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Les conditions de formes :

Depuis le 1er mai 2004 : nouveau système, Commission fait un tri des
Jusqu’au 1er mai 2004 : procédure fortement centralisée : Commission affaires, conserve les dossiers les plus importants ou l’intérêt européen est
européenne qui avait la main sur le droit européen de la concurrence : début en cause et renvoie le reste aux autorités nationales.
de la procédure par saisine à ce moment-là : pouvait être saisit par : tant que Si la Commission ouvre une procédure alors les autorités nationales sont
la partie avait un intérêt à agir. automatiquement dessaisit : compétence pouvant être retrouvé une fois la
- Sa propre initiative procédure devant la Commission fini et que la décision lie les autorités
- Plainte d’un EM nationales.
- Par une personne physique / morale  La Commission peut décider d’ouvrir une enquête même si les autorités
Les entreprises pouvaient aussi la saisir pour une question de licéité de leurs nationales traitent déjà de l’affaire et la remplacera donc.
pratiques, ou demander une exemption : système d’autorisation préalable.
 Lourde charge de travail pour la Commission. - L’engagement de la procédure au titre des articles 101 et 102 par les
autorités nationales :
Décision de modernisation du droit de la concurrence : nouveau règlement Les autorités nationales : ont compétences pour apprécier l’application de
1/2003 : ses deux articles, dont les exemptions.
Autorités compétentes en France : Autorité de la concurrence (instruit les
1.L’ouverture de la procédure : plainte), le ministre de l’Économie (enquête), et les juridictions de droit
commun (applique les dispositions lors de litiges). Tribunal de commerce
- Le passage à un système d’exception légale : pourra prononcer une pratique anti-concurrentielle.
Plus de système d’autorisation antérieur, passage à un contrôle désormais Les tribunaux : le juge peut poser une question préjudicielle devant la cour,
à postériori, les entreprises procèdent à une auto-évaluation de leur ou demander avis a la Commission (délais de 4 mois).
comportement, et peuvent par la suite demander une exemption lors de
contentieux devant la Commission, ou les autorités nationales : 2.Déroulement de la procédure :
décentralisation de ce droit ; les autorités nationales vont vérifier les
pratiques. - Les pouvoirs d‘enquête de la Commission et sa décision :
 L’enquête :
- L’engagement de la procédure au titre des article 101 et 102 TFUE par D’abord Commission ouvre une enquête informelle (dure 2/3 ans) puis
la commission : enquête formelle : Commission aura des pouvoirs étendu, dont un de
La commission peut intervenir par différents biais : sanction : elle devra rassembler toutes les preuves utiles (inspecter locaux,
Elle peut s’autosaisir : après enquêtes qu’elle mène régulièrement dans connaissance des documents, mettre sous scellés : si non respecter
des secteurs sensibles pour les consommateurs, qui sont donc surveillés. infraction de procédure : amende : 38M€ Arrêt E.ON Energie 2008,
Saisit d’une plainte émanant de tout tiers intéressé une ou plusieurs fouille domicile privé du dirigeant, et membres du personnel, recueillir des
entreprises (affaire google : 30aine de plaignants), d’une association de déclaration de personnes).
consommateurs, d’un ou pls EM. L’entreprise et la phase d’enquête : devra être notifier de sa
« communication des griefs » (ce qui lui est reproché) : ouverture d’une
La Commission reste libre de donner suite ou non à ces demandes : le refus phase contradictoire, et cristallise la procédure (la décision finale ne pourra
n’est pas contestable devant le juge de l’UE. pas sortir de ce champs-là).
Pour les entreprises : contrepartie : garantie de droits à la défense : accès au  Les juridictions nationales :
dossier, possibilité de se justifier, d’être entendu, utiliser des voies de Principe d’autonomie institutionnelle et procédurale des EM :
recours (en annulation : REP, recours de pleine juridiction : contester Règlement 1/2003 : donne la possibilité de demander l’avis de la
montant de l’amende). Commission : obligation de transmettre les décisions rendues à la
Commission.
 La décision : clôt la procédure : motivé, et publiée au JOUE : Arrêt Masterfoods 14/12/2000 : malgré son autonomie le juge national ne
Décision favorable à l’entreprise : absence d’abus, ou absence d’entente, ou peut pas rendre une décision contraire à celle rendus par la Commission il
exemptions constater elle s’est déjà prononcée : il doit surseoir a statué (ne rien dire).
Décision défavorable aux entreprises : entente, ou abus de positions Arrêt Expédia 13/12/2012 : juges nationaux pas liée par les seuils minimis :
dominante : mesure correctives (affaire Microsoft 2007), ou fait figurer les pouvait donc interdire une entente même à faible impact pour l’UE mais
engagements déclarer vouloir être pris par les entreprises pour faire ayant un impact réel à l’échelle national.
cesser l’infraction : « accord volontaire contraignant » : 1ere fois affaire
Coca-Cola 2004. - L’articulation entre le droit de l’Union et le droit national :

 Décision peut être assortie d’astreinte, ou d’amende Quand la pratique n’affecte le commerce entre EM, mais la concurrence
interne : droit national applicable
Décision négative peut par la suite être invalidé par le Tribunal de l’UE, la Si affecte seulement le commerce intra-européen : seul le droit de l’UE
Commission peut reprendre la procédure là ou le vice est intervenue : applicable
Affaire Bolloré 27/06/2012. Si affecte les deux : arrêt Walt Wilhelm 12/01/1969 : se prononce sur
l’application cumulative :
- La coopération entre autorités nationales et européenne de concurrence : Si c’est une entente : pas possible d’appliquer une règlementation nationale
plus stricte que les accords couverts par le droit de l’UE
 Autorités nationales de concurrence : article 101 et 102 TFUE (cadre Si abus de position dominante : droits nationaux plus sévères peuvent être
commun aux EM mais avec possibilité de variante) : applicable.
Regrouper avec la Commission au sein du REC (réseau européenne de
concurrence) afin de favoriser les échanges d’informations, et maintenir la  L’application cumulative des droits est traduite par une double base
cohérence dans l’application du régime. juridique : application d’un seul régime juridique à la fois.
Compétence concurrente entre autorité nationales : c’est l’autorité la
mieux placé : à 3 conditions :
° L’accord ou la pratique à des effets substantiels sur son territoire
° L’autorité en question à la capacité de faire cesser l’intégralité de
l’infraction
° L’autorité est en mesure de réunir les preuves pour démontrer l’infraction.

Permet d’accroitre l’efficacité de la lutte contre les pratique anti


concurrentielle.

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