UE 6 - Neuro - Les Antiépileptiques

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Les ANTIEPILIPTIQUES

Plan
V. Utilisation thérapeutique 1
A. Stratégie thérapeutique 1
B. Effets indésirables 1
C. Interactions médicamenteuses 1
D. Contre - indications 2

V. Utilisation thérapeutique

A. Stratégie thérapeutique

On va préférer une monothérapie. Il va falloir un certain temps pour juger de l’efficacité de la

monothérapie entreprise, en s’assurant que les concentrations utilisées étaient appropriées. Ainsi, il
ne faut pas conclure trop vite à l’inefficacité d’une molécule.

Si on observe une inefficacité de la molécule, on va rester sur le principe de la monothérapie et

changer de PA (on remplace progressivement l’un par l’autre).

Si on arrive pas à avoir des effets thérapeutiques (= insuffisance à une monothérapie), on envisagera
alors d’associer plusieurs molécules.

Si le médecin trouve une thérapeutique efficace, on attendra 4 ans pour envisager d’arrêter le
traitement antiépileptique, arrêt qui devra être progressif (sur plusieurs mois car sinon on risque
de voir réapparaitre les crises voire d’un état de mal épileptique).

Quand on utilise les barbituriques ou les benzodiazépines il y a un risque de phénomène de

sevrage en plus en cas d’un arrêt brutal.

B. Effets indésirables

 Barbituriques : Sédation, somnolence, vertiges

 Phénytoïne : somnolence, hyperplasie gingivale, hypertrichose, ataxie (manque de coordination

des mouvements),

 Carbamazépine :
o Effets digestifs : nausée, vomissement, sécheresse buccale, prise de poids
o Effets hématologiques : neutropénie qui implique l’arrêt du traitement par phénytoïne
o Effets neurologiques : somnolence, vertiges, diplopie (fait de visionner 2 images pour un
objet)

 Valproate de sodium :
o Hépatotoxicité, prise de poids, chute des cheveux (alopécie), tremblements des
extrémités,

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o Chez les filles adolescentes, chez femmes en âges de procréer et femme enceinte : risque
de malformation congénitale de 10% et risque de troubles neurocomportementaux de 30
à 40%
 Ces récents éléments impliquent qu’ils doivent être utilisé en dernier recours chez la
population féminine.

 Vigabatrin : toxicité oculaire parfois irréversible qui nécessite une surveillance

ophtalmologique

 Felbamate : molécule à l’origine d’hépatotoxicité et d’hématotoxicité qui peut aller jusqu’à

aplasie médullaire qui peut être mortelle, surveillance hématologique (surveillance des
transaminase et NFS régulière pour vérifier qu’il n’y ait pas d’effondrement des lignées
sanguines)

C. Interactions médicamenteuses

Phénomène d’induction enzymatique : principalement le phénobarbital, phénytoïde,

carbamazépine

Ces phénomènes favorisent le métabolisme du cytochrome P450, ce qui diminue l’effet des
médicaments qu’il métabolise : AVK (risque de thrombose), cyclosporine (médicament antirejet),
stéroïdes(AIS, corticostéroïdes, contraceptifs oestroprogestatifs,…), théophylline, hormones
thyroïdiennes, certains antirétroviraux, saquinavir, itraconazole, …

Les anti épileptiques peuvent être sensible à des inhibiteurs enzymatiques qui peuvent ralentir leur
métabolisme : isoniazide (anti tuberculeux), cimétidine (anti H2), Erythromycine (antibiotique de la
famille des macrolides)

D. Contre - indications

 Barbituriques : IR sévère, porphyrie hépatique (anomalie du métabolisme de l’hème),

allaitement, intolérance au gluten, association avec le millepertuis (antidépressif)

 Phénytoïdes : millepertuis, intolérance au gluten, saquinavir, certains médicaments

anticancéreux

 Carbamazépine : épilepsie de type absence, trouble du rythme cardiaque à type de bloque

auriculoventriculaire, antécédents d’hypoplasie médullaire, antécédents de porphyrie
hépatique, association avec le saquinavir, voriconazole

 Valproate de sodium : population féminine, hépatite, antécédents d’atteintes hépatique,

porphyrie hépatique, grossesse, association avec la méfloquine (antipaludique)

 Benzodiazépine : Insuffisance respiratoire sévère et l’apnée du sommeil, myasthénie