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MASTERE SPECIALISE :

« Management Stratégique des Ressources


Humaines et Gouvernance Régionale »
Semestre 3
Module : Négociation sociale
Exposé sous le thème :

LE SYNDICALISME MAROCAIN,
PRINCIPALES ORGANISATIONS
SYNDICALES ET LEURS STRATEGIES

Réalisé par : Encadré par :


BASSAM Dounya Mme BENNANI
EL MOUBAKKIR Hasnae

FILALI Meryem

KAMANE Hajar

KARROUM Hajar

ANNEE UNIVERSITAIRE 2020 / 2021


Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

PLAN :

Introduction
Partie1 : Le cadre conceptuel et historique du mouvement
syndical au Maroc
1. L’apparition du syndicalisme au Maroc

2. Le régime juridique des syndicats au Maroc

Partie2 : Les principales organisations syndicales au


Maroc.
1. Les organisations syndicales au Maroc et leurs
stratégies

2. Les limites de ses organisations syndicales au Maroc

Conclusion

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

INTRODUCTION :

Le syndicalisme ! Il faut remonter tout d’abord jusqu’à son apparition.


Le slogan politique « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! », Cette phrase conclut
le Manifeste du Parti communiste, publié en 1848 par Karl Marx et Friedrich Engels. Cet essai
politique correspond à une approche analytique sur l’ensemble des conflits entre les classes
sociales, et les problèmes du capitalisme.

Ce slogan été une des raisons qui ont renforcé l’apparition de la nouvelle forme du
syndicalisme dans le monde et plus précisément en Europe dans les années 1880 en Angleterre,
L’Allemagne et la France résultant aux changements démographiques, politiques et surtout
idéologiques relevant de la révolution industrielle.

En France le syndicalisme été interdit par la loi de Chapelier de 1791 qui interdisait les
organisations ouvrières, notamment les corporations des métiers, mais également les
rassemblements paysans et ouvriers ainsi que le compagnonnage, que vers les années 1880 ont
marqué la naissance la naissance du syndicalisme en France par la loi de Waldeck-Rousseau
qui a autorisé la création des syndicats.

En Grande-Bretagne, « Labour unions » désigne les syndicats, ont été interdit par la loi que
à partir 1824 après l’abrogation du « Combination Act » qui interdit les groupements illicites
des salariés, le statut syndical est devenu plus stable que à partir de 1867 lorsque la commission
royale a admis que la mise en place de ces organisations est avantageuse aux employeurs plus
qu’aux salariés.

Dans le contexte Marocain, le mouvement syndicalisme est apparus officiellement qu’au


1955 avant d’une année de l’Independence après la création du premier syndicat au Maroc,
l’union marocain du travail (UMT), qui avait un rôle primordial à l’indépendance au Maroc et
aussi la mise en lumière de la situation des travailleurs marocain.

A travers notre travail nous allons essayer de mettre l’accent sur le cadre conceptuel du
syndicalisme, après nous passons à l’histoire et l’apparition du syndicalisme marocain, puis
nous allons mettre l’accent sur les principales organisations syndicales les plus représentatives

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

au Maroc, et nous terminons par les facteurs qui contribuent à l’affaiblissement du mouvement
syndical au Maroc.

Et donc la problématique que nous essayons de traiter est la suivante :

Le mouvement syndicalisme au Maroc, quel apport pour les principales


organisations syndicales ?

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

PARTIE 1 : Le cadre conceptuel et historique du


mouvement syndical au Maroc

Introduction de la première partie :

La naissance du syndicalisme au Maroc n’est pas due au hasard, il s’est cristallisé par
contre, à travers plusieurs années durant lesquelles d’immenses efforts ont été déployé par des
syndicalistes, militants patriote et nationaliste certes les autorités préfectorales ont posés
plusieurs barrières pour achopper son établissement et puis sa consolidation. Au lendemain de
l’extinction du régime de la tutelle exercé par le colonisateur, autres enjeux et défis se sont mis
sur le chemin du mouvement syndical marocain.

Ce premier chapitre intitulée le cadre conceptuel et historique du mouvement syndical au


Maroc se structure en deux sections, la première présentera la définition, et les rôles et types
des syndicats au Maroc, et la deuxième section analysera l’apparition et l’évolution historique
du mouvement syndicalisme au Maroc.

1. L’apparition du syndicalisme au Maroc

2.2. Définition du syndicalisme


Un syndicat1 est une association de personnes qui a pour but de défendre les intérêts
professionnels et économiques de ses membres (employés, ouvriers, cadres, patrons,
professions libérales), Le syndicat cherche à faire aboutir des revendications en matière de
salaires, de conditions de travail, de prestations
sociales... Dans les pays capitalistes, les syndicats peuvent être classés en plusieurs grandes
tendances : syndicat de collaboration, réformiste ou révolutionnaire avec, en particulier,
l'anarchosyndicalisme.

Le syndicalisme existe dans tous les grands pays industriels mais, dans certains, l’utilité des
syndicats est mise en doute : défense des privilèges de quelques-uns, frein au progrès technique
et à la modernisation nécessaires de l’économie, entrave au bon fonctionnement des marchés.

1
Olivier Silvest ,« Le syndicat », page 10, mon petit éditeur.

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

Ce procès a été instruit à de nombreuses reprises depuis une vingtaine d’années aussi bien dans
les pays où le syndicalisme est le plus ancien - comme la Grande Bretagne - que dans ceux où
son apparition est plus tardive, ce qui est le cas du Maroc.

2.2. L’émergence du mouvement syndical au Maroc

A. La période de protectorat :

Au début du protectorat, Il n’y avait pas des syndicats, on rencontrait seulement dans les
villes des artisans qui étaient regroupés en corporations gérer par « l’amine » et le « mohtassib
».

Cette corporation est considérée comme une sorte de « syndicats de métiers ». C'est
donc avec l’afflux de travailleurs Français et la constitution d'une classe ouvrière marocaine
qu'apparurent les premiers syndicats tels que la Confédération Générale du Travail (CGT,
France, 1929).

Les marocains travailleurs avaient le droit de s’adhérer aux syndicats français, à savoir
la CGT, FO et la CFTC (la confédération française des travailleurs chrétiens), le but s’était
d’organiser les travailleurs pour défendre leurs intérêts et pour les pousser à être le fer de lance
pour l’indépendance.

Aussi en 1930, des sorts d’association ont été mis sur pied parmi les pécheurs qui sont
transformés ensuite en petits syndicats, puis ce furent les cheminots.

A cause des relations entre les pays maghrébins, la mort de FARHAT HACHED (fondateur
et secrétaire générale des travailleurs Tunisie) en Tunisie le 5 décembre 1952, à déclencher une
grève générale le 8 décembre 1952 dans les trois pays Maroc, Algérie et la Tunisie, ce qui a été
considéré comme un début de syndicalisme massif et visible au Maroc2.

B. La période après 1955 :

Le mouvement syndical au Maroc a vu le jour le 20 mars 1955 avec la création dans la


clandestinité du premier syndicat national des Marocains, l'Union marocaine du travail (UMT).
Le Maroc étant encore sous protectorat français, le gouvernement fait vite paraître son point de
vue sur l'apparition de cette centrale syndicale. Il déclare le 21 mars 1955 que « la création d'un
tel organisme n'est pas compatible avec la législation actuellement en vigueur au Maroc.
Le droit syndical des Marocains ne peut être institué, comme dans tous les pays du monde que

2
Fonteneau Gérard, « Histoire du syndicalisme en Afrique », Editeur : Couleurs livres,2004

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

par la loi, c'est-à-dire au Maroc par un dahir ». L'UMT ne sera reconnue comme centrale
syndicale qu'après son expansion dans tout le Maroc, en 1956, elle dénombre 65 000 adhérents.
Sa réussite lui vient aussi du roi Mohammed V qui lui confère le statut « d'héritière » du
mouvement national.

Par la suite plusieurs syndicats ont été apparût pour renforcer l’action syndical au Maroc et
aussi accompagner les reformes d’Etat et construire le nouveau Maroc, parmi ces syndicats
nous pouvons remarquer qu’il y avait deux catégories, ceux qui sont autonomes et d’autres qui
sont affiliés à des partis politiques.

UGTM : L'Union générale des travailleurs du Maroc est une centrale syndicale marocaine
affiliée au Parti de l'Istiqlal créée en 1960 et reconnue d’une manière officielle en 1963 par
l'État.

CDT : la confédération démocratique du Travail crée Le 26 novembre 1978 comme une aile
syndicale du parti politique l’union socialiste des forces populaires USFP.

L’UNTM L’union nationale des travailleurs marocains a vu le jour en 1973 et affilié au parti
politique PJD parti de la justice et le développement.

Pour conclure cette section il est nécessaire de reconnaitre que le mouvement syndical
au Maroc à participer d'une manière claire et principale à la mise en place d'un Maroc
Démocratique et libre, Malgré des grands problèmes et des conflits internes relevant de
l'ambiguïté de leurs gestions.

2. Le régime juridique du syndicat

Bien que le Maroc n’ait ni ratifié la convention (n° 87) sur la liberté syndicale et la protection
du droit syndical, adoptée par l’OIT en juin 1984, ni la convention arabe (n° 8) de 1977 portant
sur le même sujet, le législateur national a tenté, ne serait-ce que sur le plan formel, de se
conformer à certaines normes de ces deux instruments. La reconnaissance légale de la liberté
syndicale et du droit syndical a même précédé leur reconnaissance par la loi fondamentale du
pays.

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

2.1. La Constitution

Il a fallu attendre la première constitution, datent du 14 octobre 1962, pour que soit
formellement garanties à tous les citoyens « la liberté d’association et la liberté d’adhérer à
toute organisation syndicale et politique de leur choix ». Le même article 9 a été reconduit par
les constitutions successives de 1970, 1972, 1992 et de 1996.
Article 9 Les partis politiques et les organisations syndicales ne peuvent être dissous ou
suspendus par les pouvoirs publics qu’en vertu d’une décision de justice.

Article 8 3

« Les organisations syndicales des salariés, les chambres professionnelles et les organisations
professionnelles des employeurs contribuent à la défense et à la promotion des droits et des
intérêts socioéconomiques des catégories qu’elles représentent. Leur constitution et l’exercice
de leurs activités, dans le respect de la Constitution et de la loi, sont libres.

Les structures et le fonctionnement de ces organisations doivent être conformes aux principes
démocratiques. Les pouvoirs publics Œuvrent à la promotion de la négociation collective et à
l’encouragement de la conclusion de conventions collectives de travail dans les conditions
prévues par la loi.

La loi détermine les règles relatives notamment à la constitution des organisations


syndicales, aux activités et aux critères d’octroi du soutien financier de l’Etat, ainsi qu’aux
modalités de contrôle de leur financement ».

Article 9 Les partis politiques et les organisations syndicales ne peuvent être dissous ou
suspendus par les pouvoirs publics qu’en vertu d’une décision de justice.

Article 9

Les partis politiques et les organisations syndicales ne peuvent être dissous ou suspendus par
les pouvoirs publics qu’en vertu d’une décision de justice.

Article 29

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Constitution de 29 juillet 2011
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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

Sont garanties les libertés de réunion, de rassemblement, de manifestation pacifique,


d’association et d’appartenance syndicale et politique. La loi fixe les conditions d’exercice de
ces libertés. Le droit de grève est garanti. Une loi organique fixe les conditions et les modalités
de son exercice

2.2. Le dahir du 16juillet1957

Le Dahir du 16 juillet 1957 qui non seulement réglementa les syndicats, mais a également
prévu les modalités d’application de la liberté syndicale. Ces dispositions ont été ensuite
reprises par le code du travail, Le dahir du 16juillet1957 régissant les syndicats professionnels
constitue la base juridique fondamentale des droits et des libertés syndicaux. Il stipule :

-les organisations syndicales participent à l'organisation et la représentation des citoyens,

-la liberté de création et d'adhésion au syndicat,

-le droit de grève demeure garanti,

-les fonctionnaires jouissent également du droit de constituer des organisations syndicales à


l'exception des « agents qui sont chargés d'assurer la sécurité de l'État et la défense de l'ordre
public », il s'agit des corps suivants : les Forces armées royales, Gendarmerie royale, les agents
de sécurité (policiers de la Sûreté nationale, agents des Forces auxiliaires), douaniers, pompiers,
gardiens de prisons, gardiens des Eaux et Forêts, les juges et les administrateurs du Ministère
de l'Intérieur, aucune autorisation préalable n'est exigée par l'État pour la constitution des
syndicats à l'exception du dépôt des statuts et de la liste des membres du bureau syndical, les
syndicats professionnels jouissent de la personnalité civile et ont le droit d'ester en justice, les
syndicats ont le droit de constater, d'acquérir des biens, de constituer des caisses mutuelles. Et
de retraites, de créer des habitations, de signer des conventions collectives, l'illégalité de la
dissolution des syndicats par la voie administrative

Chapitre I de l'objet des syndicats professionnels et de leur constitution

Article 1

Les syndicats professionnels ont exclusivement pour objet l'étude et la défense des intérêts
économiques, industriels, commerciaux et agricoles de leurs adhérents.

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

Article 2

Les syndicats professionnels de personnes exerçant la même profession, des métiers similaires
ou des professions connexes concourant à l'établissement de produits déterminés ou la même
profession libérale, peuvent se constituer librement.

Des syndicats peuvent être créés entre fonctionnaires.

Toutefois ne peuvent bénéficier des dispositions de l'alinéa 2 précité les agents qui sont chargés
d'assurer la sécurité de l'‫ة‬tat et la défense de l'ordre public.

Un décret précisera les conditions d'application des deux alinéas précédents.

Article 3

Toutes personnes voulant créer un syndicat professionnel doivent déposer dans les bureaux de
l'autorité locale compétente, ou adresser à ladite autorité, par lettre recommandée avec accusé
de réception :

1. les statuts du syndicat projeté ;

2. la liste complète des personnes chargées à un titre quelconque de son administration


ou de sa direction. Cette liste indique les noms, prénoms, filiation, date et lieu de
naissance, nationalité, profession et domicile des intéressés. Ceux-ci doivent être de
nationalité marocaine, jouir de leurs droits civils et politiques.

Les documents susvisés sont exonérés du droit de timbre.

Ils doivent être déposés ou adressés en quatre exemplaires dans les bureaux de l'autorité locale,
qui en fait tenir un au parquet. Il est, du tout, donné ou adressé récépissé.

Article 4

Toute modification aux statuts d'un syndicat, tout changement dans son personnel de direction
ou d'administration doivent satisfaire aux prescriptions de l’article 3.

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

Article 5

Les femmes mariées exerçant une profession ou un métier peuvent adhérer aux syndicats
professionnels et participer à leur administration et à leur direction.

Article 6

Les mineurs de plus de seize ans peuvent adhérer aux syndicats, sauf opposition de leur père,
mère ou tuteur. Toutefois, ils ne peuvent participer à l'administration ou à la direction de ces
organismes que lorsqu'ils ont atteint l'âge de dix-huit ans.

Article 7

Peuvent continuer à faire partie d'un syndicat professionnel les personnes qui ont abandonné
l'exercice de leur profession, si elles l'ont exercée pendant six mois au moins.

Article 8

Tout membre d'un syndicat professionnel peut se retirer à tout instant de l'association,
nonobstant toute clause contraire, sans préjudice du droit, pour le syndicat, de réclamer la
cotisation afférente aux six mois qui suivent le retrait d'adhésion.

Toute personne qui se retire d'un syndicat conserve le droit d'être membre des sociétés de
secours mutuels et de retraite pour la vieillesse à l'actif desquelles elle a contribué par des
cotisations ou versements de fonds.

Article 9

En cas de dissolution volontaire, statutaire ou prononcée par justice, les biens du syndicat sont
dévolus conformément aux statuts ou, à défaut de dispositions statutaires, suivant les réglas
déterminées par l'assemblée générale. En aucun cas ils ne peuvent être répartis entre les
membres adhérents.

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

Chapitre II De la capacité civile des syndicats professionnels

Article 10

Les syndicats professionnels jouissent de la personnalité civile et ont le droit d'ester en justice.
Ils peuvent, devant toutes les juridictions, exercer tous les droits réservés à la partie civile
relativement aux faits portant un préjudice direct ou indirect à l’intérêt collectif de la profession
qu’ils représentent.

Article 11

Les syndicats professionnels ont le droit d'acquérir à titre gratuit ou à titre onéreux des biens,
meubles ou immeubles.

Ils sont tenus de faire parvenir à l'autorité locale, sur demande, un état donnant la consistance
détaillée de leurs biens, meubles ou immeubles.

Article 12

Les syndicats professionnels peuvent, en se conformant aux dispositions des lois en vigueur,
constituer entre leurs membres des caisses spéciales de secours mutuels et de retraite. Les fonds
de ces caisses spéciales sont insaisissables jusqu'à concurrence de 50.000 francs par an pour les
rentes et de 500.000 francs pour les capitaux assurés.

Article 13

Ils peuvent affecter une partie de leurs ressources à la création d'habitations à bon marché et à
l'acquisition de terrains pour jardins ouvriers, éducation physique et hygiène.

Article 14

Ils peuvent créer, administrer ou subventionner des œuvres professionnelles, telles


qu’institution professionnelle de prévoyance, laboratoires, champs d'expérience et publications
intéressant la profession.

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

Les immeubles et objets mobiliers nécessaires à leurs réunions, à leurs bibliothèques et à leurs
cours d'instruction professionnelle sont insaisissables.

Article 15

Les syndicats peuvent subventionner des sociétés coopératives de production ou de


consommation.

Article 16

Ils peuvent passer des contrats ou conventions avec tous autres syndicats, sociétés ou
entreprises.

Article 17

Ils peuvent, s'ils y sont autorisés par leurs statuts et à condition de ne pas distribuer de bénéfices
sous forme de ristourne à leurs membres :

1. acheter pour les louer, prêter ou répartir entre leurs membres tous les objets nécessaires
à l'exercice de leur profession, matières premières, outils, instruments, machines, engrais,
semences, plants, animaux et matières alimentaires pour le bétail.

2. prêter leur entremise gratuite pour la vente des produits provenant exclusivement du
travail personnel ou des exploitations des syndiqués, faciliter cette vente par expositions,
annonces, publications, groupement de commandes et d'expéditions, sans pouvoir l'opérer
sous leur nom et sous leur responsabilité.

Article 18

Les syndicats peuvent être consultés sur tous les différends et toutes les questions se rattachant
à leur spécialité.

Dans les affaires contentieuses. Les avis du syndicat seront tenus à la disposition des parties qui
pourront en prendre communication et copie.

Article 19

Les syndicats professionnels peuvent librement se concerter pour l'étude et la défense de leurs
intérêts communs.

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

Les dispositions des articles premier, 3, 4, 9 et 10 du présent dahir sont applicables aux unions
ou fédérations de syndicats et, d'une manière générale, à tous les groupements de syndicats,
quelle que soit leur dénomination, qui doivent en outre faire connaître, conformément aux
prescriptions de l'article 3, le nom et le siège social des syndicats qui les composent.

Les statuts de chaque union doivent déterminer les règles selon lesquelles les syndicats adhérant
à l'union sont représentés dans le conseil d'administration et dans les assemblées générales.

Ces unions jouissent de tous les droits conférés aux syndicats professionnels par les chapitres 2
et 3 du présent dahir.

2.3. Le code de travail

La liberté syndicale est l'un des droits principaux du travail. Son exercice entre dans le cadre
des moyens reconnus aux travailleurs et aux employeurs pour défendre leurs droits matériels et
moraux ainsi que leurs intérêts économiques, sociaux et professionnels.

Article 396

Outre les dispositions de l'article 3 de la Constitution, les syndicats professionnels ont pour
objet la défense, l'étude et la promotion des intérêts économiques, sociaux, moraux et
professionnels, individuels et collectifs, des catégories qu'ils encadrent ainsi que l'amélioration
du niveau d'instruction de leurs adhérents. Ils participent également à l'élaboration de la
politique nationale dans les domaines économique et social. Ils sont consultés sur tous les
différends et questions ayant trait au domaine de leur compétence.

Le code du travail réserve toute un livre pour l’organisation des syndicats professionnels

Livre III : Des syndicats professionnels, des délégués des salariés, du comité d'entreprise et des
représentants des syndicats dans l'entreprise

Titre premier : Des syndicats professionnels

Chapitre premier : Dispositions générales

Chapitre Il : De la personnalité morale des syndicats professionnels

Chapitre III : Constitution et administration des syndicats professionnels

Chapitre IV : Des unions des syndicats professionnels

Chapitre V : L'Organisation syndicale la plus représentative

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Chapitre VI : Dispositions pénales

2.4. Objectifs et rôles de syndicat :

Si l’article 1er du dahir de 1957 en annonçant que « les syndicats professionnels ont
exclusivement pour objet l’étude et la défense des intérêts économiques, industriels,
commerciaux et agricole de leur adhérents », l’article 396 du code de travail veut que « les
syndicats professionnel ont pour objet la défense, l’étude et la promotion des intérêts
économiques, sociaux, moraux et professionnels, individuels et collectifs des catégories qu’ils
encadrent ainsi que l’amélioration du niveau d’instruction de leurs adhérant. 4

➢ Objectifs économico-professionnels
La fin spécifique des organisations syndicales est celle que chacun des membres isolés
n’est pas capable, par ses propres forces, de poursuivre et que d’autre part, aucune autre
association ou institution économico-sociale est également capable d'atteindre. Une
telle fin peut se résumer à cet ensemble d'objectifs qui, aujourd’hui, constituent le
contenu d’un contrat collectif.

Mentionnons la question du salaire, les heures de travail, les modalités d'embauchage,


la période d'essai, les considérations de l'ancienneté et des augmentations de salaire,
l'aspect familial de la rémunération, les modalités et les indemnités de licenciement, les
assurances en cas d'interruption subite du travail par suite d'accident, de maladie,
de chômage forcé, les assurances pour la vieillesse et en raison des plus grandes
responsabilités familiales, les pénalités pour les infractions à la discipline du travail,
la procédure pour le règlement des conflits de travail à caractère individuel ou collectif.

Les intérêts impliqués dans les objectifs déjà mentionnés sont les intérêts de tous les travailleurs
appartenant à une catégorie professionnelle déterminée ou encore exerçant leur activité dans un
secteur déterminé de production, par exemple la métallurgie, les produits chimiques, le textile,
etc. Ces intérêts sont inhérents à chacun d’eux ; ce sont par conséquent les intérêts de tous et de
chacun.

➢ Objectifs professionnels
L'organisation syndicale constituée par les membres d'une catégorie professionnelle déterminée
n'a pas seulement un ensemble d'intérêts à défendre devant l'organisation patronale de la même

4
https://www.riir.ulaval.ca/sites/riir.ulaval.ca/files/1954_9-2_2.pdf

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

catégorie, (par exemple dans le cas des syndicats ouvriers du textile par rapport aux syndicats
patronaux du textile). Elle a, en plus, la tâche de s'occuper des intérêts spécifiques de sa
catégorie, en face de toutes les autres catégories professionnelles ou ouvrières agissant dans un
milieu économique et social déterminé. Le monde économique, est en effet de sa nature,
multiforme, c'est-à-dire qu'il est constitué d'un nombre plus ou moins grand de catégories
professionnelles et de catégories de production, (mines, sidérurgie, métallurgie, textiles,
imprimerie, etc.). Bien plus, le nombre de catégories professionnelles et productives n’est en
raison directe du progrès économique et social.

➢ Objectifs politico-professionnels
On doit reconnaître aux organismes syndicaux le droit et le devoir d'agir en vue d'objectifs que
l'on pourrait qualifier de politico-professionnels: tutelle des libertés syndicales, liberté des
membres d'une catégorie professionnelle d'adhésion à tel ou tel syndicat plutôt qu'à un autre ou
de renoncer au syndicat auquel ils avaient d'abord adhéré, tout en satisfaisant aux obligations
inhérentes à l'adhésion, liberté pour le syndicat de s'organiser et de se gouverner comme il
l'entend et d'agir de sa propre initiative et sous sa propre responsabilité dans la sauvegarde des
intérêts propres à la catégorie qu'il représente indépendamment des partis politiques et dans une
position d'autonomie vis-à-vis de l'Etat

➢ Objectifs concomitants
Les organisations syndicales peuvent se proposer de nombreux autres objectifs, et, précisément,
tous ces objectifs qui pourront contribuer à la promotion des travailleurs ou à l'amélioration de
leurs conditions de vie. Ce sont, par exemple, la mutualité, la formation professionnelle, la
coopération, les loisirs, l'assistance, l'éducation morale et la formation religieuse. On ne peut
donc pas, semble-t-il, soutenir que de tels objectifs constituent la raison d'être des organisations
syndicales.
Leur poursuite est en relation avec la contingence concrète et historique dans laquelle les
syndicats ont pris naissance et dans laquelle ils travaillent. L'instruction professionnelle, par
exemple, a atteint aujourd'hui un tel développement et requiert une telle compétence et implique
de telles responsabilités que, seule une institution créée à cette fin peut en satisfaire les
exigences essentielles et techniques. Il en va de même de la coopération, des loisirs, de
l'assistance, et de la formation religieuse.

Ils participent également à l’élaboration de la politique nationale dans les domaines


économique et social. Ils sont consultés sur tous les différends et question ayant trait au domaine

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

de leur compétence ». Ce qui veut dire que le rôle même des syndicats et leurs objets se
développent à côté de la machine socio-économique.

On peut distinguer deux rôles joués par les syndicats en tant que pouvoir économique : un
rôle en relation avec ces adhérant et un rôle en relation avec l’Etat.

Le rôle du syndicat en relation avec ces adhérents consiste à défendre les intérêts
économiques sociaux, moraux, professionnels et culturels des syndicats… etc.

Le rôle du syndicat en relation avec l’Etat se concrétise par sa participation à l’élaboration


de la politique nationale de développement économique, social, culturel… etc.

Donc on dire que les syndicats jouent les rôles suivants :

Réaliser une paix sociale durable et des rapports professionnels sains, qui participent à :

- L’amélioration l’attractivité de l’économie nationale ;

-La stabilité du service public et l’amélioration de sa rentabilité ;

-La préservation de l’emploi et l’encouragement du travail décent ;

- L’amélioration de la capacité compétitive des entreprises.

Par le biais de leurs délégués, ils assurent un rôle de communication important au sein de
l’entreprise : en transmettant aux salariés les informations obtenues lors des réunions des divers
organes paritaires, ou encore en les informant sur leurs droits individuels.

En cas de conflit avec l’employeur, les syndicats défendent les intérêts des salariés auprès de la
direction et peuvent engager toutes sortes d’actions de protestation (grèves, manifestations,
pétitions...). Dans les cas de conflits individuels, ils peuvent accompagner les salariés à des
entretiens, défendre leurs intérêts auprès des instances hiérarchiques, et même les soutenir en
cas de litiges débouchant sur une procédure judiciaire.

Les syndicats sont aussi des acteurs du dialogue social entre l’État, les employeurs et les
salariés. En effet, les syndicats reconnus comme représentatifs dans leur secteur d’activité
peuvent signer avec l’État ou le patronat des conventions collectives qui règlent les conditions
de travail pour l’ensemble des salariés.

Les syndicats assument aussi un rôle de gestionnaire d’organismes fondamentaux pour la vie
des salariés. C’est ce qu’on appelle le paritarisme : à parité avec les organisations patronales,
ils gèrent ainsi les caisses nationales d’assurance maladie, d’allocations familiales,
d’indemnisation de chômeurs (Pôle emploi), de retraites.

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

L’exemple du dernier dialogue social dernier reste un état de lieu qui nous permet de
comprendre à quel niveau les syndicats peuvent constituer une source de pression sur le
gouvernement afin de réaliser ses revendications.

Conclusion de la première partie :

En conclusion, le mouvement syndical du Maroc pour lui permettre de relever le gant face aux
politiques anti-démocratiques du gouvernement ainsi que de contribuer à la construction d’une société
de liberté, de démocratie et de justice sociale. La société doit être capable de prendre en main son avenir.
Il est temps de faire le pari du dialogue contre celui des structures, en se donnant les moyens d’instaurer
une véritable culture de négociation au sein des entreprises marocaines, malgré les résistances et les
antiquailles.

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

PARTIE 2 : Les principales organisations


syndicales au Maroc.

Introduction de la deuxième partie :

Le syndicalisme au Maroc est un phénomène récent. C'est le protectorat français qui a créé les
conditions de l'installation des organisations syndicales et leur expansion en milieu marocain.
Mais l'organisation syndicale proprement dite ne s'est développée que progressivement sous
l'effet des situations économiques ou industrielles. Le syndicalisme marocain est fortement
influencé par les conceptions idéologiques et par les divisions politiques, cela s'explique par sa
participation à la lutte pour l'indépendance du pays.

Depuis son indépendance, le Maroc s’est engagé très tôt sur la voie de la pluralité syndicale.
Plusieurs organisations syndicales ont été créés :

✓ Union Marocaine du Travail (UMT)


✓ Union Générale des Travailleurs au Maroc (UGTM)
✓ Confédération Démocratique du Travail (CDT)
✓ Fédération Démocratique Du Travail (FDT)
✓ Union des Syndicats Populaires (U.S.P.)
✓ Forces Ouvrières Marocaines (F.O.M.)
✓ Union Nationale des Etudiants Marocains (UNEM)
✓ Union Générale des Etudiants Marocains (U.G.E.M.)
✓ Syndicat National de l'enseignement Supérieur (SNESUP)
✓ Syndicat National Populaire (S.N.P.)
✓ Union Nationale du Travail du Maroc (U.N.T.M.)
✓ Syndicat de l'Union des Ouvriers Marocains (S.U.O.M.)
✓ Union des Syndicats des Travailleurs Libres (U.S.T.L.)
✓ Syndicat National de la Presse Marocaine (S.N.P.M.)

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

1. Les organisations syndicales au Maroc et leurs stratégies

Ce qui nous intéressent dans notre travail : l'Union Marocaine du Travail (UMT), et
l'Union Générale des Travailleurs Marocains (UGTM). La Confédération Démocratique du
Travail (CDT), Union Nationale du Travail du Maroc (U.N.T.M.), Fédération Démocratique
Du Travail (FDT)

1.1. L’UMT :
L'UMT est créé le 20 juin 1955 après une durable lutte contre les autorités protectorales qui
demeuraient récalcitrantes à toutes autorisation pour implanter des syndications peuvent
marocains.

L'UMT se veut la base du syndicalisme marocain indépendant, elle a toujours été liée à la
politique notamment par son attachement avec l ́Istiqlal. C’est en effet grâce à ce parti que M.
Mahjoub Ben Seddik est devenu secrétaire général, son charisme et ses talents politiques ont
été préférés à ceux de M. Tayeb Bouazza qui est cédé son poste de secrétaire général au profil
de M. Mahjoub Ben Seddik.

Historiquement, L’UMT est née au moment où le parti Istiqlal était dissous et ses dirigeants
étroitement surveillés et mis dans l’impossibilité d’agir l’intérieur du Maroc. Elle sera reconnue
comme syndicat après son expansion fulgurante dans tout le Maroc, elle dénombre 560000
adhérents un an après.

Aujourd’hui l’UMT est l’un des syndicats les plus représentatifs, elle est aussi un partenaire qui
participe au round du dialogue social. Malgré sa riche histoire elle a été compromise à cause de
l’affouillement des règles de démocratie interne et de la dictature de son dirigeant Ben Seddik.
Depuis décembre 2010, le secrétaire général est Miloudi Moukharik, qui a succédé au fondateur
historique Mahjoub Ben Seddik, décédé le 17septembre2010.

Fonctionnement d’UMT

L'Union marocaine du travail est organisée comme suit :

-Le Congrès national, qui est la plus haute instance dirigeante et qui se tient tous les quatre
ans se compose des membres du Conseil national et des délégués du syndicat.

19
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

-Le Conseil National, qui regroupe la commission administrative en plus des SG et des
trésoriers des fédérations nationales, des syndicats nationaux et des unions locales et régionales.

-La commission administrative nationale, qui est la plus haute instance nationale entre deux
congrès.

-Le Secrétariat National qui élit le Secrétaire Général.

-Commission administrative : La Commission administrative a pour but d´exécuter sous la


surveillance du Conseil national, les décisions du Congrès, pour cela elle dispose de 27
membres élus par le Congrès lui-même.

C- Les principes de l’UMT

L’UMT se prévaut de trois grands principes : Union, Indépendance, Démocratie :

Union syndicale : Pour la défense du droit de la classe ouvrière agit pour une union de
l'organisation face aux menaces étrangères ayant pour but son affaiblissement et sa
déstabilisation.

Indépendance syndicale : Pour la défense de la classe ouvrière de toute utilisation de la part


de l'État, d'un parti politique ou du patronat.

Démocratie syndicale : La garantie d'une libre participation politique pour tous les membres
du syndicat.5

1.2. UGTM :

L'Union générale des travailleurs du Maroc est une centrale syndicale marocaine affiliée au
Parti de l'Istiqlal créée le 04 Avril 1960 d'une dissidence au sein de l'Union marocaine du travail.

Elle est issue d’une session au sein de l’union marocaine du travail. Sa fondation est venue
après la promulgation du dahir de 1957 qui voulait mettre un terme à la monopolisation de
l’arène syndicale par l’UMT en attribuant au gouvernement la compétence d’autoriser la
constitution de tout autre syndicat.

5
https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385efec8c409.pdf

20
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

UGTM occupe le poste de vice-président de l’organisation africaine du travail dont elle fut
parmi les premiers fondateurs. On a retrouvé à sa tête NAAM MIARA.

❖ Fonctionnement d’UGTM
Le travail syndical au sein de l'Union générale des travailleurs du Maroc est organisé dans le
cadre de la mise en place d'une bonne gouvernance et du fonctionnement de mécanismes
démocratiques par les institutions et organes suivants :

-Congrès national.
-Bureau exécutif.
- le comité central.

• Le Congrès national est la plus haute autorité hiérarchique de l'organisation et comprend


:
-Membres du bureau exécutif.
- Membres du comité central.
- Membres du conseil général.
- Membres de l’Autorité d’arbitrage, de conciliation et de discipline.
- Membres du conseil d'études et de recherche.
- Membres associés délégués des fédérations régionales, régionales et locales

• Conseil général
Le Conseil général de l'Organisation est la plus haute autorité hiérarchique après la
Conférence et comprend:
- Membres du bureau exécutif
- Les membres du Comité central.
- Écrivains et secrétaires d'universités et de leurs unions nationales.
- Livre et secrétaires des syndicats sectoriels nationaux.
- Livre et secrétaires des associations régionales et régionales.
- Ecrivain national et secrétaire de l'organisation de la jeunesse travailleuse.
- Secrétaire nationale et secrétaire de l'Organisation des femmes travailleuses.
-Bureau exécutif
Le bureau exécutif est composé de vingt-et-un (21) membres élus par le Congrès
national, en plus des conseillers parlementaires, et est proposé à la qualité de membre du

21
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

bureau exécutif, ce qui répond à l'exigence suivante: responsabilité nationale, régionale


ou régionale pendant au moins deux mandats. La représentation des femmes, des jeunes,
des acteurs et des secteurs doit être prise en compte.
Les fonctions du bureau exécutif sont les suivantes :
1- Le secrétaire général.
2- Trésorier de l'organisation.
3. Conseillers chargés des fonctions de secrétaire général.

La commission centrale est composée de :


• Membres du bureau exécutif
• Les membres du Bureau exécutif du sortant
• Les universités de livres et bureaux nationaux
• Syndicats régionaux du livre
• Représenté des membres de l'Union générale des organes nationaux et des conseils élus
• Les membres du Conseil économique et social et environnemental

❖ Objectifs de l’UGMT :
Le premier objectif que s’est assigné l’UGMT après sa création était de redonne aux travailleurs
marocains la confiance en eux-mêmes et en leurs capacités militantes ¨.
Pour l’UGMT, la lutte ne doit pas avoir seule finalité la défense de l’invité matériel mais aussi
moral : conserver la dignité du travailleur.

• Maintenir la dignité des citoyens et la fierté de la patrie, sa sécurité et son intégrité


territoriale et l'intégration de ses composantes culturelles.
• Prendre soin de la dignité des salariés et de ceux-ci dans les espaces de travail, protéger
leurs droits, protéger leurs droits psychologiques et cognitifs, professionnels et humains,
et maintenir leur présence effective et équitable dans toutes les relations productives.
• Appelez les syndicats des salariés au niveau national à construire une société juste,
fondée sur les valeurs de la parité économique et sociale.
• Renforcer les liens de solidarité entre salariés et ouvriers grâce au travail en commun
des syndicats nationaux, maghrébins, africains, arabes, islamiques et internationaux.
• Protection des travailleuses contre toutes les formes de violence, d'exploitation et de
harcèlement de toutes sortes et quelles que soient leurs sources. Et protéger les droits de
la maternité et élever les enfants.

22
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

1.3. La CDT (Confédération Démocratique de Travail)

A-Histoire
La série des sassions qu’a connu le mouvement syndical marocain ne s’est pas arrêtée par là. Elle
continua, par contre, de donner naissance à autres syndicats parmi les plus brillants on peut citer la CDT
qui est considérée comme l’un des syndicats les plus représentatifs au Maroc. N’est même prétendre
qu’elle est la centrale la plus dynamique dans l’histoire du Maroc.

La CDT, a été créée en novembre 1978, suite à une scission au sein de l’Union marocaine du travail
(UMT), menée par des syndicalistes proches de l’Union socialiste des forces populaires (USFP). Mais
désormais affiliée au Congrès National Ittihadi, un parti membre de la Fédération de la Gauche
Démocratique.
Depuis sa création, la CDT a constitué le bras syndical de l’USFP jusqu’à 2001. Par la suite, la CDT,
elle-même, connaitra une scission pour enfanter la Fédération démocratique du travail (FDT).

Le fondateur et leader historique de cette Confédération depuis 1978 est Noubir Amaoui, après il le
succède Abdelkader Zair qui a été élu, le 25 novembre 2018, nouveau secrétaire général de la
Confédération démocratique du travail.

Son parcours historique était marqué par :

La grève du 20 juin 1981 avait été décrétée par la Confédération démocratique du travail (CDT) et
l’Union marocaine du travail (UMT) pour protester contre la hausse des produits de première nécessité.
Le Maroc traversant à l’époque une sécheresse persistante avait réduit les subventions sur certains
produits.
Le 5 juin 1996 Le conseil ne se réunit en fait qu’exceptionnellement, sur invitation royale à propos de
conflits sociaux à l’échelle nationale. L’absence de l’efficience de ce mécanisme explique la
recrudescence des conflits de travail qui s’est traduite par l’appel général à la grève, lancé le 5 juin 1996.

Le 5 juin 2005, en absence du dialogue social national ou sectoriel et devant la violation de la liberté
syndicale et l’augmentation des licenciements abusifs une grive a été détachée par la CDT.6

A travers ces phases historiques il s’avère bien que la CDT soit digne de porter le titre de syndicat
plus représentatif. Mais cela ne la mise pas à l’abri le plusieurs critiques. Noubir Amaoui à l’instar de
ben seddik reste toujours à la tête de cette centrale dès sa constitution jusqu’à maintenant ce ne qu’est

6
https://wikimemoires.net/2010/05/13/le-demembrement-des-syndicats-existant-au-maroc/

23
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

pas conforme à la démocratie syndicale maintenant ce ne qu’est pas conforme à la démocratie syndicale
dont la politique du rajeunissement demeure son principal critère.

B -organisation :

CDT est organisée comme suit :

-Congrès national :7

L’organisation du Congrès national est l'organe suprême de l'Organisation déterministe se tient une
fois tous les quatre (4) ans, dans des conditions normales et, dans la décision exceptionnelle des deux
tiers des membres du Conseil national.

-Congrès national détermine les orientations et les choix de l'organisation.

-Le Conseil national

Le Conseil national de la Confédération démocratique du travail, est l'organe responsable de la


direction et de la gestion de l'organisation et du contrôle la mise en œuvre de ses décisions et orientations
et choix, et la préservation de ses matériels finances et intérêts moraux.

Rendez-vous à régulièrement en trois sessions par an, et chaque fois que nécessaire, à l'invitation du
Bureau exécutif ou à la demande des deux tiers des membres du 3/2 Conseil national.

Le Conseil national est composé de 101 membres, au moins, élus des conférences des syndicats
nationaux, la Confédération des syndicats locaux et approuvés par le Congrès national de l'Organisation
ainsi que les élus de diverses institutions représentatives nationales confédérés

-Le Bureau exécutif

Le Bureau exécutif est l'organe suprême de gestion, de direction et d'exécution au


niveau central.

-Sa formule:

Il se compose de 9 membres avec au moins travailler pour atteindre l’équité et le rajeunissement.

Le Bureau exécutif assume une responsabilité collective, et répartir les tâches entre ses membres par
les chantiers de construction.

7
http://cdtmaroc.ma

24
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

Auteur général coordonne entre les membres, et appelle à une réunion du Bureau exécutif et signé la
correspondance, un porte-parole officiel de l'organisation, et aidé par ses députés, et, avec le mandat de
son représentant dans ces tâches

-Les tâches

• Le Bureau exécutif de toutes les procédures nécessaires au bon fonctionnement de


l'organisation, représentée par les autorités, la justice, les syndicats et les organisations
professionnelles ou autres à la maison et à l'étranger.
• Il veille au bon fonctionnement de toutes les organisations démocratiques confédéré
dispositifs horizontalement et verticalement rempli et les encadrent et les mise en scène.
• La mise en œuvre des décisions des organes nationaux de l'Organisation, et de prendre
les positions nécessaires dans le cadre du public direct et de les communiquer à tous les
organes responsables de l'organisation

C-Revendications

• Mettre en avant les grands problèmes de société dans les domaines syndicaux, politique,
économique, social et constitutionnel associé au véhicule études sur ce qui constitue des
obstacles tels que la révision de la constitution et l'intégrité des élections et l'élargissement des
libertés, le passage de la réforme du système des salaires et de la rémunération et l'arrestation
des prix élevés et l'enrichissement de l'obscène, et tout ce qu'il est sans rapport avec la
corruption politique et administrative, sociale et morale.
• Appel et cohérente, à un dialogue national et des consultations permanentes entre le
mouvement syndical d'une part, et entre la décision et les acteurs et partenaires d'autre part, la
vision de la transparence pour l'intérêt et la fierté de la nation, et dans les travailleurs marocains
afin d'assurer la paix sociale et les relations clair la vie nationale et décente.
• La lutte pour l'adoption de la liberté pour tous, et à tous les niveaux, et la réalisation de
la démocratie, ce qui conduit à une société libre et un libéral et démocratique, où la justice et
de réconfort.
• Appeler le bloc et l'action unioniste commune au niveau du mouvement syndical et les
forces démocratiques marocaines à unir et renforcer les efforts de l'outil syndical de commerce
de la classe ouvrière.
• Prestidigitation permanente à la question de l'intégrité territoriale et la nécessité d'une
mobilisation continue de faire face à tous les défis des adversaires avec plus de prudence et

25
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

s'accrochant à nos droits légitimes historiques, et la question de la récupération de Sebta et


Melilla et toutes les îles.
• Lien avec les questions nationales arabes et la solidarité avec les justes exigences face
à l'agression impérialiste et la solidarité avec les peuples opprimés d'Afrique et du monde tous
les travailleurs qui souffrent l'oppression et l'injustice.
• Appel à la modernisation et de rationalisation et de l'autocritique.
• Exigeant l'union de tous les détenus expressément et les politiciens et expatriés et de
révéler le sort des personnes enlevées et disparaissaient de retour.
• L'attention sur les questions relatives aux femmes et à défendre leurs droits et gains et
par discuter des questions et des demandes légitimes dans toutes les réunions et conférences
centrales et locales sectorielles, et aussi par leur implication dans tous les postes de
responsabilité et de prise de décision dans la contribution effective.
• Attention aux questions de la jeunesse et la défense du droit à l'éducation, dans la
formation et dans le travail, ainsi que l'organisation d'activités et manifestations culturelles et
sportives et autres pour son utilité.

On peut dire qu’au volet social, la CDT insiste sur l’institutionnalisation du dialogue social à
travers une loi-cadre ou une loi organique relatives au dialogue et à la négociation, au lieu de
focaliser sur la loi relative à la grève.

1.4. L’UNTM

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’UNTM, proche du PJD, n’est pas un jeune
syndicat puisqu’il a été fondé en 1973 par l’initiative d’Addekarim El khatib considéré comme
l’un des grands militants pendants le protectorat.

A l’aube de sa création l’UNTM avait en poids avant de le perde en subissait la concurrence


farouche des autres centrales or à partir des années quatre-vingt-dix elle était déjà présente dans
lors divers régimes du Maroc elle a pu devenir après l’un des syndicats les plus représentatifs.

A vrai dire, l’UNTM tisse des liens de parenté avec le PJD parti de la justice et de
développement est devenu une centrale syndicale de premier ordre surtout dans le secteur de
l’enseignement et de la santé. Elle est aussi présente dans des divers domaine, service des
postes, les secteurs des ports et du transport, la justice l’agriculture, secteur des phosphates

26
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

secteur du sport et de la jeunesse en d’autres termes. Elle est active à la fois sur le plan de
secteur privé et public.
Depuis sa création, l’UNTM avait annoncé la couleur (islamiste) et cherché à se positionner sur
un paysage syndical acquis aux principes de gauche.8

Les principes qu’elle dit défendre sont ceux de l’authenticité, l’engagement, la responsabilité,
la Choura et la démocratie, l’indépendance, l’ouverture sur les masses et l’unité de la classe
ouvrière.

Parmi ses objectifs figurent la volonté de défendre le droit et les libertés syndicales, le
renforcement de la conscience syndicale, la défense des politiques sociales…

Autre surprise, la centrale a pu obtenir de bons résultats dans le secteur des finances, sans
oublier sa forte présence dans le secteur de l’enseignement. Elle est dirigée, depuis 2005 (date
du 4e congrès), par Mohamed Yatim, homme fort du parti et figure respectée. Depuis 2011, le
nombre des syndiqués UNTM n’a eu de cesse d’augmenter, porté par l’aura du parti au début
de l’expérience gouvernementale. Ses structures ont été modernisées et renforcées pour être au
diapason de la nouvelle position du syndicat dans le paysage syndical du pays.

1.5. La fédération démocratique du travail (FDT)

C’est une organisation de masses, indépendante, démocratique, progressiste et moderniste. Elle


s’est constituée le 16 juillet 1957. La F.D.T défend principalement les intérêts professionnels,
matériels et sociaux de tous les salariés à tous les niveaux, dans les secteurs public, semi-public
et privé (industrie, services, agriculture…), et plus particulièrement dans les lieux de travail.

❖ Les objectifs de la FDT

• Travailler à faire jouir effectivement les travailleurs marocains du droit à un travail


stable.

8
https://lematin.ma/journal/2013/Fete-du-Travail_Parcours-des-centrales-syndicales-les-plus-
representatives/181540.html

27
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

• Défendre les libertés et les droits syndicaux, essentiellement le droit à l’organisation,


aux négociations collectives et à la grève.
• Améliorer les conditions de vie et de travail de tous les salariés.
• Faire bénéficier les salariés et toute la population active de la protection sociale et
médicale.
• Etablir les bases d’une société moderne et développée, capable d’affronter les défis et
les enjeux d’époque, et ce par la mobilisation des potentialités financières et humaines en vue
de s’intégrer dans le progrès scientifique et technologique afin de réaliser un développement
économique et social permanent.

❖ Les Moyens
Pour atteindre les objectifs sus-indiqués, la F.D.T s’appuie sur les moyens suivants :

• La consultation sociale.
• La négociation
• Le recours à la grève et à toutes les formes légitimes de contestation nécessaires pour la
gestion des conflits sociaux.
• La participation aux institutions représentatives, aux conseils et corps où sont
représentés les salariés.
• L’organisation des activités et l’établissement des services sociaux et professionnels
orientés vers l’assistance mutuelle, la solidarité et la mise à niveau professionnelle,
sociale et culturelle de tous les salariés, en général, et des membres de la F.D.T, en
particulier.

❖ Statuts et décisions
Les statuts et les textes organisationnels qui leur sont annexés organisent ce qui suit :

• Le fonctionnement général de l’organisation et des organismes qui lui sont affiliés.

• Les droits et devoirs des membres de la F.D.T.

• Les droits et devoirs des organisations affiliées à la F.D.T.

Ces statuts et les textes organisationnels qui leur sont annexés sont publiés pour permettre aux
membres de la F.D.T d’en prendre connaissance et de les mettre en application.

❖ Catégories professionnelles encadrées par la F.D.T

28
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

La F.D.T vise à encadrer et à représenter les catégories suivantes :

• Les salariés en activité.

• Les licenciés pour des raisons professionnelles ou économiques ou syndicales, qui sont à la
recherche du travail ou qui perçoivent une indemnité de chômage.

• Les retraités.

➢ Ceux qui exercent une profession à titre privé et qui n’ont pas de salariés, à titre
permanent ou temporaire, sous leur responsabilité.
➢ La Fédération peut organiser des activités en collaboration avec d’autres organisations
syndicales, associations, corps professionnels et institutions nationales pour atteindre
les objectifs indiqués dans l’article 2 de ces statuts.
➢ La Fédération peut, après accord du Conseil National Fédéral, adhérer à des
groupements et unions syndicales au niveau régional, continental, arabe et mondial dans
le but d’en tirer profit en faveur des principes et objectifs de la F.D.T.

2. Les limites de ses organisations syndicales au Maroc


Les centrales syndicales n’arrivent manifestement pas à mobiliser les salariés pour faire
pression sur l’Exécutif. Et les raisons en sont multiples on cite parmi eux :

• 9Le manque de confiance :

L’absence depuis des décennies de tout progrès social et l’augmentation des inégalités
contribue au manque de confiance des salariés aux syndicats. Le problème n’est pas tant que
des salariés aient une confiance ou défiance vague en direction du syndicalisme, mais surtout
qu’ils en aient une représentation concrète.

Donner confiance à des travailleurs précaires dans le syndicalisme, c’est d’abord être à leur côté
et à l’écoute de ce qu’ils vivent au travail, des façons dont ils pensent leur activité. Dans bien
des secteurs, des équipes syndicales se sont saisies de ces enjeux, en privilégiant notamment
une entrée par la santé au travail. De même, au niveau des structures interprofessionnelles, et
malgré l’absence de droits syndicaux spécifiques, des initiatives sont prises pour des
implantations à l’échelle d’un site. Mais de telles actions sont à développer à une tout autre

9
https://www.humanite.fr/le-syndicalisme-traverse-t-il-une-crise-de-defiance-576344

29
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

ampleur pour redynamiser le syndicalisme. Car c’est là une façon de créer de nouveaux points
d’appui pour la confiance, non pas sur la base d’une relation distante de « remise de soi » à des
organisations à l’occasion d’un vote, mais bien en termes d’appropriation par les travailleurs de
l’outil syndical.

• 10Le recours aux technologies d’informations et de communications (TIC) :

L’introduction massive des technologies d’informations et de communications a de nombreux


effets sur les conditions et les organisations du travail, sur les modes de management. Pourtant
les dispositifs d’accompagnement du changement technologique ne sont pris en compte, et ces
technologies ne sont pas toujours bien maîtrisées par les centrales syndicales. Le syndicalisme
ne peut rester insensible à tout cela. Les TIC peuvent permettre aux syndicats une meilleure
coordination, des réactions plus rapides aux décisions de la Direction et une action forte à un
moindre coût. Alors que dans beaucoup de pays, les sites intranet tendent à se multiplier, au
Maroc les demandes de connexion de la part des centrales syndicales au réseau Internet restent
embryonnaires.

• 11L’émiettement de l’échiquier syndical

À cela, s’ajoute un grand frein : un échiquier syndical fragmenté. Le multi-syndicalisme et les


scissions qui ont eu lieu au cours des dernières années ont déteint sur le syndicalisme au Maroc.
Si les centrales syndicales les plus représentatives sont de quatre uniquement depuis 2015
(UMT, CDT, UGTM et UNTM), le nombre global des syndicats représentés par des délégués
suite aux dernières élections professionnelles est de vingt-trois. Un chiffre trop élevé, de l’avis
même de plusieurs dirigeants syndicalistes qui signalent que le multi-syndicalisme est certes
nécessaire, mais l’existence de plus d’une trentaine de syndicats au Maroc dont certains ne font
leur apparition qu’au moment des élections professionnelles ne fait qu’affaiblir le syndicalisme
au Maroc.

Cette situation impacte négativement la force de négociations des syndicats qui peinent à parler
de la même voix. D’ailleurs, même les syndicats les plus représentatifs n’arrivent pas à accorder
leurs violons pour jouer la même partition auprès des décideurs. En témoignent les différends

10
SYNDICALISME ET MANAGEMENT DANS LES ENTREPRISES MAROCAINES : « FAIRE DU
DIALOGUE SOCIAL LA SOLUTION DE LA PERFORMANCE ABSOLUE DES ENTREPRISES » Karim
HAMOUMI
11
https://leseco.ma/les-syndicats-en-perte-de-vitesse-2/

30
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

en matière de gestion de l’examen et de l’adoption du dossier de la réforme des retraites au sein


de la Chambre des conseillers. L’UMT, la CDT et l’UGTM, rappelons-le, coordonnaient leurs
actions autour de cette question pour faire pression sur l’Exécutif sauf qu’au moment fatidique
du vote, ils ne sont pas parvenus à rester sur la même longueur d’ondes. La CDT et l’UMT ont
préféré opter pour la politique de la chaise vide alors que l’UGTM avait un autre point de vue.
La coordination entre les trois centrales syndicales a ainsi pris fin suite à ce différend.

• Le pouvoir est restreint au Parlement

Il est difficile pour les centrales syndicales de mener une collaboration étroite entre elles
notamment au sein du Parlement en raison des accointances entre les partis politiques et les
syndicats. Au sein de la Chambre haute, seule l’Union marocaine du travail dispose d’un groupe
parlementaire. La CDT a pu créer un groupement. Les parlementaires de ces deux entités
syndicales restent ainsi plus ou moins autonomes des décisions politiques. Les conseillers de
l’UGTM, bras syndical du parti de la balance, font partie du groupe de l’unité et de
l’égalitarisme du PI. Ceux de l’UNTM ont rejoint le groupe du parti de la lampe. La FDT qui
n’a décroché qu’un seul siège au Parlement payant ainsi le prix fort de ses guerres intestines,
alors qu’elle disposait lors du précédent mandat d’un groupe parlementaire dynamique, a été
contrainte de s’adosser au groupe socialiste.

Le parlementaire de l’ODT a rejoint le groupe parlementaire du PAM. Certes, le groupe de


l’Istiqlal et celui du parti du tracteur sont présidés par des syndicalistes, mais généralement c’est
le poids du politique qui l’emporte sur le volet syndical. Les syndicalistes dont le nombre a été
porté à 20 au sein de la Chambre des conseillers soit le sixième arrivent certes à animer le débat
dans l’hémicycle sur des questions cruciales d’ordre social. Mais, concrètement, leur poids
demeure limité au moment décisif du vote des projets de loi. Les parlementaires relevant des
syndicats appellent le gouvernement à prendre en considération leurs points de vue et leurs
propositions d’amendement et à ne pas se contenter d’appliquer la logique numérique sur le
plan législatif.

L’Exécutif est accusé de manquer de volonté politique pour faire des syndicats de véritables
partenaires sociaux. Les employeurs sont aussi épinglés en la matière. À cet égard, les libertés
syndicales figurent toujours sur le cahier revendicatif des syndicats qui déplorent, d’une part,
la faiblesse du nombre des inspecteurs de travail pour pouvoir constater les entraves et d’autre
part la non ratification de la convention 87 portant sur la liberté syndicale et la protection du

31
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

droit syndical. Cette doléance nécessiterait d’après le gouvernement une révision


constitutionnelle car le texte fondamental stipule l’interdiction pour les porteurs d’armes de
constituer des syndicats.

Conclusion de la deuxième partie :

L’action positive quotidienne et la perspective de transformation sociale des travailleurs est une
forte capacité de synthèse que le syndicalisme actuel a besoin s'il ne veut pas se voir ravaler au
niveau d'un simple instrument corporatif et revendicatif.

32
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

COCLUSION GENERALE

La liberté syndicale et le droit de négociation collective sont des droits de l’homme au


travail fondamentaux indissociables de la démocratie. Ils servent d’appui aux libertés civiles et
assurent une protection contre la discrimination, l’ingérence et le harcèlement. Ils jouent
également un rôle essentiel dans les efforts qui sont faits pour instaurer un développement
économique et social durable, et ils aident à relier les objectifs sociaux aux exigences d’une
économie mondialisée. Ils peuvent promouvoir la productivité, les mesures d’ajustement et la
paix du travail, et assurer un partage des fruits de la croissance.

33
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

Références bibliographiques

Ouvrage :

Fonteneau Gérard, « Histoire du syndicalisme en Afrique », Editeur : Couleurs livres,2004

Olivier Silvest, « Le syndicat », page 10, mon petit éditeur.

Articles (PDF) :

Constitution de 29 juillet 2011

Site web :

https://www.humanite.fr/le-syndicalisme-traverse-t-il-une-crise-de-defiance-576344
consulté le 25/11/2020.

SYNDICALISME ET MANAGEMENT DANS LES ENTREPRISES MAROCAINES : « FAIRE DU


DIALOGUE SOCIAL LA SOLUTION DE LA PERFORMANCE ABSOLUE DES ENTREPRISES » Karim
HAMOUMI. Consulté 25/11/2020.

https://leseco.ma/les-syndicats-en-perte-de-vitesse-2/ Consulté 25/11/2020.

https://www.riir.ulaval.ca/sites/riir.ulaval.ca/files/1954_9-2_2.pdf consulté le 28/11/2020.

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consulté le 2/12/2020.

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representatives/181540.html 2/12/2020.

34
Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

Table des matières :

PLAN : ............................................................................................................................................................ 1

INTRODUCTION : ........................................................................................................................................ 2
PARTIE 1 : LE CADRE CONCEPTUEL ET HISTORIQUE DU MOUVEMENT SYNDICAL AU
MAROC .......................................................................................................................................................... 4

INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE : ....................................................................................................... 4


1. L’APPARITION DU SYNDICALISME AU MAROC ......................................................................................... 4
2.2. Définition du syndicalisme ............................................................................................................... 4
2.2. L’émergence du mouvement syndical au Maroc ............................................................................. 5
2. LE REGIME JURIDIQUE DU SYNDICAT ....................................................................................................... 6
2.1. La Constitution ................................................................................................................................. 7
2.2. Le dahir du 16juillet1957 ................................................................................................................. 8
2.3. Le code de travail ............................................................................................................................ 13
2.4. Objectifs et rôles de syndicat : ........................................................................................................ 14
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE : ......................................................................................................... 17

PARTIE 2 : LES PRINCIPALES ORGANISATIONS SYNDICALES AU MAROC. ............................... 18

INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE : ..................................................................................................... 18


1. LES ORGANISATIONS SYNDICALES AU MAROC ET LEURS STRATEGIES ................................................. 19
1.1. L'UMT: ................................................................................................ Error! Bookmark not defined.
1.2. UGTM: ................................................................................................ Error! Bookmark not defined.
1.3. La CDT (Confédération Démocratique de Travail) ........................................................................ 23
1.4. L’UNTM .......................................................................................................................................... 26
1.5. La fédération démocratique du travail (FDT) ............................................................................... 27
2. LES LIMITES DE SES ORGANISATIONS SYNDICALES AU MAROC ............................................................ 29
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE : ........................................................................................................ 32

COCLUSION GENERALE.......................................................................................................................... 33

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ..................................................................................................... 34

TABLE DES MATIERES : .......................................................................................................................... 35

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Le syndicalisme marocain, principales organisations syndicales et leurs stratégies

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