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Feuille révision Syndicalisme semaine 2

1- de définir ce que sont, respectivement, un « syndicat », le « syndicalisme » et le «


mouvement ouvrier », et de comprendre pourquoi le mouvement ouvrier ne peut se
réduire à l’organisation et à l’action syndicales ;

Syndicat : se défini comme un groupement professionnel, rassemblant pour leur défense


des personnes ayant un métier et des intérêts communs. On pour objectif la défense des
intérêts professionnels communs de leurs adhérents, les syndicats peuvent pour cela même
être très différents les uns des autres.

Syndicalisme : L’ensemble des actions menées par ces mêmes syndicats de telle ou telle
catégorie professionnel et l’ensemble des actions menées par ces mêmes syndicats.

Mouvement ouvrier : Réaction collective d’une classe de salariés dominé et exploités, c’est
d’abord en opposition au capitalisme que naît ce syndicalisme qui est un élément parmi
d’autre. On peut également définir le mouvement ouvrier comme l’ensemble des
organisations ouvrières permanentes ou temporaires (syndicat, mais aussi mutuelles,
coopératives, conseils) ainsi que comme l’ensemble des actions ouvrières (grèves mais aussi
négociations, rassemblements, pétitions. Boycottage, révoltes…)

2- de comprendre que les syndicats anglais, apparus les premiers dans le monde, ne sont
pas une « réponse à une industrialisation qui ne s’est pas encore produite », mais «
émergent en réaction à la séparation entre travailleurs et propriété des moyens de
production », 1 laquelle est spécifiquement apparue avec la naissance de ce que l’on
appelle le capitalisme;

3- de comprendre que la « séparation » entre les travailleurs salariés et les propriétaires


capitalistes constitue le contexte historique de l’émergence d’une divergence d’intérêts
entre ces salariés et ces capitalistes, qui est à son tour le préalable principal pour
l’apparition de syndicats au sens « moderne » du terme;

4- ???de savoir que « les traditions de syndicalisme et de sociétés amicales qui insistaient
sur l’autodiscipline et la visée communautaire ont leurs racines au fin fond du XVIIIe
siècle »,2 faisant selon l’historien Edward Palmer Thompson « remonter l’apparition du
syndicalisme à 1700 au moins »

7- de comprendre que, contrairement à ce qu’avaient cru de nombreux historiens ou


théoriciens, ce n’est pas parmi les ouvriers d’usine, mais parmi les artisans que s’est tout
d’abord développée une conscience de classe et l’action syndicale—ce qui explique la «
tradition artisanale de métier par laquelle le mouvement syndical britannique, plus que
tout autre, fut profondément marquée […]

Mais bien parmi les artisans, attaqués par la concurrence des entreprises mises sur pieds
par des entrepreneurs capitalistes, par les efforts déployés par ces derniers afin de
diviser les tâches et ainsi parcelliser le travail, ou autrement pour implanter des
techniques nouvelles et des changements dans l’organisation du travail que s’est
d’abord développée une conscience de classe s’exprimant sous la forme du syndicalisme
de métier.

8- de comprendre comment, à mesure que le syndicalisme naissant s’efforce de défendre la


valeur monétaire du travail, l’importance des conflits salariaux s’accroît et provoque une
succession de lois interdisant les coalitions;

9. ????de comprendre, à la suite d’Eric J. Hobsbawm, comment « [l]e travail, dans une
société industrielle, est […] très différent de ce qu’il est dans un monde préindustriel », 5
en portant une attention particulière sur les impacts sur le travail de la prolétarisation de
la main-d’œuvre et de l’émergence de nouvelles formes de discipline et d’organisation
hiérarchique du travail dans la production capitaliste ;

10. de contraster la hiérarchie précapitaliste de la hiérarchie spécifique aux relations du


travail capitalistes, ainsi que de saisir la différence entre ces dernières et les relations du
travail au sein desquelles l’artisan contrôlait le produit et le processus de production ;

Précapitaliste : la production industrielle était organisée, dans des ateliers artisanaux, selon
une rigide hiérarchie maître/Compagnon/apprenti.

●La hiérarchie précapitaliste se distinguait de la hiérarchie spécifique aux relations du travail


capitalistes, premièrement, par le fait que les individus se trouvant au sommet,
comme :a la base, étaient des producteurs. Le maître travaillait avec son apprenti, au
lieu de simplement lui dire ce qu’il devait faire.

●Deuxièmement, la hiérarchie était linéaire plutôt que pyramidale. L’apprenti deviendrait


un jour compagnon et vraisemblablement maître. Sous le capitalisme, il est rare qu’un
ouvrier devienne contremaître, sans parler de ses chances de devenir entrepreneur
indépendant ou président d’une grande entreprise.

●Troisièmement, et c’est peut-être le plus important, l’artisan membre d’une corporation


n’était pas séparé du marché par un intermédiaire. Généralement, il vendait un produit
et non pas son travail, et contrôlait donc à la fois le produit et le procès de travail.

11. ???de comprendre que la surveillance et l’exercice visant à imposer une discipline accrue
à la main d’œuvre au sein des fabriques modifiait le partage du gâteau en faveur des
capitalistes, à une époque où les syndicats demeuraient des « coalitions» illégales,
interdites et tombant sous le coup de la loi sur les conspirations.
15. de nommer les « deux formes intolérables de relations » auxquelles étaient soumis les
gens au sein des relations du travail spécifiquement capitalistes;

L’exploitation économique et la domination politique. (les relations employeur-travailleur


devinrent à la fois plus dures et plus impersonnelles et alors que la liberté potentielle de
l’ouvrier s’en trouvait, il est vrai, accrue, chaque fois qu’il essaya de l’opposer à
l’exploitation il se heurta à l’employeur ou à l’état, et, généralement aux deux.)

16.???? de comprendre que les premiers syndicats et responsables syndicaux, tout comme
les sociétés amicales, faisaient principalement la promotion, au sein de la classe ouvrière
en formation, d’une éthique de mutualisme et de réciprocité et de valeurs collectivistes,
et de saisir le rôle de la « conscience de soi en tant que collectivité »11 dans la formation
de la classe ouvrière anglaise;

17. d’énoncer ce que stipulaient essentiellement les Combination Acts, de savoir si ces lois
ont atteint leur objectif et d’expliquer qu’elle devient la situation légale des syndicats
après que l’action persévérante des radicaux débouche en 1824 sur une loi qui abolit les
Combination Acts;

-Ces lois interdisent sous des peines très sévères à tout individu d’entrer dans n’importe
quelle association pour obtenir des augmentations de salaire ou des diminutions du
temps de travail, ou pour presser quiconque à arrêter le travail.

-L’efficacité de cette loi anti-coalition s’effrite très vitre : les associations syndicale
fleurissent ave la reprise vigoureuse des grèves des ouvriers d’industrie en 1808, 1818-
1819. Malgré l’interdiction, les associations ouvrières dénommes maintenant trade-
unions se développent sous forme de sociétés secrète avec le rituel initiatique propre à
ce genre de société.

-La situation après 1824 porte alors sur une floraison extraordinaire de grèves, certaines
accompagnées de violence. Mais, cette abolition est de courte durée. Une comission
d’enquête parlementaire découvre des pratiques de closed shop- monopole
d’embauche ppar l’association, signifiant q’il faut adhérer à L’association pour pouvoir
trouver un travail dans le métier. Une seconde loi un peu plus restrictive est voté en
1825.

18?????. de décrire le type spécifique de syndicat qui demeure prépondérant entre le


passage des lois de 1824 et de 1825, qui permettent un essor sans précédent des
syndicats 3 (trade-unions), et 1914, ainsi que d’énoncer la principale limitation de ce
type de syndicats;

20. de cerner les caractéristiques spécifiques du syndicalisme britannique tel qu’il se


consolide après la soi-disant « période révolutionnaire » du chartisme;
La spécificité du syndicalisme britannique réside ainsi dans son type d’organisation en
syndicat de métiers, précoce et longtemps dominante.

21. ???de décrire les caractéristiques organisationnelles spécifiques et le modèle d’action de


ce que les historiens du syndicalisme nomment le « vieil unionisme », en prenant soin
d’inclure ce moyen d’action syndicale privilégié qu’était la convention collective;

Il se caractérise par l’assouplissement des conditions d’adhésion, qui permet la coexistence


de différents métiers au sein du même syndicat, la constitution d’une administration
centralisée, et le primat accordé à la défense des intérêts de leur plus grande clientèle, à
savoir les ouvriers qualifiés de ces métiers.

22. de décrire dans ses grands traits le régime de rapports collectifs du travail dit du «
laisser-faire collectif », y compris le rôle que jouent en son sein les institutions que sont la
convention collective, l’atelier fermé (closed shop) et le délégué d’établissement (shop
steward);

●???Convention collective a pour rôle « gentlemens agreement entre les représentants des
employeurs et ceux des syndicats.

●Une des clés du système est le principe de l’atelier fermé (closed shop) c’est-à-dire
l’adhésion obligatoire de l’ensemble des salariés à un syndicat dans les entreprises ayant
ratifié un accord collectif.

●Le délégué d’établissement (shop steward) comme représentant élu par les membres de
l’unité de négociation u joue un rôle essentiel dans la gestion tant des conflits du travail
que des litiges individuels.

23. de saisir dans ses grands traits le contexte de l’émergence de l’idée d’une Confédération
des métiers, qui aboutit avec la constitution du Trades Union Congress en 1868;

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