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La Pédagogie de Célestin Freinet

À la recherche de méthodes naturelles d'apprentissage

« Célestin Freinet, instituteur, est certainement le plus grand pédagogue français du


20ème siècle. »

Célestin Freinet est né en 1896 a Gars, un tout petit village perdu , un endroit sauvage, et
pauvre ; Cette enfance de paysan, dure et lumineuse, marquera toute sa vie, ses choix de
pédagogue et sa façon de voir le monde.

En 1934, à l'époque de la construction de son école de Vence, sa propre fille


Madeleine est en âge d’apprendre à lire et à écrire. Freinet a cherché à relier les
apprentissages scolaires aux besoins réels des enfants.

Au lieu de lui donner des leçons traditionnelles, il laisse l'enfant passer


insensiblement de ses dessins commentés et de l'écriture des noms qu'elle connaît à
l'invention de petites histoires.
Elle aborde sans difficulté la lecture des textes imprimés et prend possession de
l'orthographe
L’enfant perçoit le monde comme un tout et cette globalisation est un des principes
de l’enseignement

À Decroly, l’enfant va d’abord apprendre à comprendre. Par son intérêt naturel, il va


observer, et ensuite associer et exprimer

Jean-Ovide Decroly, est un médecin, psychologue et pédagogue belge. Grâce à ses


différents travaux sur les comportements des enfants, il a participé activement au
mouvement de l’éducation nouvelle.
Il voit l’éducation comme un levier de changement de peuple, un vrai vecteur de progrès
social pour lutter contre les inégalités et les injustices. Il considère que l’école doit être un
lieu pour préparer les enfants à s’adapter aux situations de la vie, à s’intégrer, avoir un
esprit d’initiative, de décisions…
Il observe l’enfant avec constance et bienveillance, afin de l’aider à évoluer au
mieux. L’observation est d’ailleurs primordiale dans cette méthode.
L’enfant fait partie d’un groupe. Il va apprendre à travailler avec d’autres, prendre
des responsabilités, trouver sa place et discuter les conflits.

Les méthodes pédagogiques mises en œuvre découlent, pour l’essentiel, des principes
élaborés par Ovide DECROLY, principes toujours d’actualité, largement pris en compte
dans les textes officiels et pouvant donc s’inscrire dans la construction d’une école du XXIe
siècle.

• Affirmer comme principe fondateur la fonction de globalisation inhérente au psychisme


de l’enfant qui perçoit le monde comme un tout.
• Reconnaître l’enfant tel qu’il est, avec ses besoins, ses intérêts, ses capacités, ses désirs,
ses faiblesses.
• Développer la capacité d’autonomie de l’enfant compte tenu de ses rythmes et de ses
besoins.
• Créer un milieu où l’enfant est accepté dans son affectivité, avec ses questionnements et
ses démarches.
• Permettre à l’enfant la fabrication de ses connaissances en valorisant son activité réelle
sans souci de hiérarchisation des disciplines
• Réduire la parcellisation du temps afin de favoriser de larges processus d’intégration des
outils de savoir.
• Aider l’enfant à se situer dans une vie de groupe, à travailler avec d’autres, à prendre des
responsabilités, à trouver sa place, à discuter les conflits.

• Tenir compte de l’évolution de la société, stimuler l’esprit critique et approfondir la


réflexion pour que l’enfant devienne un adulte autonome et responsable.

Les invariants pédagogiques

...C'est une nouvelle gamme des valeurs scolaires que nous voudrions ici nous appliquer à
établir, sans autre parti pris que nos préoccupations de recherche de la vérité, à la lumière
de l'expérience et du bon sens.

Sur la base de ces principes que nous tiendrons pour invariants, donc inattaquables et sûrs,
nous voudrions réaliser une sorte de Code pédagogique ...
Invariant n°1
L'enfant est de la même nature que nous.

Invariant n° 2
Etre plus grand ne signifie pas forcément être au-dessus des autres.

Invariant n° 3
Le comportement scolaire d'un enfant est fonction de son état physiologique, organique et
constitutionnel.

Invariant n° 4
Nul l'enfant pas plus que l’adulte)- n'aime être commandé d'autorité.

Invariant n° 5
Nul n'aime s'aligner, parce que s'aligner, c'est obéir passivement à un ordre extérieur.

Invariant n° 6
Nul n'aime se voir contraint à faire un certain travail, même si ce travail ne lui déplaît pas
particulièrement. C'est la contrainte qui est paralysante.

Invariant n° 7
Chacun aime choisir son travail, même si ce choix n'est pas avantageux.

Invariant n° 8
Nul n'aime tourner à vide, agir en robot, c'est-à-dire faire des actes, se plier à des pensées
qui sont inscrites dans des mécaniques auxquelles il ne participe pas.

Invariant n° 9
Il faut motiver le travail. Ce n'est pas le jeu qui est naturel à l'enfant, mais le travail.

Invariant 10
Tout individu veut réussir. L'échec est inhibiteur, destructeur de l'allant et de
l'enthousiasme.

Invariant n° 11
La voie normale de l'acquisition n'est nullement l'observation, l'explication et la
démonstration, processus essentiel de l'Ecole, mais le Tâtonnement expérimental,
démarche naturelle et universelle.

Invariant n° 12
La mémoire, dont l'Ecole fait tant de cas, n'est valable et précieuse que lorsqu'elle est
vraiment au service de la vie
Invariant n° 13
Les acquisitions ne se font pas comme l'on croit parfois, par l'étude des règles et des lois,
mais par l'expérience. Etudier d'abord ces règles et ces lois, en français, en art, en
mathématiques, en sciences, c'est placer la charrue devant les bœufs.

Invariant n° 14 L'intelligence n'est pas, comme l'enseigne la scolastique, une faculté


spécifique fonctionnant comme en circuit fermé, indépendamment des autres éléments
vitaux de l'individu

Invariant n° 15
L'Ecole ne cultive qu'une forme abstraite d'intelligence, qui agit, hors de la réalité vivante,
par le truchement de mots et d'idées fixées par la mémoire.

Invariant n° 16
L'enfant n'aime pas écouter une leçon ex cathedra

Invariant n° 17
L'enfant ne se fatigue pas à faire un travail qui est dans la ligne de sa vie, qui lui est pour
ainsi dire fonctionnel.

Invariant n° 18
Personne, ni enfant ni adulte, n'aime le contrôle et la sanction qui sont toujours considérés
comme une atteinte à sa dignité, surtout lorsqu'ils s'exercent en public.

Invariant n° 19
Les notes et les classements sont toujours une erreur

Invariant n° 20
Parlez le moins possible

Invariant n° 21
L'enfant n'aime pas le travail de troupeau auquel l'individu doit se plier comme un robot. Il
aime le travail individuel ou le travail d'équipe au sein d'une communauté coopérative

Invariant n° 22
L'ordre et la discipline sont nécessaires en classe.

Invariant n° 23
Les punitions sont toujours une erreur. Elles sont humiliantes pour tous et n'aboutissent
jamais au but recherché. Elles sont tout au plus un pis-aller.

Invariant n° 24
La surcharge des classes est toujours une erreur pédagogique.
Invariant n° 25
On prépare la démocratie de demain par la démocratie à l'Ecole. Un régime autoritaire à
l'Ecole ne saurait être formateur de citoyens démocrates.

Invariant n° 26
On ne peut éduquer que dans la dignité. Respecter les enfants et respecter leurs maîtres
est une des premières conditions de la rénovation de l'Ecole

Ses principes : Avoir une « TETE BIEN FAITE » plutôt qu’une « TETE BIEN PLEINE ». Il s’agit
de rendre les hommes meilleurs, « NON PLUS SAVANTS MAIS MIEUX SAVANTS ». Mais,
même si l’éveil de l’esprit et de la libre pensée est primordial, il est nécessaire de se
constituer une culture encyclopédique et universelle.

Sa méthode : Mieux vaut être capable de réfléchir intellectuellement et moralement que


d’apprendre par cœur sans comprendre. Sa méthode est pragmatique : la personnalité de
l’enfant doit être prise en compte, ce dernier doit être confronté au monde et actif. Il
introduit les logiques de tâtonnement expérimenta

Rousseaux : « Hommes, soyez humains, c’est votre premier devoir »

« Premièrement songez bien que c'est rarement à vous de lui proposer ce qu'il doit
entreprendre ; c'est à lui de le désirer, de le chercher, de le trouver, à vous de le mettre à
sa portée, de faire naître adroitement ce désir, et de lui fournir les moyens de le satisfaire
»

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