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RASSEMBLEMENT DES INTELLIGENCES POUR

LA SOUVERAINETE DE L’AFRIQUE (RISA)


……..Charte……

I. Contexte de création et justification

Après l’euphorie démocratique suscitée par la conférence de la Baule, de


nombreux pays africains se trouvent de nos jours marqués par une crise
multidimensionnelle :

- crise économique avec pour conséquences la paupérisation des masses


populaires ;
- crise postélectorale avec des milliers de morts ;
- crise politico institutionnelle marquée par un désamour des citoyens vis-à-
vis de la chose politique et une instabilité des institutions ;
- crise de la gouvernance avec la montée en puissance de la mal
gouvernance (corruption, prédation des biens publics, favoritisme,
clientélisme, impunité, injustice…) ;
- crise sécuritaire avec l’exacerbation du terrorisme dans certains pays, etc.

A l’évidence, la démocratie bourgeoise de type libéral imposée aux pays


africains dans la décennie 90 ainsi que les politiques de développement qui en
sont issues et conduites par les présidents issus de ce type de démocratie ont
échoué, plongeant les pays dans une impasse. Le Mali, la Guinée Conakry et le
Burkina Faso sont dans cette situation. Ces trois pays, jadis dirigés par des
présidents issus des élections au suffrage universel, n’ont connu aucun véritable
développement. Et c’est cet échec de la gouvernance qui a conduit des militaires
à prendre le pouvoir d’Etat dans ces trois pays. Il y a aussi l’échec de la
Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui,
au lieu de favoriser l’intégration et le fédéralisme, est devenue un outil au

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service des Occidentaux, un moyen d’oppression des peuples, ce qui ne favorise
pas la pleine souveraineté des Etats.

Aujourd’hui, le Mali, la Guinée Conakry et le Burkina Faso sont à la recherche


de voies endogènes et durables pour sortir du bourbier du sous-développement,
pour vaincre le terrorisme qui mine surtout le Mali et le Burkina, mais aussi
pour donner de l’espoir à leurs populations et aux futures générations.

Il se trouve que certains Africains ont vite fait de la démocratie bourgeoise de


type libéral la panacée pour le développement de l’Afrique. Des diplômés, des
intellectuels, des journalistes et des universitaires, dans ces trois pays (le Mali,
la Guinée Conakry et le Burkina Faso), sont vent debout contre les autorités
militaires qui dirigent ces trois pays. Ils appellent par tous les moyens au retour
à la démocratie par l’organisation rapide des élections quand bien même les
territoires, surtout ceux du Mali et du Burkina, sont occupés par des groupes
armés terroristes.

C’est dans ce contexte que des patriotes africains ont décidé de mettre en place
le Rassemblement des intelligences pour la souveraineté de l’Afrique (RISA)
qui se veut une structure libre, digne et indépendante avec des missions précises
que ses membres se sont confiées.

II. Des membres du Rassemblement des intelligences pour la souveraineté


de l’Afrique

Le RISA regroupe des hommes et des femmes qui s’engagent pour une
souveraineté vraie de l’Afrique. Ce sont des hommes et des femmes dont
l’engagement, la détermination et le sacrifice pour la souveraineté de l’Afrique
sont connus. Ils sont des auteurs de publications, des leaders de structures
politiques ou apolitiques, des hommes et des femmes qui montrent leur
attachement à l’Afrique, à ses valeurs endogènes et à sa volonté de
souveraineté. Les membres du RISA se donnent l’obligation de se cultiver.

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III. De l’adhésion au Rassemblement des intelligences pour la souveraineté
de l’Afrique

L’adhésion au Rassemblement des intelligences pour la souveraineté de


l’Afrique est libre et volontaire. L’adhérent prend connaissance de la charte du
Rassemblement directement auprès du secrétaire général du bureau régional ou
auprès des responsables de sections nationales. Le RISA est ouvert à tous les
Africains, les Afro descendants et tout citoyen du monde qui s’engagent par
quelques moyens que ce soit pour la souveraineté de l’Afrique. Les adhérents
ne viennent avec aucune coloration politique dans le Rassemblement. Ils doivent
être des hommes et des femmes libres, ouverts d’esprit et qui ont le sens du
dialogue comme valeur partagée. Les membres du RISA assument un leadership
individuel et collectif. Cela veut dire qu’individuellement, ils utilisent les
moyens dont ils disposent pour défendre l’Afrique, ses valeurs, sa souveraineté,
son droit au respect et à la dignité partout où ils sont. Sur le plan collectif, ils
partagent les positions des autres membres sur une souveraineté vraie de
l’Afrique. Ils sont leurs conseillers et ils ont l’obligation d’être solidaires avec
les autres membres dans les moments difficiles qu’ils traverseront à cause de
leur engagement pour une souveraineté vraie de l’Afrique.

Les membres du RISA restent solidaires avec tous les Présidents africains qui se
battent pour une souveraineté vraie de l’Afrique. Ils leur apportent des conseils
par tous les moyens possibles.

Les membres du RISA doivent être des hommes et des femmes cultivés, qui
maitrisent l’histoire, la géopolitique, la politique internationale, le
fonctionnement des institutions internationales, les rapports entre les Nations.
C’est pourquoi, ils ont pour obligation de s’adonner à la recherche, à la lecture
pour avoir de solides arguments devant leurs adversaires idéologiques pour
défendre l’Afrique, ses valeurs endogènes, son droit à la souveraineté vraie.

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Par contre, les membres du RISA renoncent à toutes les formes de violence dans
leurs arguments et leurs sorties. Ils doivent se montrer exemplaires à tout point
de vue. . .

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IV. Des devoirs et des obligations des membres du RISA

Les membres du RISA doivent être probes, exemplaires et vertueux dans la


société, dans leurs professions et partout où ils sont. Ils ne doivent aucunement
être mêlés à des histoires de détournement d’argent, de corruption, de vol ou de
blanchissement de capitaux. S’ils ont déjà occupé des postes politiques ou de
responsabilité, leur gestion doit être transparente et répondre aux normes
éthiques, administratives et républicaines. Ils doivent pouvoir justifier leur
niveau de vie et leurs biens acquis.

Les membres du RISA ne doivent aucunement se mêler à des histoires de


fraudes, de corruption et de détournements de biens publics ou privés.

V. Clauses de démission et de suspension des membres

Tout membre du RISA peut quitter le Rassemblement à tout moment pour


convenances personnelles. Mais, il a l’obligation d’adresser une lettre écrite
pour expliquer les causes de son départ au coordonnateur régional du RISA. Il
doit accepter le dialogue, la communication et se soumettre à toutes les bonnes
volontés de médiation.

Tout membre du RISA attrait devant les juridictions en est suspendu à titre
conservatoire. Son retour au Rassemblement se fait d’office et sur sa simple
demande une fois qu’il est innocenté avant ou après un procès.

Le RISA engage des Conseillers juridiques à ses frais et dans la mesure de ses
moyens pour défendre tous ses membres devant les tribunaux de justice s’ils

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sont reprochés des faits et d’actes relatifs à leur engagement pour une
souveraineté vraie de l’Afrique.

Tout membre du RISA reconnu coupable par les juridictions compétentes de


vol, de détournement, de corruption ou de blanchiment de capitaux est
automatiquement exclu de la structure sans possibilité d’intégration.

VI. De la souveraineté du Rassemblement des intelligences pour la


souveraineté de l’Afrique

Le Rassemblement des intelligences pour la souveraineté de l’Afrique est une


structure autonome, indépendante et souveraine. Il est une organisation
panafricaine dont le siège est à Ouagadougou au Burkina Faso. A cet effet, il
répond des décisions adoptées par ses membres lors des rencontres. Le RISA ne
se soumet à aucune autre forme de leadership extérieur à ses membres. Les
décisions sont souveraines et prises de façon consensuelle ou à la majorité
absolue des membres. Le RISA peut apporter son soutien à une organisation de
la société civile ou à un parti politique qui défend une souveraineté vraie de
l’Afrique. Le RISA reste attaché à ses valeurs et à sa mission principale qui est
la lutte pour une souveraineté vraie.

VII. Missions du Rassemblement des intelligences pour la


souveraineté de l’Afrique

Le RISA se donne pour mission de défendre la souveraineté et l’unité de


l’Afrique et de soutenir les politiques et les intelligences engagées pour la
souveraineté et l’unité de l’Afrique, la solidarité entre les Etats africains, et
l’union des pays engagés. Les membres du RISA restent solidaires avec tous les

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présidents africains qui se battent pour une souveraineté de l’Afrique. Ils leur
apportent des conseils et critiques constructives par tous les moyens possibles et
ils s’abstiennent de les dénigrer et de les jeter en pâtures pour des erreurs qu’ils
viendraient à commettre, en toute bonne foi.

Ils collaborent avec toutes les autorités politiques des pays africains engagés
pour une souveraineté vraie, la libération et l’unité de l’Afrique. Le RISA
choisit ses représentants dans ces pays engagés.

A cet effet, le RISA :


- combat et dénonce toute forme de recolonisation de l’Afrique ;
- donne des conférences publiques dans les universités publiques et
privées, les écoles supérieures et les lycées pour l’éveil des
consciences ;
- anime des conférences de presse pour défendre et expliquer les
décisions politiques des autorités engagées pour la souveraineté et
l’unité de l’Afrique ;
- réfléchit sur le modèle de gouvernance endogène qui répondra aux
besoins sociopolitique de l’Afrique ;
- fait des propositions aux autorités politiques des pays africains engagés
pour une souveraineté vraie ;
- fait des publications et participe à des émissions dans les médias pour
expliquer ses missions et défendre la politique de souveraineté de
l’Afrique ;
- participe aux réunions, aux colloques, aux séminaires et à toutes les
instances de décision pour défendre la politique de souveraineté et
d’unité de l’Afrique ;
- donne des droits de réponse à tous ceux qui travaillent en complicité
avec des puissances intérieures ou extérieures pour saboter les projets
de souveraineté et de libération de l’Afrique.

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VIII. Les sympathisants du Rassemblement des intelligences pour la
souveraineté de l’Afrique

Les sympathisants du RISA sont des hommes et des femmes de toutes les
nationalités africaines et non africaines qui apprécient et encouragent le travail
des membres du RISA. Les sympathisants n’ont pas l’obligation d’être actifs
dans le RISA. Ce sont des hommes et des femmes qui encouragent les membres
du RISA. Les sympathisants peuvent manifester leur soutien au RISA par
plusieurs formes. Les sympathisants du RISA peuvent participer à toutes les
activités publiques du RISA et ils peuvent apporter leurs contributions
volontaires.

IX. Du financement du Rassemblement des intelligences pour la


souveraineté de l’Afrique

Le Rassemblement des intelligences pour la souveraineté de l’Afrique est


financé par ses membres. Ils ont chacun pour obligation de se soumettre aux
cotisations retenues par la majorité des membres. Le refus de se soumettre aux
cotisations entraine la suspension du membre du RISA. Le Rassemblement des
intelligences pour la souveraineté de l’Afrique peut recevoir des financements
de ses sympathisants et des institutions ou structures qui luttent pour une
souveraineté vraie de l’Afrique.

X. De la structuration du RISA.

Le RISA compte deux niveaux de structuration :

1. niveau national (dans chaque pays),


2. niveau régional (bureau confédéral).

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Au niveau national, on a le bureau exécutif du Rassemblement des
intelligences pour la souveraineté de l’Afrique qui est composé de dix membres
composé comme suit :

- un coordonnateur national,
- un coordonnateur national adjoint,
- un secrétaire général,
- un secrétaire général adjoint,
- un délégué à l’information et à la communication,
- un délégué à l’information et à la communication adjoint,
- un trésorier général,
- un trésorier général adjoint,
- un délégué à la mobilisation et à l’organisation,
- un délégué à la mobilisation et à l’organisation adjoint.

Au niveau régional, on a le bureau confédéral qui compte aussi dix (10)


membres dont la composition suit le modèle du bureau exécutif national.

Les membres du bureau sont élus par consensus ou à défaut par vote à bulletin
secret pour un mandat de deux ans.

XI. Dissolution et manquement

Le RISA peut être dissous sur la demande de ses membres dans tous les pays
engagés pour une souveraineté vraie de l’Afrique pour fin de mission ou pour
tout autre motif. Cette dissolution ne sera effective qu’à l’issue d’un vote ayant
recueilli l’avis favorable de la majorité absolue des membres dans tous les pays
où le RISA a des sections.

Ouagadougou, le 25 février 2023

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