Ulcération Chancre


INTRODUCTION

EROSIONS
INTRODUCTION

ULCERATIONS
EPIDEMIOLOGIE
• Incidence et prévalence : Inconnue
• Jeunes femmes et adolescents
• 90% < 20 ans
Etiologies des ulcères génitaux

Infectieux Non-Infectieux

IST Non-IST Aphtose génitale Multisystémique Dermatologique Iatrogène Néoplasie Indéterminé

Herpes (II > I) Becet Lichen Plan Dermite irritative de contact

Pemphigoide vulgaire Toxidermie médicamenteuse


Syphilis Crohn fixe

Phemphigoide bulleux
VIH Traumatique

Chancre Mou
INFECTIEUX - IST
INFECTIEUX - IST

HERPES GENITAL
• HSV2 >> HSV1

• Transmission : Contacts ano-génitaux, oro-génitaux ( Type I)

• Clinique :

• Primo-infection : 50% asymptomatique, syndrome grippal, brulure vulvaire,


dysurie >> radiculite lombo-sacrée ( rétention urinaire aigue)

• Récurrence : HSV2 >>> HSV1, prodromes 50% ( douleurs, paresthésies)

• Diagnostic : PCR ( Sensibilité 95%, Spécificité 98%). Culture virale.


INFECTIEUX - IST

HERPES
GENITAL
INFECTIEUX - IST

HERPES GENITAL
Episode initial Episodes récurrents
Patientes immunocompétentes
Valacyclovir per os 1000 mg 2x/j pdt 7-10 j
Acyclovir per os 200 mg 5x/j (ou 400mg 3x/jour) pdt 7-10j Si possible à débuter dans les 24h, pour
Famciclovir per os 250 mg 3x/j pdt 7-10 j la meilleure efficacité : Acyclovir 800 mg
Si persistance des symptômes après 10j : ad 5j 3x/j pdt 2 j
Traitement épisodique supplémentaires. Famciclovir 1000 mg 2x/jour pdt 1j OU
Si primo-infection compliquée (meningite aseptique, myélite) 125 mg 2x/j pdt 5 j
: Valacyclovir : 500 mg 2x/j pdt 3 j
Aciclovir iv: 5 mg/kg 3x/jour pdt 5j, puis relai per os pour un OU 1000mg 1x/j pdt 5j
total de 10j.
Traitement suppresseur
(Recommandé si > 6 Acyclovir per os 400 mg/ 2xj
récidives par année et /ou Valacyclovir per os 250 mg /2xj OU 500 mg/ 1xj OU 1g 1x/jour si >10 récurrences/an.
impact sévère sur la qualité Famciclovir per os 250 mg / 2xj
de vie)
Patientes immunodéficientes
Acyclovir iv 5 mg/kg 2x/j
Consulter un spécialiste. Acyclovir 5 x 400 mg/j
Traitement épisodique Pour les patientes HIV, souvent on introduit le même traitement, Valacyclovir 2x 1000 mg /j
mais un traitement IV peut être est nécessaire. Famciclovir 2x 500 mg /j (A, patients
avec SIDA)
INFECTIEUX - IST

SYPHILIS
• Transmission : Sexuelle (lésions syphilitiques muco-cutanées)- Transplacentaire
16-20 SA.

• Classification : Syphilis primaire , secondaire ou tertiaire.


• Diagnostic :

• Sérologies : VDRL (dépistage), TPHA (confirmation, reste + après


traitement), + après 3 semaines de l’infection !
• PCR (chancre primaire)
• Test direct par microscopie sur fond noir
INFECTIEUX - IST

CHANCRE
SYPHILITIQUE
INFECTIEUX - IST

SYPHILIS
SECONDAIRE
INFECTIEUX - IST

SYPHILIS - TRAITEMENT

Syphilis primaire et secondaire Syphilis tertiaire Neurosyphilis

Injection IM unique de Injection IM Benzathine Pénicilline G 4 mio IV aux 4h


Benzathine Pénicilline 2.4 Mio Pénicilline 2.4 mio 1x/S Durant Durant 10-14 j
3 semaines

• Surveillance : Suivi Clinique et biologique (VDRL) à 6 et 12 mois


INFECTIEUX- IST

VIH
Primo-infection :
• 15% => ulcères génitaux superficiels
Aphtose génitale HIV
- Etiologie inconne?
- Ulcères étendus, douloureux, persistants
- Diagnostic : Clinique, recherche co-infection HSV + syphilis + biopsie
- Traitement : 1.Corticostéroide topique/oraux 2. Thalidominde
INFECTIEUX - IST

CHANCRE MOU
• Haemophilus Ducrey ( gram nég).
• IST rare, prévalent en Afrique, Asie et Caraïbe => 50% des ulcères génitaux
• Clinique : Papule hyperalgique au niveau ano-génitale => ulcération avec
exsudation purulente. « Kissing ulcers ». Lymphadénite régionale douloureuse.
• Diagnostic :
• Examen direct, PCR, Culture
• Traitement : 1er choix : Azythromycine 1 g per os ou Ceftriaxone 250 mg IM
en OU
INFECTIEUX - IST

AUTRES IST
Lymphogranulome vénérien
• Chlamydia trachomatis.
• Régions Tropicales.
• Diagnostic : Clinique!
Granulome inguinal
• Calymmatobacterium granulomatis
• Endémique dans les regions tropicales.
• Diagnostic : Frottis et examen direct. Biopsie
INFECTIEUX- NON IST
INFECTIEUX – NON IST

• Pyodermite chancriforme
• EBV
• Amibiase
• Tuberculose
• Candida
• Leishmaniose cutanée
Ulcus vulvae acutum
NON INFECTIEUX
NON - INFECTIEUX – APHTOSE GENITALE

APHTOSE GENITALE
• Etiopathogénie : Inconnue, rôle EBV? Filles avant la ménarches ou jeunes adultes.
• Classification I et II
• Présentation : face médiane dès lèvres internes, commissure, lèvre externes et périnée.
Souvent bilatérale «Kissing aphtae»
• Diagnostic : Exclure HSV, Syphilis + autres si susp. Clinique. Sérologie EBV.
• Traitement : Symptomatique ( anesthésiant local, corticoïdes locaux, orabase,
sulcrafates, AINS) + Fucidine sur surinfection bactérienne
• Pronostic : Guérison 2-6 semaines. Récurrence 30-50%.
NON - INFECTIEUX – APHTOSE GENITALE

LIPSHUTZ
ULCERES
NON - INFECTIEUX – DERMATOLOGIQUE

LICHEN PLAN
• Maladie inflammatoire idiopathique de la peau, des ongle et
du cuire chevelu
• 1% de la population. 30-60% Femme.
• Diagnostic : Clinique + histologique
• Clinique :
• Muqueuse : Chez 50% des patients. Rougeur, érosion, stries
réticulées blanchâtre
• Prurit + douleur
• Traitement : Dermocorticoïde
• Surveillance Clinique!! => 5% dégénérescence carcinoma
spinocellulaire.
NON - INFECTIEUX – DERMATOLOGIQUE

DERMATOSE BULLEUSE AUTO-IMMUNE


Pemphigus vulgaire Pemphigoide Bulleux

• Maladie autoimmune - formation de bulle • Maladie autoimmune - bulles sous-


intra-épidermique sur une peau saine épidermique

• F=M, 30-60 ans. • F=M, > 60-70 ans

• Débute dans 50% des cas par des érosions • Au début : Erythèmes étendus (urticaire) +
orales prurit sévère puis formation de bulles

Diagnostic : Biopsie + immunofluorescence directe + indirecte


NON - INFECTIEUX – MULTISYSTEMIQUE

MALADIE DE BECET
• Vasculite primitive caractérisée par des poussées inflammatoire aigues
récurrentes
• Fréquence : 20-30 ans, Pic à 30 ans
• Prévalence de genre équivalent, + élevée dans la population méditerranéenne,
Turque!
• Triade Classique : Aphtose buccale, génitale et uvéite
NON - INFECTIEUX – MULTISYSTEMIQUE

MALADIE DE BECET
Diagnostic : Clinique
• Aphtose orale récidivante +
2 critères clinique

Traitement symptomatique :
• Ulcères génitaux : Corticostéroïde
topique, gels anesthésiques
• Si réfractaire : 1. Colchicine 2.
Corticostéroïde oraux
NON - INFECTIEUX – MULTISYSTEMIQUE

MALADIE DE CROHN
• Manifestation cutanée - 44% des patients ( Pyoderma gangrenosum, stomatite
aphteuse, érythème noueux)
• 70% des patients ayant des manifestations cutanées ont des ulcères génitaux
• Lésions génitales précédent les troubles gastro-intestinaux dans 25% des cas
• Les modifications cutanées sur les parties génitales servent d’indicateur de
l’activité de la maladie
• Diagnostic : Biopsie => Exclure une maladie de Crohn cutané́e métastatique.
NON - INFECTIEUX – MULTISYSTEMIQUE

MALADIE DE
CROHN
NON - INFECTIEUX – MULTISYSTEMIQUE

PYODERMA
GANGRENOSUM
NON - INFECTIEUX – IATROGENE

IATROGENE
• Dermite irritative de contact : Pré́servatifs, les lubrifiants, les produits d’hygiène corporelle,
médicaments topiques
• Toxidermies médicamenteuses fixes :
• OGE le + souvent atteints, 20%
• Co-trimoxazole, Ampicilline, Tétracycline
• Syndrome Stevens-Jonhson
• Biopsie avec examen extemporané en URGENCE
• Traumatisme
• Cave : Morsure
NON - INFECTIEUX – NEOPLASIES

NEOPLASIES
• Induration ulcérative génitale persistant > 3 mois : indication à procéder à
une biopsie.

• Tumeurs les plus fréquentes : Carcinome spinocellulaire > carcinome


basocellulaire > mélanome
NON - INFECTIEUX – NEOPLASIES

CARCINOME SPINOCELLULAIRE

• Patientes d’âge avancé


• 75% des cancers de la vulve
• Type : Kératinisant ou Classique ( HPV)
• Localisation : Face intérieure de la grande
lèvre le + souvent.
NON - INFECTIEUX – NEOPLASIES
A
CARCINOME BASOCELLULAIRE EV
IT
ER
!!
• 2-8% des cancers de la vulve
• Cancer le + fréquent de la population
causasienne
• Localisation : face + crane >>> région génitale.
Ne touche jamais la muqueuse !!
APPROCHE
DIAGNOSTIC Anamnèse, anamnèse,
anamnèse
Status : Examiner muqueuses,
phanères, téguments avoisinants
Examens complémentaires :
HSV, Syphilis
Biopsie si persistence
Toxicité localisée : érythème pigmenté fixe
Érythème aigu, œdème, vésiculation quelques heures/jours après la prise du médicament. Suite à éclosion des
vésicules, érosions rouges violacées.

CONCLUSION
Tableau récapitulatif - Diagnostic différentiel des lésions ulcéreuses sur la vulve

Plus fréquent Moins fréquent Rare

Infectieux - Origine médicamenteuse - Granuloma inguinale


- Herpès génital - Malignité - Chancre mou
- VIH - Maladie de Behçet
Carcinome squameux
- Syphilis primaire - Pyoderma gangrenosum
Mélanome
Non infectieux
- Traumatisme
- Ulcères aphteux
- Dermatite de contact
- Maladie de Crohn
- Indéterminé

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BIBLIOGRAPHIE

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