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Université Omar Bongo

Faculté des Lettres et Sciences Humaines


Département de Psychologie
2019-2020

ETUDE DE CAS CLINIQUE

FICHE DESCRIPTIVE DE L’UNITE D’ENSEIGNEMENT

 Intitulé du cours : Etude de cas clinique


 Année d’études : LICENCE 3 (L3)
 Volume horaire : 4h hebdomadaire
 Objectif : Amener les étudiants à appliquer la méthode clinique
à partir des cas proposés par les enseignants ou amenés par eux-
mêmes.
 Objectifs spécifiques : A partir de cas, les étudiants doivent être
en mesure d’identifier les signes et nommer les symptômes
appropriés, les regrouper en syndrome et indiquer la pathologie.
Etre capable de comprendre la genèse de la maladie, d’expliquer
la problématique du sujet sur la base de concepts et théories
psychanalytiques. Enfin, ils doivent pouvoir proposer une
thérapeutique et un pronostic.

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 Enseignants : Mmes Malouta*, Ntsame Mboulou, Okome
Assoume ; Mrs. Bika, Ovono Engoang

Description

La notion d’étude de cas provient de certaines spécialités médicales


comme la psychiatrie, la neurologie, etc. Le terme « cas » vise à éclairer la
singularité d’un problème et transforme le sujet en porteur d’une maladie. On
parle par exemple du cas « Anna O » ; de « L’homme aux loups » célèbres cas
traités par Freud.
L’étude de cas permet de donner une description d’un sujet, de sa
situation, de ses problèmes, d’en éclairer l’origine et le développement.
L’anamnèse a pour objet de repérer les causes et la genèse de ses problèmes.
Enfin le traitement permet la prise en charge médicale et/ ou psychologique.
L’étude de cas utilise la méthode clinique. Celle-ci s’implique dans une
activité pratique qui vise la reconnaissance, la nomination de certains états et
comportements. Tout ceci, dans le but de proposer une thérapeutique
permettant une modification positive de l’état du sujet.

I- Introduction

Dans l’introduction, il s’agit d’une présentation générale du cas :


- Présenter succinctement le sujet ;
- Donner le motif de la consultation ;
- Enoncer les principaux symptômes (2 ou 3) avant de proposer l’hypothèse
diagnostique ;
- Enoncer le plan de rédaction, la méthode utilisée (la méthode clinique
dont le but est d’étudier de manière approfondie et exhaustive le cas).

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II- Développement

1. Biographie du sujet :

Relever tous les éléments relatifs à la biographie du sujet : Il s’agit de donner


le nom, le sexe, l’âge du sujet, son cursus scolaire, sa situation professionnelle,
sa situation familiale, le nombre de frères et sœurs, la situation des parents, sa
position dans la fratrie.

2. Histoire du sujet :

L’histoire du sujet concerne les différents événements ayant marqué la vie


du sujet, l’itinéraire de la personne pendant son enfance, son adolescence, âge
adulte, cursus scolaire, relation familiale, …
Il faut noter également, comment le sujet a été marqué par les évènements
importants de sa vie familiale, scolaire et même dans la société.

3. Anamnèse :

L’anamnèse retrace l’histoire de la maladie, c’est-à-dire comment elle a


commencé (Début, commencement brusque ou progressive des symptômes) et
comment elle a évolué dans le temps. Les informations relatives à l’histoire de
la maladie sont obtenues par l’intermédiaire des parents ou par le malade lui-
même.

4. Etude clinique

4.1 Symptomatologie :

La symptomatologie concerne l’ensemble des différents signes cliniques


que l’on observe chez le patient. Elle concerne tous les signes décrits par le
malade ou son entourage. Ces signes peuvent être physiques ou
psychologiques.
L’étudiant doit apprendre à relever les signes cliniques et à identifier les
symptômes correspondant.

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4.2 Diagnostic de structure :

A partir des symptômes que présente le sujet, le clinicien va poser


un diagnostic (identifier la maladie), c’est-à-dire nommer l’entité
nosographique. Exemple : névrose hystérique, schizophrénie…

4.3 Diagnostic différentiel :

Plusieurs symptômes peuvent converger vers d’autres pathologies.


Dans cette partie, il s’agit de discuter du diagnostic en se servant des
éléments théoriques pour confirmer ou rejeter le diagnostic de structure.
Quels sont les symptômes qui sont communs et qui permettent de poser tel
ou tel autre diagnostic et dire pourquoi on élimine ce syndrome ?
Autrement dit, il s’agit de discuter et de comparer le diagnostic de structure
avec une ou deux autres pathologies (selon le cas) en établissant une
différence entre ces différentes pathologies.

4.4 Etiopathogénie :

Il s’agit de relever l’évènement déclenchant de la maladie. C’est l’étude


des différentes causes ou origines de la maladie. S’agit-il d’un conflit
familial, d’un conflit social, d’un conflit psychique ?

5. Interprétation (explication) :

Expliquer les différents phénomènes observés en fonction du vécu


de l’individu et les symptômes pour qu’ils soient compréhensibles ou relever
les données théoriques que l’on peut discuter, ex : le délire de persécution
renvoie à la période oedipienne. Il s’agit aussi de dégager les mécanismes de
défense mis en jeu par le sujet.

6. Traitement :
C’est la prise en charge du sujet. Quel est le traitement qui a été
préconisé. Il peut être médical (chimiothérapie : comprimés, injections…
prescrit par un psychiatre) et/ ou psychologique (psychothérapie
individuelle, familiale ou de groupe…).

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7. Pronostic :
Comment on peut améliorer l’état du patient dans le temps ? Ce que
le traitement peut donner avec le temps.
Le pronostic est-il favorable ou défavorable au vu de l’évolution des
symptômes et du traitement pris.

II- Conclusion

C’est un bref résumé du cas. Dire d’où on est parti, ce que l’on a observé,
les résultats obtenus et le pronostic.

BIBLIOGRAPHIE

- DSM-IV-TR, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux.


Paris : Masson, 2003
- Grand Dictionnaire de la Psychologie. Paris : Larousse, 2011
- Roussillon, R. ( Ed.) (2014). Manuel de psychologie et de psychopathologie
clinique générale. Paris : Elsevier Masson.

Méthodologie
- Travaux dirigés

Evaluation

- Devoir surveillé noté sur 20


- Travaux collectifs notés sur 20
- Interrogation orale ou écrite sur 20
- Examen final sur 20

PROGRAMME

- Névroses
- Psychoses
- Autres pathologies

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Cas clinique
« Préposé au tri »

Andy, un jeune homme célibataire de 25 ans, vit avec sa mère et son frère. Il est
préposé au tri. La poste, un emploi qu’il occupe depuis qu’il a abandonné ses études, au bout
de deux ans d’université. Il s’est présenté dans une clinique spécialisée dans les troubles
anxieux après avoir lu une annonce offrant la possibilité d’un traitement gratuit à condition
de participer à un protocole de recherche sur les troubles anxieux. Sa plainte essentielle
consiste en une « nervosité ». Il dit que pour l’instant « il se laisse porter par les évènements »
mais qu’il veut « vivre normale et retourner à l’université ».
A l’adolescence et au début de l’âge adulte, Andy n’avait pas d’amis proches et d’une manière
générale préférait être seul. Quand il a intégré l’université, il a bâti plusieurs amitiés proches
mais est devenu « super mal à l’aise » quand il devait parler à des inconnus, des camarades de
classe et même parfois à des amis. Il se sentait nerveux, le visage si tendu qu’il avait du mal à
parler. Il avait un « bourdonnement » dans la tête, avait l’impression d’être « en dehors de son
corps », avait des bouffées de chaleurs et transpirait. Ces « attaques de panique », selon ses
propres termes, survenaient soudainement, en quelques secondes et seulement en présence
d’autres personnes. Quand un camarade de classe s’adressait à lui, il lui arrivait parfois de « ne
pas pouvoir entendre » ce qu’il lui disait à cause de sa nervosité.
En dehors des cours, Andy a commencé à se sentir de plus en plus mal à l’aise en
société. « Je crois que j’avais peur de dire ou faire quelque chose de stupide ». Il s’est mis à
refuser les invitations à des soirées et à abandonner ses autres activités sociales (par exemple
le club de bowling). Pour finir, il a abandonné l’université complètement.
Andy explique que la raison pour laquelle il a choisi de travailler à la Poste est que son
travail ne requiert pas de contact avec les gens. Interrogé sur les autres situations qui le
rendent nerveux, il dit qu’il essaie d’éviter d’aller aux toilettes publiques où il se sent moins
mal à l’aise si l’éclairage est faible, s’il y a peu de monde et s’il peut se servir des toilettes
fermées plutôt que d’un urinoir.
Andy a deux « meilleurs amis de toujours » avec qui il sort régulièrement et se sent
complètement à l’aise. Toutefois, il n’est pas sorti avec une fille depuis l’université et il évite
totalement les situations avec du monde comme les mariages ou les soirées dansantes. Il n’a
aucun problème envers l’autorité, les remarques constructives de la part de son supérieur à la
Poste sont même les bienvenues. « C’est la nervosité mon problème, pas l’obstination. »

Extrait du DSM-IV-TR, Cas cliniques (2008). Page 146

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Indications bibliographiques du cours

Bergeret, J. (1985). La personnalité normale et pathologique, infantile. Paris : Dunod.

Bergeret, J. (1982). Abrégé de psychologie pathologique, théorique et clinique. Paris : Masson

Bergeret, J., & al. (2008). Psychologie pathologique théorique et clinique. Paris : Masson

Besançon, G. (1993). Manuel de psychopathologie. Paris : Dunod

Chabert, C. & Verdon, B. (2008). Psychologie clinique et psychopathologie. Paris: PUF

Chabert, C. (sous la dir de) & al. (2008). Les névroses. Traité de psychopathologie de l’adulte, Paris :
PUF 2013.

DSM-IV-TR, (2003). Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Paris : Masson.

DSM-IV-TR, (2005). Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Paris : Masson.

DSM-IV-TR (2008) Cas cliniques. Paris : Masson

Laplanche, J., Pontalis, J.B. (2007). Vocabulaire de psychanalyse. Paris: PUF

Pewsner, E. (2000). Introduction à la psychopathologie de l’adulte. Paris : Armand Colin.

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