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Introduction
La corrosion étant le résultat de l'action entre deux partenaires, le métal ou l'alliage d'une
part, et la solution (réactif), d'autre part. Il sera impossible de lutter contre ce phénomène,
en agissant sur l'un ou l'autre des deux partenaires. En ce qui concerne la solution, il est, la
plus part du temps, impossible de modifier sa nature. Seule l'addition de faibles quantités
d’un corps appelé inhibiteur de corrosion pourra être faite. Généralement, il est plus facile
d'agir sur la nature du métal, par exemple, en utilisant un métal noble ou un alliage inerte
chimiquement ou passif dans le milieu considéré.
Donc la protection contre la corrosion a pour but de garantir une certaine durée de vie à un
matériau pour un coût minimal.
En donnant une forme adaptée aux objets, on peut diminuer les risques de corrosion car la
forme d'un objet peut influencer sa durée de vie de façon déterminante. Les exemples
suivants illustrent ces propos.
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Zones humides
Figure III.1: Mise en évidence des types de drainage et les risques de corrosion.
Contraintes
La distribution des contraintes dans une pièce influence sa sensibilité à la corrosion sous
contrainte. Une forme arrondie au voisinage de la tête d'un boulon évite la concentration
des contraintes (figure III.2) [29].
L'usinage introduit souvent des contraintes résiduelles dans les pièces, un traitement
thermique adéquat permet alors de les réduire, indépendamment de la forme.
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Or dans les changements brusques, au niveau des coudes, il se produit une abrasion
pouvant emporter ce revêtement, mettant ainsi la surface intérieure de la conduite à nue.
Une conception judicieuse de l'écoulement des fluides réduit le risque de corrosion par
érosion et de corrosion par cavitation. Il faut éviter les changements brusques de direction.
Le rayon du coude d'une conduite doit être supérieur à 3 fois son diamètre [26].
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Ses raccords isolants sont aussi utiliser dans l’industrie du transport du gaz pour isoler les
postes de livraison au reste du réseau et pour isoler les conduites principales des conduites
secondaires lors des soutirages ou injections de gaz.
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
dans certains milieux agressifs. Le comportement à la corrosion n'est qu'un critère parmi
d’autres dans le choix des matériaux, bien qu'il s'avère souvent, déterminant. La résistance
à la corrosion est une propriété du système métal-milieu et non du métal seul.
Généralement les aciers au carbone rouillent au contact de l'air humide et doivent être
protégés par revêtement. Les aciers inoxydables résistent bien à la corrosion grâce à
l'emploi du chrome surtout comme élément d'alliage, car le chrome est normalement passif
et résiste bien à la corrosion. Pur, il ne sert que sous forme de revêtement car sa fragilité le
rend inapte à un emploi massif.
Quand la teneur en chrome dépasse 12 à 13 %, les aciers deviennent inoxydables [7]. Au
contact de l'air humide, un film passif protecteur se forme spontanément et empêche l'acier
de rouiller. Ils peuvent contenir d'autres éléments en faibles quantités notamment du Cu,
Mn, W, Ti, Nb, Ta, P, Si, N, plus le % Cr croit, plus la résistance croit car cet élément
stabilise le film passif.
Malheureusement les aciers à haute teneur en chrome, coûtent cher et leur mise en œuvre
(formage, soudage) est plus délicate que celle des autres aciers inoxydables courants
contenant 13 à 18 % Cr.
On divise généralement les aciers inoxydables en six familles, dont le tableau ci-dessous
expose les compositions chimiques des six familles d’aciers inoxydables
Tableau III.1 : les compositions chimiques des six familles d’aciers inoxydables [7].
Six familles Cr Ni Mo C S N
Duplexe ou auténo-
22-26 6-7 4 0.02-0.04 0.001-0.03 0.2
ferritique
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
III.2.3.1 Le décapage
Le décapage est donc un moyen permettant de débarrasser le métal de cette couche. Ainsi
on peut réaliser un décapage par voie mécanique ou chimique.
Décapage chimique
L’élimination des corps gras se fait par des solvants chlorés et des détergents alcalins
(basiques).
Quant à l’élimination de la rouille, elle est effectuée par les acides ; on parle de décapage
acide.
Ce procédé présente un grand inconvénient qui réside dans la formation de l’hydrogène qui
a tendance à pénétrer dans le métal et à le fragiliser [7,8].
Pour y remédier, on utilise lors de cette opération des inhibiteurs de décapage (certains
aldéhydes et alcools) qui empêche par adsorption la pénétration de l’hydrogène dans le
métal.
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
C’est le mode de protection passive appliqué sur les canalisations de transport de produits
pétrolier et gazier. Il est important de savoir que l’efficacité de ce type de revêtement
repose sur l’absence de défaut, mais en pratique cela quasi impossible.
L’on exige d’un revêtement les caractéristiques suivantes [8]:
Une résistance d’isolement élevée pour présenter sous l’épaisseur d’application une
résistance électrique convenable.
Une excellente adhérence avec le métal, pour éviter toute propagation d’un défaut
de continuité accidentel.
Une étanchéité, continuité et homogénéité satisfaisante, pour ne pas être envahir
par le milieu environnant.
Présenter une résistance assez élevée aux agents biologiques et aux produits
transportés.
Il est utilisé pour la protection des conduites en acier et en fonte. En général le revêtement
en bitume a une épaisseur de 5 mm [12], grâce à sa plasticité il permet de réduire
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Pour ce type de revêtement on utilise une épaisseur très faible qui varie entre 100 et 500
microns [29].
Les procédés de réalisation sont nombreux à savoir celui à la poudre, au pistolet et par
immersion. Mais c’est celui à la poudre qui reste le plus rependu car il suffit de plonger le
métal dans un lit de poudre agité et la poudre se dépose sur le métal.
Pour les peintures, plus l'adhérence est bonne, plus ces conditions sont remplies.
L'importance économique des peintures dépasse de loin celle des autres méthodes de
protection contre la corrosion. La plupart des métaux sont protégés par des peintures. Il est
nécessaire d'appliquer deux ou plusieurs couches. Certaines peintures contiennent des
pigments qui agissent comme primaires anti-corrosion. Les principaux constituants d'une
peinture sont [29,30]:
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Un inhibiteur de corrosion est un composé chimique qui, ajouté en petite quantité au réactif
corrosif, permet de diminuer la vitesse de corrosion ou d'annuler son agressivité vis-à-vis
du métal. Il ne modifie donc pratiquement pas la nature, ni la concentration du milieu. Les
inhibiteurs de corrosion agissent en créant une barrière entre le métal et le réactif. Ils
viennent se fixer à la surface du métal sous une forme qui dépend de leur nature.
Un inhibiteur de corrosion doit abaisser la vitesse de corrosion du métal tout en
conservant les caractéristiques physico-chimiques de ce dernier.
Il doit être non seulement stable en présence des autres constituent du milieu, mais
également ne pas influer sur la stabilité des espèces contenues dans ce milieu.
Un inhibiteur et définitivement reconnu comme tel s’il est stable à la température
d’utilisation et efficace à faible concentration.
Il peut être utilisé en vue d’une protection permanente (surveillance primordiale du
dispositif) ou plus couramment en vue d’une protection temporaire : durant une
période où la pièce est particulièrement sensible à la corrosion (stockage, décapage,
nettoyage,...).
Un inhibiteur (ou un mélange d’inhibiteurs) peut être combiné à un autre moyen de
protection supplémentaire d’un alliage à faible résistance à la corrosion, addition à
un revêtement de surface tel que peinture, graisse, huile, etc.
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
L'anion de l'inhibiteur forme sur les anodes locales avec les cations provenant de
l'oxydation du métal, un composé insoluble qui protège le métal par effet barrière. Ainsi le
phosphore de sodium est un inhibiteur de la corrosion de fer par une solution aqueuse de
chlorure de sodium grâce à la formation de phosphate de fer sur les anodes.
Soit Na3PO4 et Fe respectivement l’inhibiteur anodique et le métal ; on a :
Ici c’est le cation de l’inhibiteur qui réagit avec l’ion hydroxyde contenu dans le réactif
pour former un précipité insoluble.
Soit le chlorure de magnésium un inhibiteur cathodique, on aura :
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Un métal en contact avec un milieu conducteur, eau ou sol, est le siège de réactions
électrochimiques appelées effet de pile. Ce phénomène entraîne une dissolution du métal
de l'anode vers la cathode, c'est-à-dire de la canalisation vers le milieu ambiant : c'est la
corrosion ou oxydation. Deux moyens complémentaires existent pour maîtriser cette
corrosion.
La protection passive ;
La Protection active (Protection Cathodique).
La protection cathodique est la technique qui permet de conserver dans son intégrité la
surface extérieure des structures en acier enterrées ou immergées, en s'opposant au
processus électrochimique d'attaque du métal par le milieu ambiant, c'est-à-dire la
corrosion. Les canalisations acier constituent le champ d'application principal de cette
protection. Les réseaux en acier, même anciens et dégradés, peuvent bénéficier de cette
technique dans des conditions économiques admissibles.
Comme on le verra dans le chapitre suivant, le potentiel que prend la structure à protéger
dépend de l’intensité du courant de protection. En effet sa valeur doit permettre à la
structure d’atteindre en tout point le critère de potentiel choisi.
Cependant, il est important que sa valeur ne soit pas trop élevée car un courant assez grand,
pourrait avoir plusieurs inconvénients dont le décollage des revêtements (en effet un
courant trop élevé favorise la migration de l’eau et des ions à travers le revêtement et une
augmentation du pH de l’électrolyte à la surface de la conduite ; si le potentiel devient
suffisamment négatif, l’hydrogène peut également y évoluer sous forme de gaz en entrant
ainsi le décollement du revêtement et en fragilisant l’acier par pénétration.) , la
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Potentiel de protection
Pour qu’une structure soit protégée il faut que son potentiel par rapport au milieu ambiant
soit inférieur ou égal à une certaine valeur. Cette valeur dépend du métal en question, de
l’électrolyte et de l’électrode de référence par rapport au quel ce potentiel est mesuré.
En effet dans le cas d’une canalisation en acier enterrée, selon le diagramme de Pour-Baix ;
on admet que pour un potentiel inférieur ou égal à -850 mV, et pour un pH de l’électrolyte
n’excédant pas 10, le métal est dans la zone dite d’immunité d’où la protection de celui-ci
contre toute forme de corrosion électrochimique ; c’est le critère le plus usité en protection
cathodique.
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Les critères de la protection cathodique pour une structure d’acier enterrée dans le sol ou
submergée sont déterminés par le standard de la « NACE » et définis en particulier par la
norme « SP0169 » [36]. Cette norme énonce ce qui suit:
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Les critères de la protection cathodique peuvent être affectés par de nombreux paramètres
environnementaux et structuraux tels que la température, la bactérie, l’influence du courant
alternatif (AC) et la qualité du métal de la structure [37].
Température
Pour un acier enterré dans un sol sous une température ambiante allant de 20 à 25°C, les
critères de protection de -850 mV (Cu/CuSO 4) et une polarisation de 100 mV restent
valables. Cependant, à une température de 60°C, ces critères ne sont plus jugés
satisfaisants et auquel cas le seuil de protection doit être ajusté à -950 mV (Cu/CuSO 4) et le
niveau de polarisation de 150 à 250 mV au lieu de 100 mV [38].
Bactérie Sulfato-réductrice
Courant alternatif
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Type de métal
Chaque métal est défini par son propre potentiel de corrosion. Ainsi, les seuils de
protection sont ajustés convenablement à chaque type de métal. Comme montré dans les
tableaux ci-dessous (III.2).
Métaux dissimilaires
Lorsque deux structures métalliques dissemblables sont connectées entre elles par un
moyen approprié, l’effet de la corrosion galvanique développe un potentiel mixte différent
du potentiel individuel de chacun d’elles. Pour cette raison, les critères de protection
appliqués précédemment pour l’acier ou la fonte doivent aussi être ajustés.
Décollement de revêtement
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Le principe de protection par anodes sacrificielles est basé sur la connexion d’une anode ou
une série d’anodes sacrificielles avec la structure à protéger en présence d’un milieu
électrolytique conducteur (sol ou eau) comme le montre la figure III.7. La structure se
polarise négativement jusqu’à ce qu’elle atteint un niveau de potentiel suffisant et uniforme
qui assure l’immunité de la surface contre l’activité de corrosion. Le courant généré par les
anodes sacrificielles du système de protection est la source du processus de polarisation de
la structure métallique.
Où :
P : masse de métal dissous;
M : masse molaire;
n : nombre d’électrons en jeux;
F : le nombre de Faraday;
Icorr. : courant de corrosion et;
t : temps de consommation.
La durée de vie d’un système de protection cathodique par anode sacrificielle est limitée
par le temps de consommation du matériau composant l’anode et par le courant qu’elle
délivre.
Toutefois, le blocage électrochimique causé par la passivation de l’anode peut mettre fin au
fonctionnement de cette dernière dont la durée usuelle est généralement estimée entre 10 à
15 ans. Cette période est déterminée lors du dimensionnement de design du système de
protection qui prend en compte les paramètres de l’expérience [41].
Selon l’échelle galvanique classant les métaux en fonction de leurs potentiels ; on déduit
que les métaux à utiliser comme anode sacrificielle pour un structure en acier (fer) sont [8]:
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Domaine d’application :
Ces anodes sont le plus souvent utilisées pour la protection des conduites enterrées sur une
faible longueur et celle des conduites offshores sur de grandes distances. Par rapport aux
autres anodes ils ont un rendement médiocre, un coût élevé et un potentiel également élevé
grâce, au quel ces anodes peuvent être utilisées dans des terrains de fortes résistivités et en
eau douce.
Le zinc utilisé dans la fabrication des ces anodes est à haute pureté avec un faible ajout
d’éléments d’addition tels que : le plomb, le fer (très faible quantité pour éviter la
passivation), le cadmium, le cuivre, l’aluminium.
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Très adapté pour la protection des ouvrages compacts, surtout pour les ouvrages marins.
Ces anodes bénéficient d’une fiabilité excellente, d’un rendement élevé, d’une longue
durée de vie et sont peu sensibles aux salissures marines, mais ils admettent des limites au
niveau de la température d’utilisation qui est fixé à un maximum de 60°C.
Dans l’industrie on rencontre très souvent deux types d’anodes de zinc qui se distinguent
par les éléments d’additions en plus de ceux cités précédemment :
Ces anodes sont plus commodes pour une utilisation en eau de mer que dans le sol. Leurs
utilisations requièrent une grande attention car elles ont tendances à être recouvertes très
rapidement d’une couche d’oxyde qui met l’anode dans un état de passivation, dépolarisant
ainsi la protection au détriment de l’équipement sensé être protéger. Pour éviter cet
inconvénient majeur on ajoute des activateurs dont le rôle est de supprimer la couche
d’alumine qui met l’anode dans un état de passivation.
Elles ont un bon rendement et un faible coût suite à la valeur élevé de leur capacité
pratique. En général on la rencontre sous deux types comprenant les éléments d’additions
suivants : le zinc, le fer, le cuivre, le silicium.
- Aluminium à base d’Indium (In) : comprend en plus des éléments cités précédemment du
magnésium et de l’Indium
- Aluminium à base de mercure (Hg) : comprend en plus des éléments cités précédemment
du magnésium. Ce type est à proscrire car le mercure est cancérogène.
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
N.B : les potentiels sont donnés par rapport à l'électrode de référence Ag/Ag-Cl/Eau de
mer et à l'électrode Cu/Cu-SO4 saturé pour la terre.
Principe
Dans certaines situations de protection, les anodes sacrificielles ne peuvent pas délivrer
suffisamment de courant pour une protection idéale. Cette situation est souvent rencontrée
dans les cas de longues conduites ayant un grand diamètre et de conduites présentant un
problème d’isolation. De même, certaines conditions environnementales peuvent parfois
être à l’origine de ce genre de problèmes.
La protection cathodique par courant imposé d’une structure métallique enterrée dans le sol
repose principalement sur l’injection d’un courant continu à l’aide d’un générateur de
courant. Le circuit d’un système de protection cathodique par courant imposé est constitué
principalement des éléments suivants :
o Un lit d’anodes ;
o Un générateur de courant;
o Un Conducteur électrolytique (sol ou eau);
o La structure à protéger.
Comme le montre la figure 2.8, la borne positive de la source électrique est reliée au
déversoir par l’intermédiaire d’un câble conducteur et la borne négative reliée de la même
façon à la structure à protéger.
Ainsi le courant circule dans le sens déversoir-électrolyte-structure à protéger puis retourne
à la source ; c’est l’entrée du courant dans la structure qui provoque l’abaissement de
potentiel par rapport à celui du sol. Si ce potentiel est assez faible (-1V pour le fer) en tout
point de la structure ; on dit alors qu’elle est protéger cathodiquement.
Pour améliorer son efficacité cette méthode comme la première, nécessite une isolation
électrique complète de la structure à protéger.
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Pour assurer la protection par cette méthode, l’on a besoin d’installer un poste de
protection cathodique. Le rôle du poste est de délivrer le courant nécessaire à la protection
de la structure. De façon général un poste est constitué de :
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Le déversoir
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
En pratique il est conseillé de poser le lit d’anode au moins à une distance de 100 mètres de
la conduite, afin d’augmenter la portée du poste de protection.
Il est également recommander d’utiliser un nombre d’anode avoisinant les 24 anodes,
permettant ainsi de réduire considérablement la résistance de terre du déversoir.
Densité de
Milieux Consommation
Alliage courant maxi Remarques
d’utilisation (Kg/A/an)
(A/m2)
Ferraille de
Fer Sol Pas de limite 9.1
réemploi)
Fe/Si Sol <30 0.3 à 0.5
Milieux
Fe/Si/Cr Sol/ eau de mer <30 0.3
chlorurés
Oxyde Sol, sable 100 0.5 à 5mg/A/an Indiqué la nature
métalliques/Ti Boue, eau douce 150 du
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Backfill de coke
Pour les déversoirs anodiques à terre, il est recommandé de toujours entourer les anodes d’un
Backfill dont le rôle est de permettre une consommation uniformément répartie et une
meilleure résistance déversoir / milieu.
Densité Résistivité
Type de Backfill Remarques
(kg/dm3) (Ω.m)
Ne pas utiliser dans un
sol sujet à des
Poussière de coke 0.6 à 0.8 <0.5
variations de niveau
d’eau
A utiliser pour des
Grenaille de fer 3.5 <0.01 prises de terre
profondes
Poussière de coke avec A utilisé dans un sol
une haute teneur en 1.1 <0.1 sujet à des variations
chaux (>10%) de niveau d’eau
Amélioration du sol
Boue (20% bentonite, quand la résistivité
75% gypse, 5%chlorure 1.2 <2.00 dépasse 100Ω.m.
de sodium) "Pré- backfilling"
d’anodes sacrificielles
Câbles de connexion
Les conducteurs et les câbles assurent la transmission de l'énergie électrique et sa
distribution. Il en existe une très grande variété pour satisfaire à toutes les utilisations de
l'électricité.
Ainsi on en distingue trois types à savoir:
o Le conducteur isolé: qui est un ensemble formé par une âme conductrice entourée
d'une enveloppe isolante.
o Le câble unipolaire: c'est un conducteur isolé qui comporte, en plus, une ou
plusieurs gaines de protection.
o Le câble multiconducteurs: c'est un ensemble de conducteurs distincts, mais
comportant une ou plusieurs gaines de protection commune.
Les raccordements câble à câble doivent être clampés et isolés par des kits de
raccordements (boite de jonction à résines époxy sous moule plastique).
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
L’âme doit être très bonne conductrice d’électricité pour limiter au maximum les pertes par
effet Joule, lors du transport de l'énergie, d'où l'utilisation du cuivre, ou de l'aluminium qui
ont une résistivité très faible.
Les isolants doivent protéger les conducteurs contre la présence d’eau, de poussières, les
chics mécaniques et la chaleur. Elles doivent avoir une résistivité très grande (isolant), on
emploie parfois le PVC (polychlorure de vinyl) ou le polyéthylène.
Les caractéristiques mécaniques de l'enveloppe isolante ne sont pas toujours suffisantes
pour protéger le câble des influences externes. On est conduit à recouvrir l'enveloppe
isolante par une gaine de protection qui doit présenter de bonnes caractéristiques
mécaniques (résistance à la traction, flexion, choc…), physiques (résistance à la chaleur,
l’humidité…), et chimiques (résistance à la corrosion et au vieillissement).
Le choix de la section d’un câble est fonction du courant maximal devant y transiter et du
matériau du conducteur, ainsi la surface en mm2 des câbles est donnée par :
Où
Figure III.11 : Conducteur isolé Figure III.12 : Câble unipolaire Figure III.13 : Câble multiconducteurs
Tableau III.7: les sections de câble normalisées à utiliser en fonction de l’intensité [42].
Intensité (A) 5 10 15 20 35 45 60
Section du câble
10 16 25 35 50 70 95
(mm2)
Résistance pour 100 m
174 112 71 51 36 26 19
(mΩ)
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
cuivre par l’aluminium va nous produire du cuivre fondu qui s’écoule sur la partie inferieur
du moule et qui fait coller le câble sur la surface à protéger.
La réduction de l'oxyde de cuivre par l'aluminium (réaction exothermique), Produit du
cuivre fondu et un laitier d'oxyde d'aluminium.
Le cuivre liquide fond le disque métallique et coule sur les conducteurs dans la chambre
de soudure, provoquant leur fusion et la soudure entre eux.
• Kit isolants
• Joints monoblocs
• Manchettes isolantes (utilisée en cas de fluides à très basse résistivité) <10.
Les joints isolants ne doivent pas être court-circuités par des mises à la terre
d’équipements électriques situés de part et autre et des dispositions particulières de mises à
la terre doivent être prises pour satisfaire la réglementation de protection des travailleurs
contre les incidents électriques (les dispositions dérogatoires nécessaires sont à prendre
avec les spécialistes électricien et sécurité en fonction de la réglementation locale).
Les joints isolants doivent être protégés contre les surtensions par des dispositifs spéciaux
(foudre, ligne HT).
Les points de mesures sont constitués d’un câble soudé ou brasé sur le pipeline et ramené
dans une prise de potentiel (coffret, bouche à clé, ...). Les points fixes de mesure peuvent
être associés à des électrodes de référence à poste fixe [43].
En général on en distingue :
Leur rôle est de préserver les câbles de mesure de vandalisme, ainsi que pour faciliter la
tâche aux agents de suivi pour la connexion et repérage des câbles à l’intérieur de ce
fourreau (la prise). Ce fourreau sera constitué d’un tube galvanisé de 3’’ de longueur 1.5
m, équipé d’une plaque en bakélite (Résine synthétique à fort pouvoir isolant) fixée à
l’intérieur des coffrets par des boulons en cuivre afin de recevoir les câbles.
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
En général les prises de potentiels sont placées le long de la conduite à chaque 1.5 Km et à
250 m en amont et en aval des postes de soutirage.
Ces prises permettent la mesure de potentiel de l’intensité de courant circulant dans les
tronçons de conduite. Elles seront installées chaque six kilomètres le long du profil. En
amont et en aval, à 250 m, de chaque poste de soutirage.
Deux câbles (internes) au niveau des pattes, seront connectés par des cosses à sertir et qui
servent de mesurer le potentiel. Les deux autres câbles (externes) seront soudés par
soudage aluminothermique en amont et en aval du joint isolant, ces deux câbles servent de
connecter l’éclateur antidéflagrant, câbles de différentes couleurs pour différencier
l’amont de l’aval de la prise.
Ces prises seront installées au niveau de chaque croisement de pipe, afin de mesurer et
d’ajuster le potentiel et les interférences induites.
Deux câbles seront soudés sur la canalisation juste au niveau de croisement avec la
canalisation étrangère. Deux autres câbles seront soudés sur pipe étranger.
Les coffrets de ces prises seront équipés de résistances variables pour l'équipotentiel et
réglage des courants. Les câbles menus des cosses seront connectés sur une plaque de
bakélite. Le repérage se fait par des bagues poinçonnées.
Ces prises seront installées au niveau de chaque poste de protection cathodique (Points
d’injection).
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Les coffrets de ces prises seront équipés de résistances variables pour l'équipotentiel et
réglage des courants. Les câbles menus des cosses seront connectés sur une plaque de
bakélite.
Le repérage se fait par des bagues poinçonnées.
Ces prises seront soudées au niveau de chaque poste de sectionnement et chaque pot de
purge, elles seront dotées, au niveau du coffret, d’un voltmètre (avec visière) afin de
faciliter la lecture du potentiel à l’aide d’une électrode de référence fixe Cu /CuSO 4 qui
sera enterrée à proximité du pipe.
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
L’efficacité d’un système de protection cathodique appliquée sur une conduite donnée peut
être atténuée par certains facteurs mécaniques, physiques et environnementaux qui se
manifestent sous différentes formes [37] :
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
La présence voisine des structures métalliques dans un électrolyte conducteur peut induire
des interférences électriques défavorables sur la structure. Le courant électrique délivré par
les anodes de protection a tendance à s’échapper de la source pour embarquer sur une
structure adjacente non protégée et ce avant de rejoindre la structure à protéger. De ce fait,
les critères de protection cathodique peuvent être affectés et les points de sortie du courant
de protection crées sur la structure voisine sont exposés à la corrosion.
Les courants vagabonds se définissent comme étant des courants qui abandonnent leurs
sources d’origine pour aller circuler dans le sol et chercher par la suite le parcours qui leur
offre le minimum de résistance. Ces courants électriques qui empruntent le chemin
métallique le plus proche à rencontrer. Le comportement de ce type de courant est
généralement variable en termes d’intensité, de direction et de trajet. Ils affectent souvent
le système de protection cathodique de la structure et conduisent à la formation des cellules
de corrosion aux points de sorties.
Les courants vagabonds proviennent souvent des installations nourries aussi bien en
courant continu qu’en courant alternatif. En courant continu, ces courants s’émanent
d’installations mal isolées par rapport au sol comme les voies ferrées électrifiées. En
courant alternatif, les structures métalliques sont susceptibles de recevoir des interférences
au voisinage des lignes de haute tension où l’excès de courant injecté dans les structures
produit sous l’effet inductif et capacitif perturbe les critères de la protection cathodique.
Ainsi, l'emplacement des lignes de transmission de courant alternatif devrait être souligné
lors de la conception des systèmes de protection cathodique.
Nous avons expliqué ce mode de corrosion au chapitre précédent. Ici il est question de
trouver un moyen d’éradiquer la corrosion dont sont victimes les canalisations enterrées,
près des voies ferrées en particulier.
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
En général il est rarement possible d’intervenir sur les zones d’entrées des courants
vagabonds dans une structure. C’est donc au niveau de la sortie de ce courant que l’on agit.
Le montage consiste à imposer le passage du courant dans un circuit préférentiel contrôlé
et non plus à travers le terrain. Pour cela on établit une liaison polarisée entre la conduite et
le chemin de fer (rail). Un système de régulation est ajouté au montage afin de limiter le
courant.
Ce dispositif s’appelle « drainage de courant ». Une installation de drainage doit également
comporter un élément permettant le passage du courant dans un seul sens, notamment de la
structure métallique vers le rail.
Conclusion
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CHAPITRE III
La protection contre la corrosion
Le phénomène de corrosion étant cerné, nous avons défini les moyens préventif et curatif
pour protéger les structures métalliques contre toute altération électrochimique.
Nous avons fourni dans ce chapitre, quelques « bonnes-méthodes » que l’on pourra,
observé afin de protéger les ouvrages métalliques en contactent avec un milieu agressif, ou
dont l’assemblage pourrait éventuellement être cause de dégradation d’un des métaux.
Nous avons parlé également de la protection dite passive à l’aide des revêtements par
exemple et surtout de la protection cathodique, où nous avons mis plus l’accent sur la
protection cathodique par courant imposé.
La vitesse de corrosion d'un métal dans le sol est fonction du potentiel E de ce matériau
dans son milieu environnant. De manière générale, plus on porte le potentiel du métal vers
des valeurs négatives, plus la vitesse de corrosion diminue. Cet abaissement du potentiel
vers des valeurs plus négatives est obtenu en faisant circuler dans le sol un courant continu
partant d'anodes et se refermant par la surface métallique de la structure à protéger. Dans le
cas de structures revêtues, le courant atteint la surface métallique principalement par les
porosités et les défauts du revêtement. Le courant de protection peut être fourni soit à partir
de systèmes à courant imposé, soit à partir d'anodes galvaniques.
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