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Il est bien document de résumer en quelques lignes 4000 ans d’une
civilisation aussi riche. Si bien que c’est à grands coups de pinceau et à
l’encre de Chine que je vais vous tracer ce tableau en cinq points : espace
géographique, société, économie, mentalité collective et continuité.
« Depuis Marco Polo, les Européens n’ont cessé d’osciller entre la peur et la
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fascination à l’égard de cette société aussi puissante et cultivée que
mystérieuse », nous rapporte Catherine Golliau dans son introduction des
textes fondamentaux de la pensée chinoise. Civilisation mystérieuse
assurément, mais à aborder sans préjugé comme le souhaitait en son temps
Voltaire, qui s’exclamait en parlant de la Chine : « Mais qu’est-ce qui nous
pousse, nous les Européens, à porter au bout du monde nos préjugés et nos
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contentieux ».
1 - L’espace géographique
Avez-vous trouvéchinoise
La civilisation ce document
est avantutile ? des contraintes ou des avantages
tout fille
espace, au relief contrasté,
qu’elle tire de sa situation géographique. Cet
soumis aux forts aléas climatiques, qui ont marqués de leur empreinte la
végétation et la faune, est aménagé depuis des millénaires par l’homme.
Si l’élevage est une activité secondaire en Chine, portant sur une producti on
privée de porcs et de volailles, la pêche en eau douce et la pisciculture sont
pratiquées depuis toujours.
- soit par voie terrestre avec ses voisins immédiats (Coréens, Vietnamiens,
Indiens) ou plus distants en établissant des relations par l’intermédiaire des
populations moyennes orientales puis musulmanes avec l’occident (Rome et
le pourtour méditerranéen) en créant la fameuse route de la soie.
- soit par voie maritime avec son voisin le Japon, ou l’Afrique et le pourtour
de l’océan Indien lors des sept voyages d’exploration ent repris au 15ième s
par Zheng He juste avant la phase de repli du pays.
2 – La société chinoise
est le garant de
La société chinoise repose sur l’institution impériale, qui
son équilibre et qui a su maintenir une unité politique pendant un temps
considérable, sous 22 dynasties.
La fonction impériale relève à la fois du temporel et du sacré. L’empereur,
le « fils du ciel », gouverne en vertu d’un mandat du ciel et se doit d’assurer
la quiétude des deux mondes. Les catastrophes climatiques, les guerres, les
famines, les révoltes paysannes, sont des ruptures du contrat et marquent le
manque de vertu de l’empereur, qui cesse dès lors d’être le mandataire du
ciel et peut être ainsi déposé en toute légalité. La légitimité de son
successeur est reconnue de droit, puisqu’il tient logiquement du ciel cette
force qui lui a permis de prendre le pouvoir.
La classe des paysans, qui forme la grande masse du peuple chinois, se situe
juste en dessous de celle des lettrés, sa position en théorie élevée est en
pratique fort vile.
Généralement installés dans les cités, les artisans sont soumis au bon
vouloir de l’Etat, aussi bien pour leurs commandes, que pour leur lieu de
résidence et l’organisation de leurs corporations.
3 – L’économie de la Chine
La civilisation chinoise repose sur des données démographiques et
technologiques qui vont influencer les deux bastions de son économie que
sont l’agriculture et le commerce. Du surplus accumulé, de la richesse ainsi
produite et surtout de sa redistribution vont dépendre l’art et
l’enseignement.
La démographie :
La Chine a de tout temps été le pays le plus peuplé du Monde, malgré des
éclipses dues aux famines et aux guerres.
Cette trop grande richesse en hommes a forcement sa contre-partie. Elle a
probablement été un frein à l’investissement technologique, la m ultitude,
rendant inutile l’emploi des machines, comme l’esclavage dans l’Antiquité
gréco-romaine.
En conséquence, la Chine longtemps en avance sur le plan scientifique, ne
franchira pas le seuil de la science moderne. Elle laissera ce privilège et ce
bénéfice à l’Europe.
Les technologies et inventions :
La science chinoise est pourtant riche, précoce, ingénieuse et même
moderne, comme en témoignent deux des plus grandes prouesses techniques
Agriculture et commerce :
L’agriculture fut jusqu’à ces dernières années l’activité fondamentale de
l’économie chinoise. De nombreuses réformes agraires ponctuent l’histoire
du pays du 5ième siècle avant notre ère jusqu’à la fin du 20 ième siècle, preuve
que les gouvernements successifs se sont intéressés au monde rural aussi
bien pour des raisons fiscales et économiques que parfois morales.
La vie paysanne fut cependant de tout temps entravée par les intempéries,
extrêmement fréquentes en Chine, par les corvées et par le taux usuraire
des emprunts, qui transforment rapidement un paysan libre en un
journalier ou pire en un esclave.
L’art et l’enseignement:
Si la stabilisation dès le 3ième s. avant notre ère des formes de l’écriture est
sans doute pour beaucoup dans la continuité de la civilisation chinoise, c’est
la vie économique créatrice de surplus qui a permis le développement de
l’art. Comme le souligne fort justement Fernand Braudel le gaspillage des
surplus est l’une des conditions indispensables au luxe des civilisations, et
la Chine n’échappe pas à cette exigence. En sont témoins les trésors
artistiques dont le pays regorge.
4 - La pensée chinoise
Les chinois ont un constant souci d’observer le monde afin d’y reconnaître
les lois générales auxquelles sont soumises toutes choses. Cette vertu
d’observation est leur plus haute qualité.
Une illustration pour saisir la différence entre mentalité chinoise et
mentalité occidentale :
A l’esprit du potier grec qui façonne la glaise afin qu’elle ressemble au
modèle qu’il a en tête, le lapidaire chinois scrute les veines du jade qu’il doit
travailler afin d’en détecter les lignes directrices, lignes qu’il va épouser et
non contraindre et dont dépendra la beauté de l’ouvrage final.
Sur un fond de religion archaïque basée sur le culte des dieux de la nature
et le culte des ancêtres, sur la divination par le feu (écaille de tortue), et les
sacrifices parfois humains, s’épanouit au 6 ième s. avant notre ère, à l’époque
très troublée des royaumes combattants, un vaste courant de pensée resté
dans l’histoire sous le nom des « Cent écoles ».
Terme bien entendu exagéré, mais qui traduit l’importance et la qualité de
ces écoles philosophiques ou religieuses, dont les plus illustres sont le
Confucianisme (avec Confucius), le Taoïsme (avec Laozi et Zhuangzi), le
Mohisme (avec Mo Di), et le Légisme (avec Han Fei).
Avant tout l’expression d’une caste, celle des lettrés , destiné à l’origine à
former des conseillers et idéalement les gouvernants eux-mêmes,
l’enseignement adogmatique de Confucius est basé sur l’observation et
l’illustration. Ce n’est pas une religion mais une tentative d’explication du
monde, qui vise à éliminer les croyances populaires primitives, tout en
respectant le sens général de la tradition et à organiser harmonieusement la
société, où comme dans la nature, chacun a sa place. Cette morale
formaliste, revivifiée au 13ième siècle sous les Song par les néo-confucianistes
(Cheng Hao et Zhu Xi), qui prêche le respect, l’humilité, la soumission aux
supérieurs en rang et en âge, très vite adoptée par le Pouvoir, a beaucoup
compté dans la continuité et l’immobilisme social de la Chine.
Contemporain du confucianisme, le taoïsme est pour sa part une recherche
mystique et une religion individuelle de salut. L’immortalité rech erchée par
les taoïstes n’est pas seulement le salut de l’âme, mais aussi l’immortalité du
corps grâce à une série de recettes de longue vie, et de purifications.
Dans sa forme populaire il est lié à la vie des sociétés secrètes, qui souvent
défieront le pouvoir (secte des Cinq Boisseaux et secte des Turbans Jaunes
sous les Han, secte des Lotus Blancs sous les Yuan).
En pratique les chinois organisent leur vie sociale selon des principes
confucianistes, et leur vie spirituelle indifféremment, et souvent
conjointement, selon des préceptes taoïstes ou bouddhistes, sans
abandonner pour autant une croyance au surnaturel héritée de la religion
primitive, qui surprend toujours les occidentaux.
Dans la mentalité chinoise, « les trois voies » bouddhisme, taoïsme et
confucianisme ne forment qu’une seule réalité. Si le sentiment religieux
reprend quelque vigueur dans notre époque post maoïste, n’oub lions pas
que 50% de la population actuelle se déclarent non croyants.
Conclusion :
Toutes proportions gardées cette introduction à la civilisation chinoise est
comme une calligraphie, où le vide à autant d’importance que le plein, où le
yin s’équilibre avec le yang, où une réponse appelle une question.
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