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COMMERCE
TOME 1
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catnmeiciaux
TRACÉS L. E. F.
Tête de lettre - Bon de commande - Factures - Comptes d'achat et de vente - Reçu -
Chèque - Virement - Lettres de change - Billet à ordre - Bulletin de versement -
Remise de chèques - Bordereaux d'escompte - Comptes courants - Bordereau
d'encaissement - Récépissé - warrant - Chèques d'assignation et de virement.
CAHIER DE TRAVAUX PRATIQUES
Poste et chèques postaux.
SECTION 2
LA VENTE COMMERCIALE
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CHAPITRE PREMIER
(1 )lEn réalité, cette définition ne s'applique pas exactement au commissionnaire (voir le chapitre : Les auxiliaires du
commerçant).
(2) La conception juridique de l'acte de commerce et du commerçant, largement inspirée de considérations écono-
miques, sera étudiée dans le chapitre : Le commerçant et la loi.
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En comparant les schémas n° 1et n° 2, on constate que le schéma n° 1est alourdi par des
opérations supplémentaires qui résultent de l'intervention des grossistes. Cependant, le mode
de distribution correspondant est beaucoup plus économique que l'autre, car 300 expéditions
de détail de 500 kgcoûtent beaucoup plus cher qu'une expédition par wagons de 150 000 kg.
Lafigure 3, page 10, fournit un autre exemple de circuit de distribution : celui des
beurres.
1° E n t r e p r i s e s d e v e n t e d e s e r v i c e s
Les services sont des biens de plus en plus demandés à mesure que le niveau
de vie s'élève. Aussi des entreprises se sont-elles assigné comme objet :
— de fournir des renseignements (agences);
— de s'entremettre pour procurer à leurs clients un bien sans l'acquérir pour leur propre
compte (intermédiaires en fonds de commerce);
— de louer des objets qui leur appartiennent (maisons de location de voitures);
— de réparer des objets ou de les remettre en état (blanchisseries);
— de fournir des soins corporels (salons de coiffure, etc.).
B. E n t r e p r i s e s d ' i n t é r ê t é c o n o m i q u e g é n é r a l
1° Les e n t r e p r i s e s d e t r a n s p o r t
Un produit n'atteint sa pleine valeur que rendu sur le lieu de consommation.
Une première solution, le transport par le producteur, le commerçant ou le
consommateur, est généralement écartée parce que trop onéreuse; aussi les
transports sont-ils effectués par des entreprises spécialisées (S. N. C. F., trans-
porteurs routiers, etc.). Quel que soit le moyen technique utilisé (chemin de
fer, camion, bateau, avion...), le transporteur est un producteur de services
qu'il faut rémunérer.
20 Les b a n q u e s
Les banques sont nombreuses dans les centres d'affaires parce que les opé-
rations commerciales font circuler de l'argent et parce que les banques sont
l'organe principal qui anime et régularise cette circulation.
a) La banque est le caissier de l'entreprise : elle reçoit ses fonds disponibles.
elle encaisse le produit de ses ventes, elle paye ses fournisseurs aux
échéances prévues.
b) Elle lui dispense le crédit nécessaire lorsque ses fonds propres sont
insuffisants : les besoins d'argent pour l'acquisition des moyens d'exploi-
tation et des stocks sont souvent très importants et immédiats, alors que
les rentrées provenant des ventes peuvent être plus lointaines et
échelonnées.
La banque vend ainsi des services pour lesquels elle se fait payer (intérêts,
commissions).
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3° Les e n t r e p r i s e s d ' a s s u r a n c e
Les personnes et les choses courent des risques (accidents, décès, vol,
incendie...) contre les conséquences pécuniaires desquels les entreprises et les
individus se prémunissent en s'assurant.
On dit quelquefois que les compagnies d'assurance vendent de la sécurité.
L'entreprise commerciale achète encore d'autres services : ses rapports avec ses
clients et fournisseurs, avec les banques, avec les transporteurs exigent la transmission
d'ordres, d'informations : la P o s t e s'en charge. Mais, en France, la Poste est un service
public. Notons qu'elle a aussi une fonction bancaire (encaissements, chèques postaux).
III. C O N C L U S I O N : LA F O N C T I O N C O M M E R C I A L E
Une tonne de tomates est à peu près sans utilité pour personne, sans valeur dans le
hangar du maraîcher de Perpignan lorsque, le besoin n'existant pas sur place, le trans-
port ne peut être assuré jusqu'au consommateur. Les différentes étapes de leur
voyage du producteur au consommateur leur incorporent de l'utilité en les rendant
accessibles à ce dernier.
La circulation des marchandises ne représente qu'un aspect du circuit commercial.
En sens inverse, chemine l'argent dépensé par le consommateur, par exemple 1 F
par kilogramme. Mais il ne parvient que 0,50 F au producteur, car chaque intermé-
diaire prélève une somme en rétribution de son travail et des services que lui
rendent les banques, les transporteurs, etc., et juste contrepartie de l'accroisse-
ment d'utilité que reçoit la marchandise.
Supermarchés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 566
Supérettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252 1912
( 1) On entend par « établissement » une unité géographique sise en un lieu déterminé et dans laquelle une ou plusieurs
personnes travaillent pour le compte d'une même autorité directrice (par opposition à « l'entreprise » qui est surtout une
unité juridique).
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CHAPITRE II
Nous avons, dans le chapitre premier, donné une idée de ce que sont, du point de vue économique,
le commerce et le commerçant. L'activité commerciale n'est toutefois pas entièrement libre. Elle
s'exerce dans le cadre d'une abondante législation : la loi définit en particulier la profession commer-
ciale, en précise les conditions d'accès, impose des obligations au commerçant et lui accorde des
prérogatives.
1. DÉFINITION LÉGALE DU COMMERÇANT
« Sont commerçants ceux qui exercent des actes de commerce et en font leur profession
habituelle. » (Art. Ier du CODE DE COMMERCE.)
A. Les actes de commerce i
Ils sont énumérés dans les articles 632 et 633 du Code de Commerce.
la Considérés isolément, sont commerciaux : l'achat de marchandises pour les revendre
ou les louer, les opérations de change et de banque, de courtage.
2° Sont commerciales les opérations faites par les entreprises de commission, de transports
terrestres et maritimes, de transformation de produits, les agences et bureaux d'affaires, les entre-
prises de spectacles publics, les entreprises d'assurances. Il n'y a entreprise que s'il y a mise en
oeuvre, pour une certaine durée, d'un ensemble de moyens : personnel, argent, matériel.
Les exploitations artisanales ne sont pas commerciales : les artisans sont des travailleurs indé-
pendants qui vendent essentiellement le produit d'une activité manuelle obtenu par eux seuls
ou avec le concours de la main-d'œuvre familiale et, le cas échéant, d'un petit nombre de compa-
gnons et d'apprentis.
Les agriculteurs, les pêcheurs, les exploitants de carrière ne font pas non plus des actes de
commerce.
B. La profession commerciale
La profession commerciale suppose la répétition d'actes de commerce en vue
dese procurer des moyens d'existence. L'artisan réparateur de bicyclettes qui,
exceptionnellement, achète unemachined'occasion et la revend avecbénéfice ne
devient pascommerçant, bien qu'il ait fait unacte decommerce.
(1) Ce chapitre intéresse spécialement les candidats aux C. A. P.
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Mais la qualité de commerçant peut être acquise sans que l'intéressé fasse de
l'exercice des actes de commerce son activité unique ou même principale : un
agriculteur peut être en même temps épicier.
C. Enfin n'est commerçant que celui au nom de qui et pour le compte
de qui sont faits les actes de commerce : les vendeuses d'un magasin, le
conjoint et les enfants d'un commerçant qui le secondent dans son activité ne
sont pas commerçants.
Il. CONDITIONS D'ACCÈS A LA PROFESSION
L'accès à la profession commerciale est largement ouvert. Cependant, le législa-
teur éloigne de la profession certaines personnes :
—soit parce qu'il estime, étant donné leur manque d'expérience, que cette activité
est dangereuse pour leur patrimoine (incapacités);
—soit parce que leur activité risquerait d'être préjudiciable au public (inter-
dictions) ;
—soit parce que l'exercice du commerce lui paraît incompatible avec leur profes-
sion principale (incompatibilités).
A. Incapacités
10Lesmineurs demoinsdedix-huit ans sont réputés incapables. Lesautres, s'ils sontémancipés,
autorisés par le père ou, dans certains cas, par la mère ou le conseil de famille, et si l'autorisation
est inscrite au Registre du Commerce, acquièrent la capacité d'exercer le commerce (art. 2 du
Code de Commerce).
Les mineurs de moins de dix-huit ans peuvent cependant être propriétaires d'une entreprise
commerciale.
2° Les interdits judiciaires (aliénés àl'égard desquels unjugement dit d'interdiction aété pro-
noncé) et les interdits légaux (par exemple, individus ayant subi des condamnations à des peines
de travaux forcés) ne peuvent faire le commerce.
Lesactes de commercefaits par ces deux catégories de personnes pourraient être annulés par
le tribunal de commerce, ce qui aurait des conséquences graves pour les cocontractants.
3° Cas de lafemme mariée. Depuis la loi du 13juillet 1965 (art. 4du Code de Commerce)
la femme mariée peut librement exercer le commerce et disposer de ses biens personnels à cet
effet; dans le régime de la communauté, ses créanciers ont des garanties sérieuses car ils peuvent
saisir en outre les biens communset les biens de son mari s'il adonné son accord exprès àl'exer-
cice du commerce.
B. Interdictions
La loi du 30 août 1947 relative à l'assainissement des professions commerciales interdit, sous
peine d'amende et de prison, d'entreprendre oud'exercer une profession commerciale ou indus-
trielle à toute personne ayant fait l'objet :
—d'une des condamnations prévues par la loi (pour des crimes, des délits comme le vol,
l'abus de confiance..., pour des infractions àla législation desdouanes et des contributions
indirectes, pour exercice illégal d'une profession commerciale, etc.; la durée de l'inter-
diction est d'au moins cinq ans);
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B. Les sociétés
10 Les sociétés commerciales privées sont des groupements de personnes
qui ont mis « quelque chose en commun dans la vue de partager le bénéfice qui
pourra en résulter » (art. 1832 du Code civil). On les classe en :
a) Sociétés de personnes. La société en nom collectif est constituée par des
associés qui prennent individuellement la qualité de commerçants et qui
sont personnellement et solidairement responsables du passif social.
La société en commandite simple comporte deux catégories d'associés :
—des associés en nom dits commandités;
—des associés non commerçants et responsables seulement dans la
limite de leurs apports, dits commanditaires.
La considération de la personne des associés (honorabilité, compétence technique,
fortune personnelle) tient une grande place dans ces sociétés. Elles sont administrées par
des gérants, associés ou non.
b) Sociétés de capitaux. Les sociétés anonymes comprennent souvent un grand
nombre d'associés, les actionnaires, qui ont apporté chacun une fraction
du capital initial et en contrepartie de laquelle ils ont reçu des titres négo-
ciables. appelés actions. Ils ne sont responsables que dans la limite de leur
apport. Ils élisent pour administrer la société un Conseil d'administration
dont ils peuvent contrôler les actes.
Ils perçoivent une fraction des bénéfices (dividendes). Ils peuvent facilement vendre
leurs titres.
Les sociétés
commandi en actionnaires.
tés et des commandite par actions comprennent des associés en nom appelés
c) Sociétés à responsabilité limitée. Dans ce type intermédiaire, les associés,
peu nombreux, ne sont pas commerçants, et leur responsabilité est limitée
au montant de leur apport, sauf s'ils ont commis certaines fautes.
La société est dirigée par des gérants, associés ou non. Les parts ne sont pas représen-
tées par des titres et sont difficilement cessibles.
Les sociétés par actions, les sociétés à responsabilité limitée sont toujours commer-
ciales, quel quesoit leur objet.
2° Les sociétés d'économie mixte sont des sociétés du type « sociétés ano-
nymes », constituées avec la participation de l'État, de collectivités locales et des
particuliers. (Ex. : S. N. C. F., Compagnie Nationale du Rhône, Air France.)
3° Les sociétés nationalisées sont d'anciennes sociétés anonymes privées
que l'État a nationalisées en s'attribuant les prérogatives détenues par les anciens
actionnaires, lesquels ont été indemnisés en espèces ou par l'attribution de titres
différents des actions. (Ex. : Électricité et Gaz de France, plusieurs sociétés
d'assurances, Régie Nationale des Usines Renault, grandes banques de dépôts).
REMARQUE
L'État, les communes, les établissements publics commeles Chambres de Commerce ne sont
pas soumis à laloi commerciale lorsqu'ils font des actes de commerce.
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V. LE FONDS DE COMMERCE
A. Les éléments
Le commerçant dispose de biens corporels, c'est-à-dire matériels (marchan-
dises, matériel et outillage, mobilier, installations), et de biens incorporels, c'est-
à-dire de droits (clientèle, enseigne, nom commercial, droit au renouvellement
du bail), dont l'ensemble constitue le fonds de commerce, d'une valeur souvent
élevée. Le fonds se distingue de l'entreprise, la même entreprise pouvant exploiter
plusieurs fonds.
Il s'identifie souvent par une enseigne et un nom commercial (fig. 1).
Fig. 1.
1. Enseigne : ensemble de mentions, de signes, disposé de manière constante.
2. Nom commercial : désignation du fonds.
3. Dénomination de la société (ou nom patronymique du commerçant).
Un fonds se crée ou s'achète.
B. La création d'un fonds
Pour créer un fonds de commerce, il faut acquérir un local ou en louer un.
Lorsque le local était occupé par un commerçant dont l'activité était différente
de celle que l'on se propose d'exercer, on lui achète le droit au bail ou pas de
porte : le commerçant doit alors se constituer une clientèle, ce qui peut demander
beaucoup de temps, surtout si la concurrence est vive.
C. L'acquisition d'un fonds
L'acquéreur paie le droit de succéder à un commerçant déjà établi : il reçoit
la clientèle, conserve l'enseigne, quelquefois le nom commercial, et devient titu-
laire du bail pour le temps qui reste à courir. Les fonds à vendre font l'objet d'une
large publicité dans les quotidiens, les journaux professionnels et les locaux des
Intermédiaires spécialisés.
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A. Législation commerciale
Io Inscription au Registre du Commerce
Le Registre du Commerce a été organisé par une loi du 18 mars 1919, rem-
placée par le décret du 27 décembre 1958. C'est une sorte de répertoire officiel
destiné à fournir à tout intéressé des renseignements concernant les commer-
çants et leurs fonds.
a) Organisation. Le Registre du Commerce comprend :
—des registres locaux tenus dans les greffes des tribunaux de commerce et comportant
un registre d'arrivée, des dossiers individuels (déclarations d'immatriculation ini-
tiale et modifications;, deux fichiers des commerçants (personnes physiques et
sociétés) ;
—un registre central tenu à l'Institut national de la Propriété industrielle qui se com-
pose des dossiers individuels et de plusieurs fichiers.
b) Immatriculation. Le commerçant doit, sous peine d'amende, faire parvenir, dans les
deux mois du commencement de ses opérations commerciales, au greffe du tribunal de
commerce dans le ressort duquel se trouve son principal établissement une demande
aux fins d'immatriculation en trois exemplaires, comportant des renseignements sur
son état civil, son régime matrimonial, la nature du fonds, sa situation, etc., et accom-
pagnée des pièces justificatives (fig. 2).
Un exemplaire est rendu à l'intéressé, un autre conservé par le greffier et classé
dans les dossiers individuels, le troisième envoyé au directeur de t't. N. P. 1.
Un numéro d'immatriculation est attribué au commerçant et doit être porté sur
tous les documents émanant de lui.
Un autre numéro, dit d'identification de fonds, est attribué par l'Institut national
de la Statistique et des Études économiques et porté sur la feuille d'immatriculation.
Ce numéro sera rappelé dans les déclarations fiscales et les bordereaux de versement
à la Sécurité sociale.
c) Modifications de l'inscription initiale. Si la situation du commerçant subit des modi-
fications relatives à des mentions figurant sur l'inscription d'origine, l'intéressé doit
rédiger une demande de rectification dans les deux mois.
Dans le même délai, après la cessation de l'activité, la radiation est effectuée à la
diligence du commerçant et, le cas échéant, de ses héritiers ou ayants cause.
Une procédure de radiation d'office est également prévue.
d) triculation.
Publicité. Les documents émanant de l'entreprise doivent porter le numéro d'imma-
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Toute personne peut se faire délivrer, à ses frais, copie, extrait ou certificat des Ina-
criptions. Les mentions susceptibles de porter atteinte au crédit du commerçant et
dénuées d'intérêt actuel, comme la mention de la faillite et de la liquidation judiciaire,
s'il y a eu réhabilitation ou amnistie, ne peuvent yfigurer. Si le commerçant a été radié,
les renseignements fournis ne peuvent porter que sur l'objet du commerce, les dates
d'immatriculation, de cessation d'activité et de radiation.
e) Effets de l'inscription ou du défaut d'inscription. L'inscription fait présumer que l'inté-
ressé est commerçant. Ledéfaut d'inscription lui interdit de se prévaloir de cette qualité.
Lesfaits non publiés ne peuvent être opposés aux tiers et aux administrations publiques.
Exemple : contrat de mariage, révocation des pouvoirs d'un gérant de société.
2° Publication du régime matrimonial
Elle résulte de la législation sur le Registre du Commerce. Le régime matrimonial doit être
mentionné sur le registre, car les droits des créanciers du commerçant varient considérable-
ment suivant ce régime. Des faits comme le divorce, la séparation de corps, la séparation
de biens, doivent aussi être publiés. Les pièces justificatives (expédition ou extrait du contrat.
expédition de l'acte de mariage, expédition des jugements, etc.) sont jointes à la demande
d'immatriculation.
3o Ouverture d'un compte en banque ou dans un centre de chèque*
postaux ou dans un établissement de crédit
Cette obligation est imposée par la loi du 22 octobre 1940.
4° Tenue de livres et inventaire
a) L'article 8 du Code de Commerce oblige tout commerçant à « tenir un livre-journal
enregistrant jour par jour les opérations de l'entreprise ou récapitulant au moins men-
suellement les totaux de cesopérations, à lacondition de conserver, danscecas,tousdocu-
ments permettant de vérifier ces opérations jour par jour ». Pratiquement, ce sont les
registres comptables qui répondent à cette obligation : journal unique, ou registre de
centralisation avec journaux divisionnaires ou auxiliaires.
b) Aux termes de l'article 9, il doit également « faire tous les ans un inventaire des élé-
ments actifs et passifs de son entreprise et arrêter tous ses comptes en vue d'établir
son bilan et le compte de ses pertes et profits.
Le bilan et le compte pertes et profits sont copiés sur le livre d'inventaire ».
c) « Le livre-journal et le livre d'inventaire sont tenus chronologiquement sans blancs ni
altération d'aucune sorte.
Ils sont cotés et parafés, soit par un des juges du tribunal de commerce, soit par le
juge de paix, soit par le maire ou un adjoint, dans la forme ordinaire et sans frais. »
(Art. 10 du Code de Commerce.)
d) « Les livres et documents visés aux articles 8et 9 ci-dessus doivent être conservés pen-
dant dix ans.
Les correspondances reçues et les copies de lettres envoyées doivent être classées et
conservées pendant le même délai » (art. 11du Code de Commerce).
5° Dépôt du bilan
Encas de cessation de paiements, le commerçant doit dans les quinze jours déposer son bilan
au greffe du tribunal de commerce.
6° Poids et mesures
Les commerçants sont tenus de mettre à la disposition des agents vérificateurs les poids et
mesures qu'ils utilisent et dont les valeurs doivent être exprimées en unités légales (centi-
mètres et non pouces, par exemple).
7° Carte professionnelle
Elle est obligatoire pour les mareyeurs-expéditeurs, les négociants en bestiaux, les négo-
ciants en bois, etc.
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B. Législation du travail
Nous ne pouvons faire une étude complète des obligations auxquelles doit se
soumettre le commerçant qui emploie des salariés (I). Citons seulement :
Io La tenue de livres dont le plus important est le livre de paie (loi du 27 mal
1941), tenu suivant les mêmes principes que le livre-journal, qui doit être visé
et parafé par le Juge du tribunal d'instance et conservé pendant cinq ans.
De nombreux textes imposent la tenue de multiples registres qu'il est possible de grouper
en six registres principaux :
—le registre du personnel (entrées et sorties du personnel. enfants de moins de dix-huit ans,
travailleurs à domicile...);
—le registre des travailleurs étrangers;
—le registre des salaires (congés payés, amendes, cautionnements... ;
—le registre médical (maladies professionnelles, accidents du travail);
—le registre de l'Inspection du Travail (mises en demeure des inspecteurs du travail
—le registre des contrôles techniques de sécurité (élévateurs, presses, matériel d'incendie...).
2° L'immatriculation comme employeur aux caisses de Sécurité sociale et
d'Allocations familiales, les déclarations d'emploi de travailleurs, le versement
des cotisations (voir exercice n° 15).
Pour son compte personnel, le commerçant doit adhérer et cotiser à une caisse
de retraite-vieillesse (loi du 18 janvier 1948).
C. Législation fiscale
1° Le commerçant doit payer :
a) Al'Administration des Contributions Directes :
—l'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (pour les sociétés, impôt sur
les Sociétés),
—la patente d'après la valeur locative de ses locaux professionnels, l'importance de
son personnel, etc.,
—la taxe sur les salaires (5% sur les salaires bruts),
—la taxe d'apprentissage.
b) Al'Administration des Contributions Indirectes :
—la taxe sur la valeur ajoutée, qui intéresse surtout les industriels,
—les taxes sur les prestations de services, la taxe locale sur les ventes au détail, etc.
Lesagents du fisc peuvent effectuer des contrôles en se faisant présenter les registres comp-
tables et les pièces justificatives. Laloi fiscale précise la nature et le mode de tenue des livres,
et ses prescriptions sont indépendantes de celles du Code de Commerce.
Des impôts spéciaux frappent les débits de boissons (droits de licence), les entreprises de
spectacles (taxes sur les spectacles), les entreprises de transport.
2* Les sociétés doivent faire parvenir une déclaration d'existence à l'Administration
des Contributions directes et à l'Enregistrement; une déclaration d'existence doit être adressée
par tous les commerçants à l'Administration des Contributions indirectes.
(1) Cf. Législation du travail et Sécurité sociale, par A. Lebègue, A. Cour et Dedieu. Éditions Foucher.
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EXERCICES DE LA SECTION 1
1. Vous habitez la ville de X... Donnez les noms d'entreprises ou organismes qui pourraient vous
procurer: 50 kg de perborate de soude, 2 1d'eau distillée, 1store roulant, 10 poissons rouges,
5 kg de truffes fraîches, 1grue de 12 t, 1petit drapeau tricolore, le prix d'un séjour de deux
semaines dans un hôtel moyen de Gérone, 1chalet de 4 pièces.
2. Qu'est-ce que la Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint-Étienne ?Quel est son rôle?
3. Figurez schématiquement l'organisation du marché d'un produit caractéristique de votre ville.
4. Dans quels pays fabrique-t-on les automobiles Fiat, Austin, Chevrolet, Pegaso, Mercedes, Skoda t
S. Aquelles conditions un produit peut-il être vendu directement par le producteur au consom-
mateur ?
6. Montrez l'utilité du grossiste en beurre et oeufs à l'égard
—des agriculteurs isolés;
—des laiteries Industrielles;
—des détaillants.
7. Ya-t-il des grossistes en sacs de dames 1en serviettes d'écoliers ?Citez des activités où le rôle
du grossiste est secondaire.
8. Connaissez-vous « Interflora » ? Que pensez-vous de cette organisation 1
9. Qu'est-ce qu'une coopérative de consommation ?
10. Établissez la liste des grands magasins de Paris, des magasins à prix unique de votre ville.
Il. Que pensez-vous des magasins à libre service? Remplissent-ils parfaitement leur fonction com-
merciale? Mêmequestion pour les magasins dits « de vente au détail à prix de gros ».
12. Donnez l'adresse pour votre ville ou votre quartier :des bureaux du Directeur des Contributions
directes, de l'Inspecteur des Contributions directes, du Percepteur, de l'Inspecteur des Contri-
butions Indirectes, des bureaux de l'Enregistrement, du Tribunal de Commerce,de la Chambre
de Commerce, de la Chambre des Métiers, du Conseil des Prud'hommes.
13. Montrez que l'activité de l'agriculteur qui achète des engrais, des semences et vend sa récolte
ne comporte pas les caractères économiques et ne remplit pas les conditions juridiques qui font
qu'une activité est commerciale. N'y a-t-il pas cependant des transitions ?
14. Un cordonnier, un boulanger, un vitrier, un pharmacien, un débitant de tabac sont-ils commer-
çants ?
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15. Dans une petite entreprise industrielle, les salaires du mois de janvier se sont élevés à : 920 Fx 1;
1880 Fx 1; 600 Fx 2; 880 Fx 5; 1350 Fx 2; 1340 Fx 1. Calculez le pourcentage moyen
des versements à la charge de l'entreprise imposés par la législation fiscale et sociale. (Assurances
sociales: 15%; accidents du travail : 4%; allocations familiales : 13,50 %, sur salaires avec un
plafond mensuel de 1 140 F; cotisation chômage : 0,20 %; taxe sur les salaires : 5%; taxe d'ap-
prentissage : 0,60%).
REMARQUE : la cotisation pour le risque « Accidents du Travail » varie suivant la nature de
l'activité.
16. Faites le tableau du coût des principales formalités et demandes de renseignements en matière
de Registre du Commerce.
17. Que pensez-vous de cette affirmation d'un commerçant : «Je supporte de lourdes charges : j'ai
payé cette année 1800 Fd'impôt sur les B. 1.C., 6000 Fde taxes Indirectes, 2600 Fde charges fis-
cales et sociales sur salaires ? » Quelles sont les charges qui lui sont personnelles ?
18. Distinguez le nomcommercial, l'enseigne, la raison sociale.
19. Calculez les droits d'enregistrement dus à l'occasion de la vente d'un fonds de commerce :
Prix des éléments incorporels 120000 F
Prix des marchandises (d'après état estimatif) ................................... 124000 F
Droits :
—sur matériel et éléments incorporels 13,20 %
—sur marchandises neuves détaillées dans un état estimatif ................. , , .. 1,40 %
—taxe additionnelle départementale ......................................... 160 %
—taxe additionnelle municipale ........................................... 1,20 %
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SECTION I
GÉNÉRALITÉS
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Chemises et dossiers.
Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au
sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.
Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire
qui a servi à la numérisation.
Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.
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La société FeniXX diffuse cette édition numérique en accord avec l’éditeur du livre original,
qui dispose d’une licence exclusive confiée par la Sofia
‒ Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit ‒
dans le cadre de la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012.