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Les pays qui adoptent une monnaie unique ouvrent également en général leurs marchés aux autres
membres de l’union monétaire. Ces dispositions permettent de limiter les coûts des transactions et
donc d’augmenter les échanges. Cette hausse du commerce est ensuite censée générer le
développement des nations concernées.
Cette annonce pourrait bien changer beaucoup de choses dans l'économie mondiale. L'Amérique
latine est en effet la chasse gardée des Etats-Unis, comme le veut la doctrine Monroe, du nom du
cinquième président des Etats-Unis. Le dollar, par sa suprématie et son rôle de monnaie de réserve
mondiale, est le principal outil de la domination américaine sur le continent. Au-delà de hâter le
développement des relations commerciales entre le Brésil et l'Argentine, l'autre objectif des deux
pays est, en s'alliant sur le plan économique et monétaire, d'entamer le pouvoir du dollar. Ce ne
serait ni plus ni moins que la création d'un « euro sud-américain » dans l'arrière-cour des Etats-Unis.
L'Argentine a d'ailleurs fait part de son intention de rejoindre les BRICS (Brésil, Russie, Inde,
Chine, Afrique du Sud) et a déjà obtenu le soutien de la Chine et de l'Inde. Le projet d'union
monétaire est donc un pas de plus vers la fragmentation du monde et l'organisation d'un contre-
pouvoir à l'Amérique.
A eux deux, l'Argentine et le Brésil représenteraient environ 5 % du PIB de la planète. C'est
évidemment moins que la zone euro, qui pèse environ 15 % du PIB mondial, mais ce n'est pas
négligeable.
Une future alliance stratégique. À l’issue d’un sommet de la Communauté des États
d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac), les présidents du Brésil et de l’Argentine ont
annoncé un nouveau rapprochement de leurs positions quant à la création d’une monnaie
commune, dont l’objectif serait de redynamiser le commerce régional et de réduire leur
dépendance au dollar américain,
Dans cette optique, cette potentielle union devrait, dans un premier temps, s’articuler autour
des deux plus grandes économies de la région, le Brésil et l’Argentine, avant d’intégrer
progressivement d’autres pays, à commencer par ceux du Mercosur (Uruguay et Paraguay). La
nouvelle monnaie pourrait être baptisée «sur» («sud» en Français) et devrait d’abord
fonctionner en parallèle avec le réal brésilien et le peso argentin. À terme, elle pourrait
représenter environ 5 % du PIB mondial.
Toutefois, cet immense projet ne devrait pas tout de suite voir le jour. Si l’idée avait déjà germé
par le passé au sein des instances des deux pays, tous les pourparlers avaient échoué,
notamment en raison de l’opposition systématique de la banque centrale du Brésil et d’un
manque de soutien politique.
Et pour cause, si le Brésil et l’Argentine sont les deux plus grandes économies de la région, et
pèsent à elles deux près de 26,1 % du PIB sud-américain, l’écart entre les deux voisins est très
important. Jusque dans les années 1970, le Brésil était un «nain» économique avec un PIB
inférieur à celui de l’Argentine. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. En 2021, le PIB brésilien
pesait 1.609 milliards de dollars, soit 3,3 fois son équivalent argentin.
Un tel schéma provoquerait donc de nombreux déséquilibres entre ces deux économies, à
l’image de ceux observés entre certains pays signataires de l’euro, à une échelle encore bien
supérieure. L’inflation n’est, par exemple, pas du tout la même dans les deux pays. Environ 5,2
% pour le Brésil en 2022, contre près de 94,8 % en Argentine.
D'un point de vue strictement commercial, un tel deal pourrait également frapper de plein fouet
l'économie argentine, notamment en raison du gel des taux de change, une condition sine qua
non du projet pour garantir sa viabilité. Par ailleurs, l'effet de cette stabilisation monétaire
pourrait coûter cher à l'Argentine, qui devrait s'adapter aux nouveaux besoins du marché
brésilien, et adapter sa production industrielle pour obtenir un avantage comparatif, qu'elle ne
possède plus depuis plusieurs décennies.
Pour toutes ces raisons, l’Argentine ne fait pas figure de partenaire idéal pour le Brésil, et le
Brésil pourrait prendre une place prédominante qui ne conviendrait pas à l'Argentine.
SORTIR DE LA DÉPENDANCE DU DOLLAR
Toutefois, les récentes élections de dirigeants de gauche dans les deux pays ont davantage
rapproché leurs positions, et conféré un plus grand soutien politique au projet. En réalité, les
deux pays, y compris le Brésil, pourraient tirer profit de la réussite d’une telle initiative. D’une
part parce que les deux pays font face à des difficultés économiques considérables, et d’autre
part, car le renforcement d’une alliance des pays du Mercosur permettrait de renégocier des
accords commerciaux avec d’autres régions, dont l’Union européenne, qui se trouvent
actuellement au point mort.
Mais l’objectif principal ouvertement avancé par les deux présidents, c’est surtout la réduction
de la dollar-dépendance du commerce sud-américain. À l’heure actuelle, le dollar occupe une
place prédominante dans la région. En Équateur, comme au Salvador et au Panama, c’est
même la seule monnaie légale. En Argentine ou au Venezuela, c’est une monnaie de
substitution à la monnaie locale, en laquelle les citoyens ont peu confiance. Plus globalement,
c’est en grande partie la monnaie utilisée pour l’endettement étranger de ces pays émergents,
mais aussi celle des relations commerciales.
Concrètement, cette dépendance fragilise considérablement les économies de ces pays qui sont
donc tributaires de la politique monétaire américaine. Par exemple, lorsque la Fed resserre sa
politique, comme c’est le cas actuellement, les banques centrales doivent relever plus
rapidement leurs taux pour maintenir la valeur de leur monnaie face au dollar et empêcher des
crises monétaires ou financières. Sortir de cette dépendance est donc un enjeu absoluement
prioritaire pour ces pays, et le «sur» pourrait venir remplacer en partie le dollar dans les
transactions commerciales et financières.
L'exemple de l'euro et de la crise de la dette souveraine montre que l'intégration des économies doit
être forte et que leurs politiques économiques, monétaires mais aussi budgétaires doivent être
coordonnées, sans quoi l'un des pays peut être un passager clandestin ; ou le plus gros dominer en
forçant à suivre sa politique économique.
Secteurs économiques : Les économies des deux pays sont basées sur des secteurs différents.
L’économie brésilienne est diversifiée et comprend des industries telles que l’agriculture, la
production manufacturière, l’exploitation minière et les services. L’économie argentine est plus
axée sur les matières premières, en particulier l’agriculture et l’élevage.
1. Inflation : L’Argentine a connu une inflation très élevée ces dernières années, ce qui a
affecté son économie de manière significative. En 2021, l’inflation en Argentine était
d’environ 47%, tandis qu’au Brésil, elle était d’environ 9%
Augmentation du tourisme : Lors de la tenue de ces événements, le Brésil a attiré des milliers de
touristes du monde entier, ce qui a entraîné une augmentation des recettes touristiques. Les touristes
ont dépensé de l’argent dans les hôtels, les restaurants, les magasins et les activités de loisirs, ce qui
a eu un impact positif sur l’économie.
1. Création d’emplois : Les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde ont généré de nombreux
emplois temporaires dans le secteur du tourisme, de la construction, de la sécurité et
d’autres secteurs connexes. Cela a contribué à réduire le taux de chômage dans le pays.
2. Investissements dans les infrastructures : Pour accueillir ces événements, le Brésil a investi
massivement dans les infrastructures, notamment dans la construction de nouveaux stades,
d’hôtels, de routes et de transports publics. Ces investissements ont amélioré la qualité de
vie des habitants et ont renforcé l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers.
3. Augmentation de la visibilité du pays : Les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde ont
permis au Brésil de se faire connaître dans le monde entier en tant que destination
touristique et en tant que pays capable d’organiser de grands événements internationaux.
Cela a contribué à renforcer l’image du pays à l’étranger et à attirer de nouveaux
investisseurs.