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Objectifs pédagogiques :
Savoir identifier des classes d’articles de manière à leur appliquer des règles de
gestion différentes
INTRODUCTION
Dans le secteur privé, comme dans le secteur public, les entreprises disposent souvent de
stocks importants d’où la nécessité d’une gestion rationnelle de ces derniers. Dans le secteur
public, de nombreux services s’occupent de cette gestion grâce à une codification appropriée
des matériels et des articles divers qu’ils ont à stocker. Une telle action permet ainsi de lutter
contre les doubles emplois et les gaspillages. Les mêmes préoccupations se retrouvent dans le
secteurs privé . Aussi, l’objectif de ce module, est de « lever le voile «, de montrer qu’une
saine gestion des stocks doit être réalisé, dans toutes les entreprises, moyennant l’utilisation
de méthodes scientifiques, d’un coût peu élevé et génératrices de profits parfois insoupçonnés.
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Toute bonne gestion des stocks nécessite donc d’effectuer des contrôles réguliers en quantités
et en valeurs. A cet effet, un inventaire permanent permettra de connaître à tout moment les
quantités en stocks. En effet, deux articles identiques, disposés côte à côte dans l’entrepôt,
n’ont pas été achetés ou produits au même prix. Si l’évaluation du prix ou du coût des
produits entrés en stock se fait de façon objective (au prix d’achat), celle des soties relève
d’un choix qui repose sur trois méthodes :
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Chapitre I : LES METHODES DE VALORISATION DE STOCKS
Adaptée aux matières non périssables (marchandises pouvant faire l’objet d’un stockage sur
de longues périodes), la méthode du CUMP se présente sous deux variantes :
La méthode du CUMP en fin de période (ou CUMP périodique) : Les sorties sont
évaluées à un coût unitaire moyen pondéré des entrées de marchandises + stock initial,
calculé sur une période mensuelle, trimestrielle ou annuelle, suivant le choix de
l’entité.
Avantages : Cette méthode est préconisée par le fisc Elle permet une gestion simple qui évite
de conserver un historique Elle « lisse » les variations de prix
Inconvénients : Elle nécessite le calcul à chaque entrée en stock. Elle pose problème si le prix
n’est pas connu à la réceptionExemple : Soit un magasin commercialisant de sachets de riz
conditionnés de 1 kg. Le 1 er avril, il dispose en stock de 60 kg à 1 885 F le kg. Le 15 avril, il
achète 120 kg de riz à 1 530 F HT le kg et, le 20 avril, 60 kg à 1950 F l’un. Le 15 avril, il
vend 80 kg et le 25 avril, 90 kg.
TAF : Etablissez la fiche de stock selon la méthode du CUMP en fin de période au 30 avril.
La méthode du CUMP après chaque entrée : Le coût unitaire moyen pondéré est
calculé après chaque entrée de marchandise, sans attendre la fin de la période. Le
calcul tient compte des sorties qui sont intervenues durant la période.
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Stock initial + Achats (en valeurs)
CUMP après chaque entrée =
Stock initial + Achats (en quantités)
TAF : Etablissez la fiche de stock au 30 avril selon la méthode du CUMP après chaque
entrée.
Encore appelée méthode de l’épuisement des stocks, la méthode du premier entré - premier
sortie est plus utilisée pour la valorisation des sorties de produits périssables dont une longue
conservation est peu recommandée à cause de la perte de valeur ou de qualité (produits
laitiers, produits agro-alimentaires…). Cette méthode repose donc sur une consommation
séquentielle et chronologique des produits entrés en stocks. Le produit entré en premier sera
consommé le premier.
Inconvénients : Les coûts des sorties sont sous-valorisés en période de hausse des prix, et
survalorisés en période de baisse des prix.
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Exemple : Valorisez le stock du magasin commercialisant les sachets de riz conditionnés de
1kg au 30 avril selon la méthode du PEPS.
On remarque que si les quantités en stocks sont identiques (70), la valeur du stock final est
différente : 413 000 en CUMP périodique, 123 302 en CUMP après chaque entrée et 132 300
(15 300 + 117 000) en PEPS.
Avantages : Les sorties de stock sont valorisées à un coût récent. En période de hausse, la
méthode diminue les bénéfices fiscaux.
Inconvénients : Cette méthode n’est pas admise par le fisc. Les stocks sont sous-valorisés en
période d’inflation et sur-valorisés en période de baisse.
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Exemple : Valorisez le stock du magasin commercialisant les sachets de riz conditionnés de
1kg au 30 avril selon la méthode du DEPS.
Conclusion : la méthode la plus simple et la plus utilisée reste la méthode du coût moyen
pondéré, autant pour valoriser les stocks de matières premières et de composants que les
produits finis.
Les ressources affectées à la tâche de gestion des stocks et des approvisionnements ne sont
pas illimitées. C’est pour cette raison qu’il faudra appliquer des modes de gestion de stock
différents selon l’importance des articles.
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Place occupée dans les magasins de stockage
La méthode ABC propose de retenir le critère de la valeur annuelle consommée pour classer
les articles.
Ce critère permet de prendre en compte à la fois le prix des articles et la quantité consommée.
On constate souvent que 20 % des articles représentent 80% de la valeur consommée, c’est la
fameuse règle des 20-80.
Même si ces pourcentages ne sont pas strictement respectés, l’idée est que tous les articles
n’ont pas la même importance financière et ne doivent donc pas être gérés de la même
manière.
Remarque :
-Le même type d’analyse peut être mené sur d’autres critères (surface occupée, délai de
péremption, etc. …)
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c-calcul du pourcentage par rapport au total, et du pourcentage cumulé
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CHAPITRE II : LES OUTILS CLASSIQUES DE GESTION DES STOCKS
I. Le coût du stock
Le coût des stocks ne réside pas seulement dans le coût d’achat, on doit prendre en compte :
Le coût de commande ou de passation et le coût de stockage ou de possession.
Le gestionnaire des stocks est souvent confronté au problème de l’optimisation de ces deux
types de coût.
Voyons de quoi se compose chacun de ces coûts et quel peut être leur importance.
-prix de l’énergie
L’unité d’œuvre :
L’ensemble de ces frais sera donc rapporté au nombre de livraisons, et on pourra calculer le
prix d’une livraison.
En effet, la plupart des frais engagés (contrôle des délais, relances, réception, enregistrement
des factures fournisseurs) paraissent plutôt liés aux livraisons qu’aux commandes. Certaines
entreprises utilisent cependant le prix d’une commande.
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2. Le coût de stockage ou de possession
Il est généré par l’existence de stock dans l’entreprise. Il est également plus élevé que l’on
croit.
-primes d’assurance
L’unité d’œuvre :
Il sera obtenu en divisant le total des frais de possession par la valeur du stock moyen.
Une valeur de l’ordre de 20 à 25% de la valeur du stock moyen est fréquemment rencontrée.
3. Le stock de sécurité
Dans l’idéal, la consommation des produits en stock est parfaitement régulière, et les
réapprovisionnements s’effectuent aux dates prévues.
Dans la réalité, la consommation est fluctuante, et les délais de livraisons ne sont pas toujours
exactement respectés.
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3.1.1 Principe de calcul
Soient :
C x D = 100 x 2 = 200
Si l’écart sur consommation est par exemple de 10, soit une consommation de 110, le stock de
sécurité doit être de 20 unités pour absorber l’écart de consommation.
On dit que le stock de sécurité (20) absorbe l’écart de consommation (10) pendant le délai (2).
Si l’écart sur le délai est de 0.5 mois, soit un délai total de 2.5 mois, le stock de sécurité doit
être de 50 unités pour absorber l’écart sur le délai.
On dit que le stock de sécurité (50) absorbe la consommation (100) pendant l’écart sur le délai
(0.5).
La couverture ainsi obtenue par le stock de sécurité permettra de ne pas tomber en rupture,
même dans le cas plus défavorable constaté jusqu’à présent.
Quand il n’y a pas d’aléa sur les délais, une analyse statistique des consommations par
période permet d’évaluer le stock de sécurité en fonction du taux de couverture souhaité.
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4. Le point de commande ou stock d’alerte
- QUAND APPROVISIONNER.?
- COMBIEN COMMANDER. ?
Principe de calcul :
De manière intuitive, on sait qu’il faut commander quand le stock atteint un niveau tel qu’il
nous permettra de faire face à la consommation en attendant un réapprovisionnement.
Le niveau du stock d’alerte est donc défini comme la consommation pendant le délai,
augmentée du stock de sécurité.
Soit :
Par exemple :
Selon la formule précédente, et si on fait abstraction du stock de sécurité, le stock d’alerte sera
de : STOCK ALERTE = 100 x 4 = 400
Hors, puisque la quantité commandée à chaque fois est de 300, le stock d’alerte ne sera jamais
atteint (le stock physique restera en principe au-dessous de 300, si la consommation est
régulière).
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Plus généralement, il faut donc passer commande quand STOCK PHYSIQUE + EN
COMMANDE <= CONSO x DELAI + STOCK SECURITE
Le délai d’obtention est la durée totale qui s’écoule entre le montant où le stock d’alerte est
atteint et le montant où les articles sont effectivement disponibles.
-1/ Le délai qui s’écoule entre le moment où le stock atteint le point d’alerte et le moment où
ce fait est pris en compte (cas des examens des stocks à période fixe).
Stock moyen correspond au niveau de stock possédé en moyenne sur une période
déterminée.
Lorsque l'activité est saisonnière ou irrégulière, il faut calculer les stocks moyens de chaque
période et en faire une moyenne.
Rotation des stocks représente le nombre de fois qu'un stock est renouvelé en
moyenne au cours d'une période.
Quantités vendues
Ratio de rotation des stocks=
Stock moyen
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Durée de la période(en jours ou en mois)
Durée moyenne de stockage=
Rotation des stocks
Rotation financière
'
Coût d achat des marchandises vendues HT
Rotation financière=
Stock moyen en valeur
Cette méthode est très utilisée dans les entreprises ayant des productions de type sérielles.
Chaque fois que le stock atteint le point de commande, on commande une quantité fixe
de produits.
Exemple: Prévision de ventes hebdomadaires d'un produit X pour cinq semaines à venir:
Semaine 1 2 3 4 5
Ventes prévues 20 16 18 25 18
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Chaque semaine, il faut conduire le raisonnement suivant:
Besoins semaine 1 = 20 + 10
=30 X
La livraison est nécessaire si le stock initial avant livraison est inférieur au besoin
= 22 X
Semaine 1 2 3 4 5
Ventes prévues 20 16 18 25 18
Livraison 24 24 0 24 24
Stock final 22 30 12 11 17
La semaine 3, le stock initial avant livraison est supérieur au besoin, il n'est pas nécessaire
d'effectuer de livraison.
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le programme d'approvisionnement avec des quantités livrées variables
A une date fixe, par exemple tous les débuts de mois ou chaque fin de mois, on commande
une quantité en fonction du stock restant. Le niveau de stocks de réapprovisionnement est
calculé de manière à ce qu'il n'y ait pas de rupture de stock entre la date de la commande et la
date de la livraison.
Les quantités livrées variables permettent d'ajuster les livraisons aux besoins. Avec cette
méthode, les dates de livraisons sont fixes, ce qui permet de simplifier la logistique
d'approvisionnement.
Besoin semaine 1 = 20 + 10
= 30 X
Livraison semaine 1 = 30 - 18
= 12 X
= 10 X
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Calendrier d'approvisionnement pour les semaines 1 à 5
Semaine 1 2 3 4 5
Ventes prévues 20 16 18 25 18
Livraison 12 16 18 25 18
Stock final 10 10 10 10 10
N=
√ QPt
2A
On désigne par:
P = Prix unitaire
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