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LICENCE 3 BIOCHIMIE-GENETIQUE
COURS MAGISTRAL
Intervenant :
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SOMMAIRE
1. Classification………………………………………………………………………………………………3
2. Production………………………………………………………………………………………………….4
3. Propriétés technologiques……………………………………………………………………………6
1. Réaction de Maillard…………………………………………………………………………………..21
2. Réaction de caramélisation…………………………………………………………………………30
Références bibliographiques………………………………………………………..37
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I) CLASSIFICATION, PRODUCTION ET PROPRIETES TECHNOLOGIQUES
DES SUCRES
1- Définition et classification
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2- Production des sucres
• du règne végétal, avec des origines diverses, telles que des graines ou des
tubercules (amidons), des racines de betterave ou des tiges de canne
(saccharose), des feuilles (stévioside), des fruits (saccharose, fructose,
glucose), du bois (cellulose, xylose) ;
• du règne animal, avec comme exemples, le glycogène et le lactose (lait).
Figure 1
4
2.1 Production d’amidon de manioc
Les racines de manioc, une fois récoltées, sont lavées, pelées et broyées pour libérer
les grains de fécule. Le lait d’amidon en suspension dans l'eau est alors séparé de la
pulpe, et les grains séparés de l'eau par l'utilisation de deux méthodes :
sédimentation ou centrifugation. A ce stade, l'amidon est mis à sécher au soleil ou
par méthodes artificielles pour en absorber l'humidité, avant d'être broyé, tamisé et
ensaché.
• la betterave, dont la partie sucrée est souterraine, sous forme d’une racine
peu fibreuse ;
• la canne à sucre, dont la partie sucrée est aérienne, avec une tige très
fibreuse.
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engendré par la canne est un sucre roux qui subit par la suite une opération de
décoloration.
À côté du pouvoir sucrant (Tableau 2), on évalue la teneur en sucre d’un aliment
grâce à l’indice Brix : c’est le pourcentage de matières solubles dans l’eau. Il
représente une bonne évaluation de la teneur en sucres, étant donné que 97 % des
matières solubles sont des sucres.
Les édulcorants intenses naturels sont des substances particulières : ce sont des
molécules qui ont un pouvoir sucrant mais ne sont pas des sucres. Certaines plantes
en sont riches. Comme la stévia, la thaumatine, le plus « sucrant » des édulcorants
naturels, est extraite d’un fruit (Thaumatococcus daniellii).
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Tableau 2 : Pouvoir sucrant des principaux sucres et édulcorants
Thaurnatine 220000
Aspartame 20000
Fructose 130
Miel 130
Maltitol 85
Glucose 70
Sorbitol 55
Maltose 33
Galactose 30
Maltodextrine 1
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3.2 Propriétés texturantes
Les sirops de glucose entrant dans la composition des crèmes glacées leur donnent
du corps et de la texture perçus comme une douceur ou une onctuosité. Ils
préviennent en outre la cristallisation du lactose qui donne la texture granuleuse que
l’on retrouve parfois dans des produits laitiers surgelés. La plupart des miels
possèdent naturellement des propriétés de non-cristallisation qui leur donnent une
consistance molle et lisse. Le saccharose contribue également à la texture des
produits de panification en participant au « craquant » des aliments qui apparaît au
cours de la cuisson. Cette texture est attribuée à la formation de réactions de
Maillard à partir du fructose et du glucose issus de l’hydrolyse du saccharose et à la
(re)cristallisation du sucre due à la déshydratation de l’aliment avec la cuisson.
3.5 fermentescibles
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Les sucres permettent d’activer les levures lors de la fermentation et sont donc
utilisés en brasserie et certaines panifications industrielles (pains de mie,
notamment).
• Amidon
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Figure 2 : Propriétés hydrothermiques de l’amidon indiquant la formation de gel
• Pectines
Le gel de pectine HM est un gel sucré et acide alors que le gel de pectine LM est
principalement calcique. Une combinaison de liaisons hydrogène et d’interactions
hydrophobes est le mécanisme responsable de la gélification des pectines HM. Le
réseau tridimensionnel résultant, capable de fixer le solvant, est constitué d’un
empilement de zones homo-galacturoniques estérifiées sous forme hélicoïdale.
À faible pH, la répulsion électrostatique est diminuée, du fait d’une plus large
proportion de groupements carboxyliques non-ionisés. L’établissement de liaisons
hydrogènes entre les groupes méthoxyl-carboxyl et alcool est alors favorisé (Figure
3). Le sucre agit comme agent déshydratant (abaissement de l’AW), favorisant le
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rapprochement des chaînes et donc l’établissement des liaisons hydrogènes. Le rôle
du sucre dans la formation du gel de HM est de stabiliser les zones de jonctions en
favorisant les interactions hydrophobes.
Les réactions chimiques de réduction des oses sont illustrées à la figure 4. Les
aldoses et les cétoses sont irréversiblement réduits en alditols par addition des
agents alcalins : borohydrures alcalins (NaBH4, LiBH4) Les noms des alditols
s'obtiennent en remplaçant le suffixe -ose par le suffixe -itol. Par exemple le D-
glucose donne le D-glucitol (D-sorbitol) et le D-mannose donne le Dmannitol, etc.
La réduction du D-fructose par NaBH4 donne un mélange équimoléculaire de D-glucitol et
de D-mannitol, alditols épimères en C2.
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Figure 4 : Schémas de réactions de réduction des oses
Les réactions chimiques d’oxydation des oses sont illustrées à la figure 5. Les
oxydants doux, comme le brome ou l’iode (Br2, I2) en milieu alcalin et l’acide
nitrique très dilué, oxydent la fonction aldéhydique des aldoses en groupement
caboxylique, conduisant à la formation d’un acide aldonique (R-COOH). Le D-
glucose donne ainsi l’acide D-gluconique. A chaud en milieu alcalin, l'oxyde
cuivrique (bleu) est réduit en oxyde cuivreux (rouge brique) insoluble, tandis que
l'aldose s'oxyde en acide aldonique.
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13
Figure 5 : Schémas de réactions d’oxydation des oses
La méthylation permet de fixer un - CH3 sur un OH pour donner des éthers (R-O-
CH3). La méthylation des oses se fait par des agents méthylants tels que l’iodure
de méthyle (ICH3) avec l’oxyde d’argent (Ag2O) ou bien avec du sulfate de
diméthyle (CH3)2SO4 en milieu alcalin (NaOH).
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Figure 6 : Schémas de réactions chimiques des fonctions alcool des oses
Sous l’action d’un acide concentré et à chaud, les aldoses et les cétoses donnent
naissance au furfural (dans le cas des pentoses), ou un dérivé hydroxyméthylé du
furfural (dans le cas des hexoses) comme indiqué à la figure 7.
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• les fonctions « alcools secondaires » donneront naissance à l’acide
formique HCOOH .
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Le seul agent d'oxydation autorisé dans les industries agroalimentaire est le chlore
sous la forme d'hypochlorite de sodium (NaOH 3%, Cl2 5 à 10%). La vitesse
d'oxydation est rapide à des pH voisins de 7, elle est constante pour des pH compris
entre 10 et 11. La réaction d'oxydation est exothermique elle demande à être
stabilisée et régulée entre 30 – 35°C. Lors de la réaction 25% du réactif est utilisé
pour couper les liaisons carbone-carbone des saccharides et 75% sont utilisés pour
effectuer la réaction d'oxydation des fonctions -glycoles portées par les carbones 2
et 3 et la fonction alcool primaire du carbone 6. Ces fonctions sont transformées en
fonctions carbonylées qui peuvent réagir avec des fonctions hydroxylées intactes
pour donner des réactions de réticulation ou être transformées sous la forme d'acide
carboxylique.
La réticulation de l'amidon est effectuée en faisant réagir une suspension alcaline (pH
7,5-12) de grains d'amidon à 30-45% de matière sèche avec un réactif autorisé par
la législation. Ces réactifs sont l'oxychlorure de phosphore, le trimétaphosphate de
sodium et des mélanges d'anhydride adipique et acétique. La réaction se déroule à
25-50°C pendant des temps variables pouvant atteindre 24 heures. La réaction avec
l'oxychlorure de phosphore (0,25% P/P) est plus rapide qu'avec le trimétaphosphate
de sodium. Les amidons réticulés hydroxypropylés sont certainement les plus utilisés
dans les industries agroalimentaires car cette modification permet de contrecarrer les
effets négatifs de la réticulation. L'introduction de nouvelles fonctions hydroxylées
permet d'obtenir un niveau d'hydratation équivalent voire supérieur à celui de
l'amidon natif.
L'acétylation est le moyen le plus simple pour obtenir des amidons estérifiés.
L'estérification touche entre 0,25 et 2,5% des fonctions hydroxylées de l'amidon.
Cette estérification est obtenue en utilisant de l'anhydride acétique à des pH compris
entre 7,5 et 9. La solubilisation totale de l'amidon est obtenue en 18 heures,
l'acétylation est de 44% en 10 jours. Ces amidons acétylés sont utilisés pour des
produits qui seront soumis à une réfrigération ou congelés. D'autres esters peuvent
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être obtenus par l'intermédiaire de l'octyl anhydride succinique. L'introduction d'une
partie hydrophobe confère des propriétés d'émulsifiant.
L’hydrolyse acide de l’amidon coupe les liaisons glycosidiques qu'elles soient 1,4
ou 1,6. L'hydrolyse chlorhydrique ou sulfurique a lieu de préférence dans les
régions amorphes du grain laissant des régions à forte cristallinité. L'hydrolyse acide
est effectuée à une température comprise entre 25°C et quelques degrés sous la
plage de gélatinisation pendant des temps variables. La conversion acide de l'amidon
est toujours limitée (on ne dépasse pas un DE de 50) car cette technologie entraîne
l'apparition de coloration et d'amertume qui sont dépendantes de la concentration en
acide, de la température, du temps réactionnel et du taux de matière sèche. Ces
défauts organoleptiques obligent le fabricant à introduire des étapes supplémentaires
et coûteuses de décoloration et de désamérisation.
Les amylases et d'autres enzymes sont utilisées pour transformer l'amidon. Si les
réactions de transformation physique et chimique se réalisent à partir du grain
d'amidon la transformation enzymatique s'effectuera toujours sur un amidon qui aura
subi l'étape de gélatinisation. La conversion enzymatique de l'amidon (Figure 8)
permet d'obtenir des maltodextrines (de taille variable), des sirops de glucose
(mélange de maltooligosaccharides) et du dextrose (Glucose). Les principales
enzymes utilisées sont les suivantes : amylase, amylase, pullulanase,
isoamylase, amyloglucosidase, glucosidase, cyclomaltodextrine glucanotransférase
et la glucose isomérase
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Figure 8 : Transformation enzymatique de l’amidon
L' -amylase est une endohydrolase qui coupe spécifiquement les liaisons 1,4
glucosidiques en libérant des maltodextrines de taille variable. Ces maltodextrines
renferment des points de ramification car l'enzyme n'est que peu bloquée par les
points de branchement. Les hydrolysats renfermeront des dextrines (6 à 8 résidus
de glucose avec quelques fois 2 branchements en 1,6). Les maltodextrines sont
des ingrédients glucidiques intéressants pour l'alimentation infantile, diététique et
parentérale dans la mesure où elles possèdent une masse moléculaire faible et une
pression osmotique faible. Les maltodextrines sont aussi et surtout utilisées comme
agents de texture dans les sauces, les potages stérilisés et surgelés. Elles servent en
charcuterie soit comme sources glucidiques pour le développement des bactéries
transformant les nitrates en nitrites soit comme liant (jambon). Dans le secteur laitier
elles permettent de supprimer la cristallisation superficielle du lactose des glaces.
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• β amylase (α-D 1,4 glucanne maltohydrolase EC : 3.2.1.2).
Ce sont des enzymes qu'on trouve en abondance chez les végétaux où elles sont
constitutives alors que l' amylase est induite (production au moment de la sortie
de dormance des graines). Ces exo-enzymes sont capables de couper les liaisons
1,4 glycosidiques à partir de l'extrémité terminale non réductrice des chaînes
saccharidiques (amylose ou amylopectine). Les amylases vont produire
sélectivement du maltose qui possédera au moment de sa libération du site de
catalyse une configuration de maltose . La amylase peut présenter une attaque
monochaîne, elle va hydrolyser la totalité de la chaîne avant de passer à une autre
chaîne. L'attaque peut être multichaîne après la libération d'un résidu maltose d'une
chaîne, l'enzyme passe sur une autre extrémité pour effectuer l'hydrolyse. L'amylose
est hydrolysé à 100% alors que l'amylopectine ne sera hydrolysée qu'à 55-60%. En
effet l'hydrolyse va s'arrêter quand le système enzymatique rencontrera un point de
ramification car l'enzyme est incapable de couper les liaisons 1,6. On obtient ainsi
des dextrines limites dont la taille est plus importante que celles obtenues dans le
cas de l'hydrolyse par l' amylase. La amylase est considérée comme une
enzyme saccharifiante.
• Enzymes de débranchement
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• Enzymes de finition
Les enzymes de finition sont des exo-enzymes qui hydrolysent les liaisons 1,4
et 1,6 glucosidiques pour aboutir à la production de glucose à partir d'un amidon
liquéfié. On distinguera deux enzymes : l'amyloglucosidase ou glucoamylase et la
glucosidase. L'amyloglucosidase ( -D-1,4 glucane glucohydrolase, EC 3 2 1 3) est
une enzyme essentiellement produite par des moisissures du genre Aspergilus sp.,
Penicillium sp. et Rhizopus sp.. Peu de bactéries sont capables de biosynthétiser
cette enzyme qui hydrolyse les liaisons 1,6 dix à trente fois moins rapidement que
les liaisons 1,4. L' -D- Glucosidase (EC 3 2 1 20) est une enzyme qui coupe les
liaisons 1,4 des oligosaccharides obtenus au cours de la liquéfaction et la
saccharification de l'amidon. Cette enzyme agit à partir de l'extrémité non réductrice
des oligosaccharides.
1. Réaction de Maillard
La réaction de Maillard se manifeste dès lors que des sucres réducteurs (fonction
carbonyle libre) sont en présence de protéines, peptides ou acides aminés (fonction
amine libre), et d’autant plus facilement à température élevée, basse activité de l’eau
et sur des temps longs. Les réactions de MAILLARD, ou brunissement non
enzymatique, se produisent au cours de traitements thermiques ou durant la
conservation prolongée des aliments. Ces réactions ont une importance considérable
dans l’industrie alimentaire, car elles sont responsables de la formation de pigments
bruns et des modifications de l’arôme et de la saveur des produits. Elles sont
recherchées dans les viandes rôties, la croûte du pain, le chocolat, les « corn flakes
», la bière… Elles sont indésirables quand, elles modifient le goût des produits, c’est
le cas des laits et jus de fruits stérilisés et des aliments déshydratés.
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1.2 Etapes de la réaction de Maillard
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Figure 10 : Formation de la base de Schiff au cours de la réaction de Maillard
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Figure 11 : Schémas réactionnels de réarrangement d’Amadori et de Heyns
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Figure 12 : schémas des réactions de déshydratation au cours de la réaction de
Maillard
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Figure 13 : schémas des réactions de polymérisation au cours de la réaction de
Maillard
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températures mises en oeuvre et la façon de mesurer l’intensité de la réaction de
Maillard. Ainsi, la vitesse de réaction est multipliée par deux et par cinq lorsque la
température d’un mélange équimolaire de glucose / glycine est augmentée de 10 et
20 °C respectivement dans une plage de température comprise entre 70 et 90 °C.
Des mesures de l’intensité de la réaction de Maillard (mesures
spectrophotométriques ou dosages d’acides aminés résiduels) ont montré que la
réaction de Maillard n’est pas totalement stoppée aux basses températures
(inférieures à 40 °C) et se produit in vivo. Les recherches actuelles sur la réaction de
Maillard in vivo tendent à comprendre les pathologies liées au vieillissement.
La réaction de Maillard est de la plus haute importance pour la qualité des aliments
et plus particulièrement pour les aliments chauffés. Elle induit de nombreuses
transformations des propriétés organoleptiques en modifiant la couleur et la texture
des aliments. Elle a également un effet sur leur valeur nutritionnelle et entraine une
grande variété de composés d’arômes. La dégradation de Strecker notamment,
permet la formation de molécules spécifiques aromatiques (aldéhyde dérivé de
l’acide aminé) qui valorisent grandement la valeur organoleptique des produits grillés
(croûte du pain, biscotte, biscuit, arachide, cacao etc.). Les principales molécules
aromatiques produites au cours de la réaction de Maillard sont présentées dans le
tableau 3
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Tableau 3 : Composés aromatiques issus de la réaction de Maillard
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2. Réaction de caramélisation
• Réactions d’hydrolyse
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Figure 14 : Schéma de la réaction d’hydrolyse du saccharose
• Réactions de dégradation
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déshydrater, se scindent et se cyclisent pour former des molécules de faible poids
moléculaire présentes dans le caramel : le 5-hydroxymethylfurfural (HMF), le 2-
hydroxyacetylfurane (HAF), le 2-furanone, le maltol, le 5-hydroxymaltol ou encore
l’isomaltol (Figure 15).
b) en milieu basique
• Réactions de polymérisation
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Les principaux oligosaccharides retrouvés dans le caramel sont :
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Figure 16 : Schéma des réactions de polymérisation au cours de la caramélisation
des sucres
Deux types de caramels sont reconnus par la norme AFNOR NF V00 – 100 (1988) :
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alimentaires. Ils sont utilisés pour l’aromatisation ou le nappage de flans, crèmes
desserts, entremets, glaces, boissons…
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- degré Brix : cette grandeur correspond au taux de sucre dans un liquide, elle est
généralement équivalente à la fraction de matière sèche soluble. Elle est mesurée à
l’aide d’un refractomètre sur le caramel pur et est généralement non représentative
pour les caramels très cuits (colorants) et plus importante pour les caramels peu
cuits (aromatiques).
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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