Le corps et processus de symbolisation et sémantisation

A) Symbolisation

Le corps de bébé représente la voie royale de l’accès au processus de symbolisation et de

sémantisation.

Les interactions précoces permettent la transformation des indices corporels du bébé en

signes.

L’élaboration des processus précoce de symbolisation :

Golse avance 3 éléments principaux :

1) Double ancrage de ces processus corporels et relationnels dans le sens où les sensations,
les perceptions ne pourront devenir représentations qu’une fois prises dans le champ de
l’interrelation. c’est de ce double ancrage que naissent l’activité de pensée, les actes et
aussi l’affect.
2) Traductions successive et stratifiées des représentations, de l’originaire au primaire et au
secondaire.
3) Décentration par rapport à l’objet primaire, au contenant primordiale, et l’inclusion de ce
dernier qui va passer du statut d’objet contenant à celui d’objet contenu

De cette manière La pensée s’enracine dans le corps et dans la relation.

Selon Piaget, l’accès à la représentation et à la symbolisation ne se fait que pendant la

deuxième année de la vie de l’enfant à chaque objet va correspondre une image mentale
permettant a l’enfant d’évoquer cet objet en son absence.

La représentation de réel physique et social commence lorsqu’il y a simultanément

différenciation et coordination entre signifiant et signifié. Plusieurs formes de représentation
et de symbolisation Par exemple la permanence de l’objet n’est réussie que vers le 18 mois là
où il commence à construire une image mentale de l’objet, d’où le début de la pensée
symbolique. Aussi l’exemple de l’imitation différée et les jeux symboliques et la forme la plus
élaboré est le langage, à partir de 13 mois, le bébé découvre que les objets ont un nom et il
produit les symboles et les signes.

B) Sémantisation :

Dés la 1er année, un système pré linguistique intentionnel et réciproque se met en place :
l’échange de sourire, dialogue vocaux, une gestualité signifiante

L’acquisition de la fonction symbolique s’intègre dans un processus intersubjectif impliquant

l’enfant et son environnement, le fait que la mère traite son enfant comme un « agent » de ses
actions, crée chez lui des modèles de mentalisations.
c) le développement affectif : identité et identification

La construction identitaire est progressive tout au long de la vie. En ce qui concerne l’identité
sexué, elle est liée à certains facteurs sexué tels que le développement (facteurs biologique), le
culturel, le contexte et l’environnement.

L’identité de genre (profondément culturelle et éducative elle permet l’intégration des normes
sociales lié au sexe)

la construction identitaire se fait selon certains étapes :

 La construction de l’identité de genre :

(9-12 mois ; diff son sexe a celui des autres) à la stabilité du genre (4 ans ; son sexe est stable
dans le temps sauf que ceci est en se référent à des indices socioculturelles un homme qui
porte une robe l’enfant va dire c’est une femme et lorsque il porte une costume va dire c’est
un homme ) puis la constance du genre (5-6 ans ; son sexe ne changera quelles que soient les
circonstances et ceci est lié à des caractère biologique stable)

 La construction de l’identité sexuée :

C’est savoir faire la différence entre le fait qu’on est une femme ou un homme et les
stéréotypes qui s’attachent à cette étiquette.(la théorie de l’apprentissage où les parents
encouragent leurs enfants lorsqu’ils se comportent d’une manière conforme à leurs sexes et ils
les découragent si c’est le contraire et puis les enfants s’intègrent eux même aux stéréotypes
de leurs genres avec le temps)

A 2 ans, le bébé associe des taches aux hommes ou aux femmes

A 4 ans l’enfant pourra définir les rôles sexués selon les compétences

A 5 ans l’enfant commence à associer certains traits de personnalité aux hommes ou aux
femmes

Le langage

Deux fonctions principales du langage : la représentation et la communication

Le langage a une triple dimension : cognitive (donne accès aux connaissances) sociale
(communication) et psychologique (assure le développement).

Les théories du langage :

1) Les théories linguistiques :

Pour chomsky, le langage n’est pas le fruit d’un apprentissage mais d’un processus de
maturation donc c’est inné et ne dépend ni de connaissance ni des situations tous les enfants
ont une connaissance innée de la grammaire élémentaire

Pour martinet, le langage est construit d’une double articulation la première est celle des
phonèmes et la deuxième est celles des morphèmes, mots, phrases. Considéré comme
analysable (par unité)

Le perspective behavioriste (langage s’apprend par expérience et augmentation de probabilité)

2) Les théories psychologiques’’

 Selon le perspectif constructiviste de Piaget :
Le langage est largement dépendant de la pensée logique du sujet, le développement de
l’intelligence commande et précède le développement des capacités linguistiques

 Pour Vygotsky : c’est le passage d’un langage social à un langage intérieur qui permet
le développement de la pensée. Il a introduit la notion de ‘’zone proximale de
développement’’ qui permet le passage d’un niveau actuel où l’enfant fait tout seul ses
activités, à un niveau potentiel par l’intermédiaire d’un adulte plus avancé dans ses
apprentissages.

Piget Vigotsky
Apprentissage autonome apprentissage assisté (ZPD)
Constructivisme cognitif Constructivisme social
La cognition permet le développement du Le langage permet le développement cognitif
langage

Selon Bruner, l’adulte accorde son discours avec celui de l’adulte dans le cadre d’une
interaction et sert de support à l’apprentissage (LASS), cette interaction a 3
fonctions : socialisation, construction progressive du lexique et apprentissage des
conventions culturelles et langagières
3) Théorie pragmatique ‘’Grice et Austin’’

Apprendre à parler nécessite de maitriser les règles d’adéquation entre les formes
linguistiques et des contextes spécifiques

Selon Grice, le respect du principe de coopération à travers des maximes (quantité, qualité,
relation et modalité), garantit la réussite de la communication.

Selon Austin ( la théorie des actes de langage), tout énoncé produit dans une situation de
communication correspond à la réalisation d’un acte social : acte de langage ( les directifs, les
engagements et les assertifs)
4) Théorie actuelles ‘’approches fonctionnalistes’’

Les modèles théoriques actuelles combinent entre les courants innéistes et interactionnistes
dans le sens où, il existe de prédisposition biologique, mais rôle central des déterminants
environnementaux et sociaux mais aussi cognitifs

Les acquisitions psycholinguistiques

À partir de 2 ans, le développement langagier s’accélère en 3 directions : développement

phonologique, lexical et sémantique et morpho-syntaxique.

1) Développement phonologique :

Au cours de la 2 Emme année, la constitution du premier lexique les premières associations

de mots

Au cours de la 3eme année, l’explosion vocabulaire et grammaticale

A 4 ans, les bases phonologiques, lexicales, et morphosyntaxiques sont acquises.

Au cours de développement phonatoire le bébé essaye de produire des formes correspondant à

des significations passant par des simplifications et des approximations

2) Développement sémantique et morphosyntaxique :

L’explosion lexicale dépend du progrès dans la capacité de catégorisation et basé sur la saisie
du symbolisme, l’enfant doit apprendre à associer des séquences phonèmes à des activités,
situations ou événements par l’intermédiaire de représentations mentales.

Très tôt les bébés sont capables de segmenter certaines unités linguistiques et c’est la base de
la compréhension syntaxique

Entre 16 et 24 mois, l’enfant comprend l’ordre syntaxique de mot quand le contexte, la

sémantique et la prosodie sont cohérents

Entre 24 et 36 mois, ils accèdent à l’analyse syntaxique

L’aspect référentiel du pronom et des relatives introduite par ‘’que » serons maitrisés à 9 ou
10 ans

L’acquisition de la plupart des formes de langage se fait dans des situations de

communication