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Dans certains pays, comme le Québec, les États-Unis ou les pays nordiques, ces outils, ou tout au moins certains
sont enseignés et utilisés dans les écoles. En France ce n'est pas encore le cas, mis à part lorsque c'est de la
propre initiative de l'instituteur ou du professeur.
Cette méthode et ces outils ont fait leur preuve, et il semble primordial à l'équipe de Tête à modeler d'offrir à
tous les parents la possibilité de les utiliser et d'en apprendre le fonctionnement et l'utilité à leur enfant. Ces
méthodes et ces outils simple sont utiles dans la vie de tous les jours de 2 ans à 99 ans.
A quoi ça sert ?
Trouver des idées quand on pense ne pas ou ne plus en avoir résoudre les conflits et les problèmes
Identifier des bases de négociation
Apprendre l'une des règles de la démocratie : écouter et respecter la parole de l'autre, même si on n'est pas
d'accord
Créer un dialogue lorsqu'il n'existe plus
Qu’est ce qu’un problème ?
Un problème dans son acception la plus courante, est une situation dans laquelle un obstacle empêche de
progresser, d'avancer ou de réaliser ce que l'on voulait faire.
C’est une question scientifique à résoudre; Question difficile à résoudre; Tout ce qui est difficile à concevoir,
comme définir un caractère ou expliquer une conduite…
Popper, Laudan, Bachelard et Kuhn amènent alors Orange (1993) à préciser "trois points importants dans les
relations problèmes/connaissances :
- Des interactions fortes existent entre problèmes et connaissances au point que l'un ne peut exister sans l'autre
dans l'activité scientifique.
- Les problèmes sont des constructions intellectuelles. Ils ne sont pas donnés, mais résultent d'un processus de
problématisation.
- Les problèmes n'ont pas tous le même statut épistémologique; certains sont liés à des ruptures théoriques,
d'autres à de simple développement de paradigmes. "
En partant de l'hypothèse que ces remarques sont transposables à des situations d'apprentissage s'appuyant sur la
construction et la résolution de problèmes, il est alors possible de distinguer en situation de classe, dans une
pratique pédagogique guidée par l'épistémologie des sciences, des problèmes normaux et des problèmes de
rupture (ou fondamentaux).
Orientés également par des données historiques, on distinguera des savoirs-clés quant à la construction de la
connaissance scientifique et des savoirs plus secondaires qui n'interviendront que dans la stabilisation des
concepts majeurs (savoirs-clés) ( Johsua, 1989). Tout comme dans le domaine scientifique où on assiste à des
changements nets de connaissance, lors de période de révolution scientifique, les problèmes de rupture
permettront donc aux apprenants de réaliser un apprentissage en changeant leur propre paradigme. Alors que des
problèmes normaux pourront être utilisés au cours d'un autre type d'apprentissage qui lui, visera davantage
l'approfondissement d'une connaissance, d'une théorie. Cependant, "qu'ils soient fondamentaux dans la ou
normaux, les problèmes sont à construire et c'est dans la construction que réside l'essentiel du travail
intellectuel, donc l'essentiel de l'apprentissage attendu."
Par exemple, « la non existence de l'eau à l'état invisible », c'est-à-dire de gaz. Cet obstacle est généré par un
mode de pensée qui a cependant parfois quelques vertus. « On ne conçoit que ce que l'on perçoit. »
Vous pourriez, par exemple, inviter les élèves à faire chauffer de l'eau dans une casserole jusqu'à disparition
totale, et leur demander, par écrit et individuellement, de se prononcer : où est passée l'eau ? Ils diront
probablement qu'elle s'est transformée en air, ou bien qu'elle est dans le nuage, forme visible de l'eau.
Les réponses pourraient être écrites au tableau.
Alors, un peu en rupture avec l'activité précédente, vous pourriez sortir une bouteille en verre remplie d'eau du
réfrigérateur, et demander aux élèves d'observer ce qui se passe (formation de buée) et d'interpréter.
Un débat va alors s'organiser à partir des idées. Probablement que l'idée dominante sera que la bouteille sue !
Cette idée peut paraître farfelue, mais si elle est dominante, et pas seulement à Villeneuve-d'Ascq, mais dans
toutes les classes du monde, c'est qu'elle mérite d'être prise au sérieux... Eh oui, si on y réfléchit bien, l'eau c'est
liquide, c'est même le prototype du liquide, cette eau (buée) vient de l'endroit où on la voit, c'est-à-dire de
l'intérieur de la bouteille. A ce stade, les élèves ne peuvent pas concevoir que cette buée vient de l'eau à l'état
invisible contenue dans l'air.
Comment la faire évoluer ?
Vous pourriez alors demander si le même phénomène se passerait si on sort une bouteille vide du réfrigérateur,
ou bien un objet dont on est sûr qu'il ne contient pas d'eau, une boule de pétanque, par exemple. Puis on fera
l'expérience, et on constatera. Et on invitera les élèves à introduire d'autres objets de leur choix (des objets, qui
de leur point de vue, ne contiennent pas d'eau).
Alors, d'où vient-elle cette eau ?
On pourra, alors, se souvenir du point de départ « où est passée l'eau ? ».
Est-ce qu'il n'y aurait pas dans l’air de l'eau invisible?
On arrive ici à la limite de l'expérimental, mais on peut alors consulter des documentaires qui confirmeront
l'existence de l'eau à l'état de gaz, c'est-à-dire invisible. Ces ouvrages proposeront peut-être d'autres expériences
qui conforteront cette découverte.
2ème exemple
Par Christine Partoune ( Université de Liège )