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-Les conditions de déroulement de croissance de la biomasse et la biosynthèse des constituants cellulaire pendant le
temps;
Rappel (R.B)
• Bactéries
• Levures
• Moisissures
- Parallèlement, il arrive, et c'est ce qui intéresse le biotechnologue, que le microbe excrète, au travers de ses
enveloppes cellulaires, tel ou tel composé intéressant, qui sera concentré, purifier et récupéré en fin de culture
• Les micro-organismes exigent pour leur croissance des aliments. Ces aliments sont fournis au laboratoire par des
milieux nutritifs ou milieux de culture.
• D'une manière générale, on peut distinguer trois types des milieux de culture : milieu synthétique, milieu
complexe et milieu sélectif.
Milieu synthétique :
ce milieu est reconstitué avec des produits chimiques définis et en quantité précise (milieu de culture idéal). Les milieux
synthétiques sont très coûteux ; pour cette raison, ils sont souvent réservés en laboratoire, à la détermination, des
besoins nutritionnels exacts du microorganisme que l’on désir cultiver.
Milieu complexe
• milieu dont la composition chimique est partiellement connu. Ce milieu de culture peut contenir des extraits de
levure, des extraits de malt, des peptones…etc.
• L’emploi d’un milieu complexe est peu coûteux, mais il peut engendrer des problèmes tels qu’une
fluctuation de la productivité (due à la variabilité des lots de matières premières)
Milieu sélectif
Un milieu de culture est rendu sélectif pour une espèce microbienne lorsque sont seules satisfaites les exigences
nutritives et les conditions de développement particulières à cette espèce.
• Les milieux solides présentent un grand intérêt en Microbiologie. En effet, ils permettent, le développement des
germes en colonies apparentes, isolées les unes des autres (culture pure).
- Source de carbone (glucides, alcools, les hydrocarbures, les acides gras, les huiles et les protéines).
- Source d’azote (-inorganique: NH +, les nitrites NO -,les nitrates NO3 et le N2 -organique les acides aminés, les
protéines partiellement hydrolysées et l’urée).
• En générale, l’élément doit être apporté sous une forme disponible et assimilable par les cellules du
microorganisme considéré. La disponibilité peut être immédiate ou à la suite de l’action d’une activité enzymatique
extracellulaire (hydrolyse).
□Approche technologique
Cette approche consiste à préciser le ou les objectifs de la culture du microorganisme et à définir la composition du
milieu de culture.
• Les objectifs des milieux de culture utilisés en laboratoire sont différents des milieux utilisés en production de
microorganismes (fermentation industrielles).
• Ces milieux sont mis au point dans le but de favoriser le développement d’un ou un ensemble de
microorganisme appartenant à une même catégorie et par conséquent inhibent ou limitent la croissance des autres
micro-organismes. Plusieurs milieux de culture sont utilisés au laboratoire pour favoriser la production de certains
métabolites par différents microorganismes (tableau ).
• Dans le domaine des bioprocédés industriels de fermentation, si l’on veut développer un procédé rentable, on
doit prendre en considération les critères de base suivants :
• Les matières premières doivent être disponibles sur une base annuelle et idéalement sur le marché local ;
• La qualité des matières premières doit être constante, c’est-à-dire les fermentations réalisées à partir de lots
différents doivent donner des résultats similaires en termes de rendement et de productivité.
• Le substrat doit démontrer une bonne stabilité physico-chimique au moment de son traitement;
• Les matières premières utilisées en industrie de fermentation sont essentiellement des résidus provenant des
industries agroalimentaires et représentent des sources appréciables de carbone et d’azote
□Approche économique
• En industrie de fermentation, le coût du milieu de culture constitue un aspect important à considérer lors du
calcul du prix de revient d’une production.
• Stérilisation in situ : La stérilisation peut avoir lieu dans le bioréacteur avant le début de la fermentation. C'est
l'échangeur de chaleur prévu pour réguler la température en cours de fermentation qui est utilisé pour le chauffage.
L'agitation permet d'améliorer l'allure du transfert de chaleur. Le milieu est chauffé et maintenu à la température de
stérilisation, puis refroidi.
• On peut également pour les petits bioréacteurs les stériliser avec le milieu dans un autoclave.
• -Autoclave est un des appareils les plus utilisés dans le domaine de la chaleur humide. il réuni simultanément
deux actions ; la chaleur et la pression. La vapeur saturée détruit toutes les cellules, forme végétative, spores,
endospores, au bout de 15 min.
-permettre de procéder d’une manière simple et rapide aux transformations recherchées avec un rendement élevé et
un minimum de dépense énergétique.
-soit génétiquement stable (faible taux de mutation) afin de conserver sa capacité de production dans le temps.
La pré-culture
• En industrie de fermentation, Une pré-culture de la souche microbienne productrice est réalisée en plusieurs
exemplaires à partir du milieu où elle est conservée. Généralement, le milieu de pré-culture est identique au milieu de
culture en fermenteur. Parfois l’utilisation des milieux différents pour la préparation de l’inoculum (milieu de pré-
culture) et la fermentation proprement dite (milieu de production) est indispensable.
• Le volume de milieu de pré-culture est compris entre 1/20 et 1/10 du volume de milieu présent dans le
fermenteur (par exemple : 500 mL à 1 L de pré-culture pour un fermenteur de 10 L). Un contrôle de la pureté est
effectué sur cette pré-culture afin d’éviter la contamination de la production. Ce contrôle nécessite un examen
microscopique après coloration, et une purification sur gélose adaptée à la souche.
• La croissance est définie comme une augmentation des constituants cellulaires et peut se traduire par une
augmentation de la taille des microorganismes, du nombre d’organisme ou des deux. En microbiologie, le terme «
croissance » traduit en général l’augmentation du nombre de cellules dans une population, c’est la croissance de la
population.
• Les techniques d’évaluation des populations microbiennes peuvent être regroupées en deux grandes catégories
: celles qui mesurent le nombre de cellules microbiennes et celles qui mesurent la masse totale de cellules
microbiennes.
Comptage en gélose :
• Cette méthode permet d’obtenir une mesure de la concentration en microorganisme viables, soit un nombre de
cellules par millilitre de culture. Elle consiste à réaliser une série de dilutions, généralement décimales, d’une suspension
de microorganismes dans une solution saline isotonique, puis à inoculer les dilutions sur des géloses nutritives (figure 1).
• On sélectionne les boites de Pétri contenant un nombre statistiquement valable de colonies, (entre 30 et 300),
on effectue le décompte et on calcule la concentration cellulaire.
• Concentration en cellules/ml = Nombre de colonies x facteur de
dilution/volume inoculé
Chambre de comptage :
Compteur de particules :
Le compteur de particules (figure 3) permet d’évaluer automatiquement le nombre de cellules par millilitre
d’échantillon. Les cellules dilués sont placées dans un réservoir contenant un électrolyte (généralement à base de KCl ou
NaCl) et exposés à deux électrodes, dont l’une est insérée dans un tube capillaire. On applique ensuite un potentiel
électrique aux deux électrodes, ce qui force les cellules à passer à travers l’orifice du tube. Chaque fois qu’une cellule
passe l’orifice, la résistance électrique augmente, et il se produit un signal permettant de dénombrer la population
cellulaire dans l’échantillon.
Poids sec
L’analyse spectrophotométrique
• Cette méthode très rapide, repose sur le principe que l’absorbance, ou densité optique d’une suspension
microbienne est directement proportionnelle à sa concentration en biomasse.
• Lorsque des cellules microbiennes individuelles (bactéries et levures) se multiplient dans un milieu liquide, celui-
ci se trouble de plus en plus, il perd de la transparence ou gagne de la turbidité,
• Un paramètre qu’on peut mesurer avec précision à l’aide d’un spectrophotomètre.
• La proportionnalité entre l’absorbance mesurée(A) et la concentration en biomasse (X) répond au même
principe physique que la relation qui unit l’absorbance et la concentration d’un soluté absorbant une lumière de
longueur d’onde précise, relation décrite par la loi de Beer
• A=ᵋ.C.L, où,
• A : absorbance de l’échantillon ;
• Comme ᵋ et L sont des constantes, la concentration en soluté (C) est une fonction directe de l’absorbance (A).
Pour une culture de microorganismes, on peut substituer la concentration en Biomasse (X) à la concentration en soluté
(C), et ainsi démontrer une proportionnalité directe de cette concentration (X) avec l’absorbance de la culture.
Courbe de croissance
• La culture discontinu de microorganisme représente un système fermé où les cellules profilèrent dans un milieu
favorable à la croissance et dans des conditions environnementales contrôlées (température, pH, agitation…),
• il n’ya pas d’ajout d’éléments nutritifs et la culture se développe jusqu'à ce qu’il y ait carence d’un ou des
nutriments essentiels ou qu’un stress réduise la croissance (accumulation de produits toxique). Ce type de croissance
répond à un modèle cinétique universel chez les microorganismes que l’on peut décomposer en plusieurs phases
(figure):
Courbe de croissance
IV :Phase de ralentissement,
1-Phase de latence
• : le taux de croissance est nul (μ = 0). La durée de cette phase dépend de l’âge des bactéries et de la composition
du milieu. C’est le temps nécessaire à la bactérie pour synthétiser les enzymes adaptées au nouveau substrat. Quand
des cellules en pleine croissance sont inoculées dans un milieu identique à celui dans lequel elles se trouvent, la phase
de latence peut être très brève, voire inexistante.
2-Phase d’accélération
• Appelée aussi la phase de démarrage, elle enregistre une augmentation de plus en plus rapide du nombre de
cellules dans la culture.
3-Phase exponentielle
• Le taux de croissance atteint un maximum (μ=max). Cette phase dure tant que la vitesse de croissance est
constante. Le temps de doublement des bactéries est le plus court. La masse cellulaire est représentée par des cellules
viables (mortalité nulle).
4-Phase de ralentissement
• La vitesse de croissance régresse. Il y a un épuisement du milieu de culture et une accumulation des déchets. Il
existe un début d’autolyse des bactéries.
5-Phase stationnaire :
• le taux de croissance devient nul (μ = 0). Les bactéries qui se multiplient compensent celles qui meurent. Il se
produit une modification de l’expression des gènes. Les bactéries en état de dépravation synthétisent des protéines de
manque qui rendent la cellule plus résistante aux dommages : augmentation du pontage du peptidoglycane, fixation des
protéines à l’ADN des cellules de manque.
6- Phase de déclin
• le taux de croissance est négatif (μ < 0). Toutes les ressources nutritives sont épuisées. Il y a accumulation de
métabolites toxiques. Il se produit une diminution d’organismes viables et une lyse cellulaire sous l’action des enzymes
protéolytiques endogènes. Cependant, il persiste une croissance par libération de substances libérées lors de la lyse. La
mort cellulaire est caractérisée par l’absence de réplication irréversible.
Le taux de croissance spécifique
Le taux de croissance spécifique (µ), exprimé en h-1, est une variable fondamentale de la cinétique de croissance d’une
culture microbienne. En effet, comme il est proportionnel à la vitesse de croissance (selon dX/dt=µX), plus il est élevé,
plus la croissance est rapide.
Remarques
▪ On obtient ce taux en traçant une courbe de croissance sous la forme d’un graphique du logarithme de la
biomasse (ln X) en fonction du temps de fermentation (t) (figure 7-B); il
correspond à la pente en chaque point de la courbe obtenue. Comme on peut l’observer, le taux de croissance
spécifique varie selon les phases de croissance.
▪ Pour toute culture microbienne, la droite obtenue sur la courbe de croissance pendant la phase de croissance
exponentielle permet de calculer facilement et précisément, par une simple mesure de sa pente, le taux de croissance
spécifique maximal (µmax).
• Le temps de dédoublement d’une culture est le temps que prend une biomasse microbienne pour doubler.
• temps que prend une génération pour en former une autre (G).
•Evidemment, on ne le détermine qu’en phase de croissance exponentielle (le taux de croissance est maximal (µmax)
• Puisque dans un intervalle de temps G, la biomasse double, alors Xt =2X0, et l’équation devient :
• la bactérie E. coli se divise environ aux 20 minutes à 37°C (calculer le µmax ), alors que la levure S. cerevisiae se
divise environ aux100 minutes à 30°C (calculer le µmax).
Consommation du substrat
• La concentration du substrat est considérée comme étant un paramètre très important pour simuler et
identifier les paramètres du modèle. En effet, la courbe de consommation du substrat traduit l’évolution des
concentrations, pendant une fermentation, en différents substrats carbonés ou azotés.
• Comme ces substrats constituent des nutriments pour les microorganismes en croissance, leur consommation
est inversement proportionnelle à la croissance de la biomasse (X) et la diminution est très rapide durant la phase log
(figure 8)
La formation du produit :
on peut diviser la fermentation en deux phases : la trophophase et l’idiophase.
La plupart des métabolites primaires sont produits durant la trophophase, qui s’étend du début de la fermentation à la
fin de la phase de croissance exponentielle alors que les métabolites secondaires sont plutôt synthétisés durant
l’idiophase, qui correspond à la phase stationnaire, en s’ étendant, parfois sur une partie de la phase de déclin (figure 9).
1-Température
Effet du Ph
Chapitre 2 : Aspects technologiques
• Toute fermentation industrielle a pour objectif de produire une substance d’intérêt en quantité la plus grande,
dans le temps le plus court et au moindre coût possible. Pour ce faire, on doit cultiver un microorganisme dans des
conditions physico-chimiques contrôlées au sein d’une enceinte de grand volume spécialement conçu à cet effet : le
bioréacteur
• le bioréacteur ou fermenteur. De ce fait, ce chapitre vise à étudier les différentes technologies de fermentation
et les modèles (lois) cinétiques pour évaluer la performance de chaque bioprocédé.
Durant tout le temps de la culture on n'introduit pas de milieu de culture (système clos). La concentration en biomasse
augmente selon la courbe de croissance microbienne. Dans le même temps le substrat est consommé par le
microorganisme et le produit recherché apparaît, sa concentration
la fermentation commence dans un petit volume de milieu de culture (pied de cuve), ensemencé par l'inoculum. Le
débit d'alimentation est réglé de façon à ce que la concentration en substrat soit constante dans la cuve et corresponde
à une étape de la phase logarithmique de croissance cellulaire.
• Lorsque la cuve est remplie, on coupe l’alimentation, la culture évolue alors conformément à la courbe de croissance
discontinue.
La fermentation continue :
• Dans ce procédé, un état d'équilibre dans la cuve est maintenu par l'alimentation de milieu et le soutirage de façon
continue. Le microorganisme est resté dans un état physiologique constant ou il produit de façon maximale.
• Le mode continu sans recyclage de la biomasse
• Le mode continu avec recyclage de la biomass
Rendement de la culture batch :
-Le rendement est une variable exprimant la transformation du substrat en biomasse (X) ou en produit (P) Yx/s et Y p/s
. En mode discontinu, le rendement est calculé du début de la fermentation jusqu’à un moment choisi qui correspond
généralement à l’arrêt de la fermentation.
Le rendement en biomasse :
Le rendement en biomasse (Y x/s) est défini comme la masse sèche de cellule produite par unité de masse de substrat
consommé (g/g) dans un volume donné de culture.
Pour l’ensemble d’une fermentation en mode discontinu, le rendement en biomasse est donc donné par l’équation
suivante :
Yx/s =
Le rendement en produit :
Yp/s=
• Pour certains produits dont les voies métaboliques de synthèse sont relativement simples (les métabolites primaires
notamment), il est possible de prédire combien de produit sera formé à partir d’une quantité donnée de substrat, par
Par exemple, dans la production d’éthanol sur sucre de maïs (glucose) par S. cerevisiae, le rendement théorique maximal
de production peut être réduit de l’équation globale de la fermentation alcoolique :
consommé était converti en éthanol, alors la fermentation produirait 2 moles d’éthanol (2moles.46g/mole =92g) pour
chaque mole de glucose investi (1mole x 180g/mole=180g), pour un rendement théorique maximal de :
Y p/smax=
En combinant cette équation à celle de la croissance (dX/dt= µX) et à celle du rendement en produit par rapport
à la biomasse, on peut démontrer mathématiquement une relation constante unissant le taux de
croissance et le taux de production et s’exprimant par l’équation suivante :
Ainsi, pour un produit dépendant de la croissance, le taux de production spécifique (QP) est à tout moment
proportionnel au taux de croissance spécifique (µ).
Il a donc une valeur maximale en phase de croissance maximale (en phase exponentielle, une valeur qu’on peut
aisément calculer à partir de l’équation si on connaît µ max et Y P/X.
Pour les produits partiellement dépendant ou indépendant de la croissance, le rapport entre la croissance et la
production n’étant pas constant durant la fermentation.
La productivité
• La productivité est une variable exprimant la croissance ou la production d’une culture dans le temps. On la détermine
en établissant la biomasse sèche ou la quantité de produit formé dans un volume donné de culture pendant une
certaine période de temps (g/L/h).
En mode discontinu, la productivité fournit ainsi Une mesure de la croissance ou de la production moyenne d’un litre de
culture pendant une heure de fermentation, ce qui, en industrie, en fait un critère essentiel pour évaluer la capacité de
production réelle d’un réacteur et, donc, l’éventuelle rentabilité d’un procédé de fermentation.
Productivité en biomasse
La productivité en biomasse correspond au poids en grammes de biomasse produite par litre de culture par heure (g/l/h).
On la calcule de la façon suivante :
Px=
De façon générale, la productivité en biomasse est calculée pour l’ensemble de la fermentation, et les temps t0 et t
correspondent respectivement aux moments du départ et de l’arrêt de la fermentation.
• On calcul aussi une productivité totale (P X tot).Mais, dans certaines fermentations, la production se poursuit en
idiophase, après la fin de la croissance, ce qui a pour effet de réduire la productivité totale en biomasse. Dans ces cas, il
peut être certinent de calculer la productivité maximale (PXmax) en biomasse pour évaluer la performance de la
croissance.
La productivité maximale (Px/max) correspond à la quantité maximale de cellules qui peuvent être produite par litre de
culture par heure de fermentation. La productivité maximale est calculée de la façon suivante :
Px/max=
tm (g/l/h);
La productivité totale en biomasse, quant à elle, représente tout simplement la quantité totale de cellules ont été
produites à l’arrêt de la fermentation par litre de culture par heure. On la calcule de la façon suivante :
Pxtot =
La productivité en produit
Cette variable est l’une des plus importantes dans l’industrie des fermentations, car elle permet de connaître la capacité
de production dans le temps d’un réacteur de volume donné en exploitation. On la calcule comme la productivité en
biomasse
• P: productivité en produit au temps t(g /L /h) ;
Pp = • Pt : concentration en produit au temps t (g /L) ;
En mode discontinu, la productivité est calculée pour l’ensemble de la fermentation, et les temps t0 et t correspondent
donc respectivement aux moments du départ et de l’arrêt de la fermentation.
Pour le produit, la productivité totale ainsi calculée sera toujours équivalente à la productivité maximale puisqu’on
choisira précieusement le dernier moment, au cours d’une fermentation, où la productivité est maximale pour arrêter le
réacteur et récupérer le produit. En effet, il serait aberrant, sur le plan économique, de poursuivre une fermentation
dont la productivité totale est en train de chuter puisque chaque heure de fermentation rapporterait alors moins de
produit en moyenne.
Evolution des variables X, V et P au cours des deux périodes d’une fermentation en « fed-batch »
Cette partie a pour but d’étudier les différents dispositifs d’un bioréacteur et les capteurs utilisés pour assurer la
régulation des paramètres.
□ Dispositifs d’agitation
Ceux-ci ont pour but d’assurer les transferts de masse entre les trois phases en contact dans le fermenteur :
-gazeux par l’air injecté dans l’appareil ; de plus, la turbine d’agitation a pour rôle de fractionner les bulles d’air afin
d’augmenter l’efficacité de l’aération. L’agitation est assurée par des pales montées sur un axe vertical relié à un moteur
situé généralement au-dessus de l’appareil.
Le mouvement de la turbine fait tourner le milieu qui se creuse alors en entonnoir (vortex) ; pour éviter ce phénomène,
des contre-pales fixes sont montées le long des parois de la cuve.
□Injection de l’air
• La plupart des fermentations industrielles sont aérobies et la production de biomasse est fonction de la
quantité d’oxygène disponible pour chaque cellule. Du fait de la faible solubilité de l’oxygène dans l’eau
(7ppm à 37° C), et de son faible absorption rapide par les micro-organismes, il faut le remplacer
continuellement, et cela d’autant plus efficacement que le nombre de cellules est plus important
• Cette aération importante est obligatoire, car lorsque la concentration en oxygène dissous d’un milieu
descend en dessous d’une valeur critique, variable selon les micro-organismes, ceux-ci présentent des
troubles métaboliques, qui perturbent la production et peuvent même entrainer l’arrêt définitif de la
fermentation aérobie.
Le facteur limitant de la croissance est essentiellement la concentration en oxygène dissous dans le milieu.
L’aération est assurée par injection de l’air comprimé à la base du fermenteur, à travers des orifices disposés
diversement, mais toujours proches des pales d’agitations ou à travers un matériau poreux.
□Biocapteur
• Le capteur est le dispositif (figure) qui, soumis à l'action d'un mesurande (grandeur physique objet de la
mesure) non électrique présente une caractéristique de nature électrique (charge, tension, courant ou
impédance)
• Précision
• Temps de réponse
• Stabilité
Régulation de la température
• Cette opération a pour but de maintenir la température optimale de croissance ou de biosynthèse par
apport de calories au début de la fermentation, par refroidissement ensuite. On y parvient par circulation
d’eau dans une double paroi ou dans un serpentin entourant la cuve. Ces dispositifs peuvent être utilisés
pour la stérilisation des milieux in situ, par circulation de vapeur sous pression.
• Sous l’effet combiné de l’agitation et de l’injection d’air, les milieux peuvent mousser considérablement,
en particulier s’ils possèdent une forte concentration en protéines. Les mousses occupent un volume
important et, si elles ne sont pas contrôlées, sortent du fermenteur par les différents orifices, provoquant
la contamination du milieu.
• Pour éviter cet inconvénient, on peut augmenter le rapport hauteur/ diamètre des cuves et ne les remplir
que partiellement (2/3 à 3/4). Pour supprimer l’excès de mousses, on a recours à deux procédés. Le
premier est mécanique et consiste à casser les mousses en faisant tourner à grande vitesse une turbine
montée à la partie supérieure de l’axe d’agitation ; son efficacité est souvent faible.
Contrôle de pH
Celui-ci varie durant la fermentation ; il tend à baisser lors de l’utilisation des oses et à monter quand la croissance se fait
à partir de protéines. Il est essentiel de pouvoir mesurer les variations de pH dans les cuves pour suivre l’évolution de la
fermentation
Cette évaluation est faite grâce à des électrodes montés à demeure sur les fermenteurs et reliées à un pH mètre qui
introduisent des solutions basiques ou acides dans le fermenteur. Lorsque on vent modifier rapidement le pH, ce qui est
nécessaire à certaines synthèse, on introduit manuellement dans la cuve des acides ou des bases, soit en solution soit
sous forme gazeuse (ammoniac)
Chapitre 3 : Application des microorganismes dans l’industrie
La pharmacie
C'est actuellement le secteur
d'application favorisé des
biotechnologies qui représente 40,6% de l'ensemble de ce marché. Les produits commercialisés ont une haute valeur
ajoutée :
- Les antibiotiques sont des composés de structure variable produits par diverses espèces de micro-organismes ou par
synthèse. Ils possèdent la propriété d'inhiber la croissance d'autres micro-organismes et constituent les plus importants
produits anti-infectieux disponibles à ce Jour.
- Les hormones (peptidiques, anti-inflammatoires..), les vaccins, -Les vitamines (vitamine B12 et les précurseurs des
vitamines A et B2), insuline, l'hormone de croissance sont produits par des procédés biotechnologiques car elles ont une
forte valeur ajoutée.
Industrie alimentaire
-L’utilisation des microorganismes est résumée pour la fabrication du pain, des fromages, de la bière et du vin par
fermentation.
-Les protéines d'organismes unicellulaires (POU) constituent un type de produits occupant une place importante sur le
marché des produits alimentaires issus des biotechnologies. Elles sont obtenues par culture de micro-organismes sur des
substrats carbonés.
-Les sirops à haute teneur en fructose qui constituent l'essentiel des produits de ce marché (environ 92 %). Ils sont
produits à partir de l'amidon du maïs.
-Les acides aminés (lysine et acide glutamatique surtout) et les acides organiques (citrique, lactique et itaconique) sont
utilisés principalement comme additifs dans l'alimentation.
La chimie
Il est possible de produire par voie biologique deux molécules de base de la chimie organique: le méthane et 1'ethylene.
Le méthane est obtenue directement par fermentation et la seconde à partir de l'alcool éthylique produit
biologiquement. D'autres fermentations peuvent également être utilisées et conduire à la fabrication de produits de
grande consommation : l'acétone, le butanol, le glycerol, le butanédiol, les acides organiques, les biodétergents, les huiles
et les graisses...
L'agriculture
Deux types de production présentent un intérêt industriel : les bioinsecticides et les biopesticides.
L’énergie et environnement
-Dans le domaine d’énergie, la production d'éthanol des micro-organismes à partir des plantes sucrières (canne à sucre,
sorgho, betterave, topinambours) en utilisant des microorganismes.
-Les polluants sont majoritairement des composés organiques (hydrocarbures, métaux, provoquent une contamination
importante. La biodépollution de sols ou d’eaux par les micro-organismes repose sur l’exploitation de leurs capacités à
réaliser l’ensemble de ces réactions.
Production industrielle des métabolites par les microorganismes
1-Les enzymes
Une enzyme est une protéine possédant de propriétés catalytiques. Pratiquement toutes les biomolécules capables de
catalyser des réactions chimiques dans les cellules sont des enzymes. De façon générale, les micro-organismes sont
sélectionnés selon les principaux critères suivants:
-Fournir une bonne production d'enzymes.
-En un minimum de temps
-Les enzymes extracellulaires (généralement des hydrolases) sont préférables aux
endocellulaires (dont l'extraction est difficile à réaliser).
-La souche doit pouvoir se développer sur des substrats moins couteux.
Les milieux de la production des enzymes sont des milieux synthétiques ou complexes. Les matières premières apportant
les éléments nutritifs (énergie, carbone, azote, phosphore, soufre, vitamines…) (Tab).
Les fermenteurs utilisés pour produire des enzymes atteignent des volumes de 100 à 200 m3 . La fermentation dure de 30
à 150 heures et ce selon les enzymes et lesprocédés, . Elle se fait dans un milieu riche, où les paramètres physico
chimiques sont régulés en continu: oxygène, pH, température, moussage. De plus, la mesure de l'activité enzymatique est
effectuée à intervalles réguliers. Les inducteurs de production d’enzymes doivent être présents dans les milieux de
production (exemple: l'amidon pour l'amylase, l'urée pour l'uréase, la xylose pour la xylose isomérase). Certaines
molécules agissent comme inducteurs à faible concentration et comme répresseur à fortes doses (exemple: cellobiose
pour les cellulases). Les coenzymes peuvent aussi avoir un effet inducteur (exemple: la thiamine augmente la production
du pyruvate carboxylase).
Chaque microorganisme produit un grand nombre d’enzymes impliquées dans des mécanismes cellulaires (Tableau).
Toutefois, quelques enzymes sont produites en beaucoup plus grande quantité par certains micro-organismes pour, par
exemple, dégrader des différentes molécules complexes comme la cellulose, l’amidon ou les protéines.
-Préparation de l’inoculum
L’échantillon contenant des germes vivants, destiné à être introduit au sein d'un milieu favorable à sa multiplication, afin
de l’identifier, de l’étudier ou d’en produire une quantité élevée (Figure). La préparation d'inoculum consiste à obtenir
les organismes dans un état optimal qui est compatible avec l'inoculation dans les fermentateurs. L'objectif principal est
généralement d'obtenir un niveau élevé de biomasse viable dans un état physiologique approprié pour l'utilisation
comme inoculum. Une culture adéquate et un milieu de production sont essentiels pour fournir le bon environnement
pour l'inoculum.
Tableau Quelques enzymes produites par les microorganismes
Extraction
L’extraction désigne l’action de séparer une enzyme du composé dont elle fait partie. Cette méthode consiste à libérer
l’enzyme de la cellule par éclatement de la paroi ou de la membrane cellulaire par des procédés physique ou chimique.
En général, le rétablissement d'une enzyme extracellulaire présente dans le bouillon est relativement plus simple par
rapport à une enzyme intracellulaire. Pour la libération d'enzymes intracellulaires, des techniques spéciales sont
nécessaires pour la perturbation cellulaire. Les cellules microbiennes peuvent être décomposées par des moyens
physiques (sonication, haute pression, perles de verre) ou chimiques (solvants organiques). Les parois cellulaires des
bactéries peuvent être lysées par l'enzyme lysozyme. Pour les levures, on utilise l'enzyme β-glucanase. Cependant, les
méthodes enzymatiques coûtent cher.
Purification
La purification est un ensemble d’opérations visant à enlever toutes les impuretés d’un extrait brut contenant l’enzyme
d’intérêt. En principe, n'importe quelle méthode destinée au fractionnement de protéines peut être employée pour la
purification d'enzymes.
-Enlèvement des acides nucléiques: Les acides nucléiques interfèrent avec la récupération et la purification des enzymes.
Ils peuvent être précipités et éliminés en ajoutant des substances spécifiques comme les polyamines et la
polyéthylèneimine.
-Précipitation enzymatique: Les enzymes peuvent être précipitées en utilisant des sels (sulfate d'ammonium) ou solvants
organiques (isopropanol, éthanol et acétone). La précipitation est avantageuse puisque l'enzyme précipitée peut être
dissoute dans un volume minimal pour concentrer l'enzyme.
Séparation par chromatographie: Il existe plusieurs techniques chromatographiques pour la séparation et la purification
des enzymes. Ceux-ci comprennent l'échange d'ions, l'exclusion de taille, l'affinité et l'interaction hydrophobe. Parmi
ceux-ci, la chromatographie d'échange d'ions est la plus couramment utilisée pour la purification enzymatique.
Conservation
La forme concentrée de l'enzyme peut être obtenue par séchage. Cela peut se faire par des évaporateurs ou des
lyophilisateurs. L'enzyme séchée peut être emballée et commercialisée. Pour certaines enzymes, la stabilité peut être
obtenue en les gardant dans des suspensions de sulfate d'ammonium.
Toutes les enzymes utilisées dans les aliments ou les traitements médicaux doivent être de pureté élevée. Ces enzymes
doivent être totalement exemptes de substances toxiques, de microorganismes nuisibles et ne doivent pas provoquer de
réactions allergiques.
Exemple :
L'invertase [β-fructofuranosidases (EC.3.2.1.26)] est une enzyme largement utilisé dans l'industrie des aliments et des
boissons pour produire des bonbons, des chocolats, de l'acide lactique et du glycérol, etc. L'invertase est produite par
différentes souches de microorganismes, Saccharomyces cerevisiae est la souche primaire utilisée pour la production
d'Invertase commercialement.
Les vitamines sont des substances organiques nécessaires au bon fonctionnement de l'organisme. Le corps humain ne
peut généralement pas les produire seul, et leur apport alimentaire est donc indispensable. Il s'agit d'un groupe de
molécules chimiquement très hétérogènes. Ce sont des substances de faible poids moléculaire.
On distingue 13 vitamines différentes, que l’on classe en deux groupes selon leur solubilité :
Ce sont la vitamine C et les vitamines du groupe B (B1, B2, B3 ou PP, B5, B6, B8, B9 et B12). Elles sont solubles dans l’eau,
et par conséquent se dispersent dans les liquides de l’organisme, sans être stockées : ce facteur les rend très peu
toxiques, puisque même en cas de surconsommation, elles sont évacuées dans les urines. De manière générale, les
vitamines hydrosolubles sont apportées en majorité par les fruits et légumes.
Ce sont les vitamines A, D, E et K. elles sont dissoutes et stockées dans les tissus adipeux, ce qui peut les rendre
toxiques à haute dose. Cette propriété fait également que l’on peut les apporter de manière moins régulière que les
vitamines hydrosolubles. De manière générale, les vitamines liposolubles sont apportées par les lipides alimentaires
(huiles, poissons gras, jaunes d’œufs, abats, foie, etc.), à l’exception de la vitamine D dont la seule source vraiment
intéressante reste le soleil.
Les microorganismes prototrophes sont capables de synthétiser tous les facteurs de croissance, et en particulier toutes
les vitamines dont ils ont besoin; certains en libèrent dans le milieu des quantités intéressantes.
Ce sont la vitamine C et les vitamines du groupe B (B1, B2, B3 ou PP, B5, B6, B8, B9 et B12). Elles sont solubles dans l’eau,
et par conséquent se dispersent dans les liquides de l’organisme, sans être stockées : ce facteur les rend très peu
toxiques, puisque même en cas de surconsommation, elles sont évacuées dans les urines. Cela fait aussi que si
l’alimentation n’apporte pas régulièrement plus de 50% des apports recommandés, de petites carences peuvent se
développer en l’espace d’un mois. Leur effet maximal dans l’organisme survient 8 à 14h après ingestion. De manière
générale, les vitamines hydrosolubles sont apportées en majorité par les fruits et légumes.
Ce sont les vitamines A, D, E et K. elles sont dissoutes et stockées dans les tissus adipeux, ce qui peut les rendre
toxiques à haute dose. Cette propriété fait également que l’on peut les apporter de manière moins régulière que les
vitamines hydrosolubles. De manière générale, les vitamines liposolubles sont apportées par les lipides alimentaires
(huiles, poissons gras, jaunes d’œufs, abats, foie, etc.), à l’exception de la vitamine D dont la seule source vraiment
intéressante reste le soleil.
Les microorganismes prototrophes sont capables de synthétiser tous les facteurs de croissance, et en particulier toutes
les vitamines dont ils ont besoin; certains en libèrent dans le milieu des quantités intéressantes. Il est possible, par
perturbation du métabolisme, de faire préparer par des microorganismes (tableau ) la plupart des vitamines ou
provitamines (panthoténate, pyridoxine, biotine, thiamine, acide folique, acide lipoїque, nicotinamide, riboflavine,
cyanocobalamine, précurseurs des vitamines A, C, D, vitamine K, coenzyme Q, inositol…). Certaines de ces productions
ont un grand intérêt industriel, comme la vitamine B2 ou riboflavine et surtout la vitamine B12 ou cyanocobalamine dont
la seule source est microbienne. En outre, le β-carotène, précurseur de la vitamine A, est souvent aussi préparé par voie
microbiologique.Le tableau ci dessous montre quelques micro-organismes producteurs des vitamines
La vitamine B12
Le milieu de culture utilisé pour la production industrielle de cette vitamine est composé essentiellement:
1-D'une source de carbone (Glucose ou mélasses de betterave (est une mixture résultant du raffinage du sucre extrait de
la betterave suciére).
2-D'une source d'azote (farines de poisson, corn steep (fraction protéique soluble et concentrée du grain de maïs) ,
hydrolysat de caséine (riche en acides aminés et sels minéraux).
Production de vitamine B12 par Propionibacterium sp. Propionibacterium freudenreichii, sont couramment utilisées pour
la production de vitamine B12. Le processus s'effectue en ajoutant du cobalt en deux phases.
Phase anaérobie
Il s'agit d'une phase préliminaire qui peut durer de 2 à 4 jours. Dans la phase anaérobie, le 5'-désoxyadenosylcobinamide
est principalement produit.
Phase aérobie
Dans cette phase, le 5, 6-diméthylbenzimidazole est produit à partir de riboflavine qui s'incorpore pour former finalement
la coenzyme de la vitamine B12, à savoir 5'-désoxyadenosylcobalamine.
Les acides aminés synthétisés dans la cellule sont utilisés, pour la plus grande partie d’entre eux, pour la formation de
protéines car de nombreux systèmes de régulation sont présents dans la cellule. De nombreux mutants ont été isolés
pour augmenter la production d’acides aminés. Les acides aminés les plus intéressants du point de vue industriel sont les
acides aminés « indispensables ». Il existe plusieurs modes de production des acides aminés:
• Agents édulcorant (pouvoir "de goût sucré") en nutrition humaine. Ex: l'aspartam =d'aspartate + phénylalanine.
• Augmentation de la valeur nutritive des produits végétaux par l’addition des acides aminés essentiels comme la lysine
et la méthionine.
Pour la synthèse d’un acide aminé par un microorganisme, il nécessite la présence des intermédiaires pour former la
chaine carbonée et d’autres pour la fonction amine (NH2). La synthèse de la chaine carbonée des acides aminés
s’effectue à partir de produits intermédiaires du métabolisme des glucides (glycolyse, voies des pentoses phosphate et
cycle de Krebs). Ces intermédiaires sont phosphoénolpyruvate, phosphoglycérate, pyruvate, acétyl-CoA, oxaloacétate et
α-cétoglutarate. Le groupement amine provient d’un autre acide aminé par une réaction de transamination (Figure) ou il
provient d’une molécule inorganique (NH4+, N2..) par le processus d’amination.
Le L-glutamate peut être formé par amination de l’α-cétoglutarate (produit du cycle de Krebs) comme suit :
2. la production des alcools
2.1. Définition
Un alcool est un composé organique dont l'un des carbones est lié à un groupe hydroxyle (-OH).
2.2. Classification
Selon la nature du radical lié le carbone portant le groupement OH, on distingue:
Les alcools primaires, dont le carbone comportant le groupement hydroxyle est lié à
deux atomes d’hydrogéne et un radical organique R
Tableau 3.
Les acides
organiques
produits par les
micro-
organismes et
leurs utilisations
dans l’industrie
alimentaire
La fermentation homolactique est effectuée par tous les espèces des genres bactériens
Streptococcus, Pediococcuset Microbacterium, par beaucoup de Lactobacillus, par certains
Bacillus et certaines moisissures (Phycomycètes: Oomycètes).
b) Fermentation hétérolactique
La fermentation hétérolactique qui donne du lactate, de l'éthanol et du CO2.
C6H12O6 CH3-CHOH-COOH + CO2 + CH3-CH2OH.
Cette voie fait suite à celle de Warburg-Christian. On l’appelle aussi voie des pentoses
phosphates ou voie de Dickens et Horecker (qui l’ont decouverte en 1955). Ce type de
fermentation est rencontré chez les Leuconostoc, les bactéries
Lactobacillushétérofermentaires, diverses entérobactéries et la moisissure
Rhizopusoryzae(Fig. 6).
a) La fermentation butyrique
Essentiellement réalisée par des Clostridiumsaccharolytiques (C. tyrobutyricum, C. butyricum, C. pasteurianum...). Elle
entraîne des gonflements très importants des fromages à pâte dure, à cause du dégagement d’hydrogène (Fig 7).
CoAdeshydrogenase; 6, crotonase;
7, butyryl-CoAdehydrogenase; 8,
phosphotransbutyrylase; 9,butyrate
kinas
c) Fermentation propionique
Diverses bactéries anaérobies strictes ou facultatives (Propionibacterium, certains
Clostridium, Corynebacterium, Neisseria, Veillonella…) produisent par fermentation l’acide
propionique. L’acide propionique est formé par réduction du pyruvate, ou par
5.2. Définition
Les hormones sont des molécules organiques pouvant influencer la physiologie et le développement des
plantes et des animaux, et ce, même en faible concentration.
5.3. Rôle des hormones
Les hormones végétales, aussi appelées phytohormones, les plus connues sont l'auxine, la gibbérelline, la
cytokinine, l'éthylène et l'abscissine (acide abscissique).Elles jouentnotamment un rôle important dans la
régulation de la croissance et la floraison de la plante.
5.4. Gibbérellines
Les Gibberellines sont des hormones végétales qui stimulent la croissance des plantes. Ils favorisent la
croissance par l'élargissement des cellules et la division cellulaire. Les effets observables des gibbérellines
comprennent le stimulus de la germination des graines, la floraison et l'allongement des tiges. Les
gibbérellines sont des diterpènesde 20carbones (Fig. 16). Ce sont des structures hydrophobes. On connaît
125 gibbérellines différentes dont 10 chez les champignons, 100 chez les végétaux. Elles sont notées de
GA1 à GA125.
Figure16. La structure de la
gibbérelline.
5.5. Production microbienne de gibberellines
Le champignon nommé Gibberellafujikuroi a été trouvé pour produire des gibbérellines. Il s'agit en fait d'un
champignon pathogène de semis de riz. La production de gibberelline peut être effectuée en utilisant un
milieu glucose-sel à pH 7,5 et une température de 25 ° C pendant 2-3 jours. Le processus de fermentation est
effectué dans un procédé fermé aéré. Après la croissance du champignon est maximale, la production de
gibbérellines commence.
5.6. L'acide abscisique (ABA)
L'acide abscisique (ABA) est un sesquiterpenoide (C15H20O4) (Fig. 17) qui a été identifié comme un
inhibiteur de croissance s'accumulant dans des fruits et des feuilles.Ilpermit de réguler de nombreux aspects
de la croissance et du développement de la plante,
y compris la maturation des embryons, la dormance
des graines, la germination, la division cellulaire et
l'allongement, l'induction florale et les réactions aux
contraintes environnementales telles que la
sécheresse, la salinité, le froid, les attaques
pathogènes et les rayons UV.
Beta-lactames
Les membres de cette classe d'antibiotiques contiennent un anneau à 3 atomes de carbone et 1 azote (Fig.19).
Ils interfèrent avec les protéines essentielles à la synthèse de la paroi cellulaire bactérienne et, dans le
processus, tue ou inhibe leur croissance. Les représentants les plus importants de la classe des bêta-lactames
comprennent penicillines, cephalosporines, monobactames et carbapenemes.
cephalosporine.
Tétracyclines
La tétracycline a été découverte en 1945 à partir d'une bactérie du sol du genre Streptomyces. Le premier
membre de cette classe était la chlorotétracycline (Aureomycine). Les membres decette classe ont quatre (4)
anneaux d'hydrocarbures (Fig.20) et ils sont connus par leur nom avec le suffixe "-cycline". Ils perturbent
l'addition d'acides aminés aux chaînes polypeptidiques lors de la synthèse des protéines dans le ribosome.
Les macrolides
Les macrolides sont des molécules ont des macrocycles de lactone souvent associés à des
sucres neutres ou aminés (Fig.21). Ils ont un plus large spectre d'activité antibiotique que les
pénicillines et sont souvent administrés à des patients allergiques à la pénicilline. Les macrolides éliminent
ou inhibent les microorganismes en inhibant efficacement la synthèse des protéines bactériennes (Ils
empêchent l'addition d'acides aminés aux chaînes polypeptidiques).
Quinolones
Les quinolones peuvent impliquer au cours de la réplication de l'ADN et la transcription dans les bactéries.
Parmi les antibiotiques de cette classe la cinoxacine, la norfloxacine…etc. Leur structure se compose
généralement de deux anneaux (Fig22).
Figure 22. Structure de base de quinolones: le groupe R (bleu) est assez souvent un groupe
pipérazine; si la molécule est liée à un fluor en position 6 (rouge), il s'agit d'une
fluoroquinolone
Aminoglycosides
Le premier médicament à découvrir parmi les membres de cette classe d'antibiotiques était la
streptomycine. Elle a été largement utilisée contre Mycobacteriumtuberculosis, l'agent causal de la
tuberculose. Les aminoglycosides sont des composés généralement d’amino sucres liés par des liaisons
glycosidiques(Fig23). Ils proviennent des Actimomycètes du sol. Les aminoglycosides possèdent un large
spectre d'activités antibactériennes. Ils sont capables d'inhiber la synthèse des protéines dans les bactéries
en se liant à l'une des sous-unités ribosomales et sont efficaces contre les Gram-négatives aérobies et
certaines bactéries Gram- positives.
• L’ammonium est la meilleure source d’azote pour assurer une croissance rapide. On ajoute des sels
d’ammonium pour favoriser cette phase tout en surveillant la concentration pour éviter la baisse de
production liée à une concentration trop élevée. Si l’on choisit de poursuivre l’alimentation par des sels
d’ammonium, ils seront apportés en mode semi-continu, généralement l’azote pour la production (3ème
phase) sera apporté sous forme de sources complexes ; exemple : farines de soja ou d’arachide riches en
protéines ; l’addition de ces éléments s’accompagne du contrôle de l’oxygénation.
Remarque
Les sources complexes remplissent de multiples fonctions.Ex: si les farines de soja servent de source
d’azote, elles apportent en même temps des acides nucléiques, des vitamines, des oligo-éléments, des
lipides, du soufre et du phosphore.
8. La production des toxines
8.1. Définition
Les toxines sont des molécules synthétisées par un organisme et capables de perturber le fonctionnement de
certaines cellules. Les toxines sont également plus ou moins immunogènes: elles sont capables d'induire
une réponse immunitaire.
8.2. Classification
On peut diviser les toxines selon l’origine de leur productions : Les toxines produites par des bactéries sont
appelées bactériotoxines, celles par les champignons microscopiques sont dénommées mycotoxines (telles
que les moisissures(Aspergillus, penicillium, etc.). Pour les bactéries, Il existe les endotoxines, faisant partie
de Lipopolysaccharide et les exotoxines protéiques.
8.2.1. Les endotoxines
Elles se trouvent sur la face externe dela membrane externedes bactéries Gram (-) (Fig26), de nature
lipopolysaccharide (LPS) et thermostables. Elles sont libérées suite à la lyse desbactéries
Production du biogaz
1-Le bio-méthane est un gaz riche en méthane provenant de l'épuration du biogaz issu de la méthanisation. Ce
gaz peut être utilisé dans une chaudière, comme carburant de véhicules, alimenter des moteurs ou être injecté
dans le réseau du transport de gaz naturel (après épuration/purification).
2-La méthanisation
La méthanisation est le produit du métabolisme anaérobie des matières organiques réalisé dans des digesteurs
où la masse microbienne est maintenue en suspension en l’absence de l’air et de la lumière. La population
microbienne est complexe, composée en majorité, de bactéries anaérobies. Au cours de son métabolisme, la
flore microbienne libère très peu d’énergie aboutissant à très faible biomasse et transforme la majeure partie du
carbone organique en gaz (CO , CH ).
2 4
énergie renouvelable peut être utilisée sous forme combustive pour la production d’électricité et de chaleur,
de production d’un carburant, ou d’injection dans le réseau de gaz naturel après épuration.
3-Etapes de la méthanisation
(CO ), et de l’hydrogène (H ).
2 2
• La phase d’acétogènes (acétogénèse), les bactéries de cette étape produisent, à partir des produits de la phase
de l’acidogénèse de l’acide acétique, de l’hydrogène et de CO , substrat dont ont besoin les bactéries de l’étape
2
suivante.
• La phase de méthanogènes (méthanogénèse): Lors de cette étape, les produits des réactions précédentes,
principalement l’acétate, le formate, le dioxyde de carbone et l’hydrogène, sont convertis en méthane par les
bactéries dites méthanogènes: - La première population comprend les méthanogènes hydrogénophiles qui
produisent du méthane à partir de l’hydrogène. - La deuxième population comprend les méthanogènes appelés
acétoclastes qui produisent le méthane à partir de l’acétate.
Fig. 1: Réactions dans le bioréacteur anaérobie