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Sujet : Le chômage des jeunes au Cameroun

Les pays africains sont aujourd’hui confrontés à l’épineux problème de


l’emploi des jeunes. Au Cameroun, il connaît des proportions inquiétantes.
Malgré les efforts de l’Etat et ses tentatives pour apporter des réponses, le
chômage des jeunes persiste. La démographie galopante est un effet
amplificateur de la question de l’emploi car les jeunes constituent un segment
important sur le marché du travail.(www.wathi.org) Le chômage peut être
défini comme l’Etat d’une personne souhaitant travailler et qui est à la
recherche d’un emploi.
Le chômage au Cameroun est estimé à environ 13%, selon les statistiques
officiels ,tandis que le taux de sous-emploi lui , est criard :70% selon le
document de stratégie pour la croissance et l’emploi(DSCE).
Pour le fonds national de l’emploi, le taux de chômage élargi , le FNE parle d’
un taux de 6,2% . Et dans les villes de Yaoundé et Douala, l’on note
respectivement les taux de 14,7% et 12,1% . Mais selon d’autres sources , l’on
parle d’ un taux de chômage élargi des jeunes qui se situe à 13% de la
population active du pays , avec des points de 2,2% à Douala et 30% à
Yaoundé ,sur un taux global de chômage de 14%. Il s’avère donc que
l’intégration professionnelle est difficile.Elle devient encore plus pénible
lorsqu’il faut monnayer sur place quand on est issu d’une famille pauvre
(www.camer.be).
Si nous nous penchons un peu sur les chiffres , selon l’institut national d la
statistique,( INS), le Cameroun arbitrerait entre 4,5% et 5% de chômeurs pour
une population d’environ 20 millions de personnes .Ces taux représentent près
d’ un million de personnes qualifiées en quête d’ un emploi. Dans les grandes
métropoles telles que Yaoundé et Douala , le taux de chômage est estimé à
17% de la population active et plus de 70% de ces personnes sont en situation
de sous – emploi /emploi, d’ un nombre de travailleurs inférieur au nombre
total de la main d’œuvre ou la productivité de l’ emploi d’ une personne sont
inadéquates par rapport à un autre emploi possible que cette personne est
disposé à occuper et capable de faire .
Selon le regroupement inter-patronal du cameroun,(GICAM),100000
nouveaux demandeurs d’emploi arrivent chaque année sur le marché du
travail. Des diplômés de l’enseignement supérieur sont malheureusement les
plus nombreux dans cette cohorte.En milieu urbain, le chômage touche plus les
diplômes ayant suivi un cursus académique général que ceux qui ont reçu un
enseignement technique ou professionnel.
Le constat est clair ,la question des jeunes nécessite bien plus de simples
réformes .L’agence camerounaise Arch spécialisée dans les études et conseil en
management de ressources humaines ,s’est penchée sur la question de l’accès
à l’ emploi afin de déceler les failles et proposer des solutions. Une enquête
effectuée de juin 2015 à Janvier 2016 incluant les couches sociales et toutes les
personnes en âge de travailler a permis de recueillir des informations sur le
secteur le plus propice à la création d’emplois ,les moyens utilisés pour la
communication des offres, les critères qui prévalent dans le processus de
recrutement .La ruée des jeunes vers le secteur public , la part de
responsabilité des organismes privés etc… La question de la résolution du
chômage des jeunes se pose à plusieurs niveaux.
D’après cette étude, les offres d’emplois sont majoritairement annoncées
sur internet .Le faible taux de pénétration d’internet dans le pays est donc un
handicap pour de nombreux demandeurs d’emploi .Le Cameroun compte
pourtant quatre opérateurs dans ce secteur des télécommunications .Ces
derniers devraient faciliter l’accès à internet aux jeunes dans leur recherche d’
emploi.
En ce qui concerne le améliorations dans le domaine de l’emploi des
jeunes ,l’étude révèle que 81,5% des personnes interrogées pensent que des
actions doivent être entreprises au niveau de la révision des procédures de
recrutements car l’accès à l’ emploi reste encore réservé à certains groupes
selon l’ethnie ,l’école fréquentée ou encore le parrainage.
Selon les chiffres annoncés par le ministère des relations extérieures ,38000
jeunes camerounais effectuent des démarches pour obtenir un passport .
Nombre d’entre eux ont pour objectif de quitter le pays.La vulgarisation de
l’entrepreneuriat devrait cependant diminuer la nécessité de recourir à
l’émigration.
L’entrepreneuriat constitue une opportunité pour les jeunes de s’insérer dans
la vie active. Cette option est de plus en plus prisée par les jeunes africains pour
échapper aux contraintes liées au marché de l’emploi. Le gouvernement
camerounais devrait davantage accompagner les jeunes vers cette voie en
mettant à la disposition des porteurs de projets, les moyens financiers
nécessaires.
Le Cameroun compte trop d’entreprises qui sont petites pour pouvoir porter la
croissance au Cameroun d’après INS, le secteur tertiaire vient largement en
tête avec 86,5% des unités recensées ,contre 13,1 pour le secteur secondaire et
0,4% seulement pour le secteur primaire qui en réalité crée de la richesse
(www.Journal du Cameroun).Donc d’après les données de l’INS , le Cameroun
compte près de 10millions de chômeurs ,même en y ajoutant les 43,495
emplois ,temporaires recensés ,on obtient que de la population active estimée.
Donc le secteur primaire et tertiaire demeurent le moteur de la croissance du
Cameroun.

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