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La clause de la domiciliation Consiste dans l’indication sur le titre que le paiement sera

fait au domicile d’un tiers, du tire ou d’une autre localité généralement insert par le tireur.
La clause « sans frais » La clause de dispense de protêt ou clause « retour sans frais »
dispense le porteur de faire dresser un protêt constatant le refus de paiement ou d’acceptation du
titre par le tiré. Cette clause évite des frais au porteur.

La clause « non acceptable» Cette clause interdit au porteur de la LC la présentation à


l’acceptation par le tiré.

La clause « sans avis» Le tiré n’est pas obligé d’aviser le tireur avant le paiement de la LC.

L’aval : Le donneur d’aval (avaliseur ou avaliste) est celui qui se porte caution de la créance. Il
garantit personnellement le paiement de tout ou partie de la LC. Avec la mention « bon pour aval »

L’escompte : L’escompte bancaire consiste à céder un effet de commerce (lettre de change,


billet à ordre...) à une banque, en échange d'une avance de trésorerie immédiate.

Le protée : Acte authentique dressé par officier public (généralement un huissier) à la demande
du porteur, que le tiré refuse de payer le montant de la LC. Il a une double finalité probatoire :

1. Il sert à démontrer le refus de paiement du tiré ; 2. Prouve que le porteur a respecté son
obligation de présenter la traite au paiement le jour de l’échéance.

Lettre de change
Un titre (effet de commerce) par lequel un tireur donne l’ordre à un tiré (une banque ou un tiers) de
payer une somme d’argent à une date déterminée à un bénéficiaire (porteur de la LC) . La LC est
toujours commerciale indépendamment de la qualité des signataires. LC est une source de sécurité

A- Les conditions de forme de la LC :


Titre solennel, la LC n’est valable comme telle que si elle contient un
Certain nombre de mentions obligatoires (Art 159 Code de Commerce) :
1. La dénomination « lettre de change » insérée dans le texte,
2. Le mandat pur et simple de payer une somme d’argent : « Payez » ;
3. L’indication de la date et le lieu de création ;
4. La signature du tireur ;
5. Le nom du tiré ;
6. Le nom du bénéficiaire au moment de la création de la LC ;
7. Le montant à payer ;
8. L'échéance (date prévue de paiement),
9. Le lieu de paiement.

-SANCTIONS EN CAS D’IRRESPECT DU FORMALISME :


Principe : Art. 160 CC « Le titre dans lequel une des énonciations indiquées en haut fait
défaut ne vaut pas comme LC ».

➔ Une LC incomplète EST nulle comme engagement cambiaire. Elle n’est


Considérée que comme un titre ordinaire.
Exception :
Pour remédier à la nullité :
1. Une LC sans échéance = LC payable à vue ;
2. Une LC sans lieu du paiement : lieu du paiement = lieu désigné à côté du nom
Du tiré = lieu du domicile du titré ;
3. Une LC sans lieu de création : lieu de création = lieu désigné à côté du nom du
Tireur = lieu du domicile du tireur ;
4. Une LC sans date de création : date de création = date de remise de la LC au
Bénéficiaire.

Tirage par mandataire : Le tireur souscrit une LC pour le compte d’autrui. C’est le cas du représentant
légal d’une personne morale.
Tirage pour compte : - Il s'agit du cas dans lequel le créancier ne souhaite pas être connu de la
personne sur laquelle la lettre de change est tirée.
Différence entre le tirage par mandataire et le tirage pour compte :
Le tirage pour compte se distingue du tirage par mandataire en ce sens que dans le tirage par
mandataire, le mandataire indique qu’il n’est pas le véritable créateur du titre s le tirage pour
compte, le tireur pour compte se présente comme le véritable créateur de la LC qu’il signe en
indiquant son nom

 La provision :
o l’existence de la provision n’est pas requise lors de l’émission de la LC mais seulement au
moment du paiement (à la date de l’échéance).
o - La provision doit être égale au montant mentionné sur la LC
 2- La capacité :
o Tout signataire de la LC doit avoir la capacité de faire le commerce car, en vertu de l’article 9
du CC, la LC est toujours un acte de commerce par la forme
o Mais la signature du mineur sur une LC ne porte pas atteinte à la validité des autres
signatures en raison du principe de l’indépendance des signatures.
 B3- L’acceptation du tiré :
o - Un engagement cambiaire, souscrit par le tiré, de payer la créance (somme d’argent) de la
LC à la date de l’échéance, indépendamment de toute idée de provision
o L’acceptation est pure et simple (sans condition), mais le tiré peut la restreindre à une partie
de la somme.

La présentation à l’acceptation par le porteur :

 Principe : elle est facultative.


o Le porteur est libre de ne pas présenter la LC à la présentation. Dans ce cas, il ne
perd pas ses recours cambiaires contre le tireur ou contre les endosseurs en cas de
défaut de paiement du tiré
 Exception : elle est tantôt obligatoire, tantôt interdite :
o ▪ Obligation légale : • La LC à un certain délai de vue doit être présentée à
l’acceptation dans un délai d’un an à partir de sa date de création ;
o ▪ Obligation conventionnelle : , le tireur peut stipuler sur la LC une obligation pour le
porteur de présenter la LC à l’acceptation dans un certain délai.
 Si le porteur ne la présente pas au tiré pour acceptation, le porteur
négligeant perd
o o La présentation à l’acceptation est interdite :
 Le tireur peut stipuler une clause « non-acceptation » portée sur la LC sauf
dans les cas suivants : o LC payable à un certain délai de vue ; o LC payable
chez un tiers ; o LC payable dans une localité autre que celle du domicile du
tiré.

Le tiré peut refuser d’accepter en dépit de la provision présumée exister ;

Dans ce cas, le porteur peut faire dresser un protêt faute d’acceptation avant l’échéance qui permet
au porteur d’exercer des recours cam biaires contre tous les signataires de la LC ; soit contre : le
tireur, les endosseurs et l’avaliste. s en aviser dans les 6 jours son endosseur

La modalité de la mise en œuvre des recours cambiaires :

Constater le refus d’acceptation du tiré par un acte authentique dénommé protêt faute
d’acceptation ;

L’acceptation par intervention :

Une démarche accomplie par un tiers ou un signataire de la LC pour palier au refus d’acceptation ou
de redressement judiciaire du tiré; Le tireur, un endosseur ou un avaliseur peut indiquer une
personne intervenant pour accepter ou payer une LC au besoin ;

- Pratiquement, ce tiers va être sollicité par le tireur ou par un endosseur qui se trouve sous la
menace du recours cambiaire susceptible d’être exercé par le porteur de la LC ;

 La circulation de la LC :
 C1- Endossement translatif de la LC : Endosseur (le cédant) appose sa signature au dos de la
LC avec facultativement le nom de l’endossataire (le cessionnaire).
 - Toute LC est transmissible par voie d’endossement (Art. 167)
 - Endossement = changement du bénéficiaire du titre cambiaire.
o Les conditions de forme de l’endossement :
 - L’endossement doit être pur et simple (inconditionnel) ;
 - Il doit être porté sur la totalité de la créance (pas partial) ;
 - Par une signature au dos du titre ou bien sur une annexe du titre (une allonge) ;
 - L’indication du nom de l’endossataire est facultative → endossement en blanc est possible
Typologie de l’endossement :
1. Endossement en blanc (signature sans indiquer le nom de l’endossataire) ;
2. Endossement nominatif (signature avec indication du nom de l’endossataire) ;
3. Endossement au porteur (= en blanc) : le porteur peut soit remplir le blanc par son nom
ou le nom d’un tiers, soit l’endosser en blanc.
Les effets de l’endossement
1. Un effet translatif : - Endossement transmis le titre et la provision, tous les droits du titre
(droit de demander l’acceptation, le paiement, ou l’endossement.
2. . Un effet de garanti de la LC :
3. Indépendances des signatures :
L’obligation cambiaire est autonome, en ce sens que l’engagement cambiaire de chaque
souscripteur doit être apprécié séparément, indépendamment de la validité de
l’engagement des autres signataires
Tous ceux qui ont tiré, accepté, endossé, avalisé une LC sont tenus solidairement envers
le porteur.
Le porteur a le droit d’agir contre toutes ces personnes individuellement ou
collectivement.
o C1- Endossement non translatif de la LC :

1. L’endossement à titre de procuration : - Il s’agit d’un simple mandat qui ne prend pas fin par le
décès ou incapacité du mandant ; - Il se fait par la signature au dos du titre avec la mention « bon
pour procuration » ou « bon pour encaissement » ou « valeur en recouvrement » avec le nom du
bénéficiaire et la remise enfin du titre

2. L’endossement pignoratif ou à titre de garantie : - - Un gage sur la traite ; - La traite doit porter les
mentions « valeur en garantie », « valeur en gage » ou toute mention impliquant le nantissement ; -
Le gagiste porteur de la traite n’est propriétaire de la traite que si le débiteur ne paie pas sa dette

 D2- l’escompte :
o La Banque achète la LC avant son échéance de paiement à un prix déduit du montant
des intérêts escomptés, frais et commissions. - A défaut de paiement par le principal
obligé, le porteur doit rembourser le montant à la banque. - L’escompte donne au
porteur de la LC l'avantage de pouvoir obtenir le paiement immédiat de la LC, sans
attendre sa date d'échéance.
 Aval (garantie conventionnelle) :
o L’aval est un engagement cambiaire donné par une personne (avaliseur ou avaliste
qui peut être un tiers ou un des signataires) pour payer à l’échéance le montant total
ou partial de la LC en cas de la défaillance du débiteur principal
o Exprimé par l’expression « bon pour aval » ou équivalent avec la signature
manuscrite de l’avaliseur
 Le recours cambiaire :
o Les procédures que peut engager le porteur du titre, contre tous ses signataires, si
cet effet est impayé à la date prévue
o dressé protêt quand cela est nécessaire, si le tiré refuse de payer la LC qui lui est
présentée à l’échéance
Le porteur est déchu du droit de recours cambiaire après l’expiration des délais fixés pour :
La présentation d’une LC à vue ou à certain délai de vue ;
La confection du protêt faute d’acceptation ou faite de paiement ;
La présentation au paiement en cas de la clause « retour sans frais »
 La procédure des recours cambiaires à l’échéance :
1. Présentation de LC par le porteur au tiré à l’échéance pour paiement ; 2. Dresser un
protêt (acte d’huissier constatant le refus du tiré de payer) ; 3. Le porteur doit émettre
un avis de défaut de paiement pour prévenir les précédents endosseurs. Si le tiré ne paie
pas, tous les signataires sont tenus solidaires pour le paiement de la traite. 4. Si le
recours à l’amiable ne marche pas → il y a les voies d’exécution forcé

Chapitre II : le billet à ordre


Le billet à ordre (BO) est un titre par lequel un souscripteur (fournisseur) s’engage à payer à
l’ordre d’un bénéficiaire (client) une somme d’argent à une date déterminée.
Le souscripteur : C’est le débiteur de créancier il établit le BO avec lequel il s’engage a s’acquitter de
sa dette a une échéance déterminé
Le bénéficiaire : est le créancier du souscripteur il fait signer au créancier une reconnaissance de
dette qu’il lui présentera pour le paiement a l’échéance

II- Formalisme :
o Les mentions obligatoires :
- 1. La clause à ordre ou la dénomination du titre insérée dans le texte dans la langue
employée pour sa rédaction ;
- 2. La promesse pure et simple de payer la somme déterminée ;
- 3. L’indication de l’échéance ;
- 4. Lieu de paiement ;
- 5. Nom du bénéficiaire
- 6. Date et lieu de la souscription du BO ;
- 7. Nom et signature du souscripteur

Si une des mentions obligatoires fait défaut, le titre ne vaut pas BO, Il pourra valoir comme un simple
commencement de preuve par écrit ou promesse de paiement.
Echéance fait défaut → le BO est payable à vue
Le lieu de création fait défaut → lieu de création = lieu désigné à coté du nom du souscripteur
Si le nom n’est pas indiqué à côté du nom du souscripteur → le lieu de paiement = lieu d’exercice
de l’activité ou domicile du souscripteur
Si la date de souscription n’est pas indiquée→ Date de souscription = date de remise du BO au
bénéficiaire.
Les mentions facultatives :
o La clause de domiciliation ; o La clause « sans frais » ou « sans protêt » ; o La clause « non à ordre »
Les mentions interdites :
o La clause « non acceptable » ; o La clause « sans avis ».

III- Circulation :
Mêmes règles de circulation que la LC relatives a :
o L’endossement (translatif, pour recouvrement, pignoratif) ;
o Garantie solidaire ; o Inopposabilités des exceptions ;
o Paiement.
- La notion de provision et d’acceptation ne sont pas concevables pour le BO ;
IV- Paiement :
Le BO à un certain délai de vue doit être présenté au visa du souscripteur dans les délais fixés par
l’article 174 du CC :

- Les LC et BO à un certain délai de vue doivent être présentés à l'acceptation dans le


délai d'un an à partir de leur date.
- Le délai de vue court de la date du visa signé du souscripteur sur le BO ;
- Le refus du souscripteur de donner son visa daté est constaté par un protêt dont la
date sert de point de départ au délai de vue ;

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