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La figure de la femme

La femme est un accès possible à l’idéal. Elle est à la fois source d’espoir et de désespoir. Ainsi, dans «
L’aube spirituelle « , Baudelaire parle d’« Idéal rongeur », la femme étant une « déesse » et l’homme
étant « terrassé qui rêve encore et souffre, s’ouvre et s’enfonce avec l’attirance du gouffre ». La
femme est représentée comme étant à la fois belle par son côté séduisant et laide par son côté
diabolique, associée à des vices destructeurs et source de souffrance.

L’érotisme est très présent dans les poèmes des fleurs du Mal, notamment dans le poème « Une
Charogne » (page 58) où il représente la « femme lubrique ». L’homme apparaît comme soumis au
pouvoir de séduction de la femme. Il est séduit par ses atouts, sa chevelure (« La chevelure » Spleen
et idéal, page 50), mais il la trouve cruelle et froide (« Jusqu’à cette froideur par où tu m’es plus belle
»).

La femme lui donne de l’amour avec parcimonie et le fait souffrir, comme dans « la Béatrice » (Fleurs
du Mal, page 196) « qui riait avec eux de ma sombre détresse et leur versait parfois quelque sale
caresse ». Dans « Confession », il associe « amour et cruauté ».

L’amour est représenté comme un idéal à atteindre, mais en même temps il est fait de souffrances.

Spleen : source d’inspiration poétique

Le spleen désigne un état de mélancolie profonde, proche de la dépression. Il renvoie aussi un


l’ennui, un immense vide silencieux, sans cause identifiée mais très prenant.

Pour Baudelaire, l’ennui agit comme un catalyseur poétique. Le recours à l’ennui développé par
Baudelaire semble être le lyrisme amoureux. L’ennui permet aussi de développer l’imaginaire, la
créativité, la connaissance de soi, essentiels au poète.

Le poème « Spleen » est très emblématique de cet ennui : « Quand le ciel bas et lourd pèse comme
un couvercle sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis. »

Spleen : perte d’inspiration poétique

Si le Spleen faisant naître le sentiment de malheur, le regret nostalgique est un élément nécessaire à
la création poétique, lorsqu’il s’approfondit jusqu’au désespoir le plus profond, alors le poète ne
parvient plus à créer.

Les 4 poèmes intitulés « Spleen » de la fin de la section « Spleen et Idéal », comme le poème
« Alchimie de la douleur » montrent que le spleen peut mener à une sorte d’impuissance artistique.
En effet dans ce poème, est évoquée une « anti-alchimie » puisque le poète transforme tout ce qu’il
touche en fer et non en or : « change l’or en fer »

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