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L’objectif d’un entretien d’embauche est simplement d’évaluer le niveau de compétence du

candidat et ses perspectives en fonction de son expérience. La période de test réelle est
désormais ce qu’on désigne comme période d’essai. Cette mesure est encore largement
appliquée, et considérée comme le véritable test pour toute nouvelle embauche.
Les périodes d’essai sont juridiquement contraignantes dans les contrats, avec plusieurs
implications à considérer. Bien qu’il existe des différences subtiles entre ce que chaque
organisation applique, ainsi qu’entre les différents pays et leurs codes de travail, le modèle
pour toute période de probation est plus ou moins le même partout.
L’une des idées fausses les plus courantes sur les périodes d’essai, est qu’il est principalement
prévu que l’entreprise teste les nouvelles recrues avant tout engagement officiel. En fait, les
conditions d’une période d’essai (dans la plupart des pays) sont à la fois pour la commodité de
l’entreprise et du nouvel employé. Ce dernier a également la possibilité de résilier le contrat
durant cette période. Ils auront une visibilité sur le quotidien de l’entreprise, les tâches
déléguées pour le poste du candidat, et d’autres éléments avant de prendre une décision.
Le code du travail marocain inclut des directives très précises concernant la mise en œuvre et
les conditions d’une période d’essai, qui dépendent principalement du type de poste pour
lequel un candidat est embauché, ainsi que du type de contrat de travail (CDI ou CDD).
Malgré cela, la majorité des entreprises et des entreprises au Maroc ont tendance à appliquer
des versions légèrement variées dans leurs contrats, conformément à la marge de manœuvre
offerte par le code du travail. Par exemple pour les CDI, la période d’essai est fixée à trois
mois pour les cadres, à un mois et demi pour les salariés réguliers et à 15 jours pour les
ouvriers. Pour les CDD cependant, la période d’essai comprend un jour pour chaque semaine
de travail, à condition qu’elle ne dépasse pas 2 semaines si la durée du contrat est inférieure à
6 mois. Si elle est supérieure à 6 mois, alors la période d’essai est fixée à un mois, sans
possibilité de renouvellement.
Il existe également quelques variations en ce qui concerne le renouvellement d’une période
d’essai. Bien que le droit du travail précise que son renouvellement n’est pas automatique, la
plupart des entreprises optent pour un « renouvellement par tacite ». Dans ce cas, le contrat
précise la durée de la période d’essai (généralement 3 mois), et ses modalités de
renouvellement. La résiliation du contrat -non pour faute grave- pendant cette période, à la
demande de l’employeur, ne peut avoir lieu que selon les délais de préavis suivants :
2 jours avant la rupture s’il est payé à la journée, à la semaine ou à la quinzaine ;
8 jours avant la rupture s’il est payé au mois.
Si après l’expiration de la période d’essai, le salarié venait à être licencié sans qu’il ait
commis de faute grave, celui-ci doit bénéficier d’un délai de préavis qui ne peut être inférieur
à huit jours. Il convient aussi de noter que des périodes plus courtes peuvent être possibles et
applicables, si elles sont mises en œuvre et convenues dans le contrat, les conventions
collectives ou les règlements internes.
Au-delà des aspects légaux, la période d’essai est aussi une période durant laquelle le travail
du nouvel embauché peut être brièvement passé en revue. Cela implique la nécessité d’un
style de gestion adéquat. Les nouvelles recrues nécessitent généralement du temps pour
s’adapter et s’intégrer correctement. Il faut comprendre que les nouvelles recrues seront
confrontées à des difficultés pendant cette période, mais seront après très habiles avec le flux
de travail. Pourtant, cela repose sur une gestion adéquate. La période d’essai peut soit libérer
le potentiel d’un nouvel employé en alignant ou en adaptant ses modes de travail avec ceux de
l’entreprise, soit se concentrer davantage sur l’évaluation de son travail avec très peu
d’interventions en dehors des réunions.
Les dispositions concernant les périodes d’essai pour les CDI
et CDD ( Article 14 )
1. La période d’essai en ce qui concerne les contrats à durée indéterminée est
fixée à:

– trois mois pour les cadres et assimilés ;


– un mois et demi pour les employés ;
– quinze jours pour les ouvriers.

La période d’essai peut être renouvelée une seule fois.

2. La période d’essai en ce qui concerne les contrats à durée déterminée ne


peut dépasser :

– une journée au titre de chaque semaine de travail dans la limite de deux


semaines lorsqu’il s’agit de contrats d’une durée inférieure à six mois

– un mois lorsqu’il s’agit de contrats d’une durée supérieure à six mois.

Des périodes d’essai inférieures à celles mentionnées ci- dessus peuvent être
prévues par le contrat de travail, la convention collective ou le règlement
intérieur.

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