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Première partie : Activités de lecture

SEQUENCE N°1 : Genres et mouvements littéraires du 16e siècle :


L’Humanisme

Séance n°1 : Activités préparatoires sur le 16e siècle


Consigne : A l’aide d’une encyclopédie ou d’internet essayez de répondre aux questions suivantes :
1) Qui a inventé l’imprimerie ? En quelle année ? Quelle a été son utilité ?
2) Où se situe la ville de Constantinople ? Quel rôle a-t-elle joué dans l’Empire grec d’Orient avant sa prise
par les turcs en 1453 ?
3) Quelles ont été les principales conséquences de la chute de Constantinople ?
4) En quoi les guerres dites d’Italie ont-elles favorisé la renaissance en France ?
5) Dans le domaine des grandes découvertes, à quoi font référence les dates suivantes : 1492 et 1497 ?
6) Quelle représentation se faisait-on du monde avant ces dates ? Et après ?
7) Quelle théorie Copernic a-t-il mis en avant ? Quels bouleversements cette théorie a provoqué à l’époque ?
8) Définissez chacun des termes ou expressions suivants : la Renaissance ; l’Humanisme ; la Réforme ; la
Pléiade ; l’Edit de Villers-Cotterêts (1539) ; le Protestantisme ; l’Affaire des Placards (1534); le Calvinisme ;
la Régence ; la Saint-Barthélemy (1572); l’Edit de Nantes (1598)
9) Quelles sont les deux principales techniques d’apprentissage que vous connaissez ? Laquelle vous semble
la plus efficace ? Justifiez votre réponse.
10) Quelles langues anciennes ont été enseignées au 16e siècle ?
11) Faites correspondre :
Œuvres Auteurs
L’Enfer (1526) Pierre de Ronsard (1524 – 1585)
Pantagruel (1532) Joachim Du Bellay (1522 – 1560)
Délie (1544) Louise Labé (1524 – 1566)
Sonnets (1555) Agrippa d’Aubigné (1552 – 1630)
Les Regrets (1558) Clément Marot (1496 – 1544)
Les Amours (1552) François Rabelais (1494 – 1553)
Les Tragiques (1616) Maurice Scève (1510 – 1564)

Séance N°2 : Lecture analytique : « Une abbaye modèle », extrait de Gargantua (1534)
de François Rabelais
Texte : « Une abbaye modèle »
Toute leur vie était organisée non par des lois, par des statuts ou des règles, mais selon leur gré et leur libre
volonté. Ils se levaient du lit quand bon leur semblait, buvaient, mangeaient, travaillaient, dormaient,
quand le désir leur en venait. Personne ne les éveillait, personne ne les forçait à boire ou à manger ou à
faire quoi que ce soit. Ainsi en avait décidé Gargantua. Leur règle ne comportait que cette clause :
FAIS CE QUE TU VOUDRAS,
parce que les gens libres, bien nés, bien formés, vivant en bonne société, ont naturellement un instinct, un
aiguillon qu’il appellent honneur et qui pousse toujours à la vertu et les éloigne du vice. Quand ils sont

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opprimés et asservis par une vile sujétion et par la contrainte, ils emploient à enfreindre ce joug de
servitude la noble ardeur qui, si on les avait laissés libres, les ferait aspirer à la vertu, car nous
entreprenons toujours ce qui est défendu, et convoitons ce qu’on nous refuse.
Grâce à cette liberté, ils se mirent tous à vouloir le faire, avec une louable émulation, ce qu’ils
voyaient plaire à un seul. Si l’un ou l’une d’entre eux disait : « Buvons », tous buvaient. Si l’on disait :
« Jouons », tous jouaient ; si l’on disait : « Allons nous amuser aux champs », tous y allaient. Si c’était
pour chasser au vol ou à courre, les dames, montées sur belles haquenées (cf. juments) avec leur palefroi
(cf. cheval de parade) richement harnaché, portaient chacune sur leur poing joliment ganté un épervier, un
laneret, ou un émerillon (cf. petit oiseau de proie) ; les hommes portaient les autres oiseaux.
Ils avaient été si noblement instruits qu’il n’y avait aucun d’entre eux qui ne sût lire, écrire, chanter, jouer
d’instruments de musique, parler cinq à six langues, et composer tant en vers qu’en prose dans ces
langues.
Français Rabelais, Gargantua, chap. 57, 1534.
Questions :
1) En quoi la vie à Thélème s’oppose-t-elle à la vie dans un monastère traditionnel ?
2) Quelles catégories de personnes habitent l’abbaye de Thélème ? En quoi cette information est-elle
importante ?
3) Relevez dans le texte les mots et les expressions qui caractérisent les thélémites. Quel idéal du 16 e siècle
représentent-ils ?
4) Rabelais fait-il des réserves sur les bons penchants des thélémites ? Comment expliquez-vous cela ?
5) Quelle est la règle majeure des thélémites ? Comment est-elle mise en relief dans le texte ? Relevez les
passages du texte qui témoignent de la mise en application de cette règle.
6) La liberté est-elle seulement l’absence de règle ?
7) Qu’est-ce qui empêche, dans cette abbaye, la liberté de chacun de se heurter à celle des autres ?
8) A partir de ce texte, relevez quelques unes des principales caractéristiques du mouvement humaniste.

Séance n°3 : Eléments de synthèse sur l’Humanisme


Introduction :
I) Historique du mouvement
1) Origine du mot
2) L’influence du groupe de la Pléiade
3) Les principaux auteurs
II) Caractéristiques du mouvement
1) L'éducation
2) La religion
3) La politique
Conclusion

Séance n°4 : Activités de renforcement sur l’Humanisme


(Lectures analytiques)
Texte n°1 : « Si notre vie… ».
Si notre vie est moins qu’une journée
En l’éternel, si l’an qui fait le tour
Chasse nos jours sans espoir de retour,
Si périssable est toute chose née,

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Que songes-tu, mon âme emprisonnée ?
Pourquoi te plaît l’obscur de notre jour,
Si, pour voler en un plus clair séjour,
Tu as au dos l’aile bien empreintée ?

Là est le bien que tout esprit désire,


Là le repos où tout le monde aspire,
Là est l’amour, là le plaisir encore,

Là, ô mon âme, au plus haut ciel guidée,


Tu y pourras reconnaître l’Idée
De la beauté, qu’en ce monde j’adore.
Joachim Du Bellay, L’Olive, sonnet CXIII, 1550.
Questions :
1) Que savez-vous de Du Bellay ?
2) Qui parle dans ce texte (l’énonciateur) ? Justifiez votre réponse.
3) A qui s’adresse-t-il ? Justifiez votre réponse.
4) Relevez le champ lexical de l’amour. Quelle interprétation pouvez-vous en faire ?
5) Quelles sont les deux grandes périodes de la journée ? De la vie ?
6) Relevez l’ensemble des termes qui renvoient à la première période temporelle. A quoi font-ils référence ?
7) Quel sentiment le poète ressentit-il face à la fuite du temps ?
8) Comment appelle-t-on le registre d’un texte qui exprime des sentiments personnels ?
9) D’après vous, tous les hommes sont-ils égaux devant la vieillesse et la mort ?
10) Quelles sont, aux yeux du poète, les limites ou les insuffisances qui rendent la vie humaine méprisable ?
11) En quoi consistent, au contraire, les perfections vers lesquelles aspire le poète ?
12) Quelle qualité désigne, d’après vous la métaphore du vers 8 ?
13) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte humaniste ?

Texte n°2 : « Soit que son or se crêpe… »


Soit que son or se crêpe lentement
Ou soit qu’il vague en deux glissantes ondes,
Qui çà, qui là par le sein vagabondes,
Et sur le col, nagent folâtrement ;

Ou soit qu’un nœud illustré richement


De maints rubis et maintes perles rondes,
Serre les flots de ses deux tresses blondes,
Mon cœur se plaît en son contentement.

Quel plaisir est-ce, ainsi quelle merveille,


Quand ses cheveux, troussés dessus l’oreille,
D’une Vénus imitent la façon ?

Quand d’un bonnet son chef elle adonise,


Et qu’on ne sait s’elle est fille ou garçon,
Tant sa beauté en tous deux se déguise ?

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Ronsard, Les Amours, 1552

Questions :
1) Qui parle dans ce texte ? A qui ? Justifiez votre réponse.
2) a- Combien de vers contient chacune des strophes de ce poème ?
b- Comment appelle-t-on ce genre de strophe ?
3) Faites correspondre en remplissant le tableau suivant :
A- des tresses sublimes ; B- une femme coiffée d’un bonnet ; C- des cheveux dénoués ; D- une coiffure plus
sobre.
Strophe 1 Strophe 2 Strophe 3 Strophe 4

4) Relevez le champ lexical des sentiments (au minimum quatre mots).


5) a- Mesurez les deux premiers vers de la première strophe.
b- De quel(s) type(s) de vers s’agit-il ?
6) a) Indiquez la qualité des rimes des deux dernières strophes.
b) Comment sont-elles disposées ?
7) « Ou soit qu’un nœud illustré richement » ; « Mon cœur se plaît en son contentement ». Précisez la nature
des mots soulignés.
8) « Soit que son or se crêpe lentement ». De quelle figure de style s’agit ? A- hyperbole ; B- anaphore ; C-
métaphore. Choisissez et justifiez la ou les bonnes réponses.
9) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte humaniste ?
Expression écrite : Pensez-vous, comme semble le suggérer ici Ronsard, que la qualité d’une personne réside
seulement dans son apparence physique ? (cf. donnez votre réponse en une dizaine de lignes).

Texte n°3 : « Diane étant en l’épaisseur d’un bois… »


Diane étant en l’épaisseur d’un bois,
Après avoir mainte bête assénée,
Prenait le frais, de Nymphes couronnée.
J’allais rêvant, comme fais maintes fois,

Sans y penser, quand j’ouïs une voix


Qui m’appela, disant : Nymphe étonnée,
Que ne t’es-tu vers Diane tournée ?
Et, me voyant sans arc et sans carquois :

Qu’as-tu trouvé, ô compagne, en ta voie,


Qui de ton arc et flèches ait fait proie ?
- Je m’animai, réponds-je, à un passant,

Et lui jetai en vain toutes mes flèches


Et l’arc après ; mais lui, les ramassant
Et les tirant, me fit cent et cent brèches.
Louise Labé, Sonnets, 1555.
Questions :
1) Qui parle dans ce texte ? A qui ? Justifiez votre réponse.
2) a- Relevez le champ lexical de la chasse (au minimum quatre mots).
b- Quelle interprétation pouvez-vous en faire ?
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3) a- Combien de vers contient chacune des strophes de ce poème ?
b- Comment appelle-t-on ce genre de strophe ?
4) a- Mesurez l’ensemble des vers de la première strophe.
b- De quel(s) type(s) de vers s’agit-il ?
5) a) Indiquez la qualité des rimes des deux dernières strophes.
b) Comment sont-elles disposées ?
6) « Quand j’ouïs une voix qui m’appela ». Précisez la nature et la fonction des mots soulignés.
7) « mais lui, les ramassant et les tirant, me fit cent et cent brèches ».
a) De quelle figure de style s’agit ? A- hyperbole ; B- anaphore ; C- métaphore.
b) Justifiez votre réponse.)
8) Relevez une comparaison du texte et indiquez ses différentes composantes.
9) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte humaniste ?

Texte n°4 : « Heureux qui, comme Ulysse… »


Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et de raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit village


Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux


Que des palais romains le front audacieux ;
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine,

Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,


Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la douceur angevine.
Du Bellay, Les Regrets, 1558.
Questions :
1) Ce texte est-il un poème à forme fixe ? Justifiez votre réponse.
2) Relevez le champ lexical de la simplicité. Quelle interprétation pouvez-vous en faire ?
3) a- Mesurez l’ensemble des vers de la première strophe. b- De quel(s) type(s) de vers s’agit-il ?
4) a- Précisez la qualité des rimes de la deuxième strophe? b- Comment ces rimes sont-elles disposées ?
5) « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, ou comme celui-là qui conquit la toison ». Indiquez
le(s) temps des verbes soulignés.
6) « Le séjour qu’ont bâti mes aïeux ». a- Quelle est la nature du mot souligné ? A- conjonction de
subordination B- Pronom relatif C- Adjectif indéfini. b- Que remplace-t-il ?
7) Relevez du texte une comparaison et indiquez ses différentes composantes : comparé, comparant, outil de
la comparaison, élément de la comparaison.
8) «Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine » Donnez la nature et la fonction des mots soulignés.
9) Quelle expression du texte est le contraire de l’expression « ma pauvre maison » ? A- « un beau voyage »
B- « le front audacieux » C- « la douceur angevine ».
10) Ce texte de Du Bellay rassemble quelques-unes des caractéristiques de l’humanisme. Identifiez-en une.

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11) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte humaniste ?

Texte n°5 : « L’éducation »


« Très cher fils,
[...] Emploies ta jeunesse à bien profiter en études et en vertus [...] J’entends et veux que tu apprennes les
langues parfaitement. Premièrement la Grecque comme le veut Quintilien, secondement, la Latine, et puis
l’Hébraïque pour les saintes lettres, et la Chaldaïque et Arabique pareillement {...] Qu’il n’y ait histoire
que tu ne tiennes en mémoire présente, à quoi t’aidera la Cosmographie de ceux qui en ont écrit. Des arts
libéraux : géométrie, arithmétique et musique, je t’en donnai quelque goût quand tu étais encore petit, en
l’âge de cinq à six ans ; poursuis le reste, et d’astronomie saches-en tous les canons [...]
Et quant à la connaissance des faits de nature, je veux que tu t’y adonnes avec soin : qu’il n’y ait mer,
rivière ni fontaine, dont tu ne connaisses les poissons, tous les oiseaux de l’air, tous les arbres, arbustes et
buissons des forêts, toutes les herbes de la terre, tous les métaux cachés au ventre des abîmes, les
pierreries de tout Orient et Midi : rien ne te soit inconnu. Puis, soigneusement pratique les livres des
médecins grecs, arabes et latins, sans mépriser les talmudistes et cabalistes, et par fréquentes anatomies
acquiers toi parfaite connaissance de l’autre monde, qui est l’homme [..]. Car dorénavant que tu deviens
homme et te fais grand, il te faudra sortir de cette tranquillité et repos d’étude, et apprendre la chevalerie
et les armes pour défendre ma maison et nos amis secourir en toutes affaires contre les assauts des
malfaisants [...]
Mais, parce que selon le sage Salomon sapience n’entre point en âme méchante et science sans conscience
n’est que ruine de l’âme, il te convient servir, aimer et craindre Dieu, et en lui mettre toutes tes pensées et
tout ton espoir, et par foi, formée de charité, être à lui adjoint en sorte que jamais n’en sois désemparé par
péché.
D’Utopie, ce dix-septième jour du mois de mars. Ton père, Gargantua. »

François Rabelais, Pantagruel, chap. 8, 1532.


Questions :
1) Quelle est la forme de ce texte ? Justifiez votre réponse en relevant deux indices textuels.
2) Qui parle dans ce texte ? A qui s’adresse-t-il ? Justifiez votre réponse.
3) En quoi ce texte est-il caractéristique de l’humanisme ? A- il prône une ouverture culturelle. B- il
déconseille la curiosité envers le monde. Choisissez la bonne réponse.
4) « Emploies ta jeunesse à bien profiter en études et en vertus» : le mot «vertus» veut dire : A- Courage. B-
Passion. C-qualité
4) « Selon le sage Salomon sapience n’entre point en âme méchante ». Indiquez la nature et la fonction des
mots soulignés.
5) « Car dorénavant que tu deviens homme et te fais grand, il te faudra sortir de cette tranquillité et repos
d’étude, et apprendre la chevalerie et les armes pour défendre ma maison». Relevez les liens logiques de
cette phrase. Quels sont les rapports logiques qu’ils expriment.
6) «science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » Cette expression veut dire : A- C’est la passion qui
nous permet d’acquérir plus de savoir. B- l’instruction doit aboutir à une sagesse intellectuelle et morale.
7) « Emploies ta jeunesse à bien profiter en études et en vertus ». Indiquez le temps du verbe souligné.
8) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte humaniste ?

8) Expression écrite :
Rédigez un paragraphe qu’un père ou une mère pourrait écrire à son fils ou sa fille, aujourd’hui, pour
l’encourager à poursuivre intelligemment ses études et/ou sa formation.

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SEQUENCE N°3 : Genres et mouvements littéraires du 17e siècle :
Le Classicisme

Séance n°1 : Questions préparatoires sur le 17e siècle :


1) Dans l’histoire politique de la France, à quoi correspondent les dates suivantes : 1610 et 1661 ?
2) Qu’est-ce qu’une Régence ? La France en a-t-elle connu au 17e siècle ? Justifiez votre réponse ?
3) Définissez chacun des termes ou expressions suivants : la Fronde (1648-1652); la Centralisation ;
l’Absolutisme ; la Révocation de l’Edit de Nantes (1687) ; le Jansénisme ; la Préciosité, la querelle des
Anciens et des Modernes.
4) Comment surnomme-t-on le roi Louis XIV ? Pourquoi ?
5) Selon-vous, Louis XIV a-t-il été un roi parfait ? Justifiez votre réponse.
6) Citez trois principales découvertes astronomiques faites par Galilée et Copernic. Quelles conséquences
ces découvertes ont-elles eu sur l’homme ?
7) Quel rôle a joué Versailles dans la vie culturelle du 17e siècle ?
8) Quels sont les trois grands principes de la doctrine classique ?
9) D’après l’idéal classique, qu’est-ce qu’un « honnête homme » ? Pensez-vous qu’une telle conception de
l’homme puisse être source de bien-être et de progrès social ? Justifiez votre réponse ;
10) Faites correspondre :
Œuvres Auteurs
Les Etats et Empires de la lune (1657) Jean Racine (1639 – 1699)
L’Astrée (1607-1627) Blaise Pascal (1623 – 1662)
Les Précieuses Ridicules (1659) Pierre Corneille (1606 – 1684)
Le Cid (1637) Jean de La Fontaine (1621- 1695)
Les Pensées (1670) Jean de La Bruyère (1645 – 1696)
Andromaque (1667) Madame de La Fayette (1634 – 1693)
Les Fables (1668) Nicolas Boileau (1636 – 1711)
Les Caractères (1688) Cyrano de Bergerac (1619 – 1657)
La Princesse de Clèves (1678) Honoré d’Urfé (1567 – 1625)
L’Art poétique (1674) Molière (1622 – 1673)

Séance n°2 : Lecture analytique : « Le Lion et le Rat », extrait des Fables (1668) de
Jean de La Fontaine
Texte : « Le Lion et le Rat »
Entre les pattes d’un lion
Un rat sortit de terre assez à l’étourdie.
Le roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu’il était, et lui donna la vie.
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu’un aurait-il jamais cru
Qu’un lion d’un rat eût affaire ?
Cependant il advint qu’au sortir des forêts
Ce lion fut pris dans des rets
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire rat accourut, et fit tant par ses dents

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Qu’une maille rongée emporta tout l’ouvrage.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
Jean de La Fontaine, Fables, 1668
Questions :
1) Quels vers renferment la moralité de la fable ?
2) Délimitez les deux parties du poème (v.1-12) et donnez un titre à chacune.
3) Expliquez le vers 4.
4) Comment le lion réagit-il lorsqu’il se trouve prisonnier ?
5) Quel mot reprend le pronom « le », vers10 ?
6) A quelle expression répond l’expression « Sire rat » (v.11) ?
7) Expliquez le vers 12.
8) Recopiez les mots qui sont à la rime et étudiez la disposition des rimes dans ce poème.
9) Inventez une histoire, fable ou récit, qui montre que l’on a toujours besoin d’un plus petit que soi.
10) A partir de ce texte, relevez quelques unes des principales caractéristiques du mouvement classique.

Séance N°3 : Eléments de synthèse sur le Classicisme


Introduction :
I) Historique du mouvement
1) Origine du mot
2) Contexte du mouvement
3) Les différents auteurs classiques
II) Caractéristiques du mouvement
1) Le rationalisme
2) Le respect des règles
3) L’imitation des Anciens
Conclusion :
Séance n°4 : Activité de renforcement sur le Classicisme
(Lectures analytiques)
Texte n°1 : « La dispute »
GEORGE DANDIN : - Le voilà qui vient rôder auteur de vous.
ANGELIQUE : - Hé bien, est-ce ma faute ? Que voulez-vous que j’y fasse ?
GEORGE DANDIN : - Je veux que vous y fassiez ce que fait une femme qui ne veut plaire qu’à son mari.
Quoi qu’on en puisse dire, les galants n’obsèdent jamais que quand on le veut bien. Il y a un certain air
doucereux qui les attire, ainsi que le miel fait les mouches ; et les honnêtes femmes ont des manières qui les
savent chasser d’abord.
ANGELIQUE : - Moi, les chasser ? et par quelle raison ? Je ne me scandalise point qu’on me trouve bien
faite, et cela me fait du plaisir.
GEORGE DANDIN : - Oui. Mais quel personnage voulez-vous que joue un mari pendant cette galanterie ?
ANGELIQUE.- Le personnage d’un honnête homme qui est bien aise de voir sa femme considérée.
GEORGE DANDIN : - Je suis votre valet. Ce n’est pas là mon compte, et les Dandins ne sont point
accoutumés à cette mode-là.
ANGELIQUE : - Oh ! les Dandins s’y accoutumeront s’ils veulent. Car, pour moi, je vous déclare que mon
dessein n’est pas de renoncer au monde et de m’enterrer toute vive dans un mari. Comment ! parce qu’un
homme s’avise de nous épouser, il faut d’abord que toutes choses soient finies pour nous, et que nous
rompions tout commerce avec les vivants ? C’est une chose merveilleuse que cette tyrannie de Messieurs les
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maris, et je les trouve bons de vouloir qu’on soit morte à tous les divertissements, et qu’on ne vive que pour
eux. Je me moque de cela, et ne veut point mourir si jeune.
GEORGE DANDIN : - C’est ainsi que vous satisfaites aux engagements de la foi que vous m’avez donnée
publiquement ?
ANGELIQUE : - Moi ? Je ne vous l’ai point donnée de bon cœur, et vous me l’avait arrachée. M’avez-vous,
avant le mariage, demandé mon consentement et si je voulais bien de vous ? Vous n’avez consulté, pour
cela, que mon père et ma mère ; ce sont eux proprement qui vous ont épousé, et c’est pourquoi vous ferez
bien de vous plaindre toujours à eux des torts que l’on pourra vous faire. Pour moi, qui ne vous ai point dit
de vous marier avec moi et que vous avez prise sans consulter mes sentiments, je prétends n’être point
obligée à me soumettre en esclave à vos volontés ; et je veux jouir, s’il vous plaît, de quelque nombre de
beaux jours que m’offre la jeunesse, prendre les douces libertés que l’âge me permet, voir un peu de beau
monde, et goûter le plaisir de m’ouïr dire des douceurs. Préparez-vous-y, pour votre punition, et rendez
grâces au Ciel de ce que je ne suis pas capable de quelque chose de pis.
GEORGE DANDIN : - Oui ! c’est ainsi que vous le prenez. Je suis votre mari, et je vous dis que je
n’entends pas cela.
ANGELIQUE : - Moi, je suis votre femme, et je vous dis que je l’entends.
GEORGE DANDIN, à part : - Il me prend des tentations d’accommoder tout son visage à la compote, et le
mettre en état de ne plaire de sa vie aux diseurs de fleurettes. Ah ! allons, George Dandin ; je ne pourrais me
retenir, et il vaut mieux quitter la place.
Molière, George Dandin, Acte II, Scène 4, 1668.
Questions :
1) Quel reproche Dandin fait-il à Angélique ?
2) De quel piège Angélique est-elle victime ?
3) A quel moment y a-t-il égalité dans la prise de parole des deux personnages ? A quel moment l’un
domine-t-il l’autre ?
4) Dans les échanges, chacun prétend avoir raison et affirme ou sous-entend que l’autre a tort. Quels sont les
arguments de Dandin ? Quels sont ceux d’Angélique ?
5) Chacun fait le procès de l’autre en se justifiant avec sincérité et conviction. Selon vous, qui a les meilleurs
arguments ?
6) La discussion peut-elle se terminer sur un accord ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte.
7) A la fin de la scène, lorsqu’Angélique abat son jeu, Dandin éprouve un sentiment très fort. De quelle
nature est ce sentiment ? Justifiez votre réponse.
13) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte classique ?

Texte n°2 : « Le laboureur et ses enfants »


Travaillez, prenez de la peine.
C’est le fond qui manque le moins.

Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine,


Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
« Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l’endroit ; mais un peut de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’oût,
Creusez, fouillez, bêchez, ne laissez nulle place
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Où la main ne passe et repasse. »
Le père mort, ses fils vous retournent le champ,
Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an
Il en rapporta davantage.
D’argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer, avant sa mort,
Que le travail est un trésor.
J. de La Fontaine, Fables, V, 9.
Questions :
1) a- Quel est le thème général de cette fable ?
b- Justifiez votre réponse.
2) a- Relevez du texte le champ lexical de la richesse (au minimum quatre mots)
b- Quelle interprétation pouvez-vous en faire ?
3) a- Combien de syllabes comptent les vers 1 et 3 ?
b- De quel(s) type(s) de vers s’agit ?)
4) a- Indiquez la qualité des rimes des douze premiers vers du poème.
b- Comment ces rimes sont-elles disposées ?
5) a- Quels sont les personnages en présence dans cette fable ?
b- Quel rapport les lie-t-il ?
6) « Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage ».
a- Qu’est-ce qu’un héritage ?
b- Dans ce texte, que remplace le mot « héritage » ? A- l’argent B- un trésor C- un champ.
7) a- Quel conseil le père donne-t-il à ses enfants ?
b- Ont-ils suivis ce conseil ? Justifiez votre réponse.
8) « ...le travail est un trésor » :
a- De quelle figure de style s’agit-il ?
b- Transformez la phrase pour avoir une comparaison.
9) «Il en rapporta davantage. » : que remplacent les pronoms soulignés ?
10) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte classique ?

Texte n°3 : « La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf »
Une grenouille vit un bœuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n’était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse s’étend, et s’enfle, et se travaille
Pour égaler l’animal en grosseur,
Disant : « Regardez bien, ma sœur ;
Est-ce assez ? Dites-moi. N’y suis-je point encore ?
- Nenni.- M’y voici donc ? - Point du tout. - M’y voilà ?
- Vous n’en approchez point. » La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle creva.

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sage :


Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs ;
Tous petit prince a des ambassadeurs :
Tout marquis veut avoir des pages.

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La Fontaine, Fables, I, 3, 1668.
Questions :
1) a- Quel est le thème général de cette fable ?
b- Justifiez votre réponse.
2) a- Relevez du texte le champ lexical de la grosseur (au minimum quatre mots)
b- Quelle interprétation pouvez-vous en faire ?
3) a- Combien de syllabes comptent les vers 1 et 3 ?
b- De quel(s) type(s) de vers s’agit ?)
4) a- Indiquez la qualité des rimes des dix premiers vers du poème.
b- Comment ces rimes sont-elles disposées ?
5) a- Relevez un discours direct.
b- A qui s’adresse la grenouille ?
6) « Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs »
a- De quelle figure de style s’agit-il ?
b- Justifiez votre réponse.
7) Que dit la morale ?
A- tout le monde veut devenir petit B- tout le monde veut devenir grand C- tout le monde veut devenir
heureux. Choisissez la bonne réponse.
8) Remplissez le tableau suivant à partir du texte :
Situation initiale Perturbation Péripéties Résolution Situation finale

13) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte classique ?

Texte n°4 : « La Cigale et la Fourmi »


1- La Cigale, ayant chanté
Jean De La Tout l’été, Fontaine, Fables,
I, 1, 1668 Se trouva fort dépourvue
Notes de Quand la bise (1) fut venue. vocabulaire
1. la bise : vent glacial 5- Pas un seul petit morceau / 2. vermisseau :
petit ver / 3. subsister : survivre /
De mouche ou de vermisseau (2).
4. Avant l’août : avant la moisson du mois
d’août / 5. foi :
Elle alla crier famine confiance / 6.
principal : somme due Chez la Fourmi sa voisine, sans les intérêts / 7.
C’est là son moindre La priant de lui prêter défaut : c’est le plus
petit de ses défauts / 8. 10- Quelque grain pour subsister (3) à tout venant : au
premier venu. Jusqu’à la saison nouvelle.
Questions : « Je vous paierai, lui dit-elle,
1) Quel est le Avant l’août (4), foi (5) d’animal, thème général de
cette fable ? Intérêt et principal (6). »
2) a- Mesurez les 15- La Fourmi n’est pas prêteuse ; vers 2 et 7.
b- De quel(s) C’est là son moindre défaut (7). type(s) de vers
s’agit-il ? « Que faisiez-vous au temps chaud ?
3) Indiquez la Dit-elle à cette emprunteuse. disposition et la
qualité des rimes - Nuit et jour à tout venant (8) contenues dans
les 12 derniers 20- Je chantais, ne vous déplaise. vers.
4) a- Avec quel - Vous chantiez ? j’en suis fort aise : mot l’adjectif «
emprunteuse » Et bien ! dansez maintenant. » rime-t-il ?

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b- Quel personnage qualifie chacun de ces adjectifs ?
5) « La Fourmi n’est pas prêteuse ; c’est là son moindre défaut ». Quel est la valeur de ce présent ? A-
Narration B- Vérité générale C- Enonciation. Choisissez la bonne réponse.
6) Quelle leçon faut-il tirer de cette fable ? A- Il faut être économe et prévoyant. B- L’entraide est
indispensable. C- Rien ne sert de pleurer : tout problème a une solution. Choisissez la bonne réponse.
7) Parmi les adjectif qualificatifs suivants, identifiez ceux qui caractérisent la cigale et ceux qui caractérisent
la fourmi : insouciante ; prévoyante ; économe ; travailleuse ; frivole ; négligente.
8) Sur quel ton la cigale s’adresse-t-elle à la fourmi ? A- autoritaire B- aimable C- cassant. Choisissez la
bonne réponse.
9) Ce texte de La Fontaine rassemble quelques-unes des caractéristiques du classicisme. Identifiez-en une et
justifiez votre réponse.
10) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte classique ?

Texte n°5 : « Le Loup et l’Agneau » :

Jean de La La raison du plus fort est toujours la meilleure, Fontaine, Fables,


1668 Nous l’allons montrer tout à l’heure,
Questions : Un agneau se désaltérait
1) Quels vers Dans le courant d’une onde pure. contiennent la
« leçon de Un loup survient à jeun qui cherchait aventure, morale » de cette
fable ? Et que la faim en ces lieux attirait.
2) Montrez que « Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? La Fontaine
oppose le loup et Dit cet animal plein de rage : l’agneau dès la
présentation de Tu seras châtié de ta témérité. ces personnages :
que fait - Sire, répond l’agneau, que Votre Majesté l’agneau ? (v.3)
que recherche le Ne se mette pas en colère ; loup ? (v.5)
3) Les deux Mais plutôt qu’elle considère animaux
dialoguent. Que je me vas désaltérant Comptez le
nombre de vers Dans le courant, réservés à
chacun. Qui parle Plus de vingt pas au-dessous d’elle, le plus ? Qui a le
dernier mot ? Et que par conséquent en aucune façon
4) Relevez dans Je ne puis troubler sa boisson. l’ordre les
reproches du - Tu la troubles, reprit cette bête cruelle, loup (v.7-9 ;
v.18-19 ; v.22 ; Et je sais que de moi tu médis l’an passé. v.23-26). Quelles
sont les - Comment l’aurais-je fait, si je n’étais pas né ? différentes
réponses données Reprit l’agneau, je tète encor ma mère. par l’agneau ?
5) Relevez les - Si ce n’est toi, c’est donc ton frère. détails qui
montrent - Je n’en ai point. – C’est donc quelqu’un des tiens : l’agressivité et la
cruauté du loup : Car vous ne m’épargnez guère, comment
s’adresse-t-il à Vous, vos bergers et vos chiens. l’agneau ? Que
lui promet-il dès On me l’a dit : il faut que je me venge. » le v.9 ?
6) Quels indices Là-dessus au fond des forêts montrent au
contraire la Le loup l’emporte, et puis le mange douceur et la
politesse de l’ Sans autre forme de procès. agneau ?
Quelle personne emploie-t-il pour
s’adresser au loup ? (v.10-17)
7) Montrez que le v.18 trahit la mauvaise foi du loup, qui refuse de reconnaître que l’agneau a raison.

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8) Le v.22 est devenu une expression proverbiale. Expliquez-le précisément : le loup veut absolument que
l’agneau soit coupable. De quelle faute le rend-il responsable ?
9) Quel mot logique est répété au v.23 ? Ce mot suffit-il à justifier le raisonnement du loup ?
10) Peut-on dire que les bergers et les chiens appartiennent à la même famille que l’agneau comme l’affirme
le loup, à bout d’arguments ? (v.25)
11) Qui a raison selon la justice ? Qui finit par triompher ?
12) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte classique ?

SEQUENCE N°5 : Genres et mouvements littéraires du 18e siècle :


La Philosophie des lumières

Séance n°1 : Activités préparatoires sur le 18e siècle


1) Citez les différents régimes politiques qui se sont succédé en France au 18 e siècle. Quelle analyse pouvez-
vous en faire ?
2) A quoi correspond la date de 1789 ?
3) Quels sont les trois grands actes de liberté provenant des Etats généraux de 1789 ?
4) Pensez-vous qu’un roi (ou même un président) ne détient sa puissance que de Dieu et n’a de compte à
rendre qu’à Dieu ? Justifiez votre réponse.
5) Citez les trois ordres qui composent la société française du 18e siècle. Ces derniers étaient-ils égaux ?
Justifiez votre réponse.
6) Définissez chacun des termes ou expressions suivants : la Censure ; le Philosophe ; l’Obscurantisme ; la
Superstition
7) Dans laquelle de ses œuvres Marivaux oppose-t-il le dynamisme des roturiers à l’inaction de ceux qui se
sont seulement « donné la peine de naître » ? (cf. Le Paysan parvenu)
8) Faites correspondre :
Œuvres Auteurs
Les Lettres persanes (1721) Rousseau (1712 – 1778)
Zadig (1747) Diderot (1713 – 1784)
Le jeu de l’amour et du hasard (1741) Beaumarchais (1732 – 1799)
Le Barbier de Séville (1775) Marivaux (1688 – 1763)
Jacques le Fataliste (1778) Voltaire (1694 – 1778)
Emile ou de l’Education (1762) Montesquieu (1689 – 1755)

Séance n°2 : Lecture analytique : « De l’esclavage des nègres », extrait de L’esprit des
lois (1748) de Montesquieu.
Texte : « De l’esclavage des nègres »
Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais :
Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de
l’Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres.
Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves.
Ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu’il est presque
impossible de les plaindre.
On ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme
bonne, dans un corps tout noir.

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Il est si naturel de penser que c’est la couleur qui constitue l’essence de l’humanité, que les peuples
d’Asie, qui font les eunuques, privent toujours les noirs du rapport qu’ils ont avec nous d’une façon plus
marquée.
On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Egyptiens, les meilleurs
philosophes du monde, était d’une si grande conséquence, qu’ils faisaient mourir tous les hommes roux qui
leur tombaient entre les mains.
Une preuve que les nègres n’ont pas le sens commun, c’est qu’ils font plus de cas d’un collier de
verre que de l’or, qui, chez les nations policées, est d’une si grande conséquence.
Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce que, si nous les
supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens.
De petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Africains. Car, si elle était telle qu’ils le
disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d’Europe, qui font entre eux tant de conventions
inutiles, d’en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié ?
Montesquieu, De l’esprit des lois, livre XV, 5 ; 1748.
Questions :
1) Qu’est-ce qui, selon Montesquieu, permet aux blancs de justifier l’esclavage des noirs ?
2) Comment parviens-il à justifier son affirmation ? (cf. les arguments qu’il avance)
3) N’y a-t-il pas une certaine contradiction dans son argumentaire ? Justifiez votre réponse.
4) Quelle est la figure de style utilisé par Montesquieu dans l’expression : « de petits esprits » ? (cf. dernier
paragraphe).
5) « De petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Africains ». De quelle injustice s’agit-il
précisément ? Est-ce la seule que les Blancs ont fait subir aux Noirs ? Justifiez votre réponse.
6) Après avoir donné le sens de chacun des mots ou expressions suivants, vous relèverez quelques exemples
du texte pour illustrer chaque définition.
7) Quelles sont les différents temps verbaux employés dans la première phrase du texte. Quelle interprétation
pouvez-vous en faire ?
8) Selon vous, à qui est adressé le message de ce texte ? Pourquoi ?
14) A partir de ce texte, relevez quelques unes des principales caractéristiques de la philosophie des
lumières.

Séance N°3 : Eléments de synthèse sur la philosophie des lumières


Introduction.
I) Historique du mouvement
1) Origine du mot
2) Contexte du mouvement
3) Les différents auteurs
II) Caractéristiques du mouvement
1) Le rejet du despotisme et de l’Eglise
2) La confiance en la raison humaine.
3) La foi dans le progrès de l’humanité et le droit au bonheur.
Conclusion

Séance N°4 : Activités de renforcement sur la Philosophie des lumières


(Lectures analytiques)
Texte n°1 : « La découverte »
Après quelques moments de silence, je lui dis d’un air inquiet : Mon cher Emile, comment ferons-nous pour
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sortir d’ici ?
EMILE, en nage, et pleurant à chaudes larmes : - Je n’en sais rien. Je suis las ; j’ai faim ; j’ai soif ; je n’en
puis plus.
JEAN-JACQUES : - Me croyez-vous en meilleur état que vous ? et pensez-vous que je me fisse faute de
pleurer, si je pouvais déjeuner de mes larmes ? Il ne s’agit pas de pleurer, il s’agit de se reconnaître. Voyons
votre montre, quelle heure est-il ?
EMILE : - Il est midi, et je suis à jeun.
JEAN-JACQUES : - Cela est vrai, il est midi, et je suis à jeun.
EMILE : - Oh ! que vous devez avoir faim !
JEAN-JACQUES : - Le malheur est que mon dîner ne viendra pas me chercher ici. Il est midi : c’est
justement l’heure où nous observions hier de Montmorency la position de la forêt. Si nous pouvions de
même observer de la forêt la position de Montmorency !...
EMILE : - Oui, mais hier nous voyions la forêt, et d’ici nous ne voyons pas la ville.
JEAN-JACQUES : - Voilà le mal… Si nous pouvions nous passer de la voir pour trouver sa position !...
EMILE : - O mon bon ami !
JEAN-JACQUES : - Ne disions-nous pas que la forêt était…
EMILE : - Au nord de Montmorency.
JEAN-JACQUES : - Par conséquent Montmorency doit être…
EMILE : - Au sud de la forêt.
JEAN-JACQUES : - Nous avons un moyen de trouver le nord à midi ?
EMILE : - Oui, par la direction de l’ombre.
JEAN-JACQUES : - Mais le sud ?
EMILE : - Comment faire ?
JEAN-JACQUES : - Le sud est l’opposé du nord.
EMILE : - Cela est vrai ; il n’y a qu’à chercher l’opposé de l’ombre. Oh ! voilà le sud ! voilà le sud !
sûrement Montmorency est de ce côté.
JEAN-JACQUES : - Vous pouvez avoir raison : prenons ce sentier à travers le bois.
EMILE, frappant des mains et poussant un cri de joie : - Ah ! je vois Montmorency ! le voilà devant nous,
tout à découvert. Allons déjeuner, allons dîner, courons vite : l’astronomie est bonne à quelque chose.
Jean-Jacques Rousseau, Emile ou de l’éducation, Livre troisième, 1762
Questions :
1) Le maître aurait pu insister et obliger l’élève à écouter la leçon. Qu’a-t-il préféré faire ?
2) S’est-il plié aux désirs de l’élève ? Au bout du compte, sa stratégie a-t-elle réussi ou échoué ?
3) D’ordinaire, celui qui veut apprendre pose des questions et celui qui sait répond. Est-ce le cas dans le ce
texte ? Justifiez votre réponse.
4) Relevez trois exemples de questions posées par Jean-Jacques.
5) Comment Jean-Jacques s’y prend-il pour obtenir des réponses d’Emile ?
6) En fin de texte l’élève a-t-il accepté d’apprendre ? Pourquoi ?
7) L’inégalité initiale entre les deux personnages est-elle comblée ?
8) Ce texte reflète-t-il votre conception de l’apprentissage ?
9) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte de la philosophie des lumières ?

Texte n°2 : « La sagesse de Martin »


Mais vous, monsieur Martin, dit-il au savant, que pensez-vous de tout cela ? Quelle est votre idée sur le
mal moral et le mal physique ?
- Monsieur, répondit Martin, mes prêtres m’ont accusé d’être socinien ; mais à la vérité du fait est
que je suis manichéen.

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- Vous vous moquez de moi, dit Candide ; il n’y a plus de manichéens dans le monde.
- Il y a moi, dit Martin ; je ne sais qu’y faire, mais je ne peux penser autrement.
- Il faut que vous ayez le diable au corps, dit Candide.
- il se mêle si fort des affaires de ce monde, dit Martin, qu’il pourrait bien être dans mon corps
comme partout ailleurs ; mais je vous avoue qu’en jetant la vue sur ce globe, ou plutôt sur ce globule, je
pense que Dieu l’a abandonné à quelque être malfaisant ; j’en accepte toujours Eldorado. Je n’ai guerre vu
de ville qui ne désirât la ruine de la ville voisine, point de famille qui ne voulût exterminer autre famille.
Partout les faibles ont en exécration les puissants devant lesquels ils rampent, et les puissants les traitent
comme des troupeaux dont on vend la laine et la chair. Un million d’assassins enrégimentés, courent d’un
bout de l’Europe à l’autre, exerce le meurtre et le brigandage avec discipline pour gagner son pain, parce
qu’on n’a pas de métier plus honnête ; et dans les villes qui paraissent jouir de la paix, et où les arts
fleurissent, les hommes sont dévorés de plus d’envie, de soins et d’inquiétudes qu’une ville assiégée
n’éprouve de fléaux. Les chagrins secrets sont encore plus cruels que les misères publiques. En un mot,
j’en ai tant vu et tant éprouvé que je suis manichéen.
- Il y’a pourtant du bon. Répliquait Candide.
- Cela peut être, disait Martin ; mais je ne le connais pas.

Voltaire, Candide, 1759


Questions :
1) Quel est le thème de la conversation entre Candide et Martin ? Justifiez votre réponse.
2) « ...la vérité du fait est que je suis manichéen. » Quel est le sens premier du mot souligné ? A- il y a dans
le monde deux principes antagonistes : le mal et le bien B- pessimisme C- optimisme.
3) Pourquoi Martin est-il devenu « un manichéen » ? Justifiez votre réponse.
4) « ...il se mêle si fort des affaires de ce monde, dit Martin, qu’il pourrait bien être dans mon corps » :
a- Que remplace le pronom personnel sujet : « il » ?
b- « si...que » exprime : A- la cause B- la conséquence C- l’opposition. Choisissez la bonne réponse.
5) « Un million d’assassins enrégimentés, courent d’un bout de l’Europe à l’autre » : de quelle figure de
style s’agit-il ? A- Métaphore B- Hyperbole C- Personnification
6) « Partout les faibles ont en exécration les puissants... » Le mot souligné veut dire :
A- amour B- respect C- horreur extrême. Choisissez la bonne réponse.
7) Relevez deux arguments du texte qui prouvent le pessimisme de Martin.
8) « Il faut que vous ayez le diable au corps... » A quel temps est conjugué le verbe souligné ?
9) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte de la philosophie des lumières ?
Production écrite :
« Dans les villes qui paraissent jouir de la paix, et où les arts fleurissent, les hommes sont dévorés de plus
d’envie, de soins ». Que vous inspire cette conception du milieu urbain ?
Vous donnerez votre réponse dans un paragraphe argumentatif d’une dizaine de lignes en vous appuyant sur
des exemples précis tirés de vos lectures ou de votre expérience personnelle.

Texte n°3 : Une « boucherie héroïque »


Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les
hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut en enfer. Les canons
renversèrent d’abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du
meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la
raison suffisante de la mort de quelques milliers d’hommes. Le tout pouvait bien se montrait à une
trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il peut
pendant cette boucherie héroïque.

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Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te deum, chacun dans son champ, il prit le
parti d’aller raisonner ailleurs des faits et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants,
et gagna d’abord un village voisin ; il était en cendres ; c’était un village arabes que les Bulgares avaient
brulés, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes
égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles, éventrées après avoir
assouvi les besoins naturelles de quelques héros, rendaient les derniers soupirs ; d’autres à demi brulées,
criaient qu’on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et
de jambes coupés.
Candide s’enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des bulgares ; et les héros
arabes l’avaient traité de même.
Voltaire, Candide, 1759
Questions
1) Où se trouve Candide et que fait-il ?
2) Dans le passage qui va de : « Rien n’était si beau (…) à une trentaine de mille âmes. », qui rapporte la
scène de la guerre : Est-ce le narrateur ou Candide ? Justifiez votre réponse.
3) Relevez de l’extrait ce qui prouve que Candide est émerveillé par le spectacle de la guerre.
4) Quelle est le point de vue adopté dans ce passage ? A- interne B- externe C- omniscient ?
5) Quelles sont les victimes de la guerre ?
6) Voltaire emploie un ensemble de figures rendant compte de la cruauté de la guerre. Relevez un exemple
de chacune des figures de style suivantes : -l’oxymore ; l’euphémisme
7) Comment Voltaire a-t-il pu réussir à dénoncer les méfaits de la guerre ?
8) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte de la philosophie des lumières ?

Texte n4 : Un monde où tout va bien.


Candide et Cacambo montent en carrosse ; les six moutons volaient, en moins de quatre heures on arriva
au palais du roi, situé à un bout de la capitale. Le portail était de deux cent et vingt pieds de haut, et de
cent de large ; il est impossible d’exprimer quelle en était la matière. On voit assez quelle supériorité
prodigieuse elle devait avoir sur ces cailloux et sur ce sable que nous nommons or ou pierreries.
Vingt belles filles de la garde reçurent Candide et Cacambo à la descente du carrosse, les
conduisirent aux bains, après quoi les grands officiers et les grandes officières de la couronne les menèrent
à l’appartement de Sa Majesté au mieux de deux files, chacune de mille musiciens, selon l’usage ordinaire.
Quand ils approchèrent de la salle du trône, Cacambo demanda à un grand officier comment il fallait s’y
prendre pour saluer Sa Majesté ; si on se jetait à genoux ou ventre à terre ; si on mettait les mains sur la
tête ou sur le derrière ; si on léchait la poussière de la salle ; en un mot, quelle était la cérémonie.
« L’usage dit le grand officier, est d’embrasser le roi et de le baiser des deux côtés. »Candide et Cacambo
sautèrent au cou de Sa Majesté, qui les reçut avec toute la grâce imaginable, et qui les pria poliment de
souper.
En attendant, on leur fit voir la ville, les édifices publics élevés jusqu’aux nues, les
marchés ornés de mille colonnes, les fontaines d’eau pure, les fontaines d’eau rose, celles de liqueurs de
canne de sucre, qui coulaient continuellement dans de grandes places, pavées d’une espèce de pierreries
qui répandaient une odeur semblable à celles du girofle et de la cannelle. Candide demanda à voir la cour
de justice, le parlement ; on lui dit qu’il n’y en avait point, et qu’on ne plaidait jamais. Il s’informa s’il y
avait des prisons, et on lui dit que non. Ce qui le surprit davantage, et qui lui fit le plus de plaisir, ce fut le
palais des sciences, dans lequel il vit une galerie de deux mille pas, toute pleine d’instruments de
mathématique et de physique.
Voltaire, Candide, 1759.
Questions :

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1) Ce texte se compose de cinq parties : A- Une carrosse volante à six moutons B- La réception de Candide
et de Cacambo par les vingt belles filles. C- L’accueille des invités par le roi D- La visite de la ville. E-
L’information sur les institutions de la ville. Délimitez-les.
2) a- Relevez une comparaison. b- Remplacez l’outil de comparaison par un équivalent. c- Remplissez le
tableau suivant :
Comparé Comparant Outil de comparaison Elément de comparaison

3) « On voit assez quelle supériorité prodigieuse elle devait avoir sur ces cailloux ». a- Donnez la nature et la
fonction du mot souligné. b- Remplacez le mot souligné par un synonyme.
4) « Ce qui le surprit davantage, et qui lui fit le plus de plaisir, ce fut le palais des sciences, dans lequel il vit
une galerie de deux milles pas, toute pleine d’instruments de mathématique et de physique. ». Transformez
le passage au présent de la narration.
5) « …on leur fit voir la ville, les édifices publics élevés jusqu’aux nues, les marchés ornés de mille
colonnes, les fontaines d’eau pure, les fontaines d’eau rose, celles de liqueurs de canne de sucre, qui
coulaient continuellement dans de grandes places, pavées d’une espèce de pierreries... ». De quelle figure de
style s’agit-il ? A- périphrase B- accumulation C-antiphrase. Choisissez votre réponse.
6) « Candide demanda à voir la cour de justice. » a- De quelle figure de style s’agit-il ? b- Remplacez
l’expression soulignée par un équivalent..
7) a-Relevez le champ lexical de la royauté. b- Sous quelle forme est le système politique D’Eldorado ? A-
république B- monarchie C- tyrannie. Choisissez la bonne réponse.
8) Le roi est-il pour ses citoyens : A- un tyran B- un protecteur et un père C- Un président ? Choisissez la
bonne réponse et justifiez-là.
9) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte de la philosophie des lumières ?

Texte n°5 : L’arrivée dans Eldorado.


Cacambo, qui donnait toujours d’aussi bons conseils que la vieille, dit à Candide : « Nous n’en
pouvons plus, nous avons assez marché ; j’aperçois un canot vide sur le rivage, emplissons-le de cocos,
jetons-nous dans cette petite barque, laissons-nous aller au courant ; une rivière mène toujours à quelque
endroit habité. Si nous ne trouvons pas des choses agréables, nous trouverons du moins des choses
nouvelles. - Allons, dit Candide, recommandons-nous à la Providence. »
Ils voguèrent quelques lieues entre des bords tantôt fleuris, tantôt arides, tantôt unis, tantôt escarpés.
La rivière s’élargissait toujours ; enfin elle se perdait sous une voûte de rochers épouvantables qui
s’élevaient jusqu’au ciel. Les deux voyageurs eurent la hardiesse de s’abandonner aux flots sous cette
voûte. Le fleuve, resserré en cet endroit, les porta avec une rapidité et un bruit horribles. Au bout de vingt-
quatre heures ils revirent le jour ; mais leur canot se fracassa contre les écueils ; il fallut se traîner de
rocher en rocher pendant une lieue entière ; enfin ils découvrirent un horizon immense, bordé de
montagnes inaccessibles. Le pays était cultivé pour le plaisir comme pour le besoin ; partout l’utile était
agréable. Les chemins étaient couverts ou plutôt orné de voitures d’une forme et d’une matière brillante,
portant des hommes et des femmes d’une beauté singulière, traînés rapidement par de gros moutons
rouges qui surpassaient en vitesse les plus beaux chevaux d’Andalousie, de Tétouan et de Méquinez.
« Voilà pourtant, dit Candide, un pays qui vaut mieux que la Westphalie. »
Voltaire, Candide, 1759, ch.17.
Questions :
1) Remplissez le tableau suivant : A- une descente aventureuse. B- l’arrivée dans un pays merveilleux. C-
une direction vers l’inconnu.
« Cacambo, qui ... à la « Ils voguèrent... une lieue « ...enfin ils découvrirent...la

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Providence. » entière. » Westphalie. »
.
2) a- Relevez un discours direct. b- Par quels personnages est-il prononcé ?
3) a- Que suggère Cacambo à Candide ? b- Justifiez votre réponse.
4) Quels traits de caractère pouvez-vous déduire du comportement de Cacambo : A- actif. B- immobile.
C- prévoyant. Choisissez et justifiez les bonnes réponses.
5) « ... j’aperçois un canot vide sur le rivage, emplissons-le de cocos, jetons-nous dans cette petite barque,
laissons-nous aller au courant... » Les verbes soulignés sont-ils des verbes : A- d’état B- d’action. a-
Choisissez la bonne réponse. b- A quels temps sont-ils conjugués ?
6) Après avoir été perdus sous une voûte de rochers, qu’est-ce les deux personnages ont découvert ? Justifiez
votre réponse.
7) «... une rivière mène toujours à quelque endroit habité. Quelle est la valeur du verbe souligné ? A- présent
de vérité générale B- présent de l’énonciation. C – présent de la narration. Choisissez la bonne réponse.
8) « Si nous ne trouvons pas des choses agréables, nous trouverons du moins des choses nouvelles. » Cette
phrase exprime une supposition introduite par : « si » + verbe 1 + verbe 2. A quels temps sont conjugués les
deux verbes soulignés?
9) Qu’est-ce que la « Providence » ? A- Volonté de Dieu B- hasard C- aventure.
10) « ...une matière brillante... » : Il agit de : A- l’or B- la peinture C- la couleur ?
11) « ...des hommes et des femmes d’une beauté singulière, traînés rapidement par de gros moutons
rouges. » Cette phrase est à la voix passive. Transformez-là à la voix active.
12) Relevez le champ lexical de la beauté (quatre mots).
13) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte de la philosophie des lumières ?

SEQUENCE N°6 : La poésie africaine : le mouvement de la Négritude

Séance n°1 : Activités préparatoires sur la poésie africaine


1) Pourquoi parle-t-on de « poésie négro-africaine d’expression française » ? Où est-elle née ? Quand ?
2) Quelle était sa principale mission ?
3) Pensez-vous que le Nègre a moins de dignité, autant de dignité, plus de dignité que le Blanc ? Justifiez
votre réponse.
4) Les Nègres avaient-ils une civilisation ?
5) Qui est William B.E. Dubois ? Quel rôle a-t-il joué dans la revendication de la dignité des Noirs ?
6) Qu’est-ce que la Négro-Renaissance ?
7) Citez quatre membres de ce mouvement.
8) Qui a écrit le roman Batouala ? En quelle année ?
9) Comment le mot « Négritude » est-il formé ? Quel(s) sens a-t-il ?
9) Quels sont les principaux thèmes abordés par le mouvement de la Négritude ?
10) Donnez les noms des différents auteurs qui ont fait partie de ce mouvement.
11) Dans l’histoire politique du continent Africain, à quoi correspond la date de 1960 ?
12) La situation des Noirs s’est-elle réellement améliorée après cette date ? Justifiez votre réponse.

Séance n°2 : Lecture analytique : « Et ce pays cria », extrait de l’œuvre Cahier d’un
retour au pays natal (1939) de Aimé Césaire
Texte : « Et ce pays cria »
Cellule de Français du Lycée Mixte Maurice Delafosse Page | 19
Et ce pays cria pendant des siècles
que nous sommes des bêtes brutes ;
que les pulsations de l’humanité s’arrêtent aux portes de la négrerie ;
que nous sommes un fumier ambulent
hideusement prometteur de cantandres et de coton soyeux
et l’on nous marquait au fer rouge
et nous dormions dans nos excréments
et l’on nous vendait sur les places
et l’aune de drap anglais
et la viande salée d’Irlande coutait moins cher que nous,
et ce pays était calme, tranquille,
disant que l’esprit de Dieu était dans ses actes […]
Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, 1939
Questions :
1) Qui est Aimé Césaire ? A quel mouvement appartient-il ?
2) Relevez le champ lexical de la déshumanisation de l’homme noir (cf. au minimum quatre mots). Quelle
interprétation pouvez-vous en faire ?
3) Relevez les différents pronoms qu’on a dans ce texte ? Quelle conclusion peut-on en tirer ?
4) Que vous inspire l’emploi de « ce » au début du texte ? Quel sens peut-on lui donner ?
5) Combien de phrases comporte ce texte ? Pourquoi ?
6) Quels sont les différents temps verbaux employés dans ce texte ? Que révèle leur emploi ?
7) Quelle est la tonalité qui domine dans ce texte ? Justifiez votre réponse.
8) Relevez et expliquez la présence du champ lexical de l’horreur et celui de la douleur.
9) Indiquez la figure de style utilisée dans chacune des expressions suivantes : « des ricanements de fouet »,
« parmi des lassitudes… ». Que montrent-elles ?
10) Comment peut-on expliquer les points de suspension à la fin du texte ?
11) A partir de ce texte, relevez quelques unes des principales caractéristiques du mouvement de la
négritude..

Séance n°3 : Eléments de synthèse sur la poésie de la Négritude


Introduction
I) Historique du mouvement de la Négritude
1) La négro-renaissance à Harlem (1903-1929)
2) La Négritude au quartier latin de Paris
3) L’influence des revues littéraires
a) « La Revue du monde noir » :
b) « La revue Légitime Défense » :
c) « La Revue de l’étudiant noir » :
d) « La Revue présence africaine » :
II) Caractéristiques du mouvement de la Négritude
1) Quelques définitions
a) La Négritude comme expression d’une race opprimée (cf. Aimé Césaire)
b) La Négritude comme manifestation d’une manière d’être originale (cf. Léopold Sédar Senghor)
c) La Négritude comme attitude à l’égard du monde (cf. Jean-Paul Sartre)
2) Les différentes négritudes
a) La Négritude douloureuse (cf. Léon Gontran Damas)

Cellule de Français du Lycée Mixte Maurice Delafosse Page | 20


b) La Négritude agressive (cf. Aimé Césaire)
c) La Négritude élogieuse (cf. Cheikh Anta Diop)
Conclusion

Séance n°4 : Activités de renforcement sur la poésie de la Négritude


(Lectures analytiques)
Texte n°1: « Je vous remercie mon dieu »
Je vous remercie mon Dieu, de m'avoir créé Noir, d'avoir fait de moi la somme de toutes les
douleurs, mis sur ma tête, le Monde.
J'ai la livrée du Centaure
Et je porte le Monde depuis le premier matin.
Le blanc est une couleur de circonstance
Le noir, la couleur de tous les jours
Et je porte le Monde depuis le premier soir.
Je suis content de la forme de ma tête faite pour porter le Monde,
Satisfait de la forme de mon nez
Qui doit humer tout le vent du Monde,
Heureux de la forme de mes jambes
Prêtes à courir toutes les étapes du Monde.
Je vous remercie mon Dieu, de m'avoir créé Noir, d'avoir fait de moi, la somme de toutes les
douleurs.
Trente-six épées ont transpercé mon cœur.
Trente-six brasiers ont brûlé mon corps.
Et mon sang sur tous les calvaires a rougi la neige,
Et mon sang à tous les levants a rougi la nature.
Je suis quand même
Content de porter le Monde,
Content de mes bras courts de mes bras longs de l'épaisseur de mes lèvres.
Je vous remercie mon Dieu, de m'avoir créé Noir,
Le blanc est une couleur de circonstance
Le noir, la couleur de tous les jours
Et je porte le Monde depuis l'aube des temps.
Mon rire sur le Monde, dans la nuit, crée le Jour.
Je vous remercie mon Dieu, de m'avoir créé Noir.
Bernard Dadié, La Ronde des jours, 1956.
Questions :
1) Qui parle dans ce texte ? A qui ? De quoi ?
2) Relevez le champ lexical de la souffrance dans ce texte. Que révèle-il ?
3) Quels sont les groupes de mots répétés ? Comment appelle-t-on cette figure de style ? Que suggèrent ces
répétitions ?
4) Pourquoi le Noir souffre autant selon Dadié ?
5) Relevez dans le texte les passages qui montrent que le Noir mène une vie difficile.
6) Quelle différence établit l’auteur entre le Noir et le Blanc avec sa vision de ces deux couleurs?Pourquoi ?
7) Comment parle-t-il du noir ? Et du Blanc ?
8) Quel est selon l’auteur le rôle du noir dans le « Monde » ? Citez le passage qui le montre.
9) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte de la négritude ?

Cellule de Français du Lycée Mixte Maurice Delafosse Page | 21


9) Selon vous, comment se sent Dadié à l’égard de sa souffrance ? Qu’est-ce qui nous montre qu’il est
sceptique ?
10) Que ressentez-vous après la lecture de ce poème ? Pourquoi ?
11) Selon vous quel est le projet de Dadié lorsqu’il écrit ce poème ?
12) Ce texte répond-il à l’idéal de la Négritude ?

Texte n°2 : « Qu’est-ce que la Négritude ? »


«La Négritude, à mes yeux, n'est pas une philosophie.
La, Négritude n'est pas une métaphysique.
La Négritude n'est pas une prétentieuse conception de l'univers.
C'est une manière de vivre l'histoire dans l'histoire : l'histoire d'une communauté dont l'expérience
apparaît, à vrai dire, singulière avec ses déportations de populations, ses transferts d'hommes d'un
continent à l'autre, les souvenirs de croyances lointaines, ses débris de cultures assassinées.
Comment ne pas croire que tout cela qui a sa cohérence constitue un patrimoine?
En faut-il davantage pour fonder une identité?
Les chromosomes m'importent peu. Mais je crois aux archétypes.
Je crois à la valeur de tout ce qui est enfoui dans la mémoire collective de nos peuples et même
dans l'inconscient collectif.
Je ne crois pas que l'on arrive au monde le cerveau vide comme on y arrive les mains vides.
(...)
C'est dire que la Négritude au premier degré peut se définir d'abord comme prise de conscience de
la différence, comme mémoire, comme fidélité et comme solidarité. »
Aimé Césaire, Discours sur la négritude, 1987, p. 82.
Questions :
1) A quelle réalité historique Césaire fait-il référence quand il parle de « déportations de populations », « de
transferts d'hommes d'un continent à l'autre » ?
2) Quelle peut être la « mémoire collective de nos peuples » ?
3) A partir de quel mot est formé le terme « négritude » ?
4) Qu'est-ce que la Négritude d'après Aimé Césaire ?
5) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte de la négritude ?

Texte n°3 : « Afrique mon Afrique »


A ma mère

Afrique mon Afrique


Afrique des fiers guerriers dans les savanes ancestrales
Afrique que chante ma grand-mère
Au bord de son fleuve lointain
Je ne t’ai jamais connue
Mais mon regard est plein de ton sang
Ton beau sang noir à travers les champs répandu
Le sang de ta sueur
La sueur de ton travail
Le travail de l’esclavage
L’esclavage de tes enfants
Afrique dis moi Afrique

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Est-ce donc toi ce dos qui se courbe
Et se couche sous le poids de l’humilité
Ce dos tremblant à zébrures rouges
Qui dit oui au fouet sur les routes de midi
Alors gravement une voix me répondit
Fils impétueux cet arbre robuste et jeune
Cet arbre là- bas
Splendidement seul au milieu de fleurs blanches et fanées
C’est l’Afrique ton Afrique qui repousse
Qui repousse patiemment obstinément
Et dont les fruits ont peu à peu
L’amère saveur de la liberté.
David DIOP, Coups de pilon, 1956.
Questions :
1) Qui parle ? - A qui ? - De quoi ?
2) A qui ce poème est-il dédié ? Pourquoi ?
3) Relevez les termes indiquant la parenté
4) Relevez les mots par lesquels est rappelée l’oppression dont l’Afrique fut victime - Quels sentiments
l’emploi de ces mots trahissent-ils chez le poète ?
5) Expliquez le symbole contenu dans l’expression fleurs blanches et fanées.
6) Comment, selon l’auteur, l’avenir de l’Afrique se présent-t-il ?
7) Quel est, selon vous, l’objectif de l’auteur en écrivant ce poème ? - Le trouvez-vous optimiste ou
pessimiste ? - Quelle image de l’Afrique veut-il véhiculer ?
8) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte de la négritude ?

SEQUENCE N°7 : Le conte africain

Séance n°1 : Questions préparatoires sur le conte


1) Quelles sont les différentes parties d’un conte ? (cf. les cinq parties du schéma narratif) Comment appelle-
t-on chacune d’elle ?
2) Quel est le cadre spatio-temporel du conte ? (cf. c’est-à-dire le lieu et l’époque). Justifiez votre réponse.
3) Comment identifie-t-on le héros du conte ? (cf. Nom ? Prénom ? Surnom ? Age ?...) A-t-il souvent
beaucoup d’amis ?
4) Que doit-il faire pour atteindre son but ? Pourquoi ?
5) Qu’est-ce qui lui permet de résoudre son problème assez facilement ?
6) Quelle est la différence entre l’univers du conte et celui du monde réel ? (cf. la nature des êtres et des
objets)
7) Comment appelle-t-on les adversaires du héros ? Et ceux qui lui viennent en aide ?
8) Dans le conte, quel rôle joue le personnage de la sorcière ? Que reflètent son physique et son cadre de
vie ?
9) Le dénouement du conte est-il souvent favorable au héros ? Pourquoi ?
10) Faites correspondre :
Œuvres Auteurs
Veillées noires (1943) Birago Diop
Le Pagne Noir (1955) L.S. Senghor et A. Sadji
Cellule de Français du Lycée Mixte Maurice Delafosse Page | 23
Les Nouveaux contes d’Amadou Koumba (1961) Léon-Gontran Damas
La belle histoire de Leuk-le-lièvre (1957) Bernard Dadié

Séance n°2 : Lecture analytique : « La cuiller sale », extrait des Nouveaux contes
d’Amadou Koumba (1961) de Birago Diop
Texte : « Revanche sur la marâtre »
Binta l’orpheline vivait dans la maison paternelle où la deuxième femme de son père ne
lui épargnait ni les grands travaux, ni les vexations, ni les cris, ni les coups. […] Binta
allait chercher le bois mort, puisait l’eau, pilait le mil, lavait le linge et faisait la cuisine.
[…]
Lasse, vraiment lasse à la fin de cette journée-là, Binta avait oublié parmi les
nombreux ustensiles et calebasses qu’elle avait à récurer après chaque repas, de laver une
toute petite cuiller en bois, une toute petite kôk. Lorsque la femme de son père s’en
aperçût, elle entra dans une colère terrible. Criant, hurlant, elle se mit à battre une fois de
plus la petite fille. Fatiguée de la rouer de coups, elle lui dit :
- Tu iras laver cette cuiller à la Mer de Ndayane.
Birago Diop, Les Nouveaux contes d’Amadou Koumba, 1961.
Questions :
1) Indiquez l’époque et le lieu de ce conte de Birago Diop. Ces derniers vous sont-ils familiers ? Pourquoi ?
2) Quelle est l’identité de l’héroïne ?
3) De quoi est-elle victime ? De la part de qui ? Pour quelles raisons ?
4) Quels sont les deux sens du mot « marâtre » ? (cf. aidez-vous d’un dictionnaire)
5) Quel événement lance l’action ? Par quel complément circonstanciel est-il annoncé ?
6) Quelle mission est confiée à l’héroïne ?
7) De quelles qualités devra-t-elle faire preuve ?
8) Selon vous, le dénouement de ce conte sera-t-il favorable à l’héroïne ? Pourquoi ?
9) A partir de ce texte, relevez quelques unes des principales caractéristiques du conte africain.

Séance n°3 : Eléments de synthèse sur le conte africain


Introduction :
I) Les fonctions du conte africain
1) La fonction de divertissement
2) La fonction éducative
3) La fonction sociale
II) Caractéristiques du conte africain
1) Les différents types de conte
2) Le conteur et l’auditoire
3) La formule d’entrée et la formule finale
4) Le temps, l’espace et les invraisemblances
Conclusion

Séance n°4 : Activité de renforcement sur le conte africain


Consigne : Après avoir lu Les Nouveaux contes d’Amadou Koumba de Birago Diop, vous rédigerez une
fiche de lecture en vous aidant du tableau suivant :

Cellule de Français du Lycée Mixte Maurice Delafosse Page | 24


Structure du récit

I) Le cadre spatio-temporel

Lieux (où ?) Temps (quand ?)

II) Les personnages principaux

- Héros et sa quête
Noms Caractéristiques et rôles - Bons (adjuvants)
- Méchants (opposants)
III) Progression du récit

- Situation initiale - Page… à page…


- Elément modificateur / perturbateur - Page… à page…
- Epreuves / péripéties - Page… à page…
- Elément de résolution - Page… à page…
- Situation finale - Page… à page…

Deuxième partie : Activités de production

SEQUENCE N°1 : Exercices littéraires :


Le Résumé de texte

Séance n°1 : La méthodologie du résumé de texte


Définition
I) La phase de préparation
1) La lecture générale
2) La lecture détaillée
3) L’élaboration dn plan du texte
II) La phase de rédaction
1) Utiliser une expression personnelle
2) Appliquer les techniques de réduction
3) Vérifiez la longueur du résumé
NB : La seule méthode efficace reste celle de la pratique, entraînez-vous !

Séance n°2 : Application de la méthodologie du résumé


Activité n°1 :
Consigne : Résumez chacune des phrases suivantes au quart de sa longueur (écart toléré plus ou moins
10%) après avoir identifiez son thème général et son thème particulier.
Phrase n°1 :
L’école est le lieu qui doit créer, au-delà de la transmission des connaissances, une communauté du respect
de l’autre.
Phrase n°2 :

Cellule de Français du Lycée Mixte Maurice Delafosse Page | 25


Le fait de respecter ses camarades de classe et, par extension, de se respecter soi-même, doit permettre à
l’enfant d’apprendre à vivre en société.
Phrase n°3 :
Le progrès technique a permis l'éclosion et l'extension de la société de consommation car les objets sont
fabriqués à profusion et doivent être vendus.
Phrase n°4 :
Facebook est le paradis des voleurs d’identité qui se font passer pour d’autres personnes en créant juste un
profil au nom de ces derniers.

Activité n°2 :
Consigne : Résumez chacun des textes suivants au quart de sa longueur (écart toléré plus ou moins 10%)
après avoir identifiez son thème général ; son thème particulier et son plan détaillé.
Texte n°1 :
Les dangers des réseaux sociaux comme Facebook guettent les adolescents car ils sont les premiers à
avoir adopté ce réseau social. Ils sont les plus nombreux et les plus actifs sur ce site. C’est pour cette raison
qu’ils en sont les premières victimes. Les adolescents peuvent être victimes d’harcèlement moral, d’injures,
photos obscènes…

Texte n°2 :
Les élèves ambitieux privilégient la réussite sous toutes ses formes avec un objectif affirmé : prendre
sa vie/son destin en main. Confort matériel et financier, valorisation statutaire, reconnaissance, accès au
luxe, liberté, audace... sont autant d’aspirations pour les ambitieux. Les moyens mis en place pour y parvenir
sont : la forte détermination, la confiance en soi, les concessions et les sacrifices.

Texte n°3 :
Actuellement, l’endroit où il faut être est Facebook. Ce nouveau réseau social a déclenché un
véritable phénomène international. Tout le monde s’y retrouve. Que l’on soit jeune ou plus vieux, tout le
monde a un jour était sur facebook. Malgré le fait que ce soit un moyen intéressant pour se faire des amis,
garder le contact, s’exprimer, partager ses émotions, il présente aussi une face cachée qui peut-être négative
voire dangereuse.

Séance n°3 : Activités de renforcement sur le résumé de texte


Consigne : Résumez chacun des textes suivants au quart de sa longueur (écart toléré plus ou moins 10%)
après avoir identifiez son nombre de mots, son thème général, son thème particulier et son plan détaillé.
Texte n°1:
Les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Myspace sont apparus depuis seulement quelques
années et l’on peut déjà parler d’une utilisation massive par les jeunes et moins jeunes.. Cependant, il faut
noter que ce partage si facile de l’information et de nos opinions peut devenir un inconvénient. En effet, on
peut ne pas réaliser l’ampleur et la portée de certaines opinions ou tout simplement de certaines informations
et photos que l’on partage sur le web.. Par ailleurs, plusieurs études effectuées aux États-Unis montrent que
l’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes peut amener des désordres psychologiques comme la paranoïa
et des tendances et comportements agressives et anti-sociaux. Chez les étudiants les statistiques démontre
que ceux qui passent beaucoup de temps sur des réseaux comme Facebook, obtiennent de moins bons
résultats académiques.
Alain Bianchon, Les réseaux sociaux : avantages ou inconvénients, 2012
.
Texte n°2:
Cellule de Français du Lycée Mixte Maurice Delafosse Page | 26
Toutes les heures passées devant le petit écran donnent au téléspectateur l’impression d’être dans la
réalité. En effet, la télévision fabrique la réalité, car un événement ne devient nouvelle que si la télévision
s’en empare et sitôt que la télévision ne montre plus rien sur la question, il n’y a plus de question. C’est bien
cela qui signifie que c’est la télévision elle-même qui est le message et nous sommes seulement des
consommateurs d’information. Actuellement la télévision a pris une telle importance dans nos sociétés que
le réel correspond pour la majorité de la population (70% des personnes ont pour seule source d’information
la télévision) à ce qu’elle retransmet. L’événement pour exister, doit être diffusé ; ceci a des conséquences
sur le déroulement même de cet événement. N’est alors visible, et comme nous venons de le montrer : réel,
que ce qu’on veut bien nous montrer.
http://www.cyberProfs.com 2012

Texte n°3 :
L'importance de l'enfant dans la famille augmente jusqu'a ce qu'il en soit le centre. Il est alors perçu
comme un moyen d'être heureux. Sa place change donc, et les rapports d'autorité aussi, laissant place à une
relation enfant-parent différente et plus basée sur la confiance et sur le bonheur (ou tout au moins la
satisfaction) de l'enfant. On comprend que cette évolution n'a pas pu se faire sans entraîner des changements
dans le rapport professeur élève ; à ceci va s'ajouter l'influence des psychologues de l'enfance. Le professeur
doit donc descendre de son estrade pour être plus proche des élèves, favoriser l'intervention de ces derniers,
les laisser s'exprimer (spontanéité est le maître mot), les laisser travailler par eux-mêmes (exposés, comptes-
rendus...), user moins de son autorité (qui faiblit) que de l'intérêt de l'élève.
http://www.cyberProfs.com 2014

Texte n°4:
Des questions surgissent aujourd’hui autour des technologies les plus récentes de l’information et de la
communication, qui démultiplient, en quelque sorte, les pouvoirs du langage humains. L’accès à
l’information et à la correspondance en temps réel à l’échelle planétaire (Internet, webcam, téléphone
portable…) constituent à la fois un progrès extraordinaire facilitant la communication entre les hommes et
une menace pour la qualité, ethnique et scientifique notamment, des échanges ainsi facilités. L’absence de
limites dans le temps et dans l’espace, l’impossibilité d’un contrôle efficace des informations véhiculées, la
liberté quasi-totale de l’accès à ces informations représentent autant de risques potentiels.
https://elisabethsergeyeva.wordpress.com

SEQUENCE N°2 : Exercices littéraires :


La Dissertation et la Discussion

Séance n°1 : Rappel sur la méthodologie de la dissertation et de la discussion


Définition
I) La phase de préparation
1) L’analyse du sujet
2) La recherche des idées
3) L'établissement du plan détaillé
I) La phase de la rédaction
1) L’introduction
a) Les défauts à éviter :

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b) Les éléments attendus :
2) Le développement,
a) Les défauts à éviter :
b) Les éléments attendus :
3) La conclusion
a) Les défauts à éviter:
b) Les éléments attendus :

Séance n°2 : Application de la méthodologie de la dissertation et de la discussion


Sujet n°1:
Est-il préférable qu’un adolescent reçoive son argent de poche de ses parents ou bien qu’il le gagne en
travaillant ?
Vous appuierez votre réflexion sur votre propre expérience et sur celle de vos amis.

Activité n°1 : Analyser le sujet.


1) Les termes du sujet :
a) Précisez le nombre et la nature des phrases composant ce sujet.
b) Quel est l’effet produit par la forme impersonnelle du verbe « est-il » ?
c) Quelle valeur faut-il attribuer au futur dans la forme verbale « vous appuierez » ?
d) Ce sujet présente-t-il des difficultés dans le choix des termes ou dans l’expression ? Précisez lesquelles
dans le cas d’une réponse affirmative.
e) Voici un relevé des verbes les plus couramment utilisés dans les sujets de réflexion : analyser, développer,
discuter, exposer, expliquer, évoquer, justifier, exprimer. Quelle est leur signification exacte ?
f) Voici un relevé des noms qui apparaissent le plus fréquemment dans les sujets de réflexion : réaction,
impression, sentiment, sensation, opinion, point de vue, réflexion. Lesquels s’adressent plus particulièrement
à votre sensibilité ? Lesquels font plutôt appel à votre jugement ?
2) La signification du sujet :
a) Soulignez les mots clés de votre sujet. S’agit-il d’un sujet concret ou abstrait ? Quelle différence faites-
vous entre ces deux notions ?
b) Que vous demande-t-on exactement dans ce sujet :
- d’exprimer une opinion ?
- d’analyser un problème ?
- de raconter une expérience personnelle ?
c) Justifiez votre réponse en faisant référence aux termes de votre sujet.
d) La question à traiter vous est-elle totalement étrangère ou bien vous intéresse-t-elle ? Pourquoi ?
e) Le sujet porte-t-il sur une idée ou un thème, une situation, un personnage… ?
f) Ce sujet est-il :
- d’ordre moral : pose-t-il le problème de ce qui est bien et de ce qui est mal, de ce que l’on doit faire et ne
pas faire ?
- d’ordre social : concerne-t-il la collectivité ?
- d’ordre individuel : intéresse-t-il la vie privée d’une personne ?
g) De quelle manière vous demande-t-on de vous impliquer dans votre rédaction ?
3) Les difficultés du sujet :
a) Quelles sont, pour vous, les principales difficultés de ce sujet ?
b) Comment pouvez-vous les résoudre ?
4) Les pistes ouvertes par le sujet :
a) Le sujet vous donne-t-il une indication précise sur l’organisation du devoir ?
Cellule de Français du Lycée Mixte Maurice Delafosse Page | 28
b) Quel plan vous suggère-t-il d’adopter ?
5) L’intérêt du sujet :
a) Quel est, à votre avis, le principal intérêt de ce sujet ? Il permet de mesurer :
- vos capacités de réflexion ?
- votre imagination ?
- la cohérence et l’organisation de votre pensée ?
- la richesse de vos idées ?
- vos connaissances ?
Présentez vos réponses par ordre d’intérêt croissant.

Activité n°2 : Arguments et Exemples :


Exercice 1 : Rédiger une argumentation
1) Voici une série d’arguments et d’exemples en faveur du camping sauvage. Rédigez, à partir de ces idées,
un développement dans lequel vous varierez aussi souvent que possible les constructions de phrases :
Avantages du camping sauvage :
=> Une garantie de liberté :
- liberté de mouvements : s’arrêter où on veut, quand on veut ;
- absence de promiscuité (aucun voisinage) ;
- immensité de l’espace vital : ni grilles, ni portes, ni contrôle.
=> Un contact exceptionnel avec la nature :
- la qualité des espaces naturels vierges : la faune et la flore
- le silence qui favorise le rêve, la méditation, la réflexion ;
- la communication de l’homme avec la nature : odeurs, contacts, couleurs, saveurs.
=> De l’aventure authentique :
- retour à la vie sauvage ;
- faire preuve d’ingéniosité en l’absence de tout confort (manger, dormir, faire sa toilette)
- permet de tester ses facultés d’adaptation.
2) Voici une série d’arguments et d’exemples en défaveur du camping sauvage. Rédigez, à partir de ces
idées, un développement dans lequel vous varierez aussi souvent que possible les constructions de phrases :
Inconvénients du camping sauvage :
=> Le danger :
- absence totale de sécurité : le campeur solitaire est une proie facile ;
- absence de quiétude : c’est assez inquiétant et stressant de vivre seul dans certains endroits
- dangers liés à l’environnement : orages, incendies de forêt, piqûres d’insectes ou de serpents.
=> L’isolement :
- la solitude s’ouvre sur l’ennui, le désœuvrement ;
- soif de culture du citadin habitué aux loisirs organisés : cinéma, théâtre, restaurants … ;
- besoin de communiquer avec d’autres hommes.
=> L’absence de confort :
- les difficultés de ravitaillement ;
- l’inconfort sanitaire ;
- dormir « à la dure ».

Exercice 2 : Cohérence et progression de la pensée :


Soit le sujet : « Quelles significations multiples peut comporter le choix d’un vêtement ? »
Complétez l’argumentation suivante en vous aidant des articulateurs dont l’ordre vous est imposé :
« On ne s’habille pas simplement pour avoir chaud. En effet … De plus … D’ailleurs … Par conséquent …

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Au contraire, le vêtement exprime la personnalité d’un individu. Effectivement … Ainsi … C’est
pourquoi… »

Exercice 3 : Choisir les éléments pour convaincre


1) Vous devez partir en vacances le 1 er août. Votre père veut partir le matin à l’aurore ; votre mère préfère
prendre la route le soir. Chacun essaye de convaincre l’autre. Rédigez sous la forme d’un dialogue animé un
texte argumentatif dans lequel chacun défendra sa position.
2) Vous êtes vendeur dans un magasin. Un client vient se renseigner sur le prix des portables. Vous essayez
de lui vendre le dernier modèle de la marque « Samsung ». Construisez une argumentation dans laquelle
vous ferez alterner des arguments d’ordre financier, esthétique, technique, psychologique.
Présentez ces arguments par ordre décroissant. Justifiez l’ordre que vous aurez choisi.
3) Soit le proverbe : « Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ».
Faites suivre cette idée d’un exemple emprunté soit à vos connaissances, soit à votre expérience personnelle.

Activité n°3 : La technique de l’introduction et de la conclusion :


Sujet n°2 :
La vie moderne vous semble-t-elle favoriser ou réduire la communication avec autrui ?
Consigne : Lisez bien la production suivante avant de répondre aux questions ci-après.
Introduction :
Pour vivre heureux, l’être humain a besoin de parler, de communiquer ses pensées et ses sentiments aux
autres, à sa famille, à ses amis… C’est dire que l’homme moderne a bien de la chance : il vit l’ère des
médias, une époque fabuleuse où tout est mis en œuvre pour favoriser les échanges, où l’on invente chaque
jour un nouveau moyen de communication. Pourtant, certains semblent nier cette évidence en se demandant
si véritablement la vie moderne semble faciliter ou freiner l’échange entre individus. Le problème qui se
pose est donc de savoir si la modernité constitue un bien ou un méfait pour notre « vivre-ensemble ».
De ce fait, nous tenterons d’une part de montrer les apports de la vie moderne dans la communication avec
les autres ; d’autres part nous verrons qu’elle peut compromettre ou même bloquer l’échange.
Développement :
1ère partie, thèse : la vie moderne favorise la communication avec autrui.
1) l’homme moderne est extrêmement mobile.
a) Hommes et femmes travaillent. La communication entre les êtres s’exerce avant tout sur le lieu de travail.
b) L’homme moderne dispose de loisirs. C’est l’occasion pour lui de connaître d’autres gens, d’échanger des
idées et des sentiments.
2) L’homme moderne est soucieux de la communication avec autrui.
a) Une grande place est accordée à l’oral durant les études. On apprend aux enfants à communiquer, à
s’exprimer.
b) La communication devient une science à part entière. Certaines universités ou grandes écoles préparent à
des diplômes de communication.
Transition
Paradoxalement, c’est au moment où l’homme moderne se montre le plus préoccupé de communication qu’il
est le plus isolé.
2e partie, antithèse : la vie moderne compromet la communication avec autrui.
1) La vie moderne favorise l’individualisme.
a) les individus sont de moins en moins disposés à faire des concessions. Chacun veut faire ce qu’il veut,
quand il veut. L’individualisme conduit à l’isolement.

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b) L’homme moderne est engagé dans de multiples directions. Il n’a pas le temps d’approfondir ses
relations. Il communique de manière superficielle, que ce soit dans son travail, dans sa famille ou dans ses
loisirs.
b) La technologie nuit à la communication.
a) Les hommes ne communiquent plus entre eux mais par l’intermédiaire d’un support matériel : les
journaux, le téléphone, la télévision, l’internet impliquent un détour de la communication. Il n’y a plus
d’échange direct.
b) Asservi aux moyens de communication, l’homme moderne ne sait plus communiquer. Mis en présence les
uns des autres, les hommes sont embarrassés. Ils ignorent comment établir la communication, comment
amorcer un échange.
Conclusion :
En définitive, nous pouvons noter que, même si la vie moderne favorise la communication avec autrui à
travers des moyens permettant de multiplier les rencontres et les échanges, celle-ci (cf. la communication)
nous laisse souvent sur notre faim. Ainsi, malgré ses tentatives désespérées et son besoin naturel de
communiquer, l’homme moderne se retrouve souvent seul ou insatisfait de ses amitiés et de ses amours :
pour avoir trop rêvé d’une communication idéale, facile et rapide entre les hommes, notre société,
maladroitement, a mis la machine à la place de l’homme.
Néanmoins, pour des relations de qualité, ne faudrait-il donc pas que nous retrouvions le goût et le savoir du
contact direct.

Exercice 1 : Etudiez l’introduction


1) La composition de l’introduction
a) Repérez les trois parties de l’introduction :
- perspective générale,
- présentation du sujet,
- annonce du plan.
b) A quel domaine est empruntée l’idée qui sert d’entrée en matière : science, histoire, géographie,
littérature, technique… ?
c) La perspective générale cite « l’être humain » en général. Plus loin, on parle de « l’homme moderne » :
l’introduction progresse-t-elle par amplification ou par réduction ?
d) En vous aidant des articulations, montrez que l’introduction annonce un plan en deux parties.
e) Rédigez une autre introduction qui commencera par une perspective générale d’ordre historique.
2) Le rôle de l’introduction
a) Pourquoi l’introduction est-elle indispensable au devoir ?
b) Essayez de la supprimer. Quel est l’effet produit ?
c) Comment le lien se fait-il entre l’introduction et le développement :
- par un articulateur ?
- par le sens ?
Justifiez votre réponse en citant le texte

.Exercice 2 : Etudiez la conclusion


1) La composition de la conclusion
a) Repérez les trois parties de la conclusion :
- bilan de l’argumentation
- point de vue personnel sur le problème
- élargissement du débat

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b) Relevez les articulations permettant la progression des idées dans la conclusion. Précisez leur valeur :
addition, opposition, cause, conséquence, etc.
c) Citez une phrase montrant que la fin du devoir a une double fonction : elle présente une suggestion et
ouvre une perspective sur l’avenir.
d) Rédigez une autre conclusion à ce devoir en respectant les règles de composition observées ci-dessus.
2) Le rôle de la conclusion
a) Essayez de supprimer la conclusion. Quel est l’effet produit ?
b) Pourquoi la conclusion est-elle indispensable au devoir ?
c) Quel articulateur débutant la conclusion permet de souligner son lien avec le développement.
d) Qu’apporte la conclusion à l’ensemble du devoir ?

Activité n°4 : Construire un développement :


Les livres sont trop chers, grâce aux livres nous apprenons à mieux maîtriser le français ; on n’a pas le temps
de lire ; le livre est devenu un objet de consommation ordinaire ; le livre nous permet de communiquer par la
pensée avec un auteur ; la lecture est une activité solitaire fermée à la communication ; le livre donne une
possibilité d’évasion irremplaçable ; le livre est un moyen privilégié de connaissance ; un livre ne vieillit
pas ; la presse est un moyen de culture mieux adapté à notre époque.
a) Regroupez entre eux les arguments qui vous sont donnés dans le désordre de façon à construire une thèse
et une antithèse.
b) Donnez un titre à ces deux parties.
c) Ajoutez une phrase ou un bref paragraphe de transition.
d) Rédigez l’ensemble.

Troisième partie : Activités annexes


SEANCES SPECIALES

Séance spéciale n°1 : Eléments de synthèse sur la versification


I) Le vers
1) La mesure
a) Le « e muet »
b) La diérèse
c) La synérèse
2) Les types de vers
a) Les vers pairs
b) Les vers impairs
c) Le vers libre
3) Les accents
a) les accents fixes
b) les accents secondaires ou flottants
c) le cas de l’alexandrin
4) Les discordances entre le mètre et la syntaxe
a) L’enjambement
b) Le rejet
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c) Le contre-rejet
II) La rime
1) La qualité
a) La rime pauvre
b) La rime suffisante
c) La rime riche
2) Le genre
a) La rime féminine
b) La rime masculine
3) La disposition
a) Les rimes plates (ou suivies)
b) Les rimes croisées
c) Les rimes embrassées
III) La strophe
1) La caractérisation
a) La strophe isométrique
b) La strophe hétérométrique
c) La strophe horizontale
d) La strophe carrée
e) La strophe verticale
2) Les types de strophes
a) Le distique
b) Le tercet
c) Le quatrain
d) Le quintil
e) Le sizain …
IV) Les poèmes à formes fixes
1) La ballade
2) Le sonnet
3) La chanson
4) L’ode
5) Le rondeau
6) Le pantoum
7) Le triolet
8) Le calligramme
9) Le virelai
10) Le lai
V) La versification dans la poésie moderne
1) Le vers traditionnel
2) Le vers libre
3) Le verset
4) Le poème en prose

Exercice d’application :

Séance spéciale n°2 : Les figures de style

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I) Les figures par analogie, qui permettent de créer des images
Comparaison
Métaphore
Personnification
Allégorie

II) Les figures de substitution, qui remplacent un terme par un autre terme ou par toute une expression
Métonymie
Synecdoque
Périphrase

III) Les figures de l’insistance ou de l’atténuation


Hyperbole
Gradation
Euphémisme
Litote
Anaphore
Parallélisme

Accumulation
Question oratoire /rhétorique

IV) Les figures d’opposition


Antithèse
Oxymore
Antiphrase
Chiasme
Paradoxe

V) Les figures de rupture


Anacoluthe
Ellipse
Zeugma

VI) Les figures qui jouent sur les sons


Assonance
Allitération
Paronomase

Exercices d’application
1) […] et ces feuilles tombant toujours semblaient des larmes, de grandes larmes versées par les grands
arbres tristes qui pleuraient jour et nuit sur la fin de l’année…
2) La nature est un temple où de vivants piliers / Laissent parfois sortir de confuses paroles.
3) Et des fleuves français les eaux ensanglantées / Ne portaient que des morts aux mers épouvantées.
4) Les malvoyants (les aveugles). / Sa barbe était d’argent comme un ruisseau d’avril.
5) Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera.

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6) Une mère s’adressant à son enfant rentrant du jardin : “ Te voilà ! mon petit monstre ”.
7) […] Il y aura des fleurs tant que vous en voudrez, / Il y aura des fleurs couleur de l’avenir, / Il y aura des
fleurs lorsque vous reviendrez.
8) Tandis qu’une folie épouvantable broie / Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant…
9) Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits
10) Les hommes, avec des lois sages, ont toujours eu des coutumes insensées.
11) L’heure tranquille où les lions vont boire.

Séance spéciale n°3 : Les registres littéraires (ou tonalités)


1) Le registre comique
2) Le registre ironique
3) Le registre satirique
4) Le registre polémique
5) Le registre tragique
6) Le registre lyrique
7) Le registre pathétique
8) Le registre épique
9) Le registre fantastique
10) Le registre didactique
11) Le registre laudatif ou élogieux

Exercice d’application :
Consigne : Indiquez la tonalité dominante dans chacun des textes suivants
Texte n°1 :
Ils étaient trois mille. Ils faisaient un front d'un quart de lieue. C'étaient des hommes géants sur des chevaux
colosses (…) Ils se ruèrent sur les Anglais. Ventre à terre, brides lâchées, sabre aux dents, pistolets au poing,
telle fut l 'attaque! (Victor Hugo)
Texte n°2 :
Les émigrés vivaient dans des quartiers réservés, des bidonvilles, des hôtels miteux. Il y a diverses
catégories: alcooliques, tuberculeux, dégénérés. Les gens étaient bruyants, se trompaient de direction ou
buvaient salement. (Claire Etcherelli)
Texte n°3 :
La plus grasse de ses femelles ouvrant son corsage dilaté matraque à grands coups de mamelles ceux qui
passent à sa portée. Ils tombent, tombent, tombent, tombent, et selon les avis compétents il paraît que cette
hécatombe fut la plus belle de tous les temps. (Georges Brassens)

Séance spéciale n°4 : Comment caractériser le genre d’un récit ?


1) Le récit fantastique
2) Le récit historique
3) Le récit d’aventures
4) Le récit réaliste
5) Le récit policier
6) Le récit autobiographique

Exercice d’application :
Consigne : Observez ces trois passages et indiquez le genre de récit utilisé dans chaque texte.

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Texte 1 :
« Les conviés arrivèrent de bonne heure dans des voitures, carrioles à un cheval, chars à bancs à deux roues,
vieux cabriolets sans capote, tapissières à rideaux de cuir, et les jeunes gens des villages les plus voisins dans
des charrettes où ils se tenaient debout, en rang, les mains appuyées sur les ridelles pour ne pas tomber,
allant au trot et secoués dur. Il en vint de dix lieues loin, de Goderville, de Normanville et de Cany. On avait
invité tous les parents des deux familles, on s’était raccommodé avec les amis brouillés, on avait écrit à des
connaissances perdues de vue depuis longtemps. (Gustave Flaubert, Madame Bovary)
Texte 2 :
« Encore une fois, je posai le pied sur le pavé de la rue de Siam que le brouillard de la nuit rendait plus
glissant que des écailles de poisson. Le veilleur de nuit venait de passer et j’entendais encore au loin sa
plainte de vieux hibou. Il pouvait être onze heures. […] J’allais doucement le long des murs et, tous les dix
pas, je m’arrêtais afin de prêter l’oreille aux bruits. Il me sembla bien entendre comme une faible rumeur
dont je ne pouvais préciser ni la distance, ni l’emplacement. Il en était dans la nuit des voix comme des
lumières. Je les croyais près de moi quand, au contraire, elles étaient encore loin. »
Texte 3 :
« Il l’enferma avec précaution dans le creux de ses mains. C’était un objet merveilleux par son étrangeté
même : comme un fragment de sculpture grecque, trouvé dans le lit d’une rivière à sec. C’est une « capsule
de temps », pensa Mason, un autre univers est condensé dans cette coquille, et il n’était pas loin de croire
que la mer nocturne qui hantait son sommeil s’était trouvée libérée de l’antique coquille, un jour où il avait,
malencontreusement, écaillé une de ses volutes. (cf. J.G. Ballard, Le Sel de la Terre)

Séance spéciale n°5 : Les procédés narratifs


1) Le choix d’un narrateur
2) La focalisation
3) L’ordre narratif
4) La durée des événements
5) Les indices du vrai
6) Le début et la fin du roman

Exercice d’application :
Consigne : Lisez bien le texte suivant avant de répondre aux questions ci-après
Texte :
La demi-obscurité était trouée, au fond, à gauche, par la zone laiteuse de l’estrade où s’agitait un
groupe de musiciens de rock’nroll. Le chanteur hurlait, d’une voix encore mal assurée, un succès américain.
Autour de l’estrade, se pressaient des garçons et des filles de l’orchestre, avec ses cheveux blonds frisés et
ses grosses joues, parut à Bellune un enfant de troupe précocement vieilli.
Il se fraya un passage jusqu’au bar et commanda un alcool. Après le troisième verre, il était moins
sensible au bruit. Chaque fois qu’il venait au Palladium, il y restait une heure tandis que les orchestres et les
chanteurs se succédaient sur l’estrade – adolescents de la banlieue ou jeunes employés du quartier. Et leur
rêve était si fort, si violent leur désir d’échapper par la musique à ce qu’ils pressentaient de leur vie, que
Bellune percevait souvent les stridences des guitares et les voix qui s’éraillaient comme des appels au
secours.
Il avait plus de cinquante ans et travaillait dans une maison de disques. On le chargeait de se rendre
deux ou trois fois par semaine au Palladium et de repérer certains groupes de musiciens amateurs. Bellune
leur fixait rendez-vous à la maison de disques et ils y passaient une audition. A cet instant-là, il n’était rien
d’autre qu’un employé des douanes qui choisit, dans une foule d’émigrants massés devant un bateau, deux
ou trois personnes, et les pousse sur la passerelle d’embarquement.
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Il consulta sa montre et décida qu’il avait suffisamment fait acte de présence. Cette fois-ci, il ne se
sentait même pas le courage de porter son attention sur un chanteur ou un groupe de musiciens. Marcher
jusqu’à l’estrade en jouant des coudes lui semblait un acte surhumain. Non. Pas ce soir.
C’est alors qu’il remarqua sa présence. Il ne l’avait pas vue jusque-là parce qu’il lui tournait le dos.
Une fille aux cheveux châtains, à la peau très pâle, les yeux clairs. Vingt ans à peine. Elle était assise au bar
mais elle regardait vers le fond, hypnotisée. Un remous s’enflait, il y avait une bousculade, des
applaudissements, des cris. Quelqu’un montait sur le podium : Vince Taylor. Pourquoi ne se mêlait-elle pas
aux autres ? Son regard, fixé vers la seule zone lumineuse du Palladium, évoqua dans l’esprit de Bellune
l’image d’un papillon hésitant qu’attire la lampe. Sur le podium, Vince Taylor attendait que les
applaudissement et les cris s’éteignent. Il régla le micro et commença à chanter.
- Vous aussi, vous voulez chanter ?
Elle sursauta comme s’il l’avait tirée brusquement de son rêve et se tourna vers lui.
- Vous êtes là parce que vous vous intéressez à la musique ? demanda encore Bellune.
Sa voix douce et sa gravité inspiraient toujours confiance. Elle fit un signe affirmatif de la tête.
- Ça tombe bien, dit Bellune. Je travaille pour une maison de disques. Je peux vous aider, si vous
voulez…
Elle le considérait, l’air interloqué.
Patrick Modiano, Une Jeunesse, 1981

Questions :
1) Le narrateur, présent dans ce texte, est-il : le héros de cet extrait ? l’ami du héros ? un simple témoin ?
2) Dites à quel moment du récit l’ordre chronologique a été respecté.
3) Quelle est la focalisation utilisée dans ce récit ? Justifiez votre réponse.

Séance spéciale n°6 : Comment construire une description


1) Le point d’observation
2) Donner des indications de lieu et de temps
3) Organiser le thème et les sous-thèmes
4) Utiliser la qualification
5) Utiliser les réseaux lexicaux

Exercice d’application :
Consigne : Lisez bien le texte suivant avant de répondre aux questions ci-après.
Texte :
« La voiture remonta en direction de la colline ; tous phares allumés, elle grimpa le long de la route en lacets,
à travers les fourrés obscurs. De temps en temps, des maisons surgissaient au bord de la route, énormes
masses noires percées d’une fenêtre jaune. La colline était un grand tas de roc et d’arbres plus sombres que
la nuit, et elle dominait la ville. Elle sortait hors des gouffres de l’eau et de la plaine avec toute la puissance
de son dos arc-bouté, si pleine, si solide qu’on l’aurait crue vivante. Percée de puits, dardant ses arbustes et
ses broussailles, étirant les longues pentes d’éboulis, les nappes de terrains vagues, les rides des torrents
gonflés, elle avançait peut-être, pareille à une gigantesque épave, nue, aride, les flancs ruisselant doucement
de pluie, perdant ses particules de poussière, vibrant sur son socle, dans la nuit. Sur elle, on montait vers le
silence, à travers les rues et les escaliers. Tous feux éteints, on faisait l’ascension vers le sommet où tous les
bruits avaient été chassés par le vent. On contournait des obstacles, des fissures, des carrières, des blocs de
rocher encore suspendus par un angle. On longeait des réservoirs d’eau, des bulles où les gouttes de pluie
tombaient.

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J.M.G. Le Clézio, Le Déluge)
Questions :
1) Quels indices dans ce texte signalent de quel point de vue la description est faite ?
2) Relevez le thème et les sous-thèmes de la description de Le Clézio.
3) Récrivez le passage en italique en utilisant le procédé de la qualification.

Séance spéciale n°7 : Comment analyser un personnage


1) Rechercher la fonction du personnage
2) Rechercher le but du personnage
3) Observer la caractérisation directe
4) Observer la caractérisation indirecte
5) Analyser le nom du personnage
6) Analyser les regards portés sur le personnage

Exercice d’application :
Consigne : Lisez bien le texte suivant avant de répondre aux questions ci-après
Texte :
« Elle couvrit la casserole fumante, passa un torchon sur la tablette de faïence. Elle remplit d’eau la
boite à lait ; referma la poubelle ronde. Ayant assez sacrifié à ses principes de parfaite femme d’intérieur,
elle regagna son studio. En passant devant le miroir de l’antichambre, elle rétablit sur son visage une
contraction des narines à laquelle elle tenait beaucoup, et qui accentuait, disait-elle, son caractère fauve.
Elle crut entendre des voix dans l’escalier et se hâta de coiffer un chapeau, d’endosser un manteau
clair, dont le lainage imitait de très près la nuance blond beige des cheveux de Julie, coupés court et frisés à
la Caracalla. Elle rejeta des gants défraîchis, puis les reprit : « C’est bien assez bon pour le cinéma », enfin
elle s’assit, pour attendre, dans le meilleur fauteuil de son studio, après avoir éteint deux lampes sur quatre :
« C’est la dernière fois que j’utilise le bleu et le rouge ensemble pour la décoration, pensa-t-elle en
parcourant du regard le studio. On se ruine en électricité, avec deux couleurs qui boivent la lumière. »
Une paroi rouge, une grise et deux bleues enfermaient un mobilier disparate, qui n’était pas
désagréable, mais seulement un peu trop colonial, grevé (=alourdi) ça et là d’une table à plateau de cuivre
dodécagone (=à douze côtés), qui venait d’Indochine, d’un fauteuil fait d’une peau de bœuf sud-africain, de
quelques cuirs fezzans (=de la ville de Fez) et des vanneries dont la Guinée gaine les boîtes à tabac anglais.
Le reste de l’ameublement, en bon XVIIIe français, tenait debout grâce aux fortes mains adroites de Mme de
Carneilhan, habiles à recoller, cheviller, et même glisser une mince latte de métal dans de vieux bois et des
pieds de fauteuil fendus.
Elle attendit dix minutes, patiente par humilité foncière, droite par discipline et orgueil superficiel. Sa
gorge bien placée, son buste rebelle à l’empâtement, elle les mirait avec plaisir, dans une grande glace sans
cadre qui donnait de la profondeur au studio. Une gerbe de fouets à chiens et à chevaux, promus au grade
d’objets de collection pour ce qu’ils venaient du Caucase et de la Sibérie, retombait, lanières en boucles, sur
le miroir.
Julie de Carneilhan reprit son travail de coussin, bâtit à grands points le dessin de la lettre et se
découragea aussitôt : « Pas d’illusions. Ce sera hideux. »
Après dix minutes d’attente, le nez charmant et fier, la bouche étroite et musclée de Julie bougèrent
nerveusement et deux grosses larmes brillèrent à l’angle de ses yeux bleus.
Un coup de sonnette lui rendit son optimisme, et elle courut à la porte.
Colette, Julie de Carneilhan, 1941.
Questions :
1) a) Quel est le nom (=/= prénom) du personnage ?
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b) Quels indications suggère ce choix de l’auteur ?
c) Observez la construction du nom et dites ce que vous découvrez.
d) Que pouvez-vous en déduire sur l’héroïne : qu’elle a peur de la vie, qu’elle laisse les événements décider
à sa place, ou qu’elle dévore la vie et les gens ?
2) Analysez le procédé de la caractérisation indirecte dans le passage : « Une paroi rouge, une grise…des
pieds de fauteuil fendus ». Quelles informations sur le caractère mais aussi quelles inquiétudes du
personnage découvre-t-on ?
3) L’auteur varie la dénomination du personnage : elle, Julie, Mme de Carneilhan, Julie de Carneilhan. Cette
succession d’appellations est-elle due au hasard ? Justifiez votre réponse.
4) Imaginez la suite du texte. La porte s’ouvre sur un personnage. Celui-ci regarde Julie. Utilisez le procédé
de la caractérisation directe pour décrire Julie à travers le regard du visiteur.

Séance spéciale n°8 : Faire une recherche de vocabulaire


1) La polysémie
2) La synonymie
3) L’antonymie
4) L’homonymie
5) La famille de mots
6) Sens propre, sens figuré

Exercice d’application :
Consigne : Lisez bien le texte suivant avant de répondre aux questions ci-après
Texte :
Regarde ce que je fais. D’un seul mot je peux faire surgir des images de toutes sortes. On peut les
varier… - De quels mots, mon chéri ? – Par exemple du mot Hérault… . Il en donne plein… il suffit de le
prononcer, l’image sort. Hérault… et je fais venir la maison de Tatie. Hérault… un héraut s’avance sur la
route, vers le château fort… Héros… un officier en habit blanc… il crie, il s’élance, ses hommes le
suivent… Aire haut… on bat le blé sur un haut plateau, la menue paille vole, les ânes et les chevaux
tournent… Erre haut… une cordée perdue dans la tempête de neige… et à la fin R.O. et crac, tout s’arrête.
C’est comme un paquet de cartes qu’on a déployé et qu’on referme. – Mais comme c’est amusant. Mais tu
sais, il me semble qu’il t’en manque. Tiens, en voilà d’autres, je vais t’en donner. Tu as Air Haut… Une
belle princesse qui descend fièrement les marches de marbre rose de son palais. Elle se tient tête haute. Les
courtisans s’inclinent sur son passage. Elle regarde au loin d’un air pensif… Et encore Air, oh… Un
moribond sur son lit à baldaquin… Ce serait un baldaquin de serge, couleur pourpre… l’homme halète, il
étouffe, ses lèvres s’entrouvrent, il prononce difficilement : air… et puis sa tête retombe, il rend le dernier
soupir : Oh… Il y a aussi Air. Eau. Y as-tu pensé ?
- Non. R.O. maintenant. Rrrr… le gros bouledogue se tient sur ses pattes écartées… sa gueule est
grande ouverte, attention, il va te mordre, il se jette sur toi, tous ses crocs en avant, ouah, ouah, ouah. Non,
va, n’aie pas peur. Voilà O. Tout est annulé. Zéro.
- A quoi penses-tu, mon chéri ? Tu es là tout rencogné… Tu marmonnes comme un vieux grand-
père…
- Je ne marmonne pas…
- Si, je t’ai entendu, tu parlais d’un héros… Tu te racontais des histoires…
- Non. Ce n’était rien. C’était juste des mots. […]
Des mots… Il se répète des mots. Il joue avec des mots… et pourtant on ne lui dit jamais rien pour le
pousser, on évite de l’encourager, ces choses-là doivent venir naturellement, et les enfants sont si malins, ils
sentent si bien l’admiration des adultes, ils sont si comédiens… Je savais qu’il a beaucoup d’imagination, ses
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devoirs de français sont déjà si bien tournés, mais vous avez raison…tous les enfants… je savais que ça ne
signifiait rien. Je voyais ses lèvres remuer, il se parle à lui-même pendant des heures… je pensais qu’il se
racontait des histoires… je sais, c’est ce que font tous les enfants… bien sûr, il est particulièrement
sensible…
Nathalie Sarraute, Entre la vie et la mort, 1968.
Questions :
1) Relevez tous les homonymes de Hérault cités dans le texte.
2) Observez comment, par le jeu des connotations, l’auteur passe d’un terme à un autre. Poursuivez ce
schéma jusqu’à la fin du texte :
 Le Hérault le département avec la maison => le voyage
 Le Héraut s’avance vers le château fort => la guerre
 Le héros qui se lance à l’assaut => monter …
3) Recherchez dans le texte le synonyme de chaque mot suivant :
Offre ; escalier ; songeur ; demeure ; observe ; ferme ; équipe ; ouvert.

Séance spéciale n°9 : Choisir sa stratégie de raisonnement


1) Le point de départ du raisonnement
2) Le raisonnement inductif
3) Le rapprochement analogique
4) Le syllogisme
5) Le raisonnement causal
6) La conclusion

Exercice d’application :
Consigne : Lisez bien les textes suivants avant de répondre aux questions ci-après
Texte 1 :
CESAR : - Monsieur Brun, tous les apéritifs sont faits avec des plantes : gentiane, sauge, anis, peau
d’orange, absinthe et cétéra. Or, les plantes, ce sont des remèdes. Dans ma chambre, j’ai un gros livre : la
Santé par les Plantes, ça guérit TOUT. Alors, finalement, qu’est-ce que c’est qu’un apéritif ? C’est une
espèce de tisane froide. Vous pourriez me dire qu’il y a de l’alcool…
M. BRUN : - Je vous le dis.
CESAR : - Et qu’est-ce que c’est, l’alcool ? Essence de vigne : plante ! Et quand quelqu’un se trouve mal,
qu’est-ce qu’on dit ? « Vite, faites-lui boire quelque chose ! Vite ! Un peu de rhum ! Un peu de
Chartreuse ! » Donc, remède. Naturellement, il ne faut pas en boire trop. Pour tous les remèdes, c’est la
même chose. Sur toutes les boîtes : il y a écrit : « Ne pas dépasser la dose prescrite. » (cf. Marcel Pagnol,
César, 1936)

Texte 2 :
Regarde, Sherlock, ces deux types qui marchent dans notre direction.
- Le marqueur de billard et l’autre ?
- Oui. Qu’est-ce que tu penses de l’autre ?
Les deux hommes s’étaient arrêtés juste en face de la fenêtre. Sur l’un d’eux, je relevai quelques
traces de craie à la poche du gilet ; c’était tout ce qui pouvait suggérer le jeu de billard. L’autre était très
petit, brun ; il avait le chapeau rejeté en arrière et il portait des paquets sous son bras.
« Un ancien militaire, je crois ! dit Sherlock.
- Et qui a été démobilisé très récemment, observa Mycroft.
- Il a servi aux Indes.
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- Comme sous-officier.
- Dans l’artillerie.
- Et il est veuf.
- Mais il a un enfant.
- Des enfants, mon cher ! Plusieurs enfants.
- Allons ! intervins-je en riant. Voilà qui est un peu trop fort !
- Evidemment, répondit Holmes, il n’est pas difficile de dire qu’un homme qui a ce maintien, cette
expression d’autorité, et cette peau cuite par le soleil est un militaire, un gradé, et qu’il revient des Indes.
- Le fait qu’il a été récemment démobilisé se déduit de cet autre fait qu’il porte encore ses chaussures
d’ordonnance, expliqua Mycroft.
- Il n’a pas une démarche de cavalier, mais pourtant il portait le chapeau sur le côté, puisque son front
est plus brun d’un côté que de l’autre. Son poids l’empêche d’être un sapeur. Il était donc dans l’artillerie.
(cf. C. Doyle,
Souvenirs de Sherlock Holmes)
Questions :
1) Repérez la stratégie de raisonnement choisie dans les deux textes suivants.
2) Quel est le point de départ du raisonnement dans chaque texte ?
3) Précisez pour chaque texte quel type de raisonnement a été utilisé. Expliquez chacun de vos choix.
4) A quel type de conclusion aboutit chaque texte ? Expliquez votre choix pour chaque texte.

Séance spéciale n°10 : Analyser un texte argumentatif


1) L’image de l’argumentateur
2) L’image de l’argumenté
3) L’enjeu de l’argumentation
4) La thèse
5) La force des arguments
6) L’enchaînement des idées
7) La conclusion

Exercice d’application :
Consigne : Lisez bien le texte suivant avant de répondre aux questions ci-après
Texte :
DESORMAIS DISPONIBLE GOÜT CHOCOLAT-MENTHE
La série limitée Mini After Eight séduira tous ceux pour qui le non-conformisme reste la plus belle façon
d’avancer. Telle une sucrerie, c’est d’abord son allure extérieure qui vous allèchera. Jeune, élégante, son
coloris spécifique « British Racing Green » est finement souligné par une décoration latérale « After Eight ».
Très vite, vous vous laisserez fondre dans son habitacle raffiné, et son intérieur feutré, avec ses sièges
velours. Après avoir étonné plusieurs générations lors des salons automobiles, la Mini enthousiasmera
aujourd’hui dans sa version After Eight tous les adeptes des salons de thé.
Questions :
1) Quelle image le constructeur automobile veut-il donner de lui-même ? Quels détails du texte l’indiquent ?
2) A quel type d’automobiliste cette publicité s’adresse-t-elle ? Faites le portrait de l’argumenté visé par
cette argumentation.
3) Si la voiture s’appelait Green Wood et si l’on s’adressait à un adepte des randonnées en forêts, que
devrait-on transformer dans le texte ? Récrivez le texte pour cette nouvelle cible en modifiant les mots et
expressions soulignés.

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