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By Aurélien Bamdé
Formalisme du protêt
La validité du protêt est subordonnée au respect d’un certain nombre d’exigences formelles.
Dispenses légales:
o Si force majeure empêche pendant plus de trente jours à compter de l’échéance de faire dresser protêt ( L. 511-
50, al. 4 C. com).
o Redressement ou liquidation judiciaire du tiré ( L. 511-39, al. 6 C. com).
o Redressement ou liquidation judiciaire du tireur d’une lettre de change non-acceptable ( L. 511-39, al. 6 C.
com).
o Lorsqu’un protêt faute d’acceptation a déjà été dressé ( L. 511-39, al. 6 C. com).
Dispense conventionnelle
o Le porteur est dispensé de faire dresser protêt s’il est stipulé sur la traite une clause
« Sans frais »
de « retour sans frais »
« sans protêt »
o Elle doit figurer sur la traite, à défaut de quoi elle est dépourvue de valeur cambiaire
o Lorsqu’elle est apposée par un endosseur, elle produira ses effets qu’à l’égard de celui-ci
o Cette clause ne dispense pas le porteur de présenter la traite à l’échéance
B) Les recours en cas de défaut de paiement
L’étude des recours dont jouit le porteur de la traite en cas de défaut de paiement commande de
s’intéresser successivement à trois points :
Principe: à l’échéance
Exception: avant l’échéance
a) Recours à l’échéance
Le porteur n’est fondé à exercer ses recours contre des personnes autres que le tiré que si, à l’échéance,
après avoir été vainement présentée à ce dernier dans le délai légal (au plus tard les deux jours ouvrables
qui suivent l’échéance), la lettre de change n’a pas été réglée.
Aussi, afin de limiter le préjudice susceptible d’être occasionné au porteur, il est nécessaire de lui
permetttre de ne pas attendre l’échéance pour exercer ses recours et actionner en paiement les autres
signataires de l’effet.
« les garants contre lesquels un recours est exercé dans les cas prévus par le b et le c du I peuvent, dans
les trois jours de l’exercice de ce recours adresser au président du tribunal de commerce de leur
domicile une requête pour solliciter des délais. Si la demande est reconnue fondée, l’ordonnance fixe
l’époque à laquelle les garants sont tenus de payer les effets de commerce dont il s’agit, sans que les
délais ainsi octroyés puissent dépasser la date fixée pour l’échéance. L’ordonnance n’est susceptible ni
d’opposition ni d’appel. »
Il s’agit là, de toute évidence, d’une dérogation au principe posé à l’article L. 511-81, al. 2 du Code de
commerce qui, de façon générale, prive les signataires de la lettre de change du bénéfice de délais de
grâce.
Le porteur, qui dispose d’une action en garantie contre les autres signataires de la lettre de change
Le garant qui a été actionné en paiement qui dispose d’une action récursoire contre les signataires tenus envers lui
a) L’action en garantie
Titularité de l’action
Ainsi, ce dernier est-il déchu de ses droits contre les endosseurs, le tireur et les autres obligés à
l’exception de l’accepteur :
à défaut de présentation, dans les délais fixés, d’une lettre de change à vue ou à un certain délai de vue
à défaut de protêt faute d’acceptation ou faute de paiement dans les délais conventionnels ou légaux
à défaut de présentation au paiement en cas de clause sans frais
La Cour de cassation a été amenée à juger dans un arrêt du 17 octobre 1995 que la liste édictée à l’article
L. 511-49 du Code de commerce revêtait un caractère limitatif (Cass. com., 17 oct. 1995 : JCP E 1995,
pan. 1333 ; JCP G 1995, IV, 2568 ; Bull. civ. IV, n° 237)
La provision
17 avril 2016
By Aurélien Bamdé
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