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TD 1 C ommentaireCass. Civ. 2ème 28 janv.

1954
Dans cet arrêt de la 2ème#chambre civile, en date du 28 janvier 1954 dont le
numéro de pourvoi est le n° 54-07081, la Cour de cassation se prononce sur la
problématique relative à la reconnaissance de la personnalité morale pour les
comités
d’établissements!
" En l'espèce, un certain sieur assigna le Comité d'établissement
Saint-Chamond en
justice par rapport à un remboursement du prix d'un marché de vêtements
prétendu non
exécuté. Il s’agissait alors d’affirmer si oui ou non, le Comité d'établissement
avait la
personnalité juridique civile qui lui permettait de conclure des contrats et de
défendre ses
intérêts devant les juridictions. Le sieur affirmait alors que les comités
d’établissement ne
sont pas doté de la personnalité morale car ne sont pas des comités d’entreprise!
Le comité d’entreprise, suite a la décision du tribunal en sa défaveur interjette
appel. Le
30 novembre 1950, la Cour d’appel de Lyon suit la décision du tribunal.!
Le comité d’établissement forme alors un pourvoi en cassation et se base
essentiellement sur un moyen unique formé sur plusieurs branches dont la base
légale
est l’article 1 et 21 de l’ordonnance législative du 22 février 1945 et du décret du
2
novembre 1945.!
" Il s’agit alors de se demander si les comités d’établissement
sont perçus comme
personnalité morales par la Cour de cassation mais également quelles
caractéristiques
elle admet a ces dernières?!
" La Cour de cassation répond par l’affirmative, casse et annule
l’arrêt rendu par la
Cour d’appel de Lyon en renvoyant les parties devant la Cour d’appel de Riom.
Elle
présente par son arrêt les caractéristiques qu’elle admet aux personnalités
morales.!
Il s’agit de voir que dans un premier temps elle affirme et consacre la réalité des
personnalités morales ( I) avant de nuancer en précisants qu’elles restent sous le
contrôle
du législateur ( II)!
I. Affirmation et consécration de la réalité des personnalités morales
Malgré une querelle doctrinale historique (A), cet arrêt consacre la thèse de la
réalité des
personnalités morales(B)!
A. Un débat de doctrines!
" La théorie classique de la fiction par du principe que seul
l’être humain détient la
personnalité morale et juridique, en tant qu’il est le seul pouvoir détenir des
droits.
Cependant vu que les groupement étaient un fait avéré et que ces association
étaient
liées d’intérêts collectifs, a été admis le fait que la personnalité juridique pouvait
leur être
octroyée de façon fictive, artificielle. Il s’agissait d’un groupement oeuvrant
pour les
Dans cet arrêt de la 2ème#chambre civile, en date du 28 janvier 1954 dont le
numéro de pourvoi est le n° 54-07081, la Cour de cassation se prononce sur la
problématique relative à la reconnaissance de la personnalité morale pour les
comités
d’établissements!
" En l'espèce, un certain sieur assigna le Comité d'établissement
Saint-Chamond en
justice par rapport à un remboursement du prix d'un marché de vêtements
prétendu non
exécuté. Il s’agissait alors d’affirmer si oui ou non, le Comité d'établissement
avait la
personnalité juridique civile qui lui permettait de conclure des contrats et de
défendre ses
intérêts devant les juridictions. Le sieur affirmait alors que les comités
d’établissement ne
sont pas doté de la personnalité morale car ne sont pas des comités d’entreprise!
Le comité d’entreprise, suite a la décision du tribunal en sa défaveur interjette
appel. Le
30 novembre 1950, la Cour d’appel de Lyon suit la décision du tribunal.!
Le comité d’établissement forme alors un pourvoi en cassation et se base
essentiellement sur un moyen unique formé sur plusieurs branches dont la base
légale
est l’article 1 et 21 de l’ordonnance législative du 22 février 1945 et du décret du
2
novembre 1945.!
" Il s’agit alors de se demander si les comités d’établissement
sont perçus comme
personnalité morales par la Cour de cassation mais également quelles
caractéristiques
elle admet a ces dernières?!
" La Cour de cassation répond par l’affirmative, casse et annule
l’arrêt rendu par la
Cour d’appel de Lyon en renvoyant les parties devant la Cour d’appel de Riom.
Elle
présente par son arrêt les caractéristiques qu’elle admet aux personnalités
morales.!
Il s’agit de voir que dans un premier temps elle affirme et consacre la réalité des
personnalités morales ( I) avant de nuancer en précisants qu’elles restent sous le
contrôle
du législateur ( II)!
I. Affirmation et consécration de la réalité des personnalités morales
Malgré une querelle doctrinale historique (A), cet arrêt consacre la thèse de la
réalité des
personnalités morales(B)!
A. Un débat de doctrines!
" La théorie classique de la fiction par du principe que seul
l’être humain détient la
personnalité morale et juridique, en tant qu’il est le seul pouvoir détenir des
droits.
Cependant vu que les groupement étaient un fait avéré et que ces association
étaient
liées d’intérêts collectifs, a été admis le fait que la personnalité juridique pouvait
leur être
octroyée de façon fictive, artificielle. Il s’agissait d’un groupement oeuvrant
pour les
Dans cet arrêt de la 2ème#chambre civile, en date du 28 janvier 1954 dont le
numéro de pourvoi est le n° 54-07081, la Cour de cassation se prononce sur la
problématique relative à la reconnaissance de la personnalité morale pour les
comités
d’établissements!
" En l'espèce, un certain sieur assigna le Comité d'établissement
Saint-Chamond en
justice par rapport à un remboursement du prix d'un marché de vêtements
prétendu non
exécuté. Il s’agissait alors d’affirmer si oui ou non, le Comité d'établissement
avait la
personnalité juridique civile qui lui permettait de conclure des contrats et de
défendre ses
intérêts devant les juridictions. Le sieur affirmait alors que les comités
d’établissement ne
sont pas doté de la personnalité morale car ne sont pas des comités d’entreprise!
Le comité d’entreprise, suite a la décision du tribunal en sa défaveur interjette
appel. Le
30 novembre 1950, la Cour d’appel de Lyon suit la décision du tribunal.!
Le comité d’établissement forme alors un pourvoi en cassation et se base
essentiellement sur un moyen unique formé sur plusieurs branches dont la base
légale
est l’article 1 et 21 de l’ordonnance législative du 22 février 1945 et du décret du
2
novembre 1945.!
" Il s’agit alors de se demander si les comités d’établissement
sont perçus comme
personnalité morales par la Cour de cassation mais également quelles
caractéristiques
elle admet a ces dernières?!
" La Cour de cassation répond par l’affirmative, casse et annule
l’arrêt rendu par la
Cour d’appel de Lyon en renvoyant les parties devant la Cour d’appel de Riom.
Elle
présente par son arrêt les caractéristiques qu’elle admet aux personnalités
morales.!
Il s’agit de voir que dans un premier temps elle affirme et consacre la réalité des
personnalités morales ( I) avant de nuancer en précisants qu’elles restent sous le
contrôle
du législateur ( II)!
I. Affirmation et consécration de la réalité des personnalités morales
Malgré une querelle doctrinale historique (A), cet arrêt consacre la thèse de la
réalité des
personnalités morales(B)!
A. Un débat de doctrines!
" La théorie classique de la fiction par du principe que seul
l’être humain détient la
personnalité morale et juridique, en tant qu’il est le seul pouvoir détenir des
droits.
Cependant vu que les groupement étaient un fait avéré et que ces association
étaient
liées d’intérêts collectifs, a été admis le fait que la personnalité juridique pouvait
leur être
octroyée de façon fictive, artificielle. Il s’agissait d’un groupement oeuvrant
pour les

- Dans cet arrêt de la 2ème chambre civile, en date du 28 janvier 1954, la


Cour de cassation se prononce sur la problématique relative à la
reconnaissance de la personnalité morale pour les comités
d’établissements.
- En l'espèce, un certain sieur assigna le Comité d'établissement Saint-
Chamond en justice par rapport à un remboursement du prix d'un marché
de vêtements prétendu non exécuté. Il s’agissait alors d’affirmer si oui ou
non, le comité d'établissement avait la personnalité juridique civile qui lui
permettait de conclure des contrats et de défendre ses intérêts devant les
juridictions. Le sieur affirmait alors que les comités d’établissement ne
sont pas dotés de la personnalité morale car ne sont pas des comités
d’entreprise.
- Le comité d’entreprise, suite à la décision du tribunal en sa défaveur
interjette appel. Le 30 novembre 1950, la Cour d’appel de Lyon suit la
décision du tribunal. Le comité d’établissement forme alors un pourvoi en
cassation et se base essentiellement sur un moyen unique formé sur
plusieurs branches dont la base légale est l’article 1 et 21 de l’ordonnance
législative du 22 février 1945 et du décret du 2 novembre 1945.
Dans quelles conditions les comités d’établissement son-ils perçus comme
personnalité morales par la Cour de cassation ?
- La Cour de cassation casse et annule l’arrêt rendu par la Cour d’appel de
Lyon en renvoyant les parties devant la Cour d’appel de Riom.
Elle présente par son arrêt les caractéristiques qu’elle admet aux
personnalités morales.
- La Cour de cassation affirme et consacre la réalité des personnalités
morales (I) avant de nuancer en précisant qu’elles restent sous le contrôle
du législateur (II)

I. L’affirmation et la consécration de la réalité des personnalités morales


Malgré une querelle doctrinale historique (A), cet arrêt consacre la
thèse de la réalité des personnalités morales(B)

A. Un débat de doctrines
La théorie classique de la fiction par du principe que seul l’être humain
détient la personnalité morale et juridique, en tant qu’il est le seul à
pouvoir détenir des droits. Cependant vu que les groupements étaient un
fait avéré et que ces associations étaient liées d’intérêts collectifs, a été
admis le fait que la personnalité juridique pouvait leur être octroyée de
façon fictive, artificielle. Il s’agissait d’un groupement œuvrant pour les
intérêts communs de ses membres. De plus cette personnalité morale étant
fabriquée de toutes pièces et non- naturelle était sous la maitrise entière du
législateur. La thèse plus moderne de la réalité de la personnalité morale
est plus contemporaine, et on peut la voir théorisée dans la doctrine de
Michoud au début du XXème siècle dans La théorie de la personnalité
morale et son application au droit français. Il s’agit d’une thèse affirmant
que la personnalité morale est détenue par les groupements de façon
naturelle. Dans le cas de cette réalité sociale, ce n’est donc pas au
législateur d’affirmer si un groupement détiens ou non la
personnalité morale.

B. La confirmation de la thèse de la réalité


La Cour de cassation, pour la première fois, infirme dans cet arrêt la
thèse de la fiction. Cela est visible dans son attendu de principe
«Attendu que la personnalité civile n’est pas une création de la loi;
qu’elle appartient, en principe, à tout groupement pourvu d’une
possibilité d’expression collective pour la défense d’intérêts licites,
dignes, par suite, d’être juridiquement reconnus et protégés; Que si le
législateur a le pouvoir, dans un but de haute police, de priver de la
personnalité civile telle catégorie déterminée de groupements, il en
reconnaît, au contraire, implicitement mais nécessairement, l’existence
en faveur d’organismes créés par la loi elle-même (…) ». En effet cette
consécration semble être la bonne en ce sens ou les personnes morales
sont très utiles dans toutes formes d’associations et permet de régler des
affaires concernant un grand nombre d’individus, par l’unique
intermédiaire de leur représentant, ce qui facilite les diffusions
d’informations diverses par exemple. De plus, dans une économie
capitalisée, l’inflation exponentielle du nombre de personnes morales a
permis de voir le jour de grandes sociétés anonymes fleurissantes qui ont
propulsé l’économie. En l’espèce, l’octroi d’une personnalité morale à
un comité d’établissement permet à celui-ci de représenter les
salariés, ce qui facilite les échanges d’information et désindividualise
le mouvement.

II. L’appréciation d’un comité d’établissement muni de la personnalité


juridique sous le contrôle du législateur

A. Le maintien de la personnalité morale aux mains du législateur


Dans un premier temps il faut souligner que dans cette jurisprudence,
la Cour de cassation semble prétendre que la reconnaissance des
caractères « licite, digne » du groupement prétendant être une
personnalité morale est soumise au seul jugement des juges. Mais
dans un second temps, elle affirme que cette réalité ne s’impose
pas au législateur. Le législateur est effectivement seul apte à
décider le maintien ou le retrait de la personnalité morale de ces
associations. Lui enlever ce droit serait affirmer que les juges
légiféreraient à la place du législateur ce qui serait en totale confusion
avec le principe de séparation des pouvoirs. Cependant cette notion
n’est pas à oublier car la loi encadre méticuleusement ces
groupements. Ainsi par exemple les personnes morales sont soumises
à un principe de spécialité, qui ne permet pas à leur activité de
s’étendre à divers et différents secteurs que celui officialisé d’origine
lors de leur création.

B. Une théorie de la réalité toujours d’actualité.


Aubert et Savaux disaient que la personnalité morale a pris une
place croissante avec la complexité grandissante de la vie
économique et sociale. Ainsi 68 ans après cet arrêt la mention de la
personnalité morale est de fait plus précise et assez claire dans les
sources du droit. Ainsi il existe de nombreuses catégories permis
les personnes morales privées ou publiques. Cet arrêt, formant
alors un véritable bris de jurisprudence, permis aux juridictions
de se moderniser plus encore. Ainsi il s’agit de se demander où
serai le droit moderne sans cet arrêt. Même si longtemps auparavant
il était en effet question d’association de gens, cet arrêt est un des
premiers a le consacrer ouvertement, et à permettre l’imitation des
juges du fond. Le Code civil ne consacre aucun chapitre et, jusqu'en
1978, ne consacrait même implicitement aucun article mentionnant la
personnalité morale. Aujourd’hui il arrive que le législateur accorde la
personnalité morale pour lever les incertitudes, et pas au nom d’un
principe quelconque, comme par exemple. Dans la loi du 10 juill. 1965
sur les syndicats de copropriétaires. Et d’autres fois encore ou le
législateur prononce directement la date de formation de la
personnalité morale, comme par exemple les sociétés commerciales,
qui deviennent personnalité morales le jour de leur immatriculation au
registre du commerce et des sociétés. De fait le législateur et les
personnalités morales restent liés, le temps passant jusqu’au point où il
est mention d’un recul de la théorie de la réalité. Cette théorie devant
cependant être écartée.

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